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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 08:06

 

 


 

A peine l’encre venait-elle de sécher sur le papier mis en ligne avant-hier soir (so to speak ...) que … des lecteurs fidèles me « somment » de répondre, sans attendre, à plusieurs questions que je reformule (une sorte de dénominateur commun entre plusieurs questions) ci-après, avec les réponses qui me semblent aller bien avec.

 

  • Si ce que vous écrivez traduit la réalité, doit-on comprendre que le « processus de paix » se transforme en « processus vers la guerre » ? Le processus de paix est, depuis longtemps, en état de coma profond. Il a été maintenu sous « perfusions multiples et variées » car les têtes pensantes des Etats Unis et de l’Europe souhaitent, probablement, conserver un abcès de fixation facile pour détourner l’attention du monde des vrais problèmes : la marche inexorable de l’islam vers la conquête du monde, l’armement nucléaire de l’Iran, la paupérisation accélérée du continent africain couplée à son explosion démographique, voilà quelques raisons. Etats Unis et Europe car, curieusement, (oublions la Russie, elle ne peut que s’opposer, elle n’a plus rien à proposer) la puissance montante, la Chine se désintéresse totalement de ce qui se passe de ce côté du monde. Sauf pour obtenir de nouvelles sources d’approvisionnement en pétrole en Afrique (Soudan ? Tchad ? Angola ? Nigeria ?) et accéder, avec l’aide d’Israël, à des nouvelles technologies (parfaitement capable de se doter elle-même mais … le temps presse toujours). Oui, le « processus vers la guerre » a été entamé. Qu’il s’agisse d’un nouveau tour Hezbollah/Liban, de nouvelles provocations Hamas/Gaza ou « du grand chambardement » (Israël – Iran), 2011 risque d’être un moment qui restera dans l’histoire de l’humanité. Sans doute, par les civils morts en nombre sans fin.

  • N’y a-t-il vraiment pas une solution au conflit israélo-palestinien ? Tout d’abord il faudrait convenir qu’il s’agit d’un conflit arabo-israélien qui, en réalité, est un conflit créé par l’impossibilité consubstantielle aux dogmes de l’islam d’accepter « l’autre » autrement qu’en dhimmi ou passé par le fil de l’épée. Non, il n’y a pas, vraiment de solution, définitive, à ce conflit (le terme « finale » étant à éviter …). Pour qu’il y en ait une, il faudrait que le monde musulman procède à un aggiornamento, nécessaire depuis, environ 1.000 ans (« la fermeture des 1.000 portes ») …vaste programme et pas pour tout de suite. Tout ce que l’on peut dire, si on a le courage des mots c’est que (a) il ne peut y avoir de « paix » dans les conditions actuelles (aggravées par un Iran conquérant – en Irak, en Afghanistan, au Proche Orient, en Afrique et … même en Amérique Latine) et que seules des solutions provisoires/intérimaires pourraient être envisagées. Le seul politicien israélien qui a le courage de le dire est … qualifié de « raciste, ultra nationaliste, extrême droite » (voir Le Figaro, plus en pointe contre Israël que Libé, ce qui en dit long sur les médias occidentaux). N’empêche que tout en sachant cela, tout le monde s’évertue à créer de toutes pièces un « état palestinien » tout en refusant à Israël le droit d’être un état juif. Trois rappels : (i) la résolution de partage de la Palestine en 1948 supposait la création de deux états, « un arabe et l’autre juif », (ii) le « négociateur » palestinien en charge des discussions avec Israël depuis 17 ans (Oslo) fait savoir récemment (The Guardian, UK) qu’aucune solution ne sera acceptable si les « 7 millions » de réfugiés n’obtiennent pas le droit de retour en Israël (ils sont partis ou ont été expulsés, c’est selon, 650 à 750.000, cinq générations après ils seraient 4,5 millions, tous ayant selon l’ONU des droits de « réfugiés » de père en fils … seul cas connu dans l’histoire du monde depuis 100 ans), (iii) un député arabe, citoyen d’Israël (non, ce n’est pas un pays qui pratique « l’apartheid » - les arabes israéliens ont 9 députés à la Knesset sur un total de 120 …)1 déclare « nous, palestiniens vivant dans notre berceau historique, nous n’accepterons jamais un « Etat Juif » qui, par définition, sera discriminatoire. » Tous les israéliens arabes ne sont pas comme lui mais … Israël en compte 1,5 millions. A mettre en parallèle avec la déclaration de M. Abbas « si un jour il y a un état palestinien nous n’y accepterons pas un seul juif ». Non, il n’y pas de solution à ce conflit et Israël n’est pas le seul responsable.

