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6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 13:32

Texte publié par Liberty Vox

J’ai eu le privilège d’assister à la conférence de Bat Ye’or (Eurabia, dhimmitude) à Paris le 30 décembre et, par delà son analyse implacable du comportement de l’Europe vis-à-vis de l’islam, j’ai remarqué sa conviction selon laquelle ce comportement procède d’un dessein autodestructeur. On peut gloser sur ce qui a instillé dans le subconscient des masses et de leurs dirigeants cette volonté d’autodestruction en faisant appel à la psychanalyse, au religieux ou à des projets et conséquences économiques. Mais ce qui paraît incompréhensible, aujourd’hui, c’est le refus de ce continent de voir la réalité, c’est l’aveuglement induit par une décision délibérée d’occulter les causes ou les effets de la guerre qui lui est faite. Guerre, pour l’instant, sans d’autres moyens que quelques actes de terreur (Londres, Madrid, etc.) et, surtout, une natalité de plus en plus forte des populations dont on lui dit que son avenir dépend.

Trois évènements permettent de dessiller, en partie, les yeux de l’Europe. Trois événements qui se lient tous par l’intermédiaire du Guide Suprême libyen que la France a reçu en grande pompe et pour lequel l’Espagne a fait de même.

La chute de N’Djamena.

Depuis une vingtaine d’années, la Libye veut occuper le Nord du Tchad (elle l’a déjà fait entre 1983 et 1987). Présomption de ressources minières (uranium) ? Voie d’accès vers les richesses de l’Afrique Centrale ? Capacité de s’assurer un hinterland incluant le Soudan, tremplin nécessaire pour suivre la route des marchands d’esclaves arabes pour arriver dans l’Afrique sub-saharienne ? On peut se perdre en conjectures, mais une chose est limpide : la nouvelle guerre du Tchad a été décidée par Kadhafi qui contrôle, de loin, le Soudan. Soudan, qu’à part la Libye, personne ne peut influencer quand il s’agit du Darfour et de ses centaines de milliers de morts. Sauf la Chine … mais il s’agit là d’une autre histoire qui pourrait s’appeler «la nouvelle colonisation, jaune, de l’Afrique Noire».

Ce qui est hallucinant, c’est de voir qu’à une semaine de la mise en place d’une force européenne, destinée à stabiliser la situation de guerre à la frontière tchado-soudanaise et à commencer à peser sur le Soudan pour que ce pays change son comportement vis-à-vis d’une de ses populations (Darfour), un blitz krieg amène les «rebelles» tchadiens à N’Djamena.

 

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De la frontière du Soudan jusqu’à N’Djamena, il y a environ 750 km. Une armada de plus de 200 pickups, et autres 4x4, remplis à ras bord de dix à 15 «combattants» et de leurs armes, a fait le trajet en moins de trois jours, non seulement sans rencontrer de résistance, mais sans que personne ne s’en aperçoive. La France entretient depuis 1987 presque deux mille militaires sur le sol tchadien, dotés de tout ce que l’on peut imaginer comme moyens de renseignement et de défense. Dans le cadre du dispositif Épervier, elle dispose au Tchad d’importants moyens de reconnaissance aérienne, avec des Mirage F1CR et deux avions de patrouille maritime Atlantic II, et les accords entre les deux pays prévoient une aide française en matière de renseignement, de transport logistique et d’évacuation sanitaire, certes, sans implication directe dans les combats.

Personne n’a rien vu jusqu’au 1er février quand, à la hâte, on décida de rapatrier les 1.400 civils français vivant au Tchad ? En risquant, de plus, d’intervenir d’une manière intempestive dans la quiétude solennelle du troisième mariage du Chef de l’Etat ? Dur à croire… Mais ce qui est remarquable, c’est qu’alors qu’une famine endémique règne dans ces pays, on a trouvé l’argent nécessaire pour constituer une force de frappe qui, en trois jours, s’est trouvée dans la capitale d’un état disposant d’une armée, avec lequel la France a conclu un traité d’assistance militaire (1960/1976/1978) qui prévoit, entre autres, dans son Article 4. «Les personnels militaires français servent dans les forces armées tchadiennes avec leur grade. Ils revêtent l’uniforme tchadien ou la tenue civile suivant les instructions de l’autorité militaire tchadienne».

Que s’est-il passé pour que les «rebelles» soient si vite à N’Djamena ? Une promesse faite à Kadhafi, le Guide Suprême, au moment de l’obtention de la libération des infirmières bulgares ? Une autre -non tenue- faite au Tchad pour l’envoi en France, rapidement, après un simulacre de procès non moins rapide, des farfelus de l’Arche de Zoé ? Quoi qu’il en soit, Kadhafi vient de faire un pied de nez à la France après l’avoir ridiculisée par ses mascarades pendant sa visite à Paris. Guide Suprême qui a fait croire au monde entier qu’il a renoncé au terrorisme et dont le pays, disposant d’une nouvelle honorabilité, préside actuellement le Conseil de Sécurité des Nations Unies !

Et l’Europe ? Le clown qui lui tient lieu de «Haut Représentant pour la Politique Extérieure», Javier Solana, publie un texte programmatique dans Le Figaro. «L'Union européenne vient de décider de lancer une nouvelle opération de maintien de la paix en Afrique. Après une planification minutieuse, l'opération EUFOR Tchad-RCA est maintenant sur le point de se déployer au Tchad et en République centrafricaine. Cette opération cruciale, la plus vaste opération militaire conduite aujourd'hui par l'Union, va directement contribuer à l'amélioration de la sécurité des populations à l'est du Tchad et au nord du Centrafrique …/… Ainsi l'Europe aidera à jeter les fondations d'une paix et d'une stabilité durables au cœur de l'Afrique. Tel est son objectif aujourd'hui au Tchad et Centrafrique. Conformément à son ambition de contribuer à la construction d'un monde meilleur et plus juste». Trois jours après ces déclarations aussi fracassantes qu’ineptes, on apprend que les forces européennes -vu la situation avec les rebelles- ont trouvé urgent de rester en Europe. Mais ce continent à la dérive, n’a plus de preuves à donner pour démontrer son manque de sérieux, son incompétence, ni surtout le fait qu’il se couvre les yeux pour ne pas voir une réalité ne correspondant pas à sa vision du monde exprimée par un seul mot «apaisement». Naturellement, en se référant aux forces montantes de l’islamisme dit radical.

L’Irak

Libre à ceux qui se trouvaient mieux avec un assassin ignoble comme Saddam Hussein de continuer de pester contre la guerre faite par les Etats-Unis en Irak. Koffi Annan ne disait-il pas «I can do business with this man», en fumant un cigare offert par le dictateur sanguinaire, comme tous ceux qui se sont laissés soudoyés avec des «bons de pétrole», diplomates français de haut vol entre autres, toutes les gauches européennes dont une partie se constituait en «bouclier humain» pour le défendre, etc.

Cependant, selon la société de sondages Opinion Research Business, après avoir interviewé 2.414 irakiens, il y aurait eu 1.033.000 morts irakiens depuis 2003, non pas du fait de l’invasion américaine, mais du fait des organisations terroristes, au premier lieu desquels Al-Qaida et l’Armée du Mehdi (supplétifs iraniens dirigés par le petit imam El-Sadr). Comme il n’y a eu aucun enregistrement des décès (état civil détruit ou inexistant), la seule méthode de comptage est statistique.

Une nouvelle stratégie appliquée par l’armée américaine («Surge») réduit de plus de 90% les attaques terroristes contre la population irakienne ces derniers mois. Un répit ? Peut-on crier victoire ? Non, la lutte continue avec des acteurs différents.

On vient d’apprendre que Seif Al-Islam, l’ainé des fils Kadhafi, éduqué en Angleterre (London School of Economics), réformateur selon l’Occident, est soupçonné d’être un commanditaire d'Al Qaida au Nord de l’Irak. Il aurait fait envoyer plus de 150 «combattants», constituant le «régiment Seifaddin», via la frontière syrienne à Mossoul et voilà que les attentats aux voitures piégées ont repris de plus belle.

Selon de Services de Renseignement arabes, le fils est préparé pour la succession du Guide et se doit de se créer une réputation «sérieuse» dans le cadre du jihad. Ayant disposé en Libye de «combattants» préparés pour le terrorisme, mais sans emploi immédiat, et de ressources inépuisables (recettes du pétrole à 100$ le baril, plus les centaines de millions de dollars obtenus pour libérer les infirmières bulgares et dont l’essentiel est tombé dans l’escarcelle de son association «caritative»…), le voilà dans le Nord de l’Irak où il s’associe avec Al-Qaida. Selon les mêmes Services, la Libye n’a jamais renoncé à ses méthodes terroristes, elle a utilisé le fils quand il s’agissait de faire croire au monde le contraire et pour pouvoir obtenir la levée des sanctions qui l’étouffaient. C’est fait, on tourne la page et on s’occupe de choses sérieuses. Et pour faire bonne mesure, il vient de déclarer à l’intention de l’Europe «qu’elle ferait l’objet d’attaques d'Al-Qaida si elle ne retire pas rapidement ses troupes d'Afghanistan et d'Irak»… En ajoutant «Le seul moyen pour contenir le radicalisme est le départ rapide des troupes occidentales d'Irak et d’Afghanistan et une solution à la question palestinienne».

Les Libyens n’ont jamais vraiment cessé de soutenir le terrorisme. Seule l’Europe le croit parce qu’elle se cache la vérité. Par le passé, la Libye a utilisé des intermédiaires (Carlos ?), maintenant, puisque le Guide est assez confiant pour reprendre pied dans le jihad mondial, tout le poussait vers l’Irak et vers le Nord, car c’était l’endroit le plus tranquille, mais aussi le plus proche de la Syrie … L’Europe ? Elle attend un nouveau président américain, démocrate si possible, qui retirerait les troupes d’Irak pour marquer, enfin, l’échec de «l’aventure américaine», comme elle attendit l’échec au Vietnam, payé par la chape de plomb tirée sur plusieurs pays : le Cambodge, le Laos, les deux Vietnam … mais avec lesquels elle espère toujours faire des affaires ou au moins du tourisme. L’Irak ? Si c’est des musulmans qui assassinent des musulmans (un million …) c’est parce que les Etats-Unis s’y trouvent, sans comprendre qu’un échec américain, qu’un retrait rapide des troupes, libérera les combattants «radicaux» (ou les «militants» ou les «résistants») pour s’attaquer en priorité à l’Europe.

Le Zimbabwe

C’est loin … mais l’Europe reste silencieuse pendant qu’un autre dictateur, Robert Mugabe, âgé de 83 ans, détruit le pays avec l’aide, tiens, de la Libye. Qu’est-ce à dire ? Après avoir transformé le Zimbabwe, grenier de l’Afrique sub-saharienne, en pays assisté dépendant de la charité mondiale pour ses besoins alimentaires en spoliant des fermiers blancs, forcés à rendre leurs terres et à fuir vers l’Afrique du Sud, un paradis plus accueillant, il souhaite être président à vie. Mais pour pouvoir tenir avec une économie effondrée, une inflation galopante (record mondial, 8.000% par an), des infrastructures détruites et non entretenues, étant devenu la risée des autres dictateurs africains (ou de leurs équivalents dans les «démocraties» de la région) il a eu besoin d’un allié puissant. La Libye y a envoyé des troupes de choc qui tiennent le pays et rien ne s’y fait sans sa volonté. Regardez la carte … du Tchad et du Soudan en passant par la Centre-Afrique, on suit la route des marchands arabes d’esclaves. Disposer tout au Sud d’un relais, que demander de plus ? Et l’Europe ? Les pays des Lumières, la France à leur tête, se sont opposés à toutes sanctions sérieuses contre Mugabe et sa clique, car cela allait toucher la Libye à laquelle elle venait de redorer le blason … L’Europe s’est donnée comme objectif (sous l’impulsion de Tony Blair …) de sortir des ornières de la misère ce continent d’un milliard d’êtres condamnés par leur histoire, leurs conditions climatiques, leurs cultures à une régression imposée par une surpopulation évidente et des attitudes aberrantes vis-à-vis des fléaux des temps modernes. Comme le traitement du Sida en consommant des légumes et des fruits, suggéré par le ministre de la santé de l’Afrique du Sud et approuvé par le président éclairé du pays, Mbeki, avec le silence complice de Nelson Mandela. Que peut peser l’Europe et les derniers 500 millions d’euros qu’elle veut affecter à l’Afrique, face à la Libye (laissons de côté pour l’instant la Chine) ? Rien, mais elle se couvre les yeux pour ne pas voir une réalité qui ne correspond pas aux schémas inventés par ses élites de gauche qui n’ont même pas lu, probablement, «L’Afrique Noire est mal partie» texte écrit par René Dumont en 1962 …

Trois points de concentration nous montrant ce que les partisans des Talibans en Afghanistan, ou les pourfendeurs des Etats-Unis, qui avaient cru que la démocratie pouvait s’installer en Irak comme en Allemagne et au Japon après 1945, laissent faire sans réagir. Des millions de morts, déjà, et d’autres millions de morts à attendre car la valeur suprême de la vie pour l’islam est la mort.

Et presque dans le même chaudron, avec ce qui ne peut être qu’un humour britannique, Tony Blair vient de déclarer au Jerusalem Post «Le traité de paix qui consacrerait la création d’un état palestinien peut être conclu cette année. La chose la plus importante, est de répondre à la question si le Moyen-Orient peut devenir une région moderne et modérée ou dominée par une vision particulière, exclusive mais mal orientée de l'Islam, ce qui constituerait une menace importante. Il n'y a rien de plus important pour la paix du monde que de résoudre cette question».

C’est cela l’Europe : le sort des palestiniens est la chose la plus importante pour la paix du monde. Pas l’Irak, pas l’Afrique, pas l’islamisme de l’Indonésie, du Sri Lanka, de la Thaïlande ou du Cachemire. Comment peut-on aider à voir quelqu’un qui veut être aveugle ? On ne peut pas. Mais on peut regarder les trois photos qui suivent et qui ont été prises pendant des manifestations pacifiques à Londres.

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© Martin Birnbaum pour LibertyVox

 

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26 janvier 2008 6 26 /01 /janvier /2008 18:00

Texte mis en ligne par liberty vox.com  

Uribe de Colombie, le pestiféré, car sans le dire on lui préfère les FARC (« guérilla marxiste » alors …), Pervez Musharaf du Pakistan vilipendé car ayant laissé trucider Benazir Bhutto (exilée pendant des années car ayant été condamnée pour escroquerie mais « démocrate »), deux nouveaux visiteurs de l’Elysée. En route vers Davos car, c’est là que tous les deux ans se réunit la fine fleure de la planète sinon pour régler son sort au moins pour se montrer. Peu probable que l’assistance choisie se penchera sur une dernière étude relative à l’interaction « Occident – Monde musulman ».

 

Pourtant, conduite par le Forum Economique du Monde en collaboration avec l'université de Georgetown dans 21 pays différents, elle permet d’appréhender la manière dont les sociétés musulmanes et occidentales perçoivent leurs rapports aux niveaux politiques, sociaux, économiques et culturels. On y apprend qu’à l’exception de deux pays (Bangladesh et Pakistan) une minorité inférieure à 30 % croit que ces rapports vont en s’améliorant. D’ici à dire que 70 % pensent le contraire … Les trois pays d’Europe les plus ouvertes à l’islam se trouvent à 50% ou plus, les Etats-Unis à 75 %. Ont-ils compris avant les autres ce dont il est question ?

