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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 08:49


 

Nous sommes en mai 2014 et les Français n'ont pas encore digéré la Révolution Française, 235 ans après celle-ci.

Ils ont supprimé les privilèges mais se sont dépêchés de les remplacer par les avantages acquis. Ils ont d'ailleurs tellement développé le principe de ces avantages qu'ils ne cessent pas d'en créer de nouveaux. Une partie d'entre eux est rassemblée dans une vaste encyclopédie nommée humoristiquement "code du travail", mais ce n'est sans doute que la partie émergée de l'iceberg.

Qu'un gouvernement, de droite ou de gauche, tente timidement d'en supprimer un et c'est une levée de boucliers soutenue par les syndicats avec menace constante de grève.  Ces menaces s'exercent même parfois de façon préventive si une ébauche de rumeur sans fondement vient à l'oreille de ces messieurs.

Même les nombreux compatriotes qui sont venus de l'étranger depuis 1789 ont assimilé ce système du fromage inépuisable, ce qui me fait dire que s'ils ne peuvent pas se targuer d'avoir des ancêtres gaulois (qui en a d'ailleurs, à part une infime minorité de Français ?), ils sont les héritiers directs des sans culotte.

On pourrait penser que l'incapacité de nos gouvernements successifs à réaliser les réformes en profondeur qui seules pourraient nous sortir du purin dans lequel nous nous enlisons, pourrait être rattrapée par un gouvernement très dur qui serrerait la vis aux récalcitrants,  d'où la tentation de l'extrême droite.

Mais il ne faut pas se leurrer: une extrême droite au pouvoir ne ferait que transférer certains privilèges d'une catégorie à une autre et en créerait de nouveaux pour avoir la "paix sociale".

Ces réflexions me laissent bien désabusé. A 75 ans, je ne crains plus grand chose, mais je pense à nos enfants et petits enfants.  J'ai la chance qu'un de nos deux fils soit allé vivre aux USA. Quant à l'autre, la vie n'a pas voulu qu'il puisse avoir d'enfant. Il en souffre encore mais il s'en réjouira peut-être demain.  Mais mes autres parents et amis, où vont ils aller ?

Tout cela est bien triste.

Ralbol94 

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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 15:42

 

 

29 avril : au terme de neuf mois, l’initiative américaine visant la conclusion d’un accord mettant fin au conflit israélo-palestinien (souhait initial) ou, tout au moins, d’un accord « cadre » définissant les « sujets de fond et leur traitement » (souhait réduisant l’objectif initial) se termine en queue de poisson. Du déjà vu … car ce qui s’est passé était claironné dès le départ par tous ceux qui, de près ou de loin, se sont occupés de ce conflit et qui par des arguments logiques démontraient qu’il n’y a aucune chance de trouver, actuellement (on essaye depuis au moins 20 ans ..) les termes et les conditions d’un accord. Depuis des lustres on a compris que ce que les palestiniens veulent (en réalité, la disparition d’Israël) Israël, qui n'est nullement suicidaire, ne peut pas offrir.

 

L’on savait que le «président Abbas» (élu il y a dix ans pour un mandat de quatre années …) a réitéré, chaque fois qu’il a eu l’occasion de le faire, ces trois NON (qui rappellent les trois NON de Khartoum après la guerre de 1967) : non -à la reconnaissance d’Israël comme état juif, non -à l’abandon du « droit des réfugiés » à retourner en Israël, non -à un accord mettant fin au conflit. Et on savait aussi que pour Israël (et pour tous les partis politiques, de gauche, de droite ou du centre) les trois refus ne sont pas acceptables. En réalité, les palestiniens n’ont jamais accepté le partage de ce qui restait de la Palestine de la Déclaration Balfour en deux états, un, JUIF et l’autre, ARABE (les « palestiniens » ce peuple qui a donné au monde, entre autres contributions, les détournements d’avion et les bombes humaines, n’existait pas encore). Et tout découle de cela en y ajoutant leur conviction coranique selon laquelle le temps joue pour eux. Ce qui fait qu’ils sont prêts d’attendre mille ans convaincus qu’ils sont qu’à la fin ils tueront les juifs et ils récupéreront, sans négociation aucune, le territoire qui leur a été légué par Allah, béni soit son nom …

 

Mais avec l’arrogance que seule une grande puissance peut montrer, l’Amérique de BHO a confié à Monsieur Kerry la tâche de réaliser ce qu’aucun président américain n’a réussi pendant les 25 années précédentes. De George Bush père en passant par Bill Clinton et George Bush fils, ils ont tous essayé et ils ont tous échoué. Et c'est pour la quatrième fois pendant cette période que les palestiniens ont rejeté une offre de paix israélienne comportant la création d’un état indépendant. Mais … naturellement, on va blâmer Israël pour n’avoir pas fait suffisamment de concessions. Du déjà vu mais … un petit changement, quand même : BHO déclarant à Manille « les deux parties sont également responsables de l’arrêt des négociations » Certes, l’incroyable fausseté de l’équivalence saute aux yeux. Mais … il y a du progrès, Israël n'est pas seule responsable.

 

La faillite de la politique étrangère de l’Amérique de BHO est visible, non seulement au Proche Orient mais partout dans le monde : l’Afghanistan où le retrait des forces américaines laisse le pays entre les mains des talibans, l’Irak où sans troupes américaines le pays est retombé dans la série d’attentats suicide, l’Iran qui, cahin-caha, va vers la bombe avec l’acceptation tacite de BHO, la Syrie et ses 200.000 morts et quelques millions de réfugiés, l’Ukraine en cours de démembrement (comme la Géorgie il y a quelques années) ou les tensions créées en Asie par la Chine. On a du mal à comprendre pourquoi BHO et Monsieur Kerry ont « joué » (et perdu …) le conflit israélo-palestinien à quitte ou double en espérant sa résolution et … éventuellement, encore un prix Nobel … Il n’est pas exclu que BHO -que d’aucuns soupçonnent d’être un crypto musulman ou cryptocommuniste (le cumul n’étant pas interdit pour d’autres …)- s’étant donné la mission de détruire le standing international des Etats Unis (il réussit pas mal …) ait compris que le point de résistance majeur à l’islamisme rampant étant Israël, il fallait lui faire rendre gorge par tous moyens. C’est ce qu’il a fait depuis 2008 et ce n’est pas l’abondance de relations militaires qui change quoi que ce soit sur ce plan. La preuve : son opposition totale à une action israélienne contre l’Iran.

 

Mais pas seulement. En décrétant M. Abbas comme « meilleur dirigeant modéré » pouvant faire la paix avec Israël BHO et John Kerry savaient, pertinemment, qu’il s’agissait d’un leurre. Ce vieux bonhomme de 79 ans n’a ni la volonté ni la capacité de signer quelque accord que ce soit avec Israël. De plus, sa « Weltanschauung » a été formalisée depuis le début des années 80 : son doctorat à l’Université Patrice Lumumba de Moscou (là où étudiaient les « cadres » choisis par le KGB pour devenir des acteurs de la « révolution » dans leurs pays d’Afrique, Asie ou Amérique Latine) démontrait sur 160 pages « la relation secrète entre le nazisme et le sionisme » et « le mensonge des  6 millions de juifs anéantis par les nazis  dans ce que l’on appelait un holocauste». Publiée en tant que livre en 1984, sa thèse affirmait aussi « Le mouvement sioniste a mené une vaste campagne d'incitation contre les Juifs vivant sous le régime nazi, à susciter la haine d'eux par le gouvernement allemand, pour alimenter la vengeance contre eux et d'étendre l'extermination de masse ". Tout cela pour qu’après la guerre les juifs puissent s’installer en Palestine … Il avait à l’époque 45 ans et il était déjà membre des instances suprêmes du Fatah. Ce n’était, donc, pas une « erreur de jeunesse ». Ses connaissances et sa capacité d’analyse d'alors ont été appréciées par le Directeur Scientifique de l’université, Vladimir Kiselyov. A la soutenance de sa thèse, le « contradicteur » était un académicien (Alexey Vassiliev) qui a conclu « Le travail est très inattendu et intéressant car auparavant on était au courant que la doctrine officielle nazie était l'antisémitisme mais on apprend qu’en dépit du rejet mutuel, nazisme et sionisme avaient les mêmes intérêts stratégiques ». La Russie de M. Brejnev avait adoubé M. Abbas et, avec lui, ses camarades du Fatah.

 

Mais, bonnes gens, tout le monde change, n’est-ce-pas ? A l’occasion du jour de la Shoah 2014 il vient de déclarer « l’Holocauste a été le crime le plus odieux de l'histoire moderne » déclaration tout de suite reproduite par la presse mondiale et les autorités américaines qui se sont empressées de noter l’importance du message du modéré M. Abbas. Certes, le message n’a pas encore été transmis par la radio ou la TV palestiniennes ni publié en arabe dans les journaux de Ramallah. Déjà vu … début avril M. Abbas déclarait à une délégation israélienne (reprise par la presse bien pensante européenne + New York Times) pour consommation occidentale « il n’envisage pas un afflux de réfugiés palestiniens en Israël et il accepterait que l’ONU (?!) désigne Israël comme « état juif » ; tandis que pour la consommation arabe il déclarait, en même temps, « le rejet d’Israël comme état juif » et « droit individuel pour tous réfugiés de s’installer en Israël ». Mister Mahmoud et Docteur Abbas …

 

Si le monde, l’Europe en particulier, pense que les belles paroles récentes de M. Abbas sur l'Holocauste sont plus importantes que sa réconciliation récente avec le Hamas (qui, lui, est entièrement voué à la destruction d’Israël) ou même ses embrassades de terroristes ayant du sang juif sur les mains, libérés par Israël sous la pression des Etats Unis pour qu’il accepte de négocier …, alors peut-être il est temps de commencer à se poser des questions quant aux tendances actuelles qui semblent élever la commémoration de l'Holocauste au plus haut tout en ne s’occupant pas des droits de Juifs encore en vie habitant Israël. Exagération ? Comment comprendre autrement le fait que les gouvernements occidentaux, jouant le rôle « d’idiots utiles » ont alimenté pendant les 50 années d'existence de l'OLP (une organisation corrompue et violente dont la raison d'être unique est de détruire Israël) les coffres palestiniens de plus de 50 milliards d’euros ? Et accepter que, seuls aux monde, les « réfugiés » palestiniens gardent l’appellation et les « droits » pendant cinq générations sans que l’on mette fin à cette mascarade encore aujourd’hui ?

 

Mais le monde n’en a cure. Les palestiniens sont les victimes, Israël est l’oppresseur. Et pour montrer, fallacieusement, ses craintes quant à la survie d’Israël on s’évertue à démontrer que la situation actuelle n’est pas tenable. Et que, le temps passant, si les palestiniens n’obtiennent pas leur état (naturellement, en obtenant tout ce qu’ils demandent à Israël) Israël deviendra un « état d’apartheid » Dernier en date à proférer cette insanité (avec l’espoir, peut-être qu’il s’agisse d’une prévision auto-réalisatrice …) le bon apôtre M. Kerry. Bien sûr, les déclarations répétées de M. Abbas quant au fait que dans le futur état palestinien aucun juif n’aura le droit de s'installer … ne veulent pas dire qu’un état « Jüdenrein » soit « apartheid » On croit rêver …

 

Mais tous ceux, qui depuis 1948, ont prédit l’impossibilité pour Israël de survivre se sont trompés. Bien au contraire. L'Etat juif n'a cessé d’être de plus en plus fort par rapport aux pays arabes et aux Palestiniens. Technologiquement innovant (plus d’ingénieurs par 100.000 habitants que, presque, partout dans le monde) et démocratiquement stable, ayant supporté cinq guerres (et devenant le quatrième exportateur mondial d’équipements militaires …), fort d’une agriculture entièrement suffisante et maîtrisant les nouvelles énergies (photovoltaïques) tout en devenant un des plus grands producteurs de gaz naturel (bassin méditerranéen déjà et gaz de schiste bientôt), Israël est aujourd’hui, sans discussion possible, une puissance régionale majeure et unique. Il n'y a aucune raison de croire que sa marche en avant va s’arrêter ou que les tendances vont s’inverser. Israël est aujourd’hui le 25ème pays au monde pour le PIB/habitant (37.035 $ en 2013 – 43.000 $ pour la France…). Alors, les « craintes » des bonnes âmes, qui après avoir assisté sans lever le plus petit doigt à l’anéantissement d’une partie du peuple juif en Europe, quant à son avenir en Israël … on les laissera de côté. Ceux qui pensent que les succès d’Israël ne sont pas un gage d’avenir devraient changer leur point de vue : la vérité qui dérange est claire – l’avenir prévisible se trouve du côté d’Israël. Et l’autre faribole « la bombe démographique » s’avère (voir les statistiques) tous les jours de moins en moins probable quant à une explosion.

 

Certes, Israël n’est pas seule entre la mer et le Jourdain. Certes, contrôler une population dont la haine conduit aux actes les plus barbares (comme d’assassiner de nouveaux nés dans leur berceau, nouveaux nés appelés par la presse européenne « colons ») n’est pas sans danger quant au « psyché » d’un peuple. Mais Israël pense (avec raison) qu’il vaut mieux vivre avec cet inconvénient que de faire confiance à un Mahmoud Abbas et à ses cohortes, même s’il est soutenu par les Etats Unis et l’Europe. Bruxelles se trouve à 3.236 km et Washington à 9.462 km. Tandis que Ramallah, siège actuel de M. Abbas, se trouve à 29 km de l’Aéroport de Tel Aviv … Et quand Mme Ashton salue la réconciliation en cours entre le Fatah de M. Abbas et les terroristes du Hamas de Gaza , Israël sait que le Hamas à Ramallah veut dire des fusées, fussent-elles « artisanales » sur l’aéroport. Depuis 2005 quand Israël a quitté Gaza, les camarades de M. Abbas on tiré plus de 10.000 fusées sur le Sud d’Israël.

 

L’initiative américaine a vécu ce que vivent les roses … E finita la comedia ? Mais non, le « processus de paix » continuera avec plein de processus et pas beaucoup de paix. Tant de diplomates et leurs accompagnateurs qui utilisent tant d’avions en première classe et des hôtels 5 étoiles … comment arrêter cela ? Et de plus, Guillaume d’Orange est là pour dire « Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer ». 

 

Faire confiance aux palestiniens ? Prendre des risques pour la paix ? Oui, quand on est à Bruxelles ou à Washington il est facile de prendre des coups de pieds dans le derrière d’un autre …

 

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 12:50


 

C’était une tragédie annoncée, ce n’est que le prologue, les paris sont ouverts pour imaginer le script, mais ce qui est certain c’est que le dénouement sera tragique pour le pays.

 

François Hollande s’est fait élire autant en raison de la haine de Nicolas Sarkozy, haine propagée par le «quatrième pouvoir» (mais pas seulement …) que pour les promesses faites concernant le redressement économique du pays.

