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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 16:34

 

Même Dieu ne peut modifier le passé mais

les historiens le peuvent.

 

L’épigone de l’empire ottoman, « islamiste modéré » qui est en train de détruire les fondements laïques et démocratiques de la république née de la volonté de Kemal Atatürk, après avoir gagné des élections parlementaires deux fois va tenter de changer la constitution pour accéder (peut-être à vie …) à la fonction suprême. A laquelle il a fait nommer, il y a quelques années, un de ses complices : qui a copié sur qui ? Poutine sur Erdogan ou vice-versa ?

 

Mais sa volonté ne se résume pas à faire revenir la Turquie au califat. Il a comme ambition de reconstituer l’empire ou, à tout le moins, chevaucher le monde arabo-musulman pour redevenir le décideur d’une région qui va du Golfe Persique aux confins de l’Atlantique. Pour cela, le régime avait inventé une politique simple : zéro problèmes avec les voisins proches ou éloignés. Elle était censée amadouer tous les pays arabes du pourtour de la Mare Nostrum avant d’aller plus loin. L’existence d’Israël au beau milieu des pays musulmans du pourtour de la mer posant problème, il a utilisé toutes les occasions pour se détacher de ce pays, ancien allié, depuis des dizaines d’années. Jusqu’à y compris le menacer d’un guerre … La mise en place de la politique évoquée était en progrès quand, patatras, des convulsions de type « jacquerie » se sont déroulés dans des pays arabes sur le pourtour de la Méditerranée. Convulsions, très rapidement, considérées par le « politiquement correct européen » comme des révolutions démocratiques, les choix des rappels ne manquant pas mais le plus utilisé étant « c’est 1989, l’implosion du système socialiste de l’Est européen ».

 

En un temps record la politique « zéro problèmes » s’est transformée en « plein de problèmes » avec pas mal de pays : laissons de côté Israël mais la Syrie voisine (plus de 5.000 morts à l’actif de M. Asad, ami intime de M. Erdogan car ils passaient des vacances ensemble …) devenue un tonneau de poudre ; menace d’attaque par l’Iran dès que la Turquie (membre de l’OTAN …) a accepté la demande américaine d’installer un radar sur son territoire (tout en refusant de partager avec Israël les informations pouvant être obtenues) ; menace de guerre contre Chypre (et, partant, contre la Grèce, un autre membre de l’OTAN …) car s’opposant à l’exploitation de champs gazifières découverts par Israël et Chypre après des travaux de prospection multi-annuelles ; rupture diplomatique avec l’Arménie (car la Turquie n’a jamais mis en place la « commission historique jointe » pourtant promise pour faire lumière sur le génocide turc des arméniens en 1915) ; et, pour finir en beauté rupture diplomatique avec la France interdite dorénavant de survoler le territoire turc ou de faire accoster des bateaux de guerre dans les ports turcs. Ce qui est, cependant, curieux voire incompréhensible c’est le fait que l’administration BHO s’est acoquiné avec la Turquie de M. Erdogan en lui concédant un rôle majeur au Proche Orient bien que contradictoire avec la relation (auparavant) d’alliance avec Israël.

 

L’ami turc a essayé de prendre pied en Tunisie, en Lybie et en Egypte tout au long de l’année 2011. Il a jeté aux chiens, rapidement, le Ben Ali et le Moubarak mais seulement en fin de compte son ami Kadhafi qui lui avait décerné en 2010 « Le prix Kadhafi des droits de l’homme» (vous avez bien lu, ce n’est pas une galéjade …). Il a cru, comme les jean-foutre européens, que les jacqueries arabes allaient lui donner la possibilité de montrer un modèle « d’islam modéré soluble en démocratie ». Il n’a pas cru (comme l’Europe ou l’Amérique n’ont pas cru) que les Moubarak, Ben Ali voire Kadhafi avaient raison quand ils disaient être le rempart face aux islamistes. Et lui, comme tous les autres, ont eu à déchanter : gouvernement islamiste en Tunisie, majorité de 2/3 pour les islamistes (Frères Musulmans et Salafistes) en Egypte pour ne pas parler de la Lybie ou la première déclaration du « président du comité transitoire » (adoubé par BHL et, naturellement, par Nicolas Sarkozy) a annoncé la couleur : l’instauration de la charia …

 

Mais ce que la Turquie fait avec les pays arabes c’est son affaire (en oubliant qu’elle fait partie de l’OTAN et qu’une solidarité minimum est de mise entre les pays de l’alliance). Mais ce n’est pas son affaire quand il s’en prend à la France : menaces et chantages avant la discussion d’une loi par l’Assemblée Nationale, « représailles » politiques, militaires et, probablement, commerciales après la décision des représentants du peuple français de rendre pénalement répréhensible toute négation d’un génocide. Le sieur Erdogan n’aurait rien eu à dire s’il s’agissait de la Shoah ou du Cambodge ou du Rwanda mais … parler du génocide arménien, non ! Et il aurait eu la même réaction si on parlait des dizaines de milliers de Kurdes qu’il fait assassiner ou de l’occupation de la moitié du Chypre (5.600 chypriotes grecs morts et 160.000 personnes déplacées ayant fait place à une force d’occupation qui aujourd’hui encore dénombre 35.000 soldats) depuis bientôt 40 ans à l’encontre de toutes les résolutions de l’ONU (contraignantes …). Ou du fait que des centaines de milliers de grecs orthodoxes qui vivaient en Anatolie il n’en reste même pas un. Mais, naturellement, il ne manque pas une occasion de parler de « l’occupation » israélienne de Gaza (d’où Israël est partie il y a cinq ans …) ou des territoires disputés depuis 1967 et que lui, comme l’Europe, voudraient voir se transformer en un 22ème état musulman, si possible, en éradiquant par là même l’Etat Juif. Mais, les bien pensants de l'Occident sont toujours indifférents à l'épuration ethnique des non-musulmans, quand ils ne la soutiennent activement, comme au Kosovo.

 

Monsieur Erdogan ? C’est « (l’ir)résistible ascension d’Arturo Ui ». Un ancien vendeur de voitures, bateleur de foire, auteur présumé d’une pièce de théâtre inspirée des « Protocoles des Sages du Sion », ayant fait de la prison pour avoir insulté (trahi ?) la République Turque, manœuvrier politicien ayant réussi à démembrer le haut commandement militaire turque (garant de la laïcité du pays depuis Kemal Atatürk) en voilà un qui n’a pas froid aux yeux. Menacer la France ? Pour qui se prend-t-il ? Il devrait s’occuper à temps complet pour que son peuple (mortalité infantile de 25/1000 naissances normales soit quatre fois plus qu’en Israël …) ait suffisamment de baklava et de halva … pour adoucir son sort de pays en voie de développement qui, pour l’instant, s’en sort en ayant crée une énorme bulle immobilière !

 

Et c’est devant un tel personnage que les majors de nos élites, de droite et de gauche, trouvent moyen de s’excuser … Cela fait vomir que d’entendre Alain Juppé dire « à titre personnel, considère la loi votée comme non opportune » et l’ectoplasme inconsistant de gauche, je veux dire le « normal » François Hollande, dire que « l’on aurait pas dû voter la loi car manœuvre électorale de Nicolas Sarkozy » En oubliant que les députés socialistes l’ont votée presque tous …

 

Résumons : un personnage indigne de représenter un peuple (encore, que … chaque peuple a les dirigeants qu’il mérite …), en train de rater le rayonnement de son pays, allant à l’encontre de ce qui faisait perdurer la paix sur le pourtour de la Méditerranée, trouve dans notre pays, parmi ceux qui -un jour- pourraient le diriger, des voix pour, en somme, l’approuver. Fût un temps quand cela s’appelait la trahison (… des clercs …).

 

Mais, en paraphrasant Caton le Censeur … il faut détruire Israël. Car Israël est l’ennemi, non pas le jihad ou l’impérialisme islamique.

Et tout le monde s’y met : BHO, directement ou via M. Erdogan, l’Europe qui n’a pas de mots trop durs pour ce pays tout en laissant passer sans réagir le vrai danger pour elle, à l’extérieur l’Iran et à l’intérieur la démographie galopante des populations d’origine musulmane. Et en laissant ses historiens apporter les preuves de l’absence de relation entre le peuple juif et le territoire duquel les musulmans (avec l’aide de tous ceux qui veulent bien les aider – Norvège, Irlande, Islande les premiers …) veulent l’expulser de nouveau … comme les perses, comme les Romains l’on fait dans d’autres temps

 

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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 11:55

Do the Palestinians really support a two-state solution ?

 

The region we now call the Middle East is an elaborate mosaic. Among its peoples are the Arabs, denizens of the desert who became great conquerors and colonists. The Persians possessed a mighty empire in antiquity — and will again if Iran’s current rulers have their way. The most vibrant city of the Turks is Istanbul, the Christian capital known as Constantinople until it fell to Sultan Mehmed II in the 15th century. The Middle East also is home to such ethno-religious groups as Maronites, Druze, and Alawites; to powerful clans such as the Hashemites and the House of Sa’ud; to Kurds, a nation without a state, and to Jews, reestablished as a nation in their ancient homeland.

The other day, Newt Gingrich waded into this historical labyrinth, setting off a minor brouhaha by noting that only recently did Arabs on the eastern shore of the Mediterranean claim to constitute a distinct nation called “Palestine” — the name given to the area by Imperial Rome. On this basis, he referred to Palestinians as an “invented” people.

The accuracy of his statement is beyond dispute. In the wake of the Second World War, when the United Nations recommended partitioning Palestine into two states, it did not use the term “Palestinian” to refer to Arab-speaking residents. At that time, pan-Arabism, the idea of forming a single, united Arab nation, was far more compelling than any parochial identification. The question was how to divide what, for 400 years, had been a corner of the Ottoman Empire between the Arabs of Palestine and the Jews of Palestine. Of the two, the latter were, at that time, more commonly referred to as Palestinians. Their newspaper was the Palestine Post (now the Jerusalem Post), their contributions to the performing arts included the Palestine Orchestra (now the Israel Philharmonic), and their American-based charitable organization was the United Palestine Appeal.

From 1948 until 1967, Gaza and the West Bank were under Egyptian and Jordanian control respectively. No serious demands for a Palestinian state were heard. Only after Israel took possession of those territories in a defensive war against Egypt, Jordan, and other Arab states did Palestinian nationhood become the central issue in what had been, until then, the Arab- Israeli conflict. 

Gingrich was attacked from many quarters, among them the New York Times, where foreign-affairs columnist H. D. S. Greenway acknowledged that the former Speaker “is right that there has never been a state called Palestine” and that “Palestinian nationalism grew up as a mirror image of Israeli nationalism.” So what’s the problem? Greenway charges that Gingrich intended to “imply that the Palestinians are not worthy of a country of their own.”

Gingrich insists he meant no such thing. Anyone familiar with his thinking would not doubt that. After all, Americans are an invented people. Can you imagine Gingrich arguing that makes Americans less worthy of nationhood than, say, the Japanese?

Like most of us, Gingrich favors a two-state solution similar to the one the Palestinians were offered in 1948 and at Camp David in 2000. In these and other instances, the Palestinians said no. What does that imply? Perhaps that Palestinians — or at least those who lead them — are themselves insufficiently nationalistic.

