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19 avril 2007 4 19 /04 /avril /2007 10:52

 

 

 

Deux ans, presque, depuis qu’Israël s’est retirée de la bande de Gaza en laissant les clés du territoire à l’Autorité Palestinienne. En moins de deux ans on a transformé ce territoire en mini-Afghanistan où la seule loi qui a cours est celle des bandes armées. Bandes armées qui interrompent les tueries intra palestiniennes, de temps en temps, uniquement pour « résister » à Israël ou pour conjuguer leurs capacités dans l’enlèvement de personnes..

 

La Banque Mondiale vient de publier une étude sur l’économie de Gaza dans laquelle on peut trouver, en guise de conclusion, la formulation suivante : « L'Autorité Palestinienne a marqué des progrès pendant les 10 dernières années en créant un climat propice à l’investissement mais l’accession du Hamas au pouvoir a mis un arrêt au cours de l'année dernière»

 Les dix années dont on parle ce sont dix années d’occupation israélienne de Gaza. « l’année dernière » est comptée depuis que le Hamas a démocratiquement conquis le pouvoir avec un programme appelant, entre autres, à la destruction d’Israël et à l’application de la Charia. Pour ce qui est de détruire Israël il faut attendre encore un peu mais, en revanche, on a réussi à détruire l’économie de Gaza, en général et ce qui existait comme industrie, en particulier. Sauf celle de la fabrication des fusées « artisanales » pour lesquelles le marché est toujours demandeur.

Naturellement, la Banque Mondiale (comme l’ONU, comme « la communauté internationale » comme l’Europe …) assigne à Israël une grande partie de la responsabilité du déclin de Gaza. Pourquoi ? « Les dizaines de milliers de Palestiniens qui travaillaient en Israël contribuaient massivement au développement de l’économie de Gaza et de la Cisjordanie. Tel n’est plus le cas aujourd’hui ». Vous avez bien lu, puisque Israël n’accepte plus des travailleurs palestiniens (les mêmes qui ont amené le Hamas au pouvoir …) par peur d’attentats, elle est responsable du déclin de l’économie palestinienne.

L’ancien Président de la Banque Mondiale avait investi, de ses propres deniers, 500.000$ pour maintenir les productions de légumes et fleurs dont les israéliens de Gaza s’étaient fait une spécialité. Une année après le départ d’Israël il est parti, lui aussi, sur la pointe des pieds, ses fonds n’ayant servi qu’à payer la destruction de ce qui existait et, probablement, des salaires des « forces de l’ordre ». Mahmoud Abbas, paraissant excédé pendant un court moment (tirs de Qassam sur Israël) s’est révolté, dans son bureau, en maugréant contre ceux qui « au lieu de privilégier la tranquillité nécessaire pour attirer des investisseurs, préfèrent tirer des fusées ». Cette déclaration a fait un énorme effet et … les choses ont continué comme par le passé.

 

 

 

C’est dans ces conditions, qu’une nouvelle industrie s’est développée et est aujourd’hui très florissante : l’industrie du rapt et des enlèvements. Le monde a été ému du rapt du caporal Shalit ( la France , pendant un court moment, à fait savoir qu’elle ferait de son mieux pour le libérer car bénéficiant d’une double nationalité) mais on est passé vite aux affaires courantes. En revanche, le rapt journalier d’enfants ou de « fonctionnaires » ou de « militants » ne semble émouvoir personne. Sauf quand il s’agit d’un journaliste.

Le dernier en date à être enlevé c’est le correspondant de la BBC , A. Johnston. Normalement, il n’aurait pas dû être enlevé. En effet, il s’agit d’un journaliste qui -selon les dires de ses collègues palestiniens- est un « journaliste de Gaza, correspondant pour l’étranger ». En clair, il habite l’endroit, il a épousé la « cause palestinienne » et, pour vivre, il est correspondant de la BBC. On peut se poser des questions sur son impartialité dans les reportages et les « papiers » qu’il fait diffuser par la BBC mais … on n’en est pas là quand même.

En revanche, là où on est c’est le Premier Ministre palestinien qui nous l’a dit il y a dix jours : « Les enlèvements sont le fait de groupes financièrement riches et ayant de l’influence qui coopèrent avec des membres des forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne » Les représentants de l'ONU sur place et même des fonctionnaires de l’Autorité Palestinienne soulignent que «  La bande de Gaza est pleine de gangsters et de bandits responsables de
l’ anarchie et que l’Autorité tolère sans les poursuivre ;  elle sera déclarée bientôt « zone dangereuse » ce qui veut dire que toutes les organisations internationales quitteront le territoire
 »

Et on apprend que pour ce qui est du journaliste de BBC le Gouvernement palestinien négocie avec le groupe qui l’a probablement enlevé une rançon proche de 5 Millions de $. Gouvernement qui dispose de quelques dizaines de milliers de membres des forces de sécurité pour le million d’habitants de Gaza !

Au même moment, pendant qu’un de ses membres est kidnappé et tenu sans contact aucun depuis un mois, l’Union des Journalistes Anglais vote à majorité (65 vs 55) une motion de boycott des produits israéliens. Motion dirigée, donc, vers Israël non pas vers l’Autorité Palestinienne ! Perfide Albion

Car, au même moment et pour la même raison, le syndicat palestinien des journalistes a appelé au boycott non pas de l'Israël, mais de l’Autorité Palestinienne contre le manque total de liberté d’expression dans les territoires contrôlés par cette autorité.

Le premier pas pour revenir (presque) aux frontières de 1967 a été le retrait de Gaza. Il était prévu qu’il soit suivi d’un retrait de Cisjordanie. Qui peut croire encore qu’Israël pourrait faire ce deuxième pas ? Et, surtout, qui peut sérieusement lui demander de le faire ?

 

 

 

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14 avril 2007 6 14 /04 /avril /2007 12:57


 

 Ce qui était prévu s’est réalisé : le Ministre des Finances palestinien est venu à Bruxelles.  Reçu par Mme Ferrero-Waldner, il a tenu (avec elle) une conférence de presse pendant laquelle tout en assurant que le Gouvernement Palestinien formait une seule équipe, solidaire, a indiqué « Nous recherchons l'appui externe pour obtenir une aide de 1 milliard d'euros» en soulignant la décision de son gouvernement « respecter les accords de paix avec  Israël ». Ni la Commissaire Européenne , ni les journalistes présents ne se sont arrêtés sur ce qui est le double langage utilisé par les représentants palestiniens. En effet, « respecter » ne veut dire ni « reconnaître » ni encore moins « faire appliquer ». Et ce n’est pas le fait du hasard : l’accord de Mecque qui devait mettre fin aux tueries inter-palestiniennes a été obtenu sous la condition que le Hamas qui contrôle le gouvernement palestinien ne soit pas obligé de se conformer aux accords signés avec Israël. En clair, reconnaître l’existence d’Israël, arrêter le terrorisme, arrêter l’incitation à la haine, pour ne choisir que ce qui est le plus important.

 Voilà pour Mister Hide, tandis que Dr Jekyll (le Premier Ministre palestinien) déclare, en même temps, que le Hamas ne reconnaîtra jamais Israël. Et, pour faire bonne mesure, somme Israël d’accepter les conditions posées pour la libération du soldat Shalit enlevé depuis dix mois. Naturellement, ni Mme Ferrero-Waldner, ni les journalistes présents à la conférence de presse, ni le Quai d’Orsay (le soldat Shalit a la double nationalité, française et israélienne) n’ont rien à dire. Qu’une équipe gouvernementale, solidaire, fasse valoir comme un diktat les conditions posées par les auteurs d’un rapt, cela n’a l’air d’incommoder personne ? On peut se demander si la Norvège , l’Espagne ou la France qui plaident pour une coopération avec le gouvernement palestinien, connaissent un autre endroit dans le monde où un gouvernement pourrait participer à un tel chantage tout en escomptant la reconnaissance internationale. Certes, on a fait souligner que le Ministre venu quémander 1 Milliard d’euros est une personnalité indépendante et respectée et donc que l’on peut discuter avec lui ce que l’on ne fait pas avec l’organisation terroriste Hamas du gouvernement duquel il fait partie. Acrobaties dialectiques nécessaires pour ne pas abandonner le peuple palestinien. Car, comme on ne le sait pas, l’Union Européenne est le plus grand donateur des Palestiniens. Son aide a été augmentée de 500 millions à 700 millions d'euros l'année dernière, pour assurer la subsistance de 150.000 familles et pour maintenir certains services aux populations.

Et quelles ont les conditions posées par le Hamas pour la libération du soldat Shalit ?

D’après ce que l’on sait, le Hamas demande la libération de 1.400 palestiniens détenus en Israël pour des motifs multiples et variés mais parmi lesquels ceux qui ont “du sang sur les mains” représentent un bon tiers. Dont une très grande partie a fait l’objet de procès en bonne et due forme, procès auxquels certains étaient défendus par d’éminents juristes français comme, par exemple, Gisèle Halimi. Qui, à ce qu l’on sache, n’a pas mis en doute l’état de droit existant en Israël et dans le cadre duquel la justice n’est aux ordres de personne.

 Ce n’est pas la première fois que l’on convient qu’un israélien vaut 1.400 palestiniens. En 1990, par exemple, Israël a libéré 6.912 détenus (mais de ceux qui n’avaient pas du « sang sur les mains ») en tant que mesure pour créer la confiance. En 2004 Israël a libéré 460 détenus pour la libération d’un israélien enlevé à Dubaï et ramené  au Liban et les dépouilles de trois soldats israéliens tués par des terroristes du Hezbollah portant uniformes des casques bleus de l’ONU et se déplaçant dans un véhicule de l’ONU.

 Le résultat de ces libérations ? Pour l’essentiel ceux qui ont été libérés ont tout de suite  rejoint les rangs de leurs organisations terroristes d’origine. Une enquête a révélé que, uniquement pendant les cinq dernières années, 177 israéliens ont été tués par des détenus libérés  dans le cadre d’échanges.

Et parmi ceux dont le Hamas demande la liberation il y a le sponsor de l’opération “Karina A” (50 tonnes d’armes lourdes fournies par l’Iran à la demande de Yasser Arafat et payées avec des fonds dont l’origine se trouvait en Europe …). Ou le commanditaire de l’assassinat du Ministre israélien, R. Zé’evi (dont le surnom était …Gandhi) qui a eu droit à un procès en bonne et due forme dès qu’il avait été appréhendé.

 L’industrie du rapt est devenue une activité florissante dans le territoire administré par l’Autorité Palestinienne via son gouvernement dirigé par le Hamas. Ce que l’on obtient, en général, comme rançon c’est de l’argent, des emplois (dans les forces de l’ordre …) et de l’influence. En général … car quand on réussit à enlever un soldat, là on demande la libération de 1.000 ou plus de détenus. Et personne en Europe ne trouve à redire. Comme personne n’a trouvé à redire contre le rapt par l’Iran de quinze marins anglais. Le rapt élevé au rang de moyen politique de pression sur un pays démocratique pose deux sortes de problèmes : soit on cède et le résultat est celui indiqué plus haut (et encore plus de demandes la fois d’après) ; soit on ne cède pas et on met en danger la vie d’un des siens, pêché sans prix pour une société démocratique. Bien sur, on peut aussi se dire que la vie de centaines est plus précieuse que la vie d’un. Sauf si on les parents de l’un.

