« Nous n’avons pas fait le voyage de 3.500 ans d’histoire juive -surmonter les plus grandes difficultés auxquelles toute personne a été confrontée, revenir dans notre patrie ancestrale, construire notre état- pour la faire démolir par ces ayatollahs fous. Nous avons décidé d’agir. Nous avons agi. Nous avons agi avec le courage de notre peuple » B. Netanyahou, Capitol-Washington, 08.07.25.
Notre Président …Il ne cesse de vouloir occuper la scène mondiale avec des annonces de plus en plus détachées du réel. Réel qu’il semble nier car il ne correspond pas à ce qu’il voudrait qu’il soit. Dernièrement, après une balade dans une voiture avec deux chevaux allant de/vers le Palais Buckingham de Londres avec le Roi de l’Angleterre, il a tenu des propos vraiment curieux à une assistance médusée. Tout d’abord, disait-il, il faut imposer un cessez-le-feu à Gaza « sans conditions » En clair, laisser le Hamas prospérer et … on oublie les otages. Ensuite il a proposé de mutualiser les forces nucléaires française et anglaise pour qu’elles servent de dissuasion à l’Europe. Sans doute pour faire face aux 6.000 têtes nucléaires dont dispose la Russie.
Et dire que nous aurons à le supporter pendant encore deux bonnes années ! Comment peut-il imaginer qu’après avoir vu ce qu’il a fait (ou laissé faire) pendant les huit années de ses mandats le bas peuple pourrait lui faire encore confiance ? Regardons deux ou trois de ses fameuses promesses, en survolant ce qui s’est passé depuis 2017 à ce jour.
On le sait, nous vivons à crédit. Mais en 2016, pendant la campagne pour l’élection présidentielle, le candidat Macron nous a promis de réduire significativement la dette du pays. Huit ans après notre dette s’est « enrichie » d’env. 1.000 milliards € pour représenter (en 2024) env. 113% du PIB.
La dette publique par rapport au PIB en Autriche a atteint en moyenne 71,16 % du PIB entre 1988 et 2024, atteignant un niveau record de 85,60 % du PIB en 2015 et un niveau historiquement bas de 56,10 % du PIB en 1990. France : à la fin du deuxième trimestre 2025, la dette publique s'établit à 3.345,3 milliards d'euros, soit 113.5 % du PIB (INSEE). Selon le baromètre Elabe du 3 octobre 2024, 82 % des Français jugent urgent de réduire la dette publique en France.
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Il est instructif de regarder l’évolution de la dette publique dans quelques pays d’Europe. Du Covid à 2024 la dette de l’Italie (la plus grande de l’Europe) s’est réduite de 15,6% du PIB tandis que la française ne s’est réduite que de 4,3%. De plus, les pays étudiés affichent une réduction en perspective, alors que seule la France affiche une augmentation à venir, en attendant 2025 ou 2026 quand elle sera 115% du PIB. Ce qui se passe actuellement c’est que le PIB augmente moins vite que le coût de la dette. La croissance du PIB (0,8%/l’an pendant des années) est pénalisée par une augmentation de la population ne contribuant pas, en proportion, au PIB. En clair, les deux à quatre millions (selon les auteurs) d’immigrés admis depuis 2017 sont une des causes majeures de la situation économique de la France d’aujourd’hui. M. Macron nous avait promis une réduction de la dette, c’est l’inverse qui s’est passé.
On sait qu’une des composantes de l’économie du pays qui pénalise la France est constituée par les dépenses sociales. La France dépense 32/34% de son PIB en actions sociales quand la moyenne de l’Europe est de 22% du PIB.
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Qui se souvient encore que M. Macron a promis en 2016 une réduction du nombre d’associations budgétivores dont les actions n’apportaient rien à la nation, si ce n’est à elles-mêmes et à leurs membres. Huit ans après, le % du PIB affecté aux actions sociales reste le même et une courbe de tendance (voir graphique) nous laisse croire que rien ne va changer pendant les années à venir. Ce n’est pas tout… J’ai tracé sur le même graphique les dépenses supposées pour la défense du pays selon la Loi pluriannuelle valide jusqu’en 2030. De 50 milliards € en 2025, notre Président a promis de dépenser 20 milliards de plus dans 5 ans. Il l’a même assuré aux partenaires lors dernière réunion de l’OTAN. Vous savez, par ailleurs, que le gouvernement essaye de trouver 40 milliards € d’économies pour ne pas dépasser le seuil de 6% de déficit du budget de cette année. Mettez les trois aspects ensemble et vous comprendrez que M. Macron raconte n’importe quoi, pas seulement au pays, mais aussi au monde entier.
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M. Macron nous avait promis une réduction significative du déficit budgétaire c’est l’inverse qui s’est passé. Regardez l’évolution de la dette publique et sa tendance depuis 2017 à 2024 entre la France et son partenaire essentiel, l’Allemagne :
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Et puis, depuis 2026 on nous vante les mérites de la réindustrialisation du pays. Regardez le solde de la balance commerciale depuis que M. Macron veille aux intérêts de la France :
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pour voir qu’il a doublé et que la perspective actuelle ne laisse pas croire à un rétablissement. Mais il y a pire.
