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27 août 2007 1 27 /08 /août /2007 08:18

 

Texte repris après publication par Liberty Vox. 

Une semaine après la rencontre de M. Poutine et M. Ahmedinejad à Bishkek (Kirghizstan) les deux dirigeants viennent de faire des déclarations dont l’importance ne doit pas être sous-estimée. L’un, vient de prôner à Téhéran, à répétition, la nécessité de détruire Israël, l’autre, rappelant des accents de la guerre froide, annonce à Tcheliabinsk, la reprise des vols des bombardiers stratégiques armés de bombes nucléaires, vols arrêtés depuis plus de quinze ans.  En fait, on vient d’avoir une nouvelle preuve de ce que l’on doit appeler la relève de la dernière imposture criminelle du siècle dernier, le communisme. Des sourcils se lèvent, des questions vont être posées, une certaine incrédulité va se faire jour. De quoi parle-t-on ?

 

Les analogies qui seront évoquées ci-après pourraient sembler incongrues. Pourtant, à ceux auxquels l’histoire du siècle dernier n’est pas totalement étrangère, elles pourraient non seulement rappeler que l’humanité a déjà été confrontée à ce qui se passe aujourd’hui mais aussi que devant l’accumulation d’indices concordants prémonitoires de ce qui arrivera inéluctablement, l’humanité, comme par le passé, reste de nouveau indifférente.

 

Monsieur Poutine d’abord, digne héritier d’un passé glorieux, celui de l’Union Soviétique. Qui considère que « la plus grande catastrophe du 20-ème siècle a été la disparition de l’Union Soviétique ». Pas la première guerre mondiale, pas la deuxième et ses 50 millions de morts, pas le nazisme ou le communisme, non. La disparition de l’Union Soviétique. Qui pendant les soixante-dix années de son existence a vécu en parasite du monde capitaliste après avoir liquidé ses élites, l’agriculture (la Russie d’avant la révolution était un des greniers du monde) et toute forme de participation réelle du peuple à la direction du pays. Pendant soixante dix années le « pays des travailleurs » détruisait, avec méthode, tout ce qui pouvait lui être contraire. Sans pour cela donner à ceux dont elle se considérait comme le fer de lance (les travailleurs) une vie à la mesure des privations qu’elle leur imposait. Mais qui s’était assigné comme tâche l’export de la révolution. C’était le temps du Komintern et de la mainmise de la Russie sur la direction des « mouvements révolutionnaires » et des partis communistes. C’était le temps de la défense de l’Union Soviétique par toutes les « forces de la paix ». C’était le temps de Maurice Thorez, « le meilleur stalinien de France » c’était le temps de l’abdication nationale en faveur de l’internationale, communiste. C’était le temps, en France, du « bloc contre bloc » c’était le temps de la destruction des cadres militaires qui luttaient en Espagne pendant la guerre civile. Guerre civile, pour l’essentiel, guerre russo-allemande. Et quand, sans comprendre ce qui lui arrivait, l’Union Soviétique dirigée par « le génial petit père des peuples » s’est vue attaquée par son partenaire dans la découpe de l’Europe. Attaque qui aurait pu lui être fatale si, par delà les millions de russes morts (à qui la faute ?), l’Amérique n’était pas venue à son secours en lui assurant des vivres, des moyens de transport et de l’armement (programme lend-lease de Roosevelt, entre autres, 8.000 avions livrés à l’armée rouge …). Union Soviétique qui dès les années trente avait commencé à vivre sur le dos du système capitaliste : Ford et son usine pour construire de voitures et des camions a été le précurseur. Avant et, surtout, après la deuxième guerre mondiale l’Union Soviétique se considérant encerclée par des ennemis, n’a eu de hâte que de fabriquer des armes. Ou la bombe atomique ou à hydrogène. Ce qui imposait la fameuse préférence stalinienne pour l’industrie lourde et le total mépris pour celle, légère, qui ne pouvait avoir d’autre ambition que la satisfaction des besoins du bas peuple. Disposant de forces de travail illimitées, fournies par le Goulag, l’Union Soviétique achetait tout ce qui lui était nécessaire et dont elle ne disposait pas aux « pays capitalistes ». C’était le temps d’après « l’étalon or » quand ce pays, deuxième producteur mondial d’or (et de diamants) faisait varier le cours de l’or et payait ses dettes en « monnaie de singe ». Ce faisant elle saignait les pays capitalistes et quand l’on compare les dettes de l’Union Soviétique aux PNB des pays créditeurs, force est de constater que les effets du hold-up pendant des décennies étaient significatifs. C’était le temps où après les famines (organisées pour détruire la paysannerie russe et ukrainienne) ce pays quémandait des millions de tonnes de blé car il n’était plus auto-suffisant (la Russie, encore aujourd’hui, bénéficie de millions de tonnes annuellement qui lui sont vendues, comme à des pays en voie de développement, à des prix inférieurs au marché mondial, essentiellement par l’Union Européenne). Ce qui ne l’empêchait pas de menacer le monde avec une crise des fusées à Cuba tout en fanfaronnant quant au « dépassement » de l’Amérique et d’autres pays capitalistes. Ce pays qui au prix de tortures et sacrifices sans nombre imposés à son peuple, disposait de la plus grande armée du monde, construisait des fusées balistiques intercontinentales et envoyait le premier homme dans l’espace, ce pays ne savait pas produire des rasoirs électriques ou des appareils d’électroménager  sans les avoir, auparavant, copiés sur des productions surannées du monde capitaliste. C’était aussi le pays où il était interdit de détenir une machine à écrire. C’était le pays qui pensait pouvoir tenir tête et à la course aux armements qui lui a été imposée par l’Amérique (la « guerre des étoiles » de Reagan) et à la révolution des moyens informatiques. Il n’a pu faire face ni à l’une, ni à l’autre, elle a implosé il y a bientôt 20 ans donnant ensuite l’impression de vouloir devenir un pays comme ceux qui ont construit l’Europe (le Plan Marshall ayant eu son rôle). Chasser le naturel, il revient au galop … Après avoir absorbé des milliards de $ pour la plupart donnés par l’Amérique, pour la destruction (qu’elle était incapable de faire par elle-même) d’un arsenal nucléaire obsolète (sous-marins, fusées, usines de retraitement, villes souterraines, etc.,) elle est en train de revenir à ce qu’elle avait été auparavant. Dirigée par une nouvelle nomenclature, provenant de l’ancien KGB, la Russie a trouvé un succédané pour l’or utilisé auparavant : le pétrole (et le gaz). Elle tire profit des augmentations faramineuses du prix de ces produits pour, de nouveaux, acheter à l’Occident ce dont elle a besoin. Et payer de nouveau en monnaie de singe. Et de retrouver son rôle déstabilisateur au Proche Orient ou en Amérique Latine, partout où elle peut de nouveau s’opposer aux Etats-Unis. Car elle s’oppose aujourd'hui aux Etats Unis partout dans le monde, n’hésitant pas d’apparaître  comme néo-impérialiste. L’hostilité généralisée de la Russie pour et  son rejet de la démocratie, montrent à l’évidence que la chute de l'Union Soviétique n'a pas conduit à des changements d’ordre moral ou psychologique autres qu’apparents. Sauf pour des dirigeants européens comme J. Chirac ou G. Schröder pour lesquels l’amitié de M. Poutine comptait plus qu’une proximité avec G. Bush. 

Et voilà M. Poutine, après s’être opposé à l’installation d’une station radar américaine en Pologne et en Tchéquie, voilà le nouveau tzar de toutes les Russies, annoncer la reprise des vols des bombardiers stratégiques. Autant nous rappeler qui a commencé la guerre froide. Et les paroles du « vieux lion » à Fulton, en 1946 « Personne ne sait ce que la Russie soviétique et son organisation communiste internationale ont l’intention de faire dans l’avenir immédiat, ni où sont les limites, s’il en existe, de leurs tendances expansionnistes et prosélytiques…. De Stettin dans la Baltique jusqu’à Trieste dans l’Adriatique un rideau de fer est descendu à travers le continent. Derrière cette ligne se trouvent toutes les capitales des anciens Etats de l’Europe centrale et orientale. Varsovie, Berlin, Prague, Vienne, Budapest, Belgrade, Bucarest et Sofia, toutes ces villes célèbres et les populations qui les entourent se trouvent dans ce que je dois appeler la sphère soviétique, et toutes sont soumises, sous une forme ou sous une autre, non seulement à l’influence soviétique, mais aussi à un degré très élevé et, dans beaucoup de cas, à un degré croissant, au contrôle de Moscou Quelles que soient les conclusions que l'on tire de ces faits, ce n'est certainement pas là l'Europe libérée pour laquelle nous avons combattu ; et ce n'est pas non plus celle qui porte en elle les ferments d'une paix durable» Winston Churchill. Les guerres de Corée, du Vietnam et plus tard celles du Proche Orient ou la crise des fusées en Europe ont suivi.

 

Quant au peuple russe … il attendra. Sur le bord du Lac Baïkal, à quelque centaines de km de ce qui fût la plus grande centrale hydroélectrique du monde (Bratsk), des villages de pêcheurs n’ont pas d’électricité. C’est vrai que l’imposture communiste (« le communisme c’est le pouvoir des Soviets + l’électrification de tout le pays » - Lénine), quelque puissent être les dizaines de millions de morts qu’elle a induit, n’a jamais pu voir sa réalisation complète.

 

Rencontrer M. Poutine à Bishkek c’était une forme de consécration pour celui qui prône la destruction d’Israël et qui considère les juifs croyants d’Israël comme infidèles quand il se trouve en très bonne compagnie avec un russe ancien espion communiste. Mais pour M. Poutine ? S’il ne rechigne pas à se montrer avec un suppôt des mollahs c’est que son combat est aussi le sien : s’opposer aux Etats-Unis. Et le jeune Assad, président d’une république de droit monarchique, protégé et des mollahs (qui lui assurent les fonds nécessaires pour acheter des armes perfectionnées à la Russie) et des Russes (auxquels il vient de concéder le droit de réinstaller une base maritime de guerre en Méditerranée, à Lattaquié) de dire «Pendant 15 années, depuis la chute de l'Union Soviétique, aucune force au monde n’a été capable de dire « non » aux Américains… excepté l'alliance Syro-Iranienne » C’est vite oublier la France, l’Allemagne et la Russie mais, bon, on va pas s’arrêter aux peccadilles.

 

Et que voit-on du côté de l’Iran ? Incapable de proposer à son peuple autre chose que des privations, incapable de lui assurer une économie au moins aussi développée que celle du temps du Chah, ayant réussi à jeter une chape  religieuse (l’équivalent de l’idéologie communiste avec des interdits différents mais pas moins contraignants) sur un peuple dont la civilisation ne date pas d’hier, l’Iran fait quoi ? Il exporte son produit principal (on verra pour le pétrole ensuite …) qui est sa doctrine mahdiste propre aux musulmans chiites. Et il prends le contrôle de territoires aussi différents que le Liban, Gaza ou partie de l’Irak en attendant mieux. Et il trouve, comme jadis l’Union Soviétique, des défenseurs de qualité car l’essentiel c’est de démontrer que tous les autres ont tort et se coalisent contre lui. « Nous sommes prêts à être déchirés, détruits dans de minuscules morceaux, pourvu que l'Iran reste intouchable. Car si l’Iran est intouchable, nous tous le serons aussi. Je suis un soldat modeste de l’Imam Khamenei… » Le meilleur stalinien du … Liban ? Non, c’est la relève, le Cheikh Nasrallah que notre ancien président avait invité, à côté de lui, à Beyrouth à une fête de la francophonie.

