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29 mai 2019 3 29 /05 /mai /2019 07:47

 

Il y a cinquante ans, André Malraux, Ministre de la Culture du Général disait  «Entre les communistes et nous, il n’y a rien ! Depuis ce dernier dimanche notre Président a la possibilité de paraphraser Malraux en disant «entre l’extrême droite et nous il n’y a rien».

Certes, les résultats des élections européennes doivent être pris avec des pincettes : une offre trop abondante (34 listes…), participation de 50,2% (les présidentielles touchent, peu ou prou, 70%), influence étrangère non nulle, etc., Cependant deux chiffres doivent être comparés, rien de plus simple : la liste du Président (qui s’est mis en avant pendant la campagne prenant le risque d’une comparaison) a réuni les suffrages d’env. 5,3 millions de citoyens (47,1 millions d’électeurs inscrits, participation 50,2%, LREM 22,4% - La Voix du Nord, 25.05.19) que l’on doit comparer avec le nombre d’électeurs au premier tour de la présidentielle de 2017 (le deuxième tour, compte tenu de la participation de Mme Le Pen n’a pas valeur de référence) quand M. Macron a réuni sur son nom les votes d'environ 8,8 millions de citoyens. Cela saute aux yeux, presque la moitié des électeurs du premier tour de la présidentielle de 2017 ont tourné le dos à M. Macron. Qu’on dise ce que l’on veut, il y a là, d’évidence, un fait majeur : la moitié des électeurs de M. Macron qui l’ont quitté ont manifesté leur désaccord avec sa politique.

M. Macron qui, dans les derniers jours de la campagne pour les élections européennes «suppliait», presque, le pays de ne pas donner à «l’extrême droite» la première place s’est vu infliger un désaveu que peu de gens considèrent comme négligeable. A la moitié de son mandat, Gilets Jaunes aidant, notre Président qui, de plus se voyait le principal «progressiste» capable de devenir le leader de l’Europe contre les populistes et autres représentants d’une peste «nationaliste» vient de subir un sérieux échec. Si au moins les choses s’arrangeaient pour le pays… Mais ce n’est pas le cas. Encore deux chiffres : la croissance de l’économie du pays pendant le premier trimestre de 2019 n’a été que de 0,3%, à comparer avec la croissance de l’économie américaine qui, elle, a été de 3,2% soit dix fois plus pour une assiette qui est, elle aussi, dix fois plus grande ! Faites le calcul – l’économie américaine (peu ou prou, PIB 21.500 milliards de $) a crée quelques 700 milliards de $ - si annualisés, un peu plus que toute l’économie de la France. Et notre Président qui s’est engagé à faire sortir le pays des ornières de la stagnation chiraco-hollandaise est obligé de constater son échec. Tout en martelant, à chaque occasion, sa volonté de défendre le «modèle social français». Modèle qui va se trouver en rupture de ban et qui n’a comme soutien que la dette financière qui continue à grossir (au moins 50 milliards € depuis l’élection de M. Macron).

Bon, ça ne va pas très fort économiquement. Mais politiquement ?

Ce qui a sous-tendu «l’aventure» macronienne qui, en moins d’un an, avait fait d’un inconnu le Président de la sixième puissance mondiale, a été la stratégie de destruction du système politique français tel qu’il se perpétuait depuis le Général. En clair, détruire tous partis de gauche ou de droite pour créer la vraie dichotomie, celle qui opposerait un centre droite/droite à une droite dure (baptisée «extrême» pour que l’aspect rébarbatif soit mis en exergue).

On voit les gazettes bla-blater sur l’échec politique du Président. Je crois qu’elles se trompent, le clivage LREM – Front National est le résultat de la stratégie politique de notre Président car, cela marquera comme avec un fer rouge, de manière indélébile, la vie politique française. Chapeau, l'artiste ! Ce qui est advenu, c'est ce qu'il espérait. Il ne va pas, dès lors, déplorer le résultat car il ferait rire Dieu lui-même (aurait dit Bossuet). Depuis ce dernier dimanche notre Président a la possibilité de paraphraser Malraux en disant « entre l’extrême droite et nous il n’y a rien ».

Et maintenant ? L’Europe ? Il faut bien se rendre compte qu’il n’y a pas beaucoup d’espoir qu’elle aille mieux que dans le passé récent. Le clivage Est-Ouest est de plus en plus présent, le clivage «progressistes - conservateurs» de plus en plus important et son opposition aux Etats Unis (collusion avec l’Iran, acceptation de la maitrise par la Russie de sa consommation d’énergie, changement d’une partie des ses valeurs consubstantiel aux changements migratoires acceptés ou subis, etc.,) ne peuvent conduire qu’à son « déclassement » comme puissance mondiale face au mastodontes chinois ou indien. Oui, elle continue à faire semblant que le partenariat « EURABIA » lui permettra d’être toujours à la table des puissants. Partenariat qui ne l’a pas poussée à se révolter contre les massacres de plus de 500.000 êtres en Syrie et aux alentours. Partenariat qui la pousse à se distancer, à condamner et à s’opposer à tout ce qui touche à Israël.

Mais, dans ce qui précède, l’essentiel s’est  son opposition aux Etats  Unis. Au plan économique –population plus grande (presque 500 millions vs Etats  Unis 330 millions), un PIB seulement 70% de celui des Etats  Unis dont  la croissance économique induite  par l’innovation technologique  est            «explosive», elle ne devrait que s’efforcer pour améliorer les relations existantes (presque 200 milliards de $ de solde positif venant d’un commerce favorable à l’Europe). Mais ce n’est  pas ce qu’elle fait car dirigée par des sociaux-démocrates qui croient  encore au socialisme, à l’Europe protectrice, aux droits  de l’homme pour tous (mais avec des nuances …)   elle s’est trouvé un bouc émissaire idéal, le Président des Etats  Unis,  M. Trump.

Que n’a-t’on dit sur ce bonhomme ? Escroc, inculte, sexiste, homophobe, raciste, j’en passe et  des meilleurs. Remarquez, tous les épithètes ne sont pas tous, probablement, entièrement faux. Mais, les prendre à son compte en le faisant  savoir (M. Junker, par exemple) et attendre avec impatience sa destitution ou la non reconduction de son mandat c’était, probablement, un peu trop. On espérait qu’une enquête diligentée par la justice américaine allait démontrer qu’en plus de tout ce qui était dit de mal de ce bonhomme, il n’était qu’un pantin de la Russie de M. Poutine qui l’aurait  aidé, et  comment, à devenir le Président des Etats  Unis. Manque de bol,  ladite  enquête (un procureur spécialement désigné – R. Mueller, 19 avocats assistés d’une équipe d'environ 40 agents du FBI, analystes du renseignement, juri-comptables et autres professionnels ; plus de 2 800 assignations à comparaître, près de 500 mandats de perquisition, plus de 230 ordonnances de communication, près de 50 ordonnances autorisant l’utilisation de registres divers, 13 demandes de preuves à des gouvernements étrangers et interrogation d’environ 500 témoins) n’a rien pu trouver. Oui, bien sûr, on n’a pas trop parlé de cette partie-là dans la presse française (ou européenne) car cela  n’allait pas dans le sens espéré. Une remarque dit mieux que tout sur ce qui s’est  passé : «Tant de personnes dans notre métier s'attendaient à ce qu'il y ait une réunion secrète ou un enregistrement sur bande montrant la collusion avec la Russie … Et vous savez, Mueller n’ai rien pu trouver» (Bob Woodward -24.04.19).

Bon, dans le pot-pourri, voilà la France, voilà l’Europe, voilà 
les Etats Unis. Un mot aussi pour Israël.

Classé 2ème pays au monde quant aux innovations (https://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-6787391), affichant  une croissance effrontée (taux et  pérennité), disposant d’un PNB/habitant équivalent à celui de plusieurs pays de l’Europe, sorti victorieux de toutes les épreuves militaires auxquelles il a été confronté il continue à être un îlot de démocratie dans un océan d’intolérance, de violence et  de terreur. J’ai évoqué le clivage Est-Ouest en Europe il jette son ombre sur les relations avec Israël : de plus en plus amicales avec l’Est, de moins en moins amicales avec l’Ouest. Notre pays fait partie de l’Ouest. Et  l’attitude, clairement antisioniste (pour ne pas dire antisémite) du Quai d’Orsay  commande ses décisions quand il s’agit de prendre position, habituellement, contre Israël. Un exemple : dernière réunion (22.05.19) de l’Organisation Mondiale de la Santé, 21 sujets à l’ordre du jour, naturellement, le 21ème  sujet « L’examen des conditions de la santé dans les territoires palestiniens « occupés» Trois pays européens, seulement, on voté avec la majorité pour condamner Israël : la Suède, la Belgique et  la France. La France ? Pourtant il n’y a pas si longtemps que M. Macron déclarait que l'antisionisme était une forme d'antisémitisme. Déclaration courageuse et justifiée, car ce que l'antisémitisme a fait aux juifs est ce que l'antisionisme fait à Israël. Alors ?

De nouvelles élections viennent s’y dérouler, les partis de «droite» (équivalents des radicaux-socialistes chez nous …) ont obtenu la majorité des sièges à la Knesset. Mais un système électoral à nul autre pareil dans un pays développé (proportionnelle intégrale) rend la formation des gouvernements très, très difficile, parfois impossible. Le résultat des élections du mois d’avril a été une victoire pour le paradigme que Netanyahu a énoncé depuis des années. Les électeurs israéliens ont adopté son point de vue selon lequel les concessions territoriales et un processus de paix ne sont pas la clé pour renforcer Israël. Au contraire. Mais … proportionnelle intégrale … un parti «nationaliste» (5 mandats sur 65) empêche depuis six semaines la formation d’un gouvernement. Parti « nationaliste » qui s’oppose à une revendication d’un parti «religieux» C’est  Israël, il est  fort possible que de nouvelles élections aient lieu en septembre.

Où va le monde ? On ne sait  pas mais … il y va vite et avec 
conviction ! 