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L’étude trouve (on peut se perdre en conjectures pour la France, pour les raisons connues) que le pourcentage de la population d’origine musulmane en Europe passera de 4,3 % en 2006 à 10/15 % en 2025 avec une concentration supérieure dans les villes et surtout en France, Allemagne et Pays Bas où elle atteindra les 30 %. Les démographes distingués (dont une grande partie accepte l’interdiction française de déterminer via les recensements de la population leur origine ethnique) n’hésiteront pas à mettre en doute cette conclusion de l’étude. Comme ils ne se décident pas, pour la France, de souligner qu’au moment où notre pays se targue d’avoir la meilleure natalité de l’Europe, 20 % des naissances viennent de la population immigrée évaluée à 10 % de la population totale (soit 6,0 Millions). Mais si comme les bonnes âmes prétendent que les immigrés ne dépassent pas 4,0 millions c’est une autre chose … Dans ce cas, 6,0 % de la population apporterait 20 % des naissances, soit trois fois plus que le reste de la population ! Quant à déterminer les ressources propres de cette population (hors RMI, chômage, CMU et autres avantages de l’état providence qui distribue des richesses non encore créées) il est naturellement impossible de le faire mais on peut se hasarder à faire des hypothèses.

En gros, l’étude donne un crédibilité accrue à la prophéthie de M. Boumedienne (1974, AGO de l’ONU) «c’est avec le ventre de nos femmes que nous gagnerons la lutte contre le Nord colonialiste » et à celle du Guide Suprême, M. Khadafi, reçu en grande pompe à Paris « il y a déjà 50 millions de musulmans en Europe, avec la Turquie ils seront 150 et d’ici à la fin du siècle l’Europe sera musulmane ». 

Sur ce, la ban et l’arrière ban du monde (en commençant par le musulman) crie à la crise humanitaire qui serait imposée par Israël aux pauvres palestiniens de Gaza : au bout de plus de 300 fusées tirées depuis le premier janvier Israël qui avait déclaré Gaza entité hostile a osé réduire les fournitures d’énergie. Enfin pas toutes … car sauf pendant les arrêts de distribution d’électricité décidées par le Hamas, Israël fournit toujours 65 % des besoins du territoire et l’Egypte 15 %. Ce n’est que sur les 20 % que la pénurie aurait pu apparaître mais … voir Gaza toutes lumières éteintes et des enfants avec des bougies … cela a fait le tour de la planète et le Conseil de Sécurité s’est réuni tout de suite. Et la France a demandé, officiellement, à Israël de revenir sur sa décision.

Mme Ferrero-Waldner, au nom de l’Europe a condamné la décision d’Israël en la qualifiant de « punition collective ». C’est la même qui a assuré  les palestiniens que « L’Europe de laissera pas tomber la population de Gaza … » en réussissant l’exploit de payer des fonctionnaires de police dans un territoire « gouverné » par le Hamas. Pourtant le Hamas est une organisation terroriste pour l’Europe et pour la France.

L'Allemagne a éliminé le groupe de Bader Meinhoff, l’Italie les brigades rouges, la France Action Directe, les Turcs le PKK Kurde, le Pérou le Chantier Lumineux, le Japon leur Armée Rouge : ils l'ont fait sans leur offrir "un horizon politique". Pourtant, pour les terroristes du Hamas (et en partie pour ceux du Fatah) la communauté internationale impose à Israël de leur donner un horizon politique. En utilisant surtout la formule « paix contre des territoires » tout en sachant pertinemment que le conflit n’est pas de nature territoriale. Et, en plus de « l’horizon politique », bien qu’ayant quitté Gaza depuis bientôt trois ans, Israël devrait assurer à une population qui se veut misérable et à laquelle ses dirigeants imposent la misère, des ressources non vitales (pétrole pour les voitures qui transportent les « militants » vers des pas de tir de fusées contre Israël).
 

Au moment de l’évacuation par Israël de Gaza, sous le contrôle de l’ancien président du Fonds Monétaire International, on a laissé en place des serres d’une valeur de 15 millions de dollars  entièrement opérationnelles.  Elles auraient pu continuer à produire des légumes et des fruits ou des fleurs pour l’export. Mais la population locale a préféré laisser les « militants » les détruire pour pouvoir ensuite continuer à être des victimes qui doivent être aidées par l’UNRWA et le reste de la communauté mondiale. Ces populations ont préféré ensuite la direction du Hamas (qui avait gagné démocratiquement les élections) toujours pour être des victimes non pas  des citoyens. Et utiliser l’argent reçu du monde entier pour acheter des munitions, des armes et des explosifs. Et si Israël ferme des robinets … une crise humanitaire est décrétée de suite et l’Europe, l’ONU et les pays arabes se chargent de condamner Israël pour le traitement des pauvres palestiniens. En attendant, le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, à la demande de la Syrie et du Pakistan (on croît rêver) se réunira d’urgence cette semaine « pour examiner si Israël ne commet pas des abus dans les territoires palestiniens ». Les paris sont ouverts, à 100 contre 1 qu’ils trouveront des abus … Les pays de l’Europe s’abstenant courageusement de voter ou de tenter d’expliquer que tirer des fusées à jet continu de son territoire sur celui d’un autre pays n’est pas un acte particulièrement inoffensif.

 Dernier évènement en date, la destruction de la frontière Gaza-Egypte au point de passage de Rafah. Point de passage qui aurait dû être gardé par les Européens. Qui se sont sauvés il y a plus d’un an à la faveur de la première échauffourée créée par le Hamas. En allant attendre et voir venir sur les plages israéliennes d’Ashkelon. Où ils doivent se trouver encore. Rafah, point de passage qui devait être gardé, de l’autre côté, par l’Egypte. Qui a assisté impassible à la destruction de la frontière et a laissé passer des dizaines de milliers de palestiniens « affamés » dans les deux sens. Quant aux tunnels qui passent en dessous de la frontière, avec la complicité de l’Egypte, au lieu de faire passer des armes pourraient faire passer des nourritures et il n'y aurait aucune « crise humanitaire ».  Mais, dit M. Moubarak, « ils ont faim, il faut les laisser venir manger ». Mais en 2005, quelques mois seulement après l’évacuation du territoire par Israël, les palestiniens avaient déjà fait exploser la frontière avec l’Egypte. Et, à l’époque, il n’y avait pas d’affamés ni de crise humanitaire … mais on a pu montrer au monde qu’une frontière ne pouvait pas résister aux masses arabes … Accessoirement, quand 250.000 palestiniens (selon les gazettes) déferlent dans le Nord du Sinaï ils sont en train de ravir à l’Egypte sa souveraineté sur un bout de territoire. Qui se souvient qu’Israël a rendu e Sinaï à l’Egypte deux fois (en 1956 et après la guerre du Kippour quand Sadate à pris l’initiative d’un traité de paix) ?

Avec la finesse qu’on lui connaît, dès qu’il s’agit du conflit proche oriental, la presse européenne titre maintenant « la fuite des palestiniens en Egypte » pour continuer à diaboliser Israël et les juifs qui d’opprimés se seraient transformés en oppresseurs. 

L’Europe … dont le seul enseignement de la dernière guerre sur son territoire est non pas qu’il faut se battre contre l’ignominie mais qu’il faut renoncer à la guerre, fut-elle de défense (en oubliant qu’il fût un temps où on avait le courage de parler de « guerres justes »). Et en ce sens la France tient « le pompon » car Vichy, par delà la capitulation, a signifié la complicité avec l’ignoble. Et l’Europe -et de nouveau, la France n’est pas étrangère à ce comportement qu’elle a pratiquement instauré dans la politique de l’Union- pour des raisons dites morales elle s’accommode du terrorisme et prône l’apaisement (Iran, Tchétchénie, Darfour, Afrique Equatoriale, etc.,) car elle pense avoir ainsi la paix extérieure et intérieure. Par peur aussi de la « rue arabe » de ses villes et de ses cités. Ce faisant elle participe d’une inversion immonde des causes et des effets dès qu’il s’agit du Proche Orient : le bons, les palestiniens, les mauvais, les israéliens. Et elle demande en permanence à Israël de faire des concessions … car c’est tout ce qu’elle sait faire. 

Qu’au Liban la Syrie empêche l’élection d’un président n’a pas l’air de troubler le monde. Qu’au même pays le responsable d’une armée stipendiée par l’Iran et la Syrie, qui a provoqué une guerre pendant laquelle un quart des infrastructures du pays ont été détruites, annonce au monde entier (AFP – 19.01.08)  « Nous avons des têtes, des mains, des pieds des soldats sionistes et nous avons un cadavre presque complet de la tête jusqu'au bassin » n’a l’air d’émouvoir personne et surtout pas l’agence française de presse qui n’a pas joué des guillemets en se transformant en porte-voix pour cette macabre annonce. Le Hezbollah est un « acteur politique » au Liban, à ce titre il a envoyé des délégués à une conférence à Paris et, naturellement, la France s’oppose à ce qu’il figure sur la liste des organisations terroristes de l’Europe.

Et c’est ainsi que l’Europe se prépare à son avenir musulman. Certes, tous les musulmans ne sont pas terroristes, nous dit-on. Tout en occultant le fait qu’une religion qui se fixe comme but ultime la conquête du monde, par les armes s’il y a opposition, porte en elle-même comme le nuage porte la pluie l’irréfragable nécessité de tuer. Et alors, le terrorisme s’appelle, comme au Proche Orient, « résistance ». Et l’Europe fait semblant de ne pas voir ou de ne pas comprendre qu’au Nord le Hezbollah, au Sud le Hamas (avec la complicité active ou passive de l’Egypte) et à l’Est lointain l’Iran se sont tous ligués pour la destruction d’Israël. Ne pas voir ? Mais si, elle voit bien la réalité mais pensant retarder autant que faire se peut sa propre conquête par les mêmes, elle a déjà passé Israël par pertes et profits.

Bref rappel du passé : en 1967 quand l’Egypte a provoqué la guerre (appelée ensuite « guerre des six jours ») Israël n’occupait ni Gaza ni la Cisjordanie. Mais trois pays (Egypte, Syrie et Jordanie) ont clamé haut et fort leur détermination d’éliminer Israël. A la fin de la guerre Israël a proposé immédiatement de rendre les territoires conquis dans le cadre d’un accord de paix. Et elle a eu comme réponse les trois NON de Khartoum (non à la paix, non à la reconnaissance, non aux négociations). 40 ans après « l’initiative arabe » saluée par l’Europe propose à Israël la paix à condition de rendre les territoires (cela pourrait se comprendre) et d’accepter le retour de 4,5 millions de « réfugiés » (dont 90 % n’ont jamais connus les foyers d’où ils sont partis ou ont été expulsés, selon l’histoire de chacun). C’est-à-dire en renonçant à ce qui fait sa spécificité, le caractère juif de l’état. Rien n’a changé sauf que, bientôt, les quartiers (ou villes ou cités ou banlieues) aujourd’hui interdits aux infidèles en France, au Pays Bas ou en Angleterre s’étendront, de plus en plus, pour devenir in fine le nouveau califat. Pessimisme ? Exagération ? Quand en 1922 Hitler disait « si un jour j’ai réellement le pouvoir, la destruction des juifs sera ma première et ma plus importante tâche » On ne l’a pas cru, pourquoi croirait-on M. Ahmedinejad ?

Et qui croît M. Bush quand il décrète qu’un traité pour créer un état palestinien sera signé cette année encore entre Israël et les palestiniens ? Avec un M. Abbas qui ne contrôle non seulement Gaza mais même pas la Cisjordanie. Mais qui a réussi à faire tomber dans l’escarcelle palestinienne plus de 7 milliards de $ en décembre (ou, au moins, des promesses de dons pour ce montant). Un état palestinien qui serait assuré (et la France et l’Europe demandent la même chose) de la contiguïté de son territoire (Gaza réunie avec la Cisjordanie). Comme on peut supposer qu’ils aient regardé une carte auparavant on n’a pas pu ne pas voir que cela veut dire un territoire israélien qui, lui, ne sera plus contigu …

De toute manière, ceux qui croient à ceci ou à cela, ceux qui grouillent, grenouillent et scribouillent pour dire n’importe quoi sur un conflit qui préfigure, en partie, l’avenir du monde, ne seront plus là pour voir alors …pourquoi s’en occuper ! 

En attendant, ceux qui ont accompagné notre Président à Riad quand il rencontré le monarque éclairé de l’Arabie Saoudite ont pu trouver dans l’avion de Saudia (y aurait-il le même sur Air France ?) l’avertissement : « le royaume interdit les bibles, crucifix, statues, découpages et autres articles avec des symboles religieux tels que l'étoile de David." Pendant ce temps, d’abord à Rome et ensuite à Londres, on construit les plus grandes mosquées d’Europe.

 

 

 

 

 

 

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18 janvier 2008 5 18 /01 /janvier /2008 18:30

A la fin, tout cela devient dégoûtant. Et ce qui est totalement incompréhensible dans le pays de Descartes, dans le pays qui se veut le plus intelligent du monde, dans le pays qui a inventé les droits de l’homme, c’est que personne ne s’en offusque. Pour l’instant le propos est abscons mais … lisez ce qui va suivre.

 

1. Depuis le rejet des offres de Camp David et de Taba par le « leadership » palestinien, depuis le lancement de la deuxième intifada et jusqu’en décembre 2007 il y a eu plus de 30.000 attaques palestiniennes (fusées, obus de mortier, attentats suicides, explosions près de véhicules, caillassage de véhicules roulant sur des routes à grande vitesse, etc.,) avec un pic en 2001 (plus de 5.600 attaques). Le temps qu’Israël s’organise contre la terreur palestinienne (clôture de sécurité, check points, évacuation de Gaza) et le nombre de morts israéliens s’est réduit de 426 en 2002 à moins de 15 en 2007.

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2. En 2005 Israël a évacué Gaza laissant le territoire entre les mains de l’Autorité Palestinienne. Premiers résultats : destructions de toutes les structures agricoles productives (serres, production de fleurs, etc.,) et … une nouvelle industrie fabrication de fusées. 400 tirées en 2005 mais plus de 1.700 en 2006 et, sur les trois derniers jours seulement, presque 200 avec un total de plus de 300 tirées depuis le 1er janvier. Entre temps, l’Autorité Palestinienne dont les forces militaires diverses ont été entraînées sous la supervision d’un général américain (et qui ont résisté avec l’ardeur, l’enthousiasme et la force connus) a été supplantée par le Hamas.


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Le Hamas ne pouvait pas faire moins bien, une fois qu’il avait le pouvoir qu’auparavant quand le territoire était gouverné par l’Autorité Palestinienne. L’Egypte aidant (les « tunnels » pour importer à Gaza des armes, des explosifs et/ou autre produits de première nécessité représentent, semble-t-il le support pour des revenus de l’ordre de 500 Millions de $ annuellement) l’industrie des fusées s’est développée et d’où en 2005 le Hamas n’a été responsable que de 296 fusées tirées, elle a multiplié par 6 le nombre de fusées tirées en 2006 en attendant mieux. Depuis que le Hamas a pris le pouvoir de la bande de Gaza mi-juin 2007, 1106 roquettes et obus ont été envoyés vers le territoire israélien.


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3. Après l’évacuation de Gaza par Israël, au moment où le tir de fusées se développait, M. Abbas -président de l’Autorité qui contrôlait le territoire- avait dit « les israéliens sont partis, ont laissé beaucoup de choses derrière eux, on attendait des investisseurs du monde entier pressentis par la Banque Mondiale mais on a préféré tirer des fusées sur Israël. Le résultat : aucun investissement, aucun développement, la ruine et le désespoir » Cependant, après avoir formé un gouvernement « d’union nationale » avec le Hamas il a assisté sans réagir à la prise de pouvoir du Hamas. Depuis, toujours aucun investisseur mais toujours de fusées tirées contre Israël. Et il semblait avoir rompu les relations avec le Hamas posant comme condition pour leur renouvellement le retour à la situation d’avant le coup de force de ce dernier. Il semblait … car dès qu’un vaillant « militant » du Hamas s’est fait tuer les armes à la main par l’armée israélienne il s’est précipité (avec tout son entourage) à présenter ses condoléances au père attristé qui n’est autre que le No1 du Hamas à Gaza et qui a été l’inspirateur du « coup de force ». En parallèle, il a dénoncé « le massacre israélien de Gaza » (le 20 morts des troupes du Hamas tués après la mort d’un équatorien volontaire dans un kibboutz et quelques salves de Qassams pour saluer l’arrivée de George W. Bush au Proche Orient).

