Rester de glace face à ce qui se passe et ce qui risque de se passer chez nous, aussi, dans un futur prochain ? Comment prendre le revirement (certes, sûrement) passager d’une partie du monde occidental, qui jusqu'à il y a trois jours déversait de tombereaux d’insultes et de reproches sur Israël, le pelé, le galeux et depuis (sans doute pour quelques jours, le temps de revenir au statu quo ante) dimanche n’arrête pas de clamer sa solidarité avec ce pays tout en condamnant l’agresseur Iran pour l’attaque inédite, acte de guerre ouverte s’il en est, qu’il a lancé dans la nuit de samedi à dimanche ? Naturellement, tout en demandant à Israël de ne rien faire. En clair, attendre que l’Iran (ou le Hamas ou le Hezbollah ou les Houttis ou ...) recommence et, éventuellement, réussisse pour le bonheur du monde éclairé qui se verra, enfin, libéré de cette charge pesante depuis des millénaires, je veux dire les juifs.
On me dira que j’exagère. Je ne le crois pas…
Si un peuple peut se référer aux enseignements et prescriptions de la Bible c’est bien le peuple juif. Pas seulement parce que ses ancêtres l’ont écrite. Aussi parce que ses membres ont subi depuis la nuit des temps, à répétition, des persécutions comme nul autre groupe humain n’en a connu, et sans qu’un avenir paisible puisse exister pour eux. Nonobstant « plus jamais ça » proféré, en veux-tu, en voilà, à tort et à travers, depuis la fin de la dernière tentative de les faire disparaître. Tentative des pays les plus cultivés, instruits, développés, de l’Europe en utilisant comme bras séculier le peuple allemand et ses dirigeants. En pensant pouvoir échapper au sort millénaire, ils ont fait, des pieds et des mains, pour rétablir leur ancien royaume dans ce que l’on avait pris l’habitude d’appeler « la Terre Sainte ». Pendant une centaine d’années, avec l’aide d’amis multiples ils ont réussi. Tout en acceptant de partager ladite terre avec une population de religion différente dont les membres s’appelaient syriens, libanais, égyptiens étant des nationaux d’états existants ou crées au moment du démembrement de l’empire ottoman. Pour partager il faut être au moins deux, il s’est trouvé que depuis, presque 100 ans (Commission Peel – 1936), les juifs devenus « israéliens » n’ont pas pu le faire car la population évoquée, en vertu d’une interdiction consubstantielle à leur identité religieuse, n’ont pas voulu prendre leur part. Manière, un peu cavalière, de pouvoir arriver au conflit israélo-arabe (via les « palestiniens » inventés comme nation quelque part en 1964), veuillez bien m’en excuser.
Mais revenons à la Bible. Œil pour œil… Chaque fois que le pays, reconnu par la communauté mondiale via l’Organisation des Nations Unis, s’est trouvé devant l’agression de tel ou tel qui voulait le détruire, il n’a jamais, vraiment jamais, laissé la chose sans réagir, d’habitude d’une manière disproportionnée (selon les pays spectateurs dont une partie ne lui voulaient pas que du bien). Disproportionnée car, selon lui, il fallait montrer à l’agresseur ce qui pourrait l’attendre s’il répétait la tentative. Cela a été le cas plusieurs fois pendant les 75 ans depuis qu’il est devenu ce qu’il est aujourd’hui. Ce qu’il est aujourd’hui ? Regardez ce qu’il est devenu depuis la première guerre gagnée contre cinq pays en 1967, quand Israël avait un PIB de 4 milliards de dollars et figurait parmi les pays les plus pauvres de la planète. En 1977, son PIB avait quadruplé pour atteindre 16 milliards de dollars. En 1988, il a triplé par rapport à 1977 et a atteint 50 milliards de dollars. Il a atteint 100 milliards de dollars en 1994 et 200 milliards de dollars en 2007. En 2023, le PIB d’Israël était de 535 milliards de dollars (presqu’autant que celui de la Suède !), et selon la façon dont on compte, c’était le 25ème, le 27ème ou le 30ème pays le plus riche de la planète. Au total, Israël possède une économie 133 fois plus grande qu’avant la guerre des Six Jours, avec un revenu par habitant de 56.000 $ par an et se trouve parmi les premiers pays du monde pour le PIB/capita (France=46.000$, UK=48.000$, Allemagne=52.000$).
