Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

27 juin 2024 4 27 /06 /juin /2024 10:48

Hamas is the enemy of the Palestinian people

This reactionary religious movement has never had any interest in national liberation.

James Heartfield

23rd June 2024

 

Le 7 octobre dernier, les Brigades Al-Qassam du Hamas ont attaqué le sud d’Israël, tuant environ 1.200 personnes et prenant 250 autres en otage. Malgré cette manifestation de barbarie antisémite, de nombreux militants anti-Israël occidentaux continuent de voir le Hamas comme une sorte de mouvement de « résistance », luttant pour la nation palestinienne.


Cette vision ne pourrait pas être plus fausse. Comme le montre la journaliste italienne Paola Caridi dans son récit ne cachant pas sa sympathique pour le Hamas, Hamas : From Resistance to Government (initialement publié en 2009 mais mis à jour l’année dernière), le Hamas n’est pas et n’a jamais été un mouvement d’indépendance nationale. Il s’agit avant tout d’un mouvement religieux intransigeant quant à la destruction d’Israël.

L’épuisement du nationalisme palestinien


Pour comprendre la nature et le développement du Hamas, il est important de comprendre le contexte historique. Le problème central ici pour les Palestiniens et les Israéliens est que leurs aspirations nationales sont irréconciliables.


Israël a été fondé en 1948, après la révolte du peuple juif contre les dirigeants britanniques de la Palestine. (Avec un mandat de la Société des Nations, les Britanniques ont pris la relève de l’Empire ottoman, qui gouvernait la Palestine depuis plus de quatre siècles, à la fin de la Première Guerre mondiale.) Pendant les années 1920 et surtout les années 1930, la population juive indigène de la Palestine a été complétée par des réfugiés d’Europe de l’Est et plus tard de l’Allemagne nazie. Cette population croissante et de plus en plus agitée s’est rebellée contre l’occupation britannique, tout comme l’ont fait les Irakiens voisins dans les années 1920 et 1940, et les Égyptiens à la fin des années 1910 et au début des années 1920. Ce faisant, ces rébellions ont revendiqué de nouvelles nations, qui ont proliféré en excipant de leurs liens avec des civilisations anciennes.

 

De nombreux Arabes, pris entre les feux de la lutte juive souvent violente pour un État israélien à la fin des années 1940, ont fui vers les territoires voisins de la bande de Gaza et de la Cisjordanie, gouvernés par les Égyptiens. En 1967, Israël a vaincu la coalition arabe d’Égypte, de Jordanie et de Syrie dans la guerre des Six Jours, par ces dernièrs initiée. Lors de cette guerre, Israël a conquis la bande de Gaza et la Cisjordanie, avec leurs populations arabes. Ils sont devenus les « territoires occupés ».

 

Comme l’a démontré la guerre des Six Jours, le monde arabe a refusé d’accepter l’existence d’Israël. Les nations arabes ont considéré Israël comme un affront à leur propre indépendance. Yasser Arafat, né de parents palestiniens au Caire en 1929, a cofondé l’organisation paramilitaire Fatah à la fin des années 1950. Son but était de lutter pour un État palestinien. En 1967, le Fatah a rejoint l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui était alors un mouvement d’indépendance nationale. Et en est devenu la faction dominante. Arafat est devenu leader de l’OLP en 1969.


Les dirigeants israéliens ont toujours compris que les aspirations nationales des Palestiniens étaient inconciliables avec l’existence d’Israël. Par conséquent, le premier ministre israélien Golda Meir a insisté en 1976 dans une lettre d’opinion du New York Times qu’il n’y avait pas de « Palestiniens », seulement des Arabes, vivant en Égypte, en Jordanie et en Israël même.


Le conflit entre Israël et les Palestiniens a toujours eu une dimension internationale. Pendant la guerre froide, par crainte d’une révolte nationaliste arabe, les États-Unis et d’autres grandes puissances occidentales ont soutenu Israël, tandis que les États arabes et l’URSS ont soutenu l’OLP. Ils voyaient la Palestine comme un emblème de résistance contre la domination occidentale. Cette politisation internationale des revendications ethniques au Moyen-Orient a eu des conséquences terribles, enracinant et enflammant souvent le conflit entre Israéliens et Palestiniens.


Au cours des années 1980, l’OLP s’est retrouvée tiraillée entre deux directions différentes. D’un côté, la Jordanie et l’Arabie saoudite ont fait la paix avec l’Occident, se sont éloignés de l’URSS et ont commencé prudemment à faire la paix avec Israël. Ils voulaient que l’OLP fasse des compromis avec Israël. De l’autre côté, la Syrie et la Libye voulaient que l’OLP continue à se battre.

Les choses ont commencé à prendre de l’ampleur à la fin des années 1980 et au début des années 1990. L’OLP a été contrainte à contrecœur de reconnaître l’existence d’Israël en 1988. L’effondrement de l’URSS, principale source de soutien international de l’OLP, a exercé une pression supplémentaire sur Arafat. En 1994, il a accepté un État subordonné en Cisjordanie en tant qu’«Autorité palestinienne » (AP), lors des négociations pour les accords d’Oslo (1993-1995). Cette proposition de « solution à deux États » reflétait l’espoir des États-Unis que les revendications rivales des Israéliens et des Palestiniens pourraient être réconciliées.

La montée du Hamas


Le Hamas a été fondé en décembre 1987, dans le camp de réfugiés de Shati à Gaza, lors d’un soulèvement contre Israël, connu sous le nom de Première Intifada (1987-1993).


De nombreux commentateurs ont fait valoir que la montée du Hamas reposait sur l’échec du Fatah. Selon ce récit, le Hamas a offert le leadership inébranlable que l’organisation compromise d’Arafat ne pouvait pas donner. Pendant que le Fatah cherchait à obtenir du soutien dans les salles des comités de l’ONU, de jeunes Palestiniens ont affronté les forces de défense israéliennes pendant l’intifada. C’est à ces jeunes hommes que le Hamas a fait appel.


En décembre 1987, la première déclaration sous le nom du Hamas a été publiée. Le Hamas a déclaré qu’il voulait « éveiller les consciences de ceux qui courent après une paix malsaine, après des conférences internationales vides et des déclarations partielles comme Camp David » (où le Premier ministre égyptien Anwar Sadat a rencontré le Menachem Begin d’Israël en 1978). À partir de ce moment, selon l’histoire, le Hamas a progressivement recruté plus de partisans en dépeignant la direction du Fatah comme ayant vendu la cause de la libération palestinienne.

 

Mais, comme le montre Caridi dans son livre, il y a une autre face à la montée du Hamas. Le même communiqué de 1987 affirme également que « l’intifada est là pour convaincre » les Palestiniens « que l’islam est la solution et l’alternative », et le récit de la montée progressive du Hamas par Caridi montre que les motivations du Hamas étaient principalement religieuses. Pas politiques. Ce sont des réactionnaires de droite, pas des radicaux.


L’OLP est issue des mouvements d’indépendance nationale arabes du milieu du XXe siècle, inspirés par la pensée socialiste de Gamal Abdel Nasser, l’un des principaux dirigeants de la révolution égyptienne de 1952. Le Hamas, en revanche, était enraciné dans la tradition réactionnaire et islamiste des Frères musulmans, fondée par Hassan al-Banna en Égypte en 1928.

Les Frères musulmans, réprimés dans l’Égypte d’après-guerre, étaient tolérés en Jordanie parce qu’ils étaient considérés comme un contrepoids conservateur au radicalisme nassériste. Caridi cite un haut dirigeant des Frères musulmans expliquant le soutien de son groupe au roi Hussein de Jordanie pendant la guerre civile de « septembre noir » de 1970, lorsqu’il s’en est pris à l’OLP d’Arafat, qui était alors réfugié en Jordanie. « Nous nous sommes tenus aux côtés du roi pour nous protéger », explique le chef des Frères musulmans, « parce que si les partisans de Nasser avaient accédé au pouvoir ou si un gouvernement pronazi avait été établi en Jordanie, les Frères musulmans auraient été liquidés comme ils l’ont été en Égypte.
 

À la fin des années 1970 et au début des années 1980, les réactionnaires religieux qui allaient fonder le Hamas combattaient les radicaux de gauche pour le contrôle des syndicats étudiants en Cisjordanie et à Gaza. Selon Caridi, la violence a éclaté à l’Université Al-Najah de Naplouse en 1981, à l’École polytechnique d’Hébron en 1982 et à l’Université islamique de Gaza en 1983, où plus de 200 personnes ont été blessées.

 

La décision d’organiser les Frères dans les territoires occupés, sous la forme du Hamas, a été prise avant la première Intifada, lors d’une conférence secrète à Amman en 1983. Le but n’était pas la libération nationale de la Palestine. Il s’agissait, comme le note Caridi, de traduire « le message religieux [des Frères] en pratique politique ».

Le Fatah, le Front populaire de libération de la Palestine et les autres groupes qui ont formé l’OLP dans les années 1960 ont tiré leur idéologie de la gauche. Le Hamas a puisé son idéologie dans la droite religieuse. Sa charte fondatrice, publiée en 1988 et probablement rédigée par le cofondateur du Hamas, Abdul Fatah Dukhan, dit ceci:

 

« Les initiatives, ce qu’on appelle une « solution pacifique » et des « conférences internationales » pour résoudre le problème palestinien, sont contraires à l’idéologie du Mouvement de résistance islamique. parce que renoncer à toute partie de la Palestine, c’est comme renoncer à une partie de la religion. Le nationalisme du Mouvement de résistance islamique fait partie de sa religion ; il éduque ses membres à ce sujet, et ils effectuent le djihad pour hisser la bannière de Dieu sur la nation. »

Cette charte était la principale déclaration du Hamas jusqu’à ce qu’un deuxième document soit publié en 2017. Il fait plusieurs références revanchardes aux Hadiths et à la victoire de Saladin sur les Croisés. Il cite même le document notoirement antisémite falsifié par les services secrets tsaristes, Les Protocoles des Sages de Sion, comme s’il était authentique.

L’engagement du Hamas envers la Palestine est secondaire à son engagement envers Allah. L’article 11 de la charte définit la Palestine comme un bien islamique inaliénable, ou waqf. La Palestine « ne peut pas être soumise à la disposition des hommes », dit-elle, « c’est une terre islamique confiée aux générations musulmanes jusqu’au jour du jugement ». Cela signifie apparemment que « personne ne peut y renoncer en totalité ou même en partie ».

 

L’engagement du Hamas à débarrasser la Palestine du sionisme n’est pas un engagement en faveur de la liberté du peuple palestinien. C’est un engagement à assurer la subordination du peuple palestinien à Dieu. La Charte exclut également tout compromis territorial. Donc, peu importe si les partisans occidentaux de la cause palestinienne pourraient avoir l’espoir irréaliste que le Hamas va cesser le feu et conclure un accord avec Israël, le Hamas lui-même n’a pas l’intention de le faire. Comme le note Caridi, les négociateurs occidentaux ont souvent dit aux représentants politiques du Hamas que la charte de 1988 est un obstacle à toute forme de paix, mais « personne au sein de la direction du Hamas n’était prêt à la désavouer ».

 

En 1994, le Hamas a commencé à recruter des groupes de jeunes inconnus des autorités israéliennes pour mener des attaques suicides. Au début, il a été affirmé que ces attaques étaient des représailles pour les actions de Tsahal. Mais comme l’explique Caridi, « les représailles se sont transformées en une « stratégie de tension » visant à infliger le plus de dommages possibles au processus de paix émergent et à la Déclaration de principes [le premier des accords d’Oslo, signé en 1993] par [le Premier ministre israélien de l’époque, Yitzhak Rabin]. Israël et la Palestine d’Arafat. Le Hamas a lancé des attaques aveugles à l’intérieur des villes israéliennes, dans des cafés, des autobus et à des carrefours bondés. Il a justifié ces attaques au motif que tous les Israéliens étaient des cibles militaires parce que tous les Israéliens entreprennent un service militaire. Ceci, note Caridi on a étendu « le concept de soldat, de sorte que les victimes d’attentats suicides n’étaient plus des civils ».

 

L’intransigeance du Hamas a peut-être été un obstacle à l’obtention d’une audience en Occident, mais elle a fait mouche avec les malheureux Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.

 

De nombreux militants anti-Israël occidentaux affirment que le Hamas résiste à l’expansionnisme rapace d’Israël. Mais ce n’est pas vraiment vrai. La montée au pouvoir du Hamas à Gaza n’a pas eu lieu en réponse à l’expansion israélienne, mais pendant une période de repli et de retrait israéliens. En vertu des accords d’Oslo, Israël a remis à l’AP les principales villes de Cisjordanie. En 2000, les forces israéliennes se sont retirées du sud du Liban, qu’elles occupaient depuis l’invasion de 1982. Puis, cinq ans plus tard, Israël a unilatéralement retiré ses forces de la bande de Gaza. Les États-Unis, l’UE, l’ONU et la Russie, qui ont tous contribué à superviser les négociations entre Israël et ses antagonistes, espéraient que le retrait d’Israël pourrait devenir la base de la solution tant attendue des deux États.

 

Mais cela n’a pas satisfait les aspirations nationales palestiniennes, ni les ambitions religieuses du Hamas. Voyant son pouvoir de négociation diminuer au cours des années de pourparlers, Arafat a secrètement encouragé le Hamas à attaquer Israël. « Arafat s’est rendu compte que les négociations sans griffes ne produiront rien », a rapporté le militant de longue date du Hamas Mahmoud Zahar, et a « recommandé au Hamas de mener un certain nombre d’opérations militaires au cœur de l’État hébreu ».

 

Le stratagème cynique d’Arafat a coûté la vie à de nombreuses personnes lorsque le Hamas, une fois de plus, a envoyé des jeunes hommes bardés d’explosifs à leur mort. C’était la deuxième Intifada, qui a duré de 2000 à 2005. Non seulement cette stratégie a gâché des vies innocentes et des recrues crédules, mais elle a également détruit le Fatah. Les faucons israéliens ont été confirmés dans leur conviction qu’Arafat n’était pas un partenaire digne de confiance, et le Hamas a obtenu le statut de champion légitime et indéfectible du peuple palestinien. Arafat a nourri la vipère qui détruira finalement le Fatah.

 

L’intransigeance du Hamas a créé un problème tactique. L’engagement religieux envers le waqf n’a laissé aucune place aux pauses dans les combats. Conscients que la population civile était lasse de la guerre, les érudits religieux du Hamas ont relancé l’idée d’hudna ou de cessez-le-feu, sur le modèle du traité du Prophète d’al-Hudaybiya avec les Makkans du 7e siècle, où il a accepté de suspendre les hostilités afin que ses partisans puissent faire le pèlerinage à La Mecque. Mousa Abu Marzook, alors chef du politburo du Hamas, a expliqué hudna comme « une façon d’accepter une solution intérimaire qui est conforme à la charia, à savoir un armistice ». Abu Marzook a expliqué : « Cela diffère d’un accord de paix en ce sens que l’armistice a une durée fixe et qu’il n’exige pas l’usurpation de droits par l’ennemi ». Ainsi, après cinq ans de la deuxième Intifada, le Hamas a offert une hudna.


Les décideurs occidentaux espéraient que c’était un signe que même le Hamas pourrait être tenté de rentrer dans le processus politique. Mais ils n’ont pas compris que la hudna était strictement temporaire et n’impliquait aucune reconnaissance du droit d’Israël d’exister. La paix, pour le Hamas, n’était (et n’est) qu’une pause tactique lui permettant de se regrouper et de se préparer à la prochaine guerre.


Au milieu des années 2000, les dirigeants occidentaux ont tenté de renforcer le Fatah et l’Autorité Palestinienne. Après la mort d’Arafat en 2004, ils ont fait pression pour que son successeur au Fatah, Mahmoud Abbas, soit élu président de l’AP. Mais une fois que le Hamas a décidé qu’il se présenterait également aux élections de l’AP, il a remporté une belle majorité à l’assemblée en 2006. Une confrontation tendue entre la présidence d’Abbas et le premier ministre du Hamas, Ismail Haniyeh, a finalement conduit au conflit à Gaza.


En 2007, les forces de la Garde présidentielle d’Abbas ont été défaites par le Hamas, qui a ensuite pris le contrôle de Gaza. C’est ainsi que le Hamas a pris le contrôle indéfini de Gaza par un coup d’État, tandis que le président Abbas a continué à gouverner la Cisjordanie et à représenter l’AP. Caridi explique bien les nombreuses tentatives du Hamas pour briser son isolement international. Il a cherché des alliances avec l’Égypte sous le bref gouvernement de Mohamed Morsi des Frères musulmans. Il a également tendu la main à la Turquie, au Qatar et, plus tard, à l’Iran. Dans le même temps, les États-Unis et l’UE ont fait des tentatives pour considérer le Hamas comme un partenaire dans la paix.

Pourtant, le Hamas n’a rien fait pour cacher ses ambitions. Plus les politiciens occidentaux invitaient le Hamas à parler, plus ses représentants indiquaient clairement que leur objectif était de détruire Israël. En 2012, le chef politique du Hamas, Khaled Mashal, a prononcé un discours dans la ville de Gaza qui a inventé le slogan adopté depuis par les manifestants universitaires américains : « La Palestine est à nous, de la mer (Méditerranée) au fleuve (Jourdain), du nord au sud. Il n’y aura pas de concessions. Pas même sur un centimètre carré de la terre. »


En 2017, après des années à répondre aux questions hostiles des journalistes et des décideurs politiques sur la charte de 1988, le Hamas en a publié une nouvelle, bien qu’il n’ait jamais répudié l’original. Le langage était plus modéré, mais le sens n’avait guère changé. La charte définit la Palestine comme la terre « qui s’étend du Jourdain à l’est jusqu’à la Méditerranée à l’ouest », c’est[mb1] -à-dire la totalité de la terre d’Israël. L’«établissement de l’entité sioniste» et l’« expulsion » des Palestiniens « n’annule pas le droit du peuple palestinien à l’ensemble de ses terres et n’y consacre aucun droit pour l’entité sioniste usurpatrice ».

 

« Le projet sioniste est un projet raciste, agressif, colonial et expansionniste basé sur la saisie des propriétés d’autrui. » On parle aussi d’adhérer aux « normes et lois internationales ». Une tentative claire de gagner la faveur des observateurs occidentaux. La charte tente même de rebaptiser l’antisémitisme du Hamas – elle affirme commodément que l’antisémitisme est un phénomène purement européen – en tant que « le Hamas ne fait pas la guerre aux Juifs parce qu’ils sont juifs, mais mène une lutte contre les sionistes qui occupent la Palestine ». Cela vise à occulter le fait que « les sionistes qui occupent la Palestine » sont juifs.

 

Il y avait encore beaucoup de signaux d’alerte tout au long de la nouvelle charte, suggérant que le Hamas se préparait à mener une guerre totale contre Israël. Elle affirme que le Hamas continuera à combattre Israël en utilisant « tous les moyens et toutes les méthodes » et appelle l’engagement à « la résistance armée », « un droit légitime garanti par les lois divines ». Mais le discours à la mode sur le respect des « normes internationales » et le désaveu totalement peu convaincant de l’antisémitisme ont réussi à tromper les puissances mondiales en leur faisant croire que le Hamas avait changé. Comme le porte-parole international du Hamas, Osama Hamdan, l’a fait remarquer au moment de la publication de la nouvelle charte, celle-ci a reçu « des réponses positives de la Suède et de la Norvège, ainsi que des signes positifs de la Grande-Bretagne… en plus des positions de soutien de la Russie et de la Chine.

