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6 octobre 2020 2 06 /10 /octobre /2020 18:13

Le constat général est unanime. Il devient de plus en plus difficile de comprendre ce qui se passe dans le monde. Une pandémie, quelques dizaines de conflits armés sur au moins trois continents, des réfugiés qui abandonnent leurs villes, villages et lieux dits pour aller mourir en Méditerranée ou en Mer de Chine et, par dessus tout, des apprentis dictateurs ou des déjà installés comme tels qui font tourner la mayonnaise jusqu’à l’indigestion.

Confinés dans nos maisons et/ou appartements, comme nous le sommes, on regarde le spectacle donné par le monde surtout par la petite lanterne de la TV. Charité bien ordonnée commençant par soi-même… nous sommes forcés de regarder ce qui se passe car chaque événement instille des répercussions dans notre vie.

Quelques éléments géopolitiques s’imposent à tout observateur qui voudrait « comprendre » Surtout parce que ce qui pourrait surprendre pour notre pays c’est l’hyperactivité de notre Président de la République. Faut dire que les champs d’actions possibles pour qui a le loisir et les moyens de s’en occuper ne manquent pas. Et comme M. Macron a et le loisir (?!) et les moyens (?!) il est, donc, normal qu’il les utilise pour le bonheur du pays et, accessoirement, du monde. Laissons les généralités de côté, regardons de plus près certains de ses points d’intérêt.

Tout d’abord le Liban. La France a assisté à la longue chute de la « Suisse du Proche Orient » du rang d’un pays paisible où les fortunes du Proche et Moyen Orient rencontraient la civilisation européenne vers une entité composée de plusieurs clans religieux et, avec le temps, dominée, maîtrisée par le suppôt de l’Iran sur place, le Hezbollah. Alors que ces trente dernières années, pratiquement tous les pays du monde libre (et une partie du monde arabe) ont admis que ce dernier est une organisation terroriste, seule la France a maintenu (maintient) la fable de deux parties, une politique et l’autre militaire du Hezbollah. Et elle discute avec les politiques jusqu’au jour où a fait boum ! 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium probablement (certainement ?) stockés par le Hezbollah pour ses attentats ont tué des centaines, blessés des milliers, réduit au rang de sans-abris 300.000 personnes (Ouest France, 05.08.20). Mais… Zorro est arrivé, et sans s’presser… Toutes affaires cessantes, notre Président est allé à Beyrouth et, faisons court, a demandé aux dirigeants (tous corrompus) du Liban (a) déterminer et punir les responsables du désastre et (b) changer de gouvernement en nommant un nouveau, non politique, en un mois. Brava Capitaine, ont applaudi les escrocs politiques qui avaient vu d’autres et, quand notre Président est revenu un mois après comme convenu, ni gouvernement, ni responsables punis : business as usual sous la botte iranienne habillant les pieds du Hezbollah. Qu’est-il allé chercher dans cette pétaudière qu’est devenu le Liban ? Un fardeau comme celui de Sisyphe car autant de fois qu’il essayera de refaire du Liban un pays normal, autant de fois il échouera tant que l’Iran et le Hezbollah en auront la mainmise.

Ensuite le Sultan, en route vers le rétablissement de l’empire ottoman. Ces dernières années la Turquie a envahi la Syrie, bombardé l'Irak, menacé la Grèce de forcer les réfugiés syriens, irakiens et autres, à traverser sa frontière, attisé les tensions à Idlib, signé des accords d’achats d’armes avec la Russie (à l’encontre de la volonté de l’OTAN dont elle fait partie), occupé des zones d’intérêt économique de la Grèce en Méditerranée, envoyé des armes et des mercenaires syriens en Libye pour occuper des pans du pays (surtout ceux qui recueillent du pétrole). Et récemment, fait savoir au monde entier qu’il soutient les terroristes du Hamas en accueillant ses dirigeants, encouragé la guerre entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie (qui crie à l’aide en rappelant le premier génocide du siècle dernier, commis par les turcs contre son peuple), condamné l’accord de paix Israël-UAE et continué de mettre en prison des journalistes et des politiciens de l'opposition. J’étais sur le point d’oublier : il vient de déclarer, à la stupéfaction du monde entier, «Jerusalem is our city» (Ankara, 01.10.20) tout en annonçant sa volonté de voir la ville libérée de l’oppression israélienne.

Mais Zorro est arrivé et sans s’presser (notre Président) est entré, de plein pied dans le chaos organisé par le Sultan. La France a envoyé deux frégates (le Charles de Gaulle est en essais post-arrêt technique de trois mois à Toulon) et deux Rafale à Chypre. Partisan de l’organisation multipolaire du monde, notre Président cherche des alliés pour faire reculer le Sultan. Le premier qu’il ait trouvé (si, c’est vrai !) c’est M. Poutine : allié de la Turquie en Syrie, adversaire de la Turquie en Lybie et en Azerbaïdjan, maître-chanteur de l’Europe (grâce à Mme Merkel et sa décision de devenir le premier client du gaz russe). Pauvre Monsieur Macron, un autre fardeau pour Sisyphe sur Seine.

Mais, il semblerait que notre Président est un adepte du billard à trois bandes (je ne sais pas exactement ce que cela veut dire mais je trouve que c’est bien dit !). Comme il n’est pas content de ce que M. Poutine va faire (ou fait) avec la Biélorussie (en danger d’être avalée comme la Crimée), avec grande prémonition il va faire un voyage de deux jours dans les Pays Baltes qui pourraient devenir des proies vu la détermination de M. Poutine à refaire l’empire soviétique (ou russe).  Aller là,  c’est  un  geste inamical pour              M. Poutine. Mais billard à trois bandes oblige. Alors, d’un côté, il a prôné là-bas la nécessité pour l’Europe de s’armer avec des armes autres qu’américaines (éventuellement acheter français) et affirmé que la sécurité de l’Europe est en jeu là-bas aussi. Discours que ces pays écoutent d’une oreille distraite, convaincus qu’ils sont que le seul garant de leur sécurité n’est autre que l’Amérique. La mémoire collective se souvient de ce qui s’est passé et en Pologne et aux Pays Baltes. La sécurité de l’Europe ? Qui pourrait la menacer là ? M. Poutine ? Un signal donc envoyé à celui qu’il cherche comme allié par ailleurs. Si ce n’est pas le monde multipolaire je ne sais pas ce que c’est. Mais, après le Liban, après la Turquie, les Pays Baltes ? Anciennes possessions russes avant de devenir allemandes du temps des nazis qui s’y sont d’ailleurs très bien sentis, que cherche la France là-bas ? Un autre fardeau pour Sisyphe sur Seine ?

Pour ne pas fatiguer le lecteur je laisse de côté la Libye (où la France soutient, avec M. Poutine, un ancien général de Kadhafi contre le gouvernement reconnu par l’ONU et quelques pays européens) et, pour cette fois-ci, les tentatives aussi multiples que non réussies de prendre le leadership de l’Europe. Cela parce que le dernier fardeau qu’il s’est mis sur les épaules (pas comme Sisyphe mais avec le même résultat) nous touche tous de plus près.

Annoncé depuis quelques semaines il a prononcé un discours programmatique qui doit (devrait) régler, une fois pour toutes, le problème épineux de l’islam en France. Vaste programme…

M. Sarkozy avait décidé, lui aussi, de créer «l’islam de France» et a présidé à la création du Conseil du Culte Musulman. L’islam est toujours en France (non pas de France) et le Conseil entre les mains des Frères Musulmans (Qatar, Turks + Wahhabisme Arabie Saoudite). Et depuis 15 ans les choses n’ont fait qu’empirer, car si c’est le terrorisme qui l’a poussé à aborder ce sujet, à l’époque, il était exogène tandis que maintenant il est endogène.

De plus, rien ne changera car (1) plus personne ne croit que la République réussira à intégrer, assimiler, des populations non assimilables et (2) le fait que M. Macron a dit quinze fois (j’ai compté) qu’on mettra «des moyens» ce ne sont que des paroles verbales car on n’a pas le moindre sous. Franchement, quand on l’a entendu dire «on mettra ce qu’il faut de magistrats, de greffiers, une présence républicaine en bas de chaque immeuble» on ne pouvait que sourire en coin car il n’y a pas de magistrats ou des greffiers disponibles ni d’argent pour en former !

Mais là où on voit le ver dans le fruit, là où on comprend que c’est trop tard, c’est quand il parle du «terrorisme islamiste» - je commencerai à croire ce qu’il dit quand il parlera du «terrorisme islamique».

Certes, tous les musulmans ne sont pas terroristes mais jusqu’ici tous les terroristes le sont. Selon une enquête de PEW (2007 ?) dans plus de 50 pays où la population musulmane est importante, quelques 7% d’entre eux étaient sensibles aux thèses de Al Qaida ou de celles des fondamentalistes. Et 1/1000 d’entre eux prêts à passer à des actes. Regardez le calcul chez nous : 5 millions de musulmans (ou 6 ou plus), 350.000 (au moins) près de Al Qaida/fondamentalistes, 3,5 (disons 3 ou 4 prêts à l’acte). Toulouse, Charlie Hebdo/Supermarché Cacher : il y en a eu combien ?

Capito ? Tant que le terreau existe et que chaque génération nouvelle est moins intégrée que la précédente (d’après ce qu’il nous a dit), c’est écrit sur les murs, on n’est pas sortis de l’auberge. Un beau discours, il se trompe de constat, il n’a pas les moyens (gens, procédures, sous), et tant que l’on n’aura pas le courage de parler de l’islam non pas d’islamistes par peur des froisser les 5/6 millions de nos concitoyens musulmans qui vivent en France, rien ne changera. Mais il s’est donné quatre ans pour réussir à changer la France du tout au tout (il n’est Président qu’encore deux ans) ce qui est, sans doute, un fardeau de la taille de celui de Sisyphe. Ce qu’il n’a peut-être pas imaginé c’est que  le sultan allait s’en prendre à lui : «Les déclarations de Macron selon lesquelles l'islam est en crise sont une provocation claire, qui dépasse le simple manque de respect. Qui est-tu pour parler de structurer l'Islam. C'est de l'insolence et c'est dépasser les bornes. Notre attente est de le voir agir comme un homme d'État responsable et non comme un gouverneur colonial» (Le Figaro, 06.10.20)

Le Sultan ? Qu’il cause … M. Macron il est, lui, sur la Seine et … rien d’impossible, n’est-ce pas ?

