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30 juin 2025 1 30 /06 /juin /2025 07:15

La guerre de 12 jours (deux fois plus qu’en 1967) a été arrêtée par le cessez-le-feu qu’a imposé M. Trump. Qui, d’évidence, favorise l’Iran (on se demande pourquoi; encore que ... H. Kissinger /R. Nixon ont arrêté Sharon et IDF à 100km du Caire - 1973). Cette nouvelle guerre rappelle des blessures jamais cicatrisées. Ce qui me remémore les mots de David Grossman « Tragiquement, Israël n'a pas réussi à guérir l'âme juive de sa blessure fondamentale. La sensation amère de ne pas se sentir chez soi dans le monde.  (AF, TOI, 07.10.24)

Mais ce qui s’est passé depuis le 13 juin mérite que l’on le regarde de plus près.

 

Avant toutes choses il me semble qu’il faudrait Redde Caesari quae sunt Caesaris : « Il n’y a pas deux dirigeants dans le monde occidental qui soient plus universellement détestés et méprisés par les grands et les bien-pensants, que Donald Trump et Bibi Netanyahu. Le premier ministre israélien est le seul leader, vraiment, à avoir pu repousser l’axe de la « résistance » de manière très sérieuse. Et Trump lui a accordé un soutien critique » Walter Russel Mead, WSJ 29.06.25.

 

Certes, nous serons tous plus intelligents when the dust settles. Jusque-là, souvenons-nous de deux ou trois choses d’une certaine importance. N’oublions pas, surtout, que toute tragédie (classique) suppose l’unité de lieu, de temps et de l’action.

 

Pour ce qui est du lieu : tout se passe dans le Proche Orient, aujourd’hui (depuis hier…) entre un petit pays de 22.500 km2 et 10 millions d’habitants et un autre, grand de 1.642 millions de km2 et de 90 millions d’habitants. Les PIB/habitant constituent, cependant, un facteur de divergence majeur : celui du petit pays est 15 fois supérieur à celui du grand. Bien que disposant d’une histoire plusieurs fois millénaire, bien que naguère ils entretenaient des relations plus que cordiales dont les racines se trouvaient dans les premiers siècles de l’histoire du monde, les voilà antagonistes, l’un ayant inscrit sur le frontispice de sa constitution l’ardente obligation de détruire l’autre. Ce n’est pas par hasard.

 

L’un, c’est la République Islamique de l’Iran, dont le régime s'est établi par un coup d’état avec l’aide de la France (contente de pouvoir faire quelque chose dans un pays où l’influence anglaise et puis américaine prévalait) et de son intelligentsia (de gauche, naturellement) qui est allée jusqu’à considérer le chef usurpateur comme « un vrai saint » (Michel Foucault, « la joute entre le roi et le saint » Nouvel Obs, 16.10.78). Le saint avait réussi de convaincre ses suiveurs de l’absolue nécessité de détruire, d’abord, Israël et, ensuite l’Amérique.

 

Depuis 46 ans, les Ayatollahs de l’Iran fondent la légitimité de leur régime sur les appels à détruire Israël et à chasser les États-Unis du Moyen-Orient. Le temps paraît long (à l’échelle des évènements relatés par les chaînes d’information en continu) mais il ne l’est pas dans la référence au temps d’une religion qui, de plus, vise la conquête du monde.

 

D’abord Israël. Pourquoi Israël ? Loin de l’explication qui prévaut depuis des années pour les bien-pensants du monde entier. Qui, brièvement, se référant au fait que ce pays aurait occupé plus de terre que celle qui lui avait été accordée par la communauté des nations il y a presque 100 ans, demande qu’il la cède, au départ, et ensuite qu’il l’évacue en totalité (du fleuve à la mer). Loin, car en réalité ce dont il s’agit est l’existence d’un système de valeurs (égalité femme-homme, liberté de penser et d’expression, droit à la propriété, etc., - autant d’inspirations pour 1789 ou pour les pères fondateurs des Etats-Unis) qui contrevient absolument à celui que « le saint » a voulu imposer à son pays et souhaitait faire de même pour tout le Proche Orient et, in fine, le monde. Je fais court, promoteur de la première grande division de l’Islam (chiite) qui gouverne religieusement 10% de tous les croyants (les sunnites 90% si on laisse de côté deux ou trois autres sectes) le saint et son successeur considèrent qu’Israël et son système de valeurs, par son exemple et sa réussite, est un ferment révolutionnaire pour la domination du « vrai » islam sur le Proche Orient et, partant, pour la conquête du monde. Ce en quoi il n’avait pas tort, il suffit de voir l’évolution des régimes islamiques dans plusieurs pays arabes du Proche Orient. En clair, il ne s’agit pas d’un conflit territorial mais d’un danger existentiel pour le monde musulman. Que faire d’autre qu’essayer de le détruire ? Quant aux Etats-Unis, les origines directes du conflit remontent à la révolution de 1979 qui a remplacé la monarchie alliée aux États-Unis par une théocratie anti-américaine. Depuis lors, la République islamique d’Iran a juré de mettre fin à l’impérialisme américain après avoir éradiqué Israël.

 

Fast forward. Pour éradiquer Israël (aucun membre de l’ONU n’a trouvé utile/nécessaire, jusqu’ici, de proposer l’exclusion de l’Iran car sa Charte interdit absolument une telle velléité) l’Iran a dépensé, dit-on, plus de 2.000 milliards de $ pour (a) créer un glacis (Hamas, Hezbollah, Houthis, Syrie) devenu « cercle de feu » autour d’Israël et (b) un programme nucléaire lui permettant d’avoir l’arme ultime lui assurant un maximum de dissuasion et une capacité d’influence. Étant entendu qu’à toute tentative d’Israël de résister ou d’attaque de l’Iran le « cercle de feu » entrerait en action et le détruirait, l’Iran se trouvant à l’abri de ses capacités nucléaires. Cela a pris du temps mais les planètes s’arrangeaient de plus en plus intimement et des tentatives multiples (autant d’essais, comme les guerres au Liban, celles avec le Hamas à Gaza, etc.,) montraient le progrès de la capacité des proxis. Une erreur d’appréciation, un grain de sable (7 octobre 2023) a remis en question la construction patiente, logique, de l’Iran visant la destruction d’Israël. Déjouant les pronostics de l’Iran, Israël a détruit (ou significativement réduit) les capacités militaires du Hamas, du Hezbollah et des Houthis. Le paysage sécuritaire israélien a considérablement changé au cours des 20 derniers mois. Avant le 7 octobre, il faisait face à des menaces sur plusieurs fronts : le Hamas à Gaza, le vaste stock de missiles du Hezbollah au Liban, le potentiel de troubles en Cisjordanie et l’utilisation par l’Iran de la Syrie comme couloir terrestre. Aujourd’hui, le Hamas est l’ombre de lui-même, le Hezbollah a été mis en retrait après avoir perdu plus de la moitié des munitions dont il disposait et un tiers (ou plus) de ses combattants, le régime d’Assad en Syrie a été remplacé par un adversaire de l’Iran. En conclusion de quoi… Israël et les États-Unis viennent de mener une campagne militaire à l’intérieur de l’Iran dans le but déclaré de détruire sa capacité nucléaire — bien que l’effondrement du régime, qui n’était pas un objectif déclaré, serait un résultat bienvenu pour les deux. L’infrastructure militaire et nucléaire de l’Iran a été gravement endommagée par des frappes aériennes sans égal pour leur précision compte tenu de la qualité et des opérations de renseignement israéliennes. Quant au programme nucléaire iranien, le Chef d’état-major de l’armée israéliennes vient de déclarer « Selon les évaluations de la haute direction du renseignement de Tsahal et de nos experts nucléaires, l’attaque contre le programme nucléaire n’était pas seulement une attaque ponctuelle, mais un coup systémique. Nous avons détruit les principales installations, usines, industries et centres de connaissances. Le succès accumulé nous permet de dire que le projet nucléaire iranien a subi un coup sévère, large et profond et a été retardé de plusieurs années. Eyal Zamir, 25.06.25

 

