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26 juillet 2007 4 26 /07 /juillet /2007 16:23

 

Le mémoire de C. me rappelle opportunément le fameux 614ème commandement (après les 613 « mitzvot » compilées par Maimonide) du philosophe allemand E.L.Fackenheim : « il est interdit aux juifs d’accorder à Hitler une victoire posthume »

 

Ce rappel est particulièrement bien venu par ces temps pendant lesquels on s’occupe des infirmières bulgares (tant mieux) mais pas des soldats israéliens kidnappés ; quand on invite à Paris une organisation (baptisée « parti politique ») dont le but affiché (et combien de fois pratiquement démontré) est la destruction de « l’entité sioniste » ; quand on cajole la Syrie (pour la faire se détacher du sponsor du terrorisme, l’Iran) en oubliant les morts français que l’on lui doit. Quand on récompense un état prouvé terroriste (Lockerby), preneur d’otages (infirmières bulgares) proférant des accusations dont des scientifiques de renom (Montagnier) démontrent l’absurdité, en lui accordant « un certificat de bonne conduite pour son retour parmi la famille mondiale » tout en oubliant le passé. Et derrière tout cela, quelques puissent être le professions de foi et les sourires des uns ou des autres il n’y a qu’un seul but : faire rendre gorge à Israël pour satisfaire le monde arabe.

Certes, il y a la vue de ceux qui disent, pour illustrer la marginalité du conflit arabo-israélien (J.Wolfensohn, ancien Délégué du Quartette pour le Proche Orient), « pendant les quatre dernières années, la guerre entre Israël, les Palestiniens et/ou le Hezbollah a coûté à la communauté internationale -y compris les dépenses militaires - quelque chose entre 10 et $20 milliards de $. La guerre  en Irak a coûté $600 milliards. La guerre en Afghanistan a coûté entre 50 milliards et 100 milliards $. Il y a une menace nucléaire en Iran, il y a l'issue de la Syrie et du Liban. De plus,  la population arabe va probablement doubler d’ici 10 à 15 ans. Ainsi au lieu de 350 millions, il y en aura 700 millions. Israël, pendant le même laps de temps peut se développer de six millions à huit millions ou peut-être neuf millions». Pas besoin d’explications complémentaires pour comprendre que dans l’esprit de certains la cause de juifs est entendue. Et pas besoin d’Ahmadinejad pour accélérer ce qui paraît une implacable issue.

Mais voilà que s’étant chargé d’une mission à la mesure de ses talents, Tony Blair arrive au Proche Orient compliqué avec des idées simples. Fort de son succès pour arrêter le conflit irlandais, il est convaincu que les mêmes recettes produiront les mêmes résultats. Naturellement, tout le monde lui accorde le bénéfice du doute et le soutien. Sauf les Russes (qui veulent continuer à vendre des armes aux Syriens et à l’Iran), sauf J. Solana (qui voit son « territoire » se rapetisser), sauf la France (qui est prête à passer Israël par pertes et profits pourvu qu’elle sauve le Liban et sa politique arabe). Sauf les Etats-Unis (à la recherche de n’importe quoi qui pourrait aider la « pauvres palestiniens » pour atténuer ainsi la haine de monde arabe à son encontre). Sauf le gouvernement de sa Gracieuse Majesté (qui, par la bouche de son ministre des affaires étrangères prend des positions incompatibles avec la survie d’Israël). Cela fait beaucoup de monde … mais, croyant comme il est, à peine ayant obtenu une bénédiction papale, Tony Blair n’a que faire des oppositions des uns ou des autres. Tant mieux, il connaît peut-être le 614ème commandement de Fackenheim, il pourra aider Israël se l’imposer. La seule chose qui ne semble pas effleurer l’esprit de Tony Blair (ou qui sait …) c’est que les palestiniens ne sont pas des irlandais et que Londonderry n’a jamais prôné la destruction de l’Albion fût-il perfide.

 La voie choisie (pas seulement par lui) est celle de l’aide (sous toutes les formes possibles) au Fatah et à Mahmoud Abbas. Oublié les justifications de la victoire du Hamas (« le Fatah est corrompu »), oublié les discours incendiaires (en arabe …) de M. Abbas sur le droit au retour des « réfugiés palestiniens dans leurs maisons », oublié le gouvernement d’union nationale (que M. Abbas a accordé au Hamas), oublié les promesses « d’une seule armée, d’un seul pouvoir ». On recommence. Et l’argent (de l’Europe surtout) recommence à couler. Et on apprend que les fonds versés par Israël à l’Autorité Palestinienne servent, aussi, à payer le salaire de Y. Hannieh premier ministre du Hamas déposé depuis la séparation de Gaza de la Cisjordanie. 

Mais Israël ne fait-elle pas la même chose ? C’est vrai, la frénésie actuelle de la classe politique israélienne qui considère qu’il y a « une fenêtre d’opportunité » pour la paix est curieuse. L’acceptation tacite de l’essentiel de « l’initiative arabe » qui n’est rien autre que « la paix contre la terre » (comme pour Oslo et on vu ce que cela a donné) est plus que troublante. Qu’Israël se prête à la mascarade d’une discussion avec des « représentants du groupe de travail de la Ligue Arabe  » qui déclarent haut et fort qu’ils ne représentent pas la Ligue Arabe donne la nausée. Et question rituelle « que faire d’autre ? » Trois mois depuis que l’armée libanaise pilonne un camp de réfugiés (30.000 habitants début mai, quelques centaines aujourd’hui) personne ne tenant le compte des morts et des estropiés. Si Israël, au lieu d’assurer l’eau, l’électricité et le pétrole des populations de Gaza bombardait ce territoire dont la population est pourtant entièrement voué à sa destruction, que dirait-on ? 

Deux conceptions s’affrontent aujourd’hui quand il est question du conflit arabo-israélien : conflit marginal et conflit planétaire - source d’inspiration pour tous les mouvements terroristes du monde. Les deux passent les intérêts d’Israël (et de la survie de 6 millions d’israéliens, juifs – cela vous rappelle quelque chose ?) sous silence quand elles ne s’appuient pas sur des formules du genre « la création d’Israël a été une erreur historique » (Michel Rocard).

Que doit faire Israël ? Au Nord deux ennemis implacables (Hezbollah et la Syrie ), les deux stipendiés par l’Iran et ayant comme but la destruction d’Israël. Au Sud, un territoire gouverné par une organisation terroriste qui l’a transformé en mini-Afghanistan. Eh bien, elle essaye de tirer son épingle du jeu, de prolonger son existence en faisant sien le 614ème commandement de Fackenheim.

Réussira-t-elle ? En 2002, Yad Veshem a demandé au philosophe allemand une contribution intitulée « Croire en Dieu et dans l’homme après Auschwitz ». Ensuite il a écrit « en ce moment-là personne ne pouvait imaginer notre situation apocalyptique en Israël, dans les Territoires, au Proche Orient, en Europe, aux Etats-Unis et aux Nations Unies ». Et personne ne l’imagine encore aujourd’hui.

 

 

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13 juillet 2007 5 13 /07 /juillet /2007 16:33

 

 

 

En prévision de la prochaine rencontre à Paris des factions libanaises (en présence de leurs protecteurs – Iran et Arabie Saoudite), le Ministère des Affaires Etrangères vient de déclarer, cette nuit, que  « le Hezbollah fait partie de la politique libanaise et ne doit pas être considéré comme organisation terroriste ». Quelques heures auparavant, le Président Sarkozy, recevant les familles des soldats israéliens kidnappés depuis un an par le Hezbollah (et dont on n’a eu aucune nouvelle depuis …) venait de dire le contraire. On se souvient aussi que L. Jospin ayant traité de terroriste cette organisation, au cours d’une rencontre avec les étudiants arabes de l’université Bir Zeit, a dû être protégé par les services de sécurité français et israélien car il risquait la lapidation …

Mais comment appeler une organisation qui, sans raison aucune (autre que celles de ses sponsors iraniens et syriens) a provoqué une guerre qui a conduit à la destruction d’un quart du pays qui l’accueille ? Comment appeler une organisation qui, à dessein, tire 2.000 fusées Katioucha sur des civils israéliens ? La presse française (et une partie de celle internationale) a résolu le problème : il s’agit « d’activistes » ou de « militants » ou « d’extrémistes » en aucun cas de terroristes. D’où vient cette décision de ne pas appeler un chat, un chat ? Pourquoi parle-t-on de « terrorisme islamiste » à Londres, Madrid ou même au Pakistan et pas quand il s’agit d’Israël ? En quoi les civils israéliens sont-ils différents de ceux de Londres, Madrid ou même du Darfour ? Si quelqu’un a une réponse, elle sera publiée dans ce blog (et peut-être dans des organes de presse de plus grande circulation …).