 

 

 

 

 

 

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26 septembre 2020 6 26 /09 /septembre /2020 11:44

Le Président devait exposer, mardi dernier, les orientations du pays et ses décisions concernant un des soucis lancinants, le danger de fragmentation de la République. Il a trouvé urgent de reporter à une date ultérieure (la semaine prochaine ?) son exposé, les dernières convulsions du Covid-19 et des instructions multiples à des moments différents commençant à provoquer des réponses séditieuses de la part des acteurs géographiquement différents.

                  Nos décideurs de la vie ou de la mort d’une partie des français

Cela ne doit pas nous faire oublier ce qui se passe tous les jours dans notre beau pays. Le danger de fragmentation de la République existe depuis de très longues années, depuis que la République a accepté de perdre, par manque de présence, le contrôle de territoires de plus en plus nombreux. Non, je ne reviendrai pas sur ce qui se passe en Seine-Saint Denis ou ce qui s’est passé à Dijon ou à Grenoble. Ce qui attire l’attention depuis quelques temps c’est, comme un prurit, les manifestations, par des signes mineurs, de ce qui risque de nous arriver bientôt. C’est la raison du titre de ce texte. Exemples ?

- Strasbourg. Insultée et frappée parce qu'elle porte une jupe, une étudiante porte plainte. Sur la quinzaine de témoins qui aurait assisté à la scène, aucun n’aurait réagi pendant l'agression, ni après. Une enquête a été ouverte (plusieurs journaux).

- Agressions de jeunes femmes en jupe: le cri de colère d’Isabelle Adjani (Le Figaro 24.09.10).

- Le Monde – lettre de 100 médias - … Pourtant, c’est tout l’édifice juridique élaboré pendant plus de deux siècles pour protéger votre liberté d’expression qui est attaqué, comme jamais depuis soixante-quinze ans. Et cette fois par des idéologies totalitaires nouvelles, prétendant parfois, s’inspirer de textes religieux.

J’aurais pu en prendre une dizaine et constater ce qui est évident : tout ce dont on parle est relatif à la forte pénétration d’un ennemi de la République que l’on s’entête, depuis des lustres, à ne pas vouloir nommer. Qui agresse les jeunes femmes en jupe ? De quels textes religieux est-il question ? Dont «on prétend parfois»… Tous les actes criminels de ce type qui ont eu lieu dans l’hexagone ont vu, sans exception, leurs auteurs se réclamer d’une religion, une seule. Occulter son nom ça sert à quoi ?
Mais il y a mieux (ou pire) à ériger en sujet (souci) nécessaire d’élucider. Car par delà les actes, en apparence mineurs, qui font désagréger le tissus fragile de la société française il faut se demander (je crois), par delà l’appartenance à une religion précise, ces actes ne sont-ils pas des signes avant-coureurs de faits plus graves ?
Quand on regarde les petits ou les grands sauts du comportement des gens dans notre pays, on sait qu’ils apparaissent 12-18-24 mois après qu’ils aient pris naissance aux Etats Unis. C’est comme cela, 45 a apporté le Coca-Cola, ensuite le MacDo, ensuite la libération de la femme, ensuite les familles monoparentales, ensuite…
Aujourd’hui, ce qui nous est promis (si, si, si, ça va arriver) c’est la négation du comportement (humain) admis dans les sociétés démocratiques depuis qu’elles existent. Deux exemples :
  • le révisionnisme historique – détruire les signes principaux laissés par l’évolution du pays (statues, noms divers, etc.,) – comme apogée, traiter la France de champion de l’esclavagisme ;
  • la violence (de toute nature) élevée au rang d’outil de la politique.
Pour cette deuxième catégorie, il faudrait réfléchir à ce que l’on voit déjà aux Etats Unis :
              - Katy Griffin (actrice) avec la tête coupée de DJT :

- De Niro - veut frapper Trump en plein visage «C’est un vaurien, un porc, un chien, un escroc, un artiste de la “bullshit”, un bâtard, qui ne sait pas de quoi il parle » Le Sac de Chips, M. Destrempes, 08.10.16» (remarquez, coryphée de la vertue hollywoodienne il sait de quoi il parle - épisode Paris, …) “Robert De Niro interpellé à Paris. L'acteur a été entendu dans une affaire de prostitution. » A. THORAVAL — Libé, 11 février 1998 ).

- Un (une) prof d’université qui voudrait voir les supporters de DJT morts avant l’élection du 3 novembre (pas «des» mais «les» soit plus de 60 millions …), le fameux Michael Moore …

Et sans vergogne, un ancien Président du World Conference of Religions for Peace (Harvard)

Je sais, on pourra me dire que j’ai choisi, à dessein, des exemples anti-DJT. Mon propos n’est pas là. Ce que je mets en exergue c’est la violence des prises de position et, ce que je crois qu’il arrivera, c’est-à-dire, la même chose chez nous. Vous ne le croyez pas ? Avez-vous essayé de voir ce qui se passe dans, pratiquement, tous les campus universitaires aux Etats Unis et imaginé ce que cela donnera chez nous ? A-t-on oublié que mai 68 chez nous a été la réplique de ce qui s’est passé en Californie en 67 ? Avez-vous pensé à l’ignominie d’un Black Live Matter ou d’une Antifa et de leurs prolongements induits chez nous ? Cela étant, je suis beau joueur, je promets de mettre en ligne, de la même manière, tout exemple de violence qui serait utilisée par l’autre camp.
Certes, vous n’avez vu reproduits dans nos gazettes aucun des exemples que j’ai utilisé. Ce n’est pas fortuit, il s’agit de la désinformation patente, constante, des mêmes dès qu’il s’agit du grand Satan ou du petit Satan.
Titre Le Monde (24.09.20) : «Trump exclut une transition pacifique en cas de défaite» ; Mais l’Article commence avec : «Pendant une conférence de presse mercredi, le président américain a éludé une question sur le lendemain du vote du 3 novembre.» (rouge-MB) «Eh bien, il va falloir voir ce qui se passe», a dit Trump » La malhonnêteté constante du «journal de référence» français devrait laisser rêveur le lecteur. Malhonnêteté ? Oui, car le Monde ne dit pas que H. Clinton a conseillé à J. Biden «Should not concede the election under ANY CIRCUMSTANCES» 25.08.20, The Hill.
Pour le petit Satan c‘est encore mieux, pour annoncer un deuxième confinement là-bas (avec un titre qui rappelle -aux mauvais esprits, n’est-ce-pas, des poncifs antisémites) on ajoute une photo (qui parle plus que mille mots, selon l’adage connu) : elle dit aux lecteurs du journal comment il faut voir Israël.
Justement, l’OCDE vient de publier
et cela mérite que l’on regarde deux graphiques :
qui montrent que l’économie israélienne (durement touchée par le Covid-19) se trouve parmi les pays de l’OCDE qui se portent le mieux et que la dette du pays (en % du PIB) a été et reste, presque, deux fois plus faible que la moyenne de l’OCDE.
Pas mal, non ? Et une note optimiste pour l’immense nombre (de l’ordre de 100.000 aux Etats Unis, env. 2.500 en France) de malades attendant (de un à cinq ans) une greffe du rein :
Une entreprise américaine va lancer l'impression 3D de reins à l'aide de la technologie israélienne. La société américaine United Therapeutics paie 3 millions de dollars pour obtenir une licence sur le collagène de CollPlant et la technologie BioIink afin d'imprimer les reins, ce qui pourrait sauver la vie de millions de personnes dans le monde.(IGN24 – 21.09.20).
Violence en politique et désinformation. Il commence à être tard pour s’opposer à ce qu’elles ne s’installent pas chez nous.

 

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18 septembre 2020 5 18 /09 /septembre /2020 14:52

Commençons par un constat. Depuis qu’une pandémie a envahi la planète on a écrit (et dit) tout et son contraire. Pas anormal, car comme personne ne savait rien, on ne pouvait qu’avancer des hypothèses élevées au rang de postulats, en fonction de la qualité/niveau scientifique de celui qui prenait la parole. Ensuite, d’usage on tombait à bride abattue sur l’impétrant en en disant pis que pendre.

Ce qui paraît curieux, au bout de presque neuf mois de pandémie c’est que, d’évidence, on ne sait pas ce qui nous attend car la «science» ne se dévoile pas encore. Entendons-nous bien, même les maths, science exacte, «reconnaissent» les probabilités et les équations indéterminées fussent-elles différentielles à retard. En clair, on ne peut pas, on ne doit pas, vilipender ceux qui sont en charge de la défense sanitaire du pays (ou du monde) parce que les choses ne sont pas comme on le suppose avant qu’elles arrivent. Sauf si on ne dit pas la vérité. On devrait balayer devant notre porte car en France on a commencé par dire que les masques ne servent à rien pour découvrir des mois après qu’il s’agissait d’occulter le fait que nous n’avions pas des masques… Résumons : ne nous attendons pas à voir les prédictions faites pour l’évolution de la pandémie se réaliser ipso facto et évitons, donc, le haro sur le baudet qui en découle.

Exemple : les démocrates (47 jours avant l’élection présidentielle) qualifient M. Trump de «mass-murderer raciste» (Townhall, 17.09.20) car, selon eux, non seulement il a mal géré la crise Covid-19 mais il a fait cela à bon escient. Bon, ce n’est pas grave car, on sait raison garder et les sondages font montre d’une augmentation de ses chances d’être élu. Mais regardons ce qui s’est passé aux States où l’on atteint maintenant 200.000 morts.

https://www.worldometers.info/coronavirus/country/us/ 17.09.20

Le graphique du nombre de morts depuis fin avril montre, qu’actuellement, la moyenne mobile sept jours est d’env. 950 décès par jour par rapport au mois d’avril quand elle était de 2.750/jour. Trois fois moins et en régression dans tous les 50 Etats. Certes, 19 morts/jour dans chaque état (6/8 au Nebraska – 28 à New York – Corona Virus Statistiques) n’est pas négligeable. Mais si l’on compare le nombre de décès par 100.000 habitants pour une dizaine de pays on trouve (source OCDE) :

une moyenne de 59 décès/100.000 habitants pour les 5 pays les plus touchés en Europe (Belgique, UK, Italie, Espagne et France) soit presque deux fois plus qu’aux Etats Unis (32). Ce qui est (peut-être ?) remarquable c’est qu’avec 201.489 morts (John Hopkins Univ. 17.09.20) pour une population de 331.810.000 habitants le facteur de létalité aux Etats Unis est de 0,61 ‰ (0,61 pour mille) soit trois fois moins que pour une grippe normale (0,2%) !