 

Pendant ce temps, en huit mois, 148 exécutions ont eu lieu en public en Iran. Des ennemis du peuple, on avait déjà vu le film. Pour le mois prochain on a programmé l’exécution de 15 prisonniers de la sinistre prison d’Evin (mais, chez nous, on ne proteste que contre les exécutions au Texas …).

 

La crise économique qui perdure n’interrompt pas la course effrénée du pays vers sa bombe. En 2006 l’Iran a obtenu 50 Milliards de $ des revenues pétroliers. Mais il a dépensé 60 milliards pour subventionner les ventes d’essence et d’autres produits … Son crédit cependant n’est pas entamé car l’Occident, nonobstant les menaces de sanctions, continue à lui accorder ce dont il a besoin. La France y a investi (pétrole, construction de voitures, etc.,) plus de 25 Milliards de $, l’Allemagne fourni plus de 85 % des machines outils et véhicules lourds dont l’Iran a besoin (un boycott d’un mois mettrait à genoux les fournisseurs allemands …), et la Suisse, et la Grande Bretagne et, et, et … Et l’Iran paye, lui aussi, en monnaie de singe : le prix du baril augmente de 10 $ ? Voilà en fin d’année quelque 7 Milliards de $ de plus dans ses caisses. De quoi acheter des armes pour la Syrie, le Hezbollah et le Hamas à Gaza. Des armes qui lui sont vendues par la Russie de M. Poutine sans aucun contrôle réel quant à leur destination. Des armes que l’UNFIL ne voit pas passer par les frontières du Liban … Comme la Grande Bretagne il y a soixante ans.

 

Et le prédécesseur d’Ahmedinejad, Rafsandjani, de prophétiser « Le jour approche où le monde musulman possédera des armes nucléaires, ce jour-là, la stratégie de l'Ouest sera caduque, car une unique bombe atomique a le pouvoir de complètement détruire Israël, alors qu'une contre-attaque israélienne ne peut causer que des dégâts mineurs au monde musulman » (la destruction de l’Iran n’étant à ses yeux qu’un détail). Eh oui, un totalitarisme prend la place d’un autre, les deux ensembles, en bons partenaires qui n’ont d’adversaire que les Etats-Unis ne peuvent que s’entendre. La relève est assurée.

 

Si l’on met en parallèle les soixante dix ans de l’Union Soviétique et les trente ans  du régime des mollahs on est frappé par les similitudes. Analogies incongrues ? Pas sûr … L’union Soviétique était un régime dictatorial fondé sur une idéologie à caractère totalitaire, elle utilisait des supplétifs différents pour la diffusion de cette idéologie, elle avait peur de « l’encerclement ennemi » d’où la nécessité de s’armer, elle faisait supporter les coûts induits par ses choix soit à son peuple soit à ceux cherchant des gains à court terme (pays « capitalistes »), elle manipulait ses ressources propres pour rendre supportables les souffrances de son propre peuple. Idéologie communiste, d’un côté, idéologie islamiste de l’autre, utilisation des partis communistes étrangers vs utilisation d’organisations musulmanes armées ou pas, encerclement « capitaliste » vs encerclement américain et « sioniste », nécessité de s’armer vs disposer d’un arsenal nucléaire, utilisation à profusion de l’appétit commercial des pays « capitalistes », manipulation du prix de l’or vs manipulation du prix du pétrole … C’est en réalité la nature profonde de ces deux régimes totalitaires qui les a conduit à un comportement similaire.

 

Quant à L'Europe, elle n’est plus vraiment une puissance de l’ensemble occidental. Pour en arriver là, la France a eu un rôle majeur, surtout pendant les dix dernières années. Pour maintenir l’opposition idéologique du gaullisme aux Etats-Unis, principe fondateur de la « politique arabe de la France », J. Chirac[1] a associé au prestige du gaullisme dans le monde arabe ses liens personnels avec les Rafic Hariri, Hosni Moubarak, Yasser Arafat et Saddam Hussein. Aujourd'hui, Hariri a été assassiné, Arafat est enterré à Ramallah, Saddam Hussein a été pendu. Reste Moubarak : avec Chirac, deux dinosaures corrompus, à bout de souffle et de crédibilité, obsédés plus que tout par leurs intérêts personnels, écrivait un chroniqueur il y a deux ans. Cela étant, les tendances lourdes d’un taux de natalité bas, de l’immigration musulmane et du multiculturalisme si elles ne sont pas arrêtées ou inversées, vont avoir comme effet la désoccidentalisation de l'Europe.

L’Europe (pendant qu’elle dort …) sait, sent, confusément que tout (ou presque) est perdu. Non seulement les masses d’immigrés arabo-musulmans ne se sont pas intégrées, mais n’ont aucune envie de le faire (car autrement elles se seraient intégrées comme, par exemple, les 50 millions de personnes déplacées après la guerre 39/45). Au contraire, compte tenu des différentiels des taux de fécondité entre les indigènes et les immigrés, il est matériellement impossible que la France de 2025 ne constate qu’un quart de sa population est d’obédience musulmane. Et dix  ans plus tard (au plus tard en 2040), l’Europe comptera un quart de sa population d’origine arabo-musulmane. Pour faire contre mauvaise fortune bon cœur, chaque pays, selon sa tradition, tente de tirer son épingle du jeu. Pendant que la Russie arme l’Iran et la Syrie (contre qui ?) la Grande Bretagne interdit à plusieurs reprises des ventes d’équipements militaires à Israël en raison de « craintes de violation des droits de l'homme ». Mais elle vend des armes à l'Arabie Saoudite car il ne peut y avoir de violation des droits de l’homme là où ils sont inexistants…  Et la même Grande Bretagne d’acheter des équipements militaires à Israël. On sait maintenant que ce pays a « inventé » les drones et que son avance technologique est telle que les Etats-Unis, la France et plusieurs autres pays en Europe utilisent ses équipements. Mais on a ses pudeurs. Alors, le Ministère de la Défense britannique a confié à Thales (France) en 2005-2006 la maîtrise d’oeuvre d’un drone d’observation tactique. Thales, sans coup férir, s’est associée de suite à la société  Elbit Systems, une des deux sociétés israéliennes spécialistes indiscutées des drones.

La Grande Bretagne ? Dès la création d’Israël elle n’a eu de cesse que de tout faire pour lui être hostile. 60 ans après la création d’Israël on peut se souvenir  de ce qu’écrivait Jorge Garcia-Granados, le représentant du Guatemala au Comité Spécial pour la Palestine créé par l’ONU le 13 mai 1947 : « … La majorité du Comité s’est prononcé en faveur du partage de la Palestine entre les Arabes et les Juifs de manière telle que chaque partie puisse bénéficier d’une indépendance sur une partie du territoire. Les Nations Unies ont accepté le plan de partage qui est devenu le fondement de la création de l’Etat Juif d’Israël…. Mais ce n’est pas par le travail normal de la communauté internationale que l’Etat d’Israël a vu le jour. La communauté internationale a failli…. Comme conséquence, les Juifs ont été forcés de créer leur Etat par eux-mêmes, avec l’autorité morale du plan de partage des Nations Unies mais sans aucune assistance contre une invasion armée. … La Grande Bretagne a permis à des milliers d’hommes en uniforme, armés, d’entrer en Palestine de Syrie, de l’Irak ou de la Transjordanie. Et la Grande Bretagne dont la marine, dans la nuit noire pouvait détecter n’importe quelle petite embarcation  de réfugiés juifs se trouvant en haute mer loin des plages de la Palestine, s’est montrée incapable de remarquer, de jour, les longs convois de véhicules militaires et de troupes traversant les frontières dont elle était responsable »

 

Soixante ans après on veut de nouveau détruire Israël. Cette fois-ci l’Iran, nouvel ami de la Russie, l’Iran qui organise, commande, finance et maîtrise les trois forces de proximité qui menacent Israël : la Syrie, le Hezbollah et le Hamas. Qu’à cele ne tienne, l’Europe par la voie de M. Prodi prodigue (!) l’ouverture de discussions avec le Hamas qui pour l’instant est isolé par la communauté internationale. Le Hamas … regardez sa « résistance » actuelle et celle qui se prépare et que l’Europe espère amadouer pour vivre en paix avec Israël, les enfants endoctrinés dès l'école maternelle et photographiés avec des kalashnikovs ...

                                                                                                                                                                                                                                 Devant Devant la relève, devant l’association de la Russie et de l’Iran (à laquelle s’ajoutent toutes les forces obscures, racistes et antisémites, idiots utiles du fascisme islamique, tous ceux qui brulent des drapeaux israéliens et américains en criant mort aux juifs et … à l’Amérique, tout ce qui grouille, grenouille et scribouille dans la presse de « gôche » ou simplement bien pensante) de nouveau il n’y a que l’Amérique. Candidat républicain aux élections présidentielles qui viennent, R. Giulani martèle : « Nous ne pouvons pas prévoir quand nos efforts réussiront. Mais nous pouvons prévoir les conséquences d’un échec en Irak : L'Afghanistan retournerait à être un asile sûr pour des terroristes,  l'Irak deviendrait un autre, plus grand, plus riche, et mieux placé stratégiquement. Des régions de l'Irak tomberaient assurément sous la coupe de nos ennemis, en particulier l’Iran, qui emploierait son influence pour diriger encore plus de terreur contre les  intérêts des États-Unis et de ses alliés que ce qu’il fait aujourd'hui. … Quant à « l’Etat Palestinien » il n’est pas dans l’intérêt des Etats Unis, quand ils luttent contre la menace terroriste et contre les états voyous d’assister à la création d’un autre état qui va aider le terrorisme. Si non,  l’'influence et le prestige de l'Amérique - pas simplement au Moyen-Orient mais autour du monde, se ressentira. Nos alliés concluraient que nous ne pouvons pas soutenir nos engagements. Nos ennemis - terroristes et états voyous, se sentiront fortement encouragés »

 

Sic transit gloria mundi. Après avoir échappé à la terreur brune, on pensait avoir échappé aussi à la terreur rouge mais on commence à douter si on va échapper à la terreur verte … qui prend sa relève.          