En attendant la nième réconciliation des factions libanaises on assiste à ce que l’on fait, au Liban, quand il s’agit de palestiniens. Le camp de « réfugiés » où se sont retranchés les « combattants » (sic) d’une faction palestinienne contrôlée par la Syrie , abritait environ 30.000 personnes avant le déclenchement des hostilités au mois de mai. 50 jours après on n’en dénombre qu’environ 250 (dont les « combattants » et leurs familles). L’armée libanaise tire au canon et autre artillerie lourde sur toutes les maisons du camp et, jusqu’ici, on compte environ 250 morts. Protestations ? Convocation du Conseil de Sécurité ? Déclaration des autorités françaises ? Que non, des arabes tuent des arabes.

En revanche, on s’occupe de la « crise humanitaire » qui s’annonce à Gaza. Qui organise cette crise ? Le porte-parole du Hamas déclare il y a trois jours «  Nous nous opposerons à l’ouverture par les Sionistes des points de passage entre Israël et Gaza » Et pour une fois, le patron de l’UNRWA, John Ging (qui nourrit les « réfugiés palestiniens » depuis 1948 … ) est obligé de dire  « Il est très clair que la responsabilité des Palestiniens est en cause pour la situation humanitaire difficile de la population de Gaza » Mais, comme il n’y a de crise que dans la tête des journalistes français (ou européens), business as usual : jeudi dernier 156 camions avec de la nourriture ont traversé un point de passage sur la frontière Israël-Gaza, depuis le flux est ininterrompu. Car s’il s’agissait de créer une situation de crise Israël arrêterait la fourniture d’eau, électricité et de pétrole. Mais cela personne ne veut relever car … c’est Israël qui est le méchant et les pauvres palestiniens les bons gars.

Ne rien faire qui puisse faire dire à la communauté internationale qu’Israël affame les palestiniens devient une farce. Car, pendant ce temps, le Hamas se renforce à Gaza et dès qu’Israël a rendu à l’Autorité Palestinienne une partie de l’argent collecté (TVA) qui lui revient, cette dernière par la bouche de son premier ministre (apprécié et  honoré de la communauté internationale) annonce qu’une partie de l’argent servira à payer des « fonctionnaires » des forces de sécurité de Gaza. Ce qui veut dire en clair que la farce des « bons » (M. Abbas et ses troupes en Cisjordanie) et des « méchants » (Hamas à Gaza) n’est qu’une farce. Souvenons-nous qu’au moment où le Hamas a gagné les élections (avec une plateforme prônant la destruction d’Israël) le ban et l’arrière-ban des défenseurs des palestiniens en France et en Europe nous disaient « le Fatah est corrompu, c’est pour cela qu’ils ont perdu les élections » et le spécialiste européen du Moyen Orient (J. Solana) avait le culot de dire « le Hamas ne veut pas détruire Israël, ils veulent libérer leur peuple ». Dix-huit mois après avoir gagné les élections le Hamas (par un coup militaire selon certains, par l’incompétence et/ou l’incapacité du Fatah, selon d’autres) règne à Gaza. Il ne faudra pas attendre longtemps pour que l’on s’en accommode et que l’on reprenne des relations normales. Car enfin, on ne peut pas « abandonner » les palestiniens de Gaza !

Pendant ce temps, les « corrompus » retranchés en Cisjordanie reçoivent des brevets d’honorabilité et moult fonds pour pouvoir soit les déposer dans des banques occidentales (sur leurs comptes) ou pour acheter de nouvelles armes pour assurer la sécurité du territoire. Et, jean-foutres comme pas un, les Américains avec un général sur place, assurent l’intendance (des dizaines de millions de $) tandis que l’Europe (Bruxelles) a recommencé à verser son obole pour le bonheur du peuple palestinien. Jusqu’à quand aurons-nous droit à cette pantalonnade ?

Attendons voir ce que le nouvel envoyé au Proche Orient (Tony Blair) fera. Mais comme on attend,on se rend compte que du côté de l’Angleterre (qui n’a jamais été un chaud partisan de l’existence d’Israël) les choses vont encore empirer. Nouveau ministre des Affaires Etrangères, David Miliband : sa mère, survivante de l’Holocauste est une militante de l’organisation britannique antisioniste « Les Juifs pour la justice aux palestiniens » et feu son père, communiste de bon aloi, s’apparentait à la même mouvance idéologique. On savait que l’on ne fait pas mieux comme antisémites (je veux dire comme
anti-israéliens …) que les juifs.

Mais que peut-il faire ? Lui aussi va essayer d’utiliser M. Abbas qui, en réalité, comme Y. Arafat dans le temps, utilise tous ceux qui sont suffisamment  crédules pour croire qu’il poursuit un autre but que la destruction d’Israël. Sa thèse de doctorat (Moscou, les années 60) démontrait « le mensonge de la Shoah et de la fable de la destruction de 6 millions de juifs » Jamais depuis il n’est revenu sur ce sujet. En signant le « document des prisonniers » qui ne rejette pas le « droit au retour » (destruction d’Israël via la démographie) ou en acceptant un gouvernement dominé par le Hamas qui n’a jamais fait mystère de son but ultime (destruction d’Israël), en refusant d'agir contre des terroristes, en exaltant le culte des « martyrs » il cache sous une prétendue absence d’efficacité ses vraies intentions. Faut-il être sourd et aveugle comme les américains (ou les européens) pour ne pas comprendre que ce qu’il « dirige » c’est un gang corrompu (on le savait pourtant …) qui se soucie des intérêts légitimes du peuple palestinien comme d’une guigne ? Tout cela n’a qu’une seule raison : faire semblant d’avancer sur la route de la paix … Et là, les bonnes âmes vous demandent tout de suite « que faire d’autre » ? Tant qu’Israël au lieu de bombarder Gaza (comme l’armée libanaise fait avec un camp de refugiés palestiniens) assure à 1,5 Millions d’habitants de l’eau, de l’électricité, du pétrole et des denrées alimentaires …pourquoi voudrait-on que les deux branches de la même hydre (appelée Autorité Palestinienne) changent en quoi que ce soit ?


Si, quelque chose change. Après un attentat contre des troupes espagnoles de l’UNFIL au Sud du Liban (6 morts, aucune protestation, pas de manifestation) les commandants de ces troupes ont offert au Hezbollah une coopération militaire et de surveillance en contrepartie de leur protection… Selon les dernières nouvelles, les troupes françaises et allemandes font (ont fait) de même.

 

Alors, la bonne blague ! Hezbollah terroriste ? Hamas terroriste ? Hors de question … Dormez, bonnes gens, la communauté internationale veille à votre sommeil.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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29 juin 2007 5 29 /06 /juin /2007 16:35

 

Tony Blair vient d’être nommé représentant du Quartette pour le Proche Orient. Auréolé de son succès dans la résolution du conflit irlandais, les grandes puissances le considèrent apte à réussir là où depuis des dizaines d’années personne n’a rien pu faire. Sa nomination n’a pas été facilement acquise car pour l’Europe et pour la Russie il passe pour un proche (« caniche ») de Bush. Pour prouver son impartialité, pour lever l’opposition de la Russie , il a téléphoné à Poutine pour l’assurer qu’il ne boycottera pas le Hamas. Il doit croire que Gaza c’est Belfast et que les catholiques et les protestants sont identiques aux musulmans et aux juifs … Le pauvre.

 Le Hamas qui commence à sentir le roussi à Gaza, mais qui sait qu’il peut compter sur ses sponsors et ennemis d’Israël de partout, est en train de se comporter d’une manière schizophrénique. D’un côté, il bombarde et détruit  les points de passage entre Israël et Gaza pour fabriquer, par l’absence de biens de toutes natures, une « crise humanitaire ». On a déjà commencé à entendre les voix autorisées en Europe et ailleurs mettre en garde la communauté internationale … D’un autre côté, via des tiers il demande à Israël d’ouvrir les passages en s’engageant à mettre fin aux attaques de ces points … Points de passage qui sont (plutôt qui étaient) contrôlés par une force européenne. 70 européens se prélassent sur les plages d’Ashkelon (première ville importante d’Israël proche de Gaza) en attendant voir. Et l’Ambassadeur de l’Europe en Israël, Ramiro Cibrian de déclarer « Hamas doit décider s’il veut une confrontation avec Israël ou s’il veut une coexistence pacifique » Jusque-là, les européens ne contrôleront plus les points de passage. Remarquez, comme on ne voit pas comment une coexistence pacifique pourrait s’imaginer quand le but du Hamas est la destruction d’Israël … la force européenne aura le temps de bien bronzer sous le soleil d’Ashkelon.

