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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 14:39


 

 

Le dîner fût cordial, les plats (presque) végétariens, cacherout et halal obligent, les convives se connaissaient tous et se sont rencontrés maintes et maintes fois à l’exception de leur hôte, le dernier locataire en date de la Maison Blanche. Tout s’est donc bien passé et pour le faire savoir, urbi et orbi, une conférence de presse a été organisée par la Dame Clinton au Département  d’Etat. Remarquez, elle aurait dû demander l’avis de son mari avant car l’expérience du Camp David de 2000 doit faire encore partie de ses souvenirs les plus marquants de sa deuxième présidence.

 

Un brin gênés, tous, par un peu de sang versé à point nommé par le Hamas mais bravant l’intermezzo qui rappelait qui détenait, réellement, la clé de leurs discussions, les protagonistes de l’avant-dernière tentative (car, soyez rassurés, il y en aura une autre …) voulant négocier la paix entre Israël et l’Autorité Palestinienne ont  tous protesté de leur bonne foi et de leur décision d’aboutir à un accord final. Bigre …

 

Mais bon sang (versé …) ne saurait mentir : en condamnant les deux ignobles attentats terroristes revendiqués par le Hamas, autant BHO que Mahmoud Abbas par leurs déclarations ont montré ce que la négociation occulte : l’impossibilité de concilier les fondements des positions israélienne et palestinienne. En effet, ils ont clairement lié le terrorisme, un à l’objectif de faire capoter les discussions et l’autre, un peu plus nuancé, à l’occupation des terres palestiniennes par les « colons » israéliens.  Rationaliser et lier le terrorisme à quoi que ce soit justifie l’action barbare de ceux qui le pratique : on n’a pas seulement tué de loin quatre israéliens dans leur voiture, on a « farci » de balles leurs cadavres (morts …). En ne condamnant pas clairement de tels actes les deux musulmans (enfin, un seulement à la naissance …) font semblant de ne pas comprendre que les assassins à la solde du jihad contre les juifs et les israéliens n’ont besoin d’aucune justification. Ils tuent, un point c’est tout. Car, soldats de la grande communauté destinée à conquérir le monde, ils sont engagés dans l’anéantissement de leurs ennemis et non pas dans le déraillement des négociations de paix … ni dans la récupération des terres souillés par la présence des juifs. Cela viendra de surcroît, s’ils gagnent : étant certains de leur réussite finale ils n’ont pas d’états d’âme. Mais BHO et Mahmoud Abbas ne savent-ils pas cela ? Oh, que si … mais il faut donner le change …

 

Négociations de paix … on croît rêver !

 

Trois raisons majeures, du côté israélien, pour lesquelles ces négociations (pas plus que les précédentes) n’aboutiront pas à un « accord final » car les palestiniens ne les accepteront pas :

* reconnaître le caractère juif de l’Etat d’Israël

* refuser tout « droit au retour » au 4,5 millions de « réfugiés » (650/800.000 selon les versions, au départ en 1948) en Israël

* mettre fin, une fois pour toutes, à toutes réclamations, d’un côté et de l’autre.

 

Certes, d’autres demandes israéliennes sont importantes (démilitarisation de l’éventuel état palestinien, « partage » des territoires autour de Jérusalem, frontières définitives, etc.,) mais depuis que l’on négocie … on sait pouvoir trouver des compromis.

 

Trois raisons majeures du côté palestinien pour lesquelles ces négociations (pas plus que les précédentes) n’aboutiront pas à un « accord final » car les israéliens ne les accepteront pas :

 

* non reconnaissance du caractère juif de l’Etat d’Israël (car cela rendrait irréalisable la revendication du droit au retour des « réfugiés » en Israël)

* retrait d’Israël sur les « frontières de 1967 » (en réalité les lignes d’armistices de 1948  après la décision de partage de la Palestine -ou de ce qu’il restait après l’ignoble charcutage anglais pour créer ex nihilo la « Royaume Hachémite de Jordanie)

*  arrivée en Israël des « réfugiés » palestiniens parqués depuis plus de       60 ans par leurs frères libanais, syriens ou égyptiens dans des camps de réfugiés.

 

Certes, d’autres demandes palestiniennes sont importantes (« partage » des territoires autour de Jérusalem, capitale, frontières définitives, etc., « futur état palestinien » doté de tous les attributs d’un état souverain – armée, contrôle de l’espace aérien, etc.,) mais depuis que l’on négocie … on sait pouvoir trouver des compromis.

 

Il ne faut être grand clerc pour comprendre que les deux jeux de conditions sine qua non sont irréconciliables. Et si vous qui lisez ce texte vous le comprenez, comment croire que tous ceux réunis, encore une fois, à Washington ne le comprend pas ?

 

A quoi bon, dès lors, de faire semblant ? Vous trouverez des tas d’explications dans la presse française et/ou mondiale et selon le degré de parti pris des uns et des autres elles seront liées au caractère « d’extrême droite » du gouvernement actuel d’Israël qui ne veut pas faire des concessions ou au besoin des palestiniens à ne pas aller à l’encontre de la volonté américaine car … ils seraient sevrés du lait des subventions (essentiellement américaines et européennes) qui coule dans leurs pots depuis plus de 60 ans.

 

L’histoire est cependant là pour nous montrer que, nonobstant la couleur politique du gouvernement israélien les palestiniens n’ont jamais voulu accepter un compromis de fond et qu’ils ont fait tout pour qu’un état palestinien ne soit pas une option réelle. Exemple ? Les offres faites par Ehud Barak à Camp David en 2000 et, ensuite, à Taba en 2001 et rejetés sans offre alternative par Yasser Arafat. Exemple ? Les offres faites par Ehud Olmert en 2008 et rejetées, sans offre alternative, par Mahmoud Abbas la même année.

 

Mais, hypothèse d’école, parce que les Etats Unis veulent peser de tout leur poids (argent pour les palestiniens, support contre l’Iran pour Israël), ils vont faire les pressions qu’ils pourront faire et, oh miracle, un accord sera conclu. Hypothèse d’école.

 

Israël bénéficie d’un apriori favorable quand il s’agit de mettre en place un accord négocié par son gouvernement : Yamit, colonie démembrée en 1982 après accord de paix avec l’Egypte, le Sinaï en totalité rendu à l’Egypte, Gaza évacuée en 2005 et dislocation de plusieurs colonies groupant environ 8.000 personnes, trois exemples parmi d’autres. Peut-être procéderont-ils à un referendum dont l’issue ne semble pas poser d’interrogation s’il s’agit d‘une fin complète et totale du conflit.

 

En revanche, on s’apercevra, alors, que Mahmoud Abbas n’a aucun pouvoir pour appliquer ledit accord, ni à l’intérieur du territoire où il se trouve (mais qu’il ne contrôle pas en réalité …) ni surtout dans l’autre moitié de son royaume, Gaza, où le Hamas n’a aucune raison de renoncer à ce qu’il a obtenu depuis 2006 : créer et maintenir un « hamastan » réceptacle de l’aide de tous ceux qui veulent détruire Israël, perspective de plus en plus souhaitée non seulement par le monde musulman mais aussi par une (grande) partie de l’Europe. Et surtout par l’Iran. Car, ne nous trompons pas, il n’y aura jamais de paix au Proche Orient avec un Iran devenu puissance nucléaire.  Perspective d’autant plus plausible que, par delà tous les discours concernant les sanctions « sérieuses », tout le monde semble s’être résigné à voir un Iran disposant de la bombe.

 

Mais alors à quoi servent les « négociations de paix », à quoi va-t-elle servir cette nouvelle tentative de reprendre un « processus » qui ne mène nulle part ? En réalité, les rencontres de cette semaine ont eu lieu car les protagonistes étant incapables (et ils le savent) de « faire la paix » une fois pour toutes, ont besoin, désespérément, de faire semblant de vouloir trouver une solution. Surtout BHO, dont tous les « experts » s’accordent à dire que le spectre de la perte de la majorité des démocrates aux deux chambres (députés et sénateurs)  prenant l’aspect d’un plébiscite contre sa politique (ou ses politiques) l’oblige d’espérer la bienveillance du « lobby juif »*.

 

Le mythe de Sisyphe … au moins lui, condamné aux Enfers, devait pousser indéfiniment une énorme roche ronde jusqu'en haut d'une montagne. Parvenue au sommet, la roche, sous l'effet de la gravité, redescendait jusqu'au pied de la montagne, et Sisyphe devait recommencer sa harassante tâche. Les protagonistes de la rencontre de Washington seraient-ils de nouveaux Sisyphes ?

 

 

 

   

* Karel De Gucht, ancien ministre des Affaires étrangères belge (si, si, ce n’est pas une blague …) et actuellement Commissaire au Commerce de l’Union Européenne, a affiché jeudi son scepticisme sur les chances de succès des nouvelles négociations directes entre Palestiniens et Israéliens. Interrogé sur la radio de la VRT, il a affirmé que "le lobby juif au Capitole ne doit pas être sous-estimé………".  "Ne sous-estimez pas non plus l'avis du juif moyen en dehors d'Israël", chez qui il existe "la croyance d'avoir raison", "Il n'est pas facile, a ajouté M. De Gucht, même avec un juif modéré, d'avoir une conversation rationnelle". On a accusé des gens d’antisémitisme pour moins que cela …

 

 

 

 

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5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 09:28

 

 

Il fait chaud à Paris, samedi dernier -jour de grand départ en vacances nonobstant la crise économique que le pays traverse- on décomptait 683 km de bouchons cumulés et les hôtels et les campings affichent un taux d’occupation de plus de 80%. On prend des forces pour pouvoir, à la rentrée, s’opposer fermement à tout ce que le gouvernement a préparé, la reforme des retraites en premier lieu …

 

Pendant ce temps, pas très loin de nous, au Moyen Orient, l’Iran continue sa marche vers la bombe. Certes, les déclarations dithyrambiques n’ont pas manqué depuis des années : « la bombe ou le bombardement » disait notre Président il y a trois ans, « Il ne devrait y avoir aucun doute - les États-Unis et la communauté internationale sont déterminés à empêcher l'Iran d'acquérir des armes nucléaires" déclarait le 1erjuillet le Président américain.

 

Pendant que les uns parlent, les centrifuges de Natanz et/ou d’Ispahan continuent de tourner et l’Iran a accumulé plus de 2.500 kg d’Uranium faiblement enrichi (3,5%) et a commencé, depuis février 2010, la production d’Uranium enrichi à 20%. Aucune des raisons mises en avant par ce pays pour justifier ce qu’il fait n’a été considérée comme plausible mais on sait qu’atteindre le seuil de 20% confirme la maîtrise du processus pouvant pousser l’enrichissement au delà de 90%, ce qui est nécessaire pour une arme nucléaire. Et les centrifuges tournent …

 

Selon un rapport de International Atomic Energy Agency (IAEA) de juin 2009 le site d’enrichissement de Natanz disposait de plus de 7.000 centrifugeuses dont 5.000 tournaient à plein régime. Cela représentait une augmentation de 30% par rapport à ce que l’IAEA avait trouvé en février 2009. A ce rythme on peut supposer qu’actuellement l’Iran dispose (sur le site connu …) de plus de 8.000 centrifuges et de plus de 400 tonnes d’Hexafluorure d’Uranium qui attendent à être injectées dans lesdites centrifuges ….

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Et une fois que Natanz fonctionnera à pleine capacité - 50.000 centrifugeuses selon l’Iran - l'usine sera en mesure de produire environ cinq cents kilogrammes d'uranium de qualité militaire par an, assez pour environ trente à quarante armes nucléaires.

 

Mais l’Iran, à part sa quête d’armement nucléaire est en train de pousser ses pions dans plusieurs directions du Proche et du Moyen Orient, de l’Afrique et de l’Amérique Latine. On s’est habitué à la présence directe ou de supplétifs de l’Iran en Syrie, au Liban ou à Gaza. On a fait moins attention aux tentatives (presque toutes couronnées de succès) d’implantation en Afghanistan et Tadjikistan, en Algérie et Mauritanie, au Yémen ou en Somalie ou, plus loin en Afrique, par exemple au Zimbabwe.