Bon disons que ce que les démocrates disent de lui c’est aussi pour atténuer l’effet de ses récents succès :

- le rétablissement de l’économie à marche forcée suite aux diverses mesures qu’il a fait prendre – la plus faible décroissance (%) des principaux pays de l’OCDE :

- le plus faible ratio de décès par rapport au nombre d’infectés, (deux fois moins qu’en France, trois fois moins qu’en Italie) :

- la conclusion d’accords de normalisation entre Israël et deux pays arabes (pas des moindres) – mettant fin à plus de 30 ans d’illusion de la «communauté internationale» quant aux conditions d’une paix éventuelle entre Israël et le monde arabe ; c’est plus qu’instructif pour comprendre l’illusion dans laquelle on faisait vivre le monde que d’écouter John Kerry l’homme de M. Obama qui devait régler le conflit Israélo-arabe (copier l’adresse sur votre navigateur et ouvrez le son : https://twitter.com/i/status/1306347215821119489

Ce dernier succès, que personne ne lui conteste, tout en minimisant l’importance de l’événement, vient de conduire les chancelleries de l’Europe à se trouver dans une position - vraiment inconfortable. L’Europe ? La France ? Si demain (ou après-demain), comme les sources bien informées nous le laissent croire, on se trouve avec 10 pays arabes/musulmans (Arabie Saoudite, Oman, Tchad, Maroc, Malawi, Kosovo, Albanie, Azerbaïdjan ajoutés au quatre actuels Egypte, Jordanie, UEA, Bahreïn) avoir normalisé leurs relations avec Israël sans passer par la case «Palestine» l’Europe, la France réclameront cela toujours comme préalable ? Réalisent-elles que les accords indiquent que, dorénavant, les Émirats arabes unis et Bahreïn sont moins pro-palestiniens qu’elles-mêmes ?

La cause palestinienne, soi-disant le point d’achoppement pour le rejet arabe d'Israël, ne reçoit maintenant que des paroles verbales de la part des modérés arabes. Les écrivains/journalistes saoudiens sont autorisés à écrire ouvertement contre les Palestiniens. Des vérités jusqu'ici supprimées sont maintenant dites dans le monde arabe d'une manière qui était auparavant impensable. Ce qu’ils disent ?  Ils disent qu'ils ont eu tort de croire qu'Israël était l'agresseur dans la région puisque c'est clairement l'Iran et la Turquie qui sont coupables d'expansionnisme agressif. Ils disent que la paix et la coopération avec Israël leur apporteront de grands avantages en termes de modernité et de développement.

Alors ? La France et l’Europe donneront-elles toujours aux dirigeants corrompus de l’Autorité Palestinienne (Abbas élu pour quatre ans il y a 16 ans, ses camarades dont aucun n’a moins de 62 ans) et dont le fonds de commerce consiste dans l’obtention de sous du monde entier - le droit de véto sur leurs décisions ?

Il n’est pas possible que lesdites chancelleries n’aient pas remarqué que dans le texte des accords signés cette semaine on parle vaguement d’une «solution au conflit israélo-palestinien» mais, fait remarquable, on ne mentionne pas explicitement la solution à deux États ou les installations en Cisjordanie ni «les frontières de 1967» (qui n ‘étaient pas de frontières mais des lignes de cessez-le-feu datant de 1948 …).

Ceux qui l’ont remarqué - les terroristes du Hamas à Gaza : ils ont salué les accords avec une salve de 13 fusées tirées contre deux villes du Sud d’Israël, Ashdod et Ashkelon.

 

 

 

 

 

 


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12 septembre 2020 6 12 /09 /septembre /2020 19:34

Chez nous, l’Europe et la Méditerranée, le Proche Orient. On vit une curieuse période dans laquelle se mélangent une sorte de dérive confusionnelle, incompréhensible, de nos dirigeants, une apathie prononcée des « souchiens » par rapport à ce qui se passe, avec des échos d’un complet clivage entre les gouvernés et les gouvernants. Des preuves ? En voilà trois, elles sont suffisantes pour illustrer mon propos. Avant de les évoquer, souvenons-nous des grands défis auxquels notre pays doit faire face : l’évolution totalement imprévisible du Covid-19 et ses conséquences pour le présent et le futur économique, la volonté de notre président (pas pour lui, pour la France…) de prendre la tête de l’Europe (qui en a réellement besoin) et qui se heurte à l’incompréhension des ses membres, le positionnement militaire (dissuasion ou préparation à une action) de la France dans la Méditerranée Orientale et aussi l’épopée sans fin de nos pauvres soldats au Mali que la mort attend dans le désert. Ajoutez à cela l’angoisse de plus en plus palpable que des catégories sociales de plus en plus larges sont en train de vivre.

Les preuves ?

  • Le Monde («journal de référence», 11.09.20) :
    •  

    • o Thomas Piketty : « La gauche peut-elle s’unir sur l’Europe ? »
    • o Le Conseil d’Etat suspend la chasse à la tourterelle des bois

Certes, l’épanouissement tranquille de la tourterelle des bois peut, sans doute, constituer une préoccupation importante pour un pays comme la France en ce moment : 31.000 morts Covid-19, un PIB en chute de 9% par rapport à 2019 la ramenant à sa situation de 2014 (mais avec une dette publique presque agrandie de 70% – 1.600 milliards € en 2014, env. 2.700 milliards soit 121% du PIB probable à la fin de l'année –deux fois le critère de Maastricht, 60%-). Mais cela paraît curieux, non ?

Mais notre pays veut toujours prendre la tête de l’Europe. Ce que les autres ne veulent pas laisser faire. Mais bon, que devrait faire l’Europe actuellement quand elle ne s’occupe pas du tout du Covid-19 (il n’entre pas dans ses prérogatives statutaires) ? Bien que, on décompte quelques 140.000 morts pour l’Union Européenne soit 15% du nombre total de par le monde quand sa population ne représente que 5,9% de la population mondiale. Cela n’interpelle personne ? Bon, parce qu’elle ne s’occupe pas du virus elle devrait nous « protéger » sur d’autres plans, non ?

Voyons voir. Pour tout ce qui est «extérieur» l’Union Européenne a un Haut Représentant qui est, aussi, de droit, Vice-Président du Conseil Européen. Après le Javier Solana (socialiste bon teint, ami et protecteur de l’ignoble Yasser Arafat et de sa OLP)

on a eu doit à plus mauvais, Mme Mogherini, ancienne communiste, qui allait à Téhéran en vêtements compatibles avec le Coran …

et maintenant, pour 5 ans à partir de 2019, un pire, le sieur Borell, diplomate espagnol anciennement membre du PSOE, et qui s’était faire remarquer déjà en 2009 quand il est allé à Gaza, mais pour faire bonne mesure, lui, il passe pour être «pro-iranien » ! Son premier voyage après sa prise fonction a été à Téhéran, content d’y être avec la vitrine américaine du régime, Mohamed Zarif.

 

 

Et puisqu’il était au  Proche-Orient… il est parti de là-bas en Jordanie. Aurait-il fait comme VGE, regarder Israël avec des jumelles ? Toujours est-il que depuis 18 mois il n’a pas encore eu le temps de rencontrer un responsable israélien…

L’Europe se trouve, maintenant devant les coups de butoir du sultan turc qui, non content d’avoir « annexé » une partie du nord de la Syrie, de sa mainmise sur le gouvernement de la Libye (et avoir encore une possibilité de jouer du robinet « réfugiés » comme il l’a fait pour la Syrie) a décidé de faire siens une partie de gisements gaziers de la Méditerranée Occidentale. En foulant aux pieds les droits de Chypre (membre de l’Union européenne) et de la Grèce (membre de la même Union et aussi de l’OTAN…). Sans parler de ceux de l’Egypte et d’Israël. Que fait M. Borell ? Que fait l’Europe ? Ils laissent notre président se mettre en avant, essayer de remettre le sultan à sa place en faisant montre d’une partie de notre puissance militaire via des bâtiments de guerre et des Rafales positionnés dans la zone concernée. Va-t-on envoyer le Charles de Gaulles et ses missiles nucléaires ? Et notre président (disent les sources bien informées…) téléphone à son ami DJT en lui demandant de faire entendre raison au sultan. Autant dire l’Europe ne sert à rien, sauf à essayer de mettre des bâtons dans le roues de ceux qui essayent de faire avancer le schmilblick. Deux exemples, les plus récents, pour comprendre.

Suite au changement de paradigme au Proche-Orient (normaliser les relations d’Israël avec des pays arabes qui, peut-être amèneront les palestiniens à la table de négociation au lieu de faire, premièrement, « la paix » avec les palestiniens et, ensuite avec les pays arabes), deux pays du Golfe viennent de normaliser leurs relations avec Israël, les accords seront signés, en grande pompe, à la Maison Blanche le 15 septembre. Que fait l’Europe, par la bouche de M. Borell devant ce qui est un événement majeur pour la géopolitique mondiale ? Au départ ils se taisent, ensuite un communiqué qui laisse comprendre que l’Europe n’apprécie pas qu’Israël ait fait cette percée immense qui change la marche de l’histoire des 30 dernières années. Et ils assurent le sieur Abbas, président démocratiquement élu de l’Autorité Palestinienne, (pour quatre ans depuis quinze ans) que l’Europe continuera de subvenir aux besoins de son Autorité et (implicitement) qu’elle n’approuve pas les accords d’Israël avec l’EAU et Bahreïn.

Mais il y a mieux (ou pire). Le 10.07.20 (La Dépêche, France) l’Union Européenne annonçait (suite à un « sommet » Merkel-Macron) «l’échec» des négociations entre la Serbie et le Kosovo. Rappel historique : suite au démembrement de la Yougoslavie, après les massacres commis par les Serbes au Kosovo (plus de 10.000 morts, 250.000 réfugiés, 20.000 femmes violées, Srebrenica, le tout sous les yeux d’observateurs militaires européens) et des atrocités commises par les milices kosovars (albanaises) en Serbie, devant l’incapacité de l’Europe de faire cesser les réjouissances, l’Amérique (Clinton) a bombardé pendant 78 jours la Serbie et… la guerre s’est arrêtée. Mais c’était en 1999 et depuis… les deux pays postulent pour être admis dans l’Union Européenne qui leur demande (a) de se reconnaître réciproquement et (b) de réduire l’influence d’éléments étrangers dans leurs politiques (Russie pour la Serbie et Turquie pour le Kosovo). Donc, juillet, échec des négociations.

