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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 13:07

 

En septembre 2010 j’utilisais l’exemple de Sisyphe pour mettre en lumière l’inanité des tentatives, répétées, pour arriver à la fin du conflit « israélo-palestinien » (ou israélo-arabe). On sait très bien ce que ce mythe souligne : il faut avoir la volonté d’arriver même si les tentatives pour ce faire échouent à tour de rôle. Mais, prenons pour raisonner, l’hypothèse selon laquelle Sisyphe aurait réussi à pousser l’énorme pierre jusqu’au sommet de la montagne : on suppose, implicitement, qu’en la posant, il allait obtenir un équilibre stable pour maintenir la pierre. La référence à Sisyphe n’était pas fortuite, il s’agissait du conflit israélo-palestinien. Un texte relatif à ce qui se passe dans certains pays arabes, mis en ligne récemment, a conduit des lecteurs à poser la question « quid d’Israël ». Question légitime car, d’un côté, des changements importants ont eu lieu dans ces pays et parce que, d’un autre côté, les Etats Unis (mais pas seulement eux) recommencent, avec une vigueur retrouvée mais d’autant moins justifiée car pernicieuse, vouloir « trouver une solution » à un conflit qui dure depuis plus de 100 ans.

 

Faisons court. Il n’est plus possible d’ignorer que le conflit « israélo-palestinien » n’est pas et n’a jamais été un conflit territorial. Il s’agit d’un conflit existentiel alimenté par deux narratives irréconciliables, l’attachement d’Israël à son caractère juif et aux terres qui ont vu la naissance de son peuple et, symétriquement, l’impossibilité (religieuse, politique, culturelle) des palestiniens (des musulmans) d’accepter l’existence indépendante d’un état non musulman dans le territoire, vaste, qu’Allah leur a légué. Occulter cette vérité d’évidence ne peut qu’obscurcir les éléments de toute discussion sérieuse. De plus, faire cela, ne peut par les temps qui courent -qui attestent de la volonté renouvelé de l’islam de conquérir le monde pour y imposer sa loi- cacher que l’on prend partie, en réalité, en faveur d’une des narratives en présence. Laquelle ? Je vous laisse choisir.

 

Cela étant, pour faire triompher une des narratives, soyons clairs, l’arabe, on n’arrête pas depuis des décennies de vouloir forcer Israël à « faire des concessions ». Elle en a fait. Israël a rendu, deux fois, la totalité de la péninsule du Sinaï, conquise dans des guerres défensives, à l’Egypte. Elle a rendu au Liban la totalité des territoires occupés pendant 18 ans suite aux actions agressives des palestiniens conduits par Arafat qui, expulsés de la Jordanie (où ils ont essayé de prendre le pouvoir contre le roi Hussein) avaient transformé ce pays en « Fatah land » en facilitant l’arrivée de l’Iran et de son supplétif, le Hezbollah. Elle a quitté, entièrement Gaza en laissant, pour la première fois dans leur histoire, aux palestiniens la possibilité de montrer ce dont ils devaient être capables : créer un mini état et assurer son développement comme celui de ses habitants. Pour cette dernière cession, vu les risques que l’on pouvait imaginer, la seule superpuissance existant encore lui a donné des garanties quant aux autres territoires gérés par Israël, territoires disputés depuis leur acquisition à la suite d’une autre guerre de défense. Mais, plus on en donne, plus on en demande … Ce qui précède semble démontrer que le conflit qui perdure n’est vraiment pas un conflit que le ban et l’arrière ban du monde occidental veut pouvoir régler selon la formule miracle, « la paix contre la terre »

 

Il n’est pas difficile de voir que l’on a tout essayé. On a tout essayé, du partage du territoire par l’ONU en 1947 aux accords Sadate-Begin de 1977, de Madrid et l’autonomie de certains territoires en 1991 à Oslo en 1993, de la « feuille de route » à l’évacuation de Gaza. On sait les résultats. Céder des territoires acquis pendant des guerres défensives. Une « intifada » ayant fait des milliers de morts. Des hommes et des femmes se faisant exploser au milieu de foules aussi nombreuses que possible. L’intrusion des grandes puissances pour essayer de régler le conflit. Des résolutions de l’ONU à tire larigot. La création du « quartette » qui a au moins compris qu’une condition sine qua non était (est) constituée par la nécessité, pour une des parties, de reconnaître l’existence de l’autre et de renoncer à la violence. Rien n’y fait.

 

Mais les choses se décantent et aujourd’hui on comprend enfin que, par delà le territoire, par delà des sujets à caractère émotionnel (« Mosquée Al Aksa » vs « l’année prochaine à Jérusalem ») le conflit se résume à deux concepts irréconciliables : l’existence d’un état juif dans le monde musulman et l’inimaginable retour des « réfugiés palestiniens » (et de leurs descendants jusqu’à la fin des générations) sur le territoire de l’état dont l’existence n’est pas acceptée.

 

Pourtant, on continue. Mais pourquoi ne pas accepter l’évidence ? Ce conflit ne peut pas trouver de solution, on devrait s’habituer à laisser les choses en l’état. Chacun devrait vaquer à ses occupations et laisser le temps faire son oeuvre .Et comprendre que tous ceux qui ont essayé de pousser à la roue pour avancer vers une situation acceptable et stable (« l’existence d’un état palestinien à côté d’un état juif, vivant en paix et sécurité ») n’ont fait qu’aggraver les choses. Le dernier en date, le président actuel de la seule superpuissance. Certes, rien ne l’a préparé à être sensible à la narrative israélienne. Musulman dans sa première enfance, éduqué dans un milieu communiste ensuite, nourri de concepts tiers-mondistes et pro-palestiniens, il a chaussé les sabots de tous ses précurseurs ayant eu des cursus identiques ou équivalents1. Et tout ce qu’il a réussi jusqu’ici a été de faire dérailler, un peu plus, le fameux « processus de paix » qui de moribond est devenu mort. Pour ce faire il a mis en avant des demandes que les palestiniens n’ont jamais exprimé, en les rendant dès lors encore plus résistants à tout éventuel progrès (le « gel des colonies » et les « frontières de 1967 » explicitent le propos).

 

Alors ? Comme toute action devrait, doit, avoir un sens, quel est celui de l’obstination du monde occidental à vouloir trouver une solution à un conflit qui ne peut pas en avoir une ? Et à supposer que l’on torde les bras des deux protagonistes en leur faisant avaler, aux uns de renoncer au caractère juif de leur état et, aux autres, le renoncement aux droit au retour de quelques millions d’êtres, en supposant, donc, que Sisyphe est arrivé en haut de la montagne, obtiendra-t-on un équilibre stable ?

 

Rien ne permet d’imaginer cela car, d’un côté, le « jamais plus » des héritiers de l’holocauste perpétré en Europe ne les fera renoncer à ce qu’ils sont, juifs dans un état juif sur un territoire ayant appartenu pendant des millénaires à leurs ancêtres et, de l’autre côté, l’impossibilité existentielle de renoncer à ce qui fait leur être collectif depuis 1.400 ans, l’idée de la suprématie de leur religion et de leur droits sur tous territoires à eux légués par Allah.

 

Mais voilà que des importants mouvements de foules sont apparus, pour la première fois dans l’histoire moderne, dans des pays musulmans. Ces mouvements, que d’aucuns qualifient de « révolutions » et même « démocratiques » (!?!) ont démontré clairement que les raisons de mécontentement desdites foules n’avaient rien à voir avec l’existence d’un état juif au sein du monde musulman. Certes, il n’a pas fallu attendre longtemps pour comprendre que des forces organisées et puissantes sont en train de changer la nature des « révolutions » et que, probablement, le caractère islamique (avec son cortège de joyeusetés) prendra le dessus en imposant à l’Occident médusé la seule vérité qui vaille : l’islam, système fermé politico-religieux, n’est pas soluble dans la démocratie. Ce qui n’empêche pas, le même Occident, à faire la guerre en Libye en faveur d’un ectoplasme méta ou proto-islamique dont les desseins, en cas de victoire sur le colonel fou (très récemment encore ami du Perfide Albion ou de la France) sont parfaitement claires : imposer la création d’un califat.

 

Quelle importance peut avoir ce qui se passe dans les pays arabes ou, même, les conséquences de ces évènements sur la marche du monde ? Ce qui importe c’est le conflit israélo-palestinien. Et on va changer de « braquet ». La « communauté internationale » se prépare à reconnaître en septembre l’existence d’un « état palestinien » sur un territoire disputé depuis plus de 40 ans. On voit tout de suite que le pauvre Sisyphe n’est pas au bout de ses peines : à la place d’un conflit entre des palestiniens « occupés » et des israéliens « occupants » on aboutira à un conflit entre deux états … Dont, un, n’aura que peu des attributs qui vont avec l’existence d’un état (contrôle du territoire, appareil politique et administratif, collecte des impôts et redistribution, contre-pouvoirs, souveraineté reconnue, etc.,) tandis que, l’autre se dégagera de tout ce qui lui incombait auparavant car « puissance occupante ». Et le conflit perdurera sous d’autres formes mais, sans doute, encore plus irréconciliables. Croire ou vouloir faire croire que les grands de ce monde qui sont impatients de régler ce conflit ne comprennent pas ce qui va se passer c’est prendre des vessies pour des lanternes. Et imaginer que la pierre poussée par Sisyphe a trouvé un équilibre stable.

 

Cela étant, en apparence tout du moins, encore et encore, BHO veut faire croire que les protagonistes pourraient troquer le « droit de retour » des refugiés palestiniens contre la cession de la Cisjordanie par Israël. Aussi absurde que grotesque. Naturellement, les palestiniens refusent en espérant qu’un jour ils auront et le territoire et le retours de millions d’entre eux en Israël. En espérant. Il ne faut pas être grand clerc, cependant, pour comprendre qu’ils n’auront ni un état ni le retour de leurs populations en Israël. Car autant Israël peut accepter un état palestinien autant elle n’acceptera jamais que des millions de musulmans détruisent ce qui est unique, l’état du peuple juif. Jamais plus

 

  1. Pour comprendre l'impossible compréhension de l'un par l'autre, de BHO et "Bibi", il suffit de regarder leurs photos quand ils avaiient un peu plus de 20 ans : l'un défendant son pays (avec un frère mort au combat) et, l'autre, discutant nonchalamment les thèses d'un Frantz Fanon ou un autre guide des pauvres ...BibiObama-copie-1.jpg

 

 

 

 


 

 


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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 13:07


 

Après de longues années, les Palestiniens ont finalement conclu un accord de paix il y a trois semaines.  Malheureusement, ils n’ont pas fait la paix avec Israël mais … avec eux mêmes. Et comme on ne fait la paix qu’avec ses ennemis, après avoir traité le Hamas d’assassin (voir ce qui s’est passé à Gaza en 2007), de terroristes et de suppôts de l’Iran, voilà Mahmoud Abbas « tourner la page » avec Khaled Meshaal, le chef du Hamas, au Caire sous les auspices des militaires égyptiens, nouveaux gardiens de la marche vers la démocratie de leur pays …


Certes, l’Europe (mais pas seulement) considère l’événement comme ayant une portée insoupçonnée car, maintenant, les palestiniens réunis sentiront, eux aussi, le changement de climat sous les vents du printemps arabe. Printemps arabe ? Méthode Coué oblige mais essayons de regarder de plus près.

 

Assister au retour accéléré de la république turque laïque à l’islam et vers un Iran dont la marche vers la bombe ne surprend plus personne, voir le Liban soumis aux volontés d’un Hezbollah aux ordres de l’Iran, supputer la position de premier plan que les Frères Musulmans s’évertuent à obtenir en Egypte sans oublier le reste des pays de Tunisie au Bahreïn  en passant par la Lybie, la Syrie ou le Yémen conduit l’observateur à (se) poser des questions multiples.

 

  

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Der Spiegel suggère que la situation actuelle, six mois après le commencement du « printemps arabe » (remarquez, six mois après le printemps on est en pleine   automne …) devrait conduire à des effets différents en fonction des pays. Trois pays (Lybie, Syrie, Yémen) ont délibérément ignoré les appels de l’Occident en faveur de transitions démocratiques, les régimes en place et leurs dirigeants n’ayant pas hésité à faire donner les armes, peu sensibles au nombre de morts ou aux appels répétés des parangons  de la démocratie occidentale. Mais le journal allemand, prenant sans doute ses vœux pour des réalités, veut faire croire que cinq pays (le Maroc, l’Algérie, la Jordanie, l’Arabie Saoudite et l’Union des pays du Golfe) se trouvent sur la (bonne) voie des reformes maîtrisées : en oubliant l’intervention militaire massive et décisive de l’Arabie Saoudite au Bahreïn pour y arrêter un soulèvement chiite (fomenté par l’Iran). Mais Der Spiegel n’hésite pas à faire croire que "la démocratie peut se développer" en Tunisie et en Egypte. Diantre !

