Le dilemme est inséparable de la condition humaine ; et il est fallacieux de penser que le conflit peut toujours être guéri par cette admirable pommade familiale anglo-saxonne appelée « le compromis raisonnable ». Le compromis est une chose utile dans les petits dilemmes de la routine quotidienne, mais chaque fois que nous sommes confrontés à des décisions importantes, le remède nous laisse tomber. » (A. Koestler, The dilemma of our time, June 1946).
Dieu sait que notre pays se trouve devant un dilemme sans commune mesure avec ce que nous voyons depuis plus de 40 ans, à savoir depuis que, pour la dernière fois, le pays a mis en route un budget en équilibre. C’est simple : soit le pays se réveille et arrête de dépenser des mille et des cent pour une population en cours de changement (via une immigration massive, non contrôlée et non assimilable) et de vivre sans travailler (suffisamment, d’une manière intelligente, s’assurant une souveraineté industrielle) soit il continue à descendre la spirale déclinante sans possibilité de retour.
Sommes-nous, devant ce dilemme à minuit moins cinq ou à minuit et cinq ?
On vient d’assister, ébahis, à la dernière de notre Président : l’Intelligence Artificielle. Toutes affaires cessantes, pays pratiquement ingouvernable, une dette publique comptable de presque 3.500 milliards d’euros (et de plus de 5.000 milliards d’euros hors bilan, extra comptable), le Mozart de la finance convoque une réunion mondiale pour faire face à ce que M. Trump vient de décider aux States (500 milliards de $ à investir pour l’IA). Tenez-vous bien, on nous annonce que la France va investir 109 milliards d’euros pour l’IA. Milliards que, bien entendu, nous n’avons pas. Qu’à cela ne tienne, la présidence française affirme désormais que le Président émirati, Mohamed ben Zayed Al-Nahyane, s’est engagé auprès d’Emmanuel Macron : Les Émirats arabes unis, via le fonds d’investissement MGX, vont construire un campus d’un gigawatt dédié à l’IA, pour un montant de 50 milliards d’euros. HuffPost 10.02.25. Voilà que l’UAE -après le Qatar - va devenir un nouveau suzerain de la France.
Bon. C’est bien de penser à l’avenir. Mais, auparavant, ne devrait-on pas essayer de mettre de l’ordre dans nos affaires pour que l’on puisse redevenir ce que nous avons été il y a quarante ou trente ans ? Dilemme. Rappelons-nous ce que nous sommes aujourd’hui. Et regardons pourquoi le peuple pense que les choses vont tellement mal qu’il n’y a plus rien à faire. Regardons où notre Président, depuis sept ans, nous a menés en semblant oublier ses promesses de 2016 et sa prise de pouvoir de mai 2017.
Selon l’INSEE Indice prix (base 2015, Total=Alimentation, Services, Energie, Produits manufacturés) :
- Alimentation mai 17 101,84 janvier 25 131,93 ∆=29,5%
- Energie 101,42 161,26 ∆=59,0%
- Total 101,41 119,80 ∆=18,4%
- PIB/habitant € 34,324 38.206 ∆=11,3%
- Population, millions 66.920 68,60 ∆=1,68 million
Sous la présidence éclairée de M. Macron et grâce à la sagacité des orientations politiques y conséquentes, les Français ont perdu 7% de leur pouvoir d’achat (différence entre augmentation des prix et celle du PIB/habitant). Trois graphiques pour comprendre :
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Heureusement, le nombre d’habitants a augmenté de 1,68 million grâce à un solde migratoire (regardez le graphique) :
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de 2017 à 2025 de 1.150.000 soit 68,5% d’immigrés première génération. Pour ne pas oublier il s’agit d’immigration régulière, il est commun de considérer que pour le total on devrait multiplier par deux.
