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16 octobre 2024 3 16 /10 /octobre /2024 18:13

Le titre du texte pourrait en surprendre plus d’un. Effectivement, utiliser le qualificatif « irresponsable » pour le détenteur du pouvoir suprême dans la république monarchique qu’est la France devrait être considéré, tout au moins comme outrecuidant. Cependant, sans crainte, je fais mien le qualificatif.

 

M. Macron irresponsable ? Nous l’avons élu Président, forts de notre croyance que jeune, instruit, expert dans les finances, ni de droite ni de gauche, il allait nous sortir des ornières dans lesquelles on pataugeait depuis plus de quarante années (le temps que les hébreux ont passés dans le désert en sortant de l’Égypte). On le croyait responsable, vu son discours qui paraissait sensé et digne de confiance.

 

M. Macron est le président qui a présidé la descente du pays la plus marquante depuis la dernière guerre. En 2017 le pays avait une dette comptable de 98,3% de son PIB (2.291 Milliards €), sept ans après elle est de 111% de son PIB (2.908 Milliards €). Un peu d’arithmétique : le PIB en 7 ans a augmenté de 617 Milliards €, la dette a augmenté – elle - de 937 Milliards €, mettons 1.000 milliards d’euros. Un expert des finances qui préside à une telle augmentation ne peut être qu’irresponsable. Certes, on continue à nous dire que c’est à cause du COVID. Tu parles… comme si l’Allemagne n’avait pas subi le mauvais virus aussi. 

Accessoirement, on voit que le nombre de morts par 100.000 habitants était en Allemagne de 207 et en France de 249 : on se souvient du fait que le nombre de lits d’urgence en France était sensiblement moindre qu’en Allemagne. L’excuse du COVID n’en est pas une. La mettre en avant au lieu de regarder les causes réelles de notre descente vers l’enfer est irresponsable.

Monsieur Macron irresponsable ? OUI car il a laissé « filler » la dette. Quand une dette est supérieure à ce que l’on produit, toute entreprise, quelle qu’elle soit sa taille, s’arrête, soit en cessation de paiement soit en faillite. Ne pas avoir fait ce qu’il fallait (réduire les dépenses drastiquement) c’était, c’est irresponsable. La dette française est devenue insoutenable. Budgétairement, car son service approchera 100 milliards d’euros en 2027 (contre 40 en 2021). Financièrement, car notre pays devra dès l’an prochain emprunter 315 milliards d’euros, majoritairement auprès d’investisseurs étrangers, et que la croissance nominale est désormais inférieure aux taux d’intérêt. Économiquement parce que la démographie s’effondre (1,67 enfant par femme), que la productivité a reculé de 6 % depuis 2019, que le déficit public a pour corollaire celui de la balance commerciale (100 milliards d’euros) et que la position extérieure nette est négative à hauteur de plus de 800 milliards d’euros. (N. Baverez, Le Figaro)

 

Monsieur Macron est irresponsable car il a présidé à la transformation de la France en un « laboratoire planétaire de l’utopie diversitaire » (M. Bock-Coté). Sous le slogan « l’immigration est une chance pour la France » plus de 400.000 immigrés sont entrés en France, tous les ans, pendant le mandat et demi de M. Macron. Par ailleurs, d’une manière fallacieuse, on nous a fièrement expliqué que le chômage avait fortement diminué. En oubliant de nous dire que parmi les nouveaux immigrés on utilisait en réalité des gens pour de travaux subalternes (éboueurs, distribution rapide, service à la personne) qui ne contribuaient d’aucune manière au PIB du pays vu qu’ils coutaient plus que ce qu’ils produisaient. « Trois sondages récents ont révélé à quel point le nouveau ministre de l’Intérieur est en phase avec les citoyens : 58% sont d’accord pour dire que l’immigration n’est plus bénéfique ; 77% veulent réintroduire les contrôles aux frontières, à l’instar de l’Allemagne, et 84% pensent qu’il faut que la loi et l’ordre devraient être une priorité pour le nouveau gouvernement » (UNHERD, 15.10.24). Dans un discours, il y a quelques jours M. Macron a déclaré « l’immigration est « notre richesse, notre force ». Il a donné quelques exemples : la scientifique Marie Curie et le crooner Charles Aznavour. De qui se moque-t-il ? Il est irresponsable car il sait parfaitement bien que par-delà l’aspect économique préoccupant, l’arrivée de gens qui, comme les escargots, portent sur leurs épaules la culture, les rites, les habitudes du bled qu’ils quittent et la religion de laquelle ils ne veulent pas se séparer est incompatible avec ce que la France de Clovis jusqu’à de Gaulle a été. Lisez Albert Camus et on se remémora qu’il n’y a pas à attendre un Rabelais, un Pasteur, un Derain ou un Maurice Allais de ceux qui viennent pour Uber, Deliveroo ou autre métiers ejusdem farinae.

Monsieur Macron est irresponsable car il a présidé à l’accentuation de la transformation d’un pays producteur (17,24% du PIB venant de l’industrie en 2017, 11% en 2023 – Google) en un pays de consommateurs de produits venant à 75% de Chine. J’exagère à peine, la France ne produit presque plus rien sauf des fonctionnaires. Elle dépense pour ses plus de 6 millions de fonctionnaires (pour une population de 67 mil.) 12,3% du PIB soit 347 milliards € ; Allemagne 9,8% pour une population de 84 mil. Il est irresponsable, car il a présidé à la cession d’Alsthom en 2014, pourtant élément essentiel du savoir nucléaire français (civil et militaire) dans une transaction financière qui, quelques années plus tard était renversée car on rachetait à General Electric une partie de ce que l’on lui avait vendu.

 

Mais il a fait mieux. Il a contribué à l’éclosion du système d’associations, non contrôlées, dont les dotations se comptent par des dizaines de millions d’euros dans le cadre d’un chapitre du budget de la France « subventions ». Le montant de ce budget 113 milliards d'euros, soit environ 3,3 % du PIB français en 2020 : tel est le budget cumulé des associations. L'année 2021 enregistre en revanche un rebond du budget, passant à près de 124 milliards d'euros.. (Chiffres clés et histoire du secteur associatif Associathèque 21.09.24) https://www.associatheque.fr. Mais ce que l’on ne sait pas c’est que les fameuses associations qui s’occupent des immigrés dès qu’ils sortent des griffes des passeurs émergent au budget du pays. Les associations qui interviennent dans le cadre de la politique d’asile, d’intégration et d’immigration ont perçu pour plus de 1 milliard d’euros de transferts publics en provenance du budget général de l’État dont 981,2 millions de subventions en 2022. Il apparaît après analyse du fichier annexé au « Jaune » budgétaire détaillant ces transferts sur les programmes 104 et 303 propres à la mission, que les 20 associations recevant les montants les plus importants de la part de l’État en matière de subventions ont touché en 2022 557,3 millions d’euros soit la moitié du total alloué de 981,2 millions d’euros. En voilà le dix premières :

1

COALLIA

148 372 477,42

2

FRANCE TERRE D’ASILE

65 341 297,24

3

CROIX ROUGE FRANCAISE

50 473 148,88

4

GROUPE SOS SOLIDARITES

47 338 455,93

5

FRANCE HORIZON

29 744 936,40

6

ENTRAIDE PIERRE VALDO

29 541 475,44

7

FORUM REFUGIES

29 019 434,21

8

ASSOCIATION AURORE

24 469 571,76

9

ALTERALIA

14 905 283,02

10

EQUALIS

12 847 800,73

11

ALFA 3A

12 285 731,59

M. Macron est irresponsable car pendant son mandat et demi on est arrivé en France à compter « 66.500 associations créées entre juillet 2021 et juin 2022, Entre 1,4 et 1,5 million d'associations en activité, 146.740 associations employant 1,8 million de salariés : près d'un salarié sur dix du secteur privé (9,2%) » (Associations.gouv.fr, https://associations.gouv.fr).

 

M. Macron ne gouvernant plus le pays par suite de sa décision de pompier pyromane de dissoudre l’Assemblée nationale a, semble-t-il, sciemment, ignoré les avertissements (notes) de divers échelons de l’État avertissant qu’un dépassement significatif du déficit des comptes publics conduisait à quelques 100milliards d’euros. Compté à 4,9% dès mars 2024 le déficit annoncé par le nouveau gouvernement est de 6,2% et, probablement de 7% pour 2025. Pour un Mozart des finances, si la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale confirme la chose, il s’agira non seulement d’irresponsabilité mais d’une forfaiture.

 

Bon, il cherche maintenant des occupations pouvoir montrer au monde ébahi qu’il est toujours là. Il est passé des réunions au sommet avec Vladimir Poutine à minauder avec le magazine américain Variety. L’hebdomadaire américain du divertissement a obtenu une interview à l’Élysée la semaine dernière, occasion pour Monsieur Macron de se livrer à des commentaires sur Lady Gaga et Taylor Swift. Il a également fait du bruit concernant l’éventuel déplacement de l’émission Netflix, Emily à Paris, à Rome. (The Spectator, 15.10.24). Quand on pense qu’il a pris la place du Général…

 

L’irresponsable Monsieur Macron. Le pogrome du 7 octobre 2023. Joe Biden s’est déplacé en moins de 10 jours pour faire part aux israéliens de sa compassion. Monsieur Macron a eu besoin du double mais en arrivant « Emmanuel Macron surprend en proposant de mobiliser la coalition internationale contre l’EI pour « lutter contre le Hamas » La suggestion du président français lors de sa visite en Israël semble inaudible en Palestine et hautement inflammable dans le monde arabe. (Le Monde, 25.10.23). Fast forward, pendant une année il s’efforce de convaincre le monde entier qu’il faudrait arrêter les livraisons d’armes à Israël pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza. On le considère comme irresponsable car si cela était le Hamas continuerait à exister en tant que puissance militaire et, selon les propres paroles de ses dirigeants, ils essayeront encore, et encore, et encore de faire la même chose. Arrêter des armes pour Israël. Non pas pour le Hamas (et plus tard pour le Hezbollah). Il devrait savoir que la France exporte des composants vers Israël pour 200 millions € sur dix ans ! Dont 22,8 millions en 2024 alors qu’elle lui en a acheté pour 250 millions en 2024 (500 millions en 2011) et que les drones français étaient israéliens. Israël est le quatrième exportateur d’armes du monde. Et « l’amie indéfectible » qu’est la France interdit sa présence au Salon Euronaval. Notre irresponsable Président l’a encore fait. Douze entreprises israéliennes de défense qui devaient exposer au prestigieux salon de la défense Euronaval, organisé entre le 4 et le 7 novembre, ont été interdites d’exposer. C’est la deuxième fois que M. Macron agit contre les entreprises de défense israéliennes après qu’elles ont été tenues à l’écart du salon européen de la défense et de la sécurité en juin. Irresponsable, vous dis-je. La queue entre les jambes, devant le quolibet de B. Netanyahou « Israël gagnera avec ou sans votre aide mais votre honte restera présente dans les mémoires » (Newsbrief) on a sorti un communiqué urgent « L'Élysée a rappelé que la France reste "l'amie indéfectible" d'Israël » Tellement amie indéfectible qu’il y a deux jours on apprend « M. Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU", a ainsi déclaré le président de la République, en allusion au vote en novembre 1947 par l'Assemblée générale des Nations unies du plan de partage de la Palestine en un État juif et un État arabe. "Par conséquent il ne devrait pas s’affranchir des décisions de l'ONU", a-t-il estimé. » Le Monde 15.10.24).

 

Monsieur Macron est irresponsable et ignorant, oui, le cumul est possible. Si on fait l’exégèse de sa déclaration on déduit que (a) si Israël ne se soumet pas aux résolutions de l’ONU elle risque de perdre son droit à l’existence et (b) que Israël aurait été créée par l’ONU. Pour ce qui est de (a) rappelons-lui que la majorité automatique des pays musulmans anti-israéliens (à laquelle la France se joint de temps en temps), au cours de la dernière décennie, a fait adopter plus de résolutions à l’Assemblée générale des Nations Unies contre Israël, que contre le monde entier combiné. En fait, plus de deux fois plus. Depuis 2014, cet organe a condamné Israël 174 fois. Il a condamné tous les autres pays du monde [ensemble] 73 fois. (Discours B. Netanyahou, 24.10.24). Le monde arabo-musulman a décidé, par-dessus tout ce qu’il le sépare, de porter une « guerre contre les juifs » pour faire semblant, sans doute à la « guerre des juifs contre les romains » (Flavius Josephe, 66-73). Quant à (b) son ignorance est crasse. L’existence d’un foyer juif en Palestine avait été actée, après la « déclaration Balfour en 1917 » par la Société des Nations qui avait entériné le découpage de l’empire ottoman (Les accords Sykes-Picot et la partage du Moyen-Orient - 9 juil. 2020 — Dans la négociation, Sykes cède à Picot Mossoul et le Liban, en échange d'un accès à la mer à Haïfa. (Géo.fr – https://www.geo.fr). Ce que l’ONU a fait, constatant la difficile coexistence entre les juifs (présents, sans solution de continuité depuis des millénaires à Jérusalem, Safed et ailleurs) et des arabes de Syrie, Jordanie, Égypte attirés en Palestine par le développement du territoire par les juifs, a été de partager le territoire en deux parties (inégales). Cinq pays arabes s’y sont opposés, la guerre de 1948 a été gagnée par l’armée des juifs qui ont déclaré le renouvellement de leur état. Car Monsieur Macron devrait savoir que sur le même territoire il a existé un royaume juif colonisé et détruit par des colonisateurs divers (babyloniens, romains, mahométans, ottomans entre autres). Comme il devrait savoir que des hébreux errants populaient déjà le territoire entre le fleuve (Jourdain) et la mer (Méditerranée) pendant l’âge du fer quand ses ancêtres vivaient encore dans les arbres. Mais Monsieur Macron est irresponsable car il croit que, comme en Europe dans les années 1930, que l’ennemi ne veut rien d’autre que les juifs ; que toute la colère, le triomphalisme et le bellicisme brassés entre Gaza, Sana’a, Beyrouth et Téhéran se termineront par plusieurs clauses diplomatiques griffonnées quelque part entre Paris et New York.