 

Certes, il a crée un « ministère du redressement productif » mais ses promesses sont non seulement restées lettre morte, elles se sont révélées mensongères. Il a été élu en promettant davantage de droits sociaux, l'augmentation des dépenses de toutes sortes et a mis en avant une taxe de 75 % qui, comme l'exil des Huguenots il y a plus de trois siècles, a eu comme effet de faire partir des citoyens français parmi les plus entreprenants vers des rivages plus cléments pour la création de valeur. Et Londres est devenue la sixième ville française avec plus de 300.000 de nos concitoyens heureux d'être installés là-bas.

 

Classée avant dernière de l’Union Européenne sur les principaux paramètres économiques, la France se distingue -surtout depuis les deux années de présidence Hollande- par un décrochage évident qui prend les allures d’un déclin implacable. N’ayant à la bouche (comme tous les caciques socialistes) que la « justice sociale » le président et son gouvernement semblent avoir oublié que la justice sociale en France (plus avancée que dans le reste des pays de l’Europe sauf ceux du Nord) est payée en endettant le pays. On a inventé, surtout pendant les périodes de gouvernement socialiste et encore plus depuis 2012, la justice sociale à crédit …

 

Que n’a-t-on fait au nom de cette justice sociale ? On a augmenté les impôts de plus de 30 Milliards d’euros en deux années tout en promettant une pause fiscale … On a « créé » plus d’une centaine de milliers d’emplois «d’avenir » dont l’avenir probable ne peut être que la création de nouveaux postes de fonctionnaires au bout de quelques années. On a assommé de taxes et impôts nouveaux plus de deux millions de petites entreprises auxquelles on a promis un crédit d’impôt pour la compétitivité économique … Aussi en promettant une réforme des procédures diverses dans le cadre d’une « simplification » censée apporter des marges nouvelles aux entreprises et aux personnes physiques … Et on a fait savoir, urbi et orbi que la croissance allait revenir et que la courbe du chômage allait être inversée avant la fin de l’année 2013 … Pendant ce temps on a promis, deux fois, à « Bruxelles » de revenir dans les « clous » économiques que les autres pays respectent (ou sont sur le point de respecter) après avoir fait des efforts remarquables – voir l’Espagne, l’Irlande et, même, l’Italie.

 

Malheureusement, le chômage a continué à augmenter, dépassant les 11% pour le pays et presque 25% pour les moins de 25 ans. Qu’à cela ne tienne, on continue à accepter de n’avoir que 38% de la population qui travaille (25 millions actifs, 3 millions au chômage) soit entre 10 et 15% de moins que l’Allemagne, le Danemark ou la Suisse. Et significativement en deçà de la moyenne européenne.

 

C’est ainsi que l’on se retrouve avec plus de 5 millions de gens au chômage et/ou bénéficiant de toutes les inventions socialistes comme RSI, RSA et autres ejusdem farinae. La conséquence est évidente : ne créant pas de valeur (0,3% de croissance en 2013) on s’endette pour subvenir aux besoins de ceux qui ne travaillent pas. Sans oublier les contingents nouveaux de retraités car, par justice sociale, on a compris aussi le fait de revenir à la retraite à 60 ans pour certaines catégories et de ne pas toucher aux « régimes spéciaux » qui -comme pour la SNCF- donnent la possibilité de partir à la retraite entre 50 et 55 ans … Mais notre pays détient un autre record -dont l’influence sur la croissance du PIB n’est pas nulle- les jours perdus de production industrielle, suite à des grèves et autres mouvements de revendication (justes et légitimes, n’est-ce-pas ?) sont annuellement en nombre de 27 pour mille personnes au travail quand ils ne sont que 3,4 en Allemagne. Mais, comme les syndicats fournissent les cohortes de partisans des socialistes on laisse faire tout en réclamant de prendre l’argent de ceux qui gagnent trop …

 

La «justice sociale à crédit» est devenue une sorte de drogue dont  l’accoutumance est indiscutable. Pour détourner l'attention on invente les réformes « sociétales ». Cela on sait faire : en deux années, le mariage pour tous, des réformes dans la justice, le changement des rythmes scolaires, j’en passe et des meilleures. Bien sûr elles sont «clivantes» (le volapuk socialisant …) mais ceux qui ne sont pas d’accord de toute manière ne voteront pas socialiste … Là, il y a eu comme une erreur, on y reviendra.

 

Sur ce, les élections municipales. Faisons court : le désaveu de la politique conduite par le président Hollande a été franc et massif, il est lié à trois causes principales (dont la traduction a été l’absence du « peuple de gauche » dans les bureaux de vote …).

 

La première cause, difficilement récusable, est d’avoir érigé le mensonge en discours de l’état. Personne n’a cru que le chômage pouvait être réduit à fin 2013, il continue d’augmenter et on ne voit pas ce qui pourrait le réduire au cours de cette année, soit après trois années de gestion socialiste.

 

La deuxième cause, difficilement récusable, est d’avoir dilapidé les milliards d’euros obtenus par de nouveaux impôts et taxes en les consacrant à des dépenses improductives sans réduire l’endettement du pays même pas d’un euro. Au contraire, pendant la gestion socialiste, la dette du pays a augmenté (jusqu’au 31.03.14) d’environ 350 Milliards d’euros pour se situer à presque 2.000 milliards € (ou 4.100 milliards € si l’on tient compte des « hors bilan » – dette concernant les retraites des fonctionnaires).

 

La troisième cause, difficilement récusable, est constituée par le rejet massif de ceux dont l’apport en votes a été essentiel pour l’élection du président Hollande, des réformes sociétales. Les membres de la « diversité » ont vomi le mariage pour tous et/ou l’enseignement du «genre» à l’école primaire. Voilà l’erreur évoquée plus haut.

 

Que faire ? Du déjà vu ...

 

Toutes affaires cessantes, le président vient à la télévision pour dire (a) qu’il comprend le message, (b) que ce qu’il a fait (ou fait faire) n’a pas produit suffisamment rapidement des résultats, (c) que l’héritage qui lui a été laissé par l’ancien gouvernement était encore plus mauvais que ce qu’il pensait (pendant combien de temps va-t-il encore utiliser ce couplet ?) mais que (d) qu’il croit à ses décisions (?!) qui sont les meilleures possibles pour la France et que (e) il nomme un gouvernement de combat dirigé par Manuel Vals qui devra redresser la situation de la France tout en donnant une place éminente à la justice sociale … Le changement dans la continuité …

 

Ce qui dépasse l’entendement c’est la stupidité -l’irresponsabilité- des nouvelles promesses : entre autres, pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés … on va réduire les charges sociales supportées par les mêmes salariés. En oubliant que ces charges sociales financent pour partie la SECU et qu’une autre partie est un « salaire différé » (retraite). En oubliant aussi que les entreprises abondent les retenues salariales en les multipliant par deux ou par trois en supportant le coût. Réduire les charges supportés par les salariés revient à réduire le financement de la SECU (?!) et, aussi, le salaire différé des salariés.

 

Vous avez dit justice sociale ? C’est plutôt le Sapeur Camembert qui creuse une fosse pour y mettre la terre prise de la fosse qu’il vient de creuser …

 

A peine a-t-il fini son discours que l’on annonce que le déficit de la France ne sera pas celui auquel on s’est engagé auprès de « Bruxelles » Quand on regarde à la loupe on constate que la dette du pays est passée de 86% du PIB en 2011 à 93% du PIB à a fin 2013. Mais en anticipant la chose, il a promis de faire admettre à l’Europe (à l’encontre des engagements pris et en faisant fi des efforts que les autres pays ont pu faire) qu’il faut laisser du temps à la France pour qu’elle utilise la croissance qui ne tardera pas à revenir …

 

Le Front National avait fait élire 60 conseillers municipaux en 2008 sous le gouvernement Sarkozy. Il vient de faire élire plus de 1200 conseillers au cours des dernières élections sous le gouvernement Hollande.

 

Bon courage, Monsieur Vals. On admire votre sens de la loyauté car, à moins d’un miracle, vous serez « carbonisé » en moins de deux ans comme votre mentor Michel Rocard l’a été pendant les années Mitterrand. Les mêmes causes auront les mêmes effets, soyez-en sur.

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12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 14:09

 

 

 

L’écume des jours : les comptes de Jean-François Copé, les enregistrements de M. Buisson, les écoutes de N. Sarkozy … feu à volonté sur la droite …

 

Mme Taubira qui ment (elle ne savait rien des écoutes …), Monsieur Vals dont le silence est assourdissant (lui non plus ne savait rien), M. Ayrault qui 24 heures après dit qu’ils savaient mais … qu’ils ne connaissent pas le contenu des écoutes, « moi, président » qui aurait dit le 31 janvier en recevant un groupe de députés socialistes à l’Elysée (ce qu’il s’est engagé à ne pas faire pendant la campagne électorale) au sujet de N.Sarkozy (citation apocryphe) « Ne vous inquiétez pas, je le surveille. Je sais exactement ce qu'il fait». Et la main sur le cœur, ceux qui nous gouvernent vous parleront de l’état de droit, du fait qu’ils sont irréprochables (Cahuzac, Guérini, Kucheida, etc.,), du fait que ce n’est plus comme du temps de N. Sarkozy et autres balivernes. Et des bonnes âmes, en utilisant une dialectique ad hoc, vous démontreront, par l’absurde, que l’état de droit de la France d’aujourd’hui est bien meilleur que celui d’il y a 45 ans (De Gaulle). Comme il est sans doute meilleur que celui de l’occupation, de la Nuit du Saint Barthélemy ou de la guerre des Cathares … L’essentiel c’est de faire feu de tout bois contre la droite jusqu’à lui ôter, même, l’espoir d’une alternance. Et, très probablement, ce n’est pas tout, les tombereaux sont pleins, les immondices continueront à être déversées sur la droite. Pourquoi ?

 

Un observateur lucide -qui ne prendrait pas nécessairement parti- serait fondé à justifier ce que le pouvoir actuel (pratiquement genre « parti unique » car disposant de tous les leviers de l’état, régions, assemblée nationale, sénat, gouvernement, président de la république, une partie des magistrats et plus de 80 % de la presse) est en train de viser deux objectifs : le premier politique – aider le FN à prendre des positions dominantes et le deuxième, masquer, autant que faire se peut, l’échec évident de la gestion socialiste de la France.

 

L’objectif politique est simple : faire en sorte que Marine Le Pen soit au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2017. Avril 2002 à l’envers, FH serait élu avec 80 % des voix comme … J. Chriac, son compère corrézien, l’a été alors.

 

Ce n’est pas un rêve, ce sera le cauchemar de la droite (sauf si elle se refait une santé en attendant) et, surtout, celui du pays pour encore cinq années. Pour y arriver tout est bon, y compris mentir, transgresser des procédures judiciaires (dans les écoutes on a écouté, pendant 10 mois, deux avocats -N. Sarkozy étant inscrit au barreau de Paris depuis 1981) : tous les clients, relations familiales, amicales, professionnelles de Me. Herzog et N. Sarkozy ayant fait l’objet d’une surveillance comparable seulement à celle que Tonton avait mise en place pour protéger sa « deuxième famille » entretenue avec les fonds de l’état …).

 

Le deuxième objectif est économique : la gestion socialiste de la France depuis deux années a cumulé tous les écueils possibles et les résultats, occultés pour un temps, sont maintenant visibles. Une note de synthèse résumant les rapports des préfets et destinée au gouvernement qualifiait la situation du pays comme suit : «….. le même constat d'une société en proie à la crispation, à l'exaspération et à la colère». Sur la fiscalité, les préfets évoquent le caractère «fédérateur» de la «contestation de l'action gouvernementale» auprès des professionnels et des particuliers. «Lorsque les uns dénoncent la “volatilité et la lourdeur des règles fiscales qui freinent le développement des entreprises”, les autres remettent en cause la légitimité de l'impôt».

 

Si l’on regarde de plus près on est obligé de constater que -par delà les aspects conjoncturels de la crise économique qui se font encore sentir- ce qui est en cause c’est, d’un côté, la divergence grandissante entre les promesses du socialiste qui voulait gouverner la France « dans la justice » et le réel et d’un autre côté, la divergence grandissante entre la situation de la France et celle (pas seulement de l’Allemagne) de la moyenne européenne. Souvenez-vous, « moi, président », n’avait à la bouche que « la justice ». Comme tout socialiste. Dommage qu’ils n’ont pas retenu ce que Winston Churchill disait « le socialisme c’est la philosophie de l’échec, le crédo de l’ignorance et l’évangile de l’envie, sa mission étant de distribuer la misère de manière égalitaire au peuple ».

 

Mais trêve de propos généraux, regardons les faits :

 

- premier objectif économique mis en avant par le candidat FH a été la réduction du déficit du pays – regardez le graphique

Sans-titre1.png

 

qui montre que les promesses du candidat FH étaient soit mensongères soit irresponsables mais en tout état de cause, fausses ; sur ce que l’on sait aujourd’hui (deux années passées, l’année en cours et l’année à venir – données Commission Bruxelles, Cours des Comptes et même Banque de France) la gestion socialiste se traduit par un écart cumulé (en augmentation) de 5,1% du PIB : faites le calcul, avec un PIB de env. 2.060 Milliards d’euros, cela fait plus de 100 milliards d’euros !

- non seulement le déficit augmente mais, corrélativement, la dette publique de la France augmente jusqu’à des niveaux jamais imaginés (certainement pas du temps de Maastricht quand Tonton avait insisté sur le seuil de 60% du PIB …), regardez :

                                                                                                                      Promesse-deficit---reel-copie-1.jpg

 

 

de 2012 (première année de gestion) et jusqu’à fin 2015, la dette publique de la France passe de 90,2% du PIB à 97,3% du PIB ; non seulement elle n’a pas diminué d’un fifrelin mais elle s’accroit de presque 150 Milliards d’euros ;

 

- mais ce qu’il y a de plus grave c’est que la dette publique augmente plus vite que le PIB …

                                                   La-dette-de-la-France.jpg

 

Autant dire que ce qui s’est passé depuis deux années et ce qui va encore se passer jusqu’à la fin de 2015 (« les coups sont partis » …) font que la France s’endette d’environ 5.000 € par seconde soit d’environ 438 Millions d’euros par jour … soit de 159 Milliards d’euros par an ! Naturellement, à supposer que le déficit budgétaire reste constant à la valeur actuelle …

 

Ah, mais le pouvoir a pris conscience que l’on va directement dans le mur … et a sorti deux lapins de son chapeau, « le pacte de responsabilité » et la promesse d’une réduction des dépenses de 50 Milliards d’euros pour les trois années 2014 à 2016.