 

C’est ce qui a commencé à inquiéter les états arabes car ils se voient, d’un côté, menacés d’un encerclement par le Sud et l’Ouest et, d’un autre côté, par l’éventualité d’un Iran « nucléaire ». Et ils ne voient pas d’un bon œil le fait que l’Iran encourage l’Algérie ou le Maroc, par exemple, de se doter de moyens nucléaires.

 

Ces états ne sont pas, seulement, des alliés des Etats Unis. Ils ont des relations fortes avec l’Europe, la Russie ou la Chine. Ils ne comprennent pas, pour l’instant, la dérive de la Turquie vers une alliance avec l’Iran tout en faisant partie de l’OTAN (ni les risques pris par ce pays quant aux soucis éventuels liés à la « question du génocide arménien » ou à la répression des mouvements kurdes). C’est dire que les « maux de tête » des pays arabes provoqués par un Iran nucléaire commencent à faire comprendre aux trois partenaires cités que le temps est venu pour faire quelque chose. Quoi ?

Carte-copie-1.jpg

 

Tous à leurs affaires avec l’Iran jusqu’ici, les Européens commencent, eux aussi, à avoir vraiment peur. Ils savaient que les états arabes sunnites ont toujours été inquiets face à l’impérialisme iranien mais ils ont sous-estimés les capacités de l’Iran à les mener, eux, par le bout du nez. La Russie est en train de jouer un jeu curieux (un jour elle est pour les sanctions, le jour d’après elle dit ne pas les respecter …), mais après la révolte massive islamiste en Tchétchénie et plus récemment les attaques terroristes à Moscou ou en Russie même, les Russes ne peuvent pas oublier qu’ils ont combattu les envahisseurs musulmans pendant plus de cinq cents ans. L'Eglise orthodoxe russe, aujourd’hui un des piliers de la Russie de Poutine, est en conflit avec l'Islam, depuis la chute de l'Empire byzantin. La Chine, bien que les plus de 50 millions de musulmans (ouïghours) lui créent des soucis sans nombre (mais leur répression sans pitié n’a jamais ému les droithommistes du monde entier) n’a en tête que la recherche de sources d’approvisionnement en énergie et l’Iran lui fournit actuellement plus de 10% de ses besoins totaux. Paysage compliqué pour les états arabes pour obtenir des attitudes claires et fermes de la part de leurs partenaires européens, russes ou chinois.

 

Sans le dire, tout le monde attend que quelqu’un se charge de faire ce que l’on doit : arrêter la course de l’Iran vers la bombe, définitivement ou la retarder d’une dizaine d’années. Bien que les choses soit totalement différentes (étendue du programme, dissémination des sites, nombre et formation des scientifiques engagés, capacités de réaction directe ou par supplétifs, etc.,) on a toujours présent à l’esprit la destruction du programme nucléaire de l’Irak de Saddam Hussein centré sur le réacteur Ossirak (fourni par la France de Giscard et de Chirac). Pour disposer de moyens de rétorsion en cas de besoin, pendant des années, l’Iran a poursuivi une stratégie simple : s’approcher autant que faire se peut de sa première cible, Israël, et disposer de moyens militaires importants pouvant menacer les armées américaines présentes en Irak ou en Afghanistan ou leurs bases dans les pays du Golfe. Le Hezbollah au Nord d’Israël, la Syrie au Nord-Est, le Hamas au Sud (Gaza) constituent autant de têtes de pont mais elles n’avaient pas l’air de fâcher les états arabes vu leur rejet de l’état juif. Ils oubliaient, cependant, que pour l’Iran Israël n’est qu’un domino (par delà la vulgate du Coran « tue le juif » et par delà la « libération d’un territoire musulman ») et que l’Iran a toujours convoité le pétrole du Golfe (Arabie Saoudite, les Emirats, etc.,soit, en 2007, peu ou prou, entre le tiers et la moitié des besoins mondiaux en, hydrocarbures - regardez le graphique qui suit) et toujours souhaité devenir le gardien des cités saintes, Mecque et Médine.

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  Alors, tant qu’Israël se faisait entourer de pays hostiles disposant de missiles balistiques et/ou de croisière, tant que des SCUD pouvant porter une demi tonne d'explosif entraient dans l’arsenal de la Syrie ou de l'Hezbollah, les pays arabes regardaient ailleurs. Mais savoir que les Iraniens pourraient disposer d’un engin nucléaire à brève échéance et que même maintenant ils peuvent lancer des armes nucléaires « sales » (qui utilisent des explosifs conventionnels combinés avec des métaux radioactifs), là ces états arabes montrent qu’ils sont courageux mais pas téméraires ... Et si l’on ajoute que l’Iran est crédité d’une capacité lui permettant d’atteindre l’Europe ou les Etats Unis dans moins de cinq ans … l’Occident aussi commence à se poser des questions. Bien que, ce qui a prédominé jusqu’ici en Europe (mais pas seulement en Europe) a été l’idée (ou l’espoir) d’un pragmatisme réel des iraniens. Mais leur volonté d’obtenir la défaite des États-Unis et la destruction d'Israël commence à être comprise pour ce qu’elle est : non pas une position de négociation ou l’expression d’une rhétorique irréalisable. Un Iran acquérant des armes nucléaires détruira l'équilibre entre l'idéologie et le pragmatisme en faveur de la première. Une preuve ? Revendiquer, par exemple, l'Etat arabe de Bahreïn en tant que 23ème province iranienne car 70% de sa population est chiite.

 

Tout cela fait que l’on a compris que ce qui a fonctionné pendant la guerre froide (MAD = Mutual Assured Destruction) n’est pas de mise aujourd’hui : les deux acteurs de la guerre froide, les Etats Unis et la Russie, étaient rationnels, les mullahs qui dirigent l’Iran ne le sont pas. De plus, l’Iran ne cache pas son idéologie de conquête du monde car les mullahs pensent que Dieu veut qu'ils contrôlent le monde (et l’Arabie Saoudite le sait bien, elle qui a contribué plus que tout autre à la dissémination conquérante du wahhâbisme dans le monde, dissémination sous-tendue par la même volonté de conquête du monde).

 

Mais à part les états arabes, une grande partie du monde a commencé à se demander comment répondre à la menace potentielle de l’Iran sur l’approvisionnement en pétrole (fermeture du Détroit de Hormuz ?), à sa capacité d’initier des guerres asymétriques (Hezbollah au Liban, Hamas à Gaza, Houti au Yémen, etc.,) ou à la prolifération nucléaire qui suivrait l’accession de l’Iran au nucléaire militaire ou l’éventuelle utilisation par ses supplétifs (la Syrie) de moyens chimiques ou biologiques.

 

Tant que l’Iran n’affichait que sa détermination de « rayer Israël de la carte du monde » … on pouvait vivre avec. Vivre avec un Iran nucléaire dont la volonté de domination (mondiale) s’affirme (et se réalise … voir les « diagonales du fou ») c’est une autre paire de manches. Et les états arabes, premièrement, n’en ont d’envie aucune de cela : cela fait plus de mille ans depuis que les perses en veulent aux arabes d’avoir « cassé » leur empire et autant depuis que les chiites veulent dominer les sunnites …

 

Alors ? Eh oui … on regarde du côté d’Israël. Une des raisons majeures pour lesquelles les états arabes font semblant d’accepter l’existence d’Israël en demandant, à corps et à cris (d’une manière totalement fallacieuse) la création d’un état palestinien, est parfaitement visible : laisser Israël attaquer, détruire ou retarder le programme nucléaire iranien. De leur point de vue, si Israël réussit, c’est gagné. Si Israël ne réussit pas, c’est gagné aussi car le monde entier verra qu’Israël est un fauteur de guerre qui ne mérite pas d’exister …

 

Du point de vue d’Israël les choses ne sont pas très différentes : elle ne peut pas vivre (ou admettre) sous la menace permanente d’un Iran nucléaire et qui a inscrit sur le frontispice de sa constitution l’obligation ardente de la détruire. Si Israël détruit, préventivement, les capacités nucléaires (ou autres) de l’Iran elle sera condamné par la communauté internationale avec un enthousiasme non dissimulé. Mais qui ne dissimulera, non plus, sa satisfaction de voir le problème iranien résolu comme le nœud gordien … Si Israël ne fait rien elle devra vivre avec un Iran nucléaire autant dire avec une épée de Damoclès permanente. Si Israël réussit à détruire (ou retarder) le programme nucléaire iranien elle sera encore plus « le juif des états » et condamnée par tous mais … l’Iran n’aura pas la bombe …

 

Disposant de trois systèmes d’armes sans équivalent en Iran (fusées balistiques intercontinentales, sous-marins pouvant effectuer des tirs de missiles de croisière –charges conventionnelles ou nucléaires tactiques- et d’une aviation sans égale au Moyen Orient, Israël va se trouver très rapidement en obligation de décider de son avenir. A ce moment-là, l’Occident (mais pas seulement) aura à se décider aussi : si l’Iran riposte contre les troupes américaines ou contre les pays du Golfe, personne ne pourra rester inactif. Et toute menace sérieuse de l’Iran se verra opposer la réponse simple, donnée par Hillary Clinton pendant la campagne électorale de 2008 à la question « si l’Iran attaque, vous ferez quoi ? » - ce pays sera vitrifié. Certes, celui qui a été élu président, à la même question, à répondu, lui : « je vais y penser ». Peu probable, cependant qu’il ne fasse rien car par delà le nucléaire « les diagonales du fou » montrent une volonté impérialiste que personne aujourd’hui (sauf les états faillis comme le Zimbabwe ou en attente de l’être comme le Venezuela ou la Bolivie) ne peut accepter.

 

Au fait, le fou c’est qui ?

 

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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 13:38

 

 

« L'islam allant à contre-courant du développement historique et scientifique est de ce fait condamné à régresser parce qu'incompatible avec la démocratie qui, elle, représente l'avenir inéluctable des sociétés modernes. » Alexis de Tocqueville, lettre à Richard Milnes, 1845.

165 ans après, la prédiction de Tocqueville non seulement s’est réalisée mais rien ne semble venir l’infirmer pour l’avenir prévisible. Il me semble que c’est la raison majeure pour laquelle Israël ne sera jamais accepté comme Etat Juif au Proche Orient.


En effet, depuis que les armées de l'Islam ont occupé la région au 7ème siècle, la "Palestine" fait partie du "Dar al Islam" (Maison de l'Islam). Tant que le territoire d’Israël ne sera pas retourné à l’Islam il fera partie du « Dar al Harb » (Maison de la Guerre). Il ne s’agit pas d’un conflit territorial mais d’un conflit religieux. Et peu importe que, d’un côté, Israël est une démocratie héritière des Lumières et que, d’un autre côté, ses voisins qui veulent sa destruction (pas seulement le Hamas ou les états musulmans) sont des états policiers et/ou théocratiques fondés sur la torture et la terreur, sans aucune liberté « formelle » (expression, presse, droits des femmes, etc.,). On devrait commencer à appeler le conflit non pas israélo-arabe mais judéo musulman. Car s’il y a 56 pays musulmans, ils ne sont pas tous arabes et dès lors si le conflit était territorial les états musulmans non arabes n’auraient pas de justification (gouvernants vers leurs peuples) pour leur attitude vis-à-vis d’Israël.

Mais ce conflit qui perdure s’est enrichi d’une alliance entre toutes les gauches du monde (et certaines droites) et l’islam. Cette alliance met en avant « la souffrance du peuple palestinien, spolié de ces terres » en y ajoutant une touche sociale (« Israël/juifs- riches, Palestiniens/Arabes – pauvres). C'est l'alliance gauche - fasciste de notre temps, le pacte germano-soviétique revisité. L’utopie islamiste (conquête du monde) est accompagnée par l’utopie « socialiste » qui fait semblant ne pas s’apercevoir du fait que ses partenaires ne veulent rien d’autre que revenir au septième siècle quitte à employer pour cela un Armageddon nucléaire provoqué par l’Iran, pays musulman non arabe. Ils ont eu, pourtant, l’exemple de l’état taliban en Afghanistan.