 

Faisons court. Le lendemain du 7 octobre 2023 le Hezbollah (fer de lance de l’Iran occupant le Liban, autre fois protectorat français) a commencé à tirer des munitions contre Israël. Tant et si bien que ce pays s’est vu, pratiquement, amputé d’un cinquième de son territoire d’où il a dû évacuer plus de 60.000 habitants. Et assister à la destruction écologique de plus de 40.000 hectares cultivés, brulés par les feux produits par lesdites munitions. Hamas et Hezbollah, en 12 mois ont tiré plus de 28.000 munitions (fusées, rockets, drones, mortiers - Haaretz 16.10.24) sur Israël. Quand, enfin, Israël a fait savoir que « ça suffit » et a entrepris la destruction du Hezbollah, notre irresponsable Président a commencé par demander un « cessez-le-feu ». Depuis 2006 (dernière guerre Hezbollah-Israël) il y avait un cessez-le feu. Pendant 18 ans l’irresponsable Monsieur Macron ne savait pas que la fameuse résolution 1701 interdisait la présence d’une milice armée sur la frontière du Liban avec Israël ? Il ne savait pas qu’à l’abri de la force internationale de séparation la fameuse milice avait construit et déposé tout ce qui était nécessaire pour que, le moment venu (choisit par son sponsor, l’Iran), on déclenche la destruction de l’État d’Israël, raison de vivre de ladite milice ? Nulle part l’hypocrisie (ou l’irresponsabilité) de notre Président n’est plus évidente que dans l’incapacité de l’ONU à faire appliquer ses propres résolutions, et ensuite à utiliser cet échec même contre Israël. La résolution 1701, adoptée en 2006 pour mettre fin au conflit entre le Hezbollah et Israël, a promis à Israël le désarmement du Hezbollah dans le sud du Liban et la cessation des attaques de roquettes. Pourtant, le Hezbollah a amassé un arsenal de plus de 150.000 missiles et en a tiré 10.000 sur Israël au cours des 12 derniers mois juste sous le nez de 11.000 soldats de la paix de l’ONU venant de 50 nations. Jusqu’à ce qu’Israël réponde, il y a eu un silence mondial total face à ces crimes de guerre. Lorsque Israël répond, les gros titres commencent, l’inquiétude mondiale s’installe avec des appels à la retenue israélienne et à des efforts diplomatiques immédiats pour un « cessez-le-feu ». Notre Président en est le premier. Et cette semaine, quand Israël a demandé au personnel de maintien de la paix de partir pour éviter des dommages collatéraux potentiels, 40 pays dont la France ont refusé, et ces soldats de la paix sont transformés – encore une fois par la communauté mondiale et la volonté de M. Macron en boucliers humains commodes de cette guerre. Chaque fois que le sort des ennemis d’Israël semble désespéré on exhorte Israël à accepter des cessez-le-feu, ce qui équivaudrait à admettre une défaite, tout cela dans l’intérêt de la politique électorale aux États-Unis ou de la présence musulmane au Royaume-Uni et en France. Et on met en garde Israël contre les escalades (une préoccupation qui vise uniquement ce pays, jamais ses ennemis), la « proportionnalité » et/ou une obsession hypocrite pour les « innocents » qui défie l’expérience historique de toutes les autres nations en guerre.

 

Après le massacre du 7 octobre et les tirs de roquettes non provoqués sur Israël par le Hezbollah à partir du lendemain, Israël avait donné au Hezbollah 11 mois pour accepter un cessez-le-feu qui aurait laissé son chef, Hassan Nasrallah, au pouvoir et la plupart des 150.000 roquettes encore capables de menacer l’État juif. Mais pendant 11 mois notre irresponsable Président n’a pas trouvé bon de demander un cessez-le-feu à Hezbollah. Et on vient d’apprendre qu’il va convoquer une conférence pour aider le Liban encore ce mois-ci à Paris. Parmi les invités, l’Algérie qui, comme le Hamas ou le Hezbollah, plaide pour la destruction d’Israël et l’Afrique du Sud (qui depuis la fin de l’apartheid -1991- a vu sa population noire augmenter de 10 fois et celle blanche se réduire de moitié, pays dont la ville principale est la championne toutes catégories de meurtres et assassinats) qui accuse Israël de faire un génocide à Gaza.

 

On devrait expliquer à notre irresponsable Président qu’il n’y aura pas de paix permanente au Proche Orient tant que le Hamas et le Hezbollah resteront des entités politiques et militaires actives. Aucun cessez-le-feu ne mettra fin à l’actuelle guerre sans établir les conditions nécessaires pour empêcher la reconstitution du Hamas et du Hezbollah et empêcher ces derniers de lancer des nouvelles guerres dans l’avenir. Le Hamas et le Hezbollah considèrent tout cessez-le-feu comme une trêve provisoire que les groupes peuvent utiliser pour préparer la prochaine série de combats que ses dirigeants lanceront pour les raisons et au moment qu’ils auront choisi. Le Hamas et le Hezbollah ne mettront pas fin à leur guerre multigénérationnelle pour détruire l’État juif. Le fait de ne pas vaincre le Hamas et le Hezbollah dans la guerre actuelle condamnerait Israël et ses partenaires, y compris les États-Unis, à planifier une future guerre contre le Hamas et le Hezbollah, qui seront de nouveau soutenues par l’Iran. Vaincre le Hamas et le Hezbollah dans cette guerre signifie qu’Israël aura éliminé deux points de pression à partir duquel l’Iran et ses partenaires peuvent menacer l’existence d’Israël.

 

Pour être responsable devant son peuple et l’histoire notre irresponsable Président devrait utiliser le temps libre dont il dispose actuellement pour apprendre l’histoire et à parfaire ses connaissances de géopolitique. Vaste programme, comme disait le Général.

 

 

 

 

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2 octobre 2024 3 02 /10 /octobre /2024 15:06

Au fond, ce qui se passe avec l’Iran correspond parfaitement à une variante du « Piège de Thucydide » (La Guerre du Péloponnèse, -431 av. J.C).

 

Chaque fois qu’une crise éclate au Moyen-Orient, l’administration Biden, suivie par la « communauté internationale » cherche à mettre un terme à la guerre éventuelle avec un sparadrap qui devrait stopper une hémorragie. Voilà onze mois que les États-Unis s’évertuent d’obtenir un malheureux accord avec le Hamas pour sauver les otages encore vivants (ou obtenir les dépouilles des morts). Le secrétaire d’État Antony Blinken (onze voyages au Proche Orient depuis le 7 octobre) ressemble au cheval de La Ferme des Animaux (G. Orwell, 1945), qui promet après chaque échec : « Je travaillerai plus dur ». Et qui (pour quelle raison ?) dit au monde « Aussi acharnés que soient nos efforts, les conséquences humaines de la guerre à Gaza continuent d’être dévastatrices. Des dizaines de milliers de civils palestiniens ont été tués dans un conflit qu’ils n’ont pas commencé et ne peuvent arrêter. Pratiquement toute la population de Gaza a été déplacée et la grande majorité souffre de malnutrition. » (Foreign Affairs (https://urlz.fr/sshZ), tout  en sachant que c’est le Hamas et les civils  palestiniens qui ont fait le pogrome du 7 octobre 2023. Tout en sachant qu’il n’y a pas de famine ni de malnutrition à Gaza. Tout en sachant que ce qu’il fait c’est d’essayer d’obtenir un cessez-le-feu qui, en réalité, ne fera rien d’autre que maintenir le Hamas en vie.

Quand comprendra-t-il (et M. Macron, et tous les autres) que ce n’est que peine perdue ? Le sparadrap ? Un cessez-le-feu. « Bien qu’il y ait de nombreuses raisons pour lesquelles les ennemis d’Israël n’honoreront jamais un accord de cessez-le-feu (pour Gaza, pour l’instant), une raison en particulier est primordiale et immuable. Parce qu’Israël est un État juif, tout engagement de concession de la part de Jérusalem serait automatiquement considéré comme invalide par ces ennemis. Pour Israël, ipso facto, le seul "remède" à cette orientation prédéterminée serait de disparaître » (R.L. Beres, INN,10.09.24).

Pourtant, tous les von Clausewitz au petit pied de Washington et M. Macron (il sait tout, lui) expliquent à un Israël médusé, ce qui doit être fait : surtout, un cessez-le-feu, car autrement Israël perdra la guerre contre les pogromistes du Hamas et les barbus de Nasrallah. Je laisse de côté les EU dont la dernière victoire dans une guerre date de 1945 ayant perdu, misérablement, celles du Vietnam, de l’Irak ou de l’Afghanistan. Ou ne les ayant pas gagnées.

La France ? De quand date la dernière victoire dans une guerre ? Allez, disons celle de 14-18 (encore que…). Mais ensuite ? 40/45 (laissons de côté la version de Gaulle) ? Vietnam ? Algérie ? Plus récemment les trois pays d’Afrique d’où on a été expulsés après les avoir tenus à bout de bras ? Et elle veut prodiguer des conseils à Israël ? « Exige » qu’Israël fasse ceci ou cela ? M. Macron ne comprend pas que la guerre est faite contre un ennemi qui veut votre mort, qu’il faut tuer si vous voulez rester en vie ? D’où nous est venu cette idée qu’avec la diplomatie et des concessions (ce que l’on a demandé à Israël depuis un siècle) les choses s’arrangent ? Ne sait-elle pas que la raison d’être du Hezbollah* (comme celle du Hamas) est la destruction d’Israël ? Qu’est-ce qui lui fait croire qu’il ne s’agit que des « paroles verbales » (pourtant écrites ?). Et comment peut-il dire, Monsieur Blinken « des dizaines de milliers de civils palestiniens (faux) morts dans un conflit qu’ils n’ont pas déclenché (encore aujourd’hui 72% des civils de Gaza supportent le Hamas) ? Heureusement, Israël, après la faillite du 7 octobre est en train de se réveiller. Il lui reste encore à se faire justice auprès de l’Iran avant que celui-ci n’ait la bombe que l’Amérique de BHO ne l’a pas laissé faire jusqu’en 2025. C’est à dire demain.

Au fond, ce qui se passe avec l’Iran correspond, parfaitement à une variante du « Piège de Thucydide » (La Guerre du Péloponnèse, -430 av. J.C).

Il disait que la contradiction entre une Athènes démocratique et une Sparte autocratique (doublée de l’aspect « puissance émergente/puissance/déclinante ») a conduit inexorablement à la guerre. Israël est puissance démocratique, l’Iran autocratique (théocratique, encore pire). Faire semblant de ne pas le comprendre, ne peut conduire qu’à la confusion généralisée à laquelle nous assistons quand la majorité des 193 pays de l’ONU, toute la gauche du monde, des étudiants de la majorité des universités mondiales, tutti quanti, quoi, vouent aux gémonies Israël pour adouber le Hamas, le Hezbollah, les Houthis et, par-dessus tout, l’Iran.

 

Ce à quoi nous assistons, nonobstant les cris d’orfraie de l’ONU, des ennemis de l’Occident (externes ou internes), des bien-pensants (surtout de gauche mais pas seulement) c’est Netanyahu (le mauvais, le malotru, le « criminel » pas encore condamné ni jugé…) et Tsahal rappelant au monde — et plus particulièrement à Washington, à Paris à l’Europe — que les guerres peuvent être gagnées. C’est risqué, ce n’est pas certain. Mais la façon dont elles sont gagnés c’est en tuant l’ennemi, pas en faisant des concessions aux terroristes génocidaires dans des accords diplomatiques. Le temps d’un Hochstein américain faisant avaler à un gouvernement dirigé par un PM incompétent et irresponsable (Y. Lapid) la cession d’une partie du domaine maritime d’Israël à un pays dominé par le Hezbollah pour que ce dernier soit raisonnable… est révolu. Hezbollah (comme le Hamas, comme les Houthis, comme d’autres) ont inscrit dans son livre de prières l’obligation de tuer des juifs. Et l’ONU ? L’hypocrisie élevé au rang de doctrine.  En dépensant la moitié de son énergie – 50% de ses décisions et débats – pour sanctionner Israël, qui représente 1/1000 de l’humanité et 1/10,000 de la masse terrestre, pour des crimes inventés. En négligeant les génocides réels, les famines réelles – au Soudan, Yémen, Myanmar, Corée du Nord – tous les endroits qui souffrent plus que les Palestiniens ne l’ont jamais fait. Sans se demander, une seule fois, que si le monde entier considère les actions mortifères des terroristes comme « signes de résistance » pour quelles raisons les états qui les subissent ne pourraient pas les trucider.

La France envoie un tout récemment nommé ministre des Affaires étrangères à Beyrouth, vers l’Orient compliqué avec des idées simples (De Gaulle) pour qu’il rassure les dirigeants d’un territoire avancé de l’Iran destiné à attaquer Israël, gouverné par son suppôt, Hezbollah. Territoire dont les 5 millions d’habitants s’appellent libanais. Dirigeants ? Tolérés par le Hezbollah. Rassurer les dirigeants ? En leur apportant de l’aide alimentaire et en demandant… un cessez-le-feu.

 

Détruire, autant que faire se peut, le Hezbollah, donne la possibilité à Israël d’aborder un autre dossier. Le Hezbollah, à part sa raison d’être, a été béni et utilisé par l’Iran en tant que parapluie pour son programme nucléaire : si Israël l’attaque, le Hezbollah va déverser ses 200.000 missiles, drones, fusées sur Israël. Garantie « à l’épreuve des balles » pour qu’Israël ne fasse rien. Sauf que si Hezbollah n’est plus en mesure de faire ce pourquoi il était destiné par l’Iran… mutatis, mutandis (ou « changement de paradigme », pour être à la mode) Israël peut aborder le dossier Iran, non ? Si pas le nucléaire directement, commencer, au moins, avec le secteur pétrolier, son seul fournisseur de ressources. Ce que le conflit initié, entretenu par l’Iran, vise - au-delà de la destruction d’Israël pour des raisons religieuses - c’est s’assurer la domination du Proche-Orient (comme le sultan d’Ankara qui veut reconstruire l’empire ottoman) que l’empire perse exerçait jadis. « Aujourd’hui, c’est Israël qui empêche la Méditerranée orientale de tomber sous l’hégémonie islamique. Jérusalem est engagée dans une guerre pour détruire le Hamastan, un État islamiste radical sur les rives de la Méditerranée. Israël a aidé l’Égypte, un État méditerranéen, à combattre l’insurrection islamiste dans le Sinaï. Les Frères musulmans, qui ont gouverné l’Égypte, restent la force politique la plus forte du pays et pourraient potentiellement regagner le pouvoir. Au nord d’Israël, le long de la côte méditerranéenne se trouve le Liban, où le Hezbollah, un mandataire chiite de l’Iran, est le véritable dirigeant. La Syrie enveloppe le Liban au nord, le long de la Méditerranée et à l’est, et Israël combat la présence iranienne là-bas. L’alignement d’Israël sur la Grèce et Chypre aide à équilibrer le pouvoir de la Turquie, un pays dirigé depuis plus de deux décennies par Recep Tayyip Erdoğan, un islamiste qui encourage l’islamisation de l’Europe et a accueilli à la fois l’EI et le Hamas. De plus, la Turquie contrôle les richesses gazières de l’est de la Méditerranée. L’Iran et la Turquie ont intérêt à affaiblir la présence occidentale en Méditerranée orientale pour faciliter l’accès aux musulmans des Balkans et leur influence sur eux, ainsi que pour contrôler les voies d’immigration illégale vers l’Europe. À l’ouest de l’Égypte, le long de la côte méditerranéenne, se trouve la Libye, où la faction de Tripoli dans la guerre civile est infiltrée par les islamistes et aidée par la Turquie. La Russie flirte aussi avec les radicaux islamiques tels que le Hamas et favorise un rôle occidental réduit dans la Méditerranée orientale pour nier à l'Europe un accès aux ressources énergétiques de la région TOI 10.09.24. Sauf que c’est le Hezbollah qui a prouvé que l’ONU est une organisation impuissante. Il a bafoué la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui « ordonnait » le retrait du Hezbollah de la zone frontalière avec Israël et son remplacement par l’armée libanaise, juste sous le nez des forces de la FINUL. Cela dure depuis 18 ans. Puis, il y a 11 mois, le Hezbollah a commencé à bombarder le nord d’Israël, sans provocation, transformant des dizaines de milliers d’Israéliens en réfugiés. Juste sous le nez de la FINUL. Toujours rien de l’ONU ou de Gutierres. Mais maintenant qu’Israël riposte enfin, avec une précision jamais vue dans un conflit avec une armée terroriste, l’ONU entière s’accroche à ses perles et crie des « crimes de guerre ». Des cris de « génocide » sont certains de suivre » UNHERD, 25.09.24

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J’écris ce qui précède pendant que l’Iran tire 181 missiles sur un Israël crédité d’être puissance nucléaire et disposant de moyens suffisants pour faire disparaître la moitié (ou plus) des ressources naturelles et des infrastructures civiles ou militaires de l’Iran. Et qui, depuis que la Bible a été écrite par ses ancêtres, se souvient d’Exode 21-23 « œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, plaie pour plaie »

Je me permets d’ajouter, en paraphrasant Fakenheim, la 614ème « ordonnance » (à ajouter aux 613 de la שולחן ערוך - La Table Mise) « il faut dénier à l’Iran une victoire pour toujours » et laisser… la caravane passer et les chiens aboyer.

