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28 février 2016 7 28 /02 /février /2016 09:03

Si déclin il y a, il est naturel d’essayer d’identifier les causes pour -qui sait- essayer de changer la donne. On a regardé l’économie, on a regardé le déchirement du tissu national, on est obligé de regarder « l’éducation ». Car il faudrait se souvenir qu’il s’agit d’un des trois facteurs principaux qui avaient permis pendant presqu’un siècle l’intégration des populations d’immigrés dans notre pays (les deux autres, l’église et l’armée). Et pour les autochtones, du principal « ascenseur social ». Qu’il s’agisse des immigrés ou des autochtones, ceux qui ont fait de leurs intérêts l’objet principal de leurs préoccupations, ont la responsabilité du déclin non seulement de l’éducation nationale mais aussi du sens civique. Avec les effets que l’on connaît pour le pays. Quitte à être appelé « déclinologue » j’essaye de faire comprendre pourquoi notre pays suit une spirale descendante à l’inverse des principaux pays du monde occidental.

 

Regardons, d’abord, quelques données pour avoir une idée des « moyens ».

Le nombre total d’enseignants (premier et deuxième cycle, public et privé) est (2014) de 925.783 (INSEE). 74,3% des enseignants sont femmes – rien d’anormal sauf pour des endroits où la composante « diversité » est importante et où, malheureusement, le respect de la femme ne fait pas partie du minimum culturel acquis avant d’entrer à l’école. Et on compte, comme moyenne, 9,9 élèves par enseignant – il y en a 13,7 en Allemagne, 13 en Italie, 16,7 en Finlande et 17,1 au Royaume Uni. La comparaison est encore plus défavorable à la France pour le nombre d’établissements, leur taille, leur composante administrative (effectifs et coûts, voir EUROSTAT). On devrait se dire que « les moyens » ne sont pas, peut-être, ce qui manque le plus. Par contre, la France, est seule en Europe, a disposer d’un ministère de l’éducation qui emploie plus de 1,2 millions de personnes (deuxième ou troisième employeur mondial après les armées russe et  chinoise …). Qui depuis des dizaines d’années est dirigé « en cogestion » par le ministre (de droite ou de gauche) et des syndicats, de gauche, naturellement : dont les intérêts à défendre sont d’abord ceux des personnels employés, non pas ceux des élèves dont l’éducation leur est confiée. Et c’est ainsi que depuis 1984 (première majoration très importante «Chevènement») la part de l’éducation nationale dans le budget de l’état est passée de moins de 2% à 6,8 % du PIB soit 146 milliards € en 2014 (education.gouv.fr). Il est difficile de soutenir la thèse du manque de moyens … Mais on doit se demander ce que l‘on a fait avec l’argent : 75% est consacré aux salaires, 8% à l’investissement et le reste aux dépenses administratives. Pour obtenir quoi ? Environ 15% des élèves sortent, prématurément, des cycles de l’enseignement ; on compte, à l’entrée en sixième ou au collège, entre 20 et 30% des élèves « en difficulté » pour la lecture ou le calcul (France, Portrait Social, INSEE). Et quand on regarde l’enseignement supérieur on apprend que la France dépense 13.873€ par étudiant. La France dispose de 1 enseignant pour 11,02 étudiants tandis que l’Allemagne se contente de 1 enseignant pour 15 étudiants … 300.000 étudiants sont entrés à l’université en 2013/14 (education.gouv.fr) mais seulement 43,8% se retrouvent en deuxième année : le coût induit par ce « rendement » est (faites le calcul) d’environ 2,4 Milliards €/l’an. C’est le prix de l’interdiction de la « sélection », posture idéologique de gauche car … tout le monde, tout de      suite … avatar de l’état providence.

 

Pour en finir avec « les moyens » on doit se dire qu’une des raisons, qui contribue au déclin du pays, ou tout au moins à sa difficulté de se maintenir sur une ligne de flottaison acceptable, vient des deux systèmes de l’éducation, un qui produit des « élèves en difficulté » et l’autre qui produit des « déchets » : que dirait-on d’une entreprise qui se permettrait de tels « rendements » ?  Mais, souvenez-vous de la promesse de FH avant son élection : 60.000 enseignants de plus pendant le quinquennat.

 

La France a dilapidé des moyens matériels énormes pour des résultats indignes de ses traditions. Cela s’est fait, aussi, via les multiples « réformes » de l’enseignement. Depuis Edgar Faure (1968) pratiquement chaque ministre a fait « sa réforme ». Et quand ce n’était pas le ministre c’était un comité ou une commission : exemple -les maths modernes qui ont produit plusieurs classes d’âge ne sachant pas faire du calcul mental ni … manipuler les concepts de la théorie des ensembles … Jusqu’à la dernière à occuper le poste,  qui trouve urgent de liquider l’accent circonflexe et apostrophe la Secrétaire Perpétuelle de l’Académie qui n’est pas partante ! Et qui met en place une reforme qui réduit le nombre d’heures consacrées au français à 3,5 par semaine – c’était le double en 1947. Sans doute, en espérant que si l’on tire le niveau de tous vers le bas …  on atténuera les inégalités sociales

 

Une certaine forme de schizophrénie a été présente depuis des lustres dans notre pays : les élites propagateurs de la vulgate « socialiste » qui ne voulaient pas rompre avec les vieilles lunes marxistes mais qui se complaisent dans « l’économie de marché ». Elle a contribué, oh combien, à la dégringolade économique et culturelle à laquelle on assiste. Le drame c’est que l’avenir du pays à moyen terme sera affecté et que ce que l’on voit aujourd’hui – économie en perdition, outil industriel détruit depuis 30 ou 40 ans, des classes d’âge non instruites et qui ne transmettent pas l’héritage laissé par les anciens, se traduira au plan externe par la réduction de l’influence de la France sur les affaires du monde et au plan interne par la disparition de « l’ascenseur social »  et de son ancien accompagnateur « l’instituteur » (souvent radical-socialiste mais toujours républicain). Le classement PISA (2013) enregistre la France comme la championne des inégalités (pour l’éducation) mais souligne que « les élèves issues de l’immigration sont au moins deux fois plus susceptibles de compter parmi les élèves en difficulté. … ils sont 43% en France pour tirer son classement vers le bas » Parmi les pays les plus riches le notre se place au 22ème rang pour le niveau de connaissances des gens de 25 à 34 ans (l’âge le plus prometteur pour la créativité). Israël se place en 8ème position (OCDE 2015)!

 

J’avais noté que l’éducation était un des trois instruments de l’intégration de populations différentes venant de pays divers. Ce que « la gauche » en a fait a, comme conséquence visible, déjà, la non assimilation des derniers immigrés, les quelques 4-6 millions (primo-arrivants et première génération) dont une partie importante (majorité ?) ne dispose pas des outils de connaissance nécessaires pour être créateurs de PIB, pas seulement des consommateurs. D’évidence, le manque d’éducation contribue à accélérer la descente du pays sur la spirale du déclin.

 

Qui peut faire quelque chose pour « inverser la courbe » (non pas du chômage, FH s’en occupe …) ? Qui peut faire quelque chose pour qu’au moins économiquement l’état fasse mieux ? L'Assemblée Nationale en charge des lois à édicter et à faire appliquer ?

 

De gauche à droite et de droite à gauche la société française a dérivé vers une organisation absurde : sur les 577 députés il y au moins 297 enseignants, fonctionnaires (comme si les enseignants ne l’étaient pas …), retraités publics et cadres techniques de l’Etat. Comment croire que plus de la moitié de l’Assemblée Générale prendrait une initiative ou accepterait de voir rogner ses privilèges ? Le père Marx disait « aucun groupe social ne renonce de son propre gré à une parcelle de son pouvoir » Alors, comme cette catégorie s’oppose, jusqu’ici avec succès, à tout changement profond de la société française, il n’est que normal de voir toutes les autres en faire autant : régimes de retraite particuliers, exonérations multiples et diverses, niches fiscales de toute nature, rien n’est épargné à cette société qui croule sous ses propres turpitudes en attendant que d’aucuns commencent à faire des efforts. Entre temps … le déclin !

 

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23 février 2016 2 23 /02 /février /2016 12:52

Pour comprendre ce qui se passe en France aujourd’hui (sauf d’avoir « les yeux grand fermés »), après sa situation économique, il est utile de regarder ce qu’on appelle « le déchirement du tissu national »

La « diversité » est évaluée en 2010 (mal) dans une fourchette de 8 à 10% du nombre total d’habitants (EUROSTAT, INSEE, Trajectoires et Origines – Enquête sur la diversité des populations en France - INED 01.2016). Comment est-on arrivés là ? En 1950 on décomptait en France, peu ou prou, moins de 100.000 habitants d’origine « Maghreb », Afrique Sub-Saharienne ou Turcs  (Michèle Tribalat – Une estimation des populations d’origine étrangère en France – 1999, INSEE). Par solde migratoire, par accroissement naturel et par « régularisation » d’immigrés irréguliers, lesdites populations ont suivi, presque, une progression géométrique doublant par période de dix ans. D’évidence les dernières années contribuent le plus à cette évolution. D’où la crédibilité des projections concernant la « diversité » -primo arrivants plus descendants première et deuxième génération plus régularisations d’immigrés irréguliers- qui représentera, même si sa progression se ralentit, plus de 25% de la population dès 2030.

La « diversité » comporte une (très) grande partie qui ne s’est pas (et qui semble n’avoir aucune envie d’être) assimilée. C’est pourtant la condition sine qua non du vivre ensemble si la solidarité est réclamée pour que « l’on prenne aux riches pour donner aux pauvres ». Quelque soit le mode de raisonnement ou de jugement, force est de reconnaître que l’expérience de l’inclusion de millions d’êtres d’une culture, d’une religion et d’un mode de vie totalement différents (antinomiques ?) des ceux des indigènes (européens) a été un échec. Mais on  ne veut pas arrêter -il est tellement facile- de  prendre aux pauvres riches (classe moyenne) pour donner aux pauvres pauvres – via les RSI, RSA, RMA et les primes et subventions diverses : les populations non assimilées en sont les premières bénéficiaires. Comme elles sont parmi les premiers bénéficiaires des décisions (absurdes d’un point de vue civique) des dernières années : exempter de l’IRPP des millions et des millions de foyers fiscaux. Cela contribue au déchirement du tissu national car des catégories socio-professionnelles (ouvriers non qualifiés, agriculteurs, etc.,) se considèrent (a juste titre ?) désavantagés par rapport à des populations exogènes. Cela ne s’est pas fait par « erreur » mais par la volonté de ceux qui ont leur mot à dire.

En profitant du 7 janvier 2015, Le Monde écrivait « Au contraire, que ces assassinats ignobles renforcent notre solidarité nationale et notre détermination à faire qu’avec l’islam nous construisions la civilisation capable de réunir demain le meilleur des humanismes d’Orient et d’Occident. La France doit être le lieu de cette réunification, avec ses musulmans qui désormais font ici partie de sa destinée ».

Tandis que le préambule du Rapport Tuot (Refondation des politiques d’intégration), demandé par le gouvernement, disait « La politique à conduire est une politique sociale. Ce n’est pas la politique d’immigration, qui défend l’ordre public sur le fondement des normes internationales et de ses choix de leur mise en oeuvre. Ce n’est pas la défense du droit, ni à notre profit, en rappelant l’étranger à ses devoirs, ni aux siens, en subissant des revendications, ou en saisissant le juge de violation de règles. Ce n’est pas une politique qui cherche des dérivatifs dans le béton, dans la rumination du passé et des valeurs (qu’en général ne partagent que ceux qui les invoquent). C’est une politique sociale : elle vise à apporter à chacun, selon son besoin, (souligné MB) équitablement, les outils, les appuis, qui corrigeront les dysfonctionnements sociaux » Le lecteur a bien compris, pas seulement « tout pour la diversité » mais aussi, selon le vieil adage communiste, « à chacun selon ses besoins » (Karl Marx, Critique du programme de Gotha). Bigre !

Ce même rapport mettait en exergue «  la vocation arabo-orientale de la France, équivalence des langues et des cultures, permission du voile à l’école, améliorer l’attribution des logements sociaux ( ?!), la remise à plat de l’histoire de France pour parler de l’esclavage, de la traite négrière, apprendre une langue africaine dès le collège, etc., » Suivre ce rapport conduit au déchirement du tissu national car les « indigènes » se sentent, évidemment, maltraités. Il  semble que nos gouvernants ont oublié les paroles prémonitoires de M. Boumediene « Un jour, des millions d'hommes quitteront l'hémisphère Sud pour aller dans l'hémisphère Nord. Et ils n'iront pas là-bas en tant qu'amis. Parce qu'ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire » ONU, 1974  Nous y sommes. Nos gouvernants les aident, autant qu’ils peuvent, quitte à risquer le déchirement du tissu national.