Et pendant ce temps … une nouvelle dépêche d’agence nous apprend que «L’industrie aérospatiales d’Israël a signé un contrat pour vendre des satellites technologiquement avancés  au constructeur américain Northrop-Grumman. Pour un montant de 1,6 milliards de $.» Ce qui est une preuve de la reconnaissance internationale des capacités de l’industrie aérospatiale israélienne. Et pour se faire plaisir voilà le reste de la dépêche : « Il y a deux ans, et ont signé un contrat pour la collaboration dans le développement des micro-satellites » Comme pour les avions sans pilotes, de fabrication israélienne, qui équipent les armées françaises …  Ne le dites, surtout pas à personne !

Résumons : on demande, de nouveau, des sous à l’Europe, ceux qui font la demande retiennent en otage un soldat depuis dix mois et demandent la libération de 1.400 détenus, pour l’essentiel, des criminels dont une grande partie condamnés par une justice libre. Pendant ce temps … Israël avance, se modernise et se montre à la hauteur des meilleures technologies mondiales, américaines et françaises. Et l’Europe ? Et la France ? Attendez leur prochaine condamnation d’Israël. Pourquoi ? Quelle importance, on trouvera toujours un sujet !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 19:24

 

 

 

Le dernier texte publié dans ce blog s’évertuait à démontrer que l’initiative saoudienne (applaudie des deux mains par l’Europe) n’est rien d’autre qu’une escroquerie. Plusieurs lecteurs me demandent d’aller plus loin dans la démonstration et  d’apporter de nouvelle preuves par delà ce qui a été déjà cité. Et en premier lieu, mettre en lumière ce que l’on peut reprocher à l’Europe. Vox populi, vox Dei

 

 Avant toute chose, une dernière dépêche d’agence : « Le ministre palestinien des Finances déclare que l'Autorité palestinienne ne dispose que du quart des fonds nécessaires à son fonctionnement. Le ministre qui va se rendre en Europe pour demander une aide économique de l'Union européenne évalue qu'il faut 160 millions de dollars par mois pour assurer le bon fonctionnement de l'AP alors qu'il ne dispose que de 40 millions de dollars. » Et trois commentaires : (a) les besoins dont on parle montent à 1,92 Milliards de $ soit 1,5 Milliards d’euros (l’année dernière l’Europe a fourni aux palestiniens 750 Millions d’euros car elle ne pouvait pas « abandonner le peuple palestinien » dixit Mme Ferrero-Waldner, Commissaire à Bruxelles), (b) nonobstant le réputation d’intégrité personnelle dont le ministre en cause est crédité, on considère que plus de 40 % de toute aide va au règlement des salaires des « résistants » (ou « activistes », ou « militants » tout surnom autre que terroriste …) ce qui veut dire en clair que l’Europe subventionne le terrorisme palestinien (c'est bon à savoir que les impôts payés par les citoyens européens servent, entre autres, à acheter des armes pour tuer des israéliens sous couvert de "résistance à l’occupation"), (c) la démarche est faite avec l’espoir que l’Europe oubliera pour un instant les trois conditions posées au gouvernement palestinien pour qu’elle continue à l’aider.

 

 Venons-en maintenant au sujet de cette extension du texte paru hier.

L’Arabie Saoudite présente son initiative, à Beyrouth en 2002 une première fois et à Riyad en 2007 une deuxième fois. Pays qui, en 1960 quand Israël a mis la main sur Adolf Eichman, a publié la nouvelle dans son journal gouvernemental sous le titre « Arrestation d'Eichmann, qui a eu l'honneur de massacrer six millions de juifs » Passons sur ce qui pourrait être interprété comme une marque de désamour envers les juifs et envers Israël. L’Arabie Saoudite demande à Israël de « rendre les territoires palestiniens occupés en 1967 » Ce faisant elle suggère qu'un territoire palestinien souverain autonome ait été conquis et occupé par Israël. Les territoires en questions s’appelaient « Cisjordanie » et « Gaza » (le Golan n’en faisait pas partie). Mais, la Cisjordanie et Gaza ont été conquis par la Jordanie et l’Egypte au cours de la guerre de 1948. Israël qui les a conquis en 1967, gains de guerre d’une guerre provoquée par les pays arabes. En 1988 la Jordanie renonce à la Cisjordanie qu’elle avait annexée en 1949 tandis que l’Egypte n’a jamais réclamé une quelconque souveraineté sur Gaza. Bref, la Cisjordanie et Gaza n'ont jamais appartenu à une entité palestinienne souveraine et/ou autonome. Rendre les territoires occupés c’est une demande absurde, elle confine à l’escroquerie. En revanche, s’accorder (entre Israël et les pays arabes, selon la résolution 242  seuls belligérants en 1967) sur des frontières sûres et reconnues, à la rigueur accepter par la négociation la création d’un Etat palestinien, cela peut se concevoir mais … ce n’est pas ce que l’initiative promeut. Et quand un (autre) journal officiel saoudien écrit « L'histoire de l’entité sioniste… [est] remplie… de massacres barbares, de la duperie et de mauvaise conscience ….Ce sont nos ennemis et notre haine envers eux est enracinée dans nos âmes, la seule chose qui peut l'enlever est leur départ de nos terres et la purification de nos lieux saints de leur souillure. » on peut, de nouveau, se demander si l’initiative saoudienne poursuit vraiment les buts qu’elle veuille faire croire aux benêts européens …

Et à qui faudrait-il qu’Israël rende « les territoires occupés » ? Naturellement, à l’Autorité Palestinienne. L'Autorité Palestinienne est un organisme corrompu qui n’a rien fait d’autre que dilapider des milliards de $ et d’euros pendant que son peuple subissait un lavage de cerveaux trans-générationnel. La haine du juif, la délégitimation d’Israël, la négation de toute attache historique avec le territoire jusqu’à y compris mettre en doute l’existence du deuxième temple …). Le tout en promouvant la « résistance armée » en attendant la destruction d’Israël par étapes (Fatah) ou à terme (Hamas). Autorité Palestinienne qui a réussi à transformer Gaza (après le départ d’Israël en 2005, deux ans déjà) en territoire sans loi mais avec une foi … celle du Hamas : des bandes armées tiennent le haut du pavé, l’on se trucide gaillardement entre frères du Fatah et du Hamas, la charia est entrée en vigueur (plus de cinémas, plus de bières ou alcools, plus de cybercafés). Avec l’assistance de l'Europe complice qui a fait sienne l’inversion monstrueuse du raisonnement moral selon lequel la légitime défense est un acte de brutalité. Pour conclure à une équivalence morale entre la terreur et les mesures prises pour se protéger contre elle et condamner Israël chaque fois qu’elle se défend.

En réalité, tout ce qui se passe actuellement nous apprend plus sur l’Europe que sur le Proche Orient. Quand un Prix Nobel portugais compare Ramallah à Auschwitz, quand un Evêque allemand compare la même Ramallah au  ghetto de Varsovie ou quand un Evêque luthérien au Danemark fait un sermon à la cathédrale de Copenhague et compare les politiques d'Ariel Sharon envers les Palestiniens à celles du Roi Hérode  (qui a commandé la tuerie de tous les enfants masculins de moins de  deux ans à Bethlehem) il n’y a plus grande chose à dire. Sauf, avec certains, que l’Europe de l’Affaire Dreyfus et plus tard de la Shoah se réveille et ne peut, viscéralement, que prendre le parti des palestiniens, de l’Hezbollah et de l’Iran en espérant, confusément probablement, que ceux-ci réussiront là où elle n’a pas réussi.  

Aujourd'hui, l'Europe suit le chemin de l’apaisement face au terrorisme, de la mode de toutes les gauches anti-israéliennes en répondant aussi aux demandes de ses rues arabes qui pourraient faire pencher la balance d’une élection dans un sens ou dans l’autre. L’Europe qui a volontairement renoncé à l'exercice de la puissance et s’est rendue aux injonctions  de ses rues est devenue pour le moins complice de l’antisémitisme.

Pendant ce temps, les états arabes paraissaient moins intéressés à faire leur le conflit Israélo-palestinien ; l’OLP, après des décennies de lutte contre Israël sans réaliser ses buts, se trouve au creux de la vague. Mais ce qui vient leur faire peur c’est l’apparition de l’Iran, nouveau chevalier blanc pour sauver l’Islam de ses contempteurs. Si possible avec une bombe atomique qui fait encore plus peur aux arabes qu’aux israéliens.

On a pu croire que l’accumulation des défaites palestiniennes et les luttes intestines pousseraient les leaders palestiniens, la Syrie , et la plupart des états arabes vers un accord de paix avec Israël. Le processus de paix visait cela. Mais, en 2000, la Syrie et les Palestiniens (paramètres Clinton et Camp David) ont rejeté la paix sans hésitation.

Les pays arabes veulent qu’Israël revienne aux frontières de 1967 et qu’elle permette l'immigration massive  de 4 millions de descendants des réfugiés de 1948 en Israël proprement dit. Le tout par la négociation ? Non. Par un diktat.

Selon un vieil adage on ne peut pas négocier avec des assassins ou avec des enfants. Ceux qui sont devant Israël sont des assassins qui se comportent comme des enfants.

 

 

 

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9 avril 2007 1 09 /04 /avril /2007 16:29

 

 

 

On reste sans glas devant la dernière tentative arabe de donner le change pour ce qui est du conflit israélo-palestinien. Elle n’est rien d’autre  qu’un nouvel essai de travestir la politique arabe vis-à-vis d’Israël, politique qui a cours depuis sa création.

 

 Présentée à Beyrouth en 2002 avec deux conditions seulement (retrait sur les lignes de 1967 et partage de Jérusalem pour y accueillir la capitale d’un état palestinien) elle s’est enrichie au même moment par un codicille, « le retour des réfugiés » (non pas dans l’état palestinien à créer mais dans Israël même). Donc trois conditions en ayant ajouté la décision de réduire Israël à des frontières indéfendables (accessoirement ni sûres ni reconnues comme le demandait la résolution 242 qui mettait fin à la guerre de 1967  provoquée, comme d’habitude, par les pays arabes.

Pour ceux qui croient que cette initiative est une ouverture pour une  éventuelle négociation, le Secrétaire Général de la Ligue Arabe indique dans une conférence de presse « C’est à prendre ou à laisser. Si Israël n’accepte pas cette offre son sort sera laissé entre les mains des bandes armées ».On doit se souvenir que les territoires occupés depuis 1967 ont été, en réalité, des gains de guerre. On doit se souvenir aussi qu’aucun vaincu dans aucune guerre au monde, après avoir capitulé, n’a imposé au vainqueur des conditions pour lui retourner ce qu’il a perdu par la force des armes. Tout au plus, dans leur grande magnanimité, les pays arabes accordent à Israël le droit de « parler après avoir accepté l’initiative saoudienne ».

