22 mars 2009
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La guerre de l’Occident
contre Israël
contre Israël
Dans le silence provoqué par la grande crise économique l’Occident, après avoir combattu Israël dès sa renaissance il y a 60 ans, se prépare à l’assassiner. D’un côté, en lui ayant imposé «la solution de deux états» et, d’un autre côté, en alimentant l’arme démographique palestinienne en créant « un nouveau peuple » au Proche Orient.
La réprobation mondiale, dont les vagues successives ne se sont pas encore dissipées, des représailles israéliens à Gaza, met en évidence deux éléments également importants. Le premier tient à ce que l’on pourrait appeler « deux poids, deux mesures ».
Lorsque le Hamas, par une action militaire a pris le pouvoir à Gaza en 2007 l’on a dénombré plus de 350 morts et plus de 1.000 blessés. Mais plus loin dans l’histoire, ou dans la géographie, la guerre au Liban (palestiniens contre tout le monde) de 1975 à 1990 a coûté quelques 150.000 morts. En Algérie, entre 1999 et 2006 la guerre contre les islamistes (ou la guerre des islamistes contre les algériens) a fait plus de 200.000 morts. Et 300.000 morts au Darfour ... Pendant les 60 ans après la renaissance de l’Etat Juif le conflit israélo-arabe s’est soldé par la mort de 40.000 arabes et 22.000 juifs le tout à comparer avec (selon des auteurs dignes de confiance) les quelques 11.000.000 de morts dans des conflits avec ou entre des musulmans. (d’après G. Heinsohn, Université de Bremen, Centre de Recherche comparative des génocides). Certes, un mort est un mort mais voir des membres des populations musulmanes d’Europe (populations représentant, aujourd'hui, 10 % du total des européens ?) accompagnées par les gauches et les extrême gauches de tout poil assaisonnées de pronazis, déferler dans les rues des capitales de l’Europe, en criant « nous sommes tous des Hamas » et « mort à Israël » (quand ce n’est pas « mort aux juifs »…) cela ne peut pas laisser indifférent. En voilà pour les deux poids, deux mesures car le total des morts pendant la guerre à Gaza n’est que de 1.300 et seulement les jean foutres peuvent croire qu’il n’y a eu que 48 « combattants » du Hamas morts, le reste, selon eux, étant des femmes et des enfants ....
Mais le deuxième élément est autrement important par sa valeur stratégique. En effet, depuis 1948, via UNRWA et par des ressources cumulées qui dépassent 100 milliards de $ et ont fait des palestiniens le « peuple » le plus aidé de la planète, l’Occident est responsable de l’impossibilité de réaliser une accord de paix entre Israël et les palestiniens. Que l’on en juge : 240 milliers d’habitants à Gaza en 1950, 1,5 Millions aujourd’hui quand, encore, en moyenne, une femme donne là-bas naissance à six enfants. Et si l’on étudie les courbes démographiques, on constate qu’en 2040 Gaza comptera, probablement, 3 millions d’habitants et 4 en 2050.


UNRWA a pris la charge, en 1950, de 914.000 réfugiés palestiniens et, en changeant à trois reprises la définition du mot « réfugié » et en assurant leurs besoins elle est arrivée à s’occuper (à subvenir aux besoins) de 4,6 Millions en 2008 :

En parallèle, on fait pleurer dans les chaumières sur le sort des pauvres réfugies. En 2005, pourtant, un peu plus de 70 % des « réfugiés » ne vivaient pas dans des « camps » :

En clair : l’Occident perpétue le « problème des réfugiés » (UNRWA est financée à 31% par les Etats Unis, 50 % par l’Europe et … seulement 7% par les états arabes) et assure le renouvellement de la « chair de canon » nécessaire pour faire la guerre à Israël. Et ce qui est remarquable c’est de voir la corrélation entre l’aide internationale aux palestiniens et le nombres d’homicides dont ils sont responsables (morts israéliens ou palestiniens … Dieu reconnaîtra les siens …) :

Le nombre d’homicides dont les palestiniens sont responsables a atteint 600 en 2007 (année de la prise de pouvoir par le Hamas à Gaza) et ce qui est encore plus remarquable c’est de savoir que les victimes étaient à plus de 90% … des palestiniens ! Qu’importe, le Hamas joue à « pile, je gagne, face, tu perds » car un mort israélien est un juif de moins et un mort palestinien est un martyr célébré comme tel non seulement par « le peuple » palestinien mais par toute la presse mondiale prête (regardez l’ignominie des articles et des commentaires du Figaro) à tirer à boulets rouges sur Israël.