Nouveauté : les analogies entre Gaza et autres points chauds se multiplient. Une des plus récentes souligne que ce qui s’est passé à Gaza c’est ce qui se passera à Bagdad si les Etats-Unis quittent l’Irak. Pourtant, voilà les résultats de deux enquêtes d’opinion réalisées avec un échantillon statistiquement valable de palestiniens :

-        pour 56% des Palestiniens, le conflit inter-palestinien constitue la menace la plus grave pour la population. 21% ont estimé que la pauvreté était un problème majeur, et 12% ont pointé du doigt l'occupation israélienne et les implantations. 23% des personnes interrogées ont affirmé ne pas être fières d'être palestiniennes ;

-        31 % des palestiniens pensent que la paix avec Israël peut être réalisée, 16 % favorisent le retour de l’occupation israélienne totale.

Les conclusions semblent claires et l’analogie avec Bagdad (dans les sens contraire) est parlante : on a moins peur de « l’occupant » que des frères qui s’entretuent sauvagement. Et quand on voit que pour une majorité de palestiniens « l’occupation et les implantations » c’est le cadet de leurs soucis … on est en droit de se demander pourquoi la communauté internationale (et Tony Blair) prétend que « la terre contre la paix » est la panacée pour résoudre le conflit ! Et les consciences (de gauche) condamnent Israël en rappelant qu’un peuple qui opprime un autre n’est pas un peuple libre. Mais on ne s’adresse ni à la Russie (Tchétchénie), ni à la Chine (Tibet), ni au Soudan (Darfour), non, on s’adresse à Israël. Pays qui a l’immense privilège de faire, presque, tous les jours la une de tous les journaux et qui concentre sur lui la haine de, presque, toute l’humanité. 

Mais on ne peut pas laisser ce conflit sans solution. Pour le résoudre, vu que le Hamas n’est pas (encore …) suffisamment respectable, on parle, on cajole, on veut aider les « modérés ». M. Abbas par exemple. Qui jusqu’ici, dans aucun de ses discours (même pas en anglais car ceux en arabe sont très différent) n’a renoncé au « droit au retour » ce qui veut dire en clair la destruction d’Israël par la démographie. Et l’accord de Mecque signé par lui avec le Hamas sous la tutelle d’encore un modéré (l’Arabie Saoudite) dit clairement « le droit des réfugiés de revenir dans leurs maisons et de récupérer leurs propriétés doit être garanti »

 

Notre Président reçoit aujourd’hui M. Abbas pour l’assurer de l’aide de la France et pour manifester sa confiance dans l’Autorité Palestinienne qu’il dirige. Mais qui n’a aucun  pouvoir, non seulement à Gaza mais même pas en Cisjordanie. A son injonction récente visant à interdire le port d’armes dans les rues, les membres des diverses brigades du Fatah ont répondu que « cela ne s’adresse pas à eux » Quant à aider M. Abbas, à supposer que cela ait un sens, plus on l’aidera, plus il passera aux yeux des « extrémistes » (ou des palestiniens) pour un suppôt d’Israël et des Etats-Unis. A moins de faire ce qui a été fait au Timor : puisqu’ils ne sont pas capables de s’organiser eux-mêmes (état de droit, une seule police et une seule force armée, institutions démocratiques) certains se prennent à imaginer soit le contrôle de la Cisjordanie par la Jordanie (et du Gaza par l’Egypte) soit l’arrivée massive de forces internationales qui géreraient les deux territoires. Une seule réserve : ni la Jordanie , ni l’Egypte nie encore moins la communauté internationale n’ont envie de se brûler les doigts avec le « problème palestinien ». Abcès de fixation, il empêche Israël de vivre en paix, il donne la possibilité à bon compte aux 58 pays musulmans d’avoir une cause permanente à défendre car … des caricatures il n’yen a plus beaucoup !

Voilà quatre sujets, sans liaison aucune, qui devraient faire réfléchir les journaux et les élites de notre pays :

-    Reuters 21.06.07 : M. Escudero, le chef du Conseil Islamique Espagnol, vient de lancer un appel au nom des descendants des musulmans expulsés d'Espagne au dix-septième siècle pour obtenir, de manière préférentielle, la citoyenneté espagnole. Vu l’attitude plus qu’amicale de la classe politique espagnole (de gauche ou de droite) il y a gros à parier que cela sera fait. Mais, effet pervers, ceci pourrait donner l’idée aux juifs expulsés deux siècles plus tôt de faire la même demande …

-        Une première mondiale : le Technion a mis au point un robot miniature capable de se déplacer dans les vaisseaux sanguins. Alors que des chercheurs japonais avaient réalisé un appareil similaire d'un centimètre de diamètre, celui du Technion mesure un millimètre ! ''Le robot pourra ramper contre le sens de la circulation sanguine sans aucun problème, ce qui n'a jamais été possible auparavant'', a expliqué l'un des chercheurs israéliens.

-        La Pillcam israélienne est remboursée par la sécurité sociale japonaise. La Pillcam est une mini-caméra de la taille d'une pilule antibiotique qui permet de voyager dans l'œsophage et de remplacer beaucoup d'endoscopies douloureuses et dangereuses. Elle a été développée par la société israélienne Given Imaging.

-        Les Palestiniens sont classés premiers (58 %) parmi les supporters “d’un Iran nucléaire” selon une étude faite parmi 37 populations et constituent la seule population du Proche Orient a n’être pas opposée à la « bombe iranienne » (Pew Global Attitudes Project).

 

Voilà les nouvelles du front. A part tout cela, on continue à tirer à l’arme lourde sur les « combattants » du Fatah-al-Islam au Liban, plus une pierre n’est restée sur une autre dans les maisons du camp de réfugiés où ils étaient assiégés, plusieurs centaines de morts et ce n’est pas fini. Personne ne s’émeut, sur le front du Proche Orient rien de nouveau !

 

 

 

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25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 19:26

 

Rançon du succès … Le blog reçoit plein de commentaires, extraits de nouvelles récentes se référant aux sujets traités et, surtout, des demandes d’explication. Et comme il n’est pas question de décevoir les lecteurs … on recommence.

 Tout d’abord ceci : le 21 juin, le général italien (C. Graziano) commandant les troupes de l’ONU qui doivent s’assurer qu’il n’y a pas de menace du Hezbollah contre Israël, déclare « dans mon secteur d’opérations il n’y a pas d’activité hostile et nous ne voyons pas d’actions de réarmement. Nous faisons des patrouilles dans chaque coin du Sud du Liban et s’il y avait de bunkers on les aurait trouvés » Trois jours après, les journaux du monde entier titrent « Six Casques bleus de la FINUL tués au Liban ».

 Le Sud du Liban c’est au Nord d’Israël. Le Sud d’Israël est au Nord de l’Egypte … qui après avoir pris une position en flèche concernant le « coup d’état » du Hamas à Gaza et fermé la frontière qui les sépare, laisse passer un convoi de 15 personnalités du Hamas qui partent pour Le Caire où ils s’embarquent tranquillement dans un avion pour Damas. Où se trouvent leurs commanditaires et leurs chefs. En même temps on convoque à Charm-el-Sheik une rencontre pour assurer M. Abbas du soutien de tout le monde et pour signifier au Hamas la réprobation qu’appelle ses actions à Gaza.

A Gaza où le correspondant de la BBC (qui avait épousé la cause palestinienne …) détenu otage depuis plus de 100 jours, passe à la télé locale habillé avec une veste d’explosifs pour montrer la détermination de ses ravisseurs à ne pas céder aux ultimatums du Hamas qui veut le libérer pour que le monde entier sache que l’ordre règne à Gaza. Et la plus grande centrale syndicale anglaise de fonctionnaires, après celle réunissant des dizaines de milliers de journalistes, adopte une motion pour boycotter Israël.

Mais comme si les actes ne suffisaient pas, on commence à théoriser : Dr. Yunis-al-Astal, membre du Parlement palestinien (Hamas) vient de publier une communication qui s’intitule « La participation des femmes au Jihad du commencement de l’Islam à l’apparition des femmes modernes – kamikazes » Pendant ce temps on apprend qu’en Belgique (si, si, si,) 43 mosquées ont été reconnues officiellement ce qui leur permet maintenant  de construire des minarets et quant à leurs imams de recevoir un salaire du Ministère de la Justice. En même temps, l’Europe accepte le principe d’un « mini-traité » une fois que la constitution dont elle voulait se doter a été abandonnée. Constitution qui ne voulait pas porter le stigmate judéo-chrétien de son origine.