Mais ce pays a une tare ineffaçable, insupportable (pour beaucoup) – il est peuplé en majorité par des juifs. Tant et si bien que les persécutions auxquelles ses ancêtres avaient été soumis ont été reportées sur lui, le transformant en ce que l’on appelle « le juif des nations ». Paria entre parias, rien ne lui est permis, tout lui est reproché. Toléré parmi les membres des sociétés développées culturellement, économiquement, technologiquement, il est arrivé à disposer d’une des premières armées du monde, de se trouver parmi les 10 premiers fabricants d’armement du monde et disposer de moyens de défense à nul autres pareils. Mais il est peuplé de juifs. A ce titre il doit subir le courroux antisémite d’une partie du monde et, étant ce qu’il est, devenir la cible de tous mouvements d’extrême gauche et/ou wokiste car, de plus, ses citoyens sont à moitié blancs de peau (48% descendants de juifs européens, 52% descendants de juifs sépharades ayant habité l’Orient depuis la première dispersion -Assyriens, env. 800 ans avant JC).
Pourquoi cette longue introduction ? Pour arriver à ce qui se passe, dernièrement, depuis un peu plus de 6 mois – le 7 octobre 2023. Laissons de côté l’histoire depuis 1948, laissons de côté les guerres, les paix, les tentatives de « vivre ensemble » elles ont été nombreuses, à ce point que tous les Présidents des Etats Unis depuis F.D. Roosevelt jusqu’au dernier en date, ont essayé de régler le conflit israélo-arabe. Sans y arriver car l’interdiction religieuse de partager la terre avec des infidèles (fussent-ils des « gens du livre » selon le Coran) a toujours pris le dessus. Laissons cela de côté et arrivons à la situation actuelle où un groupe d’illuminés fanatiques gouvernant quelque deux millions d’êtres avec un PIB/habitant d’env. 2.000 $ a décidé (et réussi) d’organiser un pogrome tuant, torturant, prenant des otages des membres d’un pays cinq fois plus peuplé et disposant d’un PIB/habitant 25 fois supérieur. Sous les applaudissements de tous ceux qui le vouaient aux gémonies. Ne craignons pas les mots, car c’est le pays des juifs.
Faisons simple : toujours sans rappeler le passé lointain, il existait un cessez-le-feu entre l’entité appelait Gaza maitrisée par le Hamas et l’État d’Israël. Pour des raisons multiples et diverses, Hamas (dont le sponsor principal s’appelle Iran) a décidé de ne plus le respecter, en plein accord avec son sponsor (qui l’as aidé matériellement, et guidé militairement) en déclenchant un massacre de juifs. Israël a décidé (et réussi) (a) de trucider les iraniens ayant préparé le mouvement et (b) de lancer ce que l’on appelle « la guerre d’Israël à Gaza », comme par le passé Israël selon sa doctrine « disproportionnée » On aurait dû en rester là car, par rapport au cessez-le-feu le score était 1 partout. La guerre est sensée continuer jusqu’à l’obtention des résultats annoncés par Israël, détruire la menace (Hamas) et libérer les otages qui étaient devenu des « boucliers humains » des chefs du Hamas. Mais… le sponsor du Hamas a décidé de lancer une attaque massive en partant de son territoire contre celui d’Israël :
On connaît (admire, jalouse) le résultat nul (ou presque) de l’entreprise de l’Iran. Pas seulement. Aussi l’excellente promotion des ventes pour les entreprises de défense israéliennes que l’Iran a pu mettre en valeur... A tant dire « oublions » je devrais quand même rappeler que si 7 octobre et 14 avril ont été possibles pour l’Iran, elles n’auraient pas eu lieu sans l’apaisement de J. Biden de ce pays voyou et la veulerie des grandes puissances (les États-Unis et les autres) dès qu’il s’agissait d’Israël. Veulerie ? La tentative d’attentat à Villepinte (2018) par exemple, quand la France s’est déchargée en laissant la justice belge condamner les citoyens iraniens appréhendés pour les échanger contre des otages que l’Iran s’est procuré illico. L’attentat iranien en Argentine (Mutuelle Israël-Argentine, 85 morts, 1994) vous dit-il quelque chose ?
