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15 octobre 2025 3 15 /10 /octobre /2025 08:40

Notre Président. Un neurone : Il peut additionner où soustraire différents signaux en tenant compte de leur coïncidence dans le temps. Ainsi que modifier la fréquence des signaux qu'il émet en fonction de l'amplitude de ceux qu'il reçoit. (Le hasard et la nécessité, Jacques Monod 1970). Et il s'occupe du monde entier. Sauf de la France.

 

L'intellectuel français est séparé des réalités économiques et sociales. Qu’il connaît mal. Il a la nostalgie de l'universalisme, de l'universalité. Il est insatisfait d'une petite France. Il est de tradition de gauche. Il vit dans un pays catholique et les pays catholiques sont probablement plus exposés à l'universalisme communiste que les pays protestants. Il rêve d'une solution totale des problèmes sociaux. Et puis il y a un élément de conformisme. Il est plus facile de se dire de gauche que de refuser de l'être. Raymond Aron, 1969

Nous y voilà. Un nouveau gouvernement -le dernier à tenu moins de 15 heures, il se pourrait que le nouveau tienne quelques jours. A condition de payer le chantage d’un parti qui a naguère dirigé la France (en suspendant l’application des mesures de l’unique réforme des huit dernières années) ou de trouver parmi les députés de « la droite la plus bête du monde » suffisamment de voix ne votant pas une (des) motion(s) de censure. En occultant les causes profondes, systémiques, de notre calvaire actuel on met en avance le danger de la dette : 115% du PIB, croissant de 150/170 milliards/l’an et coûtant, aujourd’hui, un peu plus de 2% du PIB et un coût évalué à plus de 3% du PIB en 2029. Contre la spirale descendante de notre économie, pour ce que l’on en sait, ce nouveau gouvernement - à part de faire payer les riches - ne trouve rien d’autre à faire qu’augmenter des taxes, réduire des réductions d’impôts et amputer des pensions de retraite. Des cataplasmes sur des jambes de bois.

 

Mais les marchés financiers ne jugent pas seulement l’état de la dette, mais sa trajectoire, pour s’assurer que le pays est capable de continuer à rembourser ses intérêts. La dette augmente en 2025 de 170 milliards $ tandis que l’augmentation du PIB sera de env. 0,6% soit 171 milliards et comme la population augmente de 0,25%, le PIB/habitant bougera de 0,34%. Le plus faible taux d’augmentation en Europe, 10 fois moins qu’en Israël et six fois moins qu’aux Etats Unis (Trading Economics). Et un taux d’inflation 2025 de 1,2% (Franceinflation.com). Deuxième économie mondiale du temps du Général, neuvième aujourd’hui en attendant qu’elle sorte du classement des dix premières économies du monde.

 

Attendez. Nous sommes fiers d’avoir un nouveau Nobel en économie. Dont la première déclaration publique « il faut arrêter la réforme des retraites pour sauver le pays du danger du Rassemblement national ». (Libé, 14.10.25). Les pommes ne tombent pas loin de l’arbre : élevé dans une famille communiste, un peu « shumpeteriste » ayant construit le programme économique de M. Macron pour sa première élection et devenant son principal conseiller économique. Qui a assisté à l’augmentation de la dette du pays de plus de mille milliards d’euros. Et à l’accélération du changement du pays en guichet de distribution d’aides sociales, d’une part et d’employeur d’un lumpen prolétariat venu d’ailleurs et misérablement payé, d'autre part.

 

 

Associé à un changement de population car restant, à peu près, au même nombre d’habitants jusqu’à la fin du siècle, les densités ethniques de sa population changeront en faveur de l’inclusion de gens venant d’ailleurs et de leur progéniture qui représente, déjà, 30/40% des nouveaux nés. Et dont l’aspect le plus visible est double : la détestation du pays où ils sont venus s’installer et l’antisémitisme atavique d’une religion qui se veut militante (tant qu’elle n’a pas conquis le monde quand elle sera pacifique). L’Afrique n’est pas loin. De 200 millions d'habitants en 1950 elle va arriver à 2,5 milliards en 2050 (FMI) et le seul endroit où elle pourra envoyer le siens c’est l’Europe. De l’Ouest, naturellement, car celle de l’Est à mis en place des « murs » tellement hauts que même Bruxelles n’est pas capable à les faire franchir.