Deux extraits méritent que l’on les regarde de plus près :

« Là est la guerre éternelle, la guerre qui ne cessera que quand le dernier fils d'Ismaël sera mort de misère ou aura été relégué par la terreur au fond du désert. L'Islam est la plus complète négation de l'Europe ; l'Islam est le fanatisme, comme l'Espagne du temps de Philippe II et l'Italie du temps de Pie V l'ont à peine connu; l'Islam est le dédain de la science, la suppression de la société civile ; c'est l'épouvantable simplicité de l'esprit sémitique, rétrécissant le cerveau humain, le fermant à toute idée délicate, à tout sentiment fin, à tout recherche rationnelle, pour le mettre en face d'une éternelle tautologie : Dieu est Dieu... Ernest Renan – 1862 »

et à, presque, 100 ans de distance :

« C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l’islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine. Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles. ………. De même aujourd’hui, le monde occidental ne semble guère préparé à affronter le problème de l’islam. Actuellement, il est trop tard ! Les "misérables" ont d’ailleurs peu à perdre. Ils préféreront conserver leur misère à l’intérieur d’une communauté musulmane. » André Malraux 1956

Ce qui nous amène à l’essentiel : « deux états pour deux peuples » ? Jamais … Certes, on peut voir les états musulmans s’accommoder, pour une période déterminée, de l’existence de l’Etat Juif. Mais le reconnaître en tant que tel et le laisser occuper le territoire consenti par l’ONU (après la Déclaration Balfour, après le charcutage anglais pour créer la Jordanie, après les plans de partage, etc.,), rien à faire il n’y a que les jean-foutre pour croire le contraire.

Et, selon moi, il n’y a aucune autre raison pour l’Europe ou les Etats Unis (pour parler que de ces deux acteurs prépondérants du monde libre) d’accompagner (de se rendre complice) les velléités du monde musulman quant à la destruction d’Israël que la conviction que, tôt ou tard, l’islam aura conquis le monde, après avoir obtenu la destruction d’Israël. Si on accepte ce point de vue on comprend plus facilement pourquoi Israël est pays le plus censuré de l'ONU. Et aussi pourquoi (épisode de la « flottille pour Gaza ») la France, la Suède et … sa Fédération du Football, l’Espagne, la Norvège, l’Afrique du Sud, le Pakistan («une attaque ouverte sur la société civile» et le «vrai visage de la barbarie »), le Brésil, le Venezuela et Cuba ... ont tous condamné Israël avant de connaître les faits qui ont conduit à la mort de neufs « militants de la paix » qui de toute manière voulaient devenir « martyrs ».... On pourrait se livrer à une analyse plus sagace pour comprendre pourquoi après qu’Israël ait quitté Gaza (en 2005) le Hamas (qui a pris le pouvoir par un coup de force contre l’Autorité Palestinienne) a tiré des milliers de fusées contre Israël sans jamais faire l’objet d’une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU. Ou pourquoi quand une commission internationale a conclu son enquête en assurant que la Corée du Nord à torpillé un navire Sud-Coréen faisant 35 morts cela n’a pas conduit le même Conseil à se réunir d’urgence. Par delà l’aspect « deux poids, deux mesures » il devrait sembler évident que si on se réunit dans l’heure pour condamner Israël, ce que l’on recherche c’est de la diaboliser et la délégitimer, bref, de savonner la planche qui la fera descendre dans une des poubelles de l’histoire.

On pourrait croire que ce qui précède n’est qu’une expression d’une certaine paranoïa : tout le monde est antisémite, tout le monde est contre Israël. Sans s’occuper, comme d’habitude, de ce qui se passe au Soudan, au Sri Lanka ou aux Philippines, il suffit de regarder le cas d’un autre peuple auquel on ne veut pas depuis des lustres lui accorder le droit d’avoir un état : les kurdes. Ils sont 36 millions, persécutés en Irak avant et pendant le règne de Saddam Hussein, en Iran même du temps du Shah et en Turquie depuis toujours et encore aujourd’hui. Les statistiques indiquent que les turcs auraient tués plus de 40.000 « rebelles kurdes » ces dernières années et qu’au moment où Saddam a utilisé des gaz de combat contre eux des centaines de milliers sont devenus réfugiés et n’ont toujours pas récupérés leurs biens. Regardez bien la carte : cela est car tous les pays limitrophes importants sont des pays musulmans. Et les kurdes ne le sont pas. Hors de question d’accorder un lopin du Dar al Islam à des infidèles … On peut toujours gloser sur les richesses en pétrole ou gaz du territoire en question ce n’est pas là le nœud du problème.

 

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Après avoir vilipendé pendant des années Israël, il est naturel que le monde entier (à des rares exceptions) soit convaincu qu’Israël est le mal absolu (prophétie auto réalisante) … car il serait impossible que tout le monde ait eu tort, non ? Si Israël n’était pas « le diable » ceci voudrait dire que l’ONU et toutes les organisations « humanitaires » auraient tort, n’est-ce-pas ? Forte de la conviction contraire, l’union des deux utopies (islamiste et socialiste, pour faire simple) a réussi à inverser l’échelle des valeurs des sociétés libres. Et ils sont rares ceux qui ont encore le courage de dire « si Israël tombe, c’est nous tous qui tombons » (José Maria Aznar).


Non, il n’y aura pas deux états, un juif et un arabe (version ONU, 1948) en Palestine. D’un côté, parce que les musulmans du monde entier et les arabes du Proche Orient ne le veulent pas. D’un autre côté, parce la mémoire collective d’Israël est chargée des faits historiques récents : après avoir évacué le Sud du Liban en 2000 et Gaza en 2005 Israël a vu la forte militarisation de ses ennemis (Hamas et Hezbollah), les fusées tirées pendant des années de Gaza et l’intrusion sur la scène proche orientale du pays musulman qui est en train de se doter de l’arme nucléaire, l’Iran.


Pendant ce temps, le monde, excédé par le manque de bonne volonté de six millions de juifs (oui, le même nombre) qui refusent de se suicider, essaye par tous les moyens (la deuxième guerre au Liban ? le rapport Goldstone, vous vous souvenez ? la « flottille de la paix », etc.,) de leur enlever les moyens de défense en leur demandant de ne pas faire usage de « force disproportionnée » quand ils sont attaqués … Et qu’ils attendent la vraie solution « finale » que l’Iran, avec la complicité de toutes les grandes puissances depuis des années, prépare. Dès lors, Israël n’a plus le droit à la légitime défense, ne doit plus avoir le droit de défendre ses citoyens. Ni par des actions préventives (l’étendue de son territoire ne lui permet pas de laisser les armées ennemis y entrer), ni par ce que l’on appelle « perturber, démanteler et vaincre » (nouvelle doctrine américaine pour combattre le terrorisme) ni même par des actions clairement défensives (blocus naval du territoire ennemi de Gaza). Et pour faire bonne mesure, les Etats Unis, tournant le dos à une politique constante depuis plus de 40 années (possession supposée d’Israël de moyens militaires nucléaires) accepte que l’on demande uniquement à Israël de dévoiler son programme nucléaire : pas à la Corée du Nord ou à l’Iran (car signataires d’un traité qu’ils ont foulé aux pieds) ni à l’Inde ou au Pakistan qui sont devenues puissances nucléaires avec l’acceptation tacite des grandes puissances.


Non, il n’y aura pas deux états, un juif et un arabe en Palestine. Surtout parce que « …..il y avait eu dans le monde, à tout prendre, peu de religions aussi funestes aux hommes que celle de Mahomet. Elle est, à mon sens, la principale cause de la décadence aujourd’hui si visible du monde musulman et quoique moins absurde que le polythéisme antique, ses tendances sociales et politiques étant, à mon avis, infiniment plus à redouter, je la regarde relativement au paganisme lui-même comme une décadence plutôt que comme un progrès. Alexis de Tocqueville, 22 octobre 1843 »


Notre Premier Ministre vient de couper le ruban vert (pas tricolore …) à l’inauguration d’une nouvelle mosquée car notre pays s’enorgueillit de sa décision de créer un « islam de France ». Vaste programme

 

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20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 16:56

 

.... l’Irlande est le seul pays qui puisse s’enorgueillir

de n’avoir jamais persécuté les juifs. ... Savez-vous pourquoi ?

Parce que ... elle ne les a jamais laissé entrer.

James Joyce, Ulysse

 

Un spectre hante l'Europe : le spectre d’Israël. Toutes les puissances de l’Occident chrétien et de l’Orient musulman, se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer ce spectre : le président des Etats Unis et le guide suprême de l’Iran, Zapatero et Carl Bildt, les gauches de France et d’ailleurs et les syndicats de Suède, Norvège ou Irlande. Pourquoi ? Les juifs ont réussi à créer une grande puissance, Israël, sur un lopin de terre de cette planète après avoir été deux fois dispersés de leur foyer historique. Le monde entier, réuni, ne peut accepter que la dernière tentative de les faire disparaître, qui a pourtant annihilé six millions d’entre eux, laisse prospérer les six millions se trouvant au Proche Orient. Ce serait la preuve que ce qui leur a été fait auparavant n’aura servi à rien. (Les connaisseurs reconnaîtront le pastiche).


Une tragédie (dixit BHO) vient de mettre à l’ordre du jour la nécessité de faire disparaître Israël. Une tragédie ? La mort de huit « militants de la paix » préparés, soit à franchir le blocus de Gaza soit à devenir des « martyrs », une tragédie ? 2.000 morts au Kirghizstan depuis le « coup d’état » du mois d’avril, 97 morts en Afghanistan dans les trois semaines de juin, 132 morts à Baghdâd la semaine dernière ? Des faits divers, sans importance, sans réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU, sans même pas une déclaration d’une chancellerie européenne ou d’une annonce de boycott d’un syndicat bien pensant. Pourtant tous ces morts étaient eux aussi des musulmans. Certes, mais ... leurs assassins aussi, ce qui change tout. En paraphrasant un musulman (Erdogan) qui tient le haut du pavé depuis quelque temps « les musulmans ont le droit d’en tuer d’autres mais personne n’a le droit de tuer des musulmans ». Ceci explique cela : avant de savoir ce qui s’est réellement passé sur un des six bateaux qui ont essayé d’aller à Gaza, toutes les chancelleries se sont précipitées, dans l’heure, pour demander une enquête internationale et, pour faire bonne mesure, aussi la levée immédiate du blocus de Gaza (Catherine Ashton ... qui connaît cette dame ?).

 

Non, la sinistre farce du Marvi Marmara n’est pas une tragédie. Il s’agit d’une action bien pensée, bien préparée, de longue date qui n’avait qu’un seul objectif : mettre Israël devant l’alternative « ouvrir une brèche dans le blocus ou prendre le risque d’un affrontement » dont chacun des deux termes ne pouvaient que lui être nuisible. Ouvrir une brèche dans le blocus : on fait semblant d’oublier que le blocus a été mis en place en 2006 et que depuis 2008 (action israélienne à Gaza) le Conseil de Sécurité de l’ONU a décidé de s’opposer à la contrebande d’armes pour le Hamas, par mer ou par terre. Et que deux pays, en particulier, plus ou moins d’accord entre eux (l’Egypte et Israël) ont sérieusement réduit les capacités de ceux qui veulent armer le Hamas (Iran) de pouvoir le faire. En clair, ce qui s’est passé, par delà la caisse de résonance servie par toutes les gazettes du monde et leur équivalents en nouveaux médias (TV, Internet, etc.,), par delà la tentative de « mettre le feu » dans les rues arabes, n’a strictement rien à voir avec les « souffrances du peuple palestinien » de Gaza ...

 

Non, cela n’a eu et n’a comme objectif que diaboliser, pour la délégitimer, Israël. Car ce que l’on ne veut pas c’est qu’il y ait une place propre aux juifs sur cette planète. Pendant la première moitié du dernier siècle, en Europe (mais pas seulement), on criait dans les rues « les juifs ... en Palestine ». Depuis, presque, cinquante ans on a commencé (en sourdine au départ, de plus en plus fort depuis), à crier « les juifs ... hors de Palestine ». Et quand la doyenne des correspondants de presse de la Maison Blanche (chouchou de BHO à laquelle il apportait des cookies pour son anniversaire ...) dit haut et clair « qu’ils fichent le camps de Palestine et qu’ils retournent en Pologne ou en Allemagne » et que le Président des Etats Unis n’en pipe mot, il n’y a plus besoin d’autre chose pour comprendre que l’on voudrait bien voir, assister, aider, provoquer, une nouvelle dispersion. On s’arrange mieux avec les juifs de la diaspora et puis ils sont malléables et corvéables à merci tant ils sont désireux de réussir (et de faire réussir leur environnement) partout où ils sont admis. Jusqu’au moment où il faut bien leur taper sur la tête pour comprendre qu’ils ne sont que tolérés ... Cela étant, conseiller aux juifs d’Israël de revenir dans les deux pays où six millions d’entre eux sont partis en fumée ... cela laisse rêveur. Même si celui qui conseille est de descendance libanaise et de présence récente aux States. Comme cela laisse rêveur que d’entendre les « militants de la paix » dire par radio aux marins israéliens « retourner à Auschwitz » dans le silence assourdissant de tous les moyens de communication et des gouvernants de la « communauté internationale » qui pourtant, condamnent Israël ensuite.