That’s indisputably true of Hamas, the Iranian-backed Muslim Brotherhood group that rules Gaza. The Hamas Covenant invokes “the best nation that hath been raised up unto mankind.” But that nation is not Palestine. It is the Islamic nation which is to be revived as a caliphate, an empire of which Palestine would be only a province.

The Hamas Covenant asserts without equivocation that “the Palestinian problem is a religious problem,” adding that there can be “no solution . . . except through Jihad. Initiatives, proposals and international conferences are all a waste of time and vain endeavors.” As for Israel, the Covenant minces no words: “Islam will obliterate it, just as it obliterated others before it.”

Okay, but what about Hamas’s rival, Fatah, and the Palestinian Authority? In recent years, Western diplomats have placed much hope in Palestinian Authority prime minister Salaam Fayyad, who, I think it fair to say, has made a serious attempt to build institutional and economic foundations upon which an independent and viable Palestinian state might rest.

But as my colleague Jonathan Schanzer last week pointed out in Foreign Policy magazine, Palestinian Authority president Mahmoud Abbas has been methodically undercutting and marginalizing Fayyad. And Washington, Schanzer observes, instead of providing Fayyad “the support he needs to weather the storm, has chosen to stand on the sidelines.”

It gets worse. Abbas has been refusing to meet with Israelis until and unless they make major concessions in advance. Over the weekend, Khaled Abu Toameh, the distinguished Israeli (and Arab and Muslim) journalist reported that, in addition, “Abbas’s Fatah faction has declared war on all informal meetings between Israelis and Palestinians.” The Abbas/Fatah objection to such meetings, Toameh reports, is that they promote “the culture of peace” and are designed to “‘normalize’ relations between Israelis and Palestinians.”

Despite all this, there are many people who persist in the belief that the main obstacle to settling the Israeli-Palestinian conflict is Israeli intransigence, the unwillingness of Israeli leaders to “take risks for peace.” Such delusions are perhaps unavoidable when a “peace process” is predicated not on verifiable history and observable reality but on myth, wishful thinking, and willful blindness.

What would be an alternative? To say straightforwardly to the Palestinians: “If you want to develop as a nation and live in a state of your own, we will help you. But our support is not unconditional: You must be willing to compromise. You must be willing to make peace with the Israelis, who will be your neighbors. If, however, it is not Palestine to which you are committed but to a new anti-Western caliphate, and if building a Palestinian state is less important to you than ‘obliterating’ the State of Israel, we’re going to leave you on your own.”

What happens after that would be for Palestinians to decide and history to record.

— Clifford D. May is president of the Foundation for Defense of Democracies, a policy institute focusing on national security and foreign policy.

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 17:16

 

 

On n’aime pas les « je vous l’avais bien dit » car ils nous rappellent que ce qui était écrit sur les murs et que nous ne voulions pas voir est réellement arrivé. J’ai l’avantage, comme d’autres, d’avoir dit et répété à l’orée du printemps arabe qu’il se transformera dans un hiver plus dur que ce que l’on avait connu avant ledit printemps.

 

La prévision était facile : on ne passe pas directement d’un régime dictatorial à la démocratie décrite par Tocqueville. Les preuves sont multiples et l’on a toujours constaté que seules les forces préexistantes, organisées, prenaient le dessus sur l’élan des « masses » voulant changer l’ordre existant – ceci semblant être un postulat. La révolution provoquant la chute des tzars en Russie a conduit à un régime encore plus dictatorial que le précédent. Même le « modèle » célébré par le monde entier, la révolution française, a commencé par instaurer la « terreur » et ce n’est que plus de 100 ans après que l’on a commencé à pouvoir parler d’une démocratie en France. Plus près de nous, l’implosion de l’empire soviétique, n’a conduit à la démocratie que les pays de l’Est de l’Europe et les Pays Baltiques car des « gènes » démocratiques préexistants ont pu se développer rapidement. Pour les autres territoires, qu’il s’agisse des républiques d’Asie Centrale, de l’Ukraine ou de la Biélorussie ou même de la Russie, des simulacres de démocratie (avec de élections à un seul candidat ou des présidents à vie) existent mais sans plus. La Russie (et les dernières élections sont là pour prouver ce que j’avance) a donné l’impression d’avoir commencé sa marche vers la démocratie, ce n’est plus le cas vu les dernières élections truquées et la préparation de l’installation, là aussi, d’un « président à vie ».

 

Tunisie, Libye, Egypte. Trois pays salués par un Occident toujours bienveillant quand il s’agit de « positiver » ce qui se passe dans les pays arabes. Trois pays où des mouvements de masse ont conduit au changement de régimes dictatoriaux en faveur de structures de gouvernement sorties d’élections libres. Il n’est pas difficile de voir que le postulat évoqué est démontré dans les trois cas.

 

Tunisie – le parti majoritaire sorti des urnes qui formera le gouvernement est un parti islamiste « modéré » (qualificatif accolé par l’Occident uniquement et qu’aucun mouvement se réclamant de l’islam ne prend à sa charge). Il s’agit d’une organisation politique, bannie en Tunisie depuis Bourguiba mais qui a continué une existence souterraine jusqu’à la « révolution ». La Tunisie séculaire fière d’avoir accordé aux femmes les mêmes droits qu’aux hommes, la Tunisie qui interdisait le port du nikab, se trouve maintenant en situation de régression rapide : des étudiants et/ou des « forces extérieures » vont imposer l’autorisation du nikab, la non mixité des cours et des cantines universitaires séparées (homme – femme). Au plan extérieur, un des premiers signes de ce que sera la politique du pays est le fait de refuser toute «forme de normalisation avec l’Etat sioniste» décision que d’aucuns réclament d'inscrire dans la nouvelle Constitution selon le «pacte républicain» adopté par la Commission de reforme politique tunisienne. Et pour qu’il n’y ait pas de malentendu, A. Kahlaoui, le président du Comité tunisien de lutte contre la normalisation avec Israël, a « menacé de mort tout Tunisien essayant de nouer des liens avec l’Etat hébreu » Seul pays arabe a avoir noué de relations, presque, amicales avec Israël (datant du temps de Bourguiba et bien avant les traités de paix avec l’Egypte et la Jordanie) il se voit, suite à une révolution « démocratique » énoncer des exclusives qui n’annoncent rien de bon au plan international. Et pour ce qui est de l’intérieur, la réduction massive du tourisme (pas seulement israélien ou juif) car par delà le niqab aux universités il y a tendance à vouloir demander aux femmes occidentales aussi de porter un voile (certes, seyant, comme les journalistes de France 2 portent quand elles vont dans certains pays dont la tolérance religieuse est ce que l’on sait) met à mal profondément et significativement les finances du pays. Ajouter à cela que l’un des principaux secteurs des exportations tunisiennes, le textile, a bénéficié d’une contribution commerciale, non négligeable, des commerçants juifs tunisiens installés en France pour comprendre la baisse des exportations du secteur qui est déjà de plus de 25% cette année par rapport à l’année passée. Et les investissements étrangers dans le pays montrent, déjà pour 2010, une chute de 50% par rapport à 2006, par exemple. Ce qui va se passer est écrit sur les murs : les « islamistes modérés », au départ gentiment, ensuite par intimidation, vont imposer l’exclusion des « infidèles » et de certaines règles tirées de la charia car … ce qui sera inscrit sur le frontispice de la nouvelle constitution c’est que la Tunisie est une république démocratique dont la religion est l’islam » Les paris sont ouverts : nonobstant le crise économique actuelle, le tourisme -principale source de revenus du pays- se contractera encore plus, les exportations diminueront, l’indépendance agro-alimentaire n’étant pas assurée, ce pays auparavant relativement prospère viendra allonger la liste des bénéficiaires de l’aide de la communauté internationale …

 

Libye à peine le colonel trucidé que le « Président du Comité de Transition » déclare "En tant que nation musulmane, nous avons adopté la 'charia' islamique comme source du droit, donc n'importe quelle loi contredisant les principes de l'islam est légalement nulle". Hein, vous avez dit charia ? C’est pour cela que la France (et les pays de l’OTAN moins l’Allemagne) a envoyé le porte-avions Charles de Gaulle et des dizaines de Rafales pour bombarder les forces du colonel ? C’est pour cela que l’on a mis à sac ce qu’il y avait comme infrastructures du temps du colonel ? C’est pour que l’homme fort, actuellement, de Tripoli soit un ancien de Al-Qaida prisonnier, un temps, des américains ?

 

Et oui, pays dont l’essentiel de la gouvernance était constitué par les décisions des treize plus importants tribus et par la police secrète du colonel, la Libye aura montré, elle aussi, que la transition de la dictature d’un clown pris de folie (mais que tout l’Occident, notre pays étant parmi les premiers, ont cajolé et brossé dans le sens du poil) vers une démocratie ne peut être que le rêve d’un cerveau malade. Et peu importe que des BHL (seul parmi l’intelligentzia française, quand même) ont convaincu notre président de se lancer dans ce qui sera un de plus percutants exemples de l’inconscience occidentale (française de surcroit). Non seulement ce pays appliquera la charia, non seulement il est devenu déjà le pourvoyeur d’armes de toutes sortes et de tous calibres pour les terroristes de partout (et en premier lieu ceux du Hezbollah au Liban et du Hamas à Gaza) mais il y a là-bas aujourd’hui 10.000 hommes en armes (des milices) qui, compte tenu de la rivalité des tribus et de l’instauration progressive de la charia, feront éclater, sans doute, son unité. Par delà la vision romantique et idéaliste (merci BHL) ce pays est condamné à rester sur la liste des fauteurs de troubles pendant les années à venir. Surtout si la répartition entre les tribus du pactole pétrolier n’est pas celle que le colonel avait imposée pendant son règne bouffonesque.

 

L’Egypte – on change de catégorie, le postulat de la transition est encore plus brillamment démontré. Voilà un pays de 80 millions d’êtres où la seule force organisée –et adoubée par Monsieur Obama1- le Frères musulmans, était créditée d’une position majoritaire dans les élections qui devaient se dérouler sous le contrôle des militaires. On en a vu mieux, mais, passons. Elections faites les « islamistes modérés » (les Frères musulmans, selon les Etats Unis) et les salafistes (musulmans non modérés, selon tout le monde) obtiennent 65 % des voix et vont avoir le contrôle de la confection d’une nouvelle constitution, du gouvernement et du parlement.

 

Pour qu’il n’y ait pas de malentendu, un porte-parole des Frères musulmans a fait valoir que le renversement du président Moubarak et de son régime a été principalement alimenté par le désir « de retour de l'Egypte à ses racines islamiques, et non par l’idéal occidental de la démocratie ». Ce pays dont seulement 5% du territoire est exploité par l’agriculture, qui importe plus de 50% de ses besoins en produits agricoles et alimentaires mais où 34% de sa population vit dans l’agriculture …, où 96% des femmes sont excisées et ou 82% de la population soutiennent l’exécution par lapidation des femmes adultérines tandis que 77% sont d’accord pour fouetter et couper les mains des voleurs et que 84% sont pour l'exécution de tout musulman qui change de religion ... ce pays ne pouvait voter autrement qu’en propulsant au pouvoir les islamistes, modérés ou pas. Les enquêtes PEW étaient connues, mais les Etats Unis de Monsieur Obama avaient décrété que la « Frères musulmans sont des modérés » et, par conséquent, ont poussé de tout leur pouvoir pour faire partir l’ancien quasi-dictateur, Moubarak. Mais on est maintenant à la fin d’une année après la «révolution ».