Israël devra s’habituer ( ?!) à vivre sur sa frontière Sud avec une entité pas trop différente de l’Afghanistan des talibans ou de la Somalie de Cours de Justice islamistes ou du Soudan. De plus en plus, cependant, on admet qu’il faudrait laisser le palestiniens se débrouiller tout seuls.

Car que devraient faire les  Israéliens si les Palestiniens sont si désespérément  incapables de s’occuper d’eux-mêmes ? A part de dire que les Palestiniens ont de nouveau manqué une occasion après leur retrait de Gaza en 2005. Qu’ont-ils fait ? Ils ont voté pour le Hamas, qui se consacre à la destruction d'Israël ; et après avoir tiré plus de mille fusées sur Israël, ils commencent à s’entretuer avec une férocité rencontrée uniquement en Irak.

Comment ne pas voir que tout en disposant d’un réservoir inépuisé de jeunes disposés à mourir pour détruire, ce monde de l’islam obscurantiste ne peut créer rien d’autre que la pauvreté, la répression ou verser le sang. Comment ne pas voir que tant que les fonds offerts par la communauté internationale pour aider les pauvres palestiniens sont utilisés pour « éduquer » des générations entières en vue du jihad, pour tuer les infidèles et pour « libérer la Palestine du fleuve à la mer » (c’est-à-dire éradiquer Israël), comment ne pas voir que « qui sème le vent récolte l’orage » Car si depuis plus de soixante ans ce peuple misérable a servi de justification (avec la complicité de l’Occident) à tous les potentats arabes  pour tenir leur propres peuples sous des dictatures plus ou moins sanglantes, un jour viendra où les apprentis sorciers ne pourront plus mettre en avant la « cause palestinienne ». Malheureusement, quand le pire peut arriver, il arrive. Et ce que l’on verra, en Egypte surtout, ce sera la prise de pouvoir par les Frères Musulmans, dont le Hamas n’est qu’une succursale.

 Un an depuis qu’un jeune soldat israélien disposant d’une double nationalité (française) est gardé otage par le Hamas à Gaza. La France qui fait de pieds et des mains (tant mieux) pour libérer Ingrid Betancourt (elle aussi bénéficiant d’une double nationalité) ne semble pas très intéressée par le sort de ce jeune. Et quand on pense que l’on considère notre nouveau président comme quelqu’un proche d’Israël …

350 morts à Gaza pendant les “combats fratricides”. Le tueries qui ont eu lieu en « direct live » n’ont ému personne. 1.000 fusées tirées sur Sderot, une bavure de l’artillerie israélienne fait 19 morts à Beit Hanoun (d’où on tire les fusées). Commission d’enquête (dirigée par Desmond Tutu …) du Conseil de l’Onu pour les Droits de l’Homme, neuf résolutions qui condamnent Israël. Les 181 autre états (parmi lesquels le Soudan, la Chine , Cuba, Zimbabwe, Belarus, Myanmar, j’en passe et des meilleurs) n’ont fait l’objet d’aucune condamnation.

Le monde entier s’est légué pour convaincre Israël d’accepter la formule « deux états pour deux peuples vivant côte-à-côte » en paix ». Avez-vous vu de palestiniens qui veulent la paix ? A Gaza  ? Vivre en paix comme les chrétiens évincés de Bethlehem ?

Les Palestiniens ne veulent pas la paix. Ce qu’ils veulent, ils le disent haut et fort : l’éradication d’Israël. Mais pourquoi la communauté internationale ne veut-elle pas admettre cela, c’est un mystère enrobé d’une énigme (comme disait Winston Churchill).

Ainsi va le monde, ainsi va le Sud et le Nord d’Israël, ainsi vont ces états arabes dont la contribution au bonheur de l’humanité est ce que l’on sait. Et ce que l’on redoute pour l’Europe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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24 juin 2007 7 24 /06 /juin /2007 18:13

 

Questions et commentaires en vrac, voilà ce que les lecteurs du blog me demandent de faire figurer dans une suite au texte concernant Gaza (Gaza encore, Gaza toujours).

- Le Hamas, pour démontrer la duplicité du Fatah (considéré comme suppôt d’Israël et des américains …) annonce avoir mis la main sur  des cartes partagées par le  Service de Sécurité Préventive du Fatah palestinien et le Services  Egyptiens qui localisent les 22 tunnels qui permettent la contrebande d’armes du Sinaï à Gaza. Y compris les points d'entrée et sortie couverts des bâtiments anodins. Depuis des années on demande à l’Egypte « de faire plus » pour arrêter l’introduction d’armes, munitions et explosifs à Gaza. Si l’information du Hamas est véridique on se demande ce que Israël pourrait demander à M. Moubarak à leur prochaine rencontre à Charm-el-Sheikh. Car ce qui est clair c’est que l’Egypte n’a jamais eu la moindre intention de faire arrêter l’approvisionnement en armes de Gaza pensant qu’elles seront toujours utilisées contre Israël. L’arroseur arrosé … et Hamas, pousse des Frères Musulmans (bête noire du régime de Moubarak) a pris le contrôle de Gaza avec ces armes

- Mahmoud Zahar (ancien Ministre des Affaires Etrangères du gouvernement palestinien, fondateur et homme fort du Hamas) vient de déclarer au Der Spiegel (On Line, 22 juin 2007) « L'argent de l'aide américaine a été traduit en armes. Merci, Amérique! » avant de rappeler que le Hamas « ne reconnaîtrait jamais ni ne serait en pourparlers avec l'Israël car son existence est illégale. » Rien de cela n’était inconnu.Et c’est pour cela que les Etats-Unis avaient confié à un de leurs généraux (K. Dayton) la mission de former une nouvelle garde présidentielle pour M. Abbas pour faire face au Hamas. Ce général, témoignant devant une Commission du Congès américain il y a trois semaines déclarait que des progères remarquables avaient été faits et que le Fatah saura vaincre le Hamas en cas de besoin. Des dizaines de millions de $, des armes, une formation accélérée et coûteuse … le tout est parti en fumée. Non, pas du tout, le tout  se trouve entre les mains du Hamas. On a vu la suite.

- La suite ? Les officiels israéliens ne se gênent pas pour dire « La stratégie américaine s'est totalement effondrée. Ils ont voulu faire  un exercice dans la démocratie et cela a mené à l'élection du Hamas. Alors ils ont voulu armer les membres du Fatah dans Gaza pour combattre le Hamas, au lieu de bloquer l’arrivée des armes et de l’argent» La réalité est plus complexe encore. On ne se souvient pas qu’avant Oslo on avait affublé Y. Arafat et son Fatah du libellé « modérés » pour éviter à se coltiner au Fatah. Dès l’arrivée des bandes de Tunis à Gaza on a commencé à comprendre que la modération que l’on espérait des deux côtés ne s’est manifesté que du côté israélien. Exit Arafat, voilà le Hamas en selle à Gaza et le monde entier (y compris les pays arabes frères …) disent à Israël « il faut aider les modérés » qui cette fois-ci sont ceux qui se groupent autour de M. Abbas. Qui est incapable de maîtriser le Hamas (même si on lui donnait de F-16 selon le mot d’un ministre israélien) ou même le Fatah.

- A peine la paix de la charia imposée à Gaza que le Ministre des Affaires Etrangères de la Russie (grand amie d’Israël), S. Lavrov, n’ayant pas visionné les séquences qui attestent de la barbarie du Hamas déclare que le Hamas « n’est pas responsable de la violence dans la bande de Gaza » C’est la même Russie qui a reçu en mars 2006, avant tous les autres pays, des représentants du Hamas pour « dialoguer ». Ce que M. Lavrov fait ce n’est rien qu’une imposture, malheureusement lourde de conséquences si Israël le prenait au sérieux. Car M. Lavrov, en réalité, ne fait que vouloir rendre crédibles deux contrevérités : Hamas et Fatah, représentants du peuple palestinien  veulent dialoguer avec Israël, ils sont en réalité disposés à vivre à côté d’Israël. Quelle impudence. Que ce soit Abbas (ou Arafat auparavant) ou le Hamas aujourd’hui aucun d’entre eux n’a eu le courage de dire clairement qu’ils s’opposent au terrorisme, qu’Israël a le droit d’exister en tant qu’état juif et qu’il n’y aura pas de retour des « réfugiés » en Israël. Quant à M. Abbas, le moins que l’on puisse dire c’est que c’est une fiction, une « baudruche » que tout le monde s’évertue de gonfler mais qui, in fine, soit se dégonflera soit disparaîtra dans la poubelle de l’histoire malheureuse de ce peuple palestinien qui n’a « jamais raté une occasion de rater une occasion » (A. Evan). Il ne faudra pas attendre longtemps pour qu’il choisisse la voie du « dialogue » qui lui est suggérée par le spécialiste européen des rêves (à dormir debout), J. Solana.