Mais… il y a un nouveau shérif en ville ! En trois mois DJT a réussi ce que l’Europe n’a pu faire en 20 ans (Libé, 06.09.20) :

 

Des accords sont conclus, une reconnaissance implicite s’y trouve et… de plus, dit Libé : « Trump joue les courtiers dans les Balkans, sans oublier Israël » Sans oublier Israël car les deux pays annoncent qu’ils auront leurs ambassades à Jérusalem.

oooooo

Même tous ceux qui sont aveuglés par la haine de M. Trump lui reconnaissent le mérite d’avoir donné de nombreux «far-reaching» coups de pied dans la fourmilière et d’avoir changé l’ordre des choses pour le rendre plus conforme à ce que le monde est aujourd’hui. Enfin, pas tous. Pas Monsieur Borell, pas l’Union Européenne. Au fait à quoi sert-elle ?

A nous faire prendre des vessies pour des lanternes, en montrant clairement son irresponsabilité grandissante qui ruisselle, aussi, vers notre pays – entre autres.

 

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1 septembre 2020 2 01 /09 /septembre /2020 20:28

Le dernier texte mis en ligne soulignait l’importance exceptionnelle du  changement de paradigme auquel on assiste au Proche Orient : pendant des dizaines d’années la «solution à deux états» supposait, comme postulat, «la terre contre la paix» Ce qu’elle ne supposait pas -bien que cela apparaissait comme le nez au milieu de la figure- c’est que la partie palestinienne allait démontrer qu’elle n’était pas consentante. Car ce qu’elle ne voulait pas (reconnaître le caractère juif d’Israël et renoncer au «droit au retour» des descendants des palestiniens ayant quitté –ou ayant été forcés de quitter- la Palestine du mandat britannique) l’empêchait. D’évidence, il n’y avait rien à faire sauf à rendre permanent le «processus de paix» en créant des structures financées par l’Europe et les Etats Unis (majoritairement) pour maintenir le mythe des refugiés palestiniens utilisé par les adversaires d’Israël (en particulier l’Europe) comme moyen de pression contre elle.

Ce que l’accord entre Israël et l'UEA (Union des Emirats Arabes) vient de démontrer c’est qu’il y a une autre voie possible pour la paix entre Israël et les pays arabes, car il s’agit d’un accord «paix contre la paix» sans aucune concession territoriale d’Israël. Naturellement, tous les adversaires d’Israël condamnent l’UAE pour avoir fait voler en éclats ce qui était permanent. Comptez bien sur parmi eux l’Europe de Bruxelles (sans les pays d’Europe Centrale et de l’Est) mais n’oubliez pas la France.

Qu’importe. Ce que l’accord en question apporte, en supplément, c’est la tentation (la possibilité) pour d’autres pays arabes ou musulmans de suivre la même voie. Certes, comme disait Guy Béart «Le premier qui dit se trouve toujours sacrifié,
D'abord on le tue,  Puis on s'habitue, On lui coupe la langue on le dit fou à lier, Après sans problèmes, Parle le deuxième, Le premier qui dit la vérité, Il doit être exécuté
.» Regardez : la délégation israélienne qui est partie pour Abou Dhabi pour commencer à mettre en musique l’accord a pris un avion israélien qui a survolé pendant trois heures l’Arabie Saoudite …

Allez, laissons de côté l’Iran, la Turquie qui vocifèrent ou la France et Bruxelles qui se taisent ou sotto voce désapprouvent la chose car contraire à leur fonds de commerce. Avec quoi remplaceront-ils le processus de paix qui fait vivre des dizaines de milliers de fonctionnaires (Bruxelles, Affaires Extérieurs, UNRWA, j’en passe et des meilleurs). Remarquez, comme ils ont le chic pour se mêler des affaires d’états en faillite (Liban, Syrie, Libye, Somalie, Yémen, etc.) ou pour défendre l’Iran contre l’ogre américain (qui assure toujours la défense de l’Europe contre les visées de la Russie …) ils trouveront autre chose.

Etats en faillite. Le Liban. Il y a exactement cent ans, le 1er septembre 1920, le haut-commissaire de France pour l’ancienne province ottomane de Syrie, placée sous mandat français par la conférence de San Remo du 25 avril, affirmait l’existence d’un nouveau pays, taillé en son sein. Le Figaro, International, 01.09.20.

Tout s’explique. Notre Président, depuis que les 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium (qui appartenaient, probablement, au Hezbollah) ont fait boum, a pris à cœur de s’occuper -toutes affaires cessantes- du bonheur de ce pays. Etat en faillite, protectorat de l’Iran sous la coupe sanguinaire, sur place, de l’Hezbollah. Et le voilà, au cours de son précédent voyage là-bas s’entretenir avec le représentant de cette organisation terroriste, définie comme telle par les Etats Unis, des pays arabes, des pays d’Amérique latine et … même par l’Allemagne depuis mai 2020 : « Jeudi (02.05.20), le Gouvernement allemand a annoncé une interdiction totale de toutes les activités du Hezbollah sur le sol allemand, classant l'organisation dans son intégralité comme terroriste et menant des descentes de police dans plusieurs villes contre des associations et des individus liés au groupe chiite libanais. Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Haas a déclaré que le Hezbollah «nie le droit d’Israël à exister, menace de violence et de terreur et modernise massivement son arsenal de roquettes» (www.eureporter.co - 04/05/2020).

Et pour souligner la solidarité du couple franco-allemand, « le représentant du Parti de Dieu pro-iranien (Hezbollah, MB), qui domine la scène politique grâce à son arsenal militaire, ………… eut droit, ……. à un aparté de huit minutes avec le chef de l’État. Première fois depuis la naissance du Hezbollah, en 1982, qu’un président français échangeait en direct avec un de ses membres. «Cela équivaut à une reconnaissance internationale», se félicitait quelques jours après un proche de la mouvance, classée terroriste par les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Allemagne. Le Figaro -  31.10.20. A quoi joue la France ?

Que le Quai d’Orsay abhorre Israël, c’est une constante. Qu’à l’ONU, ou dans d’autres forums, la France prend systématiquement des positions contraires aux intérêts d’Israël, soit. Que cela frise, de temps en temps, l’absurde, passe encore. On a l’exemple de la résolution que la France a approuvée et qui considère comme territoire palestinien l’esplanade du Mur des Lamentations en la renommant du nom de la jument de Mahomet qui aurait pris son envol vers la Mecque de là-bas. (Pour l’UNESCO, le Mur des Lamentations est musulman ! -Le Blog de Nathalie, 02.05.2016). Mais s’enfoncer dans le magma de boue et de sang dont le Hezbollah couvre le Liban, cui prodest ? Soyons terre à terre, les dommages suite à l’explosion du 4 août sont évaluées (Banque Mondiale) à plus de 8 milliards de $ -Ouest France- (3 à 4 il y a dix jours, plus de 10 selon d’autres sources). Avons-nous encore des sous ? Si oui, on devrait les utiliser pour nos pauvres, non ? Car charité … Mais que faire, le Président a décidé que «Libanais, vous êtes comme des frères pour les Français»  (Beyrouth, 31.08.20).

A propos des frères : les nôtres sont un peu déboussolés par les changements inexpliqués de nos gouvernants pendant cette période malheureuse du Covid-19. Certes, il s’agit d’une pandémie sans référence aucune. Le tâtonnement est compréhensible. Mais … L’histoire des masques est une vraie plaie pour la France : en février/mars «ça ne servait à rien», en juin «faut le mettre dans les endroits fermés, à l’extérieur ça ne sert à rien», en août «obligatoire partout dans plusieurs villes (Paris, Marseille …)» ce qui fait que les gens font ce qu’ils veulent MAIS … maintenant on a des amendes de 135 euros si vous ne le portez pas en ville … Une plaie car on fait de moins en moins confiance aux gouvernants quand on apprend que ce qui avait été dit en février-mars l'était dit parce que le pays n’avez pas de masques, puisqu’on en  avait détruit des millions en 2019 et avant …

Quo vadis Francia ? Une réponse ? Il n’y a pas d’abonné au numéro …

 

 

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14 août 2020 5 14 /08 /août /2020 10:26

Embourbé pour prévarication et inculpé dans trois affaires différentes, naviguant dangereusement sur les vagues du Covid-19 (pas reconnu quand les choses vont bien, vilipendé dès que les menaces reviennent), annonçant une annexion de territoires à laquelle toute la planète et sa mère s’oppose – aurais-je oublié quelque chose ? le voilà qui sort de son chapeau non pas un lapin mais un clapier entier. Vous vous demandez quoi ?

Rien d’autre que de faire écrouler les fondements de la politique de l’Europe (et de la France) vis-à-vis du Proche Orient. Depuis, bientôt, 30 ans (accords d’Oslo) l’Europe et les Etats Unis (essentiellement) ont versé plus de 30 milliards de $ dans le tonneau des Danaïdes des pauvres palestiniens. Via un processus de paix qui, en réalité, reste processus mais sans que la paix y arrive. On le sait, sans vouloir le reconnaître, que le paradigme sur lequel on a voulu construire une paix entre Israël et un éventuel, futur, état palestinien est vicié dans son origine.

Depuis, bientôt, trente années on essaye (pourquoi n'a-t-on pas réussi ?) de convaincre le monde que pour faire la paix entre Israël et les pays arabes il faut, préalablement, régler le conflit d’Israël avec les palestiniens. Fondement de la diplomatie européenne, française et, en partie, arabe. Un homme, seul au départ, s’évertue depuis trente ans à démontrer le contraire. Son raisonnement est simple : tant que les palestiniens (avec la complicité de grandes nations, comme la France) poseront comme préalable à toute négociation leurs deux « NON » (non à la reconnaissance d’Israël comme état juif, non au non-retour des réfugiés de 1948 -et des leurs descendants des quatre générations) rien ne se passera. Et rien ne se passe depuis trente années sauf que… les palestiniens ont opéré une scission, une partie veut détruire Israël tout de suite (Hamas, Gaza) et une partie est disposée d’attendre et d’utiliser, éventuellement, des moyens pacifiques pour parvenir au même but. La veulerie de l’Europe (pour ne pas parler de l’antisémitisme du Quai d’Orsay – lire Un siècle de trahison: La diplomatie française et les Juifs, 1894-2007) combinée, pour des raisons géopolitiques, avec ses intérêts du côté du monde arabe sont, pour l’essentiel, responsables du processus sans fin et sans perspectives. Tant et si bien que l’arrivée d’un nouveau shérif (DJT, Etats Unis 2016) permettait à la première puissance mondiale de dire  qu’elle aller penser la chose «out of the box»

Elle a commencé par présenter un plan de paix accordant ceci à Israël et cela aux palestiniens. Qui l’ont rejeté même avant d’en connaître les termes et ont traité, avec leur gentillesse coutumière, le Président DJT de chien (insulte majeure, s’il en est, dans la culture arabe). Israël, s’est rendu compte que ce qui était essentiel dans le plan (à part d’annexer quelques pans de terrains qu’elle gouvernait déjà) c’était l’ouverture vers le monde arabe : si celui-ci ou au moins une partie, considérait le plan un bon projet de négociation ceci allait ouvrir les perspectives recherchées par Israël depuis que Ben Gourion a proclamé l’indépendance d’Israël.