  • Qu’y a-t-il de plus important, le conflit avec les arabes ou celui avec l’Iran ? Sachant que le conflit israélo-arabe se déroule sur la toile de fond du conflit « sunnite – chiite » il est intéressant de remarquer (dernières révélations Wikileaks) que les pays arabes « modérés » (Arabie Saoudite, les Pays du Golfe, l’Egypte) sont disposés à fermer les yeux sur une éventuelle opération militaire israélienne ou américaine visant la destruction des objectifs nucléaires de l’Iran. Le leitmotiv étant «si on bombarde on souffrira pendant 18 mois, si on ne le fait pas on souffrira pendant 18 ans ». Naturellement, si une telle action est entreprise ces pays la condamneront fermement … surtout si elle est faite par Israël. D’une certaine manière il s’agit, pour l’avenir de l’endroit dont on parle, de choisir entre la peste et le choléra. Ou, si l’on veut, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Sauf que : le conflit avec les arabes perdurera et, qui sait, pourrait trouver une solution (voir le début du texte). L’Iran c’est une autre paire de manches : il s’agit d’un conflit messianique millénaire qui ne peut avoir de solution (selon les mollahs ou les « docteurs de la foi » salafistes, wahhabites ou autres) autre que la victoire totale d’une mouvance sur l’autre. Et l’Iran des mollahs attend la sienne, avec patience mais volonté de faire arriver le « Mehdi » un peu plus vite en l’aidant pour cela d’un holocauste nucléaire. Ce qui devait arriver, arrive : une course au nucléaire militaire au Proche Orient. En effet, on vient d’apprendre (on le soupçonnait) que l'Arabie saoudite a obtenu de disposer pour son usage de deux bombes nucléaires du Pakistan (ogives de missiles guidés). Deux avions géants saoudiens se trouvent en stand by sur une base de l’armée de l’air pakistanaise (Kamra) avec des équipages prêts à décoller pour transporter les bombes sur un ordre du Roi saoudien. Le Pakistan a déjà envoyé à l’Arabie Saoudite sa dernière version du missile Ghauri-II dont le rayon d’action est maintenant de 2.300 kilomètres. Qui peut croire que l’Egypte, premier pays arabe, restera sans réagir dans la même direction ? D’évidence, c’est l’Iran qui est le plus important mais, malheureusement, l’homme qui « pouvait tout », l’actuel président des Etats Unis, a préféré perdre deux années pour tenter de convaincre Israël d’arrêter de construire dans des territoires qui seront à jamais les siennes (y compris l’Est de Jérusalem) en laissant l’Iran accélérer sa marche vers une capacité nucléaire.2 Comme d’ailleurs l’Europe : l’Italie a multiplié par trois les achats de pétrole iranien, le commerce allemand avec l’Iran est supérieur de 10% en 11 mois de 2010 à celui de toute l’année 2009. Nonobstant les soi-disant sanctions qui devaient être dures … Ajoutez à tout cela que, déjà en 1980, Margaret Thatcher disait à Valery Giscard d’Estaing « Si Israël risque d'être détruite, ils contre-attaqueront cette fois. Ils seront prêts à utiliser leur arme atomique. Parce qu'ils ne peuvent pas mener une guerre longue, il devraient l'utiliser au début" Certes, on peut se demander d’où la Dame Thatcher savait-elle qu’Israël dispose d’armes nucléaires, vu « l’ambiguïté » qui règne sur le sujet en Israël. Qu’importe, 30 ans après les choses restent les mêmes sauf que cette fois-ci l’ennemi le plus probable c’est l’Iran qui pourrait disposer d’une arme de destruction massive.

 

oooooooooo

 

Quo Vadis ? Nulle part mais avec beaucoup de conviction et en oubliant que le « Zambèze est plus loin que la Corrèze » … l’Europe, la France, déversent des centaines de millions d’euros tous les ans pour aider le pauvre peuple palestinien qui n’a jamais su ou voulu s’aider lui même … Mais cela rend bonne conscience à ce continent, sûr comme il est, d’être absout de ce qu’il a fait jadis à ses juifs parce qu’ils font la même chose (allez, un coup de pouce …) aux pauvres palestiniens et aux arabes d’alentour.


1 En décembre 2005, un autre député arabe à la Knesset, Azmi Bishara, (ayant fui plus tard le pays car soupçonné d’avoir renseigné le Hezbollah sur des cibles militaires) déclara à une assemblée au Liban que les Arabes israéliens étaient « comme tous les Arabes, mais avec une nationalité israélienne qui leur a été imposée… Rendez-nous la Palestine et emportez la démocratie avec vous. Elle ne nous intéresse pas. (ynetnews.com, 18 décembre 2005).


2 "Peut-être l’erreur majeure d'Obama a été de faire d'une question importante, mais mineure - l'arrêt de nouvelles colonies – une question d’importance centrale. Un gel des    constructions indéterminé aurait conduit à la fin immédiate du gouvernement de coalition du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou sans que rien ne soit proposé de tangible à Israël en retour. Il aurait dû être clair que Netanyahu ne serait pas en mesure, non plus, de prolonger le gel des constructions". Joschka Fisher, ancien ministre des affaires étrangères de l’Allemagne.

 

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