Naturellement, le ban et l’arrière ban des cercles anti-israéliens ( la France la première) se sont empressés à saluer cette initiative comme un vrai pas sur le chemin de la paix. Pas moins. Le fait qu’elle ait été prise (revalidée) à un sommet du monde arabe sous les auspices de l’Arabie Saoudite lui donne crédibilité et lettres de noblesse. L’Irak ? Le conflit indo-pakistanais ? Le terrorisme islamique en Indonésie et Thaïlande ? Non, aucun des cinquante conflits de par le monde dans lesquels des musulmans sont parties prenantes n’ont retenu l’attention des pays représentés à Ryad. Et le Secrétaire Général de l’ONU qui y été présent, comme l’ineffable (et inutile …) « Tzar » de la politique étrangère de l’Europe (J. Solana) n’ont pas réagi quand le Président du Soudan (Darfour, cela vous dit quelque chose ?) a expliqué aux participants que le « conflit israélo-palestinien » est la cause majeure de la situation actuelle du Moyen Orient.

L’initiative n’est qu’une escroquerie impudente car elle ne fait que travestir les buts poursuivis par les états arabes depuis la création de l’Etat d’Israël quand ils se sont opposés à la création d’un état palestinien. Pendant soixante années ils ont tout essayé : une première guerre (1948) pour empêcher la renaissance d’Israël (aidés, autant que faire se pouvait, par l’Angleterre dont l’armée avait la haute main sur celle de Transjordanie – nom de l’époque de la Jordanie d’aujourd’hui), des attaques terroristes pendant 19 ans jusqu’à la guerre de six jours (aidés cette fois-ci par la Russie ), la guerre du Kippour (en 1973 – aidés encore par la Russie ), de nouveau des attaques terroristes pendant vingt ans jusqu’aux accords d’Oslo (aidés cette fois-ci par la gauche israélienne et des pays comme la Norvège (qui, après la guerre de 39-45 avait fixé un numerus clausus pour l’entrée de juifs dans ses frontières), de nouveau des attaques terroristes pendant les quinze dernières années (aidés cette fois-ci par la « communauté internationale » qui ne voyait aucune cause autre de la dimension morale de celle qui vise la destruction de l’Etat d’Israël). Seuls deux états arabes ont accepté d’essayer autre chose, l’Egypte et la Jordanie sont convenues d’une paix, certes froide, certes rejetée par 80 % de leurs populations mais … paix quand même.

 

Pendant soixante longues années les pays arabes et leur fer de lance « le peuple palestinien et ses organisations de résistance » ont tout essayé. Démoniser  Israël et le sionisme (décrété « une forme de racisme » par la majorité des Etats à l’ONU avec l’abstention courageuse de l’Europe), susciter et patronner plus d’un tiers (au-delà de 1.500 …) de toutes les résolutions  des diverses commissions et comités qui s’occupent des « droits de l’homme » à l’ONU, faire croire au monde entier que la seule chose qui compte vraiment c’est le conflit israélo-palestinien. Pas l’Irak, pas l’Iran et ses tentatives de mainmise sur des pays de la région ou de se doter d’un armement nucléaire, pas l’état d’inculture et d’analphabétisme des 250 millions d’arabes entourant Israël, pas le sort de la moitié de leur humanité (les femmes). Non, l’essentiel c’est la disparition d’Israël, réclamée ouvertement par l’Iran et ses supplétifs, le Hezbollah et le Hamas, et mezzo voce par l’Arabie Saoudite ou la Lybie. Le tout, depuis soixante années avec la complicité évidente de l’Europe des Lumières et de la Russie du socialisme (construit dans un seul pays …). Personne ne peut apporter la preuve d’une seule action de l’Europe (à 15 ou à 25 ou à 27) en faveur d’Israël.

 

Pendant ce temps, ce pays qui est le 100ème au monde par sa population a réussi à créer une économie dont le PNB est supérieur à 120 Milliard de $ ce qui dépasse le cumul de tous les pays environnants (sauf les revenus du pétrole pour l’Arabie Saoudite …). Pendant ce temps,  le téléphone portable a été développé en Israël dans la filiale de Motorola, pendant ce temps Intel Israël créait le Centrino sans lequel les ordinateurs portables n’auraient pas la capacité de travailler en wifi, pendant ce temps on fabriquait en Israël les microprocesseurs qui équipent 95 % des ordinateurs vendus dans le monde et les vôtres sans doute … Pendant ce temps, Israël s’est placée à la première place au monde pour le nombre de scientifiques et de techniciens dans sa force de travail, avec 145 pour10.000, par opposition à 85 aux États-Unis , plus de 70 au Japon, et moins de 60 en Allemagne. Avec plus de 25% de sa main d'œuvre utilisée dans des professions techniques. Pendant ce temps Israël s’est doté d’une agriculture autosuffisante et rendant fertiles des terres qui ne l’étaient pas et en créant de variétés nouvelles de légumes, agrumes, fruits et fleurs qui tiennent le haut du pavé dans toute l’Europe (sauf en Norvège, pays qui boycotte les produits israéliens).

Le tout en supportant cinq guerres, des milliers de morts par attentats, les récriminations de toutes les gauches du monde (Cuba entre autres …) car Israël occupe des territoires qui ne sont pas siens et des populations qui, autrement, disposeraient d’une autonomie parfaite leur permettant de se développer d’une manière moderne.

 

Les territoires … on efface tout et on recommence. Les pays arabes les ont perdus dans des guerres qu’ils ont provoquées ou déclenchées, qu’importe, Israël doit les rendre. Non pas à la suite d’une négociation pour disposer (pour tout le monde) de « frontières sûres et reconnues » (ONU, résolution 242, 1967). Juste parce que les pays arabes l’ont décidé et parce qu’ils ont ajouté « c’est à prendre ou à laisser ». Ce qu’ils n’ont pas obtenu par la force ils veulent l’obtenir par un diktat mais en dorant la pilule : si vous acceptez le diktat, certes Israël sera réduite à des frontières non défendable mais … elle aura la paix.

 

Et  pour faire bonne mesure on a ajouté qu’Israël devrait accepter le retour non pas les 650.000 palestiniens qui ont fuit (ou ont été expulsés, c’est selon) en 1948 mais les 4,3 Millions de « réfugiés » que l’on compte aujourd’hui autour d’Israël. Dont la moitié, inscrits à UNRWA et disposant de ses ressources, habitent en Syrie, au Liban et en Jordanie – pays de leurs frères mais où depuis soixante années ils ont souffert des restrictions graves et inhumaines car on leur a refusé le droit de résidence, la libre circulation et l'emploi ou le droit d’avoir une propriété.  « Les pays arabes n’ont jamais voulu absorber les réfugiés palestiniens » dit un fonctionnaire du département d'OLP des réfugiés : « Ils souhaitent  se débarrasser des camps de réfugiés, c’est pourquoi ils insistent sur le fait que les Palestiniens devraient retourner dans leurs foyers qu’ils ont quitté en 1948» Et le comble c’est que la plupart des réfugiés, dans les circonstances présentes, ne seraient pas disposés d’accepter une offre pour s’installer en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza, où leurs chances d'améliorer leurs conditions de vie sont minces sinon nulles. Il n'y a aucun doute qui beaucoup accepteraient de rester dans le monde arabe si on leur offrait la citoyenneté, l’accession au travail et à la propriété, bref, si on voulait les laisser avoir une vie meilleure.

 

Quand on regarde ce que Israël a créé pendant soixante années et ce que les palestiniens ont réussi à faire il serait normal que l’on se demande la pourquoi de la chose. Mais tout le monde, l’Europe en premier lieu, évite de poser les questions qui fâchent : l’inculture, l’analphabétisme endémique, l’incapacité de se développer économiquement du monde arabe (tout en disposant des premières ressources énergétiques au plan mondial) ont-ils été instillés par l’existence d’Israël ? 

 

Du côté de l’Europe deux attitudes, vulgates dominantes, expliquent le parti-pris anti-israélien : la culpabilité de ces pays pour leurs passés (colonial, exploiteur des richesses du monde entier, la Shoah ) d’un côté, et une confiance sans bornes dans les vertus du dialogue (quitte et même à accepter l’esprit d’apaisement comme c’est le cas aujourd’hui). C’est en partant de là que, d’un côté, on ne peut que prendre le parti des opprimés (ah, si les peaux rouges existaient encore …) donc des palestiniens et, d’un autre côté, on doit prêcher aux israéliens de dialoguer avec les palestiniens.

Le choix d’Israël ? Passer  de nouveau   dans   les yeux de la communauté internationale (mais qui s’en soucit réellement ?) pour l’empêcheur, pour celui qui ne veut pas la paix. Mais l’autre terme de l’alternative est sa destruction par la réduction de ses frontières et par l’asphyxie démographique qu’on lui intime d’accepter (droit au retour des réfugiés …), deux formes conjointes de suicide collectif. Courageusement, l’Europe qui n’a pas encore compris que ce qui se joue au Proche Orient ce n’est que les prolégomènes de ce qui lui arrivera dans 20 ou 30 années, s'abstient de prenre position …

Dormez braves gens, la communauté internationale veille à votre sommeil.

 

 

 

 

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3 avril 2007 2 03 /04 /avril /2007 09:56

Un lecteur fidèle me signale un article paru dans un quotidian arabe de Londres. Avant de reprendre, ci-après, quelques passages qui méritent une lecture attentive, il me semble utile de revenir sur la visite du Ministre des Affaires Etrangères palestinien en France.

Extrait de la déclaration faite par M. Douste-Blazy

"La signature de l’accord de La Mecque correspond pour nous à un premier pas, à des développements positifs que la communauté internationale doit accompagner et encourager. Il en est ainsi notamment de l’engagement du gouvernement palestinien à respecter les accords conclus par l’OLP et la légalité internationale et, par ailleurs, de l’appel à l’édification d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967."

 On constatera que :

 

 a.       on passe sous silence ET la reconnaissance du droit à l’existence d’Israël ET l’arrêt du terrorisme (ou violence …), deux conditions clairement explicitées par le Quartette ; la France s’accommode de la formule bateau « légalité internationale »  

 b.      la France soutient la création d’un Etat palestinien « dans les frontières de 1967 » qui ne sont reconnues de personne ; en effet, la résolution 242 qui avait été prise par le Conseil de Sécurité, parle de « frontières sûres et reconnues » ce qui n’est pas le cas des lignes d’arrêt de la guerre de 1967.

 Et pour faire bonne mesure, voilà le nouveau Secrétaire Général de l’ONU déclarant, après une visite au Proche Orient, « le ministre des Affaires Etrangères Ziad Abu Amr, m’a assuré que son gouvernement va continuer d’œuvrer pour respecter les espoirs de la communauté internationale » et il a ajouté « Dès lors, j'espère  que la communauté internationale les encouragera à changer leurs positions pour répondre à ses espoirs tout en étant un peu patiente »

 En clair : pour la France et pour le nouveau Secrétaire de l’ONU les soixante années depuis la création d’Israël nécessitent encore un peu de patience pour que le palestiniens et les pays arabes reconnaissent le droit à l’existence de cet état.

 Et voilà maintenant des extraits de l’article "For 50 Years the Arabs Have Been Walking Around the Palestinian Issue" publié le 26 mars 2007  par le journal arabe Al-Sharq Al-Awsat paraissant à Londres sous la signature de Dr. Mamoun Fandy.