 

Si les troubles au Maroc, par exemple, sont motivés par des problèmes socio-économiques, ailleurs en Afrique, les guerres ouvertes offrent une incitation supplémentaire à la migration. Il y a actuellement des conditions de guerre ou de type belliqueux, souvent (mais pas partout) provoquées par les insurrections djihadistes, au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Nigeria, au Cameroun, au Soudan et en Somalie (qui ont une population combinée de 415 millions). On pourrait ajouter l’Éthiopie, la Libye et le Soudan du Sud (population combinée de 154 millions d’habitants) dans ce mélange. La situation au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, est particulièrement inquiétante, avec un mélange d’insurrection djihadiste, de banditisme et de criminalité rampants, de corruption et de tensions ethniques et sectaires.

 

On me dira que ce qui se passe chez nous se passe aussi ailleurs en Europe. C’est peut-être vrai. En Europe, faire des Juifs des boucs émissaires pour les problèmes de son pays peut devenir très sombre très rapidement. MM. Macron, Sanchez et Starmer s’emploient à faire payer ce prix aux Juifs qui y habitent. Aussi en s’en prenant, pour ceci ou pour cela, à Israël sachant exactement le bénéfice qu’ils peuvent tirer d’une partie de leurs populations.

 

Les récentes reconnaissances partiales d’un « État palestinien » par la France, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie et d’autres pays n’ont fait que renforcer la détermination des représentants des palestiniens (en particulier celle de M. Abbas, protégé de notre Président) à ne reprendre aucun processus de paix avec Israël.

         Regardez-le comme il est content.

Après tout, pourquoi devraient-ils négocier avec quelqu’un alors que l’Occident leur tend un état sur un plateau d’argent sans même une seule condition attachée ? L’approche des dirigeants européens en matière de « paix » a été essentiellement de sommer Israël : « arrêter de vous battre pendant quelques minutes afin que l’on puisse être réélus ». Ce faisant, la perversion d’Emmanuel Macron en France, de Keir Starmer au Royaume-Uni, de Pedro Sanchez en Espagne et d’autres ne devrait être sous-estimée.

 

Ne savent-ils pas ce qui se passe au Proche Orient ? En mai 2025, le Centre palestinien pour la recherche politique et statistique (PCPSR), dirigé par le professeur Khalil Shikaki, qui a mené des sondages d’opinion trimestriels en Cisjordanie et à Gaza depuis 1993, a constaté que le public palestinien souhaite clairement que le Hamas soit au pouvoir. Lors d’une élection présidentielle, un candidat du Hamas gagnerait avec 73% contre seulement 27% pour M. Abbas, le protégé de notre Président. Au Conseil législatif palestinien, le Hamas obtiendrait 43 % contre 29 % pour le Fatah. L’enquête a également mis en évidence le rejet généralisé de M. Abbas lui-même : seulement 15 % des Palestiniens sont satisfaits de ses performances, tandis que 80 % pensent qu’il devrait démissionner (remarquez, notre Président n’a pas plus que lui en France et n’entend pas démissionner pour ça). Une majorité a justifié le massacre du 7 octobre (50% contre 40%), 57% s’opposent à une solution à deux États et 41% pensent que la lutte armée est la bonne voie contre Israël, contre 31% qui sont en faveur de négociations. De plus, 77% s’opposaient au désarmement du Hamas en échange de la fin de la guerre. Bref, les données montrent clairement une déconnexion complète entre la naïveté européenne et l’opinion publique palestinienne.

 