 

 



[1] Dont l’un des proches collaborateurs, ayant suivi une carrière formidable dans les affaires étrangères, devenu Ambassadeur à Vie, Serge Boidevaix est poursuivi pour "trafic d'influence et corruption active d'agent public étranger". Il est soupçonné de s'être fait attribuer l'équivalent de 32,6 millions de barils de pétrole irakien entre 1998 et 2002 et d'avoir fait verser des rétro-commissions à des officiels de Bagdad. Extrait d’un rapport de la PJ : "la plupart des personnes physiques qui ont perçu ces allocations ont eu à véhiculer une image positive du régime irakien avec prise de position pro-irakienne, en particulier MM. Munier et Boidevaix, en contrepartie d'allocations pétrolières accordées par les autorités gouvernementales irakiennes de l'époque."

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14 août 2007 2 14 /08 /août /2007 18:55

En paraphrasant Virgile

 

 Texte Repris de LIBERTY VOX, version raccourcie

Timeo Danaos et dona ferentes (Virgile, Enéide) serait un bon avertissement pour les
20 millions de musulmans qui vivent en Europe. Deuxième religion du continent, premier groupe ethnique attaché à une structure idéologique commune. Ayant réussi, à force de multiplier les réclamations contre leur « humiliation », les accusations « d’islamophobie » à l’encontre des populations autres que musulmanes, ayant fait de leur ethnicité une profession qui leur accorde des ménagements sans équivalent, les voilà maintenant devenus le centre d’intérêt des parlementaires européens. 214 membres du Parlement Européen, regroupant des représentants de 33 parti socialistes et sociaux-démocrates ont créé un comité pour étudier les voies pour combattre l’islamophobie qui sévirait en Europe. Les 25 membres du comité  veulent “écouter” les 20 millions de musulmans qui vivent maintenant en Europe pour pouvoir comprendre leurs problèmes et pour proposer des solutions pour  apaiser leurs griefs. Peut-être que l’on en fait trop et que ce qui s’est passé aux Pays Bas récemment sera considéré plus tard comme le signal d’un revirement. Sans aller jusqu’à une Saint Barthélemy … il serait peut-être prudent que ces populations fassent une pause sur la voie de leur conquête de l’Europe. Bref, qu’ils se méfient d’un cadeau empoisonné comme celui que leur offrent les 214 députés européens, socialistes et certains grecs, de surcroît.

 

Car à trop en faire, on s’apercevra qu’en réalité ce qu’il faut craindre ce ne sont pas les « islamistes » (sous-entendu, les terroristes quand on ne les appelle pas « activistes » ou « militants » voire « extrémistes » - mais c’est rare …) mais simplement l’islam. Le Coran est d’une clarté aveuglante pour ce qui est de la guerre sainte (jihad) pour conquérir le monde et y appliquer la charia, de l'apostasie et du traitement des femmes. C'est l'obligation de chaque musulman d’apporter l'Islam aux infidèles d'abord en utilisant la dawa (technique de propagande religieuse) ou en convertissant, puis par le jihad, si les infidèles refusent de se convertir. Les infidèles sont obligés d'accepter l'Islam. Certes, les chrétiens et juifs ont un choix : ils peuvent adopter l'Islam et disposer des mêmes droits que les autres musulmans, ou ils peuvent rester attachés à leur « livre » et mener la vie d'un dhimmi (citoyen inférieur). Il n’y a plus beaucoup de juifs en Europe pour s’en occuper mais … plus de 400 millions de chrétiens (au moins nés tels même si une grande partie se déclarent agnostiques, athées ou libre penseurs). Et les « grands soirs » n’ont peut-être pas disparus de l’histoire de ce continent tourmenté.

 

En attendant, comme une proie hypnotisée par un cobra (ou une mante religieuse …) l’Europe n’en peut mais. La Commission de Bruxelles vient d’accorder un don de 4,8 Millions d’euros aux palestiniens de Nahr-el-Bared ayant fui le camp de réfugiés au Liban où depuis trois mois l’armée libanaise assiège des « activistes » (ou « militants ») du Fatah-al-Islam, organisation que d’aucuns lient aux services syriens. Résumons : dans un pays souverain (le Liban), des terroristes armés jusqu’aux dents tiennent tête depuis trois mois à une armée disposant de tout l’armement imaginable et fait fuir « ses frères ». Que vient faire l’Europe dans ce bourbier ? Si les gens en besoin étaient des serbes, des gitans ou des moldo-valachs la Commission aurait-elle ouvert la bourse comme pour les palestiniens ? Non. Mais il s’agit de palestiniens et … on ne peut pas les laisser dans le besoin.

 

Naturellement, on fait cela aussi pour aider le processus de paix entre Israël et les palestiniens. Maintenant, il a les bons palestiniens (M. Abbas, son organisation le Fatah) et les mauvais (le Hamas ayant réussi par un  coup de force à prendre le pouvoir à Gaza). Et on ne sait plus comment cajoler les bons palestiniens. Israël, ce pelé, ce galeux (ce coupable …) n’a besoin de rien. Société tolérante et égalitaire avec des élections ouvertes, périodiques, transparentes, une presse libre et non censurée, des comptes de la nation sous examen public minutieux et l’état de droit au lieu du droit de l’état, d’une police religieuse forte de milices armées. Et où les crimes  d'honneur ne sont pas admis. Les pauvres palestiniens, depuis qu’ils auraient dû essayer de construire les structures d’un état n’ont rien de tout cela. Il faut donc les aider.

 

Mais aider qui ? Et pourquoi ? La nouvelle théorie (après tant d’autres) c’est qu’il faut aider le Fatah pour isoler le Hamas. Tout au moins c’est la théorie de la communauté internationale et de son bras séculier pour le Proche Orient, le Quartette. Dont fait partie la Russie.

S. Lavrov, ministre des affaires étrangères russe, vient de déclarer « Nous maintenons nos contacts avec le Hamas pour à aider à résoudre le conflit israélo-palestinien » Pendant que le chef suprême du Hamas K. Meshaal déclare « Je veux expliquer à l'Ouest et aux allemands, qui font l’objet d’un chantage en raison de ce que le nazisme aurait fait aux Sionistes ou aux juifs. Je dis que ce qu’Israël a fait aux palestiniens est beaucoup plus que ce que nazisme a fait aux juifs. Et on sait qu’il y a exagération concernant la question de l'holocauste. … Quant à l'holocauste sioniste contre les palestiniens, et contre les peuples arabes et de la nation islamique - c'est un holocauste qui est commis en plein jour, avec la totale connaissance des médias mondiaux. Personne ne peut le nier ou dire que c’est une exagération » Voilà l’organisation avec laquelle la Russie veut résoudre le conflit israélo-palestinien.

Toujours aider les palestiniens. Pour quoi faire ? Selon Mahmoud Zahar, ancien ministre du Hamas, en prenant le pouvoir à Gaza le Hamas a mis la main sur des documents prouvant la corruption du Fatah. Et ce à quoi étaient destinés les fonds que l’Europe leur accordait sans contrôle aucun. « Deux peintures d’une valeur $66.000 ont été présentées comme cadeau donné à une femme à Paris par la PA, qui a également payé des millions de dollars pour couvrir les dépenses personnelles des fonctionnaires aînés de Fatah et de leurs familles » Un des documents présenté à la presse à Gaza prouve qu'Arafat avait approuvé le paiement de quelques $30.000 pour couvrir des frais d'université à Londres pour les filles de son conseiller de médias. Un autre indique qu'Arafat avait approuvé un paiement annuel de $90.000 pour couvrir les frais universitaires du fils d'un autre haut fonctionnaire qui étudiait en Allemagne. D’autres documents prouvent également que l’AP avait investi les fonds internationaux dans divers projets économiques, particulièrement au Liban. Dans un cas, un fonctionnaire du Fatah habitant au Liban a été reçu des centaines de milliers de dollars pour l’achat de maisons et de véhicules luxueux. Il a également reçu $40.000 pour régler le mariage de son fils et encore $30.000 comme compensation pour  les dommages subis par la voiture de sa fille » Le Hamas apporte la preuve de la corruption du Fatah, Fatah qui est le bon palestinien maintenant et auquel l’Europe (mais pas seulement elle) s’empresse à le couvrir d’argent.

 

Quant au grand ami d’Israël, l’Amérique, il se livre (pour des raisons internes liées à la future élection présidentielle)à un jeu qui est aussi absurde que dangereux pour Israël. Bien sûr la presse écrit en « cinq colonnes à la une » qu’Israël a reçu 30 milliards de dollars pour acheter des armements. On occulte qu’il s’agit de dépenses sur dix ans et que, jusqu’ici, comme l’Egypte voisin, Israël disposait d’un crédit d’achat d’armements américains d’un montant de 2,5 Milliards de $/l’an. Selon les spécialistes du sujet, l’augmentation (25 %) n’est qu’une « sucette » pour qu’Israël ne vocifère pas trop pour ce qui est des dizaines de millions
de $ d’armement qui sont proposés à l’Arabie Saoudite et à ses voisins du Golfe. Entre autres, ce pays recevra de JDAM (bombes intelligentes guidés par satellite). A part de les envoyer vers Israël, personne ne voit où les Saoudiens pourraient utiliser ces munitions. Alors ? A quoi joue le Président Bush à 18 mois de la fin de son mandat ? Comme l’Iran n’arrête pas de s’armer (merci la Russie), doit-on comprendre que l’on rejoue la course aux armements qui a mis à terre l’économie soviétique pendant la présidence Reagan ? 

 

Mais, Israël dispose encore de pas mal d’entregent de par le monde. Et comme on ne prête qu’aux riches, voilà le Général Kirov, Chef des Services Secrets de la Bulgarie qui déclare « Le Mossad a été parmi les services de sécurité étrangers qui ont aidé à libérer les infirmières bulgares et le docteur palestinien  de l’emprisonnement à vie en Libye »

 

Dommage que la presse française ne dise rien sur ce sujet … 

 

 

 

 

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29 juillet 2007 7 29 /07 /juillet /2007 09:39

 

 

 

Pendant la campagne électorale pour la présidentielle, S. Royal a rencontré des membres du Hezbollah en présence de l’Ambassadeur de France au Liban. Erreur de traduction ou inattention opportune, elle n’a pas réagi à la comparaison faite entre les nazis et Israël. Ce fut un tollé général à droite mais à gauche, le futur ministre des affaires étrangères notait que « L'erreur la plus importante est que Ségolène Royal est allée rencontrer des organisations terroristes sans respecter le protocole international en la matière, ce qui, hormis le risque de faire passer la France pour incompétente, représente un risque considérable en matière diplomatique et géopolitique »

Et pour souligner ce qui se passait au Liban il disait à un autre moment «Cette résolution (1701) exigeait la démilitarisation, le désarmement des milices, de toutes les milices du Liban : cela n'a pas été fait. Et tant qu'un pays bombarde un autre, ou va enlever des soldats, ou attaque sur le territoire d'un autre, évidemment les ferments de guerre sont renouvelés. Tout le monde le connaît, l'agresseur. Ce n'est même pas le Hezbollah, que je connais par cœur, et qui, je vous le rappelle, fait partie du gouvernement libanais. Mais il est certain que la Syrie - et sans doute, aussi, l'Iran - ont décidé de faire attaquer ces milices-là. Ça ne peut pas être décidé par un chef local. »

 Les journaux nous apprennent que Bernard Kouchner est à Beyrouth où il rencontre « tous ses amis » y inclus (selon les dépêches d’agence) le chef du Hezbollah (celui qui a lancé la guerre l’année dernière). Non content d’avoir accordé, sans aucune contrepartie, une sorte de légitimité internationale au Hezbollah en l’invitant à Paris, voilà qu’il oublie le passé récent et court d’après cette organisation terroriste pour l’amadouer et pour la faire rentrer dans le jeu politique (oh, combien compliqué …) du Liban. En faisant, à l’occasion preuve d’une curieuse perte de mémoire : si l’Iran et la Syrie sont les vrais tireurs de ficelles (voir plus haut) pourquoi s’occuper du Hezbollah ?