 

Depuis l’attaque du 7 octobre, les forces de défense israéliennes ont occupé la majeure partie de Gaza et démantèlent la capacité de combat du Hamas. Mais les dirigeants occidentaux semblent toujours incapables de voir le Hamas pour ce qu’il est. Ils continuent de croire que le Hamas doit faire partie d’un éventuel règlement de paix. Cela repose sur un malentendu fatal. Le Hamas n’est pas un authentique représentant du peuple palestinien. C’est une expression dégénérée de l’impasse auquel que nationalisme palestinien a atteint. Il ne peut pas gouverner ou conclure un règlement qui ne soit pas le prélude à d’autres conflits.

Plus tôt les Palestiniens se débarrasseront du Hamas et de tout ce qu’il représente, mieux ce sera.

 

JH, Historien britannique, SPIKED, 23.06.24 https://vu.fr/OeMTG

 

 

 

 

 

 


 [mb1]Du nord au sud ou de l’est à l’ouest ? :-)

Partager cet article
Repost0
24 juin 2024 1 24 /06 /juin /2024 10:58

Bonjour,

 

Dans le tohu-bohu provoqué par la préparation d’élections anticipées, le bruit d’un antisémitisme (en nette croissance, venant d’une gauche en cours d’islamisation) masque celui du lancement contre la France, par Bruxelles, d’une procédure de déficit excessif  ... 

 

Dans le tohu-bohu provoqué par la préparation d’élections anticipées (dissolution de l’Assemblée Nationale, encore une grande idée de notre omniscient Président), le bruit d’un antisémitisme (en nette croissance, venant d’une gauche en cours d’islamisation) masque celui du lancement contre la France d’une procédure de déficit excessif, parler de l’avenir du pays (démographie, économie, éducation, culture) peut paraître abscons : quand on a des dettes qui dépassent ce que l’on produit (du temps de Dickens, le Old Bailey enfermait les délinquants) proposer des programmes qui leur ajouteraient des centaines de milliards d’euros peut paraître, pour le moins curieux. Pas chez nous ou deux entités politiques qui représentent (sondages) deux tiers du pays le font. Pour ne pas ajouter à l’absurde ou tenter de démontrer l’inanité de ce que l’on propose compte tenu de l’irresponsabilité de ceux qui nous ont gouverné, je me propose de regarder de plus près quelques lignes de force des vulgates qui semblent s’installer, durablement, dans le contexte géopolitique actuel.

On parle beaucoup du conflit israélo-palestinien, à tel point qu’il était devenu un sujet principal aux élections européennes d’il y a deux semaines. En laissant de côté la barbarie qui a tout déclenché et, aussi, le lourd tribut en train d’être payé par ceux qui l’ont exécuté, approuvé, supporté, on se trouve maintenant devant la vraie question de fond : y a-t-il une solution pour ce conflit ? Le résumé auquel on est arrivé s’énonce, selon certains, « peut-on détruire le Hamas ». Curieusement, la réponse globalement admise est négative au motif que « Hamas est une idée » Et quand c’est un militaire haut gradé qui prononce cette proposition on est en droit d’essayer de mieux comprendre la chose. « Le Hamas ne peut être détruit. Le Hamas est une idée », a déclaré mercredi le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, dans une interview accordée à la chaîne israélienne Channel 13 – 19.06.24. Je crois que le contre-amiral se trompe. Toute idée devrait être neutre ; mais l'homme l'anime, y projette ses flammes et ses démences : le passage de la logique à l'épilepsie est consommé… Ainsi naissent les mythologies, les doctrines, et les farces sanglantes.      E. Cioran, Précis de Décomposition (1949). Cioran avait parfaitement raison, le crédo (charte constitutive, activité réelle, buts poursuivis) mortifère du Hamas le montre parfaitement. Mais, je vais plus loin. Depuis le Moyen Age jusqu’au 20ème siècle on n’a pas arrêté de « détruire » des idées. En voilà quelques-unes : celle des races différemment dotées, celle de « l’homme nouveau » de Jean-Jacques Rousseau, celle de la suprématie aryenne des nazis. Il me semble, donc, que laissé à son œuvre de destruction du Hamas, Israël devrait pouvoir y arriver. En acceptant une des lois de Pareto « on ne peut améliorer la satisfaction d'un individu sans réduire la satisfaction d'une autre personne » Trouver le point d’équilibre, « l’optimum » est ce que l’on fait depuis cent ans, on peut continuer mais rien ne nous dit que l’on réussira à trouver autre chose que ce que l’on a proposé aux palestiniens, depuis les accords d’Oslo en passant par les offres de Clinton/Barak, Olmert ou Kerry. Bref, si on laisse de côté un intervenant étranger au conflit (Iran) dont la solution est simple et fait partie de son « weltanschauung », l’éradication d’Israël, il faudra s’habituer à des éruptions militairement conflictuelles faisant de plus en plus de victimes si l’on ne détruit pas « l’idée Hamas ». Et ceux qui pensent qu’un organisme mondial, inventé pour assurer la paix du monde, l’ONU, pourrait faire quelque chose, se trompent. Bien que l’on continue lui faire confiance car, on est priés de ne pas rire, « C’est vrai que l’ONU a beaucoup évolué. Il y a un comité des droits de l’Homme présidé par l’Iran, un comité des droits de la femme présidé par l’Arabie saoudite, un comité de décolonisation dont le rapporteur est le représentant de la Syrie de Bachar Al Assad, ce comité qui demande régulièrement d'ailleurs l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie »  R. Karoutchi, Sénat, 22.05.24

Cela étant, on ne peut pas évoquer le conflit israélo-palestinien sans parler d’une puissance qui a, presque, tout fait pour qu’il ne soit pas réglé. Il s’agit, naturellement, de notre pays, en clair des élites qui depuis des lustres ont dirigé le Quai d’Orsay jusqu'à y concevoir « la politique arabe de la France » Je dois reproduire un passage de la 4ème de couverture du « Un siècle de trahisons » (traduction de Betrayal, David Pryce-Jones, 2008) : « Durant tout le XXème siècle et, encore aujourd’hui le Quai d’Orsay a mis en œuvre une « politique arabe » destinée à assurer « l’influence française ». Quitte pour cela à trahir non seulement les valeurs fondamentales dont la France aime à se prévaloir, mais également ses citoyens juifs perçus, au mieux, comme partagés entre deux allégeances, au pire comme traîtres en puissance »

Et voilà la note de présentation du bouquin (ETUDES, septembre 2020) : « Antisémitisme et amateurisme : tels seraient les deux fils rouges qui ont caractérisé la diplomatie française depuis au moins l’affaire Dreyfus jusqu’à la fin de la présidence de Jacques Chirac. L’analyse implacable et argumentée de l’écrivain anglais conservateur David Pryce-Jones vise à démontrer que le Quai d’Orsay, rongé par l’angoisse de ne plus remplir un premier rôle dans la politique mondiale, notamment au Proche-Orient, a affiché, presque en dilettante, des orientations stratégiques de tonalité nettement antisémite et anti-israélienne (après 1948), qui non seulement sont aux antipodes des valeurs proclamées par la République française, mais ont aussi conduit la France, au mieux au confinement diplomatique en Méditerranée orientale, au pire à un rôle de nuisance dans le conflit palestinien ou lors de la première guerre du Golfe entre 1980 et 1988. Deux axes singularisent ce « siècle de trahisons » de la Grande Nation : l’affichage d’une idéologie antisémite et la conviction d’un destin commun avec le monde islamique qui se traduit par une solidarité sans faille avec des responsables islamo-arabes dont le rejet de la France et l’antisémitisme sont pourtant les traits saillants.

Premier axe : ce qui caractérise les diplomates français est cette indifférence envers la condition des Juifs au Proche-Orient ou ailleurs : ils sont absents à Londres en 1940 ; ils ont exfiltré le mufti de Jérusalem Haj Amin al-Husseini, ordonnateur de la révolte de 1936, qui rejette la partition de la Palestine entre sionistes et Arabes, impliqué dans le coup d’État anti-britannique et pro-nazi en Irak en 1941, sauvé par des Français crédules d’un procès pour crime de guerre ; ils dénoncent les opérations militaires israéliennes contre le Hezbollah mais demeurent évasifs lors des attentats qui visent clairement des civils en Israël.

Second axe : le Quai d’Orsay forge l’idéologie d’une cause arabo-française (et islamo-catholique) qui ferait pièce au Levant à l’alliance anglo-sioniste (et judéo-protestante). D’où l’hostilité au sionisme, qui constituerait l’obstacle majeur à l’épanouissement de ladite cause, d’autant plus que les gouvernements américain et britannique seraient sous l’influence du « monde juif ». Ses diplomates se laissent donc convaincre par le mystique Louis Massignon (on aurait pu aussi citer Jacques Berque) qui les conforte dans l’idée que la France et le monde islamique ont un destin commun, qui autoriserait la Grande Nation à régenter l’avenir des Juifs mieux que ceux-ci ne sauraient y prétendre. N’est-elle pas le seul pays occidental à disposer d’une influence sur les Arabes ? Lubie que même l’assassinat de ses ressortissants au Liban ou de ses citoyens en France ne viendra pas affaiblir.

Avec une fougue jamais éteinte, les diplomates du Quai d’Orsay ont cherché à s’attirer les bonnes grâces et l’illusoire soutien de potentats arabes et iraniens notoirement antisémites et adversaires de la démocratie libérale. Au premier chef, se trouvent au 20ème siècle des dirigeants clandestins ou en fonction qui ont manipulé grossièrement l’obsession de grandeur de la France et son ambition de tenir un rôle dans les rivalités stratégiques au Proche-Orient. Ils cherchent à recueillir son appui officiel ou caché pour mener des opérations terroristes (Arafat, Assad) contre Israël, la seule démocratie de la région, ou œuvrer contre les intérêts de Paris voire assassiner ses ressortissants (Khomeiny, Kadhafi). La France ne soutient pas les accords de Camp David entre l’Égypte et Israël en 1977. Elle apporte inlassablement son soutien à l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui a commis des attentats terroristes en Israël. Jacques Chirac plébiscite l’Irak de Saddam Hussein, qui a massacré les Kurdes et les Arabes chiites. Au mépris des Juifs et des Israéliens, que l’on découvre, au fil de l’ouvrage, étonnamment patients, le Quai d’Orsay a surtout réussi à marginaliser la diplomatie française dans les affaires moyen-orientales. « Du fait de ses fantasmes diplomatiques, assène David Pryce-Jones, la France a perdu dans la région ce qui pouvait lui rester de rayonnement. Mais elle est la seule à ne pas l’avoir compris. » Au cours du 20ème siècle, ses diplomates ne peuvent en effet même pas se targuer d’avoir été immoraux mais efficaces et compétents, puisque la France est plus affaiblie que jamais sur la scène internationale. »

Et puis, deux passages de la fin du livre : « Par le poids croissant d’une population issue de l’immigration, mal assimilée, en proie au racisme et flattée dans son « islamité » par la politique étrangère du pays où elle vit, la France est en train de devenir « une puissance musulmane » mais de façon bien différente de ce qu’envisageaient ceux qui ont forgé cette illusion conceptuelle, si dangereuse aujourd’hui pour les intérêts des français. » … « N’est-il pas temps que la « politique arabe de la France » laisse la place à la politique française de la France ? Que la France du 21ème siècle prenne conscience des propos de ses diplomates et leur apprenne en tenir d’autres est tout ce que l’on doit souhaiter à la nation qui a inventé les droits de l’homme, la liberté, l’égalité et la fraternité »

"Sourde inquiétude des diplomates face à une possible arrivée du RN au Quai d’Orsay. Un tract syndical et une pétition mettent en garde contre l’affaiblissement de la France et le risque d’ingérence étrangère, alors que la politique d’Emmanuel Macron a déçu nombre de professionnels". (Le Monde, 22.06.24). Raisons de l’inquiétude ? Trois : Ukraine/Russie, UE-Bruxelles et Proche Orient. Cette dernière est relative à ce que la France a toujours cru (nonobstant les multiples dénégations et professions de foi en faveur de son existence) et qui devrait rester inchangé : Israël est une « parenthèse » qui va disparaître un jour quand cela permettra l’union de la France avec le monde musulman. Il suffit de se souvenir de tout ce qui a été dit et fait par notre Président et par le Quai d’Orsay depuis le 7 octobre 2023 pour se rendre compte de la justesse de l’appréciation portée par D. Pryce-Jones sur la politique de notre pays seize ans auparavant.

oooo

Encore deux semaines et on saura de quoi notre avenir sera fait. Le danger est-il constitué par l’arrivée au pouvoir du RN ? Par l’arrivée au pouvoir du « Front Populaire (2) ? Par la convergence (pas impossible) du clan « macroniste » et du Front Populaire ? On tourne en rond. En cercle ? « Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux.» (Rhinocéros) E. Ionesco. Ce qui est certain, c’est qu’il est peu probable que l’on puisse voir un « optimum » (selon Pareto).

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
19 juin 2024 3 19 /06 /juin /2024 18:40

Les jours passent, les élections aussi - encore d’autres dans dix jours, un tourbillon qui nous entoure et nous empêche de voir/comprendre/admettre/rejeter ce qui se passe dans notre beau pays. A écouter et regarder les chaînes d’info directes, chacune avec son parti-pris (surtout celles que nous payons avec nos impôts et qui nous abreuvent avec une doxa - dois-je le souligner ? de gauche). A ne plus savoir à quel saint se vouer car les invectives des uns et les blasphèmes des autres nous gardent dans un état d’interrogation permanente… Tout ça, maintenant, en accéléré, parce que Jupiter a décidé de jouer à Néron…

 

Élections européennes, dissolution Assemblée Nationale, nouvelles élections en France, guerre à Gaza (et bientôt avec le Hezbollah-Liban), plan de paix pour l’Ukraine, le Soudan : les sujets ne manquent pas, des lecteurs me suggèrent de regarder de plus près ceci ou cela. Je vais essayer de faire une sorte de mélange, le blog s’appelle… « géopolitique » ça tombe bien !

Le monde entier, les grands leaders que sont MM. Biden, Macron, Lord Cameron et tant d’autres (même le Premier ministre belge, celui qui ne l’est plus depuis dix jours), bref, le monde entier et sa mère ont tous eu quelque chose à dire concernant Israël et sa guerre à Gaza. L’ineffable propalestinien, anti-israélien, ancien trotskiste espagnol encore czar des affaires étrangères de l’Europe a résumé « Israël utilise « la famine comme arme de guerre », selon le chef de la diplomatie européenne » L’Huma 24.03.24. Des résolutions, des condamnations, un tombereau chaque semaine. Mais plus rien depuis quelques jours :
700.000 tonnes de produits divers pour une population de 2,2 millions d’habitants depuis le 7 octobre soit, env. 4kg/jour/habitant. Pourtant, le 24.04.24, ONU (Gian Carlo Cirri, Directeur du bureau du PAM à Genève) indiquait « Les crises alimentaires se sont ainsi aggravées de « manière alarmante » en 2023, notent les auteurs du rapport, citant des préoccupations particulières concernant le Soudan et Gaza « où les gens meurent clairement de faim » Curieux, ni avant, ni après, aucun cas de mort de famine n’a été déclaré à Gaza. Ce qui n’a pas conduit les grands de ce monde à congratuler Israël pour les soins pris pour éviter une famine que tous ceux qui avaient la possibilité de prévoir avaient prévu !
Au Soudan ? « La plus grande crise de la faim dans le monde se déroule au Soudan, et elle est d’origine humaine. À ce jour, plus de la moitié des 45 millions d’habitants du pays ont un besoin urgent d’aide humanitaire. En mai, les Nations Unies ont prévenu que 18 millions de Soudanais souffrent d’une faim aiguë », dont 3,6 millions d’enfants « souffrant de malnutrition aiguë ». La région occidentale du Darfour, où la menace est la plus grande, est presque coupée de l’aide humanitaire. Selon une projection, jusqu’à cinq pour cent de la population soudanaise pourrait mourir de faim d’ici la fin de l’année» Foreign Affairs 17.06.24. Aucun des grands de ce monde n’a trouvé bon de protester, de prendre des résolutions comminatoires ou, chez nous, de faciliter des manifestations dans les rues de Paris ou Place de la République. On l’avait compris, la structure du soutien palestinien en Occident n’a presque rien à voir avec les Palestiniens. Il est, au contraire, entièrement construit autour de la haine d’Israël, pays habité à 80% par des juifs.

La guerre à Gaza va, probablement, finir - dans ses aspects offensifs - dans quelques semaines. Rassurons-nous, une nouvelle guerre commencera. Cela étant, personne ne se souviendra que pendant huit mois, Israël a été attaqué quotidiennement par le Hezbollah (Liban) alors que les États-Unis et l’Union européenne lui disaient de tenir bon et de ne pas empirer les choses.

Depuis le 7 octobre 2023 le Hezbollah a tiré 96 barrages de roquettes, plus de 5.000 munitions diverses, des missiles antichars et de drones explosifs vers les villes du nord d’Israël, notamment Haïfa, Tibériade et Safed. Mais pour une raison quelconque, le monde est silencieux. Évidemment, la raison de ce silence est connue, ce n’est pas Israël qui attaque. Elle ne fait que répondre.

Mais le Conseil de sécurité de l’ONU n’a adopté aucune résolution condamnant le Liban, la Cour pénale internationale n’a ouvert aucune enquête contre le Liban, et les universités américaines n’ont pas établi des villes de tentes pour protester contre l’agression non provoquée du Liban contre Israël. Sauf Mme Rima Hassan, premier violon de la LFI, a pu accuser « Israël, cette monstruosité sans nom » (sic) de ce qui se passe là-bas. Ce qui se passe là-bas ? Le Gouvernement (de centre-gauche) d’Israël de 2022 s’est soumis à un diktat américain formulé et mis en place par M. Hochstein, collaborateur de J. Biden : céder des champs de gaz offshore au Liban, arguant que cela apaiserait le Hezbollah. 5.000 munitions tirées sur Israël plus tard, le même M. Hochstein est là depuis trois jours pour « essayer » d’obtenir une « désescalade » Entre temps, plus de 80.000 israéliens des villes du Nord du pays ont dû les quitter car soumis aux bombardements sans fin du Hezbollah. Que ce monsieur et ses mandants se prennent au sérieux, soit. Mais qu’Israël l’accepte… Oui, j’ai oublié que notre omniscient Président y est allé deux fois à Beyrouth fort de faire la paix entre le Liban et Israël. Encore un de ses grands succès. Au point que le ministre de la Défense d’Israël a annoncé le refus du pays de participer à toute tentative de faire régner le silence là-bas à laquelle la France participerait. Bon à savoir, plus de la moitié du pays demande qu’Israël commence une guerre au Liban pour qu’enfin, ce qui a été prévu par la Résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU 1701 (prise à l’unanimité en 2006 !) soit fait : faire partir le Hezbollah et ses troupes de la frontière avec Israël au-delà du fleuve Litani (plus de 35 km vers le Nord). La France qui participe à la force de l’ONU censée de faire cela l’a oublié. M. Macron, lui aussi.