 

oooooooooooo

 

 

Voilà le paysage. Le dégoût ?  La presse française, en particulier Le Figaro et France 2. Le Figaro, pour des raisons incompréhensibles est devenu à tel point pro-palestinien et anti-israélien qu’il fait vomir. Ses articles (signés « grands reporters ») concernant le Proche Orient, tous instillant la haine d’Israël pour ses pêchés (avérés ou supposés) ne se proposent pas d’informer mais de laver les cerveaux des lecteurs. Grand seigneur, quand même, il donne la possibilité  à ceux qui le veulent de réagir aux textes publiée, en publiant leurs commentaires (pourvus qu’ils ne transgressent pas les règles de l’éthique du journal, ce qui est parfaitement compréhensible). Voilà quelques commentaires qui, on doit le supposer, ne transgressent pas les règles d’éthique du journal, parus pendant ces deux dernières semaines :

 

  • Publication : « Résolution 471 du 30 juin 1980 :"Le conseil de sécurité réaffirme que l'acquisition de territoires par la force est inadmissible et réaffirme la nécessité impérieuse de mettre fin à l'occupation prolongée des territoires Arabes occupés par Israel en 1967 y compris Jérusalem » ; or, La résolution 471 a été adoptée le 5 juin 1980 non pas le 30 juin 1980 et s’occupait de l’application de la Convention de Genève aux territoires « occupés » par Israël (http://www.un.org/french/documents - Res.471 - 1980) ; le mensonge ne doit pas faire partie des critères éthiques du Figaro mais laisser passer une citation qui est mensongère non plus ?
  •  Publication : « … Il exige que des millions de Palestiniens croupissent comme des sous hommes dans des cloaques portant le nom de camps de réfugiés » ; 59 camps de réfugiés, l’essentiel de l’habitat est en dur, 70 % propriétaires sans payer loyer ou services (taxe municipale, eau, etc.,) ; en 1997 le revenu annuel par personne pour un « réfugié » palestinien était de 1.700 $ quand il n’était que de 710 $  pour un égyptien (UNRWA’s Financial Crisis, FAO Report 427 vol.1) et en 2008 le revenu par habitant (Gaza et Cisjordanie) venant uniquement des dons et de UNRWA sera d’environ 1.900 $ quand il est de 1.384 $ pour un syrien, 1.255 pour un égyptien et de 604 $ pour un yéménite … ; le lecteur ne le savait pas mais les règles d’éthique du Figaro devraient imposer soit la correction soit la non publication d’un propos infâmant, certes, mais faux néanmoins ;
  • Publication(s) : « Assassins !!! Je pense sincèrement qu'une grande majorité d'Israéliens ne veut pas la paix …. Au regard des évènements présents, la résistance du peuple Palestinien quelque soit ses mouvances est plus que légitime !!! Je témoigne à ce peuple à qui on refuse le droit de disposer de lui même et qu'on assassine tous les jours, ma solidarité totale et sans failles ! » ; « Mais ces palestiniens sont chez eux, dans leur pays ! Imaginez que quelqu'un vient occuper votre maison, fait la loi chez vous. Comment allez-vous réagir? Les palestiniens de Gaza refusent d'être colonisés, refusent que des étrangers viennent occuper leur terre. Alors, parce qu'ils se révoltent il faut les massacrer » ; Gaza évacuée (Israël), Gaza « libérée » (palestiniens),Gaza sous le talon du Hamas (mais la population est heureuse, non ?), Gaza que l’Europe ne veut pas abandonner (une partie de son aide sert à payer les « fonctionnaires » de l’Autorité Palestinienne à Gaza et ceux des policiers … qui « restent chez eux et ne suivent pas les ordres du Hamas) » 

Les lecteurs, dont la sagacité des propos est évidente, ne savent peut-être pas ce de quoi ils parlent, mais … Le Figaro le sait et publier ce genre de propos donne le dégoût tout en se demandant pourquoi ?

 

Et puis France 2. Cette chaîne s’est distinguée avec le fameux clip « Mohamed Dura », qui laissait croire que l’enfant a été tué par les troupes israéliennes. CNN (pourtant pas tellement pro-israélienne) n’avait pas voulu passer le clip tellement il sentait le faisandé … Mais il a été repris par toutes les chaînes arabes ou françaises (ou européennes) et a justifié le réprobation mondiale de la politique d’Israël, s’accompagnant, comme c’est normal, de quelques attentats et volées de fusées pour venger le crime d’Israël. Un procès est en cours après des années pendant lesquelles cette chaîne n’a pas voulu montrer les « rush » mais uniquement le clip édité et qui ne pouvait qu’enflammer les masses arabes …  Jugement courant février, à Paris, on verra.

  
 
Deux exemples (forum, juillet 2007) :  

  • Publication « L’Europe, le quartette pour le proche orient, ne parlons pas du valet américain, ont tous cédé aux   pressions israéliennes, se rendant complice du blocus et de la mise à la diète pour reprendre l expression criminelle d’ehud olmert, le criminel de guerre en exercice. Plutôt que de faire appliquer le droit bafoué par Israël dans cette partie du monde, et toutes les résolutions de l’ONU non respectées par Israël, la communauté internationale est menée par des criminels de guerre, qui imposent leur loi : celle de la jungle » ; Fr2 ne pouvait pas ignorer la connotation antisémite du propos, ni le qualificatif de « criminel de guerre » pour un chef de gouvernement en exercice : si ce propos a été laissé sur le forum c’est qu’il correspond à la ligne permanente des « grands reporters » de la chaîne qui, tous, participent au lavage des cerveaux des pauvres auditeurs qui leur font confiance ;
  • Publication « Quand il s agit de la question palestinienne, comme vous l’aurez remarqué (excepté bien entendu les sionistes et leurs représentants dans ce forum qui vous rabâchent que les résistants sont des terroristes comme hier en 39-45 par les allemands) tout est occulté : l'occupation ; l’existence et les droits du peuple palestinien; ………… les murs de l’annexion et de la ségrégation, les massacres de palestiniens, les rafles de palestiniens, la déportation de palestiniens... tout cela nous rappelle un certain passé, exécuté cette fois-ci par un pays qui nous rappelle hypocritement la shoah qu'il a instrumentalisé pour parvenir à ses fins criminelles » ; FR2 ne peut pas ignorer la différence qui sépare les « résistants » à une occupation extérieure, non souhaitée et les terroristes s’abritant dans un territoire qu’ils contrôlent totalement (Gaza) ; les mots tuent disait quelqu’un … et quand on laisse dire « massacres, rafles, déportation » en rappelant le passé cela dépasse les bornes de l’ignominieux !

D’autres exemples ? Il y en a plein sans compter … l’i-monde, champion toutes catégories (mais en train d’être doublé par Le Figaro). Et la question lancinante : pourquoi ?

 

Jamais, aucune mention quant au nombre de fusées tirées sur Israël tous les jours, aucune mention du fait que (presque tous) les terroristes ont été tués en action contre l'Israël, aucune mention au sujet des actes de guerre commis contre Israël. Et aucune mention au sujet d'une ville (Sderot) et de sa population civile qui vit depuis cinq longues années sous le siège uniquement parce qu’elle se trouve à portée de fusée d’un territoire libéré par Israël et transformé en « mini-état taliban ». Pour donner l'impression que les terroristes sont des pauvres, des gens innocents qui se font tuer sans aucune raison. Ceci s’appelle un traitement juste et équilibré pour la presse française.

 

Naturellement, la presse se cache derrière les Agences mais voilà la même nouvelle pour Reuters et l’AFP : Reuters : « Dix-huit Palestiniens, pratiquement tous des activistes du Hamas, ont été tués mardi à Gaza lors d'une série de raids israéliens d'une ampleur sans précédent depuis plus d'un an." Tandis que  Agence Française de Presse (AFP) écrit « Dix-huit civils palestiniens, ont été tués mardi à Gaza lors d'une série de raids israéliens d'une ampleur sans précédent depuis plus d'un an » Et si l’on veut connaître l’histoire il faut lire 2/3 du texte pour arriver à « l’action de l’armée israélienne fait suite à une quarantaine de roquettes ont été tirées jeudi depuis Gaza contre le territoire israélien »

 

Que faire ? Israël n’a que de mauvaises solutions devant elle. On peut se demander, par rapport à l’attitude du monde libre, des pays héritiers des Lumières, pourquoi il y a un tel gouffre entre la réalité et la politique qu’ils mènent ? Pourquoi ne veulent-ils admettre qu’il n’y a de solution aucune, que jamais les musulmans (palestiniens, pays arabes et tutti quanti) n’accepteront le juif, l’infidèle fût-il israélien sur un territoire qu’ils ont décrété être celui de l’oumma. Pourquoi imposent-ils à Israël de faire des « concessions », de participer à des conférences sans rime ni raison, pourquoi donnent-ils des milliards de $ à un « peuple » qui n’a de hâte que de détruire un autre peuple ? Pourquoi ne veulent-ils admettre que ce qu’il y a derrière la « lutte » palestinienne est aussi une négation du droit national du peuple juif à un  état là où ses ancêtres lui ont légués des actes de propriété ?

 

Et combien de temps s’amusera-t-on avec M. Abbas dont le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’est qu’une fiction, une baudruche que tout le monde s’évertue à gonfler et qui, in fine, soit se dégonflera soit disparaîtra dans la poubelle de l’histoire malheureuse de ce « peuple palestinien  qui n’a jamais raté une occasion de rater une occasion » (A. Evan). Comment ne pas voir que derrière son hostilité affichée au Hamas il n’y a que le fait d’être faible ? Car s'il était fort il clamerait lui aussi sa volonté de nier l'existence d'Israël comme il a nié la céracité historique de la Shoah dans sa thèse de doctorat à l'Université P. Lumumba de Moscou ...  Mais il est faible … il ne pourra donc faire, du côté de son « peuple » aucune concession et dès lors seule Israël sera requise à en faire. De plus en plus … jusqu’au moment où il n’y aura plus rien à concéder car Israël aura disparu dans le silence assourdissant du monde libre. A moins que …

 

En attendant, en vilipendant Israël, la presse française n’oublie pas le « grand Satan » qui est la cause de tous les maux de la planète. Et tout en sachant pertinemment que le projet de M. Bush « un état palestinien (ou un accord sur la création d’un …) avant fin 2008 » est ridicule car irréalisable, elle fait semblant de le croire. Et elle fait oublier qu’il y a eu Camp David et Taba et … ensuite sept années de terrorisme, 30.000 attaques palestiniennes, des milliers de morts sans que rien n’ait changé. Annnapolis ? Plan de Paix ? Reprise du « processus de négociation » ? Tout d’abord le négociateur en chef de M. Abbas (S. Erekat – celui qui avait crié au monde qu’il y avait 5.000 morts à Jénine en 2002 …) menace de rompre les négociations tant que l’armée israélienne agit à Gaza. Et M.Abbas  qui crie au "massacre" fait savoir que si Israël n’arrête pas … il s’en va. Rendront-ils les milliards de $ de la communauté internationale ?

 

Attendons-nous au pire dès que les 7,5 Milliards de $ promis en décembre aux pauvres palestiniens seront dépensés en armes et munitions, en moyens éducatifs assurant la haine de l’autre pour encore une génération ou simplement se volatiliser comme les milliards de $ disparus après la mort de l’autre chouchou de la France (et de l’Occident), Y. Arafat.

 

Tant que l'idéologie du nationalisme arabe et de l’islam conquérant, tant que la croyance que la victoire totale est possible, tant que l’on ne comprendra pas Israël et le monde des Lumières, tant que tout cela sera de mise, rien ne changera au Proche-Orient. Autant dire jusqu’à la fin des âges …

 

Mais alors pourquoi la presse française, presse libre dans un pays libre doit-elle inspirer le dégoût jusqu’à vomir ?

 

Elle n’a même pas le courage de reprendre ce qu’a écrit Kamal Gabriel, journaliste égyptien : « Ce qui se passe maintenant dans la bande de Gaza, depuis qu’Israël s'est retiré, est un exemple clair pour exposer les défauts de ce que nous avons fait. Le combat entre frères de la même patrie, misérables de condition et misérables par leur manque de culture, est trop important et trop dangereux pour être juste le résultat de divergences de vues entre les factions, ou de l'absence d'un gouvernement central fort, ou même de ce que l’on appelle l'anarchie d'armes. On a prétendu que le conflit israélo-arabe est un conflit existentiel pour justifier le massacre de civils israéliens par des opérations  suicides ». « On a transféré la haine du sionisme à la haine des juifs, fils des singes et des porcs »

De là à la transférer à la haine de l’autre, fût-il frère, cela n’a pas été difficile. Et voila un haut gradé du Fatah qui arrive blessé à l’hôpital où des frères du Hamas lui explosent littéralement la tête : 45 balles d’arme automatique dans son corps pour montrer de ce dont ils sont capables. Faire la paix ? De qui se moque-t-on ?

 

 

 

 

 

 

 

 

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14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 16:41

Texte (enrichi) publié par Liberty Vox

A peine l’agression du Hezbollah contre Israël avait-t-elle été arrêtée en 2006, par « la communauté internationale », que l’on avait convoqué une « conférence des donateurs » à Stockholm : il fallait reconstruire le Liban, tout le monde devait mettre la main à la poche pour effacer les effets de la réaction « disproportionnée » d’Israël. Cela ne vous rappelle rien ? 

L’onde de choc de la prise de pouvoir par le Hamas à Gaza à peine atténuée, la volonté (le besoin ?) des Etats-Unis de réunir les pays arabes « modérés » autour d’un objectif commun (faire pièce à l’Iran) comportant comme contrepartie l’accélération du « processus de paix » israélo-palestinien visant la création d’un Etat palestinien et voilà la conférence d’Annapolis. Conférence à peine terminée que des « pays donateurs » (90 au dernier comptage) se réunissent à Paris et décident de faire don de 7,4 Milliards de $ à l’Autorité Palestinienne dirigée part le Fatah de M. Abbas. Cela ne vous rappelle rien ? Si, le Fatah qui avait perdu les élections en 2006 car, selon Bruxelles,  ils avaient fait montre de « corruption et incompétence ».  
A peine la conférence de Paris terminée que voilà la visite historique de George W. Bush en Israël et à Ramallah pour « accélérer » le processus de paix. Et on annonce déjà une conférence à Londres. Cela ne vous rappelle rien ? Si, car « la communauté internationale ne saurait abandonner les pauvres palestiniens qui souffrent, fussent-ils à Gaza » (Mme Fererro - Walder, Commissaire Européen). 
Essayons d’y voir plus clair. Qui sont ceux dont la communauté internationale a pris la charge et qui reçoivent une aide par tête dix fois plus grande que n’importe quelle peuplade malheureuse de la terre ?

Les réfugiés palestiniens … Prenons comme source l’Agence créée en 1948 (UNRWA) pour s’occuper des personnes déplacées au moment du partage par l’ONU de l’ancienne Palestine en deux territoires pour deux états (juif et arabe, les palestiniens n’existaient pas encore …) et regardons ce qui s’est passé depuis.

Deux chiffres ont eu cours pour évaluer le nombre de personnes déplacées : 726.000 pour l’ONU en 1949 et 950.000 pour l’UNRWA. Prenons la moyenne, 840.000 personnes qui au lieu de rester sur le territoire qui leur avait été attribué sont parties (ou ont été expulsées) un peu partout dans les pays arabes limitrophes. En 1967, après la perte de la Cisjordanie (annexée par la Jordanie en 1950) suite au déclenchement de la guerre de six jours par les pays arabes, 300.000 personnes déplacées de plus.                                  Copie-de-R--fugi--s-palestiniens.gif         
En 60 ans les « réfugiés » palestiniens ont vu leur nombre multiplié par 5,41 ce qui indique une moyenne de la croissance annuelle de 2,95 % (5 fois plus grande que celle de la France). A ce rythme, cette population qui a doublé en 25 ans (1982 – 2007) doublera encore une fois en 23 ans, avant 2030, c'est-à-dire demain car elle n’a aucun souci à se faire quant à sa subsistance : la communauté internationale y veille et pourvoira ...