 

Pour ce qui est du pacte de responsabilité personne n’est capable, pour l’instant, de dire ce qu’il va apporter. Ce qui le sous-tend c’est encore une idée sortie du cerveau d’acier de ceux qui nous gouvernent : puisqu’il faut améliorer la compétitivité de l’industrie française qui croule sous des charges salariales dépassant tout ce que l’on connaît en Europe, on va les réduire (les charges) mais … on va demander à la même industrie de s’engager à faire des embuches … Faut-il, comme notre président, être un haut fonctionnaire qui n’a jamais créé quoi que ce soit ou travaillé en entreprise pour s’imaginer que ledit pacte de responsabilité résoudra le problème du chômage en France. On s’est évertué à convaincre les gens que le CICE (une vraie usine à gaz, qui, en réalité, profite uniquement aux entreprises de main d’œuvre peu qualifiée – la poste en premier lieu) va redonner « des marges » … à l’industrie française. Ces gens-là non même pas lu Joseph Schumpeter (La destruction créatrice) ni le prix Nobel Hayek ni même le prix Nobel français, Maurice Allais … Alors, il ne faut pas s’étonner qu’un ministre se fait photographier avec une marinière, ayant à la main un mixer Moulinex et voulant sauver les emplois des Lejaby … Mais on avait déjà juré que l’on allait garder Florange …

 

Tandis que pour les 50 milliards d’économies, la Cours des Comptes, remarque avec cruauté qu’il ne s’agit pas de réduction des dépenses mais d’une moindre augmentation (les dépenses de l’état devant augmenter d’encore de 70 Milliards d’euros pendant la période considérée au lieu de 120 milliards d’euros initialement prévus …).

 

Ce qui devient dramatique pour le standing de la France en Europe (elle se place, déjà, sur tous les paramètres importants dans les trois dernières positions sur les 27 pays de l’Union …) c’est le mensonge permanent élevé au rang de politique de l’état vis-à-vis de Bruxelles. Bruxelles qui ne croît plus à ce qu’on lui raconte depuis 2012 et qui est sur le point de mettre en place les pénalités qui sont de rigueur pour les « mauvais élèves ». Le Gouverneur de la Banque de France trouve utile de déclarer, pour ce qui est des dernières promesses du Gouvernement "La France a engagé sa crédibilité là-dessus. Si elle donnait l'impression qu'elle ne tient jamais ses objectifs, qu'elle les reporte indéfiniment, la qualité de sa signature sur les marchés et sa crédibilité tout entière pourrait être remise en cause" (Christian Noyer, Gouverneur Banque de France). Et cela pendant que les effets de la crise de 2008/2009 commencent à disparaître en Europe où, pratiquement tous les pays (et surtout ceux du « Sud ») ont fait des efforts méritoires. Jugez-en.

 

Les dépenses totales de la France représentent 57/58% de son PIB par rapport à une moyenne européenne de 42 %. Jusqu’en 2011 seule le Danemark affichait un pourcentage supérieur, la France tient maintenant la première place (sans avoir, et de loin, une protection sociale et une gouvernance comme celle du Danemark …).

                                                                                           Depenses-administrations-publiques.jpg

 

Pour comprendre l’inanité du concept « pacte de responsabilité » il est suffisant de comparer les prélèvements pesant sur le travail en France et en Europe : championne toutes catégories, la France veut obtenir par une réduction des charges pesant sur le travail une augmentation du nombre d’embauches … ce qui revient à voir un chien tourner autour de lui pour se mordre la queue …

 

                                                                                                   Prelevements-sur-le-travail.jpg

 

Ces nouvelles contorsions de nos dirigeants pour « sauver l’économie de la France » sont pathétiques par leur inadaptation au temps qui est le nôtre aujourd’hui et par l’incompétence et l’amateurisme qu’ils traduisent. Car s’il ne s’agit pas d’incompétence ou d’amateurisme comment peut-on interpréter ce qui s’est passé en 2012/13 au plan des impôts ?

 

On le sait, l’assiette de l’impôt sur le revenu en France est étroite (moins de 50% des foyers y sont soumis et une foultitude de « niches » réduit les rentrées). Mais … parce que la France est « juste » on avait introduit au budget de 2013 une tranche de 75% applicable aux revenus dépassant 1 Million d’euros. Au delà de l’effet négatif sur la capacité de la France d’attirer des investissement étrangers cette tranche d’impôts aurait dû apporter 0,02% du PIB … Heureusement, elle a été invalidée par le Conseil Constitutionnel. Mais le mal a été fait : les investissements étrangers en France ont chuté de 77% en 2013 (données CNUCED) quand ils ont augmenté d’environ 38 % en Europe ! Mais « moi, président » prodigue le 17 janvier 2014 aux ambassadeurs de France réunis à l’Elysée « Si vous connaissez des entreprises qui hésitent entre plusieurs pays, je vous fais confiance pour leur direr que c'est en France qu'il faut venir » Réalisons-nous ce que cela veut dire ? Ce que cela comporte comme méconnaissance des ressorts décisionnaires pour des investissements ? 


ooooooooo

Nous a-t-il menti ? Etait-il incapable d’offrir au pays une autre perspective que celle qui allait se révéler impossible à réaliser ? Une citation : « Les 60 engagements de Hollande ont eu, en vérité, un petit côté décalé et ringard car ils faisaient penser aux 110 mesures promises par François Mitterrand en son temps : une rhétorique partageuse, des paris sur la croissance et des chiffres fumeux.Les questions brûlantes noyées dans des formules incantatoires sur une très hypothétique capacité à faire bouger les Allemands sur l’organisation de l’Euroland. Ne reste que l’image sur fond de France profonde d’un candidat qui renvoie aux mirages de 1981. La France de Hollande est figée dans cette époque, dans ce passé qui ne parle plus qu’à un parti sans idées neuves »

Parce que l’idée était (est) toujours de faire du socialisme. Encore une citation : « Le socialisme, c’est une attaque tantôt directe, tantôt indirecte mais toujours continue aux principes mêmes de la propriété individuelle ; c’est une défiance profonde de la liberté, de la raison humaine ; c’est un profond mépris pour l’individu pris en lui-même, à l’état d’homme ; ce qui caractérise [les systèmes qui portent le nom de socialisme], c’est une tentative continue, variée, incessante, pour mutiler, pour écourter, pour gêner la liberté humaine de toutes les manières ; c’est l’idée que l’État ne doit pas seulement être le directeur de la société, mais doit être, pour ainsi dire, le maître de chaque homme – que dis-je ! son maître, son précepteur, son pédagogue … » (Alexis de Tocqueville)

Mais nous avons le privilège d’être conduits vers la justice du socialisme en France par « un crétin boursouflé qui n’arrive même pas à cacher un adultère de vaudeville banlieusard » (citation apocryphe). Bonne gens, tout n’est pas perdu : 83% des français ne lui faisant pas confiance c’est que nous sommes des somnambules, surtout il ne faut pas nous réveiller …

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25 janvier 2014 6 25 /01 /janvier /2014 15:27

 

Un document confidentiel est réalisé tous les mois par le secrétariat général du ministère de l'Intérieur et adressé aux plus hautes autorités de l'État, l'Élysée y compris. Il compile les observations des grands commis de l’Etat que sont les préfets, dans chacun des 101 départements français. Voilà quelques extraits de la note datée 25 octobre 2013 que des journaux ont publié à fin novembre 2013 :

 

Partout sur le territoire, les préfets dressent le même constat d'une société « en proie à la crispation, à l'exaspération et à la colère ». … dénonçant la “volatilité et la lourdeur des règles fiscales qui freinent le développement des entreprises, la fiscalité étant devenue le principal moteur de la contestation de l’action gouvernementale", le tout créant un «climat douloureux et même un sentiment d'accablement qui empêchent de se projeter dans un avenir meilleur» ce climat de pessimisme et de défiance alimente le discours des extrêmes sur l'impuissance des pouvoirs publics et « C’est sur ce terreau que prospèrent les ferments d’une éventuelle explosion sociale »

 

Le constat est amer, il est indiscutable. Et le « moi, président », prenant la mesure de ce qui attend la France vient d’impulser plusieurs reformes. Tout d’abord les plus importantes : les « sociétales ». Car il y eu urgence que la loi sur l’IVG soit changée pour ne plus restreindre son champ d’actions qu’aux « femmes en détresse » : elles n’auront plus besoin d’être en détresse pour bénéficier de l’IVG. Ensuite vient une loi qui va changer dans le Code Civil le libellé « en bon père de famille » car avec la loi du mariage pour tous il n’y a plus nécessairement de pères dans les familles et de toute manière pourquoi se référer uniquement aux pères et pas aussi aux mères ? Et puis, sous l’impulsion du ministre de l’Education Nationale, changer la langue. Il vient de déclarer « Il revient à l'école française de contribuer à bâtir du commun » tandis que le fameux rapport sur l’intégration (maintenant un peu dénigré et mis de côté car municipales obligent …) parle du « le nous inclusif et solidaire » (traduction=société française) avant de noter que les couples homosexuels qui ne sont plus dans l’impossibilité de procréer sont confrontés à « l’infertilité sociale ». Le volapuk de gauche est là pour « confusionner » le peuple auquel il sera dès lors plus facile de comprendre ce que l’on fait pour son bonheur …

 

Ensuite tout ce qui touche à l’école car, n’est-ce pas, on manque de moyens et il faut embaucher 60.000 enseignants pendant le mandat de cinq ans. Qui se souvient du fait que l’engagement financier de la France -si le programme est réalisé- représentera (avec une charge annuelle -salaire et charges sociales- d’environ 50.000€/enseignant, 12.000 chaque année et une carrière de, mettons, 36 ans plus une retraite d’encore, mettons 17 ans – en prenant l’âge d’entrée en fonction à 26, la retraite à 62 ans et l’espérance de vie à 83 ans) 180 Milliards d’euros d’aujourd’hui -presque le budget annuel de la France, sans compter l’inflation pour l'avenir) ? Mais, comme chaque ministre de l’éducation doit faire « sa » reforme, M. Peillon a commencé par chambouler la vie des parents et les finances des communes avec le changement de rythme scolaire. Reforme absolument urgente car … l’excellence de l’école française est en question.

 

Regardons, premièrement les universités. Le classement « Shanghai » fait maintenant référence bien qu’il ne s'agit que d'un classement selon des critères que les pays développés sont disposés à prendre en compte (d’aucuns pensent que les critères avantagent les pays anglo-saxons). Naturellement, les critères étant les mêmes pour tous, la comparaison est possible et, donc, fiable. Certes, aurait-on choisi d'autres critères, la comparaison aurait donné d'autres résultats. Mais ... que faire ? "L'exception culturelle française" oblige de récuser lesdits critères car la France n'inscrit parmi les 100 premières universités que trois (Pierre et Marie Curie - 37, Normale Sup - 71, et Strasbourg -97) : à égalité avec le petit Israël (Hebrew University - 59, Technion - 77 et Weizmann - 92). Dans les 100 premières universités il y en a 33 qui ne sont pas anglo-saxonnes et on peut trouver des suisses, des suédoises, des allemandes, etc., devant les françaises. Un universitaire distingué de mes amis vient de me dire « les "gogos" seulement suivent ce type de classement » : l’arrogance du commentaire en dit long du mépris pour ceux, tellement nombreux, qui prennent des décisions à caractère économique ou autre et qui se fient  à ce classement aussi. Un aspect important du travail des universités étant la recherche (fondamentale ou appliquée), trop souvent, on monte en épingle je ne sais quel « projet » français et tout d’un coup on instille l’idée que la recherche française est (si non la meilleure du monde) parmi les meilleurs du monde. Peut-être.

 

La recherche scientifique est concentrée dans deux entités : le CNRS qui compte plus de 25.000 salariés (à vie ... jusqu'à la retraite ce qui n'est pas incitatif pour de jeunes chercheurs …) et l'INSERM plus de 5.000 salariés disposant d'un budget de presque 1.000 millions d'euros en 2012 (200.000 €/salarié, tout compris mais … ils manquent de moyens …) et on peut continuer comme cela pour, à la fin, comprendre que les rigidités du système français sont peut-être plus responsables de ce que l'on ne crée pas que "les moyens" financiers ou autres. Mais les "moyens" sont toujours mis en avance, pour l'éducation nationale, pour la SNCF et la RATP et ... souvent aussi pour la recherche scientifique.

 

Cependant, il faut se souvenir que les chercheurs qualifiés d'aujourd'hui (dans la force de l'âge, entre 35 à 55 ans) sont entrés à l'école  28 à 48 ans auparavant. Deux choses sont dès lors d'importance : (a) y a-t-il eu dérive (vers le bas) ces dernières dizaines d'années pour ce qui est des études primaires, secondaires et universitaires ou non et (b) les générations récentes produiront-elles des chercheurs de la même qualité que ceux d'aujourd'hui, d'ici 20 ou 30 années ? Pour ce qui est de la première question la dérive est connue car évidente. A-t-elle été causée par le fait que "l'élève" n'a plus été au centre du système d'enseignement (cogestion partis politiques/syndicats, reformes à l'arrivée de tout nouveau ministre, déqualification des enseignants, taux d'absentéisme deux fois plus grand -6,8%- que pour le reste des populations au travail, etc.,) ? Peut importe, le résultat est là. Mais il y a plus grave.

 

Avec un taux d'alphabétisation 93% en 2012  (il était de 99% en 89 et de 95+ en 2009 la France occupe le 40ème rang sur 200 pays, elle a perdu 8 places entre 2010 et 2012 ; la « méthode globale » pour apprendre à lire et celle des « ensembles » pour apprendre les maths quand elles ont été utilisées ont fait que plusieurs générations de gosses sont incapables d’écrire correctement ou de faire du calcul mental ou des maths de première nécessité (une règle de trois par exemple). Voilà le détail des 140.000 gosses qui sortent sans rien du « machin » appelé "l'éducation nationale":

 

 

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7% de la population française qui ne sait ni écrire ni compter : environ 4,5 millions d’individus dont on ne veut pas connaître l’origine mais qui sont les bien venus pour voter à gauche …

 

Et pour l'avenir ? Le constat de PISA donne froid dans le dos car, d'évidence les choses ne changeront pas.

 

Le classement PISA fait par l'OCDE (la France fait partie des 35 pays qui le constitue) est le résultat de l’étude d’une population de 510.000 élèves d’Europe d’un âge de 15 ans et trois mois et 16 ans et trois mois, échantillon d’une population de 28 millions : il n'y que sept pays sur les 65 du classement où l'origine socio-économique conditionne autant les destins scolaires (plus de 20 %). Un chiffre qui vaut à la France la triste réputation de pays le plus inégalitaire de l'OCDE. Son système en laisse beaucoup sur le bord de la route, puisque seuls 22 % des jeunes les plus défavorisés « confinent à l'excellence », contre 26 % en moyenne dans l'OCDE, et contre plus de la moitié dans les pays asiatiques. Certains pays – Allemagne, Italie, Pologne, Turquie … – ont su, en dix ans, améliorer l'équité sociale de leur système scolaire. La France pas. Ce qui fait que, bon an, mal an, 140.000 gosses sortent de l'enseignement sans rien. En France (nous sommes plus intelligents que tous les autres), on préfère avoir 90% des étudiants inscrits en universités qui font des études de sociologie ou autres "humanités" et seulement 10% qui font des études techniques (d'ingénieur) : rapport excellent pour reconstruire l'industrie productive française, non ? Il faut se souvenir que l'on a toujours méprisé en France "l'apprentissage" d'un métier. Mais nous avons les meilleures élites : sait-on qu'un patron de Daimler Benz (Mercedes +) a commencé comme apprenti chez Mercedes ? Le drame de nos élites : ils vivent dans un monde en déni de la réalité et qu'ils voudraient, à tout moment, façonner selon leurs schémas appris à l'ENA (en même temps que le précis de marxisme et la sociologie de Bourdieu ...).

