Le premier qui dit la vérité
Il doit être exécuté (Guy Béart).
Le premier ? M. Trump. Il vient de jeter un pavé dans la mare de boue internationale dans laquelle nagent ceux qui, parmi des sujets de référence, adorent - comme un dieu de remplacement- la fameuse « solution à deux états » vue par d'aucuns comme une solution à une équation contradictoire et par d’autres comme le seul moyen imaginable pour détruire, à terme, l’état juif, Israël. Une erreur de l’histoire (Michel Rocard).
48 heures de clameurs fortes, différentes, une partie hypocrites, une partie irresponsables, presque toutes cachant l’essentiel : depuis 1948, pratiquement 80 ans, la « bande de Gaza » et ses habitants - la population qui y vivait auparavant n'était que de 80.000 personnes ; le nombre total de réfugiés en provenance du reste du district de Gaza, ainsi que du district de Lydda, dépassait les 200.000, mettons en tout quelques 300.000. Aujourd’hui, selon les données ONU, 2,2 millions. Elle a connu quatre grandes périodes : égyptienne, de 1948 à 1967, israélienne de 1967 à 1994, de 1994 à 2005 autorité palestinienne et Hamas de 2006 à 2025. Pas besoin de sortir de Saint Cyr pour comprendre et admettre qu’aucune n’a été une réussite. Un euphémisme.
Cela dit,… Le premier qui dit la vérité
Il doit être exécuté (Guy Béart).
Vous l’avez compris, le premier est le nouveau Président des Etats Unis, l’empêcheur de tourner en rond du monde occidental. Qui, après un mandat pendant lequel les USA n’ont participé à aucune guerre, ont réduit le chômage à 2,8%, ont maîtrisé l’immigration irrégulière et ont vu la bourse faire un saut qualitatif mais qui - à la suite de l’opposition de tous les acteurs « démocratiques » utilisant tous les moyens imaginables (y compris deux fois le « impeachment » et la complicité d’agences du gouvernement à utiliser des faux) n’a pas réussi sa tentative de renouveler son mandat. Mais qui (pour la deuxième fois dans l’histoire des EU) a réussi sa deuxième tentative. En moins de 15 jours après sa prise de pouvoir il vient de changer, d’une manière « disruptive » via 100 décrets « exécutoires » des aspects essentiels du gouvernement du pays. Avec, en partie, des résultats visibles immédiatement.
Et le voilà qu’il s’attaque à ce que depuis 80 ans on considère comme un problème sans solution. Cela s’appelle « la solution à deux états » et fait vivre moult diplomates, fonctionnaires internationaux, des Etats Unis, et de l'Europe essentiellement, qui y ont consacré plus d’une centaine de milliards de $. Depuis les années 1990, les États-Unis ont donné en assistance 5 milliards de dollars aux Palestiniens et 5,6 milliards à l'UNRWA depuis 1950. Et un peu plus l’Europe. (Google) Soit plus de 100 milliards depuis qu’environ 750.000 personnes ont quitté le territoire du nouvel état, Israël en 1948. Leurs descendants en sont aujourd’hui env. 7.000.000 dont env. 5 millions considérés comme réfugiés. Mais tellement appréciés que pour les plus de 120 millions de réfugiés décomptés depuis la deuxième guerre mondiale il y a une agence de l’ONU et pour eux, une spécialisée, qui les considère comme détenant un droit imprescriptible de retour de là d’où ils sont partis. Et qui les a aidé (participé ?) à des guerres multiples et/ou des actions terroristes possibles vu le terreau entretenu par tous ceux qui, ouvertement ou pas, ne souhaitent pas l’existence d’un état juif sur un territoire qui doit appartenir aux suiveurs du Prophète. Bien que le Coran le destine uniquement aux juifs.
Résumons : Gaza aujourd’hui, 70/80% des infrastructures détruites, une (grande) partie de son sous-sol perverti par des tunnels destinés aux « soldats » du Hamas, des gens vivant sous des tentes (les plus heureux), eaux, électricité, déchets, égouts inexistants. Ajoutez (selon Google) plus de 30.000 munitions non explosées et mais pouvant le faire et vous avez le profil d’un territoire de 360 km2 sur lequel il y a 5.600 habitants/km2. Google : Manille aux Philippines (43.079 hab./km2), Bombay en Inde (28.508 hab./km2) et Dacca au Bangladesh (28.410 hab./km2). Grande densité, par rapport à la France (121) mais comparable avec Hong Kong (6.870). Laisser les 2.000.000 de gazaouis vivre dans les conditions actuelles, sous le contrôle de ceux qui les ont y amenés à ce que le territoire est aujourd’hui serait, pour le moins anormal. Ajoutez qu’aucune reconstruction n’est possible avant le déminage complet (on parle de 2 à 3 ans…) et selon les « spécialistes » le tout devrait prendre de 5 à 15 ans.
Arrive M. Trump qui met sur la table un changement de paradigme. Laissez les gazaouis s’installer, temporairement (ou définitivement) dans certains des 49 pays à majorité musulmane, surtout en Égypte, Jordanie, Arabie Saoudite, etc., et les Etats Unis seraient disposés à prendre la tête du projet de transformation du territoire en « Côte d’Azur » du Proche Orient. Ce à quoi, unanimement, tous ceux qui depuis 80 ans dépensent de milliards, assistent d'une manière imperturbable, (ou provoquent) des guerres et des actions terroristes, condamnent - cinq générations à ce jour - à la misère en attendant leur retour dans un pays que l’on se propose de détruire (et qui ne se laisse pas faire) disent NON. Et traitent M. Trump d’irresponsable, invoquent le droit international, bref, souhaitent laisser les choses en l’état. Pour que les tentatives de destruction d’Israël (avec ou sans « solution à deux états ») réussissent un jour.
Le premier qui dit la vérité… Y en aura-t-il un deuxième ? La démarche de M. Trump a-t-elle un autre objectif ? Agit-il selon le proverbe chinois Qui frappe les buissons en fait sortir les serpents ? Vu la levée des boucliers… peut-être obtiendra-t-il autre chose, comme compensation pour renoncer, de certains pays arabes et non des moindres. Car ce qu’il souhaite, vraiment, c’est d’obtenir un accord à trois (Etats Unis, Arabie saoudite, Israël) et, éventuellement, un Prix Nobel.
Audaces fortuna juvat ! La chance sourit aux audacieux !