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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 09:21

 

Vous ne le saviez pas ? Le 23 décembre, Mahmoud Abbas président (depuis neuf ans car il a oublié depuis cinq années qu’il y aurait dû y avoir de nouvelles élections …) a envoyé au monde (comme le Pape …) son message de Noël : « A Bethléem, il y a plus de 2000 ans, Jésus Christ est né, un messager palestinien, un de nos frères, qui deviendra un phare pour des millions à travers le monde. »

 

Laissons de côté le fait que Bethlehem n’est que l’endroit supposé où Jésus (dont la famille était de Nazareth) aurait vu le jour. Laissons de côté aussi que le nom de l’endroit veut dire, en hébreu, « la maison du pain » et que cela pourrait faire croire qu’il s’agissait d’une ville juive (l’hébreu, successeur de l’araméen, n’a jamais été parlé par d’autres que les juifs). Ce que le « modéré » Mahmoud Abbas -partenaire d’Israël dans la négociation « la terre contre la paix » que le ban et l’arrière ban de la communauté internationale a imposé à Israël- infère et continuera à le faire … c’est que les juifs n’existaient pas à l’époque et qu’ils n’ont, donc, aucun lien avec la Terre Sainte.

 

Ce n’est pas très différent de ce que Yasser Arafat avait déjà commencé -négation de l’existence des temples et de leur destruction par les perses et les romains- et ce n’est qu’un pas de plus vers la dé-légitimation d’Israël. Tandis que les « nouveaux historiens » et ceux qui considèrent « le renouveau d’Israël comme erreur historique » s’efforcent de le faire avec de arguments qui tiennent à de périodes récentes, Monsieur Abbas va directement à la source et dit, haut et fort  « Jésus était palestinien », point barre. Certes, on peut imaginer qu’il joue sur les mots : les Romains ayant appelé, officiellement, à partir de 135 (quand ils ont vaincu la révolte conduite par Simon bar Kochba – un autre « palestinien » …) le territoire d’où les juifs ont été expulsés (bien après la destruction du deuxième temple en 73 après J-C …) « la Palestine » on pourrait dire que Jésus est devenu « palestinien » à postériori. Mais l’essentiel pour Monsieur Abbas c’est que sa famille et ses concitoyens (si l’on peut utiliser le terme …) n’étaient pas juifs mais palestiniens. Et si on « connecte les points » « palestiniens d’alors, palestiniens d’aujourd’hui » c’est du kif au pareil et cela justifie la conviction de beaucoup « les juifs venus d’on ne sait pas où ont volé les terres des palestiniens ».

 

Donc, ceux auxquels on veut donner un état aujourd’hui ne sont que les descendants de ceux qui peuplaient la Terre devenue Sainte, à la naissance de Jésus, laisse comprendre M. Abbas. On avait cru que la Vierge Marie était juive et que, son fils ne pouvait pas être autre chose que juif, quelque fût son géniteur … Bien que « l’immaculée conception » ne soit devenue un dogme de l’église qu’en 1854 (par la bulle Ineffabilis Deus – Pie IX, bien après le Concile de Trente du 16 siècle qui en a discuté pour la première fois) et n’a pas manqué de poser quelques questions, on est conduit à croire que, selon M. Abbas, la Vierge Marie était elle aussi palestinienne, aussi par anticipation. Soit. Acceptons ce qu’on nous dit et essayons de voir quelles sont les conséquences de la découverte de M. Abbas.

 

Pour commencer on devrait réécrire une partie de l’histoire des populations qui habitaient le territoire et ce au moins depuis la conquête de Jérusalem par les perses et revoir tout ce que l’on croyait vrai concernant Nabuchodonosor et Cyrius. Mais, ne cherchons pas querelle pour le passé, d’avant la naissance de Jésus, regardons seulement ce qui s’est passé depuis avec le pauvres « palestiniens » dont Jésus était, déjà, nous dit-on.