Et comme Zorro… voilà M. Trump qui (dit-on) a trouvé les moyens pour tordre les bras d’Israël, du Qatar, de l’Égypte et de la Turquie (so to speak) pour arrêter la guerre à Gaza en déclarant, à la Knesset, la victoire d’Israël contre le Hamas. Ce qui a obligé Israël, en échange des derniers otages vivants et des dépouilles des morts de consentir à la libération de 1.700 « prisonniers de guerre » (pris pendant les deux dernières années) et de 250 condamnés à des peines allant jusqu’à 13 fois la condamnation à vie. Elle a quand-même résisté en ne libérant que des condamnés jusqu’à onze fois la condamnation à vie. Soyons clairs : Israël a libéré le futur Sinwar. Une figure emblématique : Mahmoud Issa, ancien commandant de la brigade Al-Qassam, avait fondé la première unité spéciale du Hamas, chargée d’enlever des soldats israéliens pour les échanger contre des prisonniers palestiniens. En 1992, il fit kidnapper le sergent Nissim Toledano, exécuté après l’échec des négociations. Mahmoud Issa, condamné à trois peines de prison à vie, sera, lui aussi, relâché. Le cas de Baher Badr illustre la même logique absurde. Membre du Hamas, il a été jugé coupable de deux attentats, dont celui de Tzrifin, en 2003, qui tua neuf soldats israéliens. Israël l’avait condamné à onze perpétuités. On pourrait ajouter toute la liste de tous ceux qui à 60% (selon des statistiques pour des libérations anciennes) reprendront leurs activités criminelles car - faut-il que l’Occident le comprenne - rien n’arrêtera le Hamas et ceux qui le soutiennent de vouloir détruire Israël et tuer les juifs. Ce qui me fait dire qu’Israël a libéré le futur Sinwar (qui lui a été libéré avec 1.026 autre palestiniens détenus à l’occasion de l’échange pour le soldat Guilad Shalit).

 

Par-delà leurs soucis internes liés aux changements de population, on n’arrive pas à comprendre le comportement des pays occidentaux vis-à-vis d’Israël. Car l’histoire est là pour se rappeler. Au début des années 1960, la France a vaincu de manière décisive le Front de libération nationale algérien. Mais en manipulant les médias de masse et les organisations non gouvernementales, les forces algériennes ont divisé l’opinion nationale française et ostracisé la France à l’étranger, obligeant Paris à renoncer à ses gains. Une décennie plus tard, le Viet Cong a fait de même aux États-Unis. La guerre du Vietnam n’a pas été perdue dans les rizières mais à la télévision, dans les journaux et sur les campus de l’Amérique. Les démocraties sont particulièrement vulnérables à cette tactique cruelle. Le Hamas a rejoué, avec brio, ce stratagème. En dissimulant ses cadres dans des tunnels sous les bâtiments résidentiels, les écoles et les hôpitaux, il a maximisé les morts civiles pour diaboliser Israël. Immédiatement, Amnesty International et la Cour internationale de justice ont commencé à parler de « génocide » et les étudiants de partout ont commencé à démolir leurs campus. Cent cinquante-sept pays ont maintenant reconnu un État palestinien inexistant. L’Union européenne débat de sanctions contre Israël, et de nombreux démocrates, d’Europe et d’ailleurs, ont appelé à un embargo sur les armes pour Israël. La France, par exemple, a interdit à des sociétés israéliennes d’exposer au Bourget. Remarquez, on les a obligés à les exposer en Iran, à Téhéran, ou dans le Liban du Hezbollah iranien. A se souvenir : la Russie est en guerre contre l’Ukraine depuis trois ans et n’a toujours pas acquis la supériorité aérienne à cent kilomètres de sa frontière. Israël l’a réalisée au-dessus de l’Iran, à 1.500 kilomètres de distance, en moins de 24 heures. Pas étonnant car la nature inédite de la souveraineté juive sur sa terre, vu le petit bout sur lequel les Juifs peuvent vivre librement entourés par un gargantuesque monde arabe, exclut tout alternative autre que la coexistence et le massacre. Le Hamas, en tant que gouvernement de Gaza, a choisi le massacre, ce qui signifiait que quelqu’un devait perdre.

 

M. Trump (et ses missi dominici) sait cela. Mais il faut arrêter les guerres car ce n’est pas bon pour le commerce. Surtout pour celui des Etats Unis qui viennent d’annoncer (Scott Bessent) « que les États-Unis avaient déjà encaissé 100 milliards de dollars de recette des surtaxes douanières depuis janvier. Et qu'il anticipe un gain de 300 milliards d'ici à la fin de l'année » Mais en se tenant fermement aux côtés d’Israël alors que pratiquement toutes les autres puissances occidentales sacrifiaient à la ligne des agitateurs pro-Hamas. M. Trump a non seulement suivi un cours qui était moral et courageux, il a rendu possible une perspective de paix. Et puis il a conçu un accord de paix qui vient d’entrer en vigueur et qui garantit la libération de tous les otages israéliens vivants ou décédés, met fin à la guerre sans un retrait complet de Tsahal de Gaza, force le Hamas à désarmer et exclut le Hamas de tout futur gouvernement de Gaza. On reste bouche bée, le Hamas est finalement brisé : la direction du groupe est décimée, ses tunnels sont effondrés et sa souveraineté sur Gaza cédée à un comité palestinien technocratique sous supervision internationale, présidé, naturellement, par M. Trump. C’est à peu près aussi proche que possible d’une victoire absolue pour Israël que ce qui était concevable au cours des deux dernières années. Et à l’encontre de tout ce que notre Président soutenait (en demandant d’arrêter « le massacre barbare, injustifié » auquel Israël s’adonnait, selon lui) qui aurait pu laisser les otages croupir dans les tunnels du Hamas, celui-ci déclarant victoire contre « l’agression israélienne ». Certes cela n’a pas plu à tout le monde : Accord Hamas-Israël : le pari du mouvement islamiste, sans garantie sur la fin des hostilités En acceptant de relâcher les otages israéliens détenus à Gaza depuis deux ans, le Hamas renonce à son seul levier de pression sur l’État hébreu » L’(I)Monde, 09.10.25, on sent comme un regret sinon la désapprobation…

