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15 septembre 2023 5 15 /09 /septembre /2023 19:20

Comment écrire sans essuyer des quolibets et/ou être envoyé aux gémonies ? Comment parler de la France d’aujourd’hui en voulant dire le vrai sans être, automatiquement, traité de «déclinologue, réactionnaire, voire raciste (très à la mode)» ?

Essayons, on va voir.

Pourquoi évoquer ces risques ? Parce que nous assistons, béats, à la pantomime que les gouvernements nous jouent depuis des lustres et ne disant rien de ce qui nous intéresserait en laissant le premier rôle au médias, quatrième pouvoir – sans contre-pouvoir aucun.

Les faits divers (auparavant «les chiens écrasés») devenus sujet politique car, comme par hasard, le profil de ceux qui agressent, pillent et tuent est, dans la majorité des cas, jusqu’ici (il ne faut pas le dire car…) lié à la première ou deuxième, voire troisième génération d’une immigration dont on s’accorde à dire (après quarante ans de dénégations) qu’elle est mal ou pas du tout régulée.

J’en vois déjà beaucoup qui froncent les sourcils en craignant le pire. Le pire ? Nos trois plaies profondes -économie, éducation, santé- obligent de prendre en compte l’influence directe ou indirecte de la composante «diversité» (immigration, première, deuxième et troisième strates). Car, sauf si je me trompe du tout au tout, par-delà nos pêchés propres (35 heures, redistribution irresponsable, état obèse et boursouflé, assujettissement à ce qu’il y a de pire en Europe -marché de l’énergie, frontières ouvertes à tous vents, bureaucratie improductive, etc.,) les conséquences de la composante immigration croissante contribuent pour beaucoup à la situation actuelle de notre pays : de quatrième puissance mondiale il y a 40 ans nous nous trouvons aujourd’hui au seuil d’élimination des 10 premières puissances mondiales. Quelques chiffres et quelques graphiques vont expliciter mon propos limité aux contours économique et sociétal sans toucher l’éducation en particulier et la culture en général.

Je vous laisse raisonner, en regardant le graphique à partir de 1950 tandis que moi je ne regarde que les 40 dernières années : 4 millions d’immigrés en 1980, 10 millions en 2022. Par de la croissance générique (femmes immigrées env. 3,5 enfants, femmes européennes 1,8) on constate que le solde entrée/sortie immigrants a laissé dans le pays, peu ou prou, 3.000.000 de personnes.

Notez bien qu’il s’agit de l’immigration légale, relativement bien appréhendée. D’aucuns considèrent que la composante illégale devrait représenter un chiffre équivalent. Quoi qu’il en soit, les chiffres officiels considèrent que l’immigration représente 10% du total de la population française. Un dernier graphique qui nous indique l’origine de l’immigration. Ce graphique est important car il nous fait prendre conscience que les «faits divers» attribués à «des djeunes» ou à des individus au départ sans nom, car il pourrait trahir leur origine, devraient être considérés comme le reflet d’une culture différente. Dans laquelle, par exemple, le rôle de la femme ou le prix de la vie sont totalement différents de ce que la civilisation judéo-chrétienne nous a appris. Car, n’oublions pas, la grande majorité des arrivants arrivent comme les escargots, avec sur leur dos les mœurs, les habitudes, la culture (ou le manque de) avec lesquelles ils sont partis de leurs villages. Pour venir, surtout en France car le nouveau pays où coule le lait et le miel, d’une subsistance sans contrepartie et où les soins sont accordés gratuitement à ceux qui souffrent même d’un mal de dents.

Les trois graphiques, si on les regarde bien et si on les ajoute à des éléments connus par ailleurs (chômage, accès aux soins, récipiendaires des diverses formes de redistribution, etc.,) posent, d’évidence, la question l’immigration est-elle un bienfait – selon la doxa des 40 dernières années - ou pas ?

« Les économistes de gauche situent le solde négatif (contribution - consommation) annuel entre 4 et 15 milliards d’euros et leurs collègues de droite et d’extrême droite entre 70 et 250 milliards. J’aboutis à 53,9 milliards d’euros, avec une marge d’incertitude due à ce que j’appelle la pénombre de l’immigration. J-P.G, Le Figaro 27.08.23

Pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour comprendre que l’immigration (telle qu’elle a été gérée depuis 40 ans) a affecté le PIB de la France, annuellement, d’au moins de 2%. Quand on sait que le déficit commercial de la France était escompté à 156 milliards d’euros pour 2022 (P. Vermeren, Figaro Vox 10.10.22) on devrait inférer que le coût de l’immigration, assimilé à une dépense extérieure, est responsable pour le tiers, voire la moitié de son déficit commercial.

Cette dépense, ajoutée à des causes tout autant systémiques, a fait que le PIB/habitant qui en 1980 était supérieur de 15% à celui des allemands, est aujourd’hui inférieur de 20%. Une des causes est le changement, en mal, de la physionomie des emplois dans notre pays. Tout en se gaussant de la réduction du chômage présentée comme une grande réalisation des quinquennats E. Macron, on oublie de noter que s’il y a presque 6% d'emplois en plus que fin 2019, le PIB n'a lui augmenté que de 1,3%. (Mathieu Plane, Le Figaro, 18.05.23). Et là on trouve aussi la trace de l’immigration car l’essentiel des emplois créés ces dernières années sont associés à un personnel non qualifié, en très grande partie venant d’elle.