Les peuplements juifs sur le pourtour de la Méditerranée depuis 70 après J-C (destruction du deuxième temple par les Romains) et jusqu’au 4ème siècle -par exemple ceux de la péninsule ibérique dès la destruction du deuxième temple ou ceux du Maroc où ils sont attestés depuis le 2ème siècle, ou les « communautés helléniques » pour s’arrêter à Saint Paul de Terse qui, partant de la Terre Sainte a prêché l’évangile jusqu’à ce qui est aujourd’hui la Turquie (Grèce antique) et la destruction de l’empire romain- n’étaient donc que des peuplements « palestiniens ». Ce qui est drôle c’est que lesdites communautés ont laissé pour leurs héritiers des synagogues … qui souvent ont été transformées en églises avant de l’être en mosquées comme à Cordoue, par exemple. Et Flavius Josèphe, de son vrai nom Joseph ben Matityahu s’est lourdement trompé en écrivant « La guerre des Juifs » car il aurait dû écrire « La guerre des palestiniens ». Pour ce qui est de l’Espagne, les preuves historiques de l’église catholique sont incontestables quant à l’importance des communautés juives : les décrets du Concile d’Elvire qui s'est tenu au début du IVe siècle (305 ou 306). Quatre des 81 décrets concernent les Juifs : N°16 interdit aux chrétiens d'épouser des femmes juives, sous peine d'excommunication de cinq ans, N° 49 menace les chrétiens qui font bénir leurs champs par des Juifs d'excommunication à vie, N° 50 interdit aux membres des deux religions de s'assoir à la même table et le N° 78 rend passible de cinq ans d'excommunication, l'adultère avec une femme juive. Voilà, donc, l’église qui a commencé de se tromper depuis le 4ème siècle car il n’y avait aucune raison d’interdire aux bons chrétiens des relations normales avec de « palestiniens ».

Sautons quelques siècles et regardons les persécutions des « palestiniens » en Europe : 13ème siècle expulsion d’Angleterre, idem (Philippe le Bel) de France, bis repetita 14ème siècle (Charles VI dit le Fou), 15-ème siècle d’Espagne par Isabelle la Catholique -les « palestiniens » pris pour juifs, pauvres d’eux !

Sautons encore quelques siècles pour arriver à l’antisémitisme pré-moderne. En France, Voltaire en est le fer de lance qui reproche aux juifs (pardon, aux « palestiniens ») d’avoir inventé Dieu et le monothéisme, la pire chose qui soit jamais arrivée à la civilisation. Les philosophes allemands, Fichte et Hegel, par exemple, ne sont pas en reste, eux aussi vouaient aux gémonies les juifs … auraient-ils su qu’il s’agissaient non pas de cette race maudite mais de palestiniens persécutés par des juifs … ils n’auraient pas proféré leurs critiques et/ou accusations. Sans oublier Schopenhauer, Nietzsche et Karl Marx au 19ème siècle. Pauvre père Marx, lui, qui a écrit « Sur la question Juive » quand il aurait dû écrire « sur la question palestinienne » et, « by the same token » Jean-Paul Sartre aurait dû lui aussi éviter de réfléchir sur la question juive quand il s’agissait de réfléchir sur la question palestinienne ! Quel imposteur, ce « peuple inventé » -S. Sand (historien porté au pinacle par tous ceux qui veulent la disparition d’Israël qui a prétendu que les Romains n’ont pas pu « disperser » les juifs car … il n’avaient pas la logistique nécessaire ; aussi imbécile qu’une telle justification puisse être, elle a été reprise par une grande partie de l’intelligentsia de gauche) – il a usurpé l’identité palestinienne et non content de supporter persécutions et pogromes a fait perpétuer son ancienne croyance, son système de valeurs et ses capacités de se renouveler comme les phénix … L’antisémitisme moderne et contemporain qui se nourrit entre autres d’une certaine prédominance des juifs dans des domaines très différents (plus de  20 % des Prix Nobel accordés à des juifs, laissons de côté Einstein ou Freud) se trompe totalement : il s’agit en réalité, selon Monsieur Abbas, de palestiniens. C’est eux qui contrôlent les finances du monde entier, la presse, le cinéma, j’en passe et des meilleurs.

Bref, je me trompe : ce n’est pas les juifs que l’on persécutait, c’est les « palestiniens ». Tant et si bien qu’arrivés au milieu du 20ème siècle le bras séculier de l’Europe, les nazis allemands, ont transformé en fumée six millions d’entre-deux.

Mais là nous avons (Monsieur Abbas, je veux dire) deux problèmes : (a) le leader des arabes de la Terre Sainte, Mohamed Amin al-Husseini, devenu allié des allemands, était réfugié à Berlin et applaudissait à « l’extermination des juifs » qui en réalité (selon M. Abbas) n’étaient que des descendants des « palestiniens » frères de Jésus et (b) la thèse de doctorat à l’Université P. Lumumba de Moscou en 1980 de M. Abbas niant la Shoah était un coup de poignard dans le dos de l’histoire de ses frères …

oooo

Que faire ? Pourquoi est-il important de démonter les fariboles d’un Mahmoud Abbas, interlocuteur préféré du monde libre (et du celui qui ne l’est pas …) ? Regardez les prémisses fondamentales qui sous-tendent depuis des dizaines d’années la lutte contre l’existence d’Israël.