Jenin 2002, vous vous souvenez ? Après les combats (dont M. Terje-Larsen, représentant de K. Annan avait dit qu’il n’avait rien vu d’équivalent depuis la deuxième guerre mondiale … le pauvre, la Norvège dont il est citoyen a eu l’avantage d’être gouvernée par Quisling, nommé par les nazis …) il restait un champ de ruines. Les Nations Unies ont reconstruit les maisons qui avaient été détruites dans le combat, gratuitement, pour les Palestiniens, engageant une compagnie britannique pour construire des maisons de type urbain anglais de avec le chauffage central et tous agréments modernes.

L’UNRWA a été créée pour assister les pays du Proche Orient, vers lesquels les personnes déplacées se sont dirigées, en vue de leur intégration. Détournée de son objectif, pour des raisons politiques tenant à la volonté des pays arabes de maintenir une « épée de Damoclès » au-dessus d’Israël (via un hypothétique droit au retour), cette agence a absorbé, peu ou prou, quelques 25 à 30 Milliards de $ pendant la période considérée. Le budget de l’UNRWA s’établit, bon an, mal an, à plus de 400.000.000 $. Mais, à partir du moment où -à tort- on a cru que le conflit israélo-palestinien qui perdurait pouvait se résoudre selon la formule « paix contre territoires » soit à partir des accords d’Oslo, on a crée l’Autorité Palestinienne. Et naturellement, les donateurs se sont empressés à la subventionner : environ 500.000.000 € tous les ans venant de l’Union Européenne et environ 250.000.000 de $ venant tous les ans des Etats-Unis. Depuis, les palestiniens de Gaza et de Cisjordanie ont absorbé quelque 15 Milliards de $ et si on ajoute les apports de l’UNRWA on arrive à un total se trouvant entre 40 et 50 Milliards de $ depuis la création de cette catégorie particulière de « réfugiés ». Et cela continue car à Paris, en décembre la communauté internationale s’est engagée à donner encore 7,5 Milliards de $ pendant les trois années à venir (ce qui fait environ 1.450 $ par personne et par an pour les populations de la Cisjordanie et de Gaza réunies). On remarquera que les principaux donateurs sont les occidentaux (en laissant de côté le Japon, par exemple) et ne comptent pas parmi eux les pays arabes pétroliers dont les ressources tirées du pétrole on dépassé sur les 60 dernières années plus de DIX MILLE MILLIARDS de $.
 
La création d’Israël, appelée par eux la « nakba » (la catastrophe) a donc crée une catégorie spéciale de la population mondiale, les palestiniens, qui vit en parasite sur la communauté internationale. Et l’on ne compte pas les dépenses induites par la gestion dans le cadre des institutions de l’ONU (comités, commissions, départements, agences, etc.,) de ces populations. UNRWA seulement, emploie 27.000 « fonctionnaires ». Et l’on ne sait pas que, grosso modo, le tiers des autres « fonctionnaires palestiniens » (160.000 pour une population de moins de 2 millions, soit 8%, taux inconnu dans aucun pays du monde …) sont des « militants » du Hamas qui, naturellement, militent pour la destruction d’Israël ce que la communauté internationale regrette. Mais l’UNRWA sert aussi à autre chose : un drone de l’armée israélienne surveillant Gaza a détecté à Beit Hanoun des tireurs de Qassam dans le jardin d’une école de l’Agence. La directrice de l’Agence a fait publier un communiqué selon lequel « L’agence proteste contre toutes les actions militaires dont elle est l’objet » Le nom de cette directrice ? Karen Konning- Abu Zayd …

Jusqu’à quand tout cela ? Que l’on se rassure, l’ONU et UNRWA sont prévoyants : un plan à moyen terme a fixé les budgets de l’agence jusqu’en 2009 … pour l’instant.
Si l’on ajoute que (2006) les «réfugiés » se répartissent selon env. 15 % moins de 19 ans et 41 % de 20 à 59 ans et donc parfaitement aptes à travailler et que 90 % des « réfugiés » d’aujourd’hui n’étaient pas encore nés au moment ou l’UNRWA a été créée, on peut se poser quelques questions. En se souvenant, au passage, que l’on comptait à la fin de la deuxième guerre mondiale environ 50.000.000 de personnes déplacées en Europe, qu’aucune agence de l’ONU n’a été créée pour leur venir en aide et que soixante ans après il n’y a pas de réfugiés en Europe. Comme il n’y a rien eu pour les plus de 850.000 juifs qui ont été expulsés ou sont partis des pays arabes ou musulmans depuis que le monde arabe a lancé les hostilités contre les juifs à la création d’Israël en 1947 ; ou pour les quinze millions d'Allemands expulsés de la Pomeranie, de Silésie, de Bohême et de Moravie par la Pologne et la Tchécoslovaquie après la deuxième guerre mondiale ; ou pour les deux millions de Grecs et de Turcs ethniques qui ont été expulsés de Grèce ou de Turquie dans un « échange de population »  administré par la Ligue des Nations en 1922 ; ou pour les 200.000 Grecs additionnels qui ont été expulsés du Nord du Chypre par l'invasion militaire turque en 1974 ; ou pour les millions d’Hindus qui se sont sauvés à la création de l’état musulman du Pakistan en 1947 ; ou pour les millions de Russes qui ont quitté la Russie après l’avènement de l’état communiste en 1917 en partant vers l’Europe ou les Etats-Unis ; ou pour les millions de Cubains, de Vietnamiens et de Laotiens qui ont quittés leurs patries pour les Etats-Unis après l’avènement des régimes communistes dans ces pays.
 
Alors ? Pourquoi les arabes palestiniens devraient-ils être considérés comme un cas spécial, avec plus de droits que tous les autres réfugiés résultant des guerres et/ou des révolutions ? 
Et tout l’argent donné aux palestiniens, pourquoi faire ?         Age-r--fugi--s.jpg
En 1997, 20 % des « réfugiés » disposaient d’une voiture, 77 % d’un réfrigérateur et 70 % d’une machine à laver (Source: L.B. Jacobsen, Finding Means: UNRWA's Financial Crisis and Refugee Living Conditions, FAFO Report 427, Vol.1, 2003, p.73.). Les chiffres se sont améliorés pendant les dix dernières années et personne n’imagine des équivalents pour les réfugiés du Darfour ou des pays en guerre de l’Afrique Equatoriale. A la même date, le revenu annuel par personne pour un « réfugié » palestinien était de 1.700 $ quand il n’était que de 710 $ pour un égyptien … Mais la décision, délibérée, des pays arabes de ne pas laisser cette population déplacée de s’intégrer a conduit soit à ce qu’elle émigre vers d’autres pays (Canada, Etats-Unis, etc.,) soit qu’elle reste confinée dans des « camps de réfugiés ». 

59 existent aujourd’hui et font les délices de la presse bien pensante quand il s’agit de montrer des rues non pavées, obstruées par des immondices adjacentes à des masures délabrées. En occultant le fait que pendant les 50 premières années dans les camps, les choses ont radicalement changé, en ce sens que les tentes en toile du début sont devenues des immeubles en dur, structurés selon les besoins des familles. Et que, toujours en 1997, 70 % des « réfugiés » se trouvant dans les camps de l’UNRWA étaient propriétaires de leur logement sans payer loyer ou taxes locales tout en ayant accès libre à l’eau et aux services de santé. 

On se souvient qu’en 2000 une nouvelle tentative avait été faite pour régler le conflit israélo-palestinien. Y. Arafat (l’a sabordée avec la complicité d’autres et la France n’est pas exempte de reproches à ce sujet) a lancé (ou permis de lancer …) une nouvelle intifada. Juste avant, 250.000 palestiniens travaillaient en Israël et assuraient la subsistance de presque 2 Millions de personnes. L’intifada aidant (attentats, homicides par suicides, etc.,) Israël a réduit pratiquement à zéro le nombre de palestiniens (venant de Cisjordanie et auparavant de Gaza aussi) pour « importer » des chinois, des roumains ou des thaïlandais qui, eux, n’ont envie que de travailler et non pas de commettre des attentats. 

Après les pays arabes pendant plus de 50 ans, l’Autorité Palestinienne, ne faisant que le mal du peuple dont elle a la charge, à continué la transformation de ce peuple en mendiants pour le faire vivre en parasite. C’est vrai, cette méthode est utilisée avec succès dès qu’il s’agit des « victimes » d’Israël surtout mais aussi des « humiliés » arabo-musulmans vis-à-vis desquels les occidentaux se sentent redevables. Pourquoi ? Subconsciemment, dit-on, parce que la Shoah a crée -par induction- le « problème palestinien ». Et par extension, conditionne le sort des 1,2 milliards de musulmans membres d’une communauté ouverte -oumma- dont l’objectif est la domination mondiale mais qui, en attendant, ne trouvent plus leur place sous le soleil autrement qu’en faisant la manche auprès des nations riches (essentiellement les occidentaux, pays des Lumières de surcroît). 

C’est ce peuple palestinien qui demande « réparation » sous la forme d’un retour non pas dans un futur état palestinien à créer (en gros, sur le territoire qui lui avait été reconnu en 1948) mais … en Israël. Loin de vouloir se suicider, ce pays (dont le taux de croissance de sa population est 4 à 5 fois inférieur à celui des palestiniens) le refuse. Ce qui fait, naturellement, qu’il est mis au ban des nations par tous ceux qui voudraient le voir disparaître. Entre autres, les pays arabes qui sous la houlette de l’Arabie Saoudite ont proposé « l’initiative arabe », en clair si Israël accepte (ce n’est pas la seule condition) le retour des « réfugiés » ils normaliseront leurs relations avec. Tout en soulignant qu’ils ne reconnaîtront jamais le caractère « juif » d’Israël. Nous voilà revenus à la décision de partage de l’ONU de 1948, partage entre deux états, un « juif » et un « arabe ». Pour comprendre que soixante années après, les pays arabes visent toujours la disparition d’Israël et comme ils ont essayé à plusieurs reprises mais sans succès de le faire par les armes, ils sont prêts à attendre pour le faire par la démographie.

Bref, rien de nouveau sous le soleil comme le disait, déjà, le Roi Salomon.

Sur ce, le Président des Etats-Unis, à la poursuite de buts qui lui sont propres, fait une tournée dans la région. Il devrait dire aux uns et aux autres que la paix entre Israël et les palestiniens (ou les arabes) n’est ni pour demain ni pour après-demain si toutefois elle le sera pour un temps futur. Il devrait dire que les arabes n’acceptant ni aujourd’hui ni demain l’existence d’un état juif au Proche-Orient, aucune paix n’est possible. Il devrait dévoiler la mystification appelée « initiative arabe » dans le cadre de laquelle on accepterait Israël mais à condition que ce ne soit pas le même état. Sauf d’accepter de voir ses frontières rognées et devenues de nouveau indéfendables et accepter aussi 4,5 millions d’étrangers nés ailleurs (mais qui selon la Charte de l’OLP, toujours en vigueur, resteront palestiniens de père en fils et auraient droit dès lors au retour dans les foyers que leurs ancêtres ont quittés en 1948 …). Et il devrait dire clairement arrêtons de nous faire des illusions, que le statu quo soit figé, que les palestiniens qui se trouvent dans des pays arabes deviennent citoyens de ces pays, que les territoires qu’Oslo a rendu à l’Autorité Palestinienne soient gérés par l’ONU (comme le Timor Occidental l’a été après sa séparation de l’Indonésie musulmane) pendant autant de générations que nécessaire pour qu’un « nouveau peuple » palestinien capable de comprendre et accepter l’autre, fût-il israélien et juif de surcroît, apparaisse (MB). Et dire clairement à M. Abbas (Guysen – 14.01.08) pour qui « les réfugiés palestiniens ne sont que des ''visiteurs'' dans les pays arabes et ils doivent réintégrer leur patrie » qu’ils ne reviendront jamais dans l’état juif et qu’une telle revendication est implicite à la négation des droits nationaux des juifs d’avoir un état.
Mais il ne le dira pas car ses objectifs sont différents et car il sait que les « masses » arabes sont préparées (l’éducation de leurs enfants est subventionnée, entre autres, par l’Europe) au jihad permanent pour faire disparaître Israël et, accessoirement, les juifs qui y habitent. Mais il sait aussi que si, en tordant les poignées des uns et des autres, ils font des « concessions douloureuses » et signent un accord de paix, il y aura toujours un état ou un mouvement ou un groupe qui fera capoter l’affaire.

Reste l’Europe. Elle n’est pas dupe de ce qui se passe mais si quelqu’un arrive à réparer « l’erreur historique de la création d’Israël » (Michel Rocard) elle verra l’œuvre entreprise sur son sol par la barbarie nazie enfin terminée. Alors … 500 Millions d’Euros par an pour ceux qui sont à la pointe du combat … ce n’est pas cher payé !
 
 
 
 
 
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2 janvier 2008 3 02 /01 /janvier /2008 14:04

Texte publié par Liberty Vox 

Un langage presque guerrier «l’Iran, la bombe ou le bombardement». Une gêne après la publication du rapport NIE (sous-tendu par moult raisons politiques ou ayant trait à l’incapacité des services américains de prévoir le 11 septembre). Une réception hallucinante pour «le Guide Suprême» libyen qui annonce la conquête pacifique de l’Europe par l’islam. Une «rupture» diplomatique avec la Syrie qui s’est fichue comme d’une guigne des tentatives de rapprochement français visant un règlement de la situation au Liban. Annoncer vouloir «être à la tête des pays pouvant aider les pays arabes à accéder au nucléaire civile». Faire état des «amis israéliens». 

Tout cela donne le tournis tant le produit de convolution de toutes ces attitudes (postures ?) semble déboussoler des cercles plus larges que les journalistes qui préfèrent plutôt s’occuper d’une escapade galante que de déchiffrer les lignes de force de la nouvelle politique arabo/musulmane de la France. Et dans tout cela, un point de focalisation : Israël. 

Mais que veut la France d’Israël ? Un seul mot résume tout : apaisement. Rendre des territoires (pour un «état palestinien assuré de contiguïté», soit Gaza réunie avec la Cisjordanie ce qui n’a jamais été fait…) et accepter «d’aider» Mahmoud Abbas et les palestiniens. «Faire des gestes» dit le Président au Caire. En espérant qu’ainsi l’Iran, peut-être, se montrera plus urbain et acceptera l’existence d’Israël (ou que ses supplétifs, le Hezbollah et le Hamas le feront). 

La dernière période pendant laquelle la France prôna l’apaisement fut celle de la guerre froide. Il faudrait peut-être constater que toutes ses ouvertures de «paix» vers l'Union Soviétique semblent aujourd’hui risibles. Quand le système communiste s'effondra, ce fut par implosion. L'apaisement et la «realpolitik» de nos gouvernants ne firent que retarder l’effondrement. 

La «realpolitik» de la France la pousse à tenter de rallier à sa position tout ceux qui, en Europe, penchent depuis longtemps du côté des palestiniens, des pays arabes et, tout dernièrement, du côté de l’Iran. Avec José Luis Zapatero qui, l’année dernière, s’est fait photographier avec un keffieh palestinien, avec un autre ami d’Israël, Romano Prodi, grand précurseur d’Eurabia, dès qu’il fut Président de la Commission Européenne. Les voilà tous les trois, à Rome, annonçant leur volonté de réaliser l’union euro-méditerranéenne qui, si elle voit le jour, ne comprendra pas Israël car aucun pays arabe riverain n’en veut. Tout cela, soi-disant, pour que l’on fasse la paix. 

