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20 mars 2021 6 20 /03 /mars /2021 09:43

Alors ? Par quoi commencer, surtout, après la dernière pantalonnade de notre Premier Ministre, jeudi soir ?

Le 17 mars 2020, en annonçant le premier confinement du pays, notre Président nous a prévenu : « Nous sommes en guerre » et pour que cela rentre dans nos têtes, déjà malades, il a répété six fois la formule dans son allocation solennelle diffusée par toutes les chaînes de télévision et les postes de radio.

Un an après (plus un jour), jeudi soir, son Premier Ministre a tenu nous convaincre de la justesse de toutes les mesures qui ont été prises depuis un an et de la nécessité d’en prendre d’autres, du même catalogue, vu que, pour l’instant, le résultat est un échec indubitable, ce qu’il a bien sur occulté.

Un nouveau confinement (le mot n’a été utilisé qu’une seule fois) pour un tiers du pays a été annoncé : la continuation de l’échec par d’autres moyens comme la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens.

Premier échec, les masques. Vous vous en souvenez ? Elles ne servaient à rien car… on n’en avait pas et on devait mentir. Ensuite les tests, abandonnés pour un temps en rase campagne, car on ne savait ni obtenir rapidement les résultats, ni les enregistrer ni quoi faire avec. Le temps passait et, enfin, on nous a montré le bout du tunnel : il y aura la vaccination massive de la population et dès que l’on arrivera à l’ « immunité de masse » on pourra, enfin, revivre normalement.

Pour vacciner il faut avoir des vaccins. Heureusement, le pelé, le galeux, qui habitait la Maison Blanche à Washington, avec son impudence habituelle de parvenu milliardaire… à mis sur la table 10 milliards de dollars en mars 2020 et invité les grands laboratoires pharmaceutiques à s’en servir pour créer un (ou plusieurs) vaccin(s) avant la fin de l’année. Oh, miracle, quatre vaccins ont pris de l’avance (Pfizer, Moderna, Astra-Zeneca et Johnson&Johnson) en s’échelonnant deux en décembre 2020 et deux autres au premier trimestre de 2021. On savait que cela arrivera depuis le deuxième trimestre 2020. Qu’a fait notre pays ?

Oublions le fait que la France est le seul pays, membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU qui ne dispose pas d’un vaccin propre, bien que Sanofi et Pasteur ont été toujours présentés comme tenant le haut du pavé dans la recherche et l’industrie pharmaceutique. Ce que la France a décidé (le Général a dû se retourner dans sa tombe) c’est simple : elle a abandonné sa souveraineté sanitaire au profit du « machin » de Bruxelles. Avec une justification à la clé : on négociera au nom de 27 pays… suivez mon regard, on aura les prix les plus bas et on sera aux premières loges pour l’approvisionnement en doses de vaccin.

Cerise sur le gâteau, le vaccin européen Oxford-AstraZeneca a été annoncé être commercialisé au prix coutant, Bruxelles a, donc, donné la priorité des premières (très grandes) commandes (presque fermes) a ce fournisseur. Et naturellement, depuis le mois de décembre 2020 on se gaussait en soulignant combien l’Europe (et donc la France) a su tirer son épingle du jeu. Effectivement, le prix des vaccins variait de (presque) 1 à 10 :

Patatras ! Quatre mois après le commencement de la vaccination dans le monde     (400 millions de doses déjà utilisées- AFP, 18.03.21) AstraZeneca, qui avait fourni des dizaines de millions de doses à l’Angleterre (Oxford, où l'étude a été faite pour/avec AstraZeneca n’est pas loin ... de Londres) annonçait des difficultés de fabrication majeures et… ne pouvait livrer à l’Europe qu’environ un tiers de ce qui avait été promis. Et bien sûr, les grands (Pfizer, Moderna, Johnson&Johnson) ne peuvent pas pallier les difficultés d’AstraZeneca. Qui plus est (cherchez la raison, les complotistes vous la trouveront sans doute) on a commencé à susurrer que le vaccin AstraZeneca était responsable des 37 cas de caillots sanguins trouvés parmi les 17 millions de vaccinés ! Si, en effet, 37 personnes sur 17 millions ont développé des caillots sanguins après avoir reçu le vaccin AstraZeneca, cela signifie que les chances d’une personne vaccinée avec AstraZeneca de développer des caillots sanguins sont de 1 sur 459.459, soit 0,00002%. À titre de comparaison, le risque d'être frappé par la foudre est de un sur 500.000 (CDC, Etats Unis), le même.

Mais la France, qui pendant la semaine du 8 mars nous faisait savoir que le vaccin AstraZeneca était parfait, a annoncé sa suspension lundi 15 mars, en attendant l’avis de l’Agence Européenne de la santé. Qui est arrivé jeudi 18 … bon pour le service ! Et un biologiste allemand fait savoir « Il est probablement 100.000 fois plus probable de mourir de Covid-19 qu'à cause d'un vaccin AstraZeneca » (European Paranoia stalls a Covid vaccine – Financial Times, 16.03.21). Et voilà pour les vaccins.

Mais revenons à jeudi soir quand, avec l’arrogance coutumière, on nous a expliqué que tout ce qui a été fait c’était bien et que nous allons continuer à faire de même. Donc un nouveau confinement, pour un mois pour un tiers de la France. La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent » (apocryphe, Albert Einstein). On aurait dû, il me semble, commencer par se souvenir que nous sommes parmi les derniers pays de l’OCDE pour la vaccination. Et que jusqu’à la semaine dernière on ne vaccinait pas pendant le week-end. Et que la moyenne des vaccinations journalière ne dépassait pas 100.000 (plus de 2.500.000 aux Etats Unis où, à ce jour, on avait utilisé plus de 110.000.000 doses - seulement 7.927.771 chez nous -14 fois moins qu’aux Etats Unis pour une population 5 fois moindre !).

Que faire ? Que croire ? « Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre ni réussir pour persévérer » disait Guillaume d’Orange. Alors, le sieur Castex nous fait savoir que ses trois chiffres magiques sont : 10 millions de vaccinés à mi-avril, 20 millions à mi-mai et 30 millions à mi-juin. Bon, oublions que le Président nous avait promis que la France proposera un vaccin à tout volontaire avant la fin août et que M. Véran s’était engagé devant le Sénat (21.01.21) à ce que « nous serons en mesure d’assurer la vaccination de 70 millions de français à fin août » (peu importe que nous ne soyons que 67 millions…). Quel est le planning de réception des doses ? Au 21.02.21 on prévoyait (Min. Santé) :

Mais pour l’instant (20.03.21) nous ne disposons que de 9.350.845 doses et on sait qu’en mars la France recevra seulement 2/3 de ce qui était prévu et pas plus de 10 millions de doses en avril et en mai. Pour vacciner (une dose ? deux doses ?) les livraisons (si elles sont respectées) sont loin de satisfaire les ambitions de M. Castex. Quant aux 70 millions de M. Véran, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent, n’est-ce-pas ?

D’évidence, nous sommes en train de vivre le troisième échec du pays, la vaccination. Mais on s’était mis à espérer dans la vaccination pour ne plus apprendre que les services de réanimation des hôpitaux étaient débordés. Et bien, non. Et dès lors, recours au moyen moyenâgeux (utilisé pendant le 14ème siècle pour arrêter l’épidémie de peste noire).

Confinement ? Un prof universitaire de droit (Le Monde 16.03.21) conteste son utilisation en vertu des libertés garanties aux citoyens par l’état de droit et note que « le nombre de morts du Covid-19 par million d’habitants (1 370) était, au 10 mars, supérieur à celui de la Suède (1 291) et même à celui du Brésil (1 263), où, pourtant, des stratégies sanitaires diamétralement opposées à la nôtre ont été mises en œuvre. »

Faisons court : confinement, car nombre de lits de réanimation insuffisant. Pas d’autre explication. Mais preuve de l’impéritie de notre bureaucratie qui n’a pas ajouté un lit pendant la dernière année aux 5.000 existants au début de la pandémie.

Ainsi va la vie. Mais nous progressons, car on pourra sortir dans une zone de 10 km autour de nos domiciles mais en ayant (quel progrès !) une nouvelle attestation sur l’honneur que l’on doit télécharger illico. C’est-y pas beau ?

 

 

 

 

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15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 22:12

Recommençons. Il le faut car « les deux comiques troupiers » de jeudi soir continuent de diffuser deux messages qui veulent rassurer le peuple, bien que pas totalement. D’un côté, il faut que les gens aient peur si l’on veut commencer à voir le bout du tunnel, promis maintenant pour fin avril ou début mai au plus tard. Et, d’un autre côté, en même temps, assurer le même bon peuple que chez nous on fait mieux qu’ailleurs.