Une évaluation professionnelle (R. Kemp, ancien commandant des troupes anglaises en Afghanistan) « La guerre de 12 jours d’Israël contre l’Iran pourrait avoir surpassé la guerre des Six Jours (1967). Ce que les États-Unis et Israël ont déjà fait en Iran est ce que nous avons fait de mieux dans nos interventions militaires post-guerre froide. https://www.youtube.com/watch?v=1NzJUI-sTx4. L’Iran semble avoir perdu ses installations d’enrichissement et d’armement nucléaires, ses principaux commandants militaires et scientifiques spécialistes nucléaires, ainsi qu’une grande partie de sa capacité de production et de lancement de missiles. S’il y a quelqu’un dans le monde qui sait de quoi il parle, en la matière… c’est bien David Albright (Institute for Sciences and International Studies) « L’opération historique Rising Lion d’Israël et l’opération Midnight Hammer des États-Unis ont ciblé de nombreux sites nucléaires iraniens, causant des dommages massifs à son programme nucléaire et le faisant reculer de manière significative. Après 12 jours d’opérations militaires, une étude des dommages qui en résultent est appropriée. L’Institut a obtenu des images satellites commerciales à haute résolution des principaux sites nucléaires, y compris le complexe nucléaire de Natanz, site de Fordow, le complexe nucléaire d’Esfahan (Ispahan), Lavisan 2 (également connu sous le site de Mojdeh, ancien emplacement du siège du SPND et d’autres installations), le nouveau siège de SPND, le site de fabrication de centrifugeuses Karaj à TABA/TESA, l’usine de production d’eau lourde et de réacteur à eau lourde (D20) IR-40 Arak, et Sanjarian (un ancien site d’AMAD qui avait récemment montré des signes de réactivation). L’imagerie montre différents niveaux de dommages et/ou de destruction sur chaque site. Cette analyse est enrichie par des rapports de l’Agence internationale de l’énergie atomique et de l’IDF, ainsi que par des informations dans les archives de l’Institut sur l’Iran.

Les attaques peuvent être divisées en deux catégories de base, celles contre la capacité de l’Iran à fabriquer de l’uranium (ou du plutonium) de qualité militaire et celles visant à fabriquer l’arme nucléaire elle-même en utilisant de l’uranium de qualité militaire.

Dans l’ensemble, les attaques d’Israël et des États-Unis ont effectivement détruit le programme iranien d’enrichissement par centrifugation. Il faudra beaucoup de temps avant que l’Iran atteigne la capacité qu’il avait avant l’attaque. Cela dit, il y a des résidus tels que les stocks d’uranium enrichi à 60 pour cent, 20 pour cent et 3 à 5 pour cent et les centrifugeuses fabriquées mais pas encore installées à Natanz ou Fordow. Ces pièces non détruites constituent une menace car elles peuvent être utilisées à l’avenir pour produire de l’Uranium enrichi à 90%»

 

Certes, ce n’a pas été comme une lettre à la poste. Iran a riposté en envoyant ses missiles (4/6 tonnes l’unité, dont 500kg de charge explosive) uniquement vers des cibles civiles (villes et villages) et Israël a perdu 29 des siens. Chacun est un monde pour ce petit pays. Mais compte tenu de l’ampleur et de la portée de cette guerre, il paraissait impossible que ce ne soit pas bien pire (des prévisions de l’armée, dit-on, allaient jusqu’à 4.000 morts). Le système anti-missiles d’Israël (trois couches, Dom de Fer, La fronde de David et Arrow2/3) a été parfait pour les drones (un seul est entré en Israël sur les plus de mille envoyés) mais n’a arrêté les missiles qu’à env. 88%. Il est, cependant unique dans le monde.

Mais, il semblerait qu’Israël a détruit plus de la moitié des missiles balistiques à longue distance, plus de 60% des lanceurs et toutes (ou presque) les usines (métaux, chimie, etc.,) pouvant en fabriquer.

 

Ce qui a fait dire à R. Grossi (patron de l’IAEA) : « Différence entre la nuit et le jour » entre les capacités nucléaires de l’Iran avant et après les frappes israéliennes et américaines. Il est clair qu’il y a un Iran — avant le 13 juin, l’Iran nucléaire — et un maintenant. Je pense que le programme nucléaire iranien a été considérablement retardé », (Fox News).

 

Israël émerge clairement vainqueur. Il a décimé l’infrastructure nucléaire de l’Iran, paralysé ses capacités de production de missiles balistiques et atteint une supériorité aérienne complète sur l’Iran, qui se trouve à 2.000 kilomètres. Pas de troupes au sol. Pas d’invasion terrestre. Juste une précision aérienne stratégique pure. Il a éliminé des cibles clés du régime, frappé profondément au cœur de l’Iran, même à sa frontière orientale à 2.500 km de Tel Aviv !), démantelé des infrastructures militaires vitales, et éliminé des centaines de leurs éléments de la police secrète Bassidji et des milliers de leurs soldats IRGC. Beaucoup de leurs scientifiques nucléaires chevronnés. Éliminés. La capacité de l’Iran à menacer directement Israël a été réduite d’années en années. La veille d’un cessez-le-feu imposé par les Etats-Unis, ces derniers sont arrivés pour aider Israël : des bombes hors calibre sur Fordow et Natanz et des missiles de croisière sur le site d’Ispahan. D.J. Trump est allé contre les prévisions de certains de ses aides qui prévoyaient « presque certainement » des milliers de morts américains (Tucker Carlson) et/ou "déclencher la Troisième Guerre mondiale" ». 12 jours d’action israélienne ont fait que l’Iran a fortement signalé qu’il veut arrêter le combat. Avec son économie affaiblie, ses chefs militaires, le Hezbollah et le Hamas, décimés, et avec le Moyen-Orient qui s’oriente vers une certaine modernisation -des rapports divers indiquent qu’Israël et la Syrie sont en contact quotidien, cette dernière envisageant ouvertement d’adhérer aux accords Abraham- l’Iran est dans une position précaire. En revanche, la bourse américaine a dépassé le niveau d’avant sa chute à cause de l’annonce par DJT de sa décision concernant les droits de douane.

Des investissements massifs seront nécessaires à l’Iran pour reconstruire ses installations, telles que Fordow, à un moment où son économie peut difficilement se permettre de telles dépenses. Pour aggraver les choses, l’opération israélienne Rising Lion a tué au moins 14 scientifiques nucléaires iraniens et plusieurs membres clés de la direction militaire du pays. L’idée que l’Iran sera capable de reconstruire facilement son infrastructure et de retrouver sa force d’antan est fantaisiste.

 

Allez, in cauda venenum, Netanyahu (en hébreu natan=donne, yahu vient de Yahve, disons « donné de Dieu ») peut être méprisé internationalement par beaucoup de gens de droite et de gauche, mais c’est son leadership et la détermination de l’IDF et du Mossad qui a rendu le monde plus tranquille, à l’écart d’un régime qui non seulement brutalise ses propres citoyens, mais répand le chaos et la destruction dans toute la région et le monde.

 

Bon. Israël devrait pouvoir respirer un peu, non ? Non, car le Hamas détient toujours 49 otages (pas plus de 19 vivants, probablement) et parce que tous ceux qui sont contre Israël n’arrêtent pas de lui demander un « cessez-le-feu » avec le Hamas. En oubliant de réclamer, avant toute chose, la libération des otages. Et sans se soucier du sort des gazaouis qui resteraient sous le joug du Hamas. Parmi ceux-là, notre Président est la voix la plus forte car n’ayant plus grande chose à faire en France il consacre une bonne partie de son tempos (comme la LFI, J-L. Mélenchon et son égérie R. Hassan) à vilipender Israël. En prétextant qu’il y aurait « famine à Gaza ». Mais pas seulement : les antisémites habituels (Espagne, Irlande, Belgique, Slovénie) n'arrêtent pas non plus.

Selon le COGAT, on aurait fourni à la population de Gaza 1.820.000 tonnes de produits depuis le 7 octobre 2023 dont 1.240.000 de produits alimentaires. Et voilà une statistique (décès déclarés) méritant la réflexion :

 

 

Si vous rencontrez M. Macron donnez-la lui, peut-être elle le fera réfléchir ; encore que pour montrer combien la France a aidé Israël, écoutons son ministre des Armées : « La France a intercepté moins d’une dizaine de drones tirés par l’Iran sur Israël pendant le conflit entre les deux pays, a déclaré le ministre des Armées Sébastien Lecornu. » (Ouest France, 26.06.25). Sur les plus de 1.000 drones et plus de 600 missiles balistiques tirés par l’Iran la contribution de notre pays a été essentielle. Le ridicule ne tue plus.

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22 juin 2025 7 22 /06 /juin /2025 12:21

 

10 jours déjà. Avec une sorte de naïveté puérile, les grands de ce monde appellent à la fin de la guerre entre Israël et l'Iran, en espèrent l’obtenir par la diplomatie, mais en contournant Israël. A Genève (et ailleurs) on discute … de quoi ? Pense-t-on convaincre une théocratie de renoncer à sa raison d’être (faire disparaître Israël) depuis 46 ans ? Quelle galéjade ! Mais « le Grand Satan » ayant décidé de se joindre à ce qu’Israël fait depuis dix jours, cela change pas mal le schmilblick...

