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18 octobre 2021 1 18 /10 /octobre /2021 20:34

Un lecteur : Le Président annonce 15 priorités pour les années à venir pour faire de la France ce qu’elle a été. Des commémorations diverses qui intriguent nos concitoyens par leur substrat. Surtout la surprenante intervention de l’Ambassadeur d’Algérie en France. Aucun commentaire ?

Oui, effectivement, j’aurais dû prendre la plume car, de plus en plus, ce qui se passe dans notre pays devient plus qu’abscons : c’est comme une poule à laquelle on a coupé la tête et qui continue, pendant quelque temps, a courir dans un sens et dans un autre. Force nous est de constater une évidente absence de logique et de persévérance dans ce que les élites qui nous gouvernent infligent au pays. Il ne s’agit pas de la mondialisation, des effets nuisibles de la gouvernance bruxelloise ni d’aucune interférence étrangère. Avec une nuance.

Commençons par le commencement. Deux commémorations d’univers opposés : tout d'abord, celle de la décapitation du prof d’histoire Samuel Paty. Discours de Jean Castex, Premier Ministre qui, entre autres, à dit « Rendre hommage à Samuel Paty c’est rendre hommage à la République. » Convenons qu’il s’agit d’une curieuse formulation compte tenu du contexte : avec un peu de casuistique on pourrait inférer que la décapitation, exploit d’un auteur ignoble, tchétchène d’origine, était un prolégomènes positif. Naturellement, on devrait s’interroger du pourquoi de la chose. Quelle est la raison pour laquelle un diplômé, Sciences Po et ENA, Premier Ministre par ailleurs, trouve nécessaire d’éviter d’appeler un chat, un chat. De dire simplement que la République (s’il veut l’utiliser, car valeur suprême) a eu tort d’admettre des gens venus d’ailleurs, les faire passer par ses écoles et les aider pour vivre mieux que dans leur pays d’origine, pour qu’ils tuent ignoblement des français qui leur voulaient du bien. Et qu’elle devrait, après cet évènement venant après d’autres de même nature, interdire toute immigration qui ne correspondrait pas à ses besoins (qualifications, culture, connaissance de langue, etc.,). Commémorer à l’Ecole où enseignait Samuel Paty : Les murs mêmes de cette école matérialisaient un espace sacré qui aurait dû, pour reprendre les mots de Jean Zay, ministre de l'Éducation nationale en 1936, «rester l'asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas». (Tribune enseignants, Le Figaro, 15.10.21)

Une deuxième commémoration, cette fois de service : notre Président, vu son importance. Les évènements du 17 octobre 1961 dont le contexte est occulté. La France en guerre (Algérie), des dizaines de policiers tués dans des attentats fomentés par les cellules du FLN en métropole, une manifestation interdite. Des morts (une commission d’enquête nommée par L. Jospin en 1998 trouve - par le nombre de cadavres arrivés à la Morgue - qu’il n’y aurait eu que 7 morts et non pas, comme la vulgate dominante imposée par toutes les gauches depuis « plusieurs centaines de morts, des dizaines jetés dans la Seine » - Le Salon Beige, 7.10.21). N’empêche, Elysée publie un communiqué « La France regarde toute son Histoire avec lucidité et reconnaît les responsabilités clairement établies. Les crimes commis la nuit du 17 octobre 1961, sous l’autorité de Maurice Papon, sont inexcusables pour la République. » Repentance ? (Larousse : Regret des fautes commises). Et on accuse comme responsable le Préfet de l’époque (oublions ses pêchés d’antan) Maurice Papon : il n’a jamais été mis en cause auparavant, aucune action en justice ou administrative depuis. Et, oui, on y est, nous aussi. A Rouen on vient de déboulonner une statue de Napoléon et le Maire de la ville voudrait mettre à sa place un buste de Gisèle Halimi (Ladepeche.fr – 21.09.21), avocate du FLN et autres ejusdem farinae.

Et puisque je viens d’évoquer notre Président…

Te Hakaiki Taha’Oa (Grand Chef qui marche et qui va loin) - Polynésie française (notre Président) fait savoir au Pays qu’il faudra s’occuper de 15 priorités dare-dare pour que la France revienne en 2030 à ce qu’elle a été avant qu’elle commence à décliner. Curieux, non ? Une priorité est une, 15… c’est un inventaire à la Prévert (comme on a l’habitude de dire).

Bon, entre autres, il annonce que 2.000.000 de voitures électriques seront construites par la France avant 2030. Bigre ! A-t-il pensé à tout ce qu’il faut pour cela ? On pense tout de suite à des infrastructures (bornes, stations service, etc.,) mais a-t-on pensé au complément d’énergie électrique dont la France va devoir disposer ? Faisons un peu d’arithmétique en prenant en compte trois types de voitures : voiture consommation minime Renault Zoe, voiture milieu de gamme Peugeot E8 et berline/SUV Tesla : selon les fiches techniques, on connaît la puissance installée (kW), l’autonomie (Km) et le temps nécessaire pour une recharge (heures). Comme l’autonomie est déterminée sans la consommation supplémentaire (éclairage, climatisation, etc.,) on en tiendra compte pour 1/10 de la puissance installée. Je vous fais grâce de la recherche des paramètres indiqués et j’ajoute que les voitures (toutes) sont vendues avec l’estimation de 10.000Km d’utilisation annuelle. D’un autre côté, une centrale nucléaire (PWR) de 900MW (34 des réacteurs français sur les 56 ont cette puissance) peut produire annuellement - sauf interruptions et réparations - 7.884.000 MWh (365joursx24h/jour). Mais, en réalité, la moyenne obtenue est de 500.000MWh/mois soit 6.000.000 MWh annuellement (Le Figaro 18.05.2017). Vous voulez connaître les résultats ?

Si les 2.000.000 de voitures sont toutes :

  • des Zoe on devra assurer l’existence d’une source, faisons simple, centrale nucléaire de 900 MW, pour produire 2.632.911 MWh – ajoutez les consommation complémentaire et, disons encore 2.000.000 (minimum) de voitures étrangères -le marché français se compose de 50% voitures françaises et 50% voitures étrangères- et vous arrivez à ce que produit (presque) une centrale nucléaire ;
  • E-8, même motif, même peine – au moins 2/3 centrales nucléaires
  • Tesla, même motif… 3 / 4 centrales nucléaires

Et si vous considérez un mix 30% de Zoe + 50% de E-8 et 20% de Tesla (ou des voitures équivalentes à chaque modèle) vous arrivez à un minimum de 3 centrales de 900MW en 2030. Mais entre temps, pendant la montée en nombre on fera quoi ? Car on oublie qu’une centrale nucléaire cela prend, quand même, entre 5 et 7 ans pour la faire et la mettre en service

Mais… on veut produire l’électricité avec du solaire et des éoliennes. Il est intéressant de regarder ce que l’infrastructure nécessaire pourrait représenter :

Regardez bien le tableau (Wikipédia) : 1 m2 affecté à la production d’énergie via le nucléaire peut produire 241 watts (raccourci rapide) tandis que pour du solaire on a besoin de 36 fois plus et pour des éoliennes… on a besoin d’une superficie 130 fois plus grande pour le même nombre de watts ! Et oublions, pour l’instant qu’il fait nuit de temps en temps et qu’il n’y a pas de vent tous les jours de la semaine. Et on laisse de côté le difficile problème du stockage de l’énergie produite. Mais ce n’est pas tout. Le Président annonce qu’il faudra concevoir et réaliser de SMR (ou PMR en français, Petits Réacteurs Modulaires) - des réacteurs de 10 à 370 MW - le tiers de la puissance des réacteurs actuels et le cinquième du EPR- Flamanville qui… attend depuis 2009 d’être mis en service et fait montre d’un coût - 19 milliards d’euros - plus de trois fois supérieur à celui du projet de départ – (Cour des Comptes)

Heureusement, on n’est pas obligés de croire ce qu’on nous raconte. Mais pourquoi le fait-on ? Les Conseillers du Gouvernement (plus de 570, presque deux fois plus qu’en 2019, le plus grand nombre de toutes les présidences – Le Monde 13.10.21), pléthore de Polytechniciens, d’Enarques, pourquoi laissent-ils le Président raconter n’importe quoi ? Notre Président se rend-il compte que tout cela ne fait que réduire, encore, sa crédibilité ?

Parler de crédibilité ? Commémorer et se laisser insulter par des pays d’origine d’un dixième de la population française ? J’ai laissé pour la fin ce que le pays pour lequel on est allé au Pont de Bezons pour commémorer des victimes imaginaires, demande aux français d’origine algérienne : mercredi 13 octobre, lors du Forum du journal El Moudjahid consacré à la commémoration du « massacre » des Algériens le 17 octobre 1961, l’ambassadeur d’Algérie en France Mohamed Antar Daoud, depuis Alger, s’est adressé à la diaspora algérienne : « Il est inadmissible que l’Algérie, qui possède la plus grande communauté étrangère en France avec dix-huit consulats, ne puisse pas constituer un levier de commande pour intervenir non seulement dans la politique algérienne, mais (aussi) au niveau de la politique française. » A part Valeurs Actuelles (à ma connaissance) aucun journal ou radio ou TV n’a repris l’information. Et on accuse la France de « néo-colonialisme »

Mais que faire quand même des influenceurs français d’opinion, et non des moindres, pérorent : « La cause terroriste s’est islamisée » Dominique Reynié, Figaro Live 11.09.21(Prof à Sciences Po). Selon ce qu’il dit il existerait une « cause terroriste » qui s’est islamisée. Certes le terrorisme existe depuis le 19ème siècle (ou même avant) mais parler « cause terroriste » ? Et dire qu’elle s’est islamisée… Le terrorisme est intrinsèquement islamique car religion proselytique, qui conquiert par l’épée ou la conversion.

Et on s’étonne du succès (apparent) d’un E. Zemmour ? On n’est pas sortis de l’auberge !

 

 

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5 octobre 2021 2 05 /10 /octobre /2021 17:58

Préambule : dans l’avertissement que j’envoie à certains de mes lecteurs relatif à la mise en ligne d’un nouveau texte j’indique, d’habitude, les sujets qui seraient développés. Depuis quelque temps, des lecteurs que je ne connais pas et donc ne sont pas destinataires de l’avertissement mentionné, m’ont fait savoir vouloir connaître, aussi, ledit avertissement dont l’existence est souvent évoquée au début des textes mis en ligne. Je donne acte et j’ajouterai aux textes en ligne ledit avertissement, aujourd’hui, pour la première fois.

Bonjour,

Les quelques semaines pendant lesquelles le blog n’a pas mis en ligne de nouveaux textes ont conduit certains lecteurs à solliciter l’évocation de quatre sujets qui retiennent actuellement l’attention de nos concitoyens : la Covid, les sous-marins australiens, le prurit algérien et la candidature potentielle d’Éric Zemmour.