Quand 37% des votants aux dernières élections (régionales) votent pour le Front National on peut dire que le tissus national se déchire : les attentats, les Merah, Mnemouche, Coulibali et d’autres -nés en France, passés par l’école gratuite de la République, occupant de logements sociaux gratuits ou presque mais qui ne se considèrent pas français quand ils ne s’affichent ouvertement, violemment, anti-français- ne sont, cependant, que l’expression d’un prurit. Certes préoccupant, mais qui ne doit pas cacher la vérité occultée : l’existence de masses de millions d’êtres, non assimilés, permet la constitution d’un terreau (5 à 7% selon les dernières enquêtes d’opinion -PEW- dans les pays avec une population musulmane importante) propice à l’apparition de monstres comme ceux qui nous ont tellement fait peur tout au long de l’année 2015.

D’autres projections indiquent qu’en 2050 la France fera partie des huit pays qui auront vu leur majorité « catholique » devenir minorité (PEW, Projected Change in World Populations, 26.03.2015). « La France se trouve dans une circonstance historique exceptionnelle : l’implantation sur son sol d’une nouvelle religion. Du point de vue de l’histoire, cela n’était pas arrivé depuis la chute de l’Empire romain et l’installation du christianisme. L’islam d’Europe, de son côté, est confronté à un lourd défi, celui de vivre en situation de minoritaires »  (L. Bouvet, L’insécurité culturelle – Sortir du malaise identitaire français, 01.15). Pauvre pays des Lumières et anciennement de culture judéo-chrétienne … Pays qui a intégré (assimilé), pourtant, des millions de polonais, d’italiens, d’espagnols, des juifs d’Europe Centrale et qui sont tous devenus « d’excellents français ». Mais qui le voulaient ardemment et sans rien obtenir en retour …

On entend le cœur des justes invoquant « l’islamophobie ». Comme on invective Michel Houellebecq (« Soumission » = traduction intégrale du mot « islam ») qui craint, en le prévoyant, le glissement de la         « fille aînée de l’église » vers un régime de dhimmis. En toile de fond, la passivité de ceux qui n’ont rien.

Le déchirement du tissu national apparaît ailleurs aussi. Depuis que l’antisémitisme existe (depuis la nuit des temps …) tout pic dans son évolution est l’équivalent du « canari dans les mines de charbon ». Depuis 2012 un peu plus de 20.000 français juifs ont quitté la France pour Israël ce qui représente 4 à 5% du nombre total. Au prorata des populations et de la proportion de juifs dans chaque pays cela fait huit fois plus qu’en Angleterre. Faut-il rappeler l’histoire ? De même que dans les années 30 (après 1900 et après … JC) 400.000 juifs quittaient l’Allemagne et l’Autriche, les juifs qui quittent la France, pas au même degré, le font pour les mêmes raisons. Le fait que les actes racistes envers cette partie de la population représentent presque 50% du total d’actes racistes violents quand elle n’est que 1% de la population du pays (et, environ, dix à quinze fois moins que la population d’origine musulmane) a été (est) un facteur majeur influençant la décision de certains de quitter notre douce France …

Il est fort probable aussi que la politique « arabe » de la France, toujours adverse, critique et pernicieuse pour Israël (lisez Un siècle de trahison – La diplomatie Française et les Juifs – D. Pryce-Jones, Denoël 2006) y contribue aussi. Regardez l’ancien ministre des affaires étrangères qui se faisait un devoir d’inventer dès qu’il le pouvait, une manœuvre pernicieuse pouvant faire du mal à Israël. Anxieux pour se faire dédouaner ? « On va convoquer une conférence internationale pour avancer la solution de deux états. Si elle n’aboutit pas à un règlement, la France va reconnaître l’état palestinien » L’incroyable imposture : il sait, parfaitement, que le rejet, absolu, de l’existence d’Israël (quelques puissent être ses frontières) par les palestiniens (et une grande partie du monde arabe) fera que la « conférence » n’aboutira à rien. Tout cela pour créer un 25-ème état arabe dont l’avenir ne sera pas différent des 24 précédents. Un quart est en train de se dissoudre dans l’acide de l’islam que d’aucuns considèrent encore comme soluble dans la démocratie … Deux semaines avant cette nouvelle initiative, le camarade de François Hollande -M. Herzog, premier secrétaire du Parti Socialiste d'Israël, est venu à Paris pour lui dire "Dans les circonstances actuelles, la solution à deux états ne peut pas être mise en place. Il faudrait faire autre chose, par exemple, avancer à petits pas pour développer l'économie des palestiniens". En même temps, le délégué de l'ONU auprès du "quartette" (N. Mladenov) a déclaré "Même si on arrivait à mettre Natanyahou et Abbas dans la même pièce ce serait "a pipe dream" que de croire que quelque chose pourrait sortir maintenant" La réaction de la France ... cause toujours ...

 

L’économie et le tissu national, les deux drames actuels de notre pays, éléments principaux de son déclin, que les gouvernants vivent en déni de réalité n’ayant pas le courage d’appeler un chat, un chat. Que ce soit pour les tares du « modèle économique français » ou pour le « modèle social français ». Lisez Michel Onfray (Le Point-10.01.15) « Même s'ils crient "Allah Akbar" avant d'égorger un policier, ça n'a rien à voir avec l'islam. Les familles des tueurs en rajoutent en protestant de la gentillesse de leur fiston criminel et l'on passe en boucle leur témoignage. » Pourquoi ?

La France ne comptait presque pas, en 1968, de jeunes (18 à 24 ans) d’origine « Maghreb » ou sub-Saharienne ou turque. En 2005 ils étaient 4,5% du total de ses jeunes (M. Tribalat – Les yeux grands fermés – Denoël 2010).  Si l’on suit la courbe de l’évolution, ils devraient être, aujourd’hui, autour de 16%. Une partie s’assimileront mais la grande majorité, pas. Conséquence -deux effets, nocifs pour le présent et pour l’avenir du pays- d’un côté, une ségrégation auto-induite et de l’autre, l’accélération du non remplacement d’acteurs productifs. Les deux contribuent au déchirement du tissu national et, partant, au déclin du pays. Vous ne croyez pas ? Attendons voir.

En attendant, d'après une étude livrée à la ministre de la Défense de l’époque, Michèle Alliot-Marie, à la question En cas de conflit, seriez-vous prêt à vous engager pour défendre la nation ? Sur dix jeunes de  l'immigration, sept répondent non, deux préfèrent rire et se taire et un seulement est prêt à verser son sang pour la France. (Le Point13/01/2005).

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 14:35

 

 

 

A peine un mois après son élection – largement influencée par le « Sarkozy bashing » de droite (« il n’est pas vraiment français ») et de gauche (l’homme du grand capital pour les « sans dents », « inculte » et « bling-bling » pour l’intelligentsia qui se targue de ne pas l’être et surtout pour « l’anti-immigration/diversité » pour les descendants ou primo-venants de la diversité, incapables de s’intégrer pour être assimilés) la côte de popularité de notre président normal a entamé sa descente :


Popularite.jpg

Tant et si bien que les dernières études le créditent d’une côte de popularité de 10 et 15% et que plus de 75/80% les sondés n’en veulent plus de lui comme éventuel candidat pour un nouveau mandat.

 

La France vit maintenant deux cauchemars : voir FH rester président pendant encore deux ans et demi et/ou le voir se présenter pour faire en sorte que Marine ne soit pas élue …

 

Comment est-on arrivé là ? Je crois que l’on peut donner comme première explication le fait que l’on ne peut pas mentir sur tout, à tout le monde, tout le temps. Et, d’évidence, s’il y a quelque chose de permanent depuis l’élection de FH c’est bien le mensonge.

 

Il a menti dans sa vie privée. Je sais … la France a été tant et tant habituée à voir ses rois et son aristocratie prêcher le droit catholique le jour et remplir leurs lits de maîtresses diverses la  nuit, que les frasques de trois des derniers présidents (Valery, François et Jacques) ne l’ont pas affectée beaucoup. On se console en pensant que le caractère d’un bonhomme n’est pas le même dans ses affaires privées (où il peut tricher autant qu’il veut) et dans les affaires de l’état où il doit être un parangon de vertu. L’insoutenable légèreté de l’être …

 

Mais FH, pour ce qui est de sa vie privée, a menti à trois reprises : quand il a présenté sa candidature aux primaires socialistes quand il était toujours le « compagnon » de Ségolène Royal, au moment des élections quand il s’est affiché avec Mme Trierweiler et ensuite quand sa concubine l’attendait à l’Elysée pendant que lui, déguisé en « passager de scooter » allait passer la nuit avec une dernière conquête. Qu’à cela ne tienne, le bon peuple a fait semblant de ne rien voir et la gauche entière, des écolos au front de gauche, est tombée à bras raccourcis sur ceux qui osaient parler de la vie privée d’un bonhomme qui, néanmoins, peut « appuyer sur le bouton » nucléaire.

 

Il a menti, aussi, dans la vie publique : Pour maîtriser et diminuer l'endettement de la France, que la droite a doublé en dix ans, je ramènerai les finances publiques à l'équilibre, en respectant l'engagement de 3% de déficit par rapport au PIB en 2013. De mensonge en mensonge, le couperet de Bruxelles était sur le point de tomber il y a deux semaines et FH s’est décidé à annoncer un nouveau plan prévisionnel en reportant à 2017 ce qu'il avait promis pour 2013 :

Deficit-copie-1.jpg

 

Après avoir vilipendé la gestion du quinquennat Sarkozy (« 600 milliards de dette supplémentaire ») en oubliant qu’une crise sans égal depuis celle de 1929 à mis à mal l’économie française, il doit constater qu’à mi-chemin de son mandat, la dette est passée de 1.750 milliards € en 2012 à 2.025 milliards € quand j’écris cet article (env. 4.640 €/seconde …) ce qui -rien ne permettant de croire à une inversion de la courbe- conduira à constater une augmentation de 550 à 600 milliards € pendant son quinquennat : autant que pendant le mandat « Sarkozy » mais … sans la crise. Quand, pratiquement tous les pays de l’Union Européenne on fait mieux car sans crise come celle de 2008/2011.

 

Il a menti, aussi, dans la vie publique en essayant de convaincre le bas peuple de prendre « des vessies pour des lanternes » en promettant « l’inversion de la courbe du chômage pour la fin de l’année 2013 ». Regardez le graphique :

 

Chomage.jpgNon seulement il n’y a pas eu « inversion de la courbe mais … en deux ans et demi le nombre total des chômeurs est passé de 4,25 millions à 5,1 millions : 850.000 chômeurs de plus (soit en 27 mois plus de deux tiers du total de l’augmentation du nombre de chômeurs pendant les 5 années du mandat Sarkozy et de la crise connue). Et ce nonobstant les dizaines de milliers d’emplois fictifs (appelés « aidés » ou « d’avenir » ou autres ejusdem farinae …). Et quand on sait que la France ne peut stabiliser le chômage si elle ne dispose d’une croissance de son économie d’au moins 1,9% (productivité augmentant de 1,5% l’an, population active augmentant de 1% l’an - voir la loi d’Okun…) on ne risque pas de se tromper en disant qu’à la fin du mandat de FH la France ne sera pas loin de ou dépassera les 6,0 millions de chômeurs. FH ne le savait pas ? Son cabinet plein d’énarques distingués ne lui a rien dit ? Peu probable, il le savait, il a menti.

 

Il a menti, aussi, dans la vie publique en faisant croire que les « sacrifices » (payer plus d’impôts) seront réservés aux « plus riches ». Car la justice pour FH est essentielle. Le seuil de « riche » (souvenez-vous) était de 4.000 € (on n’a jamais su s’il parlait « revenu fiscal par foyer » ou « revenu du déclarant).