Mais rien n’arrête l’Occident quand il s’agit de nourrir la guerre contre Israël : pour reconstruire Gaza, une récente conférence s’est tenue à Paris et notre président a déclaré : « l’aide que nous accordons est un soutien immédiat à l'ensemble de la population palestinienne et doit être comprise comme une récompense destinée à renforcer les Palestiniens qui favorisent la coexistence pacifique avec Israël » Réponse du Hamas, du Fatah (M. Dahlan, conseil de M. Abbas) et du Hezbollah (H. Nasrallah) : « nous ne reconnaîtrons jamais Israël, même pas dans 1.000 ans ». La bonne nouvelle : ils n’excluent pas qu’Israël vive encore 1.000 ans … Qu’à cela ne tienne, la Grande Bretagne (la perfide Albion …) annonce qu’elle va commencer à discuter avec le Hezbollah.
Ce qui s’est passé à Gaza (et, presque, de la même manière en Cisjordanie) montre clairement pourquoi la solution de « deux états » ne se réalisera pas. Pourtant, des Etats Unis à la Chine et de l’Afrique du Sud aux Pays Scandinaves, de l’Est en Ouest et du Nord au Sud de la planète tout le monde reprend ad nauseam l’objectif de G.W. Bush « deux états, vivants côté à côte ». Mais, il y a un hic : pour que le deuxième état (palestinien) voit le jour, on demande à Israël de céder une partie des territoires qu’elle a conquis en 1967 quand l’Egypte, la Jordanie et la Syrie ont provoqué la guerre qui n’a duré que six jours. Ce n’est pas la première fois que l’Occident est disposé à sacrifier un petit pays pour son bonheur et ses intérêts. Le Service Russe du renseignement extérieur a déclassifié des archives comportant des documents liés aux accords de Munich de 1938. On apprend que quelques jours avant la signature des accords Hitler/Daladier/Chamberlain, l’ambassadeur britannique Newton et l'Ambassadeur français De Lacroix ont transmis au premier ministre tchèque, au nom de Chamberlain et de Daladier, une note, genre ultimatum, disant « guidées par les nobles principes de la préservation de la paix en Europe, la France et la Grande Bretagne estiment que l’Allemagne doit se voir concéder le territoire des Sudètes. … tous les voisins de la Tchécoslovaquie et la France et la Grande Bretagne garantiront ensuite l’inviolabilité de ses frontières ». Hitler recevait l’ambassadeur français, Monsieur François-Poncet pour lui faire comprendre, à mots couverts que son appétit n’était qu’aiguisé par la capitulation franco-anglaise. 70 ans après, un autre François-Poncet (Vice-Président de la Commission pour les Affaires Etrangères du Sénat, ancien Ministre des Affaires Etrangères de M. Barre), rencontre le No1 du Hamas à Damas et déclare « Le Hamas est encore sur la liste des organisations terroristes, mais nous avons le sentiment que cette phase de son développement est dépassée » On sait aujourd’hui ce que la tentative d’apaiser Hitler a coûté à l’Europe et à l’humanité. Pourtant, le ban et l’arrière-ban de l’Occident s’évertue à demander des concessions (entre autres, territoriales) à Israël. Et si l’exemple de Munich a été oublié, comment oublier les accords d’Oslo ou l’évacuation de Gaza en 2005 et les résultats de ces deux actions hautement pernicieuses pour Israël ?