Quant à la discussion avec le Hezbollah, toujours selon les mêmes agences, il sera discuté d’un accord possible pour la libération des soldats israéliens enlevés par le Hezbollah en échange de «libanais prisonniers détenus dans les geôles israéliennes ». « Prisonniers » (5 en nombre) qui purgent des peines pour avoir assassiné une famille israélienne en tuant un gosse devant son père avant de tuer celui-ci. Malheureusement, selon des diplomates allemands (au cœur des tractations concernant « l’échange » de prisonniers il est probable qu’un des soldats est mort. Le bon docteur Kouchner, même s’il est ministre d’un pays qui s’est toujours compromis avec des dictateurs, assassins et autres « révolutionnaires » aurait-il oublié le bon sens ?

Si le bon sens prévaut il faudrait comprendre que sauf de s’opposer, rapidement, aux ambitions iraniennes ce sera bientôt trop tard. Non seulement parce que l’Iran s’approche à grands pas du seuil de la possession de suffisamment d’uranium enrichi pour pouvoir planifier la construction d’une bombe. Mais aussi parce que l’Iran, ave l’aide de la Russie , s’arme comme jamais un pays ne l’a fait. Une nouvelle vient de tomber : Téhéran et le groupe russe d’armement Rosoboronexport sont sur le point de signer un contrat gigantesque de dizaines de milliards de dollars comportant la vente à Téhéran de 250 avions chasseurs-bombardiers Su-30MKM et de 20 avions ravitailleurs IL-78 MKI. La livraison du premier avion est prévue pour avant la fin de 2007. Et quand on sait que le rayon d’action d’un SU-30MKM est de 4.000 km et qu’il peut rester en air pendant 8 heures, on n’a pas besoin d’être expert en stratégie militaire pour savoir que la cible n’est autre qu’Israël. Sauf à prétendre, comme la Russie , qu’il s’agit d’armes défensives. Ce qui revient à dire que les avions pourraient bombarder le territoire iranien … Non content d’avoir reconstitué le stock de Katiouchas du Hezbollah (plus de 20.000 pièces ? transportées au Liban au vu et au su de l’UNFIL …), non content d’avoir fourni aussi (et à la Syrie , pour des raisons défensives comme la Russie …) des fusées à longue portée, l’Iran se prépare pour la solution finale du problème israélo-palestinien. Mais vous ne trouverez pas cette nouvelle dans la presse française. Pourquoi ? Une partie des systèmes électroniques de l'avion est constituée de produits de la société  française Thales. Le contrat de Moscou avec Téhéran doit donc être approuvé par Paris . Et Paris va l’approuver … pendant que le bon docteur discute avec les « sous-fifres » du Hezbollah qui font néanmoins partie des amis de la France.

Pendant ce temps, on amuse les foules avec les progrès de la route vers la paix, avec les « négociations » israélo-palestiniennes et avec la conférence de paix imposée par les Etats-Unis qui devrait avoir lieu à l’automne. Conférence à laquelle aucun pays arabe majeur (surtout pas l’Arabie Saoudite) n’a annoncé sa participation. Israël semble se prêter à ces jeux sans lendemain en faisant comme si la nouvelle Autorité Palestinienne est enfin le partenaire recherché pour faire la paix. Comme on a la mémoire courte, on l’a trouvé : Mahmoud Abbas. Nonobstant tout ce qu’il a fait et tout ce qu’il a dit, puisqu’il promet de nouveau la paix … ce sera Mahmoud Abbas. Et on voit le ballet habituel de ministres européens, en attendant la semaine prochaine Condoleeza Rice, entre Jérusalem et Ramallah pour, au moins, justifier les millions d’euros (et de dollars) qui coulent de nouveau à flots pour aider le Fatah, le bon, et pour faire la nique au Hamas, le mauvais. Malheureusement, Mahmoud Abbas peut tout promettre mais … il ne peut rien donner. Après avoir perdu Gaza il a besoin désespérément de donner des gages à ceux qui veulent détruire Israël pour maintenir son gouvernement en Cisjordanie. Tandis que pour faire la paix il faudrait commencer par changer (enfin …) la Charte de l’OLP (qui prévoit toujours la « libération de toute la Palestine  ») et, surtout, l’éducation des enfants pour qu’ils ne soient plus programmés comme « martyrs » marchant sur Jérusalem pour libérer Al-Aksa des juifs impurs et infidèles. Alors la paix … on négocie, nouvelle poudre aux yeux de ceux qui en redemandent.

La France  ? La France de Nicolas Sarkozy ne changera rien de sa politique arabe. Que compte Israël devant la possibilité de récupérer le Liban, ripoliner la Syrie en la faisant revenir dans « la famille mondiale » comme elle vient de le faire avec la Lybie et, accessoirement, garder ses investissements en Iran (industriels, commerciaux, pétroliers) ? Et recouvrer ainsi sa réputation de meilleur ami du monde arabe.

En invitant le Hezbollah à Paris la France a fait, avec panache, le geste que tout le monde attend des Etats-Unis : inviter Al Qaida à Washington pour parler de la situation en Irak. Vous ne le croyez pas ?

A l’autre bout du monde, mais du même monde, l'OTAN et des troupes afghanes accrochés par des talibans ont appelé à l’aide l’aviation (y compris française) : au moins 50 talibans et des douzaines de civils « suspects » y compris femmes et enfants, fonctionnaires locaux et villageois ont été tués vendredi. Cela vient un jour après que des rapports de la coalition menée par l'UE et des troupes afghanes avait annoncé la mort de plus de 60 personnes suspectées d’être des Talibans. Et l’armée libanaise pilonne toujours le camp de réfugiés palestiniens à côté de Tyr depuis bientôt trois mois mais l’assaut final est imminent.

 Ainsi va le monde, on vit une époque formidable !

 

 

 

 

 

 

 

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26 juillet 2007 4 26 /07 /juillet /2007 16:23

 

Le mémoire de C. me rappelle opportunément le fameux 614ème commandement (après les 613 « mitzvot » compilées par Maimonide) du philosophe allemand E.L.Fackenheim : « il est interdit aux juifs d’accorder à Hitler une victoire posthume »

 

Ce rappel est particulièrement bien venu par ces temps pendant lesquels on s’occupe des infirmières bulgares (tant mieux) mais pas des soldats israéliens kidnappés ; quand on invite à Paris une organisation (baptisée « parti politique ») dont le but affiché (et combien de fois pratiquement démontré) est la destruction de « l’entité sioniste » ; quand on cajole la Syrie (pour la faire se détacher du sponsor du terrorisme, l’Iran) en oubliant les morts français que l’on lui doit. Quand on récompense un état prouvé terroriste (Lockerby), preneur d’otages (infirmières bulgares) proférant des accusations dont des scientifiques de renom (Montagnier) démontrent l’absurdité, en lui accordant « un certificat de bonne conduite pour son retour parmi la famille mondiale » tout en oubliant le passé. Et derrière tout cela, quelques puissent être le professions de foi et les sourires des uns ou des autres il n’y a qu’un seul but : faire rendre gorge à Israël pour satisfaire le monde arabe.

Certes, il y a la vue de ceux qui disent, pour illustrer la marginalité du conflit arabo-israélien (J.Wolfensohn, ancien Délégué du Quartette pour le Proche Orient), « pendant les quatre dernières années, la guerre entre Israël, les Palestiniens et/ou le Hezbollah a coûté à la communauté internationale -y compris les dépenses militaires - quelque chose entre 10 et $20 milliards de $. La guerre  en Irak a coûté $600 milliards. La guerre en Afghanistan a coûté entre 50 milliards et 100 milliards $. Il y a une menace nucléaire en Iran, il y a l'issue de la Syrie et du Liban. De plus,  la population arabe va probablement doubler d’ici 10 à 15 ans. Ainsi au lieu de 350 millions, il y en aura 700 millions. Israël, pendant le même laps de temps peut se développer de six millions à huit millions ou peut-être neuf millions». Pas besoin d’explications complémentaires pour comprendre que dans l’esprit de certains la cause de juifs est entendue. Et pas besoin d’Ahmadinejad pour accélérer ce qui paraît une implacable issue.

Mais voilà que s’étant chargé d’une mission à la mesure de ses talents, Tony Blair arrive au Proche Orient compliqué avec des idées simples. Fort de son succès pour arrêter le conflit irlandais, il est convaincu que les mêmes recettes produiront les mêmes résultats. Naturellement, tout le monde lui accorde le bénéfice du doute et le soutien. Sauf les Russes (qui veulent continuer à vendre des armes aux Syriens et à l’Iran), sauf J. Solana (qui voit son « territoire » se rapetisser), sauf la France (qui est prête à passer Israël par pertes et profits pourvu qu’elle sauve le Liban et sa politique arabe). Sauf les Etats-Unis (à la recherche de n’importe quoi qui pourrait aider la « pauvres palestiniens » pour atténuer ainsi la haine de monde arabe à son encontre). Sauf le gouvernement de sa Gracieuse Majesté (qui, par la bouche de son ministre des affaires étrangères prend des positions incompatibles avec la survie d’Israël). Cela fait beaucoup de monde … mais, croyant comme il est, à peine ayant obtenu une bénédiction papale, Tony Blair n’a que faire des oppositions des uns ou des autres. Tant mieux, il connaît peut-être le 614ème commandement de Fackenheim, il pourra aider Israël se l’imposer. La seule chose qui ne semble pas effleurer l’esprit de Tony Blair (ou qui sait …) c’est que les palestiniens ne sont pas des irlandais et que Londonderry n’a jamais prôné la destruction de l’Albion fût-il perfide.

 La voie choisie (pas seulement par lui) est celle de l’aide (sous toutes les formes possibles) au Fatah et à Mahmoud Abbas. Oublié les justifications de la victoire du Hamas (« le Fatah est corrompu »), oublié les discours incendiaires (en arabe …) de M. Abbas sur le droit au retour des « réfugiés palestiniens dans leurs maisons », oublié le gouvernement d’union nationale (que M. Abbas a accordé au Hamas), oublié les promesses « d’une seule armée, d’un seul pouvoir ». On recommence. Et l’argent (de l’Europe surtout) recommence à couler. Et on apprend que les fonds versés par Israël à l’Autorité Palestinienne servent, aussi, à payer le salaire de Y. Hannieh premier ministre du Hamas déposé depuis la séparation de Gaza de la Cisjordanie. 