Je vais essayer d’en couvrir deux, qui me paraissent les plus importants pour l’avenir du pays. Et si vous avez le loisir

C’est avec de cris d’orfraie proférés par une partie de nos ministres que nous apprenions que le « contrat du siècle » [12 sous-marins commandés par l’Australie dans le cadre d’un contrat se déroulant sur 50 ans (!)] était résilié suite à la décision de l’Australie. Certes, l’Australie est de plus en plus inquiète car en première ligne face à la volonté (impériale ?) de la Chine d’étendre son influence. Elle réalisait que - par-delà les performances remarquables des sous-marins français - le changement des conditions de leurs éventuelle utilisation (faire face à une potentielle menace chinoise) le pays devait disposer d’une garantie existentielle, pour les dizaines d’années à venir, que la France ne pouvait lui assurer. C’est dans cette perspective que trois puissances anglo-saxonnes ont décidé de constituer une alliance, genre OTAN : les États-Unis, l’Angleterre et l’Australie. Notre pays s’est trouvé doublement pénalisé : la perte d’un contrat qui assurait aux chantiers navals français du travail à court, moyen et long terme, d’un côté, et son exclusion d’un pacte défensif dans une région du monde où il dispose de droits maritimes pour des millions de km2 avec « une population totale de 1,65 million d’habitants. Par ailleurs, on compte dans les pays de la zone environ 150.000 Français résidents, plus de .7000 filiales d’entreprises implantées et 8.300 militaires en mission au sein de forces pré-positionnées » (France Diplomatie), d’un autre côté.

De plus, la manière de procéder des trois pays, qui lui ont caché ce qu’ils avaient décidé de faire, n’a pas du tout été appréciée à Paris. Il y a eu, donc, dans cette affaire deux volets d’importance différente : un, mercantile et un autre à caractère géopolitique. Pour ce qui est du géopolitique je laisserai le soin à plus savants que moi d’expliquer les tenants et les aboutissants. J’aurais, cependant, tendance à me souvenir qu’à deux reprises pendant le siècle dernier, les trois puissances anglo-saxonnes sont venues pour empêcher que la France vive en Germanie… et que, dès lors, on devrait au moins réserver les langages non diplomatiques à d’autres éventuels interlocuteurs.

Pour ce qui est de l’annulation du contrat du siècle, je me permets de reprendre deux paragraphes d’un texte publié par Le Figaro : « Pourtant, les nuages s’accumulaient sur le «contrat du siècle» depuis longtemps et il fallait être aveugle, ou faire l’autruche, pour ne pas les voir. En 2017, certains responsables australiens reprochaient en privé à la France de ne pas s’investir suffisamment dans un partenariat qu’elle jugeait pourtant stratégique. «On a l’impression que pour Paris ce n’est pas aussi important que pour nous», affirmait l’un d’eux à Canberra. Depuis, Emmanuel Macron avait redressé la barre en développant la stratégie française dans l’Indopacifique. L’investissement de Paris dans la région avait aussi donné des couleurs plus politiques au contrat de sous-marins. Pas suffisamment? « Les dirigeants français ont visiblement sous-estimé les besoins des Australiens d’avoir un engagement encore plus important, notamment dans le domaine politique », estime une source proche du dossier » …. Mais surtout, l’industriel Naval Group, qui devait construire les sous-marins, a imposé des délais et une augmentation des coûts - le contrat est passé de 35 à 60 milliards de dollars - qui ont provoqué des « frustrations » à Canberra. «Le gouvernement australien avait perdu confiance dans la capacité de Naval Groupe à livrer à temps les sous-marins», affirme une source proche du dossier. Qui poursuit: «Il ne faut pas se voiler la face. On n’a pas fait tout le boulot. Il aurait fallu saturer l’espace, faire plus de communication, davantage accompagner les Australiens.» Les chantiers navals français ont trop longtemps traîné à développer la partie australienne du contrat (Le Figaro 16.09.21).

Bon, c’est vrai, perdre un contrat au bout de cinq ans de sa signature (2016) ce n‘est pas gai. Mais, il y a un aspect qui semble occulté dans cette histoire. Tout d’abord le fait que - vu le changement d’utilisation probable - l’Australie s’est rendu compte qu’elle devrait disposer de sous-marins à propulsion nucléaire, ce que la France n’envisageait pas de lui vendre. Ensuite, s’agissant de produits qui font appel au « high Tech » (cybernétique, techniques de cryptage, intelligence artificielle, etc.,) il était implicite pour l’acheteur de disposer d’une capacité prouvée, dans ce domaine, du vendeur.

C’était là où le bât blesse : « Non seulement l’Australie n’achètera pas de sous-marins à la France, mais de plus, ses chercheurs sont sur le point de passer devant les nôtres en termes de productivité. C’est ce qui ressort des premières données provisoires sur l’année 2020, communiquées par l’Observatoire des sciences et techniques (OST) au Monde, portant sur le volume des publications scientifiques nationales… En 2017, l’Italie était passée devant la France, qui se retrouve désormais à la limite d’être exclue du top 10 par le Canada, l’Espagne et l’Australie, alors qu’elle en était sixième en 2009. « Décrochage rapide depuis quinze ans », écrivaient, pour qualifier la situation française, les auteurs d’un des rapports destinés à nourrir la loi de programmation pour la recherche (LPR), votée fin 2020. Celle-ci était censée stopper l’érosion mais elle a surtout réveillé les contestations d’une communauté scientifique doutant de l’intérêt des réformes structurelles, qui depuis 2005 accompagnent ce décrochage. Même si corrélation n’est pas causalité. (Le Monde, 28.09.21). NB – OST = Observatoire des Sciences et Techniques, organisme officiel français.

On se souviendra que, depuis des années, on n’arrête pas d’observer le décroissement de l’activité scientifique (sciences théoriques et développement technologique) de notre pays, en particulier à cause de l’immobilisme corseté des organismes de recherches (CNES, CNRS, INSERM, etc.,). Pourtant le pays attribue à la recherche scientifique plus de 40 milliards d’euros, soit 2% de son PIB mais la gestion des ressources (coûts administratifs, emplois à vie, renouvellement des chercheurs, etc.,) empêche, de plus en plus l’activité créatrice. C’est vrai, en Europe la Suède ou la Finlande affectent 3,3% et dans le monde les Etats-Unis 2,95% et Israël 4,95% (!)-UNESCO. Mais par delà les montants affectés à R & D les modèles sociaux des pays impriment leur tendance vers le progrès ou vers la stagnation.

Résumons : la perte du contrat sous-marins est le résultat des trois aspects examinés : (a) le comportement de l’acteur principal – le constructeur, (b) le changement des besoins du client (Australie) face à une menace potentielle à moyen et long terme et (c) le retard pris et en train d’être pris par la France pour ce qui est de ses activités de R&D. Les cris d’orfraie de nos diplomates méritaient quelques décibels de moins.

Et puis… la candidature potentielle d’Éric Zemmour. Elle fait peur à la droite du pays, elle fait peur au centre (si le support de M. Macron se trouve là), elle fait le bonheur de la gauche car elle divise la droite et, aussi celui des supporteurs de M. Macron pour la même raison. Chaînes de TV, postes de radio, gazettes papier ils s’arrachent tous l’impétrant car (a) il dit tout haut ce qui de plus en plus de gens pensent tout bas et (b) il fait vendre – le coût des minutes de publicité a fait un saut en avant. Trop de bruit pour rien ?

On devrait se souvenir de la candidature de Coluche, lors de l'élection présidentielle française de 1981 qui, est au début une simple plaisanterie, puis devient sérieuse lorsque des sondages le créditent de plus de 16 % d'intentions de vote (Wikipédia). E. Zemmour se trouve aujourd’hui (avec l’aide de tout ce qui grouille, grenouille et scribouille - le Général) entre 12 et 15% des intentions de vote à la prochaine élection présidentielle.

Il dit tout haut. Quoi ? Sans descendre au ras des pâquerettes (immigration, danger culturel, état providence pour tout un chacun, danger de survie pour la France) il nous avertit que l’avenir du pays est en cause : tout se passe comme si, depuis quarante années (les changements démographiques initiés par Valéry Giscard d’Estaing) la France se trouve prise dans une spirale descendante qui ne peut avoir de résultat que sa sortie diminuée du groupe des nations qui ont conduit le monde depuis des lustres. Avions-nous besoin que l’on nous rappelle cela ? En 2004 S. Huntington (auteur du Choc des Civilisations) écrivait dans « Qui sommes-nous ? » (Odile Jacob) : « La France, tout particulièrement, a connu un effondrement civilisationnel éclair dont personne, pas même Braudel, mort en 1985, ne semble avoir compris la portée dramatique. Cette nation qui a été pendant mille ans le fer de lance intellectuel de la civilisation occidentale, bascule à la charnière des années 1970-1980. En moins de deux générations on assiste à une explosion de l’illettrisme, de la criminalité de droit commun, de la corruption politique et à un remaniement à grande échelle de sa population qui la destinent comme nation historique d’Europe occidentale. Les Français, paradoxalement, refusent de considérer objectivement leur situation et semblent vouloir s’installer dans le déni jusqu’à ce que mort s’en suive. L’avenir se fera manifestement sans eux. Il le rappelle, d’ailleurs, lui-même (p.8 – La France n’a pas dit son dernier mot).

Qu’y a-t-il d’essentiel dans ce que E.Z. nous dit dans son dernier livre, "La France n’a pas dit son dernier mot" ? Je dois faire partie des plus de 200.000 français qui ont acheté le livre (et qui l’ont lu) et, modestement, je me permets de faire les observations qui suivent :

o Le livre me semble être un hymne de gloire qui met en valeur la clairvoyance de E.Z. qui suinte de tous les passages relatant ses rencontres, discussions, déjeuners ou dîners (dans les restaurants des élites – La Ferme Saint Simon, Chez Francis, Marius & Jeannette) , avec tous ceux qui comptent dans le monde politique du pays ; transcription verbatim de ce qui s’était dit, tout au moins de ce que E.Z. a voulu que nous sachions – il avait raison, ils avaient tort ; pour attirer le lecteur, chaque épisode, selon les années, porte un titre d’un film connu ou est rédigé comme le titre d’un film ;

o le livre suit/reproduit son mode d’analyse historique qui fait appel à des connaissances encyclopédiques (ou à une excellente mémoire) et il assène des vérités qui, souvent, peuvent être approximatives ou dont le sens a été détourné pour un plaidoyer pro domo ;

o le livre instille pour le jugement du lecteur, d’une manière subliminale, l’idée que l’auteur sait de quoi il parle et qu’il faudrait qu’il soit convaincu de cela.

D'évidence, EZ veut se poser en personnage cultivé (ce qu’il est, sans doute), au dessus de la mêlée, et il n’hésite pas de s’approprier le droit de changer telle ou telle affirmation d’un auteur célèbre, fusse-t-il un philosophe. Un exemple parmi d’autres : EZ prend le concept défini par Hegel (quantité+∆+∆ + …= qualité) et le met dans la bouche d’Engels (camarade de K. Marx) qui n'a fait que le reprendre dans son « Anti-Dühring» et, en le paraphrasant écrit « à partir d’un certain nombre la quantité devient une qualité » (p.118) ; certes, le grand nombre (actuel ou en devenir) d’habitants non assimilés (et/ou non assimilables) conduira à un changement qualitatif et une acculturation sans possible retour, et donc à la transformation de la France par, ce que certains, appellent « le grand remplacement ». Mais si la chose est juste la citation n’est pas moins erronée.

