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9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 20:47

 

M. Trump vient d’annoncer la sortie des Etats Unis du JCPOA (l’accord avec l’Iran concernant ses programmes nucléaires).

L'administration vient de dire : « Écoutez, nous vous avons dit tout au long de la campagne et pendant une année et demi depuis, quelle est notre position et devinez quoi ? C'est là où nous en sommes », a déclaré l'ancien président de la Chambre des Députés, (Newt Gingrich, WAPO 08.05 18).

Certes, c’est de plus en plus rare de voir un dirigeant élu faire ce qu’il promet pendant sa campagne électorale. Même chez nous une partie du « peuple» est surpris de voir M. Macron faire (presque tout) ce qu’il a dit avant son élection.

M. Trump, pendant sa campagne, a fait trois promesses importantes : Obamacare, Accord Iran (JCPOA), transfert de l’Ambassade à Jérusalem. L’une (Obamacare) nécessitait l’accord du Congrès (car il s’agissait d’une loi votée) et les deux autres, en tant qu’actes de l’Administration ne nécessitaient que la décision du Président. Il n’est pas superflu de rappeler que M. Obama n’a pas signé un “Traité” avec les « 5+1 » et l’Iran (car il eut fallu que le Congres soit d’accord et comme il savait qu’une majorité de républicains et démocrates était contre…) mais, en trichant, un “Executive Act”. Il savait, alors, qu’un autre Président pouvait décider de l’annuler.

Presque tous les analystes (et, même les signataires de l’accord) savaient que trois domaines n’étaient pas couverts par l’accord, soit (a) le programme iranien pour la construction de missiles balistiques (pouvant être dotées de têtes nucléaires, ayant fait l’objet d’une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU), (b) la permissivité de la « sunset clause » (capacité de l’Iran à la fin de l’accord -2025- d’accéder par l’enrichissement rapide d’Uranium à la fabrication d’une bombe ce qui faisait dire à d’aucuns que l’accord n’interdisait pas l’accès à la bombe mais, au contraire, constituait une voie royale vers la bombe) et (c) les activités déstabilisantes de l’Iran au Proche Orient (et même plus loin, par exemple en Amérique Latine).

Mais l’accord a été signé. Pourquoi ? Il me semble que deux raisons majeures ont contribué à cela. D’un coté, M. Obama, tout en faisant (presque) allégeance au Roi d’Arabie Saoudite considérait que l’avenir se trouvait du côté de l’Iran qui devait devenir la puissance dominante au Proche Orient quitte à créer des menaces importantes pour Israël, la Turquie et les pays du Golfe.

M. Obama s’inclinant pour baiser la main du Roi de l’Arabie Saoudite

D’un autre côté, l’Europe (en réalité la France, l’Angleterre, l’Allemagne et l’Italie mais pas seulement) supputaient l’ouverture d’un Eldorado pour leurs entreprises dès que les sanctions auxquelles l’Iran était soumis allaient être révoquées.

Cela étant, pour que l’accord soit conclu il fallait (condition sine qua non) que l’Iran « came clean », en clair déclarer tout ce qu’ils avaient fait dans le cadre d’un programme nucléaire militaire qu’ils avaient entrepris depuis plus de 20 ans. L’Iran ayant juré et dit haut et fort, par les voix du « Guide suprême » et de ses acolytes qu’il n’avait jamais entrepris de programme militaire et qu’il n’a jamais voulu et ne voudra jamais se doter d’une arme nucléaire, l’accord a été signé.

John Kerry auquel on faisait remarquer que, peut-être, l’Iran « didn’t come clean » déclarait « Les agences américaines (NB. CIA, NSA, etc.,) avaient une connaissance absolue des efforts nucléaires passés du régime.

Pour l’Europe Mme Mogherini a déclaré « Cet accord est un accord qui va améliorer la sécurité de cette région, un accord solide, un bon accord. Cela nous donne le potentiel de construire dessus » (Téhéran, 28.07.15)

                       L’Europe à la mode de Téhéran.

Tout aurait pu se passer comme dans le meilleur des mondes car on attendait l’élection de Mme Clinton comme présidente des Etats Unis mais, patatras, les « déplorables » (les pauvres types qui allaient voter pour M. Trump, selon Mme Clinton) avaient fourni autant de votes que nécessaires pour que le Conseil des Grands   Electeurs, à la surprise générale,   proclame  la victoire de M. Trump.

Qui avait dit, entre autres, qu’il allait dénoncer l’accord avec l’Iran qui était, selon lui, un mauvais accord. Et voilà Ce pelé, ce galleux d’où venait tout leur mal (La Fontaine) dire aux « 5+1 » que les Etats Unis allaient sortir de l’accord JCPOA.
On se souvient, deux promesses fortes tenues : la décision d’installer l’Ambassade des Etats Unis à Jérusalem, reconnue comme capitale d’Israël (sera fait le 14 mai 2015) et la sortie du JCPOA (fait le 08.05.18). Pour la première on avait annoncé des mouvements de foules frisant les émeutes ou la révolution dans les 50 pays musulmans – rien ne s’est passé depuis le mois de décembre 2017. Pour la deuxième, d’un côté, on met en doute sa justification et de l’autre on annonce l’apocalypse.

Ce qui s’est passé pour les trois domaines qui n’étaient pas couverts par l’accord a justifié la décision que M. Trump avait clairement dit qu’il allait prendre.

Les missiles balistiques : l’Iran avance à grands pas vers leur construction et n’entend, d’aucune manière, à respecter la résolution idoine du Conseil de Sécurité de l’ONU. Pourquoi aurait-il besoin de ces fusées qui peuvent être dotées de têtes nucléaires s’ils n’auront jamais (comme ils le disent) d’armes nucléaires ? « Nous avons construit des missiles, nous en construisons et nous allons en construire car cela ne viole aucune règle internationale pas même la résolution 2231 du Conseil de  sécurité  de  l'ONU »,  (M. Rohan,  Le Temps,    27.10. 17).
Le programme nucléaire militaire vs « Sunset clause » – nonobstant l’affirmation catégorique de M. Kerry (les Agences …savaient tout…), Israël -par une action d’une prouesse et d’une efficacité inouïe- vient d’apporter une preuve décisive que l’Iran avait menti quant à ses ambitions nucléaires militaires. 500 kg de documents, partie de l’archive secrète du programme nucléaire militaire indiquant tout ce avait était fait, tout ce qui restait à faire et comment, que l’Iran aurait dû donner à l’AIEA pour être « clean » Mais si l’AIEA n’a pas eu l’idée de les demander… cela en dit long sur la « surveillance tatillonne » qu’elle dit avoir mis en place et, aussi peut-être sur les contrôles qui justifient les rapports indiquant le respect par l’Iran de l’accord.

L’activité déstabilisante au Proche Orient – complice du dictateur local en participant à la destruction de la Syrie, ayant comme conséquence la liquidation de plus de 500.000 êtres humains, en essayant de constituer des bases d’attaque contre Israël en utilisant son supplétif – le Hezbollah- et en installant en Syrie quelques 80.000 soldats de nationalités diverses (iraniens, irakiens, afghans, pakistanais, etc.,) l’Iran déstabilise le Proche Orient comme il le fait au Yémen et/ou au Bahreïn (en voilà pour les certitudes de Mme Mogherini).

Et que dit le « cœur des pleureuses » ?
Après avoir tenté de convaincre M. Trump de changer sa décision il la condamne en cœur en utilisant trois arguments : (i) on savait que l’Iran mentait MAIS depuis la signature ce pays a respecté l’accord (pourquoi ne l’auraient-ils pas respecté quand il leur avait donné ce qu’ils voulaient -de l’argent, levée des sanctions et tranquillité jusqu’à la fin de l’accord quand ils auront la voie libre vers la bombe ?), (ii) les Etats Unis ne peuvent pas renier leur signature car leur crédibilité se réduit (mais l’accord n’a aucune valeur car la preuve est apportée que l’Iran a menti donc les 5+1 ne peuvent pas se prévaloir de leurs propres turpitudes… « Nemo auditur turpitudinem allegans » (iii) s’il n’y a plus l’accord l’Iran reprendra son programme nucléaire  sans contrôle aucun (mais l’Iran est signataire du Traité de Non-Prolifération… ou alors on pense qu’ils vont tricher avec comme avant le 2003 -selon certains- ou 2015 –selon d’autres).
Certes, la France, l’Allemagne et l’Angleterre (il ne faut pas oublier l’Italie) ne peuvent pas oublier les contrats que leurs sociétés ont déjà signés (Total, Peugeot, Renault, Airbus, Shell, Siemens, Ferrovio del Stato, des banques, et tant d’autres) contrats qui représentent des dizaines de milliards d’euros. Et si une partie de ce pactole est utilisé par l’Iran pour construire des missiles balistiques, pour s’installer au Liban et en Syrie, pour attaquer Israël et/ou l’Arabie Saoudite, bon, ce ne sont que des inconvénients collatéraux…

L’Europe pense que la probabilité d’être attaquée par des missiles iraniens est quasiment nulle pour les vingt années à venir. Alors…

Les États Unis ont annoncé aussi la remise en place des sanctions pré-accord après un préavis de 90 ou 180 jours. Sanctions qui s’appliqueront aussi à ceux qui aideraient l’Iran.
A ce moment-là les partenaires commerciaux de l’Iran devront décider s’ils veulent faire du business avec ce pays ou avec les Etats Unis. Gageons qu’ils en décideront bien avant…

 

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3 mai 2018 4 03 /05 /mai /2018 09:50

Comme chaque mois apporte son lot d’évènements, certains importants, certains négligeables, ne serait-ce que pour l’histoire cela vaut la peine que de rappeler les plus marquants.

Indéniablement, les trois jours passés par notre Président à Washington sont à remarquer. Certes, en paraphrasant le Général « Tous ceux qui grouillent, grenouillent, scribouillent »  chez nous, s’en sont donnés à cœur  joie, en se pâmant, devant l’exceptionnelle performance de M. Macron qui, selon eux, s’est mis M. Trump dans la poche en le cajolant (une métaphore…) tout en lui disant ses quatre vérités. Pour ce qui est de l’autre côté de l’Atlantique on peut reprendre les résumés des grands journaux :

  • Macron embraces Trump — and elegantly knifes him in the back
  • Macron treats Congress to a full-scale takedown of Trumpism
  • After hugging Trump, Macron tears down Trumpism

En allant à Washington notre Président voulait obtenir trois choses : (a) faire échapper l’Europe (ou au moins la France) aux droits de douane pour l’acier et l’aluminium que l’Administration Trump veut mettre en place, (b) faire revenir les Etats Unis dans l’accord « COP 21 » et (c) convaincre M. Trump de ne pas sortir de l’accord JCPOA conclu avec l’Iran.

Les performances se mesurent aux résultats. Le résumé (Politico) pour la presse américaine est cruel : Trump-Macron bromance conceals minimal movement on French demands. En clair, notre Président n’a rien obtenu. Sauf de montrer à   M. Trump qu’il sait flatter et trahir. Car sa prestation devant le Congres (applaudie souvent par les démocrates…) n’était rien d’autre qu’une mise en bière de la politique de son hôte.

Non seulement il n’a rien obtenu mais s’érigeant en « leader de l’Europe » a demandé à M. Trump de ne pas sortir de l’accord avec l’Iran mais d’accepter d’ajouter trois autres annexes concernant les missiles balistiques, la possibilité d’aller vers le nucléaire militaire à l’expiration de l’accord (2025 selon les uns, 2030 selon d’autres) et le retrait de l’Iran de la scène du Proche Orient (Syrie, Liban, Yemen). Et, encore la presse américaine :«…comme beaucoup de rendez-vous galants, la rencontre en est une que M. Macron pourrait bientôt regretter - surtout puisque ses progrès à Washington s'avèrent illusoires ou le mettent en conflit avec ses alliés en Europe. »

Des trois objectifs de M. Macron, l’accord avec l’Iran tenait la première place. D’évidence, parce que l’on connaissait la propension de M. Trump à vouloir faire sortir les Etats Unis de ce qu’il considère (il n’est pas le seul…) un mauvais accord. N’ayant pas réussi d’obtenir le résultat qu’il souhaitait, le Président a essayé de faire un « front commun » avec ses partenaires européens habituels et, même, avec la Russie et la Chine. Les deux derniers lui ont fait savoir qu’il n’y avait rien à ajouter au fameux accord, telle était aussi la position de l’Iran.