- Et la communauté internationale ? Elle piaffe d’impatience pour trouver un moyen pour aider, de nouveau, les pauvres palestiniens. C’est dommage que tout l’argent qui a été donné n’a pas servi à réduire la fracture sociale en Europe ou améliorer le sort des africains ou de certains Sud américains. Elle devrait se presser car le fils de Nasrallah (vous vous souvenez, l’invité de J. Chirac aux manifestations de la francophonie à Beyrouth) en annonçant la prochaine émergence d’une nouvelle génération d’islamistes élevés dans la haine des Juifs et d'Israël, "Nos enfants n'auront pas à voir cela de leurs yeux, car les Israéliens ne seront plus là, ils seront éradiqués" (Djawad Nasrallah).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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23 juin 2007 6 23 /06 /juin /2007 18:52

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a exclu mercredi tout dialogue avec le mouvement Hamas, qui a pris par la force le contrôle de la bande de Gaza, et accusé les islamistes d'avoir tenté de l'assassiner (les journaux).       Le Haut  Représentant Européen,
J. Solana fait immédiatement écho : Nous espérons que les deux parties feront le maximum pour que leur réconciliation intervienne le plus rapidement possible.

 

Et Le Monde publie un article de son correspondant à Gaza sous les titre « Gaza pacifiée » qui commence avec : « Le changement est radical. Le drapeau vert du Hamas qui flotte désormais sur tous les bâtiments publics a apporté un calme inconnu depuis longtemps. L'heure est à la pacification. Les Gazaouis se baignent dans la mer. La circulation est à nouveau libre, réglée par des jeunes des mosquées affublés de gilets jaune fluo. Le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) a fait appel à cette jeune garde pour remplacer au pied levé les fonctionnaires de police qui, pour la plupart, ont refusé de reprendre le travail » Ou on voit que l’immonde a encore des ressources.

La paix à Gaza. Il y a aussi la paix de la charia. Il y a aussi la paix des cimetières. Presque toutes les femmes d’origine européenne dont les maris sont palestiniens (pour leur grande majorité des russes ou des ukrainiennes mais aussi des françaises et des anglaises) ont quitté Gaza : le départ ou le voile en attendant la burka. Mais l’ordre règne à Gaza et peu importe au journal de référence de l’intelligentsia de gauche française qu’il soit l’œuvre des « barbus ». Quand il s’agit d’être contre Israël peu importe avec qui on s’allie.

De tous les côtés, tout en constatant que l’Iran par Hamas interposé s’est encore rapproché de sa cible, Israël, on se demande ce que ce pays devrait faire. Von Clausewitz disait « Dans une affaire aussi dangereuse que la guerre, les pires erreurs sont celles causées par notre bonté » Sentence qui s’applique parfaitement à ce qui s’est passé à Gaza car le Hamas est en guerre avec Israël. « Ce qui s’est passé à Gaza est le résultat direct des politiques défaitistes d’Israël depuis quinze ans » (Prof. I. Auman, Prix Nobel pour ses travaux sur la théorie des jeux).

Effectivement, depuis Oslo, la politique israélienne (pas mal influencée par les Etats-Unis d’un côté, et le souhait d’être bien considérée par la communauté international, d’un autre côté) s’est évertuée à faire le moins de mal possible aux palestiniens en essayant toujours de différencier les bons des mauvais et en veillant à ce que l’on n’arrive pas à des « catastrophes humanitaires ». L’eau, l’électricité, l’essence ont été fournies pendant même que les diverses brigades des « sécurité » assassinaient des israéliens, commettaient des rapts et tiraient des fusées « artisanales » sur la ville de Sderot. 1.000 fusées tirées de Gaza depuis janvier 2007. 

Tout cela pour montrer au monde entier combien Israël était respectueuse de la vie des autres, combien elle était prête à faire des « concessions douloureuses » pour arriver à la paix. Et comme rien ne semblait  avancer sur le chemin que le ban et l’arrière-ban de la diplomatie mondiale prônait à Israël, Sharon a pris le taureau par les cornes : Gaza a été totalement évacuée, plus aucun civil, plus aucun militaire ne s’y trouve depuis deux ans. Ce qui n’empêche pas les représentants du Hamas de déclarer « Nous sommes un peuple sous occupation. Israël doit assurer nos besoins vitaux et nous comptons sur nos frères arabes pour ne pas nous laisser tomber" (Ahmed Youssef, porte-parole).

 Gaza occupée ? Eh oui, disent en cœur tous ceux qui ont pitié des pauvres palestiniens. Israël contrôle les frontières, l’air et la mer. Gaza est une « prison à ciel ouvert ». Et puisqu’il s’agit d’une prison il faut assurer la survie des prisonniers : le monde entier s’y attache, les prisonniers n’ont pas besoin de travailler (chômage assisté pour 70 % de la population), l’Europe ne les laisse pas tomber et pour les armes, les munitions et les explosifs … pas de problème.

 Je crois que c’est le seul cas au monde où un pays, Israël,  se sent obligé (ou elle est obligée par la communauté mondiale) de subvenir aux besoins de ceux dont l’objectif est sa destruction. Bien sûr, aucune de nos chaînes de télévision n’a montré la barbarie des bêtes du Hamas qui assassinaient leurs frères du Fatah. Les mises à mort particulièrement sauvages, des gens jetés vivants du 15ème étage ou plus haut, le corps d’un commandant du Fatah tiré par une jeep avec une corde attachée à une de ses jambes n’ont pas été montrées aux téléspectateurs français par les télévisions bien pensantes pour ne pas gâcher leur dîner à l’heure de grande écoute. Imagine-t-on ce que ce serait si d’aventure ils avaient la possibilité de s’occuper d’israéliens, juifs de surcroît ?

Mais puisque Gaza est encore considérée comme occupée, une ligne de conduite semble se dégager de plus en plus en Israël. L’hypothèse de départ est relative à l’inconsistance complète de M. Abbas qui n’ayant pas eu le courage d’affronter le Hamas a perdu toute crédibilité, s’il en avait encore une. Et comme on ne souhaite pas revoir en Cisjordanie quelque chose d’équivalent, eh bien il faut « libérer » entièrement Gaza. Il s’agirait de fermer tous les points de passage entre Gaza et Israël et laisser ce territoire appartenant à un ennemi se débrouiller par lui-même. En réalité, la frontière entre Gaza et l’Egypte n’étant plus contrôlée par Israël, les frères arabes auront tout loisir de fournir aux palestiniens non seulement « des cannons mais aussi du beurre ». Quant aux fournitures d’électricité et eau il suffira d’annoncer leur coupure certaine au premier acte de guerre venant de Gaza.