 

Les trois sources principales de revenus de ce pays, le gaz (vendu, principalement, à Israël et à la Jordanie), le tourisme et les exportations accusent des chutes difficiles à compenser. Avant de devenir une décision gouvernementale pour mettre fin à la livraison de gaz à Israël le gazoduc a été saboté (par des « islamistes extrémistes ») sept fois -en attendant la huitième- et les revenus y relatifs ont fondu comme neige au soleil. Le tourisme, qui se nourrissait de la visite de 13 millions de personnes chaque année, dont 600 000 Français, a pratiquement cessé. Les exportations du pays se sont contractées de 40% cette année. Le tout ? 41% de la population vit sous le seuil de la pauvreté (env. 640 Livres Egyptiennes mensuellement, soit 80 €), des travailleurs agricoles embauchés à la journée payés 3€/jour, désertification des terres agricoles et des réserves actuelles de 13 milliards de $ pour payer des importations (surtout agro-alimentaires) au rythme de 1,3 Milliard de $ par mois. Un dessin pour ce qui va se passer ?D’ici peu, on risque de voir une « Somalie-sur-le Nil » pour le grand bonheur des gens du Hamas (filiale palestinienne des Frères musulmans égyptiens). Avec le cortège d’actions connues dont la principale … l’aide de la communauté internationale. Et naturellement, le dernier G8 a promis  une  aide  de    20 Milliards de $ que notre président (Cannes, 3 novembre) voudrait augmenter d’autant. Heureusement la crise de l’euro retarde l’aide promise …

 

Alors …si pendant le soulèvement contre Moubarak aucun slogan anti-américain, anti-occidental ou, même, anti-israélien ne fleurissait Place Tahrir, les choses on bien changé depuis : l’influence des Frères Musulmans se fait sentir de plus en plus et de jour en jour (destruction d’églises coptes, reprise des vociférations anti-israéliennes, promesses d’aide au Hamas). Et ce qui ne ment pas c’est les affirmations répétées, aujourd’hui faisant florès, de la « classe politique » égyptienne selon lesquelles le traité de paix avec Israël (qui tient depuis plus de trente années) devrait être soit dénoncé soit, au minimum, revu. Avis à tous ceux qui demandaient (demandent) à Israël de « prendre des risques pour la paix »

 

ooooo

 

Trois pays, trois « révolutions démocratiques » tous, maintenant, avec des gouvernements islamistes. Comme on sait (Bernard Lewis l’a démontré depuis longtemps) que l’islam et la démocratie en font deux, il n’y a pas grand risque de se tromper si l’on escompte une régression majeure dans le développement des trois pays. La chape de l’islam se remettra en place comme avant les dictatures de Ben Ali, du colonel fou ou de Moubarak, pour la grande satisfaction de nos amis de l’Arabie Saoudite ou de nos ennemis perses.

 

Et ça continuera car l’Afrique Noire n’est pas encore tout à fait conquise par l’islam. Mais faisons confiance à l’Occident, il aidera comme il pourra, comme il l’a fait pour les musulmans de Nigéria contre les chrétiens de là-bas ou comme il l’a fait pour la victoire du musulman Ouattara contre le chrétien Gbagbo en Côte d’Ivoire. A part leur religion, l’un ne valait pas plus que l’autre …

 

Et ça continuera car l’Europe n’est pas encore conquise mais les demandes d’avoir la charia comme loi dans certaines villes, cités ou banlieues se multiplient, comme d’imposer la construction de mosquées au coût de contribuables, comme d’imposer les restrictions du halal dans les cantines des écoles de la république, comme … en Grenade, Espagne, que les musulmans de l’endroit réclament comme leur territoire.

 

 

 

1 « Une force politique non séculaire mais qui doit faire partie du paysage politique égyptien » (Ph. Crowley, porte parole de la Maison Blanche).

La France ne pouvait pas être en reste : Alain Juppé fait un saut au Caire et déclare « Le dialogue que j'ai eu avec l'ensemble de cette délégation, et en particulier avec les membres des Frères musulmans, a été intéressant, et m'a permis de bien mesurer que la présentation qui est faite parfois de ce mouvement mérite d'être éclairée et approfondie »

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 20:02

Si j’ai demandé la permission de mettre en ligne le texte d’André Grjébine (Le Monde du 01.12.11) c’est, essentiellement, pour servir d’appui à une démonstration : la crise actuelle pour la France (AG s’occupe principalement de l’Europe) a été la conséquence de plusieurs décennies de gabegie et d’irresponsabilité, plus que celle des déséquilibres financiers (européens et/ou mondiaux). Et tordre, à l’occasion, le cou à des vulgates avec lesquelles les élites de droite ou de gauche lavent nos cerveaux depuis des lustres.

    1.    Etat providence - une des causes majeures des déséquilibres en Europe est constituée, selon moi, par les contours de l'état providence dans les pays en cause ; quand l'Allemagne s'est rendue à la raison (Schröder, socialiste pourtant) et a instauré un régime drastique pour certains privilèges (indemnités chômage, absence de revenus de « solidarité », âge de la retraite, etc.,) la France et tutti quanti n'ont pas eu le courage de faire de même - la Grèce étant la caricature (retraites, fonctionnaires, corruption généralisée, etc.,) ; une autre cause est la dépense publique (non pas d'investissement mais de fonctionnement), deux pays en Europe ont (avaient) plus de 25% du monde du travail émargeant au budget de l'Etat (la Grèce et la France) et, quand l'Etat coûte 100 chez nous il ne coûte que 80 en Allemagne ; enfin, pour un pays comme la France le déséquilibre marqué "contribution-consommation" de la "diversité" est aussi un élément significatif du déséquilibre financier du pays ; tout cela (et encore plus ...) a conduit, dans notre pays, à la destruction systématique de l'appareil industriel pendant les trente dernières années ayant comme conséquence une absence, de plus en plus grande de création  de "valeur ajoutée" et, partant, un déséquilibre systémique (pour l'instant sans retour en arrière visible) des échanges - en laissant de côté la mondialisation.

    1.    Les choix des pays – en détruisant, systématiquement, son appareil industriel la France (ceux qui l’ont gouverné, de gauche comme de droite) a cru pouvoir remplacer ses activités industrielles par celles de « services ». L'industrie se caractérise par la fabrication d'objets en "trois dimensions" tandis que les services produisent des objets en "deux dimensions" - une machine-outil fabriquée en Allemagne sera toujours fabriquée uniquement là-bas (sauf des accords de fabrication sous licence - très rares, sinon inexistants, pour ce pays) tandis qu'un "logiciel" crée par Cap-Gemini (par exemple) se multiplie par « copié-collé » (Xerox ou moyens numériques) et sa valeur ajoutée tend à zéro (selon le père Marx, "le temps socialement nécessaire" pour créer le support service tend vers zéro tandis que pour la machine-outil il reste toujours le même – en exagérant un peu) - bref, c'est parce que la France a détruit son appareil industriel qu'elle a cru pouvoir le remplacer par des services - mais qui emploient de moins en moins de force de travail de plus en plus qualifiée ce qui a comme conséquence la sortie de millions de personnes du champ actif (créateur de valeur) pour les retrouver dans le champ passif (absorbant les "douceurs" de l'état providence) mouvement accéléré par la durée de vie croissante et les idioties du genre retraite à 60 ans et/ou 35 heures. Mais on a inventé "le service aux personnes"  qui n'est que du chômage déguisé ...

Les choix de la France ont été particulièrement ruineux : depuis la dernière guerre, un régime « colbertien » (capitalisme d’état) a maîtrisé les destins du pays. Des élites, toutes sorties du même moule, ont présidé aux aventures ruineuses qu’ont été Les Abattoirs de la Villette (des milliards de Francs), le Concorde (des dizaines de milliards de Francs) ou, d’une certaine manière, la « force de frappe nucléaire ». Cette force de frappe a couté, en dépenses d’équipement uniquement, une moyenne annuelle de 3 Milliards d’euros (constants) soit depuis la fin de « l’empire du mal » (Union Soviétique, 1989 "ennemi principal le plus probable") quelques 60 Milliards d’euros. Si l’on ajoute les dépenses d’entretien et de fonctionnement on peut multiplier par deux ce montant. Depuis la création de l’euro les dépenses de la France à ce titre ont dépassé 60 Milliards d’euros. Certes, le pays dispose de quelques 350 têtes nucléaires ce qui fait un équivalent de    47 Millions de tonnes de TNT suffisantes pour faire (à l’aune de Hiroshima) entre 700 et 900 millions de morts …


Et comme la folie prospère quand elle n’est pas traitée, on a ajouté le Rafale : commencées en 1980, les études et le développement ont coûté env. 10 Milliards d’euros ; entré en service en 2004, sur la base d’un programme de fabrication de 286 avions le coût unitaire est estimé à 140 Millions d’euros MAIS, comme aucun pays n’a jugé l’avion (pourtant un des meilleurs sinon le meilleur dans sa catégorie) digne d’être commandé, l’état français s’est engagé à acheter à Dassault 180 appareils (jusqu’en 2020) et si l’on sait que le prix d’un avion est multiplié par dix pendant sa durée de service (30/40 ans) faites le compte : l’état supportera, au moins jusqu’en 2020,  des dépenses cumulées de l’ordre de 250 à 300 Milliards d’euros ! Certes, les Rafales ont été utilisés en Libye : coût horaire env. 50.000 € (sans compter le porte-avions Charles de Gaulle) et comme ils ont fait 1900 sorties (armée de l’air et marine) et environ 6000 heures de vol, en voilà pour 300 Millions d’euros. Le maintien d’une force de frappe nucléaire a-t-il été justifié quand les Etats Unis avaient déployé sur toute l’Europe un « parapluie nucléaire » ? Probablement pas mais … la grandeur de la France demandait (demande) le maintien du nucléaire militaire qui ne servira, probablement, jamais, à rien. N’empêche qu’à raison d’environ 7 Milliards d’euros annuellement, la force de frappe a coûté au pays 70 Milliards d’euros rien que depuis la création de l’euro …

Heureusement, la France s’est dotée d’un « nucléaire civil » : une soixantaine de centrales d’un âge moyen de 25 ans fournissent (chiffres publiés en 2009) 86 % de l’énergie électrique consommée par le pays et rendent la facture « pétrole » supportable (l’équivalent pétrole du nucléaire dépasse 100 millions de tonnes …). Naturellement, puisqu’il ne s’agit pas d’une folie … il faut arrêter le nucléaire civil - la gauche poussée par les écologistes veut faire sortir la France du nucléaire. Sous un triple prétexte fallacieux : le danger (Fukushima) en occultant le fait qu’il s’agit là de centrales d’un type ancien (eau bouillante) réputées moins fiables que celles à eau sous pression (toutes les centrales françaises), la possibilité de remplacer le nucléaire par des énergies renouvelables (10% de l’électricité de la France sont déjà obtenus via l’hydraulique et il n’y a pas de site encore économiquement aménageable …) et la création de centaines de milliers d’emplois y relatifs (comme pour les 35 heures …). Et ce qui est incompréhensible c’est que les chiffres utilisés par les politiques (de gauche surtout mais de droite aussi, c’est dire) sont faux : vous entendez tous les jours dire que 75% de l’énergie électrique vient du nucléaire, non, ce n’est pas vrai, le chiffre (donnés publiées en 2009) est 86,3% !