Chaque analyse de la situation française compare ce que l’on fait avec ce que font les « champions » de la vaccination. Une fois n’est pas coutume, on remarque que le champion toutes catégories est Israël. Mais on ajoute, tout de suite, c’est un petit pays… OK, je vais comparer ce petit pays et un très, très grand, les Etats Unis, avec le nôtre :

Israël a vacciné (au 14.03.21) 108,3% de sa population (l’excédent est représenté par les doses fournies aux palestiniens) selon :

ce qui veut dire (population 8,6 millions) 60,06% de la population a reçu au moins une dose et 48,94% deux doses. Ce qui probablement veut dire que l’immunité de masse a été atteinte. Le pays continue à vacciner à plus de 200.000 vaccinations/jour et pense que courant avril toute la population aura été vaccinée. Depuis quelques jours tout est ouvert, les liaisons aériennes et l’aéroport principal commencent à viser des niveaux d’activité comparables avec celles d’avant l’arrivée de la pandémie. Petit pays mais ayant pris conscience du danger représenté par la pandémie et ayant décidé à tout faire pour ne mettre le genou à terre. Ni laisser à d’autres le soin de l’aider.

Les Etats Unis ont vacciné 32,0% de leur population (338.000.000) soit env. 108.000.000 personnes dont 57% de la population prioritaire. Et, on commence à espérer de voir le bout du tunnel (plusieurs états ont déjà tout ouvert) vers mai/juin.

Voilà le décor. Chez nous, on nous dit que l’on va rattraper notre retard -10,7% de la population vaccinée selon :

Et on annonce que 10 millions de français seront vaccinés jusqu’à fin avril avec une inconnue car les laboratoires font quelques misères dans les délais de livraison (J. Castex, 13.03.21). Une dose ? Deux ? On n’en sait rien mais les chiffres au 13.03.21 montrent que l’on dispose encore d’au moins  3,5 millions de doses. Bien évidemment, la stratégie choisie pour la vaccination oblige de garder (toutes ou presque toutes) les trois millions de doses pour la deuxième piqure… En quoi sommes-nous mieux lotis que « les autres » ? M. Castex ne nous l’a pas dit mais, résumons :

- un petit pays (Israël) est en train de sortir de la crise Covid-19 ayant vacciné à plus de 250.000 vaccinations/jour et en disposant de toutes les doses qui étaient nécessaires ;

- un grand pays (Etats Unis) a vacciné l’équivalent d’une France et demi (plus de 100.000.000 d’habitants) avec un rythme qui dépasse les 2,5 millions/jour et est en cours de faire revenir son économie à ce qu’elle était avant la crise (modèle K ou modèle V) ;

- la France espère vacciner (deux tiers/un tiers, une dose, deux doses)    10 millions d’habitants à la mi-avril sauf si les laboratoires ne lui font pas des misères ; certes le rythme des vaccinations a progressé mais jusqu’à la semaine dernière on ne vaccinait pas pendant le week-end (?!) – comparez avec la vaccination en Angleterre (38% de la population, choix délibéré d’une seule dose) pendant un mois, du 11 janvier au 7 février) :

Au rapport des populations Etats Unis-France, on devrait vacciner en France au rythme de 500.000/jour mais… jusqu’à la fin février on était aux alentours de 80.000/jour !

On s’accorde, en général, pour ne pas condamner trop sévèrement nos gouvernants pour à la gestion de la pandémie. La raison en est simple, on a navigué « à vue », aucune expérience précédente n’a produit d’enseignements pour faire mieux et, la bureaucratie de l’Administration française aidant, ils ont dû se livrer à une course de haies. Il ne faut pas leur jeter la pierre… mais on a le droit de se révolter contre l’arrogance qui domine tout ce que nos gouvernants nous disent et font : on en a marre d’entendre que chez nous c’est mieux que chez les autres et que si on ne va pas plus vite c’est la faute des laboratoires, des personnels qui ne veulent pas se faire vacciner et plein d’autres causes, aucune ne leur incombant !

Deux graphiques devraient les empêcher de dormir la nuit :

  • le pourcentage de décédés vs nombre d’infectés -qui pourrait être une mesure de la performance du système de santé– trois fois supérieur à celui d’Israël et 50% de plus qu’aux Etats Unis

 

  • le nombre de décès par million d’habitants, -mesure de la réaction globale du pays face à la pandémie– deux fois plus qu’en Israël, 50% de plus qu’en Allemagne ; les lits de réanimation ? Depuis le départ on savait que nous n’en avions pas suffisamment (5.000 quand l’Allemagne disposait de 25.000) – en juin/juillet 2020 on nous a expliqué que des efforts allaient être faits pour monter vers 15.000 – 12 mois après on a toujours 5.000, on déprogramme les interventions pour des pathologies autres que la Covid-19 et on fait des transferts, en avion spécialement équipé, d’Ile de France vers Bordeaux… gouverner c’est prévoir ?

Et souvenez-vous : avec un langage alambiqué, jeudi dernier on nous a dit qu’en principe cela ira mieux mais qu’un nouveau confinement n’est pas à exclure ! Comprenne qui pourra !

 

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21 février 2021 7 21 /02 /février /2021 19:21

 

Il s’agit, donc, de suggérer ce qui pourrait advenir si certaines choses suivaient un développement raisonnable et si les choses s’éloignaient un peu des mauvaises nouvelles qui nous sont déversées toutes les semaines à 18h00 par MM. Castex & Véran et, de temps à autre, par notre président. Car, à force de n’entendre que des mauvaises nouvelles, il y a un moment où nos concitoyens commencent à refuser d’écouter ce que l’on nous sérine, quand ils ne sont plus disposés à prendre pour argent comptant les racontars et leurs contraires comme cela se passe chaque semaine que Dieu nous a laissé encore vivre.

Je suis arrivé à la conclusion qu’il serait utile, pour nous tous, d’instiller, aussi, de temps en temps quelques bonnes nouvelles. En faisant le pari qu’elles ne seront pas plus démenties que les mauvaises qui nous font voir l’avenir en noir et qui conduisent au désespoir de nos concitoyens.

Deux exemples me conduisent à faire quelques calculs pour échafauder, si non une prévision, au moins une des branches de l’alternative que nous confrontons : à quel moment pourra-t-on, raisonnablement, commencer à desserrer l’étau actuel qui s’appelle confinement, distanciation, interdictions de toute nature pour (presque) toutes les catégories sociales.

Tout d’abord, l’exemple d’Israël : ce pays vient d’ouvrir hier, pratiquement, tout ce qui était fermé pendant le troisième confinement. Première observation : les confinements en Israël ont été spécifiques, pour des catégories de population bien choisies, pour des entités géographiques déterminées et pour des endroits de grande probabilité de multiples rencontres. En parallèle, depuis le mois de décembre, une campagne de vaccination agressive a conduit à obtenir, au 19 février, que 82,4% de la population (donc toutes les populations à risques) soit protégée par au moins une dose (vaccin Pfizer, efficacité prouvée 75% face à l’annonce initiale de Pfizer de 65/75%).

 Le 19.02 Israël = 7,13M (au 20.02.21 4.310.415 une dose, 2.937.458 deux doses, total 7.247.873) doses injectées parmi lesquelles 30% de la population ont eu 2 doses ; jusqu’à fin mars (encore 41 jours) ils pourront (moyenne vaccination 150.000/jour) vacciner 6,15 millions soit… environ 90% de la population aura reçu 2 doses. Tout porte à croire qu’Israël sera sortie de la misère du Covid-19 à fin mars, début avril. Mais… cela veut dire que c’est possible, et qu’il faut trouver ce qu’il faut faire, chez nous, par exemple, (sans copier, car impossible, ce qui a été fait en Israël). Remarquez, avec 7,13 millions de vaccinés (certes, une dose pour la majorité) Israël a atteint le niveau généralement considéré de l’immunité de masse et les résultats commencent à se faire visibles : nombre de cas dans les 7 derniers jours en réduction, pourcentage d’infection en réduction, cas graves (hospitalisation/ réanimation) en réduction, nombre décès dans les 7 derniers jours en réduction. (STATISTA).

 Deux études, Dr. Makary (professeur à la John Hopkins School of Medicine, 18.02.21, WSJ) et NYT (20.02.21) nous permettent d’entrevoir un avenir moins noir que celui qui nous est proposé chaque semaine par nos dirigeants.

Je vais suivre la logique, simple, du Professeur Makary qui conduit à croire que l’immunité de masse aux States pourrait être atteinte en avril/mai de cette année) en utilisant les données connues à ce jour pour la France.