 

Cela a commencé avec la pantalonnade des « 75% ». Mais pour montrer qu’il est du côté des « sans dents » … il a exempté de la contribution à l’IRPP des millions de foyers. Comme par hasard, cette mesure (absurde, ignoble sur le plan civique car détruisant toute liaison entre le citoyen et la société qui lui fournit le « régalien ») avantage tous ceux dont l’essentiel des revenus vient des allocations diverses. N’essayez pas de vérifier si cela avantage « la diversité » par rapport aux « souschiens » Marine le fait pour vous … Et l’impôt sur le revenu est payé de la manière la plus imbécile possible (plus de deux tiers …) par « les classes moyennes » (regardez le graphique) soit celles qui créent les richesses du pays. Richesses qui sont ensuite dilapidées par la « justice sociale » mise en place par un gouvernement qui ne semble pas avoir compris le fonctionnement de l’économie de marché …

 

Impot.jpg

On pourrait continuer mais … l’on ne peut pas mentir sur tout, à tout le monde, tout le temps. Les 60 engagements de Hollande qui faisaient penser aux 110 mesures promises par François Mitterrand en 1981 procédaient d’une vulgate identique « prenons aux riches pour donner aux pauvres » …, des paris sur la croissance et des chiffres qui se vérifiaient totalement absurdes. Les questions, de vie ou de mort, pour la France d’aujourd’hui et celle de demain ont subi l’application du volapuk de gauche étant traduites dans des vœux pieux quant à une très hypothétique capacité de faire en sorte que « les boches payent » … La France de FH est figée dans une situation qu’elle ne comprend ni ne contrôle pas. Il ne faut pas s’étonner que cela fasse les délices de Marine qui est seule à proposer (elle aussi veut faire prendre des vessies pour des lanternes mais … une partie du peuple est prête à suivre …) des choses autant alléchantes qu’invraisemblables. Merci FH.

S’agitant comme un poisson dans un bocal, FH promet, de plus en plus souvent, des lendemains qui chanteront : « les résultats ne sont pas là mais … j’ai confiance dans mes prévisions » (sic !). Et il annonce, avec des trompettes et des tambours « le pacte de responsabilité » Il y a presque un an (janvier 2014) il a annoncé des baisses de charges (et le CICE – usine à gaz dont tous les robinets ne sont pas encore ouverts …) pour les entreprises pour les rendre compétitives car leur coût du travail est trop élevé pour tenir la concurrence. Et pour montrer (on croit rêver …) son incapacité à comprendre le fonctionnement de l’économie de marché il leur a demandé, en contre-partie, de « faire des embauches ». Ce qui reviendrait à les rendre non compétitives tant que leurs positions commerciales ne leur apportent pas du travail ou même après.

La question que je posais au début du texte était « comment est-on arrivé là ? » On avait été pourtant prévenu par ses camarades socialistes : « Le point faible de François Hollande c'est l'inaction. Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu'il aurait réalisée en 30 ans de vie politique? » Ségolène Royal, Septembre 2011 ; « Quand on veut diriger la France, il faut dire ce que l'on va faire. On ne peut pas rester dans le flou. François Hollande a changé trois fois d'avis en trois jours». Martine Aubry, Octobre 2011 ; « Bernadette Chirac a laissé la Corrèze avec 50,9 millions d'€ de recettes. François Hollande, comme président du Conseil Général, a foutu en l'air le département avec 375 millions d'euros de déficit ; ce n'est pas un bon exemple pour la France » Un corrézien anonyme, 2012.

Mais mentir il sait. Dernière illustration la semaine dernière dans son émission sur TF1. Trois sujets : « la France est le premier pays pour l’accueil d’étudiants étrangers » - mensonge, il est quatrième (en n’insistons pas sur le fait que deux tiers ou trois quarts des étudiants viennent d’Afrique, pour des sciences humaines et … oublient d’y retourner) ; « la France est le pays le plus intéressant pour les investissements étrangers » mensonge, Allemagne, Espagne, Italie, Irlande, Belgique, Pays Bas, Luxembourg ont vu les investissements étrangers en 2013 par rapport à ceux de 2012 augmentés de 40% à plus de 400% (OUI, CE N’EST PAS UNE ERREUR – L’Allemagne) ; en France, 2013, les investissements étrangers se sont contractés de 77% ; « le nombre d’emplois aidés sera augmenté car ça ne coûte pas cher aux collectivités locales puisque c’est l’Etat qui paye » ce qui laisse sans voix le présentateur de l’émission qui ose lui dire « L’Etat ce sont les contribuables » Et naturellement, l’argent de l’état a comme origine les impôts de partout, y compris une partie de ceux levés par les collectivité locales …

François Hollande, à l’inverse de ce qu’il a promis (et ce pour quoi il a été élu) « Moi Président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire » a commencé par mentir, même à ceux qui lui ont donné la victoire : « la diversité » à laquelle il a « balancé » « le mariage pour tous » (en suscitant l’opprobre de ceux qui se sentent proches de l’islam), une partie des « classes moyennes » (bobos des villes et des banlieues chic qui croyaient que seulement les réellement riches allaient être mis à contribution), les écolos qui ont cru ses promesses concernant l’arrêt du nucléaire et les « sans dents » qui croyaient (avec MM. Mélenchon et le postier) que le socialisme était en marche. Alors ne plus avoir que la confiance de 10 à15% du peuple français, quoi de plus normal.

Et la France dans tout cela ? La France est aujourd’hui (quel drame …) l’homme malade de l’Europe, celui par lequel l’impossible pourrait arriver. Regardons ce qu’écrit Hans-Werner Sinn (président du « think tank » IFO, conseil écouté du gouvernement allemand) :

« Si les décideurs français échouent à mettre en œuvre les réformes dites « de l'offre » nécessaires et vitales pour stimuler la croissance, ceci pourrait être le dernier clou dans le cercueil de l'euro. … il est essentiel que la France diminue son secteur public pléthorique, qui représente actuellement 55% du produit intérieur brut (PIB), d’au moins 10%. Si la France continue comme aujourd’hui et ne veut pas réduire son secteur publique ni de passer par l'austérité, mais plutôt chercher des solutions keynésiennes, elle va menacer la stabilité de l'Euro-système. Les taux des emprunts à l'heure actuelle nous permettent une relance keynésienne de la demande, qui pendant un an ou deux  peut aider, mais cela reporte simplement les réformes nécessaires et  cela aggrave la situation à long terme. C’est comme si quand vous êtes malade et vous avez besoin de chirurgie vous prenez des médicaments pour atténuer la douleur…. De très nombreux travailleurs qui ont quitté le secteur de la fabrication compétitive de la France travaillent aujourd'hui pour l'Etat. L'industrie française est en train de mourir depuis des décennies. La part du secteur manufacturier dans le PIB est seulement de 9 %, moins de la moitié de cette part en l'Allemagne. La France pourrait  mettre  l'avenir  de la monnaie unique en risque pendant que la crise ukrainienne menace de déclencher une "une récession de trois trimestres" dans certaines parties de l’Union Européenne »

 

Requiem pour une France moribonde. Mais … que tous ceux qui sont « protégés » par l’Etat, fonctionnaires ou retraités de la fonction publique, bénéficiaires de régimes spéciaux et/ou d’allocations multiples et exemptés d’impôt, que tous ceux qui ont choisi François Hollande se rassurent, la France ne peut pas être mise en faillite. Certes, elle peut être obligée (comme on a voulu le faire pour la Grèce à un moment donné) de quitter l’euro. Qu’à cela ne tienne … nous avons Marine !

 

On a tout prévu, c’est nous les meilleurs …

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 20:46

 

L'évêque Bedford (Louis Jouvet), accusé d’avoir tué Mme Molyneux, oubliant qu'il s’est déguisé en Écossais, dit au commissaire venu pour l’arrêter: « Si vous ne me respectez pas comme homme, respectez au moins le costume que je porte ... » (Drôle de drame, Marcel Carné, 1937).

 

Impossible de ne pas faire la liaison avec la dernière déclaration de « moi, président » à Newport, Pays de Galles, le 5 septembre. Participant au sommet de l’OTAN pour déterminer une position commune face à « l’état islamique » notre président -et avec lui la France … a eu à répondre, en conférence de presse, premièrement, aux questions concernant le livre de son ancienne concubine, qui avait mal digéré la façon dont elle a été répudiée. Et qu’a-t-il dit ?

 

« La fonction présidentielle doit être respectée » Cela correspondait bien à une phrase de son anaphore « moi, président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit en chaque instant exemplaire » Il faut reconnaître que cela rappelait bien, aussi, l’évêque Bedford… quand il a été photographié déguisé en motard aux petites heures du matin devant le domicile de sa deuxième concubine. Mais … on est en France, que diable, on ne va pas s’occuper de la vie privée de nos dirigeants ! Bon, laissons cela de côté, et regardons ce que « moi, président » a fait pour sortir la France des ornières auxquelles plus de quarante années de gestion socialiste ou socialisante (« le modèle social français ») l’ont condamnée à s’endetter tous le jours de la semaine pour financer un déclin à nul autre pareil depuis que les rois de France ont réussi à réunir tous les morceaux qui ont constitué le royaume.

 

Parmi les 60 engagements solennels de FH deux me paraissent plus importants que tous les autres car ils conditionnent, d’une certaine manière, la capacité du pays d’agir de manière indépendante dans le magma imposé par la « mondialisation ». Les graphiques montrent que cette capacité a été écornée par l’incapacité de la politique de « moi, président » de sortir le pays des ornières passées.

 

Pour maîtriser et diminuer l'endettement de la France, que la droite a doublé en dix ans, je ramènerai les finances publiques à l'équilibre, en respectant l'engagement de 3% de déficit par rapport au PIB en 2013.

Déficit en %

Deficit.jpg

Endettement en milliards d’euros (sans hors bilan)

Endettement-copie-1.jpg

 

La dépense publique sera maîtrisée. Les prélèvements seront inférieurs à ………. celui affiché par la majorité sortante (43,9 % du PIB pour l'année 2011)

Depense-publique.jpg

 

Il suffit de lire les chiffres pour voir qu’aucun des engagements majeurs n’a été tenu. Et que depuis l'accession au pouvoir de "moi, président" la dette de la France a augmenté, peu ou prou, de 200 milliards d'euros ! Certes, on n’aurait pas dû le prendre au sérieux en 2012 quand il a fait croire à une nation médusée et dont les cerveaux avaient été lavés par les médias -tous unis contre Sarkozy- qu'un changement indolore était possible, mais on l’a cru. Qui ? C’est tellement évident quand on analyse la structure (et l’origine) des 1,4% des électeurs qui lui ont donné la majorité. Mais on l’a cru.

 

A mi-mandat on voit que rien de ce qu’il avait promis de faire pour le bien du pays n’a  été fait. Oui, il a fait des réformes « sociétales » qui ont « clivé » encore la nation. Le mariage pour tous, les réformes pénales … Mais il y a une justice : le mariage pour tous lui coûte les voix des électeurs de la « diversité » et les reformes pénales lui coûtent les voix des électeurs du « centre » qui on voté pour lui (une partie à l’instigation de l’homme qui se cherche une vocation, François Bayrou).

 

Tant et si bien que le dernier sondage d’opinion lui donne 13% d’opinions favorables et on apprend que 85% des sondés (reflétant l’opinion de la nation toute entière) ne veulent pas qu’il se représente aux élections présidentielles de 2017. De toute manière, d’autres sondages montrent qu’il serait battu par Marine le Pen avec un score de 54% vs 46% si toutefois, par miracle, il serait présent au deuxième tour !

 

Que s’est-il passé ?

 

« Moi, président » avait réussi à convaincre suffisamment de ses concitoyens que l’on pouvait mettre fin à l'austérité économique par un expédient unique et simple : taxer les riches. Ce que les électeurs n'avaient pas remarqué, c'est qu’il a également dit qu'il avait l'intention d'honorer les obligations de la France concernant le Pacte de stabilité et de croissance souscrit ensemble avec les autres pays de l’Union Européenne. La grande tromperie était de prétendre qu'il n'y avait pas de décisions difficiles à prendre. Mais chassez le réel … il revient au galop ! En laissant de côté, pour l’instant, l’incapacité de la France de produire des biens d’une manière compétitive, trois sujets deviennent un cauchemar empêchant nos dirigeants de dormir tranquilles.