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    1.    Les cigales et les fourmis – la germanophobie apparaît, à fleur de peau, dès que l’on ose comparer ce qui s’est passé en France avec ce qui a été fait en Allemagne pendant la dernière décennie. A vol d’oiseau, regardons quelques chiffres. En 2010 l'excèdent commercial allemand fut de 174 milliards d'euros, tandis que le déficit commercial de la France fut de 55 milliards d'euros. Comment expliquer cet écart ? En effet, auparavant la France avait un excèdent commercial très important: de 20,7 milliards d'euros en 1998. Le fait est que depuis 1999, et surtout depuis la fin mai 2004 - avec l'intégration de des pays de l'Est dans l'UE - l'Allemagne a pratiqué la sous-traitance pour des pièces avec les pays de l'Est où les coûts de production sont très faibles. Puis, ces pièces, sont assemblés en Allemagne.  Les cerveaux  d’acier qui nous ont dirigé ont choisi, eux, les délocalisations … avec une double conséquence : des déficits commerciaux croissants et un chômage qui atteigne des sommets, surtout, pour les « sans qualification » se recrutant principalement dans la « diversité ».
Excedents-copie-1.jpg
Allons plus loin : l’excédent commercial de l’Allemagne avec la zone euro ne dépasse pas 50% de son total. Autrement dit, rendre l’Allemagne responsable des déficits de pays comme la France est non seulement inexact, c’est absurde. Mais … de toute manière il faut que « les boches payent » … Et peu importe que le solde (bénéficiaire)  du commerce allemand avec la France ne dépasse pas 2% de sont excédent commercial … quand il faut « équilibrer les déséquilibres » … on peut faire feu de tout bois, n’est-ce-pas ? Parce que le modèle économique allemand (laissons de côté le modèle social) est ce qu’il est (apprentissage, petites et moyennes entreprises, système bancaire comme principal partenaire de l’industrie, excellence des produits a grande valeur ajoutée – Mercedes, BMW, Audi sont des exemples) que l’export de ce pays fait environ le tiers de l’export de biens de l’Union Européenne. Vous savez quoi ? Depuis la crise l’export allemand a augmenté de 30% pour être aujourd’hui supérieur à celui d’avant la crise … La France aussi exportait beaucoup – fût un temps mais … son modèle économique est différent (pas d’apprentissage, plus d’un million d’enseignants produisant annuellement 100.000 analphabètes et 250.000 individus sans aucun diplôme, étranglement des petites et moyennes entreprises par les grandes dirigées toutes (ou presque) par des anciens serviteurs de l'état, les banques et l’état, productions sans grande valeur ajoutée – que l’on se rappelle les barrières douanières demandées pour « sauver » l’industrie textile). Mais il y a l'Airbus ... en oubliant de dire que la part française n'est que de 30%! Quant à son modèle social (que le monde entier nous envie …) n’en parlons plus : vicié dans son essentiel, vivant à crédit en laissant les dettes aux générations futures. Regardez l’évolution de la dette publique de notre pays  (bleu – gouvernement de droite, rose – de gauche) : elle est aujourd’hui de presque 1.700 Milliards d’euros (sans compter les provisions pour les retraites des fonctionnaires) et notre pays s’endette de 5.500 € chaque seconde (pour pouvoir payer ses dettes …) :
DettePubliqueFrancaise2.jpg
    1.    Les riches et les pauvres – transposé au plan des nations (Europe) on entend dire qu’il ne serait que justice et, partant, une voie de salut, que de demander aux pays excédentaires de renoncer à une partie de ce qu’ils ont accumulé en faveur des pays déficitaires. Et on appelle à la rescousse Keynes qui, en 1946 (Bretton-Woods) affirmant que « l'étalon-or n’était pas un système autorégulateur » proposait, déjà, (comme tous les socialistes ou crypto-socialistes) l'idée maîtresse, vulgate dominante actuellement, "prendre aux riches". (nations qui disposaient de surplus). Les « riches » en Europe, aujourd’hui, sont les allemands. Qu’ils se soient serrés la ceinture pour en devenir, peu nous chaut ! Mais "prendre aux riches pour donner aux pauvres" n'a jamais été une panacée, on le sait depuis les Grecs Anciens (Platon, Socrate, Périclès) ou les Latins (Cicérone) car ce que cela fait c'est d'avoir des riches un peu plus pauvres mais pas de pauvres un peu plus riches ... La France (mais pas seulement elle) s'est "gavée" pendant les 10 dernières années à l'abri du parapluie qui s'appelle euro (auparavant, entre 1948 et 2003 elle a connu  6 dévaluations ...) mais qui n'est, en réalité, qu'un Deutsche Mark déguisé ... qui, pour des tas de raisons, a mis (ou va mettre) le holà.
CICERON
 Ecoutons Cicéron : « les finances publiques doivent être saines, le budget doit être équilibré, la dette publique doit être réduite, l’arrogance de l’administration doit être combattue et contrôlée, l’aide aux pays étrangers doit être diminuée de peur que Rome ne tombe en faillite. La population doit encore apprendre à travailler au lieu de vivre de l’aide publique ». Il y a plus de deux mille ans … et je ne puis m’empêcher d’utiliser, à répétition cette citation.

En réalité, il n'y a pas de compatibilité possible entre "l'état providence" (ou l’irresponsabilité de gestion) et l'économie de marché. "There are no free lunches, someone has to foot the bill" Pendant des périodes de croissance (surtout après une guerre comme celle de 39/40) on ne s'aperçoit pas de ce qui va arriver si la croissance n'est plus là (là, la mondialisation a été, est, sera néfaste, sans retour possible, pour les pays développés) ou si l'espérance de vie augmente significativement - sur 50 ans, en France, on est passé de 4 actifs pour un retraité à 1,8 actifs pour un retraité (dans le privé) et l'espérance de vie (hommes) de 60 à 78 ans - il ne faut pas sortir de Saint Cyr (comme on dit ...) pour comprendre que maintenir le système de retraite par répartition a été (est) une aberration - et tout à l'avenant.

Alors ? Que faire ? Il me semble que pour des raisons idéologiques (venant de loin, la Révolution … Jean-Jacques Rousseau …) notre pays n’a ni la volonté et de moins en moins la possibilité de s’en sortir. Certes, on peut encore espérer que « les boches paieront » mais s’ils regimbent à le faire notre déclin se lit sur les murs …

Qu’à cela ne tienne, les syndicats majoritaires de la SNCF viennent d’annoncer quatre préavis de grève, un pour chaque week-end, Noël et Nouvel An compris ! La France ? C’est beau, c’est grand, c’est généreux … Et pendant les dix minutes que vous avez mis à lire ce texte … elle s’est endettée d’encore 3.300.000 €.

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 17:55

Débat  › La crise de la dette est-elle irréversible ?

 

Point de vue | LEMONDE.FR | 01.12.11 | 14h47

par André Grjebine, directeur de recherche à Sciences Po-CERI

 

Alors que la perspective d'une "décennie sans croissance" est envisagée pour la zone euro, l'Allemagne continue à exiger la rédemption par l'austérité des pays fautifs pour s'être trop endettés. Il est temps d'assurer un meilleur partage des efforts entre pays déficitaires et pays excédentaires, par exemple en instaurant un contrôle des déséquilibres courants entre les pays de la zone euro. C'est ce que proposait Keynes, à Bretton Woods, en 1944. Pour sa part, le secrétaire au Trésor américain, Tim Geithner, a proposé, en 2010, au G20, de demander à chaque pays de veiller à ce que son déséquilibre courant, déficit ou excédent, ne dépasse pas 4 % de son PIB.

 

L'ALLEMAGNE PIVOT DES DÉSÉQUILIBRES EUROPÉENS.

Sans nier les mérites du tissu socio-économique allemand et notamment le rôle de la concertation entre partenaires sociaux, il faut souligner que les excédents allemands résultent moins d'une performance que d'un déséquilibre domestique chronique entre l'épargne et l'investissement. D'où l'accumulation de l'épargne hors des frontières et donc des excédents extérieurs structurels. Le vieillissement de la société allemande explique sans doute, pour une bonne part, ce choix. C'est ce que répond le Président de la Bundesbank, Jens Weidmann. Au Financial Times qui lui demande, le 13 novembre, si, avec ses excédents extérieurs importants, l'Allemagne n'est pas une partie du problème pour les autres pays de la zone euro, il répond : "Un excédent ou un déficit n'est pas, en soi, quelque chose qui est toujours bon ou toujours mauvais. Si vous avez une population vieillissante, alors cela a un sens d'avoir un excédent commercial pour épargner dans cette optique, en accumulant du capital hors de votre propre pays." A son tour, ce choix a favorisé les spécialisations au sein de l'Union européenne. Les pays "épargnants" ont développé les industries fortement exportatrices. Les pays "consommateurs" ont davantage favorisé les services. D'où les excédents structurels des uns et les déficits structurels des autres. La même "division du travail" a lieu entre les Etats-Unis et la Chine.
La primauté donnée à l'épargne par rapport à la consommation immédiate justifie l'attachement des dirigeants allemands à la stabilité monétaire, c'est-à-dire la priorité qu'ils accordent à la protection de l'épargne, au détriment de toute autre considération. Mais, un pays ne peut être chroniquement excédentaire que si d'autres sont déficitaires. Il devrait donc accepter que ses principaux partenaires connaissent un endettement extérieur croissant. Il devrait également se féliciter quand ceux-ci appliquent des politiques expansionnistes qui soutiennent leur demande, dont une partie notable s'adresse aux importations.

 

PUNIR CEUX QUI ONT FAUTÉ

Les dirigeants allemands paraissent moins craindre une récession profonde en Europe que de laisser impunis les pays qui ne suivent pas leur "modèle" et de les voir réitérer à l'avenir ce qu'ils considèrent comme les erreurs passées de ces Etats. Or, les politiques d'austérité imposées sous l'égide de l'Allemagne paraissent à la fois nuisibles pour les pays qui les adoptent et contraires à la stratégie de croissance tirée par l'exportation de l'Allemagne. Elles n'ont pas seulement les effets sociaux et éventuellement politiques désastreux qu'on peut observer par exemple en Grèce ou en Espagne. L'affaiblissement de la croissance, voire la récession, qu'elles induisent contrarie le désendettement des pays à la fois parce qu'elles réduisent les recettes publiques et donc les capacités de remboursement, et parce que les marchés financiers deviennent réticents à accorder des crédits à des pays menacés de récession. De ce fait, les taux d'intérêt qui leur sont appliqués augmentent, rendant leur endettement de plus en plus coûteux. Certes, la Suède et le Canada sont parvenus jadis à sortir de la crise en appliquant des politiques de rigueur. Mais, ils l'ont fait dans une période de croissance mondiale qui n'a rien à voir avec la situation présente.

En affaiblissant durablement la croissance des pays "importateurs", l'austérité réduit les possibilités d'exportation de leurs partenaires. Mais surtout, elle risque de contraindre les pays les plus endettés à sortir de l'euro, voire à une implosion de la zone. Il s'en suivrait une forte appréciation d'un nouvel "euro" qui ne serait plus que la monnaie d'une "zone mark". L'Allemagne devrait alors, à son tour, s'enfoncer dans la récession.