……………"In every country in the world, when a rock obstructs a road, the municipality hurries to move it aside to facilitate the flow of traffic. However, in the Arab world, someone throws a rock in the road, and instead of moving it aside, those claiming to be of sound judgment come up with [what they consider] the ideal way to deal with the problem of the rock - namely, placing a sign above it saying "Careful of the Rock."

 …………….But I will be blunt right from the start, and say that leaving the Palestinian issue for 50 years without an ultimate solution is the largest rock blocking the road of Arab development. Either we remove this rock from the road with a fundamental and permanent solution, or else we continue building overpasses and underpasses.

 ……….."For 50 years, the Arabs have been walking around the Palestinian issue. They started newspapers and broadcasts and TV stations for this issue, and produced writers and analysts and intellectuals for this issue, and readied tremendous armies and allocated fat budgets to this issue, but none of this advanced a solution or was of any benefit. All of this just rallied under the sign “Careful of the Rock”

 ………"It was King 'Abdullah Bin 'Abd Al-'Aziz alone who proposed [this] earnest initiative at the Beirut summit in 2002, and it was the start of an earnest dialogue to resolve the issue of Palestine . But the 'rock crowd' added to it the issue of the return of the Palestinian refugees, in order to change it from an earnest initiative suitable for a comprehensive solution, that made the most of the existing realities, into an initiative that was impossible to implement, [and] not much different than the unimplemented Security Council resolutions. In so doing, they emptied the Saudi initiative of its content, and left the Palestine issue as a rock, so that they can carry the lanterns that light up the sign hung on the rock, and so they can shout at us, 'Careful of the rock!'

…………. By including the right of return, the Arabs emptied the [Saudi] initiative of its content. [When] the initiative is proposed again now in Riyadh , it must be a courageous proposal that does not bow to the 'rock lobby.' The Palestinian issue must be solved, as a basis for the solution of all of the pending questions in the region.

 …………. "The [second] rock that the Riyadh summit must deal with is… the export of extremism, which has become the Arabs' second [largest] export after oil. The conferees need to discuss clearly and transparently the downturn in the security situation in , and the suicide terrorists who blow themselves up there, even in the houses of Allah. They didn't come out of [thin] air, nor did they come to through the air, [but rather came to from neighbouring countries].

 "The responsibility for combating terrorism is weighty and is shared [by all], and it calls for an urgent collective effort that cannot stand delay. But some of the conferees in Riyadh claim that alone is responsible for the destruction… This claim is an attempt to evade responsibility and to leap over the rock via an overpass.

ooooooooooooooo

 Certes, l’article est paru à Londres … mais si l’on sait que le journal Al-Sharq Al-Awsat n’est pas tout à fait indépendant des cercles financiers du monde arabe, on se prend à penser qu’ils sont plus sagaces que notre Ministre des Affaires Etrangères ou que le Secrétaire Général de l’ONU.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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2 avril 2007 1 02 /04 /avril /2007 10:24

 

 

Du temps du Général la France reconnaissait les Etats non pas leurs gouvernements. Cette position de principe a été mise en avant au moment de l’établissement de relations diplomatiques avec la Chine de Mao. Les choses ont changé et, du temps de Mitterrand, la France s’est mise à reconnaître des « autorités ». C’est ainsi que la France a accueilli les accords d’Oslo entre israéliens et palestiniens une fois qu’elle a bien voulu croire à l’assurance de ces derniers selon laquelle la hache de guerre était enterrée car l’existence de l’Etat d’Israël était reconnue. Mais les choses changent … et juste avant de partir, notre Président veut rappeler ce qu’il a toujours été, un adversaire résolu d’Israël. Et c’est ainsi que la France accueille aujourd’hui le nouveau ministre des Affaires Etrangères de l’Autorité Palestinienne montrant qu’elle reconnaît maintenant … des membres choisis d’un gouvernement. Une contorsion dialectique permet de dire que la France n’a rien à faire avec le Hamas, organisation qui se trouve classée terroriste par l’Europe, elle « discute » seulement avec un membre « indépendant » d’un gouvernement. Qui ne veut pas se soumettre aux conditions posées par le « Quartette » qui, entre autres, représente la France …

 Bref, la France reconnaît un gouvernement dont la force motrice est une organisation terroriste, le Hamas. La France sait que cette organisation déclare tous les jours qu’elle ne reconnaîtra jamais le droit à l’existence d’Israël. La France sait qu’elle continue la « résistance armée » (vocable politiquement correct pour appeler le terrorisme).  Qu’importe, si notre Président peut encore faire un pied-de-nez avant de partir, il le fait. Peut importe ce que le pays aura à supporter ensuite comme conséquences de l’attitude irresponsable de son, bientôt, ancien Président.

 Ce qui a soudainement réveillé le penché habituel du Président pour encore faire du mal, c’est l’occasion qui lui a été donnée par la « nouvelle » initiative de paix de l’Arabie Saoudite. Depuis 2002, quand cette initiative a été présentée pour la première fois, Israël a découvert et a fait connaître une énorme quantité d’informations  montrant qu’elle était présentée par les mêmes Etats qui ont massivement financé Al-Qaida. Malheureusement, la France (et la partie de l’Europe qui la suit) a voulu faire semblant de croire que le terrorisme islamique arabo-musulman n’est qu’un sous-produit  de l’existence même d’Israël. Et nous voilà, de nouveau, après la feuille de route, après les « paramètres Clinton », après les négociations du Camp David (pour ne pas faire l’inventaire de toutes les autres initiatives et plans de paix depuis 1948 année de la création de l’Etat Juif. …) avec une nouvelle initiative. En attendant, naturellement, qu’Israël la rejette car elle procède de la même stratégie qui ne vise rien d’autre que sa destruction.

 Le tout est présenté sous la formule « deux états vivant en paix, l’un à côté de l’autre en paix et en sécurité». Ce qui est manifestement impossible de faire comprendre surtout aux bonnes âmes qui prêchent la paix (tout en sachant que d’aucuns se préparent à la guerre …) c’est qu’un Etat c’est la dernière chose dont les palestiniens ont envie. Pour cela on doit comprendre ce qu’est l’idéologie des deux mouvements principaux palestiniens, le Fatah (nationalisme laïc) et le Hamas (nationalisme religieux) qui par des voies différentes veulent obtenir la même chose : la destruction d’Israël. La difficulté vient du fait que ce qui semble normal à des gens normaux œuvrant pour leur indépendance, n’est pas normal pour les palestiniens. En effet, ce que l’on recherche d’habitude c’est de tendre vers une situation stable dans laquelle le peuple dont on a la charge trouvera les meilleures conditions possibles pour son développement. Tel n’est pas le cas pour les palestiniens dont les dirigeants n’ont jamais eu d’équivalent parmi tous ceux qui ont fait du mal à leur peuple.

 La raison est relativement simple. Empoisonné par son propre poison, ce peuple est le seul dans le monde moderne qui, tout en disposant d’une aide considérable à nulle autre égale et de l’attention du monde entier depuis 60 ans n’est pas capable de dépasser son rêve de destruction de « l’autre » pour s’occuper de soi-même.

 Car, regardons ce que le monde entier déverse comme ressources sur les 650.000 palestiniens qui ont quitté (ou ont été forcé de quitter) la Palestine au moment du partage du territoire pour construire deux états. Certes, on appelle « réfugiés » leur nombreuse descendance (4 Millions selon certains, 6 Millions selon d’autres). En 2006, tout en refusant de financer un gouvernement dirigé par un mouvement terroriste, la « communauté mondiale » (pour l’essentiel l’Europe) a fournit une aide dépassant 1,2 Milliards d’euros soit 20 % de plus en qu’en 2005. Qui sait que cela représente plus de dix fois ce que l’on affecte, par personne, aux réfugiés congolais ou du Darfour pour ne pas parler des autres peuples aidés. Mais qu’ont-ils fait de tout ce que le monde entier leur a donné ? Leur seule victoire a été, est, de continuer « la lutte ». Car tant qu’on lutte … on n’a pas été vaincu ! La lutte pourquoi faire ? On fait semblant de ne pas le réaliser, on fait semblant de croire qu’ils vont changer leurs buts parce que on ne veut pas appeler un chat, un chat. Ce qu’ils veulent c’est « deux états pour un peuple » et non pas deux états pour deux peuples.

 L’avant dernière tentative du monde pour régler le conflit a été constituée par les accords d’Oslo. Israël a fait, en gros, ce qui était sa part : rendu des territoires (même quitté Gaza), reconnu l’OLP, donné des armes à une force de police, assuré un haut degré d’autonomie aux populations des zones sous contrôle palestinien. De leur coté, depuis quinze long années, les palestiniens n’ont respecté aucune de leurs promesses. L’enseignement de la haine à continué (dans aucun manuel de géographie, pourtant financés par l’Europe … on ne trouve trace d’un pays qui s’appelle Israël) et 75 % d’entre eux (sondage récent) dénient le droit à l’existence à Israël. 77 % considèrent que le rapt et la détention d’un soldat sont justifiés et 68 % sont partisans du tir de roquettes (artisanales … comme la presse bien pensante n’oublie jamais de les nommer).  Et ni la charte du Fatah (prônant la destruction d’Israël par étapes) ni celle du Hamas (refusant ad vitam aeternam l’existence d’Israël) n’ont été ni abrogés ni modifiés.

 N’ayons pas peur des mots : la stratégie des palestiniens est une stratégie suicidaire. Tout ce qu’elle réussit c’est de souder la population israélienne, de détruire toute velléité du « camp de la paix » pour les aider et, sommet de leur déchéance, de laisser maintenant leur sort entre les mains des pays arabes frères ! Car « l’initiative » de l’Arabie Saoudite, entre autres, veut dire que même les frères arabes ne leur font plus confiance. Et que devant la menace iranienne ils en ont assez de s’occuper d’eux et de leur Fatah (et l’OLP ensuite) qui, pourtant, s’est créé en 1964 pour qu’ils échappent à la politique  interarabe.

 Comment faire comprendre au monde entier que tout ce qui est fait pour ce peuple  rentre dans une sorte de tonneau des Danaïdes ? Comment faire comprendre que « la lutte armée » continuera non pas parce que Israël agresse les palestiniens mais parce qu’elle est le seul programme de ce peuple. Dont la contribution au progrès de l’humanité se résume jusqu’ici aux détournements d’avions et aux attentats suicides. Il est vain de chercher ce qu’il fait pour améliorer son standard de vie, pour l’éducation de ses enfants (sauf de les préparer à devenir des « martyrs ») ou pour les droits de la femme. Gaza en est l’illustration : sur les ruines des habitations des israéliens qui se sont retirés, ils installent des lanceurs de fusées. Les serres et jardins qui exportaient leurs produits en Europe et même dans des pays arabes sont aujourd’hui détruits. Les bars et les cinémas sont fermés et les rues sont tenues par des bandes armées procédant d’une des treize forces armées dont ils se sont dotés. Et c’est pourquoi leur parler de paix, de niveau de vie ou de démocratie n’a aucun sens, cela n’entre pas dans leurs vues. Sauf quand leurs dirigeants utilisent le double langage pour faire entendre aux « idiots utiles » ce qu’ils veulent entendre.