 

Les retraites, les allocations familiales et les allocations de chômage. Les fonds couvrant ces trois segments sont dans le « rouge » sans aucune perspective de les voir passé dans le « noir ». Le déficit du régime général de la sécurité sociale va prospérer des 14,3 milliards en 2013 (fixé par le budget à 11,7 milliards d’euros …) vers plus de 30 milliards en 2020 (Cour des Comptes, juin 2011). Un supplément à ajouter au financement d’une dette qui ne fait que croître et s’embellir A l’heure actuelle, la France s’endette d’environ 5.000 € à la seconde mais sa signature est toujours bonne pour les marchés financiers. Un bémol, le service actuel de la dette coûte au pays environ 50 Milliards d’euros l’an mais … avec des taux d’intérêt, perçus par les prêteurs, historiquement les plus bas. Si ces taux augmentent de 1 point ou de deux points, le service de la dette risque d’exploser. Le problème du socialisme (disait Margaret Thatcher) est que relativement rapidement il est à court de l’argent des autres …

 

La réalité est cruelle : jusqu’ici, en s'appuyant plutôt sur ​​des hausses d'impôts « moi, président » ne s’est pas consacré à l’assainissement réel du budget des dépenses. On a inventé, cependant, un crédit d’impôts "compétitivité" et un « pacte de responsabilité »qui démarrerait en 2015 et par lequel on demande aux entreprises d’embaucher du personnel (on croit rêver …) en contrepartie d’une réduction de leurs charges. Mais le temps est compté. Après avoir reporté de deux ans sa promesse de réduire le déficit budgétaire à 3%, aujourd’hui, à la stupéfaction de « l’Europe » et du FMI, il laisse entendre qu’il renonce à suivre la courbe de réduction du déficit budgétaire, bref, que la France n’arrivera plus à zéro à la fin de son mandat et que, même les 3% ne sont plus d’actualité …

 

On remarquera que les trois postes de dépenses évoqués sont les piliers du « modèle social français ». Deux raisons à avancer pour comprendre « what went wrong » : (a) les gouvernements de droite ou de gauche se sont évertués depuis quarante années à ne pas s’inscrire résolument dans l’économie de marché et ni a utiliser « la destruction créatrice » (J. Schumpeter, « Capitalisme, socialisme et démocratie) et (b) les mêmes gouvernements ont laissé utiliser le « modèle social français » par des millions d’immigrants dont la contribution au produit national brut n’a pas été (et ne pouvait pas être) supérieure à leur consommation des valeurs créées par le reste de la population. Il ne faut pas chercher ailleurs le score annoncé par un dernier sondage pour Marine le Pen au premier tour des élections présidentielles de 2017 : 32 % des sondés (qui reflètent l’opinion de 32% des inscrits …). Et Monsieur Vals, conscient de ce qui nous pend au nez déclare (le 7 septembre à Bologne) « le Front National est à la porte du pouvoir ».

 

Mais si on laisse de côté les malheurs du pays on ne peut pas ignorer ceux de « moi, président ».

 

Le pauvre … A 28 mois d’exercice de son mandat il se trouve, avec ses 13% d'opinions favorables, au plus bas des côtes de popularité de tous les présidents de la 5èmeRépublique : au même moment, celui que le pays a « vomi » suite à son lavage du cerveau -Nicolas Sarkozy- se trouvait à 39 % d’opinions favorables (Source: Baromètre TNS Sofres / Figaro-Magazine)!

  Popularite-FH.jpg

 

Attendez ! Cela avant la publication du brûlot des son ancienne concubine qui dit pis que pendre de celui que le peuple de gauche (plus les électeurs d’origine « diversité » à 93% plus les « centristes ayant suivi les consignes de M. Bayrou) a choisi en 2012. Avant qu’un autre ministre, par lui choisi, ne soit resté au gouvernement que neuf jours car … démissionné pour des « problèmes de conformité avec les impôts » ! C’est prendre les contribuables français pour des idiots en ne disant pas clairement que le sieur choisi par « moi, président » ne produisait même pas une déclaration d’impôt depuis des années tout en pourfendant à l’Assemblée Nationale ceux qui ne faisaient pas preuve de solidarité par ces temps difficiles. Et tout en étant membre de la Commission qui a enquêté sur M. Cahuzac ! Avant la publication des chiffres du chômage (le 24 septembre) chiffres qui montreraient que « l’inversion de la courbe du chômage » n’étaient que des paroles verbales …

 

La France, avec la contribution aussi de « moi, président » a acquis le triste privilège d’être considéré comme « l’homme malade de l’Europe » ou celui par lequel le malheur pourrait arriver pour ce qui est de l’euro. Elle a perdu la place de partenaire égal de l’Allemagne, situation plus qu’inquiétante car depuis plus d'un demi-siècle l'entente franco-allemande a été le principal pilier de la stabilité européenne. De plus, l’attractivité de la France pour les investissements étrangers a été, pour le moment, sérieusement détruite : la moyenne européenne a été de + 37% en 2013 par rapport à 2012, la France a constaté une baisse de 77% sur la même période ! Nonobstant les efforts du ministre à la marinière qui s’est enfui, la queue entre les jambes (so to speak …), en accusant son patron de « mentir tout le temps » …

 

François Hollande paye, en réalité, ce qui caractérise la France depuis des lustres : la peur du changement. Pratiquement, tous les gouvernements précédents ont fait marche arrière devant les réformes économiques et sociales nécessaires dès que des manifestations de rue massives prenaient place. Les derniers ont essayé de s’en sortir en « laissant vendre » à ceux qui ont tissé une toile au sein de l’élite française (le Qatar) les fleurons des actifs français. Ce qui, naturellement, conduit à une perte d’indépendance vu l’influence de ceux qui « payent » Et qui, non moins naturellement, obtiennent que la France prenne des postures internationales qui leur sont favorables (n’est-ce-pas M. Fabius … cessez-le-feu à Gaza …). Le Qatar qui subventionne « l’état islamique », le Hamas et autres terroristes. Le Qatar qui investit dans les «cités ». Etonnez-vous, ensuite, que selon un dernier sondage (repris par Marianne le 27.08.14, confirmé par Newsweek, France Télévisions essayant de le désamorcer …) 15% de la population française soutiennent « l’état islamique » -celui qui assassine tous le jours de la semaine des musulmans, des chrétiens, de yazidis, bref, tous ce qui leur tombe sous la main.

 

François Hollande, dont le gouvernement socialiste a pris ses fonctions il y a 28 mois, a créé ses propres maux de tête en promettant «le changement sans douleur» - ou plutôt la douleur pour les riches, mais pas pour le secteur public massif et boursouflé qui est le principal obstacle au changement. Et il est payé pour cela car, comme on dit, on ne peut pas mentir sur tout, tout le temps, à tout le monde.

 

J’oubliais : la France est devenu le pays de la plus grande émigration de juifs vers Israël. On se souvient des canaris des mines de charbon …

 

Cher lecteur, si vous avez mis neuf minutes pour lire ce texte : notre pays s’est endetté pendant votre lecture de 2.700.000 € …

 

Quo vadis, Domine ?

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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 14:47

 

Rien n’est plus drôle que le malheur,

c’est la chose la plus comique du monde

Samuel Beckett

 

Vous ne le croyez pas ? Regardez notre « moi, président », co-Prince d’Andorre où il est allé affirmer la grandeur de la France quand des irresponsables ont lancé le pays dans une des actions dont la France a le secret, la grève, cette fois-ci celle des taxis et celle des cheminots.

 

 

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Toujours avec sa cravate de côté, son pantalon tirebouchonnant et une manche de sa veste plus courte que l’autre, il a fière allure … C’est drôle parce que, depuis qu’il a réussi à se faire élire (avec le complément de 90% des électeurs de la « diversité » à ne pas oublier), le pays est dans le malheur.

 

Malheur ? Comment appeler autrement la détresse d’un pays qui ne croit plus en rien, qui n’a plus de projet et qui voit, jour après jour, son déclin et son incapacité de se reformer ?

Certes, le gouvernement socialiste a fait des réformes : toutes, jusqu’ici, sans aucun impact sur l’économie du pays mais donnant satisfaction au « peuple de gauche » : mariage pour tous, encadrement des loyers, réforme pénale « visant à prévenir la récidive et à renforcer l'individualisation des peines » (et qui fera que des délits mineures ou majeurs ne seront plus sanctionnés par de la prison …), j’en passe et des meilleurs. Et il a beaucoup annoncé aussi : réforme de la « simplification », « pacte de responsabilité », « inversion de la courbe du chômage » sans que des mois après les annonces quelque chose soit visible.
Mais il a fait mieux. Incapable de réduire les dépenses d’un état boursouflé qui ne sait que les augmenter, il a promis (« Je constituerai autour de moi un conseil stratégique de défense qui se réunira chaque mois » 14.01.14 – Conférence de presse) de faire en sorte que le pays réduise ses dépenses de 50 milliards d’euros. Chic alors … Mais, (presque) six mois après on n’a rien appris dudit « Conseil » et des 50 milliards d’euros on n’a réussi a identifier qu’une vingtaine. Réfléchissez une seconde : le budget annuel de la France est d’environ 300 Milliards d’euros. Sur les trois années du mandat présidentiel qui restent (putain … encore trois ans…) sur un total d’environ 1.000 milliards d’euros on a trouvé des économies à faire de 20 milliards, soit, mettons, 2% ! De qui se moque-t-on ? Oublions Maastricht et ses 3% de déficit annuel et les 60 % du PIB à ne pas dépasser comme dette totale (bien que les deux critères ont été fixés à la demande expresse de la France de M. Mitterrand …), oublions les promesses répétées faites à Bruxelles quant à la mise en ordre des comptes de la France par des réformes structurelles et reportées d’année en année, oublions tout pour nous interroger : en cas de coup dur, est-il impossible de faire des économies de plus de 2% de notre budget familial ? La réponse ne peut être que négative mais … pas pour le gouvernement de « moi, président ».
C’est 50 milliards que l’on veut trouver. Et maintenant regardez les chiffres de l’INSEE publiés en avril 2014 : en 2012 seulement, à partir de l’élection de FH, l’administration territoriale a créé 31.000 postes de fonctionnaires. Les fonctionnaires territoriaux statutaires ont la garantie de l'emploi à vie, de jure, et les fonctionnaires contractuels presque la même chose, de facto. Sachant qu’un fonctionnaire coûte à l’état, en moyenne, (études, période d’activité salariale, 21 de retraite et 10 de réversion pour le conjoint vivant, soit 31 ans de non activité …) environ 2,5 millions d’euros c’est une charge totale de 77,5 Milliards d’euros que les administrations des régions (22 sur les 24 de la France métropolitaine étaient dirigées par des socialistes en 2012) viennent de mettre sur le dos de la nation.

 

                                                                                                                                                               Sans titre

Lorsque l’Education Nationale recrute 60.000 agents pour « le mammouth » elle engage l'État sur la somme colossale de 210 milliards d'euros (60 000 multiplié par 3,5 millions- coût complet pour un enseignant compte tenu de sa carrière) et elle augmente d'autant la dette de la France au long terme. Comme « moi, président » a annoncé qu’il va embaucher 12.000 enseignants tous les ans de son mandat ceci fait une charge totale sur 5 ans de 8,8 Milliards d’euros soit une moyenne de 1,7 Milliard d’euros annuellement. Ajoutez les deux et vous en avez pour 3,0 Milliards d’euros par an. Mais ce n’est pas encore tout :l'augmentation "mécanique" de la masse salariale annuelle de tous les fonctionnaires, malgré un point d'indice bloqué, est de l'ordre de 20 milliards d’euros par an !

Résumons : ne pas mettre en question des décisions passées ajoutées aux nouvelles de « moi président » se traduit par un coût annuel de presque 25 Milliards d’euros.

La raison ? Selon la Cour des Comptes, depuis 30 ans le nombre de fonctionnaires est passé de 3,8 millions à 5,3 (ou 6,9 si l’on compte tous les salariés rémunérés avec l’argent public sans avoir le statut de fonctionnaires). Va-t-on trouver les 50 milliards de réduction des dépenses ? On peut parier que non. Car les comptes de gribouille des gouvernants actuels de la France ne laissent même pas l’ombre d’une possibilité. Pourtant ils ont commencé par liquider le défiscalisation des heures supplémentaires, la réduction des niches fiscales dont certaines alimentaient presque 2 millions de personnes (aide/service emploi), le maintien de la TVA (quand l’ancien gouvernement a voulu l’augmenter) et d’autres joyeusetés pour ponctionner de plus de 30 milliards d’euros les ménages.