 

Mais, par delà les hommes de paix qui constituent maintenant le trio de choc de la paix et de la justice des peuples [Erdogan qui continue à tuer des « rebelles kurdes », Assad qui assiste (quand il ne les provoque pas) aux assassinats de ceux qui ne lui conviennent pas, Ahmedinejad qui n’a que la disparition d’Israël à la bouche] et qui ne font que « critiquer » Israël, on vous dit de toutes les manières possibles que cela ne veut pas dire faire de l’antisémitisme. Peut-être. Mais quand de toutes les occupations (moitié de Chypre par les turcs, l’Abkhazie et l’Ossétie par les russes, le Tibet par les chinois) on ne s’occupe que de celle de territoires disputés (selon la définition de l’ONU même) mais dont certains ont décidé qu’ils appartiennent aux palestiniens, on peut au moins se poser la question pourquoi elle est prioritaire ? Et pourquoi diable veut-on « partager » Jérusalem mais « réunir » Srebrenica ? Ou Nicosie ? Pourquoi accuse-t-on chaque fois Israël d’user d’une force « disproportionnée » et pas les russes qui ont rasé Grozny ?

 

A toutes ces questions il n’y a qu’une seule réponse : Israël incommode le monde et tant qu’elle n’aura pas disparu, le monde ne sera pas en paix. Mais tout de suite après, la paix régnera en Irak, l’Afghanistan deviendra un havre de paix, au Cachemire on ne fera qu’élever des moutons cachemire, les Frères Musulmans disparaîtront en Egypte comme les islamistes de tout poil. Et la paix du monde sera, enfin, réalisée.

 

C’est, donc, la lutte finale... Les bons contre les méchants qui ne laissent pas le monde tourner en paix. Un dernier effort de l’Iran, la Turquie, la Syrie dans l’indifférence approbatrice du président (initialement musulman) des Etats Unis et pendant l’attente pleine d’espoir des gauches européennes qui ont eu le courage de dire que la renaissance d’Israël a été « une erreur historique ». Si seulement Israël (et le juifs ...) allait enfin comprendre et disparaître.

 

En attendant il faut condamner Israël chaque fois que l’occasion se présente. Heureusement, Golda Meïr a enseigné aux israéliens, aux juifs, qu’une « condamnation vaut mieux qu’une épitaphe ».

 

 

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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 17:28

 


Une fois que tous les gouvernements concernés auront prononcé leurs condamnations et mises en garde, après que le Conseil de Sécurité de l'ONU eut siégé et délivré une injonction et que les instances internationales se mobilisèrent pour une (prévisible) mise en accusation espérée par les ennemis d'Israël, la question qui pourra se poser est : pourquoi y a-t-il eu une flottille « pacifique » sanglant vers une zone militaire, connue comme telle (et autorisée par le droit international en cas de guerre) et quel était le but ultime de l'opération?


Et comment se fait-il que la France, plus prudente dans d’autres occasions, a trouvé bon de (a) « exiger l’ouverture d’une enquête internationale, indépendante et impartiale » tout en prenant position (b) « c’est un acte qui n’est pas justifié, c’est un acte contraire au droit international … » Curieux, non ?


Soyons clairs : le monde a assisté à un crime de guerre commis par la « flottille » et ses organisateurs/sponsors turcs, à bon escient. Car il s’agit d’un crime de guerre que de transporter de civils dans une zone de conflit pour provoquer des actions dans lesquels ils seront nécessairement lésés. Qui a été à l’origine de ce crime de guerre ? Et qui a rendu la chose possible car ayant intérêt à obtenir un certain résultat ?

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La ligne rouge correspond au trajet d’un bateau irlandais venant de Lybie …


L’organisateur de la flottille est l’Organisation Non Gouvernementale Turque IHH, bien connue des services occidentaux : cette organisation a acheté trois des bateaux constituant la flottille et a commandé le déplacement d’un gros bateau turc (Mavi Marmaris) chargé de 500 passagers (dont un enfant de 18 mois …) pour aller d’Istanbul à Antalya d’où il devait s’acheminer vers Chypre (qui lui a interdit d’accoster …). En organisant la flottille, le président d’IHH déclarait dans une conférence de presse le 7 avril : « la flottille sera un «test» pour Israël ». « Si Israël s'oppose à la flottille, cela sera considéré comme une «déclaration de guerre" aux pays dont les militants se trouvaient à bord des navires (site IHH, le 7 avril 2010) ». Et lors du lancement de la Marmaris Mavi le 23 mai, il a dit à Israël, " Si vous empêchez la flottille d'atteindre la bande de Gaza, vous resterez isolé dans le monde » En clair, la flottille n’avait pas comme but d’apporter des vivres aux habitants de Gaza (les quantités cumulés des six bateaux représentaient moins d’un quart de ce qui entre tous les jours à Gaza à travers les terminaux israéliens …) mais ouvrir une voie d’accès à ce territoire dont le blocus date de la prise de pouvoir sanglante par le Hamas. Et cela avec la complicité active de la Turquie et de son premier ministre, devenu (ou il était déjà ...) le deuxième pourfendeur d'Israël après  Ahmedinejad. Car le Hamas (et son fournisseur, l’Iran) a un besoin impérieux d’une frontière libre pour les livraisons d'armes. En effet, a l'heure actuelle il ne peut se fournir qu’à travers des tunnels creusés sous la frontière avec l'Egypte : qui laissent faire mais, de temps en temps les détruisent. Il s’ensuit qu’Israël doit bloquer la frontière maritime de Gaza puisque les armes souhaitées par le Hamas n’ont pas d’autre utilisation que de détruire les Juifs vivant près de leur frontière commune, dans des villes comme Sderot, Ashkelon et Ashdod. D’un autre côté, si le blocus est suspendu, le Hamas deviendrait encore plus puissant ce qui conduira à l’élimination (plus rapide …) de Mahmoud Abbas qui passe aux yeux des américains pour un homme de paix avec lequel Israël devrait faire la paix. Dont les « sujets » sont ceux qui dansaient dans les rues de Ramallah le 11 septembre 2001 …


Et quand il s’agit d’armer le Hamas, l’IHH (qui ne cache pas son obédience vis-à-vis des Frères Musulmans) est bien de la partie. Cette organisation « humanitaire » a été identifié par la CIA dès 1996 comme une entité terroriste ayant des liens avec l'Iran tandis que le juge Jean-Louis Bruguière a témoigné qu’elle a joué un rôle "important" dans le « complot du millénaire » organisé par Al-Qaïda aux États-Unis à la fin 1999. Selon un rapport de renseignement français, Bulent Yildirim, le président de IHH, a recruté des "guerriers du djihad» et transféré de l'argent, des armes à feu et des explosifs à Al-Qaïda et à d'autres terroristes islamiques dans différents pays.


Alors, cela confine à l’absurde quand on voit les dirigeants européens qui ont encouragé la création de la flottille demandant à Israël, de leurs fauteuils confortables, sur un ton paternel (ou agressif …) de lever le blocus de Gaza ! Qui se souvient encore des soldats européens qui gardaient les points de passage entre Gaza et l’Egypte et qui ont décampé à la première menace du Hamas après que celui-ci a pris le pouvoir à Gaza ? Ils sont allés faire se faire bronzer sur une plage israélienne où ils sont peut-être encore …


Donc, la flottille n’avait pas comme but d’alléger les « souffrances » des palestiniens de Gaza mais, tout simplement, d’ouvrir une brèche dans le blocus du territoire pour, qu’ensuite, d’autres bateaux s’y engouffrent avec des armes et autres joyeusetés. Mais, en condamnant Israël, les pays vertueux (pas seulement la Suède, la Norvège ou l’Irlande mais aussi … le Venezuela, la Chine, la Russie et tout ceux pour lesquels le respect des droits de l’homme est sacrosaint …) ne disent pas ce qu’Israël aurait dû faire. Faire sombrer les bateaux comme la Corée du Nord vient de le faire ? Ne rien faire et laisser le Hamas s’armer, mieux, pour pouvoir, mieux s’attaquer à Israël ?


On dira que j’enfonce des portes ouvertes et que tout le monde sait cela … Certes, mais tout le monde fait semblant de ne pas le savoir et tous les hypocrites du monde se sont donnés la main pour … taper sur Israël. En utilisant la Turquie, pays presque démocratique et occidental (?!) mais qui s’est rapproché à pas rapides de l’Iran pour en faire un front non seulement anti-israélien mais anti-américain ou, si l’on veut, antioccidental (tout en étant membre de l’OTAN …).


Et Israël a décidé d’arrêter la flottille, quitte à risquer la vie de ses soldats car, même si mal informé, ce pays savait qu’il y avait des "militants professionnels " sur les bateaux qui allaient opposer une certaine résistance. Le résultat : huit morts parmi les « militants de la paix » et six soldats blessés par les mêmes pacifistes avec des armes diverses et variées. Mais … huitsmorts pour la cause de la Palestine valent beaucoup plus que les centaines de milliers de morts du Darfour ou les dizaines de milliers de morts du Sri Lanka ou ceux de l’Irak ou l’Afghanistan qui n'ont jamais provoqué des manifestations, des réunions du Conseil de Sécurité ou des demandes d'enquêtes transparentes et impartiales" ...


Mais des dizaines de milliers ou des centaines de miliers de morts ... c'est beaucoup, on ne ressent pas la même chose que quand il s'agit de beaucoup moins. Alors, regardons un décompte macabre en suivant les statistiques (civils morts suite à des actions des pays identifiés) pour l’Aghanistan :

 

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Plus près de nous, rien qu’au mois de mai, des avions américains ont bombardé des maisons civiles dans la province de Farah tuant plus de 100 personnes …


Quant à l’Irak, juste quelques données grappillées uniquement sur le dernier mois :


Baghdad, le 25 mai – 15 morts, Khalis, le 23 mai – 35 morts, Tal Afar, le 14 mai – 25 morts, Baghdad, Falluja et Hilla – le 10 mai – 138 morts.


C’est vrai, en Irak, des civils musulmans tués par d’autres musulmans … cela n’à aucun intérêt ni pour les gouvernements qui protestent contre la « barbarie » israélienne coupable d’un « massacre » … ni pour le Conseil de Sécurité ni pour les gauches du monde entier. La seule chose qui compte c’est de mettre au pilori l’Etat d’Israël coupable de vouloir se défendre.


Et quand on regarde ce qui s’est passé depuis quarante années on trouve quoi ? Jimmy Carter (recyclé depuis, lui aussi, en pourfendeur d’Israël) a activement permis à l'islamo fascisme de Khomeiny le renversement du shah d’Iran déstabilisant une des grandes puissances impériales traditionnelles du Moyen-Orient. La Turquie, une autre grande puissance pendant cinq siècles sous les Ottomans, a reculé d'un siècle de la tolérance politique instaurée par Kemal Atatürk vers l'islam radical et est maintenant l’alliée de l'Iran contre Israël. Irak, un autre centre impérial dont l’histoire est riche de six mille ans depuis Sumer, se déchire entre sunnites et chiites, ce qui signifie (en simplifiant) l'Iran contre les Arabes. Les Saoudiens qui ont financé, pour l’essentiel, la construction d’armes nucléaires et de missiles au Pakistan peuvent les importer à n’importe quel moment. Qui ne voit que la guerre entre l’Arabie Saoudite, berceau de l'islam, et l'Iran se déroule par palestiniens interposés et que la disparition d’Israël n’est qu’un épiphénomène qui réunit tous les protagonistes de ce qui se passera au Proche Orient ?