 

Tout d’abord, souvenons-nous de l’essentiel. Pour Israël, la conclusion est aussi sombre que claire : un Iran nucléaire sous le joug du « Guide Suprême » Khamenei n’est pas une option. Elle a mesuré les risques, elle a compris qu’au bout des 40 années depuis que l’Iran est soupçonné de vouloir se doter d’une bombe, tous ceux qui font semblant s’y opposer n’ont rien obtenu. Ce n’est pas ce qui les empêche de pérorer « seule une solution diplomatique peut régler la chose. » Solution à laquelle Israël n’est pas invité à participer. Il y a trois jours, aux trois ministres des affaires étrangères (France, UK, Allemagne) qui l’ont rencontré à Genève, après qu’ils se sont serrés la main, celui de l’Iran leur a dit que l’Iran voulait discuter d’une solution diplomatique, ajoutant, « à l’exception du régime israélien illégitime, génocidaire et occupant de la Palestine ». Remarquez, il y a du progrès, d’habitude ils ne parlent que du « régime sioniste » Pour Israël, pour l’instant il n’y a que de salves de missiles balistiques tirées, jusqu’ici, uniquement sur des cibles civiles. A tout hasard, regardez ce dont on parle :

Heureusement, comme pour les milliers de fusées tirés par le Hamas ou Hezbollah ou les Houthis, Israël dispose d’un système de défense à trois strates (Dom de Fer, La Fronde de David et Arrow2/3) et des dizaines de milliers d’abris (ou « chambres fortes » dans les appartements, ce qui est la seule explication des pertes humaines particulièrement faibles. Tsahal tient la comptabilité, elle est disponible sur le portail https://www.warinisrael.org/. J’en ai tiré substance pour bâtir le graphique qui suit qui indique le nombre de missiles tirées par l’Iran, le nombre de morts et de blessés. Car l’efficacité des trois systèmes n’est pas de 100% mais… de 90/95%.

 

 

Pas besoin de le commenter, on voit clairement que la courbe de tendance pour les missiles (noire) traduit l’efficacité de l’armée de l’air israélienne dans la destruction (60% ?) des lanceurs de missiles et des moyens de leur transport vers ces lanceurs. L’allure de la courbe de tendance pour le nombre de blessés (verte) traduit (i) l’endroit où les missiles non détruits sont tombés et (ii) le respect par la population des consignes de sécurité (s’abriter dès une alarme). Quant au nombre de décédés, pour l’instant il est de 25 ce qui, en soi, démontre la qualité de la défense de la population d’Israël car, mine de rien, Iran a envoyé vers Israël 538 missiles balistiques (22.06.25). Pour ce qui est de drones, au bout de dix jours (et de plus de 1.150 tirés par l’Iran) un seul a pénétré le territoire israélien (la 21.06.25, Beit Shean, Nord d’Israël).

 

Et les Européens (les Américains aussi ?) acceptent de discuter avec seulement une partie des deux pays qui se font la guerre ?

D’un autre côté, les grands de ce monde appellent à la fin de la guerre entre Israël et l'Iran, en espèrant l’obtenir par la diplomatie, mais en contournant Israël. L’Iran négociera avec les États-Unis, ou avec l’Europe. Israël restera en dehors de la boucle.

C’est une formule tellement naturelle que personne ne se soucie même d’en parler. L’absurdité de vouloir mettre fin à une guerre sans la participation de l’un des combattants ne semble pas évidente.

Pendant ce temps, dans les cieux de Téhéran et d’Ispahan, Israël a restauré sa capacité de dissuasion. Elle a paru sérieusement détériorée après le 7 octobre 2023 mais les succès contre le Hamas et la destruction (quasi totale) des moyens du Hezbollah ou celle des ports yéménites utilisés par les Houthis a rappelé au monde qu’Israël ne joue pas aux dés avec son existence. Comprendre le vieux mot « si les arabes déposent les armes ce sera la paix, si Israël dépose les armes, elle disparaîtra » ne semble pas possible pour tous ceux qui se déclarent solidaires d’Israël mais qui veulent, toujours, faire en sorte qu’elle ne sorte pas victorieuse des conflits que ses ennemis lui imposent. Il est de bon ton, ces jours-ci, chez beaucoup d’observateurs et dans une partie importante de l’opinion publique, de renvoyer dos à dos les deux protagonistes de la guerre en cours au Moyen-Orient, en leur faisant assumer des parts plus ou moins égales de responsabilité dans ce conflit, histoire de ne pas afficher une préférence pour l’un si l’on tape trop sur l’autre. Cette approche a l’avantage de servir le confort intellectuel et, dans certaines contrées, de ménager le politiquement correct. Quand il ne s’explique par les préoccupations, légitimes, des dirigeants de certains pays de ne pas voir s’opposer une partie de sa population.

Et puis il y a Fordow. Tous ceux qui ont quelque chose à dire sur ce qui se passe en Iran doivent parler, nécessairement, de Fordow. Pour noter que même si Israël réussit à détruire un grand nombre de composantes du programme nucléaire iranien, elle n’est pas capable de détruire Fordow. Et qu’elle serait obligée de demander à DJT de le faire pour elle.

Je vous laisse déduire la litanie de raisons s’y opposant ou du contraire. L’essentiel c’est qu’Israël n’est pas capable de le faire et qu’elle  préférerait que ce fussent les Etats-Unis qui s’en occupent. Deux raisons « pour » (a.) cela fait 46 ans depuis que l’on crie « mort aux Etats-Unis, mort à Israël » et (b). Israël ne dispose pas de bombe du bon calibre et il faudrait qu’elle utilise des solutions plus risquées. Je vois, cependant une raison « contre » : Israël s’est toujours battu seule, jamais un soldat américain n'est mort pour elle. Les Etats-Unis ayant bombardé Fordow (et deux autres sites déjà bien entamés par Israël) Israël contracte une dette supplémentaire en lui étant redevable. Même si ce site reste actif, en l’absence des autres installations nucléaires iraniennes, Israël a déjà frappé ; ce n’est plus la voie la plus facile du régime vers une bombe. Le véritable danger, du moins à court terme, est que l’Iran « fasse un saut ». Transformer l’Uranium enrichi dont il dispose en « bombe sale » ou avec une puissance de 10/20 kilotonnes (TNT) comme celle de Hiroshima.

 

Que les trois ministres aient décidé de passer quelques heures avec le représentant d’un état terroristes, soit. Pourquoi faire ? Lui demander de renoncer vouloir « éradiquer Israël » ? De toute manière, celui-là ne les prend pas au sérieux et il ne veut traiter qu’avec les Etats Unis., mais à condition qu’Israël arrête son action de destruction des pans du programme nucléaire et de celui de missiles balistiques. J’ai été surpris, il y a trois mois, quand M. Trump a « écrit » au Guide Suprême en lui proposant des discussions et en fixant à deux mois la possibilité d’avoir un accord. Sans demander quoi que ce soit à Israël..

 

J’ai été surpris, il y a trois mois, quand M. Trump a “écrit” au « Guide Suprême, qu’il faut quand même décrire : « M. Khamenei est une médiocrité cléricale gérant une hérésie dans une apostasie. L’Iran est grand, et il a ses adeptes, mais en termes strictement religieux, il n’est pas une figure de conséquence majeure ou de légitimité dans le monde musulman. Ses innombrables victimes ont été majoritairement des frères chiites. La préservation d’un tel homme au nom de la foi présenterait une douloureuse ironie. WSJ, 21.06.25

 

Ce que les grands de ce monde donnent l’impression de ne pas comprendre c’est que le Moyen-Orient est en train d’être remodelé par un changement fondamental dans l’équilibre du pouvoir : la montée d’Israël. Rappelez-vous, dans les années 1970, Israël était quasiment un pays en voie de développement. Aujourd’hui, son produit intérieur brut par habitant dépasse celui de nombreux pays d’Europe et est le plus élevé de la région, à l’exception du Qatar (qui a beaucoup de pétrole et de gaz et peu d’habitants).

 

Dans les années 70 (79 – révolution khomeyniste), le PIB par habitant d’Israël était légèrement supérieur à celui de l’Iran (14k$ vs 10,5 k$) ; aujourd’hui, il est près de 15 fois plus élevé que celui de l’Iran. Le pays, plus que d’autres, opère désormais aux frontières de la haute technologie, c’est pourquoi les Etats du Golfe ont été si désireux de développer des liens avec lui. Et au cours des deux dernières années, les forces militaires et de renseignement d’Israël ont combattu et vaincu le Hamas, le Hezbollah, les Houthis, contribué à la faillite du régime syrien et, aujourd’hui, il est victorieux en Iran, au-delà de toutes les attentes. Ses défenses aériennes à plusieurs niveaux n’ont d’équivalent dans aucun pays du monde. Et Israël, à la grande fureur de notre Président, est en train d’en équiper (Arrow3) l’Allemagne et la Finlande.