Deux états ? Aucune chance. Israël n’est pas prête à commettre un suicide et, en regardant de près, ses voisins immédiats (la Jordanie surtout) n’en veulent pas (quitte à dire le contraire). Une Cisjordanie acquise ensuite par le Hamas fera disparaître le royaume hachémite tandis que si le Hamas continue à être en charge de Gaza, ses patrons, les Frères Musulmans, menaceront l’existence du régime égyptien.
Alors, pourquoi l’Occident continue-t-il sa guerre contre Israël ? Comme les musulmans deviennent électoralement de plus en plus importants en Europe, rien de plus facile d’accepter, pour les apaiser, (vu leur sort pas toujours équivalent aux autochtones) de faire d’Israël un bouc émissaire. Regardez la Belgique où un tiers des habitants de la capitale, Bruxelles, sont musulmans. C'est plus que dans toute autre grande ville européenne, sauf Marseille. Dans certaines banlieues de Bruxelles, les musulmans représentent 80 pour cent de la population. S’étonner de la virulence des attaques d’un Louis Michel ou du Gouvernement Belge contre Israël ? Et quand on sait, qu’après les attentats de Madrid et de Londres, 16 %, soit un pour sept, des musulmans en France, Espagne et Grande-Bretagne pensent que les attentats suicide contre des cibles civiles peuvent être justifiés pour défendre l'islam contre ses ennemis (Insitut Pew) on comprend la forte tendance occidentale (européenne) à vouloir apaiser ces populations
Certes, si l’on pense à la Shoah, il y a d’autres raisons pour lesquelles l’Occident (la France en particulier) ne verraient pas d’un mauvais œil la disparition d’Israël, ce qui serait la conséquence logique de la création d’un état palestinien voué à sa destruction, par ses forcs propres ou en se faisant aider par ceux qui prennent la tête de la croisade ( ?!) « antisioniste » (l’Iran, naturellement, comme à Gaza). A-t-on des doutes ? Si un Jacques Attali peut dire : « La France n’a jamais été un pays antisémite » … « le judaïsme est une affaire planétaire, rien à voir avec la création d’Israël, «Israël n'est pas le peuple juif» (Le Matin) comment ne pas se souvenir du mot de l’ambassadeur français à l’ONU (Armand Bérard) quand De Gaulle a perdu son référendum « C’est l’or juif » ?
Mais qu’à cela ne tienne. Notre ministre des affaires étrangères, à peine remis de sa colère relative à des propos lui rappelant ses « origines juives » (P. Péan – Le Monde selon K.) s’active pour que l’on commence à parler au Hamas. Les trois conditions du quartette (renoncer à la violence, reconnaissance d’Israël, respect des accords passés entre l’AP et Israël) on les jette aux orties … Il faut parler à tout le monde, dit-il. Mais de quoi ?