Dette publique devenue insupportable (son service coûte plus cher que la dépense pour la défense qui est de 49,4 milliards €) ; « La France est dans une situation déplorable, elle dépense plus pour sa dette que pour son armée. Ce n'est pas le but de la Suisse, nous devons rester autonome. Karin Keller-Sutter, présidente de la Confédération suisse, 01.02.25 ». Budgets annuels en déficit chronique (le dernier espéré à -6%) mais notre Président à une solution : Emmanuel Macron juge « caduque » la règle européenne du déficit à 3% (Le Figaro, 14.02.25). C’est plus simple de casser le thermomètre que de réduire la fièvre. En parallèle, la France en train de devenir un narco-pays tant la délinquance y associée s’est développée. Pas seulement, la corruption s’y installe, lentement mais sûrement, la France perd 5 places au classement mondial (180 pays) et se retrouve à la 25e position, son pire classement depuis 2011. Elle montre « une dégradation alarmante et inédite de la situation française ». Transparency International, 11.02.25
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Et la Cour de Comptes, comme tous les ans à pareille époque publie son rapport (13.02.25) et préfère parler de « dérive inédite », de « séquence particulièrement préoccupante », d’un pays « au pied du mur », et souligner l’ « urgence absolue » qu’il y a, selon elle à effectuer les « ajustements nécessaires ». Entre les lignes, cependant, l’avertissement qui ressort de ces 76 pages est limpide : les objectifs officiels de réduction du déficit et de la dette ont peu de chances d’être atteints, tant les dépenses publiques restent aujourd’hui hors de contrôle. (Le Monde 13.02.25).
Et notre Président, qui va partout, qui s’occupe du Liban et de Gaza, qui n’arrête pas de morigéner Israël, le pauvre, n’est pas bien vu des Français. Un classement de Newsweek concernant 24 chefs d’état (ou de gouvernement) le place en 22ème position avec 18% des Français étant contents de lui :
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Et puis le Proche Orient, Israël, Gaza…
Cessez-le-feu ou pas ? Cessez-le-feu. Première phase,
- 33 otages à libérer, 25 vivants, 8 cadavres
- 1904 détenus palestiniens jugés et condamnés pour terrorisme et assassinats.
Cessez-le-feu avec qui ? Le Hamas. Car certains (M. Macron, par exemple) affirment qu’il s’agit de 2 millions de civils innocents à Gaza – mais si on ne ferme pas les yeux comme il semble que l’on le fasse, nous pouvons les décrire plus précisément : 2 millions de partisans du terrorisme et leurs aides. Ceux qui ont appelé leurs mères après avoir tué des juifs dans les kibboutzim, ceux qui ont volé et pillé, et ceux qui ont enlevé des gens et ont refusé de les libérer tout au long des seize longs mois de guerre ce ne sont pas des gentils de Hare Krishna. Les témoignages des otages libérés sont là pour prouver que pas un seul palestinien de Gaza ne s’est comporté humainement avec eux. Le cessez-le-feu a deux autres phases qui devraient conduire à l’arrêt de la guerre.
Et ensuite ? Donald Trump vient d’annoncer sa décision de prendre le contrôle du territoire, de déplacer les 1,7/1,8 millions de palestiniens qui s’y trouvent (d’une manière temporaire ou définitive), coût probable de l’opération 50/100 milliards de $ pour les 10/15 ans nécessaires pour déminer le territoire, enlever les débris (« Nous avons estimé à 37 millions de tonnes de débris, soit environ 300 kg de débris par mètre carré » UNIMAS, 26.04.24) et reconstruire. Où ? Dans un ou deux des 49 pays musulmans du monde. Cœur des pleureuses « inacceptable, nettoyage ethnique, droit international » j’en passe et des meilleurs. Emmanuel Macron s'oppose au projet de Donald Trump pour Gaza et appelle au « respect » des Palestiniens (CNN, 11.02.25)… des palestiniens qui n’ont rien à voir avec le Hamas (une autre déclaration de 2023… ils n'ont rien à voir avec les attaques terroristes du Hamas contre Israël du 7 octobre » France Info, 01.11.23). Propose-t-il autre chose ? Non. Ligue Arabe, pays musulmans, les gnomes de Bruxelles tous, vent debout contre Donald Trump tout en ne proposant rien. Si, les pays arabes faisant savoir qu’ils ne mettront pas un sou dans l’affaire si le Hamas reste à Gaza. Au fond, qu’est ce qui est plus absurde, déplacer 1,7 million de personnes hors de Gaza, dont une grande partie serait simplement tenue d’embarquer dans des bus climatisés ou de traverser à pied la frontière égyptienne voisine, ou de les obliger à vivre dans un champ de décombres géant miné par un groupe terroriste soutenu par l’Iran ? Déplacer deux millions de Gazaouis qui ont attaqué à plusieurs reprises leurs voisins israéliens hors de ce qui est maintenant une zone de guerre est une décision raisonnable si on a à cœur leur bonheur, non ? Une voix discordante, l’ambassadeur émirati (UAE) à Washington, Yousef al-Otaiba, a déclaré qu’il ne voyait pas « d’alternative » au plan du président américain Donald Trump pour la reconstruction de la bande de Gaza. (FDD,13.02.25).