 

Mais ce qui m’émerveille (so to speak) c’est la guerre contre la guerre contre les Juifs. Ce n’est pas Israël (les juifs) qui a commencé la guerre. Comment expliquer autrement le fait que les militants pro-Hamas se sont, à leur tour, fondus dans le lobby pro-Iran. Car c’est l’Iran qui a commencé la guerre contre Israël et ses juifs via son « proxi » Hamas en octobre 2023. Maintenant Israël ne fait, en quelque sorte, que porter la guerre à celui qui la lui ait faite. Lisez le Monde ou Libé ou écoutez les chaînes de France TV. Des milliers de manifestants ont surgi à Times Square, Place de la République et/ou au centre de Londres pour montrer leur soutien au régime dont les dirigeants chantent depuis des décennies « Mort au Grand Satan (Etats-Unis) et au Petit Satan (Israël) ». Bon sang de bon sang, c’est de la haine pure, évidente, sans réponse possible, d’Israël (des juifs) qu’ils expriment. Quand comprendra-t-on que la France de Giscard d’Estaing, Michel Foucault, Gilles Deleuze, Jacques Derrida et de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, en ayant aidé et applaudi des deux mains l’instauration d’une théocratie terroriste a une certaine responsabilité (ou une responsabilité certaine) pour ce qui s’est passé dans un des pays les plus anciens du monde, doté d’une civilisation remarquable (lisez Les Lettres Persanes de Montaigne) ?

 

Bon, la résilience d’Israël est connue. Un sondage, mené par des chercheurs d’Agam Labs et de l’Université hébraïque de Jérusalem, a révélé que 83 pour cent des Juifs israéliens et 70 pour cent de l’ensemble des habitants soutiennent la campagne visant à éliminer les capacités nucléaires et balistiques de l’Iran, qu’Israël a lancée vendredi 13 juin. Un pour cent des Juifs et 16 pour cent de tous les Israéliens auraient préféré poursuivre la diplomatie nucléaire avec l’Iran.

 

Dernier sondage (Le Figaro, 22.06.25) :

Notre Président doit être parmi les 25% qui n’approuvent pas.

 

Certes, il y a des morts et des blessés. « Peu importe combien d’entre nous ils tuent maintenant… Si nous les laissons obtenir la bombe, ils nous tueront tous. Mais si nous laissons le régime en place, nous n’aurons réussi qu’à blesser leur fierté, et dans cinq ans, ils nous attaqueront sans prévenir. » (Un Twitter anonyme).

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19 juin 2025 4 19 /06 /juin /2025 13:46

Le monde, ébahi, assiste (et en France, 80% approuvent, sondage 18.06.25) à la destruction - supposée impossible - de pans entiers du programme nucléaire iranien que des diplomates, blanchis sous le harnais, ont essayé d’arrêter pendant plus de 30 ans). Et ce, par le fait d’un petit pays, vilipendé en permanence car, d’une manière têtue, ne veut pas se laisser détruire par les forces de l'islam en marche et avec la complicité tacite de pas mal de « grandes puissances ». Depuis le 13 juin nous assistons à un miracle.

 

Deux jours après le pogrome du Hamas en Israël, le 9 octobre 2023, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël « changerait le Moyen-Orient ». Les observateurs n’ont peut-être pas fait attention, ou ils ont peut-être pensé que c’était juste de la rhétorique. Mais au cours des 20 mois de conflit brutal qui ont suivi, les Israéliens ont fait beaucoup pour atteindre cet objectif. Avec la récente attaque contre l’Iran, qui a eu lieu il y a quelques jours à peine, ils viennent de porter un coup fatal à « l’Axe de la Résistance » en s’attaquant à la « tête de l’octopus » qui développait, depuis 40 ans, un programme nucléaire pouvant lui permettre de répondre à toute velléité de destruction de son régime théocratique. Enhardi par l’hésitation des démocraties occidentales et, surtout, celle de Washington, chaque jour qui passait sans action était un jour où l’Iran gagnait du terrain. Pendant ce temps, Israël sonnait l’alarme depuis des années. Ses services de renseignement ont découvert à plusieurs reprises des sites secrets iraniens, des stocks cachés et des opérations secrètes. La fenêtre pour agir se fermait. Le temps des demi-mesures était passé. L’AIEA venait de condamner, pour la première fois en vingt ans le non-respect par l’Iran de ses obligations découlant du Traité de non-prolifération.

 

Fast forward. Juin 2025. En quelques jours, des frappes préventives israéliennes ont brisé le bouclier défensif de l’Iran. Les systèmes de défense aérienne de l’Iran ont été rapidement éliminés, ouvrant le ciel, sans entrave, à la puissance aérienne israélienne. Simultanément, des frappes de précision et des opérations secrètes ont décapité des nœuds clés du commandement du Corps des Gardiens de la révolution islamique (IRGC), des bases de missiles, des installations nucléaires et d’autres cibles militaires. Les bâtiments en surface et souterrains de Natanz, la pièce maîtresse du programme d’enrichissement de l’uranium de l’Iran, sont en ruines, leur destruction confirmée par l’organisme de surveillance atomique de l’ONU.

Plus de 30 hauts dirigeants militaires ont été tués et des politiques et religieux iraniens auraient fui vers des lieux sûrs en Russie : un signal dramatique d’effondrement de la confiance des dirigeants dans leur régime.

 

Cela s’est passé le 6/13 (notation américaine) rappelant les 613 commandements de la liturgie hébraïque dont 365 indiquent ce qui est interdit. En n’oubliant pas le 614ème inscrit par E. Fakenheim « Tu ne donneras pas à Hitler une victoire posthume en laissant mettre en danger une nouvelle fois la survie du peuple juif. »

 

Les appels pathétiques de notre président pour « une solution diplomatique au sujet du programme nucléaire de l’Iran » (Conférence de Presse, 14.06.25) comme les éructations d’un J-L. Mélenchon niant la volonté de l’Iran de détruire Israël, laisse le monde ébahi car cela fait plus de 40 ans que la diplomatie n’a rien obtenu. Ce qui a conduit l’AIEA de sonner l’alarme il y a dix jours : tout démontrait qu’il ne restait plus beaucoup de temps avant qu’ils soient capables d’avoir la bombe. A lire https://urls.fr/kbdiQq

 

L’Iran était censé porter un coup si douloureux qu’Israël (et les Etats-Unis) n’envisageraient plus jamais d’attaquer, bien qu’il chercherait également à limiter le potentiel d’escalade, sachant les dégâts que ses ennemis pourraient lui infliger. La quadrature de ce cercle, cependant, peut s’avérer difficile. La plupart de l’arsenal de missiles du Hezbollah, créé pour un tel scénario, a été détruit, tandis que l’Iran n’a qu’une capacité limitée à reconstituer son propre arsenal de missiles à la suite de la frappe aérienne israélienne d’octobre 2024. De plus, les défenses aériennes et balistiques israéliennes et de la coalition limitent considérablement la capacité de l’Iran à nuire à Israël. Une complication supplémentaire pour l’Iran - qui a menacé de frapper les pays qui aident Israël - est que des attaques contre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ou des tentatives de fermer le détroit d’Ormuz l’isoleraient probablement davantage à l’échelle internationale et seraient contraires aux intérêts de la Chine car ses achats de pétrole (plus de 50%) passent par là. Fermer le détroit paralyserait également l’économie déjà chancelante de la République islamique, puisque presque toutes ses importations et exportations de pétrole passent par cette voie d’eau.

 

« Quoi qu’il arrive, le régime iranien a sans aucun doute perdu son conflit de plusieurs décennies avec Israël. Il devra soit abandonner son idéologie politique fondamentale et chercher à s’intégrer au reste de la région par le biais d’un engagement diplomatique et économique, soit redoubler d’efforts sur ses convictions, en se repliant davantage sur lui-même. Ali Khamenei et le IRGC ont perdu ; le statu quo régional qu’ils ont établi est terminé » Foreign Affairs, 18.06.25. Et M. Trump, impossible à déchiffrer quant à ce que les Etats Unis feraient éventuellement, déclare « Les États-Unis ont soutenu fermement Israël. Ils ont fourni des munitions vitales et ont aidé la défense aérienne d’Israël. On a maintenant déployé des moyens aériens et navals supplémentaires au Moyen-Orient. Les pays européens ont été beaucoup plus faibles, y compris le Royaume-Uni et d’autres (comme la France – MB) appelant à la désescalade exactement au mauvais moment. Bien sûr, Israël n’écoutera pas ce défaitisme, mais c’est la pire approche. (BBC, 17.06.26). Cela étant, si les Etats Unis interviennent, Israël leur sera redevable. Certes, l'aide en équipements et munitions a été essentielle durant les années mais Israël s'est toujours battue seule contre ses ennemis. Puisque Tsahal a fait savoir qu'ils savent quoi faire pour Fordow ... je crois, pour eux, qu'ils ne devraient pas attendre les Etats Unis.