Mais on se distrait avec la volonté de mettre une fin au conflit israélo-arabe … Toutes les chancelleries comprennent qu’il n’y a pas de solution possible pour un règlement final (sauf une solution finale …) des problèmes soulevés par le statut de Jérusalem ou les « réfugiés » palestiniens de 1948 car les deux parties ne peuvent être d’accord sur rien d’essentiel. Mais … l’Oncle Sam, je veux dire l’Oncle Obama) s’est mis dans la tête de régler ce conflit. Quitte à imposer une (sa) solution. Les arabes n’aspirent qu’à cela en espérant qu’ensuite l’ONU pourra, en vertu du VIème chapitre de sa charte expulser Israël de l’Organisation si elle n’accepte pas le règlement imposé.


La « solution deux états vivant en paix, l’un à côté de l’autre » … quelle rigolade ! L’Oncle Sam (je veux dire l’Oncle Obama) une fois qu’il a décidé de créer un état palestinien, commence à avoir mal à la tête en essayant de trouver une place pour Israël au Proche Orient …

 

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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 05:11

 


Le 1er janvier 1999, l’euro devenait la monnaie officielle de onze Etats européens. Dix ans plus tard, la zone euro compte 16 Etats membres, le dernier état entré étant Slovaquie le 1er janvier 2009. Les pièces et les billets sont mis en circulation en 2002 et l’euro remplace définitivement les monnaies nationales des pays de la zone euro. Sept années auparavant, les pays qui ont souhaité constituer la « zone euro » ont adopté les « critères de Maastricht » dont le sérieux et l’ambition étaient consubstantiels à la future création d’une monnaie unique.


Trois catégories de paramètres se voyaient « fixés dans le marbre » : la stabilité des prix (l’inflation d’un état membre ne devait dépasser de plus de 1,5 points celui de la moyenne des trois états ayant l’inflation la plus faible), interdiction d’un déficit public (état + sécurité sociale) supérieur à 3% du PIB couplé à l’interdiction d’avoir une dette supérieure à 60% du PIB et le taux d’intérêt à long terme qui ne devait dépasser de plus de 2 points celui de la moyenne des trois états ayant l’inflation la plus basse. Les seuils de 3% pour le déficit et de 60% pour la dette publique ont constitués des conditions sine qua non imposées par la France, l’Allemagne les ayant acceptées.


Le monde entier avait salué les décisions européennes comme historiques car elles consolidaient un ensemble de plusieurs centaines de millions d’habitants et créaient un bloc économique de la taille des Etats Unis. Certains s’interrogeaient sur la capacité d’états aussi différents que la Grèce, Chypre ou Malte par rapport à l’Allemagne ou la France de se « couler dans le moule » qui venait d’être crée. Mais … l’euphorie de la création balayait les réserves des économistes et/ou politiques qui, par ailleurs, ne croyaient pas à la capacité des pays de l’Europe de se doter des institutions qui pouvaient permettre qu’ils disposent d’une politique étrangère commune, d’une monnaie unique et d’une gouvernance économique commune. Un vrai rêve pour cette Europe pacifiée, « plus jamais la guerre », vouée à l’intégration des pays de l’Est sortis, enfin, du joug russe et/ou communiste


L’Europe … c’est grand et, de plus, par des étapes successives s’est encore agrandie pour comprendre aujourd’hui 27 états. Alors, au lieu de parler Europe, parlons France.


Dernière année avant la crise financière de 2008, la France avait un déficit public supérieur de presque 5 fois à celui de la moyenne européenne. En trente années, depuis 1978, la dette publique de la France a été multipliée par 3,4.


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Que s’est-il passé depuis 1978 ? A mon sens, trois facteurs, interconnectés, ont mis notre pays sur la voie de son déclin économique.


Tout d’abord, l’état providence. La vulgate dominante de gauche ayant dominé le paysage français depuis la libération, couplée à la générosité connue des français et à leur sens inné de la justice (mais aussi de la fronde) a fait que l’on a considéré normal de vouloir donner tout, tout de suite à tout le monde. Et on a assisté à l’intrusion dans l’économie du pays, à partir de 1974, de programmes destinés, surtout, à aider les plus défavorisés mais dont l’effet a été l’augmentation du chômage car pendant des années on s’en sortait mieux en étant chômeur que travailleur au SMIG. Ces programmes nécessitaient beaucoup d’argent et comme la création de valeur s’estompait on a eu recours à l’endettement. Mais en même temps, en voulant réorganiser l’état (pour que tout ce qui se faisait soit géré, encadré, contrôlé « sur le terrain ») on a été obligé d’embaucher des cohortes de fonctionnaires, tant et si bien qu’en 2009 les personnels émargeant au budget de l’Etat, des collectivités territoriales ou aux entreprises semi étatiques représentaient plus de 6,0 millions de personnes soit plus de 25% de la force de travail du pays. Et on est arrivé voir notre pays se modeler d’une manière curieuse, car le nombre de fonctionnaires est arrivé à dépasser, presque, le nombre des travailleurs de l’industrie. De plus, la France, état providence, s’est trouvée assurer à tous ceux qui se trouvent sur son territoire une couverture universelle pour les maladies, l’enseignement gratuit, le droit au logement, bref, tout (ou presque) ce qu’il faut pour « favoriser les plus faibles ». Cela a un prix, on a fait semblant de ne pas le comprendre car … on empruntait ce dont on avait besoin pour couvrir les dépenses.


Ensuite, l’immigration. Les études sont maintenant légion qui démontrent que la contribution de l’immigration (pour l'essentiel non intégrée, cherchez la responsabilité du côté de l'enseignement et du "droit à la différence", "l'égalité des cultures", etc.,) à la richesse nationale est largement, structurellement, négative. Mais, état providence oblige, générosités par rapport aux plus faibles aussi, notre pays n’a pas su (n’a pas voulu) arrêter (ou limiter) les flots successifs d’immigrés venant chercher en France l’endroit où il fait bon vivre surtout … aux frais de la princesse. De 1974 à 2008 une moyenne de 130.000 immigrés s’est ajouté, année après année, pas tellement aux forces vives de la nation qu’aux bénéficiaires des largesses de l’état providence. Comment cela aurait-il pu être différent ? Il s’agissait des plus faibles, des plus démunis et, tout ce qu’il y a de plus noble, généreux (et totalement irresponsable) dans la nation a sonné le branle bas de combat pour « ne pas laisser sur le bord de la route les plus faibles ». Mais cela avait un prix, on a fait semblant de ne pas le comprendre car … on empruntait ce dont on avait besoin pour couvrir les dépenses.


Et, à la fin, la désindustrialisation. Un état providence qui promeut le chômage au détriment de l’emploi, qui généralise des procédures d’aide affichées ou occultes, qui crée les conditions d’une « vie associative » (1.100.000 d’associations dont 90% « humanitaires, culturelles ou sportives » subventionnées pour l’essentiel par l’état ou les collectivités territoriales et qui emploient 2 millions de personnes) qui nécessite des subventions sans nombre, toutes ou presque visant « une meilleure solidarité sociale » (à ce titre, les dépenses de la Mairie de Paris ont augmenté de plus de 70% entre 2001 et 2007) est condamné à augmenter les prélèvements et, surtout, à augmenter les charges sociales (patronales ou salariales) qui frappent le travail. Cette démarche, constante, depuis une trentaine d’années à conduit à l’enchérissement des produits manufacturés ce qui a conduit, ipso facto, soit à des délocalisations soit à l’abandon des productions industrielles en faveur d’importations significativement moins chères. Tant et si bien qu’en 2009 75% des produits manufacturés commercialisés en France viennent de Chine, d’Inde ou d’autre pays disposant de main-d’œuvre qualifiée mais … bon marché. En se gargarisant avec le « haut niveau des productions industrielles du pays » (les Airbus ou l’industrie militaire) notre pays est devenu un désert industriel en train de se transformer en un énorme « Disney Land », première destination touristique de la planète. La Lorraine ? L’Alsace ? Le Nord ou Centre de la France ? On peut toujours chercher les grandes industries auparavant présentes, on n’en trouve plus grande chose. En détruisant son industrie en faveur des bienfaits que l’état providence a assuré à tous ceux présents sur son territoire notre pays s’est interdit la possibilité d’une renaissance car ne produisant plus des biens à grande valeur ajoutée (pour l’export surtout) il s’est condamné à une déchéance à terme. Mais cela avait un prix, on a fait semblant de ne pas le comprendre car … on empruntait ce dont on avait besoin pour couvrir les dépenses.


Trois catégories de paramètres ont amené notre pays sur la voie du déclin. L’état providence pour les « indigènes » ayant créé l’appel pour l’immigration (on n’a quand même pas accueilli « toute la misère du monde » M. Rocard) et les deux ayant conduit à la désindustrialisation du pays. Et on laisse de côté l’invention des 35 heures par les socialistes, invention qui devait créer des centaines de milliers d’emplois car « on allait partager le travail et donner du mieux vivre au peuple ». Certes, chez nous, on n’a pas trafiqué les comptes (comme en Grèce), certes chez nous tout un chacun paye ses impôts (pas comme en Grèce …). Mais cela ne fait qu’aggraver notre situation car on ne voit pas comment on pourrait augmenter nos impôts (l’état providence absorbe 56% du PIB, champion toutes catégories de l’Europe) ni comment on pourrait recommencer à faire de l’industrie un fer de lance (quand on a autant de fonctionnaires que des travailleurs industriels … il y a quelque chose de pourri dans le royaume …). Et, cerise sur le gâteau, la population du pays prend de l’âge, les retraites sont financées par l’endettement (la CNAV indique s’endetter pour payer un mois sur 12) et on est arrivé à ce que le système par répartition soit sur le point d’imploser : 3,8 personnes qui travaillaient pour une à la retraite en 1978, 1,4 personnes pour un retraité en 2009. Naturellement, nos dirigeants actuels (laissant les socialistes à leurs vieilles lunes « faut taxer les riches, il y a des ressources, il faut une autre croissance » et d’autres ejusdem farinae), la main sur le cœur nous assurent que nous pouvons nous en sortir, que la France se porte mieux que les autres pays de l’Europe et … que l’avenir sera rose. En faisant un peu d’effort sans que cela s’appelle rigueur. Fichtre …


Il ne reste qu’à ajouter le carcan des critères de Maastricht (d’ailleurs pas respectés …) et une monnaie unique qui empêche toute dévaluation (en d’autres temps panacée pour se sortir d’une difficulté économique) pour réaliser que le rêve de l’Europe (fondé sur l’avènement de l’état providence) s’est transformé en cauchemar. Et la France se trouve en Europe …


Bien sûr, la France a connu d’autres périodes difficiles. Fût un temps (de Mac Mahon jusqu’à De Gaulle en passant par Clémenceau ou d’autres) pendant lequel un « sauveur de la patrie » avait le courage et la capacité de remettre le pays sur les rails. Plus maintenant car, d’évidence, ce que l’état providence a fait c’est d’avoir permis au plus grand nombre (et à l’état le premier) de vivre au-dessus de ses moyens en vivant à crédit. On peut toujours s’en prendre aux riches ou aux spéculateurs … car on n’a pas le courage de dire que c’est « le peuple » qui en a profité. Endormi, enivré, anesthésié par une gestion absconse du pays par des gouvernements irresponsables mais soumis à la dictature de la vulgate de gauche … ce « peuple » a laissé faire car cela lui convenait bien. Les reformes ? Encore des billevesées bonnes à endormir « le peuple » qui manifeste contre. En attendant leurs résultats, la France devra emprunter presque 300 milliards d’euros cette année.  Manque de chance, les prêteurs commencent à se faire rares. Il ne reste à nos dirigeants, s’ils veulent changer les choses, de suivre la boutade de Bertolt Brecht « puisque le peuple n'est pas d'accord avec le Comité Central, le Comité Central a décidé de changer le peuple ». Vaste programme …


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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 17:29

 

« L’euro traverse  la crise la plus importante depuis son introduction » dit notre Chef de l’Etat. Et avec l’aplomb que l’on lui connaît, …il assure, à la suite de Mme Merkel que « les politiques ne se laisseront pas commander par les marchés ». Et, surtout, que l’Europe ne va pas laisser tomber la Grèce. Voir …

 

Mais n’a-t-on pas vu déjà le film ? Faisons un effort de mémoire.