L'écart croissant des taux d'intérêt entre Etats de la zone euro (le spread) a bénéficié à l'Allemagne dans la mesure où il lui a permis jusqu'à présent de financer ses emprunts à des taux beaucoup plus bas qu'à l'époque du deutschemark. Mais, non seulement il n'est pas évident que la méfiance des marchés à l'égard de la zone euro ne s'étendra pas à tous ses membres, mais surtout, on imagine la spoliation des créanciers qui suivrait l'extension de la crise à des Etats comme l'Italie ou la France, a fortiori une désintégration de cette zone. On en a vu déjà les prémisses d'une telle spoliation avec la demande récemment faite aux banques en faveur de la Grèce.

 

REVENIR AU PLAN KEYNES

Or, le mécanisme qui régit la zone euro, loin de réduire ces déséquilibres, ne fait que les renforcer. Il se caractérise par la même assymétrie que Keynes reprochait déjà, en 1941, à l'étalon-or de rendre "l'ajustement obligatoire pour les débiteurs et volontaires pour les créditeurs". Les premiers perdaient leurs réserves et devaient s'endetter pour financer leur déficit. Les seconds pouvaient neutraliser l'effet inflationniste des entrées d'or et accumuler des créances à l'infini. Le système qui fonctionne dans la zone euro n'impose, lui non plus, aucune contrainte aux pays excédentaires. C'est pourquoi pour éviter la répétition de crises d'endettement, il paraît nécessaire d'instituer un mécanisme de rééquilibrage progressif des échanges communautaires et un partage plus juste de la contribution de chacun à la croissance de l'ensemble. La référence au Plan proposé par Keynes s'impose. L'économiste anglais considérait que les pays excédentaires étaient aussi responsables des déséquilibres internationaux que les pays déficitaires. Il préconisait donc que, parallèlement aux contraintes pesant sur les pays en déficit, d'autres contraintes s'exercent sur les pays excédentaires. Il prévoyait qu'au-delà d'un certain montant et d'une certaine durée, des taux d'intérêt négatifs et donc pénalisant soient appliqués aux excédents de ces derniers.

La proposition allemande, à laquelle Nicolas Sarkozy se déclare prêt à souscrire, d'un nouveau traité renforçant la discipline budgétaire au sein de la zone euro risque de la condamner à l'asthénie en la privant de l'instrument d'action contre les récessions que sont les politiques budgétaires. En revanche, la mise en œuvre d'un mécanisme de rééquilibrage des balances courantes ouvrirait la voie à un politique communautaire dans laquelle les pays excédentaires seraient invités à relancer leur économie et à tirer ce faisant la croissance de la zone euro. Est-il inconcevable que l'Allemagne accepte une telle stratégie de croissance plutôt que de plonger la zone euro dans une récession durable ? Y-a-t-il une autre voie pour assurer la survie durable de l'euro ?

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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 18:53

 

Question : pourquoi dites-vous que NS ment ?

 

Réponse : (a) En moins de six semaines NS a traité de « stupide » la demande de reconnaître Israël comme Etat Juif, faisait savoir via Alain Juppé (et les porte-paroles du Quai d’Orsay) que la France ne soutenait pas l’admission de la « Palestine » (?!) à l’UNESCO et traitait Benjamin Netanyahu de « menteur » (b) à la fin de ces six semaines on constatait qu’il disait à une délégation juive que « les palestiniens doivent reconnaître le caractère national juif d’Israël », faisait voter la France en faveur de l’admission de la « Palestine » à l’UNESCO et envoyait une lettre, de « solidarité » avec Israël face à l’Iran, au Premier Ministre israélien, se terminant par un « amicalement » écrit à la main.

 

A trois occasions, au sujet d’affaires sérieuses qui prennent pour Israël un caractère quasi existentiel NS mentait : la première fois ? la deuxième fois ?

 

Question : NS n’a-t-il toujours dit, devant l’intransigeance des iraniens se trouvant sur le chemin de l’accession à un armement nucléaire « si c’est la bombe ce sera le bombardement » exprimant ainsi une position pro-israélienne ?

Réponse : Le 23 janvier 2010 NS déclarait « qu’il détenait des preuves montrant que l’Iran s’apprêtait à fabriquer la bombe atomique » en ajoutant « qu’Israël ne pourrait rester les bras croisés face à de tels développements » En marge du G20 tenu il y a dix jours NS déclarait « la France condamne fermement le non respect par l’Iran des règles internationales, qui résulte de sa volonté obsessionnelle d’accéder au nucléaire militaire en violation de toutes les conventions». Mais il faisait savoir, par la bouche d’Alain Juppé « qu'une intervention militaire pourrait créer une situation totalement déstabilisatrice pour la région. Il faut tout faire pour éviter l'irréparable", a-t-il ajouté. "Je souhaite que nous n'en arrivions pas là", a-t-il répété quant à la possibilité d'une attaque préventive israélienne. "Si Israël est attaqué, la France se rangera à ses côtés pour assurer sa sécurité", a rappelé le ministre. Si Israël attaque préventivement? "Ce n'est pas la même chose"

L’Iran et sa bombe : NS sait qu’Israël ne peut accepter l’éventualité mais la France ne sera solidaire d’Israël que si elle est attaquée … Si après une attaque nucléaire il en reste encore quelque chose en Israël … Une chaîne ininterrompue de mensonges, peu probable qu’Israël se fie à celui qui, pourtant, s’est déclaré, lui-même, « meilleur ami d’Israël »

Question : Puisque vous traitez NS de menteur, cela se réfère-t-il uniquement à la politique étrangère ou, aussi, aux affaires proprement françaises ?

Réponse : Commençons par les affaires étrangères : - il a « présidé » le dépècement de la Géorgie tout en assurant ce pays que la Russie respectera ses engagements (résultat - création de l’Ossetie du Sud » qui détachée de la Géorgie est devenue base militaire russe), il a assuré Gbagbo de « l’amitié » de la France tout en laissant Ouattara conquérir le pouvoir et massacrer sans nombre les partisans de l’allié de la France, il a lancé la France dans une guerre en Libye prétextant un soi-disant « massacre des populations de Benghazi » que le colonel aurait projeté de faire, tout cela pour installer au pouvoir une coalition hétéroclite, et dans laquelle des anciens d’Al Qaida tiennent le haut du pavé, mais qui s’accorde pour annoncer l’instauration de la charia. Liban ? Enterrement du Tribunal International pour l’assassinat de Hariri ? Syrie ? Assad sur les Champs Elysées mais qui trucide, tous les jours de la semaine ses deux douzaines de syriens (un peu plus les jours de prière comme le vendredi) dans le silence assourdissant de notre président ? Voilà pour les affaires étrangères, il a menti, il nous a menti …

Pour ce qui est des affaires de la France ce serait cruel de faire la liste des promesses sur la base desquelles il s’est fait élire et dont pas une seule n’a été réellement réalisée. Certes, les circonstances ont changé mais … l’excuse de la « crise » n’est qu’un autre mensonge : il a menti en permanence en n’ayant pas le courage de faire savoir au peuple que la raison du déclin de la France s’appelle « état providence ». Que c’est pour pouvoir maintenir les « douceurs » de ce modèle social que pendant plus de trente années on s’est évertué à détruire l’appareil industriel du pays par des absurdes charges sociales conduisant à des délocalisations sans contreparties. Il a menti au peuple en lui faisant croire qu’il est possible d’avoir un « état providence » en économie de marché quand il n’y a aucune croissance et quand on garde les frontières du pays grandes ouvertes pour « accueillir toute la misère du monde » Il a menti au peuple en lui faisant croire que ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite suffirait pour réduire les dépenses de l’état. Il a menti au peuple (et au monde entier qui commence à regarder la France aujourd’hui comme le prochain pays sur la liste Grèce, Espagne, Italie …) en lui faisant croire qu’il pourrait le « protéger » et maintenir le « modèle social français ». Il ment au peuple quand il fait dire à François Fillon que l’Etat va réduire ses dépenses de 1,5 Milliards d’euros : même pas 1% du budget annuel de la France, même pas un pour mille de la dette de l’état …

Question : Puisque vous traitez de menteur le Président, qui d’autre pourrait faire mieux que lui (ne mentira pas) en se faisant élire en mai prochain ?

Réponse : Voilà la peste … pour le choléra ils sont sans nombre ! Entre celui qui veut embaucher 60.000 enseignants (ils sont 950.000 aujourd’hui et produisent, bon an, mal an, environ 100.000 analphabètes …) et dont le parti annonce qu’ils créeront 300.000 emplois jeunes et celle qui veut faire sortir la France de l’Europe, entre les tenants de l’arrêt des centrales nucléaires à remplacer par des vélos avec des dynamos (« énergies renouvelables ») et le pitoyable nouveau défenseur des pauvres qui veut tout prendre aux riches et même faire de l’acier sans les propriétaires des hauts fourneaux, grand allié du « parti », c’est vrai, il faut plaindre les électeurs français qui devront voter en mai 2012. La sagesse populaire voudrait, néanmoins, que l’on donne la préférence à celui qui est en place sachant que tous les autres … ne veulent rien d’autre que sa place !

En attendant, notre NS national continue de mentir … Beaucoup. Selon un proverbe chinois on a donné à l’homme deux oreilles et une bouche pour écouter plus que parler. Et un cerveau. Malheureusement, on a l’impression que NS a deux bouches, les deux pour les mensonges ... et une seule oreille et qu’il parle plus qu’il n’écoute. Quant au cerveau, ne l’ayant pas reçu … il devrait demander un remboursement !











 

 

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 12:28


 

 

Le Canard Enchaîné du 6 octobre (avant que Charlie Hébdo se fasse détruire les locaux comme punition pour le crime de lèse majesté à l’adresse du prophète) nous apprenait que NS « estimait que parler d’Etat Juif est stupide » Bon, il ne se souvenait, sans doute pas, que le partage décidé par l’ONU en 1947 devait se faire entre un « état arabe » et un « état juif ». Il faisait semblant de ne pas avoir su qu’Israël, par la voix de son premier ministre avait maintes fois déclaré « Tant que les palestiniens n’accepteront pas de reconnaître Israël comme Etat Juif, il n’y aura pas d’accord de paix ». Il faisait semblant ne pas avoir compris que la tentative des palestiniens de se voir admettre comme « état » par l’ONU sans qu’il y est accord avec Israël, n’avait pas comme raison majeure le non arrêt des constructions en Judée et Samarie mais bien de contourner la condition essentielle de tout accord de paix.

 

Mais … s’étant qualifié, lui-même, de « meilleur ami d’Israël » les uns et les autres ne se sont pas arrêtés sur si peu de choses. D’autant plus que, pendant des semaines, le Quai d’Orsay déconseillait aux palestiniens d’essayer d’être admis (bien qu’il n’y a pas d’état palestinien et qu’il n’y avait jamais eu un tel état) par l’UNESCO. Mais, deux choses sont venus troubler les esprits et, certaines chancelleries : la France faisait volte face et votait pour l’admission de « l’état palestinien » à l’UNESCO sans prévenir ses partenaires et, cerise sur le gâteau, son président qualifiait dans un aparté privé avec BHO de « menteur » le premier ministre d’Israël.

