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21 septembre 2025 7 21 /09 /septembre /2025 17:52

Notre Président (suivi d’autres présidents et chefs de gouvernements) va « déclarer » demain qu’il « reconnaît l’État de Palestine » Et il précise, « dans les frontières de 1967 avec capitale à Jérusalem-Est. Soit.

Il se trouve que depuis1967, quand les pays arabes ont perdu la guerre visant (Nasser) à détruire Israël et à jeter les juifs à la mer (A. Choukery, 20.05.67, Herodot.net) après un armistice, la Cisjordanie (annexée par la Jordanie après la guerre de 1948) est devenue un « territoire disputé » dont le sort devait être décidé via des négociations entre les parties belligérantes. 665.000 arabes (ils ne s’appelaient pas encore palestiniens) y habitaient (Google 26.05.25). Aujourd’hui la population arabe 1.840.000 habitants, (Jérusalem- Est 228000)(Google) et aussi environ un demi-million de Juifs qui vivent dans plus de 130 communautés, à l'exclusion de Jérusalem-Est (env. 200.000). Bon.

Il se trouve que notre Président a justifié la reconnaissance à la suite de certains engagements de M. Abbas. Soit. Lui a-t-il demandé ce qui se passera avec les habitants israéliens (tous juifs) de la Cisjordanie ? Car M. Abbas s’est engagé : « Il n’y aura pas un seul Israélien en Palestine » (TOI, 30.07.2013).

Quelle galéjade ! Il n’y aura jamais un état arabe appelé Palestine : « La raison est simple - tout territoire transféré aux Palestiniens devient une base terroriste. Par conséquent, on s’interdit de céder des territoires, on s’interdit de permettre la création d’un État palestinien, et il est impératif de maintenir la liberté d’action pour les soldats de Tsahal partout. Ce n’est qu’ainsi que nous préserverons la sécurité des citoyens israéliens» N. Bennett (Israël New Pulse 20.09.25). Certes, M. Bennett ne croit pas à la promesse de M. Macron concernant « deux états vivant en paix et sécurité » mais il a un avantage sur notre Président, lui il sait de quoi il parle.

On pourra parler, peut-être, d'un État palestinien le jour où le Hamas dépose ses armes, libère les otages et reconnaît Israël comme l’État-nation du peuple juif. Tant que rien de tout cela ne s’est produit, il n’y aura pas d’État palestinien. Selon JP (21.09.25) « 71% des citoyens français et 87 % du public britannique ne soutiennent pas les mesures attendues cette semaine pour reconnaître un État palestinien sans conditions préalables, telles que la libération d’otages par le Hamas et sa reddition »

Ajoutez que la déclaration soutient également l’appel voilé du monde arabe à « la mort démographique d’Israël en tant qu’État juif », comme l’a exprimé Morgan Ortagus de la mission américaine aux Nations unies. Au moyen d’un « droit au retour », la solution à deux États ressuscitée par la France se révèle visant deux États palestiniens du fleuve à la mer. Mais sait-il vraiment de quoi il parle, notre Président, quand il suggère (quelques soient ses négations) la disparition du seul état juif du monde ? Le conflit israélo- palestinien remonte à plus de cent ans, deux revendications nationalistes rivales sous mandat britannique. Il a depuis éclaté plusieurs guerres (1948, 1956, 1967, 1973, 1982), deux intifadas (1987–1993, 2000–2005) et une série de guerres de faible intensité récurrentes dans la bande de Gaza devenant un conflit à dimension religieuse. Pour ne pas parler du Liban ou de l’Iran ou des Houthis qui tous sont venus en soutien au « peuple palestinien ».