 

Pour ce qui est des pays qui utilisent la manière forte pour oppresser ses populations il n’y a pas grand’chose à dire. Sauf de remarquer que l’on a décidé (sous l’impulsion de la France, d’ailleurs) de faire la guerre en Lybie (depuis trois mois, de milliers de sorties d’aviation pour détruire les installations et les équipements militaires du colonel, des tentatives de mettre en selle un « conseil représentatif » de l’insurrection qui ne représente aucun de grand 13 tribus qui constituent la pays) parce qu’il y avait danger d’un massacre de civils à Benghazi. Tandis que l’on ne fait rien, mais absolument rien, pour la Syrie où la dictature du fils Assad vient de mettre à son tableau de chasse un millier de morts en quelques semaines et environ 10.000 arrestations. Certes, ce n’est rien par rapport au massacre de 20.000 civils perpétré à Hama par le père Asad … Deux poids, deux mesures ? Trop simple … En réalité le colonel ou le prince héritier (la Syrie étant une république monarchique …) voyant comment l’Amérique (mais pas seulement) a traité Moubarak au bout d’une semaine de protestations populaires, ont compris que pour se maintenir il n’avaient qu’à faire le choix des armes. Ils l’on fait et l’Occident n’en peut mais …

 

Si l’on peut espérer un avenir démocratique pour la Tunisie (le plus civilisé, sans doute, des pays arabes) l’on doit en même temps se souvenir que les « islamistes » ont été pourchassés de ce pays depuis Bourguiba et pendant tout le règne de Ben Ali. Et ne pas occulter le fait qu’ils reviennent en force et qu’ils commencent à avoir pignon sur rue. Mais supposer une « extension » de la démocratie (comme si elle y était déjà présente …) en Egypte c’est aller vite en besogne. L’Egypte est aujourd’hui dirigé par un conseil militaire qui conduit le pays vers la démocratie … en organisant des élections présidentielles et pour une assemblée nationale. Laissons de côté la contradiction « régime de généraux » et « démocratie ». Tous ceux qui regardent la scène égyptienne constatent deux choses : (a) la seule force organisée est constituée par le Frères Musulmans et (b) le probable élu à la présidence n’est autre que le secrétaire général de la Ligue Arabe poste auquel il a été nommé par Moubarak, des années auparavant, excédé par sa haine d’Israël et son anti-américanisme virulent. Rien dans ce qui est visible actuellement en Egypte ne peut faire croire que ce pays est en train d’opérer une transition démocratique. D’ailleurs, si pendant le soulèvement contre Moubarak aucun slogan anti-américain, anti-occidental ou, même, anti-israélien (sauf en Lybie, regarder le colonel marqué de l’Etoile de David) ne fleurissait Place Tahrir, les choses on changé depuis : l’influence des Frères Musulmans se fait sentir de plus en plus et de jour en jour (destruction d’églises coptes, reprise des vociférations anti-israéliennes, promesses d’aide au Hamas – filiale palestinienne des Frères Musulmans, etc.,). Et ce qui ne ment pas c’est les affirmations répétées, aujourd’hui faisant florès, de la « classe politique » égyptienne selon lesquelles le traité de paix avec Israël (qui tient depuis plus de trente années) devrait être soit dénoncé soit, au minimum, revu.

 

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Dans tout ce qui se profile à l’horizon il semblerait que l’Occident ne prend pas la mesure du détachement de l’Arabie Saoudite de l’orbite américaine, voir occidentale. Meurtris par le traitement infligé à Moubarak, les rois des divers pays, mais surtout celui de l’Arabie Saoudite, ne croient plus au vieux pacte (Abdallah – Roosevelt) « pétrole contre sécurité » et ont décidé de prendre leur avenir entre leurs mains. Riches (Arabie Saoudite, les pays du Golfe, etc.,) de milliers de milliards de dollars que l’Occident leur consent pour assouvir sa soif de pétrole, ils consacrent des centaines de milliards de dollars à l’acquisition d’armements (que le même Occident leur vend …) et à la constitution d’armées dotées d’un double objectif : assurer leur maintient mais aussi, mais surtout, faire pièce à l’Iran bientôt devenu nucléaire. Car ils ont compris qu’après plus de dix années de discussions futiles l’Occident n’aura pas le courage de mettre à genoux l’Iran s’il n’arrête pas sa marche vers la bombe. Mais d'ici à parler de "réformes" en Arabie Saoudite  ... it's a long way to Tipperary" ...

 

Nos dirigeants ont la bouche pleine pour nous vanter la fantastique révolution arabe qui serait, à les croire, eux ou ceux qui « parlent dans le poste » à peine différente de la Renaissance et des Lumières.  Ils vont sans doute un peu trop loin. On pourrait se demander pourquoi. Et, aussi, si cela ne fait partie de ce qui est devenu le mode opératoire des élites qui nous gouvernent. Elites bureaucratiques qui, dans le cadre du modèle social-démocrate  de l’état-providence, maintiennent le consentement de la majorité des citoyens en les conditionnant par  un nombre croissant d'avantages sociaux payés grâce à une absurde redistribution des revenus mais qui devient de plus en plus problématique. En effet, l’apparition dans les pays de l’Europe d’une population radicalement différente de l’autochtone car sa contribution au produit national est significativement inférieure tandis que sa consommation des richesses est significativement supérieure rend de plus en plus difficile le maintient de l'état-providence. Population qui commence à influencer , politiquement,la marche des pays de l’Europe mais qu’il faut « brosser dans le sens du poil », par exemple, en lui vantant les exploits de ses frères de l’autre côté de la Méditerranée.

 

Psychologue et pharmacien, Emile Coué de la Châtaignairie demandait à ses patients de répéter, vingt/trente fois par jour « Tous les jours et à tous points de vue, je vais de mieux en mieux » En nous parlant du « printemps arabe » c’est ce que nos dirigeants font, vingt, trente fois tous les jours. En attendant, l’hiver arabe arrivera sans doute, préparons-nous à un hiver froid.

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 11:40

« Islam, religion de tolérance, de paix et d’amour, 

dévoyée par quelques extrémistes »

(BHO – Bombay, 07.10.11)

 

Dans un texte précédent je citais Samuel Huntington (Le Choc des Civilisations) qui, dans les années 90 (après 1900 et après … Jésus-Christ) écrivait, d’une manière prophétique «  Le problème de fond pour l'Occident n'est pas l'intégrisme islamique. C’est l'islam, une civilisation différente dont les gens sont convaincus de la supériorité de leur culture » Ceci a eu l’air de troubler certains des lecteurs du blog qui trouvent que jeter l’opprobre sur une religion, monothéiste de surcroît, n’est pas justifié. On connaît le leit motiv « tous les musulmans ne sont pas des terroristes » qui permet à BHO de dire ce qu’il y a dans le motto de ce texte.

 

Peut-être a-t-on tort de s’en prendre à l’islam. Peut-être, réellement, il n’y a que quelques extrémistes qui lui rendent un mauvais service. Peut-être que les masses musulmanes désapprouvent lesdits extrémistes. Peut-être qu’elles ne se sont jamais enflammées pour l’affaire des caricatures du prophète. Peut-être. Beaucoup de « peut-être ».

 

Quatre exemples pourraient, peut-être, jeter un peu de lumière sur le comportement de musulmans d’origine géographique différente vivant dans des pays différents.

 

Un prêtre catholique a été tué par balles en 2006, un dimanche quand il officiait la messe à Trébizonde, dans le nord de la Turquie, à la sortie de la messe dominicale.
Selon l'agence turque Anatolie, l’assassin (présumé … il faut être politiquement correct …) est un jeune de 16 ans « influencé par des islamistes ». Les assassinats de chrétiens en Irak ou des coptes en Egypte ne font plus la « une » de la presse mondiale car ...

 

Interview du Dr. Arieh Elad, membre de la Knesset (Israël) en novembre 2008 : « J’ai été actif dans la création de la banque de peau d’Israël, la plus importante qui existe dans le monde et qui se trouve à l’hôpital Hadassah à Jérusalem. On m’a demandé de livrer de la peau pour une jeune arabe de Gaza qui se trouvait à l’hôpital Soroka de Beersheva car sa famille l’a brulée la soupçonnant d’avoir une liaison amoureuse. On a livré ce qu’il fallait, elle a été traitée avec succès et … elle est retournée à Gaza. Convoquée pour des visites médicales périodiques, un jour elle a été trouvée à la frontière portant une ceinture d’explosifs. Elle était sensée la faire exploser dans la salle d’attente de l’hôpital : sa famille lui avait promis le pardon si elle se faisait exploser »

 

Au Pakistan, province du Penjab, en 2010, une femme, Asia Bibi, 45 ans, a été condamnée à mort après avoir été accusée de blasphème contre le prophète Mahomet.  Le “crime” dont les habitants de son village d’Ittanwali l’accablent remonte au 14 juin 2009. Ce jour-là, Asia Bibi travaille au champ. Deux ouvrières agricoles la somment d’aller chercher de l’eau. A son retour, ses collègues musulmanes refusent de boire sous prétexte que le liquide est devenu impur aux contacts de ses mains.

 

Le 4 janvier 2010, Salman Taseer, le gouverneur du Penjab a été abattu en plein jour par un policier du commando d’élite chargé de sa protection. L’assassin a expliqué son geste par le fait que le gouverneur avait pris la défense d’Asia Bibi. Ce policier est depuis soutenu régulièrement par des manifestations de Pakistanais réclamant sa libération.

Les derniers mots de Hena Akhter 14 ans, ce lundi 1er février 2011, à sa mère ont été « je suis innocente » Ce qui n’a pas sauvé la jeune fille, violée par un de ses cousins âgé de 40 ans, de la fatwa prononcée par les villageois de Shariatpur (Bangladesh, pays islamique « modéré » …) qui la condamnait à 101 coups de fouet, sentence à exécuter en public. Elle est tombée après le 70ème coup, admise à l’hôpital, décédée une semaine après. L’autopsie n’a trouvé aucune trace de violence et la mort a été enregistrée comme suicide.

Certes, on dira que des exemples ne justifient pas de condamner une religion embrassée par plus d’un cinquième de la population mondiale. Certes, on continuera de dire que « l’islamisme » ne représente pas l’islam. Sans vouloir même concéder que c’est la banalisation de « l’islamisme » au sein des populations musulmanes qui pose problème. Qui pose problème car il s’agit des signes évidents des moyens mis en œuvre par cette religion pour s’assurer de la soumission de ses fidèles à ses rituels, condition essentielle pour aboutir un jour à ce qu’elle vise, la domination du monde.

Alors ? L’islam « religion de paix, de tolérance et d’amour » ? Pourquoi BHO ne demande-t-il pas l’avis de Asia Bibi ou de la famille de Hena Akhter ? Mais pourquoi le ferait-il ? Regardez l’Eurabia (et la marche forcée de l’islam dans ses pays) qui n’a rien à dire sur ce qui se passe à Bruxelles, à Malmö ou dans le Nord de la France et qui se complaît dans la même tolérance vis-à-vis d’une religion intolérante. Et qui attend que nous soyons tous des dhimmis …ZZ763FEEB4.jpg

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 08:16

 

 

Comme tout un chacun le sait, dans le temps jadis, dans les communautés juives, le rabbin était celui qui savait, jugeait et, souvent, pardonnait. Un quidam ayant dit et répété, sans justification aucune, pis que pendre du rabbin de l’endroit, s’est trouvé, quelque temps après, devant l’incompréhension et la désapprobation de ses concitoyens, pris de remords et alla demander au rabbin de le pardonner. En lui demandant aussi ce qu’il devait faire pour cela. Tu vois ce coussin, rempli de duvet d’oie, lui dit le rabbin, tu le déchires en laissant le duvet se répandre sous le vent. Vient me voir ensuite. De retour, le quidam demande au rabbin « et maintenant ? » Eh bien, dit le rabbin, remets tout le duvet dans le coussin et tu seras pardonné.

 

En septembre 2009, le Juge Goldstone a conduit, à la demande de la Commission de l’ONU pour les droits de l’homme, une mission d’enquête sur l’opération militaire d’Israël à Gaza. Opération qui faisait suite au lancement ininterrompu de milliers fusées « artisanales » contre les villes et villages du Sud d’Israël.

 

Choisi, sans doute, en raison de son aura professionnelle mais aussi parce que juif, le Juge Goldstone acceptait un mandat « d’instruction à charge » et une équipe dont tous les membres avaient désapprouvé (certains, condamné) l’opération militaire d’Israël bien avant de commencer les travaux de recherche des faits.