Et voilà l’initiative saoudite. Devant la menace nucléaire iranienne l’Arabie Saoudite essaye de nouveau d’introduire un coin entre l’Amérique et Israël en démontrant que cette dernière ne veut pas la paix. La paix de cimetières … Car, personne n’est dupe, demander à Israël de reprendre les réfugiés de 1948 et leurs descendants revient à faire disparaître démographiquement l’Etat Juif. A côté duquel il y aura un deuxième état palestinien …

L’Arabie Saoudite s’est dépensé sans compter pour faire conclure au Fatah et au Hamas l’accord de Mecque simplement pour qu’ils arrêtent de s’entretuer. Ce faisant, ils ont donné en réalité Hamas une reconnaissance qui lui faisait défaut auparavant. Et les « idiots utiles » (cette fois-ci l’Europe …) ont trouvé moyen de s’en satisfaire en faisant savoir qu’ils travailleront avec les membres du gouvernement palestinien qui ne sont pas membres du Hamas … Tout normalement, dès lors, notre Condorcet national, à l’initiative du Président sortant, a invité, pour aujourd’hui, le nouveau ministre des Affaires Etrangères palestinien à Paris. Une seule question devrait lui être posée : OUI ou NON reconnaissez-vous le droit à l’existence de l’Etat d’Israël ? Le Quartette, pour une fois logique, a compris qu’il ne peut pas y avoir deux états si l’un ne reconnaît pas le droit à l’existence de l’autre … Comme il a compris que «deux Etats vivant côte à côte en paix et sécurité» ne verront jamais le jour tant qu’une des parties ne renonce pas au terrorisme.

Les paris sont ouverts, la question de fond ne lui sera pas posée,  ou la réponse sera suffisamment alambiquée pour que nos dirigeants s’en satisfassent. Car leur but, aussi, quoi qu’ils en disent, c’est de participer à la destruction de l’Etat d’Israël, nœud gordien (toujours selon eux) des cinquante conflits armés de par le monde et où une des parties est constituée toujours de musulmans. Certes il y aussi les modérés … mais les avez-vous rencontrés ?

 

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20 mars 2007 2 20 /03 /mars /2007 14:50

 

Plusieurs lecteurs (qu’ils soient remerciés pour leurs commentaires) me demandent d’expliciter la formule « Feuille de Vigne », je veux dire expliquer pourquoi le Fatah accepte de devenir le paravent du Hamas en participant à un gouvernement d’union nationale. 

- Le Fatah, adoptant une posture nationaliste « laïque » a réussi pendant des dizaines d’années à mystifier le monde occidental (avec l’aide de l’intelligentsia de gauche) en faisant croire qu’il était le fer de lance d’une lutte nationale d’indépendance. La libération de la Palestine , en apparence, se limitait pour lui (surtout après les accords d’Oslo) à l’obtention des territoires conquis par Israël en 1967 pendant la guerre de six jours. Le Hamas, en revanche, ne s’est pas embarrassé de faux semblants et a toujours prôné la « libération de la Palestine de la mer au fleuve » (c'est-à-dire de la Méditerranée au Jourdain, soit l’intégralité d’Israël). Et c’est ce qui sous-tend sa position actuelle -non à la reconnaissance, non au renoncement « à la résistance » (à la violence), non aux accords précédemment signés avec Israël. Accepter, dans ces conditions, de participer à un gouvernement « d’union nationale » avec le Hamas fait que le Fatah sert de feuille de vigne. Avec l’espoir que l’Occident (moins les Etats-Unis ?) se contentera de Mr Hide quand les pays arabes et l’Iran auront tout loisir à conforter Dr Jekyll.

 

- Le Hamas a approuvé les accords de la Mecque imposés par l’Arabie Saoudite sous la double condition de n’accepter aucune modification à « l’initiative saoudienne » (Beyrouth 2002) et de soumettre tout éventuel résultat d’une négociation de M. Abbas avec Israël à l’approbation du gouvernement par lui dirigé. Mais, le « non starter » de l’initiative saoudienne étant le retour de 4 Millions d’étrangers (baptisés réfugiés) sur le territoire d’Israël (en s’assurant ainsi soit de la création d’un système d’apartheid soit de la disparition du caractère juif d’Israël) le Fatah montre clairement que pour lui, non plus, le conflit n’est pas territorial mais existentiel. Et, partant, qu’il est partisan de la formule « deux états pour un peuple » (palestinien) et non pas de celle qui a la faveur du monde entier « deux états pour deux peuples ». Accepter, dans ces conditions, de participer à un gouvernement « d’union nationale » avec le Hamas fait que le Fatah sert de feuille de vigne.

 

- A la signature des accords d’Oslo et la création de l’Autorité Palestinienne le Fatah s’est engagé à reconnaître Israël, à renoncer à la violence, à ne pas créer des forces armées autres que de police et à œuvrer en vue d’une coexistence pacifique avec Israël. En vertu de ces engagements Israël a contribué à assurer à l’AP une assise internationale, lui a confié des territoires à administrer et lui a confié les impôts et taxes collectés sur les produits commercialisés dans ces territoires. Il n’a fallu que peu de temps pour que l’AP oublie, sur le terrain, tous ses engagements mais -moyennant un double langage usé à profusion- elle a continué de faire semblant pour l’Occident que de s’y conformer. L’arrivée du Hamas aux commandes de l’AP, après l’évacuation par Israël de ses ressortissants de la bande de Gaza, a changé la donne. Le Hamas n’avait accepté aucun des engagements du Fatah et le dit clairement aujourd’hui : « respect » des accords passé, oui, application conforme non. Accepter, dans ces conditions, de participer à un gouvernement « d’union nationale » avec le Hamas fait que le Fatah sert de feuille de vigne. Accessoirement, le Fatah démontre qu’il ne diffère du Hamas que par la nature du double langage.

 

- M. Abbas, Président de l’AP et primus inter pares du Fatah a paru, pour un temps, admettre que « le retour des réfugiés » par ses implications, ne pouvait constituer un élément de la solution du conflit, nonobstant le rêve d’une partie de la population palestinienne. Rêve qui se heurtait, d’ailleurs, à celui du Grand Israël auquel -par une révolution culturelle- les israéliens ont renoncé. A tel point il semblait convaincu qu’il est allé le dire dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban en 2001. Le Hamas ayant eu le dessus, la surenchère jouant à plein, M. Abbas a repris le sujet en le constituant -pour le bénéfice du Hamas- en condition sine qua non pour tout accord avec Israël. Pour le bénéfice du Hamas mais non pas celui du peuple palestinien qui ne verra jamais son état se créer si cette revendication n’est pas oubliée. Accepter, dans ces conditions, de participer à un gouvernement « d’union nationale » avec le Hamas fait que le Fatah sert de feuille de vigne.

 

- L’accord de la Mecque , comme la plateforme annoncée du gouvernement d’union nationale, ne fait aucune mention ni au concept « deux états », ni à Israël (autrement que « l’occupant ») ni à rien d’autre qui pourrait être interprété comme des pas communs vers une solution négociée. Au contraire, laissant la place libre à des interprétations différentes des mêmes paroles, tout semble être fait uniquement pour satisfaire l’Occident qui, espère-t-on se contentera de peu. Ce faisant, M. Abbas et le Fatah se sont fait rabaisser au rang de supplétifs du Hamas dont l’objectif déclaré est l’éradication de l’Etat Juif – Israël. Accepter, dans ces conditions, de participer à un gouvernement « d’union nationale » avec le Hamas fait que le Fatah sert de feuille de vigne.

Il n’est pas certain que la nouvelle manœuvre palestinienne (conçue et/ou imposée par l’Arabie Saoudite) ne satisfasse pas certains européens, adversaires de tout temps d’Israël. Trois exemples édifiants,  entre autres, valident cette hypothèse.

Quand le nouveau Secrétaire de l’ONU déclare, au sujet de la plateforme du gouvernement d’union nationale « La déclaration initiale de ce gouvernement d'unité nationale semble être un peu décevante.  Ils n'ont pas clairement déclaré qu'ils respecteront les trois principes  du quartet « reconnaissance d'Israël, renoncement à la violence et acceptation des accords précédents » que se passe-t-il en Europe ?

-         J. Solana (toujours lui … au cours d’une conférence de presse) « Nous espérons beaucoup que ce gouvernement… prendra les positions du quartet autant que possible et à la fin complètement » Autant que possible ... Et comme la fin peut être située aux Calendes grecques …

-         P. Douste-Blazy écrit à son homologue palestinien pour le congratuler suite à sa nomination et lui proposer de « le rencontrer pour des discussions à Paris ou dans les territoires palestiniens  »; en se désolidarisant, ce faisant, et de l’Europe (présidée actuellement par l’Allemagne et qui a fait admettre une déclaration qui rappelle, sans ambages, les principes à respecter pour une éventuelle coopération et du Quartet ;

-         La Norvège , toutes affaires cessantes, envoie un sous-ministre des Affaires Etrangères pour rencontrer le Premier Ministre palestinien (Hanyieh, Hamas) pour restaurer les relations avec le gouvernement palestinien (on se demande pourquoi elles ont été interrompues …).

La feuille de vigne que constitue le Fatah pour cacher la politique (et les objectifs) du Hamas pourrait, donc, apaiser l’Occident (moins les Etats-Unis ?). The worst is still to come !

 

 

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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 13:40

 

Hosanna! Un gouvernement d’union nationale a reçu l’investiture du Parlement Palestinien. Toutes les chaînes de radio et télévision ont salué, comme il se doit, l’événement qui fait suite aux accords patronnés (imposés ?) par l’Arabie Saoudite et aux plus de quatre cents morts des factions du Hamas et du Fatah pendant le six derniers mois (dix fois plus que les «militants» tués, les armes à la main, par Tsahal). Naturellement, sans attendre une réaction commune du « Quartet » notre Condorcet national a déjà invité le nouveau ministre des affaires étrangères palestinien (un député élu avec l’aide du Hamas mais déclaré indépendant …) pour des discussions à Paris. Et la France a commencé à essayer de convaincre les pays européens de renoncer aux conditions posées pour reconnaître un gouvernement palestinien (reconnaissance d’Israël, renoncement à la violence et reconnaissance des accords signés par l’OLP avec Israël). Regardons ce qui se passe d’un peu plus près.