Devant le dilemme présent pour Israël, « occuper Gaza ou quitter et risquer une nouvelle guerre » le ban et l’arrière-ban du monde occidental, notre Président le premier, conseillent une solution de compromis en laissant le Hamas présent dans le territoire et le reconstruire (qui, comment, coût supporté par qui ?). Solution comme celle du Liban où le Hezbollah fait ce qu’il veut comme un état dans l’état (ou ce qui en reste) libanais. Qui vient de se faire dégommer par Israël pour avoir tiré contre elle plus de 9.000 munitions diverses pendant la guerre à Gaza. Et qui aurait dû se retirer à 30 km de la frontière avec Israël depuis 2006 (résolution ONU 1706) et désarmer (résolution 1559). Et qui n’a fait ni l’un ni l’autre avec la complicité (je mesure mes mots) de la France.
Un bref rappel pour tous les tenants de la « solution à deux états » qui ont présidé depuis un siècle à la dépense de presque 1.000 milliards de $ pour les pauvres palestiniens, ont assisté aux nombreuses guerres des états ou organisations terroristes contre Israël pour en arriver à la situation d’aujourd’hui. Il ne faut jamais oublier que des Arabes (devenus Palestiniens après 1964) se sont vu offrir la possibilité d’avoir un État au moins neuf fois, et pourtant ils ont rejeté toutes les propositions. De la Commission Peel de 1937 au plan de paix Trump 2020, chaque refus a conduit à des offres plus petites et moins favorables alors que la population et l’influence d’Israël ont continué de croître. C’est comme s’éloigner à plusieurs reprises d’une transaction immobilière, pour revenir plus tard et constater que le prix a augmenté et que les superficies disponibles ont diminué. Plus l’attente est longue, moins il y a d’options. Pendant ce temps, le peuple palestinien a continué d’en subir les conséquences, pris au piège dans un cycle de privations alors que ses dirigeants (comme ceux des pays arabes) s’enrichissaient et utilisaient leur souffrance comme une arme politique. Et Gaza : en 2005, lorsque Israël s’est retiré unilatéralement de Gaza, offrant aux Palestiniens la possibilité de construire leur propre avenir, le Hamas a transformé ce territoire en un terrain uniquement affecté à la terreur. En 2005, lorsque Israël a retiré toute sa population civile et sa présence militaire de Gaza, l’administration Bush a dit à l’Autorité palestinienne que c’était sa chance de prouver au monde qu’elle pouvait créer un modèle opérationnel de coexistence pacifique qui pourrait être amené à la souveraineté d’un état palestinien. L’expérience a failli presque immédiatement, mais sa mort est survenue, sans rémission possible, le 7 octobre 2023. Le Hamas non seulement rejette la paix, mais se nourrit d’un conflit perpétuel proclamant, clairement, que sa raison de vivre est de détruire Israël. Chaque cessez-le-feu, effort diplomatique ou trêve temporaire n’a donné au Hamas que le temps de reconstruire son arsenal, d’étendre ses réseaux terroristes et de planifier la prochaine guerre. Donald Trump, a reconnu cette réalité : le Hamas ne doit pas seulement être vaincu – il doit être détruit d’une manière qui empêche sa résurgence.
La solution de Donald Trump est la seule qui valide cette approche. Et le dilemme pour les pays arabes (et ceux qui n’arrêtent pas de crier « from the river to the sea…) c’est soit de l’accepter et contribuer ainsi à un futur moins encombré des traces du passé pour des générations nouvelles de palestiniens soit continuer à attendre de nouvelles guerres avec l’espoir qu’un jour, Israël disparaitra. Ils auront, probablement, à constater que « from the river to the see » aura été un cadeau fait à Israël qui aura fait sien le mot.
En attendant, Israël innove. Selon "Defense News" (11.02.25), Elbit Systems est l’entreprise la mieux classée d’Israël parmi les 100 premières entreprises de défense au monde. Elle était classée à la 22e place en 2023, devant des entreprises comme Rolls Royce au Royaume-Uni, General Electric aux États-Unis et le Groupement Naval Français. Mais pas seulement Elbit … regardez :
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Défense tous angles d’un char contre des fusées anti-char et drones. Seul pays au monde à en posséder. Un autre modèle équipe les chars américains Abrams et allemands Leopard. Pendant la guerre, la « start up nation » continue à innover.