Flash back – nous sommes lundi soir, la veille du jour des élections aux States. 12 organismes de sondage assurent, tous, que J. Biden devance D.Trump de 10% dans le vote national et qu’il a 89,5% de chances de gagner l’élection. On se souvient, en 2016, la veille du jour des élections, on créditait H. Clinton de 95% de chances pour gagner l’élection présidentielle. Plus près de nous, une enquête d’opinion trouvait que 80,5% de la population de l’Europe souhaitait l’élection de J. Biden.
Si on fait confiance au Wall Street Journal, aujourd’hui à 12h00, on constate (sur 87% des votes comptés) :
et si l’on regarde les principaux états où D. Trump semble être le gagnant on comprend qu’il arrive à 280 voix des grands électeurs, au moins, et qu’il vient de gagner, probablement, l’élection.
On devrait respirer un grand coup et … essayer de comprendre ce qui se passe. Car, pendant les quatre dernières années, D. Trump a eu à subir :
- une enquête (28 avocats, 40 agents FBI, trois ans) concernant sa supposée collusion avec la Russie de M. Poutine,
- une procédure de «impeachment» pour une supposée intervention auprès de l‘Ukraine pour provoquer des dommages majeurs à J. Biden,
- une «persécution» constante des médias (selon étude Harvard, 92% des médias n’ont publié que des textes négatifs concernant D. Trump),
- l’essentiel des universités, centres cinéma (Hollywood) ont pris une fortement attitude négative concernant D. Trump,
bref, sans exagération aucune, il a eu contre lui tout ce qui comptait aux Etats Unis : les grandes banques, l'essentiel des médias, les GAFA (Bezos-Amazon-Washington Post), Twitter, l'éducation, les sports, les universités qui comptent, les artistes les plus renommés, ...Y a-t-il une explication ?
Naturellement, c’est un faisceau d’indices concordants qui pourraient expliquer le probable résultat :
- la «révolte» des «déplorables» (des moins que rien … épithète utilisé par H. Clinton pour appeler les supporters de D. Trump),
- la (très importante) dérive du parti démocrate vers une gauche trop à gauche
- l’apparence de JB pendant la campagne pour l’élection (vieillard cacochyme, englué dans un magma de corruption qui se fait jour, manipulé par Bernie Sanders, socialiste -et fier de l’être- et attendu par la jeune garde démocrate -significativement plus à gauche que ce que le parti affichait naguère- pour virer à gauche toutes et qui, s’il cassait sa pipe pendant les 4 prochaines années, allait laisser sa place à Kamala Harris, -la sénatrice la plus à gauche du Sénat américain…)
- le fait qu’en 2016 on a voté, surtout, contre H. Clinton tandis que maintenant on a voté pour D. Trump (son traitement unfair pendant quatre années et les résultats -impressionnants- de sa politique économique et étrangère (avant l’arrivée du virus).
Que devons-nous comprendre du probable résultat de l’élection américaine ?
Tout d’abord, que l’élection de D. Trump en 2016 (et encore plus aujourd’hui) n’est pas un accident de l’histoire. Qu’elle venait (vient) compenser, en partie, le mouvement du pendule mondial en faveur du «mondialisme», «droit homisme», «juridisme» et autres ismes … Qu’elle venait (vient) corriger la propension des élites gouvernantes de s’occuper moins que de raison des «laissés pour compte» principales variables d’ajustement pour quelque crise que ce soit. Qu’elle venait (vient) pour rappeler aux peuples et à leurs gouvernants que les nations, les religions (et leurs guerres) existent et qu’elles souhaitent perdurer. Qu’elle venait (vient) aussi pour rappeler que des guerres sans fin n’ont aucun résultat autre que de faire le bonheur des vendeurs d’armes (individus ou sociétés ou états).
Et si nous ne comprenons rien de ce qui se passe de l’autre côté de la grande mare, si nous nous laissons porter par la vague actuelle d’irresponsabilité des états européens (immigration, modèle social, juridisme empêchant les nations d’exercer leurs droits souverains, complicité avec les ennemis les plus dangereux de l’humanité -Iran, Turquie- et nonchalance vis-à-vis des régimes autoritaires -Russie, Chine-) quand nous nous réveillerons … il sera trop tard. Nous ne serons plus nous, mais des sujets d’un monde différent, fût-il commandé par une religion prosélytique ou par un autoritarisme à côté du quel «1984 de G.Orwell» ne sera qu’un descriptif d’école maternelle.
ooooo
J’ai commencé avec un Flash back, il serait normal que je continue avec un Fast Forward …
Les résultats, état par état, aux States vont prendre du temps pour être connus. C’est le résultat de l’addition de l’existence du virus et de la décision du parti démocrate de conseiller ses électeurs à voter par anticipation et/ou à envoyer leurs bulletins par la poste. Les deux étaient sensés de donner un avantage au parti démocrate. Le pari ne semble pas avoir été gagné mais … les résultats de beaucoup d’états ne sont pas disponibles et, qui plus est, pourraient être sujets à des fraudes. Il s’ensuit que ce qui semble maintenant définitif, ne le soit pas !
Suivez, donc, si vous en avez le loisir, ce que les gazettes et autres TV nous racontent, cela pourra prendre quelques semaines et … un appel à la Cour Suprême fait par un ou l’autre des impétrants pour être départagés.
Mais pour l’instant … D.Trump semble avoir gagné son élection et si je me suis trompé pour le résultat je ne crois pas que ce soit le cas pour l’analyse.