 

 

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1 mai 2019 3 01 /05 /mai /2019 13:41
Le blog s’intitulant « France -Israël… » j’ai trouvé intéressant de mettre en ligne un texte publié par le quotidien israélien, Israël HaYom » Il traduit, il me semble, ce que -pratiquement- la classe politique (mais pas seulement) pense de l’attitude de la France concernant Israël et, d’une manière subliminale, ce qu’elle traduit. 
La raison de l’article a été constituée par un interview donné par G. Araud (Atlantic, 19.04.19), Ambassadeur de France à Washington (ancien Ambassadeur en Israël) qui part à la retraite pour se consacrer, à Manhattan, à d’autres activités avec son partenaire (« lover », dit NYT). Et qui, entre autres, aurait traité Israël d'état "apartheid".
A sa décharge … il apprécie D.Trump et  déclare  : “The press, to be frank, is so anti-Trump that I do understand that the natural reaction of Trump is to go over the head of the press,” he said. “I do think the genius — and I’m using the word genius — of Donald Trump is to have felt the crisis,” he said. » (G. Dowd, NYT, 27.04.19).
 
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It’s not just the ambassador – it’s France

Former Ambassador to Israel Gérard Araud learned nothing about the complexity of Israel's situation during his three years in Tel Aviv.

by  Eldad Beck Published on  2019-05-01 09:02 Last modified: 2019-05-01 11:47

Former French Ambassador to Israel Gérard Araud | Photo: AP

Gérard Araud served as France’s ambassador to Israel for three years, during which he could have gained an appreciation for the complexity of Israel’s situation and the existential challenges it faces, or more precisely – the threats. At the time, Israel was experiencing the end of the Second Intifada and the Second Lebanon War. Two decades earlier, during the First Lebanon War, Araud had been the head secretary of his nation’s embassy in Tel Aviv. Both these postings could have opened his eyes, had he been a fair, curious, or thinking person.

But Araud perfectly represents the arrogant patronage of French and European diplomacy. He and those like him in Paris and in foreign ministries in London, Berlin, Madrid, and Stockholm are still certain that their words shape the world, as they did in the era of European colonialism. So they allow themselves to treat Israel like “that crappy little country,” as one of Araud’s colleagues – the former French ambassador to Britain – phrased it. Israel is their punching bag, like the Jews used to be. And the more complicated the world becomes, the harder they hit.

When Araud began his term as ambassador to Israel, Boaz Bismuth (then the Israel Hayom correspondent in France and now editor-in-chief) heard Araud make some very undiplomatic remarks about the country to which he had been deployed as a senior diplomat. He called Israel “paranoid” and then-Prime Minister Ariel Sharon a “boor.” The comments were made at a cocktail party, however, and not in any official capacity. Araud and the French Foreign Ministry did everything they could to prevent them from going public. But when they did, it wasn’t Araud who was punished for what he said – it was Bismuth, who had refused to buckle to pressure to keep the comments under wraps.

Araud hasn’t learned his lesson. And why should he? Any self-respecting government would have called the ambassador in for a dressing-down, frozen his appointment to Israel, recalled him and sent him to finish his diplomatic career in tougher locales. But when it comes to Israel, Paris – like the rest of the European capitals – abides by different rules. Attacks on Israel are considered obvious, natural, desirable, and guarantee professional advancement for diplomats. The more, the better.

So after calling Israel “paranoid” in a private conversation, Araud went on the record in an official interview as ambassador and accused the Israelis of having an “anti-French” mental disorder. This, too, was not grounds for the psychologist to be recalled. When he finally finished his time in Tel Aviv, Araud was kicked up the ladder and appointed to one of the top posts in the French Foreign Ministry, after which he was named France’s ambassador to the U.N. From there, he was given the most prestigious job of all – representing his country in Washington. Now, as a parting gift, he is once again beating up on Israel, calling it an “apartheid state.” This astonishing courage might see him become a minister in President Macron’s cabinet.

But Araud isn’t the problem. He is merely a symptom of the anti-Israeli – not to say anti-Semitic – mental disorder that afflicts French and European diplomats. The European envoys aren’t willing to forgive Israel, which against all the odds is not only not disappearing from the maps but is also flourishing. That disorder, which stems from primal hatred, is what lies beneath the rigid professional approach of French and European diplomacy on everything having to do with the Middle East, and makes Europe the biggest obstacle to peace in our region.

Their grudge against Israel blinds most European diplomats to the changes and developments in the Middle East and makes them the biggest supporters of Israel’s enemies, from the PLO to the ayatollahs in Iran. There is not the slightest realistic element in this obsessive, hostile approach. French diplomacy needs to address its anti-Israel “disorder” as a matter of urgency.

 

 
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16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 19:02

On attendait le speech de M. Macron qui devait nous promettre un avenir radieux et des lendemains qui chantent. Enfin, pas pour tout le monde, pas pour les riches dont les revenus dépassent trois fois le SMIG. Un avenir radieux car, vu la situation actuelle de la France promettre « du sang et des larmes » n’est plus d’actualité. On s’endette...

Mais au lieu de M. Macron on a assisté, médusés, à la destruction de Notre Dame, symbole de la beauté de Paris et de l’histoire de France, par un incendie que, semble-t-il, personne n’a essayé de maîtriser pendant presqu’une heure. Et puis... la flèche de Violet le Duc, vieille de 200 ans, la charpente de chêne vieille de 800 ans, le toit en plomb et tout ce que l’on ne sait pas encore est parti en fumée.

 

Je ne suis pas catholique. Je ne suis même pas chrétien. Mais, quand je me trouve à Jérusalem et (parfois) je marche dans les pas du Christ sur le chemin de la Croix, la via Dolorosa... je ne puis m’empêcher de ressentir un je ne sais quoi mais qui me rapproche de mes frères, les hommes. Chaque fois quand je descends de chez nous (la Montagne Sainte Geneviève) pour aller banalement au BHV je passe devant et regards Notre Dame et (parfois) j’y entre : comme à Jérusalem, je ne puis m’empêcher de ressentir quelque chose qui me rapproche de l’âme de ce vieux pays qui a tant donné au monde.

Ce à quoi on a assisté, ne vous y trompez pas, c’est à la destruction d’une partie de l’âme de la France, fille aînée de l’Église Catholique. Et entendre notre Président dire, d’une manière péremptoire, « on va reconstruire » cela me révulse. On va reconstruire quoi ? Le toit ? La charpente ? Les murs ? C’est à ne rien comprendre, car ce que Notre Dame contenait c’était 800 ans de civilisation judéo-chrétienne, c’était 800 ans de bonheur pour tous ceux qui y sont entrés, c’était 800 ans des prières de ceux qui croient et de ceux qui ne croient pas, montées au ciel pour célébrer la vie, le bonheur, la mort.

Comme d’habitude... on annonce que le Parquet a initié une procédure pour déterminer... Chercher les coupables ? Ce qui nous fait tourner les sangs ce n’est pas « qui a fait quoi » c’est de comprendre que dans la France « post moderne » on ne sait pas garder, choyer, ce que les générations passées nous ont laissé. Est-il compréhensible que la charpente ne fût pas ignifugée ? Est-il compréhensible qu’il n’y ait pas eu, dès la première étincelle, des extincteurs à poudre disponibles sur place ? Est-il compréhensible que l’on n’ait pas eu d’eau (?!) disponible pour les lances des pompiers quand la Seine se trouve à 50 mètres ? Est-il compréhensible que les grandes échelles des (plus de 400) pompiers ne puissent pas monter à plus de 30 mètres ? Ou qu’aucun hélicoptère n’a pu être mobilisé pour déverser de l’eau sur l’incendie dans les minutes de la première fumée ?

Oui, tout cela est compréhensible. Car, la France de M. Macron a décidé de faire appel à un bateleur de foire, spécialisé dans la royauté, pauvre épigone d’un Léon Zitrone... pour trouver des moyens pour garder intact le patrimoine immobilier français. Pour maintenir en vie les constructions anciennes, les œuvres de Vauban ou de Violet le Duc on fait appel à la Française des Jeux. Mais, on jette comme au casino, 10 milliards d’euros pour satisfaire des revendications impossibles à satisfaire des Gilets Jaunes... 10 milliards que nous n’avions pas mais... on s’endette...

Mais comment a-t-on pu laisser Notre Dame bruler ? Elle a survécu pendant huit siècles, aux guerres de religion, à la Révolution française (qui l’avait pourtant désacralisée), et aux deux dernières guerres. La France des dernières années l’a laissé tomber. Le feu n’a fait que compléter la désaffection des élites du pays pour tout ce qui nous rattache aux racines anciennes. Le bâtiment appartient à l’État. Pourtant on n’affecte que quelques 2 millions d’euros annuellement tandis que l’on considère, depuis des années, qu’elle aurait nécessité plus de 40 millions de $ pour une rénovation sérieuse (NYT 15.04.19)

Oui, la France a choisi, confusément, de perdre son âme. En faveur de quoi ? Pour porter le drapeau des « progressistes » dit son Président. Pour prendre aux riches pour donner aux pauvres car les pauvres se multiplient comme, jadis, les petits pains. En on n’a de hâte tant que l’on n’aura pas changé l’âme chrétienne de ce pays en faveur d’un salmigondis de mariages pour tous, de PMA et GPA, de l’équivalence des cultures en recevant, en échange, la chance d’avoir une diversité suffisamment élargie. Élargie au continent dont notre Président se veut l’ardent leader.

On va me dire « regardez comme le pays s’unit devant le malheur ». Oui, on s’unit et la semaine prochaine on se désunira car les Gilets Jaunes sont toujours là et nos dirigeants ne savent toujours pas comment dire non. Certes, les très riches annoncent déjà leur contribution et on  compte dessus. Mais... pour construire Notre Dame on avait mis plus de deux cents ans.  Les choses ont changé, les outils aussi, la main d’œuvre (artisans, les compagnons du tour de France, les couvreurs –le toit en plomb pesait plus de 200 tonnes, vitriers pour les vitraux, etc.,) sera dure à trouver. Cela prendra des années pour vérifier les structures, renforcer les murs, refaire les plans, choisir les matériaux et, éventuellement, reconstruire. Au bout du compte, même, le Pape du moment viendra la consacrer. Lecteurs, croyez-moi, nous n’y serons ni invités ni témoins tant tout cela prendra des dizaines d’années.

Ce n’est pas grave car, à la fin, ce ne sera qu’un immeuble copie d’une ancienne très grande cathédrale du monde dont l’âme est partie en fumée en l’an de grâce 2019.

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13 avril 2019 6 13 /04 /avril /2019 08:54

 

Le sujet a une importance (presque) planétaire. En effet, la détestation d’Israël par le monde bien-pensant, le monde « post modern » et qui veut mettre dans la poubelle de l’histoire tout ce qui est « nationaliste » (et, naturellement, réactionnaire, raciste, homophobe, sexiste, j’en passe et des meilleures) n’est plus à souligner. Elle a, sans doute, « modernisé » et rendu (presque) acceptable un nouvel antisémitisme structurel qui est, aussi, la conséquence des changements de population dans les deux continents les plus en vue, l’Europe et les États-Unis.