Pour arriver à l’immunité de masse on considère, généralement, qu’il faut que 60% de la population adulte (y inclus les personnes fragiles, les comorbidités, etc.,) aient développé des anticorps suite à une infection ou à une vaccination.

Pour la France, la population adulte est de 52.000.000, le nombre de personnes infectées mais guéries est de 3.445.878, le nombre de personnes vaccinées (au moins une dose) est de 3.670.000 et, donc, il s’agirait d’arriver à avoir vacciné 0,6 x (52.000.000-3.445.000-3.670.000) = 27.530.473. Aujourd’hui le nombre de vaccinations journalières est d’environ 150.000 (j’oublie, pour l’instant, que pendant le week-end il n’est que d’environ la moitié, j’ai laissé de côté les décès aussi car marginaux…), bref, on devrait atteindre l’immunité de masse en 27.530.473/150.000=183 jours soit au mois d’août ! Sonnez trompettes, résonnez musettes, la lumière au bout du tunnel commence à être visible !

L’étude NYT permet de voir, pour les États Unis (27.787.075 infectés, 491.000 décès, 61.290.000 vaccinés) que les 0,6x(0,8x338.000.000) -27.787.075-61.290.000-491.000) de population adulte seront atteints en vaccinant 1.5 millions/jour (rythme actuel 1,6-1,7)) en 72 jours soit en mai 2021.

Regardez le graphique publié par NYT : l’immunité de masse (60% de la population adulte corrigé des infectés, des vaccinés et des morts) serait atteinte en avril/mai, pratiquement au même moment que l’étude du Professeur Makary. Un faisceau d’indices concordants… me fait croire que le résultat du calcul pour la France ne devrait pas être loin de la réalité.

Il nous reste à attendre, tout en espérant que l’on tiendra un rythme de vaccinations au moins égal à celui d’aujourd’hui. Mais aussi que l’on devrait donner la primauté à la vaccination avec au moins une dose et laisser la deuxième, pour l’essentiel, après l’atteinte de l’immunité de masse. Mais qui suis-je pour donner des conseils à nos gouvernants ou à leurs conseils payés des dizaines de millions d’euros en 2020 (l’OBS, 08.01.21 – Mc Kinsey 2millions/mois) * ? Seule consolation pour nous tous… je ne demande rien pour mes écrits !

*Le travail pour le secteur public représentait près de 10% des revenus chez les sociétés de conseil en 2018, pour un montant de 657 millions d'euros, selon la Fédération européenne des associations de consultants en management (FEACO). Le double pour 2020 ?

 

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10 février 2021 3 10 /02 /février /2021 21:01

C’est rare, ce n’est pas ma tasse de thé mais… pour une fois, un texte d’un rabbin a attiré mon attention car il met en exergue deux faits, apparemment sans liaison mais qui, quand on réfléchit, pousse à l’analyse. Les deux faits : (a) le succès d’Israël dans la vaccination des gens âgés (80% de ceux au delà de 60 ans déjà vaccinés) et (b) le taux de fécondité qui dépasse tout ce que l’on trouve dans les pays occidentaux (plus de 3 enfants/femme en âge de procréer en Israël, moins de 1,8 - en deçà du taux nécessaire pour renouveler la population - dans presque tous les pays de l’Europe, par exemple).

En guise introduction : résumé de la démographie israélienne

Before old age shalt thou rise; and thou shalt honour the presence of thy elders.
LEVITICUS

Therefore, choose life, that thou and thy children shall live.
DEUTERONOMY

Commentary – February 2021

by Meir Y. Soloveichik

We have discovered how to hit the Jews where they are the most vulnerable. The Jews love life, so that is what we shall take away from them. We are going to win, because we love death, and they love life.” So proclaimed Hassan Nasrallah, the secretary general of Hezbollah. His pathetic prediction aside, Nasrallah had Jews pegged pretty well; we do love life so. The Hebrew word for life, chayim, is the essence of our aspiration on the High Holy Days: We beseech Almighty God, the melekh chafetz ba-chayim, the king who desires life, to remember us for life, and to write us in the sefer ha-chayim, the book of life. And of course, as many Gentiles (and not a few Jews, alas) learned from Fiddler on the Roof, the traditional toast of Jews at moments of celebration is l’chayim: to life.

And yet, Tevye’s translation notwithstanding, the standard rendering of l’chayim is not exactly correct. As Rabbi Jonathan Sacks noted, chayim in Hebrew exists only in the plural, so technically l’chayim could be understood as toasting “to lives.” The meaning, perhaps, is that life becomes truly meaningful when it is shared, when it is about something larger than ourselves: This, for Jews, is most fully realized in the joining of generations. We do indeed toast l’chayim, but we do so at the circumcisions of our sons and at the weddings of our daughters. What we are celebrating is not our own atomistic existence, but rather the linking of past and posterity.

It is with this in mind that we may approach two striking sets of statistics that have caught the attention of the media and social scientists, trends that seem unconnected but perhaps are intertwined. The first relates to the current pandemic. As countries around the world dithered, Israel administered the COVID-19 vaccine at a rapid rate, focusing singlemindedly on the elderly and all citizens over 60. Reaching a rate of 150,000 vaccinations a day, Israel in early January was on track to vaccinate all its seniors within weeks. It is a stunning embodiment of the exhortation in Leviticus to honor one’s elders, of the biblical obligation to revere those whose sacrifices brought the younger generation into being.

The second statistic relates not to the oldest members of Israeli society, but to its very youngest. As the birth rate plummets in most Western-style democracies, Israel is the only such country that continues to have children in increasing numbers. This striking fact has most recently attracted the attention of Ross Douthat, whose fascinating book The Decadent Society describes the stagnation that our wealth and achievements have produced. “Amid all of our society’s material plenty,” he reflects, “one resource is conspicuously scarce. That resource is babies.”

Our technological sophistication allows us to perpetuate atomistic existences, to live virtually rather than to truly live, producing a society in which “young singles turn into middle-aged bachelors and divorcees, and then into isolated retirees.” The result is a society that does not focus on its future, whose own success is a source of stagnation.

But there is, Douthat notes, one society that has defied decadence. Israel is “the only rich, highly educated country where birth rates levelled off well above replacement instead of just below it, and then actually rose again.” Douthat theorizes that the constant endangerment faced by Israel is the cause of its demographic strength: “Israel’s distinctive identity, history, and geopolitical position—perpetually threatened, perpetually mobilized—creates very different attitudes toward the self-sacrifice involved in parenthood than the less existentially shadowed culture of other rich societies.”

Perhaps Douthat is right about the geopolitics. But perhaps his explanation places the sociological cart before the horse. Perhaps Israel has resisted its enemies who worship death precisely because of a deeply ingrained love of life. If the Jewish people have persevered, it is because of its stubborn clinging to perpetuation. Perhaps there is a deep connection between a society’s devotion to its elderly and to its newborns. A country that expresses reverence for those who come before will seek the perpetuation of the society their predecessors helped create.

This lesson is the essence of Jewish identity. Rabbi Joseph Soloveitchik noted that “Israel,” the name given by the Bible to the chosen nation, originally belonged to the patriarch also known as Jacob. This, he argued, is no coincidence: Jacob, he pointed out, is the only biblical progenitor who is seen interacting not only with children but grandchildren. Drawing Joseph’s sons Ephraim and Menashe to him, the patriarch blesses them in the name of Abraham and Isaac, linking ancestors to descendants. We are all named for Israel because the original Israel, in joining generations, is our polestar; a nation that emulates his life cannot die.

With the coming of the vaccine, our forefather Israel was imitated in modern Israel. As Israeli seniors swarmed the vaccinations centres, one of them, Amnon Frank, expressed to the Israeli media what drew him there. “A grandchild without a hug is half a grandchild,” he reflected. “We haven’t hugged them since March.” This single succinct sentence captures the meaning of l’chayim; life is truly life when it is shared.

These two Israeli sets of statistics—the vaccination of the old and the perpetuation of the young—are two trends that are wholly connected with each other. A country that toasts l’chayim, a society that desires life, illustrates what life truly means. It ensures that grandfathers and grandmothers are written in the book of life, so that they are thereby able to embrace their grandchildren once again.