Pour faire quoi ? Pour embaucher des fonctionnaires et, ensuite, annoncer que, somme toute, on augmente la TVA, on reviendra sur les heures supplémentaires, on reviendra sur certaines niches … bref, on défait pour faire, comme le Sapeur Camembert et le temps passe … Aussi pour faire, ce qui est le comble de l’absurdité dans un pays où le sens civique (en grande partie à cause de l’inclusion de la « diversité ») se dégrade à vue d’œil, exempter de l’impôt sur le revenu presque 2 millions de foyers fiscaux en sus de ceux (grosso-modo, la moitié des 36,5millions de foyers ficaux) qui n'étaient pas assujettis à l'IRPP. En disant, ainsi, aux 31 millions de français qui, d’une manière ou d’une autre, reçoivent des subventions « ne vous en faites pas, pas besoin de sang ou des larmes, nous vivons à crédit et cela ne coûte pas trop cher en ce moment » …

En langage "normal", comment appelle-t-on cela ? De l'inconscience ? De la mégalomanie ? De l'irresponsabilité ? De l'incompétence ? Ne s’agit-il pas d’un véritable crime contre l'économie ? (Le Point).

Le comble ? Regardez la SNCF : en 2012 - Nombre de cotisants : 156.405. Nombre de retraités: 342.117. Statuts des employés ? Embauche à vie, retraite entre 50 et 55 ans, passe droits pour voyages de la famille. Rappel : en 2011 pour libérer la SNCF du poids de la dette liée à l'infrastructure ferroviaire (env. 44 milliards d’euros) on sépare les activités commerciales de celles liées aux infrastructures. Naturellement, les cheminots sont contre – grève … Trois ans après, le gouvernement socialiste (pourquoi ?) revient sur la réforme et décide de réunir les deux morceaux sous un seul parapluie. Naturellement, les cheminots sont contre – grève … Vous avez dit Kafka ?

Pendant ce temps, amateur de football (et lecteur assidu de l’Equipe comme il sied aux gens instruits et cultivés -une des raisons de certains de ne pas voter pour Nicolas Sarkozy car il s’agissait d’un inculte …) « moi, président » commente les matchs de l’équipe de France sans donner le sentiment qu’il comprend ce qui se passe dans le pays.

Sans me vanter, il fait joliment chaud disait un des personnages de Labiche (29° à l’ombre). Regardez-le avec son sourire béat ...

 Notre personnage ne réalise même pas qu’il fait chaud ne voyant pas que le pays brûle autour de lui … mais il s’étonne que le FN puisse obtenir 25% des voix exprimées aux élections européennes.

                                                                                                                                      Notre président

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7 juin 2014 6 07 /06 /juin /2014 12:46

 

Le 11 mai Manuel Valls annonce que 650.000 foyers fiscaux seront exempts cette année de l’IRPP (Impôt sur le revenu des personnes physique). Même pas une semaine après, le 16 mai, le même annonce que le nombre de foyers fiscaux exempts de l’IRPP cette année sera de 1.800.000 soit, presque, trois fois plus. C’est vrai, dix jours après il y aura les élections pour le parlement européen, alors …

 

Sur les 36,5 Millions de foyers fiscaux en 2012/2013 seulement 19,5 Millions payaient l’IRPP soit 53,5%. En ajoutant 1,8 Millions de foyers exempts de l’IRPP on inverse les proportions et on constate que 52,8% des foyers fiscaux ne payent pas l’IRPP. Regardez le graphique, il est éloquent :

 

 

--de-IRPP.jpg

 

et il montre que 1% des foyers fiscaux (les plus riches) payent 38% du total de l’IRPP et que 10% du total des foyers fiscaux payent deux tiers du total collecté (Commission des Finances du Sénat, Projet Loi des Finances 2012).

 

Enfin, l'impôt sur le revenu a rapporté à l'Etat français 59 milliards en 2012.

 

Le 5 juin, le Bureau National des Caisses d’Allocations Familiales publie les chiffres pour 2013 : 31 millions de français (soit presque la moitié de la population - 47%) groupés dans 11,7 Millions de foyers, ont perçu une allocation : RSA, aide au logement, allocations familiales, etc., et le total versé a été de 66,9 Milliards d’euros.

 

Résumons : (a) un peu plus de la moitié des français ne payent pas d’impôt sur le revenu, (b) presque la moitié des français perçoivent une allocation, (c) le total de l’impôt sur le revenu collecté par l’état est de 59 Milliards d’euros et (d) … le total des aides versées est de 67 Milliards d’euros … En clair, l’état français subventionne 11,7 Millions de foyers fiscaux à raison d’environ 5.700 €/an et y consacre plus que la totalité de l’IRPP !

 

Cela étant, poussons un peu l’analyse. Le foyer fiscal français comporte, en moyenne nationale, 1,8 personnes (je sais 0,8 personne .. mais … on parle statistiques …). Les foyers aidés comportent, en revanche 2,65 personnes/foyer. Sans être grand clerc, on peut inférer que parmi ces foyers, ceux qui comportent 5, 6, 7 ou même 10 personnes sont légion. Doit-on les identifier ou le lecteur l’a-t-il fait déjà ?

 

Sur un plan général, exempter de l’impôt sur le revenu la moitié de la population est une absurdité civique évidente : une population qui ne donne rien mais qui reçoit, n’est pas naturellement tentée à être enthousiaste pour aider le pays quand il en a besoin. Cette absurdité, qui ronge le consensus citoyen national, a été possible de perpétuer uniquement parce que, la droite comme la gauche, pour « faire justice » ont pris « l’argent là où il se trouve » (slogan de la CGT pendant ses bonnes années d’influence). Tant et si bien qu’on a besoin de riches pour payer l’IRPP (voir graphique) pour distribuer ce qui est collecté à une population devenue assistée. Et qui n’a aucune volonté de changer de statut. Les avantages acquis …

 

Mais l’effet pernicieux du système fiscal  français est mis en évidence quand on le compare avec ce qui existe dans les autres pays de l’Europe. En effet, l’impôt sur le revenu est réclamé dans une fourchette de revenus minimum par foyer fiscal allant de 3.600 €/an (Autriche) jusqu’à 7.600 € (Allemagne) tandis qu’en France le seuil est de 15.300 €. (Wikipedia, Etat des lieux des politiques fiscales en Europe). Pays dont le caractère « social » n’est plus à questionner, au Danemark 94% de la population paye l’impôt sur le revenu !

 

L’impôt sur le revenu représente globalement 10 % du PIB et le quart des recettes fiscales des pays de l’UE. En France, l’IRPP représente seulement 2,7% du PIB car son assiette (population) est absurdement réduite. Pourtant il s’agit de l’impôt le plus important psychologiquement parlant puisque c’est le plus transparent : le contribuable ressent directement le prélèvement sur ses revenus ; il voit combien lui coûtent les dépenses publiques, autant dire quelle est sa contribution aux dépenses de la société dans laquelle il vit et qui le protège. L’impôt sur le revenu est ainsi celui qui symbolise le plus nettement le lien citoyen. En lui refusant ce rôle, la France fait fi de l’adhésion du citoyen au destin de la nation. Faut-il ensuite être surpris par toutes les jacqueries de natures diverses allant des «faucheurs d’OGM» jusqu’aux syndicats non représentatifs défilant de la Nation à la République ? Où par tous ceux, de l’enseignement à la recherche, des hôpitaux aux infirmières, des gardiens de prisons aux magistrats, qui réclament, tous, «plus de moyens» ? Faut-il ensuite être surpris de la nonchalance coupable d’un quart des votants pour l’Europe qui ont choisi le Front National ?

 

Non, il ne faut pas être surpris. Ce qui s’est passé est le résultat de l’action de dirigeants atteints d’une sorte d’anomalie chromosomique qui les a fait (les fait) vivre dans un déni constant de la réalité depuis des décennies. Pas seulement les dirigeants, le « quatrième pouvoir » marqué à gauche (toute …) car composé, pour l’essentiel, d’incultes et d’ignares (le cumul n’étant pas interdit) et qui occupent, 24 heures sur 24 les radios, les télévisions, les rédactions de la presse, bref, tous les outils nécessaires pour laver les cerveaux des 66 millions de français. Je suis trop dur ? Réfléchissez à tous ces « journalistes » qui ont tout fait en leur pouvoir, pendant les dernières décennies pour dissimuler l’impossible intégration des "nouveaux immigrants" de pays islamiques, les taux de criminalité et la violence y associés, l’incitation permanente des imams, l'oppression des femmes ou les actes de viol dans les « quartiers ». Pour les voir maintenant choqués par les résultats des élections et sortir des titres hystériques «tremblement de terre», «catastrophe», «la France régresse de plusieurs décennies " ou d’autres ejusdem farinae. Même Noah, le chouchou des élites françaises s’y est mis «j’ai honte d’être français» …

 

Mais pas seulement les journalistes. Universitaires et personnalités culturelles de gauche ou de gauche extrême, qui pendant des années n'ont pas cessé de récuser, en le condamnant, le nationalisme «fauteur de guerres» et qui sont obligés maintenant d’avaler ce que la Russie a fait en Crimée et en Ukraine. En justifiant la chose par de rappels historiques (Crimée) ou par des remontrances (historiquement justes) concernant l’Ukraine. Tous ceux qui ont singé les autruches, en faisant une profession du «politiquement correct» et qui maintenant sont obligés de remarquer qu’un quart du parlement européen est occupé par des partis anti-européens …

 

Un gâchis qui conduit de plus en plus de français et d'Européens à considérer que quand l'épée de l'Islam pèse sur l’économie, la démographie ou l'identité culturelle de leur continent, voter pour des éléments d'extrême droite, et même pour des néo-nazis, n'est plus une option indécente.

 

IRPP ? Redistribution ? Intégration ? Pourquoi «tout mélanger» ?

 

Car tout est dans tout et … réciproquement. Certes, certains de mes bons amis n’auront pas de difficulté à me laisser à « mes certitudes arithmétiques » forts comme ils sont d’une connaissance du monde bien supérieure à la mienne ou de me reprocher de « critiquer la France »…

 

Tout cela nous éloigne de l’essentiel. L’essentiel (et urgent) c’est de réduire de moitié le nombre de régions en France. Sujet «clivant» s’il en est, mais utile pour ne plus parler du déclin industriel, du chômage dont la courbe ne s’inverse pas car endémique et structurel, des 15% des gosses qui sortent de l’école primaire sans savoir écrire ou compter (j’exagère à peine …), j’en passe et de meilleurs.

 

Quelle importance … On vient de commémorer le débarquement anglo-américain qui a libéré la France (in petto, des voix autorisées et bien intentionnées, vous expliquent que «sans Stalingrad les alliés n’auraient pas pu gagner la guerre») ce qui a donné la possibilité à notre président normal de dîner avec Monsieur Obama et de souper avec Monsieur Poutine le même soir. En recommençant le lendemain avec un dîner de 220 personnes en honneur de la dame au chapeau … Et vous voulez qu’il n’ait pas l’air d’un bibendum dans son costume étriqué avec un pantalon tirebouchonné ? Allez, je deviens vulgaire … mais c’est peut-être pour cela aussi que sa côte de confiance est descendue en deçà de 16%. Putain (comme disait JC le deuxième, celui de 2000 et quelques …) … encore trois ans …

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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 08:49


 

Nous sommes en mai 2014 et les Français n'ont pas encore digéré la Révolution Française, 235 ans après celle-ci.

Ils ont supprimé les privilèges mais se sont dépêchés de les remplacer par les avantages acquis. Ils ont d'ailleurs tellement développé le principe de ces avantages qu'ils ne cessent pas d'en créer de nouveaux. Une partie d'entre eux est rassemblée dans une vaste encyclopédie nommée humoristiquement "code du travail", mais ce n'est sans doute que la partie émergée de l'iceberg.

Qu'un gouvernement, de droite ou de gauche, tente timidement d'en supprimer un et c'est une levée de boucliers soutenue par les syndicats avec menace constante de grève.  Ces menaces s'exercent même parfois de façon préventive si une ébauche de rumeur sans fondement vient à l'oreille de ces messieurs.

Même les nombreux compatriotes qui sont venus de l'étranger depuis 1789 ont assimilé ce système du fromage inépuisable, ce qui me fait dire que s'ils ne peuvent pas se targuer d'avoir des ancêtres gaulois (qui en a d'ailleurs, à part une infime minorité de Français ?), ils sont les héritiers directs des sans culotte.

On pourrait penser que l'incapacité de nos gouvernements successifs à réaliser les réformes en profondeur qui seules pourraient nous sortir du purin dans lequel nous nous enlisons, pourrait être rattrapée par un gouvernement très dur qui serrerait la vis aux récalcitrants,  d'où la tentation de l'extrême droite.

Mais il ne faut pas se leurrer: une extrême droite au pouvoir ne ferait que transférer certains privilèges d'une catégorie à une autre et en créerait de nouveaux pour avoir la "paix sociale".