Mais… cette détestation n’est rien par rapport à celle qui a comme objet le Premier Ministre d’Israël qui depuis une dizaine d’années est, tous les jours, le plat principal des déjeuners politiques des grands de ce monde. Vilipendé,  accusé de tout  et de son contraire, montré du doigt comme le responsable du manque de paix au Proche Orient, considéré comme corrompu et corrupteur, il s’était fait insulter par M. Obama et M. Sarkozy, il est méprisé par M. Macron (qui le montre quand il a l’occasion) et  par Mme Merkel (qui ne le montre pas ouvertement). Bref, un politicien infréquentable, on se demande pourquoi dans un pays démocratique les électeurs lui accordent leur confiance.

Pendant les soixante derniers jours on a pu suivre la campagne pour l’élection des membres de l’Assemblée Nationale d’Israël, la Knesset. Que les acteurs politiques du pays aient tiré à boulets rouges contre M. Netanyahou, rien à dire. Même si, cette fois-ci, le niveau des invectives est descendu de quelques marches car M. Netanyahou était, de plus, l’objet de plusieurs enquêtes diligentées contre lui et risquait (risque toujours) d’être  mis en examen pour des faits considérés comme graves. Ne faites pas de relation avec ce qui s’est  passé aux États Unis pour M. Trump.

Mais tout ce qui se respecte - et se considère comme dépositaire de la sagesse universelle, un peu teinté de rose - je veux dire toute la presse occidentale, Europe et les États Unis compris, s’est lancée dans une campagne anti-Netanyahou sans équivalent à ce jour. Et New York Times, Washington Post, Los Angeles Times, Le Monde, Le Figaro, Frankfurter Zeitung, Die Welt et/ou les principaux médias de partout on fait  leurs « choux gras » de la « presque sure » perte par M. Netanyahou et son parti (Likud) de la direction d’Israël. C’était (presque) certain, tout le monde le disait (l’espérait) « Bibi » ne sera plus roi.

C’était l’évidence car… trois généraux et un ancien ministre de la Défense (lui aussi ancien général), donc, « quatre cavaliers de l’apocalypse » moins célestes mais pas tellement mystérieux, s’étaient  chargés de faire partir M. Netanyahou. L’empêcheur de tourner en rond, l’homme qui empêche M. Macron et/ou Mme Merkel ou des illustres inconnus dirigeant des pays phares en Europe comme la Belgique, l’Irlande ou la Suède ou autres, de faire le bien d’Israël contre la volonté des israéliens. Donc, saison de chasse ouverte, feu à volonté, si le roi n’est pas encore mort il le sera car les élections étaient programmées pour le 9 avril. J’ai de la peine pour certains de mes lecteurs et pour certains de mes amis parce que les choses ne se sont pas passées comme   prévu (par les multiples sondages d’opinion) et espéré par l’humanité progressiste (j’exagère un brin…).

On vient d’avoir les résultats définitifs : Le parti de M. Netanyahou (qui a obtenu le plus grand nombre de députés) dispose, avec ses alliés (tous déclarés) d’une majorité plus confortable que celle qui a été la leur avant  les élections (65 députés vs 61 parmi les 120 députés de la Knesset). Dans le silence (des petits entrefilets dans les premières pages -ou ailleurs) des journaux évoqués et  en absence de toute incidente soupçonneuse (trucage, mauvais comptage, propagande condamnable, etc.,) on essaye d’occulter ce qui s’est  passé : une victoire écrasante dont l’essentiel est crédité à M. Netanyahou. Tant  et si bien que le quotidien israélien d’extrême gauche, contempteur principal de M. Netanyahou, titre en première page de son journal Internet « Israël Election: Impeccable Timing and Brilliant Campaigning Give Netanyahu His Biggest Win Yet (Haaretz, 11.04.19).

Certes, le pays (Israël) a viré (depuis au moins quinze années) vers le centre droite. Les partis religieux (habituellement alliés de la droite) n’ont pas réellement accru leur influence et les électeurs arabes (dont  la participation aux élections a été moindre qu’en 2015) envoient à la Knesset, peu ou prou, le même nombre de députés (12 au lieu  de 14). Mais ce qui est  significatif, ce qui est important  c’est que la « gauche » israélienne a cessé d’exister. Le parti socialiste (qui a dirigé, seul, le pays de 1948 jusqu’en 1977 a payé son manque de crédibilité instillé par les tentatives répétées de trouver un partenaire palestinien pour faire la paix. Tout en militant pour « deux états pour deux peuples » mais en occultant  le fait que les palestiniens n’ont jamais voulu admettre l’existence du « peuple juif » indépendamment du territoire qui serait  le leur.

Ce qui a décidé les électeurs israéliens d’assurer la reconduction du bloc de droite à la direction du pays a été, tout d’abord, le pédigrée de celui qui le dirigeait. M. Netanyahou, dont  les performances étaient non seulement connues et  appréciées et dont  la ténacité était devenue proverbiale. Il avait  réussi (au départ comme ministre des finances) de transformer l’économie israélienne d’inspiration socialiste en économie de marché, il a conduit une politique responsable qui a valu à Israël d’être admis dans le cercle (vertueux ?) de l’OCDE et de devenir un grand de ce monde pour tout ce qui est  « High Tech », « Nanotechnologies », Médecine et  Biologie et même… de devenir le deuxième fournisseur mondial de drones et  le 7ème fournisseur mondial d’armes ultrasophistiquées. Au bout de 70 ans d’existence renouvelée Israël est  auto-suffisant pour son alimentation (en 1948 le pays était, presqu’en totalité, un désert parsemé de marais), montre un PIB/habitant (presque) égal à celui de la France  (et un PIB/habitant quinze fois plus grand que celui de l’Égypte – 10 fois plus qu’en Iran …). M. Netanyahou a été choisi nonobstant les efforts des « quatre cavaliers » (qui ont  obtenu un score très honorable) ou celui de certains dirigeants étrangers. Mention spéciale pour notre Président  qui a trouvé bon de recevoir, trois jours avant  la date des élections, le No.2 de la coalition des généraux ; de retour à Jérusalem celui-ci s’en est servi en faisant des déclarations multiples « tous les leaders étrangers veulent  voir le départ de Bibi ». M. Macron continue de miser sur les mauvais chevaux … Il n’est   pas le seul. Lisez l’ignoble papier de  T.Friedman publié par NewYork Times (10.104.19). Mais retenez ce que Jerusalem Post vient  d’écrire aujourd’hui. « With all the chatter about Israel’s inevitable demise, he (BN – MB) may very well say to himself, Israel has unprecedentedly strong ties with Washington, Moscow, New Delhi, Tokyo, Beijing, Brasilia, Riyadh, Abu Dhabi and Cairo; its economy is – for the most part – humming along nicely; and on Thursday night it was scheduled to land a washing machine-sized spacecraft on the moon. Are there problems with the Palestinians? Certainly, but those problems have been there for the last century, and the country – though it has not found a way to solve the problems – has found a way not only to live with them, but also to thrive ». En clair : Prime Minister Benjamin Netanyahu won the elections but lost The New York Times.

Un deuxième événement (presque) planétaire : la sonde israélienne BERESHEET (Genesis) après avoir voyagé plus de 6 millions de km en sautant d’une orbite terrestre sur une orbite lunaire (elle devait se poser sur la lune) a fait le tour de la lune plusieurs dizaines de fois mais ne s’y est  pas posée, elle s’y est  écrasée. 7ème pays à avoir réussi cette performance mais, il n’est pas superflu de le noter, première tentative mondiale financée par des fonds entièrement privés (donateurs pour l’essentiel). Et pour un coût probablement 20 ou 30 fois inférieur à celui d’autres tentatives (Europe, par exemple).

Selfie prise à 14.000 de km de la lune …

 

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4 avril 2019 4 04 /04 /avril /2019 16:14

 

On a connu des époques où le pays trouvait le ressort pour se fixer des objectifs à court ou à long terme. On a connu un temps où le « Commissariat au Plan »  crée par le Général, inscrivait  « une ardente obligation » dans le plan de marche du gouvernement. Et on a connu l’Airbus après le Concorde. Et  on a connu des réalisations qui dépassaient ce que les autres pays de l’Europe voulaient ou pouvaient faire. C’était l’époque des Centrales Nucléaires – projet unique  au monde, inégalé encore aujourd’hui, qui a tenu la France à l’abri des crises pétrolières ou de l’inflation des prix par les monarchies pétrolifères du Proche Orient. C’était  l’époque de l’équipement massif du pays en systèmes médicaux, scanners ou IRM, médecine nucléaire  ou radiologie numérique. C’était l’époque de la grandeur de la France.

Allez, on va me dire que je fais du passéisme et  que tout ce qu’il y avait avant c’était mieux. Non, ce n’est  pas cela qui m’anime quand j’essaye (j’y viendrai) de comprendre où nous en sommes aujourd’hui et  où va le pays.

On va me dire aussi que c’était  l’époque des « trente glorieuses ». Quand,  en moyenne, il y avait  quatre personnes qui travaillaient et une à la retraite. Quand tout n’était pas donné à tout le monde, tout de suite. Et quand « l’ascenseur social » fonctionnait grâce aux dernières générations des enseignants qui  s’occupaient, principalement, des élèves et non pas de la cogestion d’un ministère qui voit émarger  plus d’un million de personnes sur ses registres de paye. On va  me dire tout cela et encore tant  d’autres choses.  Mais la vraie question à laquelle on doit  répondre est « comment est-on arrivé  là où nous sommes aujourd’hui » ?

En quelques mots, tout d'abord, le constat cruel que l’on doit faire  est que la France, un des pays les plus riches du monde, se trouve dans un trou et  plus le temps passe plus le trou est   profond.

