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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 14:47

 

Rien n’est plus drôle que le malheur,

c’est la chose la plus comique du monde

Samuel Beckett

 

Vous ne le croyez pas ? Regardez notre « moi, président », co-Prince d’Andorre où il est allé affirmer la grandeur de la France quand des irresponsables ont lancé le pays dans une des actions dont la France a le secret, la grève, cette fois-ci celle des taxis et celle des cheminots.

 

 

FH-1.png

Toujours avec sa cravate de côté, son pantalon tirebouchonnant et une manche de sa veste plus courte que l’autre, il a fière allure … C’est drôle parce que, depuis qu’il a réussi à se faire élire (avec le complément de 90% des électeurs de la « diversité » à ne pas oublier), le pays est dans le malheur.

 

Malheur ? Comment appeler autrement la détresse d’un pays qui ne croit plus en rien, qui n’a plus de projet et qui voit, jour après jour, son déclin et son incapacité de se reformer ?

Certes, le gouvernement socialiste a fait des réformes : toutes, jusqu’ici, sans aucun impact sur l’économie du pays mais donnant satisfaction au « peuple de gauche » : mariage pour tous, encadrement des loyers, réforme pénale « visant à prévenir la récidive et à renforcer l'individualisation des peines » (et qui fera que des délits mineures ou majeurs ne seront plus sanctionnés par de la prison …), j’en passe et des meilleurs. Et il a beaucoup annoncé aussi : réforme de la « simplification », « pacte de responsabilité », « inversion de la courbe du chômage » sans que des mois après les annonces quelque chose soit visible.
Mais il a fait mieux. Incapable de réduire les dépenses d’un état boursouflé qui ne sait que les augmenter, il a promis (« Je constituerai autour de moi un conseil stratégique de défense qui se réunira chaque mois » 14.01.14 – Conférence de presse) de faire en sorte que le pays réduise ses dépenses de 50 milliards d’euros. Chic alors … Mais, (presque) six mois après on n’a rien appris dudit « Conseil » et des 50 milliards d’euros on n’a réussi a identifier qu’une vingtaine. Réfléchissez une seconde : le budget annuel de la France est d’environ 300 Milliards d’euros. Sur les trois années du mandat présidentiel qui restent (putain … encore trois ans…) sur un total d’environ 1.000 milliards d’euros on a trouvé des économies à faire de 20 milliards, soit, mettons, 2% ! De qui se moque-t-on ? Oublions Maastricht et ses 3% de déficit annuel et les 60 % du PIB à ne pas dépasser comme dette totale (bien que les deux critères ont été fixés à la demande expresse de la France de M. Mitterrand …), oublions les promesses répétées faites à Bruxelles quant à la mise en ordre des comptes de la France par des réformes structurelles et reportées d’année en année, oublions tout pour nous interroger : en cas de coup dur, est-il impossible de faire des économies de plus de 2% de notre budget familial ? La réponse ne peut être que négative mais … pas pour le gouvernement de « moi, président ».
C’est 50 milliards que l’on veut trouver. Et maintenant regardez les chiffres de l’INSEE publiés en avril 2014 : en 2012 seulement, à partir de l’élection de FH, l’administration territoriale a créé 31.000 postes de fonctionnaires. Les fonctionnaires territoriaux statutaires ont la garantie de l'emploi à vie, de jure, et les fonctionnaires contractuels presque la même chose, de facto. Sachant qu’un fonctionnaire coûte à l’état, en moyenne, (études, période d’activité salariale, 21 de retraite et 10 de réversion pour le conjoint vivant, soit 31 ans de non activité …) environ 2,5 millions d’euros c’est une charge totale de 77,5 Milliards d’euros que les administrations des régions (22 sur les 24 de la France métropolitaine étaient dirigées par des socialistes en 2012) viennent de mettre sur le dos de la nation.