In one of the most famous of Talmudic tales, a group of rabbis beheld a Jerusalem devastated by Rome and wept, while one of their colleagues, Rabbi Akiva, laughed and stubbornly cited the prediction of the prophet Zachariah: “There shall yet old men and old women dwell in the streets of Jerusalem, and every man with his staff in his hand for very age. And the streets of the city shall be full of boys and girls playing in the streets thereof.” The story is cited as an example of profound faith, as indeed it is. But perhaps Akiva’s insight also is that the prophetic verse, joining grandparents and grandchildren, contained the secret of Jewish survival: A nation that reveres its elders and celebrates new life would outlast an empire that glorified war and death. In Israel today, Akiva’s seemingly preposterous prediction has come true, as the world discovers new meaning in the mantra am Yisrael chai—the nation of Israel lives.

 

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7 février 2021 7 07 /02 /février /2021 08:45

 

Donc, la question est « pourquoi » ? Pourquoi, quoi ?

Des lecteurs, qui suivent ce qui se passe dans le pays, ce que nos gouvernants nous disent et, plus modestement, mes écrits, se posent cette question lancinante car rien de ce qui se passe ne correspond à ce qu’on nous dit. Affirmation péremptoire ? Que nenni.

Trois épisodes pour le démontrer, quelques graphiques pour comprendre où nous nous trouvons le 05.02.21.

  • Olivier Véran, deux déclarations le même jour, résumées par une photo reconstituée :

     

  • Emmanuel Macron - On pourra offrir un vaccin à  tous les français qui le souhaitent avant fin août (02.02.21).
  • Jean Castex : La France vaccine à un rythme soutenu et fait mieux que beaucoup de pays en Europe - Conférence de Presse le 04.02.21.

Ce qui précède justifie au mieux la question qui est posée car (a) l’incongruité des affirmations ne peut pas ne pas être remarquée, (b) la contradiction flagrante entre les déclarations de ceux qui sont les premiers responsables de la lutte anti- Covid- 19 réduit à presque rien la crédibilité des premiers responsables de l’Etat et (c) la méfiance  coutumière des français envers leurs dirigeants politiques conduit le pays à douter de lui-même. Qu’en est-il ?

Le Figaro (05.02.21) vient de vérifier l’affirmation de Jean Castex et écrit « Peut-on parler d'un rythme soutenu ? Non, en aucun cas. Il n'est soutenu ni par rapport à l'évolution de la seule courbe française, ni par rapport aux objectifs fixés par le président de la République, ni par rapport aux autres pays, d'Europe ou d'ailleurs … Plutôt que des valeurs absolues, donnons des valeurs relatives : la France a vacciné 1,8 fois moins que le Danemark, 3,8 fois moins que les États-Unis, 5,8 fois moins que le Royaume-Uni et 22,0 fois moins qu'Israël»

Restons sur cette ligne et regardons (Covid Tracker) la situation de la vaccination dans le monde :

Hier, onze pays en Europe faisaient mieux que la France pour ce qui est du pourcentage de la population vaccinée (une dose). Parmi elles, la Turquie (?), la Roumanie (?), la Serbie (?), Malte (?). Je laisse de côté le Danemark ou l’Allemagne ou l’Italie ou l’Espagne et je remarques que tous ces pays ont été traités de la même manière que le nôtre pour la fourniture des doses (je sais, on susurre que l’Allemagne, en plus des doses obtenues via Bruxelles en a eu d’autres). Alors, qu’est-ce qui justifie l’affirmation de M. Castex ? D’où sorte-t-il pour ne pas comprendre que la transparence instaurée ou imposée par la dissémination des nouvelles ne peut que conduire nos concitoyens à douter de ce que l’on nous raconte ad nauseam ?

Les deux déclarations, contradictoires, de M. Véran, du même jour montrent une volonté manifeste de mentir au peuple en occultant ce qu’il avait dit au Sénat. Parce qu'entre « les personnes fragiles » soit env. 9 millions et tous les français – de 52 à 67,5 millions (voir plus loin) il y a un kilomètre. D’où sorte-t-il pour ne pas comprendre que la transparence instaurée ou imposée par la dissémination des nouvelles ne peut que conduire nos concitoyens à douter de ce que l’on nous raconte ad nauseam ?

Quant à notre  Président, lui aussi, soit il ne savait pas de quoi il parlait soit ce qu’on lui avait dit était frappé du sceau de la contre-vérité. Le Figaro fait, lui aussi, la démonstration de l’inanité de l’affirmation, et je me suis, déjà, livré à des calculs arithmétiques pour montrer ce qui est possible/probable ou ce qui ne l’est pas. Reprenons.

Monsieur Castex dit que l’on vaccine à un rythme soutenu et le Président  nous assure que tout va bien par   rapport à la « stratégie » de vaccination de la France (d’ailleurs, dit-il, « identique aux grands pays de l’Europe »). Rythme soutenu ? Aux States on vaccine 1 million par jour, on devrait (rapport populations) vacciner chez nous 200.000/jour. Mais c’est un grand pays. En Israël on vaccine 200-250.000/jour pour une population de 9 millions, petit pays. Et chez nous  rythme soutenu ? J’ai calculé la moyenne mobile sept jours de vaccination, tous les jours de la dernière semaine (29.01 au 04.02).

 

Le graphique le montre clairement, (1) le rythme non seulement n'est pas soutenu mais (2) la moyenne mobile sept jours a baissé de 23% sur la semaine dernière. Soit. Il y a mieux (ou pire) : la moyenne des moyennes mobiles sur sept jours se trouve à 65.484 vaccinations/jour. Deux approches pour démontrer l’absurdité de ce qui nous est dit :

  • Avec une moyenne journalière de 65.484 vaccinations pendant les 207 jours jusqu’au 31 août on pourrait vacciner 13.580.000 personnes (une dose) ; mais quand on dit «à tous les français qui le souhaitent» on veut dire quoi ? 67.500.000 ? Uniquement ceux plus âgés que 18 ans et qui n’ont pas été infectés et soignés, soit 52.000.000 (moins les 1.772.000 vaccinés et 3.310.000 infectés soit 46.918.000)? Par rapport à ce dernier nombre il y a un facteur de 3,5 – on pourra injecter 3,5 fois moins de français que ce que le Président nous dit ;
  • Naturellement, on peut (on doit) envisager que le rythme de vaccinations (nombre de centres, nouveaux intervenants comme les pharmaciens, médecins de ville, infirmières) pourra (devra) augmenter ; à combien par jour pour les 207 jours ? Faites la division – 226.650 vaccinations/jour soit, de nouveau, 3,5 fois plus qu’aujourd’hui ; mais, ATTENTION, si ce rythme n’est atteint que dans dix jours ... il faudra ensuite arriver à vacciner les 46.918.000 en 197 jours soit un rythme de 238.160/jour et ainsi de suite.

Les jours passent et nos dirigeants nous racontent, impavides, des « craques » Pourquoi ? Trois explications : (i) ils se contentent de dire ce qu’on leur dit de dire sans faire vérifier ce que l’on leur dit, (ii) ils tirent de ce qu’on leur dit ce qui correspond à ce qu’ils veulent que nous croyions, (iii) leurs egos leur dictent ce qui correspond à ce qu’ils croient que nous croirons parce qu’ils nous l’on dit. Mais il y a, peut-être, d’autres explications plus miséricordieuses : en avez-vous ?

On s’est occupé de la vaccination. Regardons, un peu, où on en est de l’épidémie et de ce que notre système de santé (le meilleur du monde, nous dit-on) en fait.

La France s’approche du seuil de 80.000 morts (79.111 au 07.02.21) et le nombre de morts par million d’habitants est de 1.187 (04.02.21) ; le graphique indique la situation de quelques autres pays : 65% de plus qu’en Allemagne, 2,2 fois plus qu’en Israël, 20% de moins qu’en Italie (qui a « deconfiné » massivement).

Quant aux sorts des infectés on constate (voir graphique) que le ratio entre décédés et infectés est de 2,35% en France mais de 1,70% aux Etats Unis et 0,74% en Israël. Et nous sommes les meilleurs au monde ? Quelle galéjade

On va suivre ce qui va arriver mais, je fais le pari que l’on me demandera, de nouveau, « pourquoi ». Pas certain que je trouverai d’autres explications

 


 
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28 janvier 2021 4 28 /01 /janvier /2021 18:54

Depuis le début de la pandémie on a mis en exergue le besoin impérieux de protéger les plus fragiles. En laissant de côté ceux touchés par des maladies graves ou multiples, il s’agit de gens dont l’âge dépasse les 75 ans.

