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5 novembre 2016 6 05 /11 /novembre /2016 09:07

Au son des tambours, avec la caisse de résonance constituée par les radios et les télévisions de France et de Navarre, on est obligé de suivre les péripéties de la droite et de la gauche qui, bientôt, se disputeront les suffrages des électeurs pour choisir un président.

Un million de chômeurs supplémentaires depuis l’élection de F. Hollande, six millions au  total et quatre millions de français assistés,  une dette à 100%  du PIB. Pourtant ce n’est pas ce qui chagrine les élites qui nous gouvernent quand on assiste, médusés, par exemple, au débat des sept ténors de la droite dont chacun espère devenir calife et remplacer l’actuel qui s’est tellement déprécié qu’il n’a aucune chance de faire un deuxième mandat. D’ailleurs, on est encore à se demander comment un obscur « apparatchik » dont la charge la plus importante a été de présider le conseil général d’un département où ce qu’il faut savoir c’est, surtout, comment caresser les culs des vaches et renifler les fromages de la région et pas tellement comment équilibrer ses comptes, comment est-il devenu président de ce beau pays de France ? Devant un Nicolas Sarkozy dont la compétence et le courage étaient unanimement reconnus ? Mais qui n’était pas sympathique. Et qui ne sortait pas des pépinières des élites françaises (ENA, etc.,).

Pas de miracle, le peuple préfère les démagogues. Il est instructif de lire les auteurs de gauche (si, il en reste, des intellectuellement honnêtes comme J-P. Le Goff –« Malaise dans la démocratie » ou Marcel Gauchet « Comprendre le malheur français)  ou de droite  E. Zemmour «Le suicide français ») pour se rendre compte que le déclin, aujourd’hui visible, de la France est non seulement inexorable mais que dans les circonstances actuelles (Europe, globalisation, totalitarisme islamique, collusion « impérialiste » des trois pays –Russie, Chine, Etats Unis) la France n’a aucun moyen de s’en sortir c’est-à-dire revenir à sa position d’antan sur l’échiquier mondial.

Ce que l’on ne peut plus faire semblant de ne pas voir c’est le résultat de l’accumulation de choix absurdes, choix dont l’origine se trouve pour l’essentiel dans la vulgate de gauche. Donner tout à tout le monde tout de suite (surtout pour éviter que le peuple se rebiffe …) et prétendre que l’on vit dans une économie de marché c’est de la schizophrénie.  La France de François Hollande est figée dans une situation qu’elle ne comprend ni ne contrôle pas.

Cette situation, dont les prolégomènes étaient visibles il y a plus de 40 années (destruction de l’appareil industriel, acceptation d’une immigration de masse non assimilable, destruction de l’appareil éducatif « cogéré » avec les syndicats d’enseignants, etc.,) s’est encore détériorée pendant le dernier mandat présidentiel. Souvenons-nous d’un membre de l’anaphore qui a tellement impressionné les téléspectateurs en 2012 : « Moi, président, Pour maîtriser et diminuer l'endettement de la France, que la droite a doublé en dix ans, je ramènerai les finances publiques à l'équilibre, en respectant l'engagement de 3% de déficit par rapport au PIB en 2013 ».

On est obligé d’être cruel : après avoir pu éviter, à répétition, le couperet de Bruxelles, son ministre de l’économie admet que les déficits ont évolué (vont évoluer) selon le tableau :

 

L'inexorabilité du déclin.

De plus, comme (élections obligent) son gouvernement a eu la main légère pour plusieurs catégories socio-professionnelles ce qui aura ajouté aux dépenses de l’état encore 10 à 13 milliards d’euros en 2016.  Il semble, donc, que l’on a totalement abandonné le fameux « plan de 50 milliards d’économies ». Et comme les hypothèses de croissance (1,3% en 2016 et 1,1% en 2017 – CO-REXECODE) sortent déjà du cercle du réel, il est fort probable que le déficit de la France sera supérieur à celui du début du mandat de M. Hollande.