Fort de l’appui de l’Occident qui subvient aux besoins des, bientôt, 5 millions de palestiniens, le Hamas tient la dragée haute à tous : pendant qu’à Paris on discute, en conférence internationale, des moyens pour arrêter la contrebande d’armes et munitions à Gaza, on apprend que de septembre 2005 (évacuation de Gaza par Israël) à décembre 2008 (guerre à Gaza) on a introduit dans ce territoire quelque 250 tonnes d'explosifs, 80 tonnes d’engrais (matériau « dual » pour la fabrication d’explosifs), 4000 RPG et 1800 roquettes en provenance de l'Egypte. Et pour ce qui est de la conférence internationale à Paris, réponse du No2 du Hamas à Damas « Nous continuerons à faire venir des armes et des munitions, c’est le droit de la résistance »
Parler au Hamas ? Peut-être du sort du soldat de nationalité française et israélienne, otage du Hamas depuis bientôt 1.000 jours ? Certes, il ne s’agit pas d’une ancienne petite amie de Monsieur de Villepin ni d’un terroriste pour lequel serait intervenue une des belles-sœurs de notre président. Mais, la France a fait libérer les infirmières bulgares et était prête à prendre sur son territoire des assassins du FARC. Devant les champions de la liberté que sont les membres du Hamas, la France est sans moyens. Autres que de les cajoler et de leur paver la voie vers la disparition d’Israël. Faut entendre le porte-parole du Quai (E. Chevallier) disant le 17 mars à propos de l’action de l’Egypte « La France n'étant pas acteur direct à cette médiation visant l’échange de prisonniers, elle n'a pas à dire quelles sont les responsabilités des parties, mais nous continuons à soutenir les efforts égyptiens en espérant qu'ils aboutiront » Prisonniers ? Il s’agit, d’un côté, d’un otage et de l’autre de criminels jugés par la justice d’un pays de droit et, pour une partie, condamnés à perpétuité pour les actes de barbarie commis : A. Barghouti (fabricant de bombes pour le Hamas, condamné à perpétuité pour l’attentat au restaurant Sbarro, Jérusalem), A. Sayid - condamné à perpétuité (responsable militaire du Hamas à Tul Karem), organisateur de l’attentat au Park Hotel de Natanya, R. Haari, condamné à perpétuité pour l’attentat au Dolphinarium Tel Aviv, (25 morts +), J. Abu al-Haiga, condamné à perpétuité, B. Badr Hilel, condamné à perpétuité pour l’attentat au Café Jérusalem, (18 morts), M. al-Karm, condamné à perpétuité, (15 morts à Haiffa) et autres ejusdem farinae. Voilà les « prisonniers » que le Quai (à la suite du Hamas …) veut voir libérer pour que Guilad Shalit revienne en Israël. Tout en ne sachant rien de son sort : on se souvient de l’échange de deux cadavres israéliens contre un terroriste libanais fêté depuis à Beyrouth, à Damas et à Téhéran …
Et notre président à le culot d’écrire aux parents de ce malheureux « My dear Noam and Aviva, I am with you with all my heart on this sad day. All of France is hoping, as you are, that Gilad will be released. Rest assured and be confident that I will do everything I can to make this happen ». Pas besoin de traduire en français.
La réprobation mondiale, dont les vagues successives ne se sont pas encore dissipées, des représailles israéliens à Gaza, met en évidence deux éléments également importants. Le premier tient à ce que l’on pourrait appeler « deux poids, deux mesures ».
Lorsque le Hamas, par une action militaire a pris le pouvoir à Gaza en 2007 l’on a dénombré plus de 350 morts et plus de 1.000 blessés. Mais plus loin dans l’histoire, ou dans la géographie, la guerre au Liban (palestiniens contre tout le monde) de 1975 à 1990 a coûté quelques 150.000 morts. En Algérie, entre 1999 et 2006 la guerre contre les islamistes (ou la guerre des islamistes contre les algériens) a fait plus de 200.000 morts. Et 300.000 morts au Darfour ... Pendant les 60 ans après la renaissance de l’Etat Juif le conflit israélo-arabe s’est soldé par la mort de 40.000 arabes et 22.000 juifs le tout à comparer avec (selon des auteurs dignes de confiance) les quelques 11.000.000 de morts dans des conflits avec ou entre des musulmans. (d’après G. Heinsohn, Université de Bremen, Centre de Recherche comparative des génocides). Certes, un mort est un mort mais voir des membres des populations musulmanes d’Europe (populations représentant, aujourd'hui, 10 % du total des européens ?) accompagnées par les gauches et les extrême gauches de tout poil assaisonnées de pronazis, déferler dans les rues des capitales de l’Europe, en criant « nous sommes tous des Hamas » et « mort à Israël » (quand ce n’est pas « mort aux juifs »…) cela ne peut pas laisser indifférent. En voilà pour les deux poids, deux mesures car le total des morts pendant la guerre à Gaza n’est que de 1.300 et seulement les jean foutres peuvent croire qu’il n’y a eu que 48 « combattants » du Hamas morts, le reste, selon eux, étant des femmes et des enfants ....