Depuis des dizaines d’années, sentant « confusément » que les choses vont  mal on essaye de les améliorer en augmentant impôts et  taxes. Certes, ce n’est   pas nouveau, depuis la gabelle (l’impôt  sur le sel) et  l’impôt sur les portes et les fenêtres (!?) jusqu’à celui considéré comme le plus inégalitaire (la TVA) la France a fait merveille en utilisant, à chaque moment nécessaire, une nouvelle taxe ou un nouvel impôt pour se sortir d’une mauvaise passe. Ce qui est arrivé de nouveau a été la découverte de « l’endettement ». Remarquez, les rois de France ont souvent  fait  appel aux emprunts pour faire  marcher le royaume. Mais, sauf des rares exceptions, ils payaient leurs créanciers. Ce qui se passe depuis une quarantaine d’années c’est que notre pays ne paye plus ses créanciers. C’est-à-dire il les paye mais… en empruntant de l’argent. Une sorte de système Ponzi car… à la fin on ne voit  pas qui payera la dette  cumulée de la France (plus de 3.000 milliards d’euros, retraites des fonctionnaires incluses).

En clair, notre pays, tout en créant de nouveaux impôts et en les augmentant comme il se doit, a trouvé que les revenus des impôts et  taxes ne suffisaient plus à couvrir son train de vie et a fait appel à l’endettement qui, pense-t-on, ne sera jamais payé. Pourquoi se gêner alors ?

La France est  aujourd’hui le premier pays au monde pour la part prise sur le produit national pour faire tourner le pays. Ne devrait-on tenter de trouver des moyens soit  pour augmenter  le produit soit pour réduire les coûts que l’on couvre avec ? Facile à dire… La France est aussi le seul pays au monde (à ma connaissance) qui taxe les taxes. Regardez un extrait d’une facture de l’EDF :

La consommation d’électricité (y compris le coût de l’acheminement !) est  de 313,81 €.  On y applique des « Taxes et contributions » de 122,61 € pour arriver à un total HORS TVA de 464,28 € (y compris le coût de l’abonnement …) auquel on applique une TVA de 20% pour arriver à 552,00 ! En clair, (1) le coût de l’électricité est majoré de 76% et (2) on applique la Taxe sur la Valeur Ajoutée aux « taxes et  contributions ».

Mais il y a mieux : un nouvel impôt (ou taxe) pourrait  être décidé, il toucherait les propriétaires de leur résidence principale. D’inspiration du dernier génie économique (Thomas Piketty) il s’agirait de tenir compte  du fait que lesdits propriétaires ne payent  pas de loyer : une taxe (impôt) tiendrait compte de cela – équivalent d’une taxe d’habitation qui disparaîtrait en 2022. Il faut faire un trou pour pouvoir, avec la terre disponible, boucher un autre trou… le Sapeur Camembert.

Bon, on est  créatif dans la manipulation des impôts et des taxes mais pourquoi ? Pour faire quoi faire ?

La réponse la plus simple est d’évidence « l’état providence ». Donner tout, à tout  le monde, tout de suite.  Pas exactement car… il y a les inégalités. Inégalités qui sont  consubstantielles à tout système d’économie libre et qui sont  absentes (en  apparence) uniquement  dans les systèmes d’économie totalitaires (socialistes ou autres). Encore que…

Qu’est-ce à dire donner tout ? Par exemple, créer un système de santé  unique au monde et que tout le monde nous envie. Il comporte la « Sécurité Sociale » mais aussi la « Couverture Maladie Universelle »  Cette couverture, universelle comme indiqué, permet  à n’importe quel quidam arrivé en France des antipodes (ou de plus près) de bénéficier des services du meilleur système de santé du monde sans bourse délier. Mais quelqu’un paye… les impôts, les taxes, les taxes sur les taxes. Pense-t-on que l’on pourra maintenir le système de santé pour les citoyens du pays (qui payent  les impôts et  les taxes) pendant longtemps ?

Santé, éducation gratuite, compensation sous-emploi, principaux secteurs directement consommateurs des richesses produites par le pays et,  indirectement, par les bureaucraties nombreuses nécessaires pour administrer lesdits secteurs.

Mais il y a les inégalités. Il y a presque deux siècles, déjà, Tocqueville a formulé son paradoxe : « C’est pour cela que le désir de l’égalité devient toujours plus insatiable à mesure que l’égalité est plus grande. »  (De la démocratie en Amérique, 1840). En clair, plus un système économique, par ses progrès, assure  le développement  de la société et de toutes ses composantes, plus les composantes les moins munies développent le sentiment d’inégalité.  Regardez où on en est  arrivé : la France dispose d’un système économique parmi les plus distributifs au monde et  les « pauvres » français sont plus riches que ceux de 16 pays de l’Europe (le cynisme n’est pas de rigueur, il s’agit d’économie), seuls ceux de la Finlande et  des Pays Bas sont moins pauvres…. (Observatoire des Inégalités, 2018). Pourtant, depuis quatre mois, des minorités agissantes de la « France pauvre » font entendre leur voix (pour être gentil) de manière si forte que la cinquième république s’est trouvé un peu chancelante… « Macron démission » et  « RIC » visent, par-delà les revendications à caractère économique cataloguées comme « plus de justice », ni plus ni moins, le changement de République. Certes, dire aux pauvres… « il y a plus pauvres que vous » cela ne se fait pas. Dire « regardez le système de protection sociale//santé/éducation/sous-emploi dont vous bénéficiez » cela ne se fait  pas non plus mais… il devrait  être possible de le dire. Malheureusement, l’état  providence dans lequel on vit a sorti, tout de suite, plus de 10 milliards d’euros pour satisfaire (pensais-t-on) les revendications immédiates du bas peuple. 10 milliards d’endettement supplémentaire car aucune économie n’était à l’ordre du jour. Fût un temps où quand on ne savait pas quoi faire on créait une commission…

Mais nous vivons le temps d’un Jupiter. Bien que son environnement immédiat se soit retiré, sans bruit, comme dans la symphonie inachevée de Schubert, notre Jupiter plus Jupiter que jamais a pris le taureau par les cornes : tout en faisant semblant  d’entendre ce que l’on lui disait il s’est évertué, avec beaucoup de talent, à refaire sa campagne électorale et  expliquer au peuple pourquoi il avait tort.

Il a déjà participé à quinze (MB) réunions, la plupart en régions, il a rencontré 2 310 élus, pour l’essentiel des maires, 1 000 jeunes, 60 intellectuels, 350 femmes, 55 enfants… (Le Monde, 03.04.19). C’était le « grand débat national »

Tout  cela pour apprendre que le déficit annuel dépasse 70 milliards d’euros (pas grave… on s’endette), que la  balance commerciale continue à se détériorer (le manque à gagner cumulé depuis 2000 atteint désormais 1.700 milliards € (Rexecode 02.04.19), que le chômage est  toujours à 9% et que les Gilets  Jaunes demandent la justice fiscale (quand 58% des foyers  fiscaux ne payent  pas le IRPP).

On  en est là. Dans dix jours nous sommes censés apprendre ce que notre Président a appris du débat national et, éventuellement, ce qu’il retiendra pour remettre  le pays sur les rails qu’il a quitté il y a une quarantaine d’années.

Gouverner la France… un pays avec 250 fromages différents, disait Winston Churchill au Général… on connaît l’aphorisme, il est toujours d’actualité.

 

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27 mars 2019 3 27 /03 /mars /2019 17:27

Tout a commencé avec la tentative -réussie- des « hold over » (haut fonctionnaires de carrière ou politiques restés en poste après l’Administration Obama) de faire partir, pendant la mise en place de l’Administration Trump, un général en charge de la Sécurité  Nationale. Il s’agissait, en réalité, de lui faire payer des divergences d’opinion sérieuses qui avaient conduit à son limogeage quelque temps avant par M. Obama. Le tout en s’appuyant sur une loi qui n’a été utilisée qu’une seule fois en 216 années depuis sa création : en 1799 à la suite de l’action de George  Logan auprès de Talleyrand pour régler un différend qui prenait une dimension nocive pour les Etats Unis. Bien que des enquêteurs du FBI avaient indiqué à leur hiérarchie qu’il n’y avait rien de sérieux (le Général ne leur avait pas menti) il a été obligé de démissionner et… deux ans après il a été inculpé sur la base du rapport  initial qui avait été modifié… six mois après. La réussite de cette première tentative de « résistance » à la mise en place de l’Administration Trump a créé des conditions favorables pour une deuxième, beaucoup plus importante : faire savoir urbi et orbi que la Russie de M. Poutine avait favorisé, d’une manière décisive, l’élection de M. Trump et que pour ce faire il y  a eu collusion entre M. Trump (ou ses équipes) et M. Poutine (et ses subordonnés). Suite à des fuites bien organisées par le Directeur du FBI et d’autres, une enquête (« contre-espionnage, criminelle) a été diligentée sous les ordres d’un Procureur Spécial dont  les pouvoirs sont beaucoup plus larges que ceux, normalement, accordés aux procureurs fédéraux, par exemple.

S’agissant de M. Trump, l’intégralité des media américains (moins une chaîne de TV et quelques journaux provinciaux) s’est mise en marche pour apporter au public et à la justice les preuves irréfutables de la collusion qui devaient conduire à la sortie de M. Trump de la Maison Blanche.

Pendant les 22 mois que l’enquête a duré il y a eu 533.074 « articles » écrits, 2.284 minutes de couverture TV et env. 20% des « news prime time » consacrés au même sujet (FNC, 27.03.19).  New York Times a même reçu un Prix Pulitzer pour un scoop (démontré depuis comme « fake news »).

L’enquête a pris fin vendredi 22 mars, le Procureur Spécial ayant utilisé pour cela 19 avocats (des avocats de grand calibre « pitbulls » tous ou presque démocrates qui ont eu à leur tableau de chasse des scalps comme « Enron », Goldman-Sachs et autres - MB) assistés par une équipe d'environ 42 agents du FBI, analystes du renseignement, juri-comptables et autres professionnels. Le Procureur Spécial a émis plus de 2.800 assignations à comparaître, exécuté près de 500 mandats de perquisition, obtenu plus de 230 ordonnances de communication, près de 50 ordonnances autorisant l’utilisation de registres papier, 13 demandes de preuves adressées à des gouvernements étrangers et entendu environ 500 témoins. Pendant 22 mois (après une enquête  préalable du FBI qui a duré, elle, plus de huit mois - MB).

La conclusion du Procureur Spécial : pas de collusion, ni M. Trump, ni ses équipes, aucun citoyen américain. Il y avait un  deuxième volet  relatif à une éventuelle obstruction de la justice dans son travail pour trouver les preuves de la collusion.  Le  General Attorney (équivalent Ministre de la Justice), son adjoint (qui avait  diligenté l’enquête) et leurs conseillers juridiques, vu la non  réponse du Procureur Spécial à ce sujet ont considéré qu’il n’y a pas eu d’obstruction.