 

Faisons court. En laissant de côté quelque circonlocutions relatives au Hamas (pour faire montre d’une impartialité que rien ne justifiait) le résumé du rapport « Goldstone » (550 pages …) concluait par deux jugements définitifs, « Israël avait commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ». Depuis, ce rapport a servi d’instrument majeur dans la diabolisation d’Israël à ceux qui n’avaient de hâte que de délégitimer l’Etat Juif. De plus, l’Eurabia -je veux dire l’Europe- décidait d’arrêter les discussions en cours visant le développement des relations avec Israël, sanction qui ne disait pas son nom par pudeur, sans doute. Les conséquences de ce rapport que tous les juristes qui l’ont étudié (sans parti pris) ont considéré comme partial, inexact, de parti pris, comportant des concepts contraires aux droits de la guerre et moralement indéfendable ont constitué, constituent, la plateforme essentielle d’une mise en question d’Israël. De plus, en établissant une équivalence entre les actes d’Israël (défendre ses citoyens contre une agression manifeste) et ceux du Hamas (lancer des missiles contre des populations civiles d’un état souverain), par delà le cas de Gaza il devenait un précédent pour tout conflit entre une organisation terroriste (comme le Hamas) et un état. Mais s’agissant d’Israël, tous ceux qui en ont eu envie ont pu vitupérer autant que faire se pouvait, Israël et sa « soldatesque »

 

Le 1er avril 2011, le Juge Goldstone fait publier par le Washington Post une sorte de mea culpa : « Nous savons, maintenant, mieux, ce qui s’est passé pendant la guerre de Gaza en 2008/9 … Si j’avais su alors ce que je sais maintenant, le Rapport Goldstone aurait été un document différent »1 Et la première conclusion, essentielle, de sa retractation est constituée par le fait qu’il reconnaît qu’Israël n’a pas commis de crimes de guerre en attaquant  volontairement, délibérement des populations civiles. Ni des crimes contre l’humanité (selon le droit international modèle organisations non gouvernementales, toutes disposées à voir le mal partout, s’il s’agit d’Israël).  Ce qu'en revanche, le Hamas faisait en tirant moult fusées, fussent-elles "artisanales" contre des populations civiles au Sud d'Israël. Mais il ajoute « Certains ont suggéré qu’il était absurde d’espérer que le Hamas, une organisation dont la politique vise la destruction d’Israël, enquête sur ce que nous avions considéré comme étant des crimes de guerres commis par ses membres » « Mais j’avais espéré, au moins, que face à la découverte des crimes commis par ses membres, le Hamas aurait arrêté ses attaques » « C’est triste, cela n’a pas été le cas »

 

Voilà un juriste de renommée mondiale, qui accepte d’instruire à charge avec un mandat donné par des ennemis jurés2d’un état agressé par une organisation terroriste, qui contribue par un rapport qu’il signe à mettre au pilori un état victime et qui deux ans après nous dit … qu’il s’est trompé. Le texte publié par Washington Post est une manière de demander pardon pour le mal fait. On sait ce que le rabbin lui aurait dit s’il était allé le voir.

 

Certes, le Juge Goldstone n’oublie pas de souligner que le responsable de sa bévue est Israël : aurait-elle accepté de coopérer avec la commission qu’il présidait que les choses eussent été différentes … Sinistre plaisanterie qui revient à dire que si la victime coopérait avec l’avocat de l’agresseur, elle, la victime, aurait pu mettre en cause le comportement de son agresseur … Il ne faut pas avoir fait son droit pour comprendre l’inanité d’une telle prétention.

 

Bon, le juge se déjuge mais cela n’a pas l’air d’en émouvoir beaucoup … Sans attendre, la France et l’Angleterre font savoir qu’elles ne voient pas de raison de reconsidérer le Rapport Goldstone …

 

Par delà les éléments de « l’enquête » ce que le Juge Goldstone (et sa commission) n’a pas voulu prendre en compte c’est ce qui était essentiel : le Hamas, digne soldat de l’islam, voué entièrement à la destruction d’Israël, ne lançait pas des missiles contre les populations civiles israéliennes par hazard. Ce qui l’animait dépassait l’entendement du Juge Goldstone : détruire l’infidèle qui avait osé s’approprier une partie du territoire qu’Allah a légué aux musulmans. C’est l’incapacité du Juge Goldstone de comprendre que la guerre de Gaza n’était pas l’expression d’une décision soudaine, irréfléchie, de circonstance, d’Israël d’aller « tuer des musulmans » mais une réponse à ce qui était une manifestation évidente du besoin consubstantiel à la « raison d’être » du Hamas,  "tuer l’infidèle".

 

Samuel Huntignton (Le Choc des Civilisations), au milieu des années 90, annonçait d’une manière prophétique ce qui allait se passer, en mentionnant « les frontières sanguinaires de l’islam » Car il ne s’agit pas, comme d’aucuns le prétendent, des « islamistes extrémistes » Il s’agit de l’islam, tout court, qui loin d’être une religion « de tolérance, de paix et d’amour » (BHO dixit …) est une religion conquérante dont l’ambition est de soumettre le monde entier à la volonté d’Allah. Depuis l’attaque islamiste de 2001 sur les tours de New York on a pu compter 17.005 attaques djihadistes dans le monde. Comme on le sait, les musulmans représentent environ un cinquième de la population mondiale, mais depuis les années 90, ils ont été beaucoup plus impliqués dans des violences intergroupes que les gens de toute autre civilisation. Les preuves sont accablantes. Il y a eu, en somme, trois fois plus de conflits inter civilisationnels impliquant des musulmans qu’il y avait entre les civilisations non-musulmanes. De 1948 (date de la renaissance d'Israël) à aujourd’hui plus de 11.000.000 de musulmans se sont fait tuer par des musulmans … mais seulement 0,3% sont morts dans le conflit israélo-arabe ! Et si l’on regarde bien les plus de 50 conflits armés de par le monde on trouve des musulmans dans, pratiquement, tous ces conflits. En février 2011, seulement, on a pu décompter 134 attaques djihadistes contre 5 religions différentes faisant 565 morts et 1058 blessés graves … Ce qui fait dire à Bruce Thornton (professeur à California State University) « Le problème de fond pour l'Occident n'est pas l'intégrisme islamique. C’est l'islam, une civilisation différente dont les gens sont convaincus de la supériorité de leur culture » Et ce sur quoi Bruce Thornton met l’accent (car il s’agit de la survie de la civilisation judéo-chrétienne) c’est le fait que tous ceux qui ont la volonté « d’apaiser » oublient que de ne pas s’opposer à une vulgate qui se veut dominante en s’imposant par la force, conduit à des catastrophes dont le monde a à en souffrir ensuite. Deux exemples, Démosthène face à la destruction d’Athènes, et Churchill face aux nazis. Et c’est poignant que de mettre en parallèle deux autres exemples : (a) l’Ouest de Chamberlain et Daladier qui a pu croire que sacrifier à Hitler une partie de la Tchécoslovaquie allait le détourner de la voie tracée par son Mein Kampf qui exprimait clairement la volonté de domination du monde et de la destruction des juifs et (b) la conviction actuelle de l’Occident selon laquelle céder une partie des terres d’Israël va détourner la Hamas, le Hezbollah et autre Iran(s) de leur volonté affichée de détruire l’Etat Juif et d'instaurer un califat dans le monde. Il faut se souvenir de l’arrivée au pouvoir de l’Ayatollah Khomeiny qui, portant dans une main le Coran et dans l'autre une épée -l'épée pour trucider les traîtres et le Coran comme guide- disait « l'Islam est une religion de sang pour les infidèles, mais une religion de direction morale pour les autres ... Nous allons exporter notre révolution dans le monde entier. Et jusqu'à ce que l’on entende dans le monde entier : il n'y a de Dieu qu’Allah, il y aura une lutte sans merci. » Alors … l’Europe qui ne sait pas encore ce qui l’attend pense que sacrifier Israël fera détourner l’islam de son but véritable, la domination du monde.


Et c’est bien ce que le petit juge sud-africain n’a pas compris en se laissant manipuler par les représentants de l’islam au Comité de l’Onu pour les droits de l’homme ou par les mensonges du Hamas. Mais dans l’histoire récente il ne manque pas de précédents : que ce soit les idiots utiles compagnons de route de l’URSS ou de la « révolution algérienne », que ce soit Jimmy Carter et ceux qui ont facilité l’accession au pouvoir de Khomeiny, que ce soit ceux qui nous parlent de « l’islam, religion de paix et d’amour », ils n’ont fait tous que de contribuer à baisser la garde de l’Occident devant le péril islamique.


 

Péril de l’islam ? La majorité des musulmans du Maroc à l'Indonésie semble partager avec leurs coreligionnaires d'Al-Qaïda le but (même s'ils ne soutiennent pas nécessairement ses moyens horribles) de rétablir une califat islamique. Une enquête très sérieuse de l’Université du Maryland/WorldPublicOpinion.org montre que 65% des musulmans approuvent la demande d’appliquer strictement la sharia dans chaque pays islamique. Ce qui devrait nous ouvrir les yeux car ce dont ont est menacé c’est la disparition de notre civilisation et/ou de notre soumission en tant que dhimmis à la loi du prophète …


Mais revenons au Juge Goldstone. Ce qui l’a fait mal juger ce qui s’est passé à Gaza a été la conviction généralisée  par des années de lavage des cerveaux qu’il faut absoudre l’islam de tous péchés mais qu’il faut condamner Israël pour tous ses péchés … Quant à faire « amende honorable » deux ans après … il lui restera à remettre tout le duvet parti dans le vent dans le coussin du rabbin …

 

 

 

 

1 Les passages en italiques à partir d’ici sont des traductions du texte publié par Washington Post.

2 Parmi les membres du Conseil la Jordanie, la Libye, a Syrie, le Venezuela, le Pakistan …

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 18:58

 

Cela devient une habitude : à peine un texte est mis en ligne sur le blog que … des lecteurs fidèles commencent à faire des commentaires et/ou poser des questions. Mon devoir, donc … c’est de répondre !

 

Pourquoi la France et l’Angleterre, les premières, ont elle considéré comme une obligation essentielle de « sauver les habitants de Benghazi du massacre préparé par le Colonel » ? Bien malin celui qui pourrait répondre d’une manière précise et exhaustive.

 

L’Angleterre de M. Cameron … peut-être pour montrer qu’elle ne se chauffe pas du même bois que celui de Tony Blair et George Brown qui ont plié devant la menace du Colonel (chantage pour la libération du condamné libyen pour l’attentat de Lockerbie contre contrats pétroliers). Je dis « peut-être » car on ne voit, vraiment pas pourquoi un pays qui se lance dans une sérieuse cure d’austérité envoie trois frégates, quinze avions et tire deux tiers de son inventaire de missiles de croisière Tomahawk (450.000 € pièce …) le tout pour une dépense qui dépasse  déjà plus de 250 Millions d’euros … avec une probabilité non nulle d’aller vers le Milliard d’euros …

 

La France de Nicolas ? Vraiment, sauf d’accepter les justificatifs « droithommistes » on ne voit vraiment pas pourquoi on s’est lancé dans cette aventure. Et qui de plus, consomme pas mal d’euros qui pourraient être mieux utilisés … Pensez-y : 13.500 € l’heure de vol d’un avion Rafale, on approche déjà les 500 heures dans le ciel de la Lybie … et si l’on compte les fusées air-sol et les bombes au laser cela met la sortie dans une fourchette allant de 150 à 650.000 euros. Quant au « cher » Charles de Gaulle (le porte-avions, pas le Général …) à 50.000 € l’heure d’intervention cela fait plus d’un million d’euros la journée rien que pour croiser en Méditerranée. D’ici à voir que l’aventure libyenne coûte ce que les armées françaises avaient comme objectif de réduction des dépenses (3,5 Milliards d’euros) vu la crise … on n’est pas loin. Mais cela ne représente que 1.000 € par chômeur en France …

 

Bon, « le cœur a des raisons que la raison ignore » dit le proverbe. La France (en délicatesse avec les agences de notation de sa dette) et l’Angleterre qui n’a plus le sou ont décidé de venir en aide aux "rebelles" de Lybie qui défendent la démocratie et le peuple libyen. Mais quand on les regarde à la loupe ces défenseurs des libertés démocratiques, on n’arrive pas à croire qu’ils représentent l’avenir d’un peuple qui, entre nous soit dit, ne demandait rien.

 

A supposer que les frappes aériennes réussissent à faire partir le Colonel, que se passera-t-il ensuite en Lybie ?

 

Deux exemples permettent d’envisager l’avenir de ce pays sans risque de se tromper : l’Irak et l’Afghanistan. En effet, dans les deux cas les coalitions qui ont participé aux guerres lancées par les Etats Unis ont dû, à leur cœur défendant, assister aux dépenses démesurées nécessaires pour faire venir les populations à un semblant de démocratie. Ce n’est pas encore le cas mais … Ainsi, le coût de la guerre de l’Irak se trouverait (P. Stieglitz, Prix Nobel Economie) entre 1.000 et 2.000 Milliards de dollars, certains auteurs allant jusqu’à 3.000 milliards de dollars. Et pour l’Afghanistan, rien que la France dépense environ 500 Millions d’euros annuellement … Alors, pour la Lybie, deux possibilités : la coalition des volontaires se retire illico après le départ (espéré) du Colonel ; dans ce cas, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que le pays soit tombera entre les mains d’islamistes plus ou moins « extrémistes » (pour utiliser un langage politiquement correct) soit sera démembré au profit des 8 ou 9 tribus qui le composent. Le cumul, d’ailleurs, n’étant pas impossible … où, alors, elle va « aider » les démocrates libyens à construire leur pays pour un coût qui (voir les deux références) sera … de 500 à 1.000 Milliards de $, compte tenu de la géographie du pays, de la densité de sa population, de ses infrastructures actuelles (en très grande partie détruites par ceux qui devront payer pour les reconstruire …). Mais tout cela ne fait pas peur à la France car … ce n’est pas son argent, c’est celui qu’elle se fait prêter tant que les agences de notation ne commencent pas à regimber. D’ici à voir notre pays, un jour, demandant un moratoire pour ses dettes ou refuser de les honorer (l’Argentine …), on peut tout imaginer.