*  Dans sa « Lettre ouverte aux opprimés du monde » de 1985, le Hezbollah affirme que sa « lutte contre Israël violeur découle d’une compréhension doctrinale et historique ». Il rejette également « toutes les tentatives de médiation entre [le] Hezbollah et Israël » et même « considèrent les parties médiatrices comme des agresseurs », déclarant que « notre confrontation avec Israël ne cessera que lorsqu’elle sera complètement effacée de la surface de la terre ».

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27 septembre 2024 5 27 /09 /septembre /2024 08:49

Couronné de son aura remarquable qui a rendu encore plus visible sa capacité de gouverner la France avec le succès  que l'on sait aux élections européennes et législatives, Monsieur Macron se devait de faire savoir, urbi et orbi, ce que le monde entier devrait faire pour que tout aille mieux partout. Vaste programme, non ?

 

Comme, presque, tous les ans notre Président sent le besoin d’aller pérorer à la session annuelle de l’ONU. En général pour faire profiter les autres chefs d’état et de gouvernement (ils sont presque 200…) de son énorme, irremplaçable, expérience dans le gouvernement d’un pays à nul autre pareil. Qui en 2016 était la 5ème puissance économique mondiale (Sud-Ouest France, 16.10.2016) et qui après sept ans de gouvernance « Macron »  n'est plus qu'à la 7ème place (Statista 09.02.24).

 

 

Pays dont les prélèvements obligatoires sont les plus élevés du monde, dont la dette publique (111% du PIB) et la 3ème plus élevée parmi les 27 pays de l’Europe (devant elle il n’y a que la Grèce et l’Italie - INSEE). De plus la France emprunte désormais plus cher que la Grèce. En clair, à moyen terme, les marchés financiers font aujourd’hui légèrement plus confiance à un pays qui a connu une faillite retentissante il y a quinze ans qu’à la France (Le Monde 26.09.24). De plus, la crédibilité des prévisions de notre pays est en berne : le déficit prévu à moins 5 % du PIB, corrigé une fois à 5,1 et une autre à 5,5 le nouveau ministre du budget annonce (déjà) qu’il pourrait être de 6%. Ce qui veut dire que la France devra emprunter entre 200 et 300 milliards de € l’année prochaine. Mais notre pays est celui où on travaille moins (heures travaillées par personne employée) que partout dans le monde occidental. Mais qui, naturellement, sous la direction, réfléchie et judicieuse, de son Président, aide beaucoup de pays à arrondir les angles de leurs budgets : par exemple, la Chine (première économie mondiale) à laquelle la France accorde, tous les ans, une aide au développement de 120 millions d’euros – Le Figaro, 26.09.24). Regardez les dix premiers :

 

Un total de 4/5 milliards d’euros tous les ans, soit, peu ou prou, 1,5% du PIB. Un seul commentaire : la Turquie – le Calife Erdogan « Fais d'abord examiner ta propre mort cérébrale » a-t-il dit à notre Président (Le Figaro 29.11.2019). La même année où une des frégates de la Royale s’est fait « allumer » par un bateau de guerre turc comme s’il avait envie de la torpiller. Nous sommes riches, n’est-ce-pas ?

Oui, sauf que, la pauvreté du pays augmente : « Quel que soit le seuil utilisé (50 ou 60% du revenu médian), la pauvreté augmente en France depuis le milieu des années 2000 »

 

Pendant le quinquennat et demi de notre Président le seuil à 60% -commun aux comparaisons internationales- a augmenté de 13,8% à 14,4% (population dont le revenu est inférieur à la moitié du revenu médian du pays). Et je ne vous parle pas de l’état de l’enseignement mesuré par les classements Pisa ou OCDE (France 23ème sur 27 pays), de l’état du système de la santé ou de la sécurité des femmes dans pas mal de villes. Non, je ne vous parle pas de tout cela car ce serait aller à l’encontre de ce que notre Président a voulu faire croire à son auditoire, à New York, hier soir.

 

Mais fort de ce que la France est (selon lui), il s’est montré décidé à promouvoir la paix, soyez rassurés, pas au Soudan, pas au Congo, pas aux Philippines, ni dans les territoires d’Outre-Mer de la France (Martinique, La Réunion, Nouvelle Calédonie, etc.,), naturellement, au Proche Orient. Je ne vais pas rappeler ce qui s’y passe depuis le 7 octobre 2023 à Gaza. Uniquement ce qui a commencé le 8 octobre 2023 à la frontière du Liban avec Israël. Frontière qui, depuis 2006, devait rester calme (surveillée par les 11.000 soldats -aujourd'hui- de la FINUL) et où l’organisation terroriste Hezbollah n’avait pas le droit de s’y trouver en vertu d’une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU (1701-2006*). A partir de cette date l’organisation terroriste a commencé à envoyer des munitions diverses (UAV, mortiers, fusées anti-char, missiles sans guidage, etc.,) à raison de dizaines d’unités tous les jours. Par solidarité, disait-elle, avec l’organisation terroriste Hamas, en but à la vengeance légitime d’Israël après le pogrome connu. Naturellement Israël  a répondu, du tac au tac. A ce jour on constate (selon Tsahal, 25.09.24) :

 

Vous avez bien vu : depuis le 8 octobre 2023 Israël s’est vu l’objet de 10.165 munitions diverses tirées sur son territoire, essentiellement le Nord du pays mais pas seulement. Ce qui l’a obligée à déplacer presque 63.000 habitants et voir quelques dizaines de milliers d’hectares de terre cultivée se transformer en cendres. Sans qu’aucun écologiste distingué trouve la chose anormale. Quelques jours seulement après qu’Israël s’est décidé à décimer les rangs de l’organisation terroriste, notre Président apôtre bienfaiteur du Liban, protectorat iranien maîtrisé par son suppôt sur place (Hezbollah), a décidé qu’il y avait urgence à intervenir.

 

 A la suite de l’attaque (supposée israélienne) des bips contre les militants du Hezbollah et du tir de missiles par les deux parties, il a déclaré que la France se tient aux côtés du Liban et éprouve « le chagrin pour toutes les victimes civiles des attaques ». Il a dit qu’il avait parlé aux principales parties à la guerre, « d’Israël à l’Ira» et leur a dit de désamorcer l’escalade. Quand il dit qu’il a parlé à tout monde il y a un qu’il a négligé de mentionner, cependant. Ce qui est étrange, étant donné que c’est justement celui qui a lancé la guerre en tirant des roquettes sur Israël à partir du 8 octobre 2023 – en solidarité avec les pogromistes racistes du Hamas – et qui a chassé 60.000 juifs de leurs foyers, détruit des terres et massacré des enfants. Il n’a pas explicitement mentionné le Hezbollah.

 

En tant qu’oubli, c’est choquant, non ? Comme il est choquant qu’il n’ait pas eu un mot de remerciement pour Israël qui venait de trucider le responsable de la mort de 58 paras français en 1983 dans un attentat (le Drakkar) resté impuni pour ses auteurs depuis. Mais il est allé plus loin. Voilà deux extraits de son discours : « Les dizaines de milliers de victimes civiles palestiniennes n'ont aucune justification, aucune explication. Trop d'innocents sont morts, et nous portons aussi leur deuil. Et ces morts sont, eux aussi, un scandale pour l'humanité et une source dangereuse de haine, de ressentiment qui menace et qui menacera la sécurité de tous, dont celle d'Israël demain. C'est pourquoi nous appelons avec force Israël à cesser l'escalade au Liban et le Hezbollah à cesser les tirs vers Israël. Nous appelons avec force tous ceux qui leur en fournissent les moyens à cesser de le faire. Nous avons demandé que le Conseil de sécurité puisse se réunir dès aujourd'hui à cette fin et je m'en félicite. Et le ministre français se rendra en cette fin de semaine au Liban. Je vous laisse faire l’exégèse des deux paragraphes. Je me contente de dire, respectueusement, à notre Président que ce qu’il a dit au monde est à vomir. En particulier pour avoir instiller une demande d’arrêt de fourniture d’armes et munitions à Israël. Et il a réussi à convaincre les EU et huit autres pays à s’associer à une demande de « cessez-le-feu » immédiat « pour adhérer à un règlement fondé sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies qui a établi les conditions de cessez-le-feu pour la deuxième guerre du Liban en 2006 » Depuis 18 ans la France (pas seulement) accepte que le Hezbollah ne se retire pas de la zone où il est proscrit. On a envoyé 13.000 soldats (FINUL) qui passent leur temps à observer les agissements des terroristes sans rien pouvoir faire. Notre Président sait qu’une telle mesure nécessiterait que le Hezbollah se retire de la zone du sud du Liban près de la frontière israélienne et retourne au-delà du fleuve Litani. Le Hezbollah a depuis longtemps violé cette résolution et la France, qui a le Liban sous son aile, l’a accepté. Des esprits malveillants prétendent qu’en faisant ce qu’il fait notre Président veut sauver le Hezbollah qui risque d’être sérieusement détruit par Israël. Comme il l’a fait pour le Hamas demandant depuis onze mois un cessez-le-feu permanent qui le sauverait. Il a eu 11 mois depuis que l’Hezbollah a commencé à tirer sur Israël pour lui demander d’arrêter de le faire. Il le fait quand ce dernier est en grande perte de substance. Et quand Israël a réussi à neutraliser 17 des 19 commandants du premier cercle du Hezbollah.

Si ce n’est pas pour le sauver je ne vois rien d'autre.

 

Cela étant, souvenez-vous ce que l’on nous avait dit dit depuis des lustres : « L’arsenal de missiles, de roquettes et de drones du Hezbollah mettrait à rude épreuve les capacités défensives d’Israël, en particulier lorsqu’il s’agit de déplacer des zones militaires vers des zones civiles. Un jeu de guerre à l’université Reichman peu avant l’attaque du Hamas le 7 octobre a prédit que le Hezbollah pourrait lancer 2.500 à 3.000 missiles et roquettes en Israël par jour pendant des semaines. Certaines estimations estiment que l’arsenal du Hezbollah en matière de missiles, de roquettes et de drones est d’au moins 150.000 unités — dix fois le nombre de munitions qu’il possédait pendant la guerre de 2006 et qu’il comprend maintenant des munitions à guidage précis qui pourraient menacer des sites stratégiques en Israël. Le stock israélien d’intercepteurs de missiles Iron Dome et David Sling serait épuisé en quelques jours » Jusqu’à maintenant (25.09.24) Hezbollah n’a réussi à tirer que moins de 300 munitions en un jour. Le mérite du Tsahal qui, fondé sur une fantastique capacité d’espionnage, a su où se trouvaient l’essentiel des munitions et a réussi en moins de deux jours à détruire quelques dizaines de milliers de pièces avec leurs installations de lancement.

 

Souvenons-nous aussi des prévisions apocalyptiques et des avertissements, les uns plus sérieux que les autres, quand il s’est agit pour Tsahal d’investir Rafah pour contrôler la frontière par laquelle l'Egypte ami laissait passer toutes les contrebandes d’armes et autres à Gaza. Et les centaines de milliers de morts qu’une telle opération allait faire.

 

Rien à faire, franchement, Israël et son armée s’arrogent le droit de ridiculiser ceux qui, non seulement, ne lui veulent pas du bien mais d’autres aussi. Et laisser tous ceux qui se disent propalestiniens (ou anti-israéliens) tous ceux qui veulent libérer la Palestine « from the river to the sea » continuer à l’espérer avec l’avant-garde morale mondiale qui voue Israël aux gémonies LGBTQ+ (LGBTQ—Let’s Go Bomb Tel Aviv Quickly).

* La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, approuvée en 2006, ordonne que le Hezbollah quitte la frontière avec Israël et soit désarmé. Les Nations Unies n’ont pas réussi à faire appliquer leur propre résolution alors que l’Iran a armé le Hezbollah pendant des années. La France ? Elle a fait semblant de ne rien voir pendant 18 ans bien que 700 militaires français font partie des troupes de FINUL.

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19 septembre 2024 4 19 /09 /septembre /2024 17:32

Si l’on regarde bien, on assiste depuis le 9 juin au spectacle, n’ayons pas peur des mots, d’un clown cataclysmique : acte premier, la dissolution de l’Assemblée nationale, deuxième acte, 51 jours avec un gouvernement démissionnaire et troisième acte, depuis le 5 septembre, la nomination d’un chef de gouvernement. Nous voilà, deux semaines après, toujours avec un chef de gouvernement mais toujours… sans gouvernement. Il me souvient (Adamo, 1965) :

Avez-vous vu un barbu sans barbe ?

Avez-vous vu un poilu sans poil ?

 

Donc, nous avons un chef de gouvernement sans gouvernement.

On nous explique que la difficulté vient du fait que les Français ont accordé leurs votes à trois tiers du monde politique, pratiquement à égalité. Il me semble que l’on oublie le quatrième tiers (sic) quand même de 33,3% des électeurs qui se sont abstenus. Peut-être. Mais le fait que le Chef du Gouvernement fasse partie d’une composante politique qui ne compte que 7,6% des députés ne me semble pas être un catalyseur raisonnable pour pouvoir fédérer des représentants des groupes qui ont, chacun, presque quatre fois plus de députés.

 

Soit. Au fond, la Belgique est restée sans gouvernement pendant 16 mois (2018/9) et ne s’est pas portée plus mal. On me dira que la situation économique de notre pays devrait nous imposer, vite, une gouvernance qui devrait essayer de nous sortir du magma de difficultés connues ce qui, pour l’instant, semble impossible.

 

Oui, ce n’est pas tous les jours dimanche.   …la crise du Covid, qui nous a désinhibés. Elle a libéré l’étatisme délirant de notre président, tant dans la production de réglementations que dans l’arrosage automatique de crédits. Et elle a légitimé notre travers collectif à tout attendre de l’État. La désinhibition a été d’autant plus forte qu’il n’y avait plus de contrainte budgétaire, puisque la BCE achetait nos emprunts comme la baleine avale le plancton. D’un certain côté, pour les Français et leur président, c’était le monde idéal, l’achèvement ultime du projet national, avec une hydre étatique régnant sur des citoyens déresponsabilisés : une sorte d’Union Soviétique qui a duré un trimestre. (F. Lenglet, 17.09.24). La dette du pays a atteint des sommets auparavant inimaginables et elle nous impose de rembourser aux créditeurs tous les ans un peu plus de 80 milliards d’euros (P. Moscovici, Cour des Comptes, BFM-TV, 14.09.24) « Concrètement, on tangenterait les 3.800 milliards d'euros de dette en 2027 et ça veut dire qu'on devrait rembourser chaque année plus de 80 milliards d'euros pour financer cette dette et les taux d'intérêt qui l'accompagnent » Je me permets de noter, respectueusement, que les 80 milliards ne représentent que les intérêts du montant de la dette qui resterait constante si on ne remboursait pas aussi quelque chose. Et voilà que les experts commencent à susurrer que quelques augmentations d’impôt seraient nécessaires. Avec le niveau de prélèvement que la France connaît - sans précédent dans l’histoire du pays, sans équivalent dans le monde - il devrait y avoir une ligne rouge(François Lenglet, Le Figaro 17.09.24)

Pour le Candide que je suis, il est quand même curieux que depuis le temps que l’on augmente les impôts et les taxes personne ne suggère de réduire les dépenses.