Mais le deuxième élément est autrement important par sa valeur stratégique. En effet, depuis 1948, via UNRWA et par des ressources cumulées qui dépassent 100 milliards de $ et ont fait des palestiniens le « peuple » le plus aidé de la planète, l’Occident est responsable de l’impossibilité de réaliser une accord de paix entre Israël et les palestiniens. Que l’on en juge : 240 milliers d’habitants à Gaza en 1950, 1,5 Millions aujourd’hui quand, encore, en moyenne, une femme donne là-bas naissance à six enfants. Et si l’on étudie les courbes démographiques, on constate qu’en 2040 Gaza comptera, probablement, 3 millions d’habitants et 4 en 2050.


UNRWA a pris la charge, en 1950, de 914.000 réfugiés palestiniens et, en changeant à trois reprises la définition du mot « réfugié » et en assurant leurs besoins elle est arrivée à s’occuper (à subvenir aux besoins) de 4,6 Millions en 2008 :

En parallèle, on fait pleurer dans les chaumières sur le sort des pauvres réfugies. En 2005, pourtant, un peu plus de 70 % des « réfugiés » ne vivaient pas dans des « camps » :

En clair : l’Occident perpétue le « problème des réfugiés » (UNRWA est financée à 31% par les Etats Unis, 50 % par l’Europe et … seulement 7% par les états arabes) et assure le renouvellement de la « chair de canon » nécessaire pour faire la guerre à Israël. Et ce qui est remarquable c’est de voir la corrélation entre l’aide internationale aux palestiniens et le nombres d’homicides dont ils sont responsables (morts israéliens ou palestiniens … Dieu reconnaîtra les siens …) :

Data Analysis & trends, Intelligence and Terrorism Information Center, Mars 2008
Le nombre d’homicides dont les palestiniens sont responsables a atteint 600 en 2007 (année de la prise de pouvoir par le Hamas à Gaza) et ce qui est encore plus remarquable c’est de savoir que les victimes étaient à plus de 90% … des palestiniens ! Qu’importe, le Hamas joue à « pile, je gagne, face, tu perds » car un mort israélien est un juif de moins et un mort palestinien est un martyr célébré comme tel non seulement par « le peuple » palestinien mais par toute la presse mondiale prête (regardez l’ignominie des articles et des commentaires du Figaro) à tirer à boulets rouges sur Israël.
Mais rien n’arrête l’Occident quand il s’agit de nourrir la guerre contre Israël : pour reconstruire Gaza, une récente conférence s’est tenue à Paris et notre président a déclaré : « l’aide que nous accordons est un soutien immédiat à l'ensemble de la population palestinienne et doit être comprise comme une récompense destinée à renforcer les Palestiniens qui favorisent la coexistence pacifique avec Israël » Réponse du Hamas, du Fatah (M. Dahlan, conseil de M. Abbas) et du Hezbollah (H. Nasrallah) : « nous ne reconnaîtrons jamais Israël, même pas dans 1.000 ans ». La bonne nouvelle : ils n’excluent pas qu’Israël vive encore 1.000 ans … Qu’à cela ne tienne, la Grande Bretagne (la perfide Albion …) annonce qu’elle va commencer à discuter avec le Hezbollah.