 

                                                                                                                                                               Sans titre

Lorsque l’Education Nationale recrute 60.000 agents pour « le mammouth » elle engage l'État sur la somme colossale de 210 milliards d'euros (60 000 multiplié par 3,5 millions- coût complet pour un enseignant compte tenu de sa carrière) et elle augmente d'autant la dette de la France au long terme. Comme « moi, président » a annoncé qu’il va embaucher 12.000 enseignants tous les ans de son mandat ceci fait une charge totale sur 5 ans de 8,8 Milliards d’euros soit une moyenne de 1,7 Milliard d’euros annuellement. Ajoutez les deux et vous en avez pour 3,0 Milliards d’euros par an. Mais ce n’est pas encore tout :l'augmentation "mécanique" de la masse salariale annuelle de tous les fonctionnaires, malgré un point d'indice bloqué, est de l'ordre de 20 milliards d’euros par an !

Résumons : ne pas mettre en question des décisions passées ajoutées aux nouvelles de « moi président » se traduit par un coût annuel de presque 25 Milliards d’euros.

La raison ? Selon la Cour des Comptes, depuis 30 ans le nombre de fonctionnaires est passé de 3,8 millions à 5,3 (ou 6,9 si l’on compte tous les salariés rémunérés avec l’argent public sans avoir le statut de fonctionnaires). Va-t-on trouver les 50 milliards de réduction des dépenses ? On peut parier que non. Car les comptes de gribouille des gouvernants actuels de la France ne laissent même pas l’ombre d’une possibilité. Pourtant ils ont commencé par liquider le défiscalisation des heures supplémentaires, la réduction des niches fiscales dont certaines alimentaient presque 2 millions de personnes (aide/service emploi), le maintien de la TVA (quand l’ancien gouvernement a voulu l’augmenter) et d’autres joyeusetés pour ponctionner de plus de 30 milliards d’euros les ménages.

Pour faire quoi ? Pour embaucher des fonctionnaires et, ensuite, annoncer que, somme toute, on augmente la TVA, on reviendra sur les heures supplémentaires, on reviendra sur certaines niches … bref, on défait pour faire, comme le Sapeur Camembert et le temps passe … Aussi pour faire, ce qui est le comble de l’absurdité dans un pays où le sens civique (en grande partie à cause de l’inclusion de la « diversité ») se dégrade à vue d’œil, exempter de l’impôt sur le revenu presque 2 millions de foyers fiscaux en sus de ceux (grosso-modo, la moitié des 36,5millions de foyers ficaux) qui n'étaient pas assujettis à l'IRPP. En disant, ainsi, aux 31 millions de français qui, d’une manière ou d’une autre, reçoivent des subventions « ne vous en faites pas, pas besoin de sang ou des larmes, nous vivons à crédit et cela ne coûte pas trop cher en ce moment » …

En langage "normal", comment appelle-t-on cela ? De l'inconscience ? De la mégalomanie ? De l'irresponsabilité ? De l'incompétence ? Ne s’agit-il pas d’un véritable crime contre l'économie ? (Le Point).

Le comble ? Regardez la SNCF : en 2012 - Nombre de cotisants : 156.405. Nombre de retraités: 342.117. Statuts des employés ? Embauche à vie, retraite entre 50 et 55 ans, passe droits pour voyages de la famille. Rappel : en 2011 pour libérer la SNCF du poids de la dette liée à l'infrastructure ferroviaire (env. 44 milliards d’euros) on sépare les activités commerciales de celles liées aux infrastructures. Naturellement, les cheminots sont contre – grève … Trois ans après, le gouvernement socialiste (pourquoi ?) revient sur la réforme et décide de réunir les deux morceaux sous un seul parapluie. Naturellement, les cheminots sont contre – grève … Vous avez dit Kafka ?

Pendant ce temps, amateur de football (et lecteur assidu de l’Equipe comme il sied aux gens instruits et cultivés -une des raisons de certains de ne pas voter pour Nicolas Sarkozy car il s’agissait d’un inculte …) « moi, président » commente les matchs de l’équipe de France sans donner le sentiment qu’il comprend ce qui se passe dans le pays.

Sans me vanter, il fait joliment chaud disait un des personnages de Labiche (29° à l’ombre). Regardez-le avec son sourire béat ...

 Notre personnage ne réalise même pas qu’il fait chaud ne voyant pas que le pays brûle autour de lui … mais il s’étonne que le FN puisse obtenir 25% des voix exprimées aux élections européennes.

                                                                                                                                      Notre président

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