 

 

La France n’a jamais connu une telle position de faiblesse. Au-delà de l’état dans lequel Emmanuel Macron a amené le système politique français, la France, chacun le comprend, est devenue, en raison de la mauvaise gestion de ses finances publiques, tragiquement accentuée depuis sept ans, le maillon faible de la zone euro. Plus largement, la poursuite de la dissolution de la France dans l’ensemble européen est inscrite dans l’élargissement programmé de l’UE. Et nous qui croyions que vivre sous le parapluie de l’euro (en évitant les dévaluations qui nous étaient coutumières - Au cours du XX siècle, le franc français a connu dix-sept dévaluations, dont la plupart au cours des années 1950. La dernière a eu lieu en 1986 -Wikipédia) nous permettait d’être à l’abri du mauvais temps. Que nenni.

 

Et comme toujours… on a augmenté les impôts et taxes qui sont les deux mamelles de l’orthodoxie fiscale française depuis des lustres. Aujourd’hui, la France est le pays qui taxe le plus (au monde), qui dépense le plus et qui travaille le moins.

Dans l'ensemble, l'impôt sur les revenus perçus en 2022 (donc déclarés en 2023) repose sur un nombre de plus en plus restreint de contribuables. Aujourd'hui, les 10 % les plus aisés payent 76 % du total, un chiffre en augmentation régulière - la proportion était de 74 % pour les revenus perçus en 2020, puis 75 % pour ceux de 2021. Selon la DGFIP, les Français les plus aisés sont ceux qui perçoivent un revenu mensuel supérieur à 2 740 euros (pour un célibataire sans enfants). Sur les 40,7 millions de foyers fiscaux, moins de la moitié (44,7 %) payent les 82,1 milliards d'euros de recettes générées par l'impôt sur le revenu, selon un document du fisc. À titre de comparaison, en 2013, 52,3 % des foyers fiscaux étaient effectivement imposés.

 

Mais nous sommes appréciés : Stéphane Séjourné, diplômé de droit - qu’il n’a pratiqué nulle part - autant dire de l’ECC (École Communale de Clamart) a été nommé, par la grâce de notre Président, VP Exécutif de la Communauté Européenne, en charge de la « Prospérité et Stratégie Industrielle ». On croit rêver !

 

L’Europe. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2008, la zone euro et les États-Unis avaient un produit intérieur brut (PIB) comparable de 14.200 milliards de dollars et de 14.800 milliards de dollars en monnaie courante. En 2023, le PIB de la zone euro avait légèrement dépassé les 15.000 milliards de dollars, tandis que celui des États-Unis se situait à 27.400 milliards de dollars. Les Etats-Unis ont innové, l’UE a réglementé. Et tandis que la Chine et l’Amérique sont en avance, l’Europe est sclérosée. Ce n’est pas bon pour nous car on a déjà commencé à nous persécuter : une procédure pour déficit budgétaire excessif a été lancée contre la France, la pénalité étant 0,1% du PIB soit 3 milliards euros.

 

L’ancien commissaire français, Thierry Breton, a personnellement fait plus que quiconque pour freiner le progrès technologique dans l’Union européenne. Il est responsable de la loi européenne sur l’intelligence artificielle qui a rendu, pratiquement, impossible la création d’une start-up IA en Europe. Il est responsable de la loi sur les services numériques qui a été utilisée pour étouffer la liberté d’expression en Europe. Il a lancé une guerre contre X en Europe, menaçant Elon Musk. Mais il n’est plus là, remplacé avantageusement (pour ceux qui visent la réduction de l’influence de la France en Europe) par Monsieur Séjourné.

 

Mais quittons l’Europe et la France pour regarder, un peu, ce qui se passe au Proche Orient, surtout au Liban.

 

5.000 « biper » distribués uniquement aux membres (« combattants ») de l’organisation terroriste Hezbollah) ont commencé à exploser simultanément il y a deux jours un peu partout au Liban.

Comme par hasard à des endroits connus comme fiefs du Hezbollah.

Le bilan officiel des explosions de bipeurs du Hezbollah, mardi, est de 12 morts et près de 3.000 blessésIsraël est censée être derrière cette opération, qui constitue l’une des opérations antiterroristes les plus précises (car visant uniquement des terroristes) et les plus importantes jamais menées. L’(i)Monde : « Les explosions, attribuées à Israël, ont fait au moins 12 morts et 2.800 blessés, dont une majorité de combattants du mouvement chiite » C’est le « mouvement terroriste » qui a été visé et uniquement ses membres non pas une majorité… Cela étant, une partie de la presse bien-pensante (BBC, AP, CBS, AFP) « Les explosions simultanées mortelles déclenchées par des centaines de biper portés par des membres du Hezbollah au Liban »  mais, quelques lignes plus loin on apprend qu’il y a 2.750 (ou « plus de 3.000 ou plus de 4.000 » selon les médias) : un biper pouvant difficilement blesser plus d’un possesseur (des dommages collatéraux sont toujours, regrettablement, possibles)… ce sont quelques milliers des cadres importants du Hezbollah qui ont été rendus inoffensifs. Le journal saoudien Al-Hadath a noté que parmi les blessés se trouvaient des commandants du Hezbollah et leurs aides. C’est quand même une performance…

 

Pourtant, le gnome de Bruxelles (antisémite notoire) en charge des affaires extérieures (encore quelques semaines) a tout de suite condamné la chose et réclamé une enquête. De plus le Conseil de Sécurité de l’ONU se réunira demain pour évoquer l’affaire.  D’autant plus qu’hier, des radios portables (walkie-talkie) ont explosé aussi faisant 20 morts et presque 500 blessés (L’Orient-le Jour, 19.09.24). Pas seulement. Le chef des droits de l’homme des Nations unies, Volker Turk, a condamné mercredi les explosions des biper au Liban un jour plus tôt, a rapporté CNN. Turk a qualifié l’incident d’attaque en violation du droit international humanitaire et a appelé à une « enquête indépendante, approfondie et transparente ». Ni Bruxelles, ni le Conseil de Sécurité ni M. Turk ne se sont manifesté depuis le 8 octobre 2023, depuis que « Le mouvement chiite pro-iranien ajoute avoir tiré plus de 8.200 roquettes depuis le 8 octobre, dont 1.307 en août. (Le Monde 18.09.24). Est-ce à dire que cela n’est pas une violation du droit international humanitaire ? Si M. Turk considère que les membres du Hezbollah (terroristes selon USA, Europe et des pays arabes) doivent être protégés par la loi internationale qu’ils ne respectent pas, il oublie « Nemo auditur propriam suam turpitudem allegans » (Nul n’est censé se prévaloir de sa propre turpitude). Je l’ai déjà écrit, Israël ne peut pas s’en sortir : on l’accuse de bombarder d’une manière indiscriminée et on l’accuse aussi de neutraliser des terroristes d’une manière parfaitement discriminée. Un ami américain :

 

Pendant ce temps, l’Assemblée Générale de l’ONU a adopté encore une résolution anti-israélienne demandant au Conseil de la faire sienne pour avoir force de loi (« quitter les territoires palestiniens y inclus Jérusalem Est dans douze mois et faire arrêter les livraisons d’armes à Israël), à la demande, expresse, de « l’Autorité Palestinienne » qui s’est engagée par les accords d’Oslo (1993) de ne pas faire ce genre de démarche.

 

 

La France du Quai d’Orsay et de M. Macron a voté en faveur de cette résolution. Elle aurait pu faire comme l’Italie, l’Allemagne, l’Angleterre et plus de 20 pays en Europe qui s’en sont abstenus. Ou comme les trois qui ont eu le courage de voter contre (car moins de populations exogènes dans ces pays).

 

Chronique d’un quotidien pénible…

 

 

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7 septembre 2024 6 07 /09 /septembre /2024 19:06

La fumée blanche. Comme pour l’élection d’un pape on a attendu. Enfin sortie de la « Citadelle » (J-M. Blanquer, 09.2024), on s’est demandé s’il fallait attendre aussi, un peu (comme pour un pape) : duas habet et bene pendentes. Et après avoir usé nos neurones pour peser le pour et le contre pour la dame Castets, le socialiste Cazenave, le républicain Xavier Bertrand et le (quoi ?) Thierry Beaudet, on a appris la nomination de Michel Barnier.

 

Bon. L’essentiel c’est que nous ayons un chef de gouvernement. Que ce soit un politicien blanchi sous le harnais -activiste politique de 26 à 71 ans, c’est à dire qu’il a toute sa vie durant émargé au budget de l’état sans avoir eu à connaître une fiche paye du privé, passons. Qu’il soit représentatif de l’establishment politique que les électeurs viennent de rejeter en masse à l’occasion des élections européennes et législatives et qu’il soit connu comme le « Joe Biden français » vu la longévité de ses services comme député, ministre (quatre fois) et/ou commissaire européen, soit. Mais qu’il soit choisi (et accepte) pour sortir notre pays du magma de ses difficultés actuelles… cela paraît pour le moins téméraire.

Téméraire car, tout en étant en service commandé, il va se trouver entre « a rock and a hard place » (so to speak). J’explique.

Notre excellent Président, après avoir constaté le résultat des élections européennes, nous a fait savoir, le soir même, qu’il voulait une « clarification » de la part du peuple, après que le rassemblement national (RN) de Madame Le Pen ait pris la première place en faisant perdre à son camp la position de premier parti de la République. Il a décidé, illico, la dissolution du parlement et a perdu sa majorité relative et a gagné une Assemblée Nationale ingouvernable, partagée en trois blocs, presque égaux. Le chaos craint par les divers acteurs (économiques, surtout, mais pas seulement) était là. De plus, en appelant à sa rescousse, en sortant de sa naphtaline, « le front républicain », il a réduit à zéro la probabilité de voir le RN diriger la France. Mais, la cerise sur le pompon, il s’est trouvé avec les extrémistes trotskistes de M. Mélenchon adoubés par la secte communiste (2,3% aux élections présidentielles de 2022), par les vestiges du parti socialiste (Mme Hidalgo 1,7% aux même élections) et, naturellement, par les écologistes comme premier groupe (nombre députés) à l’Assemblée nationale. Et qui réclamait, haut et fort le droit de former le gouvernement. Ce que le pompier pyromane n’avait pas imaginé possible et devait éviter quel qu’en soit le prix. Le prix ?

Étant donné que le bloc pro-Macron et les autres partis de centre-droit (si, il en reste) n’ont pas de majorité ni absolue ni relative, le parti de Madame Le Pen détiendra un veto de facto sur la politique gouvernementale pouvant voter sa censure si bon lui semble, par exemple avec le bloc Mélenchon (comme ils l’ont fait au moins dix fois dans l’ancienne Assemblée).

Et voilà qu’au bout de plus de 50 jours il est obligé de demander à Madame Le Pen qu’elle veuille bien accepter le gouvernement de M. Barnier tout en lui laissant le droit de le censurer si ce gouvernement va trop à l’encontre des souhaits du RN. En clair, nous voilà dans une « cohabitation » Macron – Le Pen, pour le meilleur et pour le pire qui va, probablement, durer au moins, jusqu’au moment quand une nouvelle dissolution est possible (juin 2025) ou jusqu’aux élections présidentielles de 2027.

 

Qui l’eut cru ? Certainement pas notre pompier pyromane. Mais probablement, Madame Le Pen non plus, car le RN se trouve dans une position que l’on ne pouvait pas imaginer : avoir un droit de véto sur un gouvernement qui, qu’il le veuille ou pas, devra lui être agréable et cela sans l’ombre d’une responsabilité.

Pauvre France…

Revenons à Michel Barnier. Comme il a voulu, jadis, se présenter à une élection présidentielle (tout en disant pis que pendre des deux derniers quinquennats de MM. Hollande et Macron) il a laissé des traces de ce qu’il promettait de faire. J’en choisi deux : « un moratoire de trois à cinq ans pour l’immigration » et la « modification de la relation du droit français par rapport au droit européen », en clair la prééminence du droit français sur celui de l’Europe dont le corset est trop serré pour notre pays.

Certes, pas responsable de ce qu’il trouve, regardons les choses avec lui. Un moratoire pour l’immigration serait applaudi de deux mains par le RN. Est-il possible ?

Entre 2019 et 2022, les préfets ont prononcé 447.257 obligations de quitter le territoire français (y compris outre-mer), un chiffre beaucoup plus élevé qu'il y a encore quelques années. On « compte » (par hypothèse, on ne peut pas compter car…) 500.000 « clandestins » arrivant en France tous les ans.

Sur les cinq dernières années, le nombre de OQTF délivrées a augmenté de 60%. Mais seule une petite minorité, moins de 10%, des obligations de quitter le territoire français a été exécutée, se traduisant par le départ effectif de la personne qui en est destinataire. L’IFRAP nous apprend (05.12.23) « Il apparaît que le taux d'exécution des OQTF pour 2022 atteint 6,8% (soit 9.078 unités), en hausse de 0,8 point par rapport à 2021 »

Bonnes gens, quand on a 500.000 qui rentrent tous les ans et seulement 6,8% qui sont réellement expulsés c’est, quand même, ridicule de faire savoir qu’il y a un progrès de 15% (comme M. Darmanin l’a fait récemment).

Mais comment M. Barnier arrêtera-t-il le flot de 500.000 ? La France n’ayant plus de frontières contrôlées avec ses voisins, nul ne peut s’opposer au libre passage des biens et de personnes. Certes, Bruxelles a décidé que si l’on ne veut pas d’immigrants (réguliers !) on devrait payer 20.000€/immigrant. « 331.000 immigrés sont entrés en France en 2022 selon le recensement de la population, tandis que 319.000 premiers titres de séjour ont été délivrés cette même année. 330.000 x 20.000=6,6 milliards € que nous n’avons pas (la dette de notre pays ne fait qu‘augmenter). La situation de la France (mauvaise l’année dernière) se dégrade, car bien que nous vivions sous le parapluie de l’euro les prêteurs internationaux commencent à s’inquiéter de sa dette (comptable, 3.150 milliards d’euros - 111% du PIB et totale - avec la dette hors bilan, extra-comptable - plus de 8.000 milliards €). Puisque le déficit budgétaire dépasse 5,5% du PIB (Maastricht tolère 3%) la France doit emprunter entre 250/275 milliards d’euros chaque année (pour couvrir son déficit budgétaire, son déficit commercial et rembourser une partie de la dette). Bruxelles a lancé une procédure contre la France et, d’un autre côté, les prêteurs augmentent leurs taux : l’Allemagne emprunte à 2,52% tandis que la France emprunte à 3,38%. Tant et si bien qu’en 2025/2026 les intérêts que la France payera seront supérieurs à 75 milliards d’euro soit le premier poste du budget (la Défense=49 milliards).

Monsieur Barnier ne pourra pas mettre en place son moratoire et le RN pourrait le lui en vouloir avec les conséquences que l’on peut imaginer. Mais il y a mieux (ou pire) : « La société et le territoire français se disloquent sous la pression de la paupérisation, de la contagion de la violence et de l’extrémisme. Les attentats et les actes antisémites se multiplient. La Nouvelle-Calédonie plonge dans le chaos et la misère,… Dans l'ensemble, l'impôt sur les revenus perçus en 2022 (donc déclarés en 2023) repose sur un nombre de plus en plus restreint de contribuables. Aujourd'hui, les 10 % les plus aisés payent 76 % du total, un chiffre en augmentation régulière - la proportion était de 74 % pour les revenus perçus en 2020, puis 75 % pour ceux de 2021. Selon la DGFIP, ces Français les plus aisés sont ceux qui perçoivent un revenu mensuel supérieur à 2.740 euros (pour un célibataire sans enfants). Sur les 40,7 millions de foyers fiscaux, moins de la moitié (44,7 %) payent les 82,1 milliards d'euros de recettes générées par l'impôt sur le revenu, selon un document du fisc. À titre de comparaison, en 2013, 52,3 % des foyers fiscaux étaient effectivement imposés. (Yvan Rioufol, Le Figaro). Requiem pour le moratoire.