Mais la vraie question c’est « pourquoi aujourd’hui ». Plus personne ne nie qu’il s’agisse du désir de quelques dirigeants (France, UK, Canada) effrayés par la perte éventuelle des élections à venir à cause du vote de populations musulmanes de ces états (4/6 millions en France, 4 millions UK, 1,8 millions Canada). Et le prétexte a été trouvé : la réponse d’Israël au pogrome du Hamas de 7 octobre 2023. Réponse qu’on s’efforce à qualifier « d’injustifiable » (M. Macron, janvier 2025) ou, comme d’autres « génocidaire ». M. Macron qui a condamné la tentative d’Israël de trucider les têtes pensantes du Hamas que le Qatar abrite, soutient et nourrit depuis des lustres. M. Macron qui a entendu, par ouï-dire, que les 450.000 juifs français restant en France sont effrayés par la montée de l’antisémitisme d’un nouveau peuple qui s’y installe avec son plein accord. Et, fort de sa conviction qu’il peut, tout seul, rassuré ses ouailles, il a convoqué, pour dîner, une douzaine de personnalités pour justifier sa décision de reconnaître un état fantôme. S’il faut croire la relation du Figaro « Rapidement, le philosophe Alain Finkielkraut vient en soutien de sa décision. Dans un violent réquisitoire contre Benyamin Netanyahou, l’académicien accepte ce que le Président dit, que cette reconnaissance est « le pire cadeau qu’on puisse faire au Hamas », quoi qu’en disent ses contempteurs, puisque la reconnaissance de deux États enterrerait mécaniquement la revendication du mouvement islamiste d’une Palestine « de la mer au Jourdain ». Assis en face du président, l’essayiste Denis Olivennes, patron du groupe de médias CMI France, souscrit plutôt au raisonnement » Je laisse de côté « l’académicien » qui n’arrête pas, depuis longtemps, d’incriminer B. Netanyahou jusqu’à le considérer responsable du 7 octobre. Une sorte de haine primaire développée depuis la controverse juridique de l’année 2022 entre la frange ashkénaze, riche, laïque, de gauche d’Israël (bénie par l’académicien) et celle des séfarades, pauvres, religieux, de droite. Il ne comprend rien, tout académicien qu’il soit, à ce qu’est Israël. Mais notre Président… faut-il être obtus, inconscient, ignare et irresponsable pour dire que la reconnaissance va à l’encontre de ce qu’est le Hamas. Il n’a même pas remarqué (ou il l’ignore à dessein) que les dirigeants du Hamas ont applaudi de deux mains disant que c’est le résultat du 7 octobre. Sans avoir peur des mots, il s’agit d’une escroquerie intellectuelle.

L’assaut militaire à Doha d’Israël traduisait une attitude d’exaspération à un moment où elle cherche mettre fin à la guerre à Gaza et ne veut plus des intérims prolongés et douteux. Ceci est d’autant plus important que les dissensions internes au sein du Hamas entre les dirigeants du Hamas installés au Qatar et les commandants du terrain représentés par Ezzeddine el-Haddad sont de nature à accroître la latitude manœuvrière de l’État israélien en vue de conclure des accords séparés avec celui-ci. Alors que la médiation qatarie s’est avérée trompeuse et loin de vouloir contribuer au dénouement d’un conflit hautement préjudiciable aux intérêts vitaux de la population civile à Gaza qu’à la sécurité nationale d’Israël. Car la famille régnante, celle des Al-Thani, est la véritable tête du serpent dont le but n’est pas seulement de détruire Israël, mais aussi de semer la division et le chaos dans le monde entier et même aux États-Unis. Malheureusement, le Qatar pourrait ne pas apprendre et ira de l’avant avec son programme pour conquérir le monde ; après tout, les vieilles traditions ne meurent jamais facilement. La conquête du monde et l’assujettissement des infidèles sont des concepts fondamentaux en Islam. Nier ce qui précède (surtout quand on sait ce qu’ils ont obtenu en France, par exemple) tient de l’escroquerie intellectuelle.

Ce que la France (et les autres) font n’est pas de la diplomatie, c’est vouloir la reddition d’Israël. En récompensant les bouchers du Hamas, ces dirigeants légitiment le terrorisme comme stratégie politique. Cela encourage les radicaux, met de côté les préoccupations légitimes d’Israël en matière de sécurité et annule les progrès des accords d’Abraham, qui ont prouvé qu’une paix réelle au Moyen-Orient passe par la force et la coopération économique, et non pas par l’apaisement et la reconnaissance symbolique à l’ONU.