 

Mais, comme en Serbie pour le Kossovo, les frappes aériennes, seules, n’arriveront pas à faire partir le Colonel. En attendant, le coût de la « zone d’interdiction aérienne » est une perte de substance journalière qui rendra l’enthousiasme des partis politiques occidentaux de moins en moins marqué. Dès maintenant, on dépense des milles et des cents pour interdire de voler à des avions qui ne volent pas, soit disant pour qu’ils ne « massacrent » pas le peuple libyen … Mais comme cela ne suffit pas à la victoire des rebelles qui doivent parcourir mille km d’Est en Ouest (pour conquérir Tripoli) … on bombarde à tout va. Et si, ensuite, on veut aider les démocrates à reconstruire leur pays … il faudra dépenser des sommes folles pour le faire.

 

Bref, que ce soit une branche ou l’autre de l’alternative, la Lybie va vivre en parasite de l’économie occidentale comme tant de pays « socialistes » (l’Union Soviétique la première) l’ont fait pendant le siècle du communisme triomphant. Et les chômeurs de l’Europe, que les états providence ne pourront plus faire vivre, leur sauront gré, sans doute. Accessoirement, en France, ils voteront pour la Marine …

 

Mais si on aide la Libye pour se défaire de son tyran, pourquoi deux poids, deux mesures par rapport au Bahreïn et Yémen ?

 

Pas de réponse mais un prolongement sous forme de question subsidiaire : si on avait laissé le Colonel « massacrer » son peuple, y aurait-il eu plus de morts qu’au Congo, en Côte d’Ivoire ou au Soudan ? Difficile à dire et encore plus difficile, donc, de comprendre pourquoi la France et l’Angleterre ont choisi la Lybie pour montrer leur force et volonté à défendre les peuples à un pays du tiers monde. Et pourquoi n’a-t-on pas compris que la présence d’un dictateur pourrait être préférable à celles d’islamistes modèle Al-Qaeda ou similaires ? Car c’est bien ce que l’on accepte pour le Yémen ou, encore mieux, pour l’Arabie Saoudite, n’est-ce-pas ?

 

Il se pourrait qu’un des facteurs majeurs qui ont influencé la décision (on espère rationnelle de nos gouvernants …) ait pu être le chantage permanent auquel l’Europe a eu à faire face : le Colonel a demandé (et obtenu) 5 Milliards de $ annuellement pour arrêter (ou limiter) l’immigration massive d’africains vers l’Europe. Sinon … « l’Europe deviendra noire » disait-il à Rome en 2010. Pratiquement à la même époque, on apprenait que Nicolas Sarkozy avait « renouvelé l’appui de la France aux efforts continus du dirigeant (Mouammar Kadhafi)en faveur de l’unité de l’Afrique et pour la création des Etats-Unis d’Afrique »et qu’il a soulignéson« souci particulier de renforcer les relations entre la France et la Libye dans tous les secteurs »

 

Si cela est, sauf d'nstaller en Lybie (voir plus haut) des gouvernants venant des pays de l’Europe et en premier lieu représentant la France, l’Italie, l’Espagne (le même socialiste Zapatero qui a retiré les troupes espagnoles de l’Irak n’a pas hésité une seconde pour faire participer son pays, qui traverse aujourd’hui une crise économique majeure, à l’aventure libyenne) n’échapperont pas à la menace du Colonel qu’il soit là ou parti. Et s’il n’est plus là, on ne devra pas s’étonner si on voit apparaître une Somalie sur la Méditerranée.

 

Quo vadis ? On a beau croire que nos gouvernants (et ceux des autres pays qui se sont lancés avec joie dans l’aventure libyenne) savaient ce qu’ils faisaient. On a beau croire mais … comme on est, généralement, agnostique … on n’y croit pas ! C’est, donc, à des lendemains qui ne chanteront pas que nous serons confrontés. Nous, pas les allemands ou autres pays de l’Est qui ont eu la sagesse de s’abstenir de ce qui ne peut être qu’une aventure sans fin mais … extrêmement coûteuse. Mais qui parle d’argent quand il s’agit des droits de l’homme … et quand on ne l’a pas …

 

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 07:01

 

Donc, sous l’impulsion de notre président, avec la bénédiction du « gaulliste pur sucre » ministre des affaires étrangères, notre pays fait la guerre en Lybie. Naturellement, sous le parapluie d’une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU car nous, nous ne sommes pas comme les autres qui commencent des guerres avec des coalitions de « volontaires »…

 

Pour une fois, toutes les formations politiques (sauf le FN) et les pacifiques de tous poils, vociférant en cœur, ont apporté leur adhésion à ce qui a été appelé « une opération humanitaire destinée à sauver le peuple libyen d’un massacre concocté par le dictateur Kadhafi » Devant une telle unanimité, on est en droit de se poser de multiples questions. En voilà quelques unes, quant à leur apporter des réponses, c’est une autre paire de manches.

 

Pourquoi la Lybie ? Sur un continent où les massacres de populations se déroulent tous les jours de la semaine, pourquoi la France a-t-elle choisi de s’opposer au massacre supputé dont l’exécutant devait être le Colonel ? Pourquoi ne s’est-on pas occupé, plutôt, du Zimbabwe et de Monsieur Mugabe, du Soudan et de Monsieur Omar al Béchir, du Nigéria et de Monsieur Goodluck Jonathan? Au Soudan l’on décompte, à ce jour plus de 400.000 morts, c’est vrai, pas des musulmans, seulement des noirs animistes ou chrétiens. Au Nigéria, on compte, à ce jour des milliers de morts (200 seulement en janvier 2011), c’est vrai, tous chrétiens mais noirs. Quant au Zimbabwe … on a assassiné, par la faim, le sida ou le choléra, en détruisant un des anciens greniers de l’Afrique, des dizaines de milliers de gens, leur religion n’étant pas très importante car de toute manière, Dieu reconnaîtra les siens …

 

L’explication qui nous a été fournie pour la Lybie est simple, « un dictateur fou qui allait massacrer son peuple » et ce sur fond de « révolutions démocratiques dans le monde arabe ». Un peu court, cependant, quand on se souvient que ledit fou a été pendant des années un des meilleurs clients de la France pour ses ventes d’armement. Mirages ? Des douzaines. Rampes de lancement de fusées sol-sol, sol-air, en veux-tu en voilà. Radars de surveillance et/ou de poursuite, à profusion. Et la France n’a pas été mauvaise fille : en décembre 2007 elle a déroulé le tapis rouge pour celui qui allait, quelques années après, devenir un « dictateur fou » en le laissant planter sa tente (au propre) à deux pas du Palais de l’Elysée et être accompagné de 400 serviteurs dont 40 filles vierges, ses gardes du corps ... Certes, il venait de passer commande pour 21 Airbus, beaucoup d’armes et un réacteur nucléaire (pour la désalinisation de l’eau …), le tout pour plus de 10 Milliards d’euros. Renoncer à un tel client qui apportait un complément non négligeable de travail aux 250.000 personnes de l’industrie française de l’armement ?

 

Et pour obtenir quoi ? La Lybie n’est pas un « état-nation », il s’agit d’un pays regroupant un certain nombre de tribus qui, sans la poigne du dictateur fou qui a massacré ce qu’il fallait de membres des tribus qui n’étaient pas la sienne, aurait pu se démembrer  tout seul depuis belle-lurette. Le dictateur, s'étant fait la main sur les populations locales pendant longtemps, fou comme il était, s’est lancé dans des aventures multiples : tentatives d’unification des pays arabes, velléité de devenir le président de l’Afrique, tentatives de déstabilisation du monde occidental par de multiples actes de terrorisme ayant fait des milliers de morts, on en passe et de meilleures. Il a pris peur en 2003 quand la guerre contre l’Irak a commencé et … à la surprise générale il a renoncé au programme d’armement nucléaire qu’il développait en secret au nez et à la barbe de tous les « services » occidentaux. Ce pourquoi il a été élevé au rang de chevalier d’honneur, reçu partout dans le monde où il n’avait de cure que de donner des leçons de géopolitique et/ou de menacer le monde judéo-chrétien des foudres de l’islam. On l’a laissé faire.

 

Alors, la guerre en Lybie, pourquoi faire ? Question qui pourrait rester sans réponse. D’autant plus que l’on commence à s’interroger sur la consistance de ceux qui se sont « révoltés » contre le dictateur. Un ramassis d’islamistes de base, des suppôts d’Al-Qaida (qui avait des camps d’entraînement en Lybie …)1, plus un grand nombre d’idiots utiles dont la contribution actuelle est d’accompagner des individus braillards portant des keffiehs palestiniens et tirant en l’air avec moult Kalachnikov. Ou même paradant sur des mitrailleuses anti-aériennes sur la route de Benghazi à Tripoli. Rien qu’en les regardant on devrait se poser la question de savoir quelle mouche a piqué notre Nicolas pour les reconnaître comme « comité de transition nationale du peuple libyen » en rompant ainsi les relations de la France avec un de ses anciens clients.

 

Massacres partout en Afrique, « révolutions » dans certains pays arabes, qu’est-ce que la France  a à  faire avec tout cela ? Après avoir fermé les yeux, depuis De Gaulle et sa politique arabe, sur tout ce qui se passait dans le monde arabe, après avoir activement participé à la construction d’Eurabia (Bat Ye’or), pendant que l’Iran marche à pas cadencés vers la bombe et la Turquie laïque se détache de l’Occident pour redevenir une terre de l’islam, la France a pris la tête de la croisade (regarder le dictionnaire, comme l’a fait M. Guéant) pour libérer le peuple libyen de son dictateur. On a même envoyé notre porte-avion nucléaire croiser en Méditerranée. On croit rêver.

 

Hasardons une explication. La politique « arabe » actuelle de la France est en lambeaux et pas seulement pour des raisons d’actualité. Celles-ci ont pu être un facteur déclenchant à ce qui s’est passé. Effectivement, la France a raté le moment propice pour se solidariser avec le peuple tunisien (déboussolée qu’elle était par la conviction que « son » ami Ben Ali allait tenir et sur fond de la pantalonnade de Mme Alliot-Marie). La France a raté le coche pour crier haro sur le baudet quand le co-président de l’Union Europe-Méditerranée (projet phare de la diplomatie française), Monsieur Moubarak a été poussé vers la sortie par des émeutes populaires justifiées non pas par une soif de démocratie mais par la faim. Et par un avenir bouché pour un peuple de 80 millions d’êtres que la chape de l’islam a conduit à faire vivre de la mendicité. Alors, quand des émeutes, cette fois-ci tribales, ont commencé à se dérouler en Lybie, notre Nicolas national avec les conseils, ô combien sagaces, d’un BHL disposé et disponible pour toute ingérence à caractère humanitaire … a trouvé que c’était le bon moment pour faire accentuer sa stature d’apprenti maître du monde. Présider le G20 et courir la planète pour expliquer aux gens médusés comment il faut gérer leurs économies quand on est président d’un pays menacé de faillite … c’est dur, prendre la tête d’une croisade pour montrer au « peuples » arabes qui est leur meilleur défenseur, voilà ce qu’il fallait faire. Certes, on ne peut pas tout faire en même temps, alors, on laisse les yéménites et les bahreïnis se faire trucider par les autocrates locaux (avec l’aide de l’Arabie Saoudite – attention, premier client de la France pour un armement extrêmement cher …) mais on s’occupe du peuple libyen. En prenant le risque de voir son premier partenaire, l’Allemagne, se désolidariser d’une politique risquée et sans perspective.

 

Et c’est ce qui est le plus curieux dans ce que la France vient de faire. D’un côté, on voit que les autocrates qui n’ont pas froid aux yeux et qui font tirer à volonté sur leur peuple (regardez Bahreïn, regardez Yémen, pensez à l’Arabie Saoudite) se maintiennent. Et de se mettre mal avec l’Arabie Saoudite … même les Etats Unis ne le font pas. Et on voit que le « dictateur fou » s'accroche et que personne n’a envie d’envoyer des troupes au sol pour faire gagner « la guerre » aux « démocrates en herbe » de Benghazi ou d’ailleurs. Il semble incroyable que ceux qui ont convaincu Nicolas de se lancer dans l’aventure libyenne n’aient pas pensé « au jour d’après.