Sacré Bibi ! Il a fait, presque, tout ce que la Maison Blanche lui a demandé de faire et le résultat est là : Les Emirats Arabes Réunis (Abu Dhabi, Dubaï et cinq autres) viennent d’annoncer, de conserve, avec les Etats Unis et Israël la conclusion d’un accord de normalisation de leurs relations qui comportera tous les chapitres diplomatiques usuels. Accord de normalisation et non pas traité de paix car les deux pays n’ont jamais été en état de guerre, l’un contre l’autre. C’est en cela qu’il s’agit d’une événement majeur car les traités de paix avec l’Egypte et la Jordanie consacraient la fin d’un état de guerre. Tandis que l’accord de normalisation est tout à fait autre chose. En effet, la paix avec l’Egypte et la Jordanie sont des paix «froides» car les peuples égyptien et jordanien se tiennent à une distance aucunement réduite depuis des dizaines d’années tandis que l’accord de normalisation laisse entrevoir des relations normales entre deux pays qui se respectent, s’admirent et pensent qu’ils viennent de faire du «gagnant-gagnant. Et ce qui ne doit pas nous échapper quand on regarde la chose, c’est qu’il s’agit d’un accord de paix sans aucune concession de la part d’Israël. Ce que toutes les bonnes âmes lui demandaient, rien que cela, rien que cela, mais faites une concession … Israël savait qu’accepter de céder qqchose veut dire qu’on est prêt à accepter de céder tout car on reviendra demander plusexactement ce que les palestiniens ont fait chaque fois qu’ils obtenaient qqchose. Israël “occupe” toujours la Cisjordanie, Israël (comme l’accord le stipule) suspend, seulement, les annexions espérées par la droite religieuse du pays.

 

Autant le dire clairement : BN (avec l’aide essentielle de DJT) vient de faire voler en éclats le paradigme fondateur de la politique européenne (et française) au Proche Orient. C’est un évènement majeur à tel point que le Quai d’Orsay, comme le sieur Borrelli en charge des affaires extérieurs de l’Europe, sont restés sans voix : aucun mot, jusqu’ici. C’est mesquin… Même la campagne de Joe Biden s’en félicite tout en mettant en exergue (le ridicule ne tue plus) «les efforts de l'administration Obama-Biden pour appuyer  l'Initiative de paix arabe». Ridicule, car on a encore souvenir de l’animosité profonde et déclarée de BHO à l'égard d'Israël en général et de BN en particulier.

Pas besoin de sortir de Saint Cyr pour comprendre la teneur de ce mini tremblement de terre. On le sait, rien ne se fait dans le Golfe sans l’accord de l’Arabie Saoudite. Cela laisse entrevoir, pour l’avenir immédiat, d’autres accords analogues, il semblerait que le deuxième sur la liste est le Bahreïn. Arabie Saoudite qui, via une demande de la Jordanie, devient membre du Waqf (organisme qui gère la troisième grande mosquée de l’Islam, sur le Mont du Temple). Déjà l’accord de normalisation identifie, comme possibilité à mettre en place, la visite de pèlerins musulmans en partant des Emirats à Jérusalem. On est entre musulmans et juifs, il ne faut pas oublier le business…

Et les palestiniens, me diriez-vous ? Ils restent gros Jean comme devant, le temps qu’ils comprennent que leur fenêtre pour la réalisation de leurs rêves irréalisables s’est fermée encore un peu plus. Et que face à la dynamique évidente qui se met en place ni l’Europe, ni la France (leurs grands protecteurs) ne pourront rien faire. Et que de l’autre côté du Golfe, l’Iran voit se concrétiser ce dont il avait peur, une sorte d’union entre Israël et ses ennemis arabes.

Sacré Bibi !

 

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13 août 2020 4 13 /08 /août /2020 12:00

Le 4 août n’a pas seulement fait 171 morts, plus de 6.000 blessés (20 minutes, 12.08.20), et plus de 300.000 sans-abris à Beyrouth (Le Parisien, 06.08.20) mais il aussi montré (so to speak) que le roi était nu.

Qu’est-ce à dire ? Avec la complicité, premièrement, de l’Europe et, premièrement, de la France on a caché au monde que depuis des lustres le Liban n’était qu’un simulacre d’état – faillit - de surcroît. Entièrement entre les mains, dans l’ordre, de l’Iran, via le Hezbollah, via les élites religieuses mafieuses qui se partagent ressources et prébendes en laissant la moitié de la population vivre sous le seuil de pauvreté. Tout en cachant un régime d’apartheid car les fameux réfugiés palestiniens, dont tout le monde s’occupe, n’ont là-bas, depuis 72 ans, aucun des droits qui feraient d’eux des citoyens : les lois libanaises limitent l’accès des réfugiés au monde du travail, à l’éducation, à la mobilité internationale, aux services sociaux ainsi qu’à la propriété. Les professions de pharmacien, de médecin, d'ingénieur sont interdites aux Palestiniens et pour être avocat il faut avoir obtenu la citoyenneté depuis au moins 10 ans. Pourquoi n’en parle-t-on pas ? Pourquoi l’accepte-t-on ? Surtout la France ?

Ce qui se passe au Liban était écrit sur les murs. Il y a dix ans, le blog mettait en ligne un texte « C’est le Liban qu’on assassine ». Pour ne pas répéter ce que je disais, je reprends des extraits.

En effet (et en faisant court), après l’assassinat de Rafic Hariri (Syrie ? Hezbollah ? NB. 15 ans après le Tribunal International n’a toujours pas dit qui était responsable de l’attentat…) la France et les Etats Unis (en fait, Jacques Chirac et George Bush) ont réussi à obtenir que la Syrie décampe du Liban et, un an après, qu’une force de l’ONU de 15.000 hommes s’intercale entre le Hezbollah et la frontière d’Israël. Plus une résolution garantissant le désarmement du Hezbollah qui avait déclenché une guerre en 2006, déclenchement condamné par toute la « communauté internationale » et, fait remarquable, par des pays arabes aussi. Mais 5 ans après, on est revenu à la case de départ : la Syrie a repris le contrôle du Liban et laisse celui-ci vivre une sorte de sous démocratie contrôlée par l’épée de Damoclès qui s’appelle le Hezbollah.

Comme si ce n’était pas suffisant de voir cette organisation terroriste, forte de milliers de «combattants» et de dizaines de milliers de fusées, entièrement entrainée, financée et dirigée par l’Iran, faire la loi ou s’y opposer quand elle ne lui convient pas, ce qui est en train de se passer c’est la transformation du Liban. L’État libanais, sur lequel le Hezbollah a un contrôle total, est en passe de devenir, comme le Canada Dry, un état fantôme : sa souveraineté et son indépendance sont fictives, les relations entre sunnites et chiites dans le pays (pour ne pas parler de ce qui reste des communautés chrétiennes) sont pires que jamais, et si un jour il y a une guerre entre le Hezbollah et Israël (comme en 2006) cet état risque de se retrouver à l’âge de pierre car la fiction de son indépendance ne tiendra pas plus de 4 heures (le temps indiqué par Israël pour détruire l’essentiel des infrastructures libanaises). Et l’Arabie Saoudite - un des protecteurs du Liban - disait (via le quotidien saoudien al-Watan) : «Tout le monde sait désormais que le Hezbollah ne veut pas de l'édification d'un État au Liban, ni d'un système libanais moderne, ni de la souveraineté de la loi, et qu'il se moque des résultats démocratiques (des élections législatives). Les Libanais ont aujourd'hui deux choix : ou bien abdiquer au Hezbollah ou bien défendre leur souveraineté bafouée et leur dignité dynamitée en faisant en sorte de ramener le Hezbollah et toutes les autres milices à la raison».

L’explosion du Port ? On soupçonne le Hezbollah ? À quoi s'attendait le Liban? Que pensaient les libanais vivant dans un pays tristement connu par ses guerres civiles et ses conflits religieux, après l’avoir laissé être pris sous la coupe des terroristes stipendiés par l’Iran ?

Et voilà qu’un cratère de 43 mètres de profondeur créé par 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium fait comprendre au monde que quelque chose se passe au Pays du Cèdre. Comment croire que la France ne savait pas ce qui se passe au Liban ? Pourquoi la France, seule dans l’Union Européenne maintient-elle en vie la fiction d’un Hezbollah civil et un autre militaire ? Quand l’Europe (comme les Etats Unis, comme même des pays arabes…) classent l’Hezbollah parmi les organisations terroristes, la France ne le fait pas. Et notre Président prend son avion pour aller annoncer la solidarité de la France avec ce pauvre pays qu’elle a laissé, sciemment, devenir la proie de l’Iran.

Il demande une enquête internationale «Il faut une enquête internationale ouverte, transparente et claire, pour éviter que, d’abord, des choses soient cachées et que le doute s’installe» EM 06.08.20

Nos Services ne lui ont, peut-être, pas dit qu’un agent du Hezbollah avait déjà été démasqué en Angleterre pour avoir détenu trois tonnes de nitrate d’ammonium en 2015 (The Telegraph) et que la même chose s’est passée en Allemagne (2018) et à Chypre (I24-08.08.20). Car la substance avait toujours fait partie de celles utilisées par le Hezbollah pour faire ses attentats. Mais passons, il demande une enquête internationale.