Ces réflexions me laissent bien désabusé. A 75 ans, je ne crains plus grand chose, mais je pense à nos enfants et petits enfants.  J'ai la chance qu'un de nos deux fils soit allé vivre aux USA. Quant à l'autre, la vie n'a pas voulu qu'il puisse avoir d'enfant. Il en souffre encore mais il s'en réjouira peut-être demain.  Mais mes autres parents et amis, où vont ils aller ?

Tout cela est bien triste.

Ralbol94 

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 12:50


 

C’était une tragédie annoncée, ce n’est que le prologue, les paris sont ouverts pour imaginer le script, mais ce qui est certain c’est que le dénouement sera tragique pour le pays.

 

François Hollande s’est fait élire autant en raison de la haine de Nicolas Sarkozy, haine propagée par le «quatrième pouvoir» (mais pas seulement …) que pour les promesses faites concernant le redressement économique du pays.

 

Certes, il a crée un « ministère du redressement productif » mais ses promesses sont non seulement restées lettre morte, elles se sont révélées mensongères. Il a été élu en promettant davantage de droits sociaux, l'augmentation des dépenses de toutes sortes et a mis en avant une taxe de 75 % qui, comme l'exil des Huguenots il y a plus de trois siècles, a eu comme effet de faire partir des citoyens français parmi les plus entreprenants vers des rivages plus cléments pour la création de valeur. Et Londres est devenue la sixième ville française avec plus de 300.000 de nos concitoyens heureux d'être installés là-bas.

 

Classée avant dernière de l’Union Européenne sur les principaux paramètres économiques, la France se distingue -surtout depuis les deux années de présidence Hollande- par un décrochage évident qui prend les allures d’un déclin implacable. N’ayant à la bouche (comme tous les caciques socialistes) que la « justice sociale » le président et son gouvernement semblent avoir oublié que la justice sociale en France (plus avancée que dans le reste des pays de l’Europe sauf ceux du Nord) est payée en endettant le pays. On a inventé, surtout pendant les périodes de gouvernement socialiste et encore plus depuis 2012, la justice sociale à crédit …

 

Que n’a-t-on fait au nom de cette justice sociale ? On a augmenté les impôts de plus de 30 Milliards d’euros en deux années tout en promettant une pause fiscale … On a « créé » plus d’une centaine de milliers d’emplois «d’avenir » dont l’avenir probable ne peut être que la création de nouveaux postes de fonctionnaires au bout de quelques années. On a assommé de taxes et impôts nouveaux plus de deux millions de petites entreprises auxquelles on a promis un crédit d’impôt pour la compétitivité économique … Aussi en promettant une réforme des procédures diverses dans le cadre d’une « simplification » censée apporter des marges nouvelles aux entreprises et aux personnes physiques … Et on a fait savoir, urbi et orbi que la croissance allait revenir et que la courbe du chômage allait être inversée avant la fin de l’année 2013 … Pendant ce temps on a promis, deux fois, à « Bruxelles » de revenir dans les « clous » économiques que les autres pays respectent (ou sont sur le point de respecter) après avoir fait des efforts remarquables – voir l’Espagne, l’Irlande et, même, l’Italie.

 

Malheureusement, le chômage a continué à augmenter, dépassant les 11% pour le pays et presque 25% pour les moins de 25 ans. Qu’à cela ne tienne, on continue à accepter de n’avoir que 38% de la population qui travaille (25 millions actifs, 3 millions au chômage) soit entre 10 et 15% de moins que l’Allemagne, le Danemark ou la Suisse. Et significativement en deçà de la moyenne européenne.

 

C’est ainsi que l’on se retrouve avec plus de 5 millions de gens au chômage et/ou bénéficiant de toutes les inventions socialistes comme RSI, RSA et autres ejusdem farinae. La conséquence est évidente : ne créant pas de valeur (0,3% de croissance en 2013) on s’endette pour subvenir aux besoins de ceux qui ne travaillent pas. Sans oublier les contingents nouveaux de retraités car, par justice sociale, on a compris aussi le fait de revenir à la retraite à 60 ans pour certaines catégories et de ne pas toucher aux « régimes spéciaux » qui -comme pour la SNCF- donnent la possibilité de partir à la retraite entre 50 et 55 ans … Mais notre pays détient un autre record -dont l’influence sur la croissance du PIB n’est pas nulle- les jours perdus de production industrielle, suite à des grèves et autres mouvements de revendication (justes et légitimes, n’est-ce-pas ?) sont annuellement en nombre de 27 pour mille personnes au travail quand ils ne sont que 3,4 en Allemagne. Mais, comme les syndicats fournissent les cohortes de partisans des socialistes on laisse faire tout en réclamant de prendre l’argent de ceux qui gagnent trop …

 

La «justice sociale à crédit» est devenue une sorte de drogue dont  l’accoutumance est indiscutable. Pour détourner l'attention on invente les réformes « sociétales ». Cela on sait faire : en deux années, le mariage pour tous, des réformes dans la justice, le changement des rythmes scolaires, j’en passe et des meilleures. Bien sûr elles sont «clivantes» (le volapuk socialisant …) mais ceux qui ne sont pas d’accord de toute manière ne voteront pas socialiste … Là, il y a eu comme une erreur, on y reviendra.

 

Sur ce, les élections municipales. Faisons court : le désaveu de la politique conduite par le président Hollande a été franc et massif, il est lié à trois causes principales (dont la traduction a été l’absence du « peuple de gauche » dans les bureaux de vote …).

 

La première cause, difficilement récusable, est d’avoir érigé le mensonge en discours de l’état. Personne n’a cru que le chômage pouvait être réduit à fin 2013, il continue d’augmenter et on ne voit pas ce qui pourrait le réduire au cours de cette année, soit après trois années de gestion socialiste.

 

La deuxième cause, difficilement récusable, est d’avoir dilapidé les milliards d’euros obtenus par de nouveaux impôts et taxes en les consacrant à des dépenses improductives sans réduire l’endettement du pays même pas d’un euro. Au contraire, pendant la gestion socialiste, la dette du pays a augmenté (jusqu’au 31.03.14) d’environ 350 Milliards d’euros pour se situer à presque 2.000 milliards € (ou 4.100 milliards € si l’on tient compte des « hors bilan » – dette concernant les retraites des fonctionnaires).

 

La troisième cause, difficilement récusable, est constituée par le rejet massif de ceux dont l’apport en votes a été essentiel pour l’élection du président Hollande, des réformes sociétales. Les membres de la « diversité » ont vomi le mariage pour tous et/ou l’enseignement du «genre» à l’école primaire. Voilà l’erreur évoquée plus haut.

 

Que faire ? Du déjà vu ...

 

Toutes affaires cessantes, le président vient à la télévision pour dire (a) qu’il comprend le message, (b) que ce qu’il a fait (ou fait faire) n’a pas produit suffisamment rapidement des résultats, (c) que l’héritage qui lui a été laissé par l’ancien gouvernement était encore plus mauvais que ce qu’il pensait (pendant combien de temps va-t-il encore utiliser ce couplet ?) mais que (d) qu’il croit à ses décisions (?!) qui sont les meilleures possibles pour la France et que (e) il nomme un gouvernement de combat dirigé par Manuel Vals qui devra redresser la situation de la France tout en donnant une place éminente à la justice sociale … Le changement dans la continuité …

 

Ce qui dépasse l’entendement c’est la stupidité -l’irresponsabilité- des nouvelles promesses : entre autres, pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés … on va réduire les charges sociales supportées par les mêmes salariés. En oubliant que ces charges sociales financent pour partie la SECU et qu’une autre partie est un « salaire différé » (retraite). En oubliant aussi que les entreprises abondent les retenues salariales en les multipliant par deux ou par trois en supportant le coût. Réduire les charges supportés par les salariés revient à réduire le financement de la SECU (?!) et, aussi, le salaire différé des salariés.

 

Vous avez dit justice sociale ? C’est plutôt le Sapeur Camembert qui creuse une fosse pour y mettre la terre prise de la fosse qu’il vient de creuser …

 

A peine a-t-il fini son discours que l’on annonce que le déficit de la France ne sera pas celui auquel on s’est engagé auprès de « Bruxelles » Quand on regarde à la loupe on constate que la dette du pays est passée de 86% du PIB en 2011 à 93% du PIB à a fin 2013. Mais en anticipant la chose, il a promis de faire admettre à l’Europe (à l’encontre des engagements pris et en faisant fi des efforts que les autres pays ont pu faire) qu’il faut laisser du temps à la France pour qu’elle utilise la croissance qui ne tardera pas à revenir …

 

Le Front National avait fait élire 60 conseillers municipaux en 2008 sous le gouvernement Sarkozy. Il vient de faire élire plus de 1200 conseillers au cours des dernières élections sous le gouvernement Hollande.

 

Bon courage, Monsieur Vals. On admire votre sens de la loyauté car, à moins d’un miracle, vous serez « carbonisé » en moins de deux ans comme votre mentor Michel Rocard l’a été pendant les années Mitterrand. Les mêmes causes auront les mêmes effets, soyez-en sur.

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12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 14:09

 

 

 

L’écume des jours : les comptes de Jean-François Copé, les enregistrements de M. Buisson, les écoutes de N. Sarkozy … feu à volonté sur la droite …

 

Mme Taubira qui ment (elle ne savait rien des écoutes …), Monsieur Vals dont le silence est assourdissant (lui non plus ne savait rien), M. Ayrault qui 24 heures après dit qu’ils savaient mais … qu’ils ne connaissent pas le contenu des écoutes, « moi, président » qui aurait dit le 31 janvier en recevant un groupe de députés socialistes à l’Elysée (ce qu’il s’est engagé à ne pas faire pendant la campagne électorale) au sujet de N.Sarkozy (citation apocryphe) « Ne vous inquiétez pas, je le surveille. Je sais exactement ce qu'il fait». Et la main sur le cœur, ceux qui nous gouvernent vous parleront de l’état de droit, du fait qu’ils sont irréprochables (Cahuzac, Guérini, Kucheida, etc.,), du fait que ce n’est plus comme du temps de N. Sarkozy et autres balivernes. Et des bonnes âmes, en utilisant une dialectique ad hoc, vous démontreront, par l’absurde, que l’état de droit de la France d’aujourd’hui est bien meilleur que celui d’il y a 45 ans (De Gaulle). Comme il est sans doute meilleur que celui de l’occupation, de la Nuit du Saint Barthélemy ou de la guerre des Cathares … L’essentiel c’est de faire feu de tout bois contre la droite jusqu’à lui ôter, même, l’espoir d’une alternance. Et, très probablement, ce n’est pas tout, les tombereaux sont pleins, les immondices continueront à être déversées sur la droite. Pourquoi ?

 

Un observateur lucide -qui ne prendrait pas nécessairement parti- serait fondé à justifier ce que le pouvoir actuel (pratiquement genre « parti unique » car disposant de tous les leviers de l’état, régions, assemblée nationale, sénat, gouvernement, président de la république, une partie des magistrats et plus de 80 % de la presse) est en train de viser deux objectifs : le premier politique – aider le FN à prendre des positions dominantes et le deuxième, masquer, autant que faire se peut, l’échec évident de la gestion socialiste de la France.

 

L’objectif politique est simple : faire en sorte que Marine Le Pen soit au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2017. Avril 2002 à l’envers, FH serait élu avec 80 % des voix comme … J. Chriac, son compère corrézien, l’a été alors.

 

Ce n’est pas un rêve, ce sera le cauchemar de la droite (sauf si elle se refait une santé en attendant) et, surtout, celui du pays pour encore cinq années. Pour y arriver tout est bon, y compris mentir, transgresser des procédures judiciaires (dans les écoutes on a écouté, pendant 10 mois, deux avocats -N. Sarkozy étant inscrit au barreau de Paris depuis 1981) : tous les clients, relations familiales, amicales, professionnelles de Me. Herzog et N. Sarkozy ayant fait l’objet d’une surveillance comparable seulement à celle que Tonton avait mise en place pour protéger sa « deuxième famille » entretenue avec les fonds de l’état …).

 

Le deuxième objectif est économique : la gestion socialiste de la France depuis deux années a cumulé tous les écueils possibles et les résultats, occultés pour un temps, sont maintenant visibles. Une note de synthèse résumant les rapports des préfets et destinée au gouvernement qualifiait la situation du pays comme suit : «….. le même constat d'une société en proie à la crispation, à l'exaspération et à la colère». Sur la fiscalité, les préfets évoquent le caractère «fédérateur» de la «contestation de l'action gouvernementale» auprès des professionnels et des particuliers. «Lorsque les uns dénoncent la “volatilité et la lourdeur des règles fiscales qui freinent le développement des entreprises”, les autres remettent en cause la légitimité de l'impôt».