Mais Israël ne fait-elle pas la même chose ? C’est vrai, la frénésie actuelle de la classe politique israélienne qui considère qu’il y a « une fenêtre d’opportunité » pour la paix est curieuse. L’acceptation tacite de l’essentiel de « l’initiative arabe » qui n’est rien autre que « la paix contre la terre » (comme pour Oslo et on vu ce que cela a donné) est plus que troublante. Qu’Israël se prête à la mascarade d’une discussion avec des « représentants du groupe de travail de la Ligue Arabe  » qui déclarent haut et fort qu’ils ne représentent pas la Ligue Arabe donne la nausée. Et question rituelle « que faire d’autre ? » Trois mois depuis que l’armée libanaise pilonne un camp de réfugiés (30.000 habitants début mai, quelques centaines aujourd’hui) personne ne tenant le compte des morts et des estropiés. Si Israël, au lieu d’assurer l’eau, l’électricité et le pétrole des populations de Gaza bombardait ce territoire dont la population est pourtant entièrement voué à sa destruction, que dirait-on ? 

Deux conceptions s’affrontent aujourd’hui quand il est question du conflit arabo-israélien : conflit marginal et conflit planétaire - source d’inspiration pour tous les mouvements terroristes du monde. Les deux passent les intérêts d’Israël (et de la survie de 6 millions d’israéliens, juifs – cela vous rappelle quelque chose ?) sous silence quand elles ne s’appuient pas sur des formules du genre « la création d’Israël a été une erreur historique » (Michel Rocard).

Que doit faire Israël ? Au Nord deux ennemis implacables (Hezbollah et la Syrie ), les deux stipendiés par l’Iran et ayant comme but la destruction d’Israël. Au Sud, un territoire gouverné par une organisation terroriste qui l’a transformé en mini-Afghanistan. Eh bien, elle essaye de tirer son épingle du jeu, de prolonger son existence en faisant sien le 614ème commandement de Fackenheim.

Réussira-t-elle ? En 2002, Yad Veshem a demandé au philosophe allemand une contribution intitulée « Croire en Dieu et dans l’homme après Auschwitz ». Ensuite il a écrit « en ce moment-là personne ne pouvait imaginer notre situation apocalyptique en Israël, dans les Territoires, au Proche Orient, en Europe, aux Etats-Unis et aux Nations Unies ». Et personne ne l’imagine encore aujourd’hui.

 

 

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13 juillet 2007 5 13 /07 /juillet /2007 16:33

 

 

 

En prévision de la prochaine rencontre à Paris des factions libanaises (en présence de leurs protecteurs – Iran et Arabie Saoudite), le Ministère des Affaires Etrangères vient de déclarer, cette nuit, que  « le Hezbollah fait partie de la politique libanaise et ne doit pas être considéré comme organisation terroriste ». Quelques heures auparavant, le Président Sarkozy, recevant les familles des soldats israéliens kidnappés depuis un an par le Hezbollah (et dont on n’a eu aucune nouvelle depuis …) venait de dire le contraire. On se souvient aussi que L. Jospin ayant traité de terroriste cette organisation, au cours d’une rencontre avec les étudiants arabes de l’université Bir Zeit, a dû être protégé par les services de sécurité français et israélien car il risquait la lapidation …

Mais comment appeler une organisation qui, sans raison aucune (autre que celles de ses sponsors iraniens et syriens) a provoqué une guerre qui a conduit à la destruction d’un quart du pays qui l’accueille ? Comment appeler une organisation qui, à dessein, tire 2.000 fusées Katioucha sur des civils israéliens ? La presse française (et une partie de celle internationale) a résolu le problème : il s’agit « d’activistes » ou de « militants » ou « d’extrémistes » en aucun cas de terroristes. D’où vient cette décision de ne pas appeler un chat, un chat ? Pourquoi parle-t-on de « terrorisme islamiste » à Londres, Madrid ou même au Pakistan et pas quand il s’agit d’Israël ? En quoi les civils israéliens sont-ils différents de ceux de Londres, Madrid ou même du Darfour ? Si quelqu’un a une réponse, elle sera publiée dans ce blog (et peut-être dans des organes de presse de plus grande circulation …).

En attendant la nième réconciliation des factions libanaises on assiste à ce que l’on fait, au Liban, quand il s’agit de palestiniens. Le camp de « réfugiés » où se sont retranchés les « combattants » (sic) d’une faction palestinienne contrôlée par la Syrie , abritait environ 30.000 personnes avant le déclenchement des hostilités au mois de mai. 50 jours après on n’en dénombre qu’environ 250 (dont les « combattants » et leurs familles). L’armée libanaise tire au canon et autre artillerie lourde sur toutes les maisons du camp et, jusqu’ici, on compte environ 250 morts. Protestations ? Convocation du Conseil de Sécurité ? Déclaration des autorités françaises ? Que non, des arabes tuent des arabes.

En revanche, on s’occupe de la « crise humanitaire » qui s’annonce à Gaza. Qui organise cette crise ? Le porte-parole du Hamas déclare il y a trois jours «  Nous nous opposerons à l’ouverture par les Sionistes des points de passage entre Israël et Gaza » Et pour une fois, le patron de l’UNRWA, John Ging (qui nourrit les « réfugiés palestiniens » depuis 1948 … ) est obligé de dire  « Il est très clair que la responsabilité des Palestiniens est en cause pour la situation humanitaire difficile de la population de Gaza » Mais, comme il n’y a de crise que dans la tête des journalistes français (ou européens), business as usual : jeudi dernier 156 camions avec de la nourriture ont traversé un point de passage sur la frontière Israël-Gaza, depuis le flux est ininterrompu. Car s’il s’agissait de créer une situation de crise Israël arrêterait la fourniture d’eau, électricité et de pétrole. Mais cela personne ne veut relever car … c’est Israël qui est le méchant et les pauvres palestiniens les bons gars.

Ne rien faire qui puisse faire dire à la communauté internationale qu’Israël affame les palestiniens devient une farce. Car, pendant ce temps, le Hamas se renforce à Gaza et dès qu’Israël a rendu à l’Autorité Palestinienne une partie de l’argent collecté (TVA) qui lui revient, cette dernière par la bouche de son premier ministre (apprécié et  honoré de la communauté internationale) annonce qu’une partie de l’argent servira à payer des « fonctionnaires » des forces de sécurité de Gaza. Ce qui veut dire en clair que la farce des « bons » (M. Abbas et ses troupes en Cisjordanie) et des « méchants » (Hamas à Gaza) n’est qu’une farce. Souvenons-nous qu’au moment où le Hamas a gagné les élections (avec une plateforme prônant la destruction d’Israël) le ban et l’arrière-ban des défenseurs des palestiniens en France et en Europe nous disaient « le Fatah est corrompu, c’est pour cela qu’ils ont perdu les élections » et le spécialiste européen du Moyen Orient (J. Solana) avait le culot de dire « le Hamas ne veut pas détruire Israël, ils veulent libérer leur peuple ». Dix-huit mois après avoir gagné les élections le Hamas (par un coup militaire selon certains, par l’incompétence et/ou l’incapacité du Fatah, selon d’autres) règne à Gaza. Il ne faudra pas attendre longtemps pour que l’on s’en accommode et que l’on reprenne des relations normales. Car enfin, on ne peut pas « abandonner » les palestiniens de Gaza !

Pendant ce temps, les « corrompus » retranchés en Cisjordanie reçoivent des brevets d’honorabilité et moult fonds pour pouvoir soit les déposer dans des banques occidentales (sur leurs comptes) ou pour acheter de nouvelles armes pour assurer la sécurité du territoire. Et, jean-foutres comme pas un, les Américains avec un général sur place, assurent l’intendance (des dizaines de millions de $) tandis que l’Europe (Bruxelles) a recommencé à verser son obole pour le bonheur du peuple palestinien. Jusqu’à quand aurons-nous droit à cette pantalonnade ?

Attendons voir ce que le nouvel envoyé au Proche Orient (Tony Blair) fera. Mais comme on attend,on se rend compte que du côté de l’Angleterre (qui n’a jamais été un chaud partisan de l’existence d’Israël) les choses vont encore empirer. Nouveau ministre des Affaires Etrangères, David Miliband : sa mère, survivante de l’Holocauste est une militante de l’organisation britannique antisioniste « Les Juifs pour la justice aux palestiniens » et feu son père, communiste de bon aloi, s’apparentait à la même mouvance idéologique. On savait que l’on ne fait pas mieux comme antisémites (je veux dire comme
anti-israéliens …) que les juifs.

Mais que peut-il faire ? Lui aussi va essayer d’utiliser M. Abbas qui, en réalité, comme Y. Arafat dans le temps, utilise tous ceux qui sont suffisamment  crédules pour croire qu’il poursuit un autre but que la destruction d’Israël. Sa thèse de doctorat (Moscou, les années 60) démontrait « le mensonge de la Shoah et de la fable de la destruction de 6 millions de juifs » Jamais depuis il n’est revenu sur ce sujet. En signant le « document des prisonniers » qui ne rejette pas le « droit au retour » (destruction d’Israël via la démographie) ou en acceptant un gouvernement dominé par le Hamas qui n’a jamais fait mystère de son but ultime (destruction d’Israël), en refusant d'agir contre des terroristes, en exaltant le culte des « martyrs » il cache sous une prétendue absence d’efficacité ses vraies intentions. Faut-il être sourd et aveugle comme les américains (ou les européens) pour ne pas comprendre que ce qu’il « dirige » c’est un gang corrompu (on le savait pourtant …) qui se soucie des intérêts légitimes du peuple palestinien comme d’une guigne ? Tout cela n’a qu’une seule raison : faire semblant d’avancer sur la route de la paix … Et là, les bonnes âmes vous demandent tout de suite « que faire d’autre » ? Tant qu’Israël au lieu de bombarder Gaza (comme l’armée libanaise fait avec un camp de refugiés palestiniens) assure à 1,5 Millions d’habitants de l’eau, de l’électricité, du pétrole et des denrées alimentaires …pourquoi voudrait-on que les deux branches de la même hydre (appelée Autorité Palestinienne) changent en quoi que ce soit ?


Si, quelque chose change. Après un attentat contre des troupes espagnoles de l’UNFIL au Sud du Liban (6 morts, aucune protestation, pas de manifestation) les commandants de ces troupes ont offert au Hezbollah une coopération militaire et de surveillance en contrepartie de leur protection… Selon les dernières nouvelles, les troupes françaises et allemandes font (ont fait) de même.

 

Alors, la bonne blague ! Hezbollah terroriste ? Hamas terroriste ? Hors de question … Dormez, bonnes gens, la communauté internationale veille à votre sommeil.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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29 juin 2007 5 29 /06 /juin /2007 16:35

 

Tony Blair vient d’être nommé représentant du Quartette pour le Proche Orient. Auréolé de son succès dans la résolution du conflit irlandais, les grandes puissances le considèrent apte à réussir là où depuis des dizaines d’années personne n’a rien pu faire. Sa nomination n’a pas été facilement acquise car pour l’Europe et pour la Russie il passe pour un proche (« caniche ») de Bush. Pour prouver son impartialité, pour lever l’opposition de la Russie , il a téléphoné à Poutine pour l’assurer qu’il ne boycottera pas le Hamas. Il doit croire que Gaza c’est Belfast et que les catholiques et les protestants sont identiques aux musulmans et aux juifs … Le pauvre.