 

Décision absurde, absence de perspectives, coûts importants pour une aventure sans lendemain ni conclusion bénéfique possible pour notre pays, tout devait aller à l’encontre de ce que Nicolas a décidé de faire. Et s’il pensait qu’ainsi la France, pays des droits de l’homme (et qui les défend quand cela l’arrange …) allait se refaire une virginité du côté du monde arabe … quelle galéjade … Les paris sont ouverts, l’Arabie Saoudite qui a la dent dure n’oubliera pas ce que la France a fait et, si d’aventure, le « dictateur fou » reste en place (hypothèse parfaitement plausible à l’heure actuelle) même si on essaye de nouveau, on aura du mal à lui vendre des Rafales – le meilleur chasseur au monde … dont personne n’en veut.

 

Bravo, Monsieur le Président, la France, ce beau pays, ce grand pays, vous en sait gré pour ce que vous faites sinon pour sa grandeur au moins pour la vôtre …


 

1. Un des "commandants" des combattants pour le démocratie (al-Hasadi) vient de déclarer à IL SOLE 24 ORE "J'ai été capturé en 2002 au Peshawar au Pakistan, alors que je revenais de l'Afghanistan, où je me suis battu contre l'invasion étrangère. J'ai été remis aux Américains à Islamabad puis remis à la Libye et libéré de prison en 2008"

 



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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 16:54

 

 

Il a mal récité le texte prévu pour prêter serment, en tenant sa main sur la bible (le père Freud aurait dit … un acte manqué …) et il a dû recommencer, en petit comité, mais sans que la foule immense enthousiasmée par l’arrivée d’un président noir à la Maison Blanche puisse voir cela. Barrack Hussein Obama, né d’un père musulman, élevé en Indonésie, éduqué par un militant communiste américain de Chicago qui s’est abrité à Hawaï, étudiant sérieux dont un des livres de chevet était  « Les Damnés de la terre » de Franz Fanon, organisateur communautaire avant d’être élu sénateur à la fin d’une campagne dont les donateurs principaux n’étaient autres que des juifs, riches et démocrates, de Chicago (la famille Pritzker, en particulier, créditée par Forbes d’avoirs dépassant 15 Milliards de $) est devenu président des Etats Unis. Le 20 janvier 2009 est le jour de son entrée en fonctions.

 

Le 21 janvier 2009, son premier coup de fil à un dirigeant étranger n’est ni pour Tony (Blair) ni pour Nicolas (Sarkozy) ni pour Angela (Merkel). Il est pour Abu Mazen, nom de guerre de Mahmoud Abbas, président contesté (car mandat expiré) d’une Autorité Palestinienne déliquescente et qui avait été expulsée par un coup de force militaire du Hamas de la moitié du territoire sur lequel elle aurait dû exercer son autorité (Gaza). Pour lui promettre qu’il sera président d’un état palestinien dans les deux ans, donc en 2011. Promesse refaite à l’ONU en septembre 2010, toujours deux ans mais, maintenant, 2012.

 

Ce premier acte ne pouvait pas être isolé. Discours programmatique à Istanbul, en avril 2009, dans une Turquie encore (pour combien de temps ?) républicaine, laïque et musulmane. Pour dire, essentiellement, que pour lui, « l’Amérique et l’Islam partagent des principes communs de progrès, de tolérance et de dignité humaine ». Et aussi pour appeler à un engagement mondial plus large, sur la base d’un respect mutuel, à une reconnaissance de l’Islam « qui a tant fait au cours des siècles pour améliorer le mondey compris aux Etats-Unis, où vivent de nombreux musulmans et où de nombreux citoyens ont vécu dans un pays à majorité musulmane. Je le sais (a-t-il dit), car je suis l’un d’entre eux !».

 

Discours au Caire ensuite en juin 2009 : il a tenu à inviter des représentants des Frères Musulmans en faisant un pied de nez à son hôte, l’autocrate Moubarak (qu’il sommera deux ans plus tard de « quitter ses fonctions immédiatement »). Moubarak, qui pendant trente années a mené une lutte constante contre cette organisation islamiste dont l’histoire a enregistré sa collaboration avec l’Allemagne de Hitler en guerre contre l’Angleterre, présente en Egypte à l’époque. Organisation qui n’a jamais répudié son but ultime, l’établissement d’un état islamique gouverné par la sharia, en Egypte. Et BHO de dire « Je suis venu ici, au Caire, en quête d'un nouveau départ pour les États-Unis et les musulmans du monde entier, un départ fondé sur l'intérêt mutuel et le respect mutuel, et reposant sur la proposition vraie que l'Amérique et l'islam ne s'excluent pas et qu'ils n'ont pas lieu de se faire concurrence. Bien au contraire, l'Amérique et l'islam se recoupent et se nourrissent de principes communs, à savoir la justice et le progrès, la tolérance et la dignité de chaque être humain. » Et pour continuer « Quand il s'agit de combattre l'extrémisme violent, l'islam ne fait pas partie du problème - il constitue une partie importante de la marche vers la paix »

 

On aurait dû comprendre après ces deux discours que cet homme est dangereux. Dangereux, car dans sa quête de reconnaissance de l’Islam il n’hésitait pas de raconter n’importe quoi (par exemple, de dire au Caire que le monde musulman avait apporté « l’écriture et l’imprimerie » en faisant fi de la Chine et de Gutenberg). Dangereux, car voulant raconter au monde judéo-chrétien, témoin pendant des siècles de l’oppression musulmane, une histoire à dormir debout selon laquelle l’islam a toujours était un facteur de progrès, de tolérance et d’amitié entre les peuples. Oubliées les guerres de conquête de l’Inde aux murs de Vienne, d’Asie ou d’Afrique, oubliés les millions d’êtres passés par le fil de l’épée car n’acceptant pas de vivre en tant que dhimmis … Dangereux, car il faisait baisser la garde des sociétés occidentales devant le péril islamiste.

 

Et puis le temps est passé. Rien de fondamental n’a été apporté, au plan mondial, par ce président qui a reçu un Prix Nobel pour la paix pour ses promesses. La présence américaine en Irak s’éternise, la guerre en Afghanistan ne fait que commencer, la Somalie est toujours en faillite, le Soudan musulman continue à assassiner des noirs animistes ou chrétiens, au Niger les musulmans tuent des chrétiens et, ailleurs, sur la planète, deux douzaines de guerres larvées provoquées par des musulmans continuent joyeusement.

 

Sur ce, en ce début d’année 2011 le monde ébahi (sous l’influence des médias de tout poil, manipulés par des dignes représentants de la gauche pensante) assiste à des jacqueries dans le monde arabe. D’abord la Tunisie, ensuite le Yémen, ensuite l’Egypte et depuis trois semaines, la Lybie. Certes, on fait appel à des armes de bon calibre (Lybie) mais on ne tue, réellement, que peu de gens (quelques centaines, voire des milliers) par ci, par là. Mais, comme hypnotisés, le ban et l’arrière ban du monde occidental lèvent au pinacle la « quête de démocratie des peuples arabes ». Dans le silence pesant de tous les autres pays musulmans (arabes surtout). Sauf de ceux qui ne voient dans ce qui se passe que la main d’Israël (« Ce qui s'est passé dans le monde arabe est comploté par Israël et mis en œuvre par la Maison Blanche à travers la manipulation des médias internationaux », Ali Abdallah Saleh, président du Yémen, le 02.03.11).

 

Se taisant, pratiquement, pendant la chute de Ben Ali en Tunisie, BHO n’a pas arrêté de pousser vers la porte Moubarak (pendant les soulèvements au Caire), soldat loyal vis-à-vis de l’Occident, autocrate sans conteste et prédateur efficace pour enrichir sa famille. Notre Nicolas national qui a partagé, avec lui, la présidence de l’Union Europe – Méditerranée – grand projet de la diplomatie française …, a emboîté le pas de BHO pour pousser, lui aussi, vers la porte le pauvre Moubarak. Changement d’attitude pour le Colonel … « le monde voit M. Kadhafi continuant de massacrer son peuple, tandis qu’un président américain qui a dit qu'il doit s’en aller ne parvient pas à mettre en œuvre une stratégie visant à faire que cela se produise » (Washington Post, 09.03.11).

 

Mais, BHO, cet homme, est dangereux. Comme il ne veut pas être président un seul mandat, il a commencé sa campagne pour recueillir des fonds pour 2012, comme il se doit, en Floride, autour des donateurs juifs et démocrates dont les cerveaux sont congelés depuis la lutte pour l’égalité des noirs. Mais qui commandent, par une sorte de reflexe conditionné post mortem, de voter démocrate. Et pour justifier « l’engagement sacrosaint de son pays pour Israël » il leur a dit « Israël pourrait bénéficier des soulèvements populaires qui agitent la région du Moyen Orient ». Pourtant, personne ne peut le croire quand il dit « les forces qui se développent en Egypte seront naturellement des alliés d’Israël »

 

L’Egypte ? Un porte-parole des Frères musulmans a fait valoir que le renversement du président Moubarak et de son régime a été principalement alimenté par le désir « de retour de l'Egypte à ses racines islamiques, et non par l’idéal occidental de la démocratie ». Le tout nouveau ministre des affaires étrangères égyptien accuse Israël de génocide et appelle les Etats arabes « à intenter des actions à l’encontre de l’Etat hébreu pour avoir commis des atrocités ». La fourniture de gaz de l’Egypte à Israël a été arrêtée et la Jordanie (alimentée par le même pipe line) dit clairement que « des raisons politiques propres à la nouvelle Egypte font que l’on doit arrêter les livraisons à Israël ». Pour faire bonne mesure, la Jordanie vient de décider l’interdiction de l’importation de produits fabriqués par 220 sociétés industrielles israéliennes. Mais oublions les ministres et/ou autres représentants des deux pays qui ont des traités de paix avec Israël et des relations commerciales vieilles de 15 ou 30 ans …


L’Egypte ? Comment peut-on croire que quelque chose changera dans ce pays où, selon une dernière enquête de PEW, 59% de la population préfèrent les islamistes tandis que 27% se considèrent plutôt en faveur des « modernistes ». La moitié des égyptiens soutiennent le Hamas, 30 % le Hezbollah et 20% d'entre eux Al-Qaida … En outre, on apprend que 95% d'entre eux voudraient voir une influence islamique forte sur la politique de leur état .... Quatre-vingt deux pour cent des Egyptiens soutiennent l’exécution par lapidation des femmes adultérines et 77% sont d’accord pour fouetter et couper les mains des voleurs tandis que 84% sont pour l'exécution de tout musulman qui change de religion ... Pays où 96 % des femmes sont excisées. Lorsque ces préférences se traduiront, démocratiquement, dans la politique des gouvernements à venir, il faudra être sourd et aveugle pour ne pas comprendre que l'Islam que les égyptiens soutiennent est la version salafiste servant de viatique à Al-Qaïda. Alors … comment BHO peut-il croire (et vouloir faire croire) que le Hamas, le Hezbollah, Al-Qaida ou les Frères Musulmans qui ont nourri et qui se sont nourris du terreau égyptien, tel qu’il est, vont-ils se transformer en démocrates jeffersoniens …

 

BHO, cet homme, est dangereux car il est impossible de croire qu’il ne sait pas ce qu’est l’Egypte. Dire, faire croire au monde entier (et à Israël, en passant) que ces jacqueries se termineront autrement qu’en Iran, veut dire que son agenda ne vise pas l’avènement de la démocratie dans les pays musulmans mais, au contraire, faciliter la conquête du monde judéo-chrétien par un islam dont l’ambition existentielle est constituée par la volonté d’imposer la sharia. La France ne pouvant pas être en reste, Alain Juppé fait un saut au Caire et déclare « Le dialogue que j'ai eu avec l'ensemble de cette délégation, et en particulier avec les membres des Frères musulmans, a été intéressant, et m'a permis de bien mesurer que la présentation qui est faite parfois de ce mouvement mérite d'être éclairée et approfondie » Le voilà suivre le mantra de BHO qui, de longue date, a prix fait et cause pour les Frères Musulmans. Qu’il considère comme « une force politique non séculaire mais qui doit faire partie du paysage politique égyptien » (Ph. Crowley, porte parole de la Maison Blanche). Et Washington Post (04.03.11) d’apporter son éclairage « L’administration Obama se prépare pour la perspective de voir des gouvernements islamistes en Afrique du Nord et au Proche Orient ».

 

Un mot d’Israël que l’on s’efforce de faire le bouc émissaire de tous les malheurs du monde. C’est risible quand on voit que devant ce qui se passe en Afrique Sous Equatoriale, en Somalie, en Irak et Afghanistan, en Malaisie et au Sri Lanka, aux Philippines et en Indonésie, au Cachemire ou en Tchétchénie, l’accession au pouvoir du Hezbollah au Liban et la marche vers la bombe de l’Iran … le Conseil de Sécurité de l’ONU n’a pas aut’chose à faire que d’essayer de passer une résolution demandée par les pays arabo-musulmans et recueillant l’adhésion de tous les membres permanents sauf les Etats Unis s’occupant des constructions israéliennes dans les territoires disputés de la Cisjordanie. Les Etats Unis qui on mis leur véto : un congrès républicain, 90 sénateurs sur cent demandant une expression de solidarité avec Israël, collecte pour la campagne électoral 2012 … BHO n’a pas hésité ! Cet homme est dangereux car, de plus, il vient d’exprimer un vote totalement contraire à sa politique proche orientale !