- L’Organisation de la Libération de la Palestine – créée en 1964 quand « le peuple palestinien » n’était pas encore inventé et quand il n’y avait pas d’occupation de « terres palestiniennes » par Israël ; ce dont il était question de « libérer » c’était (ce l’est encore …) une partie du territoire assigné aux juifs par la Déclaration Balfour à la disparition de l’empire ottoman, déclaration entérinée par la Société des Nations en 1922 (en indiquant que les langues officielles sur le territoire devaient être l’anglais, l’arabe et l’hébreu …) et reconfirmé par le partage opéré par l’ONU en 1948. La vulgate dominante (suite à la répétition ad nauseam de vérités qui n’en étaient pas) demande à Israël de rendre des territoires dits « palestiniens » que des états arabes avaient conquis pendant la guerre israélo-arabe de 1948 et/ou perdus pendant celle de 1967 ;

- le monde entier s’est habitué à parler de « palestiniens » quand il s’agissait « d’arabes de Palestine ». Arabes venus de Syrie, Irak, Egypte et d’ailleurs, au fur et à mesure que le peuplement juif en Terre Sainte se développait. Des discours, des écrits, des preuves incontestables attestent une vérité simple : à aucun moment avant les années 70 (après J-C et après 1900 … naturellement) les arabes de Palestine n’ont revendiqué une autre appartenance qu’à celle de la « nation arabe » ; la vulgate dominante (suites à la répétition ad nauseam de vérités qui n’en étaient pas) demande à Israël de considérer comme bénéficiaires de sa spoliation (terre) des populations qui étaient à l’origine des citoyens des pays environnants ;

- le monde entier (à quelques exceptions près) incite Israël à accepter une « paix » qui reconnaîtrait les « droits des palestiniens » sur une partie de ses terres. Israël, fort de son inégalée expérience de promesses non tenues, d’expulsions et de pogromes, de la Shoah et des guerres arabes lancées pour récupérer les 0,5% des terres qu’Allah a légué à l’ouma, des menaces actuelles concernant son éradication exprimées par les illuminés qui attendent « le douzième imam » refuse de se suicider. Et la vulgate dominante (suites à la répétition ad nauseam de vérités qui n’en étaient pas) a fait croire au monde entier que « si seulement Israël faisait quelques concessions » non seulement elle aurait la paix mais la concorde mondiale serait effective et toutes les guerres de par le monde s’arrêteraient illico.

 

Evacuation du Sud Liban en 1982 contre la promesse des grandes puissances de désarmer le Hezbollah. A l’heure actuelle cette organisation terroriste (supplétif de l’Iran) dispose, selon les dires de ses dirigeants de plus de 100.000 fusées … Israël s’est fait avoir avec les accords d’Oslo de 1994. Il y a eu plus de morts depuis que pendant les 45 années précédentes. Evacuation de Gaza 2005, transformation du territoire en Gazahstan … deux interventions militaires israéliennes en 2009 et 2012, totalement justifiées (y compris dans les yeux de certains pays arabes, en catimini …) mais vilipendées par, presque, tous les pays du monde. Le temps que l’auteur du fameux rapport M. Goldstone se rétracte et réduit à, presque, zéro la crédibilité des 500 pages écrites avec du fiel par les membres d’une commission des Nations Unies. Qui, tous, sans exception, bien avant les faits avaient condamné Israël pour avoir fait de Gaza une « prison à ciel ouvert ».

 

Et nous voilà aujourd’hui quand M. Kerry, dont le seul but imaginable logiquement serait d’obtenir un Prix Nobel, essaye de tordre les bras d’Israël et de lui faire rendre gorge. En clair, accepter toutes les demandes du « partenaire modéré » palestinien sans que celui-ci ait à faire la moindre concession. Et le monde entier ne trouve rien à y redire. Il s’agit d’Israël, ce monde sait qu’il s’agit de juifs alors … Comment expliquer que personne, mais vraiment personne, n’ait réagi à la dernière faribole de M. Abbas ou, pire encore, quand les P5+1 se congratulaient à Genève en embrassant et en serrant les mains des génocidaires de Téhéran (s’il ne s’agit pas d’un génocide en Syrie, merci de me le dire) qui, par la voix du mollah en chef déclarait un jour plutôt « Israël est un chien qui a la rage et il doit être éradiqué » ?

 

La quête du Graal de M. Kerry ne se terminera pas par un « accord final » entre les juifs (Israël) et les « palestiniens » (qui étaient, selon M. Abbas, il y a plus de 2000 ans les habitants du territoire en question). Mais, il aura, au moins, une compensation : les miles accumulées dans le cadre du programme « passager fréquent » sur la ligne Washington – Tel Aviv.

 

 

 

 

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