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26 octobre 2025 7 26 /10 /octobre /2025 08:56

 

Accord général : nos élites sont responsables de tout ce à quoi nous assistons, incapables de se renouveler et de renouveler la gestion d’un patrimoine qu’elles n’ont pas créé. Ce que nous ne comprenons pas c’est qu’elles ne peuvent pas s’améliorer au simple motif qu’elles se considèrent parfaites. "Leur vanité est plus grande que leur petitesse"(G. di Lampedusa, Le Guépard).

 

Depuis que notre grand maître des horloges a cassé le mécanisme qui été substantiel à la cinquième république - un Président avec une majorité au parlement - on assiste à de pénibles convulsions épileptiques qui ne conduisent à aucun résultat. Certes, pendant la 4ème République (1946-1958) la France a eu 16 Premiers Ministres et 21 gouvernements. C’est d’ailleurs une des grandes raisons pour lesquelles le peuple a accepté une nouvelle forme de gouvernement, la 5ème. Les « 30 glorieuses » ont été possibles aussi parce que la France disposait d’une forme de gouvernement et d’une classe politique assistée par des « capitaines d’industrie » uniques en Europe. Certes, elle avait bénéficié aussi du Plan Marshall pour refaire son économie. Deuxième au monde au début des années 60.

 

Economie qui, pendant des dizaines d’années, était considérée par les agences de notation de la dette des pays, comme méritant la note la meilleure, le AAA. 2012, pendant la crise de la zone euro (et le début du mandat F. Hollande), la France a perdu son AAA sur sa dette publique. Une lente glissade débutait, d’abord dans les catégories AA, puis, depuis deux semaines, dans le A. Les 12 et 17 octobre, les agences Fitch et S&P (Standard & Poor’s) ont fait passer la France en A+, la cinquième meilleure note, à égalité avec l’Espagne ou le Portugal.

La glissade, pendant les deux mandats de M. Macron, consacre l’incapacité du pays (et de ceux qui le gouvernent) à mettre fin au déclin annoncé. Et quand je dis « convulsions », regardez : actuellement, le gouvernement (en place, le quatrième en une année) qui affirme que le déficit budgétaire, qui devrait être de 5,4 % du produit intérieur brut (PIB) en 2025, sera réduit à 4,7 % en 2026. Improbable, répliquent les agences. S&P prédit un déficit de 5,3 % du PIB en 2026, tandis que Fitch parie sur une hausse de ce dernier à « 5,5 %-5,6 % ». Elles ne font que refléter le consensus des économistes. Ceux de la Société générale parlent de 5,5 %. En clair, la France a perdu toute crédibilité budgétaire. Ce n’est pas nouveau. La France est membre de l’Union européenne, l’UE. Les règles de l’UE stipulent que le ratio dette / PIB de la France devrait être inférieur à 60% du PIB, il est de 115%. De plus, le déficit budgétaire en toute année ne doit pas dépasser 3 % du PIB. Cette année, le déficit budgétaire de la France sera d’environ 5,8% du PIB. La France est en violation flagrante des règles de l’UE. Pourtant, la France emprunte à 3,48 % (... plus que l’Allemagne mais moins que les Etats Unis - 4,08 : pourquoi ? Parce que la Banque Centrale Européenne est encore derrière la France ...). La promesse faite à Bruxelles, plusieurs fois, de revenir à 3 % de déficit d’ici à 2029 ne vaut pas plus que le papier utilisé pour l’imprimer.