BHO est dangereux car il a remorqué l’Europe à son TGV dont le conducteur n’est autre que l’Islam. Certes, tout a commencé il y a longtemps mais que voit-on aujourd’hui en Europe ? Des millions de pauvres, des immigrants non qualifiés d'Afrique du Nord, Moyen-Orient et des pays musulmans d’Asie, accompagnés de leurs innombrables familles qui ont inondé les pays du Nord de la Méditerranée. Peut-être pensaient-il qu’ils n’étaient venus que pour trouver des économies aptes à les nourrir. Peut-être. Mais ceux qui, de longue main, rendaient possible les mouvements de leurs populations savaient parfaitement ce qui allait se passer. «Un jour, des millions d'hommes quitteront l'hémisphère sud pour aller dans l'hémisphère nord. Et ils n'iront pas là-bas en tant qu'amis. Parce qu'ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront en le peuplant de leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire. » H. Boumedienne, ONU 1974. Tandis que ceux qui les ont laissés s’installer en Europe pensaient que ces Arabes, Turcs, Kurdes ou Pakistanais allaient constituer un sous prolétariat, malléable et corvéable à merci, pouvant tirer vers le bas les salaires des autochtones mais qu’ils allaient, un jour ou un autre, s’intégrer comme tant d’autres polonais, italiens, espagnols, juifs d’Europe Centrale ou autres serbo-croates l’avaient fait tout au long du 20 siècle. Sauf que … ces Arabes, Turcs, Kurdes ou Pakistanais apportaient dans leur besace l’islam : pas d’intégration possible, aucun modèle (allemand, français ou anglais), même dans les conditions de « l’état providence » n’a pu venir (et ne viendra pas) à but de ce qui est consubstantiel à leur raison d’être collective, l’identité islamique.


Vint BHO, cet homme dangereux, qui s’est permis de défendre le port du voile en France ou d’insister pour l’admission de la Turquie, en voie de réislamisation, dans le club judéo-chrétien européen. Ne sait-il pas que, déjà, dans les piscines du Nord de la France il y a des heures pour les femmes et des heures pour les hommes ? Que dans les écoles de la République on sert de la nourriture halal ? Qu’en Angleterre les populations musulmanes réclament (et ont obtenu à certains endroits) l’application de la sharia ? Qu’en Espagne, dans le quartier Albaicin de Grenade les musulmans disposent de leurs institutions, ont un hôpital, leur propre cimetière et des écoles où on apprend exclusivement à réciter le Coran ? Que dans la démocratie française ses élites sont arrivées à ne pas comprendre le droit du peuple d’exprimer, d’une manière démocratique, une préférence pour l’extrême droite (sondage Marie le Pen), peuple fatigué et effaré par les effets maintenant visibles de la marche accélérée de l’Eurabia (Bat Ye’or) ? BHO le sait comme il sait que ces choses se passent en Belgique, en Suède, en Norvège, un peu partout dans l’Europe des Lumières et c’est pourquoi il est dangereux. Il fait semblant de ne pas voir que l’Europe a aujourd’hui sa tête sur le billot. Mais qu’elle fait seulement semblant de ne pas le savoir.

 

L’Europe avec sa tête sur le billot ? A 17ème siècle, en Angleterre, un Lord est condamné à la décapitation pour des faits graves. Il a la possibilité de choisir son bourreau, il choisit les meilleur d’entre tous. Il a la tête sur le billot et après une attente qui lui semble un peu trop longue demande « Bourreau, allez vous faire votre triste besogne ? Il se voit répondre « erreur, my Lord, secouez vos épaules … »

 

Cet-homme-est-dangereux---LV-2.doc.jpgL'islam pacifiste prépare ses cadres ...

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 20:21


 

Décidément, les derniers textes mis en ligne, semblent créer plus de questions qu’ils n’éclairent par leur logique, en apparence tout du moins, irréfutable et par les arguments qu’ils apportent à un débat qui ne peut pas nous laisser indifférents. Voilà, donc, les quatre grandes questions qui me sont posées :

  • - pourquoi ne pas soutenir les « révolutions arabes » ?

  • Israël a-t-elle raison de craindre des développements qui pourraient lui être nuisibles ?l

  • - les Etats Unis ayant encore fait preuve de solidarité avec Israël en mettant leur véto à une résolution concernant les « colonies », pourquoi Israël n’accepte pas les demandes de BHO (gel des « colonisations, etc.,) ? 

  • - Sait-on quelle ligne d'action ou de comportement va choisir l'Europe ?

Bien entendu, on a parfaitement le droit de ne pas retenir les leçons de l’histoire et de faire comme si tout nouvel évènement avait une nature et une forme unique. Mais ce que l’on nous apprend en statistiques en soulignant qu’à chaque jet une pièce a toujours 50% de chances de tomber d’un côté ou de l’autre n’a pas l’air, mais pas du tout, d’être vrai dans l’évolution historique de l’humanité. Depuis que l’on fait des révolutions ... on a pu constater (1) que ceux qui les ont faites ne sont pas ceux qui en profitent et que (2) pratiquement, toute révolution commence par « manger » les révolutionnaires.

 

Ceux qui lavent nos cerveaux veulent nous faire oublier que le support par l’Amérique de Jimmy Carter (et par la France de Giscard) de la révolution populaire iranienne a permis la prise de pouvoir des ayatollahs. Ou que « la marche vers la démocratie » (une autre forme de révolution) du Liban après l’assassinat de Hariri a conduit à une prise de pouvoir même pas déguisée du Hezbollah, suppôt de l’Iran et de la Syrie. Ou que l’angélisme des Etats Unis qui a imposé des élections aux palestiniens en 2006 a conduit à la prise de pouvoir par un coup de force (militaire) du Hamas à Gaza. Ou que, devant nos yeux hagards, la révolution laïque et démocratique lancée il y a 80 ans en Turquie a donné (donne) la possibilité à un parti islamiste de retransformer le pays en le faisant revenir à l’islam avec des conséquences géopolitiques d’une importance extrême. Comme on veut, en réalité, oublier (et faire oublier) que tout changement brutal, non évolutif (« révolution sociale ») comporte dans son sein les germes d’un totalitarisme qui seul peut permettre de maintenir « les acquis de la révolution ». A moins qu’une autre révolution arrive mais ... on, n’en connaît pas beaucoup d’exemples dans l’histoire récente.

 Alors ... les révolutions arabes (« du jasmin », « du printemps » et autres fariboles), montées en épingle par nos laveurs de cerveaux qui n’en ont pas, attendons quelques mois (pas des années ...) pour les voir se transformer, ici, en reprise par l’armée du contrôle de la société ou, là, l’arrivée au pouvoir des exposants d’un islam victorieux. Sans doute, la rivalité entre les deux forces majeures du monde arabe, l’armée et l’islam, pourra faire que l’une prend le pas sur l’autre. Regardez l’Egypte : pendant que l’on s’extasie sur la « révolution » on occulte le fait que le régime de Monsieur Moubarak était en réalité maitrisé par l’armée et que dès lors, lui assigner la mission de conduire le pays vers la démocratie (BHO) n’est qu’une sinistre rigolade. Et quand on nous dit que les Frères Musulmans est un mouvement séculier qui a renoncé au terrorisme (lJ. Clapper, le responsable de la sécurité nationale des USA devant une commission du Sénat américain), par delà l’idiotie de l’affirmation on observe la négation de la réalité : Qaradawi, banni de l’Egypte depuis des lustres, retour au pays, fait un discours devant un million d’égyptiens place Tahrir pour dire quoi ? « Un message à nos frères en Palestine : j'ai l'espoir que Dieu Tout-Puissant, qui est heureux comme moi de la victoire en Égypte, qu'Il me comblera par la conquête de la mosquée al-Aqsa, pour me préparer le chemin pour prêcher dans la mosquée al-Aqsa.Qu'Allah nous prépare la voie pour (prêcher) dans la mosquée al-Aqsa en sécurité - pas dans la peur, sans hâte. Qu'Allah réalise cette conquête pour nous. O fils de la Palestine, je suis convaincu que vous serez victorieux»

 

Et le million d’égyptiens présents lui ont répondu, en cœur, trois fois, « Amin »


Chassez le naturel, il revient au galop ... Pourquoi ne pas soutenir les révolutions arabes ? Simplement parce qu’elles sont des révolutions et non pas l’expression de l’évolution des sociétés civiles arabes qui ... ne peuvent pas exister là où l’islam règne en maître. L’Egypte changera, sans doute, mais rien ne peut affirmer que ce sera pour le bien. Passons vite sur le pays le plus évolué (Tunisie) ou sur celui le plus barbare (la Lybie de Khadafi) pour admettre que même s'ils n'ont pas été à la pointe des mouvements de protestation, les islamistes, sans aucun doute, attendent leur heure pour bénéficier d'un espace politique nouveau à moins que l’armée .... Ne pas voir que le choix actuel dans les pays arabes se résume « au sabre ou au goupillon (ou le voile ...) » c’est prendre des vessies pour des lanternes ...

 

Oui, Israël a raison de craindre ce qui, d’évidence, arrivera dans le monde arabe et surtout dans les pays qui lui sont voisins. Quand pendant plus de 18 ans on a obligé ce pays à s’inscrire dans un processus de paix alimenté uniquement par des illusions, quand pendant ces longues années on lui a demandé d’accepter « la terre contre la paix », soi-disant en passant lui demander de « rendre » des territoires contre deux éléments immatériels (la paix et la reconnaissance, ni l'une ni l'autre n'étant pas « coulées dans le béton »), on voit bien qu’il ne peut que craindre les changements de régime. Non pas parce que, comme d’aucuns bien intentionnés le proclament, « Israël, pays démocratique, ne veut pas que la démocratie s’installe dans les pays arabes » mais simplement parce que ce qui va se passer ne pourra qu’avoir des conséquences graves sur son existence. Car si l’on dit que les révolutions sont justifiées par le sort misérable des peuples arabes, comme il est certain que même avec une baguette magique ce sort ne changera pas, les régimes en place (vieille loi vérifiée partout dans le monde) aura besoin d’un bouc émissaire extérieur et, tout porte à croire qu’Israël gagnerait la première place à tout concours ouvert pour en choisir un ... Et des aventures militaires, les pays arabes limitrophes, en ont un certain nombre à leur compte. Mais ce qui est, par delà tout, inquiétant, c’est l’irruption concomitante dans le paysage proche oriental des révolutions encensées par tous les experts et laveurs de cerveaux et de la puissance iranienne qui non contente d’agir par des supplétifs (Hezbollah, Hamas, Syrie) vient de s’installer en Méditerranée pour ... « assurer un entrainement naval et un échange de personnels avec la Syrie » à l’occasion de l’arrivée à Lattaquié de deux bâtiments de la marine iranienne. Qui ont emprunté le Canal de Suez, ce que l’Iran n’a jamais fait depuis 1979 sous le règne de Monsieur Moubarak. Rien de changé en Egypte ?

 

Effectivement, le véto des Etats Unis à une résolution s’attaquant aux « colonies » (qui selon leur propre langage sont « illégitimes » en évitant de les considérer « illégales » ce qu’elles ne sont pas) a donné naissance à un certain émoi : BHO serait-il solidaire d’Israël ? Que non ... Son véto n’est rien d’autre qu’une manœuvre politique interne qui tient compte de la composition actuelle du Congrès (majorité républicaine) et de l’adhésion de la majorité du Sénat (90 sur les 100 membres) à une politique équilibrée en faveur d’Israël. On l’a très bien compris quand son ambassadrice à l’ONU, pour s'excuser  pour son vote a prononcé la plus dure, injuste et déloyale diatribe qu’une administration a jamais prononcé contre Israël. Dire que les « colonies » en Cisjordanie violent les obligations internationales d’Israël, détruisent la confiance entre les parties et menacent les prospects de la paix à un pays qui chaque fois qu’il a quitté un territoire n’a reçu que des fusées ... c’est dépasser les bornes. D’autant plus que quelques semaines auparavant, Mme Clinton, suggérant à des pays arabes de faire de gestes en faveur d’une paix avec Israël disait « Quand Israël a quitté le Liban elle s’est trouvée ensuite face au Hezbollah et à ses 40.000 fusées et quand elle a quitté Gaza, elle s’est trouvée ensuite face au Hamas et à ses 20.000 fusées » Ce que Mme Clinton n’a pas dit c’est que Gaza est devenu un camp militaire sur ses 400km2 que le Hamas, financé par l’Iran, contrôle intégralement et lui applique un régime de transition vers un « califat » régi par la charia. « La prison à ciel ouvert » combine des camps de réfugiés (60 ans après la partition décidée par l’ONU) avec des camps militaires tous voués à la destruction d’Israël. Camps de réfugiés soutenus par UNRWA, invention unique du monde pour maintenir aux bénéfices accordés aux « réfugiés » un nombre illimité, à ce jour, de générations de palestiniens ayant quitté (ou ayant été expulsés, c’est selon ...) les endroits où ils se trouvaient en 1948.