 

Que faire ? Annoncée avec moult tambours et trompettes, une conférence de presse de notre « moi, président » allait « fixer le cap, décider la méthode pour y parvenir et, par cela même, faire avancer la France sur le chemin de son renouveau ». Sabotée par la publication des aventures amoureuses rocambolesques de notre « président normal » elle a réunit selon la formule régalienne « le roi parle, les sujets écoutent » (des journalistes triés par un « majordome » qui distribuait les micros, sans droit de suite pour les questions posées) le gouvernement dans sa totalité et 600 journalistes venus du monde entier. On croyait rêver, mais non : (a) on nous a appris que le président était un « social-démocrate » (b) qu’il voulait « une économie de l’offre » et (c) que pour, enfin régler le problème douloureux du chômage, il allait instaurer un « pacte de responsabilité ». Devant les yeux hagards de l’assistance il a fait son « outing » : 58 ans après les allemands et leur Bad-Godesberg il a eu le courage de se déclarer social-démocrate. Cela tombe bien, plus personne n’en parle de la « social-démocratie » car les changements mondiaux intervenus (en particulier la mondialisation) l’ont rendue caduque. La seule chose qui distingue maintenant les états est l’acceptation (avec toutes ses contraintes) de l’économie de marché ou son refus. Pour ce qui est de l’économie de l’offre (traduite par les partenaires sociaux en « cadeaux aux patrons » car elle vise la réduction des charges affectant le coût du travail) on ne voit pas comment la France pourrait s’opposer à l’invasion en cours des produits industriels venant de partout et produits avec des coûts 5 à dix fois inférieurs aux nôtres. Certes, il y avait eu une idée « la TVA » dite sociale (augmentation jouant surtout sur les produits d’importation) mais elle a été passée à la trappe car ayant été proposée par le gouvernement  Sarkozy. D’un  autre  côté, pour  ne  pas perdre ses  troupes  (bien que    M. Melenchon et ses camarades communistes s’y emploient), il a annoncé que le « pacte de responsabilité » comportera des contreparties à assurer par les « patrons ». Faut-il ignorer, d’une manière crasse, le b.a.-ba de l’économie de marché pour s’imaginer que si réduction de charges (transfert des cotisations familiales) il y a, il y aura des engagements de création d’emplois … Aucun entrepreneur (ou société fût-elle anonyme ou à responsabilité limitée ou autre) quand il décide de mettre de l’argent dans le commerce ne le fait dans une autre optique que de gagner de l’argent. Si pour cela il faut, à un moment ou à un autre, créer des emplois il le fera mais uniquement pour cela. Des lors le « marché » du président est doublement un marché de dupes :

 

  • (d) il ne donne rien aux « patrons », il leur en prends moins – ce qui n’est pas du tout la même chose et de plus, il leur en prend moins car le taux de prélèvement français est les plus élevé de l’Europe, conséquence directe de trois facteurs –la boursouflure de l’état, l’impossibilité pour les élites qui nous gouvernent depuis 40 ans de « gérer » l’économie du pays comme elles l’auraient fait du temps de Colbert et l’impossible maîtrise des flux migratoires avec leur cortège d’inconvénients pernicieux (intégration, éducation, contribution nette au produit national brut, etc.,) ;

  • (e) il veut faire croire au peuple que s’il donne quelque chose il obtiendra quelque chose en retour … dans un pays ou 90% de la population (sondages ...) ne croient pas un mot de ce qu'on  leur raconte mais ... dont 64% (sondages ...) considèrent que Dieudonné M'Bala M'Bala les fait rire ...

 

Oui, il a aussi mentionné le fait que « sans les entreprises on ne s’en sortira pas » - d’où la nécessité de créer un environnement propice pour que tous ces salauds de (« riches ») patrons investissent et créent des emplois pour qu’enfin le chômage soit réglé.

 

Ceux qui sont aptes à investir regardent de près si l’on se trouve dans un pays de liberté économique. Et les décisions sont prise à l’aune d’un examen sérieux qui comporte des critères (mon ami universitaire français, voudra bien m’en excuser …) qui sont, en substance l’état de droit, un gouvernement limité (liberté fiscale, dépenses de l’état), liberté d’entreprendre (affaires, travail, monétaire) et marchés ouverts (liberté d’investir, de commercer et financière). Tous les ans on publie l’index de la liberté économique pour 200 pays. Regardez le graphique de la France comparé avec celui de l'Allemagne : depuis 1997 et jusqu’à ce jour l’indice pour la France touche la catégorie « MOSTLY UNFREE » tandis que son premier partenaire, l’Allemagne est depuis le même moment: « MOSTLY FREE ».

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Deux critères placent la France dans des positions peu recommandées quand il s’agit d’y créer de nouvelles activités (industrielles ou de service) :

 

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130ème pays pour la liberté du travail (code du travail comportant 3.200 pages auxquelles on ajoute, en moyenne, une page tous les jours …) 168ème pays pour la fiscalité et 171ème pays pour la liberté fiscale … « Pacte de responsabilité » entre des entrepreneurs proches de leurs sous et des irresponsables qui pensent « gouverner » l’économie comme bon leur semble … Quelle galéjade !

 

oooo

 

On m’a déjà fait le reproche de ne voir que ce qui va mal. Le jour quand on me montrera ce qui va bien … j’écrirai autre chose. Mais déprécier la critique ("cracher sur ce qui se fait chez nous") n'est pas, il me semble, le meilleur moyen de faire prendre conscience à ceux qui peuvent faire quelque chose pour changer ce qui ne va pas.

 

J’avais écrit que la fameuse conférence de notre « président normal » a été sabotée. On se demande pourquoi la publication par Closer de photos compromettantes a fait un tel bruit. Regardez la photo parue dans The Times en 2011 et le commentaire (auteur inconnu) qui va avec.

 

Pauvre président … il n’a comme excuse que d'être l’héritier d’une longue lignée d’hommes politiques français libidineux …

 

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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 09:21

 

Vous ne le saviez pas ? Le 23 décembre, Mahmoud Abbas président (depuis neuf ans car il a oublié depuis cinq années qu’il y aurait dû y avoir de nouvelles élections …) a envoyé au monde (comme le Pape …) son message de Noël : « A Bethléem, il y a plus de 2000 ans, Jésus Christ est né, un messager palestinien, un de nos frères, qui deviendra un phare pour des millions à travers le monde. »

 

Laissons de côté le fait que Bethlehem n’est que l’endroit supposé où Jésus (dont la famille était de Nazareth) aurait vu le jour. Laissons de côté aussi que le nom de l’endroit veut dire, en hébreu, « la maison du pain » et que cela pourrait faire croire qu’il s’agissait d’une ville juive (l’hébreu, successeur de l’araméen, n’a jamais été parlé par d’autres que les juifs). Ce que le « modéré » Mahmoud Abbas -partenaire d’Israël dans la négociation « la terre contre la paix » que le ban et l’arrière ban de la communauté internationale a imposé à Israël- infère et continuera à le faire … c’est que les juifs n’existaient pas à l’époque et qu’ils n’ont, donc, aucun lien avec la Terre Sainte.

 

Ce n’est pas très différent de ce que Yasser Arafat avait déjà commencé -négation de l’existence des temples et de leur destruction par les perses et les romains- et ce n’est qu’un pas de plus vers la dé-légitimation d’Israël. Tandis que les « nouveaux historiens » et ceux qui considèrent « le renouveau d’Israël comme erreur historique » s’efforcent de le faire avec de arguments qui tiennent à de périodes récentes, Monsieur Abbas va directement à la source et dit, haut et fort  « Jésus était palestinien », point barre. Certes, on peut imaginer qu’il joue sur les mots : les Romains ayant appelé, officiellement, à partir de 135 (quand ils ont vaincu la révolte conduite par Simon bar Kochba – un autre « palestinien » …) le territoire d’où les juifs ont été expulsés (bien après la destruction du deuxième temple en 73 après J-C …) « la Palestine » on pourrait dire que Jésus est devenu « palestinien » à postériori. Mais l’essentiel pour Monsieur Abbas c’est que sa famille et ses concitoyens (si l’on peut utiliser le terme …) n’étaient pas juifs mais palestiniens. Et si on « connecte les points » « palestiniens d’alors, palestiniens d’aujourd’hui » c’est du kif au pareil et cela justifie la conviction de beaucoup « les juifs venus d’on ne sait pas où ont volé les terres des palestiniens ».

 

Donc, ceux auxquels on veut donner un état aujourd’hui ne sont que les descendants de ceux qui peuplaient la Terre devenue Sainte, à la naissance de Jésus, laisse comprendre M. Abbas. On avait cru que la Vierge Marie était juive et que, son fils ne pouvait pas être autre chose que juif, quelque fût son géniteur … Bien que « l’immaculée conception » ne soit devenue un dogme de l’église qu’en 1854 (par la bulle Ineffabilis Deus – Pie IX, bien après le Concile de Trente du 16 siècle qui en a discuté pour la première fois) et n’a pas manqué de poser quelques questions, on est conduit à croire que, selon M. Abbas, la Vierge Marie était elle aussi palestinienne, aussi par anticipation. Soit. Acceptons ce qu’on nous dit et essayons de voir quelles sont les conséquences de la découverte de M. Abbas.

 

Pour commencer on devrait réécrire une partie de l’histoire des populations qui habitaient le territoire et ce au moins depuis la conquête de Jérusalem par les perses et revoir tout ce que l’on croyait vrai concernant Nabuchodonosor et Cyrius. Mais, ne cherchons pas querelle pour le passé, d’avant la naissance de Jésus, regardons seulement ce qui s’est passé depuis avec le pauvres « palestiniens » dont Jésus était, déjà, nous dit-on.

Les peuplements juifs sur le pourtour de la Méditerranée depuis 70 après J-C (destruction du deuxième temple par les Romains) et jusqu’au 4ème siècle -par exemple ceux de la péninsule ibérique dès la destruction du deuxième temple ou ceux du Maroc où ils sont attestés depuis le 2ème siècle, ou les « communautés helléniques » pour s’arrêter à Saint Paul de Terse qui, partant de la Terre Sainte a prêché l’évangile jusqu’à ce qui est aujourd’hui la Turquie (Grèce antique) et la destruction de l’empire romain- n’étaient donc que des peuplements « palestiniens ». Ce qui est drôle c’est que lesdites communautés ont laissé pour leurs héritiers des synagogues … qui souvent ont été transformées en églises avant de l’être en mosquées comme à Cordoue, par exemple. Et Flavius Josèphe, de son vrai nom Joseph ben Matityahu s’est lourdement trompé en écrivant « La guerre des Juifs » car il aurait dû écrire « La guerre des palestiniens ». Pour ce qui est de l’Espagne, les preuves historiques de l’église catholique sont incontestables quant à l’importance des communautés juives : les décrets du Concile d’Elvire qui s'est tenu au début du IVe siècle (305 ou 306). Quatre des 81 décrets concernent les Juifs : N°16 interdit aux chrétiens d'épouser des femmes juives, sous peine d'excommunication de cinq ans, N° 49 menace les chrétiens qui font bénir leurs champs par des Juifs d'excommunication à vie, N° 50 interdit aux membres des deux religions de s'assoir à la même table et le N° 78 rend passible de cinq ans d'excommunication, l'adultère avec une femme juive. Voilà, donc, l’église qui a commencé de se tromper depuis le 4ème siècle car il n’y avait aucune raison d’interdire aux bons chrétiens des relations normales avec de « palestiniens ».

Sautons quelques siècles et regardons les persécutions des « palestiniens » en Europe : 13ème siècle expulsion d’Angleterre, idem (Philippe le Bel) de France, bis repetita 14ème siècle (Charles VI dit le Fou), 15-ème siècle d’Espagne par Isabelle la Catholique -les « palestiniens » pris pour juifs, pauvres d’eux !

Sautons encore quelques siècles pour arriver à l’antisémitisme pré-moderne. En France, Voltaire en est le fer de lance qui reproche aux juifs (pardon, aux « palestiniens ») d’avoir inventé Dieu et le monothéisme, la pire chose qui soit jamais arrivée à la civilisation. Les philosophes allemands, Fichte et Hegel, par exemple, ne sont pas en reste, eux aussi vouaient aux gémonies les juifs … auraient-ils su qu’il s’agissaient non pas de cette race maudite mais de palestiniens persécutés par des juifs … ils n’auraient pas proféré leurs critiques et/ou accusations. Sans oublier Schopenhauer, Nietzsche et Karl Marx au 19ème siècle. Pauvre père Marx, lui, qui a écrit « Sur la question Juive » quand il aurait dû écrire « sur la question palestinienne » et, « by the same token » Jean-Paul Sartre aurait dû lui aussi éviter de réfléchir sur la question juive quand il s’agissait de réfléchir sur la question palestinienne ! Quel imposteur, ce « peuple inventé » -S. Sand (historien porté au pinacle par tous ceux qui veulent la disparition d’Israël qui a prétendu que les Romains n’ont pas pu « disperser » les juifs car … il n’avaient pas la logistique nécessaire ; aussi imbécile qu’une telle justification puisse être, elle a été reprise par une grande partie de l’intelligentsia de gauche) – il a usurpé l’identité palestinienne et non content de supporter persécutions et pogromes a fait perpétuer son ancienne croyance, son système de valeurs et ses capacités de se renouveler comme les phénix … L’antisémitisme moderne et contemporain qui se nourrit entre autres d’une certaine prédominance des juifs dans des domaines très différents (plus de  20 % des Prix Nobel accordés à des juifs, laissons de côté Einstein ou Freud) se trompe totalement : il s’agit en réalité, selon Monsieur Abbas, de palestiniens. C’est eux qui contrôlent les finances du monde entier, la presse, le cinéma, j’en passe et des meilleurs.

Bref, je me trompe : ce n’est pas les juifs que l’on persécutait, c’est les « palestiniens ». Tant et si bien qu’arrivés au milieu du 20ème siècle le bras séculier de l’Europe, les nazis allemands, ont transformé en fumée six millions d’entre-deux.

Mais là nous avons (Monsieur Abbas, je veux dire) deux problèmes : (a) le leader des arabes de la Terre Sainte, Mohamed Amin al-Husseini, devenu allié des allemands, était réfugié à Berlin et applaudissait à « l’extermination des juifs » qui en réalité (selon M. Abbas) n’étaient que des descendants des « palestiniens » frères de Jésus et (b) la thèse de doctorat à l’Université P. Lumumba de Moscou en 1980 de M. Abbas niant la Shoah était un coup de poignard dans le dos de l’histoire de ses frères …

oooo

Que faire ? Pourquoi est-il important de démonter les fariboles d’un Mahmoud Abbas, interlocuteur préféré du monde libre (et du celui qui ne l’est pas …) ? Regardez les prémisses fondamentales qui sous-tendent depuis des dizaines d’années la lutte contre l’existence d’Israël.