Patatras ! Une semaine après Israël donne un énorme coup de pied dans la fourmilière : elle démontre que le fameux accord procède du « fruit de l’arbre malade ». Quésaco ?

 

En 2015, pour obtenir les avantages fantastiques que l’accord négocié (essentiellement) par M. Obama et Kerry, l’Iran a dû garantir (sur l’honneur…) qu’il n’a jamais eu et n’aura jamais l’ambition d’un programme nucléaire militaire. L’Iran a menti et Israël a apporté la preuve : 500 kg de documents (100.000 feuillets, 55.000 dossiers, 183 CD). On croit rêver… le Mossad avait trouvé l’endroit où les iraniens ont mis à l’abri leurs archives concernant le programme nucléaire et, en une nuit, ils ont transféré une très grande partie en Israël. En le faisant savoir aux Etats Unis qui ont eu l’occasion de vérifier l’authenticité des documents.

On aurait pu s’attendre, vu la surprise, à une réaction de « client trompé » de la part des autres 4+1 qui avaient signé le fameux accord. Non, le cœur des pleureuses (Allemagne, France, Angleterre, « UE ») s’est accordé à réduire l’importance des révélations avec deux arguments majeurs : (x) « c’est parce que nous ne leur faisions pas confiance que l’on a signé un accord comportant une surveillance particulièrement invasive » et (y) l’Iran, jusqu’ici, a respecté les engagements pris dans l’accord signé en 2015.

Oyez bonne gens : il ressort maintenant de la prise  remarquable du Mossad des archives iraniennes que l'Iran a néanmoins menti tout au long de son programme d'armes nucléaires secrètes (pendant presque 20 ans) - dans des déclarations publiques où les dirigeants iraniens assuraient rejeter les bombes atomiques pour des raisons idéologiques et également dans le rapport idoine requis par le JCPOA à l'AIEA. Pourtant ceux qui ont signé l’accord disent, bon, on savait qu’ils mentaient mais… on leur a fait confiance pour l’avenir. La preuve que nous avions raison : ils ne trichent pas actuellement.

De la dialectique de sous-préfecture…

« Pourquoi violeraient-ils les termes d'un accord qui ne les empêche pas de continuer à développer leur programme de missiles balistiques - les vecteurs de leurs dispositifs nucléaires qu’ils vont construire - pour amener l'Europe et les Etats-Unis à leur portée?

Pourquoi violeraient-ils les termes d'un accord qui a laissé intactes les parties les plus importantes de leur programme nucléaire?

Pourquoi violeraient-ils les termes d'un accord qui leur permet de se soustraire à n'importe quelle inspection des installations soupçonnées de se livrer à des activités nucléaires illégitimes?

Pourquoi violeraient-ils les termes d'un accord qui a démantelé le régime de sanctions minutieusement construit qui les a forcés à s'asseoir à la table des négociations en premier lieu, qui leur a donné accès à plus 150 milliards de  dollars bloqués auparavant, en risquant la réimposition de ces sanctions? » (D. Horovitz, Times of Israël, 01.05.18).

Je résume. On obtient la preuve formelle des mensonges répétés de l’Iran concernant sa volonté d’accéder à « la bombe ». La preuve que le fameux accord est fondé sur un mensonge. Voilà pour le passé. Mais… pourquoi garderaient-ils des archives qui n’avaient pas été montrées au contrôle de l’AIEA, préalable à la signature de l’accord si ce n’est pour pouvoir les utiliser quand ils ne seront plus tenus par les stipulations du fameux accord ? Voilà la preuve pour l’avenir.

Et on a le culot (Mme Mogherini…) de dire « de toute manière, après la période couverte par l’accord l’Iran sera tenu par sa signature du Traité de Non Prolifération Nucléaire. » En oubliant qu’ils avaient triché par rapport à ce traité pendant plus de 20 ans. La conclusion évidente : le JCPOA, fondé sur des mensonges, devrait être considéré comme nul de plein droit.

Deux avis compétents, David Albright -ancien responsable du contrôle à l’AEIA et Olie Heinonen – ancien Directeur Général de l’AIEA) :

DA -…. les renseignements obtenus révèlent l'intention de l'Iran de construire finalement une arme nucléaire. La chose la plus importante est qu’il s’agit d’une collection entreposée destinée à être utilisée plus tard pour une reconstitution. Ils auraient pu détruire ces documents, mais ils ont été soigneusement protégés et cachés dans l'intention de les réutiliser lorsqu'ils relanceront leur programme nucléaire militaire.

OH - Pourquoi garderiez-vous ce type de documentation? Il est évident qu'ils la gardent pour un jour de pluie. Nous avons maintenant besoin d'une solution plus importante que nous le pensions pour améliorer l’accord JCPOA.

M. Trump décidera si les Etats Unis restent ou pas dans l’accord JCPOA. Et que fera « le cœur des pleureuses » ?

Ils devraient, peut-être, congratuler le Mossad pour ce qu’il a fait et que ni la CIA, ni la DGSE, ni le MI6 n’avaient même pas pensé à faire. Et peut-être pas réussir. Quant à l’Iran… humilié par le « petit Satan » qui leur mène la vie dure en Syrie, ils auront bonne mine, le Guide Suprême et ses supplétifs, de continuer à dire que l’arme nucléaire….

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21 avril 2018 6 21 /04 /avril /2018 14:24

Les grands dirigeants du monde souhaitent joyeux anniversaire à Israël, sauf Macron (LMF-19.04.18)

Les dirigeants du monde ont envoyé jeudi des lettres de félicitations au président israélien Reuven Rivlin à l’occasion du 70ème anniversaire de l’Indépendance d’Israël.

Les présidents des Etats-Unis, de la Russie, de l’Allemagne et de la Croatie, le Premier ministre canadien, ainsi que la reine d’Angleterre et le secrétaire général des Nations unies ont adressé leurs vœux à l’Etat juif.

Le président américain Donald Trump a écrit à Rivlin: “Le président Truman a beaucoup parlé de la fierté qu’il a ressenti lorsqu’il a soutenu la création de l’État d’Israël, comme je l’ai déjà dit, le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem est l’un de mes moments les plus fiers dont je suis fier tant que président des États-Unis”.

“Notre engagement envers la sécurité d’Israël est fort et inébranlable, et nous continuerons à vous soutenir comme nous l’avons fait au cours des sept dernières décennies”, écrit Trump, “j’espère approfondir notre amitié historique et être témoin de la prospérité d’Israël”.

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a écrit au Président d’Israël: “Les Nations Unies sont enrichies par la diversité de ses membres et notre mission est renforcée lorsque nous nous unissons pour renforcer les valeurs qui sont l’ancre de notre fondation.”

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a écrit dans une lettre à la résidence du président: “Israël célèbre 70 ans d’indépendance et nous célébrons ce moment avec vous”. La réconciliation et le partenariat avec Israël sont l’expression de notre part pour assurer un bon futur à Israël et la confiance entre Allemands et Israéliens. Monsieur le Président, votre épouse et tous les citoyens et citoyens d’Israël, j’adresse mes salutations les plus sincères, également au nom de mes compatriotes”.

La reine d’Angleterre a écrit au président Rivlin: “C’est avec plaisir que je vous félicite chaleureusement à l’occasion des célébrations du Jour de l’Indépendance et souhaite chaleureusement le bonheur et le bien-être de tous les citoyens d’Israël dans l’année à venir”.

Le président russe Vladimir Poutine a écrit: “Je souhaite souligner les excellentes relations qui existent entre nos deux pays, et je suis convaincu qu’ensemble nous continuerons à développer un dialogue bilatéral et une coopération fructueuse en économie, science, technologie et assistance humanitaire pour le bien de notre peuple, et afin de renforcer la paix, la stabilité et la sécurité au Moyen-Orient”.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a écrit : “Le Canada a été l’un des premiers pays à reconnaître officiellement Israël en 1948. Soixante-dix ans plus tard, le Canada et Israël sont unis par des valeurs démocratiques et les liens étroits qui existent entre leurs populations. Nos deux pays demeurent des alliés inébranlables, des amis proches et des partenaires au sein de nombreuses organisations internationales”.

Le président français Emmanuel Macron, “grand ami d’Israël” selon les responsables communautaires juifs, a quant à lui déclaré … rien du tout.

 

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18 avril 2018 3 18 /04 /avril /2018 16:40

Regardez, en les comparant, les deux relations des média internationaux :

  1. La Syrie assumera la présidence de la Conférence du désarmement à Genève (organisme qui a préparé le traité interdisant les armes chimiques), réunissant  65 pays le 28 mai 2018 et ce pendant quatre semaines, jusqu'au 24 juin.
  2. …. de nombreuses voix s'élèvent pour réclamer les "preuves" de l'attaque présumée à l'arme chimique à Douma, légitimant les frappes françaises, britanniques et américaines contre des installations du régime de Bachar Al-Assad en Syrie, samedi 14 avril.

A quel jeu joue-t-on ?

Si l’on comprend bien, les Etats Unis, la France et l’Angleterre (et tant d’autres) ne trouvent rien à dire quand la Syrie est choisie pour assurer la présidence d’une conférence sur le désarmement  mais, d’un autre côté, ces trois pays tirent 123 missiles (Etats Unis 105, l’Angleterre 12 et la France 6) sur des sites censés contenir des armes, chimiques de surcroît !

Mais, honneur oblige, avant d’envoyer les missiles, les trois pays ont prévenu la Russie, puissance dominante en Syrie, de ce qui allait arriver : pendant une semaine M. Poutine et son vassal M. Assad ont pu ainsi évacuer les lieux afin d'éviter des victimes, déplacer en lieu sûr les produits chimiques visés, voire même démonter les installations de production.

A quel jeu joue-t-on ?

En 2013 Monsieur Obama (de triste mémoire…) a laissé aux russes la tâche de démanteler le programme d’armes chimiques de la Syrie. Cela a été fait, « sans qu’un obus soit tiré » selon BO qui en a tiré gloire après avoir lamentablement renoncé de défendre sa « ligne rouge » énoncée en 2012. Fait ?

Disons en partie … car en recommençant à partir des env. 10/15% que les russes leur ont laissé … les syriens (avec l’aide prouvée des nord-coréens et de l’Allemagne : En réponse à une question écrite des députés du parti de gauche radicale Die Linke, le ministère de l'Économie a reconnu que Berlin avait accordé son feu vert à l’exportation en Syrie de plusieurs dizaines de tonnes de produits chimiques comme du fluorure de sodium ou du fluorure d’hydrogène ; HuffPost, 06.10.2016) … ont pu utiliser des gaz dans au moins une centaine d’occasions depuis. Et on savait pertinemment que les stocks d’armes chimiques pouvaient être (ou ont été) déplacés vers des cachettes théoriquement inconnues aux occidentaux.

A quel jeu joue-t-on ?