 

Si l’on regarde de plus près on est obligé de constater que -par delà les aspects conjoncturels de la crise économique qui se font encore sentir- ce qui est en cause c’est, d’un côté, la divergence grandissante entre les promesses du socialiste qui voulait gouverner la France « dans la justice » et le réel et d’un autre côté, la divergence grandissante entre la situation de la France et celle (pas seulement de l’Allemagne) de la moyenne européenne. Souvenez-vous, « moi, président », n’avait à la bouche que « la justice ». Comme tout socialiste. Dommage qu’ils n’ont pas retenu ce que Winston Churchill disait « le socialisme c’est la philosophie de l’échec, le crédo de l’ignorance et l’évangile de l’envie, sa mission étant de distribuer la misère de manière égalitaire au peuple ».

 

Mais trêve de propos généraux, regardons les faits :

 

- premier objectif économique mis en avant par le candidat FH a été la réduction du déficit du pays – regardez le graphique

Sans-titre1.png

 

qui montre que les promesses du candidat FH étaient soit mensongères soit irresponsables mais en tout état de cause, fausses ; sur ce que l’on sait aujourd’hui (deux années passées, l’année en cours et l’année à venir – données Commission Bruxelles, Cours des Comptes et même Banque de France) la gestion socialiste se traduit par un écart cumulé (en augmentation) de 5,1% du PIB : faites le calcul, avec un PIB de env. 2.060 Milliards d’euros, cela fait plus de 100 milliards d’euros !

- non seulement le déficit augmente mais, corrélativement, la dette publique de la France augmente jusqu’à des niveaux jamais imaginés (certainement pas du temps de Maastricht quand Tonton avait insisté sur le seuil de 60% du PIB …), regardez :

                                                                                                                      Promesse-deficit---reel-copie-1.jpg

 

 

de 2012 (première année de gestion) et jusqu’à fin 2015, la dette publique de la France passe de 90,2% du PIB à 97,3% du PIB ; non seulement elle n’a pas diminué d’un fifrelin mais elle s’accroit de presque 150 Milliards d’euros ;

 

- mais ce qu’il y a de plus grave c’est que la dette publique augmente plus vite que le PIB …

                                                   La-dette-de-la-France.jpg

 

Autant dire que ce qui s’est passé depuis deux années et ce qui va encore se passer jusqu’à la fin de 2015 (« les coups sont partis » …) font que la France s’endette d’environ 5.000 € par seconde soit d’environ 438 Millions d’euros par jour … soit de 159 Milliards d’euros par an ! Naturellement, à supposer que le déficit budgétaire reste constant à la valeur actuelle …

 

Ah, mais le pouvoir a pris conscience que l’on va directement dans le mur … et a sorti deux lapins de son chapeau, « le pacte de responsabilité » et la promesse d’une réduction des dépenses de 50 Milliards d’euros pour les trois années 2014 à 2016.

 

Pour ce qui est du pacte de responsabilité personne n’est capable, pour l’instant, de dire ce qu’il va apporter. Ce qui le sous-tend c’est encore une idée sortie du cerveau d’acier de ceux qui nous gouvernent : puisqu’il faut améliorer la compétitivité de l’industrie française qui croule sous des charges salariales dépassant tout ce que l’on connaît en Europe, on va les réduire (les charges) mais … on va demander à la même industrie de s’engager à faire des embuches … Faut-il, comme notre président, être un haut fonctionnaire qui n’a jamais créé quoi que ce soit ou travaillé en entreprise pour s’imaginer que ledit pacte de responsabilité résoudra le problème du chômage en France. On s’est évertué à convaincre les gens que le CICE (une vraie usine à gaz, qui, en réalité, profite uniquement aux entreprises de main d’œuvre peu qualifiée – la poste en premier lieu) va redonner « des marges » … à l’industrie française. Ces gens-là non même pas lu Joseph Schumpeter (La destruction créatrice) ni le prix Nobel Hayek ni même le prix Nobel français, Maurice Allais … Alors, il ne faut pas s’étonner qu’un ministre se fait photographier avec une marinière, ayant à la main un mixer Moulinex et voulant sauver les emplois des Lejaby … Mais on avait déjà juré que l’on allait garder Florange …

 

Tandis que pour les 50 milliards d’économies, la Cours des Comptes, remarque avec cruauté qu’il ne s’agit pas de réduction des dépenses mais d’une moindre augmentation (les dépenses de l’état devant augmenter d’encore de 70 Milliards d’euros pendant la période considérée au lieu de 120 milliards d’euros initialement prévus …).

 

Ce qui devient dramatique pour le standing de la France en Europe (elle se place, déjà, sur tous les paramètres importants dans les trois dernières positions sur les 27 pays de l’Union …) c’est le mensonge permanent élevé au rang de politique de l’état vis-à-vis de Bruxelles. Bruxelles qui ne croît plus à ce qu’on lui raconte depuis 2012 et qui est sur le point de mettre en place les pénalités qui sont de rigueur pour les « mauvais élèves ». Le Gouverneur de la Banque de France trouve utile de déclarer, pour ce qui est des dernières promesses du Gouvernement "La France a engagé sa crédibilité là-dessus. Si elle donnait l'impression qu'elle ne tient jamais ses objectifs, qu'elle les reporte indéfiniment, la qualité de sa signature sur les marchés et sa crédibilité tout entière pourrait être remise en cause" (Christian Noyer, Gouverneur Banque de France). Et cela pendant que les effets de la crise de 2008/2009 commencent à disparaître en Europe où, pratiquement tous les pays (et surtout ceux du « Sud ») ont fait des efforts méritoires. Jugez-en.

 

Les dépenses totales de la France représentent 57/58% de son PIB par rapport à une moyenne européenne de 42 %. Jusqu’en 2011 seule le Danemark affichait un pourcentage supérieur, la France tient maintenant la première place (sans avoir, et de loin, une protection sociale et une gouvernance comme celle du Danemark …).

                                                                                           Depenses-administrations-publiques.jpg

 

Pour comprendre l’inanité du concept « pacte de responsabilité » il est suffisant de comparer les prélèvements pesant sur le travail en France et en Europe : championne toutes catégories, la France veut obtenir par une réduction des charges pesant sur le travail une augmentation du nombre d’embauches … ce qui revient à voir un chien tourner autour de lui pour se mordre la queue …

 

                                                                                                   Prelevements-sur-le-travail.jpg

 

Ces nouvelles contorsions de nos dirigeants pour « sauver l’économie de la France » sont pathétiques par leur inadaptation au temps qui est le nôtre aujourd’hui et par l’incompétence et l’amateurisme qu’ils traduisent. Car s’il ne s’agit pas d’incompétence ou d’amateurisme comment peut-on interpréter ce qui s’est passé en 2012/13 au plan des impôts ?

 

On le sait, l’assiette de l’impôt sur le revenu en France est étroite (moins de 50% des foyers y sont soumis et une foultitude de « niches » réduit les rentrées). Mais … parce que la France est « juste » on avait introduit au budget de 2013 une tranche de 75% applicable aux revenus dépassant 1 Million d’euros. Au delà de l’effet négatif sur la capacité de la France d’attirer des investissement étrangers cette tranche d’impôts aurait dû apporter 0,02% du PIB … Heureusement, elle a été invalidée par le Conseil Constitutionnel. Mais le mal a été fait : les investissements étrangers en France ont chuté de 77% en 2013 (données CNUCED) quand ils ont augmenté d’environ 38 % en Europe ! Mais « moi, président » prodigue le 17 janvier 2014 aux ambassadeurs de France réunis à l’Elysée « Si vous connaissez des entreprises qui hésitent entre plusieurs pays, je vous fais confiance pour leur direr que c'est en France qu'il faut venir » Réalisons-nous ce que cela veut dire ? Ce que cela comporte comme méconnaissance des ressorts décisionnaires pour des investissements ? 


ooooooooo

Nous a-t-il menti ? Etait-il incapable d’offrir au pays une autre perspective que celle qui allait se révéler impossible à réaliser ? Une citation : « Les 60 engagements de Hollande ont eu, en vérité, un petit côté décalé et ringard car ils faisaient penser aux 110 mesures promises par François Mitterrand en son temps : une rhétorique partageuse, des paris sur la croissance et des chiffres fumeux.Les questions brûlantes noyées dans des formules incantatoires sur une très hypothétique capacité à faire bouger les Allemands sur l’organisation de l’Euroland. Ne reste que l’image sur fond de France profonde d’un candidat qui renvoie aux mirages de 1981. La France de Hollande est figée dans cette époque, dans ce passé qui ne parle plus qu’à un parti sans idées neuves »

Parce que l’idée était (est) toujours de faire du socialisme. Encore une citation : « Le socialisme, c’est une attaque tantôt directe, tantôt indirecte mais toujours continue aux principes mêmes de la propriété individuelle ; c’est une défiance profonde de la liberté, de la raison humaine ; c’est un profond mépris pour l’individu pris en lui-même, à l’état d’homme ; ce qui caractérise [les systèmes qui portent le nom de socialisme], c’est une tentative continue, variée, incessante, pour mutiler, pour écourter, pour gêner la liberté humaine de toutes les manières ; c’est l’idée que l’État ne doit pas seulement être le directeur de la société, mais doit être, pour ainsi dire, le maître de chaque homme – que dis-je ! son maître, son précepteur, son pédagogue … » (Alexis de Tocqueville)

Mais nous avons le privilège d’être conduits vers la justice du socialisme en France par « un crétin boursouflé qui n’arrive même pas à cacher un adultère de vaudeville banlieusard » (citation apocryphe). Bonne gens, tout n’est pas perdu : 83% des français ne lui faisant pas confiance c’est que nous sommes des somnambules, surtout il ne faut pas nous réveiller …

                                                                                                                                          FH---Cameron.jpg



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25 janvier 2014 6 25 /01 /janvier /2014 15:27

 

Un document confidentiel est réalisé tous les mois par le secrétariat général du ministère de l'Intérieur et adressé aux plus hautes autorités de l'État, l'Élysée y compris. Il compile les observations des grands commis de l’Etat que sont les préfets, dans chacun des 101 départements français. Voilà quelques extraits de la note datée 25 octobre 2013 que des journaux ont publié à fin novembre 2013 :

 

Partout sur le territoire, les préfets dressent le même constat d'une société « en proie à la crispation, à l'exaspération et à la colère ». … dénonçant la “volatilité et la lourdeur des règles fiscales qui freinent le développement des entreprises, la fiscalité étant devenue le principal moteur de la contestation de l’action gouvernementale", le tout créant un «climat douloureux et même un sentiment d'accablement qui empêchent de se projeter dans un avenir meilleur» ce climat de pessimisme et de défiance alimente le discours des extrêmes sur l'impuissance des pouvoirs publics et « C’est sur ce terreau que prospèrent les ferments d’une éventuelle explosion sociale »

 

Le constat est amer, il est indiscutable. Et le « moi, président », prenant la mesure de ce qui attend la France vient d’impulser plusieurs reformes. Tout d’abord les plus importantes : les « sociétales ». Car il y eu urgence que la loi sur l’IVG soit changée pour ne plus restreindre son champ d’actions qu’aux « femmes en détresse » : elles n’auront plus besoin d’être en détresse pour bénéficier de l’IVG. Ensuite vient une loi qui va changer dans le Code Civil le libellé « en bon père de famille » car avec la loi du mariage pour tous il n’y a plus nécessairement de pères dans les familles et de toute manière pourquoi se référer uniquement aux pères et pas aussi aux mères ? Et puis, sous l’impulsion du ministre de l’Education Nationale, changer la langue. Il vient de déclarer « Il revient à l'école française de contribuer à bâtir du commun » tandis que le fameux rapport sur l’intégration (maintenant un peu dénigré et mis de côté car municipales obligent …) parle du « le nous inclusif et solidaire » (traduction=société française) avant de noter que les couples homosexuels qui ne sont plus dans l’impossibilité de procréer sont confrontés à « l’infertilité sociale ». Le volapuk de gauche est là pour « confusionner » le peuple auquel il sera dès lors plus facile de comprendre ce que l’on fait pour son bonheur …

 

Ensuite tout ce qui touche à l’école car, n’est-ce pas, on manque de moyens et il faut embaucher 60.000 enseignants pendant le mandat de cinq ans. Qui se souvient du fait que l’engagement financier de la France -si le programme est réalisé- représentera (avec une charge annuelle -salaire et charges sociales- d’environ 50.000€/enseignant, 12.000 chaque année et une carrière de, mettons, 36 ans plus une retraite d’encore, mettons 17 ans – en prenant l’âge d’entrée en fonction à 26, la retraite à 62 ans et l’espérance de vie à 83 ans) 180 Milliards d’euros d’aujourd’hui -presque le budget annuel de la France, sans compter l’inflation pour l'avenir) ? Mais, comme chaque ministre de l’éducation doit faire « sa » reforme, M. Peillon a commencé par chambouler la vie des parents et les finances des communes avec le changement de rythme scolaire. Reforme absolument urgente car … l’excellence de l’école française est en question.