Par définition, la réponse d’Israël -car il doit y avoir une réponse - ne peut pas être proportionnelle. Elle devrait être beaucoup plus forte, car lorsque la dissuasion ne parvient pas à être rétablie, vous devez enseigner à l’adversaire que tout gain qu’il pourrait espérer obtenir par une attaque future sera plus qu’annihilé par les dommages qui lui seront infligés. Peu importe que la suprématie technologique d’Israël (et l’aide des trois nations occidentales dont une, pour se dédouaner, vis-à-vis du sponsor iranien et une partie de sa population musulmane, la France, a trouvé bon de dire que ce n’est pas pour Israël qu’elle a détruit quelques missiles mais parce que la Jordanie le lui a demandé) ait réduit à presque zéro les résultats de l’attaque. L’Iran a osé, si les objets volants n’avaient pas été détruits, en fonction de l’endroit où ils auraient pu atterrir auraient pu faire des victimes : la charge totale d’explosives des 350 objets volant vers Israël dépassait 60 tonnes (I24, 14.04.24). Le score est devenu 2-1 en faveur de l’Iran qui avait, magnanime, déclaré qu’il s’arrêtera là. Et le chœur des puissants du monde, de J. Biden à E. Macron en passant par Lord Cameron et V. Poutine, sur tous les tons, demande à Israël de ne pas pratiquer "l’escalade" et d’accepter de rester à un score 2-1 en faveur de l’Iran. Se demandent-ils ce qu’empêchera Iran d’envoyer la prochaine fois 500 objets volants ou 1.000 ? Car il y aura, certainement, une prochaine fois vu que l’Iran a inscrit sur le frontispice de sa constitution l’ardente obligation d’éradiquer Israël de la carte du monde. La Bible a enseigné/prescrit « Celui qui vient te tuer, tue-le avant » ce qui est le fondement essentiel des réactions préventives d’Israël depuis qu’elle existe.
Bon. Ce qu’Israël a démontré dans la nuit de samedi à dimanche c’est sa formidable capacité à se défendre. Aussi, sa capacité de participer à une petite coalition technologique regroupant cinq pays. Exemple rassurant pour une partie du monde musulman (Arabie Saoudite, UAE, Bahreïn, Indonésie…) qui ne croit plus à la capacité (volonté ?) de l’allié américain d’être le sheriff du Moyen Orient. Ce que l’Iran a montré, on en a vu une petite partie dans le ciel de Jérusalem, au-dessus de la mosquée Al-Aksa, troisième site de l’Islam, des fusées heureusement détruites par l’infidèle, Israël : pas mal, Iran musulman pouvant détruire la troisième mosquée…
Vous souvenez-vous ? Hamas a nommé l’ignoble pogrome barbare du 7 octobre « Al-Aksa » pour montrer que ce qu’il faisait c’était pour la défendre. Va-t-il remercier Israël pour avoir protégé l’un des sites les plus sacrés de l’Islam ? Les haineux anti-israéliens vont-ils condamner l’Iran pour avoir mis en danger l’un des sites les plus sacrés de l’Islam ? Certainement, non. L’indignation sélective est leur modus operandi comme celui de la gauche progressiste du monde entier. Mention spéciale pour celle de chez nous. Les tweets publiés, tous anti-israéliens, tous demandant l’arrêt de fournitures d’armes à Israël resteront ce qu’ils sont : des aberrations. Exemple : Canada a arrêté de fournir d’armes à Israël : elle lui vend pour env. 25 millions de $ et lui en a acheté pour 1,5 milliard de $. Quand le ridicule ne tue plus…
J’ai dit « veulerie ». La majorité des médias, tout en notant l’action inédite de l’Iran (acte de guerre de son territoire sur le territoire d’un autre pays) ont, bien entendu, souligné que si l’Iran a littéralement tiré des centaines de missiles — drones, missiles de croisière et missiles balistiques — contre des zones civiles en Israël, tentant de commettre des meurtres de masse, l’attaque sans précédent de l’Iran contre Israël était « limitée » et Israël, comme on le lui demande, ne devrait pas « escalader ». Les 75 ans d’existence d’Israël ne leur ont vraiment rien appris ? La Bible, non plus ?