 

S’opposant à la création de l’UNRWA en 1948, Stalin avait donné comme instruction à son représentant à l’ONU de dire « L’objectif devrait être de faire travailler les réfugiés palestiniens dans un système productif normal pour qu’ils gagnent leur vie. Nous avons besoin d’une classe ouvrière palestinienne consciente non pas d’un lumpenprolétariat palestinien parasitique. » Mais on a créé UNRWA qui depuis, avec des dizaines de milliards de dollars donnés par l'Occident (les frères arabes n'ont pas contribué, même pas avec un pour mille de leurs revenus pétroliers ...)  fait végéter des générations de palestinens qui disposent d'un revenu per capita supérieur à celui des syriens opu des égyptiens ...  Alors, pourquoi renoncer à ces pactoles ? Après le départ d’Israël de Gaza en août 2005, les palestiniens ont eu une occasion unique de montrer ce qu’ils savaient : transformer un territoire bordant la Méditerranée en Hong Kong ou Singapour et commencer à créer les fondements de l’état qu’ils n’avaient pas voulu en 48 ou en 77 ou en 2001. Faut-il faire un dessin ?

 

Rassurez-vous, avec les milliards de dolars et d’euros que la « communauté internationale » leur consacre, les « réfugiés palestiniens » n’ont besoin de rien. En jetant des sous aux palestiniens la communauté internationale se donne bonne conscience, l’Europe efface et occulte ce qu’elle a fait pendant la deuxième guerre mondiale et tout le monde, en cœur, crie haro sur le baudet. Le baudet ? Israël, bien entendu.

 

L’Europe. Le bloc le plus actif et le plus efficace pour faire que le monde entier s’éloigne d’Israël.

 

L’Europe, qui depuis huit années « discute » avec l’Iran pour qu’il arrête son programme nucléaire militaire. L’Europe qui, en même temps, contribue à ce programme par la vente d’équipements « double usage » ou par des achats de produits iraniens : plus du tiers des importations iraniennes sont d’origine européenne. Alors ... entre l’emploi dans l’industrie allemande et les intérêts existentiels d’Israël ... si c’était à choisir ... demandez à Mme Merkel et aux socialistes allemands quel serait leur choix. Ou à l’Italie qui fait d’excellentes affaires avec l’Iran et, jusqu’ici, avec la Lybie.

 

L’Europe, qui n’a aucune difficulté pour participer au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU avec des parangons de la liberté : Bangladesh, Chine, Cuba, Pakistan, Russie, Arabie Saoudite et depuis peu la Lybie. Et  qui ne s'est jamais opposée à une de la moitié de toutes les résolutions de ce conseil qui, elles, ne concernent qu'Israël. A croire qu'aucun forum, organisation non gouvernementale, le Juge Goldstone et tutti quanti ne remarquent pas ce qui se passe maintenant dans les pays arabes où on tue et on fait tuer à tire larigot … Seule excuse, elle a été rejointe par les Etats Unis de BHO ... Etats Unis qui, actuellement, caressent dans le sens du poil Cuba et/ou Venezuela mais snobent la Colombie ou le Honduras (qui a réussi à se défaire d’un président qui voulait garder son poste à vie ...). Etats Unis qui n’ont pipé mot pendant que des manifestants iraniens se faisaient trucider par les nervis d’Ahmadinejad qui avait truqué les résultats des élections. Parce que BHO voulait parler, d'égal à égal, au Guide Suprême soi-disant pour qu’il arrête le programme nucléaire militaire. En regardant bien, les « erreurs » de BHO sont devenus un facteur majeur pour la dissémination de l’islam à travers l’Iran, ses supplétifs et des myriades de « al qaida » dans les pays qui ont été séduits par l’arrivée de « l’autre ». Voulant régler des problèmes (il a reçu un Prix Nobel pour cela ...) il n’a fait que les aggraver.

 

oooooooo

 

Les révolutions dans le monde arabe ? De 1980 à 2010 les pays arabes pétroliers ont absorbé plus 30.000 Milliards de $, revenus du pétrole. Ne demandez pas ce qu’ils ont fait avec. Mais sachez, qu’aujourd’hui, la valeur des exportations (autres que le pétrole) de 21 pays arabes/musulmans est à peine égale à celle de la Finlande. L’Egypte a multiplié par deux sa population pendant la même période et ... l’analphabétisme touche un tiers de sa population. L’indice du développement humain (graphique ci-après pour trois groupes) est le cruel témoin d’une vérité que l’on ne veut pas dire : tant que des sociétés civiles n’arriveront pas à se libérer de la chape de plomb de la charia aucune révolution, fût-elle « du printemps » ou de « jasmin » ne changera rien à ce monde qui, de plus en plus, vit en « parasite » du monde occidental comme  l'Union Soviétique et les « pays socialistes » l’ont si bien fait pendant le 20ème siècle ...

 

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 12:08

Des rives du Potomac à celles du Rhin, du Cap Nord à Athènes (restons dans l’Occident libre et ouvert à tous les fantasmes…) un vent d’espoir non dissimulé s’est levé quand les grands du monde, BHO le premier, ont décidé de ne pas sauver le soldat Moubarak. Les uns parce qu’ils croyaient (ils croient encore …) qu’enfin, la démocratie avait rendez-vous avec l’islam en terre arabe. D’autres, parce qu’ils prenaient une revanche sur ceux dont les intérêts les avaient, pendant des décennies, fait admettre une relation forte avec des autocrates plus ou moins fréquentables.


Et pour que la démocratie s’installe dans le pays de pharaons « on » a décidé de confier une mission d’accompagnement et de surveillance à …l’armée égyptienne. Cela ne vous rappelle rien ? Révolté par le déclin de son pays, déclin imputé à l’islam, Kemal Atatürk a pris la tête de la renaissance de la Turquie en s’attaquant à son mal endémique, la religion : « Depuis plus de 500 ans, les règles et les théories d’un vieux Sheikh arabe et les interprétations abusives de générations de prêtres crasseux et ignares ont fixés, en Turquie, tous les détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la constitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture, ses heures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce qu’il apprend à l’école, ses coutumes, ses habitudes et jusqu’à ses pensées les plus intimes. L’islam, cette théologie absurde d’un bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies » Et pour s’assurer que l’on ne reviendrait pas en arrière il a confié la mission de surveillance de la démocratie naissante à … l’armée turque. Pendant 60 ans après la 2èmeguerre mondiale, cette armée s’est mise sous la tutelle du gendarme du monde (les Etats Unis) qui lui faisait confiance. « Fast forward » : lui faisant miroiter une admission éventuelle dans leur club, les dirigeants européens ont imposé des reformes à la Turquie dont, la principale, la sortie de l’armée de la vie politique du pays. Cela tombait bien (tombe bien) car un « parti islamique modéré » (pourtant allié des Frères Musulmanq) a pris le pouvoir dans ce pays et le ramène, 80 ans après Atatürk, dans son alma mater, l’islam. En Egypte, l’armée se trouve depuis plus de 30 ans sous la coupe du même gardien du monde qui la subventionne et lui fourni des matériels de guerre.1Certes, l’histoire ne se répète jamais. Sauf, de temps en temps. Il suffit de réfléchir aux années 30 en Europe et à ce qui a suivi pour se demander si ce qui se passe aujourd’hui n’est pas de la même nature : l’ordre nouveau voulu par les nazis, après le monde sans classes voulu par les communistes, n’a comme équivalent que la quête de domination mondiale de l’islam. Alors … ceux qui saluent la « démocratie naissante » en Egypte en confiant la mission d’accompagnement à l’armée (comme, auparavant, en Turquie) devraient, peut-être, se demander si les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets.


Mais commençons par le commencement. Ce qui s’est passé en Egypte, ce pourquoi un million d’égyptiens (sur les 84 millions d’habitants) se sont soulevés contre le régime en place a comme raison essentielle la faim. Moins de 5% des terres d’Egypte, seulement, sont des terres cultivées (environ 35.000 km2pour une superficie totale de plus d’un million de km2). Pour l’agriculture, la terre et l’eau sont les deux ingrédients essentiels : l’eau du Nil a suffi pendant des millénaires, ce n’est plus la cas. En amont, des pays africains commencent à s’attaquer au monopole de l’Egypte sur l’eau du fleuve, en aval, le sel de la Méditerranée avance et rend son eau impropre aux cultures. L’explosion démographique a fait le reste : en 50 ans ce pays à multiplié par trois sa population en la faisant passer de 28 millions à 84 millions …. Un des effets pervers de cette explosion est l’effet divergent sur la capacité du pays à se nourrir : les maigres lopins de terre cultivés par des paysans, pratiquement, sans moyens mécaniques, se partagent à la mort du propriétaire entre ses multiples enfants qui en héritent des lopins encore plus petits … Cet effet est cumulatif et … aujourd’hui l’Egypte est le plus grand importateur de blé au monde.


Evolution-population-Egypte.png 

 

Evolution démographique Egypte

Ceux qui ont mis le feu aux poudres de la révolte ont assigné, à tort, au régime en place la responsabilité de leurs malheurs. La vraie responsabilité incombe à la religion dominante dont un des piliers est la croissance des populations : «  « Un jour, des millions d'hommes quitteront l'hémisphère sud pour aller dans l'hémisphère nord. Et ils n'iront pas là-bas en tant qu'amis. Parce qu'ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront en le peuplant avec leurs fils. C'est le ventre de nos femmes qui nous donnera la victoire » - Houari Boumediene, discours à l’ONU, 1974.

 

Aujourd’hui ce n’est pas la démocratie que les masses égyptiennes ont comme étendard, c’est de n’avoir rien d’autre que la faim qui les fait agir et comme elles ne peuvent pas s’en prendre à elles-mêmes, elles s’en sont prises à ceux qui en avaient (en confisquant une partie, néanmoins, infime, des ressources du pays). Il ne s’agit pas de défendre un régime qui ne laissait que trop peu de libertés à son peuple. Il s’agit de comprendre qu’en terre d’islam on ne peut pas faire ce que la Chine a fait pour arrêter la croissance de ses populations.


Mais par delà toutes ces considérations voilà les grands de notre monde qui se sont donnés le mot : il ne faut pas sauver le soldat Moubarak. L’état de confusion de la Maison Blanche pendant les trois dernières semaines n’était pas du au hasard : BHO devait naviguer entre sa volonté d’avoir les musulmans du monde entier de son côté et les intérêts géostratégiques des Etats Unis. La valse hésitation qui s’en est suivie n’a été que le résultat de sa schizophrénie idéologique et politique. Mais d’ici à le voir suggérer que « des acteurs non laïques égyptiens participent au processus démocratique » (P. Crowley, porte parole Maison Blanche) il y a quand même une certaine distance. Car le plus connu de ces acteurs non laïques, l’idéologue des Frères Musulmans, Qaradawi (que d’aucuns, dans l’Occident libre et ouvert, considèrent comme « modéré »), rentré au pays après en avoir été banni par le régime précédent, vient de déclarer « il est urgent que des musulmans s’installent en Occident. Il ne faut pas laisser cet univers sous l’influence uniquement des juifs. Le monde musulman, pour survivre, doit s’attaquer aux sionistes, aux Croisés, aux non croyants … » Et les Frères Musulmans (« Allah c’est notre but, le Prophète est notre guide, le Coran est notre loi, le jihad est notre voie et mourir pour Allah est notre vœu le plus fort ») seule entité organisée, disciplinée, prête à tout, de l’Egypte ne peuvent qu’être ravis de la voie que leur ouvre maintenant BHO pour conquérir, à terme, le pays. Se souvient-on, encore, que BHO a invité les Frères Musulmans, au Caire, quand il a prononcé le fameux discours proposant à l’islam un nouvel commencement ? Et ceux qui, aveuglés par la lumière éblouissante de la « révolution démocratique » de l’Egypte vous disent que ce qui s’est passé dans ce pays en 2011 n’a rien à voir avec ce qui s’est passé en Iran en 1979 (le Shah ? Khomeiny ? Carter et Giscard d’Estaing ?) devraient écouter les paroles du même Qaradawi : « les islamistes doivent toujours participer aux élections car, tôt ou tard, ils les gagneront ». Et si ce qui s’est passé à Gaza (Hamas en 2006) ou ce qui se passe actuellement, loin des feux de l’actualité, au Liban (Hezbollah)2 ou l’arrivée au pouvoir en Turquie en 2003 du parti islamique « modéré » ne leur suffi pas pour imaginer ce qui pourrait se passer en Egypte c’est qu’il jouent à la roulette russe mais avec un petit changement : on met cinq balles dans le barillet avant d’appuyer sur la détente.