- L’Organisation de la Libération de la Palestine – créée en 1964 quand « le peuple palestinien » n’était pas encore inventé et quand il n’y avait pas d’occupation de « terres palestiniennes » par Israël ; ce dont il était question de « libérer » c’était (ce l’est encore …) une partie du territoire assigné aux juifs par la Déclaration Balfour à la disparition de l’empire ottoman, déclaration entérinée par la Société des Nations en 1922 (en indiquant que les langues officielles sur le territoire devaient être l’anglais, l’arabe et l’hébreu …) et reconfirmé par le partage opéré par l’ONU en 1948. La vulgate dominante (suite à la répétition ad nauseam de vérités qui n’en étaient pas) demande à Israël de rendre des territoires dits « palestiniens » que des états arabes avaient conquis pendant la guerre israélo-arabe de 1948 et/ou perdus pendant celle de 1967 ;

- le monde entier s’est habitué à parler de « palestiniens » quand il s’agissait « d’arabes de Palestine ». Arabes venus de Syrie, Irak, Egypte et d’ailleurs, au fur et à mesure que le peuplement juif en Terre Sainte se développait. Des discours, des écrits, des preuves incontestables attestent une vérité simple : à aucun moment avant les années 70 (après J-C et après 1900 … naturellement) les arabes de Palestine n’ont revendiqué une autre appartenance qu’à celle de la « nation arabe » ; la vulgate dominante (suites à la répétition ad nauseam de vérités qui n’en étaient pas) demande à Israël de considérer comme bénéficiaires de sa spoliation (terre) des populations qui étaient à l’origine des citoyens des pays environnants ;

- le monde entier (à quelques exceptions près) incite Israël à accepter une « paix » qui reconnaîtrait les « droits des palestiniens » sur une partie de ses terres. Israël, fort de son inégalée expérience de promesses non tenues, d’expulsions et de pogromes, de la Shoah et des guerres arabes lancées pour récupérer les 0,5% des terres qu’Allah a légué à l’ouma, des menaces actuelles concernant son éradication exprimées par les illuminés qui attendent « le douzième imam » refuse de se suicider. Et la vulgate dominante (suites à la répétition ad nauseam de vérités qui n’en étaient pas) a fait croire au monde entier que « si seulement Israël faisait quelques concessions » non seulement elle aurait la paix mais la concorde mondiale serait effective et toutes les guerres de par le monde s’arrêteraient illico.

 

Evacuation du Sud Liban en 1982 contre la promesse des grandes puissances de désarmer le Hezbollah. A l’heure actuelle cette organisation terroriste (supplétif de l’Iran) dispose, selon les dires de ses dirigeants de plus de 100.000 fusées … Israël s’est fait avoir avec les accords d’Oslo de 1994. Il y a eu plus de morts depuis que pendant les 45 années précédentes. Evacuation de Gaza 2005, transformation du territoire en Gazahstan … deux interventions militaires israéliennes en 2009 et 2012, totalement justifiées (y compris dans les yeux de certains pays arabes, en catimini …) mais vilipendées par, presque, tous les pays du monde. Le temps que l’auteur du fameux rapport M. Goldstone se rétracte et réduit à, presque, zéro la crédibilité des 500 pages écrites avec du fiel par les membres d’une commission des Nations Unies. Qui, tous, sans exception, bien avant les faits avaient condamné Israël pour avoir fait de Gaza une « prison à ciel ouvert ».

 

Et nous voilà aujourd’hui quand M. Kerry, dont le seul but imaginable logiquement serait d’obtenir un Prix Nobel, essaye de tordre les bras d’Israël et de lui faire rendre gorge. En clair, accepter toutes les demandes du « partenaire modéré » palestinien sans que celui-ci ait à faire la moindre concession. Et le monde entier ne trouve rien à y redire. Il s’agit d’Israël, ce monde sait qu’il s’agit de juifs alors … Comment expliquer que personne, mais vraiment personne, n’ait réagi à la dernière faribole de M. Abbas ou, pire encore, quand les P5+1 se congratulaient à Genève en embrassant et en serrant les mains des génocidaires de Téhéran (s’il ne s’agit pas d’un génocide en Syrie, merci de me le dire) qui, par la voix du mollah en chef déclarait un jour plutôt « Israël est un chien qui a la rage et il doit être éradiqué » ?

 

La quête du Graal de M. Kerry ne se terminera pas par un « accord final » entre les juifs (Israël) et les « palestiniens » (qui étaient, selon M. Abbas, il y a plus de 2000 ans les habitants du territoire en question). Mais, il aura, au moins, une compensation : les miles accumulées dans le cadre du programme « passager fréquent » sur la ligne Washington – Tel Aviv.

 

 

 

 

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 12:53

L

 

Vous avez reconnu le titre : il paraphrase celui du livre de René Dumont "L'Afrique Noire est mal partie" (1962). Il y a plus de 50 ans, un des premiers écologistes français a lancé au monde un cri d’alarme : après la décolonisation, les tentatives d’installer en Afrique des républiques populaires et socialistes gouvernées par des partis uniques, ne pouvaient que se révéler, toutes, désastreuses. Et il a mis en garde autant l’Afrique que l’Occident que ce qui attendait ce continent était la famine ou l’état de mendiant de l’aide internationale. Il n’a pas eu tort, l’Afrique de 222 Millions d’habitants en 1950 voit sa population augmenter, depuis, de presque 5 fois (1,03 Milliard en 2011).

 

Ce n’est pas de l’Afrique, en sa totalité, qu’il est question depuis deux semaines mais de l’Afrique du Sud et de la nouvelle icône du monde occidental, le coryphée de la lutte contre l’apartheid, de l’éthique sociale et de la paix, vous l’avez reconnu, Nelson Mandela. Le culte de la personnalité y relatif ne sera en rien affecté par la description de parties cachées (occultées à dessein) de sa vie ou par ce qu’il a légué au pays qui l’as vu naître.

 

J’ai connu l’Afrique du Sud au début des années 70 et je l'ai visitée au moins une fois par décennie depuis. J’ai vu l’apartheid, j’ai vu sa disparition au début des années 90 et j’ai vu la transformation du pays en état criminogène pendant les deux douzaines d’années qui ont suivii.

 

Nelson Mandela ? Après des études de droit, un cabinet d’avocats juifs lui a donné sa chance. Il a été embauché et cela a fait que pendant sa longue vie il a gardé une relation amicale avec la communauté juive d’Afrique du Sud. Au moment de son élection comme président du pays il a demandé au rabbin de Pretoria de donner sa bénédiction comme il l’a demandé aux représentants d’autres religions.

 

Fast forward … depuis deux semaines on voit tous ceux qui ont la possibilité de se faire entendre et de « laver les cerveaux » de l’humanité entière, insister sur le fait majeur de la vie de NM, que je résume : il n’est pas devenu un autre Mugabe. Comme si les africains sont tentés uniquement par le despotisme. Tentation ou pas, le despotisme domine l’échiquier politique de l’Afrique et ce sans commune mesure avec ce qui se passe dans d’autres continents.

 

Fast back … le récipiendaire du prix Nobel de 1993 a été, sa vie durant, membre du Parti Communiste Sud Africain, même si, souvent, il a prétendu le contraire (« Mandela & Communism – Prof. Stephen Ellis, Août 2013). C’est le Parti Communiste qui avait initié la « lutte armée » contre le régime sud-africain, de conserve avec l’ANC, en prenant des leçons de l’IRA et en se formant militairement auprès de la STASI Est Allemande de triste mémoire. En 1962 quand, à la suite d’un attentat ayant fait des morts, il est emprisonné après procès, il nie être membre du parti. Mais, le jour de sa mort, le Parti Communiste d’Afrique du Sud publie un communiqué : « Lors de son arrestation, en Août 1962, Nelson Mandela était non seulement un membre du Parti Communiste sud-africain alors clandestin, mais a également été membre du Comité central de notre Parti. Après sa sortie de prison en 1990, le Camarade Madiba est resté un grand et un ami proche des communistes jusqu'à ses derniers jours ".

 

Personne n’était dupe, car il avait commis au début des années 60 un petit livre (resté manuscrit) « Comment être un bon communiste » inspiré (c’était l’époque …) par les discours de Liu-Shao-qi, camarade de Mao et président de la Chine pendant neuf ans avant d’être limogé quelques années après. Avant d’être membre du parti (et en parallèle avec ses activités) il avait créé et dirigé une organisation terroriste (Umkhonto we Sizwe = La Lance de la Nation). Au moment de son procès, Amnesty International (créée une année plutôt) n’a pas voulu s’associer à sa défense car il ne s’agissait pas d’un « prisonnier politique » mais de quelqu’un poursuivi pour des actes de violence. Et, ensuite, quand la justice sud-africaine (via le Premier Ministre Botha) lui a proposé « la liberté à condition de renoncer à la violence » sa réponse a été « que M. Botha renonce, lui, à la violence ».

 

Fast forward …il a été élu président. Il a dirigé le pays pendant deux mandats, il a légué le pays au parti unique (ANC) et a assisté à tout ce qui s’y est passé depuis. Regardons de plus près les faits majeurs de cette république qui est, encore, (pour combien de temps ?) montée au pinacle comme exemple de transition réussie de la domination des blancs à la démocratie des noirs.

 

La population sud-africaine, selon les statistiques internationales (mais qui appréhendent mal les « immigrés clandestins » venus des pays environnants et qui sont évalués à plus de 5 millions) évolue (voir le graphique qui suit) d’environ 17 Millions en 1960 à plus de 53 millions en 2015 (60 si l’on tient compte des clandestins). Elle a été multipliée par env. 3,5. Pendant la même période, la production alimentaire du pays évolue (base 100 pour 1985) de 62,5 à 155 soit une multiplication par 2,5 : pas besoin de sortir de Saint Cyr pour comprendre qu’il y a déjà un problème. Monsieur Mandela est devenu président en 1994. Quand le pays avait 40 millions d’habitants (4,0 millions de blancs) et en 2015 (d’ici un an) il en aura au moins 60 (+50%) tandis que la production alimentaire n’augmenterait dans la même période que de 30%. C’est l’héritage laissé par M. Mandela et ses successeurs – un pays où la famine s’installe et où plus de la moitié (53% en 1995, 63% selon un rapport récent) de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté, calculé pour ce pays à 2 $/jour (1,5 €).


                                                          Population---Production-alim-jpg

 

 

ll n’est dès lors pas anormal que l’espérance de vie à la naissance soit une des plus faibles dans le monde (rang du pays -183 sur 191 …). Le graphique qui suit est flatteur en indiquant 54 ans en 2010 : selon des études démographiques récentes l’espérance de vie est inférieure à 45 ans pour les hommes (les données CIA 2007 indiquaient déjà 43,5 ans …). Mais regardez bien le graphique : à partir de quand l’espérance de vie a-t-elle commencé à décroître ? 1994 – la prise du pouvoir par Monsieur Mandela.

Esperance-vie.jpg

L’espérance de vie est passée de 62 ans en 1990 à 50 ans en 2007 ; elle a chuté encore en 2011, à 48 ans pour les hommes et 51 ans pour les femmes, selon le rapport annuel de l’Institut sud-africain de la population. Les auteurs notent que parmi les 37 pays développés et/ou en développement, l’Afrique du Sud est l’un des six pays où l’espérance de vie a chuté entre 1990 et 2007, seul le Zimbabwe affichant un déclin plus rapide. Et pour faire bonne mesure, la mortalité infantile est de 46 décès pour 1000 (15 fois plus qu’en France). Comparez l’Afrique du Sud avec ce qui s’est passé dans le monde :

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Ce qui a contribué, en particulier, à réduire l’espérance de vie, fait caché pendant longtemps, c’est l’influence de la pandémie SIDA. Thabo Mbeki, qui a secondé comme vice-président Mandela, devenu à son tour président (1999-2008), a atterré les scientifiques du monde en mettant en doute l'origine virale du sida. La Ministre de la Santé de l’époque, le docteur Manto Tshabala-Msimang recommandait aux malades de SIDA de manger des pommes. Elle est morte en 2009 de complications hépatiques suite à une cirrhose d'origine alcoolique, ceci explique, peut-être cela. L’épidémie de VIH/SIDA a contribué à une réduction de 43 pour cent de la croissance démographique entre 2001 et 2008 – le pays en est revenu à ce qui se passait au 14ème siècle … quand la peste décimait des populations entières. Les cyniques disent, « heureusement, autrement la population aurait dépassé 100 millions d’habitants en 2015 » C’est l’héritage laissé par M. Mandela et ses successeurs – un pays où plus de 50 millions d’hommes et de femmes ne peuvent avoir d’espoir aucun pour eux ou pour la vie de leurs enfants.

 

Le petit livre de Nelson Mandela (évoqué auparavant) disait, en conclusion finale, littéralement, «Sous un gouvernement du Parti communiste l’Afrique du Sud deviendra une terre de lait et de miel. Les droits politiques, économiques et sociaux cesseront d'être appréciés par les seuls Blancs. Ils seront partagés à parts égales par les Blancs et non-Blancs. Il y aura suffisamment de terres et maisons pour tous. Il n'y aura pas de chômage, pas de famine ni de maladie. »

 

Nelson-Mandela-Communist.jpg

 

                        Mandela avec Joe Slovo un autre fondateur du PC Sud Africain

 

L’ANC a gagné les premières élections démocratiques en Afrique du Sud (« un homme, un vote ») avec un programme clair : nationalisation des grandes sociétés, des banques et des mines. Mais une fois au gouvernement, et c’est peut-être le seul mérite de Mandela (car la liquidation de l’apartheid a été l’œuvre de De Klerk - Premier Ministre- aussi), il a compris que détruire l’économie de marché pour la remplacer par une économie « planifiée » c’eut été détruire, à brève échéance le pays. Mais, si ceux qui le pleurent veulent rester fidèles à ce qu’ils croient être l'héritage de Mandela, ils devraient oublier les larmes de crocodile de la célébration mortuaire et se concentrer sur les promesses non tenues auxquels son leadership a donné lieu. Tout en n’oubliant pas que le vrai problème est que Mandela, en dehors de sa personnalité éminemment sympathique, n’a atteint à peu près rien dans sa carrière politique par rapport à ce qu’il voulait pour le pays dans lequel « il allait couler le lait et le miel sous gouvernance communiste » C’est pendant sa présidence que l'Afrique du Sud a accédé au statut de pays le plus violent du monde.