 

M. Trump, qui, après s’être fait « couronner » comme meilleur Président des Etats Unis pour Israël à Jérusalem, est parti en Égypte pour célébrer avec une vingtaine de chefs d’État « la paix au Proche Orient ». La paix entre qui et qui ? Curieusement, un des protagonistes, Israël, n’était pas là. Pourquoi ? Le coryphée de la paix, sultan actuel d’Ankara, à menacé de ne pas y aller si Israël était présente. L’homme qui avait conseillé à notre Président de « faire examiner sa santé mentale » (RTL, 25.10.2020).

 

Et qui ne perd pas une occasion de lui montrer son ascendant : https://www.youtube.com/watch?v=xKgWeTiZunU

Voilà, donc, notre Président à Sharm-el-Sheik. Et regardez sa joie, non dissimulée, quand il rencontre le premier ministre irakien :

Juste pour préciser : Irak - plusieurs milices soutenues par l'Iran. Les États-Unis, ont menacé les milices de bombardements, a indiqué Reuters. Accord conclu entre les milices et le gouvernement irakien, les discussions entre Mohammed Chia al-Soudani et plusieurs chefs de milices sont "très avancées". Les options envisagées comprennent la transformation de ces groupes en parties politiques et leur intégration dans les forces armées irakiennes, a-t-il assuré. Euronews, 07.04. 25. Encore un ami de notre Président. Pense-t-il que des États arabes, ou du moins certains d’entre eux, ont peut-être eu une première chance de se construire dans des régimes politiques stables ? Cette perspective a été fatalement compromise par une culture politique obsédée par les chimères jumelées du panarabisme et l’anéantissement d’Israël.

 

Et Oslo dans tout cela ? Les accords des années 1990 ont prouvé que les cadres de paix conditionnels qui dépendent de la bonne volonté et du respect des Palestiniens sont des illusions. Ils doivent arrêter d’élever leurs enfants pour haïr les Juifs. Ils doivent former des forces de police vérifiées pour maintenir l’ordre, accepter la supervision internationale, reconstruire leur société et créer une autorité autonome modérée.

Cela semble être des points de repère raisonnables. Mais le problème est simple : chacune de ces mesures a déjà été essayée. Ils ont été appelés les accords d’Oslo. Et ils ont lamentablement échoué. Oslo était censé être le cadre de la paix entre Palestiniens et Juifs, construit sur la réciprocité et la confiance mutuelle. Israël a cédé ses terres et son autorité en échange de l’engagement des Palestiniens à renoncer à la violence, à mettre fin à l’incitation et à jeter les bases d’un gouvernement autonome responsable. Faut bien tirer la conclusion, le « deux états » d’Oslo ne représentent qu’une sorte d’orthodoxie en voie d’obsolescence. Cruel pour Israël quand on compte les milliers de morts et les dizaines de milliers de blessés depuis 1993.

 

M. Trump sait tout cela. Raison de plus pour ne pas sacrifier au « veau d’or » (« état palestinien ») car seulement 18% des israéliens (juifs) accepteraient une telle perspective et moins de 5% des israéliens arabes accepteraient d’y vivre !

 

Et notre Président ? Si vous le rencontrez, dites-lui-qu’en lui faisant gagner l’élection pour un deuxième mandat nous étions avertis : Malheur à toi, pays dont le roi est un enfant(Ecclésiaste, 10 :16-18).

 

 

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