M. Macron. C’était écrit sur les murs : le RN allait être le premier parti aux élections européenne. Il le savait. Il nous a déclaré que « ces élections n’auront aucune conséquence sur la situation en France » Tu parles, Charles. Le soir même des résultats il décide de dissoudre l’Assemblée Nationale et de faire, en grande urgence, appel aux élections.

              Jour de gloire à l’Elysée … on annonce la dissolution.

Ayant le culot de nous dire que c’est la « démocratie en marche » Résultats le 7 juillet, trois semaines avant les Jeux Olympiques que son arrogance (et celle de Mme Hidalgo) a convoqués à Paris.

Mais, bon Dieu  : ne sait-il pas dans quel état notre pays se trouve ?

Depuis 2010 notre PIB est pratiquement constant (en réalité – inflation – diminuant) mais notre dette comptable est passée de 1.600 milliards d’euros à, pratiquement, le double – 3.100 milliards. Tout ce que l’on nous raconte (2 millions d’emplois crées - en oubliant de dire que ce sont des emplois qui ne créent pas de la valeur car, pratiquement, en totalité occupés par des immigrés de fraiche date - ou plus anciens, non formés, servant Amazon, Deliveroo, Uber Eats et autres ejusdem farinae), 400 nouvelles usines… (qui ne nous appartiennent pas en totalité, loin de là) ne peuvent pas cacher la dégringolade de l’économie du pays depuis et pendant les mandats de MM. Hollande et Macron. J’ai choisi de mettre en regard trois paramètres : population, PIB et dette. Regardez le graphique :

De 2010 à 2023 (mandats de MM. Hollande et Macron) la population a augmenté (surtout par immigration) de presque 5% tandis que le PIB seulement de 0,3% et, conséquence directe, la dette DOUBLAIT ! Que faut-il d’autre pour comprendre que l’on nous raconte des balivernes en nous prenant pour des idiots ? Que peut-on attendre d’une économie dans laquelle, depuis 15 ans, la dette augmente plus vite que le PIB ? Et dans laquelle le PIB est constant ou diminue quand la population s’accroit ? Que faut-il d’autre pour comprendre qu’économiquement l’immigration « de travail » ne produit pas de valeur ajoutée ? Et de nous dire qu’elle payera les retraites futures de la population. M. Fillion avait raison de dire en 2007 que l’état était en faillite. La démonstration depuis 2010 est faite et refaite et ce n’est seulement que la conviction de nos créditeurs que la France est encore solvable qui fait que l’on nous prête encore de l’argent. Cette année nous recherchons, peu ou prou, 300 milliards d’euros. Le programme économique du Front Populaire est chiffré à env. 300 milliards d’euros, celui du RN, plus modeste, seulement 100 milliards : c’est celui-là que M. Macron évoque non pas le premier (Capital, 12.06.24 et encore hier dans l’Ile de Sein).

Certes, on nous dit aussi qu’une éventuelle prise de pouvoir par RN sera économiquement ruineuse (on occulte le fait que tel sera le cas aussi si c’est le fameux Front Populaire), ce que je veux bien croire. Mais comparée avec ce que les gens qui savent, les Mozart de la Finance, les Bruno le Maire qui depuis sept ans nous vantent les performances économiques du pays, le plus attractif pour les investissements en Europe, pays dont presque la moitié, du CAC 40 appartient à des étrangers : il me semble qu‘il sera difficile de faire moins bien. Aucun des trois blocs qui se présentent aux élections à venir n’a, pas seulement, de solution pour changer le signe de la pente décroissante ni l’énergie nécessaire au point d’inflexion pour le faire, mais même pas le courage de nous dire que notre avenir est derrière nous et qu’à défaut de nous serrer la ceinture à double tour et d’arrêter l’ajout de populations peu productives (ou qui absorbent plus de PIB que ce qu’elles créent) nous deviendrons des zombies économiques dans une Europe où 26 pays font mieux que nous : ils ne prennent pas des vessies pour des lanternes. C’est drôle, il me souvient que les trois derniers ministres des finances qui ont, réellement, redressés les finances du pays pendant les 75 dernières années (Antoine Pinay, René Monory, Pierre Bérégovoy) ne sortaient ni de l’ENA ni de l’Inspection des Finances : Pinay sans baccalauréat, Monory brevet élémentaire, mécanicien et Bérégovoy brevet élémentaire et CAP de mécanicien. Curieux, non ?

Israël – Soudan – France. La France, sans doute pour montrer de quel bois se chauffe, a cherché (et trouvé) comment faire un pied de nez au pays, anciennement « notre allié, notre ami » (le Général à Ben Gourion ) car il (« le Gouvernement Netanyahou ») ne veut pas suivre les conseils de notre Président : d’abord, interdire aux sociétés israéliennes de défense (74 d’entre elles) de participer à Eurosatory et, ensuite, interdire aux citoyens israéliens  la visite sauf en déclarant qu’ils n’ont aucune relation avec lesdites sociétés. Des souvenirs qui remontent à la surface :

Mais il y a une justice, en partie libre, en France : le Tribunal de Commerce a annulé l’interdiction, la Cour d’Appel celle concernant les visiteurs et  tout est rentré dans l’ordre. Sauf qu’il ne reste que trois jours pour l’exposition, impossible pour les 74 firmes d’exposer. Un contentieux qui, sans doute, coûtera pas mal d’argent à notre pays. On devrait le déduire des émoluments de notre Président, non ?

Et tout ça pourquoi ? Si j’ai bien compris c’est pour ne pas montrer au monde les produits de défense (armement) d’Israël. Quand ce pays, membre du club de dix plus grands fabricants d’armes (qui l’eut cru, un pays avec les dimensions de 4 départements français et une population 8 fois plus petite que celle de la France) vient d’annoncer qu’il en a vendu pour plus de 13 milliards de $ en 2023 tout en supportant le début d’une guerre que l’on lui a imposée. Certes, la France n’a pas décidé d’arrêter ses livraisons d’armes (environ 326 millions d’euros en 2023) à Israël. Des pays qui ne lui vendent presque rien (l’Espagne, les Pays Bas, l’Irlande, le Canada) ont annoncé, avec tambours et trompettes, qu’ils arrêtaient de le faire car Israël tuait trop de palestiniens à Gaza. L’ordre de grandeur entre ce qu’Israël consomme, ce que cela coûte et ce qu’Israël achète aux dits pays ne semble pas être connu. Quand vous entendez que le Dôme de Fer a détruit un missile du Hamas (qui coûte entre quelques centaines et quelques milliers de $) sachez que l’intercepteur coûte 50.000$. Rien que ce produit, vu le nombre utilisé, a coûté depuis le 7 octobre plus de 3 ou 4 milliards de $ ! Les autres systèmes de défense (La Fronde de David, Arrow 2/3) ont des intercepteurs qui coûtent entre 1 et 3 millions de $. Avec lesquels on détruit les missiles tirés par les Houthis du Sud de la mer Rouge. Ajoutez que depuis le 7 octobre Israël a mobilisé 300.000 réservistes (rémunérés à 75% du salaire moyen -12.860 shekels/mois, soit 9.300 shekels) et vient d’annoncer la mobilisation d’encore 50.000 – quelque 7 milliards de $ à ce jour ! La guerre qu’on a imposé à Israël et le fait que l’on ne le laisse pas la mener comme elle l’entend (« crime de guerre », « crime contre l’humanité, « loi de la guerre », etc.,) – lisez les proclamations des MM. Macron, Biden, Gutierrez, Borrell font que le coût pour le pays pour 2024 et 2025 (Banque d’Israël - Israël Valley Desk, 13.06.24) sera de l’ordre de €65 milliards soit env. 5,5% du PIB chaque année. Les ventes d’armes de la France à Israël représentent 1% des coûts d’Israël !

oooo

Bon, Israël, Soudan, France : tout va très bien Madame la Marquise. Personne ne veut dire ce qu’ils choisiraient entre le Front Populaire mené par les islamo-gauchistes de M. Mélenchon et les nouveaux démocrates du Rassemblement National. On nous promet, cependant, la ruine avec l’un et le chaos avec l’autre. Le premier mandat de M. Trump aura, semble-t-il, l’aspect d’une kermesse de soir d’été par rapport à ce qui se passera chez nous. Juste avant les Jeux Olympiques pour montrer au monde entier que no pasaran ! Chapeau l’artiste !

Quousque tandem abutere, Macron, patientia nostra ?

Partager cet article
Repost0
13 juin 2024 4 13 /06 /juin /2024 19:44

Quelques jours en Israël. Écouter, voir, essayer de comprendre autant ceux de gauche que d’autres de droite (comme les rad-socs chez nous quand il y en avait encore). Ne pas juger. Se dire que l’on voit les choses différemment quand on est loin et quand on est sur place, et essayer de traduire le tout autant que faire se peut d’une manière honnête.

 

15 secondes. J’ai 15 secondes après le commencement de l'alarme pour courir à l’abri anti-aérien. Et un énorme boum. Qui fait remonter dans mon souvenir celui des bombardements américains de 1944 qui visaient (de 6.000m. d’altitude) des raffineries de pétrole près de Bucarest mais dont les bombes, faute de précision, tombaient sur la ville. Des dommages collatéraux.

J’étais à Nahariyya (Israël), à 5km de la frontière avec le Liban dans un Israël attaqué par le Hamas au Sud (Iran), le Hezbollah au Nord (Iran) les milices irakiennes à l’Est (Iran) et, de loin, les Houthi au Sud de la mer Rouge (Iran). Iran, pays présidant le Conseil Social des droits de l’homme de l’ONU en 2023. Iran, que les trois dernières administrations américaines cajolent pour en faire un acteur responsable de la politique au Proche Orient faisant fi des dangers du mouvement pour Israël et certains pays arabes, et pas des plus faibles.

Avant-hier 80 missiles et drones tirés par l’Hezbollah ont visé le nord d’Israël. Hier, 215 missiles et drones. Au total, depuis le 7 octobre 2023, plus de 12.000 tirés par le Hamas et plus de 4.000 par l’Hezbollah. Quelques centaines par d’autres.

La résilience de ce pays m’impressionne. Du Nord au Sud, sur la côte méditerranéene, Haïfa, Netanya, Tel Aviv, Ashdod, Ashkelon la vie, avec quelques contraintes, continue comme si rien n’était. Tout en surveillant son portable pour voir s’il n’y a pas une alarme et, surtout, pour faire son deuil pour les soldats que le pays perd sur les fronts multiples. A moins de deux ans depuis mon dernier voyage ici je n’ai pas reconnu la route de l’aéroport à Tel Aviv tant de constructions de « gratte-ciel » apparus de nulle part. Pas tellement, car l’économie du pays, son PIB, ses performances technologiques faisaient l’étonnement du monde. Elles le font encore, bien qu’il soit obligé de dépenser plus de 25 milliards de $ (5% de son PIB de 2023) pour une guerre sur fronts multiples qu’on lui a imposée. Par la volonté d’un état voyou, l’Iran et la complicité ignoble, irresponsable, d’une partie (la plus évoluée) de la communauté internationale.

Le pays doit faire face à trois fronts : militaire, extérieur et intérieur. Pour ce qui est du front militaire, au bout de 8 mois de guerre, il est en train de finir ses opérations massives dans la bande du Gaza. Pas de nettoyer tout le territoire du Hamas de ses suppôts, ni de détecter et détruire les centaines de km de tunnels construits par le Hamas avec les milliards de $ de la communauté internationale et, surtout, des pays comme le Qatar. Pour abriter ses armes, et ses « militants » non pas la population « civile » en cas de guerre avec Israël. Tunnels dans lesquels, de temps en temps, on découvre le cadavre d’un des 250 otages pris le 7 octobre 2023 par ses « militants » et, surtout, par des « civils » palestiniens qui, d’après les grands de ce monde (MM. Biden, Blinken, Macron…) n’ont rien à voir avec le Hamas. L’armée israélienne vient de récupérer samedi quatre otages dont trois détenus dans l’appartement d’un médecin de 74 ans dont le fils était contributeur au média qatari, Al Jazzera et au  Palestine Chronicle.

Après la Shoah on a reconnu les qualités humaines exceptionnelles de non-juifs ayant sauvés la vie de beaucoup de juifs. On les a appelés « les justes » On attend, encore (probablement en vain) le nom d’un « juste » palestinien de Gaza. Pendant ce temps, l’ONU par la bouche de sa représentante F. Albanese « qualifie le sauvetage des quatre otages israéliens d’opération "génocidaire" (I24, 09.06.24). Car « plus de 270 morts à Gaza pour libérer 4 otages » chiffre déclaré par le Hamas, réduit par l’armée israélienne à « moins de 100 » dont une très grande partie des « militants » tués les armes à la main. Elle aurait dû savoir que s’opposer à la récupération des otages les armes à la main augmente le risque de se faire tuer en fonction du nombre d’otages pris…

ONU – grâce à son Secrétaire Général, (anti-israélien, pro-palestinien, notoire) vient d’inscrire Israël sur la liste « noire » dégradante, des entités qui « violent les droits des enfants » (LPH, 07.06.24) car le Hamas a annoncé que ce pays a tué plus de 12.000 enfants à Gaza (Le Monde, 13.03.24). Tous les chiffres du Hamas ont été contestés par des spécialistes en statistiques et démographie mais l’(i)Monde se devait de reprendre celui-ci pour informer la bourgeoisie intellectuelle française qui le lit encore. Soudan : « La famine menace des millions d’enfants » (UNICEF, 08.03.24). Ne cherchez pas cette information dans la presse française. Et l’ONU s’en fiche éperdument. Personne ne s’en soucie jusqu’à ce qu’Israël puisse être blâmé pour quelque chose. Peu leur chaut si c’est vrai ou pas. On croyait que les choses avaient changé mais non : après tout, le peuple juif a une longue histoire de persécution avant même les horreurs de l’Holocauste et Israël est entouré de pays violemment opposés à son existence depuis sa création. Une sorte de résumé m’a paru correspondre à la réalité du pays et de ce que son armée fait : dans quelques semaines il aura détruit toute capacité militaire ou capacité de gouverner (sans la fameuse UNWRA – créature de l’ONU qui depuis 75 ans fait perdurer les mythes de « réfugié » et du « retour au pays » sine die pour des générations successives de palestiniens) du Hamas. On ne sait pas ce qu’il fera « le jour d’après » mais on sait, avec conviction, que le Hamas à Gaza sera, bientôt, un souvenir. Surtout pour les 70% des gazaouis qui, paraît-il, supportent Hamas (FDD,22.03.24, même % une enquête dont les résultats ont été publiés aujourd’hui) et considèrent qu’il a eu raison de faire ce qu’il a fait le 7 octobre. A ce moment-là, si les pantalonnades américano-françaises ne vont rien changer au Liban : il est fortement probable qu’Israël se décidera à déloger l’Hezbollah (comme prévu par la décision de l’ONU de 2006) du territoire entre la frontière internationale et, 35km plus loin, le fleuve Litani. Une deuxième guerre, probablement, beaucoup plus difficile, semble impossible à éviter.

 

Le front extérieur. Par-delà les décisions absurdes mais justifiées par leur antisémitisme de tout temps, trois pays (Espagne, Irlande, Norvège) viennent d’apprécier le pogrome organisé par le Hamas le         7 octobre et, preuve d’approbation, annoncent reconnaître l’existence d’un « état palestinien » que leurs populations (en majorité) situent « entre le fleuve (Jourdain) et la mer (Méditerranée) » soit à la place d’Israël. État dont le Hamas ne veut pas avant de faire disparaître l’État des Juifs, Israël. Le Hamas a promis à plusieurs reprises qu’il avait l’intention de répéter les massacres du 7 octobre jusqu’à ce qu’Israël soit anéanti » (INS, 01.11.23). L’Autorité palestinienne a également menacé " Le 7 octobre peut se répéter 100 fois à l’avenir. » (INS, 21.05.24). Pourtant, la « communauté internationale » avec à sa tête les EU, la France, l’UK, la Russie, la Chine,  n’en démord pas, il faut créer un État palestinien qui, disent-ils, vivra en pays et sécurité avec Israël. Sans doute, ne savent-ils pas que l’Iran a mis sur le frontispice de sa constitution l’ardente obligation de détruire l’état de juifs pour libérer la Palestine. Après le choc du 7 octobre qui, pour deux ou trois jours, à conduit – presque - tout le monde à faire montre de compassion à l’égard d’Israël, dès que ce pays a commencé à répondre à la guerre que l’on lui a imposée, les choses ont changé. La veulerie intéressée des états (pas des moindres) a pris le dessus et, le chœur des hypocrites a commencé à condamner Israël pour la méthode utilisée pour vaincre. En oubliant qu’ils n’ont plus gagné une guerre depuis des lustres et que, dans celles entreprises récemment ils ont fait pire qu’Israël faisait : les EU et ses centaines de milliers de morts en Irak ou Afghanistan, les coalitions (France comprise) contre « l’état islamique » à Mosul, j’en passe et des meilleures. Surtout les EU qui se sont arrogés le droit de « micro-manager » la guerre d’Israël à Gaza en raison du fait qu’Israël utilisait des munitions américaines, d’un côté, et d’un autre côté, par le fait qu’une partie des ceux qui doivent voter pour le Président dans des élections au mois de novembre sont, totalement, définitivement, partisans du Hamas vomissant autant que faire se peut Israël et ses juifs. Accessoirement, même ceux des universités américaines. Surtout la France de M. Macron qui après avoir perdu 42 otages tués à Gaza, qui en a trois encore là-bas, parle des « bombardements indiscriminés israéliens tuant de civils, des femmes et des enfants » en appelant au « cessez-le-feu » immédiat ! Formule cachée pour laisser le Hamas vivant et continuant de gouverner Gaza. Car, dit-il, les civils de Gaza « ils n'ont rien à voir avec les attaques terroristes du Hamas contre Israël du 7 octobre. » (France Info, 10.11.23). Et la Cour Internationale de justice qui, une fois, décide d’accepter la demande de l’Afrique du Sud de vérifier si Israël procède à un « génocide » décision interprétée tout de suite par la presse mondiale comme « Israël procède à un génocide ». Ou une deuxième fois, quand par ordonnance (24.05.24) elle demande à Israël, lisez bien :

« qui serait susceptible » ce qui fait que la même presse parle de « l’interdiction par la CIJ » à Israël de continuer ses actions à Gaza. Et tous les autres… Transformer Israël en « état paria » bien que parfaitement distant de ce que font la Chine avec  ses ouighours, du Myanmar avec ses Rohingya ou de la Turquie avec ses kurdes c’était quelque chose qui était tellement souhaité depuis tant de temps … Regardez M. Erdogan et ses diatribes contre Israël « pays pire que les nazis et B. Netanyahou pire que Hitler » L’ad hitlerum dernier stade de l’hypocrisie d’un islamiste qui a transformé le pays libéré par Atatürk en théocratie islamique occulte sous le parapluie troué de « démocratie » Mais le fanion du summum de l’hypocrisie est détenu par M. Biden qui parle de B. Netanyahou :

Lundi 3 juin (The Guardian) : Interrogé pour savoir s’il pensait que Netanyahou prolongeait la guerre pour ses propres raisons politiques, J. Biden a déclaré : "Il y a toutes les raisons pour que les gens tirent cette conclusion. »

Mardi 4 juin (Google) : S’exprimant mardi après la publication de l’interview, J.Biden a de nouveau reconnu les pressions auxquelles Netanyahu était confronté et lorsqu’on lui a demandé si le premier ministre « faisait de la politique » avec la guerre à Gaza JB a dit « Je ne pense pas. Il essaie de résoudre un problème grave qu’il a », a déclaré M. Biden aux journalistes après un discours sur l’immigration.