Les égyptiens, pacifiques et attendrissants, qui manifestaient place Tahrir peut-être voulaient-ils, non seulement avoir à manger à leur faim mais aussi la « démocratie ». Vox populi, vox Dei, soit. Mais, si de l’Atlantique au Pakistan en passant par le Golfe et l’Iran, les mêmes auront comme objectif la destruction du Grand Satan (les Etats Unis) et du petit Satan (Israël) à part BHO qui est prêt à leur obéir, l’Occident doit-il admettre le résultat de la volonté « démocratique » de ces peuples ? Et si l’on dit que « la grande majorité des musulmans n’est pas constituée d’extrémistes » peut-on se souvenir qu’une enquête d’opinion PEW dans 57 pays musulmans constatait que 7% des populations soutenaient Al Qaida ce qui sur les 1,5 Milliard d’êtres représente quand même, 100 millions disposés au jihad visant la conquête du monde ? Et qu'en Egypte, en route vers la démocratie, son peuple soutient la ségrégation homme/femme, la lapidation pour les femmes adultères, couper la main des voleurs et la peine de mort pour apostasie avec des pourcentages allant de 75 à 95%. It’s a long way to Tipperary …


Tandis qu’une autre enquête PEW (2009) constate que 95% des égyptiens, 97% des jordaniens et 98% des libanais, des peuples voisins d’Israël, expriment des opinions défavorables aux juifs … Mais ils ne sont que 75% à exprimer les mêmes opinions parmi les turcs, les pakistanais ou les indonésiens …


Ce qui nous amène à Israël : seul pays au monde dont l’existence est mise en question, occupant 0,5% des territoires du monde arabe, seul parmi 23 pays arabes et 57 pays musulmans dont le seul facteur de cohésion, à part l’islam, est la haine du juif. Rassurez-vous, l’Occident va pleurer toutes les larmes de son corps une fois qu’Israël aura disparu … Si toutefois …


Tout cela n’a pas l’air de préoccuper BHO, la seule chose qui a pu retenir son attention pendant deux années a été la volonté d’Israël de construire quelques appartements à Jérusalem, lieu de mémoire du peuple juif depuis quelques 4.000 ans … Pour réaliser, in fine, que due aux palestiniens, en particulier, et au monde arabe, en général, le conflit israélo-arabe n’est qu’une variante du mythe de Sisyphe.


Et si l’Egypte suit la voie de la Turquie, de l’Iran, de Gaza et du Liban, les Etats Unis l’aidera. Si toutefois BHO est encore en charge de ce pays dans deux ans.

 

 

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1 Depuis la signature du traité de paix avec Israël en 1979, la doctrine militaire de cette armée la prépare à l’affrontement avec l’ennemi le plus probable … Israël.

2 La France, en particulier, elle qui s’est érigée en défenseur du Liban et de ses chrétiens, s’est opposée et s’oppose toujours à considérer le Hezbollah comme une organisation terroriste. Elle le considère comme « un parti politique légitime ayant une aile militaire » Par delà l’incongruité et l’illogisme de l’appréciation, la France ne veut pas admettre qu’il s’agit en réalité, « d’une organisation militaire qui a aussi une branche politique ». En 2000 quand Israël s’est retiré du Liban la France l’assurait « qu’une fois que la retraite sera effective le Hezbollah perdra sa raison d’être militaire et deviendra un parti politique … » Onze ans après le Hezbollah dispose de plus de 14.000 combattants et de plus de 40.000 fusées et autres armes fournies par l’Iran et la Syrie.

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 08:06

 

 


 

A peine l’encre venait-elle de sécher sur le papier mis en ligne avant-hier soir (so to speak ...) que … des lecteurs fidèles me « somment » de répondre, sans attendre, à plusieurs questions que je reformule (une sorte de dénominateur commun entre plusieurs questions) ci-après, avec les réponses qui me semblent aller bien avec.

 

  • Si ce que vous écrivez traduit la réalité, doit-on comprendre que le « processus de paix » se transforme en « processus vers la guerre » ? Le processus de paix est, depuis longtemps, en état de coma profond. Il a été maintenu sous « perfusions multiples et variées » car les têtes pensantes des Etats Unis et de l’Europe souhaitent, probablement, conserver un abcès de fixation facile pour détourner l’attention du monde des vrais problèmes : la marche inexorable de l’islam vers la conquête du monde, l’armement nucléaire de l’Iran, la paupérisation accélérée du continent africain couplée à son explosion démographique, voilà quelques raisons. Etats Unis et Europe car, curieusement, (oublions la Russie, elle ne peut que s’opposer, elle n’a plus rien à proposer) la puissance montante, la Chine se désintéresse totalement de ce qui se passe de ce côté du monde. Sauf pour obtenir de nouvelles sources d’approvisionnement en pétrole en Afrique (Soudan ? Tchad ? Angola ? Nigeria ?) et accéder, avec l’aide d’Israël, à des nouvelles technologies (parfaitement capable de se doter elle-même mais … le temps presse toujours). Oui, le « processus vers la guerre » a été entamé. Qu’il s’agisse d’un nouveau tour Hezbollah/Liban, de nouvelles provocations Hamas/Gaza ou « du grand chambardement » (Israël – Iran), 2011 risque d’être un moment qui restera dans l’histoire de l’humanité. Sans doute, par les civils morts en nombre sans fin.

  • N’y a-t-il vraiment pas une solution au conflit israélo-palestinien ? Tout d’abord il faudrait convenir qu’il s’agit d’un conflit arabo-israélien qui, en réalité, est un conflit créé par l’impossibilité consubstantielle aux dogmes de l’islam d’accepter « l’autre » autrement qu’en dhimmi ou passé par le fil de l’épée. Non, il n’y a pas, vraiment de solution, définitive, à ce conflit (le terme « finale » étant à éviter …). Pour qu’il y en ait une, il faudrait que le monde musulman procède à un aggiornamento, nécessaire depuis, environ 1.000 ans (« la fermeture des 1.000 portes ») …vaste programme et pas pour tout de suite. Tout ce que l’on peut dire, si on a le courage des mots c’est que (a) il ne peut y avoir de « paix » dans les conditions actuelles (aggravées par un Iran conquérant – en Irak, en Afghanistan, au Proche Orient, en Afrique et … même en Amérique Latine) et que seules des solutions provisoires/intérimaires pourraient être envisagées. Le seul politicien israélien qui a le courage de le dire est … qualifié de « raciste, ultra nationaliste, extrême droite » (voir Le Figaro, plus en pointe contre Israël que Libé, ce qui en dit long sur les médias occidentaux). N’empêche que tout en sachant cela, tout le monde s’évertue à créer de toutes pièces un « état palestinien » tout en refusant à Israël le droit d’être un état juif. Trois rappels : (i) la résolution de partage de la Palestine en 1948 supposait la création de deux états, « un arabe et l’autre juif », (ii) le « négociateur » palestinien en charge des discussions avec Israël depuis 17 ans (Oslo) fait savoir récemment (The Guardian, UK) qu’aucune solution ne sera acceptable si les « 7 millions » de réfugiés n’obtiennent pas le droit de retour en Israël (ils sont partis ou ont été expulsés, c’est selon, 650 à 750.000, cinq générations après ils seraient 4,5 millions, tous ayant selon l’ONU des droits de « réfugiés » de père en fils … seul cas connu dans l’histoire du monde depuis 100 ans), (iii) un député arabe, citoyen d’Israël (non, ce n’est pas un pays qui pratique « l’apartheid » - les arabes israéliens ont 9 députés à la Knesset sur un total de 120 …)1 déclare « nous, palestiniens vivant dans notre berceau historique, nous n’accepterons jamais un « Etat Juif » qui, par définition, sera discriminatoire. » Tous les israéliens arabes ne sont pas comme lui mais … Israël en compte 1,5 millions. A mettre en parallèle avec la déclaration de M. Abbas « si un jour il y a un état palestinien nous n’y accepterons pas un seul juif ». Non, il n’y pas de solution à ce conflit et Israël n’est pas le seul responsable.

  • Qu’y a-t-il de plus important, le conflit avec les arabes ou celui avec l’Iran ? Sachant que le conflit israélo-arabe se déroule sur la toile de fond du conflit « sunnite – chiite » il est intéressant de remarquer (dernières révélations Wikileaks) que les pays arabes « modérés » (Arabie Saoudite, les Pays du Golfe, l’Egypte) sont disposés à fermer les yeux sur une éventuelle opération militaire israélienne ou américaine visant la destruction des objectifs nucléaires de l’Iran. Le leitmotiv étant «si on bombarde on souffrira pendant 18 mois, si on ne le fait pas on souffrira pendant 18 ans ». Naturellement, si une telle action est entreprise ces pays la condamneront fermement … surtout si elle est faite par Israël. D’une certaine manière il s’agit, pour l’avenir de l’endroit dont on parle, de choisir entre la peste et le choléra. Ou, si l’on veut, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Sauf que : le conflit avec les arabes perdurera et, qui sait, pourrait trouver une solution (voir le début du texte). L’Iran c’est une autre paire de manches : il s’agit d’un conflit messianique millénaire qui ne peut avoir de solution (selon les mollahs ou les « docteurs de la foi » salafistes, wahhabites ou autres) autre que la victoire totale d’une mouvance sur l’autre. Et l’Iran des mollahs attend la sienne, avec patience mais volonté de faire arriver le « Mehdi » un peu plus vite en l’aidant pour cela d’un holocauste nucléaire. Ce qui devait arriver, arrive : une course au nucléaire militaire au Proche Orient. En effet, on vient d’apprendre (on le soupçonnait) que l'Arabie saoudite a obtenu de disposer pour son usage de deux bombes nucléaires du Pakistan (ogives de missiles guidés). Deux avions géants saoudiens se trouvent en stand by sur une base de l’armée de l’air pakistanaise (Kamra) avec des équipages prêts à décoller pour transporter les bombes sur un ordre du Roi saoudien. Le Pakistan a déjà envoyé à l’Arabie Saoudite sa dernière version du missile Ghauri-II dont le rayon d’action est maintenant de 2.300 kilomètres. Qui peut croire que l’Egypte, premier pays arabe, restera sans réagir dans la même direction ? D’évidence, c’est l’Iran qui est le plus important mais, malheureusement, l’homme qui « pouvait tout », l’actuel président des Etats Unis, a préféré perdre deux années pour tenter de convaincre Israël d’arrêter de construire dans des territoires qui seront à jamais les siennes (y compris l’Est de Jérusalem) en laissant l’Iran accélérer sa marche vers une capacité nucléaire.2 Comme d’ailleurs l’Europe : l’Italie a multiplié par trois les achats de pétrole iranien, le commerce allemand avec l’Iran est supérieur de 10% en 11 mois de 2010 à celui de toute l’année 2009. Nonobstant les soi-disant sanctions qui devaient être dures … Ajoutez à tout cela que, déjà en 1980, Margaret Thatcher disait à Valery Giscard d’Estaing « Si Israël risque d'être détruite, ils contre-attaqueront cette fois. Ils seront prêts à utiliser leur arme atomique. Parce qu'ils ne peuvent pas mener une guerre longue, il devraient l'utiliser au début" Certes, on peut se demander d’où la Dame Thatcher savait-elle qu’Israël dispose d’armes nucléaires, vu « l’ambiguïté » qui règne sur le sujet en Israël. Qu’importe, 30 ans après les choses restent les mêmes sauf que cette fois-ci l’ennemi le plus probable c’est l’Iran qui pourrait disposer d’une arme de destruction massive.

 

oooooooooo

 

Quo Vadis ? Nulle part mais avec beaucoup de conviction et en oubliant que le « Zambèze est plus loin que la Corrèze » … l’Europe, la France, déversent des centaines de millions d’euros tous les ans pour aider le pauvre peuple palestinien qui n’a jamais su ou voulu s’aider lui même … Mais cela rend bonne conscience à ce continent, sûr comme il est, d’être absout de ce qu’il a fait jadis à ses juifs parce qu’ils font la même chose (allez, un coup de pouce …) aux pauvres palestiniens et aux arabes d’alentour.


1 En décembre 2005, un autre député arabe à la Knesset, Azmi Bishara, (ayant fui plus tard le pays car soupçonné d’avoir renseigné le Hezbollah sur des cibles militaires) déclara à une assemblée au Liban que les Arabes israéliens étaient « comme tous les Arabes, mais avec une nationalité israélienne qui leur a été imposée… Rendez-nous la Palestine et emportez la démocratie avec vous. Elle ne nous intéresse pas. (ynetnews.com, 18 décembre 2005).


2 "Peut-être l’erreur majeure d'Obama a été de faire d'une question importante, mais mineure - l'arrêt de nouvelles colonies – une question d’importance centrale. Un gel des    constructions indéterminé aurait conduit à la fin immédiate du gouvernement de coalition du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou sans que rien ne soit proposé de tangible à Israël en retour. Il aurait dû être clair que Netanyahu ne serait pas en mesure, non plus, de prolonger le gel des constructions". Joschka Fisher, ancien ministre des affaires étrangères de l’Allemagne.

 

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