1. Le gouvernement d’union nationale comporte 23 membres dont 12 venant du Hamas, 6 du Fatah et cinq « indépendants » nommés par le Hamas et le Fatah. Le Fatah sert, d’évidence, de feuille de vigne. Le Premier Ministre, dirigeant du Hamas, étant début Décembre à Damas et à Téhéran a répété que l’AP dirigée par le Hamas ne reconnaîtrait jamais Israël et continuerait le jihad contre lui, jusqu’à sa disparition. Il s’agit d’un «modéré ». En se félicitant du succès de l’entreprise d’unification nationale, Mahmoud Abbas a déclaré que "toutes les violences doivent s’arrêter" et le Premier Ministre que «la résistance à l’occupation continuera jusqu’à la libération de la Palestine»

2. Pour qu’il n’y ait pas de malentendu, plusieurs dirigeants du Hamas ont donné des précisions avant ou après l’accord initié (imposé) par l’Arabie Saoudite : (i) «La question de la reconnaissance d’Israël n'a pas été adressée du tout dans l’accord de la Mecque. Dans la plateforme du nouveau gouvernement il n'y aura aucun signe de reconnaissance (d'Israel), nonobstant les pressions qu’exerceraient les Etats-Unis et le Quartet – (Reuters, 10 février 2007)» ; (ii) le porte-parole du Hamas Ismail Radwan a souligné que l'accord n'a marqué aucun changement du refus de Hamas de reconnaître Israel «L'accord conclu à la Mecque ne signifie pas la reconnaissance de l'entité israélienne… La position de Hamas est ferme et bien connue quant à la non-reconnaissance de la légitimité de l'entité sioniste…(interview AFP le 9 février 2007). »; (iii) «L’islam interdit de signer un traité de paix avec les Juifs, car « le conflit avec les Juifs est religieux, existentiel et n’a rien à voir avec les frontières.» … la libération de la terre sera accomplie uniquement par la voie du jihad et grâce à la mobilisation de la nation islamique, ce qui représente le chemin le plus court pour restaurer les droits des Palestiniens et faire reculer "l’avarice des Juifs" - déclaration commune, précédents Ministres des Affaires Etrangères et des Affaires Religieuses ; (iv) et pour couronner le tout, le No1 du Hamas (en exil) déclare à Damas : «on reconnaît l’existence d’Israël mais pas son droit d’exister»

3. L’Occident (moins les Etats-Unis ?) n’ayant pas le courage de faire une opération à cœur ouvert tente de faire des pontages … Cela commence avec le toujours ineffable Javier Solana qui déclare, d’une manière docte et sans doute étudiée, « Je ne pense pas que l’objectif du Hamas est la destruction d’Israël. L’objectif du Hamas est la libération des Palestiniens. La libération de leur peuple, pas la destruction d’Israël". Ce qui ne peut pas indiquer autre chose que le souhait, non pas de résoudre le problème (d’ailleurs impossible …) mais d’obtenir par l’apaisement une certaine tranquillité. Cela continue avec l’approbation enthousiaste de l’accord de la Mecque considéré comme une étape importante sur la voie demandée par le Quartet (porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères). Par une sorte d’illusion optique ou d’occultation de la vérité on considère que les choses bougent et on essaye d’identifier dans les paroles du Hamas (car on considère que le Fatah accepte Israël) tout ce qui peut donner l’impression que l’on va vers une solution du conflit. Et on souligne, en même temps, le fait qu’Israël ne veut pas reconnaître le nouveau gouvernement.

4. Mais, les hypothèses fausses conduisent à des conclusions erronées. En effet, dans le préambule de la charte du Hamas, on trouve la déclaration suivante : «Israël … existera jusqu'à ce que l'Islam l'élimine comme il avait éliminé ses prédécesseurs» Et l'impossibilité d'accepter l'Etat de l'Israël et et son droit d’exister sont encore soulignés dans l’article 28, qui affirme : «Israël, en vertu de son essence juive et de sa population juive, défie l'Islam et les musulmans». Parallèlement, l'article 19 de la Charte du Fatah (jamais abrogée ni modifiée) proclame : «La lutte armée est une stratégie non pas une tactique et la révolution armée des masses arabes palestiniennes est un facteur décisif dans le combat de libération et d’éradication de l'entité sioniste et cette lutte ne cessera pas avant que l'état sioniste soit détruit et la Palestine complètement libérée» Et pour éviter des malentendus l'article 12 proclame que le but du Fatah est «la libération complète de la Palestine et l'extirpation de l'existence économique, politique, militaire et culturelle sioniste». Comme il est peu probable que la diplomatie occidentale ignore ces éléments, on ne peut qu’inférer qu’elle participe à un jeu de rôles. Sur le dos d’Israël. Car il n’est pas possible qu’elle considère comme vraie l’hypothèse selon laquelle le Hamas (ou même le Fatah) auraient renoncés au souhait de voir disparaître Israël.

5. La même diplomatie occidentale est parfaitement consciente que l’endoctrinement des masses palestiniennes (haine du juif, haine d’Israël, etc.,) pendant des dizaines d’années ne peut pas disparaître. La preuve éclatante est apportée par une enquête d’opinion récemment effectuée par Near East Consulting (NEC- un institut de sondage qui conduit des enquêtes mensuelles au sujet des opinions de la population palestinienne). Les résultats d’une dernière enquête ont montré qu’à la question : «Israël a-t-elle le droit d’exister ?» une majorité accablante (75 pour cent) des sondés ont répondu par un non retentissant. De plus, parmi les jeunes de 18-21 ans, environ 90% déclarent qu’Israël n’a pas le droit d’exister tandis que pour les plus jeunes encore le refus de reconnaître ce droit était pratiquement absolu, atteignant presque 100%. Ce qui permet d'inférer qu’il y a peu d'espoir que les futures générations soient disponibles pour une solution pacifique du conflit. Mais qui éclaire abondamment le refus d’Israël d’accepter le retour de plus de 4 Millions de «réfugiés » en réalité autant de citoyens étrangers descendants des 650.000 palestiniens ayant quitte leurs foyers (ou étant expulsés) au moment du partage par l’ONU de l’ancienne Palestine.

6. Naturellement, le retour des « réfugiés » est considéré comme une clause sine qua non de la dernière initiative de paix (Arabie Saoudite, 27 mars 2002) initiative saluée par tout l’Occident (sauf les Etats-Unis ?). Le jour de la présentation de l’initiative saoudite à Beyrouth, deux autres événements on eu lieu. Le premier, à 150 km, à Natanya où 30 israéliens ont été assassinés par un jihadist pendant qu’ils célébraient la Pâque Juive. Le deuxième avait lieu à Beyrouth même : réunis en conférence, des responsables militaires du Hezbollah, Al-Qaida, Hamas, Fatah, et du Jihad islamique se sont assemblés pour discuter de leur collaboration et de leur stratégie. Les suites on les connaît : victoire du Hamas aux élections, transformation de Gaza en mini Afghanistan (des Talibans), rapt de soldats, guerre au Liban en attendant mieux. Mais l’insistance des pays arabes pour le « retour des réfugiés » en Israël (tout en acceptant, en apparence la solution de «deux états») se fonde sur des faits qui ne peuvent pas échapper à un observateur aussi averti que la diplomatie occidentale. En effet : (a) les Palestiniens, dans leur grande majorité, dans le monde arabe sont traités comme étrangers auxquels on interdit l'accès à l'éducation, à la santé et/ou aux prestations sociales ; (b) en 1995, le gouvernement de Libanais a publié un décret interdisant clairement aux réfugiés de travailler dans 72 professions ; (c) UNRWA estime que 60 % des palestiniens se trouvant au Liban vivent en deçà du seuil de la pauvreté. Imposer à Israël de « reprendre les réfugiés » serait, pour la plupart des pays arabes se retirer une épine du pied tout en fournissant à un jihad interne à Israël de nouvelles munitions …

L'ÉVIDENCE indique que Hamas n'a changé, ni en principe ni dans la pratique, afin de se conformer aux exigences de la communauté internationale présentées par le Quartet. Approuver à la plateforme politique d'un gouvernement palestinien qui est investi selon ces principes semble, à tout le moins, incompatible avec les principes édictés par le Quartet et maintenus en l’état depuis janvier 2006. Et le rejet pur et simple par le Hamas de ces principes a été énoncé clairement par Khalil Abu Leila, membre du bureau politique de Hamas, après que l'accord de la Mecque ait été conclu : «Je crois que Mecque est un succès, parce que le but a été atteint. Mais en ce qui concerne les principes du Hamas, Hamas maintient ses positions dans l'intérêt le plus haut du peuple palestinien. Il continue à ne pas être d'accord  à se soumettre ou à obéir aux conditions du Quartet» (BBC – Service en langue arabe, le 16 février 2007). Ce qui va suivre ? On oubliera le tout, pour ne pas «abandonner le peuple palestinien» (Mme Ferrero-Waldner, Commisaire Européen, ancienne accointance de Jörg Haider à l’extrême droite autrichienne) et on continuera à verser 500 Millions d’euros annuellement par les voies les plus obscures. Car le conflit israélo-palestinien est la clé de voûte de la paix dans le monde et l’apaisement n’a pas de prix.

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4 février 2007 7 04 /02 /février /2007 13:03

L’année est bien commencée, l’activité diplomatique reprend du poil de la bête, les déclarations tonitruantes contre ceci ou pour cela font florès, bref, we are back in business. Et on ne peut pas résister à la tentation de faire le point, au moins pour ce qui semble le plus important.

Des musulmans tuent des musulmans. Le compte macabre enregistrant les morts en Irak a changé les colonnes. Les soldats américains dont la mort était enregistrée par la presse européenne bien pensante avec, une satisfaction non cachée accompagnée d’un « on vous l’avait bien dit » ne font plus l’une des journaux. Moins d’un mort par semaine cela ne vaut pas la peine de s’y arrêter. En revanche, avec une sorte de gêne dont la frustration de trouver un bouc émissaire est évidente, on passe vite sur les morts musulmans. Depuis le 1er janvier plus de 2.100 morts civils irakiens dont la seule faute est d’être chiite (pour les sunnis) ou sunni (pour les chiites). Plus de 20.000 morts en 2006, quelques 200.000 blessés graves selon les sources hospitalières. Aucun mouvement de protestation parmi les 1,4 Milliard de musulmans de par le monde. Se souvient-on des protestations contre les caricatures danoises ? Quelle importance, c’est des musulmans qui tuent des musulmans, ils doivent savoir pourquoi. Le monde est fou – mais on s’en fout !

Des Palestiniens tuent des Palestiniens. Voila plus de trois mois qu’une guerre civile larvée mais qui n’est pas appelée par son nom (car ce n’est pas politiquement correct) par la presse libre, se déroule à Gaza. Gaza, dont Israël s’est retirée en 2005 et qui depuis au lieu de devenir un exemple de ce que l’autonomie du peuple palestinien pourrait faire s’est transformé en mini état taliban. Avec le Hamas au commandes et le Fatah tentant par tous les moyens de reprendre le contrôle du territoire, les frères palestiniens supplétifs qui de l’Iran qui de la Syrie qui de l’Hezbollah, qui d’Al Qaida -le cumul des obédiences n’étant pas interdit- s’entretuent avec entrain. 25 morts dans la seule journée de jeudi, aucune protestation ni sur place, ni dans le mode musulman, ni en Europe ou tous les dénonciateurs du « génocide palestinien perpétré par Israël » semblent frappés de cécité. En revanche, un (ou plusieurs) palestiniens abattus les armes à la main par Tsahal déclenche(nt) des protestations qui, souvent, arrivent sur la table du Conseil de Sécurité de l’ONU. Avec, sauf véto américain, une condamnation sévère de tous les membres du Conseil. Le monde est fou – mais on s’en fout !