 Le Hamas qui commence à sentir le roussi à Gaza, mais qui sait qu’il peut compter sur ses sponsors et ennemis d’Israël de partout, est en train de se comporter d’une manière schizophrénique. D’un côté, il bombarde et détruit  les points de passage entre Israël et Gaza pour fabriquer, par l’absence de biens de toutes natures, une « crise humanitaire ». On a déjà commencé à entendre les voix autorisées en Europe et ailleurs mettre en garde la communauté internationale … D’un autre côté, via des tiers il demande à Israël d’ouvrir les passages en s’engageant à mettre fin aux attaques de ces points … Points de passage qui sont (plutôt qui étaient) contrôlés par une force européenne. 70 européens se prélassent sur les plages d’Ashkelon (première ville importante d’Israël proche de Gaza) en attendant voir. Et l’Ambassadeur de l’Europe en Israël, Ramiro Cibrian de déclarer « Hamas doit décider s’il veut une confrontation avec Israël ou s’il veut une coexistence pacifique » Jusque-là, les européens ne contrôleront plus les points de passage. Remarquez, comme on ne voit pas comment une coexistence pacifique pourrait s’imaginer quand le but du Hamas est la destruction d’Israël … la force européenne aura le temps de bien bronzer sous le soleil d’Ashkelon.

Nouveauté : les analogies entre Gaza et autres points chauds se multiplient. Une des plus récentes souligne que ce qui s’est passé à Gaza c’est ce qui se passera à Bagdad si les Etats-Unis quittent l’Irak. Pourtant, voilà les résultats de deux enquêtes d’opinion réalisées avec un échantillon statistiquement valable de palestiniens :

-        pour 56% des Palestiniens, le conflit inter-palestinien constitue la menace la plus grave pour la population. 21% ont estimé que la pauvreté était un problème majeur, et 12% ont pointé du doigt l'occupation israélienne et les implantations. 23% des personnes interrogées ont affirmé ne pas être fières d'être palestiniennes ;

-        31 % des palestiniens pensent que la paix avec Israël peut être réalisée, 16 % favorisent le retour de l’occupation israélienne totale.

Les conclusions semblent claires et l’analogie avec Bagdad (dans les sens contraire) est parlante : on a moins peur de « l’occupant » que des frères qui s’entretuent sauvagement. Et quand on voit que pour une majorité de palestiniens « l’occupation et les implantations » c’est le cadet de leurs soucis … on est en droit de se demander pourquoi la communauté internationale (et Tony Blair) prétend que « la terre contre la paix » est la panacée pour résoudre le conflit ! Et les consciences (de gauche) condamnent Israël en rappelant qu’un peuple qui opprime un autre n’est pas un peuple libre. Mais on ne s’adresse ni à la Russie (Tchétchénie), ni à la Chine (Tibet), ni au Soudan (Darfour), non, on s’adresse à Israël. Pays qui a l’immense privilège de faire, presque, tous les jours la une de tous les journaux et qui concentre sur lui la haine de, presque, toute l’humanité. 

Mais on ne peut pas laisser ce conflit sans solution. Pour le résoudre, vu que le Hamas n’est pas (encore …) suffisamment respectable, on parle, on cajole, on veut aider les « modérés ». M. Abbas par exemple. Qui jusqu’ici, dans aucun de ses discours (même pas en anglais car ceux en arabe sont très différent) n’a renoncé au « droit au retour » ce qui veut dire en clair la destruction d’Israël par la démographie. Et l’accord de Mecque signé par lui avec le Hamas sous la tutelle d’encore un modéré (l’Arabie Saoudite) dit clairement « le droit des réfugiés de revenir dans leurs maisons et de récupérer leurs propriétés doit être garanti »

 

Notre Président reçoit aujourd’hui M. Abbas pour l’assurer de l’aide de la France et pour manifester sa confiance dans l’Autorité Palestinienne qu’il dirige. Mais qui n’a aucun  pouvoir, non seulement à Gaza mais même pas en Cisjordanie. A son injonction récente visant à interdire le port d’armes dans les rues, les membres des diverses brigades du Fatah ont répondu que « cela ne s’adresse pas à eux » Quant à aider M. Abbas, à supposer que cela ait un sens, plus on l’aidera, plus il passera aux yeux des « extrémistes » (ou des palestiniens) pour un suppôt d’Israël et des Etats-Unis. A moins de faire ce qui a été fait au Timor : puisqu’ils ne sont pas capables de s’organiser eux-mêmes (état de droit, une seule police et une seule force armée, institutions démocratiques) certains se prennent à imaginer soit le contrôle de la Cisjordanie par la Jordanie (et du Gaza par l’Egypte) soit l’arrivée massive de forces internationales qui géreraient les deux territoires. Une seule réserve : ni la Jordanie , ni l’Egypte nie encore moins la communauté internationale n’ont envie de se brûler les doigts avec le « problème palestinien ». Abcès de fixation, il empêche Israël de vivre en paix, il donne la possibilité à bon compte aux 58 pays musulmans d’avoir une cause permanente à défendre car … des caricatures il n’yen a plus beaucoup !

Voilà quatre sujets, sans liaison aucune, qui devraient faire réfléchir les journaux et les élites de notre pays :

-    Reuters 21.06.07 : M. Escudero, le chef du Conseil Islamique Espagnol, vient de lancer un appel au nom des descendants des musulmans expulsés d'Espagne au dix-septième siècle pour obtenir, de manière préférentielle, la citoyenneté espagnole. Vu l’attitude plus qu’amicale de la classe politique espagnole (de gauche ou de droite) il y a gros à parier que cela sera fait. Mais, effet pervers, ceci pourrait donner l’idée aux juifs expulsés deux siècles plus tôt de faire la même demande …

-        Une première mondiale : le Technion a mis au point un robot miniature capable de se déplacer dans les vaisseaux sanguins. Alors que des chercheurs japonais avaient réalisé un appareil similaire d'un centimètre de diamètre, celui du Technion mesure un millimètre ! ''Le robot pourra ramper contre le sens de la circulation sanguine sans aucun problème, ce qui n'a jamais été possible auparavant'', a expliqué l'un des chercheurs israéliens.

-        La Pillcam israélienne est remboursée par la sécurité sociale japonaise. La Pillcam est une mini-caméra de la taille d'une pilule antibiotique qui permet de voyager dans l'œsophage et de remplacer beaucoup d'endoscopies douloureuses et dangereuses. Elle a été développée par la société israélienne Given Imaging.

-        Les Palestiniens sont classés premiers (58 %) parmi les supporters “d’un Iran nucléaire” selon une étude faite parmi 37 populations et constituent la seule population du Proche Orient a n’être pas opposée à la « bombe iranienne » (Pew Global Attitudes Project).

 

Voilà les nouvelles du front. A part tout cela, on continue à tirer à l’arme lourde sur les « combattants » du Fatah-al-Islam au Liban, plus une pierre n’est restée sur une autre dans les maisons du camp de réfugiés où ils étaient assiégés, plusieurs centaines de morts et ce n’est pas fini. Personne ne s’émeut, sur le front du Proche Orient rien de nouveau !

 

 

 

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25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 19:26

 

Rançon du succès … Le blog reçoit plein de commentaires, extraits de nouvelles récentes se référant aux sujets traités et, surtout, des demandes d’explication. Et comme il n’est pas question de décevoir les lecteurs … on recommence.

 Tout d’abord ceci : le 21 juin, le général italien (C. Graziano) commandant les troupes de l’ONU qui doivent s’assurer qu’il n’y a pas de menace du Hezbollah contre Israël, déclare « dans mon secteur d’opérations il n’y a pas d’activité hostile et nous ne voyons pas d’actions de réarmement. Nous faisons des patrouilles dans chaque coin du Sud du Liban et s’il y avait de bunkers on les aurait trouvés » Trois jours après, les journaux du monde entier titrent « Six Casques bleus de la FINUL tués au Liban ».

 Le Sud du Liban c’est au Nord d’Israël. Le Sud d’Israël est au Nord de l’Egypte … qui après avoir pris une position en flèche concernant le « coup d’état » du Hamas à Gaza et fermé la frontière qui les sépare, laisse passer un convoi de 15 personnalités du Hamas qui partent pour Le Caire où ils s’embarquent tranquillement dans un avion pour Damas. Où se trouvent leurs commanditaires et leurs chefs. En même temps on convoque à Charm-el-Sheik une rencontre pour assurer M. Abbas du soutien de tout le monde et pour signifier au Hamas la réprobation qu’appelle ses actions à Gaza.

A Gaza où le correspondant de la BBC (qui avait épousé la cause palestinienne …) détenu otage depuis plus de 100 jours, passe à la télé locale habillé avec une veste d’explosifs pour montrer la détermination de ses ravisseurs à ne pas céder aux ultimatums du Hamas qui veut le libérer pour que le monde entier sache que l’ordre règne à Gaza. Et la plus grande centrale syndicale anglaise de fonctionnaires, après celle réunissant des dizaines de milliers de journalistes, adopte une motion pour boycotter Israël.

Mais comme si les actes ne suffisaient pas, on commence à théoriser : Dr. Yunis-al-Astal, membre du Parlement palestinien (Hamas) vient de publier une communication qui s’intitule « La participation des femmes au Jihad du commencement de l’Islam à l’apparition des femmes modernes – kamikazes » Pendant ce temps on apprend qu’en Belgique (si, si, si,) 43 mosquées ont été reconnues officiellement ce qui leur permet maintenant  de construire des minarets et quant à leurs imams de recevoir un salaire du Ministère de la Justice. En même temps, l’Europe accepte le principe d’un « mini-traité » une fois que la constitution dont elle voulait se doter a été abandonnée. Constitution qui ne voulait pas porter le stigmate judéo-chrétien de son origine.

Israël devra s’habituer ( ?!) à vivre sur sa frontière Sud avec une entité pas trop différente de l’Afghanistan des talibans ou de la Somalie de Cours de Justice islamistes ou du Soudan. De plus en plus, cependant, on admet qu’il faudrait laisser le palestiniens se débrouiller tout seuls.

Car que devraient faire les  Israéliens si les Palestiniens sont si désespérément  incapables de s’occuper d’eux-mêmes ? A part de dire que les Palestiniens ont de nouveau manqué une occasion après leur retrait de Gaza en 2005. Qu’ont-ils fait ? Ils ont voté pour le Hamas, qui se consacre à la destruction d'Israël ; et après avoir tiré plus de mille fusées sur Israël, ils commencent à s’entretuer avec une férocité rencontrée uniquement en Irak.