 

La frontière entre Gaza et l’Egypte ? Elle sera entièrement sous le contrôle de l’Egypte et peut être ce pays fera enfin attention à ce qui se passe à Gaza, c’est-à-dire à la présence de plus en plus prenante de l’Iran. Et pour ce qui est des habitants de Gaza, souvenons-nous des mots de Sun Tzu (Art de la Guerre ) selon lesquels « il faut permettre à l'ennemi de s'enfuir, sinon il se bat avec la rage du désespoir » Les habitants de Gaza, peut-être, comme des centaines de palestiniens cherchant refuge en Israël ( !?) fuiront-ils la Hamastan pour aller dans l’Egypte frère. En devenant de nouveaux réfugies … que la communauté internationale, l’Europe en tête, prendra en charge. Et pour les cinquante années à venir ce sera toujours la faute d’Israël.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 juin 2007 1 18 /06 /juin /2007 10:15

Résultats bruts :

 

 

 

 

 

 

OUI

 

 

 

 

NON

 

 

 

 

Sans opinion

 

 

 

 

- fermer hermétiquement les frontières de Gaza

 

 

 

 

100

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

- arrêter la fourniture d’eau à Gaza

 

 

 

 

 

 

 

 

 

100

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

- arrêter la fourniture d’électricité à Gaza

 

 

 

 

62

 

 

 

 

38

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

- arrêter la fourniture de fuel et essence à Gaza

 

 

 

 

82

 

 

 

 

 

 

 

 

 

18

 

 

 

 

 
 

- occuper militairement la bande de Gaza

 

 

 

 

 

 

 

 

 

100

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

- interdire tout passage entre Gaza et la Cisjordanie

 

 

 

 

100

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

- aider Mahmoud Abbas en Cisjordanie

 

 

 

 

68

 

 

 

 

 

 

 

 

 

32

 

 

 

 

 
 

- interdire tous transferts de fonds vers Gaza

 

 

 

 

100

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

- demander à l’UE d’arrêter tous contacts avec Gaza

 

 

 

 

100

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

Commentaires

 

Tout en rappelant qu’il ne s’agit pas d’un sondage fait selon les règles de l’art en respectant les contraintes statistiques habituelles et sans donner d’intervalle de confiance (vu l’échantillon résultant de la consultation des lecteurs du blog) on peut mettre en exergue :

-         le nombre de réponses correspond à environ 10 % du nombre moyen de lecteurs du blog (ce qui me paraît remarquable …) ;

-         les réponses identiques (100 %) correspondent à ce que l’on pourrait appeler « le bon sens »

-         les réponses qui se partagent affichent quand même une préférence évidente pour des actions pouvant plus que gêner l’administration de Gaza par ses nouveaux maîtres.

Ce serait miraculeux si la « communauté internationale » tenait compte des résultats de cette enquête d’opinion. On peut toujours rêver …

Entre temps, voyons voir ce qui s’est passé à Gaza après la prise de pouvoir du Hamas (appelée « putsch » par l’Autorité Palestinienne, mot qui n’est pas encore utilisé ni par La Ligue Arabe ni par l’Europe).

Pour commencer, tout en soulignant que selon les bonnes âmes « tout cela est la faute d’Israël », on ne peut pas ne pas remarquer que la prise de pouvoir s’est accompagné, d’un côté, de l’assassinat par le Hamas de membres éminents du Fatah et par la destruction et le pillage des biens de ce dernier et de ses dirigeants. Même plus, les « monuments historiques » comme la maison d’Arafat ont été pillés sans retenue. De plus, on a même volé le Prix Nobel d’Arafat : attendons qu’il soit vendu sur E-Bay.

Ce que la prise de pouvoir a surtout mis en valeur a été la barbarie de ceux qui assassinaient leurs frères. Car défenestrer des « frères » du 18ème étage, exécuter des gens devant leur femmes et leurs gosses, ou l’inverse, tuer des enfants devant leur père avant de le tuer lui aussi, je ne vois pas comment on pourrait appeler cela autrement que de la barbarie. Bien sûr, on se souvient des deux réservistes israéliens qui ont été linchés dans un poste de police par des palestiniens mais … c’étaient des ennemis, que diable. Comme si la barbarie vis-à-vis de ses ennemis est excusable. Mais enfin … 

On peut toujours chercher trace de ce qui s’est passé réellement dans la presse ou la TV  : montrer la barbarie ne se fait pas quand il s’agit des pauvres palestiniens. Et comme la responsabilité incombe à Israël …

 Des frères tuent des frères, la faute à Israël et à la communauté internationale qui a mis sous embargo l’aide au peuple palestinien. Cela fait rire … Il n’a pas fallu plus de trois jours, après la prise de pouvoir par le Hamas, à la Communauté Européenne pour faire annoncer par un de ses officiels que « le programme de secours européen pour assurer le paiement des salaires des dizaines de milliers de fonctionnaires et pensionnaires, du Gouvernement Palestinien, qui se trouvent à Gaza ne sera pas interrompu » Le mécanisme international visant à contourner le Gouvernement dirigé par le Hamas assure une allocation mensuelle de 360 $ par personne à quelques 77.000 fonctionnaires palestiniens. Un deuxième officiel européen vient de déclarer « la sécurité à Gaza est une chose, le programme d’aide en est une autre, nous le continuons » 

Ce qui est incompréhensible c’est la volonté de l’Europe de toujours aider les pauvres palestiniens même quand les frères arabes arrivent à la conclusion qu’il faut les laisser seuls, à leur sort. Deux déclarations (aucune citée par la presse ou la télé) : (a) le colonel Ghadafi « Le problème palestinien c’est leur affaire. Les Arabes n’ont pas à s’en mêler » (Al Jazeera) et (b) le ministre des affaires étrangère saoudien qui déclare pendant la réunion d’urgence de la Ligue Arabe « Aujourd'hui les Palestiniens sont en train de mettre eux-mêmes le dernier clou au cercueil de la cause palestinienne »

Le peuple palestinien a choisi, en connaissance de cause, le Hamas dont la plateforme prône la destruction d’Israël. Aujourd’hui, la communauté internationale, l’Europe en premier, se demandent comment sauver les palestiniens des dirigeants  librement choisis. Tandis qu’Israël doit maintenant se protéger,  une année après avoir fait face à l’attaque des islamistes du Hezbollah au Nord,  contre les islamistes du Hamas au Sud. Et comment le faire ? Les résultats notés au début de ce texte sont clairs. Mais ce n’est pas ce que veut l’ONU : « les frontières de Gaza doivent être ouvertes pour éviter une catastrophe humanitaire » En clair, Israël doit continuer à fournir de l’eau, de l’électricité et du pétrole à une entité dont le but ouvertement affiché est d’œuvrer à sa destruction. Voilà un sujet de dissertation pour une agrégation de philosophie … ou pour un examen de passage de comique troupier !

Une suggestion faite par un lecteur résume les conclusions de l’enquête d’opinion : « D'abord, Israël devrait fermer les frontières de Gaza, arrêter l’électricité, plus de carburant pour les bandes d’assassins – qu’ils réapprennent à utiliser les ânes. Que leur nourriture vienne de l’Egypte frère par les tunnels utilisés pour apporter des armes, explosifs et munitions. Que je sache, le Royaume Uni ne fournissait pas l'Allemagne en électricité pendant la bataille de la Grande-Bretagne  »

Ce qui s’est passé à Gaza ne fait que s’éloigner la perspective de la création d’un Etat Palestinien. Ils pouvaient choisir la paix, ils ont choisi la mort et la destruction. Et quant au Prix Nobel d’Arafat, on vient de me faire savoir qu’une enchère a commencé avec 1 €. Le choix de  la monnaie s’imposait …

 

 

 

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14 juin 2007 4 14 /06 /juin /2007 19:38

 

 

Les événements de Gaza prouvent, une fois de plus, que la terreur est plus forte que certains atermoiements « démocratiques. Faut-il aller jusqu’aux 250.000 morts algériens pour empêcher le FIS de gagner les élections ?  Faut-il accepter plutôt la Tunisie de Ben Ali que l’Iran des mollahs ? Et que faut-il qu’Israël fasse après le putsch réussi du Hamas à Gaza ?

 

Eh bien voilà, un lecteur vient de proposer de faire une enquête d’opinion à l’intérieur du cercle des lecteurs du blog. Naturellement, les 500 à 1.000 lecteurs du blog ne peuvent pas constituer un échantillon statistiquement valable construit selon la méthode des quotas… Qu’importe, on va essayer et les résultats pourront, peut-être dire quelque chose sur les lecteurs du blog à défaut de le dire pour la France entière.

 

Bon, je me permets de vous demander d’avoir la gentillesse de répondre au questionnaire qui suit.

 

Le Hamas, dont la charte et la pratique du pouvoir depuis son élection, prône la destruction de l’Etat d’Israël, par un putsch réussi vient de prendre le pouvoir à Gaza en défaisant les troupes de l’Autorité Palestinienne. Dans ces conditions, quelles réponses pour ce qu’Israël devrait faire à Gaza

 

 

 

 

OUI

NON

Sans opinion

- fermer hermétiquement les frontières de Gaza

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- arrêter la fourniture d’eau à Gaza

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- arrêter la fourniture d’électricité à Gaza

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- arrêter la fourniture de fuel et essence à Gaza

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- occuper militairement la bande de Gaza

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- interdire tout passage entre Gaza et la Cisjordanie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- aider Mahmoud Abbas en Cisjordanie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- interdire tous transferts de fonds vers Gaza

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- demander à l’UE d’arrêter tous contacts avec Gaza

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Je remercie d’avance tous ceux qui copieront le tableau et l’enverront renseigné avant dimanche 17 juinà l’adresse : martin.birnbaum@wanadoo.fr.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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13 juin 2007 3 13 /06 /juin /2007 20:48

 

 En juin 1948, Ben Gourion, devenu Premier Ministre de l’Etat qui renaissait un mois plus tôt, décide de faire tirer l’armée (Tsahal, déjà créé sur l’ossature de la Haganah) contre des membres de l’Irgoun. Organisation qui prônait l’usage du terrorisme contre l’occupant (britannique … l’histoire n’est que répétition …). Et qui avait fait venir sur les plages de Tel Aviv un bateau chargé d’armes, Altalena  (nom de plume de son inspirateur, Zeev Jabotinsky). Ben Gourion n’a pas hésité car il ne concevait pas un état démocratique dans lequel des armes seraient hors son contrôle. Bien avant que le Président Mao rappelle que c’est « le Parti qui commande au fusil » Israël enregistre ses premiers morts pour la démocratie, 18 jeunes de l’Irgoun et du Tsahal.