On dirait du « en même temps » de notre Président. Bref résumé, en Europe seule la Hongrie semble être un allié fiable d’Israël, aussi, un peu moins, la République tchèque et l’Allemagne, tous les autres pays se partageant entre neutres et adversaires. Avec un sinistre antisémite propalestinien depuis des lustres, czar des affaires étrangères de la communauté européenne qui ne perd pas une occasion (quand il ne les créé pas lui-même) pour faire du mal à ce pays. Je dois remarquer aussi l’indifférence patente de certains pays arabes à ce qui arrive aux palestiniens (Égypte, Arabie Saoudite, UAE, Bahreïn, Maroc) qui, nonobstant ce qu’ils déclarent espèrent (occultement) qu’Israël va en finir avec Hamas, suppôt de l’Iran qui les inquiètent beaucoup plus qu’Israël, allié probable pour l’avenir.

 

Et puis le front intérieur. Le tremblement de terre du 7 octobre a mis fin aux huit mois de déchirement du tissu national d’Israël. On doit comprendre que « l’unité » du pays tant louée cachait, en réalité, mal la vraie désunion : riches/pauvres, droite/gauche, laïques/religieux, ashkenazis/sépharades. Faites un peu de maths (combinaisons, permutations) et ne soyez pas surpris par le nombre de possibilités pour réaliser une vraie désunion. Et quand un gouvernement représentant quelques 60% de la population du pays est élu, puisqu’il est très, très différent de tous les gouvernements d’Israël depuis 75 ans, veut corriger un défaut évident, unique dans les démocraties mondiales (choix membres de la Cour Suprême) les 40 % de la population (surtout, pas seulement) ashkénaze, laïque, de centre gauche, plutôt riche se lève comme un seul homme pour s’y opposer, par tous les moyens possibles. Jusqu’au complot ourdi par un ancien premier ministre, ancien général, visant le renversement du gouvernement. Vint le 7 octobre : l’union du pays se fait, les soldats et officiers morts sont de toutes les communautés (au prorata de la population plus du côté des pauvres, religieux, sépharades) et le pays approuve unanimement les trois buts de la guerre que son gouvernement fixe : récupérer par tous moyens les 250 otages, détruire le Hamas pour qu’il ne puisse plus gouverner Gaza, faire en sorte que le territoire de Gaza ne puisse plus mettre en péril la sécurité d’Israël. A ce jour, il en reste 116 otages entre les mains du Hamas, probablement, un tiers comme cadavres. Mais l’union du pays est de nouveau menacée car une partie de la population considère le gouvernement comme responsable du 7 octobre et demande des élections immédiates, une autre partie veut récupérer les otages restants fut-ce en arrêtant la guerre et laissant le Hamas à ses œuvres, une autre encore en considérant que l’unique responsable de ce qui s’est passé et ce qui se passe est B. Netanyahou, premier ministre depuis plus de 20 ans avec divers gouvernements. Pourtant, on avait créé un cabinet de guerre et incorporé trois membres du deuxième plus important parti politique dont deux anciens généraux. C’est dire que jusqu’au 9 juin B. Netanyahou ne prenait pas seul les décisions prises. Le 9 juin, le No.1 du deuxième parti, l’ancien Général B. Gantz a décidé de quitter le gouvernement (comme les deux autres représentants) car, a-t-il dit, le gouvernement ne conduisait pas, correctement, le pays vers la victoire tellement nécessaire contre le Hamas. Le parti de B. Gantz est arrivé, dans une enquête d’opinion en février 2024, à un résultat potentiellement extraordinaire quand il est entré au cabinet de guerre : 37 mandats à la Knesset (total120), plus que jamais le Likoud, premier parti depuis des lustres, n’en avait jamais eu. B. Gantz quitte le cabinet de guerre, cas unique d’une démission de ministre pendant une guerre en Israël, son parti est maintenant crédité de 25 mandats et probablement verra ses perspectives encore réduites. Considéré, de plus en plus, comme « l’homme » des EU, pas vraiment contre la création d’un état palestinien, semblant favorable à ce que la présente Autorité Palestinienne (dirigée par un kleptocrate de 82 ans élu il y a 18 ans pour un mandat de 4 ans et qui n’a jamais voulu reconnaître Israël comme état juif) dirige, après la guerre Gaza, avec ou sans le Hamas. La création d’un état palestinien, regardez ce que le peuple juif israélien fait connaître :

des 46% en 2013 qui croyaient possible une coexistence avec un état palestinien ils ne sont, en 2024 que 19%. Autant dire qu’une des raisons pour lesquelles  B. Gantz commence à voir son aura pâlir est liée à ce qui pourrait être l’avenir.

Bien sur ce qui précède devrait être pris en considération par tous ceux qui demandent, sous des prétextes différents, à Israël d’approuver la création d’un état palestinien. Mais il ne l’est pas. Car les EU veulent, en faisant cela, se rabibocher avec l’Arabie Saoudite, des pays comme la France et/ou UK pour caresser dans le sens du poil leurs populations islamo/gauchistes. Et d’autres parce que, secrètement, ils espèrent qu’un tel état, avec l’aide de l’Iran fera, enfin, disparaître Israël.  En réalisant une nouvelle solution finale pour cette tribu qui emmerde le monde depuis l’âge de fer (3.500 ans avant JC), que l’exode de l’Égypte (entre 1.300 et 1.200 avant JC), une première diaspora perse (586 avant JC) et une deuxième romaine (de 70 à 135 après JC) ou les persécutions de Philippe Auguste (1182), de Charles VI (1394) d’Isabel la Catholique (1496) ou celles de l’empire tsariste ou la Shoah n’ont pas réussi à faire disparaître. Au fait, représentant moins de 2/1000 de la population mondiale (en 2021) ces juifs ont obtenu 20% (181 des 943) de la totalité des lauréats du prix Nobel. Pense-t-on combien d’autres auraient fait augmenter le nombre n’eut été les expulsions, les pogroms ou les chambres à gaz (un détail de l’histoire, quoi) – lisez, SVP, https://vu.fr/EFUhJ, discours de M. Novak à l’AG de l’ONU en 2021.

 

Partager cet article
Repost0
29 mai 2024 3 29 /05 /mai /2024 14:37

Que n'a-t-on écrit sur la "solution à deux états ?" Il faudra quand même qu'un jour on  se souvienne que si l'Occident dit "il faut que deux états existent" Israël a accepté l'idée dès   1948 pendant, quelque 60 ans jusqu’à la dernière tentative, "Olmert 2008", mais aussi que les palestiniens n'en ont jamais voulu bien qu'ayant reçu des milliards et que des armées de diplomates, experts, de toutes les nationalités ont essayé de les convaincre, sans le moindre succès. Alors, surtout maintenant, on a trouvé une tête de Turc, Benjamin Netanyahou, qu'ils considèrent responsable et coupable de tout ce qui se passe.

Pourquoi les croire ?

Trois états Européens ont décidé de « reconnaître » l’Etat Palestinien. Ils ont même fixé les territoires qui lui seraient alloués, la Judée-Samarie (Cisjordanie), Gaza et Jérusalem-Est. Le mode de gouvernance ? Mystère. Etat de droit (institutions), Mystère. Forces armées, police ? Mystère. Ajoutez à cela que les territoires en question (sauf Gaza) sont des territoires disputés depuis 1948, leurs frontières étant des lignes d’armistice/cessez-le-feu de la guerre d’agression de cinq pays arabes visant (déjà) la destruction de l’État Juif que l’Organisation des Nations Unies a décidé de créer, en parallèle avec un État Arabe dont les cinq pays (et d’autres) ne voulaient pas. Territoires disputés car la même ONU avait stipulé que les frontières entre les deux états devaient être fixées par négociation. Pendant, presque 30 ans aucune négociation n’a été possible et bien évidemment ceux qui disent reconnaître l’État Palestinien, dans leur immense inculture historique, n’en savent rien.

Faisons court, les pays arabes ne voulaient pas d’un 24ème état arabe et ce devant les multiples tentatives de la Communauté Internationale de convaincre les Palestiniens d’en accepter un – dernières tentatives « Clinton » 2000/2001 et « Olmert » 2008.

Et puis, les trois NON de la ligue Arabe (Khartoum, 1967, Non à la paix, à la négociation, à la reconnaissance d’Israël). Mais, entre temps (1964) on avait créé une organisation OLP (Organisation pour la libération de la Palestine) visant la destruction d’Israël. Des guerres (1967, 1973, 1982, 2006, et maintenant depuis 2023, sans parler des attaques de roquettes constantes ces dernières années, ou des pogroms dans les décennies et les siècles avant l’indépendance d’Israël) et des « intifada » plus loin, la société civile israélienne de proche du socialisme qu’elle était a dérivé vers une droite civile (Likhoud) ou religieuse qui a compris (et fait comprendre aux autres) qu’en réalité ce que le nouveau peuple inventé (voir plus loin) ne voulait pas d’un état mais la disparition de l’État Juif qu’à aucun moment ils n’ont pas voulu reconnaître comme tel.

Paix avec l’Égypte (1979), Accords d’Oslo (1993), avec la Jordanie (1994), Clinton/Barak (2000/2001), Olmert (2008), tentative J. Kerry (2014) – rien à faire toutes les offres faites par Israël (ou au nom d’Israël) ont été refusées. Laissant de côté plusieurs aspects (principaux, quand même), deux demandes israéliennes se sont trouvées devant le refus catégorique des négociateurs palestiniens, « reconnaissance de l’ETAT JUIF, ISRAEL et le non retour des descendants des 650/850.000 de palestiniens arabes ayant quitté (ou avoir été forcés à quitter) le territoire d’Israël en 1948 et 1967 et qui sont aujourd’hui entre 5 et 6 millions nourris, logés, éduqués par UNRWA, seule organisation de l’ONU s’occupant uniquement d’une catégorie particulière, et de leurs descendants perpétuels, les Palestiniens. Et l’eau coulait sous les ponts du Jourdain jusqu’au moment où des gens moins savants que d’autres ont eu l’idée d’essayer de contourner la difficulté en essayant de faire la paix avec d’autres pays arabes en se disant qu’à la fin… les Palestiniens seraient obligés d’accepter l’existence de l’État Juif. Les Accords « Abraham » - UAE, Bahreïn, Maroc, Soudan. C’eut été trop beau pour que cela soit « coulé dans du béton ». L’histoire, d’un côté, et des gens contre, d’un autre côté, ont réussi à faire capoter la démarche (au moins pour un temps).

7 octobre 2023. Actions d’Israël en vue de la destruction du Hamas à Gaza depuis, presque neufs mois. Israël, peuplé de juifs – le renouveau, en progression presque géométrique, d’un antisémitisme presque disparu depuis la Shoah  venant maintenant essentiellement de l’extrême gauche et de ses filiales (woke, LGBTQ+, associations non gouvernementales, etc.,) et, aussi, de tout ce qui s’approche de l’islam (ou, pour être gentil, de « l’islamisme »). Le conflit a été défini rapidement : Israël, juifs blancs (au moins la moitié) oppresseurs contre des musulmans « brown ». Naturellement les juifs on tort, les musulmans -pauvres, oppressés, « on leur a volé leurs terres ») – conclusion évidente, « Palestine libre du fleuve (Jourdain) à la mer (Méditerranée) » 

Sur tous les continents, sur tous les tons, partout. Regardons deux aspects, l’histoire et la situation actuelle. L’histoire d’abord. Qu’y avait-il avant Israël ?

1. Avant Israël, il y avait un mandat britannique, pas un État palestinien, les habitants s’appelaient Juifs de Palestine et arabes (de Syrie, Egypte, Irak …) ; ONU a décidé le partage du territoire entre « ETAT JUIF » et « ETAT ARABE » ; cinq pays arabes ont refusé le partage et commencé une guerre dont un armistice (1948) a gelé le partage ; les Juifs ont déclaré la création de l’ETAT JUIF appelé Israël sur le territoire qui leur a été reconnu par l’ONU ;

2. Avant le mandat britannique, il y avait l’Empire ottoman, pas un État palestinien ;

3. Avant l’Empire ottoman, il y avait l’État islamique des Mamelouks d’Égypte, pas un État palestinien.

4. Avant l’État islamique des Mamelouks d’Égypte, il y avait l’Empire arabo-kurde Ayyubide, pas un État palestinien.

5. Avant l’Empire Ayyubide, il y avait le Royaume franc et chrétien de Jérusalem, pas un État palestinien ; pendant les croisades on a expulsé, pratiquement, toute la population juive ;

6. Avant le Royaume franc de Jérusalem, il y avait les empires omeyyades et fatimides, pas un État palestinien.

7. Avant les empires omeyyade et fatimide, il y avait l’Empire byzantin, pas un État palestinien.

8. Avant l’Empire byzantin, il y avait les Sassanides, pas un État palestinien.

9. Avant l’Empire sassanide, il y avait l’Empire byzantin, pas un État palestinien.

10. Avant l’Empire byzantin, il y avait l’Empire romain, pas un État palestinien.

11. Avant l’Empire romain, il y avait l’État hasmonéen, pas un État palestinien ; pendant l’empire romain on estime 3 millions habitants presque tous juifs ;

12. Avant l’État hasmonéen, il y avait les Séleucides, pas un État palestinien.

13. Avant l’Empire Séleucide, il y avait l’empire d’Alexandre le Grand, pas un État palestinien.

14. Avant l’empire d’Alexandre le Grand, il y avait l’Empire Perse, pas un État palestinien ; pendant l’empire perse on estime la population juive a 350.000 ;

15. Avant l’Empire Perse, il y avait l’Empire Babylonien, pas un État palestinien ; on estime population juive 160.000 dont10.000 juifs de Palestine déportés en Babylone ;

16. Avant l’Empire babylonien, il y avait les royaumes d’Israël et de Juda, pas un État palestinien ;

17. Avant les royaumes d’Israël et de Juda, il y avait le Royaume d’Israël, pas un État palestinien ; établi, selon la Bible vers l’âge de fer (- 931 JC)  population Hébreux entre 35 et 100.000.

NB. Références historiques Wikipédia

Résumé : les juifs ont peuplé le territoire appelé Palestine (pendant l’Empire Romain) de l’âge de fer jusqu’à l’Empire Ottoman. Leur présence à Jérusalem n’a jamais connu une solution de continuité. Plusieurs fois expulsés (Babylone, Rome, Croisades…) quand ils se trouvaient (se trouvent) ailleurs leurs prières finissaient (finissent) toujours avec le vœu « L’année prochaine à Jérusalem ». Les preuves existent, les populations arabes (venant de Syrie, d’Égypte, d’Irak… et se considérant comme syriens, égyptiens, irakiens… jusqu’à l’invention du nouveau peuple « palestinien » à partir de 1964) voyaient, à partir du début du dernier siècle) leur nombre augmenter, pratiquement, en suivant la courbe de progression de la population juive. Car, ainsi, ils trouvaient ce qu’il leur fallait pour une vie moins miséreuse.

On peut inférer que les juifs d’Israël n’ont pas « volé » les terres des pauvres arabes et quant aux accusations habituelles  « d’apartheid » il suffit de voir que sur le territoire de l’ancienne Palestine (du fleuve à la mer… + Gaza) en 90 ans les arabes ont multiplié leur nombre par presque 8 – pas très efficaces les juifs comme oppresseurs, non ?

Quoi de plus normal pour une population que de souhaiter disposer de son autonomie, d’avoir un Etat ? Au moment du partage de la Palestine ils auraient, parfaitement, pu constituer le leur car Ben Gourion, au nom d’Israël, avait accepté le partage, donc, l’existence d’un État Arabe. 76 ans après, tout en ne reconnaissant pas l’Etat Juif, les palestiniens souhaitent, réellement, sa disparition en faveur d’un seul Etat, le leur. Hamas, un groupe militant islamiste, qui a montré à maintes reprises que son objectif principal n’est pas le bien-être des Arabes palestiniens, mais que son objectif principal depuis sa fondation en 1987 est la destruction d’Israël et l’établissement d’une théocratie islamiste. La gauche (quasi) mondiale y est favorable, bien sûr, comme d’ailleurs les 75% des habitants de Gaza qui supportent le Hamas (PEW). Remarquez, l’autre solution — créer un État palestinien dirigé par le Fatah (modéré) et l’Autorité palestinienne (AP) — n’est pas beaucoup mieux. Mahmoud Abbas, le président de l’AP élu il y a 18 ans pour un mandat de quatre ans, a transformé l’organisation en une kleptocratie personnelle qui perpétue la corruption et une certaine instabilité. Le « gouvernement » de M. Abbas est connu pour sa politique de "Pay-for-Slay", où l’Autorité Palestinienne verse des salaires aux terroristes servant dans les prisons israéliennes et fournit un soutien financier aux familles des terroristes décédés, salaires dont le montant est fonction de l’ampleur des actions meurtrières des dits terroristes. Cette politique, qui coûte plus de 350 millions de dollars par an, encourage les actes de terreur et récompense le meurtre de Juifs. Cela ne gène pas du tout ni la gauche mondiale, ni le mouvement woke ou LGBTQ+.

Bon, on connaît l’histoire, on connaît les aspirations des uns et des autres, on oublie qu’en cas d’élections le Hamas pourrait avoir deux fois plus de voix que les « modérés » (34% contre 17% - FDD, 24.03.24). La Communauté Internationale se pose la question de la création d’un deuxième État, plusieurs pays (143 représentés à l’ONU) ont décidé de le reconnaître avant qu’il existe. Pas les pays de l’Europe (ou Etats Unis, ou Japon…) jusqu’à récemment. Car, trois pays européens (comme par hasard ayant un passif abondant quant au traitement des juifs dans leur histoire) ont décidé d’annoncer cette semaine la reconnaissance de l’Etat Palestinien. C’est une sorte de folie douce, (qui s'oppose à la folie furieuse), c'est un moment d'égarement, de déraison, d'extravagance, de délire. Heureusement, cela ne prête guère à conséquence. Car la question que tout le monde devrait se poser aujourd’hui, alors que les gouvernements de l’Irlande, de la Norvège et de l’Espagne ont pris la curieuse décision de reconnaître l’État de Palestine est « où est-il cet État de Palestine » ? Le premier ministre irlandais Simon Harris vient de nous dire, « Il n’existe pas encore physiquement » : « Nous espérions reconnaître la Palestine dans le cadre d’un accord de paix à deux États, mais nous reconnaissons plutôt la Palestine pour garder l’espoir de cette solution à deux États. »

Les trois pays :

a. « Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre », a déclaré la deuxième vice-Première ministre espagnole, Yolanda Diaz, Libre de qui ? D’Israël, sans doute pour faire la place à un état palestinien, proie future pour l’Iran.

b. Le premier ministre irlandais, Simon Harris, a déclaré qu’il s’agissait de « maintenir l’espoir en vie ». L’espoir de qui ? Pour quoi ?

c. Le ministre des Affaires Etrangères de la Norvège « Aujourd'hui la Norvège reconnaît officiellement la Palestine en tant qu'État » qui a probablement oublié le passage de la Constitution de 1814 « Les juifs sont toujours exclus du royaume » du 19ème siècle comme le tiers des juifs norvégiens transformés en fumées à Auschwitz.