 

Regardons, premièrement les universités. Le classement « Shanghai » fait maintenant référence bien qu’il ne s'agit que d'un classement selon des critères que les pays développés sont disposés à prendre en compte (d’aucuns pensent que les critères avantagent les pays anglo-saxons). Naturellement, les critères étant les mêmes pour tous, la comparaison est possible et, donc, fiable. Certes, aurait-on choisi d'autres critères, la comparaison aurait donné d'autres résultats. Mais ... que faire ? "L'exception culturelle française" oblige de récuser lesdits critères car la France n'inscrit parmi les 100 premières universités que trois (Pierre et Marie Curie - 37, Normale Sup - 71, et Strasbourg -97) : à égalité avec le petit Israël (Hebrew University - 59, Technion - 77 et Weizmann - 92). Dans les 100 premières universités il y en a 33 qui ne sont pas anglo-saxonnes et on peut trouver des suisses, des suédoises, des allemandes, etc., devant les françaises. Un universitaire distingué de mes amis vient de me dire « les "gogos" seulement suivent ce type de classement » : l’arrogance du commentaire en dit long du mépris pour ceux, tellement nombreux, qui prennent des décisions à caractère économique ou autre et qui se fient  à ce classement aussi. Un aspect important du travail des universités étant la recherche (fondamentale ou appliquée), trop souvent, on monte en épingle je ne sais quel « projet » français et tout d’un coup on instille l’idée que la recherche française est (si non la meilleure du monde) parmi les meilleurs du monde. Peut-être.

 

La recherche scientifique est concentrée dans deux entités : le CNRS qui compte plus de 25.000 salariés (à vie ... jusqu'à la retraite ce qui n'est pas incitatif pour de jeunes chercheurs …) et l'INSERM plus de 5.000 salariés disposant d'un budget de presque 1.000 millions d'euros en 2012 (200.000 €/salarié, tout compris mais … ils manquent de moyens …) et on peut continuer comme cela pour, à la fin, comprendre que les rigidités du système français sont peut-être plus responsables de ce que l'on ne crée pas que "les moyens" financiers ou autres. Mais les "moyens" sont toujours mis en avance, pour l'éducation nationale, pour la SNCF et la RATP et ... souvent aussi pour la recherche scientifique.

 

Cependant, il faut se souvenir que les chercheurs qualifiés d'aujourd'hui (dans la force de l'âge, entre 35 à 55 ans) sont entrés à l'école  28 à 48 ans auparavant. Deux choses sont dès lors d'importance : (a) y a-t-il eu dérive (vers le bas) ces dernières dizaines d'années pour ce qui est des études primaires, secondaires et universitaires ou non et (b) les générations récentes produiront-elles des chercheurs de la même qualité que ceux d'aujourd'hui, d'ici 20 ou 30 années ? Pour ce qui est de la première question la dérive est connue car évidente. A-t-elle été causée par le fait que "l'élève" n'a plus été au centre du système d'enseignement (cogestion partis politiques/syndicats, reformes à l'arrivée de tout nouveau ministre, déqualification des enseignants, taux d'absentéisme deux fois plus grand -6,8%- que pour le reste des populations au travail, etc.,) ? Peut importe, le résultat est là. Mais il y a plus grave.

 

Avec un taux d'alphabétisation 93% en 2012  (il était de 99% en 89 et de 95+ en 2009 la France occupe le 40ème rang sur 200 pays, elle a perdu 8 places entre 2010 et 2012 ; la « méthode globale » pour apprendre à lire et celle des « ensembles » pour apprendre les maths quand elles ont été utilisées ont fait que plusieurs générations de gosses sont incapables d’écrire correctement ou de faire du calcul mental ou des maths de première nécessité (une règle de trois par exemple). Voilà le détail des 140.000 gosses qui sortent sans rien du « machin » appelé "l'éducation nationale":

 

 

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7% de la population française qui ne sait ni écrire ni compter : environ 4,5 millions d’individus dont on ne veut pas connaître l’origine mais qui sont les bien venus pour voter à gauche …

 

Et pour l'avenir ? Le constat de PISA donne froid dans le dos car, d'évidence les choses ne changeront pas.

 

Le classement PISA fait par l'OCDE (la France fait partie des 35 pays qui le constitue) est le résultat de l’étude d’une population de 510.000 élèves d’Europe d’un âge de 15 ans et trois mois et 16 ans et trois mois, échantillon d’une population de 28 millions : il n'y que sept pays sur les 65 du classement où l'origine socio-économique conditionne autant les destins scolaires (plus de 20 %). Un chiffre qui vaut à la France la triste réputation de pays le plus inégalitaire de l'OCDE. Son système en laisse beaucoup sur le bord de la route, puisque seuls 22 % des jeunes les plus défavorisés « confinent à l'excellence », contre 26 % en moyenne dans l'OCDE, et contre plus de la moitié dans les pays asiatiques. Certains pays – Allemagne, Italie, Pologne, Turquie … – ont su, en dix ans, améliorer l'équité sociale de leur système scolaire. La France pas. Ce qui fait que, bon an, mal an, 140.000 gosses sortent de l'enseignement sans rien. En France (nous sommes plus intelligents que tous les autres), on préfère avoir 90% des étudiants inscrits en universités qui font des études de sociologie ou autres "humanités" et seulement 10% qui font des études techniques (d'ingénieur) : rapport excellent pour reconstruire l'industrie productive française, non ? Il faut se souvenir que l'on a toujours méprisé en France "l'apprentissage" d'un métier. Mais nous avons les meilleures élites : sait-on qu'un patron de Daimler Benz (Mercedes +) a commencé comme apprenti chez Mercedes ? Le drame de nos élites : ils vivent dans un monde en déni de la réalité et qu'ils voudraient, à tout moment, façonner selon leurs schémas appris à l'ENA (en même temps que le précis de marxisme et la sociologie de Bourdieu ...).

 

Que faire ? Annoncée avec moult tambours et trompettes, une conférence de presse de notre « moi, président » allait « fixer le cap, décider la méthode pour y parvenir et, par cela même, faire avancer la France sur le chemin de son renouveau ». Sabotée par la publication des aventures amoureuses rocambolesques de notre « président normal » elle a réunit selon la formule régalienne « le roi parle, les sujets écoutent » (des journalistes triés par un « majordome » qui distribuait les micros, sans droit de suite pour les questions posées) le gouvernement dans sa totalité et 600 journalistes venus du monde entier. On croyait rêver, mais non : (a) on nous a appris que le président était un « social-démocrate » (b) qu’il voulait « une économie de l’offre » et (c) que pour, enfin régler le problème douloureux du chômage, il allait instaurer un « pacte de responsabilité ». Devant les yeux hagards de l’assistance il a fait son « outing » : 58 ans après les allemands et leur Bad-Godesberg il a eu le courage de se déclarer social-démocrate. Cela tombe bien, plus personne n’en parle de la « social-démocratie » car les changements mondiaux intervenus (en particulier la mondialisation) l’ont rendue caduque. La seule chose qui distingue maintenant les états est l’acceptation (avec toutes ses contraintes) de l’économie de marché ou son refus. Pour ce qui est de l’économie de l’offre (traduite par les partenaires sociaux en « cadeaux aux patrons » car elle vise la réduction des charges affectant le coût du travail) on ne voit pas comment la France pourrait s’opposer à l’invasion en cours des produits industriels venant de partout et produits avec des coûts 5 à dix fois inférieurs aux nôtres. Certes, il y avait eu une idée « la TVA » dite sociale (augmentation jouant surtout sur les produits d’importation) mais elle a été passée à la trappe car ayant été proposée par le gouvernement  Sarkozy. D’un  autre  côté, pour  ne  pas perdre ses  troupes  (bien que    M. Melenchon et ses camarades communistes s’y emploient), il a annoncé que le « pacte de responsabilité » comportera des contreparties à assurer par les « patrons ». Faut-il ignorer, d’une manière crasse, le b.a.-ba de l’économie de marché pour s’imaginer que si réduction de charges (transfert des cotisations familiales) il y a, il y aura des engagements de création d’emplois … Aucun entrepreneur (ou société fût-elle anonyme ou à responsabilité limitée ou autre) quand il décide de mettre de l’argent dans le commerce ne le fait dans une autre optique que de gagner de l’argent. Si pour cela il faut, à un moment ou à un autre, créer des emplois il le fera mais uniquement pour cela. Des lors le « marché » du président est doublement un marché de dupes :

 

  • (d) il ne donne rien aux « patrons », il leur en prends moins – ce qui n’est pas du tout la même chose et de plus, il leur en prend moins car le taux de prélèvement français est les plus élevé de l’Europe, conséquence directe de trois facteurs –la boursouflure de l’état, l’impossibilité pour les élites qui nous gouvernent depuis 40 ans de « gérer » l’économie du pays comme elles l’auraient fait du temps de Colbert et l’impossible maîtrise des flux migratoires avec leur cortège d’inconvénients pernicieux (intégration, éducation, contribution nette au produit national brut, etc.,) ;

  • (e) il veut faire croire au peuple que s’il donne quelque chose il obtiendra quelque chose en retour … dans un pays ou 90% de la population (sondages ...) ne croient pas un mot de ce qu'on  leur raconte mais ... dont 64% (sondages ...) considèrent que Dieudonné M'Bala M'Bala les fait rire ...

 

Oui, il a aussi mentionné le fait que « sans les entreprises on ne s’en sortira pas » - d’où la nécessité de créer un environnement propice pour que tous ces salauds de (« riches ») patrons investissent et créent des emplois pour qu’enfin le chômage soit réglé.

 

Ceux qui sont aptes à investir regardent de près si l’on se trouve dans un pays de liberté économique. Et les décisions sont prise à l’aune d’un examen sérieux qui comporte des critères (mon ami universitaire français, voudra bien m’en excuser …) qui sont, en substance l’état de droit, un gouvernement limité (liberté fiscale, dépenses de l’état), liberté d’entreprendre (affaires, travail, monétaire) et marchés ouverts (liberté d’investir, de commercer et financière). Tous les ans on publie l’index de la liberté économique pour 200 pays. Regardez le graphique de la France comparé avec celui de l'Allemagne : depuis 1997 et jusqu’à ce jour l’indice pour la France touche la catégorie « MOSTLY UNFREE » tandis que son premier partenaire, l’Allemagne est depuis le même moment: « MOSTLY FREE ».

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Deux critères placent la France dans des positions peu recommandées quand il s’agit d’y créer de nouvelles activités (industrielles ou de service) :

 

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130ème pays pour la liberté du travail (code du travail comportant 3.200 pages auxquelles on ajoute, en moyenne, une page tous les jours …) 168ème pays pour la fiscalité et 171ème pays pour la liberté fiscale … « Pacte de responsabilité » entre des entrepreneurs proches de leurs sous et des irresponsables qui pensent « gouverner » l’économie comme bon leur semble … Quelle galéjade !

 

oooo

 

On m’a déjà fait le reproche de ne voir que ce qui va mal. Le jour quand on me montrera ce qui va bien … j’écrirai autre chose. Mais déprécier la critique ("cracher sur ce qui se fait chez nous") n'est pas, il me semble, le meilleur moyen de faire prendre conscience à ceux qui peuvent faire quelque chose pour changer ce qui ne va pas.

 

J’avais écrit que la fameuse conférence de notre « président normal » a été sabotée. On se demande pourquoi la publication par Closer de photos compromettantes a fait un tel bruit. Regardez la photo parue dans The Times en 2011 et le commentaire (auteur inconnu) qui va avec.

 

Pauvre président … il n’a comme excuse que d'être l’héritier d’une longue lignée d’hommes politiques français libidineux …

 

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