Augmenter la population avec des personnes peu productives (ou ne contribuant pas, en proportion, au PIB) conduit - on le sait - à la stagnation du PIB/habitant au mieux ou à sa décroissance, au pire. De plus, le nombre d’heures travaillées par habitant annuellement – vu un régime inconnu dans d’autres pays équivalents au notre, joue aussi un rôle important :
France heures travaillés/habitant = 631, Allemagne 724,
PIB/habitant 39,4k€ 50,8 k€
PIB/heure travaillée 33,4 € 52,9 €
Quand vous entendez M. Macron nous raconter que le chômage s’est réduit et que l’on a créé 2 millions d’emplois, mettez cela en perspective avec les chiffres précédents pour comprendre que non seulement on nous ment mais qu’on nous prend pour des imbéciles ne sachant pas calculer. M. Macron nous avait promis la réindustrialisation du pays et, partant, la réduction massive du solde négatif de la balance commerciale, c’est l’inverse qui s’est passé
Je pourrais continuer, pour parler de la destruction de l’enseignement (on se gargarise avec le taux de 91,8% des jeunes ayant eu le bac sans dire que le système de notation a changé, que l’orthographe n’est plus prise en compte et que seules les impressions des examinateurs comptent) ou de celle du système de santé autrefois un des meilleurs du monde. Mais je m’arrête là. Il m’est plus que pénible d’avoir à décrire le déclin du pays et sur ce que les gouvernants de la France ont démoli avec enthousiasme. Mais que M. Macron ne sache pas tout cela, cela me semble impossible.
ooooo
Je reviens sur ce que B. Netanyahou a pu dire au Capitol. Il a aussi ajouté : « Si nous n’agissions pas, en un an l’Iran aurait eu une bombe nucléaire. Et le temps pressait », a déclaré le premier ministre. Le régime iranien a également prévu de construire des dizaines de milliers de missiles visant l’État juif, l’équivalent de deux bombes atomiques. Si vous agissez, vous devrez peut-être agir à nouveau. Mais si vous n’agissez pas, vous mourrez »,
Nous assistons, depuis deux semaines à des tentatives évidentes de la part de ceux qu’interrogeaient sur l’existence du programme nucléaire iranien (pour justifier l’opposition à tout essai de destruction) d’amoindrir ce qui a été une prestation militaire unique dans les annales mondiales. Car exécutée par Israël et appuyée par la Grand Satan. C’est l’internationalisme en action : Stade de l'agonie historique et de la stérilité spirituelle, l’internationalisme dissimule les ombres crépusculaires de la culture. (E. Cioran, Apologie de la Barbarie).
Et les experts et les pronostiqueurs divers et variés assuraient, pendant les premiers jours de du combat ouvert entre Israël et l’Iran, avec une confiance remarquable, que le Moyen-Orient était au bord d’une guerre régionale totale. Des discussions sur CNN aux messages sur X, des pages d’Instagram aux interminables points de presse politiques, le récit semblait gravé dans le marbre : il y aurait une réaction en chaîne : les monarchies arabes sunnites entraînées, le Hezbollah lancé depuis le Nord, les Houthis depuis le Sud, la Syrie s’embrasant à nouveau. Le détroit d’Hormuz serait fermé. Le pétrole exploserait. Et Téhéran déclencherait des vagues de vengeance asymétrique à travers son réseau de proxies allant de Beyrouth à Sanaa. Certains ont prédit une guerre qui durerait des mois. D’autres parlaient en termes d’années. Résultat ? 12 jours après, un cessez-le-feu pour ne pas faire tomber le régime des mollahs.
Alors disons-le clairement : ce que MM. Netanyahou et Trump ont accompli durant les 12 jours de guerre contre l’Iran n’était pas un miracle. C’était du leadership. C’était de la clarté. C’était Churchillien – pas dans la théâtralité mais en sachant quand agir et quand ne pas le faire. Et ce faisant, ils ont donné tort aux prédictions. Pas de guerre de masse. Pas de soulèvement de la rue arabe. Pas d’effondrement pétrolier. Pourtant, dans les cercles politiques, les appels à la « désescalade » dominaient… Le ministre français des Affaires étrangères a même fait remarquer qu’Israël doit faire preuve de « retenue face à l’agression » (soi-disant les 600 missiles et 1000 drones venant d’Iran), une phrase si absurde qu’elle s’effondre sous sa propre logique. Imaginez conseiller à la Grande-Bretagne de désescalader pendant une attaque à la roquette V-2 en 1944.
Israël donne l’exemple d’une résilience que peu de pays au monde peuvent montrer : deux années de guerre mais le PIB augmente de 3,3% en 2025 et l’on prévoit 4,6% pour 2026. Vous souvenez-vous que M. Macron a annoncé que la France allait mettre 100 millions d’euros pour l’IA ? Israël vient d’annoncer un nouvel investissement de 200 millions de $ dans un « quantum fond » commun avec les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et l’UAE (Globes, 02.07.25). Et NVIDIA dont la capitalisation vient de dépasser 4.000 milliards de $ va renforcer sa présence en Israël en achetant un terrain de 10.000 ha pour quelques milliards de $ (TOI, 08.07.25). La haute technologie israélienne rebondit, lève 9,3 Milliards $ au premier semestre de 2025. Malgré la guerre multi-fronts, les menaces de missiles de l’Iran et du Yémen et les perturbations des vols aériens, la haute technologie israélienne connaît une forte reprise. Et Tel Aviv se classe au 4e rang mondial des startups, gagnant une place par rapport à l’année dernière dans le Global Startup Ecosystem Report (GSER) de 2025.
Quant à notre Président et ses obsessions anti-israéliennes, laissons-le pérorer, personne ne le prend plus au sérieux. En revanche, vouloir mutualiser la force de frappe française cela fera sortir le Général de sa tombe. Je l’espère.