Un résumé rapide s’impose. L’Irlande est restée ce qu’elle était du temps de M. Bloom (Ulysses, J.Joyce), catholique, antisémite, profitant depuis quelque temps de la composante HighTech israélienne installée en Irlande (nombre d'Israéliens songent à quitter l'Irlande, menaçant ainsi les relations commercialesTOI, 28.05.24).

La Norvège qui, après Napoléon et la reconnaissance des juifs, la première en Europe (1814) a inscrit dans sa constitution l’interdiction des juifs de s’installer dans le pays. Interdiction reprise en 1942. Ne pas oublier aussi le tiers des juifs de Norvège que la police norvégienne a fait embarquer sur un bateau, destination Auschwitz. Neuf en sont revenus.

Et l’Espagne – les multiples interdictions/persécutions (les plusieurs Conciles de Tolède) du 3ème au 15ème siècle culminant avec les massacres du 14ème (Pampelune et plus tard Séville, Cordoue, Tolède…) jusqu’à l’expulsion de tous les juifs de la péninsule (1492 – Isabelle la Catholique) l’année de la découverte d’Amérique. Dans une brève déclaration solennelle mardi matin, le premier ministre espagnol avait estimé que cette reconnaissance, était « une nécessité » pour « parvenir à la paix » entre Israéliens et Palestiniens. Un cadeau pour Israël, quoi. Timeo Danaos et dona ferentes.

7 octobre 2023. On pourrait penser que des actions de meurtres non repentis, de torture, de viols et de prises d’otages seraient disqualifiantes pour un groupe réclamant un Etat. Mais à Washington, à Bruxelles et un peu partout dans le monde, les crimes continus du Hamas ont entraîné une grande partie du poids des gouvernements divers à faire avancer la cause de l’État palestinien, et sa corrélation, la punition et la diabolisation de l’État juif. Car il faut le rappeler, et le rappeler encore « Plus de 80% des Arabes de l’Autorité palestinienne soutiennent le viol, la torture, les enlèvements et les massacres du 7 octobre et croient que la violence contre les civils innocents, y compris les femmes, les enfants et les nourrissons, est justifiée. Un autre sondage a montré que 90% des Arabes de l’AP ne croient pas que le Hamas a commis des atrocités le 7 octobre » (INS,  23.05.24).

Créer un État Palestinien ? «Les partisans de l’État palestinien ont longtemps soutenu que si un tel État attaquait Israël, la communauté internationale soutiendrait des actions décisives d’Israël pour neutraliser la menace. Mais la réponse des États-Unis à l’attaque de Gaza du 7 octobre, ainsi qu’aux attaques subséquentes du Liban et de l’Iran, qui sont des États, montre le contraire. Les atrocités qu’un État palestinien pourrait infliger à un Israël réduit aux frontières de 1949 feraient ressembler le 7 octobre à une bagarre de bar. La position internationale actuelle, dirigée par les États-Unis, montre clairement qu’Israël fera face à des pressions pour faire encore plus de concessions territoriales et de sécurité, jusqu’à ce que l’État juif n’existe plus. C’est l’objectif explicite du mouvement national palestinien depuis sa création, et il le demeure aujourd’hui.

Un observateur raisonnable ne peut que conclure que l’objectif d’un « État palestinien » pour les Palestiniens et leurs partisans occidentaux n’a jamais été de parvenir à une coexistence pacifique avec Israël, qui a été éminemment réalisable à tout moment, à commencer par le plan de partition de l’ONU, qu’Israël a accepté et que les Palestiniens et leurs bailleurs de fonds arabes ont rejeté. Le seul « État palestinien » acceptable pour ses partisans est celui qui remplace Israël sur la carte. Lorsque la Maison-Blanche, les gouvernements européens, les ONG progressistes, les boycotteurs universitaires, l’ONU et d’autres auguste organismes annoncent leur soutien à l’État palestinien,  c’est précisément ce qu’ils soutiennent   E. Kontorowich, Tablet 22.05.24).

Un État Palestinien avec lequel les jeunes israéliens d’aujourd’hui (ceux qui combattent à Gaza aussi) devraient vivre ? L’opposition est exceptionnellement élevée chez les répondants jeunes (70 % des 18 à 29 ans), les personnes ayant un faible niveau de scolarité (72 %) et les répondants traditionnels, religieux et ultra-orthodoxes (74 %, 88 % et 91 % respectivement). Les répondants laïques ont affiché un taux d’opposition de 54 %. – JP, 27.05.24.

Mais ceux qui - acte de folie furieuse- reconnaissent un État Palestinien qui n’existe pas, imaginent-ils qui seraient les dirigeants éventuels d’un tel État ? Salman Rushdie : S’il y avait un État palestinien maintenant, il serait dirigé par le Hamas, et nous aurions un État de type taliban. Un État satellite de l’Iran. Est-ce ce que les mouvements progressistes de la gauche occidentale veulent créer ? (IPT, 24.05.24)

C’est juste incroyable, la stupidité, la naïveté et l’antisémitisme de tant de dirigeants mondiaux qui, en réalité, veulent garder le Hamas en marche et faire d’Israël une victime, même si les allégations contre ce pays sont absurdes. Qu’importe, c’est ce qu’ils veulent car c’est la seule possibilité de faire disparaître l’Etat Juif un jour.

Cela étant, il me semble que la remarquable série de succès pour la cause palestinienne (deux états, mandats d’arrêt pour des dirigeants israéliens, boycotts, etc.,) exige une explication. Car les Palestiniens sont toujours loin de ce qui est nécessaire pour devenir un État. L’actuel succès politique palestinien ne provient pas des initiatives diplomatiques antérieures telles que les accords d’Oslo qui prévoyaient : renonciation à la terreur, reconnaissance de la légitimité d’Israël comme État Juif, réformes démocratiques, et/ou annulation des politiques anti-juives.

Au lieu de cela, on a assisté à des meurtres et barbaries sur une échelle jamais vue auparavant. Des meurtres déraisonnables et  abjects, des viols et des tortures, des enlèvements massifs de civils, des bébés et des survivants de l’Holocauste, l’exécution d’otages. Ceci, combiné à une exploitation cynique de leur propre population, s’est avéré être la recette pour faire avancer les revendications politiques palestiniennes.    Un observateur raisonnable ne peut que conclure que l’objectif d’un « État palestinien » pour les Palestiniens et leurs partisans occidentaux n’a jamais été d’atteindre la coexistence pacifique avec Israël, ce qui a été éminemment réalisable pendant les 76 ans passés, à commencer par le plan de partition de l’ONU de 1948, qu’Israël a accepté et que les Palestiniens et leurs soutiens arabes ont rejeté. Le seul « État palestinien » qui soit acceptable pour ses partisans, en réalité, est celui qui remplace Israël sur la carte. Quand la Maison Blanche, les gouvernements européens, les ONG progressistes, les boycotteurs universitaires, l’ONU et d’autres instances nobles annoncent leur soutien à l’État palestinien, c’est précisément ce qu’ils soutiennent.

Ne tournons pas autour du pot. Le monde assiste, impavide, aux massacres de syriens (500.000 ?), de soudanais (300.000 ?) des Éthiopiens (2.000.000 ?) le génocide abattu sur les ouighours, sans manifester, chez nous, Place de la République. Et on ne bloque pas les universités américaines ou françaises pour si peu. Mais… pour ce qui se passe avec Israël, avec les juifs, c’est une autre chanson : personne ne s’en soucie jusqu’à ce qu’Israël puisse être blâmé. Pourtant, les différences critiques entre les Juifs et le peuple du Prophète mériteraient d’être reconnues : 

1. Contrairement aux actions au Yémen, en Syrie, au Soudan, en Lybie, en Somalie... les juifs ne tuent pas leurs coreligionnaires ; 2. Les juifs valorisent la dignité de leurs morts alors que, comme on peut le voir à Gaza, les autres préfèrent garder les corps des juifs morts et les otages plus qu’épargner la vie de leurs femmes et de leurs enfants. Ajoutez que d’un côté, on enseigne aux enfants à haïr les juifs et les chrétiens et que ceux qui meurent en tuant des juifs et des chrétiens vivront au paradis. De l’autre côté on enseigne les mathématiques et les sciences et à aimer et respecter son prochain, peu importe qui il peut être ou ce qu’il croit.

Certes, la guerre à Gaza n’est pas une partie de plaisir, surtout pas pour la population locale. Mais il faut se souvenir, en permanence, que chaque fois qu’une guerre commence, c’est les voisins d’Israël qui sont en cause. Après tout, le peuple juif a une longue histoire de persécution avant même les horreurs de l’Holocauste et Israël a été entouré de pays violemment opposés à son existence depuis sa création. Un jour on comprendra que le conflit n’a pas de solution et que tout ce que le monde fait c’est de participer à un conflit sur le conflit ! Rien à faire, ex nihilo nihil fit.

Partager cet article
Repost0
22 mai 2024 3 22 /05 /mai /2024 20:02

Quand on voit la mare de boue et de sang, par-dessus les bruits des engrenages qui détruisent l’humanité d’une manière implacable avançant des confins de l’Europe au Sud de l’Afrique et du Nord de l’Afrique jusqu’au Pakistan en passant par chez nous et par le deuxième plus grand domaine maritime de la planète et le « caillou » français qui y se trouve depuis 1853, on voudrait être ailleurs. De la Nouvelle-Calédonie à la métropole, nous sommes en train de voir s’installer dans notre pays une spirale de peur, de ressentiment et de basculement dans une violence qui pourrait constituer le moteur d’une guerre civile que, d’aucuns, considèrent déjà être là.

Il ne nous est pas donné d’être ailleurs, nous sommes donc ici, maintenant.

Et nous regardons ce pauvre pays, qui d’une manière inexorable évolue sur une spirale descendante, avec l’effroi du lendemain pour nous ou pour nos descendants. A quel saint se vouer depuis que l’institution de « l’homme providentiel » - qui a sauvé la France depuis Napoléon III (après une révolution avortée et un coup d’état) en passant par Clémenceau (après une guerre ayant fait plus d’un million de morts et quatre de blessés et qui a fait tirer les gendarmes contre des grévistes) et par De Gaulle (et ses mensonges sur le rôle de la France pendant la deuxième guerre mondiale et/ou sur l’Algérie) - depuis que l’institution n’existe plus ? Éberlués, en mettant en doute ce qui nous semble comprendre, nous regardons, incrédules, notre Président, qui se veut (et certains le lui accordent) omniscient, ce qui l’amène, autant pour notre pays que pour l’Europe, vouloir mettre en musique des illusions solipsistes d’omnipotence. On le regarde faire quoi ? Oyez braves gens, le Président est parti, hier soir, toutes affaires cessantes, mettre de l’ordre à 17.495 km de son Palais de l’Elysée.

Notre pays dispose de l’Etat le plus boursouflé du monde occidental : plus de 6 millions de fonctionnaires soit plus de 25% de tous ceux qui y travaillent et s’enorgueillit d’être un Etat de droit qui, entre autres, dispose d’une Assemblée avec 577 députés et d’un Sénat avec 348 sénateurs, d’un gouvernement avec 30 Ministres et 12 Secrétaires d’Etat aidés de plus de 350 membres/conseils des plus de 40 cabinets ministériels. Sans compter les membres des super institutions que sont le Conseil d’Etat, le Conseil Constitutionnel ou la Cour des Comptes, le tout pour un pays de 67 millions d’habitants. Et pour mettre de l’ordre, arrêter la « chienlit » comme disait le Général, à 17.495 km il n’y a que le Président de la République qui puisse le faire. Bigre. Sommes-nous, vraiment, arrivés tellement bas que nous, je veux dire ceux que nous avons élus ou nommés, ne sommes plus capables de mettre de l’ordre dans nos affaires ?

Il est parti toutes affaires cessantes. Quelles affaires ? Il était en train de s’occuper des élections européennes pour essayer d’atténuer la vague de « droite » qui semble se lever dans notre pays et dans ceux de l’Europe. Il s’occupait du départ de la flame olympique qui va arriver à Paris le 15 juillet car notre pays, je veux dire les élites qui nous gouvernent, a (ont) eu l’arrogance de vouloir que les Jeux Olympiques se déroulent chez nous. Chez nous ? Lecteurs de Paris ou d’ailleurs, avez-vous essayé de traverser Paris du Nord au Sud ou de l’Est en Ouest récemment ? Savez-vous comment a-t-on blessé le Paris de M. Haussmann ? Le tout sur fond de chantage multi professionnel (SNCF, RATP, éboueurs et autres) fondé par le rapport de force devant lequel l’Etat se trouve ? Mais il s’occupait aussi d’attirer des investisseurs étrangers et on a fait sonner tambours et trompettes pour nous apprendre que des étrangers allaient investir 15 milliards d’euros dans notre beau pays. Remarquez, selon la Banque de France, des « non-résidents » possèdent aujourd'hui près de 40% de l'ensemble du capital de l'ensemble des entreprises du CAC 40. « On peut voir dans ces investissements la preuve de l'attractivité de notre pays et un apport de devises bienvenu. On peut aussi les considérer sur un plan plus systémique, comme les symptômes d'une perte de substance et de surface financières résultant d'une balance commerciale structurellement déficitaire et traduisant un lent et silencieux appauvrissement de la France. Dit autrement, pour équilibrer le déficit commercial récurrent généré par l'adoption du modèle statoconsumériste, la France cède progressivement son patrimoine et ses bijoux de famille » (J.Fourquet: «L'État-guichet, un modèle à bout de souffle dans une France qui a cessé de produire » Le Figaro, 12.05.24). Regardez la balance commerciale de la France depuis 1972 :

Et puisque nous ne produisons plus assez par rapport à ce que nous consommons nous nous endettons, ce qui est une forme cachée de la vente des bijoux de famille car aucune perspective ne se dessine depuis des lustres concernant l’éventuel acquittement de la dette :

Et rappelons-nous, comme je le fais d’habitude, que la dette dont on parle est uniquement la dette comptable, en laissant de côté celle « extra-comptable, hors bilan » que la Cour des Comptes évalue à env. 5.000 milliards d’euro. Le total : env. 8.000 milliards d’euros, chaque bébé qui naît se trouve débiteur d’env. 120.000 euros. A-t-on le droit de se poser la question « pourquoi nous parle-t-on de quelques milliers de kanaks qui mettent le « caillou » à feu et à sang et ne nous parle-t-on de l’avenir qui se profile comme une faillite » pour notre pays ? Faillite dont un de ses premiers ministres disait déjà, il y a 17 ans (21.09.2007) qu’elle était là. Mais … on a réussi l’exploit de vivre à crédit depuis – regardez le graphique, plus de 2.000 milliards de dettes de plus depuis, rien que les deux mandats de notre Président omniscient y sont pour env. 1.000 milliards. Et il part, toutes affaires cessantes pour mettre de l’ordre à 17.495 km de Paris là où habitent 270.000 français dont 40% voudraient se voir indépendants. Quant aux dizaines de millions de français de l’Europe … ils auront les Jeux Olympiques. Tous les éboueurs de Paris auront une prime de 1.900€ pour ne pas faire grève pendant les jeux. C'est beau, combien c'est grand, combien c'est généreux, la France (CdG, 04.06.58).

La mare de boue et de sang. Depuis le 7 octobre 2023, parmi les pays occidentaux, le nôtre donne l’impression de vouloir avoir le pompon pour le défense des pauvres palestiniens (« qui n’ont rien à voir avec les attaques terroristes du HamasE.Macron, 01.11.23, Astana-Kazakhstan » car … ils ne les approuvent qu’à 75 % ajoute-je, AWRAD- Les Echos, 24.11.2 »). Qui se souvient encore de sa déclaration « créer une coalition pour la destruction du Hamas » (Euronews, 25.10.23) ? De l’eau est passée sous le ponts de la Seine et… le Quai d’Orsay, antisémite notoire depuis plus d’un siècle (Un siècle de trahisons, David Pryce-Jones, janvier 2008) vient de publier une déclaration officielle suite à la démarche d’un procureur de la CPI demandant un mandat d’arrêt pour le Premier Ministre et celui de la défense d’Israël : Paris assure "soutenir" la Cour pénale internationale (CPI), dont le procureur Karim Khan a réclamé, lundi 20 mai, des mandats d'arrêt contre des leaders du Hamas et des dirigeants hébreux. (TF1 Info, 20.05.24). Juste pour ne pas l’oublier, ledit Procureur est un musulman d’origine pakistanaise qui finissait souvent ses messages écrits par un « inch Allah » (15.06.21). Mais il a assuré qu’avant de le faire il a pris l’avis de 8 experts des « droits de l’homme » parmi lesquels, un rôle déterminant était dévolu à Mme Amal Clooney (Le Figaro, 21.05.24), libanaise d’origine (et, accessoirement, nièce du fameux Zyad Takkiedine connu depuis les affaires de M. Sarkozy). Bien sûr, la frontière entre l’antisémitisme et la stupidité morale générique est un peu difficile à discerner — et je ne suis pas certain qu’il soit toujours important de la trouver. Je ne suis pas sûr qu’il importe qu’une personne ne puisse pas faire la distinction entre les dommages collatéraux dans une guerre nécessaire et les actes conscients de sadisme génocidaire qui sont célébrés comme un sacrement religieux par un culte de la mort. Mais un Procureur de la CPI devrait, cependant, (sauf intérêt propre) la connaître.

Les Etats Unis de M. Biden ont trouvés la chose inadmissible et « outrageante » l’Angleterre de M. Sunak, itou, l’Allemagne de M. Scholz « regrettait » la décision du Procureur … mais la France du Quai d’Orsay et de M. Macron, dans la déclaration, n’a aucun mot pour noter que l’équivalence entre les dirigeants terroristes du Hamas et des ministres d’un Etat démocratique est pour le moins sujette à question. Si, 24 heures après, dans une réponse aux questions à l’Assemblée Nationale, le Ministre des Affaires Étrangères, gêné, indique « Ces demandes simultanées de mandats d'arrêt ne doivent pas créer d'équivalence entre le Hamas et Israël » ce qui implique que si les mandats avaient été demandés séparément par ledit Procureur … c’eut été parfait. Rappeler qui a commencé quoi, rappeler qui se défend de qui, rappeler que la France ami, client, un peu vassal, du Qatar (qui possède 15% du CaC 40 directement ou indirectement via Vinci, Accor, Veolia, Total et des hôtels prestigieux, le PSG…) ne peut pas (ne peut plus) dire ce qu’elle, éventuellement, elle aurait voulu dire, ce sera pour une autre fois. Car, par-delà le Qatar, elle est aujourd’hui le pays de la plus grande communauté musulmane d’Europe qui dénombre (selon les évaluations), entre 5 et 7 millions. Et cette communauté considère que la France est, plutôt, du côté d’Israël (58%) et que le traitement médiatique est favorable à Israël (67%) – il faut, donc, pencher de l’autre côté car 75% de ses électeurs votent pour la LFI (IFOP, 18.12.23).