Ce à quoi nous assistons, pendant la pandémie actuelle, oblige l’observateur à tirer une conclusion évidente : « protéger » les gens âgés va à l’encontre de l’avenir de la société telle que nous la connaissons et qui mériterait d’être celle de nos enfants et de nos petits-enfants. En clair, tout en faisant partie des gens fragiles (par l’âge) et sans un gramme d’hypocrisie, je crois que le choix que le pays fait en faveur des gens âgés est rédhibitoire pour son avenir. Je crois que les ressources dont l’état (la société) dispose encore auraient (devraient) être affectées aux jeunes qui sont son avenir. La Suède, pays social-démocrate, s’il en fut, a fait ce choix et ses malheurs induits par la pandémie ne sont pas plus sérieux que ceux que nous connaissons chez nous. Mais, ils ont sauvé leur économie et n’ont pas insulté l’avenir, le contraire de ce qui a été fait chez nous.

Je vais m’efforcer de démontrer qu’il s’agissait là, qu’il s’agit encore aujourd’hui, d’une décision contraire à l’avenir de la société dans laquelle nous vivons. Qu’il s’agit d’une décision contraire aux fondements de l’état providence existant dans une économie de marché. Et que les décisions prises pour juguler la pandémie exacerbent ses effets nocifs pour l’avenir du pays.

  1. Les progrès de la médecine ont eu comme conséquence directe l’augmentation de l’espérance de vie des habitants du pays.

Sur les 50 dernières années (1970-2020 l’espérance de vie des hommes (à la naissance) a été augmentée de 13 ans (67 à 80) et celle des femmes de 10 ans (75 à 85 ans). L’âge de la retraite (pour la majorité de la population adulte), fixé depuis 1981 à 60 ans s’est déplacé vers 62, 63 voire 65 ans pour les besoins de pérennité du système de retraite choisi par le pays (répartition). L’augmentation de l’espérance de vie a conduit à accentuer le qualificatif « vieux » du potentiel humain du pays. Mais d’évidence, plus de gens de grand âge, plus grandes les dépenses de santé les concernant. L’état providence (d’origine social-démocrate) s’étant installé dans le pays comme suite à une marche vers le progrès social, est obligé de consacrer, aujourd’hui, plus de 30% de son budget annuel (741 milliards d’euros soit 31,5% du PIB) au « social/-santé » les bénéficiaires étant, surtout, les classes âgées.

  1. A l’autre bout du volet de la population on constate deux choses qui vont dans le même sens : (a) la taux de fécondité (nombre d’enfants en vie pour 100 femmes en âge de procréer) est passé dans les 15 dernières années de 2,25 à 1,83 ce qui a eu comme corollaire une réduction du nombre de nouveaux nés pendant la même période, d’env. 90.000 nouveaux nés en 2019 par rapport à 2009.

Il n'est pas difficile de conclure, d’une manière intuitive, prenant en compte les lignes de force des deux variations, que s’il y a moins d’enfants nés et plus de gens âgés un processus divergent s’installera au fil du temps. L’état providence aura de plus en plus de mal à subvenir aux populations âgées car il y aura de moins en moins de jeunes entrés dans le potentiel humain nécessaire pour créer les richesses pouvant subvenir aux besoins de tous. En clair, il y a une incompatibilité totale entre l’augmentation du nombre de personnes âgées et les ressources de l’état providence. Il y a 50 années on  comptait en  France   un retraité pour quatre personnes travaillant, aujourd’hui on compte un retraité pour 1,48 personnes travaillant (2020) et, on comptera, probablement, 1,2 en 2050.

Les ressources de l’état providence n’ayant pas évolué selon la même proportion, il les remplace par un endettement de plus en en plus élevé, laissant aux générations futures le soin d’en prendre la charge.

  1. Les choses se compliquent un peu chez nous car pour des raisons diverses (que je n’évoque pas car le risque d’être considérées teintées de racisme est important, par les temps qui courent) les nouveaux nés ne sont plus, tous, issus de la population indigène du pays. En clair, si les enfants des indigènes représentaient 73% du total d’enfants nés en 2009 ils ne sont que 68% en 2019.

En chiffres, regardez le tableau, le nombre d’enfants dont les deux parents sont nés en France a baissé de 11,7% tandis que le nombre des enfants (de la diversité) a augmenté, lui de 19% du total à 32% du total : un enfant sur trois venant de la diversité (population évaluée à 9,9% du total - INSEE), on n’a pas besoin de sortir de Saint Cyr pour comprendre que deux choses concomitantes auront lieu (ont lieu) : un certain remplacement de la population indigène, à terme, et - vu les écarts sociaux, culturels, éthiques, etc., - des ressources amoindries par une contribution plus faible à la richesse du pays.

oooo

Je sais, certains de mes lecteurs vont trouver moyen de déprécier mon propos (si, si, si) considéré soit éminemment hypocrite ou, pire, réactionnaire et rétrograde autant par son contenu que par sa forme. J’en prends le risque, et je présente mes excuses aux jeunes qui sont, selon moi, maltraités pendant cette triste période, plus que d’autres fois. Quant aux personnes âgées... qu'elles réfléchissent à ce que nous laissons comme héritage aux jeunes ...

 

 

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25 janvier 2021 1 25 /01 /janvier /2021 17:35

Donc… mea culpa !

Pourquoi ? Eh bien, je m’étais trompé en démontrant que l’on n’avait pas la possibilité de vacciner 1.000.000 de personnes avant le 31 janvier car le taux moyen de vaccination était de 41.000 vaccinations/jour. L’entrée en jeu de la vaccination des EHPAD (le vaccin vient aux patients, non pas les patients au vaccin) a permis l’obtention d’un taux moyen entre le 17 et le 23 janvier de 96.312/jour et à permis d’atteindre le million bien avant la fin du mois. D’où le communiqué (un peu triomphateur et un peu abscons) du Premier Ministre voulant dire « nous sommes en bonne voie, on va rattraper le retard ». Bigre !

Essayons de « level the field » comme disent les anglais. Trois éléments me semblent nécessaires à prendre en compte : la disponibilité de doses, le taux journalier de vaccination et « l’immunité collective » (herd immunity).

Pour ce qui est du nombre de doses, après une (petite) fausse alarme quant à une certaine pénurie, on constate que jusqu’ici la fourniture suit les prévisions et, d’aucune manière, n’empêche la vaccination (prévue) :

Pour ce qui est du taux de vaccination, il s’agit, naturellement, d’une moyenne (tous les jours ne sont pas identiques…), la preuve : après avoir tenu un taux élevé pendant six jours, patati, patata, ce taux est descendu au cinquième du précédent :

Cela étant, accordons le bénéfice de l’hypothèse au discours officiel et considérons, dorénavant, que le taux journalier sera de 100.000 vaccinations.

Reste la grande question, « quelle part de la population devra être vaccinée pour que l’on atteigne l’immunité collective » considérée par les savants depuis le commencement de la pandémie à 60 %. Pourquoi 60% ? Eh bien, on sait que chaque personne infectée peut, par ses contacts, en infecter un certain nombre. Des statistiques mondiales on permis de choisir comme Ro moyen la valeur de 2,5 : chaque personne infectée va infecter env. 2,5 autres. Dès lors, on peut déterminer le pourcentage de la population à vacciner pour que le virus ne trouve plus (ou de moins en moins, jusqu’à la disparition) de personnes à infecter : P≧(1-1/Ro) soit (1-1/2,5)= 0,6 soit 60% de la population. En réalité, la formule est un peu plus compliquée car (a) l’efficience du vaccin n’étant pas de 100% ceci veut dire que toutes les personnes vaccinées ne seront pas sorties d’auberge et (b) les personnes ayant été infectées n’auront pas à être vaccinées : avec un vaccin efficace à 90% on ne pourrait atteindre l’immunité collective qu’à 67% de la population mais si 10% de la population (ce qui semblerait être le cas pour une éventuelle fin de la pandémie) a été infectée on atteindrait l’immunité collective en vaccinant 55% de la population. (Covid Tracker – une bonne référence pour approfondir ce que j’écris). Le Ro en France varie, depuis quelques mois (suite aux mesures de barrière mises en place) entre 1 et 1,5 :

 Bon… 55%, 67%… restons sur l’approximation généralement convenue, il faut vacciner 60% de la population. Ce qui pour les 67.826.000 habitants du pays veut dire 40.695.600 personnes. Avec le taux convenu de 100.000/jour nous atteindrons l’immunité collective dans… 407 jours.

 

Mais… nos gouvernants ont le chic de donner des verges pour se faire battre : « L'objectif de 15 à 20 millions de Français vaccinés à la fin du premier semestre sera tenu, a assuré jeudi le député LREM Roland Lescure ». Disons 17.500.000 en 150 jours (fin juin) ce qui demanderait un taux moyen de 116.600 vaccinations/jour en moyenne… espérons-le. Je ne dis plus que ce serait impossible, je tirerai mon chapeau si on le fait !