On pourrait prendre d’autres promesses pour les passer à la paille de fer du réel. Ce que l’on trouvera c’est que M. Hollande a menti à ceux qui l’ont élu -les fonctionnaires, l’intelligentsia de gauche (il n’y a d’ailleurs pas une de droite …), les bobos de gauche habitant les beaux quartiers de Paris ou ses banlieues chic, la « diversité », et d’autres. Certes, les promesses faites n’engagent que ceux qui les écoutent : les fonctionnaires qui doivent se serrer la ceinture, l’intelligentsia de gauche qui se trouve maintenant approuver ses actions militaires (néocolonialistes ?), les bobos de gauche (classe moyenne) qui croyaient que les hausses d’impôts étaient réservées à Mme Bettencourt ou  aux Messieurs Pinault ou Arnault. Quant à la « diversité » elle a reçu « dans les dents » le mariage pour tous et la théorie du genre … La conséquence de la trahison de ses électeurs a été simple : il a fait perdre à la gauche la quasi-totalité des régions de la métropole et réduire, ainsi les prébendes des caciques socialistes vivant autour d’elles … le Sénat et constituer ainsi un pôle de résistance à l’aventurisme juridique et/ou constitutionnel … et a transformé le parti socialiste (cette réminiscence d’un passé glorieux commencé par la séparation d’avec les communistes en 1921 …) en quasi-secte qui reviendra après les prochaines élections législatives laminée et réduite à autant de députés que ceux du FN (ou peut-être un peu plus nombreux …).

Mais la promesse qui avait créé une espérance parmi les moins bien rémunérés et les chômeurs, « inversion de la courbe du chômage » est celle qui démontre que l’on ne peut pas, en économie de marché, faire n’importe quoi.  Non seulement il n’y a pas eu « inversion de la courbe » mais depuis 2012 le nombre total des chômeurs est passé de 4,25 millions à 5,3 millions : 1.000.000 chômeurs de plus (soit presque deux fois plus que pendant le mandat Sarkozy et de la crise connue). Et ce nonobstant les dizaines de milliers d’emplois fictifs (appelés « aidés » ou « d’avenir » ou autres ejusdem farinae …). Et quand on sait que la France ne peut stabiliser le chômage que si elle dispose d’une croissance de son économie d’au moins 1,9% (productivité augmentant de 1,5% l’an, population active augmentant de 1% l’an - voir la loi d’Okun…) on ne risque pas de se tromper en disant qu’à la fin du mandat de François Hollande la France aura dépassé les 6,0 millions de chômeurs. Ne le savait-il pas ? Son cabinet plein d’énarques distingués ne lui a rien dit ? Peu probable, il le savait, il a menti.

Le résultat de ses mensonges est l’accélération du déclin du pays. Aussi parce que des forces vives le quittent. « Un indicateur frappant de ce qui se passe aujourd’hui est l'émigration massive que le pays a connu au cours de la dernière décennie, avec près de 2 millions de citoyens français qui ont choisi de quitter leur pays pour tenter leur chance en Australie, Brésil, Canada, Chine, États-Unis et dans d'autres lieux. Le dernier exode collectif de France s’est produit pendant la Révolution française, quand une grande partie de l'aristocratie attendait (en vain) le retour du roi. L’émigration d'aujourd'hui n'est pas politiquement motivée, elle est économique. Cette population se compose de façon disproportionnée (sic) de jeunes - 70% des migrants ont moins de 40 - et d’individus hautement diplômés, qui font leurs études en France mais offrent leurs compétences ailleurs » (Pascal Bruckner, Antidoxe, mars 2014). On n’a pas à s’étonner quand on sait qu’environ 30 millions de français groupés dans env.12 millions de foyers fiscaux reçoivent plus de 65 milliards d’euros via 15 types d’allocations familiales et subventions diverses (https://www.caf.fr/sites/default/files/cnaf/Documents/DCom/Presentation/comptes_financement/Comptes%20combin%C3%A9s%20de%20la%20branche%20Famille_2015.pdf). Pourquoi rester en France quand l’état prend env. 57% du PIB (13% de plus qu’en Allemagne) pour entretenir sa boursouflure et abonder les revenus de ceux qui ne contribuent pas, proportionnellement, à ce même PIB ?

 

 

 

 

 

(http://www.cnis.fr/files/content/sites/Cnis/files/Fichiers/colloques/2016/documents_complementaires/DC_2016_colloque_cnis_depenses_publiques_france_strategie.pdf).