 

L’Afrique du Sud n’est pas pauvre par la faute de la richesse des riches. La pauvreté et la famine n'ont rien à voir avec la redistribution du revenu du pays. Elles découlent, l'une et l'autre, de l'ineptie et de la rapacité des gouvernements mis en place par l’ANC de Monsieur Mandela. Certes ce n’est pas « politiquement correct » de le dire. Mais quand l’actuel président Jacob Zuma, qui est en train de « négocier » l’acquisition de sa sixième femme, se fait construire un palais dont le coût est de plus de 30 millions d’euros que peut-on dire ? Sauf, naturellement que pour ses six femmes et ses 20 enfants (pour l’instant …) il a besoin de plus qu’un F5 ! Mais ce qui vient du haut se propage vers le bas … L’Afrique du Sud se place dans les deux tiers des pays les plus corrompus (Indice Transparency International). Le niveau de corruption lui aussi augmente depuis les années 90 ( courbe inversée, pays les moins corrompus, indice proche du 10 – France 7,1), c’est-à-dire depuis que Monsieur Mandela a pris le pouvoir et l’a laissé à ses compagnons, tous aussi corrompus, les uns plus que les autres.Indice-corruption-1-copie-1.jpg

 

 

Et regardez l’indice du développement humain : stagnant depuis l’arrivée du régime « Mandela », déclinant sur la dernière décennie, semblant bouger un peu vers le haut depuis 2010. A comparer avec la courbe de la France. Inconvenant ? Non, si on avait cru les prévisions optimistes de Nelson Mandela.

IDH-1-copie-1.jpg

 

 

Mais laissons de côté l’héritage Sud-Africain de Nelson Mandela. Ceux qui l’ont révéré la semaine dernière, socialistes comme « Moi, Président » ou crypto communistes (n’ayons pas peur des mots, BHO) ne s’en faisaient pas de son passé politique. Ses meilleurs amis ont été des communistes et des dictateurs comme Fidel Castro, Mouammar Kadhafi, Yasser Arafat ou Saddam Hussein. En visite en Lybie il a loué les réalisations du colonel pour ce qui était «Son engagement dans la lutte pour la paix et les droits de l’homme dans le monde  » C’est peut être pour cela que BHO a « conduit de l'arrière » l’éviction de Kadhafi … Pour ce qui est de Cuba il avait déclaré, urbi et orbi, « S’il y a une chose ce pays dépasse de la tête et des épaules les autres, c'est dans son amour pour les droits de l’homme et de la liberté. »

 

BHO a dû le croire, lui qui a trouvé bon, en souriant, de serrer la main du dictateur actuel de Cuba, le frère de Fidel.

 

oooooo

 

Pendant ce temps -l’éradication des noirs chrétiens ou animistes au Soudan, les pogroms contre les chrétiens noirs au Niger, la guerre de la Somalie musulmane contre l’Ethiopie chrétienne, les djihadistes au Mali, les « islamistes » en Centre Afrique- l’Islam avance à pas de géant sur le continent africain. Dans l’indifférence des grands de ce monde qui se sont précipités à Johannesburg pour saluer la mémoire d’un ancien terroriste, communiste toute sa vie et qui tout en ayant réussi la transition, sans verser de sang, de l’apartheid au règne d’un parti unique, noir, a gâché les chances d’un pays fantastique à devenir ce qu’il aurait mérité sans Nelson Mandela et surtout sans ses épigones.

 

i Interpol indique qu’il y aurait 54.000 homicides par an. Le viol est d’une banalité extrême - on estime qu’il s’en produit un toutes les sept minutes (un rapport différent indiquant une fréquence de 26 secondes). Le niveau de la criminalité violente est constant à 5 – niveau maximum (Global Peace Index Perspectives Monde). La plupart des crimes sont noir contre noir, mais les propriétaires terriens blancs ne sont pas épargnés. Un million de Sud-Africains blancs ont fui le pays depuis la fin de l’apartheid.

 

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15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 16:38

 

Ô l’Empaleur, pourquoi ne viens-tu pas Seigneur,

Mettre la main dessus, des fous et des voleurs,

Faire, en deux larges cellules la séparation

Et puis incendier l’asile et la prison

(M. Eminescu – Troisième épître)

 

Encore quinze jours et l’année est finie. Une époque formidable marquée, en cette fin d’année par trois problématiques d’importance planétaire, n’ayons pas peur des mots !

La communauté internationale et l’Iran Après une vingtaine d’années de mensonges répétées quant à la nature et l’ampleur de son programme nucléaire, après sept résolutions contraignantes du Conseil de Sécurité demandant à l’Iran d’arrêter l’enrichissement d’uranium et de démanteler les installations y relatives, après des sanctions de plus en plus sévères ayant réussi, presque, à mettre l’économie de ce pays en lambeaux, on apprend que BHO a négocié avec les mollahs depuis plusieurs années … leur retour dans la communauté internationale ! Cela sans tenir au courant ni   ses alliés européens, ni ses alliés arabes, ni Israël. Et en faisant fi du fait que pour deux de ses partenaires il s’agit d’une question à caractère existentiel. La France -reconnaissons ce mérite à sa diplomatie qui, indépendamment de la couleur du gouvernement en place, a suivi ce dossier avec une patience, un professionnalisme et une compétence inégalée- a réussi, à la dernière minute (le 8 novembre) faire capoter « l’arrangement » américano-iranien et introduire dans l’accord entre les P5+1 et l’Iran plusieurs obstacles à la marche de ce pays vers la bombe. « Moi, Président »  a ainsi énoncé, publiquement, quatre conditions à un accord avec les Iraniens: «mettre l'intégralité des installations nucléaires iraniennes sous contrôle international, dès à présent»; suspendre l'enrichissement d'uranium à 20 % ; réduire les stocks existant ; stopper la construction du réacteur nucléaire d'Arak qui, à terme, pourrait produire du plutonium militaire.

Malheureusement, l'accord conclu dix jours après, contient quatre lacunes majeures : il permet à l’Iran de ne pas se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité qui avaient imposé un démantèlement complet de son infrastructure liée à l’enrichissement de l’uranium, il accepte l’absence de réponses aux questions relatives aux aspects militaires de son programme nucléaire et de sa portée (demande répétée de l'Agence Internationale de l'énergie atomique), lui permet de continuer l'enrichissement continu de l'uranium jusqu’à de 3,5 % de pureté –reconnaissance tacite, de facto, du droit d'enrichir de l'uranium à l’encontre de ses engagements dans le cadre du traité de non prolifération nucléaire signé par ce pays. Aucune contrainte majeure pour l’Iran concernant les aspects politiques, ses activités terroristes, sa responsabilité pour les plus de 100.000 morts en Syrie ou sa détermination, maintes fois affirmée à « éradiquer l’entité sioniste ». Bref, l’Iran reste avec toutes ses centrifuges (2.000 en 2008 quand BHO est devenu président des Etats Unis, 18.000 au dernier comptage, cinq ans après …), pourra enrichir autant d’uranium que souhaité et … parce qu'il a obtenu tout cela on va, aussi, annuler une partie des sanctions qui l’avaient amené a accepter tout ce que BHO lui a offert. La France a considéré le tout comme étant « un marché de dupes » mais cela ne l’a pas empêché de signer l’accord provisoire. Pas cher payé, ont déclaré les américains « seulement 4 milliards de $ d’allègements des sanctions » : c’était le 15 novembre. Deux semaines après … ils disaient 7 milliards de $ et … la semaine dernière, des officiels américains, confirmaient qu’il s’agissaient de plus de 20 milliards de $ ! Autant dire l’équivalent de la moitié du produit des exportations de pétrole de ce pays au dernier comptage ! Mais comme la culture du « bazar » est prédominante en Iran, il faut leur donner un coup de chapeau : il n’ont rien concédé, ils deviennent un état « du seuil » (nucléaire) et ils donnent des maux de tête au Proche Orient entier, en particulier aux Pays du Golfe et à Israël. L’histoire ne fait que se répéter : la Corée du Nord a "négocié" avec les américains (plus les chinois et les russes) depuis 1994, ils ont obtenu tout ce qu’ils voulaient pour réduire les effets de la famine endémique du pays puis … ont réussi à disposer de bombes atomiques. Le 19 octobre 1994 : « Le président Clinton a approuvé mardi un accord conclu par les négociateurs américains à Genève pour arrêter le programme d'armes nucléaires de la Corée du Nord, en disant « l'accord fera que les États-Unis, la péninsule coréenne et le monde seront plus sûrs ....l'accord, conclu lundi à Genève, donne à la Corée du Nord une série d'avantages économiques et politiques en échange de promesses de geler et finalement démanteler ses installations nucléaires actuelles » Pourquoi les iraniens seraient-ils plus bêtes que les coréens du Nord ? D’autant plus qu’ils collaborent pour le nucléaire et pour les fusées à longue portée capables de transporter des ogives nucléaires. Et voilà BHO, 19 ans après, prétendre (allocution télévisée) « Aujourd'hui, la diplomatie a ouvert une nouvelle voie vers un monde plus sûr, un avenir dans lequel nous pourrons vérifier que le programme nucléaire de l'Iran est pacifique » S’est-il inspiré du discours de Bill Clinton ? Pas la peine de faire une analogie avec Munich (il y a 64 longues années …), la tentation de l’apaisement est toujours présente. Un journaliste américain (Brett Stephens) affirme « Obama et Kerry, les mêmes que ceux qui voulaient apaiser Hitler moins les parapluies … »

 

Mais le coup de chapeau est surtout pour BHO : sa stratégie de réduction des aspects « impérialistes » des Etats Unis, son rapprochement voulu avec le monde musulman, sa détermination à faire des Etats Unis « un pays comme les autres » est en train de réussir. Quitte pour cela à ne pas regarder l’avenir ou ce que le monde sera avec un Iran disposant d’un arsenal nucléaire. Clair comme eau de roche, tout en disant le contraire, BHO en imposant à ses partenaires l'accord négocié, en secret, pendant des années avec les mollahs fait comprendre au monde qu'il n'a jamais eu l'intention d'utiliser la force militaire contre l'Iran, même en dernier recours et qu’il est préparé à ce que, tôt ou tard, l'Iran devienne la prochaine Corée du Nord. La combinaison maintenant coutumière de son incompétence, son idéologie et de sa politique partisane en faveur des forces musulmanes, a comme conséquence de conduire le Moyen-Orient à l’orée d’une course aux armements nucléaires. Cinq années de négociations secrètes avec les mollahs aboutissent à ce que les Israéliens et les Saoudiens dont l’Iran est l’ennemi implacable … se rapprochent pour lui faire face. Ce qu’il n’a probablement pas supputé fort de son expérience d’organisateur communal à Chicago …

 

Dommage pour la France qui, sur ce dossier a eu une ligne politique claire mais comme dit le proverbe grec … Qui dort avec un chien se réveille avec des puces.

 

« Les négociations israélo-palestiniennes » Imposées par une Administration américaine en manque de dossiers à traiter (changement du système de sécurité sociale, retrait de l’Afghanistan et de l’Irak, désindustrialisation du pays, menaces chinoises de prépondérance militaire dans le Pacifique, etc.,) ou, selon les mauvaises langues, par le souhait de BHO de « raboter » en fin la prépondérance d’Israël au Proche Orient en la rendant incapable de se défendre devant ses voisins arabes, on a clamé  pendant neuf mois, des négociations directes pour arriver à un accord final mettant fin au conflit de cent ans qui oppose juifs et arabes (israéliens depuis 1948 et … palestiniens depuis 1964 – création de l’OLP). Pourquoi ce dossier est-il devenu prioritaire pour BHO ? On s’est efforcé depuis des lustres à faire admettre au monde entier que ce conflit était (est) « l’alpha et l’oméga » de la paix mondiale. Et comme le seul obstacle pour arriver à la paix (c’est-à-dire à l’acceptation de toutes les doléances arabes) est Israël cela n’a que plus de sens car … taper sur les juifs c’est ce qui produit le plus de bruit pour le moins d’efforts. Plus de 2.000 ans de persécutions, pogromes, dispersions et autres joyeusetés ont montré qu’il est toujours bon de taper sur les juifs. Si l’on ne sait pas pourquoi, ce n’est pas grave … eux ils le savent ! Le clou sur lequel il fallait taper : les implantations juives (israéliennes) dans des territoires disputés -à l’origine assignés par l’ONU pour la création d’un état arabe dont les pays arabes n’en ont pas voulu, annexés par la Jordanie pendant presque vingt années et dont les frontières avec Israël devaient être négociées (avec qui, une fois que la Jordanie a annulé son annexion de la Cisjordanie ?) … pour que ce pays dispose de « frontières sûres et reconnues ». Israël ne se laisse pas faire. Nonobstant les discours permanents de tous ceux qui grouillent, gribouillent et scribouillent comme disait le Général, qui considèrent que lesdites implantations sont « illégales au vu du droit international », Israël (et avec lui des cohortes de juristes plus des anciens présidents de la Cour de Justice Internationale) se croit en droit de prétendre à des portions des territoires en question : parce que la jurisprudence des guerres est de son côté et parce que chaque fois qu’elle a cédé un bout de terre elle a eu en échange des bouts de fusées (Liban Sud, Gaza, etc.,). Mais, faisant fi de l’histoire récente ou plus éloignée, la « communauté internationale » avec les Etats Unis à sa tête, croit dur comme fer que résoudre le conflit israélo-arabe (devenu, par la force de l’influence de tous ceux qui ne voulaient pas de l’existence d’un état juif, conflit israélo-palestinien) en faisant rendre gorge à Israël, c’est ce qui permettra une paix éternelle au Proche Orient et dans le monde arabo-musulman en général. En clair, si les « implantations » n’existaient pas, (a) l’Iran n’aurait pas envie de se doter d’une bombe atomique, (b) l’Arabie Saoudite, le Kuwait, le Bahreïn, l’UAE, la Jordanie et l’Egypte ne subiraient pas les convulsions dites « démocratiques », (c) il n’y aurait pas eu la guerre civile et ses 100.000 morts en Syrie, (d) les sunnites et les chiites se réconcilieraient après plus de 600 ans de schisme, (e) le Pakistan serait pacifié tout comme l’Indonésie, la Thaïlande et/ou les pays d’Afrique où les musulmans (Mali, Niger, Sud-Soudan, etc.,) ne trucideraient plus les chrétiens et plus généralement les musulmans ne tiendraient plus la moitié de leur humanité (les femmes) dans des conditions comparables à l’esclavage. Et bien entendu, les militaires égyptiens n’auraient pas évincé du pouvoir les Frères Musulmans et Al-Qaida serait devenue, comme le Hamas et le Hezbollah (à tort considérées comme des organisations terroristes), une association oeuvrant pour le développement social, pour les droits des femmes et pour la concorde mondiale.