J’avais choisi une autre promesse : modification de la relation du droit français par rapport au droit européen », en clair la prééminence du droit français sur celui de l’Europe dont le corset est trop serré pour notre pays au moins pour ce qui est l’immigration.

Je vais faire simple. Rien ne peut être changé dans le droit français sans l’autorisation du Conseil Constitutionnel. Qui, depuis longtemps et par une autorisation qu’il s’est donné tout seul, n’autorise rien qui contreviendrait au droit européen. Droit, jalousement gardé par Bruxelles, qui reste supérieur à celui de la France. Soyons fous : supposons que les socialistes du Conseil Constitutionnel autorisent ce qu’un républicain de droite veut ; le droit européen s’en contre-fiche, rien à faire. Bref, la deuxième promesse fondamentale de M. Barnier de 2022 restera dans le registre des paroles verbales.

Les enquêtes d’opinion montrent, à répétition, que nos concitoyens voudraient voir des progrès/changements, prioritairement, dans cinq secteurs, dans l’ordre : pouvoir d’achat, santé, sécurité, immigration, dette et dépenses publiques.

Le pays s’est désindustrialisé, sa balance commerciale est déficitaire vis-à-vis de l’étranger de 50 à 70 milliards/an depuis quelques années (Direction des Douanes et des Droits Indirects, 07/24), son PIB ne croissant pas aussi vite que la population (immigrés réguliers et clandestins, bon an, mal an entre 700.000 et 800.000, contribution négative au PIB car soit inemployés soit emplois faible valeur ajoutée), bref, le pouvoir d’achat ne pourra pas être amélioré quels qu’en fussent les efforts éventuels de M . Barnier.

La santé : rien à faire car on continue à fermer des lits et créer « des déserts médicaux » car pénurie de médecins grâce aux idioties des années 80 et au-delà concernant la formation de médecins en France ; idem pour les infirmières, auxiliaires de santé. Exemple : Hôpital de Nevers où des spécialistes doivent venir de Clermont-Ferrand ou, par avion, de Dijon. Je vous laisse supposer le coût d’une journée pour ces remplaçants.

La sécurité. Tout d'abord combien sont-ils en France, les policiers et les gendarmes ? C'est le ministère de l’Intérieur qui fait les calculs, on compte 144.000 policiers et 98.000 gendarmes, au total donc 245 000 représentants des forces de l'ordre. Si on regarde maintenant le classement établi par Eurostat, et bien, c'est vrai que la France figure en queue de peloton en Europe : 169 policiers pour 100.000 habitants, c'est largement moins que l'Allemagne, où on en compte 298 policiers, et même deux fois moins que l'Espagne, qui affiche au compteur plus de 500 policiers pour 100.000 habitants (Radio France). Le budget correspondant, env. 23 milliards d’euros (Loi des Finances 2024). Ajouter 50% en effectifs (pour être à la moitié d’Espagne) cela représenterait 12 milliards d’euros que nous n’avons pas. J’arrête là. Rien que pour la sécurité et l’immigration on devrait trouver 20 milliards d’euros et comme on ne sait pas comment faire on devrait s’endetter de la même somme, en clair rien ne changera et les objectifs de M. Barnier n’ont aucune chance d’être atteints.

 

Quo vadis Francia ? On ne le sait pas mais on y va avec beaucoup de conviction. Et des regrets pour ce que ce beau pays est devenu.

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27 août 2024 2 27 /08 /août /2024 17:17

Je souhaite vous faire profiter de la lecture de deux textes (Asia Times et Jérusalem Post) qui font comprendre  mieux que la prose de la presse bien-pensante les faits concernant l’attaque préventive d’Israël contre le Hezbollah et justifier l’adage latin Fidem victoris non credimus (traduit par René Char - On ne croit pas à la bonne foi du vainqueur, Commune Présence, 1964), ainsi que de mes observations.

 

Bon. Tout d’abord les faits. Depuis le 8 octobre 2023, le Hezbollah, deuxième suppôt de l’Iran au Proche Orient (premier en tant que milice armée de plus de moyens que bien des états) a trouvé de son intérêt de commencer à envoyer des projectiles multiples et divers (drones, fusées anti-chars.,) pour montrer sa solidarité avec le Hamas qui, la veille, avait effectué son pogrome au Sud d’Israël et dont les exactions ont été glorifiées par ceux qui y ont participé, ainsi que par une députée LFI au parlement européen. Pour ne pas avoir à ouvrir un deuxième front pendant les jours de doute d’Israël (la faillite des trois branches de la défense israélienne - Mossad, Shin Bet, Tsahal - a surpris le monde entier et reste, encore, inexpliquée) Israël s’est complu dans une approche « du tac au tac » pendant dix mois, dont un des résultats a été l’évacuation de plus de 60.000 habitants du Nord du pays pour les mettre à l’abri. Tant et si bien qu’Israël s’est retrouvé dépossédée de l’utilisation de plusieurs milliers de km2 de son territoire. Territoire vers lequel le Hezbollah a envoyé, pendant dix mois, plus de 9.000 projectiles via 8.000 actions différentes (https://www.warinisrael.org/).

Des actions d’Israël dénotant des capacités de renseignement et d’exécution exceptionnelles visant la neutralisation (un euphémisme…) de quelques principaux dirigeants des organisations terroristes responsables de la rupture des cessez-le-feu ante, ont fait que ces dernières (le pays qui les encadre, l’Iran, aussi) se sont préparées à « punir » Israël, sous-entendu, y envoyer moult projectiles censés « étouffer » ses moyens de défense et faire des dégâts de grande importance.

 

Nous sommes samedi 24 août, Tsahal a déterminé (infos de bonne qualité) que le Hezbollah allait lancer quelques milliers de projectiles à partir de dimanche 25.08 à 05h00. En conséquence de quoi, à 04h45, quelques 100 avions ont attaqué, préventivement, 40 localités détruisant, selon les évaluations du Tsahal, plus de 6.000 projectiles préparés pour des lancements. Le Hezbollah a, quand même, lancé 230 projectiles avant de s’arrêter en communiquant « opération réussie, lancement stoppé pour ce jour, phase 1 ».

 

Communiqué de Tsahal (Contre-Amiral Hagari) : « Dès que nous avons identifié l’intention du Hezbollah de mener l’attaque, nous l’avons contrecarrée, pour l’essentiel. Le Hezbollah a tenté de nuire gravement au Nord et au Centre d’Israël, mais a été empêché de le faire d’une manière forte et résolue »Environ cent avions de l’IDF ont simultanément frappé plus de deux cent soixante-dix cibles dans le sud du Liban, perturbant le plan d’attaque du Hezbollah ».

 

Ce que j’ai souhaité ajouter, pour faire comprendre le défi de la propagande mondiale auquel Israël a à faire face, ce sont quelques exemples pris parmi les réactions de ce que j’appelle la presse bien-pensante.

 

Un des plus importants dégâts faits par la riposte du Hezbollah, la destruction d’une coopérative d’élevage de poulets. Ce qui a conduit un lecteur d’un journal d’Arabie Saoudite à tweeter « Le massacre des poulets n’était pas une bavure, mais un plan stratégique ! Le but ? Pour empêcher les adversaires et les ennemis de la « résistance » de se réjouir après chaque bombardement en disant : « Ils n’ont même pas touché un poulet »

 

Mais, d’une façon plus sérieuse, regardons ce que trois journaux de chez nous ont publié :

Le Point - L'armée israélienne a annoncé dimanche qu’ « une centaine » de ses avions avaient « visé et détruit des milliers de rampes de lancement de roquettes du Hezbollah » les guillemets mettent, d’évidence, en question, la véracité des informations du Tsahal ;

 

L’(i)Monde - « Ce moment de bascule potentiel redouté − car menaçant de mener à une escalade militaire régionale − a eu lieu lorsque l’armée israélienne, après des heures d’ultimes préparatifs, a lancé une opération aérienne d’envergure, décrite comme préventive, visant « des milliers de rampes de lancement de roquettes pointées vers le nord d’Israël dans quarante zones de tirs dans le sud du Liban ». Celle-ci s’inscrivait dans le cadre d’une opération « complexe » ayant impliqué « une centaine d’avions »chiffre colossal− selon le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l’armée israélienneCes avions, selon la même source, étaient en grande majorité israéliens » Pas besoin que je fasse des commentaires : (a) la mauvaise foi du « journal de référence » est parfaitement visible en mettant en cause le nombre ("colossal") et l'origine des avions et l'affirmation d'attaque "préventive", (b) le Lieutenant-Colonel Nadav Shoshani a produit un tweeter, la relation de l’(i)Monde est totalement inventée (@LTC_Shoshani ; Post Conversation) ;

 

Les Échos : « Dimanche vers 5 heures du matin, pas moins d'une centaine d'avions israéliens ont attaqué simultanément en moins d'une demi-heure quelque 6.000 cibles du Hezbollah, notamment 40 des sites de lancement de missiles, de roquettes et de drones au Liban…. La milice chiite a tenté de minimiser l'échec de son projet initial, en affirmant que son attaque était « terminée » pour dimanche et qu'elle s'était « achevée avec succès » Rien à dire, à comparer avec l’(i)Monde ;

 

Wall Street Journal : « Israël envoie 100 avions de chasse pour frapper le Liban dans une frappe préventive. L’armée israélienne a agi après avoir vu les préparatifs d’une attaque massive du Hezbollah. Les bombardements surviennent au moment où les diplomates américains et régionaux travaillent à prévenir une guerre plus vaste» à comparer avec le Washington Post (habituellement anti-Israël) ;

 

Washington Post : « The IDF said it conducted strikes on 40 areas in southern Lebanon to preemptively foil an extensive attackby Hezbollah, and launched more strikes later in the day. The militant group said it launched drones and more than 320 rockets against Israeli military targets » - (a) les guillemets mettent, d’évidence, en question, la véracité des informations du Tsahal, (b) l’accent est mis sur l’action du Hezbollah (qui a lancé 230 projectiles, non pas 320 !).

ooo

Le deux publications mentionnées « Prepared Israel gives Hezbollah yet another beating » (https://vu.fr/LAeAC) et « Have the IDF's massive pre-emptive strikes prevented all-out war in Lebanon ? – analysis » (https://vu.fr/gJOiS) méritent d’être lues, si vous en avez le loisir.

 

Mais n’oublions pas l’essentiel : le Hezbollah, solidaire du Hamas et approuvant son pogrome du 7 octobre 2023, s’associe, naturellement, à l’objectif final de ce dernier. La déclaration du dirigeant du Hamas, Ghazy Hamad (JP, 24.08.24) est parfaitement claire : « Hamad a précisé plus tard : « Je dirai donc en bref que nous n’accepterons jamais rien de moins que la Palestine historique. Nous ne croyons pas à une solution à deux États. Nous ne reconnaîtrons jamais Israël, et [bien que] nous puissions accepter la création d’un État palestinien ou d’une entité palestinienne sur les frontières de 1967 avec sa capitale à l’est de Jérusalem, nous ne reconnaîtrions jamais Israël... Nous tenons bon en refusant d’accepter la solution à deux états, de reconnaître Israël et en luttant pour le maintien de la Palestine historique comme but et de la résistance comme stratégie de lutte »

 

Juste pour ne pas l’oublier.  Gaza : Hamas, qui souhaite faire disparaître Israël, dernière attaque 7 Octobre, savait que la réaction allait être disproportionnée : à dessein (depuis longtemps) aucun abri antiaérien pour les 2 millions de gazaouis : justification « réfugiés, c’est à l’ONU (UNWRA) et au « occupant » (?!) de s’en occuper – les tunnels sont pour les combattants, armes, réserves. Plus de civils seront tués, plus la communauté internationale condamnera Israël en lui demandant de « cessez-le-feu » le même Ghazi Hamad (octobre 2023).

 

En paraphrasant René Char :

Lorsque la guerre se taira

Blessure devenue berceau

À Gaza on reviendra

Révéler les désirs nouveaux

 

Don’t cry for Gaza. Vae victis !

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17 août 2024 6 17 /08 /août /2024 16:42

France-Israël, géopolitique. Parler de la France en ce moment serait de l’outrecuidance car personne ne sait, vraiment, à quel saint se vouer. Parler ? « Choisir des mots pour ajouter à la pensée » (Francis Ponge, Nouveau Recueil) me semble impossible tant nous avons été obligés, tous, d’attendre que le pyromane/pompier descende de son Olympe pour nous dire à quelle sauce nous serons mangés. Mieux vaut, donc, attendre. Attendre que le cirque d’une pimbêche diplômée de l’ENA et complice de l’augmentation de la dette de Paris de 6 à 8 milliards d’euros (qui va être de 9,9 milliards l’année prochaine – Google, 14.03.24) qui, haut et fort, somme le Président de la nommer Premier(e) Ministre finisse. Attendre pour que l’on comprenne, enfin, que la 5ème république vient d’être détruite par impossibilité pour ses institutions de jouer leur rôle. Attendre qu’un Conseil Constitutionnel soumis plutôt aux contraintes imposées par la perte de souveraineté en faveur de « Bruxelles » et aux penchants socialistes de ses membres ratifie les tentatives du Président à faire feu de tout bois.

 

Mais dire un mot sur ce qui s’est passé depuis la démission du gouvernement Attal, on le doit. Après les prévisions cataclysmiques qui parcouraient le pays (et le monde) quant au déroulement des Jeux Olympiques, il me semble que l’on doive faire amende honorable : tout s’est passé au mieux possible au vu et au su du monde entier qui l’a unanimement apprécié. Certes, la cérémonie d’ouverture n’a pas plu à tout le monde (un euphémisme), les athlètes n’ont pas été tous contents de ceci ou cela, certes Paris - ses restaurants, ses boutiques, ses promenades, ses commerces - a joué le rôle de ville fantôme mais tout le reste (sécurité, transports, propreté) a enchanté non seulement les touristes, mais aussi ses habitants. La France a tenu son rang, la moindre des choses est de le souligner. Parlons donc d’autre chose.

Israël. Résumons : pogrome du 7 octobre 2023, réaction Israël (disproportionnée, pour faire comprendre que la prochaine fois ce sera pire), concentration des attaques inspirées, initiées, soutenues par l’Iran, assassinats ciblés des principaux dirigeants du Hamas et du Hezbollah, le tout en attente de la « réaction » du cerveau du désordre du Proche Orient, l’Iran. Cela étant, cela ne dérange personne que :

 

Qu’importe ? Entre le 8 et le 9 octobre, environ 360.000 Israéliens ont pris les armes pour défendre leur pays. Pas n’importe qui. Des chefs d’entreprise et des pères de famille, des enseignants, administrateurs, salariés du hightech, soldats de l’actif ou réservistes.

Ils savaient pertinemment que beaucoup d’entre eux ne reviendraient pas. Au prorata des populations les 360.000 Israéliens seraient égaux à 500.000 belges.  Y a-t-il quelqu’un en Belgique qui soit prêt à prendre une arme pour se battre pour son pays ?

 

Qu’importe ? Depuis que tout a commencé on s’évertue à déverser sur Israël un torrent de boue : l’élévation au rang de preuves indiscutables des éructations mensongères d’une (plusieurs) organisation(s) terroriste(s) ; la montée d’un antisémitisme qui ne se cache d’aucune manière (les Israéliens sont à 75% juifs) ramené au rang de vérité imparable ; le déni  du droit des juifs à la possession d’un territoire (sur lequel on trouve des traces de leurs ancêtres de la période de l’âge de fer – 3500 ans avant JC) ; les tentatives de destruction (5 guerres avec des états et une floppée d’actions des entités terroristes) pour arriver (depuis plus de 40 ans) à l’Iran qui clame haut et fort sa décision d’éradiquer Israël (sans que cela émeuve « la communauté internationale » ou les dirigeants des pays qui font des affaires avec) et à la Turquie, qui par la bouche d’un ancien rien du tout,  mais qui est en train de réussir de re-islamiser le pays, fait savoir sa disposition d’envahir Israël, ne semble pourtant pas peser outre mesure dans la marche d’Israël vers un avenir que peu, dans le monde, soupçonnent. Vous verrez.