Mais comment peut-on faire la paix avec des gens qui veulent vous tuer ? Réponse : on ne peut pas. Et tant pis si l’Europe et le reste du monde font semblant de ne pas comprendre les objectifs de l’Iran, du Hezbollah et du Hamas qui se résument à vouloir la destruction d’Israël. On ne peut qu’être époustouflé par, soit la crédulité de nos gouvernants, soit par leur totale inconscience : il s’agit de l’existence d’un Etat qui, de plus, est un avatar de la barbarie nazie qui a vu le jour en Europe (tout en étant la réalisation de l’aspiration sioniste, mouvement nationaliste juif du 19ème siècle pour la création d’un Etat Juif). La France ? Le pays des droits de l’homme ? Comment peut-elle ne pas voir que ce qu’elle tente de faire conduirait à la disparition d’Israël ? La peur de perdre certaines de ses positions économiques dans le monde arabe ou le souhait (depuis De Gaulle) de s’associer au monde arabo-musulman pour faire pièce à l’empire américain, valent-ils le risque de la disparition d’Israël ? Et si la réponse, motivée par ses intérêts géopolitiques, est positive, comment peut-elle croire qu’Israël se laissera faire ? 

Israël, depuis quelque temps se trouve devant trois faux postulats : (1) la paix est essentielle à sa survie, (2) tout doit être fait pour l’obtenir sans tenir compte de ce que l’autre partie au conflit fait ou fera et (3) l’autre partie, de guerre lasse, voudra faire la paix. Ces trois postulats, faux en totalité, sous-tendent les positions prises par la France (et à son instar par d’autres pays en Europe). Et surtout leurs conclusions : «la paix contre les territoires» et «la fin du conflit israélo-arabe permettra la paix au Proche Orient, et partant, dans le monde». 

Pourtant, la France devrait avoir comme principale préoccupation (car pays le plus musulman au Nord de la Méditerranée), l’islamisation de l’Europe. «Un philosophe syrien a écrit dans un article, il n’y a pas bien longtemps, que la seule question au sujet du futur de l'Europe est : « sera-t-elle une Europe islamisée ou s’agira-t-il d’un Islam européanisé ? » Et je suis enclin pour être d'accord avec lui à ce sujet» dit Bernard Lewis (sommité mondiale reconnue pour ses études de l’Islam). Sa justification : «les Européens ont perdu le sens de la fidélité à leurs valeurs et leur propre confiance en soi», en ajoutant «Ils n'ont aucun respect pour leur propre culture et ils se sont confinés pour tout ce qui concerne l'Islam à une attitude d’avilissement, de politiquement correct et de multiculturalisme». Ceux qui ont appelé l’Europe «Eurabia» (Bat Ye’Or), avec un sens prémonitoire remarquable, avaient quand même prévenu leurs compatriotes. En vain. Les statisticiens allemands indiquent que leur pays sera à majorité musulmane en 2046. L’interdiction faite en France de savoir «qui est qui» ne permet pas d’annoncer officiellement que la même chose y arrivera entre 2030 et 2040. Et quand on se gausse du nombre d’enfants nés en 2006, on ne dit pas que 20 % d’entre eux proviennent de l’immigration maghrébine ou noire : moins de 10 % de la population contribuent avec 20 % des naissances … il ne faut pas être grand mathématicien pour comprendre que la France n’aura plus comme ancêtres les «Gaulois». 

Bombe pour l’Iran, l’Europe pour les musulmans. Et que pense la France qu’Israël, quand une menace existentielle pèse sur elle, devrait faire ? Il y a quelques mois, un journaliste israélien écrivait : «L’Iran et sa volonté d’acquérir des moyens militaires nucléaires ne constituent pas uniquement une préoccupation israélienne. La question est de savoir si, en ce moment, le monde occidental fera quelque chose pour se défendre. La réponse, d’évidence, est négative. Dès lors, une question plus pertinente serait «dans quel cas le monde occidental agira-t-il ?». Malheureusement, on peut douter que même une frappe nucléaire iranienne sur Israël soit suffisante. L'Iran devrait frapper l'Europe ou l'Amérique avant que l'une ou l'autre fassent quoi que ce soit. Mais si cela est, cela se produirait seulement après que l'Iran aura attaqué Israël. La conclusion est évidente : Israël doit-il attendre qu’il soit attaqué avant de réagir ? (S. Singer – Jerusalem Post) ». Dès lors, il serait intéressant de faire le point des attitudes des grandes puissances face aux menaces existentielles qui pèsent sur Israël. Naturellement, et bien que l’histoire ne se répète pas, il est instructif de voir ce qui s’est passé depuis la création de l’Etat d’Israël. 

Les Etats-Unis, alliés fidèles et irremplaçables, n’ont jamais mis en question leur propre sécurité pour défendre Israël. Certes, depuis les menaces iraniennes, l’Administration Bush a promis qu’elle défendra Israël en cas d’attaque nucléaire de l’Iran. Sans préciser si cela interviendra avant ou après la frappe ce qui, on le reconnaîtra facilement, ne constitue pas une vraie garantie de survie pour Israël. Mais, soit, il y a une garantie. L’histoire, malheureusement, n’est pas là pour prouver la solidité de cette garantie. Cinq exemples édifiants : 
a. En 56 (Suez, aventure franco-anglo-israélienne), Eisenhower n’hésita pas à menacer les trois protagonistes des foudres nucléaires (comme Khrouchtchev et Boulganine) pour arrêter la campagne et imposer à Israël de rendre le Sinaï (une première fois ...) car il ne voulait pas que le barrage d'Assouan soit fait par les Soviétiques ; 
b. En 67 (cela commença par la fermeture du Détroit du Tiran) on se focalisa sur De Gaulle qui disait qu'il «n'était pas aux affaires quand la France a garanti à Israël, après 56, la libre circulation dans le Détroit» et on oublia que Johnson avait dit "qu'il ne trouvait pas la lettre de garantie signée par Eisenhower pour arrêter la guerre de 56"... heureusement la guerre ne dura que six jours, temps trop court pour imposer quoi que ce soit à Israël ; 
c. En 73 quand Israël passa sur l'autre rive du Canal de Suez sur le front égyptien et se trouva à 25 km de Damas sur son front nord, Nixon (Kissinger en réalité) lui imposa l'arrêt des combats car il voulait prendre la place des Russes en Egypte, ce qui fut obtenu avec l’aide d’Anwar El Sadat ; 
d. En 91, guerre contre Irak. A la fin, on tordit les poignets d'Israël pour une "conférence de Madrid" (qui conduisit à Oslo et ensuite à plus de morts israéliens en attentats palestiniens que pendant les quarante années précédentes …) car Bush (père) avait promis aux pays arabes coalisés de faire avancer la cause palestinienne ; 
e. En 2003, pour les même raisons (cette fois-ci, neutralité des pays arabes "modérés") on imposa à Israël (Bush fils) la "feuille de route" sous le régime duquel on vit encore avec les résultats que l'on connaît ... Bref, garantie nucléaire américaine ? Peut-être, mais il serait difficile de proposer à Israël de s’y soumettre. 

La Russie, adversaire résolu d’Israël depuis sa création (pourtant votée par l’URSS) jusqu’à Boris Eltsine, semblait avoir changé d’attitude, aussi sans doute parce que plus d’un million de russes d’origine ont émigré en Israël. Pourtant, depuis l’accession au pouvoir de Vladimir Poutine et, surtout depuis que ses intérêts géopolitiques l’ont rapprochée de la Chine et de l’Iran (pour des raisons très différentes), la Russie a changé de nouveau de politique. Retrouvant son statut de grande puissance, contrôlant (pour l’essentiel) l’approvisionnement en gaz de l’Europe, voulant éviter par tous moyens l’extension du «croissant chiite» vers les anciennes républiques d’Asie Centrale ou dans les pays du Caucase, la Russie ne peut pas accepter d’être absente du Proche-Orient, en dehors du «quartette» et de l’ONU. La Russie, non plus, ne soulèvera pas le plus petit doigt pour défendre Israël. Plusieurs fois elle a montré, récemment, clairement, de quel côté elle se plaçait : 
1. En 2005 elle fournit à la Syrie des systèmes d’armes (missiles anti-aériens, contrôle par radars sophistiqués, etc.) qui de défensives peuvent facilement être transformées en offensives ou transférées à des organisations terroristes comme le Hezbollah ; les protestations israéliennes ou américaines furent rejetées d’un revers de main ; 
2. Au cours de la dernière guerre au Liban, Israël perdit la moitié d’une brigade de chars d’assaut (pourtant considérés, sinon les meilleurs, au moins parmi les meilleurs au monde) attaqués par des RPG russes d’un modèle inconnu par Israël ; leur capacité de pénétration (40 cm d’acier) dépassait la protection des chars Merkava (blindage de 30 cm d’épaisseur) ; preuves à l’appui, Israël protesta, la Russie rejeta la charge mais… quelque temps après, un grand responsable de l’exportation d’armements fut limogé car les RPG en question avaient été fournies à l’Iran ( !?) ; 3. Pendant la même guerre, des stations d’écoute russes, installées sur le sol syrien, obtinrent des informations essentielles sur les communications israéliennes et les mouvements de troupes et furent transmises au Hezbollah ; 
4. Sans tenir compte des avertissements américains, elle vient de fournir à l’Iran le combustible nucléaire qui permettra que le réacteur de Bousher devienne critique et, par là-même, un objectif militaire inattaquable vu les conséquences collatérales possibles ; 5. Annonçant son retour en Méditerranée, elle s’est mise à reconstituer les capacités militaires du port de Lattaquié où la Syrie lui a consentie des facilités de base militaire, à quelques encablures des côtes israéliennes. 

La Russie (comme la Chine) ne fera rien pour assurer l’existence d’Israël, par exemple, arrêter les activités militaires de l’Iran. Ni l’une ni l’autre ne l’ont pas fait pour arrêter les activités nucléaires Nord Coréennes. 

L’Europe – qui n’a jamais su comment prendre la naissance et ensuite le développement fulgurant d’Israël (dont le PNB de 170 Milliards de $ dépasse celui de tous ses voisins réunis, sans avoir du pétrole ou du gaz à vendre …). Qui n’a jamais su car partisane de tous ceux qui sont « pauvres et humiliés » en vertu de sa vulgate dominante selon laquelle le sens de l’histoire est celui des pauvres. En ajoutant sa propension à l’apaisement et donc à tenter d’arrondir les angles entre Israël et le pays arabes. Parmi les pays du Nord la Norvège (qui a oublié son interdit pendant et après la guerre pour toute immigration de juifs) qui s’est découverte un penchant pro-palestinien pour des raisons «morales» sans doute est devenue un adversaire de taille d’Israël : boycotte de ses produits ou des contacts avec ce pays, le tout sous la houlette de syndicats « socialistes » mais qui se trouvent mieux avec les barbus du Hamas à Gaza qu’avec les syndicalistes (eux aussi socialistes) d’Israël. La Grèce, l’Italie (sauf pendant les gouvernements Berlusconi), l’Espagne - pro-arabes par proximité géographique et intérêts économiques ne ratent pas une occasion pour vilipender Israël. Le ministre d’affaires étrangères d’Espagne, premier à avoir rompu l’isolement de la Syrie en allant rencontrer Assad le jeune, a présidé (ou pris l’initiative) de presque toutes les compromissions avec Y. Arafat tandis que J. Solana (« czar » de la politique étrangère européenne) traitait A. Sharon de fou tout en allant recueillir les conseils d’un autre guide, Cheïk Yassine. Enfin les trois grandes puissances : Allemagne, France, Grande Bretagne. L’Allemagne s’interdit, par principe, d’être contre Israël mais … suit toujours ses partenaires européens. La France toute à sa «politique arabe» n’a jamais fait quoi que ce soit pour aider Israël, au contraire. La Grande-Bretagne, dont les leaders «socialistes» de l’époque n’ont fait que compliquer sa création, a semblé se rapprocher d’Israël récemment car Tony Blair a compris, avant et à l’encontre des autres dirigeants européens, que ce qui se passe autour d’Israël constitue les prolégomènes de ce qui risque de se passer en Europe. 

Bref, ni la France ni l’Europe ne feront jamais rien pour assurer l’existence d’Israël. Et plus le temps passera, plus elles seront devenues « terre d’islam » plus elles se détacheront des valeurs communes dites judéo-chrétiennes, valeurs pour lesquelles Israël est une référence. C’est le drame auquel on assiste : si un jour l’Europe a une politique étrangère commune, cette politique ne pourra être qu’anti-israélienne. Et si elle ne fait rien pour arrêter les projets nucléaires de l’Iran c’est peut-être pour laisser d’autres tenter une répétition de la solution finale …. 

Que faire ? La logique froide de la tragédie annoncée laisse, en réalité, une sombre alternative à Israël : Massada ou Samson. Il est fort peu probable que dans ce pays libre et démocratique, ses six millions d’êtres vivants, qui ont remplacés les six millions détruits par la barbarie nazie européenne, accepteraient un nouveau Massada. Et pour le deuxième terme de l’alternative il s’agit de ne pas s’endormir … au moins jusqu’en 2009, année la plus probable de l’accession de l’Iran à la bombe. 

© Martin Birnbaum pour LibertyVox

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9 décembre 2007 7 09 /12 /décembre /2007 20:14
Monsieur le Président,
Je vous écris une lettre,
Que vous lirez peut-être,
Si vous avez le temps …
 
Oui, le temps, car un voyage en Chine, un autre en Algérie, une rencontre avec Angela Merkel et une autre Europe-Afrique, pour ne rappeler que les principales … ne doivent pas vous laisser beaucoup de temps. Surtout quand vous devez expliquer ce que depuis trente longues années on occulte, à savoir que les caisses de la France sont vides. Ce qui n’empêche pas votre gouvernement de «sponsoriser» une réunion de donateurs pour le pauvre peuple palestinien dont l’essentiel des dons demandés (plus de 5 milliards de $), se retrouvera probablement dans les poches de ses dirigeants comme souvent par le passé … Juste pour illustrer le propos, pendant que l’on ne nous montre que des dépôts d’ordures, des masures et des rues plein de gadoue dans les camps de «réfugiés» palestiniens, on oublie de nous montrer les propriétés de certains de leurs hommes politiques : voilà celle de M. Munib-al-Masri, entrepreneur aussi, à côté de Naplouse :
                                                           Munib-el-Nasr.jpg 
 Mais auparavant vous allez recevoir un clown. Vous avez accepté qu’il monte son chapiteau juste en face du Palais de l’Elysée (il aurait pu avoir la forme d’un avion comme celui de l’UTA détruit par des membres des services de sécurité de votre invité), car il a accepté de libérer les infirmières bulgares pour lesquelles son fils Seif el Islam, à propos du traitement subi dans les geôles libyennes par ces infirmières et le médecin palestinien, a déclaré à Al Jazeera «Il y a bien eu des tortures à l’électricité et aussi des menaces de s’en prendre à leurs familles» tout en reconnaissant que les six soignants n’étaient pas responsables de la contamination par le virus du sida d’enfants libyens dont 56 ont trouvé la mort.
Et vous avez accepté de lui fournir, toujours selon son fils, 14 Rafales, des flopées d’Airbus et, semble-t-il, un réacteur nucléaire. Remarquez, les Rafales personne n’en veut, les vendre à la Libye permettra d’oublier que les armées françaises sont obligées d’en acheter plus de 300, payés avec l’argent qui fait défaut aux caisses de notre pays.
 
Mais c’est vrai, c’est un clown qui a un cursus méritoire : actes terroristes de ses services secrets, ayant financé, entre autres, Carlos qui croupit dans une prison en France, et dont le seul mérite pour qu’il «réintègre» la communauté mondiale est d’avoir mis fin à un programme nucléaire militaire dont personne (et surtout pas l’Agence pour l’Energie Atomique Internationale et son Prix Nobel de chef) n’a eu vent. Mais peut-être l’avez vous invité à Paris car c’est un visionnaire qui en avril 2006 déclarait, toujours à Al Jazeera «Il y a 50 millions de musulmans en Europe. Des signes montrent qu’Allah accordera à l’Islam la victoire en Europe, sans épées, sans fusils, sans conquêtes. Les cinquante millions de musulmans d’Europe feront qu’Allah mobilise la nation musulmane de Turquie et l’ajoute à l’Union Européenne…/… Cela fait 50 millions de musulmans en plus…/…Cela fera 100 millions de musulmans en Europe. L’Albanie, qui est un pays musulman, fait déjà partie de l'Union européenne. La Bosnie, qui est un pays musulman, fait déjà partie de l'Union européenne qui deviendra un continent musulman en l'espace de quelques décennies»…/… «L’Europe est dans de beaux draps, ainsi que l’Amérique. Ils devraient accepter de devenir islamiques avec le temps, ou alors déclarer la guerre aux musulmans».
 