Je devrais, aussi, souligner que de temps en temps, conditionné comme il est par le désir impérieux de défendre la France, ses traditions et sa noblesse, il est capable de dériver vers des justifications particulièrement curieuses, pour dire le moins ou à des affirmations ignominieuses. Dans la première catégorie la défense de Vichy (de Pétain) qui n’aurait donné aux allemands pour envoyer dans les camps de la mort que des juifs étrangers (non naturalisés) et pas des « israélites » (juifs français depuis ….). En oubliant que Vichy a édicté le « statut des juifs » en dénaturalisant des français juifs. Quant à la séparation qui démontrerait « l’humanité de Vichy»…

Pour ce qui est de la deuxième catégorie, il n’aurait pas dû écrire (p. 152) : « On sait aussi que les enfants juifs assassinés devant leur école confessionnelle de Toulouse seraient, eux, enterrés en Israël. Assassins ou innocents, bourreaux ou victimes, ils voulaient bien vivre en France mais pour ce qui est de laisser leurs os il ne choisissaient surtout pas la France. Etrangers avant tout et voulant le rester par-delà la mort » Un judéo-berbère (comme il a l’habitude de se présenter) n’aurait pas dû écrire cela.

Alors ? Restons calmes, on verra si et quand il décidera de sauter le pas et se déclarer candidat : comme pour Coluche, il se pourrait que la bulle actuelle fasse pschitt !

 

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13 septembre 2021 1 13 /09 /septembre /2021 21:14

 « J'accuse » d’il y a deux semaines m’a valu pas mal d’observations, diverses et variées. Pour l’essentiel, une sorte d’approbation (avec des réserves) de ce que j’ai exprimé. Avec la question, lancinante, pourquoi c’est comme ça ?  Deux sujets (collatéraux ?) m’ont semblé pouvant contribuer à une réponse, un troisième - qui n’a rien à voir avec les deux autres - m’a paru mériter de faire partie d’un « pot-pourri » qui dit, in petto, certes, le vaccin et ses contempteurs, l’éducation et sa composante « diversité » ça existe et ça nous em….e mais, regardez ce que le pays le plus voué aux gémonies du monde arrive à faire. Lui aussi a affaire au covid-19 mais il fait avec !

Anti-Vax, le symbole de l’inculture générale (Xavier Thery, TJ 06.09.21

Un ingénieur français travaillant dans l’intelligence artificielle dans la Silicon Valley remarquait cette semaine qu’il y avait de moins en moins d’ingénieurs américains dans son équipe et de plus en plus d’Indiens, de Chinois, de Coréens. Il y voyait une explication : depuis leur plus jeune âge les Américains sont encouragés par le pédagogisme ambiant « tu es merveilleux mon fils» – même s’ils sont nuls. Arrivés à l’âge adulte ils sont encouragés à l’Université – « ce que tu fais est formidable » – même si leur production est insignifiante. Entrés dans l’entreprise on les encourage encore en leur disant que ce qu’ils font est « exceptionnel ». Et un jour le couperet tombe : on les vire car on s’est rendu compte qu’ils étaient très mauvais et que leur insuffisance remontait à l’acquisition des savoirs fondamentaux. Et on les remplace par des Indiens.

En France, nous en sommes au même point. Les résultats annuels de l’étude Pisa sont sans appel : en mathématiques les 5% de meilleurs élèves d’aujourd’hui sont à peine au niveau des élèves moyens d’il y a 30 ans, et les élèves moyens au niveau des plus mauvais d’hier. En sciences de la vie, idem. En français et en philo, n’en parlons pas. Et pourtant les résultats au bac sont exceptionnels… Cherchez l’erreur : elle tient à la même cause qu’aux USA, le pédagogisme qui veut faire de chaque enfant depuis 40 ans un être exceptionnel qui a droit à toute la bienveillance de ses aînés même si son savoir et son intelligence sont des plus médiocres. Arrivé à l’âge adulte, cet être exceptionnel, paré de son inculture, n’a jamais été confronté à l’échec.

Investi des pouvoirs formidables que lui donnent les réseaux sociaux, cet imbécile patenté et encensé par l’Éducation Nationale, se croit investi d’une mission : donner son avis sur les avancées les plus prodigieuses de la science, remettre en cause les études des plus grands chercheurs, défier la communauté scientifique. Il n’a, bien entendu, pas le début du commencement de la moindre compétence dans aucun domaine, à commencer par la médecine, ni le bagage théorique minimal pour comprendre ce qu’est une série statistique ou une probabilité.

Ajouter à cela une méconnaissance complète des grands mouvements de l’Histoire, il s’autorise à se comparer à un résistant, ou à voir dans nos gouvernants des apprentis dictateurs. Son civisme et sa moralité, pour autant qu’il en ait jamais eu, ont été systématiquement démolis depuis 30 ans par le droit des minorités qui tend à s’imposer à la majorité et il se vit désormais en héros révolutionnaire. Parce que « sa voix compte ». Parce qu’il a « quelque chose à dire ». Même une énorme connerie.

L’inculture générale règne. Chaque année 600 000 bacheliers sortent de l’enseignement secondaire. Ils n’ont qu’une très vague idée de qui est Jean Moulin, de ce pourquoi il est mort. Ils ne savent pas comment fonctionne une cellule animale et comment y pénètre un virus. Ils n’ont aucune idée de ce qu’est une loi de distribution normale… Toutes choses qui sont pourtant au programme et qu’ils n’ont jamais apprises. Mais on leur a dit qu’ils étaient « formidables ». Alors Ils parlent, ils postent leur tweets vengeurs et ils refusent de se faire vacciner « parce qu’on n’a pas assez de recul ». Ils refusent le passe sanitaire parce « qu’on vit en dictature » et plus ils parlent, plus on les écoute parce que « la parole de chacun est précieuse ».

Notre pays a été à l’origine de l’Esprit des Lumières, des plus grandes avancées de la science et de la médecine. Nous avons longtemps été à la pointe de l’innovation. Nous sommes désormais en queue des classements internationaux.

Le mouvement “antivax”, la révolte contre le “passe sanitaire” ne sont pas des accidents de l’Histoire : ils sont le symptôme d’un spectaculaire basculement de notre pays dans l’ignorance.

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Etude IFOP

………

À l’occasion d’un numéro spécial consacré à la laïcité, le magazine de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) Droit de Vivre a commandé à l’IFOP une enquête (1) permettant de mieux cerner la place que les lycéens accordent aujourd’hui à la religion.

Alors que depuis la loi de 2004 sur les signes religieux à l’école, l’opinion publique – notamment chez les seniors et à droite – se replie sur une laïcité plus défensive, l’étude confirme une rupture générationnelle. François Kraus, directeur du pôle « politique/actualités » au Département Opinion de l’IFOP souligne « une forme d’“américanisation” des mentalités ». Les jeunes mettent d’avantage en avant « le droit à la différence et le respect pour les minorités », explique-t-il.

Pour les lycéens, la laïcité assure la séparation du religieux et du politique, la liberté de conscience et l’égalité entre les religions. Contrairement à leurs aînés, ils ne l’associent pas à une fonction bouclier : seuls 11 % d’entre eux partagent l’idée selon laquelle la laïcité consisterait à « faire reculer l’influence des religions dans la société », soit deux fois moins que chez l’ensemble des Français (26 %).

L’état d’esprit de la jeunesse n’est toutefois pas homogène. L’étude de l’IFOP révèle un très net décrochage chez les lycéens de confession musulmane (11 % des répondants pour 35 % de chrétiens et 48 % se disant sans religion).

Les jeunes musulmans s’estiment particulièrement ostracisés par la laïcité. Ils sont plus de 80 % à penser que les lois qui encadrent la place de la religion discriminent l’islam alors que les chrétiens sont 20 % à penser cela pour leur religion.

Samuel Paty a eu tort pour 48 % des jeunes musulmans

Première enquête à sonder les lycéens après l’assassinat de Samuel Paty, le 16 octobre 2020, cette étude souligne une forme de relativisation de la liberté d’expression. Si 17 % des lycéens estiment que l’enseignant d’histoire a eu tort de montrer des dessins se moquant du prophète Mohammed, cette opinion monte à 48 % chez les musulmans. Ils sont 61 % à juger que la publication de tels dessins dans les journaux constitue « une provocation inutile ». À noter toutefois qu’environ un quart d’entre eux ont refusé de se prononcer sur ces questions, signe possible d’une « contradiction morale qu’ils ne veulent pas trancher », selon François Kraus.

Pour Bernard Ravet, délégué éducation de la Licra et ancien chef d’établissement, cette enquête révèle « un échec des politiques éducatives à promouvoir les valeurs républicaines » et « un recul du modèle laïque » face à une conception anglo-saxonne qui privilégie les identités communautaires.

Un commentaire : il me paraît évident que, d’une manière subliminale, quelques chiffres de l’enquête indiquent que l’opinion forte de lycéens d’origine musulmane influence, fortement, des lycéens non-musulmans. Cela laisse entrevoir, au présent et à l’avenir, ce que la constitution d’un terreau propre aux idées non laïques ni républicaines fait (pourra faire). Entendons-nous bien, (a) non, tous les musulmans ne sont pas terroristes car tous les musulmans ne font pas leurs tous les préceptes fondamentaux de l’islam ; (b) ce que je dis se réfère à l’islam non pas, individuellement, à tous ceux qui ont comme Dieu Allah ; (c) la prolongation de ce que je dis c’est que, dès lors, « le nombre » est important car, statistiquement, s’il y a 1/100.000 qui passent aux actes il devrait y avoir en France quand même entre 50 et 70 parmi lesquels on a trouvé Merah, Coulibaly, Abdeslam, l’assassin du curé de Nantes, le décapiteur du prof. Saty …C’est ce que je dis depuis des années, « c’est écrit sur les murs ». On ne doit être qu’anti-islam (!), système religieux / politique à la conquête du monde, entre autres par des moyens terroristes.

Étude IFOP pour Lycra et le Droit de Vivre réalisée par questionnaire auto administré en ligne 15 au 20 janvier 2021 auprès d’un échantillon de 1 006 personnes, représentatif de la population lycéenne âgée de 15 ans et plus.

Israeli all-electric plane maker readies for 1st flight, new ‘age of aviation’

Eviation signs deal with DHL to deliver 12 aircraft for cargo operations, set to reveal new customers for commuter planes

By Ricky Ben-David TOI, 12.09.21

Two years after unveiling, to much fanfare, a prototype for the first known all-electric airplane at the Paris Air Show in 2019, Israeli-American company Eviation Aircraft is preparing for the plane’s first test flight to usher in a “new age of aviation,” according to founder and CEO Omer Bar-Yohay.

The test flight for the aircraft, dubbed the Alice, was expected “before the end of the year” with the plane — now in its fifth iteration — in final assembly at Eviation headquarters in Arlington, Washington, just north of Seattle. Bar-Yohay (founder) himself is a veteran of the aerospace and aircraft industries, having worked for 15 years in various leadership roles in Israel and Europe before going on to establish Eviation Aircraft in 2015 in Kadima, Israel. Eviation still maintains its R&D operations in the city, close to Netanya. “It’s a very important part of the operation for us,” he said.

Bar-Yohay told The Times of Israel in a Zoom-facilitated interview from Arlington this month that the company was “excited” for the flight, which puts the Alice on a path toward approval by regulators and then, hopefully, service entry in 2024. “We are making three more planes for a total of four aircraft to accelerate certification over the next few years,” he said.