On devrait revenir, un peu, à la disponibilité des doses. Il semblerait qu’autant Pfizer que Moderna (seuls vaccins approuvés en Europe) rencontreraient des difficultés pour fournir les quantités prévues. On est en France… (mais pas seulement) donc, on va faire un peu de bricolage en jouant sur l’espacement des doses indiqué par les fabricants : « Si la France, le Danemark ou le Royaume-Uni, qui autorise l’espacement entre les deux doses jusqu’à douze semaines, ont fait le choix d’adopter cette stratégie, le laboratoire BioNTech rappelait le 5 janvier que l’efficacité maximale de son vaccin contre le Covid-19 – revendiquée à 95 % – n’était pas garantie si la deuxième injection était retardée : « L’efficacité et la sécurité du vaccin n’ont pas été évaluées pour d’autres calendriers de dosage » que les deux injections espacées de vingt et un jours appliquées lors de l’essai clinique » (HungtingtonPost 05.01.21). Chez nous, la Haute Autorité Sanitaire (le mot important c’est « Haute ») vient de proposer au gouvernement d’augmenter l’espacement à 42 jours, soit six semaines (Le Figaro, 24.01.21). Pas de commentaires.

Allez, on va s’en sortir (je l’espère) car on a été capable d’avoir un vaccin en moins de neuf mois : « Le 15 mai, DJT lançait l'opération Warp Speed. Dès l'annonce de sa création, l'administration Trump visait «à mettre à la disposition des Américains des quantités substantielles d'un vaccin sûr et efficace d'ici janvier 2021». Au moment d'écrire ces lignes, deux vaccins ont été autorisés par la Food and Drug Administration pour une utilisation d'urgence, et plus de 64 millions de vaccins ont déjà été administrés dans le monde dans les semaines qui ont suivi le début de l'effort. (Washington Examiner 24.01.21)

On devrait, quand même, avoir un mot gentil pour DJT, vous ne trouvez pas ?

 

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19 janvier 2021 2 19 /01 /janvier /2021 09:04

 

Donc, puisque l’on me le demande je dois obtempérer car, autrement, mes lecteurs risquent de m’en vouloir. Et par les temps qui courent…

Notre Ministre de la Santé, à Grenoble, hier, a déclaré : « Avec l'accélération de la campagne de vaccination dans les Ehpad, nous aurons largement atteint le million de Français vaccinés d'ici la fin du mois » (Le Figaro, 18.01.21). Comme on le sait, il n’y a pas de portail officiel pour enregistrer tous les paramètres de ce qui se passe avec et autour du Covid-19. Heureusement, un informaticien de 24 ans, chercheur en « data » en a créé un que tout monde consulte (vu son exactitude, sa fiabilité et le fait qu’il soit gratuit) car le fondateur du portail ne fait que demander, gentiment :

Et que nous dit le Covid Tracker (https://covidtracker.fr/vaccintracker/) ?

Regardez bien le graphique : d’évidence, la vaccination (nombre de personnes vaccinées) ne s’est pas accélérée les deux derniers jour, au contraire, il y a une certaine décélération ! Bien sûr, il faut espérer que le taux de vaccination augmentera rapidement (comme on nous le dit). Mais ..les moyennes sont ce qu'elles sont et conditionnent les résultats finaux. Et, comme on a pris l’habitude, un peu d’arithmétique en regardant les deux tableaux qui suivent :

422.127 personnes vaccinées au 17.01.21 soit une moyenne journalière de la période (à partir du 01.01.21) de 24.831 personnes/jour. Avec cette moyenne on arriverait à fin janvier à (facile à calculer) à 769.761 personnes vaccinées … loin derrière les « largement au delà du million » 

Continuons : quel taux journalier, à partir d’aujourd’hui, serait nécessaire pour arriver au million ? Facile à calculer, 41.277 vaccinations/jour soit, presque le double du taux moyen constaté (oublions – voir le premier tableau – que le taux du dernier jour a été de 9.081 !). Comme il n’est pas raisonnable de croire que l’on pourra doubler le taux pendant tous les 14 jours qui restent, prenons comme hypothèse un taux (moyenne entre celui constaté et celui nécessaire) de 33.204 ce qui ajouterait aux 422.127 personnes vaccinées 464.856 personnes, soit un total de 883.983 – encore loin de « largement au delà du million » Pourquoi ont-ils besoin de donner des verges pour se faire battre ?

Et le tout avec moult emphase et satisfaction du genre « nous ne sommes pas en retard par rapport à notre stratégie », « pour certains aspects nous faisons mieux que d’autres pays en Europe » « nous aurons plus de 5 millions de vaccinés en avril et plus de 13 à 15 millions en été » Et si toutes ces affirmations se révèleront incorrectes ou présomptueuses, on a déjà une excuse… « nous n’avons pas encore les doses commandées » (regardez le deuxième tableau, on dispose déjà de 1.651.000 doses, ce qui manque ce n’est pas les doses mais la capacité à organiser la distribution et la vaccination.

Mais … on apprend qu’on est en train de faire du bricolage … Au lieu de faire la deuxième dose 3 semaines après la première, les r/v donnés par Doctolib ou autres vont jusqu’à 5 voire six semaines après. Pourtant « L'efficacité et la sécurité du vaccin n'ont pas été évaluées pour d'autres calendriers de dosage» que les deux injections espacées de 21 jours appliquées lors de l'essai clinique, a expliqué l'entreprise allemande, qui a développé avec l'américain Pfizer le premier vaccin autorisé aux États-Unis et dans l'UE.

Bon, à supposer que mes calculs soient incorrects (à tout pêcheur, miséricorde) acceptons ce que l'on nous dit. 5 millions en avril = 7,7% de la population ; 15 millions en été = 23%. Mais, en laissant de côté les deux (pour l’instant) mutations du virus (qui pourraient constituer des facteurs de distorsion des calculs) on doit se poser la question : quand arrivera-t-on à la « herd immunity » considérée actuellement intervenir à partir de 60% de la population vaccinée (deux doses pour le vaccin Pfizer, une pour Moderna et Astra-Zeneca) ? D’évidence, une seule réponse (pas précise) : pas avant la fin de l’année. Etait-il écrit dans les livres que l’on ne pouvait pas faire mieux ?

En quoi, ce petit pays, Israël a-t-il fait mieux que la cinquième économie du monde qui dispose, entre autres, d’une force nucléaire et de porte-avions itou ? Ce que je veux dire par là c’est qu’un pays comme le notre, ne peut pas faire montre de capacités de logistique, prise de décision et exécution moins bonnes qu’Israël. On déploie nos armées un peu partout dans le monde, en Afrique, à Djibouti, en Syrie, même au Nagorno-Karabakh (d’après certaines sources – difficiles à prouver), au Golfe Persique, donc on doit faire face à des contraintes logistiques énormes, alors ? Regardez l’état de la vaccination dans le monde au 17.01.21 :

Israël : 28% de la population déjà vaccinée soit 2.430.000 au 17.01 et cela avec un taux de 150.000 vaccinations/jour (soit 5 ou 6 fois plus que chez nous) ; au bout de 14 jours (31 décembre) le total probable sera de  2430000+14*150000=4.860.000 soit 52,55% de la population … presque la « herd immunity », si elle se trouve à partir de 60% de la population. Et ce n’est pas tout. Depuis quelques jours le taux réel est de 170.000 vaccinations/jour. Et ce n’est pas tout : « Les responsables gouvernementaux  pensent  qu'Israël commencera à vacciner 200.000 personnes par jour cette semaine, un rythme sans précédent qui, selon eux, permettra une ouverture rapide du marché dans son intégralité en mars grâce à l'utilisation de son plan de « passeport vert ». (Israël-Hayom 17.01.21). Pourquoi eux et pas nous ?

La première chose qui vient à l’esprit c’est le nombre de points de vaccination. Il est de 300 pour l’instant et il sera, nous dit-on, de 800 à la fin du mois. Israël, pays de 22.145 km2 dispose de 600 points de vaccination. La France, 643.801 km2 (métropole, sans compter les TOM) devrait avoir (au prorata des km2) 17.443 points ou au prorata de la population (Israël 9,3 millions, France 65,6 millions) 4.232 points de vaccinations. Impossible ? Certainement pas dans un pays où on trouve 21.141 pharmacies avec 74.227 pharmaciens et 101.355 médecins généralistes (inscrits à leurs Ordres, données 2019). Pour commencer, la France a décidé de ne pas utiliser les médecins généralistes. Ni les pharmaciens. Ce n’est donc pas la capacité technique qui manque mais alors quoi ? Ce qui manque c’est la logistique nécessaire pour distribuer les doses.