Et toujours la vulgate socialiste. Prendre l’argent là où il se trouve (chez les riches) : (a) un peu plus de la moitié des français ne payent pas d’impôt sur le revenu (19 millions vs 37 millions, presque 2 millions de foyers ont été ajouté par le gouvernement de  M. Hollande), (b) presque la moitié des français perçoivent une allocation, (c) le total de l’impôt sur le revenu collecté par l’état est d’environ 75 Milliards d’euros et (d) … le total des aides versées est de 67 Milliards d’euros ... En clair, l’état français subventionne 12 Millions de foyers fiscaux à raison d’environ 6.250 €/an et y consacre presque  la totalité de l’IRPP !

La promesse de M. Hollande était simple et claire : redresser les comptes du pays en deux ans. Redresser la France en deux ans ? N’importe quoi. Pendant ces quatre dernières années on a appauvri encore le pays car tant que la moitié des foyers fiscaux sont exemptés de payer quoi que ce soit (mais on parlera de patriotisme aux autres …) détruisant ainsi le lien entre le citoyen et la société, tant qu’il y aura dans le pays plus de 6 millions de chômeurs, des assistés divers et plus de 2 millions de personnes émargeant aux budgets d’associations (presque, exclusivement de gauche) tant qu’il y aura 7% d’absents permanents à l’Education Nationale ou parmi le tiers des employés de certaines entreprises (voir les services piste et/ou bagages de l’Aéroport de Paris) qui se portent pales pendant le ramadan mais prennent leurs vacances ensuite … tant que le service de la dette absorbe, pratiquement, le total de l’impôt sur le revenu … rien ne changera.  Si, quand même : le déclin s’accélérera.

Ce qui précède nous fait comprendre pourquoi les ténors de la droite ont préféré discuter l’autre soir des choses et d’autres et, surtout, transformer le débat en réquisitoire contre  N. Sarkozy. Ce qui est hallucinant c’est de voir cinq ténors, tous ayant été nommés ministres par ledit Sarkozy faire montre d’un toupet sans borne : il faudrait, disent-ils, leur faire confiance, à eux, pour redresser le pays. A qui ? A la confédération des mous -Juppé qui a baissé son pantalon en 2005 quand  2 millions de français ont manifesté contre la réforme de la retraite, Bayrou –nommé la girouette- qui a contribué à la victoire de François Hollande en 2012, Bruno le Maire qui a présenté un programme de plus de 1.000 pages et dont le slogan de campagne est « je serai un président honnête » (ce qui en dit long et révèle que l’on croit vivre dans une république bananière …), à Fréderic Poisson, député de base dont le seul mérite est d’être allé deux fois à Damas pour voir le bourreau du coin ? A qui faire confiance ? Au peuple ? Marine Le Pen et Jean-Louis Mélenchon (les deux « hors système ») cumulent 40 à 45 % des intentions de vote : faut-il changer le peuple ? (Brecht).

Le déclin du pays est écrit sur les murs. Alors ? Y a-t-il moyen d’échapper à l’inexorable décomposition qui, par une spirale descendante, risque de conduire non seulement à la disparition de l’économie de la France mais de la France tout court ? Selon la deuxième loi de la thermodynamique, il n'y a pas de processus réversible dans la nature. Rien ne peut revenir exactement à son état d'origine. Le dernier homme providentiel (De Gaulle) avait remis la France sur les rails du progrès. Ses épigones, de droite mais surtout de gauche, ont détruit systématiquement ce qu’il a fait et, à part de s’accrocher au pouvoir  s’illustrent par l’imposture d’occuper les fonctions qu’ils accaparent (MB, juin 2016). Et, aujourd’hui, celui qui s’accroche au pouvoir c’est celui qui a menti tant et plus aux français et qui ne le lui font plus confiance (neuf sur dix).

L'inexorabilité du déclin.

Mais qui sait … ce bon peuple de France, il ira encore à la Bastille, cette fois-ci pour la détruire à nouveau au lieu de fêter son départ pour le pays de cocagne qu’on lui avait promis, là où règne la justice et l’égalité, où on prend aux riches pour donner aux pauvres et où chaque jour ont dit que demain on va raser gratis …

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