Les missiles tirés par les trois pays ont été tirés sur des cibles vides, ne comportant aucune arme, aucun produit et, surtout, en l’absence de tous ceux qui étaient en charge de ces activités. Les 123 missiles tirés, à environ 700.000€/pièce (BGM-109 Tomahawk — Wikipédia), sans compter le coût de fonctionnement des avions et des navires les ayant lancées, ont couté, peu ou prou,100.000.000 €. Heureusement parmi les six missiles tirés par la France il y en avait quatre proches de leur date de péremption et deux assurant le premier essai en combat. C’est nous qui nous sommes sortis le mieux (au plan économique).
A quel jeu joue-t-on ?
Dès que les trois pays ont fait savoir ce qui s’est passé –tous nos missiles ont touché les cibles identifiées pour l’attaque » la Russie a claironné, en se ridiculisant, « la défense syrienne (assurée par des équipements russes…) à intercepté 71 missiles ». Tout en sachant pertinemment que les trois pays savaient non moins pertinemment qu’il s’agissait d’un mensonge. En effet, les missiles tirés étaient du type « furtif » ce qui fait que la défense syrienne (ou russe) a commencé à tirer des intercepteurs après que les cibles eurent été atteintes !
A quel jeu joue-t-on ?
Mais il y a mieux (ou pire). Tirer des missiles sur des stocks de produits chimiques et ne pas trouver des traces dans l’atmosphère du pays (ou plus loin…) cela peut paraître légèrement anormal. Comme c’était anormal se décider de le faire vu les éventuels dégâts collatéraux possibles. Alors ? Il n’est pas impossible qu’il n’y avait pas de produits toxiques là ou les missiles sont arrivés, non ? Et que pendant la semaine d’avertissement M. Poutine a dit à M. Asad qui a dit à ses troupes… « videz les cibles, laissez-les tirer et tout le monde sera content !» Reste à dire merci aux Syriens d’avoir recaché leurs stocks d’armes chimiques !
A quel jeu joue-t-on ?
L’attaque des trois pays contre les armes chimiques utilisées par M. Asad contre son peuple n’a en rien affecté sa capacité à continuer. Autant dire que les rodomontades de M. Trump (« Mission Accomplie ») ou de notre Président («Ces frappes en elles-mêmes ne règlent rien [...] elles rappellent les principes de la communauté internationale.» - Strasbourg, 17.04.18) laissent rêveur celui qui cherche à comprendre. Dépenser 100.000.000 €  pour rappeler des principes … c’est cher du principe !
Et nos concitoyens ont prononcé leur verdict POUR ou CONTRE les frappes (« Etes-vous favorables à une frappe française… » Le Figaro 09.04.18) :
A quel jeu joue-t-on ?
Voilà la conclusion d’un des spécialistes israéliens « Intelligence militaire » : La déclaration  « Mission Accomplished » et l'affirmation que la capacité d'Assad à utiliser des armes chimiques a été fatalement touchée n'a aucun fondement. (https://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-5232786,00.html). Autant dire que l'attaque menée par les Etats-Unis, l’Angleterre et la France sur les installations d'armes chimiques syriennes n'a pas atteint ses objectifs et ne découragera pas le sieur Assad, selon les évaluations des services secrets israéliens. Qui, presque toujours, savent de quoi ils parlent.

Chacun sait que les frappes anglo-franco-américaines ne changeront pas la réalité sur le terrain. Le pouvoir de Bachar al-Assad n'est en rien ébranlé. Russes et Iraniens demeurent les maîtres du jeu et d’une l'hypothétique solution politique pour arrêter les massacres en Syrie. A moins que …

Lundi 16 avril nouvelles déclarations (russes, Iran) : ils auraient intercepté    6 missiles tirés sur un base syrienne. Quelques heures après, l’armée syrienne démentait en justifiant le tout par une panne des installations radar provoquées par une cyber attaque de EU et Israël … Jugez-en la porté de ce démenti.

Dernière nouvelle : l’attaque israélienne sur la base T4 a détruit non seulement les drones stockés et leur poste de commande mais … aussi le dernier système de défense (TOR, fabrication russe) que les iraniens voulaient mettre en marche pour interdire dès lors l’accès de l’aviation israélienne en Syrie. Il semblerait qu’ils auront du mal …

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16 avril 2018 1 16 /04 /avril /2018 14:15

 

Face à deux roquets, vieux compagnons de la démagogie, blanchis sous le harnais et qui, toute honte bue, l’apostrophent sous prétexte de poser de questions voilà, donc, notre Président.

La première observation qui s’impose pourrait être traduite par « Bravo l’artiste » !

En effet, sans se départir d’un calme déjà connu, sans se départir de sa froide politesse, le Président a pu, sans grande difficulté, démonter (et démontrer) l’insanité des présupposés des questions qui lui étaient posées..

De l’un – dont la démagogie journalière ne fait plus mystère pour ceux qui l’écoutent encore sur « la première chaîne d’information de France » il a souligné l’outrecuidance relative au couplet concernant les petits retraités, à l’autre  -représentant encore aujourd’hui du vieux trotskisme et de sa dialectique de bas étage il a pu, sans grand mal, démontrer que ses propos étaient de contrevérités flagrantes et que ses attaques ad hominem ne méritaient que mépris.

Bref, ses deux interlocuteurs auraient pu mieux faire à tenter leur chance dans un débat sur un champ de foire, non pas avec un Président de la République qui a totalement oublié d’être bête. Autant pour la forme, souvenons-nous qu’il s’agit d’un intermezzo de presque trois heures.

Et puis le fond.

Par la somme de ses réponses aux questions (presque toutes) à caractère provocateur on a réussi à voir qu’il y avait une cohérence forte qui sous-tendait son « programme » pour réformer le pays. Entendons-nous bien, on peut rejeter ses conclusions et contester les moyens de les mettre en marche, mais certainement pas ses hypothèses/constats relatifs à l’état du pays.

De la nécessité de reconstruire l’enseignement et jusqu’aux charges sociales sur les salaires en passant par les efforts demandés à une catégorie socio-professionnelle, tout se tient dans son raisonnement. Autant dire qu’il sait où il veut amener le pays et qu’il n’y a pas beaucoup de différence entre ce qu’il disait pendant sa campagne électorale et ce qu’il fait maintenant. Il n’a pas eu du mal à balayer d’un revers de main (méprisable ?) le procès en manque de légitimité [élu au 1er tour avec 18% des inscrits (formulé ainsi pour que ce soit moins que les 24% des votants)… selon la « part de vérité » de l’épigone de Lev Davidovitch] en rappelant la majorité obtenue à l’élection pour l’Assemblée Nationale.

Acceptons que ce qu’il fait soit conforme à ce qu’il a dit. Certes, les choses ne se font pas pendant une nuit même s’il s’agit de la grande… La difficulté à laquelle notre Président est confronté est la coagulation de toute une série de mécontentements catégoriels. La SNCF et le statut de ses salariés bénéficiaires d’une rente à vie, l’indescriptible état du système hospitalier dont les frais de fonctionnement dépassent l’entendement et ont des conséquences directes sur la santé des habitants, l’irresponsable opposition au remplacement du système d’admission à l’université actuellement fondé sur une loterie, jusqu’à l’occupation depuis trois ans (et ça continue…) de terres agricoles par des soixante-huitards attardés héritiers du « Larzac » (je parle d’un temps, que les moins de 20 ans, ne peuvent pas connaître…). Un résumé ? Le peuple (ou les minorités agissantes…) n’en veut pas de ses réformes, il préfère non pas le statu quo mais le retour en arrière. Et si cela n’est pas possible, que l’on prenne aux riches ce qu’il faut pour qu’il devienne possible.

Et puis on est arrivé au sujet qui fâche, l’islam en France. Naturellement, le défenseur attitré de la « communauté » musulmane, le sieur trotskiste (arborant sa moustache et son sourire crispé et condescendant)  qui sur ce sujet est pour  tout ce qui est pour mais contre pour tout ce qui est contre… ne pouvait faire autrement que prendre la défense des « pauvres mamans » (pourquoi diable ne dit-on pas «mères » ?) qui n’ont pas le droit d’attendre leurs rejetons à la sortie des écoles tout en portant le voile (ou, même, la burka). Peut lui chaut qu’il existe une loi interdisant la burka dans l’espace publique. Peut lui chaut que pour nos concitoyens (autres que musulmans et même pour une partie d’entre eux) il s’agit d’un signe de soumission qui marque ouvertement l’inégalité de la femme par rapport à l’homme. C’est « l’idée de l’islam » et le moment de se souvenir de Cioran : « En elle même toute idée est neutre ou devrait l’être ; mais l’homme l’anime, y projette ses flammes et ses démences ; impure, transformée en croyance, elle s’insère dans le temps, prend figure d’événement : le passage de la logique à l’épilepsie est consommé… ainsi naissent les mythologies, les doctrines et les farces sanglantes…  Point d’intolérance, d’intransigeance idéologique ou de prosélytisme  qui ne révèle le fond bestial de l’enthousiasme. (E. Cioran, Précis de décomposition – Gallimard, Paris 1949) » Avec quel enthousiasme ce trotskiste refoulé s’adonne-t-il à la défense des « valeurs de l’islam »… (Pour les musulmans – 2014, Le devoir d’hospitalité – 2017).

Alors ? La conclusion des trois heures de discussion (« nous ne sommes pas vos élèves, vous n’êtes pas notre professeur » énonce le trotskiste – en plagiant Giscard face à Mitterrand en 1974, « répondez-moi » apostrophe le Président le démagogue) est double. D’un côté, il faut souhaiter que le Président fera faire ce pourquoi il a été élu et ce qui correspond, autant que faire se peut, à ce qui est absolument nécessaire. D’un autre côté, le peuple, tenu dans l’ignorance de la marche du monde et des contraintes y relatives depuis des dizaines d’années, ne veut pas s’associer au mouvement nécessaire.

Que reste-t-il ? Berthold Brecht avait trouvé la solution : « Le Comité Central a décidé de changer le peuple » (La Solution – 1953).

 

 

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12 avril 2018 4 12 /04 /avril /2018 09:38

Le blog s’intitule « France-Israël « Suivi de la relation historique « amour-haine  franco-israélienne » Et comme une image dit plus que mille mots … voilà un pot pourri qui donne à réfléchir tout en se posant la question : y a-t-il quelque chose qui change ?

Oui. Avec tout le regret et l’inquiétude pour la France, surtout pour ceux auxquels nous laisserons un pays tellement différent de celui qui nous a été légué. Car nonobstant les rodomontades de notre président sur ce qu’il y a à faire (au plan économique, par exemple) –mais que l’on ne fera pas car … le peuple n’en veut pas, nonobstant ses mêmes rodomontades concernant l’Europe qui « nous protégera » sauf que sur les 27 il y en a déjà un paquet (Pologne, Hongrie, Autriche, Slovaquie, Tchéquie) qui disent clairement qu’ils ne partagent pas les valeurs de Bruxelles, nonobstant la faillite du couple franco-allemand qui ne peut ni proposer ni faire accepter des changements, on est forcé d’admettre que la France file un mauvais coton. Et le peuple le fait savoir : grèves à répétition, incapacité de faire évoluer l’enseignement, modèle social en bout de course (Etat providence qui n’a plus les moyens de donner tout à tout le monde, même en prenant à ceux qui en ont encore), infrastructures en voie de sous développement (routes nationales en décrépitude – on réduit la vitesse admise), on peut continuer. Sur ce le World Happiness Report 2015-2017 vient de sortir et indique notre pays à la 23ème place sur les 25 premiers pays. Israël se trouve à la 11ème place, regardez le tableau pour voir en compagnie de qui. Pays qui est arrivé déjà au même PNB par habitant que la France  via une progression impressionnante tout en dépensant entre 6 et 7% de son PNB pour sa défense quand la France  dépense à peine 2% et n’a pas eu à subir, comme Israël, quatre guerres pendant les douze années précédentes.

Regardons de plus près ce qui se passe actuellement d’un côté et de l’autre.