Ce qui s’est passé à Gaza (et, presque, de la même manière en Cisjordanie) montre clairement pourquoi la solution de « deux états » ne se réalisera pas. Pourtant, des Etats Unis à la Chine et de l’Afrique du Sud aux Pays Scandinaves, de l’Est en Ouest et du Nord au Sud de la planète tout le monde reprend ad nauseam l’objectif de G.W. Bush « deux états, vivants côté à côte ». Mais, il y a un hic : pour que le deuxième état (palestinien) voit le jour, on demande à Israël de céder une partie des territoires qu’elle a conquis en 1967 quand l’Egypte, la Jordanie et la Syrie ont provoqué la guerre qui n’a duré que six jours. Ce n’est pas la première fois que l’Occident est disposé à sacrifier un petit pays pour son bonheur et ses intérêts. Le Service Russe du renseignement extérieur a déclassifié des archives comportant des documents liés aux accords de Munich de 1938. On apprend que quelques jours avant la signature des accords Hitler/Daladier/Chamberlain, l’ambassadeur britannique Newton et l'Ambassadeur français De Lacroix ont transmis au premier ministre tchèque, au nom de Chamberlain et de Daladier, une note, genre ultimatum, disant « guidées par les nobles principes de la préservation de la paix en Europe, la France et la Grande Bretagne estiment que l’Allemagne doit se voir concéder le territoire des Sudètes. … tous les voisins de la Tchécoslovaquie et la France et la Grande Bretagne garantiront ensuite l’inviolabilité de ses frontières ». Hitler recevait l’ambassadeur français, Monsieur François-Poncet pour lui faire comprendre, à mots couverts que son appétit n’était qu’aiguisé par la capitulation franco-anglaise. 70 ans après, un autre François-Poncet (Vice-Président de la Commission pour les Affaires Etrangères du Sénat, ancien Ministre des Affaires Etrangères de M. Barre), rencontre le No1 du Hamas à Damas et déclare « Le Hamas est encore sur la liste des organisations terroristes, mais nous avons le sentiment que cette phase de son développement est dépassée » On sait aujourd’hui ce que la tentative d’apaiser Hitler a coûté à l’Europe et à l’humanité. Pourtant, le ban et l’arrière-ban de l’Occident s’évertue à demander des concessions (entre autres, territoriales) à Israël. Et si l’exemple de Munich a été oublié, comment oublier les accords d’Oslo ou l’évacuation de Gaza en 2005 et les résultats de ces deux actions hautement pernicieuses pour Israël ?
Deux états ? Aucune chance. Israël n’est pas prête à commettre un suicide et, en regardant de près, ses voisins immédiats (la Jordanie surtout) n’en veulent pas (quitte à dire le contraire). Une Cisjordanie acquise ensuite par le Hamas fera disparaître le royaume hachémite tandis que si le Hamas continue à être en charge de Gaza, ses patrons, les Frères Musulmans, menaceront l’existence du régime égyptien.
Alors, pourquoi l’Occident continue-t-il sa guerre contre Israël ? Comme les musulmans deviennent électoralement de plus en plus importants en Europe, rien de plus facile d’accepter, pour les apaiser, (vu leur sort pas toujours équivalent aux autochtones) de faire d’Israël un bouc émissaire. Regardez la Belgique où un tiers des habitants de la capitale, Bruxelles, sont musulmans. C'est plus que dans toute autre grande ville européenne, sauf Marseille. Dans certaines banlieues de Bruxelles, les musulmans représentent 80 pour cent de la population. S’étonner de la virulence des attaques d’un Louis Michel ou du Gouvernement Belge contre Israël ? Et quand on sait, qu’après les attentats de Madrid et de Londres, 16 %, soit un pour sept, des musulmans en France, Espagne et Grande-Bretagne pensent que les attentats suicide contre des cibles civiles peuvent être justifiés pour défendre l'islam contre ses ennemis (Insitut Pew) on comprend la forte tendance occidentale (européenne) à vouloir apaiser ces populations
Certes, si l’on pense à la Shoah, il y a d’autres raisons pour lesquelles l’Occident (la France en particulier) ne verraient pas d’un mauvais œil la disparition d’Israël, ce qui serait la conséquence logique de la création d’un état palestinien voué à sa destruction, par ses forcs propres ou en se faisant aider par ceux qui prennent la tête de la croisade ( ?!) « antisioniste » (l’Iran, naturellement, comme à Gaza). A-t-on des doutes ? Si un Jacques Attali peut dire : « La France n’a jamais été un pays antisémite » … « le judaïsme est une affaire planétaire, rien à voir avec la création d’Israël, «Israël n'est pas le peuple juif» (Le Matin) comment ne pas se souvenir du mot de l’ambassadeur français à l’ONU (Armand Bérard) quand De Gaulle a perdu son référendum « C’est l’or juif » ?