Et le Président du Liban - suppôt intégral de l’Iran - lui répond, du tac-au-tac «Les appels à une enquête internationale sur l'affaire du port ont pour but de noyer la vérité» Vérité ? Voilà Michel Aoun, suppôt de l’Iran via le Hezbollah annonçant la couleur : «la possibilité d'une intervention extérieure, au moyen d'un missile, d'une bombe ou d'un autre moyen». Suivez mon regard… c’est peut-être Israël qui…  Le Hezbollah ne désarmera pas, l’Iran ne renoncera pas à la tête de pont d’une attaque (finale ?) contre Israël, les «amis» du Liban vont encore lui donner des sous qui se perdront dans les poches des mafieux déguisés en hommes politiques qui gouvernent le Liban.

Mais notre président, rembarré par MA, dit aux libanais «Le cœur des Français bat toujours au rythme de Beyrouth» et appelle à une «refondation» du système libanais et à un "nouveau pacte", nécessaires selon lui, pour lancer les réformes attendues par le peuple et la communauté internationale, pour se faire répondre sèchement "Ce n'est pas sous le mandat de Michel Aoun que l'on touchera à la souveraineté libanaise"

En clair, circulez, il n’y a rien à voir. Et les bonnes âmes de la planète se concertent et annoncent qu’elles sont prêtes à offrir au Liban, en urgence, 250 millions d’euros. Pendant que la pandémie fait rage en Europe, pendant que la France s’est encore endettée de plus de 600 milliards d’euros. Bon à savoir, aucun pays arabe, ni du Golfe ni d’ailleurs, n’a rien promis.

En 2010 je disais qu’il n’allait falloir que quelques quatre heures, en cas de guerre avec Israël, pour que cette dernière détruise l’essentiel des infrastructures libanaises qui cachent les armes du Hezbollah et ramène ce pays à l’âge de pierre. On avait compris cela depuis la guerre de 2006 quand il a fallu à l’aviation israélienne exactement 34 minutes pour détruire la totalité des 90 sites des missiles menaçant des sites vitaux d’Israël (JP – 06.08.20) Dix ans après, (comme le temps passe vite) les experts considèrent qu’Israël n’aura, maintenant, besoin que de moins d’une heure pour que l’on parle du Liban au passé. Réduire la Syrie en gravats cela a pris une demi-douzaine d’années à quatre armées différentes. Des amateurs…

Monsieur le Président, gardez les sous pour la France, elle souffre suffisamment.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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8 juillet 2020 3 08 /07 /juillet /2020 10:25

Le monde d’après …

Dès qu’une rupture dans l’évolution paisible des sociétés s’annonce, on vous parle du «monde d’après». Tu parles …

J’ai le privilège de l’âge. J’ai traversé le siècle dernier et à partir de quand je commençais a demander «pourquoi» j’ai connu un régime fascisant, vu une occupation militaire dans un pays qui lui était allié, des conséquences de la deuxième guerre mondiale, une tentative de démocratie trahie par les vainqueurs de la guerre, un régime totalitaire communiste et, même, des changements fondamentaux à l’Ouest de l’Europe. C’est dire que des promesses (ou menaces ?) relatives «au monde d’après» j’en ai soupé.

Mais nous sommes dans ce doux pays de France qui subit, par delà l’incurie de ceux qui le gouvernent (ou à cause de), une épidémie que d’aucuns veulent comparer à la peste bubonique du 14-ème siècle (qui a tué entre un tiers et la moitié des européens) ou à la grippe espagnole de 1918 (qui a tué entre 20 et 50 millions -selon l’Institut Pasteur- ou plus de 100 millions selon des évaluations plus récentes). Heureusement, les statistiques mondiales semblent nous dire que dans 30/50 jours le ratio nombre décédés vs nombre infectés se trouvera dans la zone d’une grippe habituelle (la courbe épousée par la représentation graphique d’une équation de deuxième degré (verte) suit parfaitement la descente du rapport (rouge) depuis le 01.05.20 et laisse envisager une évolution prévisible) :

Mais au pic de l’évolution du nombre de personnes infectées et/ou de morts y relatifs, chez nous, on a pu entendre le Président de la République dire « Nous sommes en guerrele jour d’après, quand nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour au jour d’avant » (16.03.20). Le propos se voulait stimulant, le ton était gaullien mais … le roi Dagobert avait mis sa culotte à l’envers … et oubliant qu’il était presque nu, il a ajouté «Quel qu’en soit le coût, l’Etat paiera» Mais le peuple … toujours cet empêcheur de tourner en rond, quand on lui pose la question

répond par un non massif à 77% . Oui, je sais, c’est un sondage. Mais …

Promesse tenue, on a engagé plus de 500 milliards d’euros que nous n’avions pas et, pour tout mettre d’équerre, on a changé le gouvernement. En faisant y entrer un avocat qui s’est distingué en défendant les complices de l’assassin terroriste de Toulouse, comme ministre de la justice, une politicienne repêchée qui s’était convertie en chroniqueuse de télévision, comme ministre de la culture (?! poste occupé par un André Malraux, en d'autres temps plus glorieux) et un politicien socialiste sujet à une enquête pour corruption (ou concussion), comme ministre délégué chargé des comptes publics. Et pour faire bonne mesure un sujet à une enquête préliminaire pour viol, comme Ministre de l’Intérieur. Certes, tout le monde a droit à un avocat, la télé fait partie de ce que l’on appelle la culture, recevoir des lithos après avoir confié un contrat municipal à une grande société est permis si les cadeaux valent moins de 150 € (va savoir la valeur d’une litho qui n’est pas vendue …) et … les accusations de viol courent les rues et, par dessus tout, il y a la présomption d’innocence. Mais, franchement, vous y croyez, vous, au «monde d’après» ?

Non, tout sera comme avant mais … un peu moins bien.

Regardez ce qui se passe aux Etats Unis. Une bavure policière ayant comme victime un noir condamné pour moult délits, ayant abandonné sa femme avec sa fille sans leur laisser un sous, s’est transformé en geste nationale parce que l’individu était noir, et pour rien d’autre. C’était le battement d’aille du papillon légendaire qui, en moins que rien de temps, s’est transformé en (pas encore mais presque) guerre civile. Détruire des propriétés, «occuper» des quartiers dans des villes d’importance, déboulonner des statues et détruire des monuments (y compris de ceux érigés en honneur des abolitionnistes …) et par-dessus tout obliger autant de monde que possible à déclarer que «black live matter» Pas celle des blancs car … c’est les oppresseurs qui n’ont fait que cela depuis qu’ils existent … Et naturellement, le candidat démocrate à l’élection présidentielle de novembre 2020 (un vieillard cacochyme, moitié décrépite, incapable de tenir des propos sensés sans regarder un téléprompteur) promets de «transformer l’Amérique» pour que le monde d’après ….

Bien entendu, comme en 1968, ce qui se passe aux States arrive chez nous plus ou moins vite. Cela s’appelle, déjà, Adama Traoré, le même profil (ou presque) que le noir américain à l’origine de ce qui s’y passe là-bas, bien entendu des manifs de soutien (occasion rêvée pour crier Israël Apartheid et Palestine vaincra en murmurant, in petto,  l’usuel mort aux juifs). Quant à faire des «zones libres» dans des quartiers choisis … on n’a pas eu besoin d’attendre : cela s’appelle ZUS (Zone Urbaine Sensible) et, depuis qu’on les compte (2014), il y en a 718 ! Essayez d’y aller à Montfermeil ou à Grenoble au Mistral ou à Vaulx-en-Velin ou à Dijon … On compte presque 5 millions d’habitants dans ces quartiers où la police ou les pompiers ne peuvent y aller que bien accompagnés.

Mais il y a pire (ou mieux) … Un ancien premier ministre publie une tribune «Comment comprendre que dans les locaux de l’Assemblée nationale, une salle porte encore le nom de Colbert ?» (Le Monde). Car Colbert, à part d’avoir été le créateur de l’organisation de l’Etat a conçu, aussi, un code de police pour les esclaves … Certes, à la Libération on a changé les noms de toutes les avenues Pétain … Et maintenant, L’Oréal supprime les mots blanc, blanchissant, même clair de ses produits (Le Figaro 27.6.20). L’Oréal, dont le fondateur (E. Schuller) a financé la Cagoule (extrême droite) avant d’embaucher François Mitterrand comme directeur général du magazine promotionnel des produits L'Oréal Votre Beauté (Wikipedia). Et le «fils de pub» qui a fait le bonheur des socialistes français annonce : «Le logo Uncle Ben's est imprégné d'une histoire qu'on rejette» Du riz blanc ? Non, basmati … Quel délire.

Oui, ce qui se passe aux States viendra (viens déjà) en Europe. Encore que … l’Europe à d’autres soucis …

Non, il ne s’agit pas des effets apocalyptiques du Covid -19 (regardez la Belgique – 856 morts/million d’habitants, Espagne 608, Italie 577, Suède 534, France 447) quand il n’y a que 34 en Israël ou 33 en Tchéquie ou 60 en Hongrie. Non, ce n’est pas la guerre génocidaire d'Assad -avec le soutien de la Russie- qui fait toujours rage en Syrie. Ni que la Turquie, membre de l’OTAN, pleine d'espoir d’être admise dans l’UE, chasse les Kurdes à Idlib, en lançant des frappes aériennes en Irak. Ni que, la même, soutient des insurrections en Libye et au Yémen. Pas non plus que la Chine menace l'Inde, ou que la Corée du Nord intensifie les tensions avec le Sud. Ni que 'Iran empêche  l'AIEA d'inspecter ses sites nucléaires. Non, tout cela n’inquiète pas l’Europe.

Ce qui l’inquiète ? Avant une réunion du Conseil des affaires étrangères de l'UE en mai dernier, le représentant de l’Union pour  les affaires étrangères l’ancien socialiste (trotskiste ?) M. Borrell a déclaré que les plans d'annexion dont on parle en Israël étaient "le point le plus important à l'ordre du jour". Presque 12 millions d’infectés par le Covid-19 et presque 600.000 morts dans le monde … on s’en fout, ce qui est important, le principal problème de l'UE ce jour-là, était Israël et ses plans d'annexion. Ce triste sire d’ajouter «L'UE s'oppose à l'annexion d’une partie de la Cisjordanie en partie parce qu'elle affecterait négativement ... potentiellement, la sécurité d'Israël, ce qui est quelque chose de non négociable pour nous». (Algemeiner 23.06.20). Grotesque.