 

Israël 22.500 km2 et 10 millions d’habitants, Iran 1.642.000 km2 et 90 millions d’habitants. Certes, les PIB sont presque équivalents (Israël 513 milliards $, Iran 404) ce qui fait, en PIB/habitant, plus de 11 fois en faveur d’Israël. Mais le petit pays fabrique même ses chars d’assaut : Merkava V, 3ème meilleur tank parmi les 10 premiers du monde :

 

Le programme nucléaire iranien dont on connaît des noms comme Natanz ou Fordow ou Arak est dispersé sur une myriade de localisations

 

 

Mais les renseignements concernant ce programme, suivi par Israël depuis des lustres, lui ont permis de concentrer ses attaques là où les effets étaient les plus importants pour la suite des opérations. A commencer par les bases de missiles pour empêcher qu’elle se trouve sous les 3.000 missiles iraniens régulièrement rappelés pour lui faire peur (dissuasion). Bien que le système de défense d’Israël n’ait pas d’équivalent dans le monde avec ses trois étages de destruction de missiles arrivants, son efficacité n’est que de 90/95% ce qui laisse, quand-même, quelques missiles tirés par l’Iran uniquement sur des cibles civiles, produire de dégâts importants. Mais des pertes humaines réduites. Suivi, au jour le jour, voilà le résumé à hier soir :

 

Israël, sans doute pour ne plus être accusée de ne pas respecter les lois de la guerre (comme on le fait pour Gaza) à limité ses frappes uniquement aux objectifs militaires.

Ceux qui condamnent Israël pour la guerre à Gaza s’opposent, en réalité, au droit de légitime défense d’Israël. Israël a fait tout ce qu’il pouvait pour l’éviter, y compris ignorer ce que faisait le Hamas et planifier. C’est pourquoi Tsahal n’était pas préparé pour la guerre lorsque le Hamas a attaqué Israël le 7 octobre. Une fois que la guerre a commencé, cependant, Israël n’avait qu’une seule option : gagner. Pour Israël, c’est une guerre de survie contre les groupes terroristes arabes et musulmans palestiniens, localement, régionalement et dans le monde entier. En commençant par l’Iran et ses objectifs les plus importants :

Mais aussi les résidences civiles des militaires du premier cercle tués dans leurs lits.

 

Le monde, ébahi, assiste à la destruction d’un pouvoir considéré inattaquable. Exploit israélien qui dépasse d’un ou deux ordres de grandeur ce que ce pays a fait avec le No.1 des « proxis » iraniens, le Hezbollah.

Imprévisible, comme il est, M. Trump vient de dire à l’Iran que la seule solution, pour ne pas tout perdre, c’est une capitulation : destruction du programme nucléaire, idem bases et fabrication de missiles balistiques et interdiction d’armer des « proxis » au Proche-Orient ou ailleurs. Que le « Guide Suprême » de la théocratie iranienne a rejetée, avec mépris. Pauvre de lui, il ne sait vraiment pas ce qui peut lui arriver.

 

 

Que de mauvaises options : Attaquer les bases USA ? DJT pourra tout détruire car attaqué. Un accord avec DJT ? Plus mauvaises conditions que ce qu’ils auraient pu avoir (destruction totale projet nucléaire, idem missiles, idem interdiction armement proxis). Un saut rapide vers la bombe ? DJT (« Iran n’aura jamais une bombe nucléaire) » détruira tout. Rien ? Le régime ne pourra jamais arriver au statu quo ante (militaire, économique, etc.,). On ne sait pas ce que l’Iran fera mais…  cela vaut la peine d’admirer le fait que l’attaque israélienne a laissé un régime épouvantable avec seulement des options terribles et, peut-être, créé une voie étroite vers une meilleure situation pour la région et le monde.

 

Quant à notre Président… pourquoi ne fait-il pas siennes les paroles de M. Merz : « Israël fait le sale boulot pour nous tous » (AFP,17.06.25).

 

 

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14 juin 2025 6 14 /06 /juin /2025 16:11

Ce ne sont pas les famines, ni les tremblements de terre, ni les microbes, ni le cancer, mais l’homme lui-même qui est le plus grand danger pour l’homme, pour la simple raison qu’il n’y a pas de protection adéquate contre les épidémies psychiques, qui sont infiniment plus dévastatrices que les pires catastrophes naturelles. (Carl Jung, The Symbolic Life, 1977-MB).

Je me propose de passer en revue quelques évènements/comportements qui me semblent faire partie d’une épidémie psychique.

 

On a connu l’épidémie du COVID et ses 6 millions de morts dans le monde. Comme les 6 millions de juifs de la Shoah. Il me semble – et j’ai regardé, attentivement, le monde pendant plus de quatre-vingts ans, que nous vivons (traversons ?) une nouvelle épidémie, psychique, d’antisémitisme.

 

Un vieux peuple dont les ancêtres peuplaient, déjà, un territoire dans le Proche-Orient dans l’âge du bronze (2.500 ans avant JC) après des pérégrinations multiples et diverses, après des expulsions multiples de divers endroits pendant, presque 2.000 ans, obtient le droit de reconstituer son foyer national. La « communauté internationale » lui affecte un lopin de terre pas plus grand que deux petits départements français, à côté du territoire reconnu à des habitants venus des pays limitrophes qui, pourtant, n’ont pas voulu y créer un état.

 

Affaire réglée ? Oh, que non ! La même communauté internationale trouve moyen, depuis 1948 à 2024 de morigéner Israël, via des résolutions de son for ultime (le Conseil de sécurité de l’ONU), 229 fois. Dit comme cela, pas de commentaire. Mais quand on sait qu’il y a dans le monde huit milliards d’êtres dans 192 pays qui ont été morigénés 2.779 fois, un peu d’arithmétique (sachant que le vieux peuple compte actuellement 8 millions d’êtres dans le territoire consenti) nous apprend qu’ils ont été morigénés 100 fois plus souvent (112). Il me reste à me souvenir de Freud, « L'objet naît dans la haine » (1915).

 

L’objet est le peuple juif, le nom de l’épidémie est « antisémitisme ». 75 ans après la reconstitution du foyer national juif dans le territoire de ses ancêtres, la moitié de ce peuple y vit tandis que la deuxième moitié se trouve, pour l’essentiel, dans des pays divers de deux continents, Amérique et Europe. Cependant, l’épidémie dont je parle, affecte les deux moitiés de manière et avec des effets différents.

 

Il serait trop long (et difficilement exhaustif) de rappeler les évènements (agressions, verbales ou pas, meurtres, discriminations diverses, etc.,) relatés journellement sur les premières pages (ou à l’intérieur) des gazettes ou tous les média – radios, TV ou réseaux sociaux. Nous sommes abreuvés, jour pair et jour impair, par l’évidence du substrat antisémite d’une partie de la classe politique française et, pour peu que l’on regarde autour de nous, une partie des classes politiques de pays aussi civilisés que le Royaume Uni, l’Irlande, l’Espagne ou le Canada. Ce qui me semble encore plus important c’est de regarder du côté de celui qui, ouvertement, constamment, suit depuis sa création, l’objectif de destruction du foyer national du peuple juif, Israël. Le régime des Mollahs de l’Iran qui depuis 1979 s’est fixé comme ardente obligation la destruction d’Israël « Ali Khamenei, leader suprême de l'Iran, a déclaré en 2000 que « la tumeur cancéreuse appelée Israël doit être déracinée de la région », et, en 2001, que « l’éternel sujet de l’Iran est l’élimination d’Israël de la région »[ (Wikipédia) et, pour ne reprendre qu’une seule autre citation, Le Point, 30 sept. 2019 — La destruction d'Israël "n'est plus un rêve mais un but à portée de main", a déclaré le général de division Hossein Salami (envoyé vers ses ancêtres pendant l'actuelle action d'Israël en Iran).