Argentine – au début du 20ème siècle est une des premières puissances industrielles, agricoles et économiques avec un niveau d’industrialisation qui dépassait celui de plusieurs pays européens importants. En 1908 l`Argentine avait un revenu per capita supérieur à celui de l`Italie et de l`Espagne. Seuls sept pays (dont les Etats-Unis et la Grande Bretagne) la devançaient. En 1928 avant la grande crise le pays était classé au 12e rang quant à son développement bien avant le Japon, la Suède, l`Autriche et bien sûr l`Italie et l`Espagne.


En 1916 Hyppolite Yrigoen devient premier ministre (parti « Radicals ») et devient le précurseur, le vrai inventeur de l’état providence : sécurité sociale, cotisation obligatoire à un système de retraite, aide aux plus pauvres pour accession à la propriété, etc. Pour financer ? De nouveaux impôts et taxes. Mais cela commençait à coûter cher ... voilà Peron, populiste/fasciste, promettant encore plus aux plus nombreux. Mais où trouver « d’autres ressources » (cela ne vous rappelle rien ?) ? Les classes moyennes furent mises à contribution ce qui aura l’effet normal, le désintérêt pour porter des projets, pour investir. Parallèlement, on embauchait des fonctionnaires à tour de bras pour contrôler les innombrables programmes sociaux visant, toujours, à aider les plus pauvres. Peron parti ... il fallait bien augmenter les impôts mais le pays continuait à dépenser au delà des ses moyens, en s’endettant (cela vous rappelle quelque chose ?). La guerre 39/45, économie survivant (mal) et voilà l’hyperinflation, protectionnisme industriel, hausses des salaires, l’état devenant le premier acteur économique. Inflation à 3000%, famine un peu partout, pays faisant face au chaos. En 1994 le système implose : après une taxe sur les salaires augmentant de 5 à 25 %, après l’introduction de la TVA, l’impôt sur la fortune (cela vous rappelle quelque chose ?), vente de biens publics, le tout détruit l’économie du pays. Tant et si bien qu’en 2001 le pays n’a plus pu faire face aux remboursement de ses dettes : en 2002 crise nationale de l’ampleur de celle des EU en 1929. En 1902 Argentine était un des pays les plus riches du monde. Ils ont inventé (bien avant les sociaux-démocrates européens) l’état providence et 100 ans après le pays s’est trouvé en faillite. Pour qu’en 2005 il soit obligé de « négocier » sa dette, en clair il refuse de rembourser 100 milliards de $ de dette extérieure.


La Grèce ? Sous le parapluie de l’Europe et de l’euro, en falsifiant ses comptes, ce pays accumule une dette extérieure évaluée aujourd’hui à plus de 300 Milliards d’euros à rembourser dans les trois années à venir. Par delà les comptes truqués, par delà la crise, le peuple grec a troqué un bien être immédiat contre une dette dont personne n’avait l’air de s’en soucier. Sauf les marchés …


Et on a vu ainsi un état (plus que) providence offrir à ses sujets la retraite à 53 ans, 14 salaires mensuels annuellement pour les fonctionnaires (15% de la population … soit plus qu’en France, record en Europe). Avant son adhésion à la zone euro, en 2003, la dette de la Grèce était de 98,6 pour cent du PIB du pays et son déficit, chronique déjà, était de 7,5% du PIB. On peut se demander, légitimement, comment de telles performances ont-elles permis son adhésion à l’euro. A la fin de 2009, la dette publique se trouvait à environ 115 % du PIB (149% selon le FMI ...) et se montait à 363 Milliards d’euros. En rejoignant l’euro les grecs ont pu s’endetter, sans limites, et dépenser itou.

Et, le temps que les marchés se réveillent (on oublie que les marchés c’est vous, nous, nos gestionnaires de fonds de retraites ou bancaires, des compagnies d’assurance, etc.) et commencent à mesurer le risque de voir la Grèce prendre la voie de l’Argentine. Effet immédiat : la prime de risque pour prêter à l’Etat grec fait pousser les taux auxquels ce pays pouvait emprunter de 3/5% à plus de 11%. Et la Grèce a besoin -pour rembourser ses dettes (capital et intérêts) et pour financer ses déficits budgétaires chroniques- de quelques 300 Milliards d’euros pour les trois années à venir. L’Europe, après quelques atermoiements allemands (depuis 1918 ... « les boches » paieront …) la voilà qu’elle met (avec la participation du FMI) à la disposition de ce pays en faillite virtuelle, 110 milliards d’euros. La France « c’est beau, c’est grand, c’est généreux » s’engage pour 22,5 Milliards d’euros. Et on entend son ministre des finances dire que « nous prenons de l’argent à 3% et on le prête aux grecs à 5%, ce sera un gain pour notre pays d’environ 500 millions d’euros ». Ce qu’elle oublie de dire c’est que la France n’a pas l’argent dont on parle (elle se le fait prêter …il faudra qu’elle le rembourse) tandis que la Grèce ne trouvera aucun prêteur privé (les banques, « ces pelés, ces galeux ») pour lui prêter l’argent, quelque en soit le taux, dont elle aura besoin soit la différence entre ce que l’Europe (et le FMI) lui prêteront et ce qu’elle devra rembourser. Remarquez, en affaires cela s’appelle de la cavalerie … j’emprunte pour rembourser …. Car le fameux plan de rigueur accepté par ce pays prévoit de faire des économies de 30 milliards d’euros sur les trois années à venir : à comparer ave sa dette de plus de 300 milliards d’euros.


Les « politiques » peuvent dire ce qu’ils veulent, les syndicats pourront faire autant de manifs qu’ils voudront, l’extrême gauche grecque (ou la nôtre) pourra lancer des cocktails Molotov contre des bâtiments publics et faire des morts, la Grèce sera obligé de « renégocier » sa dette. Si on a le moindre doute à ce sujet il suffit de se souvenir que le Portugal et l’Espagne attendent en ligne derrière la Grèce : l’Espagne à elle seule aura besoin de plus de 350 Milliards d’euros pendant les trois années à venir (sa dette, comme celle de la Grèce, est équivalente à 152% de son PIB). Mais l’Italie pourrait avoir besoin même de plus (dette totale = 110% de son PIB soit 1.300 Milliards d’euros ...). Bref, à la louche, l’Europe semble avoir besoin pour rembourser ses dettes pendant les trois/cinq années à venir de presque mille milliards d’euros. Mais, dormez tranquilles, bonnes gens, notre président a convaincu Mme Merkel pour que l’Europe crée un « fonds d’intervention » pour faire face aux éventuelles difficultés de ses états membres. Des cataplasmes sur des jambes de bois. Car, en réalité, l’état providence ne se laissera pas mourir et l’immigration massive ne s’arrêtera pas. Deux causes majeures, principales, devenues structurelles.


Et nous ? La France : dette totale qui va gaillardement vers 2.500 Milliards d’euros (dette publique + provisions retraites fonctionnaires), système de retraite par distribution implosant (1,8 cotisants pour 1 retraité soit 2,5 fois moins que pendant les années 60), déficit chronique commerce extérieur (désindustrialisation du pays, essentiellement due à l’augmentation des charges sur les salaires) état « coûtant 100 » (« obésité de l’état ») quand il coûte 80 en Allemagne, un déficit chronique depuis 30 ans dont une très grande partie (comme la destruction du monde ouvrier) est liée directement à l’immigration et à ses conséquences. Voilà en résumé ce qu’on peut voir de Sirius quand on nous regarde.


Mais on nous rabat les oreilles avec la double chance de la France : l’immigration et la poussée démographique. Pas besoin d’être grand clerc (lire « Les yeux grands fermés » de Michèle Tribalat) pour comprendre que les deux choses en sont une et que deux effets (pervers ?) viennent démontrer l’inanité de l’appréciation.


En effet, nonobstant la contribution démographique de l’immigration, le ratio « moins de 15 ans vs plus de 65 ans » ne fait que diminuer d’aujourd’hui à 2050 (voir graphique, source données Eurostat 2008) ; autant dire que la solution du problème des retraites ne viendra pas de la contribution démographique de l’immigration.

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Telle qu’aujourd’hui (et il n’y a aucune raison d’espérer un changement significatif) la « contribution » économique de l’immigration non européenne (compte tenu du taux de chômage, absorption de contributions sociales, programmes d’investissement propres, d’un côté, et de recettes venant de l’immigration – cotisations sociales, impôts, valeur ajouté dans les entreprises du secteur marchand, etc.,) l’immigration (Prof. I. Bichot, Lyon III, Jean Moulin) est à l’origine de quelques 35% du déficit français soit plus de 30 Milliards d’euros. Et quand on sait qu’entre le PIB du Mali (per capita) et celui de la France il y a un rapport de plus de 25 on se rend compte que sauf mesures drastiques (qu’aucun gouvernement européen ne veut prendre …) la chute de la maison France est écrite sur les murs. Bien sûr, on peut ne pas regarder et attendre la croissance comme on attend Godot …


La chute ? Espérons que l’on se trompe car ce n’est pas pour cela que les rois de France ont mis mille ans pour bâtir ce pays. Malheureusement, depuis 2008 Eurostat plaçait la France juste avant la Grèce pour ses déficits structurels (bien avant la crise …).


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Deux ans après et la crise aidant voilà la situation de la France :

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Et voilà que, le ton grave, la mine fermée, notre premier ministre («je suis à la tête d’un Etat en situation de faillite » disait-il trois mois à peine après avoir été nommé) nous promet une réduction des dépenses de l’état et des niches fiscales pour arriver en 2013 en dessous des 3% de déficit budgétaire (promesse faite, à répétition, depuis 2006 …). Et pour cela, mesure phare, « ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite. Sauf que … à bien compter cela pourrait faire (25.000 fonctionnaires, salaire annuel moyen + charges sociales, mettons 25.000 €) quelques 625 millions d’euros : comparer avec le déficit actuel de plus de 100 milliards d’euros.


La Gauche ? La Droite ? Bonnet blanc et blanc bonnet, personne, ni les gouvernements, ni « les partenaires sociaux » ni, surtout, le peuple de France ne veulent voir ce qui nous attend. En espérant, confusément, que … « les boches » paieront et qu’en attendant … on continuera à mettre des cataplasmes sur des jambes de bois !


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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 20:00

 

 

     Confrontée à une guerre d’usure qu’elle pensait avoir gagné, la Russie ne s’en sort pas de ses malheurs caucasiens. Certes, il y a dix ans, Monsieur Poutine promettait de « poursuivre les terroristes tchéchènes jusque dans les chiottes » Et dix ans après, suite à un autre attentat, il utilise le même langage fleuri « C'est maintenant une question d'honneur pour les services de répression de racler les fonds des égouts pour les envoyer au royaume de leur Dieu ». Allusion transparente à la religion des fauteurs de trouble que le paradis d’Allah attend avec 72 vierges pour chacun d’eux. Ou 72 burkas, vu que les deux assassins suicidaires étaient des femmes ... La Russie se trouve dans une phase historique pour le moins difficile. Ayant raté le passage d’une dictature politique fondée sur un système économique absurde vers une organisation démocratique incluant l’économie de marché, d’un côté, subissant le contrecoup des 70 années d’absence d’initiatives des masses, vivant sur la rente pétrolière et gazière (80% de ses exportations, une grande partie du reste étant les armes), d’un autre côté, elle est en train de se dépeupler (154 millions d’habitants au moment de la disparition de l’Union Soviétique, 144 millions aujourd’hui) et voit, d’une manière inexorable augmenter le pourcentage des populations musulmanes par rapport à celles chrétiennes. Consciente des risques induits par ce fait elle pense le compenser par un rapport d’amitié avec les pays musulmans qui ont le vent en poupe, l’Iran le premier. C’est de la géopolitique simple, « si on ne peut pas les vaincre, faisons alliance ». Accessoirement, pour montrer sa bonne volonté aux musulmans (en espérant une attitude non belligérante de leur part) on fait le coup de poing en Géorgie en démembrant une partie de ce pays, on érige au niveau de concept stratégique sa volonté de considérer les pays qui l’entourent à l’Ouest comme faisant partie de sa sphère d’influence et on s’oppose à toutes initiatives de défense préventive contre, mettons, l’Iran (bouclier anti-missile en Europe de l’Est). Par delà les « affaires », par delà l’opposition têtue aux intérêts américains, par delà les aspects « être pour tout ce qui est contre et contre pour tout ce qui et pour », la stratégie géopolitique de la Russie n’a qu’une seule ambition, éviter le choc frontal avec le monde musulman en attendant d’être le dernier bastion auquel celui-ci s’attaquera dans sa conquête du monde. Et le maillon le plus fort du monde musulman est l’Iran. D’où la politique d’apaisement de la Russie vis-à-vis de la marche de ce pays vers l’armement nucléaire.