The Alice was originally conceived as a small, nine-passenger, fully electric commuter aircraft manned by a single pilot that would make regional trips as accessible as a train ride, but at a lower cost and with better service, according to the company. With a payload of 2,500 pounds (1.1 tons) and a range of 440 nautical miles (815 kilometers), the Alice would be available for passengers to book a ride by app for popular short-haul routes — say, San Jose to San Diego, London to Prague, and Paris to Toulouse. It’s a potential experience Bar-Yohay has coined an “Uber in the sky.”

The aircraft’s lithium-ion battery would require 30 minutes or less to charge per flight hour, Eviation says, as its mission is to make electric, zero-emission aviation a “competitive, sustainable answer to on-demand mobility.” Bar-Yohay calls it a “new age of aviation” where “we are seeing a convergence of factors.”

“We have a product that is sustainable [the Alice is made of lightweight, composite materials], it is economically sustainable, as it is cheap to operate and maintain, and it is socially sustainable — this is a mode of transportation people want to use,” said Bar-Yohay. Electric engines and battery technologies are driving a “third age of aviation” where “we have a maturity of elements and advanced materials, the social will, and the financial capabilities,” said Bar-Yohay. Eviation snagged its first client, Massachusetts-based regional airline Cape Air, in 2019 just as it unveiled its Alice prototype. Cape Air, which operates 95 fleets in some two dozen cities throughout the US and the Caribbean, placed an order for Alice aircraft in “the double digits,” Bar-Yohay said at the time, at a price tag of $4 million per plane. The company then announced that two well-known but not-yet-disclosed American companies had also placed orders for the Alice, which now topped 150.

Last month, Eviation revealed that global logistics and international shipping giant DHL had placed an order for 12 Alice aircraft in cargo configuration, the Alice eCargo, to set up an electric DHL Express network for “a pioneering step into a sustainable aviation future,” according to the company.

Eviation has attracted its fair share of attention in recent years, nabbing a spot on TIME magazine’s list of 100 “best inventions” two years ago (alongside eight other Israeli-founded companies), and winning a “World-Changing Ideas” Award in 2018 by US business magazine Fast Company.

On vit une époque formidable et c’est ainsi que va le monde ….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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6 septembre 2021 1 06 /09 /septembre /2021 21:20

On pourrait dire qu'il n'y a pas grand-chose à ajouter à ce que le monde entier a vu de la pagaille apocalyptique du départ des États-Unis d'Afghanistan. Départ qui s’est fait sans prévenir les autres présences militaires et/ou civiles alliées des Etats Unis et ni même les premiers intéressés, les Afghans. En restant courtois et poli, on pourrait dire que n’importe quel idiot saurait que lorsqu’une évacuation est prévue, les personnes vulnérables, les civils, les personnes à charge et les collaborateurs locaux devraient tous être évacués en premier. Bénéficiant ainsi de la protection des forces armées qui devraient partir en dernier. Naturellement, de manière ordonnée et selon un protocole défini préalablement. Le seul aspect potentiellement positif de cette horrible débâcle a été la révélation, incontestable, que le Président Biden (l’âge ? l’état cognitif ?) n'est pas à la hauteur de son poste. La débâcle à laquelle nous avons assisté, de loin, n’a fait que démontrer la justesse de ce que la première armée du monde aurait dû faire et n’a pas fait soit par incapacité (difficile de croire) soit parce que les ordres qui lui avaient été donnés étaient d’une irresponsabilité sans égale.

Je ne puis pas ne pas reproduire un paragraphe d’un livre (La Guerre de 20 ans, M. Hecker & E. Tennebaum, p. 329) paru en avril 2021, quatre mois avant l’événement qui a éberlué le monde entier : « En 2013 celui qui n’était même pas encore candidat avait tweeté « Nous devrions quitter l’Afghanistan tout de suite. Assez de vies gâchées. Si on doit y revenir nous le feront vite et fort mais reconstruisons les États-Unis d’abord » Lorsqu’il arrive au pouvoir début 2017 les perspectives afghanes semblent toutefois tellement lugubres que ses conseillers parviennent à le convaincre que tout retrait rapide serait assimilé à une défaite en bonne et due forme de l’Amérique avec l’effondrement prévisible du gouvernement de Kaboul et la prise de pouvoir des talibans fortement présents dans un tiers du pays. Il paraît clair que si elle était laissée à elle même, l’armée nationale afghane ne ferait pas le poids. »

Depuis le 15 août on a essayé de justifier la sortie précipitée (et ses conséquences) par l’accord conclu par l’Administration précédente avec les talibans en février 2020. En oubliant qu’il s’agissait d’un accord conditionnel et que les talibans ont commencé à ne plus respecter dès l’arrivée à la Présidence de M. Biden. Résumons : accord conditionnel avec les talibans en février 2020 pour une sortie mai 2021 : suffisamment de temps pour préparer la sortie (sur la base des conditions de l’accord) : transition Administrations du 15.11.20 au 20.01.21, soit 9 mois au 15.08.21 = suffisamment de temps pour préparer la sortie si ce qui était prévu ne convenait pas à la nouvelle Administration ; JB + généraux (“tout va bien” chaque fois que le sujet était abordé) n’ont rien fait – résultat = pire que Saïgon 1975, cette fois-ci, des gens accrochés aux portes des avions et qui tomberont du ciel….

Saigon ? Vietnam ? Un autre grand succès de l’Amérique. Auquel M. Biden n’a pas voulu penser, jusqu’à déclarer, en conférence de presse, le 8 juillet : QUESTION : Monsieur le Président, certains vétérans vietnamiens voient des échos de leur expérience dans ce retrait en Afghanistan. Voyez-vous des parallèles entre ce retrait et ce qui s'est passé au Vietnam, certaines personnes se sentant... Le PRESIDENT : Aucune. Zéro. Ce que vous aviez, - vous avez eu des brigades entières qui ont franchi les portes de notre ambassade - six, si je ne me trompe pas. Les talibans ne sont pas l'armée nord-vietnamienne. Ils ne le sont pas – ils ne sont pas comparables, et de loin, en termes, de capacité. Il n'y aura aucune circonstance où vous verrez des gens partir du toit d'une ambassade des États-Unis depuis l'Afghanistan. Ce n'est pas du tout comparable.

Bon, des ponts aériens mis en place ont réussi de faire partir plus de la moitié des gens qui voulaient partir (nombre évalué à 250.000 disposant de passeports et visas). Six avions remplis de candidats au départ sont gardés en otages depuis deux jours (nous sommes le 06.09.21) : leur sort n’est, certes, pas enviable mais l’espoir les fait vivre…

Quand on regarde ce qui s’est passé, sous la responsabilité directe de M. Biden (« the buck stops with me ») la seule conclusion positive que les alliés de l’Amérique doivent tirer de l’innommable échec, c’est que M. Biden ne devrait pas occuper le fauteuil de Président des Etats Unis. Encore que… comme disait Otto von Bismark déjà (pendant le 19ème siècle) « Dieu a une prévoyance spéciale pour les fous, les ivrognes et les États-Unis d'Amérique »

Donc ils sont partis. Tous les autres (français, allemands, divers pays de l’Europe, Australiens, Canadiens, Japonais, etc.,) aussi. Mais… en prenant avec eux, bien sûr les gens dont ils étaient responsables mais aussi les armes et bagages qui leur appartenaient. Pas les américains !

On l’a déjà dit et écrit, le coût de « l’aventure » pour les Etats Unis est approximé à 2.216 milliards de $  dont 978 milliards de $ uniquement pour la partie militaire. Qui comprend quelques 90 milliards de $ de «prise de guerre » (inverse !) laissés aux talibans. Les chiffres qui comportent tant de zéros ne disent, peut-être pas grande chose, regardez un résumé plus parlant :

Au hasard du détail – 22.000 Humvees, 42.000 voitures pick-up, 170 chars d’assaut, 142 hélicoptères, 55 avions, 358.000 M-13 (comme les AK-47, Kalashnikov), 8 drones de combat Boeing Scan Eagle (plus de 3 millions de $ pièce), 64.000 mitrailleuses. Les talibans ? Une milice (considérée terroriste à tel point que l’on les a délogés et occupé l’Afghanistan pendant 20 ans) disposant aujourd’hui d’un armement (quantité et qualité) sans égal. Et probablement disposée à céder, en détail, une partie à tous les djihadistes et/ou aux voisins russes ou chinois pour qu’ils fassent du « retro-engineering ». Tout cela pour qu’après les avoir délogés en 2001 on  rende, aux mêmes, un pays que personne n’a pu amener au concert des nations. Pays de l’islam.

Naturellement, les deux puissances adversaires des Etats Unis ne peuvent que se féliciter des déconvenues des Etats Unis. M. Poutine déclare que les Etats Unis n’ont que ce qu’ils méritent car « l’occupation n’a servi à rien. Zéro » Et la Chine qui, en sous-main, veut toujours ramener Taiwan sous la coupe de Beijing, « dans un éditorial publié lundi, le PCC (Parti Communiste Chinois) a adressé un message dur au Parti démocrate progressiste (DPP), le parti au pouvoir de la République de Chine sur l'île de Taïwan : « Les autorités du DPP doivent garder la tête froide, et les forces sécessionnistes devraient se réserver la possibilité de se réveiller de leurs rêves. D'après ce qui s'est passé en Afghanistan, ils devraient percevoir qu'une fois qu'une guerre éclatera dans le détroit, la défense de l'île s'effondrera en quelques heures et l'armée américaine ne viendra pas en aide. (Global Times 16.08.21). Autant pour la crédibilité actuelle des Etats Unis.

Et l’Europe ? M. Johnson essaye de joindre M. Biden pendant 36 heures, sans succès (NYP – 19.08.21), Tony Blair qualifie  le départ « d’imbécile » Mme Merkel le considère « en deçà de qu’on pouvait espérer » et M. Macron se tait. Pourtant les répercussions sur l’Europe commencent à se faire jour. Un des derniers dictateurs, qui faisait pourtant des mamours à l’Europe mais qui, finalement s’est rallié à M. Poutine, a trouvé un moyen pour faire du chantage. Comme l’autre « autoritaire » musulman d’Ankara : « Le nombre de personnes entrant illégalement dans l'UE depuis la Biélorussie a fortement augmenté après que M. Loukachenko ait signé un décret le 1er juillet qui permet aux citoyens de plus de 70 pays de se rendre en Biélorussie sans visa et de rester jusqu'à cinq jours, apparemment pour se faire vacciner contre le Covid-19 (https://invest.srnola.com/06.09.21» Personnes (y compris des afghans) qui sont véhiculées vers les frontières de la Biélorussie avec la Pologne, la Lituanie et la Lettonie. Ce qui veut dire quoi ?