Ainsi va la vie. Mais ajoutons une note souriante : « Le célèbre couteau suisse, connu pour sa polyvalence et son manche rouge emblématique, pourrait bientôt manquer un élément clé : un véritable couteau. Le fabricant du couteau, Victorinox, a annoncé son intention de développer une nouvelle gamme d’outils de poche sans lames. Cette décision intervient alors que le PDG de la société a exprimé des préoccupations concernant les lois de certains pays qui interdisent le port de couteaux. » (CNN, 07.05.24). La nouvelle civilisation qui s’installe en Europe ayant apporté avec elle ses habitudes ancestrales …la nôtre doit s’y conformer.

 

PS. Si vous avez le loisir …

 https://tinyurl.com/4nktzwzz 

https://tinyurl.com/9cc4edwd

 

Partager cet article
Repost0
11 mai 2024 6 11 /05 /mai /2024 10:27

Les jours passent et la guerre Israël-Hamas continue d’enflammer les esprits contribuant à lever une lame de fond d’antisémitisme d’une ampleur inconnue depuis la Shoah. Au fond… on devrait considérer que ce qui est anormal c'est le fait qu’entre 1945 et 2015, soit 70 ans pendant lesquels le « plus jamais ça » ait dominé la géopolitique mondiale.

J’ai dit anormal car on n’a jamais connu, dans l’histoire des Hébreux qui avaient quitté l’Égypte pour échapper à l’esclavage, il y a 3.500 ans, une période aussi longue sans un pogrome, une expulsion ou des persécutions de leurs descendants. C’est pour cela que pour fêter Pessah (exode de l’Egypte) on rappelle « A chaque génération, ils se lèvent et tentent de nous anéantir » A chaque génération. Le 7 octobre 2023.

Et chaque fois « ils » se partagent entre ceux qui le regrettent, mais, ceux qui l’approuvent et ceux qui le font. Cette fois-ci encore, on a vu le monde libre se déclarer solidaire d’Israël (pendant quelques jours, certains même quelques semaines) et retourner leur veste quand les descendants des Hébreux ont commencé à détruire ceux qui voulaient les exterminer en le faisant d’une manière « disproportionnée » qui ne plaisait pas. Disproportionnée, car il faut montrer ce qui pourrait arriver s’ils le tentent encore. Des juifs morts, oui, éventuellement, les pleurer, soit, mais détruire des milliers des leurs agresseurs, tortionnaires, barbares qui les ont torturés, violés, assassinés, non. 

Que d’aucuns, les Etats-Unis, par exemple, veuillent punir Israël en lui interdisant l’utilisation de munitions qui, pourtant, réduisent l'importance des dommages collatéraux, cela surprend*. Que d’autres qui déjà ne lui fournissent rien disent qu’ils ne lui fourniront rien (Canada, UK), le ridicule ne tue plus. Que le porte-voix de l’Europe pour les affaires étrangères, vieil ami du Hamas et contempteur patenté d’Israël, n’arrête pas de vouer aux gémonies le pays agressé, qui s’en émeut ? En 2019, alors qu’il était ministre des Affaires étrangères d'Espagne, J. Borrell a admis avoir participé à un rassemblement antisémite quand il était jeune, selon le site Internet Religion Confidencial (Cuando Borrell gritaba "a matar judíos" 25.01.19). « Armé de faiseurs de bruits, le futur diplomate s’était joint aux cris de « Tuez les juifs » lors d’un service commémoratif de l’Holocauste » (repris par JNS 09.05.24).

* Munitions d’attaque directe. Ces kits offrent des commandes GPS aux bombes afin qu'elles soient précises dans un rayon d'environ 3 m. Ce sont exactement des armes de précision qui réduisent les pertes civiles dans les guerres urbaines. La prétendue morale de M. Biden est vraiment curieuse. WSJ 10.05.24

__________________

The Gantz Megillah

How America is using ex-IDF Chief Benny Gantz as its Trojan horse to impose U.S. demands—and ensure Israel’s defeat in Gaza

by Gadi Taub, Tablet Magazine, May 08, 2024

Gadi Taub reports on the two ongoing wars that will shape Israel's future: the military and diplomatic conflict between Israel and her enemies, and the struggle between Israel's Western-oriented elites and her democratic institutions.

In the eyes of the Biden administration Hamas is the smaller problem. The bigger problem is Benjamin Netanyahu. The U.S. is willing to live with Iran’s proxies everywhere, as part of its “regional integration” policy—i.e., appeasing Iran. But they are unwilling to live with Benjamin Netanyahu’s coalition. The stubborn Netanyahu clearly does not want to learn from his would-be tutors like U.S. Secretary of State Antony Blinken how to “share the neighborhood” with genocidaires in Gaza, Judea and Samaria, Lebanon, and Tehran, whom his electorate understands to be bent on murdering them.

If the Netanyahu problem is too big to contain, then it follows that it must be solved. And it seems that the Biden administration has zeroed in on what Tony Badran has called a Herodian solution: finding a local proxy who will impose the U.S. agenda on a reluctant Israeli electorate.

King Herod the Great won his throne because the Roman Empire stepped in and helped him defeat his Israelite adversaries. The American empire wants to help install Benny Gantz as Israel’s next prime minister for the same reason: The plan is for the administration to help him defeat Netanyahu, then for him to assemble a dovish coalition that will return Israel to the two-state track negotiations—which, though unlikely to produce two states, would nevertheless help “de-escalate” in Gaza, the last hot spot in the region where Iran’s power is actually challenged.

Since the whole Democratic Party’s Middle East policy is at stake, the pressure on Israel has been relentless. Never before has an American administration worked so systematically to undermine Israeli democracy and sovereignty, an effort that is especially shocking in the context of an existential war for survival following a heinous, large-scale terrorist murder spree. Wars provide opportunities, and it seems clear that the opportunity that the Biden administration saw in the Oct. 7 attacks had less to do with ensuring Israel’s security than it did with stifling any remaining resistance to Washington’s pro-Iran regional integration policy.

If it is to survive at all, Israel must break the noose that Iran is assembling around us, and which the Biden administration is actively promoting and protecting.

The U.S. is holding Israel on a leash by rationing the American-made ammunition on which the war effort depends; it has forced us to supply our enemies with “humanitarian aid” which Hamas controls and which sustains its ability to fight; the U.S. is building a port to subvert our control of the flow of goods into Gaza; it refrained from vetoing an anti-Israel decision at the U.N. Security Council at the end of March; it leaked its intention to recognize a Palestinian state unilaterally; it allowed Iran to attack us directly with a barrage of over 300 rockets and drones without paying any price whatsoever; and then told us that Israel’s successful defense against that strike (which was mostly stopped by a combination of superior Israeli tech and faulty Iranian missiles that crashed all over the Middle East, and to some extent by U.S. interceptors) should be considered “victory”; it consistently protects Hezbollah from a full-fledged Israeli attack; it did all it can to prevent the ground invasion of Rafah, which is necessary for winning the war; it is trying to stop the war with a hostage deal that would ensure Hamas’ survival.

The U.S. is not protecting Israel from the kangaroo courts in The Hague which now threaten to issue arrest warrants against Netanyahu and others. Instead, it is goosing those warrants, in part by itself threatening to impose sanctions on a unit of the IDF, thus subverting the chain of command and pressuring IDF units to comply with American demands rather than with orders from their superiors. At one point, Secretary of State Blinken outrageously asked for a one-on-one meeting with IDF Chief of Staff Herzi Halevi (he was refused), treating the commander of Israel’s armed forces as if he was answerable to a delegate of a foreign power.

Meanwhile, the entire Democratic Party apparatus from Joe Biden on down has continued directly attacking Netanyahu in the harshest, most personal and demeaning terms, publicly proclaiming their contempt for Israel’s wartime leader. Biden called Israel’s elected prime minister “a bad fucking guy,” while Senate Majority Leader Chuck Schumer went so far as to explain to Israelis they made the wrong choice in their elections. Senior Democratic Congressman Jerrold Nadler went Schumer one step better, proclaiming Netanyahu to be the worst Jewish leader in “2,000 years”—i.e., in the period since Herod.

The White House appears to be pushing prominent Jewish Democrats to attack Israel’s prime minister in order to avoid charges of being “anti-Israel” or “antisemitic”—a charge that could damage Democrats in key states like Florida, Arizona, and Michigan as Jewish voters see their children pushed off campuses by a combination of anti-Jewish DEI bureaucrats and pro-Hamas mobs. But it’s not hard to see through this ploy. In fact, the White House has its own proxy mobs of demonstrators inside Israel, which it regularly encourages to take to the streets at key moments. According to the leaders of the Never-Bibi demonstrators, the White House is in constant touch with them for coordination.

What all of these shockingly openly subversive moves against a key U.S. military ally have so far not produced is the desired result—a subservient government run by the would-be King Benny. The American candidate for the Herodian role kept straying from the script (which is reportedly why he was summoned to Washington to be reprimanded).

There were reasons for his straying, though. Whenever the attack on Israel’s sovereignty, democracy, or even on Netanyahu personally, became too blunt, Gantz who understands his electorate well enough, rallied to defend Israel’s sovereignty and our right to choose our own government. This is not because Gantz has given up on replacing Netanyahu: It’s just that he knows he cannot win an election in Israel by appearing to join the U.S. in attacking Israel’s most vital interests or in undermining our independence. Most importantly, any attempt to topple Netanyahu in the name of imposing a two-state solution is bound to backfire, especially with the post-Oct. 7 Israeli electorate.

Now, however, it seems that Washington and its would-be Herodian candidate are finally on the same page. This may be because the administration learned how to drape its attacks in the clothes of Israel’s interest: Emphasize “Saudi normalization” and “international coalition,” downplay “two-state solution,” stress “saving the hostages,” tone down talk of ending the war, and so on. Or it may be that Gantz has received assurances from the U.S. that it will turn its maximum pressure campaign against Netanyahu all the way up, by facilitating the delivery of ICC indictments. Whatever the reason, Gantz has finally thrown down the gauntlet.

Gantz announced his open challenge to Netanyahu in a strained, grammatically tortured tweet burdened by the need to pretend that his new position is not a betrayal of his old one. It is a jumble of contradictions revolving like space debris around a dying star. It reads:

The incursion into Rafah is important in the long struggle against Hamas. Returning our hostages, who were abandoned by the government of October 7, is of far greater importance. If a responsible deal for the return of our hostages, with the backing of the whole security establishment, and not conditioned on ending the war, will be prevented by the ministers who led the government on October 7, then the government would no longer have the right to continue to exist and direct the war.

The gist of it is not hard to decipher: Let’s end the war but call it something else. Otherwise, we’ll topple Netanyahu. But the packaging is no less instructive. First Gantz accepts the terminology of the permanent Never-Bibi protest, which keeps blaming this government for having “abandoned” us on that terrible Shabbat. Gantz further emphasizes that the responsibility lies solely with Netanyahu and his government of Oct. 7—that is before Gantz and his party joined the coalition.

That’s precious, because Gantz himself was an active party to, and in important cases the main author of, the misconceptions that led to the failure of Israel’s defenses on Oct. 7. He was deputy IDF chief of staff, IDF chief of staff, minister of security, and also “alternate prime minister” with Netanyahu.

As chief of staff, Gantz drastically cut the IDF’s ground forces in line with the vision of “a small technological army” based on the false assumption that large-scale ground wars are a thing of the past. He was the highest-ranking member of a security establishment that pushed their belief that Hamas could be pacified by allowing in Qatari money and letting Gazans work inside Israel. As minister of security, Gantz oversaw the inauguration of the high-tech security barrier on the Gaza boarder, which he assured the West Negev residents will protect them from Hamas and allow them to flourish, and that, he said, will be “our great victory” over the terrorists. So confident was Gantz in the effectiveness of the high-tech barrier that he ordered disarming civil defense squads in small villages and kibbutzim in the Negev due to repeated theft of assault firearms. We know what that led to. The places that disregarded Gantz’s orders and retained their weapons were able to hold out longer and save many more lives.

But Gantz’s tweet was more than an exercise in self-absolution for people with short memories. He also inched toward adopting the reframing of Israel’s war aims so as to make returning the hostages Israel’s foremost goal, even at the price of defeat in the war. Returning the hostages is “of far greater importance” than invading Rafah now, he proclaimed, offering the fig leaf that Rafah can be invaded at some other point in time, “in the long struggle against Hamas.”

Lastly, Gantz created a dichotomy between “the whole security establishment,” which endorses a deal, and the “ministers who led the government on October 7,” who are against it. The security establishment is presumably rational and professional, and the “ministers who led the government on October 7”—including Defense Minister Yoav Gallant, it seems—are a bunch of heartless right-wing amateurs. Except, of course, the job of the security establishment is to be in charge of security. After Oct. 7, the massive failure of 20 years of security establishment doctrine is fully out in the open. Unsurprisingly, Gantz’s tweet received a very uncomfortable ratio of comments to likes.

Still, Tony Blinken had reason to be satisfied. At long last, Gantz seems willing to play the role the administration has assigned him: exploiting the rift in Israel’s society by unequivocally taking the side of the small but powerful Never-Bibi faction, in a bid to replace Netanyahu at the helm.

Tony Badran wrote “The New Herodians” back in the days of the struggle over the reform of the judiciary. Netanyahu was already a thorn in the side of Biden’s “regional integration” policy, since he insisted that Iran’s drive to attain nuclear weapons must be stopped by any means necessary. The Biden administration pretended to care about judicial reform, but, as the Democrats’ critique of the Dobbs decision by the U.S. Supreme Court clearly suggests, it is not because they are for all-powerful judiciaries. The issue was always Netanyahu.

What Badran argued about the American intervention back then is doubly true now that the interventions are so much more crude. But his argument was not just a critique of American hypocrisy and anti-democratic tactics. The comparison with Herod was meant to teach a lesson about the price Judea payed for Herod’s strategy. The alliance with the Roman giant ensured Herod’s victory over his Jewish rivals in internal Judean politics, but the cost was the loss of Jewish independence altogether.

Herod gained power and prestige, and his family became intimate with Rome’s rulers—but none of that saved Israel. Instead, the Herodian policy eventually turned the land of Israel into a province of the empire under direct Roman rule. Judea’s loss of independence from Rome led in turn to the destruction of the Second Temple and the exile for two millennia for most of the Jewish people, leading to a situation of existential powerlessness in the face of expulsions and pogroms which culminated, within living memory, in the Holocaust. So how did the Herodian strategy turn out for the Jews? Not well.

Can such a nightmare return? Yes, it can. It is not at all clear that Israel can survive four more years of a Democratic administration determined to carve out a Palestinian terror state in the heart of the land of Israel, as part of an “integrated”—that is, Iran-dominated—Middle East. If it is to survive at all, Israel must break the noose that Iran is assembling around us, and which the Biden administration is actively promoting and protecting. Once Iran actually gets nuclear weapons, the danger will increase exponentially.

But it is also not clear that the attempt to install Benny Gantz at the head of a dovish coalition, subservient to the administration, can actually work.

True, the U.S. has a lot to work with. Israel’s progressive elites are small but formidable, as they have demonstrated in defeating an elected government in the struggle over judicial reform. And that elite still believes in a two-state solution and is very much on board with the American plan to impose it against the majority’s will. Israel’s left long ago gave up on persuading the electorate to support the creation of a Palestinian state, and is entirely comfortable with the use of extra-democratic means to impose its desired solutions on its domestic foes. Like the Hellenized elites of Herod’s day, it sees imperial domination as a way to support its own idea of Jewishness allied with power against the retrograde elements in its midst.

Gantz’s tweet underscores that the elite power base, which is entrenched in the upper echelons of the military and security establishment, supports the cease-fire plan. This group already exercises great influence on the way the war is waged. It has worked to undermine the possibility of Israeli long-term control of the Gaza strip and has dragged its feet against Netanyahu’s promise to enter Rafah. Then there is also the almost unanimous support of the press, whose major role here has been to demonize anyone who opposes surrender to Hamas via a hostage deal as heartless. There is also our all-powerful Supreme Court and highly politicized law enforcement agencies, and finally, the business community and especially its high-tech sector whose entrepreneurs tend to lean to globalist views and are funding the ubiquitous billboard campaign that blames Netanyahu for everything (and no one else for anything).

But there is also one deep flaw in the plan to impose the American policy via an alliance of elites under the figurehead of Gantz. Gantz’s popularity rests on ambiguity, which is why he persistently declined to answer questions about his views on the question of a Palestinian state. His only path to victory is by striking a hawkish security pose, and remaining vague about two-state negotiations. That’s because the hawkish majority in Israel has only grown after Oct. 7.

This majority will be furious with Netanyahu if he does not deliver victory. But to capture the disaffected vote, you can’t offer defeat, let alone a nonexistent two-state solution. There are still some 100,000 evacuees who cannot return home to the western Negev or to the north near the border with Hezbollah in Lebanon. No hostage deal will convince them they will now be safe. Moreover, Israelis saw what a determined band of terrorists can do from tiny Gaza. They will not easily opt for a government willing to give the much better armed and trained terrorist Palestinian Authority a chance to do the same from the far bigger area of Judea and Samaria, perched above Israel’s vulnerable coastal plain.

While King Herod’s power relied on making his ties with the all-powerful Rome as conspicuous as possible, rubbing shoulders with the would-be rescuers of Hamas is bound to be a liability for Gantz with his potential voters. And once the U.S. recognizes a Palestinian state, as is rumored to happen this summer, Gantz’s electoral intrigues will become a historical footnote—while the U.S. campaign against its Middle Eastern ally continues.

------

Brett Stephens NYT - https://vu.fr/KZYby

Saving Hamas  Lee Smith Tablet

 

Partager cet article
Repost0
7 mai 2024 2 07 /05 /mai /2024 17:36

Le ban et l’arrière-ban de la presse bien-pensante nous a fait savoir hier soir que le Hamas a accepté une offre pour un cessez-le-feu présentée par le Qatar, l’Égypte et les EU, en faisant comprendre que si Israël ne l’accepte ou si elle continue son action militaire dans la zone de Rafah, elle se rendra coupable aux yeux du monde entier. Un moment de stupéfaction bien vite passé, le temps pour Israël de comprendre qu’il s’agit d’une offre qu’elle a indiqué, ad nauseam, qu’elle était inacceptable. De la désinformation comme moyen d’action du Hamas et de ceux qui veulent, coûte que coûte, qu’Israël apparaisse comme le coupable. Le temps que NYT titre aujourd’hui "Timeline of Recent Twists and Turns in Gaza Cease-fire Talks. Hopes for an agreement to halt the fighting and free hostages have risen and fallen repeatedly in recent days.”

Mais pas la presse française.

Le Premier ministre britannique du XIXe siècle, Lord Palmerston, aurait dit que la controverse internationale, qui avait marqué son époque, sur le Schleswig-Holstein (suzerains multiples pendant plusieurs guerres, Danemark, Prusse, Autriche) était si compliquée que seulement trois personnes, uniquement, l’avaient comprise : le prince Albert (1819-1861), qui était mort, un professeur, qui est devenu fou et lui-même, qui avait tout oublié. Curieuse introduction, non ? Non.