En proie aux difficultés induites par l’incapacité de stabiliser la croissance des besoins d’une population vieillissante à laquelle s’est ajouté une composante, loin d’être marginale, consommant plus qu’elle ne produisait, le pays a essayé de faire des économies pour réduire, un peu, sa dette. Sans succès aucun car depuis 40 ans nous n’avons jamais eu un budget en équilibre. Des économies ? Regardez ce que nous avons fait : 100.000 lits d’hôpital en moins sur 20 ans pendant que la population augmentait de 55 à 67 millions d’habitants !

Et le Covid est arrivé en 2020 : 160.000 morts jusqu’à fin 2022 pendant que la réduction du nombre de lits dans les hôpitaux continuait. En parallèle, notre «meilleur système de santé du monde» s’étiolait : si en 2000 on était, presque, au même niveau que l’Allemagne pour la disponibilité de médecins et pour le nombre de lits d’hôpital/mille habitants, 17 ans après on affichait, déjà, 20% de moins de médecins, 33% de moins d’infirmières et 25% de moins de lits d’hôpital. La difficulté de trouver des chiffres analogues pour les 5 dernières années me fait croire que les choses, loin de s’améliorer, ont continué la dérive.

On a dit pis que pendre de ceux qui nous avertissaient que les choses allaient de mal en pis car par delà les aspects économiques, le culturel et le sociétal allaient aussi en souffrir. Mais par delà la comptine «c’est un bienfait» on a passé sous silence ce qui empêche, pas mal de nos concitoyens, de vivre normalement. Les attaques à l’arme blanche ou à la kalachnikov, l’assassinat de femmes dans les rues ou dans leur maison, l’augmentation de la population carcérale, ayons le courage de le dire, sont de plus en plus fréquents et ont comme acteurs, dans la majorité des cas, des personnes de l’immigration (première, deuxième ou troisième génération). Et, en parallèle, la composition démographique de la première fille de l’Eglise n’arrête pas de changer car tandis que le solde naturel (naissances-décès) diminue depuis 15 ans, le solde migratoire reste presque constant :

 

Quo vadis Francia ?

Un Président qui inaugure les chrysanthèmes (en se faisant huer au stade France), qui va célébrer, dans le Midi, les faits d’armes de français en 1945 pour justifier que nous avons gagné la guerre : Une armada de 4.266 navires de transport et 722 navires de guerre. Elle s'étend sur un front de 35 kilomètres, et transporte 156 115 soldats, américains, canadiens et britanniques pour la plupart pour le débarquement en Normandie. Les forces françaises qui y participèrent se réduisirent à 209 hommes utilisés comme fantassins, 177 commandos, 32 parachutistes. Plus quelques aviateurs dans des avions anglais. (Gouv. 06.06.2019)

Un Président qui préside à l’éjection humiliante de la France des pays d’Afrique dans lesquels elle a investi des mille et des cent. Entre autres, le pays (Niger) qui sur les 6.286 tonnes d'uranium importées en France en 2020, fournissait plus d'un tiers (34,7 %). (Libé 5 juil. 2022). Mais nous prétendons disposer d’uranium pour les centrales nucléaires pour des années.

Un Président qui nous jure que notre seul espoir de progresser se trouve dans l’Europe : selon le FMI, «l’économie de la zone euro a progressé d’environ 6 % au cours des 15 dernières années, contre 82 % aux États-Unis» Et non seulement le Vieux Continent s’appauvrit par rapport au Nouveau, mais la base essentielle de la souveraineté et de la force au XXIe siècle, la technologie, est son talon d’Achille : parmi les 20 plus grandes entreprises technologiques mondiales, seulement deux viennent d’Europe.

Mais ce Président qui veut nous convaincre que l’immigration est un bienfait, il va dire en Algérie qu’il n’y a pas de culture française et se fâche avec le Maroc, seul pays arabo-musulman avec lequel on avait d’excellentes relations. Le résultat de tout cela ? Attendez, tranquillement, bonnes gens, en lisant ce que dans un passionnant entretien de 1987 avec Laurence Tacou (Cahier de l'Herne), Emile Cioran disait en multipliant les prophéties : « Dans cinquante ans, dit-il, Notre-Dame sera une mosquée » Cioran, qui tuerait de ses propres mains ceux qui bâtardisent la langue française - un autre effet d’une immigration non assimilée car inassimilable : Aujourd’hui que cette langue est en plein déclin, ce qui m’attriste le plus c’est de constater que les Français n’ont pas l’air d’en souffrir. Et c’est moi, rebut des Balkans, qui me désole de la voir sombrer. Eh bien, je coulerai, inconsolable, avec elle ! (Présentation Précis de Décomposition, 1977)

 

 

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