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12 avril 2017 3 12 /04 /avril /2017 21:04

On est gouverné par des lascars

qui fixent le prix de la betterave et

qui ne sauraient pas faire pousser des radis

Michel Audiard

Mon dernier texte m’a valu un plus grand nombre de commentaires, que d’habitude, et la majorité se réfère à ce qui a pu être détecté comme une aversion pour le candidat EM.

Loin de moi la volonté d’influencer le choix de mes lecteurs lors d l’élection qui se déroulera dans moins de deux semaines. Et même si telle était mon intention je ne crois pas que je réussirais. Mais il me semble que pour les lecteurs qui se sont donnés la peine de lire le texte et de m’envoyer leurs commentaires, je devrais apporter quelques explications.

Je laisse de côté le FN et sa diva, Marine : j’ai la conviction qu’il y a une majorité de nos concitoyens qui n’en veulent pas. Je suis convaincu qu’au deuxième tour n’importe qui (et n’importe quoi – une chaise par exemple …) gagnerait l’élection face à elle.

C’est vrai, nos concitoyens sont souvent imprévisibles, se lancent de temps en temps dans des aventures regrettées ensuite. Incapables d’accepter des réformes ils décident, de temps en temps, de faire « la révolution ». Mais … le « plafond de verre » ne laissera pas la Marine devenir présidente. Disons-le clairement, elle n’a aucune chance de gagner le deuxième tour, donc, toute peur à ce titre est déplacée.

Certes, en vertu même de la teneur du paragraphe précédent, nos concitoyens sont prêts, de temps en temps de faire la révolution. Pas en accompagnant Nathalie Artaud ou Philippe Poutout – caricatures faites homme (ou femme) du verbiage du temps ancien quand la lutte des classes se trouvait au frontispice du « parti » (communiste – devenu secte depuis). Il me semble qu’ils ne sont pas prêts, non plus, d’accompagner un socialiste « Canada Dry » jouet d’un parti en voie de disparition et d’amis qui lui ont tous promis fidélité et qui se sont débinés l’un après l’autre. De plus, son « futur désirable » fondé, entre autres, sur un « revenu universel » dont le montant pourrait assécher toute ressource que le pays pourrait trouver encore sur les marchés financiers, ne fait pas très sérieux par les temps qui courent et nos concitoyens s’en sont aperçus.

Mais, comme ils sont toujours prêts à croire que « demain on rasera gratis » ou que l’on pourra « prendre aux riches pour donner aux pauvres » il suffit, de temps en temps, qu’un « beau parleur » obtienne leur confiance. En oubliant qu’en appauvrissant les riches ils ne rendront pas les pauvres moins pauvres. Mais ceux qui prétendent gouverner savent bien que « L'art de gouverner consiste à prendre le plus d'argent possible à une catégorie de citoyens afin de le donner à une autre » (Voltaire). Cela tombe bien, on a trouvé un beau parleur, adorateur patenté de Fidel Castro et Hugo Chavez – deux dictateurs communistes qui ont mis par terre les économies du Cuba et du Venezuela en les transformant en pays socialistes …

Il est devenu le nouveau chouchou des médias en picorant des voix dans la besace d’un autre chouchou – celui que l’on me reproche de mal traiter. J’y arrive. Le beau parleur ne se limite pas à des propos d’ordre général. Non, il annonce haut et fort qu’il injectera 1.000 milliards d’euros dans l’économie européenne dont 100/200 milliards viendront en France. Et pour faire bonne mesure, il prévoit des dépenses supplémentaires de l’ordre de 270 milliards d’euros accompagnées d’une ponction fiscale de 120 milliards d’euros … (Le Figaro 12.04.17).Tout en annonçant que la dette du pays de 2.200 milliards d’euros ne sera jamais payée. Bateleur de foire, maniant une dialectique marxiste, suivant une logique, en apparence sans défaut, il fait salle pleine partout où il installe le chapiteau de son cirque. Comment ne pas être séduit par de tels « éléments de langage » ? Comment ne pas dire que l’on votera pour lui ? Au moins jusqu’au jour de l’élection, 20% d’un échantillon statistiquement correct le disent. Mais, sachant raison garder, nos concitoyens mettront dans les urnes des bulletins différents. Car ils savent aussi que « Les conneries c’est comme les impôts, on finit toujours par les payer » (M. Audiard). Aussi parce que à la question « le programme de J-L. Mélenchon est-il crédible ? » 80% d’un échantillon de 75.000 votants répondent « NON ». Remarquable pour le pays de Descartes …

Le chouchou des médias, héritier du président actuel, l’homme qui a inspiré - et mis en pratique pendant deux années- son « projet économique » essaye, par tous moyens, se défaire du stigmate qui lui colle à la peau. Avec le succès que l’on connaît. L’homme qui, comme un coucou, fait son nid dans celui des autres. L’homme qui prend des choses à la gauche, qui prend des choses à la droite, qui zigzague en fonction des sondages journaliers, l’homme qui ne sait pas avec qui il pourrait gouverner mais … ce sera moitié « société civile » et moitié « classe politique ». Comme en toutes choses, comme celui dont il est héritier, il en fera la synthèse. Et voilà le « peuple de gauche » lui donnant la préférence par rapport au visionnaire socialiste qui a gagné leur primaire tout en hésitant de rejeter les promesses du « beau parleur ». Son projet ? Un peu de ceci, un peu de cela, on augmentera les bas salaires via l’annulation de la taxe d’habitation et autres tours de passe-passe qui, en tout, nécessiteront quand même quelques 75 milliards d’économies supplémentaires … (M. Vignaud – Le Point 12.04.17). Et, pourtant, ce chouchou des médias, recueille un pourcentage d’intentions de vote que personne n’aurait pu prévoir il y a six mois. Arrivés au seuil de premier tour nos compatriotes devront, quand même, se poser la question « donnons-nous à ce guru de 39 ans le droit d’appuyer sur le bouton » ? On a trop tendance à oublier que la France est une puissance nucléaire …

Arrivés au seuil du premier tour ? On sera nombreux, car une « absence différenciée » importante pourrait faire l’affaire de la Marine (Serge Galam, The Conversation – 26.03.17). Et quoi qu’on ait dit aux sondeurs … j’espère que nos compatriotes choisiront « le pelé, le galleux », l’homme choisi par les médias pour «l’assassiner politiquement» car, par delà ce qu’il est, il propose le seul programme qui pourrait initier le redressement du pays et pour lequel il disposera d’une assise parlementaire. Je n’essaye pas d’orienter le choix des lecteurs du blog, naturellement …

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