Mais il fait des émules : le Bundestag («au nom de la “raison d’État” que constitue la sécurité d’Israël pour Berlin» disait Mme Merkel) vote une résolution menaçant Israël s’il décide de donner cours à ce qui lui a été offert par le plan de paix de M. Trump (et que plusieurs pays arabes approuvent en silence). Résolution qui souligne que la paix au Proche Orient risque d’être menacée. Et obtus comme ils sont (tous !) ils ne réalisent pas que ce que ce plan a de nouveau par rapport aux nombreux plans précédents est qu'il reconnaît que les Palestiniens ne peuvent pas se voir confier un État tant qu'ils n’acceptent pas les tenants pour coexister avec Israël - reconnaître son existence comme état juif, ne pas payer de terroristes pour avoir tué des Israéliens, purger la leurs manuels scolaires de propagande antisémite, etc., «Et surtout quand ils sont divisés, sans direction unique, quand le mouvement national palestinien ressemble à l'arche de Noé.  Les rivaux du Fatah et du Hamas ont créé deux versions de tout : deux «états» (Gaza et Cisjordanie), deux services de sécurité, deux constitutions et deux sponsors différents (le Golfe et l’Iran)» A.D.Miller, Foreign Affairs, 30.06.20. Sauter cette étape, comme tous les plans précédents ont tenté de le faire, est une recette éprouvée pour l'échec. Mais l’Europe (la France aussi, voir France.gouv 14.05.20) n’arrête pas de faire croire que tout mouvement d’Israël est une menace pour la paix.

Et voilà le Bild (03.07.20) qui ne s’émeut pas et écrit : «Quelle paix Israël met-elle en danger? Il n'y a pas de paix au Moyen-Orient qui pourrait être menacée. Pas tant que le Hezbollah, l'Iran, le Hamas et tous les autres voisins de la Syrie à la Jordanie veulent, plus ou moins, effacer l'État juif de la carte. Tant que le gouvernement palestinien «modéré» de Cisjordanie verse aux terroristes des pensions à vie.»

L’absurdité de la position de l’Europe ressort comme le nez au milieu de la figure. Depuis des dizaines d’années elle s’époumone, ad nauseam, à dire «le statu quo est insoutenable». Et quand on veut changer de paradigme, la voilà toutes voiles dehors s’arcbouter pour ne rien changer et maintenir «l’occupation» ! « L’annexion est souhaitable car elle lèvera un obstacle à la solution des deux États. Le fait que cette phrase vous laisse sans doute bouche bée prouve la pérennité des mythes. Car l’idée selon laquelle la solution des deux États sera fondée sur le retour d’Israël aux lignes d’armistice de 1949, sur la division de Jérusalem, et sur le retour des descendants des réfugiés palestiniens en Israël est un mythe. Aucun gouvernement israélien n’acceptera un État ennemi et armé surplombant Tel Aviv et traversant Jérusalem ; le délogement d’un demi-million d’Israéliens ; et l’immigration en Israël de la troisième génération des réfugiés arabes de 1948. Tant que les Palestiniens et les gouvernements qui les soutiennent insisteront sur ces chimères, il n’y aura pas de solution de deux États» E. Navon, Le Figaro 01.07.20

Mais l’Europe commence à ne plus être monolithique : si onze pays (UK, Allemagne, France, Irlande, Pays Bas, Italie, Espagne, Suède, Belgique, Danemark, Finlande, Estonie) ont fait une démarche menaçant Israël de  graves conséquences si elle va de l'avant avec des projets d'annexion de parties de la Cisjordanie, quinze ont refusé de la faire (Autriche, Bulgarie, Chypre, Croatie,  Grèce, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Portugal, Tchéquie, Roumanie, Slovaquie, Malte). Sept pays parmi le premier groupe on eu des colonies. Quatorze du deuxième groupe ont connu, à un moment ou  à un autre, le joug de l’occupation. Instructif, non ?

Pendant les convulsions de la diplomatie du successeur de Mme Mogherini, Israël fait semblant de dire cause toujours … Et le Secrétaire Général Adjoint  de l’OCDE de dire «Le niveau de développement et de digitalisation israélien est le double de celui des autres pays de l'OCDE. Israël possède l'un des niveaux les plus élevés au monde d'accessibilité à Internet pour les enfants jusqu'à 6 ans. Israël possède de nombreuses informations dans le domaine de la sécurité des réseaux, et il contribue beaucoup à nos connaissances et à notre expérience» (JP 05.07.20). Et on apprend aussi qu’Israël est désormais premier pays parmi les membres de l’OCDE et deuxième au monde en termes de production d'énergie solaire. (Rapport de l'Agence internationale de l'énergie – 2019).

Et elle vient de lancer un satellite électro-optique sur une orbite estimée de 380 x 602 km, inclinée de 142° par rapport à l’équateur. Capable de prendre des images avec une résolution supérieure à celui d’OFEK11 (50 cm, 2016). Faites le calcul, c’est mieux que voir un petit pois à 6 km de distance …

Rien de nouveau sous le soleil disait déjà la Roi Salomon. Alors … parlez-moi du monde d’après …

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16 juin 2020 2 16 /06 /juin /2020 09:03

Annoncée depuis des semaines, avec des fuites pour rendre curieux les esprits, voilà l’allocution du Président qui devait mettre un point final à la première partie de la crise Covid-19 : un satisfecit, plein et entier, pour ce que la direction de la France a fait – mieux que tous autres. La preuve ? «L’Etat a tenu, 500 milliards d’euros ont été mobilisés pour faire face à la crise C’est une chance et cela montre la force de notre Etat et de notre modèle social», «Nous n’avons pas à rougir de notre bilan. Des dizaines de milliers de vies ont été sauvées par nos choix, par nos actions» «Nous pouvons être fiers de ce que l’on a fait»

Bigre ! Il suffit de lire les journaux pour apprendre que 2020 sera une année noire pour notre pays. Et que la crise du Covid-19, mal appréhendée et mal gérée par nos gouvernants, en est la première responsable.

Taux de décroissance de l’économie -11%, déficit budgétaire entre 10 et 15%, dette totale (sans les retraites des fonctionnaires…) évaluée à 120% du PIB. Et… 7 à 8 millions de chômeurs. Voilà le constat brut, sans fard, du point actuel de la courbe de descente de la France vers les profondeurs d’un État désemparé («obèse et impuissant» Marcel Gauchet, Libé 26.03.20), manquant des outils et des ressources nécessaires pour revenir au statu quo ante.

Et pour ce qui est de la crise Covid-19, ne glissons pas sous le tapis ce que l’on sait : presque 30.000 morts (29.410 hier), soit -presque- six fois plus qu’en Allemagne et, presque, 14 fois plus qu’en Israël (morts/million d’habitants), 15,2% des infectés décédés (4 fois plus qu’en Allemagne, 10 fois plus qu’en Israël comme si notre système de santé était moins performant que celui de ces deux pays)… Et ce n’est pas fini, quelques soient les décisions d’arrêt ou de relâchement du confinement.

Mais nous sommes forts et vous allez voir ce que l’on va faire. Ce qui est désespérant c’est de voir notre Président, nous prenant pour des idiots, à répétition. Jugez-en.

« La « reconstruction » économique du pays − terme utilisé à six reprises − devra, dans son esprit, être « écologique » et « solidaire ». Sur le premier point, en soutenant la rénovation thermique des bâtiments, « des transports moins polluant » et les « industries vertes » (extrait, Le Monde 15.06.20).

On parle pour ne rien dire. Car - écoutez bien - la reconstruction écologique sera, pour l’essentiel, le remodelage des habitations actuelles pour consommer moins d’énergie (isolation, flux thermiques maîtrisés, etc..,). Et comme elle doit être solidaire, cela veut dire en clair que l’on demandera «aux riches» de mettre la main au portefeuille. Tout en disant que les impôts n’augmenteront pas. Mais alors d’où prendra-t-on l’argent ?

C’est simple, on continuera à s’endetter, on continuera à augmenter la charge de la dette pour punir nos enfants, nos petits-enfants jusqu’à la dixième génération comme pour les bâtards de l’Ancien Testament.

Mais il y a eu quelque chose de réellement nouveau. Notre Président a martelé, pendant les 19 minutes de son allocution, pratiquement, toutes les cinq minutes, deux mots : souveraineté et indépendance. Pour quelqu’un qui demandait, au monde entier, de se rattacher à son panache blanc de globaliste c’est curieux, non ? Comme il est curieux de l’entendre mentionner, comme une victoire de la France, la possibilité de s’endetter via l’Europe suite à un accord pris avec Mme Merkel. Mais dont les pays «frugaux» de l’Europe du Nord ou de l’Europe Centrale, ceux qui gèrent leurs finances selon l’orthodoxie convenue, depuis Maastricht, ne veulent pas.

Alors ? Que fait-on ? Eh bien, on va voter aux élections municipales dans deux semaines pour élire des gens dont les pouvoirs ont été rabotés, constamment, en faveur de l’État Central. Mais, foi du Président, on lancera illico une nouvelle décentralisation. Et c’est ainsi que la vie passe dans notre beau pays de France… On nous raconte n’importe quoi et nous, médusés, on laisse p….er.

Mais comme nous sommes capables de nous occuper du bonheur du monde, aussi, vu « notre capacité de créer pour dire et changer le monde » (E. Macron), on a décidé qu’une des premières actions c’était de mettre en garde Israël contre son projet d’annexion d’une partie des territoires disputés depuis 1967 (que d’aucuns appellent, à tort, «les territoires palestiniens»). Faisons court.

Depuis 1967 Israël est considéré par la « communauté internationale » comme puissance occupante des territoires que la Jordanie a perdu pendant la guerre qu’elle a lancé contre Israël. Ces territoires avaient été annexés par la Jordanie en 1948 dans une autre guerre lancée, toujours par elle (et quatre autres armées) contre Israël. Depuis, toutes les tentatives d’Israël, des acteurs majeurs de la politique internationale, des deux superpuissances, pour arriver à un accord acceptable pour Israël et les représentants d’une population (arabe, palestinienne) qui habitaient l’endroit se sont soldés par des échecs : depuis les trois NON (non à la paix, non à la négociation, non à la reconnaissance – Khartoum 1967) jusqu’aux efforts de MM. Obama/Kerry favorables aux palestiniens – 2014, ces derniers ont refusé toutes les offres et tous les projets.

Depuis 53 ans.