 

Hier, grande manifestation à Téhéran, sous l’étendard rouge de la vengeance, les participants scandant pendant des heures « Al-Khaybar »

 

Dès l'époque romaine, des Juifs vivent dans la péninsule Arabique et mettent l'oasis en culture. Vers 600, Khaybar est habitée principalement par des Juifs, riches des plantations de palmiers dattiers, du commerce et de l'artisanat. En 628-629, la ville est le siège de la bataille de Khaybar, qui oppose Mahomet et ses guerriers aux habitants juifs. Après la victoire des musulmans, la plupart des Juifs qui n'ont pas été tués ou fait captifs (ou, surtout, captives) doivent quitter l'oasis en abandonnant leurs biens. Ceux qui restent (en acceptant de consentir la moitié de leurs récoltes) seront expulsés peu après par le calife Omar (634-644) Vous avez, sans doute compris, il s’agit de tuer les juifs, surtout ceux qui se trouvent en Israël : Le président Ahmadinejad a même dit que c'était une très bonne chose que tant de Juifs se soient concentrés en Israël : il sera plus facile de les faire disparaître » (Government of Canada Publications, https://publications.gc.ca). L’appel à Al-Khaybar - resté dans le Coran comme une page de gloire musulmane car le Prophète a tué les juifs - est, d’évidence, le substrat de la décision des Mollahs iraniens de détruire Israël car peuplé de juifs.

 

Convenons qu’il s’agit d’une manifestation évidente d’antisémitisme.

 

On pourrait se dire que le monde occidental, au moins, témoin de ce qui s’est passé dans l’histoire pour ce peuple, aurait dû - pour des raisons morales - faire de sorte qu’il puisse vivre en paix dans son foyer national reconstitué. C’est vrai, la terre en question ne convient pas pour faire vivre deux petits États. De la rivière à la mer (Jourdain, Mer Méditerranée), il n’y a de place que pour un seul pays. C’est devenu évident. Les  « Palestiniens » ne veulent pas deux pays, et plus de 80 % des Israéliens et leurs membres de la Knesset ne veulent pas non plus deux pays. Même ceux qui le veulent (donner aux Arabes un pays en Judée-Samarie), ne le peuvent tout simplement pas parce que, si les Arabes obtiennent la souveraineté là-bas comme ils l’ont obtenu à Gaza, alors la gauche ne pourra plus se rassembler en toute sécurité pour protester contre un gouvernement que d’aucuns considèrent « d’extrême-droite ». C’est une bénédiction. Mais c’est en même temps un combustible pour tous ceux qui (antisémitisme ?) ne veulent pas que des juifs aient un état.

 

 

Bien que le déclarant chaque jour, bien que se préparant pour le faire, l’Iran des Mollahs s’est mis dans la tête depuis 40 ans d’accéder à une arme nucléaire pour pouvoir détruire Israël. Car « une seule pourra le détruire complètement, alors que sa rétorsion ne pourra causer que peu de dommages à l’Iran » (Ahmadinejad, 2007, JSTOR). Pourtant aucun des grands pays, ni la communauté internationale (via son organisation des nations unies) n’ont rien fait pendant 40 ans pour empêcher l’Iran des Mollahs d’accéder à l’arme nucléaire. Pourquoi ? Je crois que c’est le commencement de l’épidémie d’antisémitisme. Dès la reconstitution du foyer national du peuple juif on a créé et maintenu des outils destinés à rendre permanente la haine de juifs : UNRWA pour des générations sans limite des descendants des Palestiniens ayant quitté (ou ayant été expulsés) le territoire en question en 1948, des comités et commissions (UNICEF, Droits de l’Homme, etc. etc.,).

 

Pendant ce temps, Israël s’est doté de ce que l’on a appelé la « doctrine Begin » « Israël ne permettra jamais à ceux qui appellent à notre annihilation de développer les moyens pour atteindre cet objectif » en le faisant savoir, urbi et orbi, et en la mettant en pratique, en 1981 pour détruire le réacteur que la France de MM. Chirac et Giscard d’Estaing a fait construire pour l’Irak de Saddam Hussein et en 2007 celui construit par l’Iran/Corée du Nord en Syrie. Les deux fois, contre l’avis du partenaire essentiel d’Israël, les Etats Unis. Malheureusement, les quatre derniers présidents américains, comme les dirigeants européens (France, UK, Allemagne) ont joué un rôle décisif pour amener Israël au point où il n’avait pas d’autre choix que de lancer un effort militaire pour s’assurer que les ambitions nucléaires de Téhéran ne puissent être réalisées. Moment décisif double, le AIEA vient de faire savoir que l’Iran est au seuil de la création d’une arme nucléaire (pour la première fois en 20 ans, le Conseil des gouverneurs de l’AIEA a adopté une résolution censurant officiellement l’Iran pour ne pas avoir respecté ses obligations en matière de non-prolifération nucléaire. Malheureusement, envoyée au Conseil de sécurité pour prendre des mesures contre l’Iran, elle ferait l’objet d’un veto de la Russie et de la Chine, au moins) et, d’un autre côté, le délai de 60 jours accordé à l’Iran pour faire un accord pour arrêter sa marche vers la bombe, par M. Trump expirait jeudi dernier. M. Trump : "Il y a deux mois, j’ai donné à l’Iran un ultimatum de 60 jours pour ’conclure un accord’. Ils auraient dû le faire ! Aujourd’hui, c’est le 61e jour. Je leur ai dit quoi faire, mais ils n’ont pas pu y arriver. Maintenant, ils ont, peut-être, une seconde chance !" Personne de sérieux ne peut honnêtement nier que Téhéran était sur le point d’arriver au point de non-retour pour la fabrication d’une arme nucléaire, et tandis que certains chicaneront pour savoir si le régime avait l’intention d’utiliser des armes nucléaires pour détruire « le petit Satan » (comme il appelle Israël depuis plus de 40 ans), Jérusalem ne pouvait guère se permettre d’attendre.

 

Ce qui était très clair a peut-être été obscurci parce qu’il s’agit d’un environnement de communication incroyablement dense. Cela inclut des acteurs étrangers, comme les Iraniens eux-mêmes et leurs actifs basés aux États-Unis, qui ont un intérêt à façonner le message américain à leur avantage. Ensuite, il y a les Israéliens, plus précisément la faction anti-Netanyahu qui est déterminée à voir Bibi échouer, peu importe le coût pour la sécurité du pays. Il y a aussi le Qatar, qui semble avoir une très grande voix en ce moment dans l’écosystème médiatique, et ses rivaux du Golfe, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui sont moins influents mais projettent toujours leur puissance, et il y a les Européens. Surtout antisémites tout en le niant.

 

Alea jacta est, Israël a fait ce qu’elle a fait en 1981 et 2007, en procédant à la destruction de pans entiers du programme nucléaire iranien, de certaines « têtes pensantes » et des principaux acteurs militaires. Bien sûr en prenant le risque de représailles du pays des mollahs. Un exemple de ce qu’Israël a fait - https://urls.fr/ER97Su regardez aussi l’échelle des territoires :

 

Deux décennies de folie américaine ont rendu nécessaire la frappe israélienne en Iran. Si Washington avait pris des mesures décisives à un moment ou à un autre au cours des 20 dernières années pour faire face à la menace iranienne, il n’aurait pas laissé à Israël le soin de faire le sale boulot que les dirigeants du monde occidental n’étaient pas prêts à faire. Trois décennies de folie américaine ont rendu nécessaire l’action israélienne en Iran : M. Bush a parié qu’en détruisant l’Irak de Saddam, l’Iran comprendrait, MM. Obama et Biden ont apaisé l’IRAN avec des milliards de $, tandis que M. Trump 2.0 a joué le jeu de Téhéran en retardant une décision avec une diplomatie qu’il savait futile, ne laissant à Israël d’autre choix que d’agir. Si l’on ne peut pas soupçonner les présidents américains d’antisémitisme, il n’en est - d’évidence - pas de même pour des dirigeants européens, actuels ou passés. Après des années de menaces croissantes, de tirs de roquettes, de guerres par procuration et de politique de la corde raide nucléaire, Israël a attaqué en profondeur l’Iran, ciblant les infrastructures nucléaires et les actifs militaires. C’était une déclaration historique : assez, c’est assez. L’ère de l’apaisement est terminée.

 

Appelons ça par son nom : l’un des actes de leadership les plus courageux de toute nation à notre époque. Et tragiquement, Israël a dû le faire seule.

 

Ce à quoi on assiste n’est pas seulement une frappe défensive. C’est un moment de clarté, de conviction et de courage. Cela ne venait pas de Washington, ni de Bruxelles—mais d’une petite nation démocratique entourée d’ennemis, seule qui devait affronter le principal sponsor mondial du terrorisme. Pendant trop longtemps, les États-Unis et l’Europe ont joué pour gagner du temps. Le temps que l’Iran a utilisé pour enrichir de l’uranium, armer la Russie, financer le terrorisme et déstabiliser chaque coin du globe.