Eh bien, quand on sait qu’à la dernière enquête Pew en Afghanistan la conviction que la charia est supérieure aux lois du pays était partagée par 99% de la population (29% en France – Institut Montaigne O9/2016) cela nous oblige à réfléchir à ce qui est en train de se passer en Europe. En se souvenant de Poitiers 732, de 1098 (première croisade suite à la conquête musulmane de Jérusalem), de Constantinople 1453, du siège de Vienne 1650 et jusqu’au million et demi arrivés par terre et/ou par mer pour s’abriter dans les bras ouverts de Mme Merkel (so to speak). Avec les concepts religieux et les habitudes sociales de leurs lieux de naissance, gardés sur leur dos comme les coquilles des escargots. « Pour que nous nous étonnions ensuite que loin de diminuer, la menace islamique à travers l'Afrique s'accroît. Rien que cette année, plus de 700 civils ont été tués par les affiliés d'Al-Qaïda et d'Isis au Sahel. En Somalie, al-Shabaab, affilié à al-Qaïda, est responsable d'effusions de sang massives depuis 20 ans. Depuis 2017, les militants islamiques du nord du Mozambique ont tué 2.600 personnes, déplacé 700.000 personnes et stoppé un projet gazier de Total de 20 milliards de dollars » (Financial Times 02.09.21).

Et puisque nous parlons de répercussions il faut songer que l’aventure afghane pourrait être prise comme exemple par M. Poutine pour annexer une république Balte, par l’Iran le Yémen, par la Chine Taiwan … on peut continuer, avec la conviction que ce qui était fondamental (la crédibilité des Etats Unis et leur capacité d’intervenir) est parti en fumée sur l’aéroport de Kaboul il y a deux semaines.

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30 août 2021 1 30 /08 /août /2021 09:36

Les monstres ont frappé de nouveau. Cette fois-ci à Kaboul, chamboulant les vies d’une grande partie des américains, des européens et d’autres, sans compter celles, arrêtées, de leurs victimes.

J’en ai marre d’entendre continuellement les hommes politiques, les journalistes, les « laveurs de cerveau », qui prolifèrent et occupent les écrans de télévision ou les ondes des radios, dire que « tout cela n’a rien à voir avec l’islam ». Tout cela n’a rien à voir avec l’islam ?

La conquête de l'Afghanistan en l'an 1000 fut suivie de l'annihilation totale de la population hindoue de l’actuel « Hindu Kush ». Les Sultans Bahmani s'étaient fixé un quota de 100.000 hindous par an et semblent s'y être tenus. En 1387, le célèbre Timur le Boiteux fit mieux, il tua 100.000 hindous en une seule journée, un record. Le même, avec le nom (connu en Occident) de Tamerlan , au début du 15ème siècle, lors du massacre de Delhi : 100.000 têtes pour en faire une pyramide. Le Professeur K.S. Lal, dans son livre « La Croissance de la Population musulmane en Inde » estime qu'entre 1000 et 1525, 80 millions d'hindous furent tués, « sans doute le plus grand holocauste de l'histoire de l'humanité », affirme-t-il. Le génocide arménien 1915-1916, 1,2 million de victimes, le génocide grec pontique (Trébizonde) 1916-1923, 350.000 victimes, et le massacre de Dersim, 1937-1938, 80.000 victimes. Et plus près de nous, en 2014, le massacre de 2000 Nigérians par Boko Haram après le rapt de 300 écolières, l’assassinat de 130 écoliers à Peshawar, au Pakistan, par les talibans, les vidéos barbares de l’Etat Islamique montrant des otages décapités, le massacre de masse en cours en Syrie, plus de 400.000 morts à ce jour et on compte toujours. Des paysages désertiques, voilà ce que l’on trouve du sous-continent indien jusqu'aux berges de l’Atlantique, pendant quatorze siècles, partout où la chape immonde de cette religion, « congelée » à l’époque où elle vit le jour au cul des chameaux, a couvert tout, les hommes, les femmes, la vie, et même la nature.

Alors, quand je vois que l’on s’emploie, on s’efforce, de Joe Biden à Emanuel Macron en passant par Angela Merkel et, pratiquement, tous les dirigeants politiques de l’Europe Occidentale, à disculper le vrai responsable de nos malheurs actuels, mon sang commence à bouillonner. Et je vais le dire, avec Samuel Huntington (Le Choc des Civilisations) « Le problème de fond pour l'Occident n'est pas l'intégrisme islamique, c’est l'islam, une civilisation différente dont les gens sont convaincus de la supériorité ».

J’accuse le Président Macron de mentir, par omission, au peuple français en ne disant pas, quand il s’agit des « terroristes » qu’ils sont, non pas un accident mais le fer de lance, la minorité agissante, d’un islam qui ne s’arrêtera pas avant de nous transformer en dhimmis ou en cadavres ;

J’accuse la classe politique française, de gauche comme de droite, d’avoir, pendant des décennies, interdit la propagation de la vérité par le truchement du « politiquement correct », du « vivre ensemble », de « l’immigration est une chance » de « l’égalité des cultures » ou par des arguments économiques (« leurs jeunes paieront les retraites de nos vieux ») aussi frelatés que pernicieux pour l’avenir du pays. D’avoir accepté que moult quartiers dans moult villes soient islamisés : qu’y a-t-il encore de français là-bas ? Ils sont tout ce que l’on voudra marocains, algériens, turcs, somaliens, bengalis, afghans, en un mot musulmans mais surtout islamistes, wahhabites ou salafistes, etc., disant fièrement ne pas être français même quand ils ont une CNI disant le contraire. Oui, bon, bien sûr, pas tous. Et on voudrait croire que l’islam et la France soient compatibles, quand ce sont des contraires qui s’excluent mutuellement. Mais on essaye de le cacher en promulguant une loi contre le séparatisme … car la République est une et indivisible, n’est-ce-pas ?

J’accuse ceux qui en proférant, ex cathedra, des vérités douteuses du genre « la colonisation a été un crime contre l’humanité » ou « il n’y a pas de culture française » pour se faire valoir vis-à-vis des pays d’origine des millions d’immigrés (en très grande partie non assimilés car non assimilables) en affaiblissant le moral de la nation ; qui ont présidé, pendant les 40 dernières années, à la destruction du système d’enseignement du pays qui avait servi d’ascenseur social pendant plus d’une centaine d’années, en tirant – continuellement - son niveau vers le bas pour faire de la « discrimination positive » en faveur ... on sait de qui ;

J’accuse la presse, de droite et de gauche d’avoir, pendant des décennies, imposé des « tabous » qu’ils ont inventés de toutes pièces et d’avoir travesti le réel que nous vivons en faveur d’une « narrative » qui transforme tout incrédule en ennemi, naturellement islamophobe, qui s’est efforcée et qui s’efforce encore aujourd’hui d’instiller l’idée que l’accroissement d’actes islamophobes dépasse celui des actes antisémites ;

J’accuse le ministre de l’intérieur du précédent quinquennat de s’être comporté comme un « crypto-philo-islamiste ». Comment le croire quand on se souvient de ce qu’il disait, du djihad et des racines chrétiennes de la France « Ce n’est pas un délit de prôner le djihad » (RTL, 5 août 2014) et « Evoquer les racines chrétiennes de la France c’est faire une relecture historique frelatée qui a rendu la France peu à peu nauséeuse » – pas envie de vomir ?

J’accuse tous les gouvernements de la France, pays membre du Conseil de Sécurité de l’ONU, de n’avoir jamais daigné s’opposer aux « résolutions » du Conseil pour les Droits de l’Homme qui, tous les ans, avec une précision de métronome, adopte plus de résolutions contre Israël que concernant les violations des droits de l'homme à travers le monde, bien que le conflit israélo-arabe ne soit que le 49ème au monde sur 67 en termes de victimes (DanielPipes.org - FrontPageMagazine.com 08.10.2007). Quatre cent mille morts en Syrie, cinq millions de personnes déplacées, plus de 250.000 en Irak, en Libye, plus de 100.000 en Afghanistan et l’ONU condamne Israël. Des gens sont décapités et des femmes sont forcées à l'esclavage en Afghanistan ou en Irak, violées ou transformées en esclaves sexuelles au Nigeria, au Soudan ou ailleurs au Moyen-Orient et le l’ONU condamne régulièrement Israël. Tout cela sans que la France ne bouge un petit doigt. Pas seulement – elle approuve une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU qui nie la liaison millénaire du peuple juif avec le Mur des Lamentations (2334, pendant le quinquennat de M. Macron) et qui le situe à l’endroit d’où, chevauchant Bouraq, son cheval ailé, le Prophète serait monté au ciel ;

J’accuse les dirigeants actuels du monde occidental (ceux de la France y compris) de vouloir nous faire oublier que ce sont les mêmes soldats de l’islam que l’on combat au Mali, en Afghanistan, en Irak, en Syrie, qu’ils se nomment Etat Islamique, Califat Islamique, Talibans, Boko Haram au Niger, Chebab en Somalie, Hamas à Gaza ou Hezbollah au Liban : cette internationale « murder incorporated » a un socle commun qui n’est autre que l’islam. Et ils continuent après le Bataclan ou Molenbeek, Paris, Nice ou Zaventem, Madrid ou Londres, de nous seriner, jusqu’à l’aliénation mentale, « le terrorisme islamiste n’a rien à voir avec l’islam ». En oubliant que le terrorisme - la conquête par l’épée - est consubstantiel à l’islam. Et qu’à l’intérieur de cette religion les conflits « idéologiques » se règlent par la mort : 180 cadavres et 200 blessés résultat de l’action de l’Etat islamique, qui vomit les talibans, à Kaboul la semaine dernière ;

J’accuse nos élites qui ont plongé la France dans le marasme économique que nous vivons, d’avoir laissé vendre plusieurs de nos fleurons immobiliers et/ou industriels au Qatar et à l’Arabie Saoudite. Ce faisant, le pays subit une perte d’indépendance qui accroit leur influence et qui a conduit à l’adoption d’une « Loi du Travail » qui donne un droit d’entrée au « fait religieux » (vous vous demandez lequel ?) dans les entreprises. De plus, fait du Prince, on a accordé aux mêmes, en catimini, la Légion d’honneur. Le Qatar qui subventionne « l’Etat islamique », le Hamas et autres terroristes et qui « investit » dans les «cités » de France. Etonnez-vous ensuite de ce qu’un sondage (repris par Marianne le 27.08.14, confirmé par Newsweek), avait trouvé que 15% de la population française soutiennent « l’État islamique »

Qu’ont-ils appris ceux qui occultent la vérité ? Rien, parce qu’ils refusent de combattre le terrorisme islamique en espérant qu’ils seront épargnés dans un effort sans fin pour calmer, apaiser et apaiser encore, les agresseurs djihadistes. Notre pays n’est toujours pas en état de traiter la menace islamique avec le sérieux qu'elle mérite parce que ceux qui nous gouvernent ne veulent pas appeler un chat, un chat, parce qu’ils pensent qu’en plantant des fleurs on arrêtera les balles. On n’a pas voulu mourir pour Danzig, on est mort ensuite à Coventry et à Oradour-sur-Glane. Staline a signé un pacte de non-agression avec Hitler, 21 millions de russes en sont morts. L’Europe et la France pactisent aujourd’hui avec ses conquérants de demain, il ne faut pas être grand clerc pour prévoir ce qui va advenir.

Bat Ye’Or (Eurabia) a souligné l’existence du syndrome autodestructeur de l’Europe : « s’allier avec celui dont la mission théologique est votre destruction est suicidaire…/… L’Europe veut détruire l’ancien monde pour renaître dans une nouvelle métamorphose, l’islamo-christianisme et l’utopie planétaire de la paix » (correspondance privée).