 

Hanieh, « cerveau » de la mainmise du Hamas sur Gaza, justificateur No.1 du pogrome du 7 octobre 2023 tué en plein Téhéran où il se trouvait pour assurer le nouveau président de la permanence de sa vassalité. Le bras droit militaire du satrape d’une organisation terroriste qui passe pour être armée mieux que des dizaines d’états, tué dans le quartier de Beyrouth qui est leur fief (terroriste dont les USA avaient mis la tête à prix pour 5 millions de $ - ils devraient les donner à Israël). 17.000 « militants » (ou « combattants ») du Hamas que la presse mondiale ne veut pas appeler « terroristes » tués à Gaza parmi lesquels les principaux dirigeants, y compris les numéros 2, 3… jusqu’à, au moins, quelques centaines de « chefs ». Et voilà que l’Iran et le Hezbollah se préparent à « punir » Israël (Hezbollah qui fait ce qu’il veut au Liban où notre Président s’est empressé d’aller pour prêcher la bonne parole - quand ? vous vous en souvenez ?). Comme il l’a, d’ailleurs, fait à fin octobre 2023, pour demander la création d’une coalition pour détruire le Hamas. Chose qu’il a oublié illico quand ses amis arabes (Égypte, Jordanie, et autres) lui ont fait savoir qu’il sera « une coalition à lui tout seul »

 

Résumons : l’Iran veut détruire Israël et la Turquie veut l’envahir. Regardons, donc, les choses de plus près. La Turquie passe pour être une puissance industrielle et militaire en croissance et l’Iran et ses 90 millions d’habitants est destiné (au moins selon le leadership américain depuis M. Obama) à être le maître du Proche Orient en faisant le pendant à l’arriérée Arabie Saoudite.

Iran, Turquie, Israël. Regardez :

L’Iran avec un territoire 80 fois plus grand que celui d’Israël et une population env.10 fois plus nombreuse.  La Turquie, un territoire 40 fois plus grand qu’Israël et une population 10 fois plus nombreuse. Cela étant, les démographes des Nations Unies prévoient que d’ici la fin du siècle, la main-d’œuvre de la Turquie diminuera de moitié et celle de l’Iran de deux cinquièmes, tandis que celle d’Israël doublera son nombre (Asia Times, 15.08.24).

Le PIB par habitant d’Israël est maintenant d’environ 55.000 dollars, soit cinq fois plus que les 11.000 dollars de la Turquie et douze fois plus grand que celui de l’Iran (4.377$). On peut nier la pertinence du paramètre, mais il ne fait aucun doute que les Israéliens produisent plus que les Turcs ou les Iraniens dont les revenus sont essentiellement tirés des ressources minérales. Si ces tendances se poursuivent, le PIB d’Israël dépassera celui de la Turquie au milieu du siècle.

 

 

Israël est unique en ce qu’il a réussi à adapter la vie traditionnelle à l’économie moderne. Il est le seul pays industriel au monde dont le taux de fécondité est supérieur au taux de remplacement et il a réussi – quoiqu’avec des frictions considérables – à intégrer la plupart de sa population ultra-orthodoxe croissante dans des professions qualifiées. L’éducation des femmes (taux d’emploi 60%) et la fécondité ne s’excluent pas. Il est tout à fait possible qu’Israël émerge comme la plus grande économie de la région, ce qui aurait été considéré comme un résultat improbable pour un petit pays qui a commencé avec une population juive de seulement 600.000 en 1947 et qui a eu à subir cinq guerres et une floppée d’actions terroristes lui assurant une condamnation mondiale pour ses victoires.

 

Comparaison ? Israël et le seul pays à avoir connu cinq guerres meurtrières en 50 ans, tout en augmentant son revenu par habitant – pour les juifs comme pour les arabes – à un niveau supérieur au revenu par habitant de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de France ou de la Corée du Sud ou du Japon. Toute l’économie technologique américaine, qui représente environ 70 % de la capitalisation boursière mondiale des entreprises, dépend en grande partie des innovations et des laboratoires d’Israël (Microsoft ?Apple ? Google ? la dernière en date Nvidia - la plus grande capitalisation mondiale, plus de 3.000 milliards de $? toutes présentes en Israël). Pas moins de 100.000 citoyens israéliens travaillent dans la Silicon Valley et sont indispensables à ses capacités d’invention. Israël est une des sources principales de technologie militaire vitale pour l’Amérique et le monde libre.  Plus de quarante ans après le lancement par Ronald Reagan de l’Initiative de défense stratégique, les États-Unis n’ont toujours pas de système sérieux de défense antimissile. Le système de défense aérienne des EU Patriot est plus coûteux et moins efficace que celui d’Israël, qui comprend non seulement le dôme de fer mais aussi les systèmes à longue portée David’s Sling et Arrow qui peut détecter et détruire des missiles balistiques au-dessus de l’atmosphère. A réfléchir : les États-Unis ne pourraient pas répéter à l’échelle quelque chose comme la riposte presque parfaite d’Israël à la frappe massive (300 projectiles) de missiles et de drones iraniens en avril de cette année. Et ce pays est non seulement le plus avancé au monde pour les systèmes anti-missiles – Iron Dome, David’s Sling, Arrow) - mais il fabrique, aussi, ses propres chars d’assaut ! En guerre depuis, presque, un an et… il est 7ème au monde pour son nombre de licornes (start up capitalisée au-delà de 1 milliard de $) mais de très, très loin le premier au prorata de sa population (2,75 par million d’habitants, France = 0,4).

Et bien qu’en guerre pour son existence, son attrait ne fait qu’augmenter : le site Web Startup Genome, qui fournit des données détaillées sur le monde des start-ups, vient de publier son rapport 2024 répertoriant les meilleurs endroits pour que les entrepreneurs essaient d’établir une start-up. « Tel Aviv occupe la quatrième place au monde, après avoir pris la cinquième place l’an dernier, et est actuellement à égalité avec Los Angeles. Il s’agit de sa deuxième année d’amélioration, après avoir passé de la 7ème à la 5ème place entre 2022 et 2023. » Paris est 14ème nonobstant la conviction de notre Président quant à l’attractivité de notre pays.

oooo

L’Iran, après avoir encaissé l’assassinat du No.1 du Hamas dans sa capitale, tout en menaçant Israël d’une « punition à aucune autre égale » réfléchit depuis deux semaines car il a commencé à comprendre que la réponse d’Israël pourrait être abyssale : tout en restant conventionnelle elle pourrait (comme Israël l’a montré avec la destruction de la moitié du principal port des Houthis au Yémen, à 2.400 km de distance) détruire ses infrastructures pétrolières du bord du Golfe Persique ou s’attaquer aux sites de recherche/production de produits nucléaires comme elle l’a montré en avril 2024. Israël aussi réfléchit à ce qu’elle doit faire car continuer à batailler avec les « proxis » de l’Iran (et subir en permanence l’opprobre du monde entier qui vient de remettre au goût du jour l’antisémitisme) au lieu de s’en prendre à « la tête du serpent » n’est peut-être pas la meilleure stratégie. Car ne l’oublions pas : la République islamique d’Iran a aidé à financer, former et fournir le Hamas, et a également aidé à planifier et exécuter l’attaque du 7 octobre. Depuis sa création la République islamique d’Iran, s’est insérée dans le conflit israélo-palestinien, utilisant le terrorisme et la guerre par procuration comme outils d’élaboration de ses politiques, en se considérant comme seule puissance régionale capable de "libérer la Palestine"—alors qu’en fait ce prétexte n’est qu’un simple voile pour masquer ses ambitions expansionnistes et sa vendetta contre les États arabes sunnites pour le financement et le soutien de l’Irak pendant la guerre Iran-Irak des années 80.

 

Turquie. La volonté de son nouveau sultan de reconstruire « l’empire ottoman » se voit dans tout ce que ce pays fait au Proche Orient et au-delà : se mêler des affaires d’Israël, occuper une partie de la Syrie, avoir une armée en Lybie, construire une base miliaire en Somalie, j’en passe et des meilleurs. Principal support, « moral » du Hamas actuellement il se comporte comme les potentats orientaux. : « Cette semaine, il y a eu un différend entre Erdogan et @RTERdogan. Aux fils d’Ismail Haniyeh, qui sont venus réclamer les 3 milliards de dollars des comptes bancaires turcs pour leur père, Erdogan a refusé de leur donner l’argent. Comment Haniyeh, originaire du camp de réfugiés de Shati, a-t-il accumulé une telle richesse ? Combien de Palestiniens à Gaza pourraient vivre une vie de bien-être si l’argent leur parvenait ? Et surtout : qu’est-ce qu’Erdogan a à voir avec l’argent ? (Y. Katz, ministre des Affaires Étrangères d’Israël, 16.08.24).

 

La guerre à Gaza, nonobstant les prévisions américaines et autres concernant l’impossibilité d’une victoire pour Israël n’est pas loin de finir. Aucune autre armée dans l’histoire récente n’a affronté un ennemi de la nature du Hamas et/ou ses infrastructures. Il était ridicule et irréaliste de s’attendre à ce que l’armée israélienne démantèle complètement le gouvernement et les forces militaires qui se sont développés au Gaza pendant 20 ans en quelques mois seulement.

 

Sans le dire, ce que les USA et l’Occident veulent, en réalité, et c’est pourquoi la campagne implacable de Washington/Paris/Londres pour forcer un cessez-le-feu est si pernicieuse :  garantir que le Hamas survivra et aura son mot à dire sur l’issue de la guerre. D’évidence, croire que tel ne sera pas le résultat d’un cessez-le-feu construit sur le dépôt des armes par le Hamas et le retour des plus de 100 otages encore détenus (dont la majorité sont morts) traduit une totale ignorance ou une perversion de l’esprit.

Ou les deux !

La conclusion ? Ghazi Amad (dirigeant Hamas qui avait promis « 7 septembre, encore et encore et … ») : « Talk about négociations, coexistence with the occupation, and peace is all lies," (JP, le 17.08.24).

 

« Tout bien considéré, si la guerre actuelle ou future avec l’Iran est inévitable, il serait beaucoup plus sûr pour Jérusalem de procéder pendant qu’elle est le seul combattant nucléaire. Par conséquent, ce n’est pas le moment pour la pensée stratégique israélienne de devenir confuse ou myope. Accepter à tout prix les diverses exigences politiques visant à éviter la guerre – même lorsqu’elles sont entièrement unilatérales – pourrait d’abord sembler raisonnable et faire respecter la loi. Cependant, à un examen plus approfondi, cette acceptation forcée supprimerait les possibilités qu’Israël a encore de combattre le terrorisme djihadiste et de maintenir l’Iran sans armes nucléaires. Aucun retrait ne pourrait être cohérent. » (LOUIS RENÉ BERES is Emeritus Professor of Political Science and International Law at Purdue University. Educated at Princeton (Ph.D., 1971).

 

 

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24 juillet 2024 3 24 /07 /juillet /2024 14:51

Alors ?  Alors ? Alors ? Voilà la question que des lecteurs me posent, en ajoutant (chacun différemment) : « rien sur ce qui se passe chez nous ? » « rien sur ce qui se passe en Israël ? »  « rien sur les Etats Unis ? » pourtant le blog s’appelle géopolitique ! Eh oui, ils en ont raison, je devrais écrire un peu sur ce qui se passe chez nous et ailleurs depuis, disons, ces  dernières semaines.

Commençons par planter le décor. On vote pour des élections européennes et leur résultat - le RN recueille le plus grand nombre de voix - ne plaît pas à notre Président. Bertolt Brecht avait suggéré en 1953 « Puisque le peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le peuple. » Façon Louis XIV, il annonce au peuple, la dissolution de l’Assemblée nationale : « J'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote ». Patatras, le peuple remet ça et notre Président et ceux qui l’entourent font appel, justement à ceux qui veulent changer le peuple (le « créoliser ») pour empêcher les maudits, les malotrus d’ouvrir les portes du pouvoir. Il aurait dû lire Emil Cioran, « De la France » -1941, « Seuls les peuples qui n'ont pas vécu ne déchoient pas - et les juifs »

Donc, commençons - comme il se doit - par parler de notre douce France. Dans le tohu-bohu qui prévaut depuis le début du mois de mai, on parle de tout et du contraire, mais on fait semblant d’ignorer le rapport de la Cour des Comptes « LA SITUATION ET LES PERSPECTIVES DES FINANCES PUBLIQUES » (147 pages, sorti début juillet 2024). Pourtant, il eut été sage d’en parler car, on aurait appris plein de choses qui pouvaient nourrir la réflexion de nos compatriotes avant/pendant les deux tours des élections législatives et au moins instiller quelques doutes sur ce que le coryphées politiques de gauche et extrême gauche comme ceux de droite et extrême droite, nous racontaient pour nous gagner à leur cause. C’est-à-dire les  rêves de dépenses de plus de 250 milliards € (NFP) ou plus de 100 milliards (RN). Je vais choisir quelques pages du Rapport de la Cour des Comptes pour que les lecteurs réalisent que nous vivons depuis de lustres dans un déni de réalité et que notre avenir, celui du peuple français, semble particulièrement sombre.

On sait, depuis longtemps que la dépense publique en France par rapport au PIB est env. 10% supérieure à ce qu’elle est dans les autres pays de l’Union. Dès sa campagne pour l’élections présidentielle de 2017, notre Président a fait savoir, haut et fort, que l’Etat allait faire ce qu’il fallait pour réduire ses dépenses. Sept ans après, la Cour des Comptes nous fait savoir :

et le graphique nous apprend qu’à part les deux années « COVID » les dépenses de l’Etat sont structurellement supérieures à 50% du PIB : Les dépenses publiques de la France représentaient 58,3 % du PIB en 2022 contre une moyenne de 49,6 % du PIB dans l'Union européenne à 27 (49,5 % du PIB en Allemagne et seulement 43,5 % aux Pays-Bas) FIPECO

On sait aussi que depuis quelques années ont nous dit que les impôts ont diminué et qu’il n’est pas question de les augmenter. Or, la Cour nous fait savoir que :

Lisez, braves gens, la TVA (mesure de l’activité industrielle, commerciale, etc.) a diminué de 36% du total des recettes de l’Etat, en 2017 à 21% en 2023. Et, (vases communicants ?) le produit de l’impôt sur le revenu à augmenté comme celui sur les sociétés. On doit se souvenir que seulement 49% des foyers fiscaux en France payent l’impôt sur le revenu. On doit se souvenir aussi que 10% des contribuables payent 70% du total de l’impôt sur le revenu (TF1, 03.11.21).

On ne devrait pas être surpris de la paupérisation relative (et absolue ?) des classes moyennes et de la traduction politique de leurs sentiments. Comme on devrait ne pas être surpris par le produit de l’impôt sur les sociétés qui a presque doublé,  passant de 6/8% du total des recettes de l’État à 11/13% au cours des trois dernières années.  Ce qui, probablement, explique en partie la désindustrialisation du pays nonobstant les balivernes concernant la création d’usines (toutes, pratiquement, appartenant à des intérêts étrangers) et la création d’emplois (« 2 millions » !) en oubliant qu’il s’agit d’emplois subalternes, non créateurs de valeur, occupés, en très grande majorité, par des nouveaux immigrants.