Tous les Présidents américains depuis Franklin D.Roosvelt jusqu’à J.Biden ont essayé, en mettant sur la table des efforts et des sous, de trouver une solution pour le conflit israélo-arabe. Il a été déguisé en israélo-palestinien car, en 1964 quand on a commencé de parler de la « libération de la Palestine » (formule cachant, déjà, la volonté d’éradiquer Israël) on a décidé (avec l’assentiment de la « communauté internationale ») d’habiller en palestiniens les arabes d’origine syrienne, égyptienne, irakienne arrivés dans ce que l’on appelait la « Terre sainte » pratiquement en suivant le retour des anciens locataires, les juifs. Deux nationalismes pour un lopin de terre grand comme quatre départements français. Aucun n’a réussi. Un, disait à son entourage qu’il allait devenir fou… « Je me suis tué pour donner un État aux Palestiniens en 2000. J’ai eu un accord qu’ils ont refusé, qui leur aurait donné tout Gaza... entre 96% et 97% de la Cisjordanie, avec des terres en Israël pour compenser, tout y était » « Ils ont dit non. Le Hamas est très intelligent. Quand ils décident de bombarder Israël, ils s’insinuent dans les hôpitaux, dans les écoles, dans les zones très peuplées, et ils sont malins. Ils ont dit qu’ils essayaient de mettre les Israéliens en position de ne pas se défendre ou de tuer des innocents » Bill Clinton, Politico, 13.05.2016.

Huit ans après, Ehud Olmert, Premier Ministre d’Israël (sous le parapluie de B. Obama ou à son initiative) a recommencé mais cette tentative a de nouveau été repoussée, cette fois par le successeur d’Arafat, Mahmoud Abbas. Et après la prise de Gaza par le Hamas en 2006, alors que des tirs de roquettes fournies par l’Iran pénétraient de plus en plus profondément en Israël, l’électorat israélien s’est déplacé de plus en plus à droite. La menace de devenir une victime du terrorisme, semble-t-il, ne pousse pas les gens à soutenir des partis qui favorisent l’extension des concessions aux terroristes. En décembre 2005, 67% des Juifs israéliens interrogés par le Israel Peace Index soutenaient l’idée d’un État palestinien indépendant, mais en juillet 2021, le nombre de partisans d’une solution à deux États avait été réduit de moitié à 34%. L’idée est devenue marginale après le 7 octobre 2023 nonobstant les cris d’orfraies de tous ceux qui ont quelque chose à dire pour les affaires du monde.

Les Palestiniens. Les pays arabes ont fait la guerre à Israël, avec le succès que l’on sait, plusieurs fois. Aucune guerre depuis la naissance au forceps d’Israël en 1948 n’a eu à voir avec une indépendance palestinienne. Lorsque cinq armées arabes ont envahi Israël en 1948, elles ne se sont pas battues pour la Palestine, mais pour sa possession. Qui obtiendrait quel morceau une fois les Juifs chassés dans la mer. Les trois guerres Égypte-Israël de 1956, 1967 et 1973 ne portaient pas non plus sur le statut d’un État palestinien, mais des luttes de pouvoir classiques entre États : qui serait le mieux placé pour atteindre la domination de certains territoires ? Les diverses incursions d’Israël au Liban n’avaient rien à voir avec la Palestine. Israël a cherché à sécuriser sa frontière contre quiconque représentait une menace mortelle pour son Nord. Après la Syrie la Jordanie a expulsé l’Organisation de libération de la Palestine d’Arafat dans une orgie d’effusions de sang (« septembre noir ») et, enfin, le Hezbollah est apparu comme un substitut iranien au Sud du Liban. Pas seulement. L’Égypte qui avait gouverné Gaza jusqu’en 1956 n’a pas voulu la reprendre ni cette année-là (guerre du Canal, France, UK), ni en 1967 (guerre de six jours), ni après 1973 (guerre du Kippour) car elle était peuplée de « Palestiniens ». Ad victoriam spolia ira, Israël a gouverné le territoire jusqu’en 2005 quand le Premier Ministre Sharon a fait évacuer 9.000 israéliens avec leurs biens y compris leurs morts. Fort de la lettre que M. Bush lui avait envoyé la 14.04.2004 : « … Israël conservera son droit de se défendre contre le terrorisme, y compris de prendre des mesures contre les organisations terroristes. Les États-Unis dirigeront les efforts, en collaboration avec la Jordanie, l’Égypte et d’autres membres de la communauté internationale, pour renforcer la capacité et la volonté des institutions palestiniennes de lutter contre le terrorisme, démanteler les organisations terroristes, et empêcher les zones d’où Israël s’est retiré de poser une menace qui devrait être traitée par tout autre moyen [...]. Fast forward : le Hamas est considéré comme organisation terroriste par les Etats Unis, l’Europe et même des pays arabes – UAE, Arabie Saoudite, Bahreïn, etc...

7 octobre 2023, le jour que les Israéliens appellent maintenant Ha’Shabbat Ha’Shchora – Shabbat Noir, jour de l’attaque terroriste du Hamas. Les commentateurs qui se sont démenés pour transmettre l’ampleur, la brutalité et l’impact psychologique de l’attaque l’ont comparé à Pearl Harbour ou à 11/9 ; l’ampleur de l’attaque était stupéfiante, avec quelques 1.200 tués et 250 enlevés, l’équivalent au prorata des populations, de 42.000 Américains assassinés et 9.000 enlevés par des terroristes en une seule journée. Pourtant, depuis sept mois, l’Administration américaine fait tout son possible pour sauver le Hamas en empêchant Israël de réaliser les buts de la guerre de défense qu’elle a déclenché : détruire le Hamas, libérer les otages, s’assurer que le territoire ne sera plus jamais en état de l’attaquer.

Curieux, non ? The Hill 29.04.24 - Une enquête CAPS/Harris révèle que 80% des Américains sont du côté d’Israël contre le Hamas. Le sondeur Mark Penn a déclaré au Hill que le chiffre n’avait pas bougé depuis le début des manifestations sur le campus. 78% disent que le Hamas ne doit plus avoir la direction de Gaza ; 67% disent qu’Israël essaie d’éviter de faire des victimes civiles ; une majorité dans chaque groupe de 35 ans et plus dit qu’un cessez-le-feu ne devrait avoir lieu qu’après que le Hamas aura libéré les otages et a été éloigné du pouvoir.

Alors quoi ? L’Administration américaine ne respecte plus les engagements de ses Présidents ? Elle n’est pas au diapason de sa population ? La démocratie a fichu le camp ? Je fais une tentative pour comprendre ou au moins mettre sur la table ce qui me paraît pouvoir aider.

  • L’Administration américaine, tout de suite après le 7 octobre a pris la position simple, le coupable pour tout ce qui se passe est Benjamin Netanyahou. Si lui il disparaît du paysage (élections anticipées, « coup d’état démocratique »…) tout se réglera et, dès lors il est nécessaire de faire durer la guerre (en empêchant Israël de réussir à détruire le Hamas) ;
  •  
  • Les opposants au gouvernement israélien, au pays et à l’étranger, sont attachés à l’affirmation que BN est la cause principale de tout ce qui ne va pas, de l’affaiblissement de la démocratie avant le 7 octobre et le faire disparaître serait une panacée pour les malheurs d’Israël (et du monde…). Ironiquement, cette affirmation lui donne trop de crédit. Ces gens détestent tellement BN qu’ils se sont convaincus qu’il a des pouvoirs dictatoriaux comme ceux de Yahya Sinwar, le leader militaire du Hamas. Selon ce raisonnement, tout ce qui arrive - ou n’arrive pas - peut être imputé à BN, qui gouverne selon sa propre volonté. En anglais on dit « BS ». BN n’est pas le seul décideur du cabinet d’unité nationale israélien qui dirige la guerre à Gaza. On peut détester BN pour un tas de choses différentes, mais pas une seule n’a quelque chose à voir avec la conduite de la guerre à Gaza. Et c’est ce que je pense que les gens ne veulent pas réaliser en s’auto empoisonnant. Si BN était un vrai « partisan de la ligne dure », il n’aurait pas offert continuellement des concessions pour sauver quelques otages au lieu de détruire le Hamas une fois pour toutes. En fait, les Israéliens réalisent que leurs dirigeants n’ont pas été assez durs envers le Hamas au fil des ans. En outre, une autre leçon du 7 octobre a été le constat du danger de généreux échanges d’otages avec de détenus terroristes du Hamas libérés en grand nombre des prisons israéliennes. Ce n’est pas la marque d’un intransigeant BN, au contraire, c’est une caractéristique régulière de ses années de gouvernement.
  •  
  • La preuve de ce qui précède : B. Gantz, déclare : (a) « La victoire viendra étape par étape. Nous sommes sur la bonne voie, et nous ne nous arrêterons pas. Nous entrerons à Rafah. Nous retournerons à Khan Yunis. Et nous opérerons à Gaza. Partout où il y aura des cibles terroristes - Tsahal sera là » Le «nous» est important.

(b) Officiellement intégré au cabinet de sécurité d’État d’Israël, le cabinet de guerre formé de trois membres est chargé de superviser les opérations militaires lancées par Israël à Gaza en représailles à l’attaque du Hamas. Seul décideur. A trois.

  • Les Israéliens prévoyaient une opération à Rafah pour éliminer le dernier bastion du Hamas à Gaza. Si c’est le cas, le gouvernement BN agira contre la volonté publique de l’administration Biden (et des amis européens), qui a passé le dernier semestre à remuer ciel et terre pour sauver une organisation terroriste de la destruction. Bizarrement, les déclarations et les actions de la Maison Blanche montrent que la survie du Hamas est plus importante pour elle que la sécurité du partenaire américain traditionnel, Israël. Une preuve ? En obligeant Jérusalem à « augmenter » l’aide alimentaire, médicale et l’énergie (pétrole, électricité) à Gaza, la Maison-Blanche a brisé le siège du Hamas et a exigé d’un allié de ravitailler l’armée terroriste qu’il combat. Chaque fois qu’Israël passe à l’offensive, J. Biden, surtout ses collaborateurs, anciennement tous au service de B. Obama, menacent publiquement de cesser de ravitailler Israël en armes et/ou munitions. Pour combattre la famine mythique (pas un seul mort depuis qu’on en parle), J. Biden envoie des milliers de de troupes US pour construire une jetée de 320 millions de dollars pour ravitailler, surtout, le Hamas. Un arrangement qui transformera les forces américaines en boucliers humains pour dissuader les opérations militaires israéliennes contre l’organisation terroriste.
  •  
  • Les accords de normalisation (D.J. Trump) ont découragé le projet d’équilibre des forces au Moyen Orient de M. Obama –qui visait à renforcer les adversaires américains aux dépens de ses alliés là-bas. Accessoirement, ils ont marginalisé les « empêcheurs de tourner en rond » de longue date, les Palestiniens et la République islamique. En réalité, la politique de J.B & alea au Proche Orient n’est que l’expression de la volonté occulte de l’équipe J.B de protéger le Hamas mieux comprise dans le contexte d’un programme révolutionnaire d’initiatives nationales qui visent à reconstituer la société américaine sur de nouvelles bases. Celle qui, à son tour, exige le rejet catégorique de l’histoire et de la culture du pays, de ses arrangements sociaux existants et de l’ordre constitutionnel. Ce n’est pas l’ordre traditionnel des États-Unis au Proche-Orient que la faction révisionniste, la faction de M. Obama, est plus déterminée à démanteler, mais plutôt l’ordre existant aux États-Unis. Et ce n’est pas Israël qui est le plus visé à être réduit en poussière, mais l’Amérique. Pour que les desseins de M. Obama réussissent, triomphe aux Etats Unis, les Palestiniens doivent gagner.

 

Bon. Disons les choses comme elles sont : Dans la taxonomie perverse mais progressiste du Moyen-Orient, Israël - un État providence diversifié, pluraliste et démocratique qui accorde tous les droits aux femmes, aux gays et aux minorités religieuses - est le méchant. Les Palestiniens de Gaza, qui ont choisi en 2006 d’être gouvernés par les djihadistes militants du Hamas, qui sont intolérants à l’homosexualité (pour le moins) et ont utilisé le viol comme arme barbare le 7 octobre, sont en quelque sorte les gentils. Donc il faut les protéger. Et de J. Biden à E. Macron et au Lord Cameron on vous dit, la main sur le cœur que les Palestiniens de Gaza n’ont rien à voir avec le Hamas. Dernière enquête d’opinion, seulement 72 % d’entre eux soutiennent le Hamas. Certes, des Palestiniens souffrent et meurent inutilement et sans loi, mais c’est le Hamas, et non Israël, qui en est responsable. « Toute nation a le gouvernement qu’elle mérite. » Joseph de MAISTRE, 1857.

 

Mais les sommités mondiales qui pleurent les Palestiniens veulent aussi, parce qu’ils sont malheureux, leur constituer un État. Au fait quel genre d’État ? Quelques mots sur le « méchant » (Israël) et les « gentils » nous aident à le comprendre. Car quand ils crient « from the river to the sea » ils veulent, en clair, remplacer Israël par un « état palestinien ». Pour le bonheur de la démocratie, probablement. Regardez une comparaison rapide entre Israël et les deux « simili états » palestiniens (Cisjordanie et Gaza) qui existent :

  1. Depuis 2004 (accords d’Oslo) 8 élections générales en Israël, aucune Cisjordanie et Gaza depuis 2006 ;
  2. Multiculturalisme (hautement apprécié par les progressistes) – en Israël 73,6% juifs, 21,1% arabes, 5,7% autres (chrétiens, druzes, etc.,) – pas un seul juif à Gaza ou (éventuellement) dans l’état palestinien à créer (comme dans aucun état arabe jusqu’à récemment) ;
  3. Participation politique – Israël, arabes (musulmans, chrétiens, druzes, Bédouins) élus dans les 37 parlements depuis 1948 ; aucun juif à Gaza ou en Cisjordanie ou dans les Etats arabes ;
  4. État de droit/libertés – respect des lois sous le contrôle de le Cour Suprême, totalement inexistant du côté palestinien ;
  5. Ouverture vers nations différentes – relations diplomatiques avec 6 pays autre fois ennemis pour Israël, Hamas reconnue comme organisation terroriste par les USA, Europe et même UAE et Arabie saoudite, Bahreïn ;
  6. Israël a plaidé depuis sa création pour des relations normales avec les Palestiniens ; Hamas, dès sa création (voir sa charte) se propose de détruire Israël et les juifs qui l’habitent.

Et des « idiots utiles », fils et filles de familles qui peuvent payer, aux States, 100.000$ par année d’université (Ivy League) ou 20.000€/an à Sciences Po, passent leur temps à crier « libérer Gaza » et "Israël assassin". Pour nous amuser j’ai pris deux exemples :

  • Une jeune femme : Elle prépare un doctorat à Columbia en anglais et en « littérature comparée ». Selon une page Web de Columbia, maintenant supprimée, sa recherche porte sur « Les théories de l’imagination et de la poésie interprétées à travers un prisme marxiste afin de mettre à jour et de proposer une alternative aux critiques idéologiques historicistes de l’imagination romantique ». (NYP, 02.05.24). Le monde pourrait probablement se passer du sujet de son doctorat, vous ne le croyez pas ?
  • Une autre, protestant avec un drapeau palestinien à Berkeley, qui ne résisterait pas cinq minutes dans une rue de Gaza …

Et chez nous… des Universités bloquées, même de lycéens qui scandent sur la place du Panthéon « Libérez Gaza » (ne sachant pas qu’elle avait été « libérée » en 2005. Mais, avec l’aide de médias tous (ou presque) adeptes d’un antisémitisme renaissant, on constate :

Sachant que les personnes de confession musulmane représentent env. 10% de la population totale, avec un peu d’arithmétique, vous trouverez que plus de 16 millions de nos compatriotes non musulmans (env. un quart de la population) croient qu’Israël se comporte avec les Palestiniens comme les nazis avec les juifs.

Cela étant, il faudrait se souvenir qu’il y avait un État palestinien potentiel dirigé par le Hamas dans la bande de Gaza avant le 7 octobre. Au lieu d’utiliser les milliards de dollars qui lui ont été donnés par la communauté internationale pour construire un "Singapour en Méditerranée", cet "État" a construit des centaines de kilomètres de tunnels de terreur, a lancé une guerre contre Israël et a continué à attaquer Israël pendant plus de sept mois après que ses terroristes aient rasé sa frontière avec Israël.
 
Mais, les promoteurs d’un état palestinien nouveau nous expliquent qu’il est fondamentalement nécessaire pour que l’Arabie saoudite, accepte un accord qui la lierait aux Etats Unis (ce qui constituerait un point majeur pour la victoire de J. Biden aux élections de novembre). Et qui conduirait, aussi, à la normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et Israël. Cela tant, l’hypothèse selon laquelle la normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite en échange de l’établissement d’un autre État arabe défaillant et corrompu apporterait la paix, la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient est un fantasme mortel que seule l’équipe de J. Biden promeut car consistant avec sa volonté de changer l’Amérique de fond en comble.

Mais nous sommes en mai 2024. Sujet à la mode… on parle d’un accord de cessez-le-feu que le Hamas aurait accepté (cela dure depuis novembre 2023). Il prévoirait (contre l’arrêt de la guerre, l’évacuation entière des troupes du Tsahal à Gaza et le retour du Hamas, excusez du peu) de rendre pendant 42 jours, tous les trois jours trois otages israélien vivant ou mort. Et Israël devra libérer 50 détenus, régulièrement jugés et condamnés pour des crimes de sang pour chaque femme otage et 40 pour chaque homme (qu’ils soient vivants ou morts -https://www.ynetnews.com/article/h13py4vf0). On vient de l’apprendre, E. Macron dans une communication téléphonique avec BN, l’a encouragé de continuer la négociation en question.

Croire qu’un cessez-le-feu doive conduire à un État palestinien non violent et à une normalisation israélo-saoudienne, c’est succomber à l’illusion. Un cessez-le-feu laisserait les derniers bataillons du Hamas intacts (Tsahal a détruit 20 sur les 24 mais il y a encore quatre à Rafah où la guerre n’est pas encore arrivée), enhardissant sa direction et ses partisans en Cisjordanie, au Liban et ailleurs. Un cessez-le-feu inciterait le Hezbollah à intensifier son conflit avec Israël. Un cessez-le-feu renforcerait l’Iran et ses mandataires, y compris les Houthis. Un cessez-le feu pour rapatrier 33 otages (pas tous vivants). Oyez bonnes gens, il semblerait que l’ami américain essaye de convaincre Israël de l’accepter !

Il n’y a pas de crise humanitaire à Gaza. Il y a une guerre déclenchée, menée et encouragée par une organisation terroriste. Toutes les victimes civiles, les pénuries alimentaires, le manque d’abris sont le résultat de cette guerre et ne prendront fin que si le Hamas se rend et libère tous les otages. Pas de jetées sur la mer… Pas de couches pour les enfants. Pas de baisse de prix sur la farine vu qu’elle est disponible en quantités superfétatoires. La seule façon de parvenir à une aide humanitaire réelle et viable pour la population civile de Gaza est de laisser Tsahal détruire le Hamas et de libérer les otages.

Vae victis !