C’est tout ?

Non, ce n’est pas tout. Pendant plus de deux ans des nuages noirs s’accumulaient dans le ciel de la Maison Blanche car  on avait réussi à convaincre la moitié des américains que leur président était une marionnette de M. Poutine. Jusqu’à voir et entendre l’ancien directeur de la CIA de M. Obama démontrer que M. Trump était un traitre. Et  aussi les autres chefs des officines d’espionnage ou de sécurité nationale lui emboîtant les pas, chacun pouvant ajouter la crédibilité des fonctions qu’ils avaient eu. Et le « speaker » de la Chambres des Représentants se demandant, publiquement, avec quoi M. Poutine « tenait » M. Trump

Non, ce n’est pas tout. Collectivement, dès son élection, les médias ont considéré M. Trump comme un imposteur et une menace. Imposteur, car il n’avait  jamais eu  de fonction élective et qu’il ne sortait pas du « moule » des élites (Ivy League). Et malgré le fait qu'aucun journaliste n'ait été arrêté pour ce qu'il a écrit sur lui, aucun journal n'a été fermé, aucune chaîne de télévision n'a été persécutée, aucun site Internet n'a été supprimé.  Bien que rien qui ressemblerait à une menace grave et immédiate à la liberté des medias américains n’a émergé de la Maison Blanche, les médias se sont convaincus que M. Trump allait détruire la démocratie et gouverner en autocrate.

Non ce n’est  pas tout. On peut  tout dire de M. Trump, on l’a dit  et on continue à le dire : bouffon, inculte, sexiste, homophobe, « suprématiste blanc », raciste, escroc, parvenu, incapable d’être Président – aucun épithète désagréable ne lui a été évité. Mais... pendant les deux ans depuis qu’il est Président, les Etats Unis traversent une des périodes les plus fastes (sinon la plus faste) de son histoire : boom économique, chômage plus faible que jamais (en particulier  pour les minorités noire ou latino), création de valeur en bourse (plus de 7.500 milliards de $) le tout résultat direct des principales mesures qui ont fait l’essentiel de sa campagne d’élection, soit réduction massive des impôts, dérégulation aussi massive (pour chaque nouvelle règlementation deux anciennes résiliées), renégociation de traités commerciaux désavantageux pour les Etats Unis. Tout cela pendant que matin, midi et  soir les américains et  le monde entier étaient abreuvés par les tombereaux de venin déversés sur M. Trump et son administration. Le monde entier ? Comment se pouvait-il être autrement car, n’est-ce pas, si tous les media disaient  pis que pendre sur le bonhomme, ce devait  être vrai.

Non, ce n’est  pas tout. Avec la foi du charbonnier maître chez soi (et  ailleurs… vu le rôle des Etats Unis dans le monde) il a bousculé la « communauté internationale adepte d’un globalisme multiculturel » en faisant  ce qu’aucun des derniers présidents n’avaient fait avant lui : il a mis en place ce qu’il avait  promis pendant sa campagne électorale. Il a dénoncé l’ignoble JCPOA, œuvre de M. Obama, qui ouvre la voie de l’Iran à la bombe, il a transféré l’ambassade des États  Unis en Israël dans la capitale de ce pays, Jérusalem (décision prise déjà en 1995 par le Sénat et la Chambre  des députés mais  que chaque président depuis reportait de six mois en six mois) et il vient  de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan qu’elle contrôle depuis 1967, date de la deuxième agression syrienne contre Israël.

Non, ce n’est pas tout. Il faut voir notre Europe (et notre France) s’opposer par tous les moyens aux décisions américaines. Cela donne le sentiment d’assister à des convulsions épileptiques mais dont  les amplitudes se réduisent   de jour en jour : faire des affaires avec l’Iran après les sanctions américaines ? On croyait que… mais, en fait, ce n’est pas tellement facile. Condamner les Etats Unis pour leurs décisions concernant le Proche Orient ? C’est facile mais… même les pays arabes, proies offertes à l’impérialisme terroriste iranien hésitent de le faire car ils se trouvent en besoin d’accord avec les États  Unis et, surtout, Israël, seule puissance qui peut et  veut  s’opposer à l’Iran. S’opposer aux Etats Unis quand ils demandent d’augmenter les contributions européennes au financement de l’OTAN ? C’est  facile, quand on oublie que si l’Europe existe cela est du aux plus de 60 ans de paix que l’OTAN (et principalement les Etats Unis) lui a assuré. Bref, notre Europe qui fait semblant de ne pas comprendre ce que l’avenir nous réserve (l’immigration de conquête, par exemple) et qui montre qu’elle a choisi le « globalisme » (en tentant d’ouvrir ses portes au pouvoir conquérant chinois) et « le droit-hommisme » comme porte-drapeaux est   en train -il me semble- de marcher à grands pas vers un avenir qui ne peut lui être que défavorable.

oooo

Le Procureur  Spécial investi -selon tous les espoirs- de la mission de livrer le coup de grâce au président Trump que les démocrates et leurs alliés des médias espéraient il a fait, en fait, le contraire. Il a livré le coup de grâce à l'ennemi juré de Trump, les média obsédés par la Russie. Combien d'Américains regardent maintenant les médias avec un mélange de pitié, de dégoût et de suspicion après avoir été forcés de les écouter se livrer à une réflexion sur la Russie! Russie! Russie! pendant trois longues années? Et combien d'Américains en ont cru chaque mot et ont maintenant du mal à comprendre la vérité "décevante" selon laquelle notre président n'est pas "la marionnette de Poutine"? (PJ Media, 26.03.19)

Ce à quoi on a assisté aux États  Unis restera, sans doute, dans l’histoire de ce pays, comme le plus grand scandale impliquant les médias réputés les plus libres du monde. Peut-être devraient-elles assumer une part de responsabilité pour le  fait que leurs « fake news » et commentaires biaisés ont induit en erreur pendant deux ans leurs clients au point où environ la moitié des Etats Unis (et une bonne partie du monde) a cru (croit encore ?) au complot Trump - Poutine ?

 

 

 

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23 mars 2019 6 23 /03 /mars /2019 10:23

Une guerre picrocholine vient de commencer entre deux branches de la démocratie française : l’Exécutif et le Senat. La raison ? Trois personnages parmi les plus importants (sinon les plus importants) de l’entourage du Président sont soupçonnés d’avoir menti sous serment à une commission d’enquête. Le Sénat a demandé à la troisième branche de la démocratie française, la justice, de faire lumière en procédant aux investigations qu’elle seule peut faire. Patatras ! Forts de l’impunité qui, pensent-ils, leur  est due en raison de leurs éminentes positions, le ban et l’arrière-ban du gouvernement se met en branle pour condamner puissamment (avec un vocabulaire sorti des archives du PC) le geste « politique » du Sénat qui viserait -rien de moins- à diviser le pays en s’opposant à la politique menée par son Président. Vouloir savoir si les sieurs en cause avaient réellement oublié qu’ils auraient dû dire «la vérité, rien que la vérité, toute la vérité » est donc, par les temps qui courent, un geste politique. D’où la guerre avec de actes éminemment non-politiques : boycott d’une séance du Sénat  par le Premier Ministre,  annulation d’une action commune prévue de longue date par le Président de l’Assemblée Nationale. Remarquez, au lieu de prendre la défense du Sénat car il s’agit de défendre le « parlement » ce président s’aligne sur une position absurde de l’Exécutif. La suite… au prochain numéro.

Mais… le blog voulant suivre « La relation historique amour-haine France-Israël »  essayons de regarder ce qui se passe en dehors du territoire de la République. En particulier les trois  évènements récents qui ont une certaine importance.

 

Les États Unis viennent de dire au monde qu’après 52 ans de contrôle par Israël du plateau du Golan il est temps de comprendre que dans les conditions actuelles (guerre en  Syrie depuis huit ans, de 350 à 500.000 morts selon les auteurs, 3 à 4.000.000 de réfugiés, toutes les principales villes syriennes détruites, etc.,) et vu la volonté  de l‘Iran d’y créer des bases d’attaques pour détruire Israël (en la présence protectrice de forces armées russes), Israël ne peut pas se permettre de laisser ce territoire revenir à la Syrie actuelle.

 

Regardons un peu l’histoire. Les frontières de la Syrie ont été décidées par la France et l’Angleterre via les accords Sykes-Picot et reconnues internationalement par la Conférence de San Remo en 1923. Le plateau du Golan a une superficie de 1.800 km2 soit 1% de la superficie de  la Syrie (180.140 km2).

Pendant 19 ans (de 1948 à 1967) l’armée syrienne, qui s’y trouvait, bombardait ad libitum les villages israéliens autour de la Mer de Galilée, en contre-bas du dit plateau. On s’en souvient, en juin 1967 la Syrie a attaqué Israël à partir du Golan mais a été renvoyée dans ses foyers par l’armée israélienne qui, depuis, contrôle 1.154 km2 du plateau. En réalité, Israël avait conquis la totalité du territoire mais après le cessez-le-feu intervenu elle a rendu la capitale de l’endroit (Quneitra) à la Syrie qui, néanmoins, l’a transformée depuis (52 ans) en  ville fantôme. Du côté israélien, y vivent environ 50.000 personnes (dont quelques 20.000 druzes – seul endroit au monde ou cette ethnie y vit pacifiquement, sans problèmes existentiels). Comme pour ses autres territoires, Israël a mis en place un développement compatible – les meilleurs vins israéliens (primés aussi de par le monde), par exemple, y trouvent leur origine Ajoutez que dans les  conditions crées par la guerre en Syrie l’Iran (et ses supplétifs,  Hezbollah) essayent de se créer des bases d’attaque sur la frontière (ligne de cessez-le-feu 1967). Tout cela pour dire que personne au monde n’envisage, qu’un jour, Israël renonce à ce territoire conquis au terme d’une guerre d’agression de la Syrie contre elle. Vade ad victor omni spolia.

Imaginez une seconde qu’Israël ne soit pas sur le plateau du Golan pendant la guerre en Syrie. Mais… les bonnes âmes, la Russie par exemple, condamnent le geste des États Unis. La Russie… Géorgie, Abkhazie, Ossétie,  Crimée, Donbass/Ukraine pour n’évoquer que le passé récent… en vertu de « l'inadmissibilité de l'acquisition de territoires par la guerre ... ».