 

Monsieur le Président, vous avez menti à répétition, ce qui précède ne constitue que la première partie de votre posture mensongère.

 

En effet, il y a trois jours notre président recevait une délégation du Conseil Juif Mondial. Par déférence pour sa fonction, les membres de la délégation ont l’élégance de ne pas ouvrir le débat sur « Netanyahu, menteur ». Mais on peut comprendre leur stupéfaction quand ils entendent NS leur dire (a) « le leadership palestinien doit accepter totalement le principe de deux états pour deux peuples en reconnaissant qu’Israël est l’état national du peuple juif » et (b) que «pendant toute sa vie politique il avait défendu Bibi »

 

Monsieur le Président, vous mentez tellement souvent que l’on ne sait plus quand vous dites la vérité. Et quand de plus vous voulez faire croire que « La France sera toujours solidaire d’Israël contre un Iran qui veut la détruire en préparant des armes nucléaires » n’essayez même pas de vous plaindre que personne ne le croit. Surtout pas Israël, surtout pas Netanyahu que vous avez traité, sans raison (apparente) de menteur.

 

Comment peut-on croire quelqu’un qui, à peine élu (mai 2007) va rendre visite au « Colonel – Guide » en Libye. Soi-disant pour lui vendre des Rafales (que personne ne veut acheter) et de centrales nucléaires. Qui ensuite l’invite à Paris et le laisse dresser une tente à deux pas de l’Elysée et se faire servir et garder par ses « 40 Amazones » lourdement armées. Et qui cette année vient de présider à son assassinat par des « révolutionnaires » (n’est-ce-pas BHL ?) commandés par des anciens de Al Qaida qui « libèrent la Libye du tyran »? Certes, personne ne versera des larmes sur le sort du Colonel. Mais, notre président nous a menti sur « l’amitié indéfectible de la France et de la Libye » et sur les affaires mirifiques que la France allait faire avec la Libye. Et comme c’est seulement avec des dictateurs honnis que la France peut faire des affaires pour vendre des armements, mettez-vous à la place du Roi de l’Arabie Saoudite ou de l’Emir du Qatar …

 

 

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Comment peut-on croire quelqu’un qui non seulement rend visite au dictateur (devenu président d’une république par voie héréditaire …) syrien en 2008 et l’invite à plusieurs reprises à Paris, en particulier pour assister à une parade de 14 juillet et quand ce dictateur sanguinaire est sur le point de refuser (attendez …) le diplomate français qui lui apporte l’invitation lui dit (au nom du président …) « Nous ne ferons pas de la question des droits de l'homme une condition »

 


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Il est bien le Bachar ...14 juillet 2008 sur les Champs Elysées, avec un autre grand ami – Moubarak, et cour de l’Elysée en décembre 2010 – c’était hier …

Comment peut-on croire quelqu’un qui condamne aujourd’hui les tueries de son « ami Bachar » (plus de 3.500 morts depuis le commencement des révoltes) quand on écoute Bernard Kouchner : « Quand on lui expliquait que c'était un tyran de la pire espèce, Sarkozy répondait : «Bachar protège les chrétiens et avec une femme aussi moderne que la sienne, il ne peut pas être complètement mauvais» ». Comment peut-on croire quelqu’un qui a sorti ce (in)digne descendant d’un père assassin de plus de 20.000 personnes (Hama, 1982) de son statut de paria (traité comme tel même par les dirigeants des « frères arabes ») pour le faire accepter dans le monde civilisé tout en sachant qu’il était responsable de l’assassinat de Hariri au Liban et qu'il avait lancé un projet caché d’armement nucléaire ? Circonstance aggravante, la France de Nicolas Sarkozy, si sourcilleuse sur ce point à l'égard de l'Iran, ferme les yeux en toute connaissance de cause. « Dès le début, nous connaissions l'existence de la centrale atomique d'Al-Khibar, avant même qu'elle ne soit, en septembre 2007, bombardée par les Israéliens. La preuve : nous avons même donné des photos à l'Agence internationale à l'Energie atomique », confie un haut responsable français. 

 

Comment peut-on croire ? Non, on ne peut pas croire. Monsieur le Président, vous nous avez menti et vous continuez de le faire.

 

Pourquoi ? Serait-ce parce que la France compte aujourd’hui 10/12% de musulmans dans sa population ? Parce que 25/30% des nouveaux nés en France sont nés de parents musulmans ? Parce que, selon toute probabilité, Marseille aura une majorité musulmane en moins de 20 ans ? Serait-ce pour cela que vous ne pouvez pas faire autrement que d’agonir d’insultes le premier ministre d’Israël car vous êtes à la tête d’une France proto-islamique ?

 

Dans moins de 200 jours aura lieu le premier tour des élections présidentielles. Certes, quand on voit que le candidat de la gauche (gauche qui a échoué dans sa tentative de propulser à la tête du pays un maniaque obsédé sexuel) est une sorte d’ectoplasme qui compte sur le rejet du sortant pour être élu, on réfléchit pour qui voter.

 

Monsieur le Président, ceux qui à 80% ont voté pour vous en 2007 mais qui vous ont vu mentir si souvent s’en souviendront. Ne comptez plus sur eux quand vous leur avez montré que vous les considérez aussi utiles que des puces sur un chien mort !

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 13:33


 

Depuis des mois on s’accorde pour constater que « le printemps arabe » est en train de devenir un hiver … Mais ce qui se passe en Libye est d’une autre nature : sous l’impulsion de BHL, notre NS est parti en guerre sous le prétexte fallacieux (repris non seulement par Alain Juppé, mais par tous les moralistes à trois sous friands des révolutions qu’ils sont incapables de faire par eux-mêmes …) que « un million de libyens allaient être massacrés à Benghazi » Peu importe que toute la population de cette ville dépasse à peine 600.000 habitants, on n’est pas à une approximation près quand il s’agit de suivre BHL. Et NS a été suivi de David Cameron (pour oublier sans doute les ignobles tractations de la perfide Albion avec le Guide libyen et leurs résultats relatifs à l’échange pétrole contre l’auteur de l’attentat de Lockerbie et par BHO qui ne pouvait pas ne pas être de la partie …).

 

Ne dites surtout rien, ni à BHL ni à NS sur ce qui se passe actuellement dans ce pays libéré par des « rebelles » qui sont censés apporter la « démocratie » aux 124 tribus qui vivaient  en guerre en Libye et que le potentat Kadhafi avait réussi à pacifier après en avoir trucidé quelques dizaines de milliers d'habitants du désert ou de certaines villes.

 

Ne leur dites, surtout pas, que l’homme fort (« gouverneur de Tripoli ») n’est autre qu'un terroriste du nom d'Abdul Hakim Belhadj, dont l’association à Al-Qaïda été prouvée par la CIA qui l'a recherché pendant dix ans. Dans les années 1980 (déjà …), il avait quitté la Libye pour l'Afghanistan où il a combattu comme moudjahidine contre les soviétiques. Là, avec d'autres libyens, il a formé le « Groupement Islamique de combat en la Libye » avant de revenir au pays pour combattre Kadhafi en devenant le bras fort de Al-Qaida sur place. A l’occasion de la dernière convulsion politico-médiatico-islamiste en Libye, il est devenu l’homme fort des combattants de tous poils. A tel point que si le CNT se trouve toujours à Benghazi, c’est parce que ce bonhomme lui interdit de venir à Tripoli … Ne le dites, surtout pas, à BHL ou à NS !

 

Ne dites surtout pas à BHL ou à NS que leur protégé (Abdul Jalil reçu les bras ouverts à Paris et reconnu comme dirigeant le CNT) en annonçant la « libération du pays » (dès que le colonel a été trucidé sans autre forme de procès sauf la barbarie des « combattants de la liberté ») vient de déclarer « En tant que nation musulmane, nous avons adopté la charia islamique comme source du droit, donc n'importe quelle loi contredisant ses principes est légalement nulle et non avenue" Exemples : l'interdiction de la polygamie et l'autorisation du divorce (les deux ayant existé sous Khadafi). Remarquez le « légalement » - mais ne dites pas à BHL ni à NS que « la loi » dans le pays qu’ils ont passé par le fil de l’épée est déjà instaurée !

 

Ne dites pas à BHL ni à NS que, l’assassinat ignoble du tyran et d’un de ses fils restera comme une tâche indélébile non seulement sur les « libérateurs autochtones » mais sur eux aussi. Ne leur dites pas cela car ils ont été incapables de comprendre qu’un psychopathe à la tête d’une dictature est moins nocif que des milliers de bandits assoiffés de sang dont la « loi » est l’islam et les moyens les explosifs ou les armes que l’Occident avait vendu au tyran renversé. Ne leur dites pas qu’on vient de découvrir dans un hôtel de Syrte 53 cadavres en décomposition dont certains avaient les mains ligotées derrière le dos – ne leur dites pas car, probablement, ces cadavres sont ceux de certains partisans du tyran et que la « légalité » démocratique libyenne vient de faire son apparition.

 

Et surtout ne dites pas à BHL ni à NS que ce qu’ils ont fait se résume simplement à avoir « dégommé » un tyran pour mettre un pays entre les mains d’islamistes plus ou moins cachés : ne leur dites pas car ils doivent le savoir. Islamistes par voie démocratique en Tunisie, islamistes sous le couvert de généraux populistes en Egypte, islamistes ouvertement en Libye. Ne leur dites pas car ils le savent …

 

Mais alors, la vraie question : pourquoi ont-il fait cela ? Assister à de telles mascarades qui se terminent dans de bains de sang ne peut pas être entièrement gratuit, non ? Bon, NS peut-être ne sera plus, bientôt, en mesure d’imposer ses vues (absurdes sur le plan international). Le drame ? BHL continuera …

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 14:04

Bientôt, le monde comprendra que les trois problèmes non résolus de l’antiquité, la quadrature du cercle, la trisection de l’angle et la duplication du cube (sans solution si l’on ne dispose que d’une règle et d’un compas) deviendront quatre pour le monde contemporain. Le nouveau problème, sans solution, « le conflit israélo-arabe ». Depuis des dizaines d’années on s’évertue à y trouver des solutions. De temps en temps on croit que … cette fois-ci ça y est et … on accorde même des prix Nobel. A des terroristes repentis (pour la durée de la cérémonie). Juste le temps de comprendre que rien n’est résolu et que le conflit devient de plus en plus complexe en proportion des efforts faits pour le résoudre.


Ce qui suit est une tentative de démontrer que ce problème n’a pas de solution et que le monde ferait mieux de s’occuper de choses plus importantes et qui, peut-être, pourraient trouver des solutions : la surpopulation de la planète, la faim dans le monde, l’accès à l’eau potable de plus d’un milliard d’êtres, la désertification de l’Afrique ou de l’Amazonie, le danger islamiste visant la conquête du monde, j’en passes et de meilleurs.


L’occasion est donnée par ce que l’on a qualifié de « pas important vers la paix » (Ban-Ki-Moon), l’ignoble échange d’un otage innocent, ravi sur le territoire de son pays, maintenu cinq années dans un secret difficile à concevoir, avec 1.027 assassins terroristes jugés et condamnés par la justice d’un état de droit. Entendons-nous bien, n’importe qui (et moi le premier) aurait souffert et fait autant que la famille dudit otage pour sa libération et exprimerait un soulagement naturel pour sa récupération. A titre individuel, naturellement.


