Le dernier texte mis en ligne soulignait l’importance exceptionnelle du changement de paradigme auquel on assiste au Proche Orient : pendant des dizaines d’années la «solution à deux états» supposait, comme postulat, «la terre contre la paix» Ce qu’elle ne supposait pas -bien que cela apparaissait comme le nez au milieu de la figure- c’est que la partie palestinienne allait démontrer qu’elle n’était pas consentante. Car ce qu’elle ne voulait pas (reconnaître le caractère juif d’Israël et renoncer au «droit au retour» des descendants des palestiniens ayant quitté –ou ayant été forcés de quitter- la Palestine du mandat britannique) l’empêchait. D’évidence, il n’y avait rien à faire sauf à rendre permanent le «processus de paix» en créant des structures financées par l’Europe et les Etats Unis (majoritairement) pour maintenir le mythe des refugiés palestiniens utilisé par les adversaires d’Israël (en particulier l’Europe) comme moyen de pression contre elle.
Ce que l’accord entre Israël et l'UEA (Union des Emirats Arabes) vient de démontrer c’est qu’il y a une autre voie possible pour la paix entre Israël et les pays arabes, car il s’agit d’un accord «paix contre la paix» sans aucune concession territoriale d’Israël. Naturellement, tous les adversaires d’Israël condamnent l’UAE pour avoir fait voler en éclats ce qui était permanent. Comptez bien sur parmi eux l’Europe de Bruxelles (sans les pays d’Europe Centrale et de l’Est) mais n’oubliez pas la France.
Qu’importe. Ce que l’accord en question apporte, en supplément, c’est la tentation (la possibilité) pour d’autres pays arabes ou musulmans de suivre la même voie. Certes, comme disait Guy Béart «Le premier qui dit se trouve toujours sacrifié,
D'abord on le tue, Puis on s'habitue, On lui coupe la langue on le dit fou à lier, Après sans problèmes, Parle le deuxième, Le premier qui dit la vérité, Il doit être exécuté.» Regardez : la délégation israélienne qui est partie pour Abou Dhabi pour commencer à mettre en musique l’accord a pris un avion israélien qui a survolé pendant trois heures l’Arabie Saoudite …
Allez, laissons de côté l’Iran, la Turquie qui vocifèrent ou la France et Bruxelles qui se taisent ou sotto voce désapprouvent la chose car contraire à leur fonds de commerce. Avec quoi remplaceront-ils le processus de paix qui fait vivre des dizaines de milliers de fonctionnaires (Bruxelles, Affaires Extérieurs, UNRWA, j’en passe et des meilleurs). Remarquez, comme ils ont le chic pour se mêler des affaires d’états en faillite (Liban, Syrie, Libye, Somalie, Yémen, etc.) ou pour défendre l’Iran contre l’ogre américain (qui assure toujours la défense de l’Europe contre les visées de la Russie …) ils trouveront autre chose.
Etats en faillite. Le Liban. Il y a exactement cent ans, le 1er septembre 1920, le haut-commissaire de France pour l’ancienne province ottomane de Syrie, placée sous mandat français par la conférence de San Remo du 25 avril, affirmait l’existence d’un nouveau pays, taillé en son sein. Le Figaro, International, 01.09.20.
Tout s’explique. Notre Président, depuis que les 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium (qui appartenaient, probablement, au Hezbollah) ont fait boum, a pris à cœur de s’occuper -toutes affaires cessantes- du bonheur de ce pays. Etat en faillite, protectorat de l’Iran sous la coupe sanguinaire, sur place, de l’Hezbollah. Et le voilà, au cours de son précédent voyage là-bas s’entretenir avec le représentant de cette organisation terroriste, définie comme telle par les Etats Unis, des pays arabes, des pays d’Amérique latine et … même par l’Allemagne depuis mai 2020 : « Jeudi (02.05.20), le Gouvernement allemand a annoncé une interdiction totale de toutes les activités du Hezbollah sur le sol allemand, classant l'organisation dans son intégralité comme terroriste et menant des descentes de police dans plusieurs villes contre des associations et des individus liés au groupe chiite libanais. Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Haas a déclaré que le Hezbollah «nie le droit d’Israël à exister, menace de violence et de terreur et modernise massivement son arsenal de roquettes» (www.eureporter.co - 04/05/2020).
Et pour souligner la solidarité du couple franco-allemand, « le représentant du Parti de Dieu pro-iranien (Hezbollah, MB), qui domine la scène politique grâce à son arsenal militaire, ………… eut droit, ……. à un aparté de huit minutes avec le chef de l’État. Première fois depuis la naissance du Hezbollah, en 1982, qu’un président français échangeait en direct avec un de ses membres. «Cela équivaut à une reconnaissance internationale», se félicitait quelques jours après un proche de la mouvance, classée terroriste par les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Allemagne. Le Figaro - 31.10.20. A quoi joue la France ?
A propos des frères : les nôtres sont un peu déboussolés par les changements inexpliqués de nos gouvernants pendant cette période malheureuse du Covid-19. Certes, il s’agit d’une pandémie sans référence aucune. Le tâtonnement est compréhensible. Mais … L’histoire des masques est une vraie plaie pour la France : en février/mars «ça ne servait à rien», en juin «faut le mettre dans les endroits fermés, à l’extérieur ça ne sert à rien», en août «obligatoire partout dans plusieurs villes (Paris, Marseille …)» ce qui fait que les gens font ce qu’ils veulent MAIS … maintenant on a des amendes de 135 euros si vous ne le portez pas en ville … Une plaie car on fait de moins en moins confiance aux gouvernants quand on apprend que ce qui avait été dit en février-mars l'était dit parce que le pays n’avez pas de masques, puisqu’on en avait détruit des millions en 2019 et avant …
Quo vadis Francia ? Une réponse ? Il n’y a pas d’abonné au numéro …