 

Et la France ? Elle a poussé l’Union Européenne à déclarer qu’elle ne reconnaît pas la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan. Ce qui aura autant d’effet que les rodomontades apocalyptiques qui ont suivi la reconnaissance par les États Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël et qui prévoyaient que le monde musulman allait ouvrir les portes de l’enfer… Tu parles, Charles.

 

ONU – Conseil des Droits de l’Homme – on connaît cet appendice des Nations Unis dont la majorité des membres sont tous des coryphées des droits de l’homme. Exemple : (non exhaustif) la Chine, Cuba, Égypte, Libye, Turquie, Venezuela… Ce Conseil consacre, à chaque session, une partie de ses travaux aux condamnations aussi rituelles qu’absurdes d’Israël. 7 pays de l’Europe de l’Ouest en font partie, trois d’entre eux  (plus l’Australie) ont décidé de voter systématiquement « NON » aux résolutions anti-israéliennes. Rassurez-vous, il s’agit de l’Autriche, de l’Angleterre et  du Danemark.  Mais d’autres pays viennent, aujourd’hui, de voter contre une résolution accusant Israël de crimes de guerre à Gaza (Brésil, Bulgarie, Tchéquie, Hongrie, Ukraine entre autres).

 

Et la France … elle a d’autres chats à fouetter. Et, sans doute, à la différence des pays évoqués elle ne voit pas pourquoi elle voterait contre les résolutions anti-israéliennes. Depuis une dizaine d’années la France vote systématiquement, avec opiniâtreté, toutes les résolutions anti-israéliennes qui dénient la relation historique du peuple juif avec Jérusalem ou autres lieux d’Israël. Pendant  le mandat de M. Hollande celui-ci a prétendu un jour qu’il s’agissait d’une erreur qui allait être corrigée. Rien… et le Quai d’Orsay pendant le mandat  de M. Macron… avec une constance digne de causes meilleures fait  de même. Mais il y a mieux.

La France à Jérusalem – On sait, notre pays ne reconnaît même pas Jérusalem Ouest comme capitale d’Israël (la Russie l’a fait…). Elle  y dispose d’un Consulat Général qui se veut, dit-on, ambassade française auprès des palestiniens. Ce qui veut dire qu’elle reconnaît Jérusalem Est comme déjà appartenant au futur éventuel état palestinien. Et voilà… elle met un de ses locaux à la disposition d’une association liée à l’Autorité Palestinienne à l’encontre de la politique de l’État d’Israël qui n’entend pas laisser cette dernière exercer des activités à Jérusalem, capitale de son État. Israël ferme ledit local ce qui fait  dire à la France qu’il s’agit d’un incident sérieux. Mais… la France reconnaît-elle Israël comme état  du peuple juif ? A se le demander.

Pourtant dans des émeutes récentes un manifestant éclairé apostrophait         M. Finkielkraut en lui criant « va à Tel Aviv ». Même ce pauvre bougre, musulman de bon aloi, sait que la place des juifs est en Israël.

 

Et  la France continue son chemin sans boussole, elle (le Président) va en Éthiopie pour lui proposer son aide et ses conseils (regardez ce que sont  devenues les anciennes colonies africaines de la France), elle (le Président) pousse par tous les moyens au sauvetage  des affaires à faire avec l’Iran sans tenir compte  des sanctions américaines, elle (le Président) se met  à mal avec la moitié des pays de l’Union Européenne considérés comme « nationalistes » tandis qu‘elle (le Président), elle se veut « progressiste », elle (le Président) redevient le principal pays européen anti-américain, elle (le Président) joue aux billes la séparation de l’Angleterre d’avec l’Union Européenne (même  les seize républiques qui constituaient l’Union Soviétique se sont séparées…) en faisant semblant d’oublier le caractère néfaste et pathétique d’une telle séparation, sans accord, pour elle-même. Traverser la Manche, biens et personnes, deviendra un cauchemar (visas, droits de douane, contrôles divers  pour des millions de camions, bus, Eurostar…). En 2018 ont transité par la façade française de la Manche 1,7 millions de camions transportant 22 millions de tonnes des marchandises,  2,7 millions de voitures, 50.000 autocars (équivalent  passagers 10,6 millions) et 11 millions de passagers Eurostar + 2100 trains de marchandises. (source GETLINK). Un dessin ?

Samedi 16 mars, Paris à feu et à sang (so to speak mais… presque). Notre président se ressource en faisant du ski.

 

M. Macron auquel on aurait donné le Bon Dieu sans confession sans le connaître, s’avère, lui et son entourage, de vrais amateurs même pas éclairés. Quo vadis Domine ?

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12 mars 2019 2 12 /03 /mars /2019 09:08

 

Pays avec un système d’élection «à la proportionnelle intégrale» Israël a vu, presque, toujours, les partis les plus faibles détenir un pouvoir extravagant par rapport à leurs scores. Un tout petit correctif a été ajouté  depuis quelques temps, il faut obtenir au moins 3,25% des voix exprimées pour avoir un mandat à la Knesset. On se rend compte, facilement, qu’avec une élection «à la proportionnelle intégrale» il est matériellement impossible de gouverner sans une coalition. La Knesset ayant 120 députés, pour gouverner on doit avoir au moins 61 membres dans la coalition. Qui, naturellement, peut se dissoudre à n’importe quel moment selon la décision d’un de ses membres. Les élections qui sont programmées pour le 9 avril sont, comme souvent, la conséquence d’une décision prise par le parti le plus fort qui espère renforcer sa position avec des élections anticipées. C’est le  cas actuellement car normalement les élections auraient dû avoir lieu en novembre de cette année.

Mais cette année cela «arrangeait» tout  le monde car, pour la première fois, TSN semblait  possible. Tout Sauf Netanyahu. Qu’est-ce-à dire ?

Premier Ministre pendant les dix dernières années, il l’a été aussi de 1996-1999. Certes, même ses adversaires politiques reconnaissent ses grandes qualités et, surtout, ses grandes réussites. Sur le plan intérieur, économique, il a été le principal promoteur d’une économie de marché libérale mais empreinte d’une évidente compassion pour ceux que, l’économie de marché, d’habitude laisse de côté. La progression fulgurante de l’économie israélienne -aujourd’hui reconnue mondialement par son appartenance à l’OCDE- fondée en partie sur les nouvelles technologies, ses progrès dans la création et la fabrication d’équipements  militaires sans équivalent à leur apparition (Israël partage aujourd’hui avec les États-Unis 70%  du marché mondial des drones militaires), son taux de sous-emploi parmi les plus faibles au monde, doivent à celui qui a été un excellent ministre des finances et premier ministre un vrai coup de chapeau. Il a réussi, au plan extérieur, ce que  personne n’a pu faire avant lui : tenir tête pendant huit années à une administration américaine (Obama) qui était, pour le moins, hostile à Israël, développer des relations (souvent existantes mais en dessous  de la table) avec une douzaine de pays  africains, d’Amérique Latine ou arabes (?!),  être un interlocuteur qualifié des deux superpuissances, contribuer massivement à convaincre  l’administration Trump de dénoncer le fameux JCPOA (qui ouvre une voie directe vers  la bombe à un Iran qui annonce sa volonté de détruire Israël), cela aurait suffi pour que l’on lui tresse des lauriers et  on le laisse gouverner pendant encore beaucoup  d’années.

Mais… comme ailleurs, surtout quand les choses vont bien, on s’ennuie facilement, en Israël aussi. La durée moyenne d’un gouvernement a été de 3 ans et huit mois pendant  les 70 années depuis la renaissance du pays. De plus, le pays -par disparition de la gauche libérale, résultat de ses tentatives pour «la paix » qui se sont soldés avec les milliers de morts de la deuxième intifada- de centre gauche est devenu centre droite dans un environnement où la composante «religieuse» du peuple augmentait sa présence et dans le nombre et dans son influence. De plus, on avait du mal d’admettre que celui  qui dirigeait  le pays soit là pendant autant d’années – pas comme dans un pays d’Afrique mais presque.

Sans tomber dans les théories de  conspiration, force est de reconnaître que l’on a commencé à chercher, depuis l’année dernière, avec insistance, «des poux  dans la tête» de M. Netanyahu. Et on en a trouvé. A l’aune de ce qui se passe dans d’autres pays ce que l’on a trouvé ce n’est rien que ridicule : des cadeaux faits par des magnats étrangers (sans contrepartie connue jusqu’ici) ou des cadeaux qu’il aurait fait pour  que des médias lui assurent une  couverture positive. Plus des choses, vraiment, triviales relatives à sa femme et à la manière dont elle  a géré leur résidence officielle. Mais on est dans le pays qui a vu un autre premier ministre (Rabin) devoir démissionner car sa femme avait  oublié détenir un compte de plus de 100$ à l’étranger… et qui a vu aussi son président (!) envoyé en prison pour harcèlement sexuel. Bref, au bout de plus de six mois d’enquêtes, le Procureur Général décide qu’il y aurait matière à inculper son premier ministre sous réserve d’une procédure, à venir, pendant laquelle le supposé coupable connaîtra ce que l’on lui reproche et pourra faire valoir ses justifications. Pas bon juste avant  les élections.

Bon, voilà une partie de la difficulté de faire «sauter»  M. Netanyahu mise en place. Mais, toutes les enquêtes d’opinion montraient que personne ne pouvait imaginer prendre sa place ou détrôner son parti. C’est dans ces conditions que trois anciens généraux (pas moins…), tous les trois ayant été  No.1 de l’armée d’Israël, se sont  alliés avec le parti d’un ancien commentateur de  télévision réussissant ainsi de créer les conditions  pour    «dégommer» M. Netanyahu.  Un coup d’état civil ? Faut  pas le croire… Trois généraux… pour un ancien commandant de la formation d’élite de l’armée (forces spéciales), le Sayeret Matkal. Et deux d’entre eux qui ont servi, un comme No.1 de l’armée et l’autre comme Ministre de la Défense sous les ordres de M. Netanyahu, Premier Ministre.