 

M   Mais la politique d’apaisement de la Russie vis-à-vis de l’Iran a des conséquences géopolitiques immédiates et cela pas très loin de ses frontières (ou de ses anciennes républiques d’Asie Centrale, toutes à dominance musulmane). En tout premier lieu, les pays du Golfe. Séparés de l’Iran chiite par une obédience musulmane différente (sunnite), ils sont forts d’une expérience historique qui les a fait comprendre que ce pays s’attaquera plus facilement, tout d’abord à eux, plus qu’aux ennemis désignés de longue date (Etats Unis et Israël). Tout en tenant à leur merci grâce à leurs fusées balistiques l’Europe (si celle-ci avait de velléités d’intervention nonobstant les excellentes affaires industrielles et commerciales qui représentent des bouées de sauvetage pour les économies allemande, italienne, française, espagnole, suédoise, etc.,). Les pays du Golfe, graduellement, ont compris que leur ennemi principal n’est pas Israël mais l’Iran. Ce qui a fait dire au ministre des affaires étrangères de l’Arabie Saoudite « la menace posée par les ambitions nucléaires de l'Iran exige une solution plus immédiate que les sanctions ». Il a décrit les sanctions comme une solution à long terme en soulignant que la menace est plus pressante. » Géopolitique simple : la Russie apaise l’Iran mais provoque, par contrecoup, une réaction majeure d’autres pays musulmans qui se sentent, tout d’un coup, menacés par un ennemi religieux avec lequel aucun compromis n’est possible car ... nous sommes dans le monde musulman ! Guerre de religion ? Feutrée, se déroulant pour l’instant aux abords des « points de pression maximum » (Yémen, par exemple) mais s’étendant insidieusement du Golfe Persique jusqu’en Egypte en route vers le Maghreb. Guerre froide de religions ? Cela pourrait paraître curieux mais il n’est pas exclu qu’elle devienne chaude ...

 

Et voilà qu’arrive l'administration Obama, entrainée par la logorrhée ivre du Président qui, avec son éloquence flamboyante se convainc tout seul que ceux qui l’attendaient sont hypnotisés par ce qu'il leur dit. Un discours au Caire, la main tendue pendant 14 mois à un Iran qui n’en rien à en faire, des demandes restées sans suite à des états arabes qui considèrent que le dossier « israélo-palestinien » n’est qu’une diversion par les temps qui courent, des tentatives toutes échouées pour « détacher » la Syrie de l’Iran, cette Administration a totalement raté son arrivée au Proche Orient et ce pour des raisons géopolitiques simples et claires. Le Proche Orient ne souffre pas de l’inexistence d’un 24ème état arabe ni de l’absence dans le patrimoine musulman légué par Allah de 0,05% des terres sur lesquelles s’est installé un Etat Juif. Le Proche Orient souffre des luttes intestines entre chiites et sunnites (l’Iran dispose maintenant de têtes de pont en Syrie, au Liban, à Gaza, au Soudan en attendant la pénétration d’une partie de l’Afrique noire dont l’accession à l’islam se fait à grands pas). En 2007, les États-Unis ont offert 20 milliards de dollars en aide militaire à l'Arabie saoudite et aux cinq autres membres du Conseil de coopération du Golfe, 30 milliards de dollars d’aide à Israël sur dix ans et 13 milliards de dollars à l'Egypte pour la même durée. Les trois bénéficiaires ont compris, parfaitement, la raison des largesses américaines : faire front à l'ennemi commun contre lequel une stratégie était en train de se forger.
Et il n’y a eu aucune réaction arabe contre Israël quand il a bombardé une installation nucléaire syrienne construite en collaboration avec la Corée du Nord et l'Iran en Septembre 2007. En 2008, l'Egypte n'a rien fait pour interférer avec le blocus de Gaza par Israël ou avec les assassinats ciblés d'activistes du Hamas et d'autres militants palestiniens soutenus par l'Iran. Et lors de l'offensive dans la bande de Gaza à la fin de l'année, aucun Etat arabe n’a levé le plus petit doigt contre Israël. Et en juin 2009, le Hezbollah a perdu les élections au Liban face aux candidats pro-occidentaux soutenus par un partenariat américano saoudien construit par l'administration Bush et qui incluait aussi la France, la Jordanie et l'Egypte. Dommage que l’administration Obama a laissé aller à vau-l’eau les acquits libanais pour se lancer dans une tentative  absurde, irresponsable et vouée à l’échec visant à détacher la Syrie de l’Iran en lui laissant les mains libres au Liban ... Faudra attendre aussi longtemps que pour les pays de l’Est européen que les libanais croient encore au soutien des Etats Unis ...

 

Mais les contraintes géopolitiques des Etats Unis ne sont pas, elles, simples. Ne sachant pas encore comment ils quitteront l’Irak (sans qu’une mainmise rapide de l’Iran sur ce pays n’intervienne), l’administration Obama a fait le pari curieux d’envoyer des troupes supplémentaires en Afghanistan tout en annonçant leur retrait dans douze mois ... Ayant du mal à continuer d’être le gardien de la sécurité des pays de l’Europe de l’Est ou de ceux de l’Asie du Sud Est, devant faire face à une crise économique créée pour l’essentiel, à l’origine, non pas par les banques mais par la politique immobilière des deux administrations Clinton (« donner tout, tout de suite à tout le monde » via Fanny May et Freddy Mac), les Etats Unis se sont lancés dans des aventures non moins curieuses dont l’issue ne semble, loin de là, leur être favorable. Ils ont commencé avec la Russie en renonçant au bouclier anti-missiles promis à la Pologne et à la Tchéquie et dont le but était la protection du flanc Est de l’Europe mais aussi l’interception possible d’éventuels vecteurs tirés par l’Iran vers le Nord Est américain. Et la Russie ne leur a rien donné en échange. Ils se sont lancés ensuite dans le changement profond de leur stratégie nucléaire : en renonçant et à une première frappe contre des puissances disposant d’armes nucléaires mais qui attaqueraient, directement ou indirectement, les Etats Unis avec des moyens conventionnels ou de destruction massive (chimiques et biologiques) et à l’utilisation d’armes nucléaires contre tout pays qui les attaquerait ils viennent de donner un signal simple, les Etats Unis ne sont plus le gardien de la paix mondiale. Conséquences géopolitiques immédiates : l’Iran qui n’a plus rien à craindre en cas d’agression sur un autre pays et la Corée du Nord qui continue à augmenter sensiblement son arsenal nucléaire disposant ainsi d’une capacité d’agression sans égale vis-à-vis de la Corée du Sud ou des pays anciennement frères comme le Vietnam, le Cambodge ou le Laos. Là, l’idéologie tiers-mondiste, anticapitaliste et antioccidentale du président américain a pris le pas sur les contraintes géopolitiques qui, d’évidence, auraient dû conduire à des agissements diamétralement opposés. Mais ce faisant les Etats Unis se sont trouvés devant une situation difficilement envisageable il y a encore dix ans : l’émergence de la Chine.

 

Devenue l’usine du monde et tout d’abord celle des Etats Unis, la Chine, par un phénomène d’osmose inversée, est devenue son fournisseur et son bailleur de fonds : elle dispose aujourd’hui de plus de trois mille milliards de $ en bons du Trésor Américain. Mais obligée a respecter « je te tiens, tu me tiens, par la barbichette ... » elle ne s’occupe que de ses intérêts. Comme cet Empire du Milieu le fait depuis des millénaires en laissant « les barbares incultes » (fussent-ils chrétiens ou musulmans) s’étriper entre eux tandis qu’elle s’assure des sources d’énergie qui lui sont nécessaires pour faire venir à une vie développée le milliard de chinois qui survivent dans un état moyenâgeux dans des campagnes éloignées des lumières de Shanghai ou de Beijing. Conséquence géopolitique simple – elle s’en fiche comme d’une guigne d’un éventuel armement nucléaire de l’Iran, de l’éventuelle mainmise de ce pays sur les richesses des pays du Golfe ou de la présence des Etats Unis sur des territoires qui ne lui ont jamais appartenu (l’Afghanistan, par exemple). Il ne s’agit pas d’apaiser, comme c’est le cas de la Russie. Il s’agit de faire comprendre et admettre que le milliard et demi de chinois en train de devenir la troisième économie du monde disposant de tous les attributs militaires qui vont bien avec (satellites, armes nucléaires, armement conventionnel, bientôt des porte-avions nucléaires, etc.,) n’ont rien à craindre ni d’un Iran nucléaire ni d’éventuels terroristes auxquels ce dernier pays confierait des armes de destruction massive.

 

Et l’Europe ? On ne tire pas sur une ambulance, a-t-on l’habitude de dire. Après avoir choisi deux personnages falots et insipides comme président de l’Union et comme responsable de sa politique étrangère, voulue commune, ce continent se trouve à l’orée de grandes difficultés économiques dont la Grèce n’est qu’un hors-d’œuvre. Ayant à admettre que « l’état providence » a vécu son temps, que la création de valeurs et de richesses à distribuer fait défaut à cause même de la poursuite ad nauseam des acquis de l’état providence, elle s’enlise dans une crise sans fin, les victimes immédiatement visibles étant les « PIIGS » (le Portugal, l’Irlande, l’Italie, et l’Espagne). Quant à notre beau pays de France, avec une dette extérieure dépassant 2.400 milliards d’euros (dette de l’Etat + provision pour les retraites des fonctionnaires) il n’aucun moyen sérieux pour la diminuer (faites les comptes, la piste « ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite » soit 50.000 personnes ferait une économie annuelle de, mettons, 0,5 milliards d’euros ... à comparer avec la dette 5.000 fois supérieure ...). En guise de géopolitique il se lance dans des envolées planétaires sans lendemain (gouvernance financière, réchauffement de la planète et autres ejusdem farinae ...) et pour maintenir le tonus des populations on lance en pâture des rumeurs d’alcôve d’un président de plus en plus contesté et de sa dame, exemple de moralité de gauche pour un peuple qui n’en peut mais ...

 

Voilà, rien de plus simple que la géopolitique ! Sauf quand le leader du monde, les Etats Unis, prennent partie au Honduras contre la légalité existante en penchant du côté du Venezuela de Chavez. Ou quand ils ont abandonné le bouclier anti-missiles à installer en Pologne et en Tchéquie. Ou quand ils se préparent à sacrifier Israël sur l’autel de la nouvelle alliance avec le monde musulman. En lui demandant de rendre les territoires qu’elle a gagné dans une guerre initiée par des pays arabes ce qui est de la même nature qu’une éventuelle demande des mexicains de leur rendre les territoires que les Etats Unis ont conquis dans leurs guerres. Tout en lui interdisant de se défendre contre l’Iran qui a mis sur le frontispice de sa constitution l’ardente obligation de faire disparaître Israël. Et les Etats Unis de prétexter que l’existence de millions d’arabes en et autour d’Israël sera la meilleure dissuasion contre une bombe musulmane (iranienne). Bernard Lewis (What went wrong ? ») a dit à plusieurs reprises, que « ce type d'immunité est imaginaire, car les musulmans sont convaincus qu’Allah saura faire la différence entre juifs et musulmans ».

 

La géopolitique ? Mais c’est très simple ...

 

 

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 11:23

 

Après avoir traité Benjamin Netanyahou (comme on sait) après avoir tiré à boulets rouges sur Israël (les 1.600 appartements et les constructions à Jérusalem, capitale d’Israël, non pas « colonie »), peut-être parce que la coupe était pleine et les contrecoups commençaient à se faire remarquer (perte d’une partie de l’électorat sensible à de bonnes relations USA-Israël), l’Administration Obama a, enfin, apostrophé l’Autorité Palestinienne :

 

Philippe Crowley, Assistant Secretary Press, Département d’Etat a lu le document écrit qui suit, le 8 avril 2010 :


"Regarding the Middle East, we are DISTURBED by comments of Palestinian Authority officials regarding reconstruction and refurbishing of Jewish sites in the Jewish quarter of Jerusalem's Old City.