 

Convulsions. Comment appeler autrement ce qui se passe aujourd’hui quand le Président est contredit par son Premier Ministre (on ne sait pas si l’on veut suspendre ou abroger la réforme des retraites ou décaler le commencement) qui est soumis au chantage d’un groupe de députés « socialistes ». qui, en voulant « faire payer les riches » sont prêts à laisser le pays sans nouveau budget de fonctionnement. C’est vrai, ils expriment, aussi, le fait qu’une large part du peuple ne veut pas accepter des réductions de leurs prestations sociales (un tiers du PIB redistribué !). Dommage que ni les députés, ni le peuple semblent ne pas connaître la courbe de Laffer :

La France, avec ses 57% du PIB de prélèvements obligatoires (championne du monde) vise un territoire qui, s’il n’est pas encore atteint le sera rapidement : le territoire des taux dissuasifs où la collecte d’impôts se réduira automatiquement. En parallèle, la dette publique ne peut qu’augmenter car qui peut croire qu’avec un taux déjà de 57% on pourrait diminuer la dette si on l’augmentait ? C’est pourtant ce que notre gouvernement, nos députés et tutti quanti font en essayant de résoudre la quadrature du cercle (même si avec plus qu’une règle et un compas).

 

Dommage, aussi, que les mêmes fassent semblant de ne pas connaître les raisons majeures qui engendrent ce à quoi nous assistons et n’essayent même pas de tenter de faire disparaître leurs conséquences ou, au moins, de les atténuer.

 

Les raisons ? J’en vois deux immédiates dont les effets ne pouvaient pas être autres que ce à quoi nous assistons aujourd’hui : (a) le problème fondamental de l’état social-démocrate - l’économie peut rétrécir ou stagner, l’État ne peut que s’étendre et (b) le changement démographique en cours instillé par une immigration totalement incontrôlée. Et pendant les convulsions de la classe politique, entre autres, visant une réduction du déficit budgétaire et l’importance de la dette, regardez la comparaison avec l’Allemagne qui dit, en un seul mot, pourquoi il n’y a plus de « couple « franco-allemand » pour impulser l’Europe :

 

 

Par-delà les valeurs de la dette publique (en % du PIB) pendant les dix dernières années la dette de l’Allemagne s’est réduite de 71,25%% du PIB à 62,5% du PIB tandis que celle de la France a augmenté de 97% du PIB à 115%.

 

Une discussion sur ce qui précède ne peut pas ne pas prendre en considération les effets induits supportés par la population française : PIB/habitant 39.100€ France, 45.500 € Allemagne. Pour se souvenir : en 1990 France 19.850€, Allemagne 20.350€, à peu de choses près, identiques.

 

Tout d’abord, l’État Français (« état boursouflé » Marcel Gauchet) n’a pas arrêté de s’étendre : en 2007 M. Fillon voulait réduire le nombre de fonctionnaires de 500.000. Il n’a pas été élu. En 2017 M. Macron nous annonçait qu’il allait réduire le nombre de fonctionnaires de 160.000. Huit ans après (mandats E. Macron, augmentation de 230.000 – FIPECO) la France emploie, peu ou prou, 6.000.000 de fonctionnaires pour une population de 67,5 millions d’habitants. L’Allemagne 4.850.000 pour une population de 87 millions d’habitants. Ce qui est à remarquer c’est l’évolution des effectifs de l’État Français sur les 30 dernières années :

 

La population française a augmenté de 10% tandis que le nombre total de fonctionnaires a augmenté de 38%. Et ce qui est beaucoup plus grave c’est que rien ne montre un tassement ou une réduction de la progression du nombre de fonctionnaires. État social-démocrate boursouflé, incapable de se reformer ou de faire comme son voisin, l’Allemagne. 280 milliards d'euros de dépenses publiques de plus en France par rapport à l'Allemagne. (Coe-Rexecode). Faites le calcul et oyez bonnes gens : ceci ferait 4.148 € à ajouter au PIB/habitant ! En dépensant significativement plus que l’Allemagne la France est devenue lanterne rouge de l’Union Européenne pour toutes les fonctions régaliennes : sécurité, santé, enseignement, justice.