Mais qu’à cela ne tienne. Notre ministre des affaires étrangères, à peine remis de sa colère relative à des propos lui rappelant ses « origines juives » (P. Péan – Le Monde selon K.) s’active pour que l’on commence à parler au Hamas. Les trois conditions du quartette (renoncer à la violence, reconnaissance d’Israël, respect des accords passés entre l’AP et Israël) on les jette aux orties … Il faut parler à tout le monde, dit-il. Mais de quoi ?
Fort de l’appui de l’Occident qui subvient aux besoins des, bientôt, 5 millions de palestiniens, le Hamas tient la dragée haute à tous : pendant qu’à Paris on discute, en conférence internationale, des moyens pour arrêter la contrebande d’armes et munitions à Gaza, on apprend que de septembre 2005 (évacuation de Gaza par Israël) à décembre 2008 (guerre à Gaza) on a introduit dans ce territoire quelque 250 tonnes d'explosifs, 80 tonnes d’engrais (matériau « dual » pour la fabrication d’explosifs), 4000 RPG et 1800 roquettes en provenance de l'Egypte. Et pour ce qui est de la conférence internationale à Paris, réponse du No2 du Hamas à Damas « Nous continuerons à faire venir des armes et des munitions, c’est le droit de la résistance »
Parler au Hamas ? Peut-être du sort du soldat de nationalité française et israélienne, otage du Hamas depuis bientôt 1.000 jours ? Certes, il ne s’agit pas d’une ancienne petite amie de Monsieur de Villepin ni d’un terroriste pour lequel serait intervenue une des belles-sœurs de notre président. Mais, la France a fait libérer les infirmières bulgares et était prête à prendre sur son territoire des assassins du FARC. Devant les champions de la liberté que sont les membres du Hamas, la France est sans moyens. Autres que de les cajoler et de leur paver la voie vers la disparition d’Israël. Faut entendre le porte-parole du Quai (E. Chevallier) disant le 17 mars à propos de l’action de l’Egypte « La France n'étant pas acteur direct à cette médiation visant l’échange de prisonniers, elle n'a pas à dire quelles sont les responsabilités des parties, mais nous continuons à soutenir les efforts égyptiens en espérant qu'ils aboutiront » Prisonniers ? Il s’agit, d’un côté, d’un otage et de l’autre de criminels jugés par la justice d’un pays de droit et, pour une partie, condamnés à perpétuité pour les actes de barbarie commis : A. Barghouti (fabricant de bombes pour le Hamas, condamné à perpétuité pour l’attentat au restaurant Sbarro, Jérusalem), A. Sayid - condamné à perpétuité (responsable militaire du Hamas à Tul Karem), organisateur de l’attentat au Park Hotel de Natanya, R. Haari, condamné à perpétuité pour l’attentat au Dolphinarium Tel Aviv, (25 morts +), J. Abu al-Haiga, condamné à perpétuité, B. Badr Hilel, condamné à perpétuité pour l’attentat au Café Jérusalem, (18 morts), M. al-Karm, condamné à perpétuité, (15 morts à Haiffa) et autres ejusdem farinae. Voilà les « prisonniers » que le Quai (à la suite du Hamas …) veut voir libérer pour que Guilad Shalit revienne en Israël. Tout en ne sachant rien de son sort : on se souvient de l’échange de deux cadavres israéliens contre un terroriste libanais fêté depuis à Beyrouth, à Damas et à Téhéran …
Et notre président à le culot d’écrire aux parents de ce malheureux « My dear Noam and Aviva, I am with you with all my heart on this sad day. All of France is hoping, as you are, that Gilad will be released. Rest assured and be confident that I will do everything I can to make this happen ». Pas besoin de traduire en français.