Le syndrome de Stockholm (F. Ochberg, 1978) désigne la propension des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers à développer une empathie, voire une sympathie, ou une contagion émotionnelle avec ces derniers. (Wilkipedia).
Plusieurs faits marquants, ont montré récemment qu’une grande partie de l’humanité, l’Europe de ses 500 millions tout d’abord, est en train de manifester les symptômes du syndrome de Stockholm. Les populations allogènes s’étant installées sur ce continent (et en train de le faire aux Etats-Unis) ont commencé depuis quelques dizaines d’années à prendre en otages les autochtones et, petit à petit, à imposer leur culture, leur mode de vie voire leur organisation sociale. Les autochtones, ont manifesté au départ une nonchalance de principe car les migrations de populations, surtout en Europe, se sont toujours conclues par l’intégration des arrivants aux sociétés autochtones. Avec le temps on a constaté que les populations allogènes en question non seulement ne s’intégraient pas, non seulement ne voulaient pas s’intégrer mais, de surcroît, imposaient aux autochtones des valeurs qui n’étaient pas facilement acceptables pour eux. La vulgate dominante de gauche (en Europe surtout) prêchant l’acceptation de l’autre, l’acceptation des différences, l’égalité des cultures, l’on est arrivé à des situations qui confinent à la prise d’otages : les populations allogènes en question tiennent la dragée haute aux autochtones tout en pratiquant des revendications récurrentes en se drapant dans «le manque de respect et l’humiliation permanente» auxquels elles seraient soumises. Tant et si bien qu’elles arrivent à culpabiliser leurs hôtes devenus otages : la culture, le mode de vie, le religieux de ces derniers se trouvent, de plus en plus, confrontés à des agressions qu’ils devraient repousser mais ils ne le font pas. A Oslo on vient d’inventer le nom de « burkini » : burka en tant que maillot de bain, la municipalité de la ville n’y voit rien à dire.
La gauche (les gauches diverses) dont la propension à rêver des utopies irréalisables lui est consubstantielle a, très naturellement, embrassé la dernière disponible : l’islam. Et, petit à petit, elle (mais aussi les droites qui lui font face, pour d’autres raisons) a fait admettre aux autochtones que l’on devrait regarder avec sympathie « les souffrances » des populations allogènes et, aussi, comprendre une grande partie de leurs griefs. Dont, le premier, la haine du juif.
Sur un continent comme celui de l’Europe, marqué par l’aboutissement connu d’autres utopies (les deux principales de l’autre siècle accolant le vocable « socialiste » à leur identité) pendant une trentaine d’années après la deuxième guerre mondiale il était impossible qu’une telle haine se réveille nonobstant les enseignements (ou à cause de leur changement) de l’église chrétienne pendant ses deux mille ans d’antisémitisme religieux. La renaissance d’Israël sous l’égide de la Communauté Internationale et son développement jusqu’à la guerre de six jours (1967), d’un côté, et la colonisation de portions entières de territoires des pays européens par des populations musulmanes ont changé les données et ont permis, premièrement en Europe, de recycler la haine du juif. Surtout en mettant en avant « Israël et Palestine » ce qui concentre le tout : le juif riche (car Israël est un pays développé, forcement allié d’Amérique) contre le palestinien pauvre (dont les frères musulmans sont humiliés et persécutés en Europe). En ajoutant une pincée des Protocoles des Sages du Sion pour démontrer que le monde, la presse mondiale, la finance mondiale, la culture mondiale sont maîtrisés par les juifs. La synthèse de la gauche (les gauches) et de l’islam (disons militant, le seul qui fait avancer les buts de cette religion à pas de géants) est consommée. Et les autochtones européens, d’abord, otages des populations qui sont en train de les coloniser, manifestent les symptômes du syndrome de Stockholm.
Le Prophète a dit : «la résurrection n’arrivera pas avant que les musulmans ne combattent les juifs et que les musulmans ne les tuent. Les musulmans tueront les juifs, s’en réjouiront et se réjouiront de la victoire d’Allah » (Coran ….). Certes, on dit d’habitude que l’on trouve tout et son contraire dans le « Saint Coran » (formule utilisée par B.H.Obama, discours au Caire). Mais on sait aussi que par les temps qui courent (Enquête PEW) les actes terroristes sont approuvés par 7% des musulmans du monde considérés, habituellement, comme « extrémistes ». A peu de chose près, cela représente quand même une centaine de millions d’êtres …
Des événements récents reflètent de nouvelles manifestations d’un antisémitisme dont les trois composants ont leur origine dans l’islam, la (les) gauche(s) et les attaches historiques (surtout en Europe). Lesquels ?