Mais vous, vous savez tout cela car le livre qui fait autorité pour l’avenir musulman de l’Europe (Eurabia, Bat Ye’Or) ne vous est pas inconnu comme vous n’ignorez pas les cris désespérés d’Orlana Fallaci ou les analyses d’un savant comme Bernard Lewis. Pourtant, vous voilà mettre en chantier le projet d’union Europe - Méditerranée que vous essayez de « vendre » aux pays du Maghreb.  Il n’a qu’un seul inconvénient, d’ailleurs clairement souligné par votre prochain invité, c’est qu’il s’adresse aussi à Israël ce qu’aucun de vos interlocuteurs arabes n’en veut pas. Vous savez tout cela mais ceux qui vous ont élu avaient cru vos promesses qui, au plan des affaires étrangères, semblent antinomiques avec ce que vous faites aujourd’hui.
 
Mais, de la Libye à l’Algérie il n’y a qu’un pas et il fallait bien le franchir, sinon pour faire repentance pour les «méfaits du colonialisme», tout au moins pour obtenir des contrats… Cette obsession des présidents français à jouer les commis-voyageurs vous a rattrapé aussi. Vous avez commencé en Chine où, enfin, on a signé (pour la dixième fois ?) une commande pour des Airbus et (ce n’est pas encore certain …) une autre pour des réacteurs d’une nouvelle génération (EPR). Et vous avez continué en Algérie obtenant 4,5 milliards de commandes. Et un réacteur nucléaire ? Le tout se payant en passant l’éponge sur les vexations à répétition que l’Algérie nous inflige et, bien sûr, en facilitant l’arrivée en France de ses citoyens qui ne veulent pas prendre leur part dans l’essor économique de leur pays pour ne pas parler de celui culturel qui se fait de plus en plus en dehors du français. Mais l’Algérie s’oppose à l’adhésion d’Israël à la « francophonie » dirigée aujourd’hui par un autre grand ami de la France, Boutros Galhi.
 
Monsieur le Président, libre à vous de faire croire à notre peuple que les quelques milliards de commandes comptent réellement vis-à-vis de la dette de plus de 1.200 Milliards d’euros (sans compter les autres 800 Milliards liés aux retraites des fonctionnaires et assimilés). Libre à ceux qui le veulent de le croire. Mais, en revanche, ce que vous n’avez pas le droit d’occulter, car il s’agit là du sort des pays limitrophes de la Méditerranée, et donc de la France, c’est à qui vous vendez les matériels militaires et, surtout, les réacteurs nucléaires.

Le Président Bouteflika
dans un mouvement qui a consterné le Maroc voisin, a augmenté d’une manière faramineuse les budgets militaires de l'Algérie. En 2006, il a signé un contrat de 7.5 milliards de dollars avec la Russie qui modernisera l’aviation algérienne en la dotant des derniers modèles de MIG et de Soukhoï (chasseurs-bombardiers). L’Algérie est menacée ? Pourquoi des bombardiers ?

Le peuple français ne le sait pas mais vous,vous le savez : l’Algérie entretient un programme nucléaire militaire depuis de très longues années. Il a été conçu dès l’origine avec un but militaire clair et ce pays continue de s'équiper des installations nécessaires pour effectuer toutes les activités liées au cycle complet pour obtenir le plutonium de catégorie militaire, ce qui constitue un élément principal dans tout programme nucléaire militaire.
Le programme nucléaire militaire de l'Algérie, centré sur le réacteur nucléaire d'El Salam à 250km au sud d'Alger a été longtemps caché au monde. Et quand les inspecteurs de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique ont visité le site, ils ont découvert des matériaux non déclarés comme trois kilogrammes d'uranium fortement enrichi, plusieurs litres d'eau lourde et des plaquettes d’uranium. Et pour faire plaisir à la France, sans doute, l’Algérie utilise les emplacements souterrains qui lui ont servi pour faire ses expériences militaires à la fin des années 50 et au début des années 60… De plus, Monsieur Bouteflika est un défenseur vigoureux du programme nucléaire iranien.
Monsieur Bouteflika que vous acceptez de dédouaner après les propos antisémites qui vous étaient adressés par un de ses ministres et qui, nonobstant ce qu’il vous a dit en français à ce sujet, avait indiqué clairement en arabe quelques jours auparavant que les remarques du ministre engageaient le régime.  Pour faire bonne mesure, ses adjoints ont fait savoir que le chanteur Enrico Macias, un de vos amis… ne devait pas se joindre à la délégation française. Et vous ne trouvez rien de mieux à faire à Constantine que de rendre équivalents deux termes (islamophobie et antisémitisme) qui n’ont rien de commun. Mais le propos est remarqué et apprécié.
Monsieur le Président,
Si seuls les contrats (somme toute, pas exorbitants) justifient votre attitude vis-à-vis d’un clown ancien terroriste ou d’un président qui en 1983 a été convaincu d’avoir détourné environ 900.000 dollars pendant sa carrière diplomatique tout en échappant à une condamnation (grâce à une amnistie du Président Chadli Ben Jedid sous la condition d’un exile pendant six ans) alors pourquoi l’ostracisme vis-à-vis de l’Iran ? Au moins quand les mollahs passent des commandes aux Russes, c’est par centaines d’avions militaires qu’ils le font, et ils savent pourquoi.
Une étude d’un «think tank» américain (Institute for Strategic and International Studies) esquisse les effets d’une guerre entre l’Iran et Israël, quelque part entre 2010 et 2020, au moment où l’Iran disposera de, mettons, 30 ogives nucléaires d’une puissance de 100 kilotonnes de TNT. Deux hypothèses sont étudiées : les missiles iraniens n’arriveront pas en Israël (défense anti-missiles existante déjà aujourd’hui) mais la Syrie utilisera son arsenal chimique et bactériologique. Les victimes seraient 28 millions d’iraniens, 18 millions de syriens et 800.000 israéliens (même pas tous juifs …). Remarquez bien, seule la date est hypothétique nonobstant les dernières tentatives visant à minimiser le danger constitué par l’Iran. Entre autres la réunion d’Annapolis qui, selon ses initiateurs américains, a donné la possibilité de réunir les pays arabes «modérés» désireux de s’opposer aux tentations hégémoniques iraniennes qui s’appuieraient sur la possession d’une bombe atomique. Et voilà, quelques jours après, le modéré roi d’Arabie Saoudite, que vous avez aussi reçu à Paris il y a quelques semaines, arrivait souriant, en tenant par la main M. Ahmedinejad à une rencontre des pays du Golfe :
Abdallah---Ahmedinejad.jpgAlors, les 3,5 milliards de dollars rapportés d’Algérie, comparés même avec le programme d’investissements algérien de 143 Milliards pendant les quelques années à venir, cela vraiment prête à sourire. Et on parle de dollars pas d’euros !
Qu’il n’y ait pas de malentendu cependant. En votant pour vous, on pouvait dire que si vous alliez faire la moitié du tiers du quart de ce que vous annonciez, cela valait la peine car la France n’en pouvait mais. Deux espérances se faisaient jour : au plan intérieur, faire sauter les verrous qui empêchent notre pays de suivre la voie de tous ceux qui se développent, et faire retrouver à la France une place de choix sur le plan mondial qui tournerait le dos à tout ce que ce pays avait fait de compromis et de compromissions avec des dictateurs sanguinaires en Afrique, au Proche-Orient ou ailleurs.

Monsieur le Président, c’est vrai que votre mandat finira en 2012 mais… on est loin de la moitié du tiers du quart…
 
©Michel Poirier pour LibertyVox
 
 
 
 
 
 
 
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5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 13:24
 
Voilà tous nos journalistes (et pas seulement eux) se jeter sur le rapport américain (NIE – National Intelligence Estimate) comme des chiens affamés sur une charogne : enfin on a la preuve que l’Amérique mentait et que l’Iran ne veut pas avoir la bombe. Pas depuis hier, depuis … 2003 !
 
Pour ceux qui peuvent lire le « rapport » en anglais il est instructif de le faire : neuf pages dont 5 détaillant la procédure de constitution du texte et une détaillant les différences entre divers contributeurs. Soit trois pages qui, selon ce clament les partisans de la paix, vont changer la face du monde car on a la preuve que l’Iran est un pays pacifique et que Bush n’était qu’un va-t-en guerre. Essayons de voir de plus près.
 
Le rapport : trois extraits donnent une idée de la fiabilité de ce qu’il véhicule. (a) – «  Nous jugeons avec une confiance élevée que l’arrêt du programme militaire a duré au moins plusieurs années mais … nous évaluons avec une confiance modérée le fait que Téhéran n’aurait pas remis en marche ce programme d’armes nucléaires » ; (b)- « Nous ne savons pas si le programme nucléaire de l’Iran  prévoit actuellement le développement d’armes nucléaires » ; (c) - Nous évaluons avec une confiance modérée que l'Iran emploierait probablement des emplacements secrets plutôt que les sites connus pour la production d’uranium fortement enrichi à but militaire. Une quantité croissante de renseignements indique que l'Iran a été engagé dans des activités secrètes d'enrichissement en uranium »
Le contexte : le programme clandestin de l’Iran a démarré en 1982 et ce n’est qu’en 2002 que la « communauté internationale » a commencé à comprendre qu’il y avait anguille sous roche (découverte du site de Natanz) ; depuis, pendant cinq années, l’Europe a essayé d’obtenir des preuves irréfutables du caractère pacifique du programme (ce qui est absurde car si tel était le cas l’Iran ne l’aurait pas caché pendant 20 ans …) ; quelque chose s’est passé récemment (destruction par Israël d’un site probablement nucléaire en Syrie, visite de M. Poutine en Iran, « démission » du négociateur iranien, et d'autres événements encore). Et l’appointement d’un nouveau négociateur qui au cours de sa dernière rencontre avec X.Solana à Londres lui aurait déclaré, selon la New York Times : « Du passé on fait table rase (?!) et tout commence avec moi. Aucune de vos propositions n’est plus de mise. Aucune de vos propositions n'a plus de substance aujourd’hui et  tout que Larijani (l’ancien négociateur pendant cinq ans) a proposé est lettre morte et nous devons repartir de zéro.» Cinq années de discussion sans résultats mais … les services français, anglais, allemand (surtout car l’industrie allemande a fourni des équipements au moins « duals » sinon directement utilisables pour le programme militaire) se seraient tous fourvoyés dans leurs évaluations ?
La conclusion : (1) les paraphrases compliquées du rapport américain laissent comprendre que des gens de Washington utilisent la pratique connue « cover your ass » pour contrecarrer la honte de l’Irak ; (2) les services américains ont été pris de court quant le Pakistan a fait exploser sa bombe en 1998 et aussi quand l’Inde a fait la même chose quelques mois après (l’Inde dont on ne connaissait que le programme civil) ce qui en dit long sur ses performances ; (3) l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (et son chef, prix Nobel) qui existe depuis 1957 n’a mis à jour aucun des programmes nucléaires de par le monde (la dernière surprise – la Libye).
 
Il suffit aussi de voir comment les représentants de l’Iran se précipitent pour crier « victoire » et dire « on vous l’a toujours dit » en oubliant qu’ils ont menti pendant plus de 20 ans … Sic transit gloria mundi …
 
 
 
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2 décembre 2007 7 02 /12 /décembre /2007 20:34

Texte publié par Liberty Vox

Par un hasard dont l’histoire a le secret, la conférence d’Annapolis (avant-dernière tentative de mettre fin au conflit israélo-arabe, avant-dernière car il y en aura encore une …dans quelque temps) s’est tenue exactement 60 ans après la décision de l’ONU d’approuver le partage de la Palestine sous mandat britannique, en deux états, un Arabe et l’autre Juif. 

60 ans après, certains pensent que les esprits sont mûrs et que le sang versé depuis est suffisant pour qu’enfin on mette fin à ce conflit considéré par d’aucuns comme l’alpha et l’oméga de la situation inquiétante du Proche Orient et, partant, du monde. Serait-ce vrai ? 

Tout d’abord Annapolis. Après Madrid en 1991, après Oslo en 1993 , après Wye River en 1998, après Camp David en 2000, après Taba en 2001, après la « feuille de route », après la « vision de deux états de G .Bush », après les envoyés Mitchell, Tenet, Zinni, Dayton, après la création du « quartette » après l’évacuation de Gaza par Israël sans aucune contrepartie, après … Chaque fois, la « communauté internationale » saluait les efforts des deux parties et clamait haut et fort que « cette fois-ci, c’est la bonne ». Tout en n’oubliant pas de vilipender Israël, de montrer une compassion sans bornes pour les pauvres palestiniens et leurs représentants et d'ouvrir autant que faire se pouvait les robinets des milliards de dollars ou euros en faveur de l’Autorité Palestinienne. Sans jamais regarder, de trop près, dans quelles poches  atterrissait l’argent. Cela pour les gouvernements et les institutions internationales tandis que les gauches de partout assimilaient Israël au nazisme et lses actes de contre-terrorisme à un « génocide » des palestiniens. Mais alors pourquoi Annapolis ? 

Nonobstant les efforts de l’Administration américaine en faveur de la création d’un état palestinien, ce n’est pas la « Palestine » qu’elle avait en vue en forçant tous ses « alliés » du monde arabe de venir à Annapolis. Ce que l’Administration souhaite c’est un « front commun » d’opposition aux desseins nucléaires de l’Iran, c’est « d’isoler » l’Iran. Et pour cela, le prix à payer (le prix qu’Israël devrait payer …) c’est la création d’un état palestinien. On connaît le leitmotiv des pays arabes et du plus important d’entre eux, l’Arabie Saoudite : on aimerait bien aider les américains (et le monde entier …) aux plans du prix du pétrole, du terrorisme, de l’isolation de l’Iran mais … tant que le conflit avec Israël n’est pas résolu, la « rue arabe » ne le permettrait pas ». Et pour montrer qu’ils sont sérieux, les mêmes pays arabes ont tous approuvés « l’initiative saoudienne d’un plan de paix » qui offrait la normalisation de ses relations avec les pays arabes si Israël acceptait ce qu’ils demandaient. Ce «plan de paix » entériné par la Ligue arabe » - n’en est pas un (car non négocié) mais un diktat qui prévoit, à l’encontre des résolutions 242 et 338, non seulement le transfert des territoires perdus par les pays arabes pendant des guerres par eux initiées mais aussi, mais surtout, le retour de tous les « réfugiés » (4,5 Millions de palestiniens nés dans plusieurs pays, descendant des 650.000 à 750.000 qui ont fui –ou ont été expulsés, c’est selon- pendant la guerre de 1948) ce qui conduirait à voir non pas deux états pour deux peuples mais deux états pour le même peuple (vu, entre autres, le différentiel démographique palestiniens vs israéliens). Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que cette revendication, en fait, concrétise le refus d’accepter Israël comme état juif ce qui en soit est une raison suffisante pour ne pas l’accepter. Tel qu’il a été proposé, tel qu’il est soutenu, ce « plan de paix » est destiné à faire la paix avec un état qui ne sera plus Israël … mais avec lequel les relations seront normales. 

Annapolis ou pas, les états arabes ne veulent d’aucune manière accepter l’existence de l’état juif dans l’ensemble proche-oriental. Des preuves ? 