 

 

 


 

 

 

Partager cet article
Repost0
29 avril 2024 1 29 /04 /avril /2024 07:37

 

Pour la seconde fois en sept ans, notre Président vient de faire un discours à la Sorbonne, pour nous montrer combien il a eu raison de dire (et faire) pendant cette période. Personne ne lui a demandé si, réellement, il croit que le pays se trouve mieux aujourd’hui qu’il y a sept ans. Car entre temps on a eu le Covid, les Gilets Jaunes, les grèves, dernièrement, les occupations d’universités pour des raisons multiples et diverses, bref, chacun d’entre nous peut répondre à la question évoquée. Franchement croit-il ce qu’il nous a raconté ? Peu probable mais…

 

Sept ans après le discours de la Sorbonne, je souhaitais venir ici, dans ce même lieu, pour renouer le fil de nos accomplissements et parler de notre avenir. Notre avenir européen, mais par définition, l’avenir de la France ; ils sont indissociables. E. Macron, 25.04.24.

Des lecteurs m’ont demandé de laisser de côté ce qui se passe aux confins de l’Europe où la Russie agressive n’a pas encore fini de détruire, d’une manière génocidaire, l’Ukraine voisine, le Proche Orient où après le pogrome du Hamas tuant et torturant plus de juifs en un jour que des juifs assassinés depuis la Shoah ou ce qui se passe au Soudan (des centaines de milliers de morts et une famine menaçant des millions). Laisser de côté, car à part les manifs pro-Hamas et anti-israéliennes (ou antisémites, c’est selon) les autres évènements de la planète ne produisent ni des manifestations, ni des blocages d’Universités, rien. Laisser de côté, pourquoi faire ?

Pour s’occuper, un peu, de ce qui se passe chez nous. L’occasion n’est pas fortuite, c’est tout juste quelques jours après un discours du Président. Je me suis infligé l’effort de suivre l’événement pendant l’heure et 49 minutes qu’a duré ledit discours. Je laisse de côté mes souvenirs du temps jadis comme ceux relatifs aux discours multi-horaires de Fidel Castro. Encore que, la dialectique de la chose ne m’a pas paru trop différente : il s’est agi de raconter, à une assistance ébahie, les succès obtenus par les politiques vertueuses mises en place par l’orateur. Encore mieux, puisque tout est (si non tout, une très grande partie) presque parfait, on démontre sa justesse par des prévisions concernant un avenir non déterminé. D’évidence, pour ce faire, il faut changer pas mal de choses : le mot « paradigme » dit tout, il a été utilisé dans le discours de notre Président 13 fois.

Et notre Président a enrichi le vocabulaire de la langue en ajoutant au mot des compléments (« nouveau » « de sécurité » « de croissance ») ne craignant pas les tautologies.

Restons sérieux. Je résume, (a) tout ce qui nous a été promis en 2017 a été obtenu, (b) sur cette base on peut construire un avenir qui nous amènera encore plus loin, (c) pour ce faire on a besoin de plus d’Europe qu’aujourd’hui et (d) puisqu’il faut quelqu’un pour tracer la voie à suivre pour le continent, notre Président y a beaucoup pensé et il nous a fait part de ce qu’il faudra faire jusqu’en 2030, 2035 ou même au-delà. Manière d’instiller subrepticement l’idée que le poste de Président d’Europe pourrait être en discussion après la fin de son mandat français en 2027. Fichtre.

En laissant de côté l’inventaire genre Prévert - car, vraiment, tout y est passé - j’ai retenu deux passages, relativement brefs, « l’Europe est mortelle » et « la dissuasion nucléaire française pourrait y être disponible ». Le Général doit se retourner vivement dans sa tombe apprenant le « changement du paradigme » (sic !) qui a couvert la France et sa politique depuis 70 ans. Laissons cela au rang de « paroles verbales », je me permets d’imaginer que rien ni personne ne fera ce que (par forfanterie ? par irresponsabilité ?) notre Président s’est laissé dire dans un moment d’inattention psychédélique. Europe mortelle ? Sous-entendu si elle ne fera pas ce que notre Président a égrené pendant son long discours ? Je me suis dit qu’il serait utile de voir ce qui menace notre pays, ce qui pourrait faire que la France soit menacée de mort (une métaphore) pendant les années d’un avenir visible. J’ai donc relu le dernier rapport de la Cour des Comptes.

Je reprends deux remarques : « 4. Des finances publiques particulièrement dégradées en 2024 par rapport à nos partenaires européens » et l’avertissement du Président de la Cour des Comptes « Les prévisions du gouvernement sur le déficit « manquent de crédibilité » Exemple :

Regardez bien, bonnes gens : des prévisions faites en septembre 2023 (PLF 2024) prévoyant une croissance de 1,4% sont corrigées à 1% en février 2024. Presque 30% de moins. Alors pour ce qui est de ce qu’il nous a dit (son ministre des Finances aussi) pour 2027… un déficit à moins de 3% du PIB (5,5% cette année) est à prendre, au moins, avec un sourire.

Mais en regardant le rapport de la Cour des Comptes on trouve, quelque soit le scénario (croissance, dépenses) en partant d’un déficit espéré de 4,7% en 2024 (mis en doute par le Président de la Cour des Comptes) que l’on se trouvera en 2027 avec un déficit probable allant de 4,6 à 5,7% du PIB. Avec un PIB actuel de 3.000 milliards d’euros la France augmentera sa dette (car il faudra emprunter de nouveau) de 130 à 180 milliards. Deux remarques :

  • La charge financière de l’intérêt de la dette se trouvera, en 2027 entre 80 et 100 milliards d’euros devenant le premier poste de budget annuel ;
  • Les engagements « hors bilan » de la France étaient à fin 2022 de 3.361 milliards de € (sa croissance était estimée en 2019 à 360 milliards d’euros par an – Rapport Cours des Comptes, 18.02.24) ; donc, fin 2024, peu ou prou, elle doit être supérieure à 4.000 milliards, tant et si bien que la dette totale de la France peut être considérée comme allant vers (dette comptable= 117% du PIB2027=env.3.600 milliards + dette hors bilan) 7.500 milliards d’euros.

Du temps de Dickens, en Angleterre, on disait que si quelqu’un gagnait une livre (21 pennies) et dépensait 22 pennies il allait être jugé à Old Bailey et condamné à la prison pour dettes. Notre Président préside, depuis sept ans, l’augmentation faramineuse de la dette du pays (elle était env. 2.100 milliards en 2016, elle sera -probablement- supérieure de 1.000 milliards).

Le Mozart de la Finance, l’homme qui était Associé-Gérant de la Banque Rothschild à 32 ans, a présidé à l’augmentation de la dette du pays de 1.000 milliards d’euros sur un trajet qui laisse un seul pays plus performant (?!) que le nôtre, l’Italie. Peut-on dire que si l’on parle de la mort de l’Europe on devrait, d’abord, se soucier du maintien en vie de la France ? Il ne faut pas être grand clerc pour identifier la cause de ce dont je parle : la dépense publique (57% du PIB, champion mondial incontesté) d’un État boursouflé qui, de surcroît, accepte que 32,5% de ses dépenses (Les dépenses sociales de l'Hexagone représentaient en effet 32,2 % du PIB national en 2022 - Google, 23.03.24) soient destinés aux « besoins sociaux ». Une grande partie, le chômage, la santé mais aussi l’entretien de populations récemment arrivées car les frontières du pays sont aussi ouvertes que celles du moulin d’Alphonse Daudet. Un exemple ? « 35% des immigrés en France (personnes nées étrangères à l’étranger) vivent en effet dans un logement social contre 11% des Français non-immigrés, souligne le rapport. Pour l’ancien préfet, ce chiffre s’explique notamment par les critères actuels qui favorisent la réception d’un dossier. « L’algorithme [...] tend à privilégier une catégorie particulière de la population - comme les familles monoparentales avec de nombreux enfants - assez éloignée de la famille française traditionnelle.

Dans le détail, la population immigrée qui habite en logement social provient majoritairement d’Afrique sahélienne (57% d'entre eux vivent dans un logement social contre 7% des immigrés en provenance d'Asie). Mais surtout, ce chiffre passe à 63% pour la seconde génération d’immigrés issus de cette partie du continent africain, quand il a au contraire tendance à diminuer légèrement pour les autres régions du monde ». (Michel Auboin, ancien Préfet, Fondapol-avril 2024).

Cela étant parmi les causes qui constituent des menaces de mort pour la France que nous avons connue, il n’y a pas seulement ce qui se passe sur les plans économique et/ou financier. Il y a, surtout, ce qui se passe pour la « super structure » (pour utiliser le vocabulaire du Père Marx), je veux dire la culture. Selon les données actuelles, les portes ouvertes de la France ont fait (font, feront) que pendant les deux mandats de notre Président actuel il y aurait env. 5,0 millions d’étrangers qui se seraient installés en France. A plus de 95% venant de l’Afrique sub-saharienne et/ou du Maghreb. On sait que l’élément principal, primordial, pour l’intégration de ces populations est l’école. Pas besoin de développer. Eh bien, notre Président « vient d’annoncer que les futurs enseignants seront recrutés à l'issue d’une licence, le concours étant donc abaissé de bac +5 à bac+3 » (Le Figaro, 04.04.24). On sait que l’enseignement français se trouve avant-dernier du classement de l’OCDE sur 35 pays. On sait que 40% des élèves qui entrent en sixième rencontrent des difficultés (majeures) pour lire, écrire, calculer. On sait, aussi que le niveau de l’enseignement a été détérioré par la composition sociale/ethnique des élèves qui est instillée par l’origine des parents. Notre Président, dont la sagesse et la compétence ne sont plus à mettre en cause, trouve essentiel de réduire aussi le niveau des maîtres d’école.

A toutes les causes qui, me semble-t-il, menacent de mort la France que nous avons connue, le gouvernement et notre Président ne voient qu’un seul remède : dépenser plus. Regardez (toujours le Rapport de la Cour des comptes) 

Un peu d’arithmétique : 2,5% du PIB = env. 75milliards d’euros ; 1% de croissance = env. 31milliards d’euros. 45 milliards de plus pour la dette du pays. Tant que l’on trouve des gens qui nous prêtent des sous, allons-y ! Mais avant que l’Europe meure la France doit se faire de la bile, non ? Et quand on se fait de la bile avant une élection … ce n’est pas bien. Regardez ce que les gens qui iront voter pensent des résultats :

Allez, je vais finir ce texte sur une note positive :

C’est-y pas beau ? La commande a pris 22 heures pour y arriver (à la vitesse de la lumière 300.000km/sec). Et autant pour revenir, soit aller-retour deux jours !

Partager cet article
Repost0
22 avril 2024 1 22 /04 /avril /2024 11:12

Israel National News

Israel's survival in time

Looking behind the news. Unless Israel can understand that a nuclear Iran should be prevented at almost all conceivable costs, Israel will sometime be defeated by time. Opinion.


  Apr 21, 2024, 5:05 PM (GMT+3)

Prof. Louis René Beres

In essence, time represents the most critical determinant of Israel’s survival as a state. This is true not just in relation to operational requirements of counterterrorism and nuclear war avoidance, but also because Israel’s policies reflect the accumulated learning of past experience. Such experience, as we may glean further from Irish poet Samuel Beckett’s analysis of Marcel Proust, is never really “passed.”

It remains “irremediably a part of us, heavy and dangerous.”

What can such a philosophical observation mean for Israel, a country smaller than America’s Lake Michigan, one forced to fight a Gaza War and protect against Hezbollah and Iranian air attacks at the same time? These are not abstract queries. Rather, they point toward variously tangible and potentially existential perils. Accordingly, a corresponding question should surface: To what extent could a greater policy awareness of time generate needed security benefits for the Jewish State?

In any coherent reply, meaningful answers will need to be framed in legal as well as operational terms. Though generally unrecognized, Israel’s principal terrorist adversaries - Hamas, Fatah and Hezbollah - define ultimate victory from the manifestly intangible standpoint of power over death. Derivatively, for all these recalcitrant foes, becoming a “martyr” (shahid) represents power over time. “It is through death,” we gather from philosopher Emmanuel Levinas, “that there is time.” The reciprocal is also fundamental: It is through time that there is death.

These matters contain very dense and perplexing ironies. Although Israel’s defense and security policies ought always to be science-based, such policies would still benefit from certain “subjective” understandings of time. More precisely, any such conceptualizations would require acknowledgement that “defense time” should be explained as subjective duration.

For Israel’s national security planners, “real time” ought never to be interpreted solely in terms of clock measurement. Because “clocks slay time” – an oft-quoted observation by American writer William Faulkner - narrowly “objective” interpretations could prove unexpectedly injurious. But what would actually constitute a suitably subjective and policy-centered theory of time? As every serious scientist understands, nothing is ever more practical for policy than good theory.

Whether explicit or implicit, Israeli security analyses should contain certain theory-based elements of chronology. Israel's many-sided struggle against war and terror will need to be conducted with more intellectually determined and conspicuously nuanced concepts of time. Seemingly “impractical,” such “felt time” or “inner time” conceptualizations could sometimes reveal far more about Israel’s core survival challenges than could the “objectively” numbered intervals etched onto clocks.

Interestingly, the notion of “felt time” or “time-as-lived” has its origins in ancient Israel. By rejecting time as simple linear progression, the early Hebrews approached chronology as a qualitative experience. Once dismissed as something that could submit only to quantitative measures, time began to be understood by these seminal Jewish thinkers as a subjective quality, one inherently inseparable from its personally infused content.

On its face, such classical Hebrew logic or logos could accept no other point of view. For Israel’s present-day defense planning, moreover, it’s a perspective worthy of prompt and policy-centered resurrections.

But no such “rebirth” could possibly emerge ex nihilo, out of nothing.

What then would be the tangible source needed for analysis in Jerusalem? In reply, there would have to take place a far-reaching Israel defense community commitment to intellect, learning and “mind.” It was Israel’s extraordinary understandings of military technology that safeguarded the country from Iranian missile aggression, but even these impressive understandings would prove insufficient in the longer-term.

Unless Israel can understand that a nuclear Iran should be prevented at almost all conceivable costs, Israel will sometime be defeated by time.

From its beginnings, the Jewish prophetic vision was one of a community living in time. In this immutable vision, political space was vitally important, but not because of any issues of territoriality. Instead, the relevance of space – today, both Israelis and Palestinian Arabs speak of "land" – stemmed from certain unique events that had presumably taken place within its sanctified boundaries.

For present-day Israel, the space-time relationship also reveals several less-philosophical security implications. Any considered territorial surrenders by Israel (Judea/Samaria or “West Bank”) would reduce the amount of “objective time” that Israel has to resist war and terrorism. Today, quite reasonably, relevant questions are being raised about the wisdom of PM Sharon’s “disengagement” from Gaza in 2005. Some past Israeli surrenders, especially when considered “synergistically,” provided “extra time” for Israel's enemies to wait patiently for optimal attack opportunities.

In the future, similar territorial concessions could produce existential costs.

For Israel, faced with recurrent war and terror on multiple fronts, the strategic importance of time can be expressed not only in terms of its relationship to space, but also as a storehouse of memory. By expressly recalling the historic vulnerabilities of Jewish life, Israel's current leaders could begin to step back sensibly from a seemingly endless pattern of lethal equivocations. Ultimately, at least in principle, such policy movements could enhance “timely” prospects for a durable peace.

Eventually, a subjective metaphysics of time, a reality based not on equally numbered chronological moments but on deeply-felt representations of time as lived, could impact the ways in which Israel chooses to confront its state and sub-state foes. This means, among other things, struggling to understand the manner in which these enemy states and terror groups choose to live in time.

If it could be determined that Iran and/or particular terrorist groups now accept a shorter time horizon in their search for “victory” over Israel, any Israeli response to enemy aggressions would have to be swift and time-oriented. If it would seem that a presumed enemy time horizon was calculably longer, Jerusalem’s response could still be more or less incremental. For Israel, this would mean relying more on the relatively passive dynamics of military deterrence and military defense than on any active strategies of nuclear war fighting.

Of special interest to Israel's prime minister and general staff should be the hidden time horizons of a Jihadist suicide bomber. Although a counter-intuitive sort of understanding, this martyrdom-focused adversary is overwhelmingly afraid of death. In all likelihood, he or she is so utterly afraid of “not being” that the correlative terrorist plan for “suicide” is intended as death avoidance. In terms of present-day investigations of time and Israel’s national security decision-making, "martyrdom” is generally accepted by hard-core Muslim believers as the most honorable and heroic way to soar above mortal limits imposed by clocks. Looked at from a dispassionate analytic perspective, however, it is actually invoked to sanitize barbarism and justify mass murder.

A next question arises: As a strategy or tactic for Israel, how can such perplexing correlations of death and time be suitably countered?

One way would require the realization that an aspiring suicide bomber sees himself or herself as a religious sacrificer. This would signify a jihadist adversary’s hope to escape from time that lacks meaning, an irrational hope to move beyond “profane time” to "sacred time.”

The martyrdom-seeking suicide bomber seeks to transport himself/herself into a rarefied world of “immortals.” For this terrorist, from “time to time,” the temptation to "sacrifice" despised “infidels” upon the altar of Jihad can become annihilationist and all-consuming. Now, among Israelis, this murderous temptation by overlapping enemies is easily recognized. Comparable sorts of “sacrificial” thinking could sometime come to dominate strategic decision-making processes in Tehran. It would be a replication of the “microcosm” (terror group) by the “macrocosm” (Iran).

Of course, the prospective dangers to Israel of the Iranian macrocosm would be vastly more catastrophic especially if Iran is allowed to proceed with its development of nuclear weapons and infrastructures.

Summing up, what should Israel do with such informed understandings of its adversaries’ concept of time? Jerusalem’s immediate policy response should be to convince both prospective suicide bombers and Iranian leaders that their intended "sacrifices" could never elevate them or their societies above the fixed mortal limits of time. The would-be sacrificers would need to convince themselves that they are not presently living in “profane time” and that killing of “infidels” or “apostates” would not offer the promised Jihadist reward of power over death.

Immediately, Israeli policy-makers will need to recognize certain dense problems of chronology as policy-relevant quandaries. They will also need to acknowledge to themselves that any plausible search for durable peace plans must be informed by intellectual understanding and by Reason. Looking ahead, ordinary considerations of domestic politics and global geopolitics will need to be understood as transient.

“As earthlings,” asserts Hoosier author Kurt Vonnegut, “all have had to believe whatever clocks said.” As indispensable fonts of national security decision making, Israeli strategic thinkers now have it in their power to look beyond the simplifying hands of clocks and affirm more policy-purposeful meanings of time. For Jerusalem, exercising such a latent intellectual power could represent a survival posture of exceptional value.

Above all, Israel will need to be reminded that deeply serious national security planning is always much more than a technical, technological, tactical or operational task. Ultimately, it is a matter of surviving “in time.”

LOUIS RENÉ BERES (Ph.D., Princeton, 1971) is Emeritus Professor of International Law at Purdue University. The author of many major books and articles dealing with war, terrorism and international law, he first published on the chronological aspects of national security decision-making exactly fifty years ago. (See Louis René Beres, “Time, Consciousness and Decision-Making in Theories of International Relations,” The Journal of Value Inquiry; Fall 1974.) Dr. Beres, has lectured widely at Israeli military and intelligence venues, including the IDF National Security College. His twelfth and latest book is Surviving Amid Chaos: Israel's Nuclear Strategy (2016) (2nd, ed. 2018). https://paw.princeton.edu/new-books/surviving-amid-chaos-israel%E2%80%99s-nuclear-strategy Dr. Beres is a six-time contributor to Oxford University Press Annual Yearbook on International Law and Jurisprudence and a member of the Oxford Yearbook’s editorial advisory board. He was born in Zürich at the end of World War II.

 

Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents

Liens