Pendant les longues années après Oslo, pendant qu’Israël était saigné à mort par des attentats sans nombre, Arafat déclarait haut et fort qu’il ne fera pas déposer les armes aux frères du Hamas. Quant à Mahmoud Abbas, drapé dans son incapacité de faire quoi que ce soit, il n’a pas eu le courage de mettre le Hamas au pas. Et la raison est sans appel, le Hamas a gagné des élections démocratiquement. Il a donc préféré prendre le risque inverse de celui pris par Ben Gourion. Et les armes du Hamas prennent le dessus sur celles de l’Autorité Palestinienne.

Englués en Irak, les Etats-Unis cherchent par tous moyens, avec leurs « alliés » arabes, un succès en Palestine. Après les plans Mitchell, Tenet, Zinni, Ward et tant d’autres, un coordinateur par eux nommé, le Général Keith Dayton s’est attaché à reconstruire une armée autour de Mahmoud Abbas. Armée qui devait tenir la dragée haute au Hamas. En oubliant que le Fatah dispose au Gaza  de 20.000 à 30.000 miliciens ; et qu’en plus, il y a environ 40.000 policiers et membres des services de sécurité presque tous fidèles à Abbas et au Fatah. Et pour ce faire, La Maison Blanche a transféré 56 Millions de $ pour acheter des armes, des munitions, des véhicules, bref, tout ce qu’il faut pour doter une (nouvelle) armée. Pour ne pas être en reste on a demandé à Israël (qui a accepté …) de laisser transiter des armes fournies par l’Egypte et la Jordanie au même Fatah. Ce qui devait arriver est arrivé : le Hamas, au terme d’une semaine de violents combats qui couronne les affrontements initiés depuis sa prise de pouvoir « démocratique » (plus de 700 morts dans cette guerre civile que Le Monde ou le Guardian ne veulent pas appeler autrement que des « affrontements  fratricides » …) a raflé la mise. Que l’on appelle ce qui se passe à Gaza affrontements ou guerre civile, cela ne change rien à l’affaire. Gaza devient Gazahstan et la vision américaine « deux états » voit le jour : un état pour Gaza, un état pour le Fatah (en Cisjordanie). Quant aux armes américaines … on aurait mieux fait de les donner directement au Hamas car c’était évident qu’elles allaient arriver entre leurs mains. Un fonctionnaire de PA déclare  « ils ont saisi des milliers de fusils, de grandes quantités de munitions et des douzaines de véhicules, y compris les jeeps blindées »  « C'est des nouvelles vraiment mauvaises pour tous. » Et ces armes, comme par le passé, qu’elles soient entre les mains du Hamas ou du Fatah … elles serviront à tuer des juifs.

Lisons ce qu’écrit Kamal Gabriel, journaliste égyptien : « Ce qui se passe maintenant dans la bande de Gaza, depuis qu’Israël s'est retiré, est un exemple clair pour exposer les défauts de ce que nous avons fait. Le combat entre frères de la même patrie, misérables de condition et misérables par leur manque de culture, est trop important et trop dangereux pour être juste le résultat de divergences de vues entre les factions, ou de l'absence d'un gouvernement central fort, ou même de ce que l’on appelle l'anarchie d'armes. On a prétendu que le conflit israélo-arabe est un conflit existentiel pour justifier le massacre de civils israéliens par des opérations  suicides ». « On a transféré la haine du sionisme à la haine des juifs, fils des singes et des porcs » De là à la transférer à la haine de l’autre, fût-il frère, cela n’a pas été difficile. Et voila un haut gradé du Fatah qui arrive blessé à l’hôpital où des frères du Hamas lui explosent littéralement la tête : 45 balles d’arme automatique pour montrer de ce dont ils sont capables.

Et les pays arabes ? Les pays où se trouvent les « réfugiés » ? Les états arabes ne veulent pas résoudre le problème de réfugiés. Ils veulent les garder comme une blessure ouverte, comme un affront aux Nations Unies et comme arme contre Israël.  Les leaders  arabes ne se soucient guère de savoir si les réfugiés arabes vivent ou meurent » - Ralph Galloway, ancien directeur d'UNWRA, 1958. 50 ans après, rien de changé. Car toujours à la recherche de l’honneur perdu à la création d’Israël (et pendant plusieurs guerres ensuite) les élites arabes, jamais concernées par le bien-être de leurs masses, se sont démontrées à satiété prêtes à sacrifier les palestiniens. Plus leurs frères  souffrent et plus Israël peut être blâmée, il n’y a pas de nutriment plus efficace pour leur cause. Et les universitaires occidentaux comme la majorité des médias, pour des raisons de multiculturalisme et/ou politiques,  en raison d'une incapacité curieuse de distinguer les leaders arabes de leurs populations victimes, depuis des décennies ont fait leur cette confusion criminelle. Dès lors, tant que cette complicité dans l’occultation des causes du conflit perdurera, tant que l’on considérera uniquement Israël comme responsable, tant que le paradigme de l’honneur-honte arabe et de la culpabilité d’Israël prévaudra, il n’y aura ni paix durable et certainement pas juste au Proche Orient.  

Mais par delà du refus du Hamas d’accepter l’existence d’Israël, qui est derrière ce qui se passe au Nord  (Hezbollah) et au Sud d’Israël ? D’un côté il y a une alliance stratégique croissante entre l'Iran et les forces palestiniennes dans les territoires. L'Iran s’est impliqué en soutenant les deux factions et le Fatah et le Hamas. Aujourd'hui, au moins 40 % de différents groupes de combat du Fatah sont également payés par le Hezbollah et l'Iran. Et pour ce qui est du Hezbollah et du Liban, regardons ce que dit l’influent quotidien Saoudien Al-Riyad sous le titre « Nasrallah trahit sa patrie » : « Puisque à la fin de la guerre lancée par le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah contre Israël, sur les ordres de l'étranger (Iran, MB)  tout a été détruit,  le Hezbollah a commencé à malmener le gouvernement du Liban en lui imposant son agenda – un agenda qui est fondamentalement externe [au Liban] et  vise à mettre en place la menace [syrienne, MB] de détruire le Liban » « Nasrallah a détruit  la vie politique, économique et sociale du Liban sans cesser d’accuser le gouvernement libanais de ce qu'il a fait lui-même,  trahir la patrie… « Cependant, en dépit de tout, le Liban n'est pas mort et il n’y aucune justification pour laisser des armes dans les mains de Hezbollah » « L'existence des milices armées dont la fidélité est assurée aux éléments externes pourrait mener le Liban vers un avenir indéterminé. Par conséquent, il n'y a aucune raison de ne pas mettre en application la résolution 1701 internationale qui impose que toutes les milices armées doivent être désarmées, ce qui est vrai pour les armes de Hezbollah aussi »   

Le Hezbollah ? La France vient d’inviter cette organisation, placée sur la liste d’organisations terroristes par l’Europe après une longue opposition de la France , de venir à Paris pour « trouver une solution pacifique à la crise libanaise ». 48 heures après, une neuvième personnalité politique est l’objet d’un attentat à Beyrouth ... Mais la France n'oublie pas les pauvres palestiniens. L'hexagone estime que le transfert de fonds apaisera les violences dans la bande de Gaza...   Le porte-parole du Quai d'Orsay a déclaré dans son communiqué : ''Nous appelons la communauté internationale et en particulier l'Union européenne à renouveler le transfert de l'aide directe au gouvernement palestinien, ... Les munitions consommées pour s'entretuer coûtent cher ....