 

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19 août 2021 4 19 /08 /août /2021 15:14

by John Podhoretz Commentary, 16.08.21

All Joe Biden had to do was nothing. Had Joe Biden done nothing, Afghanistan would not have fallen to the Taliban today. Had he just let the status quo continue, the status quo would have continued. Afghanistan would have plodded along and we would have kept the Taliban from power with a small force of American military personnel among whose ranks there had not been a single fatality since March 2020—17 months without a death. Keep that in mind as you listen to and watch people try to analyze away the horror that has befallen the Afghan people. The idea being retailed by the increasingly defeatist left and the increasingly isolationist right is that what has happened was inevitable. It was the opposite of inevitable. It wouldn’t have happened if Biden hadn’t acted.

In so acting, Biden has cast the future of American foreign policy into the worst state of disrepair since the last helicopter-carries-people-to-the-airport-to-flee-the-country scene 46 years ago. I am not saying we haven’t been in parlous condition during that time. Obviously the meltdown in Iraq in 2005-2006 was a disastrous period; the revelation that weapons of mass destruction we believed had been made by Iraq in the years between the end of the first war there and the beginning of the second likely didn’t exist was a body blow.

But here we have an American president announcing in April that we were pulling out of a country to end a war in which we haven’t been engaging in conventional old-time combat for years because, apparently, we just had to. Biden wanted to be the one to end the war, and he did so with tough love: The Afghan army was going to have to stand on its own. The time had come for the teenager to leave home, get his own apartment, get a job, and start paying rent.

Smart talk. But Biden also assured Americans in July that they would not see a second Saigon 1975. Asked on July 7 about a possible parallel to the moment when U.S. helicopters evacuated embassy personnel on April 30, 1975, the president said, “None whatsoever. Zero….The Taliban is not the South, the North Vietnamese army. They’re not—they’re not remotely comparable in terms of capability. There’s going to be no circumstance where you’re going to see people being lifted off the roof of our embassy.”

Thirty-six days after he said it, we saw it. And the really awful part is, this was entirely predictable—because everybody I know predicted it. We didn’t know when exactly. But we knew it was coming. If we knew it, they knew it. If they didn’t know it, it’s because they chose not to know it. Or decided to let the chips fall where they may. Now the chips have fallen with one of the most evil political forces the world has ever seen back in charge of the government  from which we rousted them 20 years ago.

We stand exposed today not as a country that finally exited a war we could no longer even imagine a victory in, as had been the case in 1975. Rather, we are revealed as a country led by a feckless president who chose to refuse to grapple with the obvious potential consequences of a decision he wanted to make so he could be declared a war-ender and a peace-maker. History will declare him something else, something worse, something darker. The real horror for Afghanis is that history will begin to make its declaration about Joe Biden this week, as the Taliban begin working their depravity on the them and the nation from which we once rightly took great national pride in having liberated.

As for the United States and its foreign policy, we are in uncharted territory. No country has ever really done what we did here. No country has ever deliberately chosen and charted a course into its own humiliation when there was no national demand for withdrawal above all things. After all, nobody much seemed to care about Afghanistan either way any longer—save for the hundreds of thousands of Americans who have ennobled us through their sacrifices and the heroics they have performed over the past 20 years. It was they who stuffed the genie of Islamist terrorism back in its rancid bottle and spared us untold tragedies, disasters, and nightmares. God bless them. Now we may find ourselves, in the 2020s, living through the very nightmares they saved us from.

 

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16 août 2021 1 16 /08 /août /2021 20:30

Juin 2021 – le Président Biden, pour rallier les alliés européens, leur déclare « America is back ! » Ils sont ravis et le font savoir. De retour à quoi ? Essayons voir.

Quelques semaines après (le 8 juillet), devant ce qui commençait à être vu comme le nez au milieu de la figure, devant les signes précurseurs d’un retour vers le pouvoir des talibans en Afghanistan, avec l’inconscience que seule la méconnaissance du sujet pouvait expliquer, il répondait à la question : « la prise de contrôle de l’Afghanistan par les talibans est-elle, maintenant inévitable ? » « Non, elle ne l’est pas » Et pour montrer sa maîtrise du sujet, il ajoutait : « Parce que les troupes afghanes ont 300 000 hommes, sont bien équipées – aussi bien équipées que n'importe quelle armée dans le monde – et disposent d’une force aérienne contre quelque 75 000 talibans. Non, ce n'est pas inévitable »

          AK47, sandales, scooters contre des F-35, Humvees et satellites

20 ans après (non, ce n’est pas Alexandre Dumas), la première super puissance, aidée par une coalition des plus grands pays du monde, quitte (presque, comme au Vietnam en 1975) un pays qu’elle espérait amener au concert des nations. Suivant le concept acquis pendant la deuxième guerre mondiale, après avoir vaincu son ennemi, « rester, aider, éduquer, démocratiser ». Cela a marché tellement bien avec l’Allemagne et le Japon (aujourd’hui, sans doute plus démocrates que certains pays de l’Europe – je ne dis pas lesquels mais suivez mon regard). Mais l’Irak, la Somalie, le Yémen ? Qu’il y a-t-il de différent ? Oserions-nous dire l’islam ?

20 années de présence, plus de 775.000 américains déployés dans ce pays (et 15 à 20.000 d’autres nationalités), 2.300 morts (comptés à fin 2019), 20.589 blessés (« Afghanistan Papers – DOD) le tout pour des dépenses directes de 934 à 978 milliards de $ (ajustés pour l’inflation – Brown University) et, probablement, encore autant pour des dépenses indirectes (l'argent dépensé par d'autres agences telles que la CIA et le ministère des Anciens combattants, qui est responsable des soins médicaux pour les anciens combattants blessés). Qu’a-t-on obtenu pour ces milliards ? Environ 157.000 morts et selon les statistiques de la guerre moderne (8 blessés pour un mort) plus d’un million de blessés. Pas mal, non ?

Et après vingt années de présence, d’aide, d’éducation et formation, l’Afghanistan a fourni l’année dernière 82% de la production mondiale d’opium (Office des Nations Unies contre la drogue et le crime) à 95% exportés via la frontière avec l’Iran (produits dérivés morphine, héroïne, opiacés, etc.,).

Certes les « occupants » ont essayé d’arrêter la chose mais s’ils donnaient des sous aux fermiers pour ne plus produire du pavot ceux-là prenaient les sous et produisaient plus de pavot l’année d’après. Et si on brulait leurs champs de pavot ils s’alliaient avec les talibans et il fallait leur donner des sous avec lesquels ils reprenaient la production de pavot !

Oui, mais on a créé de toutes pièces une armée de 300.000 hommes (NYT-13.08.21) en dépensant quelques 88 milliards de $. Selon certains, en réalité, l’armée ne comptait que 60.000 hommes, les autres fantômes pour prendre de l’argent. Armée qui s’est laissée corrompre, qui sachant que les Etats-Unis allaient partir à brève échéance, ne pouvait rien faire de mieux (pour survivre) que de s’arranger avec les talibans, sans qu’une seule cartouche ne soit tirée.

Mais ce n’est pas tout : des bandes de guerriers religieux (talibans), chevauchant des véhicules militaires américains capturés, vainc une armée entraînée par les États-Unis, qui renonce à son pouvoir sans combattre. Explication ? L’islam. Comment croire autre chose ?

Comment ont-ils pu être naïfs au point de penser que n'importe quelle nation musulmane pourrait être transformée en un sosie de démocratie occidentale, dans le laps de temps d'une génération ou même deux ? Plus de 1.000 milliards de $ dépensés en 20 ans alors que le plan Marshall = 13 milliards de dollars (l'équivalent de 150 milliards d'euros aujourd'hui) de prêts, mais surtout de dons, en nature ou en argent ont suffi pour transformer l’Europe après la deuxième guerre mondiale. La Grande-Bretagne, avait récupère 26 %, et la France 23 % (merci l’Amérique) principaux bénéficiaires mais l’Allemagne est devenue la première puissance industrielle de l’Europe et, probablement, aussi démocrate que le pays du habeas corpus. Allons-y : l’islam, système oppressif politique et religieux (ou l’inverse) n’est pas soluble dans le jus démocratique ayant résulté des Lumières dont le fondement a été une civilisation judéo-chrétienne. 20 ans de présence américaine (occidentale) en Afghanistan ? Ce que les Afghans voulaient c’est que leur émirat islamique (perdu en 2001) revienne au pouvoir « Ils veulent leur vision de la loi islamique. Ils ne veulent pas de parlement. Ils ne veulent pas de politique électorale. Ils ont un émir et un conseil de mollahs, et c'est la vision qu'ils considèrent comme la meilleure pour l'islam » (WAPO, RC- Stanford University – 16.08.21). Mais pas seulement : Al-Qaida et l'État islamique se préparent à récupérer leurs centres de commandement et leurs installations d'entraînement, prêts à lancer leurs prochains assauts. On sait déjà qu'Al-Qaïda s'installe dans 15 villes de province sous le contrôle des talibans depuis quelque temps.

Les talibans ont attendu 20 ans car « Nous ne sommes pas pressés » vient de déclarer le porte-parole des talibans à CNN annonçant la poursuite du djihad jusqu’à la sharia pour le monde entier. Capito ?

Et, cerise sur le gâteau, ce que les médias occidentaux ne semblent pas noter c’est que les talibans se sont emparés dans les deux dernières semaines non seulement du territoire du pays (presqu’autant que la France) mais aussi d'un grand nombre de drones américains ScanEagle (drones d'observation, collecte d'infos – 1Million+$ l'unité) et de tonnes d’armement perfectionné et des véhicules itou, le tout représentant des proies faciles à acheter pour les pays qui entourent l’Afghanistan (Chine, Iran, Pakistan, anciennes républiques de l’URSS). Certes, pour l'Iran, qui revendique le leadership du monde musulman chiite, une victoire des talibans sunnites à Kaboul représente le retour d'une menace haineuse à sa porte arrière. Leur frontière commune de 950 km de long, traversant un terrain hostile et accidenté, ne peut pas être scellé de manière impénétrable et a longtemps permis aux talibans d’offrir aux terroristes afghans un conduit illicite majeur vers l'Europe.

Allez, n’ayons pas peur des mots : ce qui vient de se passer est un échec retentissant pour l'Occident et un, très sérieux, embarras pour Joe Biden. America is back, certes, mais à ce qu’elle a fait il y a 20 ans. Sans doute plus que le Vietnam, l’Afghanistan restera dans la mémoire des américains (mais pas seulement) comme exemple de ce qu’il ne faut pas faire : surtout avec un pays islamique. Car, à la fin, qu’a-t-on obtenu pour les milles milliards de $ et les millions de blessés ?

L'étonnant blitz des talibans en Afghanistan a changé l'équilibre des pouvoirs sur un territoire (voir la carte) allant du sous-continent indien jusqu’à la Méditerranée. Comme le renouveau de la menace terroriste au Moyen-Orient. Le retour des talibans à Kaboul et la réintégration inévitable des terroristes d'Al-Qaïda et de l'État islamique dans leurs anciens repaires est un régal pour le monde arabe et musulman, un danger pour l'Iran et une porte ouverte à l'intervention turque. La sécurité d'Israël serait menacée ainsi que la stabilité des partenariats régionaux forgés dans le cadre des accords d'Abraham. (MB - Nopera news – Debka 16.08.21).