A peine l’encre des textes de la conférence a-t-elle séchée que Adel al-Jubeir, ambassadeur de l’Arabie Saoudite à Washington a déclaré que « les Arabes ne reconnaîtront jamais Israël comme état juif ». Saeb Erekat, principal négociateur du côté palestinien enfonce le clou et en indiquant la même chose ajoute « il n’y a pas d’exemple d’état dans le monde qui lie l’identité nationale avec l’appartenance religieuse ». Le pauvre, il a oublié la République Islamique de l’Iran, la Jamahiriya Islamique Libyenne et, en tout, les 56 pays musulmans. Ce qui pourrait ne constituer qu’un oubli. En réalité, ce que S. Erekat veut dire c’est la reproduction du discours récurrent de tous les pays arabes, « pas de reconnaissance d’un état juif ». Et voilà M. Abbas, l’homme auquel l’Occident (Etats-Unis y compris) fait maintenant confiance ajouter, lui aussi, « Historiquement, il y a deux états - Israélien et Palestinien. Israël est composé de juifs et d'autres, et ceci nous sommes prêts à reconnaître, mais rien d’autre ». Un sous-entendu est évident, dans l’Etat Palestinien il n’y en aura pas « d’autres ». 

Puisque l’on parle d’histoire essayons voir ce que l’ONU a décidé il y a 60 ans. La résolution 181 décidait « la création de deux états, ARABE et JUIF ». Non pas Palestinien et/ou Israélien. A l’époque la fiction du « peuple palestinien » n’avait pas encore été prise en charge par toutes les gauches ou tous les adversaires d’Israël de par le monde et les palestiniens n’étaient pas encore identifiés comme tels. La résolution répète les mêmes vocables, ARABE et JUIF, une bonne douzaine de fois. 60 ans après, les pays arabes et, surtout, les palestiniens qui n’ont toujours pas d’état (car les pays arabes ne l’ont pas voulu depuis 1948) ne veulent pas reconnaître l’Etat Juif. La traduction à Annapolis a été évidente : ni les représentants de l’Arabie Saoudite ni aucun des autres pays arabes (exception faite pour la Jordanie) n’ont voulu parler à la ministre des affaires étrangères d’Israël. Traitée, selon le Ministre des Affaires Etrangères des Pays Bas, comme « la sœur cadette de Dracula ». Et pour faire bonne mesure, les Etats-Unis de Condoleeza Rice ont accepté que les délégations arabes et israélienne entrent dans la salle de réunion par des portes différentes. Mais ne pas reconnaître Israël en tant qu’Etat Juif n’est pas innocent, n’en déplaise à ceux qui considèrent la demande comme signe de racisme. Le raccourci est évident, on veut créer un état pour les arabes (palestiniens) tout en espérant qu’avec le temps Israël deviendrait, aussi, un état arabe. Bref, non pas deux états pour deux peuples mais, pour commencer un état et demi pour un peuple et un demi-état pour l’autre en attendant mieux. En attendant mieux car l’état palestinien n’a jamais existé et les mensonges même répétées à satiété ne constitueront pas des vérités (ce qui tend à contredire Goebbels …). 

Mais, les palestiniens veulent-ils vraiment un état ? Depuis soixante longues années ils auraient dû (pu) comprendre que leur demande concernant le « retour des refugiés » en Israël ne sera jamais acceptée par aucun israélien, fût-il la plus gentille colombe. Aujourd’hui, après 60 ans, un état palestinien qui ne respecterait pas les contraintes liées à la sécurité d’Israël a encore moins de chances de voir le jour et ce nonobstant les intérêts des Etats-Unis (ou de l’Europe ou des pays arabes). Il s’agit là d’un élément majeur des changements intervenus depuis l’ère Clinton, depuis le 11 septembre 2001, depuis la guerre en Irak et depuis l’avènement annoncé de l’Iran nucléaire. Un état palestinien qui reproduirait Gaza ? Allons, donc. 

Bien sûr, on peut se poser la question de savoir pourquoi les dirigeants israéliens (de Rabin et Pérès à Netanyahu, Barak et Olmert), à l’exception d’A. Sharon, se fourvoient-ils, à répétition, dans des rêves pour trouver une solution à ce qui est insoluble. Des rêves qui deviennent des cauchemars : intifada, conflits asymétriques, homicides par suicide. Sur fond de compréhension mondiale des souffrances du peuple palestinien et de condamnations à tire larigot d’Israël pour tous ses pêchés propres ou qui lui sont prêtés. 

Il semblerait que deux explications soient possibles. Une qui tient à ce que l’on pourrait appeler « l’âme juive » : prendre sur soi plus que ce qu’on attribue à l’autre, de fautes, tenir compte de l’autre plus que de soi-même. L’autocritique n’a pas été inventée par les communistes, elle préexistait dans tout ce que les juifs se sont transmis de génération en génération. Et l’attitude qui en découle est constante, tant que l’on n’a pas la preuve de l’ignominie de l’autre, on essaye de vivre avec. Un des résultats de cette Weltanschauung a été les six millions de morts, en Europe, œuvre de son bras séculier, l’Allemagne nazie. Une deuxième explication tient à l’existence même d’Israël. Forte de tous ses succès contre toutes les tentatives de destruction (guerre de 1948, guerre de 1956, guerre de 1967, guerre de 1973, première guerre du Liban, deux intifada, deuxième guerre du Liban, etc.,) Israël ne veut pas intérioriser le dessein acharné, implacable, du monde arabe : sa destruction. Et alors, on essaye, tout, en espérant qu’un jour la « communauté internationale » comprendra que par delà le sort d’Israël, ce qui se joue au Proche Orient est le sort du monde occidental et en premier lieu de l’Europe. 

Des preuves ? Voilà ce qu’une sommité musulmane, Sheik Al-Qaradhawi, déclare : « La conquête paisible a des bases dans notre religion, et donc, je compte que l'Islam conquerra l'Europe sans recourir à l'épée ou au combat. Il fera ainsi au moyen de la da'wa et de l’idéologie. L'Europe est malheureuse à cause du matérialisme, de la philosophie de la promiscuité et à cause des considérations immorales qui règnent le monde. Il est grand temps pour l'Europe de savoir qu’elle n’a pas de bouée de sauvetage autre que l'Islam. L'Islam sauvera l'Europe du matérialisme qui y fait rage et dont elle souffre. La promiscuité, qui permet à des hommes d'épouser des hommes et des femmes d’épouser des femmes, horrifie. L’Islam est seul capable de lui donner un horizon sans lui refuser ce monde. Il peut lui accorder la foi sans lui refuser la science. Il peut lui accorder la vérité, sans lui refuser la puissance. Il peut la relier aux cieux, sans la détacher de la terre. Il peut lui accorder l'esprit, sans lui refuser la matière. Le message de l'Islam est un message d'équilibre global, et donc, je crois que la prochaine conquête sera conduite par le da'wa. Mais, naturellement, les musulmans doivent commencer à agir afin de conquérir ce monde. »
 
Comment expliquer la résistance d’Israël à tout ce qui lui a été infligé ? Les homicides par suicide, cette contribution du peuple palestinien au bonheur de l’humanité ont été, pratiquement, arrêtés en Israël. Mais, comme des métastases d’un cancer que l’on ne veut pas diagnostiquer, ils se sont développés en Europe, en Iraq, aux Philippines, en Indonésie, bref, partout où les « activistes ou militants » (dire terroristes serait prendre parti contre eux …) de l’islam veulent détruire les sociétés plus ou moins libres. Et si en Irak les homicides par suicide ont tués cinquante fois plus de musulmans que de soldats américains, de quoi se plaint-on, ils iront au paradis. Le monde a-t-il compris quelque chose après les autres contributions du peuple palestinien à son bonheur ? Les détournements d’avions, les prises d’otages ? Non, le monde n’a rien compris car il ne veut rien comprendre tout en espérant qu’il ne s’agit que « de juifs et des arabes ». 

Annapolis ? A peine finie cette conférence elle sera suivie par une autre, à Paris. Les bons palestiniens demanderont aux pays « donateurs » 5,5 milliards de dollars pour commencer à préparer la création de leur état. Après les dizaines de milliards de dollars et euros qu’ils ont reçus depuis des dizaines d’années tout en gardant leur « peuple » dans des « camps de refugiés » (dont la presse occidentale ne montre que les dépôts d’ordures ou les rues non pavées occultant les villas et les avenues bordées de palmiers ou les voitures de luxe qui y circulent), ils ont toujours besoin de l’aide du monde. La veuve de Yasser Arafat après les dizaines de millions de dollars reçus comme prix de son silence à la mort de son « époux », après avoir vécu pendant des années à Paris au Bristol (seul l’Hôtel Crillon est plus cher …) dispose maintenant d’une maison à Malte offerte par le Colonel Kadhafi, prochain visiteur de marque arabe à Paris. Les souffrances du peuple palestinien ? Le Président Mao disait, avec justesse, dans son Livre Rouge, ne donnez pas du poisson à ceux qui ont faim, apprenez-leur à pêcher. Pourtant, quand l’Etat français est « à sec » l’Europe (et la France) trouve toujours les milliards nécessaires à donner aux pauvres palestiniens. 

Pourquoi faire ? Les pays arabes et leurs frères palestiniens ne reconnaîtront jamais l’Etat Juif. L’Iran se prépare à acquérir les moyens pour pouvoir l’éradiquer. La Syrie (que la France recommence à cajoler pour obtenir une attitude moins inamicale au Liban) qui depuis plus de 25 ans se trouve dans l’orbite de l’Iran se prépare, elle aussi, à l’hallali. On a cru que ce qu’Israël avait détruit à Deir ez Zour c’était un réacteur nucléaire en construction. Les dernières informations dignes de foi montrent qu’il s’agissait d’un site d’assemblage de têtes nucléaires : du plutonium fourni par la Corée du Nord à charger dans de missiles dont la trajectoire (vue la distance) serait beaucoup plus précise que celles d’éventuels tirs à partir de l’Iran contre Israël. 

Dormez tranquilles, bonnes gens, l’histoire est en marche, Annapolis, Paris, Moscou, vous verrez tout s’arrangera. Sauf si un jour il y aura un feu d’artifices, souvenez-vous de Samson et de Massada.

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8 novembre 2007 4 08 /11 /novembre /2007 09:42

Occupée qu’elle est à souligner, à l’occasion des six mois de présidence, combien elle vomi N. Sarkozy, préoccupée par la relation des faits d’armes des centrales syndicales arcboutées sur les privilèges d’une catégorie de semi-fonctionnaires, faisant ses choux gras de l’histoire lamentable de l’Arche de Zoé, la presse française (papier, radio, TV) ne donne que peu d’importance à ce qui se passe ailleurs. Essayer, un soir, de suivre ceux qui « refont le monde » avec un journaliste de Marianne, une autre de Charlie Hébdo, la caricature qui représente l’Huma et un ancien trotskiste qui après avoir connu les ors du « monde » n’arrive pas à comprendre que la France vit dans une économie de marché non soumise aux lois des ses anciens maîtres à penser. 

Pourtant, depuis la visite de M. Poutine à Téhéran, la tournée de M. Olmert à Moscou, Paris et Londres, la « démission » du négociateur iranien pour le programme nucléaire « civil » interlocuteur de l’Europe qui a obtenu que le dit programme -pour l’essentiel l’enrichissement de l’uranium- se poursuive pendant cinq ans, les déclarations de MM. Bush, Cheney et d’autres, il y a des questions qui restent sans réponses. On dirait que le prolongement de la durée de cotisations de 37,5 ans à 40 ans pour des semi-fonctionnaires est un sujet autrement plus important que ce qui nous attend et pour lequel le bruit de bottes devrait servir comme avertisseur. 

Essayons de résumer ce qui s’est passé depuis le 6 septembre quand une formation d’avions israéliens a détruit, un « ancien centre militaire désaffecté transformé en institut de recherche pour l’agriculture » selon les déclarations (multiples mais contradictoires des officiels syriens, y compris du président de la république monarchique de Syrie). Les faits se sont fait connaître avec de plus en plus de précision : la Syrie était en train de finir la construction d’un réacteur à eau lourde destiné à produire du plutonium. Les photos satellite ont montré qu’il s’agissait d’un site à l’identique de celui que la Corée du Nord a utilisé pour obtenir le plutonium pour à son armement nucléaire pendant qu’elle menait en bateau (premiers accords avec l’Amérique de Clinton en 1993 …) le monde entier prétextant que son programme nucléaire était civil. Et accessoirement en s’assurant que la famine endémique de ses populations attirait suffisamment la « communauté internationale » pour que celle-ci subvienne à leurs besoins. Le réacteur syro-coréen était en construction depuis cinq ans. Il a été détruit avant de devenir « critique ». La Syrie, prise la main dans le sac, a réussi l’exploit de « nettoyer » le site en moins de trois semaines. Regardons les photos satellite d’avant l’intervention israélienne et après le « nettoyage ». A gauche – le site le 10 août et à droite – le site le 24 octobre.                                                   Site-r--acteur-syro-cor--en.jpgPhotos publiées par « GeoStrategy »

Pendant de très longues années les grands spécialistes européens ont considéré que la Syrie n’avait aucune ambition militaire visant le nucléaire. Depuis 2004 le rapport FOI-R-1290 édité par la Swedish Defence Research Agency et repris par tous les organismes militaires ou civils s’occupant de la prolifération nucléaire, affirmait d’une manière péremptoire « Pour ce qui concerne ses capacités nucléaires, toutes les informations disponibles indiquent que la Syrie focalise aujourd'hui ses ambitions nucléaires dans le secteur civil. La Syrie n'a aucune ambition pour un programme nucléaire militaire et le manque de ressources économiques et techniques requises pour un tel programme sont des arguments essentiels pour appuyer cette conclusion. » On sait cependant que le manque de ressources n’est pas un facteur limitant pour des dictatures décidées, quitte à affamer leurs peuples, de se doter d’armements de destruction massive. Du point focal constitué par la destruction du réacteur syro-coréen il n’a pas été trop difficile de tirer plusieurs types de conclusions :

a.  la Corée du Nord tout en acceptant de démanteler son programme nucléaire militaire a réussi sa dissémination ; en effet, il est maintenant patent que non seulement la Syrie avait acquis un réacteur pour fabriquer du plutonium mais …. l’Iran aussi ;

b. l’Iran -et c’est ce que M. Olmert est allé dire à M. Poutine et aux dirigeants européens- dispose d’un réacteur pour fabriquer du plutonium quelque part enfoui dans une montagne (plusieurs sites nucléaires existant en Iran, voir la carte publiée par Global Security) ; c’est pour cela que le site d’Arak a été construit, pour produire l’eau lourde nécessaire au réacteur ; les hypothèses circulant concernant la distance (en années) de l’Iran vers la bombe étaient toutes relatives à l’enrichissement de l’uranium mais pendant que ce pays menait, lui aussi, en bateau le monde entier, il préparait le matériau fissile nécessaire pour la bombe par une autre technologie ;

                           Iran--sites-nucl--aires.gif

c.  les contrôles de l’Agence Atomique Internationale dirigée par un Prix Nobel n’ont servi à rien, ni en Syrie ni en Iran ; ledit Prix Nobel a le culot de condamner Israël pour la destruction du site de Deir ez Zour car, dit-il, si Israël avait la preuve d’une activité syrienne illicite elle aurait dû la lui transmettre … ; pour faire bonne mesure, non content d’avoir fait de sorte que l’Iran continue ses activités (elles aussi illicites), il déclare, après des années de mensonges qui lui ont été servies par les iraniens « Je ne peux pas juger de leurs intentions, mais à supposer que l'Iran prévoit acquérir une bombe nucléaire, il aurait besoin encore de trois à huit ans pour réussir. Tous les services de renseignement conviennent de cela » (M. ElBaradeï, Le Monde) ; celui qui est en charge du contrôle des stipulations du Traité de Non Prolifération Nucléaire implique qu’il n’est plus question de « si » mais uniquement de « quand » ; pas vraiment « tous les services » car, voilà le chef du renseignement militaire israélien déclarer devant la commission des Affaires Etrangères de la Knesset que l’Iran pourrait disposer d’une arme nucléaire en 2009.

Il se pourrait qu’entre M. ElBaradeï et ceux qui ont mis à jour ce qui se tramait en Syrie, les grands de ce monde commencent à croire les deuxièmes. D’autant plus que leurs propres services de renseignement ne leur disent pas le contraire. Quant à M. Olmert, tout de go, il dit ce qu’il pense « M. ElBaradeï au lieu de nous assurer que l’Iran n’aura pas de bombe avant trois ans il aurait mieux fait (il ferait mieux) de s’assurer qu’ils n’auraient jamais eu la possibilité d’avoir une bombe ».