Mais la pusillanimité (ou l’inconscience) de notre Président s’avère sans limite quand il justifie la reconnaissance en disant « L’objectif du Hamas est de détruire Israël, de convaincre le plus grand nombre de personnes qu’ils n’ont aucune chance d’avoir la paix et la stabilité, et précisément un état palestinien. Et de tuer le maximum de personnes israéliennes. Et c’est pourquoi, si nous voulons arrêter cette guerre, si nous voulons isoler le Hamas, le processus de reconnaissance et le plan de paix qui va avec ce processus de reconnaissance sont une condition préalable ». EM, (Face à la Nation, 18.09.25). Vous avez bien compris, on veut créer un état palestinien pour que le Hamas renonce à vouloir détruire Israël. Faut-il être vraiment né de la dernière pluie pour ne pas savoir que selon un sondage, 75 % des Palestiniens soutiennent les attaques du 7 octobre (Courrier International). Ou que si un état palestinien voyait le jour et des élections libres avaient lieu le Hamas les gagnerait haut la main ?

 

Allez, on s’arrête. En ajoutant, quand même, qu’en affaiblissant Israël - principal allié démocratique des États-Unis dans la région - l’Europe montre à Washington qu’elle est plus intéressée à apaiser ses importantes minorités musulmanes nationales auprès de l’ONU qu’à se tenir aux côtés de ses alliés contre le terrorisme. La popularité d’Israël dans des endroits comme la France et l’Angleterre est peut-être en train de diminuer, mais ces pays sont remplacés par la Hongrie, la République tchèque, la Lituanie, la Pologne et d’autres pays ethno homogènes. Les dirigeants qui prônent la reconnaissance jouent, donc, avec la relation transatlantique. Ils testent si Washington traitera de telles actions comme un théâtre diplomatique ou comme une violation de confiance. Sous la présidence Trump, il n’y a pas de question : il y aura des conséquences.

 

oooo

Mais la vie ne s’arrête pas. L’économie d’Israël augmente cette année de 3,4% (moins de 1% pour la France) et l’on prévoit 3,5% pour 2026. Les High Tech contribuent toujours pour plus de 50% aux exportations d’Israël et ce pays n’arrête pas d’investir en R&D :

Pourcentage (par rapport au PIB) trois fois plus grand que pour la France. Leurs dernières inventions pour leur défense, les voilà :

Arme Laser pour détruire en vol tous sorts d’objets : drones, obus de mortier, missiles de croisière et autres. Les responsables estiment le coût marginal d’une interception laser contre des drones à quelques dollars. Le dôme de fer d’Israël coûte environ 50.000 $ par intercepteur et le système Arrow (missiles balistiques et/ou de croisière) 2 millions de dollars ou plus. Étant donné que le Hezbollah a tiré plus de 10.000 roquettes sur Israël depuis le 8 octobre 2023, et qu’il a été empêché d’en tirer peut-être 100.000 de plus, infléchir la courbe des coûts était impératif. Le Laser Beam est opérationnel et en train d’être présent dans les centres de défense. Première mondiale (https://urls.fr/nQH7Ih).

Mais, pour les soldats du front, Israël vient de faire une nouvelle première : IWI transforme les fusils en tueurs anti-drones (distance 600/1.000 mètres) :

C’est simple : viser-appuyer trigger-tirer et l’électronique (qui a enregistré la cible) fait le reste. Une autre première mondiale pour une époque où les drones commandent le champ de bataille. Demandez aux Ukrainiens.

Allez, ainsi va le monde. Mais il ne change pas beaucoup pour ce qui est de cette tribu à nulle autre pareille. Allemagne septembre 2025 : un magasin de Flensburg (Munich) refuse l’accès aux juifs !

Dites-le à M. Macron. Peut-être cela lui apprendra quelque chose sur l’atavisme de cette tribu vivant aujourd’hui dans le seul état juif du monde.

 

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