 

De plus, en faisant ce qu’elle fait, Israël ne se défend pas seulement elle-même mais le monde entier, qui a tout à gagner de ses efforts pour empêcher un régime terroriste d’obtenir une arme nucléaire. Si Israël détruit ou fait reculer de manière substantielle le programme nucléaire iranien, il aura rendu au monde un troisième service antiprolifération nucléaire. Après le réacteur nucléaire de Saddam Hussein et 2007 en Syrie.

 

Antisémitisme ? Comment appeler autrement ce qui se passe depuis le pogrome du Hamas le 7 octobre 2023 ? A Gaza, alors que les commentateurs occidentaux sont obsédés par les supposés crimes israéliens, le Hamas attaque délibérément les convois de travailleurs humanitaires, tuant et blessant ceux qui livrent des secours d’urgence, selon la Fondation humanitaire de Gaza. La région se dirige vers des seuils dangereux alors que trop d’Occidentaux s’accrochent à des récits délirants et au théâtre moral qui ne peuvent plus dissimuler les faits. Les médias occidentaux leur servent de couverture en suggérant constamment qu’Israël tire sur des civils cherchant de l’aide. Des juifs qui tuent des paisibles palestiniens. Si ça n’alimente pas l’épidémie…

 

Il y a une dure réalité que beaucoup en Occident ont choisi de ne pas affronter. De Paris, Londres et Ottawa à la BBC et d’autres médias occidentaux, le débat public a été piégé par des points de discussion abstraits : le fantasme d’un État palestinien viable dirigé par des factions terroristes, la condamnation ritualisée d’Israël, et le refus de reconnaître l’ampleur de l’agression iranienne et du Hamas. Ce mantra continue de soutenir l’illusion que « l’occupation israélienne » est sur le point de prendre fin – si seulement plus d’États reconnaissent l’État palestinien et si seulement les Palestiniens et les Israéliens s’assoient et parlent. Mais trois décennies de soi-disant négociations de paix n’ont abouti à rien. Car le Palestiniens, antisémites parmi les antisémites, ne veulent pas de deux états : ils en veulent, un, le leur en faisant disparaître l’état juif d’Israël. Mais les événements sur le terrain sont indifférents à de telles illusions.

 

Heureusement, les « opinions » mondiales qui ont vu d’autres, ne sont pas encore touchés par l’épidémie. Deux d’entre elles : USA -selon un récent sondage de Rasmussen Reports, 84% des électeurs probables pensent que l’Iran ne doit pas avoir de bombe. Seulement 9% sont en désaccord. France :

Dans les 30% qui n’approuvent pas on doit trouver M. Mélenchon, antisémite en chef car islamo-gauchiste et la pimbêche au kéfié au retour de sa traversée de la Méditerranée pour apporter de l’aide aux pauvres gazaouis. Pour compléter les plus de 2.000.000 de tonnes de produits divers apportées par plus de 100.000 camions. Antisémite et ne le cachant pas.

 

Et pendant que notre Président n’arrête pas (encore hier soir) de jeter en pâture aux chacals de la presse mondiale Israël et son gouvernement en demandant, bien sûr, « d’arrêter l’escalade » (ne pas laisser Israël de terminer ce qu’elle a commencé de faire) M. Trump : « M. Trump a exhorté vendredi l’Iran à négocier « avant qu’il ne reste plus rien », mais « Israël doit être laissé terminer la mission sans ingérence américaine. Les États-Unis ont un intérêt moral et stratégique à se tenir aux côtés d’Israël et à l’aider à terminer le travail. WSJ, 13.06.25

 

Mais les mollahs ont décidé que les juifs d’Israël doivent disparaître et ils ont mis en marche, sur une place de Téhéran, une pendule en compte à rebours :

Elle vient de s’arrêter car il y a une panne de courant dans tout le pays.

 

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8 juin 2025 7 08 /06 /juin /2025 09:21

C’est certain, notre Président n’a plus rien à faire en France vu que ses seules occupations sont relatives au monde : la France s’est révélée trop petite pour ses talents, que ce soient ceux financiers (« Mozart de la Finance ») ou géopolitiques (voir sa compétence mise en œuvre pour convaincre M. Poutine d’arrêter sa guerre d’agression en Ukraine à travers de multiples tentatives, en commençant en février 2022).

 

Pour ce qui est de ses talents financiers - en se souvenant ce qu’il nous a promis pendant ses campagnes présidentielles - je ne citerai que trois groupes de chiffres : (a) le solde commercial de la France (export/import, biens) est passé de -37,7 Milliards € à -133,5 en 2022 et resté à -56,4 en 2024 (INSEE Solde du Commerce Extérieur) : à rapprocher des rodomontades constantes concernant la réindustrialisation du pays et la création de nouvelles usines… ; (b) le déficit de la Sécurité Sociale est passé de 4,5 Milliards € en 2017 à 22,1 en 2025 (budget.gouv.fr) pour un système de santé qui - personne ne peut dire le contraire - n’a fait que détériorer ses prestations (nombre de lits, personnel médical, consommation médicaments, etc.,) ; (c) la dette publique (comptable) est passée de 2.262 Milliards en 2017 à 3.305 (mars 2025, économie.gouv.fr) – elle sera (nous dit-on) de 3.500 Milliards à la fin de l’année soit 1.000 milliards de plus depuis que le Mozart de la Finance est au pouvoir. Juste pour que nous nous rappelions, il avait promis de réduire la dette et, aussi, le nombre de fonctionnaires de 150.000 : 5,7 millions en 2017 – 5,8 à fin 2023 et encore + 60.000 en 2024 (INSEE), bref, au lieu de réduire le nombre de 150.000 il a présidé à l’augmentation de 160.000.

 

Face à une crise du coût de la vie, à l’augmentation de la délinquance, à l’échec des services publics et aux émeutes dans les banlieues ou sur les Champs Élysées, le gouvernement de M. Macron a finalement pris des mesures concrètes - il interdit de fumer sur les plages et à l’extérieur près des écoles. Pas tout à fait, bien sûr, seulement dans les endroits où des enfants pourraient être. Souvenez-vous de Jean Gabin et Brigitte Bardot, cigarettes à la main, c’est tellement loin !

 

Est-il seul responsable ? Certes, non. Mais regardez l’évolution de sa côte de popularité de mai 2017 à mars 2025 :

Ce qui précède explique, en partie, pourquoi (après une dissolution réussie qui a fait que quatre gouvernements se sont succédé en un an) il a décidé de faire de la géopolitique. Et ne réussissant pas grande chose du côté de l’Ukraine il a enfourché le cheval - blindé à l’épreuve de balles - le seul qui puisse être permanent, le conflit israélo-palestinien. Celui qui fait vivre depuis des lustres des dizaines de milliers de fonctionnaires du monde entier, tous voulant résoudre un problème qui devrait figurer à côté des trois insolubles de l’antiquité (la quadrature du cercle, la trisection de l’angle et le dédoublement du cube).

 

J’essaierai de jeter un peu de lumière sur un seul aspect, présent depuis des mois, dans les efforts de M. Macron (et d’autres) de résoudre un conflit en vouant aux gémonies un seul des belligérants, Israël. C’est aspect s’appelle « famine à Gaza ». Souvent on lui attache aussi le qualificatif « génocide ».

 

Si vous ne l’avez su jusqu’ici, sachez que la famine à Gaza est la preuve du génocide en cours que M. Macron (et d’autres) veut arrêter. C’est une bonne intention, n’est-ce pas ? Avez-vous déjà entendu parler d’un génocide dans lequel l’agresseur accepte un cessez-le-feu et cherche à apporter de l’aide aux civils, tandis que la victime refuse et ordonne à son peuple de refuser la nourriture ? C’est le jeu auquel joue le Hamas à Gaza. Et M. Macron n’est pas au courant ? La population de Gaza était de 2.166.269 habitants en 2022 et de 2.300.000 en 2024 :

 

Le taux d’augmentation de la population est, depuis 1997 supérieur à 3%/l’an. (Recteur Sorbonne). Le seul génocide, au monde, qui fait croître la population.

1,98 million de tonnes d’aide ont été livrées dans plus de 100.000 camions et 10.000 palettes, (COGAT, l’organisme de défense israélien chargé de coordonner l’aide à Gaza). La grande majorité a été transférée par voie terrestre, tandis que près de 10.000 tonnes ont été expédiées par voie maritime et plus de 7.000 tonnes ont été livrées par voie aérienne.

Au cours du cessez-le-feu de libération d’otages du 19 janvier au 18 mars, plus de 25.000 camions humanitaires sont entrés dans Gaza. Ils transportaient environ 450.000 tonnes d’aide, (COGAT). Regardez le garçon qui transporte un carton de nourriture : qui peut croire qu’il risque de mourir de faim ? 