Un journaliste suédois, connu pour ses opinions « pro musulmanes » (pour faire court ...) vient de publier dans un tabloïd un papier, qui sous forme d’information, annonce que l’armée israélienne tue des palestiniens pour prélever leurs organes et les commercialiser sur le marché mondial. Et comme il n’a aucune preuve pour appuyer ses dires il propose que l’on fasse une enquête ... S’il n’y avait que cela, passe encore. On retrouve les poncifs de l’antisémitisme des siècles passés mais ... on ne parle pas de juifs mais d’Israël. Le juif qui tue des non juifs (auparavant c’était pour faire, avec leur sang, du pain azyme pour la Pâque juive) et qui fait de l’argent avec. Devant la protestation des autorités israéliennes, la Suède qui préside l’Europe rappelle que sa constitution l’empêche de s’opposer à la liberté de la presse. Dont il ne s’agit pas ... Au temps des caricatures de Mahomet le gouvernement suédois n’a pas hésité à fermer un site qui les avait publiées. De plus, on apprend que ce qui vient d’être publié n’est qu’un recyclage d’une partie d’un livre publié en 2001 et dont les sponsors étaient le ministère suédois des affaires étrangères [mais aussi des organisations financées par le Gouvernement suédois, un syndicat et bien entendu, le Mouvement suédois de la solidarité avec la Palestine (lui aussi financé par le gouvernement suédois)]. Nous sommes en août 2009. En février 2009 Israël était opposé à la Suède en Coupe Davis. La Suède a choisi Malmö -population musulmane plus de 25 % du total dont un quartier, Rösegrad affiche 84%- et a décidé que le match allait se dérouler sans spectateurs. La Suède, son gouvernement, dit abhorrer l’antisémitisme mais n’aime pas Israël dont la population, à 80 % est composée de juifs.
Barrack Obama vient de décorer de l’ordre du mérite civil une brochette d’hommes et de femmes qui se sont distingués pendant les années par leur haute autorité morale en défendant des causes nobles. Parmi les bénéficiaires Mary Robinson qui a présidé l’infâme Durban 1, haut lieu de la diabolisation d’Israël et un exutoire pour tous les propos connus de l’antisémitisme islamique. Bien que prévenu de la réaction d’indignation, non seulement des électeurs juifs qui ont voté massivement pour lui (plus de 80 %) mais de ses alliés démocrates, congrès et sénat réunis, BHO a tenu à accrocher lui-même la décoration au cou de la récipiendaire. Montrant ainsi que la nouvelle administration se détache de son seul allié au Proche Orient, Israël, peuplé de juifs.
Une centaine de « personnalités » de gauche [Henri Alleg, Etienne Balibar, Noam Chomski, Eric Rouleau, Eric Cantona (?!), le Prix Nobel Saramago (le premier à avoir dit Gaza=Auschwitz), une centaine en tout (y compris Harold Pinter mort en décembre 2008 ...) dont la majorité portent des noms à consonance musulmane] viennent de demander, à Paris, qu’un « Tribunal Russell » enquête au sujet des crimes israéliennes à Gaza. Non pas au sujet du génocide que les musulmans sont en train de commettre au Darfour, non pas au sujet de la guerre (dont personne ne parle) qui se déroule au Yémen (où l’Arabie Saoudite avec l’Egypte tentent d’écraser les troupes « rebelles » créées par l’Iran. Même pas sur les 8.000 fusées (de moins en moins artisanales ...) tirées par le Hamas sur le territoire d’Israël. Ce qui réunit ces personnalités toutes de gauche, par delà leur conviction (comme celle de Michel Rocard) selon laquelle la création d’Israël fût une erreur historique c’est la diabolisation et la délégitimation permanente d’Israël, pays peuplé de juifs. Quant à l’erreur … un autre Prix Nobel, vient de déclarer en Israël que « selon ce qu’un allemand lui a dit, l’Allemagne a sur sa conscience deux pêchés : la destruction des juifs et les souffrances infligées par ces derniers aux palestiniens » (Desmond Tutu). Tout cela après que BHO ait déclaré au Caire, en juin 2009, à peu près la même chose ce qui ne rend pas la comparaison moins ignoble mais contribue à occulter la responsabilité réelle des « souffrances » des palestiniens.
D’autres exemples ? Légion ... pour exemplifier quoi ? L’islam (ou sa lecture « extrémiste », pour laisser une chance à l’autre, « modéré ») avec son antisémitisme consubstantiel à son existence a métastasé partout où il s’installe dans les sociétés ouvertes qui non seulement n’envisagent de se défendre mais, selon le syndrome de Stockholm, épousent, émotionnellement, les valeurs des populations qui les colonisent. Car si on accepte le burkini, pourquoi n’accepterait-on pas la lapidation des femmes adultères ou l’amputation des mains des voleurs ou la polygamie ? Les gauches de partout ont massivement contribué à cela.
Quand (en 1979) on brûlait les livres de Salman Rushdie à Londres, personne n’a rien dit. 25 ans plus tard quand on a tué un cinéaste hollandais, la population de ce pays (y compris ceux qui étaient ou sont) de gauche a commencé à comprendre et les langues ont commencé à se délier. Mais à trop attendre, un jour viendra quand, après les juifs ils s’occuperont des autres. Syndrome de Stockholm aidant, les choses se passeront sans s’en apercevoir.
D'abord ils sont venus chercher les communistes, et je n'ai rien dit, parce que je n'étais pas communiste. Puis ils sont venus chercher les Juifs, et je n'ai rien dit, parce que je n'étais pas Juif. Puis ils sont venus chercher les catholiques, et je n'ai rien dit, parce que j'étais protestant. Puis ils sont venus pour moi, et à cette époque il n'y avait plus personne pour parler pour moi.Pasteur Martin Niemöller (1892-1984).