Des arabes tuent des noirs chrétiens ou animistes. Des années durant les arabes du Soudan ont reçu licence pour chasser, assassiner, faire disparaître les noirs du Sud du pays, pour la plus part chrétiens ou animistes. Plus de 300.000 morts et plus de 2.000.000 de réfugiés selon l’ONU. Avec la complicité évidente de la Ligue Arabe et celle de la Chine (dont l’Afrique est devenue un nouveau territoire d’expansion dont les ressources sont plus qu’intéressantes), sur fond de totale incapacité de l’ONU à faire quoi que ce soit pour les victimes. Naturellement, on considère que la « communauté internationale » devrait faire quelque chose mais … « qui est la Communauté Internationale, se demande J. Chirac ? Et il donne la réponse : Les Etats-Unis. Pourquoi se soucier du sort de centaines de milliers d'Africains qui sont assassinés à dessein quand on demande au monde entier de faire front et de condamner une bavure de l’armée israélienne en lutte d’autodéfense contre des milices palestiniennes à Gaza ? Et a l’autre bout de l’Afrique on a vu l’Europe (via son excellent représentant Louis Michel) essayer de sauver la mise des « Tribunaux Islamistes » pour perpétuer leur pouvoir contre un gouvernement qui était légitime mais surtout contre une intervention de l’Ethiopie qui n’est pas musulmane … Le monde est fou – mais on s’en fout !

L’islamisation de l’Europe. « Un philosophe syrien a écrit dans un article, il y a pas bien longtemps, que la seule question au sujet du futur de l'Europe est : « sera-t-elle une Europe islamisée ou s’agira-t-il d’un Islam européanisé ? » Et je suis enclin pour être d'accord avec lui à ce sujet, dit Bernard Lewis (sommité mondiale reconnue pour ses études de l’Islam). Sa justification : « les Européens ont perdu le sens de la fidélité à leurs valeurs et leur propre confiance en soi » en ajoutant « Ils n'ont aucun respect pour leur propre culture et il se sont confinés pour tout ce qui concerne l'Islam à une attitude d’avilissement, de politiquement correct et de multiculturalisme » Ceux qui ont appelé l’Europe «Eurabia » avec un sens prémonitoire remarquable avaient quand même prévenu leurs compatriotes. En vain. Les statisticiens allemands indiquent que leur pays sera à majorité musulmane en 2046. L’interdiction faite en France pour savoir qui est qui ne permet pas d’annoncer officiellement que la même chose y arrivera entre 2030 et 2040. Et quand on se gausse du nombre d’enfants nés en 2006 on comprend à peine que 20 % d’entre eux proviennent de l’immigration maghrébine ou noire : moins de 10 % de la population contribuent avec 20 % des naissances … il ne faut pas être grand mathématicien pour comprendre que la France n’aura plus comme ancêtres que des Gaulois. Mais ce n’est pas grave car un des prétendants à la charge de Président de la République annonce froidement vouloir présider une « France métisse » Le monde est fou – mais on s’en fout !

La France, l’Iran, la bombe. Pendant sept longues années, après avoir découvert que l’Iran disposait d’un programme nucléaire caché pendant 18 ans tout en ayant signé le traité de non prolifération, la France avec l’Angleterre et l’Allemagne s’est attachée à démontrer aux Etats-Unis que par le dialogue on pouvait obtenir l’arrêt du programme nucléaire de l’Iran. Au bout de sept longues années pendant lesquels les iraniens ont avancés à grands pas la diplomatie n’a rien obtenu. Et on a été forcé de faire édicter au Conseil de Sécurité des sanctions contre l’Iran. Sanctions « édentées » par la volonté de la Russie et de la Chine avec la complicité non avouée de la France. L'Iran a salué l’édiction des sanctions en annonçant son intention d'augmenter ses activités d'enrichissement de l’uranium en mettant en place 3.000 centrifugeuses additionnelles sur son site nucléaire de Natanz. Et voilà notre Président (un peu amoindrie par l’âge, l’accident cérébral de l’année dernière et par sa préoccupation unique – faire perdre N. Sarkozy) qui déclare qu’avec un bombe ou même deux l’Iran ne pourra rien faire car … «s’ils l’envoient sur Israël la bombe ne fera pas 200m. et Téhéran sera rasé » Passons sur le fait d’envisager froidement le régime des mollahs envoyant une bombe atomique sur Israël, passons sur le fait que Téhéran (8 millions d’habitants) sera rasé (par qui ?) mais comment a-t-i calculé les 200 m ? Si on prend en charge un vol supersonique de la fusée porteuse de la bombe, soit 1km/seconde … selon notre spécialiste en fusées, Téhéran sera rasé dans deux dixièmes de seconde ! Un tel processus de décision, sans compter le temps nécessaire à l’action, ne fait pas partie de ce qui est connu aujourd’hui. Et si l’on se place dans l’hypothèse d’un vol subsonique (soit 800 km/heure donc 220 m/seconde) il faudrait quand même une seconde pour accomplir le programme de J. Chirac. Son environnement s’étant ému, à la stupéfaction du monde entier J. Chriac a rectifié ses propos le lendemain en ajoutant -entre autre palinodies- une nouvelle de poids : si lancée par l’Iran la bombe serait détruite avant qu’elle quitte le ciel iranien car plusieurs pays ont la possibilité de le faire. Qui ? Comment ? En combien de temps ? Ce qui est important c’est que la France donne le sentiment qu’elle peut vivre avec un Iran nucléaire et si celui-ci attaque nucléairement Israël, eh bien, la France n’aura rien à faire : débarrassée d’Israël et de Téhéran pour le même prix … Le monde est fou – la France s’en fout !

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1 janvier 2007 1 01 /01 /janvier /2007 14:53

La lutte contre les juifs a toujours été

 la marque des nations basses.

Nietzsche

Les vœux pathétiques (d’un creux rarement atteint) d’un Président qui (s’il ne l’était plus se trouverait en prison) n’a rien à dire, ne mériteraient pas que l’on s’y attarde. Mais comme les élites politiques, de droite et de gauche, saluent sa clairvoyance pour la conduite de la politique étrangère de la France il n’est pas sans intérêt de s’arrêter sur son incantation relative à un « absurde choc de civilisations ». Qu’il le croit, ce n’est pas grave. En revanche, qu’il ait fait de cela son fonds de commerce n’est pas sans importance pour ce qui est de notre pays.

Depuis le 11 septembre 2001, lui et le ban et l’arrière ban de ceux qui, soit, influencent soit, souhaitent influencer les opinions, déversent à jet continu une contre-vérité flagrante : il ne s’agit pas d’une guerre de religion entre l’islam et les autres civilisations, il s’agit des agissements d’une minorité fourvoyée dans le terrorisme pour mettre en exergue des problèmes réels pour lesquels la responsabilité de l’Occident serait engagée.

Minorité, peut-être, mais on devrait se rendre compte que si elle est de 1% à 5 % cela représente quand même un réservoir de troupes de 15  à 75 millions de gens disponibles pour le jihad mondial. Plus que toute la population allemande pendant la tragédie nazie que l’Europe par lâcheté et complicité a laissé se développer.

Il faudrait se rendre à l’évidence, le temps presse, il s’agit d’une guerre de religion. Que, cette fois-ci, ce soit un illuminé nourri au lait du monde cosmopolite, car occidental, qui est devenu son fer de lance n’y change rien. Depuis sa naissance aux confins du désert arabique, l’islam se propose d’une manière continue la conquête du monde des infidèles pour lesquels il n’y a pas de salut hors la conversion ou la dhimmitude. Conquête du monde et prosélytisme sont les deux mamelles de cet islam que l’on essaye encore nous présenter  comme religion de l’amour et de la tolérance.

Conquête du monde et prosélytisme : comment pourrait-on accomplir ces desseins sans la force ? On croit, généralement, que pour l’Europe la force s’est arrêtée à Poitiers. Mais, auparavant, cette religion s’est imposée du sous-continent indien jusqu’aux rives de l’Atlantique avant de descendre l’Afrique, du Nord au Sud (pour l’essentiel comme marchands d’esclaves) et, à partir de la période des vastes mouvements d’émigration, a traversé le Pacifique pour s’installer en Malaisie et Indonésie (ces deux pays, à substrat fort de civilisation asiatique, constituant des cas réellement particuliers). Le résultat sur les territoires conquis : transformation en désert de contrées auparavant fleurissantes car créer, bâtir, pérenniser, est incompatible avec la conquête. Et si l’on donne l’exemple de l’Espagne  il faut méditer sur l’exemple égyptien : le pays qui a tout inventé (au moins pour la civilisation de l’Occident), architecture, médecine, culture, arts, est devenu stérile depuis que l’islam s’y est installé. Et qu’est-il devenu le peuple égyptien ? Aujourd’hui, il est l’exposant d’une économie d’assistés dont le PNB atteint à peine 75 % de celui d’Israël (70 millions d’habitants d’un côté, 7 de l’autre …). Force est de reconnaître que l’islam a tiré une chape de plomb sur tous mouvements culturels, artistiques ou scientifiques où il s’est installé. Le sous-développement est consubstantiel, structurel, à cette religion depuis, mettons, mille ans.

Mais pourquoi occulte-t-on l’état de régression mentale et d’oppression qui prédominent en Arabie Saoudite (lapider la femme adultère, couper la main droite du voleur, interdire le vote des femmes …), ce valeureux allié de l’Occident (naturellement, on souligne les compromissions des Américains avec ce régime pour mieux cacher les nôtres, propres, qui sont encore plus révoltantes) ? L’Iran -devant lequel le monde occidental se comporte comme une proie hypnotisée par un serpent- où tous les acquis de la dictature (éclairée ?) du Shah, qui voulait troquer le pétrole contre le développement et pour cela se distinguer du monde environnant (« surtout ne pas dire que les Perses sont des Arabes » …) se sont évanouis pendant les trente années de dictature théocratique de mollahs incultes. La cécité du monde occidental fait que, nonobstant la réalité de ce dernier pays, on s’attache à un « dialogue critique » pour le faire revenir « dans le concert des nations » … Se souvient-on des épisodes grotesques qui ont suivis l’assassinat à Paris d’opposants iraniens ? 

Eh bien, non ! Il faut prendre la réalité telle qu’elle est. Il faut admettre que la « minorité agissante » représentée aujourd’hui par les terroristes islamiques n’est que le sommet de l’iceberg qui menace le vaisseau mondial. Il faut croire cette minorité quand elle dit qu’il s’agit d’une guerre de religion comme on aurait dû croire et prendre au sérieux  Mein Kampf.