Logistique ? La France dispose dans plusieurs universités d’enseignements de la logistique. A–t-on fait appel aux ressources disponibles (et disposées) en dû temps ? Non. « Les conditions d’une telle stratégie nécessitent que la chaine logistique soit fluide et interconnectée. Dans son livre blanc publié en septembre dernier, le logisticien DHL formule ainsi plusieurs recommandations aux gouvernements pour tenir compte des enseignements du premier confinement. Parmi lesquelles, l’utilisation d’outils informatiques consolidés: dans un contexte de flux tendu, cela permettra de suivre en temps réel les besoins en doses de vaccin et d’y répondre dans les heures qui suivent. Le livre blanc recommande également la simplification des procédures et des différents niveaux de décisions pour accélérer le trafic » (Usine Nouvelle, 20.11.20 !). Dernièrement on apprend qu’on a fait appel à un cabinet de conseil américain. Les israéliens se sont débrouillés sans.

Mais il y a mieux pour comprendre l’écart entre la performance d’Israël et celle de la France :

  1. dès que le programme de DJT (Warp Speed) a été lancé avec comme objectif un vaccin avant fin 2020, M. Netanyahou (en mars ou avril 2020) a décidé d’acheter 14 millions de doses, ce qui permettrait de vacciner 7 millions d'individus, autrement dit la quasi-totalité de la population vaccinable - sont exclus les moins de 16 ans qui n'ont pas fait partie des essais cliniques et ceux qui ont déjà contracté le virus et sont, en principe, immunisés. (Les échos 03.01.21) ;
  2. Alors que les premiers vaccins ont été livrés dans certains pays, en France les prestataires logistiques restent dans l’expectative. Même si tous planchent depuis des mois pour proposer leurs services ;
  3. B. Netanyahou a bâti des relations directes avec les deux têtes pensantes de Pfizer et Moderna (A. Bourla et T. Zaks) et leur a proposé un marché win-win qui consiste à faire d’Israël un territoire d’essai pour plus de 5.000.000 de personnes (toutes données, sauf identités, mises à la disposition de Pfizer et de l’OMS) ;
  4. TEVA (premier fabricant de produits génériques au monde) a mis à disposition trente  congélateurs souterrains situés dans une installation près du principal aéroport international d'Israël qui peuvent contenir environ 5 millions de doses, qui sont ensuite reconditionnées en paquets de 100 doses et livrées à travers le pays.
  5. B. Netanyahou a accepté de payer les doses de Pfizer deux fois plus cher que le prix probablement payé par l’Europe mais en obtenant la garantie d’avoir des doses au rythme de l’utilisation.

Et le résultat de tout cela ? Nous étions préparés tôt, avons signé les accords tôt et avons dit aux pharmaciens producteurs qu'ils verraient les résultats rapidement. C'est une situation gagnant-gagnant (Y. Edelstein, Ministre de la Santé – Politico 16.01.21

Et pour vous distraire, puisque un des éléments essentiels est la vitesse de la distribution des doses, souffrez de lire ce qui suit : Gadfin –JP.08.01.21 - Ce sont des experts dans la construction de drones et dans la fourniture de la logistique et des capacités de transport pour des services de livraison par drones autonomes entre les entreprises, les hôpitaux et les centres de travail. Actuellement, ils sont au milieu des préparatifs pour l'administration des vaccins COVID-19 et équipent leurs drones d'un compartiment conforme à la livraison des vaccins COVID-19 qui  peut  maintenir  un refroidissement de -80 °C pendant trois heures. Gadfin a été la première en Israël à avoir obtenu la licence de l'Autorité de l'aviation civile pour livrer des marchandises par drones, et est reconnue dans le monde entier comme le premier fournisseur de livraison par drones avec une logistique avancée approuvée. Le drone est alimenté par une batterie à fusion d'hydrogène et ne pollue pas l'air. Il a la capacité d'atteindre une vitesse de 100 kilomètres à l‘heure et une autonomie de plus de 250 km. Lorsqu'il est équipé pour le vol, ses ordinateurs sont chargés d'un plan de vol et l'aéronef suit ce plan d'un endroit fixe à un autre sur des routes prédéterminées et approuvées. »

Et l’Ambassadeur de France qui disait « Israël, ce pays de m…e »

 

 

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7 janvier 2021 4 07 /01 /janvier /2021 18:04

Les gazettes viennent de nous apprendre que le Gouvernement a décidé de s’adjoindre les conseils d’un cabinet américain (un des « grands », Mc Kinsey) pour asseoir sa stratégie de distribution des vaccins anti-covid – 19. En même temps, le Ministre de la Santé vient d’annoncer (Le Monde 07.01.21) : « Un objectif de 12 à 14 millions de Français vaccinés à la mi-avril »

Je ne fais pas partie des effectifs du Cabinet américain mais je n’ai pas trop de difficulté pour dire : ils nous prennent pour des idiots ou, ce qui est plus grave, ils le sont, car le calcul à faire est d’une simplicité biblique.

En effet, le taux de vaccination annoncé hier était de 12.500 pour un jour. C’est facile de voir qu’avec un tel taux il faudra 1.040 jours, presque trois ans pour arriver à un objectif de 13.000.000 de personnes vaccinées (moyenne de 12 à 14 millions). D’évidence, pour atteindre l’objectif dans les 97 jours qui restent jusqu’à la mi-avril il faudrait, à partir de demain d’assurer, jour après jour, un taux de 134.000 personnes vaccinés journellement. Mais, il est non moins évident que l’on ne peut pas imaginer que des 12.500/jour hier on passerait à 134.000/jour à partir de demain.

Pas trop difficile d’établir la formule

y=(13000000 – n*tr)/(97-n)

dans laquelle n=nombre de jours pendant lesquels le taux réel sera de 12.500/jour ou, par exemple, de 25.000/jour ou 100.000/jour), tr=le taux réel pendant les n jours et y=le taux nécessaire pour atteindre l’objectif compte tenu des n jours pendant lesquels le taux était différent de 134.000/jour. On suit toujours, au fond de la classe ?

La formule nous indique :

  • si le taux réel n’est que, par exemple, 25.000/jour (deux fois plus qu’hier) pendant 10 jours seulement, on aura besoin ensuite d’un taux de 146.551 vaccinations/jour pendant les 87 jours restant ;
  • si le taux réel n’est que, par exemple, 25.000/jour (deux fois plus qu’hier) pendant 15 jours seulement, on aura besoin ensuite d’un taux de 152.459 vaccinations/jour pendant les 87 jours restant.

Il est, aussi, facile de voir que si on arrive à 100.000/jour à partir de demain on aura quand même besoin de 130 jours (donc jusqu’aux 17 mai) pour arriver à l’objectif et avec une moyenne de 75.000/jour (six fois plus qu’hier) on n’y arrivera que dans les premiers jours de juillet.

Alors ? Pourquoi se donnent-ils de verges pour se faire battre ? Pourquoi ne regardent-ils les données mondiales, par exemple :

qui montrent que pour arriver à 17% de sa population (9,0 millions) Israël n’a eu besoin que de 17 jours mais avec un taux, dernièrement, supérieur à 150.000 vaccinations/jour.

Et notre Gouvernement, avec l’aide (chèrement payée, je supposes) de Mc Kinsey veut arriver à 13.000.000/66.700.000=19,5% de la population du pays (7,4 fois plus nombreuse que celle d’Israël) en combien de jours ? Avec quel taux réel de vaccination journalière ? Que le diable me patafiole si on prouve qu’ils ont raison et que j’ai tort.

Mais comme je ne reçois pas d’émoluments de Mc Kinsey, ni du Gouvernement, au contraire, (les impôts augmentent, les retraites diminuent) qui suis-je pour montrer qu’ils ne savent même pas pourquoi ils nous prennent pour des idiots ?

 

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5 janvier 2021 2 05 /01 /janvier /2021 18:01

Voilà une année depuis que le monde entier vit sous la menace d’un virus sorti d’où on ne sait où (mais, à la fin, un faisceau d’indices concordants  indiquerait un laboratoire biologique chinois www.lepoint.fr, www.franceinter.fr, https://urlz.fr/eDnk), menace qui a pris, au fur et à mesure du temps des proportions non vues depuis la grippe espagnole de 1918 et ses 50 millions de morts. Tant et si bien que l’on décompte à ce jour 85,7 millions de personnes infectées et 1,855 millions de personnes décédées. Et on compte …

Pendant l’année qui s’est écoulée on a essayé des modalités diverses visant à réduire (si non faire disparaître) la pandémie : des masques, des équipements respiratoires pour les malades, des tests, des confinements et des couvre-feux, rien n’y a fait, l’espoir (comme pour toute maladie infectieuse) a été accroché à l’existence d’un vaccin. Et aujourd’hui, grâce à la sagacité et à la culture du risque du Président des Etats Unis on dispose (le monde occidental) de trois vaccins déjà homologués et utilisés à grande échelle. Il ne reste qu’à généraliser leur utilisation ce qui s’avère -curieusement- problématique dans des pays dont le niveau culturel ou d’instruction est élevé.