Gaza. Se trouvant dans une impasse, le Hamas essaye une nouvelle forme de non-violence d’une violence extrême. N’ayant rien réussi faire pour le bien être des 1,8 millions d’habitants (pas de routes, pas d’hôpitaux, pas d’industrie propre, pénurie d’électricité, d’eau, etc.,), se trouvant confiné dans un territoire « bouclé » par l’Egypte, d’un côté et Israël, de l’autre le Hamas a tout essayé : deux guerres [2009, 2014), des tunnels, des fusées (au départ « artisanales »), des prises d’otages, des attentats suicides] rien n’a réussi à inquiéter sérieusement Israël. Dernière trouvaille : envoyer deux ou trois dizaines de milliers vers la frontière avec Israël (internationale depuis 2006 quand Israël s’est totalement retirée du territoire) avec le but clairement claironné : « détruire la frontière, aller prier à Jérusalem et libérer TOUTE la Palestine ». Et pour que le propos soit clair, celui qui le prononce (Y. Sinwar, No.1 du Hamas à Gaza) dit à ses partisans « S’ils ont faim, les Gazaouïs « mangeront le foie de ceux qui assiègent la bande de Gaza »

Tandis qu’à Paris le bateleur de foire J-L. Mélenchon dont l’habitude de « couvrir » les antisémites de son mouvement est connue, comme sa détestation d’Israël (une justifiant l’autre ?) a immédiatement manifesté pour fustiger « la cruauté sans bornes du gouvernement israélien »

Il n’a certainement pas remarqué que la sœur du Hamas, L’Autorité Palestinienne à une toute autre vue de ce qui se passe à Gaza :

Ce qui n’empêche pas la même Autorité d’affirmer :

 

Rendons justice à M. Mélenchon, c’est lui qui a raison car, comme nous le savons tous :

Mais il n’y pas que Monsieur Mélenchon. L’immonde et le coiffeur n’arrêtent pas de parler de « manifestations pacifiques » en occultant ce que « marche du retour » veut dire (euphémisme pour « détruire Israël »). Et comme il y a des morts on les hisse au pinacle comme victimes d’Israël, car tous civils. Sauf que … parmi les premiers Hamas avait reconnu 11 de ses militants et que 80% des 32 morts sont liés à une organisation terroriste : « The report by the Meir Amit Intelligence and Terrorism Information Center said that 26 of the 32 Palestinians fit into those categories »

 Quant au « journaliste » tué par l’armée israélienne on apprend qu’il « dirigeait » un petit drone équipé d’une caméra qui recueillait de renseignements. Pas étonnant car on apprenait aussi qu’il avait rang de capitaine dans les rangs du Hamas …

Mais ce qui se passe à Gaza, à part pour l’extrême gauche française chez nous, n’a pas l’air d’émouvoir les pays arabes, par exemple. C’est comme si la « cause » ne faisait plus fortune auprès d’eux, fatigués de tout ce que les palestiniens ont fait ou pas fait, regrettant déjà les milliards dépensés pour eux. Au fait, à part l’extrême gauche française il y a aussi Mme Mogherini … elle aussi (communiste d’origine) a protesté contre les actions de défense d’Israël en demandant une « enquête internationale indépendante » . Sans doute comme toutes autres enquêtes (Falk, Goldstone, etc.) toutes à charge contre Israël.

Non, les pays arabes ont d’autres chats à fouetter. Et se trouvent de plus en plus proches d’Israël face à leur unique et véritable ennemi, l’Iran. L’Iran, revigoré par l’ignoble, l’irresponsable, accord promu par M. Obama et l’Europe qui a supprimé les sanctions auxquelles l’Iran était soumis et, de plus, lui a donné accès à plus de 150 milliards de $ (?!) tout en lui assurant le droit à la bombe d’ici sept ans. Fort de sa participation à la destruction de la Syrie l’Iran veut s’y installer avec la complicité de la Russie de la Turquie. Où ? « La base T4 » :

Il y a deux mois Israël avait déjà attaqué cette base mais … cela n’a pas suffit. Elle vient de le faire de nouveau et cela devrait faire réfléchir les russes surtout :

du point le plus au Nord d’Israël ou du bord libanais de la Méditerranée on a entre 250 et 350 km pour arriver sur T4 (détruite avec des fusées de moyenne portée, de l’ordre de 10/20 km). Quésaco ? Ceci pourrait vouloir dire que les fameux S-400 russes et  les autres systèmes de défense fournis à la Syrie n’ont pas réussi à voir ou a arrêter les avions israéliens. Et que l’affirmation russe «L’attaque des 2 avions F-15 qui ont tiré des missiles de l’espace aérien libanais a duré 32 minutes » est une contrevérité pour sa deuxième partie. Une précision, les fusées ont été tirées uniquement sur l’objectif iranien en ne touchant pas les installations russes sur le même territoire.

Qui dit mieux ?

Peut-être verra-t-on quelque chose de similaire quand (on se prépare lentement) les Etats Unis, l’Angleterre et la France attaqueront les installations syriennes responsables de l’utilisation de gaz toxiques (sarin +) à Douma (500 personnes contaminées, plus de 50 morts, en partie des enfants).

Et l’Iran ? Sa réaction (Ministre des Affaires Etrangères) : « A la vieille de Pessah, qui rappelle la libération par Dieu du prophète Moïse et de son peuple de la tyrannie, les tyrans sionistes assassinent des manifestants palestiniens pacifiques – dont ils ont volé les terres – alors qu’ils marchent pour fuir leur esclavage d’apartheid cruel et inhumain. C’est honteux », a écrit Mohammad Javad Zarif sur Twitter »

A quelque chose malheur est bon : il reconnaît que « le peuple de Moïse » (les hébreux …) sont sortis d’Egypte et tout en ne disant pas où ils sont allés (au pays où coulait le lait et le miel ) il se contredit affirmant que « les tyrans sionistes ont volé les terres des palestiniens pacifiques.

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2 avril 2018 1 02 /04 /avril /2018 09:44

La semaine qui a finit avec le Vendredi Saint et qui s’est prolongée avec les Pâques Juives et Catholiques a été particulièrement riche en évènements marquants. Pensez-y : la fin de ce qui s’est passé à Trèbes, l’assassinat d’une dame, brulée, qui avait échappé à la rafle du Vel d’Hiv (et, conséquemment, aux fours crématoires d’Auschwitz …)[1] les deux, œuvre des représentants de la « diversité », le commencement d’une saison de grèves par la SNCF (en 2015 152.000 salariés, 270.000 de retraités; 0,55 de cotisants par retraité – 1,3 pour le régime général - 3,5 milliards d’euros coût annuel pour l’Etat), les affaires concernant N. Sarkozy et la « justice », bref, il y en a eu pour tout le monde.

Ajoutez (suite à la révolte de Mme Merkel contre la guerre que la Turquie fait aux kurdes) l’annonce par le Président d’une aide pour les kurdes : et le dictateur turc qui l’apostrophe « Comment peux-tu te lever et nous donner des leçons de civilisation ? Regarde d'abord ta propre histoire », a-t-il poursuivi, évoquant « la Guerre d'Algérie et l'opération française en Libye en 2011, la qualifiant d'occupation » (Le Figaro, Flashactu 31.03.18). Cela après avoir fait dire à un de ses ministres « Si la France prenait une mesure comme un déploiement militaire dans le nord de la Syrie, cela serait une mesure illégitime, contraire au droit international.  Ce serait une invasion et elle pourrait se faire tirer dessus (N.Canikli -31.03.18». Par les Turcs qui y sont.

Mais … le blog s’intitulant « France-Israël » et n’ayant pas écrit dernièrement grande chose sur Israël, c’est le moment de le faire car n’ayant pas assez sur la planche de ce qui se passe chez nous, il fallait, n’est-ce-pas, que la France s’occupe de ce qui se passe à Gaza. Au Conseil de Sécurité la France a accepté un projet de déclaration (soumis par le Koweït) mettant sur le même pied d’égalité l’organisation terroriste Hamas et l’Etat d’Israël pour leur demander « de faire preuve de retenue » tout en condamnant Israël pour une utilisation « disproportionnée de la force ». Les Etats Unis ont mis leur véto.

Mais puisqu’il n’y a pas de résolution de l’ONU … la France fait des déclarations : « La France rappelle aux autorités israéliennes leur devoir de protéger les civils et les exhorte à faire preuve de la plus grande retenue", a déclaré une porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. La France souligne également le droit des Palestiniens à manifester pacifiquement ». La France qui défend le Hamas qui a organisé les manifs « pacifiques ». Hypocrisie quand tu nous tiens …

Le Hamas …

On croit rêver. Et l’Europe (par la voix de Mme Mogherini) a demandé,  elle aussi, que l’on constitue une commission pour faire une enquête indépendante sur l’usage par Israël de munitions réelles. Heureusement, les Etats Unis avaient mis leur véto.

Juste pour se souvenir, que s’est-il passé à Gaza ? C’est quoi « La marche de retour » (que l’immonde appelle « la marche du désespoir des palestiniens ») qui doit se dérouler pendant sept semaines jusqu’à l’anniversaire des 70 ans d’existence d’Israël ? Israël a quitté Gaza en 2006 et depuis le Hamas et son alter ego -l’Autorité Palestinienne- ont tout essayé : trois intifada (révoltes), prises d’otages, homicides suicidaires, appels à la Cour Internationale de Justice, rejet de toutes les offres pour mettre fin au conflit, l’annonce d’un plan à proposer par les Etats Unis, voilà maintenant une avant-dernière (il y en aura une autre …) tentative : protestation « pacifique » demandant le démantèlement de la frontière d’Israël pour que « les réfugiés » puissent récupérer leurs terres … Nouvel homme fort de Hamas, Y. Sinwar « nous continuerons –jusqu’à ce que nous puissions récupérer toutes nos terres, la Palestine entière » (Gaza, 30.03.18).

Israël avait dit orbi et urbi que si la protestation devenait violente elle se réservait le droit de défendre sa frontière avec les moyens militaires normaux. La protestation n’a pas été pacifique, 17 morts et des centaines de blessés. Et le Conseil de Sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence car il y avait là l’occasion de condamner Israël. La France a été prête à s’y s’associer. Il est intéressant, quand même, de regarder le rapport fait au Conseil par l’Adjoint du Secrétaire Général pour les affaires politiques (M. Tayé-Brook Zerihoun) : il a déclaré au Conseil de Sécurité « qu'environ 30 000 personnes ont participé à la marche de mars à différents endroits de Gaza. Peu après le début des manifestations, la situation est devenue mortelle à plusieurs endroits. (1) Certaines des victimes auraient été le résultat de balles réelles utilisées par les forces de sécurité israéliennes. (2) D'autres victimes ont fait suite à des affrontements armés entre les Palestiniens et les forces de sécurité israéliennes, y compris le pilonnage d'un point d'observation du Hamas. M. Zerihoun, a indiqué aussi (3) « que les rapports indiquaient que la plupart des manifestants restaient loin de la barrière frontalière et n'étaient pas violents. (4) "Cependant, il y a aussi des rapports qui indiquent que certains manifestants se sont livrés à des jets de pierres et à des comportements violents; certains auraient porté des armes » Il suffit de changer l’ordre des phrases 1/2 et 3/4 pour comprendre ce qui s’est passé en réalité. Et que la protestation était violente. Ce que la France savait parfaitement.

Mais voilà le coryphée de la paix entre les peuples, M. Erdogan qui « condamne fermement l’attaque inhumaine d’Israël contre Gaza » Naturellement, la Turquie qui n’a rien à se reprocher pour les Kurdes qu’elle assassine avec les moyens modernes de l’OTAN (et dans le silence complice des autres membres de l’alliance).  Ni pour ce que ses amis iraniens ou russes ont fait et font encore en Syrie

ni pour ce qu’elle vient de faire à Afryn, en attendant la répétition dans les autres villes kurdes du Nord de la Syrie :

Ainsi va le monde … L’Iran qui voudrait « bouffer » l’Arabie Saoudite pour le petit déjeuner, Jérusalem pour le déjeuner et les Etats Unis pour le diner … On se focalise sur ce que M. Poutine fait (d’autres l’on fait avant lui – en Egypte, en Syrie – avec le succès connu) mais la veulerie des européens membres de l’OTAN n’a pas besoin d’autre preuve que leur comportement vis-à-vis de la Turquie et de l’Iran. Un fait pas tellement noté par les gazettes est significatif : la visite des deux ministres des affaires étrangères de la France et de l’Allemagne la semaine dernière pour voir si Israël était d’accord avec ce qu’ils voudraient proposer pour que les Etats Unis ne quittent pas le fameux accord qui donne le droit à l’Iran, dans sept ans, de faire une (ou des) bombe(s) atomique(s).