Comment ne pas voir que tout en disposant d’un réservoir inépuisé de jeunes disposés à mourir pour détruire, ce monde de l’islam obscurantiste ne peut créer rien d’autre que la pauvreté, la répression ou verser le sang. Comment ne pas voir que tant que les fonds offerts par la communauté internationale pour aider les pauvres palestiniens sont utilisés pour « éduquer » des générations entières en vue du jihad, pour tuer les infidèles et pour « libérer la Palestine du fleuve à la mer » (c’est-à-dire éradiquer Israël), comment ne pas voir que « qui sème le vent récolte l’orage » Car si depuis plus de soixante ans ce peuple misérable a servi de justification (avec la complicité de l’Occident) à tous les potentats arabes  pour tenir leur propres peuples sous des dictatures plus ou moins sanglantes, un jour viendra où les apprentis sorciers ne pourront plus mettre en avant la « cause palestinienne ». Malheureusement, quand le pire peut arriver, il arrive. Et ce que l’on verra, en Egypte surtout, ce sera la prise de pouvoir par les Frères Musulmans, dont le Hamas n’est qu’une succursale.

 Un an depuis qu’un jeune soldat israélien disposant d’une double nationalité (française) est gardé otage par le Hamas à Gaza. La France qui fait de pieds et des mains (tant mieux) pour libérer Ingrid Betancourt (elle aussi bénéficiant d’une double nationalité) ne semble pas très intéressée par le sort de ce jeune. Et quand on pense que l’on considère notre nouveau président comme quelqu’un proche d’Israël …

350 morts à Gaza pendant les “combats fratricides”. Le tueries qui ont eu lieu en « direct live » n’ont ému personne. 1.000 fusées tirées sur Sderot, une bavure de l’artillerie israélienne fait 19 morts à Beit Hanoun (d’où on tire les fusées). Commission d’enquête (dirigée par Desmond Tutu …) du Conseil de l’Onu pour les Droits de l’Homme, neuf résolutions qui condamnent Israël. Les 181 autre états (parmi lesquels le Soudan, la Chine , Cuba, Zimbabwe, Belarus, Myanmar, j’en passe et des meilleurs) n’ont fait l’objet d’aucune condamnation.

Le monde entier s’est légué pour convaincre Israël d’accepter la formule « deux états pour deux peuples vivant côte-à-côte » en paix ». Avez-vous vu de palestiniens qui veulent la paix ? A Gaza  ? Vivre en paix comme les chrétiens évincés de Bethlehem ?

Les Palestiniens ne veulent pas la paix. Ce qu’ils veulent, ils le disent haut et fort : l’éradication d’Israël. Mais pourquoi la communauté internationale ne veut-elle pas admettre cela, c’est un mystère enrobé d’une énigme (comme disait Winston Churchill).

Ainsi va le monde, ainsi va le Sud et le Nord d’Israël, ainsi vont ces états arabes dont la contribution au bonheur de l’humanité est ce que l’on sait. Et ce que l’on redoute pour l’Europe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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24 juin 2007 7 24 /06 /juin /2007 18:13

 

Questions et commentaires en vrac, voilà ce que les lecteurs du blog me demandent de faire figurer dans une suite au texte concernant Gaza (Gaza encore, Gaza toujours).

- Le Hamas, pour démontrer la duplicité du Fatah (considéré comme suppôt d’Israël et des américains …) annonce avoir mis la main sur  des cartes partagées par le  Service de Sécurité Préventive du Fatah palestinien et le Services  Egyptiens qui localisent les 22 tunnels qui permettent la contrebande d’armes du Sinaï à Gaza. Y compris les points d'entrée et sortie couverts des bâtiments anodins. Depuis des années on demande à l’Egypte « de faire plus » pour arrêter l’introduction d’armes, munitions et explosifs à Gaza. Si l’information du Hamas est véridique on se demande ce que Israël pourrait demander à M. Moubarak à leur prochaine rencontre à Charm-el-Sheikh. Car ce qui est clair c’est que l’Egypte n’a jamais eu la moindre intention de faire arrêter l’approvisionnement en armes de Gaza pensant qu’elles seront toujours utilisées contre Israël. L’arroseur arrosé … et Hamas, pousse des Frères Musulmans (bête noire du régime de Moubarak) a pris le contrôle de Gaza avec ces armes

- Mahmoud Zahar (ancien Ministre des Affaires Etrangères du gouvernement palestinien, fondateur et homme fort du Hamas) vient de déclarer au Der Spiegel (On Line, 22 juin 2007) « L'argent de l'aide américaine a été traduit en armes. Merci, Amérique! » avant de rappeler que le Hamas « ne reconnaîtrait jamais ni ne serait en pourparlers avec l'Israël car son existence est illégale. » Rien de cela n’était inconnu.Et c’est pour cela que les Etats-Unis avaient confié à un de leurs généraux (K. Dayton) la mission de former une nouvelle garde présidentielle pour M. Abbas pour faire face au Hamas. Ce général, témoignant devant une Commission du Congès américain il y a trois semaines déclarait que des progères remarquables avaient été faits et que le Fatah saura vaincre le Hamas en cas de besoin. Des dizaines de millions de $, des armes, une formation accélérée et coûteuse … le tout est parti en fumée. Non, pas du tout, le tout  se trouve entre les mains du Hamas. On a vu la suite.

- La suite ? Les officiels israéliens ne se gênent pas pour dire « La stratégie américaine s'est totalement effondrée. Ils ont voulu faire  un exercice dans la démocratie et cela a mené à l'élection du Hamas. Alors ils ont voulu armer les membres du Fatah dans Gaza pour combattre le Hamas, au lieu de bloquer l’arrivée des armes et de l’argent» La réalité est plus complexe encore. On ne se souvient pas qu’avant Oslo on avait affublé Y. Arafat et son Fatah du libellé « modérés » pour éviter à se coltiner au Fatah. Dès l’arrivée des bandes de Tunis à Gaza on a commencé à comprendre que la modération que l’on espérait des deux côtés ne s’est manifesté que du côté israélien. Exit Arafat, voilà le Hamas en selle à Gaza et le monde entier (y compris les pays arabes frères …) disent à Israël « il faut aider les modérés » qui cette fois-ci sont ceux qui se groupent autour de M. Abbas. Qui est incapable de maîtriser le Hamas (même si on lui donnait de F-16 selon le mot d’un ministre israélien) ou même le Fatah.

- A peine la paix de la charia imposée à Gaza que le Ministre des Affaires Etrangères de la Russie (grand amie d’Israël), S. Lavrov, n’ayant pas visionné les séquences qui attestent de la barbarie du Hamas déclare que le Hamas « n’est pas responsable de la violence dans la bande de Gaza » C’est la même Russie qui a reçu en mars 2006, avant tous les autres pays, des représentants du Hamas pour « dialoguer ». Ce que M. Lavrov fait ce n’est rien qu’une imposture, malheureusement lourde de conséquences si Israël le prenait au sérieux. Car M. Lavrov, en réalité, ne fait que vouloir rendre crédibles deux contrevérités : Hamas et Fatah, représentants du peuple palestinien  veulent dialoguer avec Israël, ils sont en réalité disposés à vivre à côté d’Israël. Quelle impudence. Que ce soit Abbas (ou Arafat auparavant) ou le Hamas aujourd’hui aucun d’entre eux n’a eu le courage de dire clairement qu’ils s’opposent au terrorisme, qu’Israël a le droit d’exister en tant qu’état juif et qu’il n’y aura pas de retour des « réfugiés » en Israël. Quant à M. Abbas, le moins que l’on puisse dire c’est que c’est une fiction, une « baudruche » que tout le monde s’évertue de gonfler mais qui, in fine, soit se dégonflera soit disparaîtra dans la poubelle de l’histoire malheureuse de ce peuple palestinien qui n’a « jamais raté une occasion de rater une occasion » (A. Evan). Il ne faudra pas attendre longtemps pour qu’il choisisse la voie du « dialogue » qui lui est suggérée par le spécialiste européen des rêves (à dormir debout), J. Solana.

- Et la communauté internationale ? Elle piaffe d’impatience pour trouver un moyen pour aider, de nouveau, les pauvres palestiniens. C’est dommage que tout l’argent qui a été donné n’a pas servi à réduire la fracture sociale en Europe ou améliorer le sort des africains ou de certains Sud américains. Elle devrait se presser car le fils de Nasrallah (vous vous souvenez, l’invité de J. Chirac aux manifestations de la francophonie à Beyrouth) en annonçant la prochaine émergence d’une nouvelle génération d’islamistes élevés dans la haine des Juifs et d'Israël, "Nos enfants n'auront pas à voir cela de leurs yeux, car les Israéliens ne seront plus là, ils seront éradiqués" (Djawad Nasrallah).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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23 juin 2007 6 23 /06 /juin /2007 18:52

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a exclu mercredi tout dialogue avec le mouvement Hamas, qui a pris par la force le contrôle de la bande de Gaza, et accusé les islamistes d'avoir tenté de l'assassiner (les journaux).       Le Haut  Représentant Européen,
J. Solana fait immédiatement écho : Nous espérons que les deux parties feront le maximum pour que leur réconciliation intervienne le plus rapidement possible.

 

Et Le Monde publie un article de son correspondant à Gaza sous les titre « Gaza pacifiée » qui commence avec : « Le changement est radical. Le drapeau vert du Hamas qui flotte désormais sur tous les bâtiments publics a apporté un calme inconnu depuis longtemps. L'heure est à la pacification. Les Gazaouis se baignent dans la mer. La circulation est à nouveau libre, réglée par des jeunes des mosquées affublés de gilets jaune fluo. Le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) a fait appel à cette jeune garde pour remplacer au pied levé les fonctionnaires de police qui, pour la plupart, ont refusé de reprendre le travail » Ou on voit que l’immonde a encore des ressources.

La paix à Gaza. Il y a aussi la paix de la charia. Il y a aussi la paix des cimetières. Presque toutes les femmes d’origine européenne dont les maris sont palestiniens (pour leur grande majorité des russes ou des ukrainiennes mais aussi des françaises et des anglaises) ont quitté Gaza : le départ ou le voile en attendant la burka. Mais l’ordre règne à Gaza et peu importe au journal de référence de l’intelligentsia de gauche française qu’il soit l’œuvre des « barbus ». Quand il s’agit d’être contre Israël peu importe avec qui on s’allie.

De tous les côtés, tout en constatant que l’Iran par Hamas interposé s’est encore rapproché de sa cible, Israël, on se demande ce que ce pays devrait faire. Von Clausewitz disait « Dans une affaire aussi dangereuse que la guerre, les pires erreurs sont celles causées par notre bonté » Sentence qui s’applique parfaitement à ce qui s’est passé à Gaza car le Hamas est en guerre avec Israël. « Ce qui s’est passé à Gaza est le résultat direct des politiques défaitistes d’Israël depuis quinze ans » (Prof. I. Auman, Prix Nobel pour ses travaux sur la théorie des jeux).