Ce qui précède nous aide à comprendre pourquoi on assiste à

car, non seulement les choses vont mal mais la vitesse à laquelle elles se détériorent s’accélère (la deuxième dérivée de l’équation qui traduit la courbe décrivant le sujet étant positive) :

Voilà pourquoi notre pays ne respecte plus, depuis longtemps, les critères de Maastricht (déficit budgétaire moins de 3% du PIB), voilà pourquoi sa dette publique (car incapable de réduire ses dépenses, l’Etat s’endette). Voilà pourquoi nous pend au nez le risque de contraintes venant de Bruxelles ou du FMI, qui ne reste pas sans créer des ricochets : le taux de l’argent emprunté, aujourd’hui est de 3,2% pour nous et de 2,36% pour l’Allemagne. Sur les 300 milliards d’euros que nous empruntons, bon an, mal an, la différence de coût est, peu ou prou, de 1 milliard d’euro et le surplus env.10 milliards €.

J’arrête. Et voilà pourquoi votre fille est muette. Et je ne parle pas du déficit de la balance commerciale, des dépenses à caractère social (la Sécu=640 milliards € soit plus de 20% du PIB ! Allemagne=12,7 % du PIB en 2022 – France Stratégie) ni des effets sur l’éducation, la culture, la conservation de l’histoire du pays, etc., etc.,

De plus, la France compte la plus grande population musulmane d’Europe, soit 10 % actuellement qui devrait atteindre 17 % de la population totale en 2050. 75 % des jeunes se décrivent comme des « croyants ». Parmi les 18-25 ans, 57% soutiennent l’imposition de la charia (loi islamique), incompatible avec les valeurs démocratiques. Il est difficile d’imaginer un groupe moins susceptible de s’assimiler à la société française. Toutes les deux semaines, une autre église ferme et une autre mosquée ouvre. Il y a maintenant plus de 2.500 mosquées dans le pays de Charles Martel, dont une à Toulouse qui peut accueillir 4.000 fidèles et une à Metz pour 1.500 fidèles.

 J’arrête et je ne m’occupe pas du bordel ambiant créé par la dissolution décidée par le pompier pyromane qu’est notre Président de la République. Une Assemblée Nationale sous-traitée à l’extrême gauche (majorité absolue au Bureau de l’AN, Commission des Finances itou, etc.,) mais pas de gouvernement (on s’occupe des Jeux Olympiques…), on ne sait pas qui va voter le budget du pays ni ce que l’avenir à court terme nous réserve. Les Jeux… panem et circenses (Juvenal), beaucoup de cirque et de moins en moins de pain pour ceux qui n’en avaient, déjà, pas beaucoup. Paupérisation relative (et absolue ?) une des prévisions apocalyptiques de Maurice Thorez. Résumons : La France actuelle c’est pas plus mal que si c’était pire. Colluche (Moi ça va, 2007)

 

Et Israël.  Non, je ne parlerai ni du pogrome du mois d’octobre 2023, ni de la guerre qui a suivi et de ses conséquences pour les populations (pas toutes, mais une partie importante) qui s’étaient associées au pogrome. Je ne parlerai, non plus, de l’inversement des responsabilités qui conduisent une partie du monde à mettre en cause ces conséquences jusqu’à dénier le droit à l’existence à un Etat que la communauté internationale via l’ONU a créé il y a plus de 75 ans. Ni du fait que les récriminations y relatives se sont transformées, peu ou prou, en preuves d’un nouvel antisémitisme professé, principalement, par les extrêmes gauches mondiales et tous les bien pensants d’au moins trois sinon quatre continents. Non, je choisis de parler de ce que l’Iran fait depuis 1969, l’avènement de la République islamique : préparer la destruction totale (finale…) de l’Etat Juif. Pour faire simple, l’Iran a créé des armées aux frontières d’Israël, il paie ces armées, les arment, les forme et les  dirige. Ils s’appellent le Hamas, Hezbollah, Jihad islamique ou Houthis au Yémen. Année après année, décennie après décennie, Israël ne fait que les combattre bien que son ennemi principal soit l’Iran qu’elle ne combat pas ouvertement car le « grand allié » d’Israël, les Etats Unis lui a interdit de le faire. Par exemple, en lui faisant savoir que certaines munitions commandées par Israël ne seront pas livrées  car dangereuses pour les populations civiles. Aussi en demandant de ne pas entrer dans Rafah car « ce sera un carnage et cela prendra 4 mois pour évacuer les populations » Malgré les menaces répétées de J. Biden l’armée israélienne a réussi à faire exactement cela : elle a fait évacuer les populations en quatre jours et elle a saisi la zone tampon du passage de Rafah en Égypte pour arrêter le flux d’armes et de munitions qui sont introduites clandestinement dans Gaza depuis le Sinaï par une série de tunnels construits par le Hamas soutenu par l’Iran. Et J. Biden a arrêté la livraison de munitions achetées par Israël car les populations de Rafah ne devaient plus subir les bombardements. En oubliant  que, quand il était VP en 2016, l’Amérique a lâché au moins 26.171 bombes autorisées par le président Barack Obama, lauréat du Prix Nobel de la paix. Cela signifie que chaque jour de 2016, l’armée américaine a bombardé des combattants ou des civils à l’étranger avec 72 bombes ; c’est trois bombes par heure, 24 heures sur 24. Ces 26.171 bombes ont été larguées sur l’Irak, la Syrie, l’Afghanistan, la Libye, le Yémen, la Somalie et le Pakistan au cours de cette année-là. Notez qu’aucune n’a été largué sur l’Iran.(Guardian, 09.04.17).

Mais derrière tout cela il y a le fait que depuis 2015 on essaye de convaincre l’Iran de renoncer à ses projets d’armement nucléaire en lui faisant plein de bonnes manières (et lui donnant accès à beaucoup d’argent) avec l’espoir que ce pays l’accepterait. Comme on « conseille » à Israël de ne rien faire contre le Hezbollah, fer de lance de l’Iran, qui tient sous le feu de ses 150.000 fusées le Nord du pays d’où Israël a évacué plus de 60.000 habitants. Pourtant, il est exclu que les choses ne changent pas dans cette région : depuis le 7 octobre 2023, le Hezbollah appuyé par l’IRGC a tiré plus de 6.800 roquettes sur Israël, tuant 28 Israéliens, blessant 184 autres et déplaçant 57.000 civils. Toutes les tentatives d’un envoyé de J. Biden comme celles de notre Président (via son ministre des Affaires étrangères) pour faire taire les armes ont échoué. Le Hezbollah n’a pas quitté la frontière avec Israël, alors que c’est ce que la résolution des Nations Unies/CS 1702 adoptée pour mettre fin à la guerre de 2006 prévoyait. 18 ans pour ne pas faire ce qui a été convenu avec le Liban et Israël pourrait être remis en question, non ? Récemment, un autre vassal de l’Iran s’est fait connaître : les Houthis, contrôlant une partie du Yémen. Selon l’armée israélienne, les Houthis ont tiré plus de 220 missiles balistiques, missiles de croisière et drones sur Israël au cours des neuf derniers mois, principalement vers la ville d’Eilat, située à l’extrême Sud du pays, en solidarité avec la bande de Gaza, où Israël combat les terroristes du Hamas. Bon à se souvenir : l’un des premiers actes du président Joe Biden en arrivant au pouvoir a été de retirer la désignation de terrorisme aux Houthis, malgré leurs attaques incessantes, à l’époque, contre les installations pétrolières et l’infrastructure civile saoudiennes. Et puis un drone Houthi arrive à Tel Aviv, rue Ben Yehuda, à environ. 100m à vol d’oiseau de l’ancienne ambassade américaine, jeudi 18.07.24 à 03:00 AM.

10h de vol, le drone a survolé le Soudan (sans doute pas équipé pour le détecter) et environ 1.800 km de l’Egypte (de la frontière soudanaise à la Méditerranée). L’Egypte, équipée principalement par les Etats-Unis et la France, aidée par Israël pour maintenir le calme dans la péninsule du Sinaï. Complicité ?

Toujours est-il que la réaction (« disproportionnée ») à été immédiate. Le plan de la réaction a été proposé au Gouvernement dans la journée de vendredi, le Cabinet de Sécurité s’est réuni samedi à 02h30, décision à 03h00 et une armada de F-15, F-35, avions de reconnaissance, avions de ravitaillement à distance, a décollé à 03h30.  Distance à parcourir (aéroport 15 km de Beersheba) - Al Hodeïda, principal port des Houthis env. 2.200 km. Alors que l’autonomie d’un F-35 est d’environ 2.800 km (à vide - Wikipédia).

 

Presque trois heures après (vitesse avions 850 km/heure), à 06h10, la moitié du port Al-Hodeïda (d’où est parti le drone) a été détruite. L’armada a été de retour pour prendre le déjeuner. D’ailleurs, il semblerait que les pilotes réservistes ont posé comme condition l’heure de l’action, de manière telle qu’ils puissent être de retour pour la manif contre le gouvernement prévue pour l’après-midi, comme tous les samedis. Si je me suis donné la peine de décrire l’action contre les Houthis, regardez bien les cartes  la distance Beersheba – Téhéran = environ 1.800 km, bon à savoir, non ?

Les « forces armées yéménites » viennent de confirmer « qu’elles répondront à cette « agression » flagrante et n’hésiteront pas à frapper les cibles vitales de l’ennemi israélien ». Juste pour se souvenir, aucune armée arabe n’a gagné une guerre depuis Saladin (un Kurde).

La réaction des Etats Unis à l’action d’Israël a été rapide est simple : « Nous n’avons pas aidé Israël dans son action au Yémen » Les Etats Unis, qui se sont associés aux pleureuses du monde entier pour décrier « la famine à Gaza » jusqu’à y créer un pont flottant de 230 millions de dollars qui ne peut pas flotter. Et je laisse de côté le gnome de Bruxelles qui a fait savoir que « La famine est utilisée comme arme de guerre. Israël provoque la famine à Gaza ce qui est une crime de guerre ». On trouve tout à Gaza mais on attend encore que quelqu’un trouve un mort de faim.

J’arrête. En vérité, le plus grand obstacle pour l’armée israélienne dans la guerre  qu’elle mène contre les suppôts de l’Iran n’est personne d’autre que  J. Biden et son équipe qui, probablement - étant donné la décision de leur patron d’abandonner la tentative d’un deuxième mandat - a dirigé (dirige) les États-Unis – en clair, l’équipe de M. Obama qui était en service pour un troisième mandat présidentiel. Pour arriver à faire avaler à Israël la « solution à deux états » En utilisant comme argument, aussi, que 145 membres de l’ONU reconnaissent actuellement un État palestinien, ce qui ne signifie pas pour autant qu’il existe. Plus important encore, la « Palestine » c’est l’Autorité Palestinienne dirigée par un dictateur vieillissant, qui est à la 19e année de son mandat de quatre ans, et que 80% des Palestiniens veulent faire démissionner. L’AP qui a perdu le contrôle de Gaza au profit du Hamas en 2007, et à ce jour qui perd progressivement le contrôle de son territoire en Judée-Samarie.

 

Deux états ? Peut-être, après la destruction des potentiels nucléaires, conventionnels, industriels-pétroliers, iraniens. Deux États avant – faire de la Cisjordanie un troisième front sans défense dans la guerre d’annihilation menée par l’Iran – hors de question pour 99% de la Knesset et 67% des israéliens. « En envisageant des concessions politiques ou diplomatiques plus larges à l’égard de l’Iran ou d’autres ennemis djihadistes, Jérusalem devrait garder à l’esprit que les opérations ennemies (guerre et terrorisme) ne sont jamais vraiment pour la fin d’une prétendue « occupation » ou la légitimation de la souveraineté palestinienne. Un État palestinien ne pourrait jamais satisfaire l’Iran ou ses adversaires islamistes. Au lieu de cela, il deviendrait un danger « multiplicateur de force » d’une ampleur potentiellement existentielle. » Louis René Beres, JP, 17.07.24. Personne en Israël ne veut une guerre avec l’Iran. Mais quelles sont les options? Les Iraniens croient maintenant qu’ils ont trouvé le point faible d’Israël. Enfin, ils ont découvert un moyen de l’attaquer efficacement avec des hordes de barbares arabes traversant les frontières pour massacrer des israéliens. Pense-t-on vraiment que l’Iran ne tentera pas de répéter encore et encore cette tactique?

Le résultat de tout cela : après des mois passés à rejeter les propositions de cessez-le-feu et retour des otages  israéliennes et à attendre d’autres concessions, le Hamas a commencé à offrir ses propres concessions. Ca sent le roussi. Surtout après la disparition probable du No.2, tête pensante de l’aventure militaire qui a conduit à la destruction totale de Gaza et à une misère noire pour sa population.

Alors ? Y aura-t-il la paix un jour ? Comptez les chances sur les doigts d’une main (qui n’en a pas). En attendant, Israël invente :

German naval commander in Israel to discuss unmanned sub

Commander of the German Fleet and Vice Chief of the German Navy Vice Admiral Jan Christian Kaack visited Israel last week and had talks about BlueWhale with Israel Navy Commander David Saar Salama. (Après presentation au Portugal).

  

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13 juillet 2024 6 13 /07 /juillet /2024 18:03

Des lecteurs (plus nombreux que d’habitude) me font savoir que, selon eux, mon dernier texte ne traduit pas la vraie, difficile, improbable, situation de notre pays et ne sont pas loin de me dire que je n’ai rien compris à la crise réelle dans laquelle notre pays a été plongé.

Je m’insurge !

Ne t’affole pas Gustave,

Si tu veux t’instruire un peu

Tu n'as rien à faire de mieux

Que m’en écouter mon brave (J. Moiziard)

Tout d'abord les faits. Le 9 juin notre Président (Narcisse ? Néron ? Psychopathe ?) époustoufle le pays annonçant, au peuple, la dissolution de l’Assemblée nationale : "J'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote ». Le 24 juin (Le Monde) « il parle d’un risque de guerre civile » Pompier pyromane, il nous laisse pantois, mais explique (Le Monde, il y a trois semaines) « qu’il voulait une clarification » Premier tour des législatives le 30 juin, la clarification demandée a été obtenue : peu ou prou, 47% des votes exprimés en faveur de la droite, 27% en faveur de la gauche et 23% en faveur de la « Macronie ». La droite (majoritairement RN), la gauche (d’un « triple fiché S » à un ancien Président de la République) les deux avec des programmes économique, social et régalien pouvant faire peur à tout un chacun préoccupé par le devenir du pays. Mécontent de la clarification obtenue Narcisse (Néron ?) demande au peuple de ne pas laisser la droite (RN) arriver au pouvoir. La gauche, une partie de la droite, la « Macronie » décident de le suivre laissant de côté les programmes des uns et des autres, « no pasaran » étant le cri de ralliement.

Deuxième tour des législatives, le RN (et associés) obtient 37% des votes exprimés, la gauche 26,3% et la Macronie 24,7% mais, beauté du spectacle, RN et associés n’obtiennent que 142 mandats, la gauche 188 et la Macronie 161. Pas besoin d’être politologue certifié, l’Assemblée nationale est ingouvernable. Dimanche dernier, vous avez appelé à l’invention d’une nouvelle culture politique française nous dit-il,   Lettre aux Français, 10.07.24. La France a maintenant une Assemblée nationale tripartite où les trois groupements (NPF, Macronistes et RN), sont à un kilomètre de la majorité absolue de 289 députés, et ce dans le cadre d’un système politique qui, depuis 66 ans, n’a pas connu une once de culture de compromis ou formation d’une coalition arc-en-ciel durable de style européen. Bigre, cette nouvelle culture on l’a connue, à profusion, tout au long de l’existence de la quatrième République ! La gauche et le centre n’ont obtenu qu’un quart des voix chacun, mais chacun a fini avec plus de sièges que la droite. En bref, l’alliance de la gauche et du centre était suffisante pour garder le pouvoir hors des mains de la droite, mais ce ne sera pas suffisant pour gouverner. La France est maintenant en terre politique incognita et personne ne sait ce qui va se passer ensuite. Mais le cœur des pleureuses nous fait savoir que « la France est en crise ».