C’est dire qu’ils se connaissent bien, tous les trois. Comme d’habitude, la soif de nouveau à porté au pinacle leur formation en moins de deux mois d’existence. Et, le ban et l’arrière ban du  monde politique commençait à y  croire : M. Netanyahu pouvait être renvoyé à ses chères études.  Du Figaro au Monde, de New York Times au Washington Post, de Frankfurter Zeitung  à Bild, du Guardian au Daily News, la presse bien-pensante de l’Europe et d’ailleurs voit, enfin, ses diatribes permanentes contre ce pelé, ce galeux, en train d’être couronnées de succès. Tandis que les trois généraux, modestes cependant, avaient  commencé à y  croire, eux aussi.  Des militaires brulant le pont  avant de le traverser…

C’est  à dire… il faut attendre un peu. En effet, le soufflet, vite monté, est en train  de  tomber… Regardez les résultats de la dernière enquête  d’opinion :

Ceux qui connaissent les partis politiques israéliens vont réaliser que seul  M. Natanyahu et son parti  peuvent  imaginer gagner les élections et former le nouveau gouvernement.  Car  ils sont seuls à pouvoir réunir les plus de 60 membres nécessaires pour une coalition tandis que leurs adversaires ne pourraient pas réunir plus de 57 membres (y compris les deux partis arabes)  faute d’entente possible entre les partis restant.

Alors ? Bon, les élections auront  lieu dans quatre semaines, autant dire une éternité à l’échelle israélienne. Mais, tout ce qui peut  arriver  de mauvais  (guerre avec l’Iran via Hezbollah ou nouvelle guerre à Gaza avec le  Hamas) ne peut que  conduire les gens à laisser M. Netanyahu en place car, déjà, 53% de la population croit qu’il sera le prochain premier ministre tandis que son principal adversaire n’est crédité que de 27%. Et  tout ce qui peut arriver de bien (voyage  possible au Maroc, le Brésil annonçant le  transfert de son ambassade à Jérusalem, voyage dans un autre pays arabe, etc.,) ne peut  que jouer en faveur de M. Netanyahu. On   parie ?

Mais, rassurez-vous, tout premier  ministre qu’il pourra être, si les juges de Jérusalem le déclarent coupable, il sera puni. Un ancien premier ministre, Menachem Begin, empêché par la justice de faire ce qu’il aurait voulu faire, a eu un seul mot : il y a des juges  à Jérusalem !

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27 février 2019 3 27 /02 /février /2019 19:46

Émancipation, extermination, expulsion

Une semaine pendant laquelle on s’est occupé un peu moins des Gilets Jaunes. Deux évènements marquants en France et un à Sharm el Sheik, en Egypte.

En France, tout d’abord, notre Président est allé voir les SDF. En jean et blouson cuir (Hermès ? Mc Douglas ?). Remarquez, Giscard d’Estaing a fait venir des éboueurs pour prendre le petit-déjeuner à l’Elysée.

Alors… Peu probable, cependant, que les factieux de samedi apprécieraient. Ils continueront à crier « Macron démission » tout en sachant que cela aura autant d’influence sur notre vie politique que les éclipses de lune sur les indiens du Mato Grosso. Mais, si cela est, peut-être (se disent-ils) s’en prendre aux juifs pourrait changer quelque chose.

Et on a eu un échantillon, statistiquement valide (car on en a vu d’autres) à travers l’ignoble attaque d’une plèbe chauffée à bloc contre Alain Finkielkraut. En réalité, contre les juifs de France (ou les français juifs) et contre un intellectuel. Dans le pays qui a connu Rachi de Troyes, un autre homme de lettres juif, que d’aucuns considèrent comme « l’un des inventeurs de la France », l'un de ceux qui ont donné le « coup d'envoi » du processus qui permettra à la langue française de se substituer au latin et de créer sa propre culture. (B-H.L)

Le deuxième événement, le discours de notre Président au diner du CRIF. Rien à redire à ce qu’il a dit. Tout ce qu’il a exprimé, avec une émotion sans doute sincère, de ce qu’il pense quant au sujet vieux de deux millénaires (ou plus), le sort des juifs dans des pays dont ils sont citoyens mais, sournoisement, pas comme les autres. En particulier en France. Sous la feuille de vigne appelée « antisionisme » ce qui donne bonne conscience à tous ceux qui, autrement, l’auraient mauvaise. Il y a plus de 50 ans (en 1965), Habib Bourguiba a eu le courage de dire « Dans le cas de la Palestine, cette haine conduit à confondre l'antisionisme avec l'antisémitisme ce qui engendre [...] un fanatisme qui sera dangereux le jour où il faudra négocier » tandis que le Roi du Maroc, feu Hassan II, disait « le Sionisme et Israël sont l’aphrodisiaque des peuples arabes »

Remarquez, chez nous, plus de 30 ans après que la pratique se soit installée, on en arrive à être d’accord avec Vladimir Jankélévitch (l’Imprescriptible – 1986) « L’antisionisme est une introuvable aubaine, car il nous donne la permission et même le droit et même le devoir d'être antisémite au nom de la démocratie ! L'antisionisme est l'antisémitisme justifié, mis enfin à la portée de tous. Il est la permission d'être démocratiquement antisémite. » Et avec Pierre-André Taguieff « L’antisionisme radical représente aujourd’hui la seule idéologie raciste non seulement acceptable, mais encore intellectuellement respectable. (Le Nouvel Economiste, 22.10.2010). Donc, la classe politique (moins M. Mélenchon…), les autorités de l’état, les grands media, bref, tout ce qui grouille, grenouille et scribouille (comme disait le Général), la main sur le cœur, annoncent « l’antisionisme no passaran » car ce n’est qu’une forme de l’antisémitisme. Pourquoi ne pas les croire ? C’est tellement évident, que la France a voté toutes les résolutions de l’ONU qui nient la liaison historique des juifs avec Jérusalem et ses lieux saints. C’est tellement évident que chaque fois que l’Europe (et la France) a l’occasion de dire ou de faire quelque chose qui pourrait mettre en danger l’état juif (sioniste) elle le fait. Franchement, comment pourrait-elle faire autrement ? L’Europe a fait partir, en fumée, par les cheminées d’Auschwitz, Birkenau et d’ailleurs plus de six millions de juifs européens et s’est retrouvée face à un état dans lequel il y en a presque sept millions : l’antisémitisme devait se transformer en antisionisme, c’était écrit sur les murs. Allez, je n’ai pas le culot de faire un procès d’intention à notre Président. Il dit ce qu’il y a à dire, comme l’ont fait tous les présidents qui l’ont précédé. Avec des nuances, mais le fond est le même : puisque après la Shoah il est interdit d’être antisémite, faisons semblant que notre opposition au seul état juif qui existe n’est pas de l’antisionisme (attention à la circonvolution) car ce serait un antisémitisme déguisé. Mais on ne va pas être d’accord avec sa politique, Dieu verra si cela le met en danger ou pas. Exemple, le troisième événement, en Égypte, à Sharm el Sheik.

Sommet Europe-Ligue Arabe (24/25.02.19). L’Europe s’associe aux pays arabes les plus réactionnaires pour considérer que le « conflit israélo-palestinien » est le facteur central du désordre du Proche Orient. Pas l’Iran dont les agissements on fait, in fine, plus de 500.000 morts en Syrie et des dizaines de milliers au Yémen. Un extrait de la déclaration finale, approuvée par l’Union Européenne (et la France présente) : … Nous avons réaffirmé notre engagement à rechercher une solution à deux États sur la base de toutes les résolutions pertinentes de l'ONU, en tant que seul moyen réaliste de mettre fin à l'occupation qui a débuté en 1967, y compris à Jérusalem-Est, et de parvenir à une paix juste, durable et globale entre Israéliens et Palestiniens par le biais de négociations directes entre les parties traitant de toutes les questions relatives au statut final. »

 

Deux états (on oublie qu’un existe déjà), résolutions pertinentes de l‘ONU (par exemple la 242, après la guerre de six jours qui stipule « a. Retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés au cours du récent conflit ; b. Fin de toute revendication ou de tout état de belligérance, respect et reconnaissance de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique de chaque État de la région et de son droit de vivre en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues, à l'abri de menaces ou d'actes de violence.» ; Israël s’est retirée de Gaza et du Sinaï – quand b. sera en vue il se retirera, probablement, (selon a.), négociations directes (les palestiniens refusent toute négociation (sans le préalable de la satisfaction de toutes leurs demandes), statut final (parlons en) : Abu Hamza, porte-parole des Brigades Al-Quds, branche militaire de l'organisation du Jihad islamique (deuxième acteur de Gaza avec le Hamas) financée par l'Iran, vient de déclarer« Il n'y a pas de place pour l'ennemi sioniste sur la terre de Palestine", "Soit ils quittent cette terre bénie, soit ils subiront une frappe douloureuse après l'autre. » (Bassam Tawill, 26.02.19 – gatestoneinstitute.org). En voilà pour la fin de l’occupation et la conclusion des « négociations directes ». Pas besoin d’un doctorat en sciences politiques pour comprendre que tout plan de paix au Moyen-Orient (y compris celui annoncé par M. Trump) qui ignore les propos du Hamas et du Jihad islamique est voué à l'échec. De plus, ignorer ce que veulent les deux groupes de Gaza (et, aussi, le terroriste Hezbollah du Liban) constituerait une menace suicidaire (si acceptée) pour la sécurité et la stabilité d’Israël et de la région. Car que se passera-t-il le lendemain de la création d'un État palestinien? La réponse, selon le Hamas et le Jihad islamique (et d'autres Palestiniens), est qu’ils utiliseront cet État pour poursuivre la "lutte armée" jusqu'à la libération des villes occupées de Tel-Aviv, Nazareth, Tibériade, Jaffa et Haïfa. En voilà pour « la fin de toute revendication ou de tout état de belligérance » Dans les circonstances actuelles, un État palestinien constituera un danger existentiel clair et ouvertement exprimé pour Israël.

Alors ? Mme Merkel qui était présente à Sharm el Sheikh, M. Le Drian qui représentait la France, ignorent-ils ce qui précède ? Peu probable. Ce qui est plus que probable c’est que, consciemment ou pas, l’Europe fait preuve d’une pusillanimité pathétique qui dérive du fait, aujourd’hui patent, appelé Eurabia (Bat Yé’Or, 2005). Il s’agit de l’existence d’un syndrome autodestructeur de l’Europe : « S’allier avec celui dont la mission théologique est votre destruction, est suicidaire». Et cela est lié, d’une certaine manière à la Shoah et à Israël. «Le plan européen de destruction d’Israël, reflète en effet son propre désir de destruction et de mort. Et c’est son auto-anéantissement, parfois inconsciemment, que l’Europe a préparé en planifiant la fin d’Israël, car les deux processus sont corrélés. L’Europe veut détruire l’ancien monde pour renaître dans une nouvelle métamorphose, l’islamo-christianisme et l’utopie planétaire de la paix». (Correspondance privée).