 

Ajoutez le rapport de l’ONU sur le développement culturel/social/économique du monde arabo-musulman (plutôt sur le sous développement …), mélangez le tout et, eurêka ! faites disparaître Israël et vous aurez la paix. Sans doute, celle des cimetières pour ce pays mais … qui s’en soucie ? Et pour faire disparaître Israël quoi de mieux que de l’entourer d’ennemis au Nord (le Hezbollah supplétif de l’Iran), au Nord Est la Syrie (vassal de l’Iran), au Sud Ouest (le Hamas à Gaza qu’Israël a quitté depuis sept ans) ? C’est vrai qu’à l’Ouest il n’y a que la Méditerranée mais … cela tombe bien car déjà en 1967 on voulait jeter les juifs à la mer et la mer est toujours là ! Mission a été assigné au diplomate en chef américain (celui qui a si bien réussi à Genève de faire signer le marché de dupes avec l’Iran à ses partenaires occidentaux) de tordre le bras d’Israël en utilisant des menaces implicites et explicites pour qu’elle consente à faire des « concessions » : la terre contre la paix. La terre on la donne, la paix se trouve dans un papier qui … sera jeté à la poubelle. A tel point la chose est surréaliste que pour faire accepter aux palestiniens de « négocier » il a été demandé à Israël de libérer des détenus condamnés par sa justice pour des crimes ignobles.

 

Il n’y a personne qui parierait un fifrelin sur les chances d’aboutir à un accord qui serait acceptable pour les deux parties. Tant que la partie arabe n’acceptera l’existence d’un état juif dans le territoire qu’elle considère lui avoir été légué par Allah et tant qu’Israël n’aura pas une forte tendance suicidaire aucun accord ne pourra voir le jour. Et, si par absurde, on arrive aux termes des neuf mois (avril 2014) à esquisser un accord (depuis deux semaines l’objectif n’est plus « un accord final » mais … « un cadre, accord provisoire pour préparer un accord final, par étapes … BHO à la Conférence H. Saban il y a dix jours), le président palestinien (élu pour 4 ans et toujours en place depuis bientôt neuf ans, sans élection depuis …) ne pourra le signer qu’au nom de la moitié de son « peuple » car il a été expulsé, manu militari, du contrôle de Gaza.

 

Alors ? A quoi bon ce jeu de rôles ? Je l’ai déjà écrit « Mais le coup de chapeau est surtout pour BHO : sa stratégie de réduction des aspects « impérialistes » des Etats Unis, son rapprochement voulu avec le monde musulman, sa détermination à faire des Etats Unis « un pays comme les autres » est en train de réussir. Quitte pour cela à ne pas regarder l’avenir … » Et quand on se souvient que pendant ses années formateurs il a été nourri par ses mentors communistes avec l’idéologie tiers-mondiste (Les Damnés de la Terre - Franz Fanon, ayant été son livre de chevet …), que celui qui lui a ouvert les yeux sur le conflit « juifs-arabes –Palestine », Edward Saïd, était partisan de la disparition d’Israël et que celui dont il a écouté les prêches pendant plus de 20 ans n’était autre que l’antisémite notoire, le Pasteur Jeremiah Wright, on a moins mal à comprendre l’hypocrisie militante de BHO. Comme Michel Rocard, il considère que la « création » d’Israël a été une erreur historique mais … comme les très grands donateurs du parti démocrate (la famille Pritzker de Chicago – il  a fait sa Secrétaire au Commerce de la dame Penny Pritzker qui a été le No.1 des collecteurs de fonds de ses campagnes électorales) sont juifs, tant qu’il a été nécessaire, avec la main sur son cœur, il assurait le monde que le support à Israël est inébranlable. Sans autres élections à l’horizon il n’a pas à s’en faire, Israël peut disparaître … Il devrait, quand même, faire attention : « en Israël ce qui est difficile ce n’est pas de croire aux miracles, c’est les éviter ! (Ben Gourion). La preuve : Jérusalem se trouve depuis deux jours sous 40 cm de neige. Naturellement, on s’évertue de montrer du doigt l’incurie et/ou l’incompétence du gouvernement, de la droite, de Netanyahou, de la société, du capitalisme mais pas celle de … Dieu. La raison : tous les rabbins d’Israël avaient prié Dieu pour avoir la pluie. Et il l’a fournie …

 

Et notre pays ? S’en prendre à « moi Président » ? On ne tire pas sur une ambulance … Quand il est arrivé à 20% d’opinions favorables on s’est demandé s’il peut encore descendre … La réponse est là, il semblerait (selon des sondages différents) qu’il se trouve entre 15 et 18%. Laissons de côté, cette fois-ci, les aspects économiques (M. Ayrault est allé en Chine pour leur vendre Peugeot, FH est allé au Brésil pour leur vendre le Rafale …), les cacophonies gouvernementales presque journalières, les reformes qui ne sont pas faites, les réformes qui vont être faites mais qui mettent en émoi des bérets rouges, verts ou jaunes, laissons de côté les critiques de Bruxelles (ou du FMI) concernant les promesses de la France (qui n’ont pas été tenues), laissons de côté l’avenir matériel de nos enfants ou petits-enfants pour regarder deux aspects particuliers qui, l’un comme l’autre, accélèrent la descente aux enfers du pays.

  1. les aventures militaires – après la Lybie, après le Mali (en faisant abstraction de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Tchad) voilà la Centre-Afrique. 50 années après avoir « décolonisé » la France est appelée à empêcher des populations entières de se trucider. L’ancien colonisateur dont on a dit pis que pendre et qui a été sommé de « faire repentance», doit maintenant faire régner l’ordre à Bamako ou à Bangui. Sans pouvoir (vouloir) dire que ce qui est en cause c’est la volonté de l’islam « extrémiste » de faire disparaître les communautés chrétiennes qui vivent encore dans plusieurs pays africains. Avec des contorsions linguistiques dignes d’une cause meilleure, on nous parle de « terroristes » car dire « djihadistes musulmans » non seulement écorcherait la bouche de ceux qui utiliseraient le vocable mais … pourrait nous rendre suspects « d’islamophobie ». Le jour même de l’entrée des militaires français à Bangui, deux soldats (22 et 24 ans) ont été tués. Pourquoi ? « Moi, Président » dira à leur parents « c’est pour une cause noble ». Les avez-vous regardé les vaillants combattants musulmans avec leurs machettes ou leurs kalachnikovs combien ils sont nobles ? Et l’attention avec laquelle ils traitent les cadavres de leurs adversaires qui n’ont de reproche à se faire autre que d’être chrétien ? Bon, l’ancien colonisateur est en train de reprendre le contrôle de ses anciennes colonies car les populations locales semblent n’avoir que deux choix, se massacrer ou partir vers le Nord, c’est-à-dire en France. Mais « recoloniser »… cela à un prix. On nous assure que la présence sur place sera limitée, que Mali plus Centre-Afrique ne coûtera pas plus d’un milliard d’euros (une paille …), la seule chose sur laquelle on ne s’appesantit pas c’est que le milliard nous ne l’avons pas : on s’endette pour le dépenser en empêchant des populations qui ne veulent pas vivre ensemble, dont les valeurs éthiques et morales sont différentes des nôtres, de s’entretuer. Pour un temps. Pendant ce temps, les gouvernants socialistes font ce qu’ils ont toujours su faire, ils augmentent les impôts et les taxes. Mais … uniquement pour 2012. D’accord, il y a eu un dérapage, donc, uniquement sur 2013. Mais la croissance n’est pas encore là, alors, juré, craché, encore un peu en 2014 mais pas au-delà. Et qu’importe que Bruxelles, le FMI, tous les experts distingués rappellent la courbe de Laffer (« trop d’impôt tue l’impôt), rien à faire, on continue … puisque nous sommes plus intelligents que la terre entière !

  2. les aventures sociétales dès qu’ils ont pris le pouvoir les socialistes se sont empressés à revenir sur l’âge de départ à la retraite, d’exclure les régimes spéciaux des contraintes présentes pour toutes les autres catégories (qui sait qu’un conducteur de TGV peut partir à la retraite entre 50 et 55 ans tandis qu’un commandant de bord d’un Airbus A-380 qui peut prendre jusqu’à 850 passagers ne peut pas faire valoir ses droits avant 60 ans ?), de lancer « le mariage pour tous » et, dernièrement, une réforme de la justice dont le but principal est de « désengorger les prisons » car, comme on le sait, les détenus ne sont pas tous responsables, la grande responsable est la société. Et peu importe qu’un « djeune» de 19 ans ayant été condamné seize fois pour des vols divers mais laissés en liberté s’est lancé dans les hold up à main armée (le « pauvre jeune » en cause à Nice a laissé une femme enceinte de ses œuvres et on pleure dans les chaumières socialistes sur le sort de l’enfant qui va naître et qui n’aura pas de père …). Tout cela en moins de deux années. Mais, cela ne suffit pas ! Transformer la société, changer la France, voilà le dessein de nos gouvernants. Chose dite, chose faite : une commission (250 personnes intervenant sous le contrôle vigilant de 10 ministères), un rapport présenté au Premier Ministre qui s’est félicité « pour la qualité du travail et la clairvoyance des solutions préconisées qui allaient changer la France » Il a fallu qu’un journaliste du Figaro exhume le texte mis en ligne par le Premier Ministre à la mi-novembre pour tirer le signal d’alarme : « vocation arabo-orientale de la France », équivalence des langues et des cultures, permission du voile à l’école, « améliorer l’attribution des logements sociaux » (suivez mon regard …), la remise à plat de l’histoire de France pour parler de l’esclavage, de la traite négrière (ou des roms actuellement), apprendre une langue africaine dès le collège, bref, transformer la république laïque en régime communautaire en faveur des populations d’origine arabe, maghrébine ou africaine. Sans doute cela prépare le pays à accueillir les populations africaines qui ne veulent pas se faire massacrer sur place en Afrique … et, dès lors, il est normal de vouloir finir, une fois pour toutes, avec « la France, fille aînée de l’Eglise », tirer un voile sur l’œuvre de mille ans des rois de France qui ont construit un pays, effacer les traces de la culture qui a vu naître et créer un Rabelais, un François Villon, Descartes, Pascal ou Voltaire comme un Hugo, un Zola, un Sartre ou un Camus. N’a-t-on pas vu nos avant-gardes culturelles décidant de simplifier les concours administratifs en arrêtant de poser des questions sur Sade ou la Marquise de Pompadour ? Et si c'est la Marine qui a sponsorisé la commission pour sortir ces idioties qui lui ouvrent une boulevard pour les municipales, les européennes et ... pour le deuxième tour ? 

ooooo

La communauté internationale, BHO et l’Iran. Les « négociations » israélo-palestiniennes. La France, ses aventures militaires et les dérives d’une élite dont le communautarisme est le Graal. Les vers d’Eminescu m’ont paru utiles à  citer pour dire ce que l’on devrait faire avec ceux qui sont en train de détruire les fondements de ce qu’avait été la vie, notre vie et celle de nos anciens.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 09:43

Plus le mensonge est gros, plus le peuple le croira

(J. Goebbels de triste mémoire)

 

« L'inversion de la courbe du chômage est désormais amorcée», s'est félicitée la présidence de la République » Et, pour que tout un chacun le sache, on a envoyé tous les ministres, les sous ministres et autres blablateurs porter la bonne parole via les caisses de résonance habituelles, radios, télés et autres organes d’information prétextant qu'il s'agisse d'une extrême bonne nouvelle car ce serait la première fois depuis 30 mois que le chômage diminue …

 

Regardons la chose de plus près car à force de nous faire prendre constamment pour des imbéciles, il y a un moment où il faut regimber.

 

Trois catégories de chômeurs, A = inscrits ayant perdu leur emploi, Catégorie B = demandeurs d’emplois actifs en recherche, Catégorie C = chômeurs ayant une activité partielle.

 

La courbe du chômage de la catégorie A montre-t-elle un point d’inflexion (inversement de la tendance) ?

 

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Après le « bug » SFR concernant le mois d’août on voit que l’on pourrait croire qu’il s’agit, éventuellement, d’une tendance asymptotique.

 

Malheureusement, quand on regarde les données de l’INSEE à la loupe on constate que :

 

  • - Catégorie A = 3.270.000 chômeurs inscrits (-20.500 soit – 0,62% - venant de 11.000 radiations qui sont transférées dans les catégories B et C et de 16.000 contrats aidés) ; la courbe du graphique recense seulement les chômeurs de la Catégorie A.

  • - Total inscrits au pôle emploi = 4.880.000 (+ 39.600 soit +0,81%).

 

Comment ne comprennent-ils pas que les gens ne sont pas dupes ? Quand de toutes les enquêtes d’opinion on voit que la réponse à la question « croyez-vous que la courbe du chômage va être inversée cette année » est un NON franc et massif dépassant 90% pourquoi s’obstinent-ils à nous prendre pour des idiots ?

 

Mais comme Angela ne veut pas l’aider


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notre « moi, Président » est allé voir le Prince pour discuter du sort de l’équipe de foot de Monaco qui devrait avoir son siège en France pour … payer la taxe de 75%.  Pendant que son premier ministre -sans rien dire au ministre des finances qui a appris la chose par la presse- annoçait le nouveau grand chantier visant toujours plus de justice ... la réfonte du système fiscal français!

 

Vaste programme, Monsieur Barre l'a voulu aussi il y a déjà quarante ans ...

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 17:18

 

Sonnez trompettes, résonnez musettes … Du Nord au Sud et de l'Est en Ouest le monde entier, émerveillé, enfin satisfait, salue l'événement du siècle : les 5+1 on signé un accord avec les mollahs iraniens qui, disent-ils, en ne leur accordant -pratiquement- disent-ils- rien du tout, on a obtenu tout ce que l’on souhaitait ! A voir les mines réjouies des supplétifs du mollah en chef (je veux dire «le Guide Suprême» … qui rappelle Der Oberste Führer d’il y a 70 ans …) on a du mal à croire ce qu’on nous raconte mais … allons y !

 

Négocié, en secret, pendant des mois par les émissaires de M. Obama avec de représentants du mollah en chef, un «accord» a été proposé aux comparses français, anglais, allemand, russe et chinois le 8 novembre ébahis par ce qu’ils avaient à entériner. Heureusement, notre « moi, président », par l’intermédiaire de M. Fabius a mis le holà et la France a mis quatre conditions précises pour obtenir se signature. Ces conditions, dont on verra ce qu’elles sont devenues plus tard, étaient «mettre l'intégralité des installations nucléaires iraniennes sous contrôle international, dès à présent»; «suspendre l'enrichissement d'uranium à 20 %»; «réduire les stocks existants»; «stopper la construction du réacteur nucléaire d'Arak qui, à terme, pourrait produire du plutonium militaire». Encore une semaine de présence à Genève et le miracle s’est produit : l’accord a été conclu.

 

Depuis, les chancelleries se partagent en deux : d’un côté, le Canada, Israël, les pays arabes sunnites, la majorité du Sénat et de la Chambre des Représentants des Etats Unis et, de l’autre, Monsieur Obama, Monsieur Poutine, la Chine et les européens qui ont participé aux discussion de Genève. Les uns disant (avec les preuves de l’histoire récente) qu’il s’agit d’un « marché de dupes » (formule utilisée par L. Fabius le 9 novembre) et les autres, forts des espoirs crées par les sourires des délégués du Guide Suprême soulignant l’importance de l’événement (tout en trichant ou faisant silence sur les contreparties accordées aux iraniens). Qui a tort, qui a raison ?