Mais regardons les choses d’un peu plus près. Tout d’abord, pourquoi aucune des grandes organisations humanitaires (Croix Rouge, Amnesty International, Human Rights Watch, Médecins sans Frontières et tant d’autres) ne se sont-elles pas intéressées au cas du soldat franco-israélien ? Pourquoi notre président qui a libéré les infirmières bulgares des geôles de son ami de 2008 (le Colonel Kadhafi) n’a-t-il pas envoyé sa femme à Gaza pour libérer cet otage ? Pourquoi la Russie et/ou la Turquie ont-ils accepté de rompre l’isolement de l’organisation terroriste, le Hamas, qui gardait l’otage en « discutant » avec elle ? Serait-ce que pour la « communauté internationale » un des protagonistes représente l’avenir (certes, musulman mais avenir quand même) tandis que l’autre, on n’a pas encore réussi à le détruire, nonobstant toutes les tentatives du passé lointain et récent ?


Après cinq longues années, le chantage émotionnel auquel les terroristes du Hamas ont soumis Israël et son peuple a produit deux résultats lourds de conséquences : on a démontré que les terroristes n’ont rien à perdre (sauf du temps dans une prison s’ils sont pris, jugés et condamnés) et que le monde entier n’a rien à faire de la guerre asymétrique à laquelle les mêmes terroristes soumettent Israël. La Shoah en Europe a été possible parce que le monde regardait ailleurs jusqu'à ce qu'il soit trop tard.Les Juifs ont été abandonnés à leur sort. Et l’histoire se répète : le monde est en train d'abandonner Israël qui fait face à un destin à nul autre pareil vu qu’elle n’est entourée que des ennemis qui veulent, ouvertement ou pas, sa disparition. C’est dans ce contexte tragique qu’Israël a fait le choix de se plier au chantage de ceux qui veulent sa disparition tout en sachant que dans les années à venir elle payera, à nouveau, pour la vie de l’otage ramené à la maison avec le sang d'autres israéliens qui seront assassinés par les mêmes terroristes ou par une nouvelle génération que l’on éduque (on endoctrine) pour devenir « des combattants pour la liberté, des guerriers saints de Dieu pour libérer la patrie » - discours du président (hors élections depuis plus de deux ans) de l’Autorité Palestinienne, hors du coup de l’échange, se précipitant pour congratuler des assassins.


Il n’a pas du être  facile au Gouvernement israélien de prendre la décision de se soumettre au chantage du Hamas.Parmi les assassins libérés il y a ceux qui ont orchestré les attaques suicides contre le restaurant Sbarro à Tel Aviv (15 morts et 130 blessés), une pizzeria de Jérusalem (15 tués), un hôtel où on fêtait la Pâque Juive à Netanya (30morts), un bus à Jérusalem (11 tués) ou un bus à Haïfa (17 tués). Ils étaient 477 a quitter leurs lieux de détention dans des bus en faisant le V de la victoire. Ils en restent 550 à libérer dans deux mois. Pendant les trente dernières années, selon une estimation, Israël a libéré environ 13.500 détenus arabes en échange de 16 Israéliens et les cadavres de 10 autres. Soit 850 détenus arabes (il faut répéter : pris, jugés, condamnés) pour un israélien vivant. Et en 2007 on apprenait que 177 israéliens ont été tués par des terroristes libérés des prisons israéliennes car ayant fait l’objet d’échanges.

Ce n'est pas simplement la disproportion de l’échange qu'aucun autre pays dans le monde n’aurait envisagé qui choque. C'est le fait que l’échange a montré que le terrorisme fonctionne. C'est comprendre que dans ce troc, une vie innocente vaut 1000 vies coupables : c’est une victoire nauséabonde des terroristes qui rend beaucoup plus probable (ils le clament déjà) qu'ils kidnappent encore plus de gens pour libérer encore plus d’assassins emprisonnés.

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Ramallah (année 2000), un lyncheur, les mains ensanglantées : un des 477 assassins libérés


L’attitude des uns et des autres devant ce qui s’est passé ?


La « rue arabe » est contente d’avoir eu raison : à la fin, Israël a dû céder (rue qui ne comprend rien aux raisons éthiques et sociétales qui font que la société israélienne est unie quand il s’agit de sauver un des soldats de son armée). Les dirigeants du monde ? Le premier, notre président qui, entre un saut pour sauver l’euro à Berlin, une visite à la Clinique où accouchait sa troisième femme de son quatrième enfant et un déplacement en Mayenne, trouve le temps pour dire deux énormités : « parler d’état juif c’est stupide car il y a là 2 millions d’arabes »  et « je serai heureux que des prisonniers palestiniens soient libérés, eux aussi, en Cisjordanie ». Israël, pour notre président, n’a pas le droit de s’appeler « état juif ». Oublions le fait qu’il n’y a que 1,25 millions de citoyens israéliens qui ne sont pas juifs. Nonobstant la décision de partage de 1947 de l’ONU qui souligne clairement le terme « Etat Juif ». Nonobstant l’Irlande qui s’appelle « The Irish Republic of … », nonobstant qu’une multitude de « républiques » musulmanes affichent sur leur fronton « république islamique » ou la dernière trouvaille du colonel, maintenant trucidé par les libérateurs démocratiques de la Libye, « la Jamahiriya Islamique »… Rien n’est stupide sauf pour Israël.


Des « prisonniers » libérés en Cisjordanie ? Qui se souvient encore du discours de Nasser en 1965, avant la guerre de six jours ? « Nous n’entrerons pas en Palestine (sic) ou le sol est couvert de sable, nous marcherons sur un sol saturé de sang ». Qui se souvient du discours de Hafez Assad (le père …) disant en 1967 « nos forces sont maintenant entièrement prêtes … le temps est venu pour la bataille de l’annihilation ».  Ou du discours du président de l’Irak (assassiné par Saddam …) disant « l’existence d’Israël est une erreur qui doit être effacée … notre but est d’éradiquer Israël de la carte ». Remarquez, des années après, Michel Rocard a dit la même chose. Mais c’est le précurseur d’Arafat qui a explicité ce dont il était question (nous sommes en 1967) : « Le jour J approche. Les arabes ont attendu 19 ans pour cela et ils ne flancheront pas pendant la guerre de libération.  Les juifs de Palestine qui survivront devront partir de notre patrie mais, j’ai l’impression qu’il n’y aura pas de survivants ». Ces mots sont importants car, 44 ans après ils sont repris par Mahmoud Abbas à la tribune de l’ONU en réclamant la reconnaissance d’un état palestinien : « Cela fait 63 ans depuis que nous souffrons pour notre patrie… » 63 ans = 19 + 44 ? La « patrie » ? Toute la Palestine …


Mais notre président oublie l’histoire : les voisins d’Israël ont essayé à trois reprises de la vaincre sans réussir. Et Israël a rendu deux fois le Sinaï à l’Egypte et maintenant elle doit se méfier de la transition « démocratique » de ce pays conduite par des généraux populistes et crypto-islamistes. Elle a rendu Gaza à L’Autorité Palestinienne, sous les applaudissements de la communauté internationales et elle reçu depuis plus de 12.000 fusées tandis que la communauté internationale assistait (assiste) à la mise en place à Gaza d’un régime islamiste supplétif de l’Iran. Elle s’est retirée du Liban et a assisté à la renaissance d’un Hezbollah armé jusqu’aux dents dans le silence (et la complicité) de la même communauté internationale. Tant et si bien qu’Israël est totalement encerclée de zones ennemies, au Sud le Hamas, au Nord le Liban dirigé par le Hezbollah, à l’Est par le Fatah en attendant la Jordanie. Sans parler de la Syrie ou de l’Iran. Elle n’a pas « encore » rendu la Judée et la Samarie (la Cisjordanie), territoire disputé depuis la guerre de 67 mais que certains, dont la France, voudraient voir Israël céder au « peuple palestinien » qui aura ensuite la possibilité de tirer des fusées (fussent-elles artisanales) sur les avions arrivant ou partant de l’aéroport de Tel Aviv. Et, c’est dans ces circonstances, dans ce contexte, que notre président ne se contente pas de dire des idioties mais, par la voix de son ministre des affaires étrangères, « condamne » la construction de quelques appartements à Jérusalem …


Ce conflit n’a pas de solution. A chaque moment important, les dirigeants palestiniens et/ou arabes n’ont pas hésité à rejeter l’existence d’un état juif au Proche Orient. Le vrai obstacle à la paix n’est pas la création d’un état palestinien que la majorité des israéliens acceptent, c’est l’existence d’un état juif que la majorité des palestiniens (des arabes) rejettent.


Ce conflit n’a pas de solution car rien ne change au Proche Orient : « c’est les mêmes arabes qui veulent jeter les juifs à la mer et la mer – Méditerranée, dans laquelle ils veulent jeter les juifs est la même aussi » (Itzhak Shamir, premier ministre d’Israël, 1991).


Ce conflit n’a pas de solution car les palestiniens (les arabes) ont toujours voulu « tout ou rien » et comme ils n’ont jamais eu (et ils n’auront pas) « tout » il leur reste depuis les 63 années déplorées par M. Abbas un grand « rien » : ils ne méritent pas mieux.


Ce conflit n’a pas de solution -et toute la communauté internationale le sait bien- car il ne s’agit pas d’un conflit territorial. Il n’a pas de solution car le maximum de ce qu’Israël pourrait concéder est en deçà du minimum que les dirigeants palestiniens, pour rester en vie, pourraient accepter (comme étape intermédiaire avant de reprendre la lute finale …) et ce que les dirigeants palestiniens pourraient concéder (pour rester en vie) est moins qu’Israël pourrait accepter sans se suicider. Dès lors, Israël préférera rendre, chaque fois, 850 détenus pour un israélien vivant, capturé par des terroristes. Mais peut être le monde s’apercevra un jour que depuis 2002 il y a eu six prix Nobel en Israël : 1 pour chaque million de juifs vivant dans ce pays. Et un prix Nobel pour les 350 millions d’arabes qui veulent la disparition d’Israël. Soit 350 fois moins. 850 pour 1 ? 350 fois moins ? 1.000 ? Qu’à cela ne tienne …

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 19:56

Il suffit d’avoir regardé, pendant les quelques dernières semaines, les chaînes de télévision et d’écouter les stations de radio de toutes obédiences pour comprendre que notre pays est en train de vivre, par anticipation, un des « trips » dont il a le secret : on nous dit que la « gauche » reviendra au pouvoir en 2012, on veut changer !

 

Pendant 30 ans, d’alternance socialiste en pouvoir de droite, avec une constance permise uniquement par l’incapacité de ses partenaires européens de lui faire entendre raison, la France n’a en rien modifié les fondements de son état qui, individualisme exacerbé oblige, a démissionné devant les oppositions catégorielles aussi multiples que ses propres incapacités. Qu’importe, nous vivons un rare moment de schizophrénie qui, sans doute, nous est nécessaire pour continuer à vivre comme avant ou, peut-être, un peu moins bien.