Et partant, accélère le djihad mondial. Vous ne le croyez pas ?

Regardez l’avenir du monde et allez leur parler de la liberté d’expression, des droits de l’homme et, surtout, des droits des femmes …

     J’oubliais : l’Europe de 450 millions d’habitants s’est exprimée via la voix de M. Borell, le czar des affaires étrangères : The European Union (E.U.) on Thursday warned the Taliban terror group it would be isolated by the international community if it seized power through violence and imposed Islamic rule. Ineffable M. Borel : cause toujours, parler d’isolation diplomatique aux talibans !

 

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11 août 2021 3 11 /08 /août /2021 11:10

Pour répondre à la demande de ceux qui m'ont interpellé concernant une partie du dernier texte mis en ligne, j'ai trouvé utile de mettre à la disposition des lecteurs un article couvrant le sujet. Le voilà :

Iranians slam Macron for congratulating 'Butcher of Tehran' Raisi

French President Emmanuel Macron drew criticism from Iranian activists after he congratulated Iran's new president, Ebrahmin Raisi, also known as the “Butcher of Tehran.”

By BENJAMIN WEINTHAL  

JP - AUGUST 10, 2021 17:38

Prominent Iranian human rights activists blasted French President Emmanuel Macron for his Monday congratulatory statement to the Iranian regime’s new president Ebrahmin Raisi.

Masih Alinejad, Iranian-American journalist and women’s rights activist, tweeted “We the people of Iran will never forget this historical betrayal . President of a democratic country congratulates a mass murderer like Raisi, who's ordered the execution of more than 5000 political prisoners in the 80s. He also approved the execution of a French-Iranian journalist.”

She added that "France's President has today called to congratulate Ebrahim Raisi, Iran's new president who has committed crimes against humanity.        Mr. Macron: did you ever think of calling the family of Ruhollah Zam, French-Iranian who was kidnapped by Islamic Republic and executed?”

Delbar Tavakoli, an award-winning Iranian journalist, tweeted  “President Macron, did you ask him why they kidnapped Ruhollah Zam, and why did he approve the execution of a journalist? Ruhollah Zam was under French officials' protection, was he?@EmmanuelMacron.”

Iranians use the moniker “Butcher of Tehran” for Raisi due to his role in the mass murder of Iranians in 1988 and 2019. The US sanctioned Raisi for his grave human rights violations.

Jason M. Brodsky, senior Middle East analyst at Iran International, a London-based news organization, told The Jerusalem Post on Tuesday that ” I think it was telling that the French readout of the conversation between Macron and Raisi didn’t reference a congratulation but the Iranian readout did. Western leaders days into Raisi’s tenure are already treading carefully in attempts to build relationships with the new Iranian presidential administration. It will be harder to engage with Raisi than Rouhani because Raisi’s ascendance represents Iran’s deep state becoming its elected state.

He added that ” It’s the first time in the history of the Islamic Republic that a Chief Justice has become President. Someone with a blood stained record like Raisi will have a more difficult time on the world stage than Rouhani did. And the costs of engagement will increase under this presidency.

Macron has opposed banning the Iranian regime’s chief strategic partner, Hezbollah, in France and within the European Union.

The conversation between Raisi and Macron lasted an hour and covered the floundering nuclear talks in Vienna and an attack on a tanker off Oman in Gulf carried out by Iran’s regime, according to the US, UK and Israel. Iran's regime denied the attack.

The Post sent a press query to the French government about Macron’s congratulatory comment to Raisi. The Post reported that two additional Western leaders, the presidents of Switzerland and Austria, have congratulated Raisi.

So …. how can Europe (how can France - MB) pay homage to a country that has made the destruction of the Jewish state and hatred of America its principal banner? How can it celebrate a government that invites and honours those who plan the murder of women and children on buses and pizzerias and supplies them with money?

 

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10 août 2021 2 10 /08 /août /2021 15:46

On devrait commencer par se souvenir que M. Macron n'a tenu aucune promesse substantielle de son programme de réformes mais qu’il a démontré son incapacité à faire face à une sécurité qui se détériore, qu’il a régenté, seul, la crise de la Covid-19 en vertu de sa décision de jouer les Jupiter et qu’il est obsédé par une idéologie européenne qui consiste, en résumé, à abandonner la souveraineté de la France entre les mains d’un « machin » (dirait le Général) qui se trouve ailleurs et n’est élu par aucun des 450 millions d’européens. Son bilan, ainsi résumé, ne rencontre, il semble, aucune approbation des électeurs qui ont voté pour lui, et qui, en majorité, selon les enquêtes d’opinion (multiples et variées) savent avec certitude qu’ils ne lui accorderont plus leurs suffrages.

Mais cela n’a pas empêché nos concitoyens des Marquises de l’appeler Te Hakaki Taha’Oa (Grand Chef qui marche et va loin). Car, nonobstant ce qui se passe en métropole (et Dieu sait que les choses ne vont pas bien) il a trouvé le temps d’aller se faire fleurir aux Marquises (mais il ne s’est même pas recueilli sur la tombe de Jacques Brel, un Belge…).

 

Fichtre ! Grand Chef qui marche et va loin. Serait-ce vrai et nous ne saurions rien ?

Essayons de trouver réponse en regardant les dossiers majeurs qui préoccupent aujourd’hui la France. Non, pas l’immigration, ni l’assimilation ratée, ni ce qui se passe, au jour le jour, quand de ses membres sortent, en pointe, un, qui met le feu à une cathédrale dont la construction s'est étalée sur 457 ans, de 1434 à 1891 (Nantes) et, pour se faire pardonner, trucide le prêtre qui y officiait, ou, un autre, qui mécontent de la manière dont un prof d’histoire évoque la liberté d’expression, décide, toutes affaires cessantes, de le décapiter. Non, ce genre d’évènement ne trouve pas sa place sur le bureau Louis XV du Président de la République. Alors quoi ?

Tout d’abord, le Liban. Création de la France, ce pays est en train de revenir à l’âge de pierre. Otage d’un système politique et financier frauduleux maîtrisé par des anciens chefs de guerre et de familles féodales, prédatrices, mafieuses, il y a un an déjà, a vu exploser une partie de sa capitale faisant des centaines de morts et des milliers de blessés. 2.700 tonnes de nitrate d’ammonium (appartenant à qui ?) mal protégé ont mis le dernier clou au cercueil de ce qu’a été l’Etat Libanais. Notre Président, toutes affaires cessantes, y est allé, a proféré moult menaces et encouragements, a fixé des objectifs à atteindre et a ouvert le portefeuille (rempli de reconnaissances de dettes pour ceux qui nous prêtent des sous). Il a refait la même chose en septembre 2020 et comme rien ne se passe là-bas depuis, il vient de convoquer une nouvelle « conférence » pour aider le Liban et a promis 370 millions de $, la France y étant pour 100 millions d’euros. 100 millions d’euros – les infirmières et autres personnels soignants, que l’épreuve de la Covid-19 a mis à genoux, peuvent toujours attendre pour avoir un supplément de rémunération, n’est-ce pas ?

Ce qui est poignant c’est que sans gouvernement depuis l’explosion de l’année dernière, les mafieux de la place se sont entendus pour nommer comme premier ministre un milliardaire libanais, Najib Mikaty, dont la fortune (estimation Forbes) est égale à 5% du PIB libanais (52 milliards $ - 2019, Wikipedia). Autant dire que nos 100 millions d’euros, le monsieur pourrait les mettre lui même. Mais ce n’est pas tout. Ce pays est devenu un pion avancé de l’Iran qui le maitrise via l’organisation terroriste Hezbollah que seule la France, parmi les pays du monde occidental, considère - en partie - comme interlocuteur valable (en donnant crédibilité à la fiction d’une partie militaire/terroriste et une partie engagée dans la vie civile du pays). Hezbollah qui se vante de disposer de plus de 150.000 fusées, toutes disponibles pour assurer l'éradication d’Israël, le jour venu, sur ordre de l’Iran. Des peccadilles pour notre Président car Israël…

J’ai évoqué l’Iran. Qui vient de se faire remarquer par l’envoi d’un drone suicide sur un bateau, propriété japonaise, exploité par une société britannique appartenant à un homme d’affaires israélien. Le capitaine du bateau et un membre de l’équipage ont été tués. L’UE et le G7 (c’est rare…) ont condamné l’acte et donc l’Iran. Mais voilà qu’en même temps, un nouveau Premier Ministre iranien est « élu », frauduleusement d’après certains. Spécialiste des droits de l'homme et de la hauteur morale y relative, l’UE qui a tant donné des leçons à Israël et à d'autres, nonobstant la condamnation évoquée de l’Iran, a trouve bon d’envoyer un représentant à Téhéran, pour assister à la nomination d’un mollah, appelé « le boucher de Téhéran » responsable de la condamnation à mort de plusieurs milliers d’iraniens en 1988. Et on a envoyé qui ? Tout naturellement, le No. 2 des Affaires Etrangères de l’UE qui coordonne, aussi, les discussions avec l’Iran à Vienne pour revenir au JCPOA de triste mémoire.

Et notre Président ? Il donnait l’impression de garder le silence sur l'élection frauduleuse d'un homme qui était personnellement responsable de l'exécution  de plus de 1.500 prisonniers politiques ce qui est malheureux, c'est un euphémisme. Mais laisser Bruxelles envoyer un émissaire pour célébrer l'élection de Raisi, constitue une pure complicité. (Amnesty International a accusé E. Raisi d'avoir joué un rôle clé en tant que procureur de la "commission de la mort "qui a envoyé des milliers de prisonniers à la mort en 1988, action qualifiée de crime contre l'humanité par le groupe de défense des droits de l'homme –AI, 19.06.21). Et, il y a mieux… voilà que le 9 août, il téléphone au nouveau PM pendant une heure « Pour sa part, le président français a félicité Raisi pour son investiture en tant que président et lui a souhaité du succès. Macron a ajouté : « L'Iran et la France peuvent jouer un rôle dans l'établissement de la paix et de la stabilité dans la région grâce à leur coopération. (Teheran Times, 09.08.21) » On croit rêver. Le Liban ? L’éradication d’Israël figurant sur le frontispice de la République Islamique ? Les attentats organisés par l’Iran en Europe, en Amérique Latine, la guerre en Syrie et ses 500.000 morts et les millions de déplacés devenus réfugiés dont une partie se retrouvent en Europe, les piratages suicidaires en Mer d’Oman, les Houthis contre l’Arabie Saoudite ? C’est oublié ? Balayé ? On se fout du passé ? (Edith Piaf).

Et puis la Covid-19. Comme le canard de Robert Lamoureux, elle est toujours là. Pas la peine de revenir sur le passé, sur les palinodies y relatives sur ce que l’on a fait mal ou bien (si, il y en a). Le drame (parce que, pour moi c’est un drame quand un quart de nos concitoyens ne croient pas un mot de ce qu’on leur dit – vu que l’on leur a dit tout et son contraire), aujourd’hui, est relatif au refus de se faire vacciner. Peut-être parce que nos gouvernants, forts de ce qu’ils apprenaient des décisions de Jupiter, n’ont pas su les convaincre. Pourtant c’est aussi simple que ce qui va suivre : deux graphiques (TOI, 10.08.21- variant delta inclus) :

  • le premier montre que les cas graves sont 5 fois plus nombreux parmi les personnes non vaccinées que pour celles complètement vaccinées
  • le deuxième montre que les cas graves pour les gens au delà de 80 ans sont 8 fois plus réduits pour les vaccinés par rapport au non-vaccinés.