"Remarks by the Palestinian ministry of Information denying Jewish heritage in and links to Jerusalem UNDERMINE THE TRUST AND CONFIDENCE needed for substantive and productive Israeli-Palestinian negotiations.

"We also STRONGLY CONDEMN the GLORIFICATION OF TERRORISTS..  Honoring terrorists who have murdered innocent civilians either by official statements or by the dedication of public places HURTS PEACE EFFORTS and MUST END.

"We will continue to hold Palestinian leaders ACCOUNTABLE FOR INCITEMENT."

Ne cherchez nulle part dans la presse américaine, internationale ou française la traduction ou l’évocation de cette déclaration.

 

 

 

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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 18:31
 

« Fuck the Jews, anyway they didn't vote for us »

J. Baker to G.Bush 41

 


Quatorze mois depuis l’arrivée de l’Administration Obama aux commandes des Etats Unis (ne parlons pas du rôle ancien de « leader du monde libre » car elle a renoncé à cette prérogative et n’est plus intéressée par le monde libre …) et elle n’a rien à se mettre sous la dent pour montrer au peuple américain et au monde ce dont elle est capable. Relations avec la Russie, avec la Chine, avec des pays de l’Est de l’Europe, capacité d’influencer la problématique du réchauffement de la planète, tentative d’obtenir les Jeux Olympiques en 2016 à Chicago, rien, rien de rien … Quant aux affaires intérieures, réforme de la santé toujours en discussion (elle aurait dû être promulguée à l’été 2009 …), opposition face à la Cour Suprême, impossibilité de fermer Guantanamo, pas de reprise économique, marasme immobilier, chômage dépassant 10% de la population, on en passe et des meilleurs. Et ne parlons pas de l’Iran, après une attitude révoltante face aux iraniens qui contestaient les résultats d’une élection truquée, après avoir donné des ultimatums à répétition pour que l’Iran arrête sa course vers la bombe … on en est réduit à constater que les Etats Unis sont en train de se résigner à vivre avec un Iran nucléaire. Au grand dam des pays arabes « modérés » qui n’en peuvent, mais et en attendant le démarrage d’une course à l’armement nucléaire avec des participants de taille comme la Turquie, l’Arabie Saoudite ou l’Egypte.


On dit « l’Administration » mais en réalité on devrait dire BHO et sa cour, tous nourris (intellectuellement parlant) pendant des dizaines d’années par des défenseurs du tiers monde, anticapitalistes et, pour une très grande partie, antisémites. Alors, pendant ces quatorze mois cette Administration, dans sa quête d’atteindre le Graal musulman, ne pouvait que s’attaquer à Israël, proie facile car cet état est devenu le « punching ball » du monde entier. Guerre en Irak ? Le responsable … Israël. 30 conflits de par le monde (auxquels les musulmans y sont mêlés) ? Israël doit en être la cause ou, au moins, une cause dont la centralité par rapport au monde musulman est primordiale. Le commencement des difficultés pour les forces américaines en Afghanistan, Pakistan, dans le Golfe ? Bien que susurré … on commence à dire qu’Israël doit porter une certaine responsabilité …


Il était, donc, normal que BHO et ses juifs de cours (R. Emmanuel et D. Axelrod) ne trouvent pas de sujet plus important dès le premier jour de leur installation à la Maison Blanche qu’Israël. Et pour montrer au monde musulman que les Etats Unis changent d’orientation et de stratégie politique, on a imposé au premier ministre israélien d’accepter la fable de « deux états pour deux peuples ». Tout en sachant pertinemment que rien, sur le terrain, ne pouvait laisser penser à une fin heureuse sur ce plan. Les négociations de Camp David en 2000 et le refus d’Arafat des offres faites par E. Barak ? Oublions-les. Les rencontres de Taba en 2001 et les paramètres Clinton refusés de nouveau ? Oublions-les. Annapolis et les offres d’Olmert/Livni que M. Abbas a rejetés en expliquant (au Wall Street Journal) qu’il n’avait qu’à attendre pour obtenir mieux …) ? Oublions-les. Mais … voilà, il a quelque chose que l’on ne peut pas oublier, que l’on ne doit pas oublier, « la construction de logements dans les territoires disputés ». Disputés par qui ? Selon la résolution 242 du Conseil de Sécurité de l’ONU ayant mis fin à la guerre de 1967, des territoires disputés par la Jordanie et Israël et d’où cette dernière devrait se retirer sur des frontières sures et reconnues résultant d’une négociation des parties s’étant trouvées en guerre. Les « palestiniens » n’étaient pas mentionnés. Mais, la guerre au Vietnam terminée, les Chantiers Lumineux disparus, l’Irlande pacifiée, que restait-il comme cause majeure pour les gauches éclairées du monde entier ? La Palestine et, oh miracle, les juifs qui oppressaient les pauvres palestiniens après les avoir spoliés de leur territoire et de leurs droits. Vint l’Administration Obama qui s’est mise à poursuivre deux buts convergents : faire tomber le gouvernement « de droite » qu’Israël s’est choisi en 2009 et donner satisfaction aux musulmans du monde entier en créant, de toutes pièces, un nouvel état pour les palestiniens. Angle d’attaque : imposer à Israël le gel de toutes constructions en Cisjordanie et à Jérusalem. Quèsaco ?


Incapable de comprendre la liaison intime, indissoluble entre ce que l’on appelle « le peuple juif » et Jérusalem l’Administration a réussi ce qu’aucune force n’avait pas pu obtenir auparavant. « Diriger le peuple juif n'est pas facile : nous sommes divisés, obstinés, des individualistes qui ont cultivé la foi, l’esprit de contradiction et de la polémique à un niveau très élevé » (Shimon Peres). 96 % des israéliens ont considérés que BHO n’était pas ami d’Israël. Et une majorité dépassant les deux tiers s’est ralliée au gouvernement « de droite » pour dire au grand allié américain que la construction de logements à Jérusalem n’était pas de son ressort.


Cela a pris plus de six mois mais à la fin il semblait que BHO avait compris qu’il fallait faire machine arrière s’il voulait conserver une once d’influence pour faire avancer « la paix » au Proche Orient. Jusqu’à entendre le ministre des Affaires Etrangères de l’Arabie Saoudite expliquant que les « constructions en Cisjordanie ou les sanctions contre l’Iran » devaient laisser la place à des décisions plus immédiates. Appeler à une guerre contre l’Iran ne demandait pas d’autres formules.


Donc, BHO a fait machine arrière. Mais ce qu’il n’avait pas prévu c’est le fait que M. Abbas heureux de trouver un prétexte plausible pour ne pas continuer les discussions avec Israël (dont il sait pertinemment qu’elles ne mèneront à rien tant que le Hamas restera en charge de Gaza sous la coupe de l’Iran) a décidé de ne plus parler à Israël tant que cette dernière ne fait pas ce que BHO lui a demandé de faire. Au bout d’encore six mois … M. Abbas a consenti a commencer des « négociations indirectes » avec Israël. Après 17 ans de discussions directes, voilà le résultat obtenu par BHO ! Prix Nobel de la Paix en 2009.


Sur ce, puisqu’à aucun moment Israël ne s’est engagée à arrêter la construction de logements à Jérusalem, on apprend que 1600 logements seront construits dans les années à venir (sept étapes administratives pour obtenir le permis de construire, l’annonce était relative à la quatrième étape) dans le quartier Ramat Schlomo, au Nord de Jérusalem (non pas à Jérusalem Est comme on le dit sans avoir regardé une carte).


Le drame ? On a appris cela pendant la visite du Vice-President Jo Biden en Israël, visite qui devait mettre un peu de baume sur le cœur endolori des citoyens israéliens dont le désamour vis-à-vis des Etats Unis commençait a grandir parallèlement aux idylles que BHO voulait commencer avec le monde musulman. Et avec une hargne digne de causes meilleures, d’une manière totalement incompréhensible, selon les ordres de BHO ses supplétifs s’en sont donnés à coeur joie : haro sur le baudet ! En moins de trois jours on a créée de toutes pièce la plus grande crise entre Israël et les Etats Unis depuis 1975.

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Tandis que le Vice Président, réputé « meilleur ami d’Israël, allait se faire photographier à Ramallah, hilare, devant la photo de Yasser Arafat de triste mémoire.


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Décryptage : toujours à la recherche d’une « victoire » l’Administration BHO n’a trouvé rien de mieux que vilipender Israël. Avec des formules d’un autre temps, en laissant croire qu’Israël détruit les efforts américains pour faire la paix au Proche Orient et, tenons-nous bien, en laissant croire que le sort des armées américaines en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen, dans le Golfe était mis en danger par le comportement d’Israël. Mais ce n’est pas nouveau ... Tous les régimes (ou presque), chaque fois qu’ils se trouvent devant des diffcultés économiques, politiques ou sociales ... tapent sur les juifs. Des exemples ?


Puisqu’il n’a rien pu obtenir des pays arabes (« des gestes » parallèles à ceux d’Israël pour créer un certain niveau de confiance) BHO a décidé d’utiliser le punching ball. Et puisque Israël vient de ré-consacrer une synagogue qui existait depuis le 13ème siècle et que l’armée jordanienne a dynamité en 1948 (« Pour la première fois en 1000 ans, pas un seul Juif ne reste dans le quartier juif. Pas un seul bâtiment ne reste intact. Cela rend le retour des Juifs ici impossible. » L’officier jordanien qui a commandé le dynamitage) tous les agnostiques du monde et l’Administration BHO protestent car cette synagogue se trouve dans la Vieille Ville de Jérusalem. Dont les jordaniens se sont emparés pendant la guerre de 1948 et où ils n’ont permis aucun accès aux juifs pour prier dans leurs lieux de culte.


Mais BHO, en réalité, n’a aucune possibilité d’agir au Proche Orient en s’aliénant Israël. BHO n'a pas de politique au Moyen-Orient sans les Israéliens. Quelle que puisse être la frustration de BHO quant au fait qu’Israël n’obtempère pas à ses demandes, Washington n'a aucune chance de faire démarrer des négociations qui exigent une coopération israélienne forte. Pour ne pas parler de sa perte d’influence s’il s’agissait d’une action directe d’Israël contre l’Iran - surtout maintenant, quand aucune tentative d’appliquer des sanctions à ce pays n’a des chances de réussir.


BHO empoisonné par sa propre éloquence, qui l’a convaincu que le monde entier est hypnotisé par ses discours, comme lui-même, n’a pas compris que son discours au Caire n'a donné aucun résultat perceptible. L'Iran a continué sa course vers la bombe, la Syrie ne s’est pas détaché de l’Iran et Israël qui en avait vu d’autres l’a laissé s’enfoncer dans une impasse. Tandis que les palestiniens ont continué à justifier l'observation d’Abba Eban selon laquelle « ils ne ratent jamais une occasion de rater occasion ». Pendant ce temps, BHO continue à être perçu par la majorité des israéliens comme quelqu’un qui applique des pressions outrageantes sur leur gouvernement tout en passant l’éponge sur l'intransigeance des dirigeants palestiniens et arabes. Cet épisode n’a fait que renforcer cette perception et BHO vient d’accomplir le contraire de ce qu'il espérait. Tout en oubliant ce que Ronald Reagan a dit un jour d’Israël : « En Israël, des hommes et des femmes libres démontrent tous les jours, la puissance de courage et de la foi. En 1948 quand Israël a été refondé, les « experts » assuraient que ce nouveau pays ne pourrait survivre. Israël est une terre de stabilité et de démocratie dans une région de tyrannie et d'agitation. »


Alors ? Pourquoi cette nouvelle attaque contre Israël qui, par ricochet, risque de lui coûter une partie des voix juives aux élections de novembre 2010 ? Voix qui se sont portées sur son nom à plus de 78% en 2008.


La réponse est simple et inscrite dans le DNA du parti démocrate depuis des dizaines d’années « Fuck the Jews, anyway they will vote for us » 

 

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