On peut toujours chercher le pourquoi du comment de ce qui se passe à Gaza et autour d’Israël dans la presse française. Elle se gausse d’un n-ième rapport d’un membre éminent de l’ONU qui tout en quittant son poste ajoute sa contribution à la condamnation d’Israël pour ce qui se passe à Gaza. Et qui souligne, à répétition, que tout vient du fait que l’ONU « veut plaire à Israël » Vous avez bien lu. L’ONU des plus de 1.500 résolutions condamnant Israël (moins de 5.000 en total depuis sa création), l’ONU de la résolution « sionisme = racisme », l’ONU des 15 comités et commissions spécifiquement consacrées aux palestiniens, à la situation en Palestine, à l’occupation par Israël, l’ONU qui s’est rendu complice du rapt et de l’assassinat de soldats israéliens par le Hezbollah (qui a utilisé des véhicules et des uniformes de l’ONU), cette ONU- là n’agirait pas comme il faudrait en Palestine pour faire plaisir à Israël …

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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7 juin 2007 4 07 /06 /juin /2007 16:21

 

Plusieurs lecteurs me demandent (a) d’ajouter quelques informations qui rendraient certains paragraphes plus pertinents, (b) d’accepter leur contribution à l’explication de ce que l’on pourrait appeler « le pêché originel de l’Europe » et  (c) de tenter une réponse à la question à caractère existentiel « quel avenir pour Israël ».

 Je ne puis, naturellement, que leur rendre hommage pour leur fidélité et dès lors, ajouter ce qu’il faut ajouter.

 

  1. 400.000 morts au Darfour, 4.000 morts palestiniens pendant le même laps de temps dont 90 % les armes à la main ;
  2.  
  3. 4.000 fusées tirées par le Hezbollah sur des centres civiles, dommages « collatéraux » aux actions israéliennes pendant la guerre provoquée du Liban essentiellement dus à l’emplacement des forces et des moyens terroristes (« boucliers humains ») ;
  4.  
  5. Presque 2.000 actes des comités et commissions de l’ONU condamnant Israël – à mettre en parallèle avec le Zimbabwe, où Robert Mugabe prive délibérément ses propres citoyens pas seulement de droits civiques mais de nourriture ; Myanmar, où une junte militaire a renversé le gouvernement élu en 1990 et brutalise la population depuis ; la Russie , dont la guerre en Tchétchénie a probablement tué des dizaines, voire des centaines de milliers de civils (pas de statistiques exactes …) ; la Chine , qui a occupé le Tibet depuis 1950 ; deux millions de morts au Congo ? Combien au Tchad et en République Centre Afrique ? Pourquoi condamne-t-on seulement Israël ?
  6.  
  7. Fusées « artisanales » au Sud d’Israël (Gaza), fusées d’origine russe, chinoise ou iraniennes au Nord d’Israël (Hezbollah, Liban ; Syrie ?) - aujourd'hui les missiles des « extrémistes islamiques » menacent et attaquent une petite ville (Sderot) et plus généralement, un petit état (Israël). Mais que l'on se souvienne : les terroristes suicidaires ont commencé par les enfants d’Israël, et ensuite ils s’en sont pris aux tours du World Trade Center, au moyens de transport anglais et aux trains espagnols. Leur arsenal a été conventionnel - jusqu'ici. Faut-il faire preuve d’imagination quant aux cibles qu’ils prendront à l’avenir et aux moyens (non conventionnels) dont ils veulent se doter ?
  8.  
  9. Les mêmes « extrémistes islamiques » (j’aimerais bien comprendre pourquoi si tous les musulmans ne sont pas terroristes ou extrémistes,  pourquoi tous les terroristes/extrémistes sont musulmans ?-MB) prennent des otages ; ils ont commencé par Israël (les derniers en date deux soldats au Liban, un autre à Gaza) mais ils ont continué avec l’Irak (en montrant sur les chaînes de TV arabes comment on décapite les infidèles … quand ils ne payent pas les rançons demandées –millions de dollars ou armes) et maintenant avec des « journalistes » à Gaza. Trois unions syndicales anglaises (non pas deux) demandent que l’on boycotte Israël …  
  10.  
  11. L’Angleterre a toujours montré la voie à l’Europe : leur première expulsion des Juifs a eu lieu en 1290 soit deux cents ans avant Isabelle la Catholique  ; la France ensuite, l’Espagne, l’inquisition, les Princes Allemands, les pogroms russes et pour couronner le tout la Shoah  ; et l’Angleterre (après la Déclaration Balfour ) s’est opposé par tous les moyens à la renaissance d’Israël entre autres en s’abstenant au moment du vote du plan de partage et en donnant ensuite accès libre aux armées égyptienne et jordanienne à ses arsenaux  quand elles ont déclenché la guerre contre Israël). Le courant anti-Israël  majoritaire actuel n’est, semble-t-il, que l’expression permise d’un antisémitisme pas uniquement musulman (comme d’aucuns le prétendent en rappelant que « Mohamed » est devenu le prénom le plus usuel pour les nouveaux nés …) mais venant des tréfonds de l’histoire de ce pays.
  12. On demande à Israël de revenir aux frontières d’avant 1967 ; on lui demande, en réalité, de regretter d’avoir conquis des territoires (sur lesquels ne se manifestait aucune souveraineté – note MB) er de les rendre ; mais pour ceux qui ont idée de ce qui s’est passé à l’époque, si les choses avaient tourné autrement Israël n’existerait plus aujourd’hui.  
  13.  
  14. Pour faire la paix, en acceptant de « prendre des risques pour la paix » (Clinton) on a poussé Israël à faire des « concessions » ; Oslo était une concession (en donnant plein de choses -reconnaissance de l’OLP, permission de revenir sur des territoires voués à l’autonomie, permission de constituer des forces de polices armées, etc.,- contre des bouts de papier sans valeur aucune), le retrait de Gaza était une concession (continuer à alimenter Gaza en eauet énergie électrique ce sont des concessions …) et le tout en vue de « deux états pour deux peuples » ;  
  15.  
  16. Une enquête d’opinion menée par un établissement spécialisé dans les études  mensuelles de l'opinion publique palestinienne, annonce qu'à la question : « l’Etat d’Israël a-t-il le droit à l’existence ? » une majorité accablante (75 pour cent) des répondants on répondu avec un retentissant « NON » (et non pas 63 % comme indiqué dans le texte initial – MB).  

Pays de « gauche » à sa création (l’URSS de l’époque a été un des plus chauds partisans de sa création, certes aussi parce que cela allait à l’encontre de l’union « Angleterre – Pays Arabes » -MB) elle a du donner des gages aux Etats-Unis quant à son destin futur. Et David Ben Gourion a écrit au Président Truman « Israël salue le soutien russe aux Nations Unies, mais ne tolérera pas de domination russe. Non seulement Israël est occidental dans son orientation, mais notre peuple est démocrate et réalise qu'il ne peut devenir fort et rester libre qu'à travers la coopération avec les États-Unis. Seul l'occident lui-même, en humiliant Israël et en l'abandonnant aux Nations unies et ailleurs, pourrait s'aliéner notre peuple » - propos prémonitoires, car l’Occident en général et la « gauche » en particulier ont trahi Israël ; pourquoi ?

 

Partout sur le globe terrestre le jihad massacre des juifs, des chrétiens, des noirs et des jaunes, des sunnites et des chiites en essayant d’imposer la domination de la charia sur des territoires convoités depuis longtemps (Espagne ?). Tous ces événements sont présentés par la presse mondiale comme des faits bruts. Mais dès qu’il s’agit de ce qui se passe en et autour d’Israël, le langage change : tout est la faute des juifs, tout est la faute d’Israël. Au fait, comment se fait-il qu’il n’y a eu jamais de « Paix Maintenant » en Palestine ? Ou des manifestations en faveur de la paix dans les pays arabes ?

 

Et quand le président de l'Iran demande qu’Israël soit effacé de la carte, ou annonce les bonheurs d’un monde sans sionisme, ou propose que l’on renvoie les israéliens juifs en Europe et qui appelle l'holocauste un mythe on pourrait espérer que le monde libre, le monde qui a sur sa conscience la Shoah ferait plus que protester pour le principe.

 Comment faire plus quand la presse mondiale s’est fait agent de relations publiques pour le monde musulman et son jihad ? Pourquoi l’accepter ? Une seule réponse : il s’agit de tuer des juifs ! Et si l’on croit qu’il s’agisse de paranoïa, que l’on explique pourquoi tous les pays qui comptent commencent à compter avec la disparition d’Israël …

 

 

 

 

 

 

 

 

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