 

Qu’Israël ne se laisse pas convaincre par la France ou l’Allemagne pour changer sa position quant au caractère existentiel pour elle du fameux accord, ce n’est pas un scoop. Mais trois des principaux partenaires commerciaux de l’Iran (Autriche, Italie, Suède) ne veulent rien changer à l’accord existant car ce que l’on propose n’est pas suffisant pour que les Etats Unis y restent … Alors … on peut prendre des paris pour la mi-mai quand les Etats Unis devront prendre leur décision.

 

[1] En 2014  51% des actes racistes recensés ont été dirigés contre des juifs qui représentent moins de 1% de la population Français (Libé, 13.01.2016)

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16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 21:25

Les journaux nous apprennent que le prochain « chantier » de notre Président sera l’organisation de « l’islam de France » Il vient de rencontrer des membres du Conseil français du culte musulman : costume-cravate comme il sied bien aux représentants des plus de 8% de la population.

La première question que l’on a envie de se poser est :  ces gens-là représentent-ils réellement tous les musulmans de France » ? Y compris ceux qui, le temps passant, ont transformé des quartiers (des villes ?) en zones interdites pour les autorités françaises ? Ceux qui, les nuits de Noël et/ou de Nouvel An, brûlent un millier de voitures ? Ceux qui s’entretuent quand ils ne trouvent pas de « souchiens » à agresser ?

            Enterrement d'un jeune de 15 ans tué dans une bagarre avec une bande rivale.

La deuxième question que l’on est en droit de se poser est relative à la pertinence de la décision de notre Président : pourquoi croit-il que les difficultés crées par l’existence d’une importante composante allogène de la population du pays pourraient disparaître si l’on invente une organisation ?

J’ai dit composante allogène. Il ne s’agit ni des polonais arrivés en France comme mineurs de fond au début du 20ème siècle, ni des italiens fuyant Mussolini dans les années 20, ni des espagnols fuyant la guerre que l’Allemagne et la Russie se faisaient en Espagne, ni les gens d’Europe de l’Est arrivés en France après la deuxième guerre mondiale. Il ne s’agit pas de tous ce gens-là qui sont devenus « d’excellents français » (Maurice Chevalier, octobre 1939). Non, il s’agit de l’immigration des années 60 à la fin du siècle dernier et dont l’origine se trouve au Nord de l’Afrique et aussi en son centre. Longtemps on passait son temps en discutant des raisons de cette immigration (économiques ? politiques ?) tout en ne réalisant pas qu’il s’agissait d’une immigration de colonisation (n’ayons pas peur des mots…). Immigration qui, d’aucune manière (laissons les cas individuels, aussi méritoires qu’ils fussent, de côté), ne pouvait devenir autochtone, ne pouvait s’assimiler aux indigènes. Pourquoi ?

« Nous semblons incapables de comprendre que l'Islam est, avant tout, un projet totalitaire couvrant tous les aspects de la vie humaine, du spirituel au matériel, du droit au gouvernement, des vêtements aux aliments, des rapports sexuels aux impôts, etc. Ce totalitarisme rejette la démocratie de la manière la plus élémentaire, car elle vient de simples humains non pas d'Allah. » (Denis Mc Eoin - Death of Democracy?  - Gatestone Institute – 12.02.18, traduction MB).
Depuis plus de 70 ans on nous explique que « la diversité » est « une chance pour le pays » et cela pour deux raisons majeures : la démographie induite développera la population du pays et, sans compter les effets immédiats sur la consommation (et donc sur l’accroissement du PNB), elle rendra possible le maintien des pensions de retraite pour un avenir indéterminé.
Je reviendrai sur les aspects économiques. Ce qui a été toujours occulté c’est l’aspect « bateau de Thésée » (controverse philosophique de l’antiquité) :
«Considérons un bateau dont toutes les parties sont remplacées progressivement. Au bout d'un certain temps, le bateau ne contient plus aucune de ses parties d'origine. La question est alors de savoir s'il s'agit du même. (wikipedia).

En clair : entre 1950 (quand le nombre d’habitants se réclamant de l’islam était de l’ordre de 150.000 et 2015 quand le nombre évalué (d’une manière indirecte car les recensements s’interdisent de poser des questions concernant la religion) est, plus ou moins, de 5.000.000, l’immigration s’est transformée en colonisation. Et la question que l’on a peur de se poser est celle de l’identité. On se souvient de tout le tintouin des années 2008/10 au sujet de l’identité nationale. Tintouin que l’on a traité avec mépris et condescendance car la vulgate dominante (instillée par la gauche qui monopolisait le débat national) était (et reste) « une chance pour le pays » Les démographes considèrent (avec un accord quasi-total) comme PEW « Pour la France, PEW estime que les musulmans représentent actuellement 8,8 % de la population – une légère hausse comparée aux 7,5 % de sa précédente étude, en 2011. En fonction de l’importance de l’immigration, l’étude prévoit un chiffre compris entre 12,7 et 18 % en 2050, soit un nombre total de musulmans allant de 8,6 à 13,2 millions dans l’Hexagone » (La proportion de musulmans en 2016 en Europe, selon le Pew Research Center. Novembre 2017).

S’agira-t-il de la même France en 2050 ? On est en droit de se poser la question de la pertinence du dilemme de Thésée, n’est-ce-pas ? Et ce d’autant plus car la composante allogène est deux  fois plus attachée à sa religion que la majorité chrétienne (si on a encore le droit de se souvenir que jadis la France était la « fille aînée de l’église)» :

Revenons aux aspects socio-économiques. On s’évertue, depuis des années, a évaluer le « coût de la diversité » (recettes-dépenses). Des études multiples (Maurice Allais, J. Bichot-Université de Lyon, X.Chojnicki-Université de Lille, Jean-Paul Gourevitch, etc.,) toutes reflétant, plus ou moins, le parti-pris des auteurs. Les extrêmes vont de -30 milliards €/an à + 4 milliards €/an. Si l’on tient compte de l’influence du taux de chômage, mal appréhendé par, presque, toutes les études, « Selon l'Insee, le taux de chômage moyen était en 2010 de 8,8% pour les personnes dont les parents étaient nés en France, de 16% pour les immigrés proprement dit et de... 24% pour les enfants d'étrangers d'origine non européenne. «C'est la première fois que la deuxième génération s'en sort globalement moins bien que la première», confirme le sociologue Philippe d'Iribarne » on peut  supposer que le coût de la diversité se trouve entre 20 et 30 milliards d’euros annuellement.

Mais ce qui est plus important c’est de comprendre que les enfants des immigrés (un ou deux parents nés à l’étranger) contribuent moins que leurs parents au PNB du pays. En clair, puisque leur taux de chômage (qui doit traduire aussi leur inadaptation au marché du travail – laissons de côté l’aspect « handicap diversité », marginal) est trois fois supérieur à celui des indigènes… on ne voit pas comment ils « paieront les pensions de retraite des producteurs actuels » (dont les qualifications et donc les pensions sont autrement plus importantes que celles des jeunes chômeurs ou non qualifiés). Autant dire que ce qui nous est dit depuis des lustres n’est qu’une billevesée. Et on ne peut pas ne pas être tenté d'en prendre le contrepied : plus le temps passe, plus les effets de la démographie dont l’accroissement est induit par la diversité, seront nocifs pour les indigènes. On voit, d’ailleurs, l’effet déjà : avec une croissance (presque) égale à la moyenne européenne le PNB/habitant en France n’augmente pas comme la moyenne européenne (la composante allogène étant moins contributrice et plus consommatrice de PNB).

Alors, Monsieur le Président ? Quel objectif visez-vous vraiment en essayant « d’organiser » le culte musulman ? Ne serait-il pas plus sage de se poser la vraie question : comment faire d’excellents français des membres de la composante allogène de la population ? Car si vous ne le faites pas, le bateau de Thésée ne sera plus le même…

 

 

 

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30 janvier 2018 2 30 /01 /janvier /2018 09:49

Avec la permission de GATESTONE INSTITUTE © 2018 Gatestone Institute.

Bruce Bawer, PhD, ancien rédacteur de New York Times, établi en Norvège depuis 1999 ; auteur de « While Europe slept », « Surrender », « Stealing Jesus » « The Alhambra »

SUEDE

Chaque jour depuis qu'il s’est présenté à l’élection présidentielle, les médias internationaux ont écumé les déclarations et les actions de Donald Trump à la recherche de quelque chose que l’on pouvait moquer. Un jour de février dernier, ils se sont attachés à une remarque improvisée qu'il a faite lors d'un rassemblement en Floride. "Nous devons garder notre pays en sécurité", a-t-il déclaré à la foule. "Vous regardez ce qui se passe en Allemagne, vous regardez ce qui s’est passé la nuit dernière en Suède. La Suède, qui le croirait? Suède. Ils ont pris un grand nombre. Ils ont des problèmes comme ils n'auraient jamais cru possible. »

 Trump a poursuivi en mentionnant Bruxelles, Nice et Paris, les sites des récents attentats terroristes. Mais les médias ont ciblé la Suède, parce que Trump avait laissé entendre que quelque chose de spécifique et terrible, un acte de terrorisme ou un crime de gangs musulmans ou quelque chose de ce genre, s'était produit dans ce pays la nuit précédente. Ce n'était pas le cas. "Il y a eu des questions", a titré The Guardian, "à propos de savoir si Trump avait confondu la Suède avec Sehwan au Pakistan, où plus de 85 personnes ont été tuées dans un attentat suicide au sanctuaire soufi jeudi." The Guardian a également cité des statistiques suédoises (douteuses) montrant que les niveaux de criminalité en Suède étaient stables depuis longtemps.

En fait, Trump faisait allusion à une apparition dans le programme Fox News de Tucker Carlson du cinéaste Ari Horowitz, qui avait parlé de son documentaire concernant l'impact dévastateur de l'immigration musulmane de masse sur la Suède. Mais personne dans les médias traditionnels ne voulait en parler. Non, on préférait profiter de l'occasion pour présenter Trump comme désemparé et irresponsable. Le New York Times a publié des articles deux jours de suite à propos de sa prétendue gaffe, et a affirmé que tout le monde en Suède avait été "stupéfait" par cela. Les fonctionnaires et les journaux suédois ont eu une excellente occasion pour le rejeter. L'ancien Premier ministre Carl Bildt a tweeté: « Suède? Attaque terroriste? Qu'a-t-il fumé? » Le journal Aftonbladet a fourni, en plaisantant, une liste d'événements pas vraiment terribles qui ont eu lieu en Suède la nuit en question. Par exemple: "En raison du mauvais temps dans le nord de la Suède, la route E10 a été fermée entre Katterjakk et Riksgransen."

Comme indiqué, Trump a fait son commentaire sur la Suède en février dernier. Parmi ceux qui ne voulaient pas l'oublier, il y avait un groupe de grands photographes suédois qui, sept mois plus tard, a sorti un livre intitulé «Quoi d'autre? Last Night in Sweden ». Dans un journal de Stockholm, The Local, Lee Roden a applaudi les photographes pour avoir défié «l'hystérie concernant le pays provoquée par des gens comme le président américain Donald Trump». Les auteurs ont envoyé le premier exemplaire à Trump. Comme je l'écrivais à l'époque, les images du livre représentaient un homme sur un motoneige, un gars jouant du tuba, un vieux couple jouant avec leur chien et d'autres sujets anodins. Il y avait aussi des photos montrant les immigrants sous un jour positif - par exemple, un somalien poussant une vieille Suédoise dans son fauteuil roulant. Le message n'aurait pas pu être plus clair: la Suède se débrouille très bien, merci, et les musulmans se sont avérés être une aide merveilleusement intégrée à la société suédoise.

Pourtant, au fil des mois, des observateurs plus consciencieux trouvèrent d'autres raisons de rappeler la remarque passagère de Trump. En avril, après qu'un terroriste ait écrasé des piétons avec un camion sur Drottninggatan à Stockholm, The Telegraph (Royaume-Uni) a publié un article de Hayley Dixon dont le titre posait explicitement la question de savoir si Trump n’avait peut-être pas raison. "Un peu plus de six semaines après que Donald Trump ait été raillé à travers le monde pour avoir suggéré que la Suède pouvait être victime d'une attaque terroriste", écrit Dixon, "au moins trois personnes sont mortes quand un camion détourné a écrasé des piétons". The Telegraph donnait un aperçu - étonnamment honnête par rapport aux médias traditionnels - des niveaux d'immigration suédois, des problèmes d'intégration et des zones interdites.