 

Un des plus mauvais élèves de la Communauté Européenne mais capable, par sa faconde, d’imposer sa loi d’abord au partenaire allemand (« les boches paieront … ») et ensuite au reste de l’Europe, la France n’a jamais réussi à respecter les critères de Maastricht (pourtant d’elle inventés), savoir un déficit annuel inférieur à 3% du PIB et une dette totale inférieure à 60 % du PIB. Les années ont passé comme les promesses de la France de respecter ces critères pour 2006 et ensuite pour 2008 et ensuite pour 2010 et ensuite, croix de bois croix de fer … pour 2012. Mais, heureusement ( ?!) la crise à partir de 2008 est arrivée pour donner à notre pays les circonstances atténuantes dont il avait besoin pour ne pas être jugé « coupable » par ses partenaires.

 

Sur un fond de promesses non respectées et de fuite en avant pour « défendre nos acquis » on devrait commencer à comprendre que « l’état providence » a vécu. Qu’il y a incompatibilité existentielle entre ce modèle économique-social inventé par la social-démocratie allemande et l’économie de marché quand les économies des pays ne se trouvent plus en croissance constante. On devrait commencer à comprendre que ce que l’état providence a fait c’est d’avoir permis au plus grand nombre (et à l’état le premier) de vivre au-dessus de leurs moyens en vivant à crédit. On peut toujours s’en prendre aux riches ou aux spéculateurs … car on n’a pas le courage de dire que c’est « le peuple » qui en a profité. Endormi, enivré, anesthésié par une gestion absconse du pays par des gouvernements irresponsables mais soumis à la dictature de la vulgate de gauche … ce « peuple » a laissé faire car cela lui convenait bien.

 

Regardez la Grèce. Ce pays qui a triché à son entrée dans la zone euro, qui a falsifié ses comptes, qui ne collecte même pas le tiers du quart des impôts qui devraient être supportés par sa population, où la TVA n’apporte même pas le dixième de ce que le commerce devrait apporter, où il n’y a pas de cadastre mais …. des piscines partout, s’est trouvé face à une dette de plus de 300 milliards d’euros. L’Europe, après quelques atermoiements allemands (depuis 1918 ... « les boches » paient …) la voilà qu’elle met (avec la participation du FMI) à la disposition de ce pays en faillite virtuelle, 110 milliards d’euros. La France s’est engagée pour 22,5 Milliards d’euros l’année dernière. Et on a entendu son ministre des finances dire, à l’époque, que « nous prenons de l’argent à 3% et on le prête aux grecs à 5%, ce sera un gain pour notre pays d’environ 500 millions d’euros ». L’actuelle Présidente du FMI disait clairement que la France n’avait pas l’argent dont on parlait mais qu’elle allait se le faire prêter … Un an après, se trouvant devant la perspective d’un défaut de paiement de la Grèce, la France sera obligée de provisionner une perte car, dans le cas contraire, au moins pour cela, les agences de notation des dettes souveraines se feront un devoir que d’abaisser la note de notre pays. Et la Grèce ? Elle est à son troisième plan de rigueur et prévoit de faire des économies de 30 milliards d’euros sur les trois années à venir : à comparer avec sa dette de 300 milliards d’euros. Vaste programme …

 

Mais l’exemple de la Grèce ne trouble pas l’esprit de nos concitoyens. Notre déficit, cette année sera de l’ordre de 8% du PIB, la dette totale frisera 90% du PIB (sans compter les provisions pour les retraites des fonctionnaires …). Un total de 2.500 milliards d’euros sur les épaules de ceux qui nous succéderont : chaque enfant qui naît dans notre pays trimballera une charge de plus de 30.000 euros. La contribution du « peuple » nourri par l’état providence au bonheur des générations futures … Pourquoi cela ? Parce que dans notre pays la moitié des foyers fiscaux ne paye pas d’impôt sur le revenu (on peut ensuite se gargariser avec « l’impôt lien du citoyen avec la nation ». Parce que l’état souffre d’obésité : il coûte 100 chez nous mais seulement 80 en Allemagne. Parce que pour endormir le peuple il a bien fallu donner « tout, tout de suite, à tout le monde » et pour ce faire on a détruit l’appareil industriel car les charges sociales (donc le coût de la main-d’œuvre) l’ont rendu non compétitif. Mais comme s’il était aveugle et sourd le peuple vociférait contre les « délocalisations » et personne n’eu le courage de dire que ce n’était qu’une des retombées de l’état providence ! Car l’état providence promeut le chômage au détriment de l’emploi, généralise des procédures d’aide affichées ou occultes, crée les conditions d’une « vie associative » (1.100.000 d’associations dont 90% « humanitaires, culturelles ou sportives » subventionnées par l’état ou les collectivités territoriales à plus de 90% et qui emploient 2 millions de personnes) qui nécessite des subventions sans nombre, toutes ou presque visant « une meilleure solidarité sociale » (à ce titre, les dépenses de la Mairie de Paris ont augmenté de plus de 70% entre 2001 et 2007). Un tel état est condamné à augmenter les prélèvements et, surtout, à augmenter les charges sociales (patronales ou salariales) qui frappent le travail. Cette démarche, constante, depuis une trentaine d’années à conduit à l’enchérissement des produits manufacturés ce qui a conduit, ipso facto, soit à des délocalisations soit à l’abandon de productions industrielles en faveur d’importations significativement moins chères.

 

Parce que vivant avec un déficit chronique depuis 30 ans personne n’a voulu s’attaquer réellement au sujet vu qu’il était évident qu’un tiers, au moins, était (est) lié directement à l’immigration et à ses conséquences. Parce qu’on nous a rabattu les oreilles avec la double chance de la France : l’immigration et la poussée démographique. Pas besoin d’être grand clerc (lire « Les yeux grands fermés » de Michèle Tribalat) pour comprendre que les deux choses en sont une et que des effets pervers  viennent démontrer l’inanité de l’appréciation. Car le différentiel entre la richesse produite et celle consommée par « l’immigration » représente un tiers du déficit chronique de la France car on n’a pas voulu accepter les calculs anciens de Maurice Allais (prix Nobel d’économie, 1988) qui a calculé que, lorsqu’un travailleur immigré entre dans un pays, il faut consacrer une épargne quatre fois supérieure à son salaire annuel pour construire les équipements (école, logement, hôpital...) dont il a besoin, charge relevant en France de la collectivité. Parce que le crypto-socialisme français est gouverné par une philosophie ultra-généreuse enrobée dans des concepts pseudo-humanitaires dont la question centrale est : "que peut faire le gouvernement et les riches pour aider les pauvres?" Ecoutons Cicéron : « les finances publiques doivent être saines, le budget doit être équilibré, la dette publique doit être réduite, l’arrogance de l’administration doit être combattue et contrôlée, l’aide aux pays étrangers doit être diminuée de peur que Rome ne tombe en faillite. La population doit encore apprendre à travailler au lieu de vivre de l’aide publique ». Il y a plus de deux mille ans …

 

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Mais la France ne veut pas entendre la voix de la raison. Elle ne veut pas accepter la sagesse de la Grèce antique « prendre aux riches pour donner aux pauvres ne sert à rien : les riches seront plus pauvres mais les pauvres ne seront pas plus riches » Regardez : l’impôt sur les sociétés en France (avant distribution des dividendes) représente un revenu de 35 Milliards d’euros en 2010. Le taux de l’impôt étant de 33% ceci veut dire que si l’on confisque la totalité des profits de toutes les sociétés de France, ceci donnerait env. 125 euros par mois à chaque français : le pactole ! Et les sociétés françaises transféreront leur siège dans des pays plus intelligents …

 

Le système éducatif français coûte 68 Milliards d’euros (premier poste du budget de la nation) mais crée plus de 100.000 analphabètes tous les ans. Et on entend le candidat socialiste aux élections présidentielles de l’année prochaine « on va créer 60.000 postes d’enseignants » Dans un pays où on en compte presque 900.000 qui sont porteurs d’un taux d’absentéisme de presque 8% : 75.000 enseignants absents en permanence … Mais qu’à cela ne tienne, on va créer de nouveaux postes de fonctionnaires : l’argent ? On va se le faire prêter … en oubliant que le deuxième poste du budget de la nation, 47 Milliards d’euros, est constitué par le service de la dette. Tant que la note de la France n’est pas abaissée car … ce poste pourrait exploser ensuite.

 

Et c’est dans ce champ de ruines que l’on voit cette coquille vide, le PS qui n’a plus le support d’une classe ouvrière autochtone (plus de 10 millions d’ouvriers dans les années 50, moins de 5 millions en 2010 dont presque la moitié, des étrangers) et parce que les classes moyennes l’ont abandonné pour la plupart, on voit cette émanation des fonctionnaires du pays (plus de 6 millions soit plus de 25% des gens qui travaillent … autant qu’en Grèce avant le commencement de la faillite …) vouloir propulser à la tête du pays un des leurs. Après une tentative ignoble et irresponsable (DSK, dont ils connaissaient les turpitudes) il viennent d’occuper la scène politique du pays pendant des semaines et, pour peu, nous feraient croire que c’est arrivé … Les voilà, ensemble avec les sectes gauchistes d’un Mélenchon, unies aux tristes descendants d’un parti communiste qui ne représente plus personne (sauf les fils des anciens dirigeants fidèles à Moscou comme le fils de Paul Laurent, aujourd’hui secrétaire général …), qui nous assurent qu’ils feront merveille et, surtout, ils feront « rendre gorge » aux riches… Et naturellement, ils « provoqueront la croissance » attendue, comme si on attendait Godot …

 

Qui sont ces illuminés vendeurs d’illusions à un euro (pour choisir celui qui « boutera Sarkozy hors de l’Elysée ») ? Les dirigeants actuels du PS ont déjà montré, tous, ce qu’ils savaient faire sous Mitterrand et Jospin. Ils ont créé 1.5 millions de postes de fonctionnaires. Ils avaient nationalisé la moitié de l'économie française et la totalité du secteur bancaire en 1981 en oubliant, au départ, qu’il fallait indemniser les actionnaires ce qui a coûté à la nation des milles et des cents. 
Ils ont « contrôlé» le Crédit Lyonnais tellement bien qu’ils l’ont mis en faillite et cela a coûté plus de 140 Milliards de francs à la nation. Ils ont dévalué 3 fois le franc - un record, en deux ans.
 Ils ont créé 400.000 "emplois" jeunes pendant que Jospin était premier ministre et ils annoncent qu’ils recommenceront en voulant créer autres 300.000 emplois jeunes. 
Ils ont inventé les 35 heures ce qui est devenu un handicap systémique pour l’économie de la France et ils ont ensuite essayé de corriger le tir avec des aides versées par l'état aux entreprises. Ce faisant, en subventionnant la perte de compétitivité des entreprises françaises ils ont accéléré leur descente vers la disparition mais … ils ont protesté contre les délocalisations … ! 


 

Laissez-les arriver au pouvoir et, si l’on continue sur la lancée actuelle, les chinois et les indiens continueront de racheter les dettes souveraines des états de l’Europe car ils n’ont rien à faire des déficits supportés par ces pays : ils savent que la croissance « miraculeuse » qu’ils attendent ne viendra jamais ! Et nous serons transformés en Disney Land mais les visiteurs aux yeux bridés ne seront pas dépaysés par rapport à leurs visites aux Pyramides : ils seront guidés par les mêmes qui se prosternent cinq fois par jour pour remercier Allah de leur avoir donné l’Europe …

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