 

Et voilà pour l’État. La deuxième raison immédiate, disais-je, est le changement démographique en cours, instillé par une immigration totalement incontrôlée. Pendant que le pays s’enfonçait dans la crise politique, l’INSEE publiait le 7 octobre ses données relatives aux populations immigrées : 434.000 personnes sont arrivées sur le territoire en 2024. Les statistiques montrent qu’en un an, la population immigrée a augmenté autant que durant les trois années précédentes. En parallèle – et à rebours de l’augmentation générale – la population immigrée née dans d’autres pays de l’Union européenne a diminué en 2024. Faut-il que je précise ? Cette hausse annuelle est quatre fois supérieure à la moyenne de la décennie 2000. Elle est vingt-cinq fois supérieure à la moyenne des années 1990. Est-il besoin d’expliquer de quoi l’avenir sera fait ? Sachant que deux tiers de l’immigration sont issus d’Afrique sub-saharienne et un tiers du Maghreb ? La France est devenue le premier pays d’enregistrement des demandes d’asile dans l’Union européenne depuis le début de l’année 2025. Faut-il souligner que le taux d’emploi des nouveaux immigrés étant de l’ordre de 35%, dans des emplois subalternes non qualifiés, faibles producteurs de valeur ajoutée, que - dès lors - le coût total des nouveaux arrivants est significativement supérieur à leur contribution au PIB compte tenu de leurs besoins en logements, santé, éducation ? Mais par-delà les aspects macro-économiques sachant qu’ils représentent 11/13% de la population et que 30/40% des nouveaux nés sont de parents immigrés, comprenons-nous ce que l’avenir apportera à la France ? On a fait disparaître la classe ouvrière (et appauvri significativement la classe moyenne) en important un lumpen prolétariat qui est - ce n’est pas leur faute - incapable de produire ce que l’on produisait d’antan. Ceux qui créent apportent des valeurs. Ceux qui empruntent créent de la dette. On devrait, quand-même commencer à le comprendre, non ?

 

  •  Si nous restons les bras croisés, nous irons vers le pire. Ce pire sera la régression de notre pays en tous domaines, à commencer par la sécurité de ses habitants et, plus généralement, leur joie de vivre.
  • L’épicentre en sera la débâcle de la confiance sociale, clé de voûte des peuples heureux, dont la perte disloque non seulement les sociétés « multi » mais aussi les fondements de l’État.
  • Je ne vois pas d’autre ferment à ces ébranlements que l’irruption d’une immigration de masse, aux caractéristiques antagoniques des nôtres.

Nos immigrés sont entrés avec de lourds bagages culturels, religieux, historiques, qu’ils n’ont pas abandonnés à la frontière. Énumérons-les, une fois encore, puisque tout en découle : origine du tiers-monde, mœurs communautaires, majorité musulmane, culture de l'honneur, passé colonisé, démographie dynamique, endogamie élevée, faible niveau culturel, productivité et employabilité inférieur coagulation en isolats géographiques et, surtout, donc, aggravation de ces dispositions au des générations dans un contexte global de vengeance du Sud sur le Nord. De ce point de vue la distinction entre guerre « civile » et « étrangère » ressort brouillée… Mon sentiment est le suivant. Bien avant d’en arriver à une bataille à mort pour la souveraineté, nous allons continuer de nous enfoncer dans des sables mouvants. Le raz-de-marée migratoire, s’il persiste, va produire un enchaînement de dégradations, à la fois sous-jacentes dans la durée et explosives dans l’instant. (Pierre Brochand, ex-DGSE, Le Figaro, 17.10.25.

 

La chose vraiment remarquable, pour moi, c’est que M. Macron, pendant que son gouvernement s’effondre littéralement, lui, se pavane à l’étranger en essayant de résoudre les problèmes du monde, comme mettre fin à la guerre en Ukraine ou créer un état palestinien. Il semble vivre dans un fantasme narcissique. Honnêtement, je n’arrive pas à comprendre. Simplement, il me souvient que l’amiral carthaginois qui, après avoir perdu tous ses 251 navires, sauf un, lors d’une bataille avec les Syracusains à Himère (480 av. J.C), l'a mis en feu et a sauté dedans. Jadis on savait vivre.

 

 

 

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