Oui, certains d'entre nous ont écrit sur ces choses depuis longtemps. Mais nous l'avons fait dans des médias non conventionnels, sur des sites Web «alternatifs», et nos reportages ont été régulièrement considérés, par les organes d'information établis, comme exagérés, hystériques, apocryphes, racistes et/ou islamophobes. Nous pouvions souhaiter que ce qu’écrivaient le New York Times, le Washington Post, CNN et les divisions de nouvelles de CBS, NBC et ABC - et leurs équivalents à l'étranger - n'ait pas d'importance. Mais ce n’est pas le cas. Pour des millions de personnes qui achètent encore des journaux, pour lesquels il faut commencer par abattre des arbres, ou allument la télé à l'heure du dîner pour avoir leurs nouvelles, ces sources d'information traditionnelles, aussi porteuses qu'elles soient de fausses nouvelles, restent leurs fenêtres sur le monde. Et quand un journal comme The Telegraph publie un article qui commence, au moins, à dire la vérité sur la Suède, c'est un gros problème. Pour beaucoup de lecteurs, ce sera la première fois qu'ils découvrent que la Suède n'est pas un paradis sur terre.

Le mois dernier, même le New York Times est entré en scène. En quelque sorte.... Le 10 décembre, il a rapporté qu’un cocktail Molotov a été jeté sur une synagogue de Göteborg. Bien sûr, s’agissant du Times, il n’a pas eu de mal pour éviter les mots musulmans et islam, même si c'était clair: "une dizaine de jeunes ... ont commencé à incendier des objets et à les jeter sur la synagogue"; les policiers "ont arrêté trois hommes d’une vingtaine d’années"; cela faisait suite à une manifestation anti-israélienne au cours de laquelle les participants brandissaient des drapeaux palestiniens et «criaient qu'ils allaient tuer les Juifs» et menaçaient d’une «Intifada» comme celle de Malmö (le tout) en arabe.
Quatre jours après son reportage sur l'attentat de la synagogue, le Times publiait un op-ed intitulé "La vérité inconfortable sur l'antisémitisme suédois" dans lequel l'écrivaine suédoise Paulina Neuding mettait en perspective l’agression, notant que son pays subissait un tsunami violent d’attaques contre des cibles juives. Le Times a en effet permis à Neuding de mentionner, au neuvième paragraphe du texte, que les auteurs de ces attaques étaient des musulmans. En lisant les premières centaines de mots, je ne pus m'empêcher de penser que certains rédacteurs du Times avaient réduit au minimum les références islamiques du texte. Notez la façon magistrale dont un paragraphe situé près du sommet de l'éditorial de Neuding contourne à plusieurs reprises le genre de précision que le journalisme est supposé respecter:

... Ces deux attaques récentes ont suivi des jours d'incitation [par qui?] contre les Juifs. Vendredi dernier, 200 personnes [quel genre de personnes?] ont protesté à Malmö contre la décision du président Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël. Les manifestants [encore une fois: quel genre de manifestants?] ont appelé à une Intifada et ont promis "Nous allons tuer les Juifs." Un jour plus tard, lors d'une manifestation à Stockholm, un orateur [quel genre de conférencier? Ne connaît-on pas son nom?] a appelé les Juifs "des singes et des cochons." Comme je suis quelqu'un qui a écrit des éditoriaux sur des sujets "sensibles" pour la Dame Grise (NYT), je suis tout à fait certain qu’éviter les mots musulman et islam était le résultat d'une forte correction éditoriale.

Pourtant, pour le Times, l'article de Göteborg et l'éditorial de Neuding ont été étonnamment honnêtes en ce qui concerne les faits sur lesquels le Newspaper of Record avait précédemment maintenu un discret silence.

S’il y a un journal dans le monde qui jouit d'un plus grand crédit parmi l'élite culturelle que le New York Times, c'est le Sunday Times de Londres. Le 21 janvier, il a publié son propre article sur la Suède, titré: "Les adolescents errent dans les rues. »(Sous-titre:« L'armée pourrait être appelée pour stopper une vague de gangs dans les zones d'immigration. ») Oui, le journaliste Bojan Pancevski, en écrivant de Malmö, ressentit le besoin d'équilibrer l'image de cocagne "La Suède compte parmi les pays les plus sûrs, les plus riches et les plus prospères du monde, connaissant une croissance régulière et un emploi en hausse". Mais cette tentative de rassurer a été démentie par son portrait scrupuleux de la Suède d'aujourd'hui. La vague de fusillades de gangs, d'attentats à la bombe et d'agressions sexuelles, "la police" débordée ", et les efforts de longue date de l'establishment suédois pour nier la réalité sont devenus plus que visibles.

"L'école principale de Rosengård, qui comptait des élèves de près de 200 origines ethniques différentes, a été fermée à cause des tensions sociales", a rapporté Pancevski. Il a cité un policier de Stockholm, Ted Eriksson, qui, lors d'un récent «rassemblement pro-réfugiés», avait été «poignardé par un demandeur d'asile afghan» qui «voulait tuer un policier». Pancevski s’est également rendu à Rinkeby, une banlieue d’immigrants de Stockholm, où «un groupe de jeunes en survêtements m’ont demandé agressivement pourquoi j'étais dans leur quartier», pour devenir «plus respectueux» quand je leur ai dit que j’étais «des Balkans » (la patrie de nombreux barons criminels locaux)». A Rinkeby, un policier a déclaré à Pancevski: "Détester la police fait partie de la culture de ces enfants." Regardons les choses en face - la haine de nous tous fait partie de la culture de ces enfants.

Pancevski n'a pas mentionné la remarque de Trump «la nuit dernière en Suède», mais il a évoqué la ministre norvégien de l'immigration, Sylvi Listhaug, qui a visité Rinkeby l'année dernière, disant qu'elle était là pour apprendre les conséquences d'une «immigration non contrôlée et d'une mauvaise intégration». La remarque de Listhaug, rappelle Pancevski, a créé un incident international. Karin Wanngard, maire de Stockholm, a rejeté la description de Rinkeby par Listhaug, qualifiant ce quartier de «beau quartier» «plein de vitalité». En Suède et en Norvège, les médias ont dénigré Listhaug, la décrivant à la fois comme mauvaise diplomate et islamophobe. Puis, des voix influentes ont exigé qu'elle soit virée. Depuis lors, cependant, a noté Pancevski, la situation à Rinkeby est devenue si terrible que Wanngard a été forcé... de changer de chanson». En d'autres termes, Listhaug avait raison - tout comme Trump avait raison.

Pancevski cite également les observations de Neuding selon lesquelles la Suède subit une «crise d'agression sexuelle» en raison de l'immigration d'«hommes issus de cultures extrêmement patriarcales» et du «gouvernement féministe» autoproclamé de la Suède qui a «tranquillement abandonné les femmes». Mais Pancevski s'est interdit, hélas, d'utiliser le mot «Islam»; son article ne faisait même pas allusion au fait que la plupart des problèmes qui sévissent dans les quartiers comme Rosengård et Rinkeby peuvent être directement attribués aux enseignements islamiques sur le califat, le djihad, la jizya, les relations entre les croyants et les infidèles, etc.,

Mais on ne peut pas tout attendre, des médias traditionnels, en même temps.

 

BELGIQUE

• Le journaliste français Éric Zemmour a facétieusement suggéré que la France arrête de bombarder Raqqa et devrait plutôt bombarder Molenbeek.
• Même le New York Times, c’est à signaler, a diffusé un exposé sur l'inefficacité des efforts antiterroristes de la Belgique, en soulignant le laxisme chronique, le renvoi de responsabilité et les confusions qui caractérisent chaque niveau de son gouvernement.
• Tais-toi. Ferme ta bouche. C'est une façon pathétique et lâche de répondre à la réalité, mais c'est, hélas, un comportement répandu en Europe occidentale aujourd'hui - mais dans certains milieux de la pauvre Belgique a presque été érigé en saint sacrement.

Au cours des 15 années qui ont suivi les guerres napoléoniennes, une série d'événements désordonnés - conférences internationales, échanges de terres entre les grandes puissances, signature de traités, émeutes, escarmouches militaires et, ensuite, une brève révolution - ont abouti à un redécoupage des frontières du continent et à la fixation des frontières des Pays Bas et l'établissement d'un nouveau pays appelé la Belgique. Même dans le meilleur des cas, ce n'était guère un pays, fatalement divisé en un Sud francophone et un Nord flamand, dont les habitants n’avaient pas vraiment de sentiment d'identité partagée. Si, lorsque l'Union européenne est arrivée, les Belges ont embrassé l'idée si ardemment - et se sont félicités de la transformation de leur propre capitale dans la capitale de l'UE - c'était en grande partie parce qu'ils avaient moins le sens de la nation. Les voisins européens estimaient, ou espéraient, que l'UE leur fournirait artificiellement quelque chose d'ineffable que leur propre histoire et leur culture n'avaient pas réussi à leur donner.


Même maintenant, après que les citoyens de nombreux pays d'Europe occidentale furent élevés pour avoir honte de leurs drapeaux nationaux, certains de ces Européens, au moins, montrent encore des signes intermittents de fierté nationale: témoin les foules à travers le Royaume-Uni qui, chaque année, chantent "God Save the Queen", "Jerusalem", et "Land of Hope and Glory" lors de la diffusion de la Nuit des Proms, ou le spectacle du Parlement français chantant spontanément "La Marseillaise" après le massacre de Charlie Hebdo. De telles manifestations sont rares en Belgique. Cela mérite d’être rappelé      qu’alors que les proportions officielles du drapeau belge sont de 13x15, la plupart des drapeaux qui survolent des bâtiments gouvernementaux sont 2x3. En d'autres termes, ils ne se donnent même pas la peine de respecter les proportions de leur propre drapeau.
On a souvent fait remarquer que si les musulmans d'Occident sont plus passionnément dévoués à leur propre religion, culture et valeurs que les infidèles occidentaux aux principes qui sous-tendent leur propre civilisation, alors cette civilisation est vouée à l'échec. Face à la menace islamique, bien sûr, il y a des raisons de s'inquiéter pour presque toutes les nations d'Europe occidentale; mais compte tenu de l'étrange absence de l'identité belge, la Belgique est un lieu d'intérêt particulier. Ce n'est pas seulement l'emplacement du siège de l'UE; c'est, pour citer le titre d'un article du 23 mars 2016 de Soeren Kern pour Gatestone Institute, «Pourquoi la Belgique est-elle un Ground Zéro pour les djihadistes européens»? En l'occurrence, l'article de Kern a été publié le lendemain de l'attentat suicide perpétré par des membres de l'Etat islamique à Bruxelles, tuant 32 personnes (sans compter trois terroristes) et en blessant plus de 300 autres.

Quatre mois auparavant, 137 personnes avaient perdu la vie dans des attaques terroristes contre le théâtre Bataclan et d'autres cibles à Paris. Les auteurs ont été rapidement reliés à Molenbeek, un quartier majoritairement musulman à Bruxelles. "Il y a presque toujours un lien avec Molenbeek", a commenté le Premier ministre belge Charles Michel. Stefan Frank a noté que Molenbeek "est considéré comme l'usine terroriste de l'Europe". Et le journaliste français Éric Zemmour a facétieusement suggéré que la France au lieu de bombarder Raqqa devrait plutôt bombarder Molenbeek.

Même le New York Times, cela mérite d’être signalé, a diffusé un exposé sur l'inefficacité des efforts antiterroristes de la Belgique, en soulignant le laxisme chronique, le renvoi de responsabilité et les confusions qui caractérisent chaque niveau de son gouvernement.

