Les journaux sont pleins et les condamnations affluent : quatre actions terroristes, synchronisées, contre le Sud d’Israël effectuées par les partenaires de Mahmoud Abbas de Gaza. Mahmoud Abbas qui veut faire la paix avec Israël mais … si possible en lui imposant ses conditions sans négociation aucune. Tout cela à la frontière égypto-israélienne.
Pendant plus de 30 ans cette frontière a été d’un calme exemplaire. Faut dire qu’en faisant la paix avec Israël (Sadate, 1977) ce pays a obtenu, pour le prix d’un bout de papier, le retour du Sinaï (c’était la deuxième fois qu’Israël lui rendait ce territoire perdu dans deux guerres …), les champs pétroliers s’y trouvant, la réouverture du Canal de Suez (devenu principale source de devises de l’Egypte) et … presque 70 Milliards de $ d’aide américaine (un peu plus de 2 Milliards par an). Mais il y a un temps pour tout … et la « révolution arabe » tant appréciée par l’Occident et par sa presse (naturellement, de gauche) est venue changer la donne : BHO n’a eu de cesse que de faire partir la « dictateur » Moubarak qui, pourtant a été le meilleur allié arabe des Etats Unis. Moubarak parti, en moins de six mois les relations de l’Egypte avec les suppôts de l’Iran à Gaza -le Hamas et un ectoplasme d’organisations terroristes- se sont nettement améliorées et les trafics d’armes et autres produits ont prospérés. Ce qui devait arriver arriva, les « djihadistes » (« militants », « activistes », «résistants » - selon les vocables utilisés car les Etats Unis ont banni le mot « terroriste » quand il s’agit de musulmans) ont pris pied dans le Sinaï (que l’armée égyptienne était censée contrôler) et on vient d’assister à leur première grande action. Elle sera suivie d’autres pendant que l’Occident prodiguera « la retenue » et condamnera Israël pour l’utilisation d’une force « disproportionnée » … On a déjà vu le film. Et on sait, aussi, qu’Israël viendra au bout de ces nouvelles menaces comme elle l’a fait pendant les cinq guerres depuis 48, l’intifada des années 80 ou le terrorisme urbain des années 2000. Elle y viendra à bout car il s’agit d’un pays comme nul autre sur la planète.
Ne nous y trompons pas. Israël va résister et, même si certains en doutent, elle sera encore là à la fin de ce siècle … Ce qui semblait faire défaut à Israël pour pérenniser son existence c’était des sources d’énergie, l’eau et une population suffisante. Pour le reste, le pays est déjà parmi les premiers du monde technologique : si tous ceux qui appellent au boycott des produits israéliens commençaient à le faire le monde reviendrait une vingtaine d’années en arrière – téléphones portables, microprocesseurs, ordinateurs portables, mémoires flash, imagerie médicale, médicaments génériques - résultats du travail de milliers de sociétés sans équivalent en Europe. Pour ne pas parler de ses capacités militaires (inventeur des drones, blindages « actifs » pour les chars d’assaut, équipements anti-fusées et plein d’autres produits ou systèmes qui ne sont pas connus …). Et pour préparer l’avenir, l’Université Hébraïque de Jérusalem et/ou le Technion se placent parmi les meilleurs au monde. L’Université de Tel Aviv, le Technion et l’Institut Weizmann se placent dans 12 domaines différents liés aux ordinateurs parmi les premiers au monde (classement de Shanghai). Israël est leader mondial de la main-d'œuvre scientifique : 100 ingénieurs et/ou scientifiques pour 10.000 habitants viennent ensuite les Etats-Unis avec 80 et l'Allemagne avec 55.
Sources d’énergie : l’entêtement paye – pendant des décennies Israël a cherché (sans trouver) du pétrole. Mais ces dernières années, avec des sociétés d’exploration d’envergure mondiale, elle vient de réussir : « un bassin gazier en Méditerranée à 130 km au large de Haïfa, des champs gaziers, nommés Léviathan, Tamar, Alon, Ruth et Dalit, qui recèleraient jusqu'à 700 milliards de mètres cubes de gaz. Sans précédent dans le monde depuis dix ans, cette découverte offshore est d'autant plus prometteuse que les recherches continuent et qu’il y a souvent du pétrole sous les poches de gaz »
Et ce n’est pas tout : des schistes bitumineux se trouvent (à des profondeurs différentes) pratiquement sous la totalité du territoire israélien et représentent l’équivalent de 1.300 Milliards de m3 de gaz. Autant dire plus que les réserves connues de l’Arabie Saoudite ou de l’Iran.
L’exploitation du gaz fera qu’à partir de 2013 (c’est demain …) importer du gaz de l’Egypte par un pipe line constamment attaqué par les nouvelles forces populaires et démocratiques de ce pays … ne sera plus nécessaire. Un plus pour Israël, un moins pour l’Egypte qui n’avait pas besoin de cela. Et une opportunité pour l’Europe d’assouvir sa soif de pétrole et de gaz sans pour autant se voir asservie aux scheiks du désert arabique et obligée à laisser fleurir sur son territoire leur religion inventée il y 1400 ans au cul des chameaux.