Le psychopathe est non seulement content de sa victoire à la Pyrrhus mais fait savoir qu’il ne fera rien (nommer un Premier Ministre, former un gouvernement) tant que l’Assemblée nationale n’aura réglé ses formalités de fonctionnement interne. Hypocrisie, tu chantes ton nom. Hypocrisie, hommage que le vice rend à la vertu. (François de la Rochefoucauld)

Bon, peut-être que la Ve République a dépassé son délai de péremption. Après tout, depuis 1789 (origine de la plus grande partie des impostures sanglantes connues depuis), la France a connu deux empires, trois monarchies, cinq républiques et a eu 16 constitutions différentes. Crise ? Quelle crise ? A l’exception des « années folles » (les 20 après 1900 et après JC) qui ont suivi une guerre absurde qui lui a fait perdre 1,3 millions d’hommes (multipliez par 3 pour avoir le nombre de blessés) et les 30 glorieuses (après une occupation allemande de quatre ans et l’utilisation de quelques milliards de $ américains - Plan Marshall - pour commencer son renouveau industriel, scientifique, militaire) à quel moment la France n’a-t-elle pas été en crise ? Alors, parler de crise aujourd’hui, comme un d’évènement exceptionnel peut paraître, un peu, exagéré. D’un autre côté, que nous est-il arrivé ? Au cours des dernières décennies, l’ancienne grandeur de Paris a perdu son emprise sur le monde géopolitique.  Elle a, au sein de l’Union européenne, cédé à l’Allemagne sa position de leader économique et politique. En fait, elle a perdu, en faveur de l’Europe (voire l’Allemagne) une grande partie de l’autorité nécessaire pour affecter son développement interne ou externe. En d’autres termes, la crise prolongée de la Ve République a atteint un stade où le manque de volonté politique pour résoudre ses nombreux problèmes, depuis longtemps attendu, se transforme en crise.

On sait que l’on doit changer, mais il semble vouloir le faire sans rien changer. C’est la raison pour laquelle Mark Twain disait « Les politiciens et les couches doivent être changés souvent, et pour la même raison »

J’ai écrit victoire à la Pyrrhus. La situation créée par la manœuvre du Président a ouvert le champ du possible pour l’arrivée de la « gauche » au pouvoir. Les clowns du NFP peuvent imaginer qu’ils mènent un glorieux combat contre la résurgence du fascisme en empêchant le RN d’arriver au pouvoir. Mais la vérité est que la grande majorité de la France « d’en bas » qui vote maintenant pour le RN ne le fait pas parce qu’ils sont racistes ou néonazis ou essaient de saper la République. Ils le font parce qu’ils sont préoccupés par l’immigration non contrôlée, l’islamisme rampant, le « greenisme » et leur marginalisation, confrontés comme ils sont à des partis politiques – de gauche et de centre – qui refusent de traiter ces questions, somme toute, fondamentales. La gauche française, quant à elle, se trouve dans la position inconfortable de mener la charge contre cette expression de la désaffection et de la colère de la classe ouvrière, le NFP tirant largement sa propre base de soutien d’un côté, de la bourgeoisie des villes/métropoles et, d’un autre côté, des "territoires perdus de la république" en clair, le nouveau prolétariat d’obédience musulmane. Cette nouvelle « lutte des classes » ne va nulle part. Plus les préoccupations du peuple sont occultées, plus sa révolte grandira.

Tout au long de la campagne électorale, on a parlé d’un front commun virtuel entre la coalition du président (Ensemble) et l’extrême gauche Nouveau Front populaire des communistes, socialistes, verts et France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Si une telle coalition voit le jour, à la prochaine élection présidentielle, si le RN joue ses cartes intelligemment, comme il le fait depuis quelques années, sera une alternative conservatrice modérée à une tour de Babel contenant le centre informe et les 25% de ce qui restera comme gauche française -l’extrême gauche, le tout totalement inacceptable pour le pays. Surtout puisque M. Macron n’a pas de successeur visible qui pourrait impressionner le pays, son parti étant susceptible de se désintégrer aussi rapidement qu’il l’a agglutiné de nulle part il y a sept ans et parce que le RN est mieux placé qu’une coalition de gauche ressemblant à un cercle carré. Pour l’instant la France n’a pas pu avoir un gouvernement du RN. La question est ouverte de savoir si la France peut avoir un gouvernement dans un proche avenir. Ce qui fait dire à un de mes amis « pour les trois prochaines années, l’État français se portera bien, surtout qu’il ne pourra rien faire » En espérant que l’analyse de Bloomberg qui a montré que la dette en pourcentage du PIB augmenterait à près de 130 % du PIB en 2027 si le Nouveau Front populaire appliquerait son programme, ou à 120 % pour le RN et, seulement, à 110 pour cent sous le gouvernement sortant de M. Macron est incorrecte. The Telegraphe, 10.07.24.

Curieux n’est-ce pas ? Pas tellement quand on se souvient que, pendant les élections 80% de l’électorat a voté pour des programmes qui prévoyaient une sérieuse augmentation des déficits budgétaires, donc de la dette. Sans se rendre compte qu’une telle approche ne peut être supportée par un système à monnaie unique. On devrait se souvenir de la Grèce et de ses sacrifices pour rester dans l’euro. Depuis 10 ans notre dette augmente plus vite que le PIB : recette infaillible pour arriver à une cessation de paiements ou rendre vraie la formule de M. Fillon (2007) « état en faillite ». Sommes-nous totalement inconscients ou irresponsables (le cumul …) ? On devrait comprendre que l’économie de l’Union européenne ne peut pas fonctionner si son deuxième plus grand constituant (PIB, après l’Allemagne) n’a aucune perspective réaliste de croissance ou de remboursement de sa dette. La France ne peut pas non plus espérer contribuer de manière significative à la défense commune de l’OTAN vu la guerre en Ukraine sans un démarrage économique, que les partis de gauche n’envisagent pas de prendre dans le cas (on espère improbable) où ils auraient la haute main sur les finances du pays.

Entre temps… la rentrée scolaire est prévue pour le mois de septembre, on sait que la majorité des enseignants a voté pour La France Insoumise : Le premier jour d’école, l’enseignante explique à sa classe qu’elle était socialiste « insoumise ». Elle a ensuite demandé aux élèves de lever la main s’ils l’étaient eux aussi. Voulant impressionner leur professeur, tous les élèves ont levé la main sauf une petite fille. Le professeur regarda la fille avec surprise, "Amélie, pourquoi n’as-tu pas levé la main ? Parce que je ne suis pas une socialiste insoumise, je suis une républicaine et j’en suis fière, a répondu Amélie. L’enseignante ne pouvait pas en croire ses oreilles. "Amélie s’il te plaît, dis-nous pourquoi tu es républicaine ?"Parce que ma mère est républicaine et mon père est républicain, donc je suis républicaine aussi !"Eh bien ! dit l’enseignante d’un ton manifestement agacé, ce n’est pas une raison pour être républicaine. Et si ta mère était une idiote et ton père un crétin, que serais-tu alors ? Amélie sourit, c’est facile, je serais une socialiste insoumise !

J’ai écrit victoire à la Pyrrhus. Notre Président (Narcisse ? Néron ? Psychopathe ?), sauf miracle, le sera encore trois années. Et le pays ?

Les processus irréversibles de l’économie ont commencé avec la crise mondiale de la fin des années 2000 et ont progressivement conduit à des problèmes communs en Occident : érosion de la classe moyenne, déclin de la population et, par conséquent, diminution de la capacité de l’État à maintenir un système d’obligations sociales. Pour respecter ses obligations, la France n’a vu que deux options viables : le financement par emprunt et l’immigration.

L’incapacité à résoudre ces problèmes sociaux et économiques structurels, combinée à la destruction de la structure traditionnelle de la société suite à la désindustrialisation massive, a conduit à une crise au sein du système politique interne de la France. Les partis traditionnels de la gauche politique (socialistes et communistes) et de la droite politique (républicains et « extrême droite ») sont maintenant dangereusement proches de la « désorganisation organisationnelle ».

Les problèmes qui affligent la République française sont structurels, c’est-à-dire qu’ils sont totalement intégrés dans son système social, économique et politique. Aucun montant supplémentaire de dette ou de procrastination ne suffira à sortir la France de son bourbier actuel. Des mesures économiques et donc politiques difficiles doivent être prises maintenant et pour longtemps, si la France veut surmonter son malaise politique. Ceci est impératif si elle espère retrouver le sens de son importance dans l’orbite des affaires mondiales. (Sokalinfo, Ukraine, 11.05.24).

Bon, encore trois années. Choisir des dirigeants comme EM qui nous chante dans l’oreille que tout va bien et que nous sommes attractifs pour le monde entier ne changera rien. Un président français incapable de gouverner son propre pays et qui n’est pas en position de diriger l’Europe – son ambition. Il est, comme on dit au Texas, all hat and no cattle. Des larmes et du sang… mais qui va le demander ?

 

 

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9 juillet 2024 2 09 /07 /juillet /2024 08:32

Il se voulait Jupiter. Il a voulu une clarification. Il a réussi à plonger le pays dans une confusion inédite. On le savait, contre la bêtise, même le Bon Dieu est impuissant !

En pastichant Alfred de Musset (Invectives – Voltaire) :

Dors-tu content, Macron, et ton amer sourire
Voltige-t-il encore sur ton cerveau desséché ?
Ton règne, pensait-tu, était trop jeune pour te lire ;
Pourtant tu l’avais fait avec tes hommes détestés.

Pour qui travaillaient-ils, tes démolisseurs stupides,
Lorsqu’ils ont disséqué la 5ème tellement limpide ?

Tu voulais changer le monde. - Eh bien, tu l'as bien fait.
Ton monde est superbe, et ton projet… inepte.

Au terme des élections de 2024, la France reste l’homme malade de l’Europe et elle ne dispose ni d’un projet, ni d’institutions en ordre de marche, ni des forces et du socle politiques pour engager son redressement. N. Baverez, Le Figaro 08.07.24

Le ministère de l’Intérieur nous apprend que la droite du pays totalise 203 sièges dans la nouvelle Assemblée Nationale résultat de, peu ou prou, plus de 12.000.000 de votes exprimés en sa faveur. La coalition de gauche/extrême gauche a recueilli, peu ou prou, 11.000.000 de votes et la « Macronie » quelques 9.500.000.

En laissant de côté les préférences ou les rejets des uns et des autres (les miens aussi) il faut bien s’accorder sur ce que la démarche du demiurge a produit : une double escroquerie électorale.

En effet, (a) une coalition est réunie en vue de gagner tandis que la coalition hétéroclite gauche/extrême gauche bénéficiant du support de la « Macronie » s’est constituée pour faire perdre le troisième larron ; (b) la deuxième escroquerie consiste à, dire haut et fort, que « le peuple a parlé » (en faisant perdre le RN) quand en réalité c’est la décision de ceux qui étaient à la manœuvre (désistements) qui a fait perdre au RN au moins une centaine de députés. Pour réaliser l’ignominie de la démarche il suffit de constater que l’ancienne Première Ministre (Mme Borne, socialiste) ou le ministre de l’Intérieur (M. Darmanin, républicain droite) ont bénéficié, pour être élus, des désistements de l’extrême gauche. Cette double escroquerie restera présente dans le cerveau et le cœur de ceux des Français qui se sentent floués, dépourvus de ce qui est le plus important dans une société libre, le droit de participer et de peser sur la vie de la société. Ne cachons pas la poussière sous le tapis : avant les législatives de 2022 le RN disposait de 6 députés, après, de 89 députés et maintenant de 143. Pas seulement : le RN (et ses alliés) a obtenu plus de 36% des voix au second tour des élections législatives, le plaçant comme première force politique du pays. Pourtant, il est seulement le troisième groupe au sein de l’hémicycle. (Le Figaro, 08.07.24). Combien de temps tiendra « le plafond de verre » qui empêche un tiers des Français de voir ses représentants disposer d’une participation aux affaires du pays ?

La coalition hétéroclite qui va du fameux M. Poutou à un ancien président socialiste de la République et, aussi, d’un groupe de « révolutionnaires de profession » islamo-gauchistes, dont un même « triple fiché S » jusqu’à des sociaux-démocrates en perte de repères mais n’ignorant pas où se trouve la soupe. Sociaux-traîtres disait le Parti Communiste il n’y a pas si longtemps. Parti Communiste dont le secrétaire général a été éliminé au premier tour des élections et qui va avoir 9 députés soit 15 fois moins que le RN. Mais qui parle de victoire et approuve le sieur Mélenchon qui somme le Président a (i) nommer un premier ministre de son obédience et (ii) annonce (car il se prend pour la tête pensante de la coalition) que celui-ci appliquera TOUT le programme de sa coalition : abrogation des trois reformes réalisées (au minimum) - retraites, chômage, immigration - le SMIG augmenté, l’augmentation des fonctionnaires (6.000.000 pour les 67 millions de Français quand en Allemagne il n’y a que 4,8 millions pour 84 millions d’Allemands, soit 89 fonctionnaire pour 1.000 habitants chez nous, 57 en Allemagne) plus des décisions que les lois existantes et la Constitution rendront impossibles à appliquer. Mais… les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent, allez le dire aux manifestants de la Place de la République. Car, d’évidence, aucune des grandes promesses mises en avant ne pourra se réaliser.

Le moment que nous vivons oblige le pays à accepter une situation qui ne peut que le rabaisser auprès de nos voisins immédiats (les 26 pays européens qui font, presque, tous mieux que nous autant sur le plan économique que sur celui culturel, d’éducation, de la préparation de l’avenir), tous jaloux de leurs prérogatives nationales qu’ils entendant faire perdurer. En face de ceux qui, chez nous, nous parlent de la « créolisation » du peuple français, de la difficulté à éduquer les quatre français sur dix qui sont des « souchiens » intégraux et qui nous promettent un avenir radieux sous un parapluie islamo-gauchiste.

Mais… L’Europe et son parapluie « euro » suppose des contraintes qui n'ont pas lieu d’être connues par ceux qui pensent que dépenser sans produire est une martingale gagnante. Et que (j’avais oublié) « faire payer les riches » rendra heureux les pauvres. Illuminés, parmi lesquels on a vu une « écologiste » proposer de prendre dans les économies des français ce qu’il faut pour payer les dettes énormes du pays. Dettes qui n'ont aucune origine autre que le fait d’avoir distribué ce qui n’était pas produit.

Je fais partie d’une génération qui a connu le retour du Général, le rétablissement du pays comme deuxième puissance économique mondiale (1964), les 30 glorieuses et le renouveau du pays, aéronautique, centrales nucléaires, équipements médicaux scanners, IRM, autoroutes, cinéma, écrivains, et prix Nobel. Je désespère quand je comprends ce qui attend nos enfants, nos petits-enfants, les générations qui nous suivent et qui ne pourront que nous en vouloir pour ce qu’on leur laisse.

Frères humains qui après nous vivez,

N’ayez les cœurs contre nous endurcis,

Car, si pitié de nous pauvres avez,

Dieu en aura plus tôt de vous merci. (François Villon, La Balade des Pendus)

 

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