Mais… la nature, la vie, ayant horreur du vide, plus de 500.000 israéliens se sont installés dans lesdits territoires et y ont créé de villes et des villages, en cultivant les terres et en créant des entités de productions diverses. En donnant ainsi des ressources pour vivre à des juifs et à des arabes. Et 53 ans après, constatant l’échec de toutes les tentatives précédentes, et l’inanité de la narrative internationale «solution à deux états» une des grandes puissances -les États Unis- a tiré, d’une manière pragmatique, les conséquences de la situation réelle. Un plan, voulu le «deal du siècle» modifiant totalement les tenants d’un éventuel changement  a été proposé aux deux parties. Israël en a accepté les tenants sachant que les aboutissants étaient (sont) en partie sujets à négociation. Comme par le passé, les représentants des arabes palestiniens ont refusé le plan et tout ce qui leur était proposé.

Et voilà la France (mais pas seulement elle) qui par la voix du «czar» des affaires étrangères de l’Union Européenne (comme par hasard un adversaire décidé d’Israël depuis des lustres) menace Israël du feu de Zeus si elle procède à une annexion de certaines parties desdits territoires.

Jusqu’ici on demandait à Israël de faire des concessions pour «la paix». Changement de paradigme, on lui demande de ne pas annexer mais… de maintenir le statu quo, de continuer comme puissance occupante… Ne s’agirait-il pas d’une contradiction ? Vous comprenez quelque chose ?

Quelle importance… Pour l’instant nous avons d’autres chats à fouetter…

 


 [mb1]JE NE COMPRENDS PAS LA PHRASE

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1 juin 2020 1 01 /06 /juin /2020 20:19

Oui, c’est vrai, cela fait un moment que je n’ai pas mis en ligne un nouveau texte et, à mon avantage, j’ai appris par les messages reçus que certains lecteurs se demandaient pourquoi je ne commentais pas les grands évènements de la période : l’Europe et ses convulsions, les Etats Unis et leurs deux mondes, la France et sa laborieuse sortie du Covid-19 et… le nouveau gouvernement d’Israël et ses annonces.

L’Europe – Au ras de pâquerettes, on regarde ce que notre Président essaie de faire pour (a)  que la France retrouve la position qu’elle avait du temps de De Gaulle ou même de Mitterrand et (b) se voir reconnaître sa capacité d’être le leader de l’Union une fois que le la relation du duo « France-Allemagne » s’est distendue par l’incapacité de la France de tenir son rôle et par la distance que Mme Merkel a été obligé d’accepter face aux affaires courantes de l’Union. C’est à travers ce prisme qu’il faut voir ce qui est annoncé comme le grand événement actuel : obtenir que les 27 pays acceptent de mutualiser leurs dettes, qu’ils se solidarisent dans l’aventure d’un grand endettement appelé (selon le moment) pour effacer les pertes induites par le Covid-19 et/ou relancer l’économie de l’Union.

J’ai dit « convulsion ». D’un côté, les pays « frugaux » (ceux qui, de tout temps ont géré leurs affaires selon une orthodoxie disparue - si tant est qu’elle existât dans les pays du Sud) et de l’autre côté, ceux qui attendent que la manne européenne tombe des cieux de l’Italie, l’Espagne, la Grèce (pays qui ne s’en cachent pas) ou la France qui sait, veut, croit pouvoir obtenir quelques dizaines de milliards d’euros pour les mettre dans le tonneau des Danaïdes que constitue son portefeuille. 750 milliards d’euros sont en jeu, il est très peu probable que l’on trouve une conclusion positive à la foire d’empoigne qui va suivre. Tout cela donnera matière à des discussions sans fin entre les 27 pays (car il faut l’unanimité pour un accord éventuel), moult voyages et moult réunions et de la matière pour le pisseur de copies des gazettes du continent.

J’ai dit convulsion. La terre entière, blessée par les actions irresponsables et/ou criminelles, de la dictature chinoise souffre tout en essayant de se dépatouiller avec les conséquences de la pandémie Covid-19. Conséquences dont les premières sont la mise à genou des économies des pays développés et la quasi-disparition de celles des pays pauvres, en voie de développement ou pas. La collusion entre la dictature chinoise et l’OMS, via ses suppôts, ne faisant plus mystère pour personne, seule (parmi les pays libres) l’Europe s’interdit de la critiquer. Lisez «La Chine est un prédateur et l’Europe est sa proie» (François Heisbourg, Le Figaro 27.05.20). L’Europe laisse la Chine libre d'acheter des ports en Europe (le Pirée), des domaines vinicoles en France, des centaines de milliers d’hectares en Espagne ou faire travailler des centaines de milliers de chinois dans le Nord de l’Italie. Sans réaliser que la nouvelle route de la soie que la Chine est en train de construire n’a comme objectif principal que la conquête de l’Europe.

Convulsion ? Oui, l’Europe se tait face au prédateur, la Chine se permet de faire publier par son Ambassade à Paris :

message aussi clair qu’ignoble, les violences de Hong Kong aujourd’hui seraient l’œuvre des pays occidentaux et des Etats Unis. L’Europe ménage la Chine en disputant aux Etats Unis le droit de tirer des conclusions de son comportement criminel.

Mais il y a mieux. A l’Est de l’Europe, grâce à la sagacité de Mme Merkel, on a fait un accord avec le potentat turc : il gardait en Turquie les réfugiés venant de Syrie (où lui même est partie prenante à la destruction du pays et à l’occupation de zones d’intérêt) et l’Europe lui payait 6 milliards d’Euros. Un accord avec un potentat qui a sur ses mains le sang de dizaines de milliers de morts dont la seule faute était d’être nés Kurdes. Et après plusieurs années pendant lesquelles il a fait, sans vergogne, un chantage permanent «vous payez ou j’ouvre les frontières et vous aurez des réfugiés» voilà maintenant que l’Europe « discute » avec lui « l’oppression par Israël des palestiniens : le représentant de l’Europe, celui qui semble profiter du vide laissé par la France, l’Angleterre et l’Allemagne pour ce qui est de la politique étrangère de l’Union n’est autre que celui dont le premier voyage, après avoir été choisi, a été d’aller à Téhéran pour bâtir la confiance :

Convulsion ? Quand ses premiers interlocuteurs sont l’Iran des ayatollahs et la Turquie en voie de califat, l’Europe n’a rien d’autre à faire ?

Si. Oublier ce qui se passe en Libye (ou la Russie et la Turquie sont en train de mettre la main sur le pays et ses ressources pétrolières). Mais ne pas oublier ce qui se passe en Israël : menacer ce pays du feu de Zeus si, des fois, après plus de 70 ans de refus des palestiniens d’accepter une solution pour leurs revendications existentielles, il se décidait à traduire de jure ce qui est de facto – appliquer sa loi dans des territoires disputés mais acquis dans une guerre défensive qui lui avait été déclarée des dizaines d’années auparavant. Chose qui fait partie du programme sur lequel le nouveau gouvernement a été élu démocratiquement. Et pendant que l’interlocuteur choyé de l’Europe, M. Abbas, déclare, avant qu’Israël procède à quoi que ce soit, qu’il dénonce tous les accords précédents (Oslo et autres) signés avec Israël et garantis par les puissances qui les ont patronnés. Puissances (dont la France) qui font semblant de ne pas être au courant de ce qui se passe. Mais qui ne peuvent pas ne pas réaliser que si cela est les palestiniens perdraient tout justification pour parler d’un état qui s’appellerait Palestine.

La France – Un mot pour notre pays. Pas encore sortie de la panade - dans laquelle la gestion calamiteuse de nos dirigeants qui, cependant savent tout et sont les meilleurs de la planète, de la crise Covid-19 - voilà que la France, par la voix de son Président annonce ce qui sera l’avenir : notre pays va devenir le n°1 européen du véhicule propre (La Dépêche, 01.06.20) et pour cela il annonce un plan de 8 milliards d'euros pour l'automobile. On croit rêver.

Regardez de l’autre côté de la grande mare. Un Sud-Africain immigré aux Etats-Unis se trouve à la tête de trois aventures inouïes, les trois lancées avec ses sous propres : Tesla, le premier fabricant d’automobiles électriques, SpaceX le concurrent privé de la NASA américaine, de la France et de la Russie pour le lancement de fusées porte-satellites ou, depuis 48 heures, de transport d’astronautes et le forage de tunnels sous Los Angeles pour installer des moyens de locomotions hyper rapides et performants pour désengorger le système de trafic de la ville. La capitalisation de ses sociétés dépasse aujourd’hui les 100 milliards de dollars. Tesla seule vaut plus de 30 milliards de dollars. Et le Président de la France, sixième économie du monde, puissance nucléaire, veut qu’avec 8 milliards d’euros partagés entre Renault, Peugeot et une myriade de sous-traitants on fasse de son pays le premier constructeur européen de voitures électriques ? Comment diable, un type aussi intelligent et versé dans les affaires que notre Président peut-il se lancer dans ce genre de promesses sans en avoir le premier biscuit ? Car, bien entendu, la France doit s’endetter pour avoir les milliards dont il en parle et qui ne suffiront même pas pour la moitié du tiers des investissements nécessaires.

Les Etats Unis – Convulsion ? Deux mondes s’affrontent actuellement dans ce grand pays. Le monde ancien – regardez-les, des émeutes qui embrasent le pays, les très grandes métropoles jusqu’à Washington devant la Maison Blanche, avec le cortège connu de dégradations, de déprédations, de destructions d’immeubles, de voitures et de commerces, le tout parce qu’un manifestant noir est mort aux mains de la police. On se croirait chez nous à Saint Denis ou Montfermeil ou dans la banlieue de Grenoble. Avec tous les gens de la «haute», démocrates et membres des élites hollywoodiennes applaudissant en silence – traduction d’un espoir, maintes fois mis en exergue, de l’espérance de voir «l’usurpateur», «l’imposteur», «l’incapable» «le raciste» je veux dire l’actuel président, disparaissant par résultat d’une élection ou d’une autre manière. Et le même week-end, SpaceX, société privée d'Elon Musk, envoie deux astronautes vers la station spatiale internationale. Exploit que la puissante NASA n’a plus réalisé, du sol américain et avec un vaisseau idoine depuis plus de neuf années.

Convulsion du monde ancien, naturellement à l’échelle des Etats Unis et des contradictions internes qui agitent ce pays, comme tant d’autres. Le différence c’est la conviction de 65% des américains que leur économie se redressera et qu’elle sera encore plus forte et la conviction de nos compatriotes que le mieux c’est du passé et que le bonheur d’un fleuve tranquille n’est pas pour demain (65% des jeunes sont inquiets pour leur avenir professionnel – Studyrama, 03.04.20)

 

 

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