Les preuves apportées par M. Olmert aux Russes et aux Européens ont semblé suffisamment convaincantes pour que, par un virage dont ils sont coutumiers, surtout les Russes, on décide que le moment est venu pour des sanctions sérieuses contre l’Iran. Le front des « anti-sanctions » européens commence à se fissurer, l’Allemagne a presque viré de bord laissant l’Italie (et un peu l’Espagne) seule à s’opposer (la présence massive d’ENI dans l’exploitation des gisements de gaz iraniens n’est certainement pour rien dans cette opposition).

Sentant que l’atmosphère se réchauffait, l’Iran a remplacé, du jour au lendemain, le négociateur M. Larijani (trop accommodant …) et a fait déclarer au nouveau commandant des troupes de missiles que son pays, "à la minute à laquelle il serait attaqué, il lancerait 11.000 missiles contre des cibles prédéterminées américaines et israéliennes". Les bruits de bottes, version 2007, se font entendre. Mais que fait l’Amérique ?

Engluée en Irak, ne sachant pas comment faire avec l’Iran, voulant toujours assurer la survie des régimes sunnites dictatoriaux (Arabie Saoudite, mais pas seulement), se retrouvant avec un Pakistan en pleine crise de « démocratie » mais disposant d’un armement nucléaire [bravo la Russie, bravo la Chine, bravo la France (se souvient-on des techniciens militaires français assassinés au Pakistan il y a quelques années ?), bravo l’Amérique] elle cherche une solution, une formule magique, pour redorer son blason. Où ? Comment ?

Annapolis. Le conflit qui dure depuis la Déclaration Balfour (1918) serait en train de trouver une solution dans la cadre d’une conférence à laquelle participeraient, la mort dans l’âme, tous ceux qui ont besoin de l’Amérique face à l’Iran. L’Amérique est en train d’instrumentaliser le conflit israélo-arabe en sa faveur tout en jurant, la main sur le cœur qu’elle ne fera rien contre la sécurité d’Israël.

Pour commencer, comme d’habitude, on demande à Israël de faire des « concessions ». Car ce dont il est question, c’est de rétablir les « droits » du peuple palestinien. Tout en sachant que ce dernier (et ses dirigeants) ne peuvent ni accepter ni mettre en pratique les compromis dont tout le monde s’accorde pour considérer comme justifiés. La comédie dramatique à laquelle on se livre ne veut pas tenir compte de ce qu’il y a d’inscrit dans les tréfonds de la psychologie des interlocuteurs arabes d’Israël : « L'islam est contraire à l'esprit scientifique, hostile au progrès ; il a fait des pays qu'il a conquis un champ fermé à la culture rationnelle de l'esprit.» (Ernest Renan, conférence à la Sorbonne, 1883). Et, à répétition, on décrète qu’il y a « une fenêtre d’opportunité ; que le Fatah de M. Abbas (à la différence du Hamas qui gouverne le Hamastan de Gaza) est l’interlocuteur dont Israël avait besoin ; que les pays arabes « modérés » [l’Egypte qui permet la contrebande d’armes de toutes natures nécessaires au Hamas pour qu’il fasse saigner Israël en permanence, l’Arabie Saoudite qui a financé et finance tout ce bouge dans l’univers dans les mouvances wahhabites - terreau du terrorisme, la Lybie qui annonce tranquillement que l’Europe « où vivent déjà 50 millions de musulmans fera partie à la fin du siècle de l’oumma » (la Colonel Kadhafi, bientôt hôte de la France) et d’autres] sont prêts à faire la paix avec Israël.

La folie, disait Einstein, c'est se comporter de la même manière et s'attendre à un résultat différent. Ce que l’on veut en « rétablissant les droits du peuple palestinien » c’est de partager le timbre poste qu’est la Palestine entre deux peuples : un qui veut vivre sur sa terre et dont les actes de propriété trouvent leur origine plus de quelques millénaires auparavant et un autre qui veut non seulement vivre la où ses ancêtres récents vivaient mais aussi, mais surtout, sur la terre de ses éventuels futurs voisins. Il n’est pas superflu de le rappeler (il faut le faire chaque fois que l’occasion se présente) que  c'étaient les Arabes, pas les Juifs, qui ont rejeté le règlement proposé par la Commission Peele en 1937, qui donnait aux juifs seulement 17% de la « rive occidentale du Jourdain ». En 1947 c'étaient les Arabes qui ont rejeté le partage décidé par la communauté internationale via  l'ONU. En 1967 c'étaient les Arabes qui ont édicté les trois NON de la résolution de Khartoum (Non à la paix, Non à la reconnaissance, Non à toute négociation avec Israël). En 2000 c'est Arafat qui a rejeté les propositions de Clinton pour un règlement. Et on veut faire croire que, cette fois-ci, c’est la bonne, à Annapolis vous allez voir ce que vous allez voir. Sauf que, pour l’instant, les palestiniens ne sont pas encore disposés à reconnaître l’existence d’un Etat Juif et ils demandent toujours que les 4,5 Millions nés à l’étranger (héritiers des 650.000 à 750.000 qui ont fui ou que l’on a fait fuir à la création de l’Etat d’Israël quand cinq armées arabes ont essayé de rendre inopérante la décision de partage de l’ONU) reviennent « dans leurs foyers ». En demandant à Israël de faire des « concessions » l’Amérique la pousse vers le suicide. Rien n’a marché jusqu’ici et la dernière tentative (Oslo) s’est terminée en farce macabre (plus de morts par attentats en Israël pendant les quatorze années depuis Oslo que pendant les 40 années précédentes). Bruno Bettelheim écrivait : « tous ceux, juifs ou gentils, qui n’osent pas se défendre quand ils savent qu'ils sont dans leur droit, qui acceptent leur sort non pas en raison de ce qu'ils ont fait mais en raison de ce qu’ils sont, sont déjà morts par leur propre décision ; et s’ils survivent cela est uniquement une question de chance. Si les circonstances ne sont pas favorables, ils finissent dans les chambres à gaz » (La Vienne de Freud et alea).

Mais que compte Israël devant les besoins de la superpuissance américaine ? Le silence international qui a salué l'action d’Israël en Syrie (surtout de la part de pays arabes …) pourrait être interprété comme un encouragement général, donc américain, à une action israélienne décisive contre l’Iran. Car personne ne doute que le jour où l’Iran aura réussi à enrichir de l’uranium pour une arme nucléaire (plus de 93 % d’Uranium 235) Israël bombardera les sites essentiels à la production de ce matériau. Mais pour que cette action ne soit pas liée à l’Amérique, pour qu’elle puisse la condamner comme elle l’a fait pour la destruction du réacteur français de Saddam Hussein (imaginons  ce dernier disposant d’armes nucléaires pendant la première guerre du Golfe …) il faut qu’auparavant l’Amérique donne des gages aux pays arabes « modérés » … L’Arabie Saoudite, ….. Quitte à demander à Israël, une fois qu’elle a quitté Gaza et vu ce territoire se transformer en nouveau état taliban (mieux armé cependant) qu’elle quitte aussi toute ou partie de la Rive Ouest du Jourdain. Et de laisser à Israël une profondeur de 12 km de la mer à la frontière d’un nouveau état arabe (en attendant qu’il devienne aussi démocratique que Gaza). Gaza ? Le conflit qui oppose le Hamas islamiste et le Fatah a fait 350 morts dans la bande de Gaza au premier semestre 2007 selon Amnesty International dans un rapport publié il y a quinze jours. Une bavure israélienne (suite à des tirs de Qassam sur Israël) avait fait 19 morts : le Conseil de Sécurité de l’ONU s’est réuni et a pris une résolution …

Mais c’est ainsi que l’Amérique espère pouvoir atténuer un peu le désamour des populations arabes. Quant à l’Iran, des sources militaires américaines ont inféré que si, comme largement rapporté, la Syrie était en cours de construire un réacteur capable de produire du plutonium sur le modèle nord-coréen, l'Iran doit avoir certainement avoir acquis un tel réacteur avant la Syrie et serait alors à une étape plus avancée de production du plutonium à un endroit souterrain et secret.


Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.
Einstein

 

 

 

 

 

 

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29 juillet 2007 7 29 /07 /juillet /2007 09:39

 

 

 

Pendant la campagne électorale pour la présidentielle, S. Royal a rencontré des membres du Hezbollah en présence de l’Ambassadeur de France au Liban. Erreur de traduction ou inattention opportune, elle n’a pas réagi à la comparaison faite entre les nazis et Israël. Ce fut un tollé général à droite mais à gauche, le futur ministre des affaires étrangères notait que « L'erreur la plus importante est que Ségolène Royal est allée rencontrer des organisations terroristes sans respecter le protocole international en la matière, ce qui, hormis le risque de faire passer la France pour incompétente, représente un risque considérable en matière diplomatique et géopolitique »

Et pour souligner ce qui se passait au Liban il disait à un autre moment «Cette résolution (1701) exigeait la démilitarisation, le désarmement des milices, de toutes les milices du Liban : cela n'a pas été fait. Et tant qu'un pays bombarde un autre, ou va enlever des soldats, ou attaque sur le territoire d'un autre, évidemment les ferments de guerre sont renouvelés. Tout le monde le connaît, l'agresseur. Ce n'est même pas le Hezbollah, que je connais par cœur, et qui, je vous le rappelle, fait partie du gouvernement libanais. Mais il est certain que la Syrie - et sans doute, aussi, l'Iran - ont décidé de faire attaquer ces milices-là. Ça ne peut pas être décidé par un chef local. »

 Les journaux nous apprennent que Bernard Kouchner est à Beyrouth où il rencontre « tous ses amis » y inclus (selon les dépêches d’agence) le chef du Hezbollah (celui qui a lancé la guerre l’année dernière). Non content d’avoir accordé, sans aucune contrepartie, une sorte de légitimité internationale au Hezbollah en l’invitant à Paris, voilà qu’il oublie le passé récent et court d’après cette organisation terroriste pour l’amadouer et pour la faire rentrer dans le jeu politique (oh, combien compliqué …) du Liban. En faisant, à l’occasion preuve d’une curieuse perte de mémoire : si l’Iran et la Syrie sont les vrais tireurs de ficelles (voir plus haut) pourquoi s’occuper du Hezbollah ?

Quant à la discussion avec le Hezbollah, toujours selon les mêmes agences, il sera discuté d’un accord possible pour la libération des soldats israéliens enlevés par le Hezbollah en échange de «libanais prisonniers détenus dans les geôles israéliennes ». « Prisonniers » (5 en nombre) qui purgent des peines pour avoir assassiné une famille israélienne en tuant un gosse devant son père avant de tuer celui-ci. Malheureusement, selon des diplomates allemands (au cœur des tractations concernant « l’échange » de prisonniers il est probable qu’un des soldats est mort. Le bon docteur Kouchner, même s’il est ministre d’un pays qui s’est toujours compromis avec des dictateurs, assassins et autres « révolutionnaires » aurait-il oublié le bon sens ?

Si le bon sens prévaut il faudrait comprendre que sauf de s’opposer, rapidement, aux ambitions iraniennes ce sera bientôt trop tard. Non seulement parce que l’Iran s’approche à grands pas du seuil de la possession de suffisamment d’uranium enrichi pour pouvoir planifier la construction d’une bombe. Mais aussi parce que l’Iran, ave l’aide de la Russie , s’arme comme jamais un pays ne l’a fait. Une nouvelle vient de tomber : Téhéran et le groupe russe d’armement Rosoboronexport sont sur le point de signer un contrat gigantesque de dizaines de milliards de dollars comportant la vente à Téhéran de 250 avions chasseurs-bombardiers Su-30MKM et de 20 avions ravitailleurs IL-78 MKI. La livraison du premier avion est prévue pour avant la fin de 2007. Et quand on sait que le rayon d’action d’un SU-30MKM est de 4.000 km et qu’il peut rester en air pendant 8 heures, on n’a pas besoin d’être expert en stratégie militaire pour savoir que la cible n’est autre qu’Israël. Sauf à prétendre, comme la Russie , qu’il s’agit d’armes défensives. Ce qui revient à dire que les avions pourraient bombarder le territoire iranien … Non content d’avoir reconstitué le stock de Katiouchas du Hezbollah (plus de 20.000 pièces ? transportées au Liban au vu et au su de l’UNFIL …), non content d’avoir fourni aussi (et à la Syrie , pour des raisons défensives comme la Russie …) des fusées à longue portée, l’Iran se prépare pour la solution finale du problème israélo-palestinien. Mais vous ne trouverez pas cette nouvelle dans la presse française. Pourquoi ? Une partie des systèmes électroniques de l'avion est constituée de produits de la société  française Thales. Le contrat de Moscou avec Téhéran doit donc être approuvé par Paris . Et Paris va l’approuver … pendant que le bon docteur discute avec les « sous-fifres » du Hezbollah qui font néanmoins partie des amis de la France.

Pendant ce temps, on amuse les foules avec les progrès de la route vers la paix, avec les « négociations » israélo-palestiniennes et avec la conférence de paix imposée par les Etats-Unis qui devrait avoir lieu à l’automne. Conférence à laquelle aucun pays arabe majeur (surtout pas l’Arabie Saoudite) n’a annoncé sa participation. Israël semble se prêter à ces jeux sans lendemain en faisant comme si la nouvelle Autorité Palestinienne est enfin le partenaire recherché pour faire la paix. Comme on a la mémoire courte, on l’a trouvé : Mahmoud Abbas. Nonobstant tout ce qu’il a fait et tout ce qu’il a dit, puisqu’il promet de nouveau la paix … ce sera Mahmoud Abbas. Et on voit le ballet habituel de ministres européens, en attendant la semaine prochaine Condoleeza Rice, entre Jérusalem et Ramallah pour, au moins, justifier les millions d’euros (et de dollars) qui coulent de nouveau à flots pour aider le Fatah, le bon, et pour faire la nique au Hamas, le mauvais. Malheureusement, Mahmoud Abbas peut tout promettre mais … il ne peut rien donner. Après avoir perdu Gaza il a besoin désespérément de donner des gages à ceux qui veulent détruire Israël pour maintenir son gouvernement en Cisjordanie. Tandis que pour faire la paix il faudrait commencer par changer (enfin …) la Charte de l’OLP (qui prévoit toujours la « libération de toute la Palestine  ») et, surtout, l’éducation des enfants pour qu’ils ne soient plus programmés comme « martyrs » marchant sur Jérusalem pour libérer Al-Aksa des juifs impurs et infidèles. Alors la paix … on négocie, nouvelle poudre aux yeux de ceux qui en redemandent.

La France  ? La France de Nicolas Sarkozy ne changera rien de sa politique arabe. Que compte Israël devant la possibilité de récupérer le Liban, ripoliner la Syrie en la faisant revenir dans « la famille mondiale » comme elle vient de le faire avec la Lybie et, accessoirement, garder ses investissements en Iran (industriels, commerciaux, pétroliers) ? Et recouvrer ainsi sa réputation de meilleur ami du monde arabe.

En invitant le Hezbollah à Paris la France a fait, avec panache, le geste que tout le monde attend des Etats-Unis : inviter Al Qaida à Washington pour parler de la situation en Irak. Vous ne le croyez pas ?

A l’autre bout du monde, mais du même monde, l'OTAN et des troupes afghanes accrochés par des talibans ont appelé à l’aide l’aviation (y compris française) : au moins 50 talibans et des douzaines de civils « suspects » y compris femmes et enfants, fonctionnaires locaux et villageois ont été tués vendredi. Cela vient un jour après que des rapports de la coalition menée par l'UE et des troupes afghanes avait annoncé la mort de plus de 60 personnes suspectées d’être des Talibans. Et l’armée libanaise pilonne toujours le camp de réfugiés palestiniens à côté de Tyr depuis bientôt trois mois mais l’assaut final est imminent.

 Ainsi va le monde, on vit une époque formidable !

 

 

 

 

 

 

 

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