Mais… pendant que tout ce monde s’agite… Israël est devenu une puissance économique, technologique et militaire majeure. Mais non seulement. 3ème pays le mieux éduqué au monde (OCDE), 11ème pays le plus heureux au monde (ONU, World Happiness Report 2018), 10ème pays au monde (Bloomberg Healthiest Country Index 2019) ayant le meilleur système de santé, pays de la plus forte croissance soutenue parmi ceux de l’OCDE, un PIB/habitant (presque) identique à celui de la France. J’étais sur le point d’oublier : 4ème pays au monde (seuls les USA, la Russie et la Chine ont réussi) visant le dépôt d’un automate (Beresheet – Génésis) sur la Lune (si tout se passe bien après le lancement réussi le 22.02.19).

C’est comment, déjà, le proverbe avec « les chiens ... et…. la caravane » ?

Et ce qui est le plus important : lire « La France sans les juifs », Danny Trom PUF, 02.19 » - sur 104 pages une démonstration implacable pour arriver à la conclusion que les juifs d’Europe (de France) non seulement partent mais qu’ils doivent partir : « Le départ des juifs clôt discrètement une longue séquence historique déjà entérinée en Europe » Et ils partent où ? La grande majorité en Israël.

 

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18 février 2019 1 18 /02 /février /2019 21:01

L’(i)Monde trouve bon de publier un pamphlet titré « Non, l’antisionisme n’est pas un délit » (16.02.19). Le jour même, le Président de  la République tweet « Nous ne céderons rien à l’antisionisme car il est la forme réinventée de l’antisémitisme. » - E.Macron » Serait-il possible que l’(i)Monde ne sache pas que l’antisémitisme est puni pénalement en France et que l’antisionisme n’est qu’une des formes de l’antisémitisme ? Difficile à croire. Ce qui conduit l’observateur à tirer la conclusion, simple, la parution du dit pamphlet n’est ni fortuite  ni innocente.

Que l'on s’adresse à Dominique Vidal, ancien président de l’Union des Etudiants Communistes, ancien du Monde Diplomatique, camarade du non moins communiste Alain Gresh (fils naturel d’Henri Curiel, proche de Tariq Ramadan et co-auteur avec lui de moult textes…) pour justifier les aspects antisémites des dernières manifestations des Gilets Jaunes ce ne peut  pas être innocent. Ni neutre et objectif, qualités que l’(i)Monde porte en bandoulière. Pourquoi ?

Faisons court. Le sionisme est  un projet national ayant pris forme au 19-ème siècle et qui s’est réalisé à la moitié du 20-ème  dans les conditions créées par la fin de la deuxième guerre  mondiale, une fois que l’on a compté les six millions de juifs trucidés dans l’Europe héritière des traditions judéo-chrétiennes, de la Renaissance et des droits de l’homme proclamés par la Révolution Française de 1789. Ce projet national visait de donner aux juifs restant, après la destruction de la moitié d’entre-eux, par l’Europe (et/ou par son supplétif allemand qui avait inventé une « solution finale » pour mettre fin à l’existence de ce peuple). Projet national sanctionné par la communauté internationale qui lui a cédé quelque pourcents des terres ayant appartenu à l’empire ottoman démantelé  quelques dizaines d’années plutôt. A l’endroit exact d’où ses ancêtres ont été expulsés par l’empire romain, presque deux-mille ans plutôt.

Ce n’est  qu’un syllogisme (raisonnement logique) que d’inférer, dès lors, qu’être antisioniste est absolument identique à être antisémite. Certes, il y a aussi des juifs qui sont antisionistes, ils font  partie d’une catégorie particulière, celle des juifs honteux qui, pour justifier leurs choix vous parlent, tout de suite, des citoyens du monde, de la libération des peuples, des malheurs apportés par le nationalisme et de tout ce que vous voulez d’autre. Et dont la seule perspective est celle de la dé-judaïcité, bref, de la disparition des juifs à terme. Syllogisme car sioniste=juif voulant avoir un état national, antisioniste=détruire ledit état, donc, faire disparaître les juifs. Une formule simple, « Antisionisme=antisémitisme par procuration » – Jean-Christophe Rufin 07.2004.

On pourrait se demander pourquoi dans ce monde de plus de 7,5 milliards d’êtres vivant dans, presque, 200 états le seul peuple auquel est contesté le droit d’en avoir un est le peuple juif. Il n’y a, d’évidence, qu’une seule réponse, elle est  présente depuis des lustres, c’est uniquement l’antisémitisme.

Après cette longue digression (par  rapport à ce qui se passe dans notre pays ?) on doit regarder les choses de plus près. Et que voit-on dans ce beau pays de France ? « Qu'en février 2019, Alain Finkielkraut soit violemment invectivé par une poignée de manifestants aux cris de « sale sioniste de merde ! Casse-toi ! », « Sale Juif ! », « Palestine ! », « Rentre chez toi à Tel-Aviv ! », « Sale race ! Elle est à nous, la France ! Espèce de raciste ! T'es un haineux ! Tu vas mourir ! Dieu va te punir ! Le peuple va te punir ! » (M. Mayeso Le Point 17.02.19).

La meute. Au départ  tout paraissait si beau, si honnête, trois français sur quatre en étaient solidaires, on faisait des barbecues sur les rondpoints et on laissait les péages ne pas prendre leur dû. Et puis… Vraiment, une surprise ? Mais non, on sait que peu importe comment cela commence, cela se terminera toujours avec la faute aux juifs, l’antisémitisme est plus pérenne que la vie…

Remarquez la curieuse logique des gilets  jaunes, pro-palestiniens, demandant  à un juif français (ou français juif) de rentrer chez  lui, à Tel Aviv. Curieux, non ? Comme pro-palestiniens ils considèrent Israël comme illégitime, il devrait être détruit mais…  avant cela il faudrait que M. Finkelkraut (et  ses semblables, sans doute) aillent à Tel Aviv. Pour donner  raison au terroriste libanais du Hezbollah, Hassan Nasrallah qui dit « fuyez Israël avant sa destruction, le sionisme est notre seul ennemi » Et, comme dégât collatéral on passerait par le fil  de l’épée quelques millions de juifs encore. Car sionistes…

Mais la France est un pays de droit. Mais où est le droit en ce moment ? Alors ? Une longue habitude depuis la profanation du cimetière juif de Carpentras en passant  par tous les épisodes antisémites meurtriers ou pas, des enfants juifs de Toulouse ou d’Ilan Halimi, de Sarah Halimi défénestrée, des morts du Hyper Cacher, de Mireille Knoll  assassinée,  fait qu’à chaque occasion, le ban et l’arrière ban du monde politique s’époumone en protestations aussi multiples que fallacieuses. Mais ils font attention : dès qu’ils condamnent l’antisémitisme, dans le même couplet on ajoute « le racisme et l’islamophobie ». En oubliant qu’il n’y a pas eu en France un seul musulman tué par des juifs tandis que tous le juifs français (ou français juifs)  tués l'ont été par de musulmans. Certes tous les musulmans …. On connaît le refrain. Tout  cela car deux choses sont impossibles à faire  disparaître : l’antisémitisme structurel de la société française actuelle instillé par sa composante exogène (musulmane, surtout) et  la roublardise des politiciens qui se fichent totalement des juifs de France mais qui doivent faire semblant que… Vous voulez un exemple ? Après l’incident « Gilets Jaunes – M. Finkelkraut » - M. Mélenchon déclare : « Conscient de l'instrumentalisation de l'antisémitisme, je crois aussi qu'il ne faut jamais laisser passer le racisme » Faites un peu d’analyse de texte : qui instrumentalise l’antisémitisme ? et s’il est instrumentalisé vaudrait-il mieux qu’il soit clair et ouvert ? Monsieur Mélenchon est conscient  … comme de sa fidélité à Fidel Castro ou à Hugo Chavez ou à Nicolas Maduro, des coryphées des causes des peuples qu’ils ont asservis et  ruinés sans leur laisser une chance de s’en sortir. Monsieur Mélenchon pourfendeur des antisémites, défenseur des juifs. Crédible ? Allons…

Voilà, fut un temps où on pouvait dire « heureux comme un juif en France ». Fut un temps quand Barres même (antisémite notoire et antidreyfusard de première heure) saluait la contribution des juifs de France à l’effort de guerre (14-18) ainsi que la mémoire de leurs morts pour la France. Ce n’était pas un propos fallacieux.

Aujourd’hui, nonobstant  les simagrées pro-sémites et/ou les protestations réelles, venant du cœur des gens simples, réellement troublés par ce qui se passe, on doit se poser la question : pour qui sonne le glas ? « les Français juifs ont 25 fois plus de risques d’être agressés que leurs concitoyens musulmans. 10 % des citoyens juifs d’Ile-de-France - c’est-à-dire environ 50.000 personnes - ont récemment été contraints de déménager parce qu’ils n’étaient plus en sécurité dans certaines cités et parce que leurs enfants ne pouvaient plus fréquenter l’école de la République. Il s’agit d’une épuration ethnique à bas bruit au pays d’Émile Zola et de Clemenceau. » («Une épuration ethnique à bas bruit », Manifeste «contre le nouvel antisémitisme» 21.04.18.)

Il est fort probable que la France que ma génération a connu sera un curieux souvenir pour nos petits enfants. Mais la vie continue bien que la France soit, aujourd’hui, le seul pays en Europe où on a tué des juifs, car juifs.

Pendant ce temps, la Chambre des Députés des Etats  Unis, après le Sénat, vote à 424 contre zéro la résolution « C’est dans l’intérêt des Etats-Unis de lutter contre l'antisémitisme chez eux et à l'étranger. Face à la montée malheureuse de l’antisémitisme et aux tentatives de dé-légitimation d’Israël, la Chambre des Représentants des Etats-Unis souligne l’importance de la lutte contre l’antisémitisme et rejette tous les mouvements qui nient le droit d’Israël à exister. »

L’Europe de Bruxelles n’a rien à dire. Elle s’occupe a mettre  en place un système de paiement séparé du SWIFT pour donner à l’Iran les moyens financiers pour s’opposer aux sanctions américaines. Et trouver ainsi des ressources pour continuer ce qu’il veut à tout prix : détruire Israël. Joignez les points… Europe… Iran … destruction Israël. Tout est dans tout et le reste c’est négligeable…

 

Ainsi va le monde…

 

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