Bien sûr, le terrorisme n'est que l'aspect le plus sensationnel de l'afflux islamique en Belgique. En décembre, l'auteur belge Drieu Godefridi a décrit Bruxelles comme une ville «descendant rapidement dans le chaos et l'anarchie». Le mois de novembre a vu "trois manifestations distinctes d'émeutes et de pillages sur une grande échelle", exposant le fait que "l'anarchie ... est la nouvelle normalité à Bruxelles". Des soldats patrouillent dans les rues, mais n'osent pas agir: «Si un soldat blesse réellement un pilleur, il sera probablement réprimandé publiquement, mis au pilori par les médias, jugé et déshonoré ». Quand, au cours d'un débat télévisé, l'un des rares politiciens du pays a essayé d'aborder le lien évident entre le désordre rampant et l'immigration, le modérateur lui a littéralement crié que "L’immigration n'est pas le sujet ... L’IMMIGRATION N'EST PAS LE SUJET, ARRÊTEZ! » Et a ensuite passé la parole à une « poétesse vociférante » » couverte d’un voile islamique qui a attribué les problèmes de la ville à son échec d’accueillir, à bras ouverts, des gens comme elle. Le public a ensuite été invité de l'applaudir.

Compte tenu de tout cela, il ne devrait pas être surprenant que l'une des voix les plus importantes en Belgique aujourd'hui soit celle d'une fondation, créée en 2014, qui s'appelle « « Ceci n'est pas une crise » (CNPC, "Ce n'est pas une    crise " une référence délibérée à la célèbre peinture « Ceci n'est pas une pipe » de l'artiste le plus célèbre de Belgique, René Magritte.) La Belgique est-elle en difficulté? Bruxelles est-il un enfer? Molenbeek est-il le neuvième cercle de l'enfer? Au contraire. Comme le dit gentiment CNPC, «Nous sommes confrontés à une transition vers un nouveau modèle social plutôt qu'une phase temporaire de dysfonctionnement». Oui, les changements sociétaux récents "ont détruit beaucoup de structures qui ont façonné nos vies quotidiennes et formé la base de nos identités, conduisant à une perte de repères et un sentiment d'anxiété." Mais tandis que la «rhétorique simpliste» des «populistes» représente cette transition comme impliquant «l'affrontement» entre «nous» et «l'autre», nous transformant ainsi en nationalistes et xénophobes et en «ennemis», ce que nous devrions faire est abandonner les derniers vestiges de notre ancienne société, avec des «rôles sociaux» et des «modes de pensée» traditionnels et des «normes acceptées», et apprendre à cultiver des «identités ouvertes» et à «percevoir la diversité comme un enrichissement qui contribue à améliorer nos sociétés. "

Un des fondateurs de CNPC, le caricaturiste et commentateur de TV Le Soir, Pierre Kroll, a expliqué: "Nous vivons à une époque où un sentiment constant de crise, de bouleversement et de changement profondément enraciné domine, donnant lieu à une tendance répandue à pleurer sur le passé et à fantasmer sur un retour « réconfortant à des valeurs rigides, des frontières fermées et une rhétorique simpliste ». Ceux qui savent que cette «crise» n'est pas vraiment une crise, que le monde ne reviendra jamais à ce qu'il était avant (et heureusement!), doivent faire comprendre à ces gens que nous avons besoin de plus d'Europe et pas moins, qu'au lieu de nous éviter, nous devons apprendre à vivre ensemble, que nous devons être optimistes et déterminés. »
Eh bien, il est toujours facile de croire que la crise n'est pas vraiment une crise quand vous faites partie de l’élite culturelle qui vit dans un quartier sûr, haut de gamme et dont le chemin ne traverse jamais celui des femmes forcées à porter la burka, des filles soumises aux MGF (Mutilations génitales féminines – MB) ou des cousins ou des «jeunes» qui attaquent les juifs, frappent les gays et harcèlent leurs professeurs et leurs camarades de classe. Comme il est facile pour les gens privilégiés de prêcher la diversité à ceux qui vivent avec un tel chaos tous les jours!

Qui est derrière CNPC? Son président, Jean-Pascal Labille, est un ancien ministre et professeur. Amusement, malgré toute la rhétorique sur la diversité et même la «super diversité» (un terme à la mode dont la CNPC est extrêmement friande), Labille et les vingt autres membres du comité exécutif de la CNPC sont tous des Européens ethniques. Leurs antécédents sont en sociologie, philosophie, économie, zoologie, architecture, affaires, radiodiffusion, théâtre et politique. Quelques uns d'entre eux sont des membres du Parlement européen. L'un d'eux est le cerveau de l'horrible loi sur l'euthanasie de la Belgique - la plus «libérale» du monde.
L'année dernière, la CNPC a mené une enquête exhaustive sur l'islam, l'immigration et les sujets connexes; parmi les conclusions représentatives incluses dans son rapport de 141 pages, 63% des Belges considèrent l'islam comme une menace pour leur identité nationale, tandis que seulement 12% le considèrent comme un «enrichissement culturel». Conclusion de la CNPC: les Belges sont de plus en plus craintifs, xénophobes, hostiles à «l'autre» et pathologiquement inondés de «paranoïa antimusulmane».
CNPC ne fait pas que des études. Elle publie également un magazine qui se nomme simplement Revue. Un premier article a servi un message optimiste: arrêter l'immigration n'est pas «réaliste». Des frontières fermées "minent ... le rêve de droits humains universels et inaliénables". Croire au nationalisme est une «fiction dangereuse». L'État-nation? Un "anachronisme". Revue a enregistré un choc lors du vote sur le Brexit. Après l'élection de Donald Trump, dont «les yeux se tournent vers le passé», Revue ne trouve de réconfort que dans l'idée que sa présidence oblige l'Europe à «prendre son destin entre ses mains». Dans le dernier numéro, Fatima Zibouh, politologue belgo-marocaine, célèbre Molenbeek, arguant que ceux qui se concentrent sur son rôle d'usine terroriste "comprennent mal" ses "multiples facettes", en particulier sa vie culturelle, qui est "caractérisée surtout par son effervescence comme par sa diversité. " Les événements culturels, note-t-elle en outre, ne sont pas seulement des événements culturels - ce sont des «outils politiques subversifs» qui peuvent aider à faire avancer la transition sociétale souhaitée.

Revue a également publié d'innombrables articles sur les partis «anti-immigrés» et «anti-islamiques» en Europe. Le seul sujet qui semble n'avoir jamais été abordé sérieusement est l'Islam lui-même. La couverture d'un numéro de 2016 du magazine présente une bande dessinée à quatre panneaux qui mérite d'être méditée. Il comporte deux filles. Dans le premier panneau, la fille A dit «Je ne suis pas raciste», puis ajoute «Mais», après quoi la fille B couvre la bouche de la fille A et dit: «Chut». Dans le dernier panneau, couvrant toujours la bouche de la fille A - de manière assez forcée, semble-t-il - la fille B dit: "Rien de bon ne vient après cela." Apparemment, la fille A était sur le point de signaler quelque chose qu'elle avait observé au sujet de sa société, même si elle savait que certaines personnes, justes ou non, la considéreraient comme raciste pour l'avoir mentionnée. Quoi qu'il en soit, CNPC est d'accord avec la fille B: mieux vaut rester silencieux.

Tais-toi. Ferme ta bouche. C'est une façon pathétique et lâche de répondre à la réalité, mais c'est, hélas, un comportement répandu en Europe occidentale aujourd'hui - et, tout au moins, dans certains milieux de la pauvre Belgique, il a presque été érigé en saint sacrement.

 

 

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27 janvier 2018 6 27 /01 /janvier /2018 14:18

Avec une population de plus de 600 000 habitants, Oslo est divisée en deux parties par Akerselva, un petit ruisseau qui descend des montagnes au nord jusqu'au fjord d'Oslo. West Oslo est le quartier huppé, avec des maisons luxueuses près du centre-ville et, plus loin, des quartiers élégants pleins de grandes maisons et de vastes pelouses bien entretenues. East Oslo est plus grungy: au centre, vous trouverez des quartiers de type East Village avec des bars et des clubs sympas et beaucoup de graffitis, ainsi que quelques zones en grande partie musulmanes, Tøyen et Grønland; plus à l'est se trouve Groruddalen.

Groruddalen abrite plus d'un quart de la population d'Oslo. Pensez San Fernando Valley, et vous ne serez pas loin. Depuis quelques décennies, la vallée a été associée à l'Islam dans l'esprit norvégien. Le 28 août 2017, Rita Karlsen de Human Rights Service (HRS), un groupe de réflexion basé à Oslo, a noté que cela faisait 16 ans que Thorbjørn Berntsen, politicien du Parti travailliste, avait déclaré: « Il y a une limite au nombre d'immigrants Groruddalen peut accepter. Cette limite commence à être atteinte. Je connais des gens qui veulent déménager parce que la ville d'Oslo remplit des immeubles entiers avec des demandeurs d'asile et de réfugiés. . . . Nous devons simplement admettre que les conflits culturels commencent à être perceptibles. » D'autres politiciens ont rejeté les préoccupations de Berntsen. Le chef du Parti travailliste à Oslo, Bjørgulv Froyn, a insisté sur le fait que les problèmes de Groruddalen n'avaient "rien à voir avec les immigrés". Le chef des conservateurs d'Oslo, Per-Kristian Foss, a accusé Berntsen de "stigmatiser un quartier et un groupe de population". Foss, qui est ouvertement gay, a choisi de ne pas tenir compte du fait qu'il devenait déjà inconfortable pour les homosexuels de vivre dans certaines parties de Groruddalen.


L'avertissement de Berntsen, publié en 2001, s'est avéré prémonitoire. De 2008 à 2010, plus de 6 000 Norvégiens ont quitté Groruddalen, tandis que près de deux fois plus d'immigrants - principalement des musulmans - y ont emménagé. En 2009, 67% des enfants  nés à Stovner, un arrondissement situé à l'extrémité est de la vallée, avaient des mères non occidentales. En 2010, les immigrés représentaient plus de 40% de la population de Groruddalen, et Lars Østby, démographe en chef de Statistics Norway (SSB), l'agence de statistiques officielle du pays, a prédit que la population de la vallée allait être composée que de leurs enfants. Pourtant, Østby ne voyait pas cela comme un problème - malgré la sombre réalité de certaines zones urbaines de Suède voisine, comme Rinkeby à Stockholm et Rosengård à Malmö, qui étaient devenues des enclaves musulmanes: des sociétés parallèles où la charia l'emportait sur la loi suédoise et les dirigeants, les imams et les gangs avaient largement supplanté l'autorité du gouvernement, de la police et des tribunaux suédois.

En 2011, Aftenposten a brisé le silence médiatique dominant sur le sujet en rendant compte des expériences des Norvégiens de souche vivant à Groruddalen. «Il est difficile d'être un Norvégien de Groruddalen», a déclaré Patrick Åserud, un instituteur qui a vécu toute sa vie dans la vallée, au journal. "Il s'agit d'énormes problèmes de langue, plus une pression pour s'adapter à des normes qui sont totalement étrangères à ceux d'entre nous qui ont un mode de vie et un état d'esprit occidentaux." Åserud a déclaré que « dans certaines écoles de la vallée les enfants sont menacés d’être battus s’ils viennent avec du salami dans leurs  panier-repas. Les filles sont harcelées parce qu'elles sont blondes et se teignent les cheveux. Il est impossible d'être gay à l'école, ou athée, ou    juif. . . . Une famille indienne que je connais devrait vivre en tant que musulmane parce qu'elle a la peau brune.» Sur les 18 réunions parents-enseignants organisées récemment par Åserud, dix nécessitaient des traducteurs. Les conditions dans la vallée s'étaient détériorées au cours des trois dernières années et il avait décidé - à contre coeur - de décamper: «Je ne laisserai pas mes enfants grandir ici.» Le journaliste d'Aftenposten a suggéré qu'Åserud était «hypersensible» et qu’il était «déconnecté de la nouvelle Norvège». L'enseignant a répondu que si c'était le cas, il y avait beaucoup de Norvégiens de Groruddalen qui ressentaient la même chose.