En clair, dans les  pays qui utiliseront  à profusion les vaccins il est probable que l’on arrivera à arrêter la pandémie au cours de cette année. Pour les autres … Deux arguments sont mis en avant par ceux qui, au delà d’un scepticisme se voulant rationnel, se déclarent opposés (ou pour l’instant) à l’utilisation massive des vaccins : (a) le court temps pour leur création (d’habitude on a besoin de 5 à 10 ans ou plus) et (b) le manque de connaissances quant à leurs effets secondaires, donc …

Pour ce qui est de (a) je me permets de reprendre ce que j’ai déjà écrit : Ce que l’on occulte c’est qu’en réalité il s’agit toujours… d’argent : les sociétés les fabriquant, le font sur leurs fonds propres et vu que leur responsabilité pourrait être mise en cause pour ceci ou pour cela… elles sont prudentes, font des essais pendant des années sur des grands échantillons de populations diverses (traitées avec produit ou placebo) ce qui coûte les yeux de la tête. Leurs sous. Pour le WARP SPEED, le programme lancé par DJT… elles viennent de «jouer» avec son argent (so to speak) et sans que leur responsabilité puisse être mise en cause (selon ce que l’on sait des contrats qui les couvrent). Un exemple : le produit de Pfizer a été testé, au départ sur 4.000 personnes et en phase 3 (selon les protocoles usuels) sur 38.000 personnes de plusieurs continents, âge, couleur, état de santé, etc.

Pour ce qui est de (b) je vais faire appel à la notion de fiabilité. Tout processus, tout produit fait de main d’homme, tout ce qui s’invente pour être utilisé par des humains est caractérisé par sa fiabilité : garder ses qualités pendant une durée aussi longue que possible. Durée minimum déterminée empiriquement en fonction de la nature du processus ou du produit. La fiabilité se mesure par la MTBF (Mean Time Between Failures) qui se mesure en heures, jours, mois, années ou plus. D’évidence la MTBF ne doit pas être (et ne l’est pas) la même pour un mixer de cuisine et pour un ordinateur de satellite. Cette MTBF, pour un processus ou un produit déterminé, se mesure soit en prenant un petit nombre de produits pour les regarder pendant aussi longtemps qu’il n’intervient pas une perte de qualité soit en prenant un grand nombre de produits sachant que les facteurs temps et nombre sont interchangeables. Exemple : pour déterminer la MTBF on peut prendre 10 produits et constater une perte de qualité après H heures  et dire « la MTBF est égale à 10xH heures » ou on peut prendre 1000 produits et constater (statistiquement) que la MTBF est égale à 1.000 x h heures. Navré de faire cette incursion dans le monde technique mais … l’analogie avec les vaccins me semble plus qu’évidente. J’espère que l’on ne me tiendra pas rigueur.

En effet. Les vaccins qui nécessitaient 5 à 10 ans étaient homologués sur la base de tests sur un (relativement) petit nombre d’individus mais … suivis (effets directs principaux et secondaires, tolérance générale, décès, etc.,). Ce qui se passe avec les vaccins actuels, au delà des échantillons de populations initiaux, c’est qu’ils viennent d’être utilisés en (environ) trois semaines sur 13 millions d’individus (au 04.01.20).

Calculons : vaccin ancien testé sur, mettons, 20.000 personnes pendant 5 ans (soit 20.000x5x52 semaines = 5,2 millions semaines tandis que le vaccin de Pfizer vient d’être, déjà, testé pendant 13.000.000x3=39.000.000 semaines sans que l’on ait pu trouver des indices probants quant à sa nocivité ou inefficacité. C’est un peu osé mais pour les besoins de la démonstration on peut dire que l’utilisation du vaccin Pfizer indique un test (presque) huit fois plus sûr que les tests des vaccins anciens.

Naturellement, utiliser un concept du monde technique pour la vie humaine n’est pas chose que l’on fait facilement. Mais quand on réalise que le vaccin Pfizer n’aurait produit aucun indice de nocivité inacceptable pendant l’équivalent de plus de 72 ans on peut (on doit) tirer la conclusion que … le jeu vaut la chandelle ! 

La France. Elle nous désespère pour deux raisons totalement différentes mais pas du tout indépendantes. Tout d’abord, toutes les palinodies de 2020 (masques, tests, lits de réanimation, disponibilités doses vaccin, impréparation de la logistique de distribution et d’utilisation, etc.,) font partie de ce qu’on a fait pire que les autres (pays de ‘Europe ou certains, d’ailleurs). Le tout, de la responsabilité de notre Gouvernement et de celui qui, en haut de la pyramide, décide de tout en n’ayant aucune responsabilité car abrité par sa fonction. On a vaccinés 13 millions de personnes de par le monde (au 4 janvier) et la France avait vacciné une semaine après avoir commencé (petitement …) 516 personnes (www.ouest-France.fr). Mais … on essaye, ici et là, de justifier le retard de notre pays par l’inacceptabilité du vaccin, en principe, par une grande partie de la population. Résumons : pendant toute l’année dernière l’espoir était accroché à l’existence d’un vaccin, on a le vaccin mais on ne voudrait pas l’utiliser.

Pour ce Catch 22 je ne vois que deux explications : les sommités qui conduisent la lutte contre le Covid-19 (le Professeur Alain Fischer, par exemple) se sont répandus sur les plateaux de TV ou les radios nationales pour exprimer leurs doutes (leurs réserves, leur scepticisme) – apprendre cela au fin fond du pays n’est pas pour s’enthousiasmer et aller se faire vacciner. Les caisses de résonnance (TV, radios, etc.,) ont surenchéri et, à longueur de journée, distillent le même poison. De plus, notre Gouvernement et celui …. ayant peur de la vindicte populaire (ou éventuellement du système judiciaire français et des juges devenus procureurs …) n’ont osé ni rendre le vaccin obligatoire (comme Madame Buzyn qui avait réussi à rendre obligatoire, à la naissance, un vaccin couvrant 11 maladies) ni préparé le pays (centres de vaccinations, personnel, stratégie d’utilisation, etc.,) pour l’arrivée des vaccins Pfizer, Moderna ou Astra-Zeneca. Ni n’ont-ils su faire pression sur Sanofi pour ne pas se retrouver seul membre du Conseil de Sécurité de l’ONU à ne pas disposer d’un vaccin propre.

Mais le blog s’appelle France – Israël … regardons, de nouveau la comparaison entre les deux pays.

 

Israël à hier soir = 1.300.000 personnes vaccinées soit 14,4% de la population        (9 millions) : homothétie France-Israël populations (66 vs 9 millions) = 9.500 au 03.01.21 soit env. 10 millions le 04.01.21 devraient être vaccinés aujourd’hui ; la France «accélère» et prévoit 15/20 millions pour dans six mois … Espérons mais … ceci voudrait dire (prenons 17.500.000 comme objectif) quelques 106.000 personnes vaccinées tous les jours. Chaque jour manquant augmentera le taux de vaccination : si le taux commence seulement le 15 janvier le restant devra être 113.000/jour …

Mais, en France on a le temps (et la volonté de s’occuper d’Israël : Le Monde (04.01.21) : il n’est toujours pas prévu qu’Israël achemine des stocks vers la Cisjordanie et Gaza qu’il occupe depuis 1967. -04.01.21): (a) la Cisjordanie se veut « l’Etat de la Palestine » il serait normal qu’ils s’en occupent ; (b) Gaza que Le Monde considère occupée par Israël … c’est Hamastan, Israël a quitté le territoire il y a 15 ans et reçoit pour cela, tous les ans, des milliers de fusées, mortiers et autres projectiles. Le Monde se prend-il au sérieux quand il demande à Israël de s’occuper de la santé de ceux qui déclarent tous les jours vouloir le faire disparaître ?

Le Monde, le Quai d’Orsay, les votes de la France au détriment d’Israël à l’ONU ou ailleurs … oublié le temps quand Israël était notre ami, notre allié.

Heureusement nous avons le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle et la Force de Frappe. Et l’espoir que l’on absorbera le retard et que l’on aura vacciné les personnes fragiles (env. 9 millions en tout) avant l’été.

 

 

 

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