L’eau : cinq usines de dessalement de l’eau de mer fonctionneront en Israël en 2013. Elles produiront plus de 400 Millions de m3 soit plus ce qu’Israël tire du Lac de Galilée … Ajoutez un plan multi annuel prévoyant un accroissement selon les besoins et on comprendra que cette autre ressource ne fera plus défaut à Israël. La dernière usine, en construction, est la plus grande du monde … L’eau industrielle produite par dessalement de l’eau de mer deviendra, rapidement plus importante que les ressources non ou peu renouvelables (nappes phréatiques) et avec, à terme, 750 millions m3 elle représentera 75 % de l’eau potable nécessaire et plus de 25% du total des eaux utilisés (industrie, agriculture, etc.,).
La population : On n’arrête pas à se raconter des salades du genre « la démographie (arabes vs juifs) fera qu’Israël deviendra soit un état apartheid soit un état binational » et de là on tire toutes les conclusions (apocalyptiques) que l’on veut pour l’avenir d’Israël. Des vœux pieux … Regardons de plus près (source ONU).
A fertilité constante (3 enfants/femme pour la population « laïque » - 85% du total et 6/7 enfants par femme pour la population « religieuse ») Israël aura, à la fin du siècle environ 25 millions d’habitants. Surpris ? Regardez le graphique et, surtout, la comparaison avec certains pays de l’Europe :
Difficile à croire ? Il y a peu de domaines plus performants que la démographie pour ce qui est de la qualité des prévisions … Mais il y a mieux. L’âge moyen d’une population dans un pays quelconque est essentiel pour deux domaines différents : le renouvellement de la force de travail et la capacité de maintien d’une armée. …
Population « jeune » entre 15 et 24 ans
Certes, le nombre ne fait plus l’armée mais … la capacité de mobiliser des masses est importante, cependant. Toujours à fertilité constante (voir plus haut) l’ONU considère qu’à la fin du siècle Israël aura plus de jeunes (15 à 24 ans) que l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Turquie ou l’Iran. Cela « décoiffe », non ? Cela devrait faire penser aux ennemis irréductibles d’Israël mais aussi … à ceux des pays de l’Europe dont l’avenir démographique est plus sujet à caution que celui d’Israël. Car, en effet, si l’on regarde l’âge moyen d’une population (effet « force de travail, retraites, soins médicaux, espérance de vie, etc.,) que voit-on ? Toujours à fertilité constante :
33 ans d’âge moyen de la population israélienne à partir de 2010 pour rester, pratiquement constant devant une variation de 40 à 53 ans pour l’Europe et de 30 à 48 pour l’Iran … Quand on regarde ces trois indications il n’est pas besoin de sortir de Saint Cyr pour comprendre que le temps (et la démographie) ne se trouvent pas du côté des ennemis d’Israël à partir, mettons, de 2020. Et que l’Europe devrait commencer à y penser et à bien réfléchir à l’alternative lancinante : sans immigration non européenne elle n’a pas d’avenir après, mettons, 2050 (force de travail, armée, retraites, etc.,) mais avec une immigration massive non européenne (déjà largement en place …) elle ne sera plus « judéo-chrétienne ».
Alors ? Est-ce à dire que l’avenir d’Israël est peint en rose ? Oh, que non !
Le printemps arabe ? Voyez l’Egypte : l’effondrement de la dictature de Moubarak a été produit par l’inflation des prix alimentaires qui a révélé l’incapacité du régime de répondre aux besoins fondamentaux de la population. Mais il n’y a pas eu, encore, un effondrement du régime militaire : corruption et népotisme sont toujours en place et il n’y a pas de « société civile ». Pour longtemps encore, sans doute.
C’est encore pire en Libye ou en Syrie. Dès lors, ce qui se passe dans les pays arabes ne sera pas de nature à influencer, en bien, ce qui se passe entre Israël et les Palestiniens. Ces derniers parlent (le croient-ils vraiment ?) d’une nouvelle intifada et … on l’a déjà vu, l’Egypte la Syrie ou les supplétifs de l’Iran (Hezbollah et Hamas) pourraient lancer une dernière guerre contre Israël. Non seulement ils vont la perdre (force disproportionnée et condamnations unanimes nonobstant …) mais ce sera sans doute leur dernière chance de faire du mal à Israël. Et l’Egypte, la Syrie et tutti quanti s’enfonceront dans le sous-développement sans disposer d’un ticket de retour.
Peut-être qu’à ce moment-là l’Occident se souviendra-t-il que les Arabes musulmans ont pris en esclavage ou tué plus de 20 millions d'Africains, sur une période de mille ans ? Que l'impérialisme du Califat a été responsable de l’envahissement de la Sicile, de l'Espagne, du Portugal, d’une partie de la France, de la Terre Sainte, de l'Afrique du Nord ? Que d’autres musulmans, cette fois-ci turcs, ont harcelé l'Europe pendant des siècles? Que d’autres ont pillé et détruit pour asservir l'Inde en laissant derrière eux les pakistanais ?
Peut-être. Peut-être aussi parce que d’ici quelques décades l’Occident n’aura comme fer de lance qu’Israël, descendant de ceux qui ont apporté au monde le monothéisme et les valeurs devenues « judéo-chrétiennes ».… Utopie ?