Deux ans plus tard, en 2013, un rapport remarquablement honnête de la SSB a reconnu que 1 000 Norvégiens de souche quittaient Groruddalen chaque année, avec un nombre égal d'immigrants non occidentaux qui venaient les remplacer. Au cours de cette année seulement, les agressions à Groruddalen ont augmenté de près de 80%. La grande majorité des auteurs arrêtés étaient des adolescents d'origine immigrée avec des noms musulmans; presque aucun de leurs parents n'a pris la peine de se présenter à leurs comparutions. (Un père a pris des mesures: il a tenté d'intimider les victimes d'une agression en leur demandant de changer leurs témoignages.) Pourtant, la police et les politiciens ont continué à insister sur le fait que Groruddalen allait bien. Ils ont mis en épingle des statistiques sur les crimes autres que les agressions, qui semblaient, superficiellement, étayer leurs affirmations. Mais beaucoup - peut-être la plupart - des crimes dans la vallée n'ont pas été signalés. Les victimes musulmanes des crimes commis par d'autres musulmans savaient qu’ils ne devaient pas impliquer la police: leurs familles, les imams et d'autres musulmans locaux les considéreraient comme des traîtres et réagiraient en conséquence; ils savaient que ces questions devaient être traitées au sein de la communauté. Beaucoup de victimes non-musulmanes craignaient d'aller chez les flics, car elles savaient qu'elles risquaient des représailles (de la part de leurs voisins immigrés), plus forts que les transgressions originelles.


En 2015, le sociologue Halvor Fosli a publié Fremmed i eget land (Un étranger dans son propre pays), un livre basé sur des interviews de 20 résidents norvégiens de Groruddalen. Fosli a délibérément choisi des gens qui avaient un certain niveau de participation dans leur communauté - ceux qui avaient des enfants à l'école, par exemple, ou qui siégeaient à leurs conseils d'éducation coopérative. Comment était-il, leur demandait-il, de devenir une minorité dans son propre coin du monde? Leurs réponses étaient dérangeantes. Les garçons non musulmans du secondaire se méfiaient des provocations des gangs musulmans - mais ils ne savaient pas trop quoi éviter ou dire, car les camarades de classe musulmans jugeaient leur conduite selon un ensemble de codes complètement étrangers à la société norvégienne. Quant aux filles et aux femmes non musulmanes, sortir toute seule - au centre commercial, par exemple - leur  valait les regards furieux d'hommes musulmans à la longue barbe qui pensent qu'elles ne devaient pas quitter leur maison sans être escortés par des hommes ni avoir la tête découverte. Les Juifs sont particulièrement visés. Gays? N’y pensez pas. Bref, un endroit où les gens avaient vécu sans crainte et se traitaient avec respect et amitié, était devenu un territoire chargé de tension, d'effroi et de bigoterie, pas de fanatisme antimusulman, mais de sectarisme anti-norvégien.

Le livre de Fosli a déclenché un tsunami prévisible de condamnation dans les principaux médias norvégiens. Des multi-culturalistes de gauche vivant à Groruddalen ont appelé Fosli « menteur ». Dans un article d'Aftenposten intitulé «Non, je ne suis pas un étranger dans mon propre pays», Inger Sønderland a évoqué le fait d'avoir déménagé dans la vallée trois ans plus tôt et de se sentir immédiatement la bienvenue. "Je me sens chez moi ici!" Écrivait-elle. "Dans cet environnement où nous sommes tous si différents, je peux me sentir libre. Je peux me détendre, être moi-même. . . . » Øyvind Holen, qui avait travaillé dans la plupart des grands journaux norvégiens, a écrit plusieurs livres sur le hip-hop, et publié son propre compte de Groruddalen dix ans plus tôt, a également apporté sa contribution, chargeant dans Dagbladet que Fosli et ses interlocuteurs étaient «obsédés par l'islam» et se livraient à une «attaque monomaniaque contre les minorités pakistanaises et somaliennes». Avec toute l'attention positive des médias, le livre de Fosli aurait pu influencer les politiciens, la police et les agents d'immigration; au lieu de cela, les efforts déployés par les médias pour le discréditer ont fait en sorte que son livre n'ait aucun impact sur la politique nationale ou locale. La vie a continué comme avant: en 2016, les autorités scolaires ont reçu des rapports de près de 2 000 cas de violence contre des enseignants d'Oslo, mais ils n'en ont pas parlé à la police; un rapport de janvier 2017 indiquait que la criminalité chez les jeunes à Groruddalen avait fortement augmenté.


En février 2017, Forskning.no - un site qui prétend fournir des informations fiables sur la science et la recherche dans le monde - a soutenu que selon un nouveau rapport de NOVA, un institut de recherche norvégien, la plupart des jeunes de Groruddalen se portaient bien: prospéraient à l'école, avaient de bonnes relations avec leurs parents, êtaient satisfaits de leur environnement local, et buvaient moins d'alcool que les autres jeunes à Oslo. Mais quand Nina Hjerpset-Østlie de HRS regarda le rapport NOVA, elle trouva que pour la plupart des garçons musulmans, la vallée était, en effet, un véritable parc d'attractions. Le rapport de NOVA indiquait clairement que pour les filles musulmanes et pour les non-musulmans des deux sexes, vivre à Groruddalen n'était pas si passionnant. Ils se sentaient en danger en raison du comportement agressif et prédateur de beaucoup de ces garçons musulmans heureux et prospères. Un jeune sur cinq dans la vallée - principalement des garçons non musulmans - a été victime de violences ou de menaces de violence. Les filles musulmanes ont connu moins de violence, au moins en dehors de leurs propres maisons - probablement, a suggéré Hjerpset-Østlie, parce qu'elles avaient moins d'occasions d'être exposées à une telle violence, étant donné que leurs mouvements dans le monde extérieur, conformément aux règles de l'honneur islamique, étaient étroitement contrôlés et surveillés par leurs familles.

Le 11 mars 2017, à la surprise de nombreux téléspectateurs, le journal télévisé de la NRK, diffusé par le gouvernement, diffusait un reportage honnête sur l'augmentation dramatique de la criminalité à Oslo-Est, principalement sur Groruddalen, où, selon le journaliste Anders Magnus, environ 50% de la population avait maintenant des origines immigrées non occidentales. Des enfants de douze ans vendaient de la drogue; des jeunes de 15 ans portaient des fusils, des couteaux et des bâtons de baseball; des bandes de jeunes musulmans agressaient des adultes dans la rue; et les parents musulmans, à quelques exceptions près, montraient une totale indifférence aux activités de leurs fils criminels. Dans le même temps, conformément à la longue tradition norvégienne, la police a continué à patrouiller sans armes. Magnus a interviewé un entraîneur de hockey qui a dit que certains des membres de son équipe avaient démissionné parce qu'ils avaient peur d'être battus sur le chemin des terrains. Une jeune habitante a déclaré que les musulmans de la vallée avaient formé une «société parallèle», dans laquelle les enfants n'avaient tout simplement pas peur de la police. Fidèle à son habitude, Aftenposten a réfuté la relation de Magnus: Øystein E. Søreide et Mobashar Banaras, deux hommes politiques majeurs de Groruddalen, accusent NRK de «stigmatiser» les habitants de la vallée et d'accroître les divisions entre «nous» et «eux».

Puis, en mai, pendant trois nuits consécutives, des dizaines d'adolescents musulmans à Vestli, à l'extrémité est de Groruddalen, se sont révoltés en lançant des pierres, en incendiant et en commettant des attaques au couteau. Seuls trois maraudeurs ont été arrêtés, et ils ont été rapidement libérés. La réalité de la vie dans la vallée devenait de plus en plus difficile à nier - pourtant, comme l'écrivait Rita Karlsen de HRS, les grands médias et les porte-parole de la police ont dissimulé les nouvelles et dénoncé avec force l’idée que le  «modèle suédois»  n’existait plus à de Groruddalen : le niveau de criminalité devenu incontrôlable conduisant au transfert de l'autorité aux dirigeants de la communauté musulmane. Mais HRS avait ses propres sources dans la  police, qui ont révélé qu’elle connaissait la gravité des problèmes de la vallée. En très grand nombre, les jeunes musulmans menaçaient les enseignants, les agents de sécurité, les entreprises, la police, les pompiers, les ambulanciers et d'autres. De plus en plus de feux étaient allumés, comme dans les banlieues de Stockholm et de Paris.

Les efforts de la police pour maîtriser Groruddalen au cours des dernières années ont été un échec. Un des problèmes est la difficulté d'obtenir une autorisation officielle pour que la police porte des armes à feu - un changement furieusement opposé par les politiciens et les journalistes norvégiens. Un autre est l'incapacité des hauts responsables de la police d'Oslo à faire face à la situation dans la vallée. (Ils n’ont pas êté heureux quand un policier basé à Stovner, a admis dans une interview radiodiffusée, que les flics évitaient des parties de Groruddalen par peur, avec le sentiment qu'il serait «impensable» pour eux d'y entrer.) Mais le problème fondamental reste l'approche scandinave traditionnelle de la criminalité: rechercher les causes profondes, traiter les délinquants comme des victimes de la société et voir la compassion comme un remède contre la criminalité. Cette approche peut fonctionner avec des jeunes norvégiens indisciplinés, mais elle ne progresse pas avec leurs homologues musulmans, dont le conditionnement culturel les amène à considérer ce traitement comme un signe de faiblesse et à l'exploiter.


Août a marqué le début d'une nouvelle année scolaire. Le 28 septembre, VG, un journal norvégien, a rapporté que depuis le début du trimestre, plusieurs épisodes violents avaient eu lieu à l'école secondaire de Stovner – on y a trouvé une hache et un pied de biche - et le directeur, Terje Wold, a dit que il ne pouvait plus garantir la sécurité des enseignants et des étudiants. En réponse, le ministre de l'éducation par intérim, Henrik Asheim, a convoqué une réunion d'urgence; des policiers ont été rapidement postés à l'école tous les jours. VG a noté que Stovner était à peine unique: la violence dans d'autres écoles de Groruddalen s'était également intensifiée ces dernières années, conduisant au développement de ce qu'on appelle en norvégien un ukultur, littéralement, une "non-culture" - marquée par la violence, l’anarchie et la sauvagerie.

Et ça va. Les musulmans continuent d'affluer dans Groruddalen, et les Norvégiens continuent de partir. Le taux de reproduction des musulmans dépasse largement  celui  des Norvégiens indigènes. A l’école, dans certaines classes, seulement un ou deux enfants parlent norvégien. Des rapports sur le site de HRS et sur document.no (qui aborde également les questions liées à l'Islam avec une franchise rarement retrouvée dans les médias traditionnels) montrent clairement que la violence dans la vallée continue d'augmenter et s'intensifie, avec de plus en plus de gangs et des incendies de voiture comme ceux connus à Paris. Des rapports ont fait état de la constitution de groupes de défense norvégiens pour patrouiller et protéger leurs quartiers. Si Groruddalen n'est pas encore une zone de non-droit à part entière, à l'échelle de Rinkeby ou de Rosengård, c'est très proche. Avant longtemps, il sera normal de la décrire, sans guillemets, comme une colonie islamique au sein d'une politique laïque. Pourtant, les politiciens et les journalistes continuent de la représenter comme un paradis d'intégration et d'enrichissement multiculturel.


En août 2017, Hege Storhaug de HRS a pris note d'une affiche promotionnelle pour la nouvelle bibliothèque de Stovner. Elle représentait trois filles à la peau foncée, deux portant des hijabs, lisant heureusement des livres ensemble. "Ici," a commenté Storhaug, "c'est l'avenir". Thorbjørn Berntsen l'a vu arriver il y a 16 ans. D'autres l'ont fait aussi, mais la plupart sont restés silencieux. Même maintenant, alors que Groruddalen plonge dans l'anarchie et l'islamisation complète, peu osent s'exprimer. Pendant ce temps, au-delà des collines et des montagnes qui entourent Groruddalen, l'ombre qui est tombée sur la vallée obscurcit lentement le reste de la Norvège.

City Journal is a publication of Manhattan Institute

 

 

 

 

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