Guerre de religion affichée et, logiquement, prenant comme première cible  « les juifs », le christianisme ne venant qu’en suite …

Car prendre les juifs pour cible n’a rien de fortuit -et surtout rien à voir avec ce qui se passe au Proche Orient. En effet, la seule religion à laquelle l’Islam pouvait s’opposer à ses débuts était le judaïsme : le tronc commun historique ne pouvait que devenir un handicap, il fallait (il faut) le détruire. Et c’est tellement vrai que le judaïsme a secrété le christianisme … L’Occident s’est habitué à croire que le conflit proche-oriental est un conflit national ce qui a culminé par la fameuse formule « la paix contre la terre » qui prend le pas, aujourd’hui, sur toute autre forme de réflexion. S’il s’agissait de cela -en laissant de côté une éventuelle âpre négociation de chaque m2 qui aurait pu avoir lieu depuis des lustres- le conflit ou, au moins ses formes aiguës, aurait été évacué depuis belle lurette. Non, il ne s’agit pas de cela : le rejet des offres de compromis faites (et que tout l’Occident, avec une unanimité qui ne pouvait pas être seulement de circonstance, avait apprécié à leur juste valeur) ne peut avoir qu’une seule explication : le rejet du juif, le rejet de sa légitimité par rapport au territoire (considéré occupé, de la mer jusqu’au Jourdain, c’est à dire la totalité de l’Etat d’Israël) et, surtout par rapport à son histoire (la négation des liens, historiquement établis, avec le Mont du Temple, en particulier, et avec Jérusalem, en général). Il s’agit là non pas d’un rejet de «colons » mais, surtout, d’un rejet du juif en tant que religion et, aussi, de celui qui a créé le christianisme dont il est la tête de pont en terre arabe. Citer Nietzsche s’avère approprié car ce dont il s’agit (et que les esprits nobles occidentaux acceptent sans rechigner) c’est d’une nation : la nation arabe dont l’antisémitisme date de toujours et qui ne pourra cesser avant que le monde soit, par elle, conquis.   

Que l’on ne se trompe pas : quand on commence avec les juifs … on trouve toujours avec qui continuer. Mais l’Occident n’a pas l’air de le comprendre : les « excuses » sont multiples et variées, elles vont de la croyance angélique dans les capacités de l’islam de faire son introspection et de changer de cap jusqu’à la conviction que l’intégration de masses nombreuses d’origine arabo-musulmanes au sein des sociétés occidentales changera les données du problème. Pourtant, les « spécialistes » indiquent que vivent aujourd’hui, dans les frontières de l’Europe Occidentale plus de 20 millions de personnes nées dans les pays arabo-musulmans. Les courbes démographiques (naturellement, les recensements ne peuvent pas identifier, à la deuxième génération, les origines) montrent qu’entre 2040 et 2050 un quart de la population européenne sera d’origine arabo-musulmane. Poitiers ?

Et quand survient l’attaque des Twin Towers -préparé de longue main, sans aucune relation avec le Proche Orient- réalise-t-on la somme de haine, quintessence de cette religion, que les actes du 11 septembre révèlent ?  Et contre qui ? Contre les juifs et les américains. D’abord les juifs : la citation suivante du Coran est concluante (sourate 2:187, Payot – 1958) «Tuez-les partout où vous les trouverez et chassez-les d’où ils vous auront chassés» Quand le Hamas, par sa Charte ou par son programme sur lequel il a été élu par une majorité de palestiniens, réclame la disparition de l'état d'Israël on devrait le prendre au sérieux car il ne fait que se référer au livre fondateur. Quoi d’autre pourrait-il avoir à l'esprit ? Ecoutons Mahmoud Al Zahar, numéro 2 du Hamas : « Nous, les musulmans, sommes les propriétaires uniques de toute la Palestine et nous n’abandonnerons aucune partie de ce territoire ; l’établissement d’un Etat palestinien serait suivi d’une entreprise culturelle islamique ». 

Et comment croire qu’il ne s’agit pas de l’expression de cette vérité première, la guerre de l’islam contre les infidèles a commencé depuis longtemps.

Elle a commencé depuis longtemps car, loin de ce que prêchent un Solana ou un Chirac, la « résolution » du conflit israélo-arabe n’est pas l’alpha et l’oméga de la paix mondiale. Comment peut-on croire que si l'Israël n'avait pas existé la majeure partie des événements récents du Moyen-Orient et du monde n’auraient pas survenu?

La guerre entre l’Iran et l’Irak (huit ans, plus d’un million de morts) n’aurait-elle pas eu lieu ? L’Irak n’aurait-il pas envahi le Koweït ? Saddam Hussein (dont, d’une manière gênée en s’appuyant sur la condamnation de principe de la peine de mort, on regrette presque la pendaison) n’aurait-il pas utilisé des armes chimiques contre les kurdes ?

Et pour récompenser son adhésion à la coalition qui a fait sortir l’Irak du Golfe, la Syrie aurait-elle accepté moins qu’un protectorat au Liban, qui lui a été offert par un certain Baker qui commet encore des rapports « bipartisans » pour régler les problèmes du Proche Orient ? Et assassiner pendent 15 ans tous ceux qui voulaient garder le Liban comme pays multi confessionnel et démocratique ?

L'Arabie Saoudite aurait-elle cessé d'exporter son modèle Wahhabite à travers le globe en préparant pour Al-Qaida le 11 septembre 2001 ? L'Iran  abandonnerait-il ses ambitions hégémoniques dans la région et sa quête du Graal nucléaire ? Y aurait-il eu moins que des centaines de milliers de morts au Darfour et des millions de réfugiés qui ne sont pas pris en charge par l’ONU comme ceux des palestiniens qui avaient fui (ou on été obligés de fuir) en 1948 la création d’un état arabe en Palestine ?

Y aurait-il eu pendant le dernier millénaire plus de livres traduits en arabe (de quelque langue que ce soit) que pendant un an en Espagne (statistique d’un rapport sur le développement dans la monde arabo-musulman sous l'égide de l'ONU - 2002)?

Et si on regardait un peu plus loin, y aurait-il eu moins que les quatre millions de morts en Afrique ces dernières années pendant les guerres civiles au Congo, ou moins de deux millions qui sont morts dans des guerres tribales au Rwanda, ou moins de 30 millions de morts du SIDA? Le Soudan (progressiste car musulman) aurait-il fait moins de 300.000 morts et deux millions d réfugiés au Darfour ?

La guerre de religion que l’Islam impose aujourd’hui au monde entier n’est que la conséquence directe de l’état d’illettrisme et d’inculture de masse, induit par les trois causes majeures identifiés (par des auteurs arabes) et qui sont, elles, consubstantielles à cette religion. Il s’agit de l’incapacité d’acquérir des connaissances (car tout a été dit dans le Coran), de l’abandon de la moitié de son humanité (les femmes) et de l’incapacité d’assurer les libertés de pensée et d’expression que les Lumières ont léguées à l’Occident.

Le spectre du terrorisme islamique (il faut appeler un chat, un chat) traverse non seulement l’Europe mais le monde entier. Pourtant, par lâcheté (simplifions – Munich), par incapacité de s’organiser -cinquante années après la deuxième guerre mondiale l’Europe (et c’est essentiellement la responsabilité de la France qui est engagée) est toujours désunie, trouvant toujours des raisons pour regarder ailleurs : économiques-pétrole, éthiques-la pauvreté du monde. L’Occident (Amérique y compris) ignore la réalité en faveur de schémas intellectuels imposés par la vulgate dominante, de gauche en Europe, démocrate-libérale aux Etats-Unis. Et l’Occident est en train de perdre cette guerre de religion comme les Etats Unis ont perdu (heureusement) leur guerre du Vietnam : dans la tête de leurs citoyens, non pas sur le champ de bataille.

Et pour faire bonne mesure, naturellement, l’Occident essaye de se défausser sur le premier pelé qui se présente : Israël. Comment ? En apportant, premièrement, son support total à ce que l’on appelle encore « l’Autorité Palestinienne » devant la seule démocratie de la région : les livres qui éduquent les enfants palestiniens et qui ignorent l’existence d’Israël, qui incitent à l’haine du juif, sont édités avec l’argent des contribuables européens ; les balles dont « les militants » palestiniens (interdiction au journalistes de les appeler « terroristes ») ne font pas économie, sont achetées avec le même argent ; et le reste des fonds transférés à  l’Autorité Palestinienne  sert à entretenir la corruption de ses cadres.

A-t-on bien regardé ces mères, fières de leurs garçons qui se sont fait sauter avec des bombes pour « tuer des juifs », les a-t-on bien entendues affirmant leur souhait que les enfants restants fassent de même ? Y a-t-il une autre religion qui se complairait dans l’anéantissement de ses propres enfants ? Et la nation arabe ? Nation ouverte, sujette à l’islam, comment se fait-il que cinquante ans après le refus du partage de la Palestine , les gens qui ont fui leurs demeures vivent toujours sous les tentes dans des « camps de réfugiés » ? Sait-on que depuis cinquante ans, via l’ONU, on supporte matériellement ces populations auxquelles les frères arabes (combien de trillions de dollars venant du pétrole pendant la même période ?) n’ont dispensé que leur mépris ?

Après deux « intifada » et des milliers de morts, après une guerre au Liban pour laquelle on condamne de nouveau Israël, on n’a pas réussi à faire fléchir Israël : ce pays connaît la mise, il s’agit de son existence et de rien d’autre. Mais pourquoi accepte-t-on de voir de l’autre côté, s’accumuler destruction et désolation, de liquider tous les acquis de la période post-Oslo pour une population privée de tout ? Comment ne pas voir -et comprendre- que c’est ainsi que l’on transforme des contrées florissantes en déserts ?  Tout ce que les Palestiniens ont obtenu c’est de détruire, non seulement deux tiers de leurs principales structures, mais surtout, toute velléité israélienne de leur faire confiance. Et si un jour les bonnes âmes de l’Occident obligent Israël à reprendre des négociations avec des partenaires congénitalement incapables d’un  compromis avec « le juif – infidèle », de se voir proposé beaucoup moins qu’il y a quelques années. Moins, car la preuve a été faite que le dessein fondamental des arabes est la destruction de l’Etat d’Israël car juif.

Pendant ce temps on fait croire au gens qu’une solution existe. Des leaders arabes proposent des formules de paix, pendant que, dans leurs pays, ils alimentent leurs populations d'appels à la haine du juif, d’Israël de l’Occident. Cela signifie que même si, par miracle, on s’accorde pour la création d’un Etat palestinien, il n'y aura pas de paix au Moyen-Orient pendant des générations. Les Israéliens pourraient oublier ou pardonner les assassins-suicidaires ; les Palestiniens pourraient oublier les humiliations de l'occupation. Mais le conflit « politique » au sujet de la Palestine n'est qu'un des aspects du fanatisme engrangé par cette religion d’amour et de paix et donc irrémissible. La relève est déjà là, l’Iran fourbi ses armes (éventuellement nucléaires) pour s’assurer de la curée.

En quoi tout cela nous concerne-t-il ? Pourquoi les esprits éclairés du monde occidental se taisent-ils et laissent la scène uniquement à des journalistes pour moitié incompétents et pour moitié aveuglés par leur haine du monde libre, haine héritée de leur appartenance aux mouvements anarcho-trotskystes des années 60 et 70 ? Cela nous concerne car, s’agissant d’une guerre de religion, si nous voulons que les enfants de nos enfants vivent dans un monde comme celui que nous avons connu, il faut que l’Occident fasse ce qu’Israël fait : parler clair, se battre pour sa survie, ne pas céder aux sirènes de l’abandon. Et dire, n’en déplaise à Chirac, qu'il s’agit d’une guerre de religion.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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