Je serais à la place de ceux de nos dirigeants qui parlent dans le poste (radio ou TV) je placarderais les deux graphiques dans toutes les mairies de France et de Navarre. Et je tiendrai compte de la loi de Bardolini « (bullshit asymmetry principle en anglais, langue dans laquelle cette expression est plus connue), un adage ou aphorisme énonçant que « la quantité d'énergie nécessaire pour réfuter des idioties est supérieure d'un ordre de grandeur à celle nécessaire pour les produire »

Je tiendrai compte, en la popularisant, pour que ceux qui inventent n’importe quoi pour s’opposer à la vaccination en prennent pour leur grade.

 

 

 

 

 

 

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27 juillet 2021 2 27 /07 /juillet /2021 12:43

Donc, essayons de jeter un coup d’œil sur les deux sujets dont l’évolution semble intéresser certains lecteurs.

Tout d’abord « le scandale Pegasus ». On découvre que des chefs de gouvernement, d’Etats et même un roi ont fait l’objet d’un espionnage via leurs téléphones portables. Que des acteurs importants de la vie des nations soient espionnés, c’est vieux comme le monde. Que ce soit via les outils informatiques les plus utilisés aujourd’hui par tous ceux qui comptent dans le monde, quoi de plus normal. Mais ce que les « découvreurs » de ce nouveau scandale ont mis en exergue, ne soyons pas surpris, c’est que des journalistes aient été espionnés et que la technologie utilisée est le produit d’une société israélienne. Les mots importants – société israélienne. Certes, il est fort probable que plein de services secrets (des grandes ou des petites puissances) s’évertuent à espionner les adversaires de leurs pays fussent-ils d’autres états ou des « critiques » internes. Comme, par exemple, des journalistes qui, en vertu du secret des sources, peuvent publier n’importe quoi et son contraire. Dont le contenu, de plus en plus, penche vers la gauche intègre, juste et généreuse. Cela n’a dérangé personne jusqu’ici et n’a pas conduit un Président de République (France) à téléphoner illico au Premier Ministre d’Israël. Mais c’est fait.

Et oui. La technologie israélienne, semble-t-il, dépasse tout ce que d’autres ont pu développer jusqu’ici. En paraphrasant, le besoin crée l’instrument, on doit se souvenir qu’Israël vit entouré d’ennemis qui, jusqu’à récemment, voulaient tous, ouvertement, provoquer sa disparition. Après cinq guerres inter-états et plusieurs guerres asymétriques toutes gagnées par Israël, les choses ont changé. En cela que la volonté, ouverte, de faire disparaître Israël n’est plus celle de plusieurs états arabes mais qu’elle a été reprise par d’autres acteurs étatiques ou entités ennemies. Pour ne pas parler, à ce sujet, de la complicité, ouverte ou occulte, mais grandissante d’une partie de la communauté internationale, en premier lieu des états de l’Europe Occidentale : l’Irlande, la France, la Belgique et l’Union Européenne (Bruxelles) pour ne citer que les plus actifs. « Chaque année, l'UE dépense des millions d’euros pour financer les opérations d'organisations non gouvernementales qui mènent une guerre politique contre Israël, souvent en coopération avec des organisations terroristes. Ces ONG financées et dirigées par l'UE mènent des campagnes de boycott ciblant les entreprises israéliennes, les ressortissants, les sympathisants juifs à l'étranger et les entreprises qui font des affaires avec Israël. Ils diabolisent Tsahal et ses soldats. Ils sabotent les opérations gouvernementales et militaires par le biais de la justice devant les tribunaux israéliens et les organismes internationaux. Ils cherchent à saper la cohésion sociale d'Israël en radicalisant les Arabes israéliens et d'autres groupes minoritaires. Certains des groupes financés par l'UE sont contrôlés par le groupe terroriste du FPLP. (Israël Hayom, 16.07.21- MB). Et voilà pourquoi votre fille… Visionnaires, les militaires et les scientifiques israéliens se sont dotés, depuis des années, d’outils et de ressources humaines capables de déjouer les intentions les plus nocives de tous ceux qui, ouvertement ou pas, acteurs ou complices, lui voulaient du mal. C’est ainsi que « l’Unité 8200 » de Tsahal est devenue non seulement son bras scientifique et opérationnel, mais aussi la pépinière qui a produit (et produit encore) ce qu’il y a de plus développé dans le monde de la High Tech ce qui se traduit par l’apparition de moult « licornes » (sociétés dont la valeur boursière dépasse 1 milliard de $ - aujourd’hui une soixantaine enregistrées aux Bourses américaines).

Parmi ces sociétés, NSO créatrice du Pegasus : produit capable de « prendre la main » sur votre portable et obtenir tout ce qu’il y a dedans plus la capacité d’utiliser son microphone pour écouter ce que l’on dit et sa caméra pour voir qui le dit et l’environnement. De la magie ! On semble oublier l’épisode de 2016 quand « Une juge américaine exige que le groupe Apple aide le FBI à déchiffrer le téléphone d'un des auteurs de la tuerie de San Bernardino, qui a fait 14 morts début décembre aux États-Unis. (Le Figaro, 17.02.16). Et comme Apple a refusé de le faire (on a su ensuite qu’ils ne le pouvaient pas) le FBI s’est adressé à Israël : oh, miracle, le FBI a pu ouvrir ledit téléphone. Cela étant, on chercherait mauvaise querelle à NSO : elle n’a fourni le produit qu’à des Etats acceptant de se soumettre à un code de conduite préétabli. Ce que les États ont fait avec… Allez, on va oublier la chose, les Services Secrets du monde libre entretiennent d’excellents rapports avec leurs homologues israéliens et se rendent mutuellement des services. Quant aux journalistes, Edwy Plenel, par exemple, chez nous, on me permettra de ne pas être trop offusqué. Et pour ce qui est des boycotts d’Israël comme celui qui fait, lui aussi, la une de journaux (Ben & Jerry) promu par le BDS américain… Lorsque le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions a vu le jour lors de la tristement célèbre Conférence de Durban en 2001, le Produit Intérieur Brut d'Israël s'élevait à 130,8 milliards de dollars. Vingt ans plus tard, le PIB estimé d'Israël pour 2021 sera de 446,7 milliards de dollars soit trois fois plus. Les exportations israéliennes ont augmenté de 260% et les investissements étrangers dans les entreprises israéliennes ont triplé pendant la même période. Tout cela s'est passé malgré le mouvement BDS enregistrant de temps à autre de petites victoires : désinvestissement par un fonds de pension scandinave, boycott des universités israéliennes par certains universitaires, refus de certains musiciens de jouer en Israël. Alors que chacune de ces petites victoires piquait à sa manière, elles ressemblaient à des piqûres de moustiques : elles démangent temporairement mais n'affectent pas la santé globale du corps. Israël en 2021 prospère économiquement d'une manière dont il n'avait jamais rêvé en 2001. » (JP-22.07.21- MB). Au fait : Durban IV se tiendra à New York le 21.09.21 : « Il se trouve que des pays tels que la République tchèque, l'Autriche, l'Australie, Canada, la Hongrie, Israël, les Pays-Bas, Royaume-Uni et les États-Unis et samedi l'Allemagne ont décidé de ne pas participer à cette cochonnerie, alors que la participation de la France est toujours prévue. Le président de la République va-t-il en conséquence cautionner l'antisémitisme et le racisme anti-Blanc en même temps qu'il les dénonce? Prier pour la France en même temps que participer à une messe qui la maudit? Il pourrait s'en mordre les doigts. » (Figaro Vox, 26.07.21)

Et la Covid. 58.282 décès chez nous à mi-décembre 2020 contre 22.634 en Allemagne. Pourtant l’Allemagne est le pays le plus peuplé d’Europe : 81 millions d’habitants contre 68 millions en France. Si on rapporte la mortalité à 100 000 habitants, celle-ci a été d'env. 86 pour la France contre 27 pour l’Allemagne. Plus de 3 fois plus. Était-ce dû au traitement HCQ+ (que l’Allemagne n’avait pas interdit) ou au « dépistage massif, de traçage et d'isolement des cas » ou à l'effet combiné, difficile à trancher. Mais que s’est-il passé depuis ? Entendre nos gouvernants (ceux qui parlent mais qui ne décident pas et celui qui décide ne parle pas beaucoup, non ?) nous avons fait mieux que beaucoup d’autres et nous sommes très contents d’avoir réussi (non pas pour les masques ni pour les tests) la vaccination, on reste un peu sur notre faim. Tout d’abord pour la vaccination (une dose) nous sommes le 11ème pays :

Six pays européens font mieux que nous et du train où ça va il ne semble pas que l’on réussisse mieux dans l’avenir immédiat. Car par delà les aspects logistiques (approvisionnement, distribution, ressources humaines, etc.,) on arrive aux « anti-vaccins » tranche de la population qui refuse de se faire vacciner pour telle ou telle raison vaseuse. Au pays de Pasteur. Et, pratiquement sur tous les plateaux de TV, on a vu et entendu pendant des mois des « influenceurs » plaider un obscurantisme de bon aloi mélangé d’un « complotisme » insidieux. Même des médecins. Pendant que nos gouvernants nous rappelaient combien tout ce qui a été fait était bien fait et on allait continuer car on était mieux lotis que d’autres. Est-ce vrai ?

Regardons, de nouveau, l’Allemagne, notre étalon dans tout. Le nombre de décès au 26.07.21, cumulé depuis le départ, est de 91.534 pour l’Allemagne et de 111.812 pour la France. A l'heure actuelle (juillet 2021), le nombre de décès par million d'habitants est de 1.130 pour l'Allemagne et de 1.664 pour la France.

Autrement dit, la France compte, proportionnellement (faites le calcul), 36.244 décès de plus que l'Allemagne. Ceci étant dit, John Hopkins indique aussi que la France compte 6.056.833 personnes infectées alors qu'en Allemagne elles n'étaient que 3.763.316. Certes, le virus a circulé différemment, mais la population française est plus jeune que celle de l'Allemagne (40 ans contre 44 ans) mais beaucoup moins disciplinée… Alors oui, la performance globale de la France est sensiblement inférieure à celle de l'Allemagne et non comparable à celle d'Israël (environ 2,5 fois moins). Et c’est sur ce fonds d’opportunités perdues pour sa population que la France persiste et ne veut prendre aucune mesure coercitive pour sauver les milliers de décès qui s’imputent à son organisation hiérarchique (Jupiter qui décide de tout et le fait savoir au peuple, par la voix de ses séides).

Ne dites pas tout cela au gouvernement français : la ligne du parti est toujours « nous sommes mieux lotis que beaucoup d'autres » et il continue de faire ce qu'il a fait depuis le début (y compris le fait que le traitement de la maladie n'est pas, aujourd'hui, un sujet d'intérêt - dussait - il être avec HCQ ou Ivermectine ou un autre médicament). Quousque tandem abutere Macron patientia nostra ?

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