 

Naturellement, l’événement suggère une analogie (rapide …) avec ce qui s’est passé il y a 75 ans : Munich. Rappelons ce qui a précédé la fameuse déclaration de M. Chamberlain : «Après avoir écouté le discours belligérant de Hitler de la veille et après avoir rappelé au roi les rapports fiables du renseignement anglais concluant que Hitler avait déjà décidé d'attaquer la Tchécoslovaquie et continuer vers l'est, il a néanmoins cité un rapport présenté par le représentant britannique à Berlin disant que Hitler serait prêt à accepter une solution diplomatique. Dans ce contexte, Chamberlain a proposé une démarche dramatique et surprenante - aller à une rencontre avec Hitler, dans le but de changer la situation et parvenir à une entente anglo-allemande. Le reste est connu: la conférence de Munich à la fin du même mois, le sacrifice de la Tchécoslovaquie le tout conduisant à une guerre mondiale. » (Con Coughlin World, 12.11.13). Précédée par un discours « La paix en notre temps …»

 

Pour faire face aux vociférations anti-accord, Monsieur Obama a choisi deux axes d’action en confiant la mise en oeuvre à M. Kerry et à ses caisses de résonance habituelles : 

  • - faire savoir à ceux qui s’opposent qu’ils ne sont que des suppôts d’Israël (exemple «je n'ai jamais vu plus de législateurs - démocrates et républicains - plus disposés à prendre le côté d'Israël contre leur propre président. Je suis certain que cela vient moins de tout examen attentif des faits et plus d'une tendance de plus en plus présente chez de nombreux législateurs américains à faire tout ce que le lobby israélien leur demande afin de recueillir les votes juifs et les dons de campagne» - T. Friedman, New York Times) et
  • - affirmer, contre toute vraisemblance, que ne pas conclure un accord conduisait à la guerre.

 

C’est trop simple de dire que M. Obama avait le choix entre la guerre et le déshonneur, qu’il a choisi le déshonneur et … qu’il aura la guerre. Mais pourquoi s’interdire de citer Churchill ?

 

De plus, depuis son discours à l’ONU en Septembre 2013, M. Obama n’a cessé d’établir une liaison forte entre un accord israélo-palestinien et la marche des mollahs vers la bombe en prétextant que la solution du conflit israélo-arabe créera les conditions d’une paix réelle au Moyen Orient. Mais, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que si Israël et les Palestiniens réglaient tous leurs différends par un coup de baguette magique, la guerre civile en Syrie continuera de faire rage, le bras de fer violent entre les Frères musulmans et la junte militaire de l'Egypte ne s’arrêtera pas et que les autres conflits et/ou les activités terroristes en Irak, Afghanistan et Pakistan, au Mali, Soudan, Kenya, Centre-Afrique ou Congo, pour n'en nommer que quelques-uns dans lesquels l’islam (modéré ? extrémiste ?) est partie prenante pour trucider des sunnites ou chiites ou simplement des chrétiens, se poursuivra. Et ce que l’on demande à Israël, en signe de bonne volonté, c’est d’accepter de «donner de la terre pour la paix». Il est bon de se souvenir que le conflit israélo-arabe se classe 49ème pour le nombre de décès des deux côtés ce qui met en évidence que M. Obama soit ne comprend pas l'ampleur de la menace iranienne et/ou islamiste ou, à dessein, gonfle l'importance du conflit israélo-arabe sachant pertinemment que la «communauté internationale» n’a aucune sympathie pour Israël.

 

Mais Israël n’est pas la Tchécoslovaquie de 1938. Sauf que M. Obama a lié les mains des Israéliens pour les six prochains mois de «négociations» pour transformer l’accord «intérimaire» en accord définitif. D'ici là, l'Iran sera (selon tous les experts), à un mois de la construction d'une bombe. Naturellement, personne ne sait ce qui se passera si au bout de six mois il n’y a pas d’accord définitif … Israël est un état disposant (tout le monde le dit …) d’armes nucléaires, d’une des armées les plus performantes du monde et d’une capacité de développement autonome (sur tous les plans et, surtout, le militaire). Et qui fort de son ADN, gravé par des millénaires de persécution ayant culminés avec la Shoah dans ses gênes, ne se soumettra à aucun diktat qui essaye d’oublier ce que le monde civilisé a exprimé après 1945, «never again». En clair : Israël n’acceptera pas d’être forcé à faire les «concessions» irresponsables demandées par M. Kerry ni d’acquiescer à la conclusion du pacte munichois fait avec les mollahs. Et à M. Obama qui prétend que le monde est plus «sûr» depuis la signature de l’accord de Genève, Israël fait savoir que devant la détermination constante de l’Iran de la faire disparaître elle n’aura d’autre choix que la guerre. Le comble : l’Arabie Saoudite, pour d’autres raisons, pense de même. L’ironie de la situation fait sourire : Israël et l'Arabie Saoudite (!) alliés sur cette question car les deux états on le même ennemi majeur, étaient des alliés proches des Etats Unis. Les deux voient la marche vers un partenariat Amérique-Iran comme une trahison de leur relation avec Washington. Même si l’Iran n’a pas la bombe.

 

Avant de voir ce qu’elles sont devenues, les quatre conditions posées par la France pour un accord avec l’Iran, revenons sur ce que M. Obama fait contre Israël, nonobstant ses jérémiades «relation indestructible, support inébranlable» et … autre fariboles du même acabit. Accordons quelques lignes à ceux en faveur desquels M. Obama (et M. Kerry, comme une grande partie de la «communauté internationale») demande à Israël de faire des concessions. Sans oublier que depuis cinq ans, le président américain a trahi Israël, l'Egypte, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis tout en accordant sa mansuétude aux ennemis de son pays, tyrans par ailleurs, comme Assad en Syrie, Khamenei en Iran, et/ou les Frères musulmans en Egypte. Cinq ans pendant lesquels il a ménagé l’Iran en cherchant comme Diogène un «modéré» et en le trouvant avec le dernier poulain du Guide Suprême «élu» en juin dernier et ce qui a fini avec la conviction naïve d’avoir trouvé un dans le sourire de M. Rouhani. En oubliant, fort à propos, les dires de ce dernier d’il y a dix années pour expliquer comment il a triché avec les occidentaux pour «négocier» tout en faisant avancer le programme nucléaire….

 

Donc, voilà Abbas Zaki, membre du Comité Central du Fatah, déclarant il y a deux ans, en septembre 2011 : «Quand nous disons que le règlement devrait être fondé sur les frontières de 1967, le Président Abbas comprend, nous comprenons, et tout le monde sait que notre grand objectif ne peut être réalisé d’un coup. Si Israël se retire de la Cisjordanie ... que va-t-elle devenir ? Elle arrivera à sa fin ... Netanyahou, Liberman, Obama, tous ces salauds n’auront plus d’importance .... Mais si nous disons que nous voulons éradiquer Israël, c'est trop difficile. Ce n'est pas politiquement correct de le dire. Ne dites pas ces choses au monde. Gardez-le pour vous» (D. Pollock, Beyond words, Policy Focus 124, Septembre 2013). Et voilà, le Juge Islamique en Chef de l’Autorité Palestinienne, Tayser Al-Tamimi, réclamant la constitution d’un califat le 31.12.12 (c’était hier …): «Jérusalem sera la capitale du califat, si Allah le veut....Comment Saladin a-t-il libéré Jérusalem? Il a mobilisé ses troupes et a investi toutes les ressources de la nation.... Il est impératif de réveiller la nation à son devoir de libérer la terre de Jérusalem et de la Palestine....C'est le début de la fin de la conspiration qui a commencé avec la Déclaration Balfour....La mise en œuvre de cette promesse a activé les gangs sionistes qui ont accaparé plus de 78 pour cent de la terre palestinienne ...un crime qui a continué depuis le 2 Novembre1917 à ce jour.» A ceux qui pensent qu’il ne s’agit que de «paroles verbales» on peut recommander de relire l’épisode Hitler – Chamberlain. Israël (comme les juifs depuis toujours …) prend au sérieux les mots : quand il s’agit d’être détruit -par l’Iran ou les palestiniens, les deux derniers amis de M. Obama- elle ne pourra que prendre les devants … comme en 1967 quand le héros du monde Arabe, Nasser, de conserve avec le chef des palestiniens d’alors ont décrété qu’ils voulaient jeter les juifs à la mer. La «communauté internationale» ne voulait pas les croire … Israël accusé d’avoir «volé» la terre des palestiniens … regardez les États-Unis où on a pris les terres des peuples indigènes de l'Amérique du Nord ou celles des français, des britanniques et des canadiens. Comme ont fait les Espagnols et les Portugais en Amérique latine. Ou les Australiens et les Néo-Zélandais dans les mers du Sud. Comme firent les Russes, les Chinois et Japonais en Asie et en Europe. Demandez aux Écossais, Gallois et aux catholiques de l'Irlande du Nord s’ils ont voulu être une partie de la Grande-Bretagne? Pourtant, les juifs sont les seuls à pouvoir dire être retournés sur leurs terres ancestrales après deux dispersions (la perse et la romane).

 

Donc, revenons à nos … moutons nucléaires. Comme tous les experts nucléaires l’indiquent, vient un moment où l'Iran ayant assez d'uranium enrichi peut aller de l'avant vers la construction d'une arme nucléaire, sans que l'Occident puisse faire grand’chose pour les arrêter.

On peut se demander, d’ailleurs, si l'Iran n'a pas atteint déjà ce point, mais il est certain qu’il se rapproche et que l’accord de Genève construit par M.Kerry n’a rien obtenu pour ce qui est de l’enrichissement d'uranium en Iran. Rappelons opportunément que le Conseil de Sécurité de l’ONU,le29 mars 2006 (!) a exigé que l'Iran cesse ses activités d'enrichissement d'uranium en lui imposant une date limite fixée au 28 avril 2007 ; le même, le 31 juillet de la même année, a adopté une résolution exigeant que l'Iran "suspende toutes les activités liées à l'enrichissement" d'uranium avant le 31 août, menaçant la République islamique de sanctions économiques et diplomatiques ; le 23 décembre de la même année le Conseil de Sécurité impose des sanctions économiques à l’Iran, sanctions qui deviennent de plus en plus contraignantes selon des résolutions répétées demandant la fin de l’enrichissement de l’uranium. Tant et si bien qu’au bout de six ans, l’Iran aurait perdu plus de 170 milliards de dollars de revenus pétroliers et autres. Ce qui l’a amené à accepter, avec des sourires, une négociation sous le contrôle amical et intéressé de M. Obama. Amical et intéressé car -souvenons-nous en- le texte initial de l’accord de Genève a été négocié en secret par les deux compères. Tout cela pour arriver à quoi ? Accord signé, l’Iran dit urbi et orbi que les grandes puissances ont reconnu son droit à l’enrichissement et … le pauvre M. Kerry, d’une manière pas très audible, dit que rien n’a été écrit à ce sujet … Qui croire ?

 

C’est le moment de s’occuper de notre «moi, Président». Tout en reconnaissant à la France le mérite d’avoir retardé d’une semaine la signature de l’accord de Genève, force est de reconnaître qu’elle n’a pas obtenu gain de cause. Regardez :

 

1. «mettre l'intégralité des installations nucléaires iraniennes sous contrôle international, dès à présent» - rien de prévu dans l’accord 

2. «suspendre l'enrichissement d'uranium à 20 %»; pendant les six mois de l’accord

3.«réduire les stocks existant  (d’uranium enrichi à 20%)»;transformation en produit intermédiaire, facilement retraitable dans sa forme initiale

4. «stopper la construction du réacteur nucléaire d'Arak qui, à terme, pourrait produire du plutonium militaire» ; suspension de travaux pendant les six mois.

 

Mais … les résolutions du Conseil de Sécurité exigeaient l’arrêt de l’enrichissement d’uranium (comme pour tous les signataires du Traité de Non Prolifération Nucléaire, le NPT). En n’obtenant pas cela de l’Iran les Etats Unis (les 5+1) ont accordé implicitement à l’Iran le droit d’enrichir et, conséquence perverse, pratiquement à tous les signataires du NPT. Avec l’accord de «moi, président». Mais comme il n’est pas capable à «tenir la baraque» (Lucchini à la télé …) on voit mal comment il aurait pu obtenir ce qui, en réalité, n’était qu’une rodomontade. En service commandé à la demande de nos amis d’Arabie Saoudite dont les contrats de vente d’armement nous sont tellement nécessaires …

 

La guerre ? Pourquoi ? Un Iran nucléaire, avec ses supplétifs terroristes Hezbollah, Hamas et autres djihadistes plus la course régionale aux armements nucléaires qui va sûrement suivre, seront bien plus dangereux pour Israël qu’une attaque des sites nucléaires iraniens. Car il ne faut pas se tromper : si Robert Oppenheimer, pour justifier le M.A.D (Mutual Assured Destruction) pouvait dire «Nous pouvons être comparés à deux scorpions dans une bouteille, chacun étant capable de tuer l'autre, mais seulement au risque de sa propre vie» Bernard Lewis, grand connaisseur de l’islam, pouvait répondre que pour l’Iran «dont on connait l’état d'esprit, M.A.D. n'est pas une contrainte, c'est une incitation»

 

Et il n’est pas difficile de comprendre que face à deux choix, accepter un Iran doté de la bombe, ou le bombardement de l'Iran, Israël choisira toujours le dernier. Lors de la crise des missiles de Cuba, Kennedy a clairement indiqué que les États-Unis ne saurait pas accepter des armes nucléaires pointées sur les villes américaines à partir de bases à Cuba. Peut-on vraiment croire qu’Israël acceptera (à part les 100.000 missiles du Hezbollah … et celles du Hamas) des missiles nucléaires dirigés vers ses villes par un ennemi encore plus belliqueux qui a juré sa destruction?

 

La guerre. Et le jour d’après on verra ce que M. Obama ne veut pas voir : on ne joue pas, à pile ou face, avec le sort d’un peuple qui a connu, dans un passé pas tellement lointain, la Shoah.

 

Que M. Obama dise aux israéliens, à l’unisson avec M. Kerry … soyez calmes, l’accord conclu augmente votre sécurité et nous vous protégeons … c’est bien, il faudrait trouver des gens pour le croire … Surtout après sa volte face pour la Syrie et la pantalonnade de la «ligne rouge» (utilisation d’armes chimiques). Et souvenez-vous du «Yes, we can» et de ce qui s’en est suivi depuis jusqu’à un discours à Dallas le 6 novembre «Je crains que les gens oublient que le changement dans ce pays a toujours été difficile» - il lui reste la solution de Bertolt Brecht … changer le peuple !

 

Des gens pour lui faire confiance ? Selon ce que l'on dit, la confiance est comme la virginité : une fois perdue c’est difficile de la recouvrer …

 

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