Effectivement, depuis Oslo, la politique israélienne (pas mal influencée par les Etats-Unis d’un côté, et le souhait d’être bien considérée par la communauté international, d’un autre côté) s’est évertuée à faire le moins de mal possible aux palestiniens en essayant toujours de différencier les bons des mauvais et en veillant à ce que l’on n’arrive pas à des « catastrophes humanitaires ». L’eau, l’électricité, l’essence ont été fournies pendant même que les diverses brigades des « sécurité » assassinaient des israéliens, commettaient des rapts et tiraient des fusées « artisanales » sur la ville de Sderot. 1.000 fusées tirées de Gaza depuis janvier 2007. 

Tout cela pour montrer au monde entier combien Israël était respectueuse de la vie des autres, combien elle était prête à faire des « concessions douloureuses » pour arriver à la paix. Et comme rien ne semblait  avancer sur le chemin que le ban et l’arrière-ban de la diplomatie mondiale prônait à Israël, Sharon a pris le taureau par les cornes : Gaza a été totalement évacuée, plus aucun civil, plus aucun militaire ne s’y trouve depuis deux ans. Ce qui n’empêche pas les représentants du Hamas de déclarer « Nous sommes un peuple sous occupation. Israël doit assurer nos besoins vitaux et nous comptons sur nos frères arabes pour ne pas nous laisser tomber" (Ahmed Youssef, porte-parole).

 Gaza occupée ? Eh oui, disent en cœur tous ceux qui ont pitié des pauvres palestiniens. Israël contrôle les frontières, l’air et la mer. Gaza est une « prison à ciel ouvert ». Et puisqu’il s’agit d’une prison il faut assurer la survie des prisonniers : le monde entier s’y attache, les prisonniers n’ont pas besoin de travailler (chômage assisté pour 70 % de la population), l’Europe ne les laisse pas tomber et pour les armes, les munitions et les explosifs … pas de problème.

 Je crois que c’est le seul cas au monde où un pays, Israël,  se sent obligé (ou elle est obligée par la communauté mondiale) de subvenir aux besoins de ceux dont l’objectif est sa destruction. Bien sûr, aucune de nos chaînes de télévision n’a montré la barbarie des bêtes du Hamas qui assassinaient leurs frères du Fatah. Les mises à mort particulièrement sauvages, des gens jetés vivants du 15ème étage ou plus haut, le corps d’un commandant du Fatah tiré par une jeep avec une corde attachée à une de ses jambes n’ont pas été montrées aux téléspectateurs français par les télévisions bien pensantes pour ne pas gâcher leur dîner à l’heure de grande écoute. Imagine-t-on ce que ce serait si d’aventure ils avaient la possibilité de s’occuper d’israéliens, juifs de surcroît ?

Mais puisque Gaza est encore considérée comme occupée, une ligne de conduite semble se dégager de plus en plus en Israël. L’hypothèse de départ est relative à l’inconsistance complète de M. Abbas qui n’ayant pas eu le courage d’affronter le Hamas a perdu toute crédibilité, s’il en avait encore une. Et comme on ne souhaite pas revoir en Cisjordanie quelque chose d’équivalent, eh bien il faut « libérer » entièrement Gaza. Il s’agirait de fermer tous les points de passage entre Gaza et Israël et laisser ce territoire appartenant à un ennemi se débrouiller par lui-même. En réalité, la frontière entre Gaza et l’Egypte n’étant plus contrôlée par Israël, les frères arabes auront tout loisir de fournir aux palestiniens non seulement « des cannons mais aussi du beurre ». Quant aux fournitures d’électricité et eau il suffira d’annoncer leur coupure certaine au premier acte de guerre venant de Gaza.

 

La frontière entre Gaza et l’Egypte ? Elle sera entièrement sous le contrôle de l’Egypte et peut être ce pays fera enfin attention à ce qui se passe à Gaza, c’est-à-dire à la présence de plus en plus prenante de l’Iran. Et pour ce qui est des habitants de Gaza, souvenons-nous des mots de Sun Tzu (Art de la Guerre ) selon lesquels « il faut permettre à l'ennemi de s'enfuir, sinon il se bat avec la rage du désespoir » Les habitants de Gaza, peut-être, comme des centaines de palestiniens cherchant refuge en Israël ( !?) fuiront-ils la Hamastan pour aller dans l’Egypte frère. En devenant de nouveaux réfugies … que la communauté internationale, l’Europe en tête, prendra en charge. Et pour les cinquante années à venir ce sera toujours la faute d’Israël.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 juin 2007 1 18 /06 /juin /2007 10:15

Résultats bruts :

 

 

 

 

 

 

OUI

 

 

 

 

NON

 

 

 

 

Sans opinion

 

 

 

 

- fermer hermétiquement les frontières de Gaza

 

 

 

 

100

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

- arrêter la fourniture d’eau à Gaza

 

 

 

 

 

 

 

 

 

100

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

- arrêter la fourniture d’électricité à Gaza

 

 

 

 

62

 

 

 

 

38

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

- arrêter la fourniture de fuel et essence à Gaza

 

 

 

 

82

 

 

 

 

 

 

 

 

 

18

 

 

 

 

 
 

- occuper militairement la bande de Gaza

 

 

 

 

 

 

 

 

 

100

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

- interdire tout passage entre Gaza et la Cisjordanie

 

 

 

 

100

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

- aider Mahmoud Abbas en Cisjordanie

 

 

 

 

68

 

 

 

 

 

 

 

 

 

32

 

 

 

 

 
 

- interdire tous transferts de fonds vers Gaza

 

 

 

 

100

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

- demander à l’UE d’arrêter tous contacts avec Gaza

 

 

 

 

100

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

Commentaires

 

Tout en rappelant qu’il ne s’agit pas d’un sondage fait selon les règles de l’art en respectant les contraintes statistiques habituelles et sans donner d’intervalle de confiance (vu l’échantillon résultant de la consultation des lecteurs du blog) on peut mettre en exergue :

-         le nombre de réponses correspond à environ 10 % du nombre moyen de lecteurs du blog (ce qui me paraît remarquable …) ;

-         les réponses identiques (100 %) correspondent à ce que l’on pourrait appeler « le bon sens »

-         les réponses qui se partagent affichent quand même une préférence évidente pour des actions pouvant plus que gêner l’administration de Gaza par ses nouveaux maîtres.

Ce serait miraculeux si la « communauté internationale » tenait compte des résultats de cette enquête d’opinion. On peut toujours rêver …

Entre temps, voyons voir ce qui s’est passé à Gaza après la prise de pouvoir du Hamas (appelée « putsch » par l’Autorité Palestinienne, mot qui n’est pas encore utilisé ni par La Ligue Arabe ni par l’Europe).

Pour commencer, tout en soulignant que selon les bonnes âmes « tout cela est la faute d’Israël », on ne peut pas ne pas remarquer que la prise de pouvoir s’est accompagné, d’un côté, de l’assassinat par le Hamas de membres éminents du Fatah et par la destruction et le pillage des biens de ce dernier et de ses dirigeants. Même plus, les « monuments historiques » comme la maison d’Arafat ont été pillés sans retenue. De plus, on a même volé le Prix Nobel d’Arafat : attendons qu’il soit vendu sur E-Bay.

Ce que la prise de pouvoir a surtout mis en valeur a été la barbarie de ceux qui assassinaient leurs frères. Car défenestrer des « frères » du 18ème étage, exécuter des gens devant leur femmes et leurs gosses, ou l’inverse, tuer des enfants devant leur père avant de le tuer lui aussi, je ne vois pas comment on pourrait appeler cela autrement que de la barbarie. Bien sûr, on se souvient des deux réservistes israéliens qui ont été linchés dans un poste de police par des palestiniens mais … c’étaient des ennemis, que diable. Comme si la barbarie vis-à-vis de ses ennemis est excusable. Mais enfin … 

On peut toujours chercher trace de ce qui s’est passé réellement dans la presse ou la TV  : montrer la barbarie ne se fait pas quand il s’agit des pauvres palestiniens. Et comme la responsabilité incombe à Israël …

 Des frères tuent des frères, la faute à Israël et à la communauté internationale qui a mis sous embargo l’aide au peuple palestinien. Cela fait rire … Il n’a pas fallu plus de trois jours, après la prise de pouvoir par le Hamas, à la Communauté Européenne pour faire annoncer par un de ses officiels que « le programme de secours européen pour assurer le paiement des salaires des dizaines de milliers de fonctionnaires et pensionnaires, du Gouvernement Palestinien, qui se trouvent à Gaza ne sera pas interrompu » Le mécanisme international visant à contourner le Gouvernement dirigé par le Hamas assure une allocation mensuelle de 360 $ par personne à quelques 77.000 fonctionnaires palestiniens. Un deuxième officiel européen vient de déclarer « la sécurité à Gaza est une chose, le programme d’aide en est une autre, nous le continuons » 

Ce qui est incompréhensible c’est la volonté de l’Europe de toujours aider les pauvres palestiniens même quand les frères arabes arrivent à la conclusion qu’il faut les laisser seuls, à leur sort. Deux déclarations (aucune citée par la presse ou la télé) : (a) le colonel Ghadafi « Le problème palestinien c’est leur affaire. Les Arabes n’ont pas à s’en mêler » (Al Jazeera) et (b) le ministre des affaires étrangère saoudien qui déclare pendant la réunion d’urgence de la Ligue Arabe « Aujourd'hui les Palestiniens sont en train de mettre eux-mêmes le dernier clou au cercueil de la cause palestinienne »

Le peuple palestinien a choisi, en connaissance de cause, le Hamas dont la plateforme prône la destruction d’Israël. Aujourd’hui, la communauté internationale, l’Europe en premier, se demandent comment sauver les palestiniens des dirigeants  librement choisis. Tandis qu’Israël doit maintenant se protéger,  une année après avoir fait face à l’attaque des islamistes du Hezbollah au Nord,  contre les islamistes du Hamas au Sud. Et comment le faire ? Les résultats notés au début de ce texte sont clairs. Mais ce n’est pas ce que veut l’ONU : « les frontières de Gaza doivent être ouvertes pour éviter une catastrophe humanitaire » En clair, Israël doit continuer à fournir de l’eau, de l’électricité et du pétrole à une entité dont le but ouvertement affiché est d’œuvrer à sa destruction. Voilà un sujet de dissertation pour une agrégation de philosophie … ou pour un examen de passage de comique troupier !

Une suggestion faite par un lecteur résume les conclusions de l’enquête d’opinion : « D'abord, Israël devrait fermer les frontières de Gaza, arrêter l’électricité, plus de carburant pour les bandes d’assassins – qu’ils réapprennent à utiliser les ânes. Que leur nourriture vienne de l’Egypte frère par les tunnels utilisés pour apporter des armes, explosifs et munitions. Que je sache, le Royaume Uni ne fournissait pas l'Allemagne en électricité pendant la bataille de la Grande-Bretagne  »

Ce qui s’est passé à Gaza ne fait que s’éloigner la perspective de la création d’un Etat Palestinien. Ils pouvaient choisir la paix, ils ont choisi la mort et la destruction. Et quant au Prix Nobel d’Arafat, on vient de me faire savoir qu’une enchère a commencé avec 1 €. Le choix de  la monnaie s’imposait …

 

 

 

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