 

Résumons. Si la guerre défensive d’Israël à Gaza est qualifiée de génocide, elle constituerait une aberration historique frappante : peut-être le premier cas de génocide déclenché par une attaque terroriste massive impliquant le massacre de civils et la prise d’otages ; la première fois que le génocidaire a permis l’arrivée de nourriture, de carburant et d’aide humanitaire sur le territoire de sa victime présumée; et potentiellement, le seul cas où les auteurs n’avaient aucun plan préalable ou engagement idéologique à l’extermination. Il peut également être unique en ce que les combattants du groupe ciblé se sont délibérément intégrés dans l’infrastructure civile et ont cherché à augmenter les pertes civiles à des fins stratégiques et de propagande. Et il pourrait s’agir du seul génocide qui puisse être stoppé de façon plausible sur-le-champ — non pas par le génocidaire, mais par le groupe revendiquant la victimisation. Plus précisément, si le Hamas relâchait les otages et déposait ses armes, la campagne militaire d’Israël — après avoir atteint ses objectifs fondamentaux — cesserait surement.

 

Comment se fait-il que les grands de ce monde ne veuillent pas concéder que si Israël arrêtait la guerre, sans avoir détruit le Hamas, elle prendrait le risque d’en avoir encore et encore à souffrir les conséquences tandis que si la Hamas rendait le 58 otages (23 vivants, 35 cadavres) et déposait les armes la guerre s’arrêtait ? Rien à faire, Israël se trouve vilipendée par tous les médias et, comme un écho, par tous les Macrons de l’Occident et les potentats arabes (sauf des exceptions notables – UAE, par exemple, Maroc aussi). Sans se poser une question simple à tous ceux qui disent à Israël d’arrêter la guerre : comment mettre fin de façon permanente à une guerre avec un culte de la mort djihadiste profondément ancré et supporté par une population de 2,2 millions de personnes, dévouée à votre anéantissement, qui proclame ouvertement ses objectifs ?

 

Toute la semaine qui vient de passer, de Hanoï à Singapour en passant par Djakarta notre Président n’a pas arrêté de parler de Gaza et (en mal) d’Israël. Il donne l’impression d’avoir trouvé Dieu : lui-même. Il a réussi à entraîner dans sa croisade anti-Israël le socialiste anglais Starmer et le libéral canadien Carney. Les trois secondés par l’ancien ami de Yasser Arafat, aujourd’hui Secrétaire Général de l’ONU et anti-israélien fervent, M. Guttierez : tous éructent « la situation à Gaza est intolérable et s’aggrave de jour en jour » (TOI, 02.06.25). Pourtant une Commission de l’ONU vient de faire rapport « pas de famine à Gaza », rapport disponible depuis une semaine et IPC (autorité indiscutable pour ce qui est de la famine dans le monde) itou :

IPC fait savoir : 10.04 – Septembre 2025 « Dix-neuf mois après le début du conflit, la bande de Gaza est toujours confrontée à un risque critique de famine » avec l’ensemble de la population qui devrait faire face à une crise ou à une insécurité alimentaire aiguë plus grave (phase 3 ou supérieure de l’IPC) (famine = phase 5). Il n’y a pas famine, il y a un risque de famine !

« Pourtant, même le comité d’examen de la famine de l’IPC a admis à la mi-2024 que la famine ne se produisait pas. De même, le rapport du FEWS NET a été retiré. Ce qui est vite devenu clair, c’est que des erreurs de calcul généralisées, notamment sur les quantités de nourriture entrant dans la bande de Gaza, les niveaux de nutrition avant le déclenchement de la guerre et les fausses données sur les décès ont été prises en compte dans un système de déclaration biaisé» (WSJ 28.05.25)

 

Et, pourtant, ils n’arrêtent pas, tous, y compris M. Macron et le Pape, tous les jours… de menacer Israël de pis que pendre car famine à Gaza … Pour ne pas parler du rôle du Hamas dans tout cela. Ce que je souhaiterais aux Soudanais, aux Érythréens, aux populations du Congo, c’est l’approvisionnement alimentaire de Gaza.

 

 Ils savent tous que le seul problème à Gaza est le vol par le Hamas de l’aide alimentaire gratuitement offerte par tous les bienfaiteurs et sa revente à des prix prohibitifs pour obtenir des fonds pour embaucher de nouveaux jeunes terroristes. Et on vient de l’apprendre : une nouvelle organisation (israélo-américaine) mise en place lundi/mardi, 26/7.05.25 a distribué « Environ 997.920 repas, portant le nombre total de repas distribués en trois jours environ 1.838.182 via environ 17.280 cartons", précisait l'organisation privée. (29.05.25). L’analyse de l’IPC est claire : il n’y pas eu et il n’y a pas de famine à Gaza. Si tel n’était pas le cas on l’aurait su par le nombre de morts, non ? Curieux, on n’en a pas déclaré un seul.

 

Pourquoi, diable, M. Macron et consorts ne s’occupent-ils du Soudan, par exemple ? IPC (24.12.24). Le FRC a trouvé de la famine dans au moins cinq régions du Soudan pour lesquelles il existe des données fiables, et projette la famine (phase 5) dans cinq autres régions entre décembre 2024 et mai 2025. Le risque de famine au cours de la période de projection est confirmé dans dix-sept autres zones.

Et dans le reste du monde? "En 2024, plus de 295 millions de personnes dans 53 pays et territoires ont connu des niveaux aigus de faim, soit une augmentation de 13,7 millions par rapport à 2023. L'aggravation de la prévalence de l'insécurité alimentaire aiguë, qui atteint désormais 22,6 pour cent de la population évaluée, est très préoccupante. C'est la cinquième année consécutive que ce chiffre reste supérieur à 20 pour cent" (WFP) Comment imaginer que tous ceux qui disent pis que pendre du comportement d’Israël et de la famine à Gaza ne savent pas ce qui se passe au Soudan ou dans le monde ? Ils le savent, sans doute, mais Israël à l’avantage d’être juif et alors …

 

Alors, on demande - toujours à Israël - d’accepter un cessez-le-feu. Les appels à un cessez-le-feu peuvent sembler moraux. Ce n’est pas le cas. Un cessez-le-feu sans victoire récompense des crimes de guerre tels que la prise d’otages en masse, la torture, les mutilations, les viols, l’utilisation délibérée de boucliers humains et le massacre de civils. Ce ne sont pas des tactiques de désespoir, mais des stratégies de coercition. Si de telles méthodes sont jugées efficaces, elles deviendront un modèle pour tous les groupes terroristes, milices ou régimes hostiles dans le monde. Et si les armes se taisent maintenant, si la guerre se termine avant que le Hamas ne soit clairement et résolument vaincu, alors ce sera une victoire du Hamas. Et comme ils l’ont clairement dit, ils essaieront encore et encore. Israël fait face à un dilemme évident : arrêter la guerre pour libérer les 23 otages et 35 cadavres et accepter une autre guerre à un moment inconnu. Ou continuer la destruction du Hamas tout en risquant de ne pas sauver les 23 otages vivants et les 35 cadavres. Comment peuvent-ils, MM. Macron, Starmer, et alea (tous les autres « chefs d’État et de gouvernement ») oser suggérer la façon de régler le problème ? Une victoire du Hamas établirait une nouvelle norme horrible : que si vous violez chacune des règles de la guerre avec suffisamment de cruauté stratégique — en utilisant votre propre population comme bouclier, en stockant des roquettes dans les hôpitaux, en plaçant des tireurs d’élite dans des minarets, et en veillant à ce que le plus grand nombre possible de civils soient exposés au danger — alors l’indignation internationale ne retombera pas sur vous, mais sur l’État qui essaiera de vous arrêter. Ils doivent bien savoir tous ceux-là car ils ne peuvent pas ne pas se souvenir que « L’Allemagne et le Japon se sont rendus car nous avons bombardé Dresde et largué des bombes atomiques au Japon. La guerre a une règle : ne pas commencer ce que vous ne pouvez pas terminer. Si le Hamas ne se rend pas pour sauver le peuple palestinien, les Palestiniens pourraient faire un "Mussolini" Mais ils détestent trop Israël » Département de State@StateDept 11.02.25

oooo

 

Allez, soyons confiants, Israël pendant ces deux ans de guerre continue à innover :

Iron Beam est le seul système de ce type au monde avec un Laser d’une puissance aussi élevée que 100 kilowatts. Le directeur de faisceau permet une portée d’environ 10 km, et une grande précision pour détruire des objets volants, fusées, drones ou obus de mortier. Pour un coût unitaire de chaque tir de 10/15 $ quand les intercepteurs du Dom de Fer coûtent 30.000$ pièce. Seul pays au monde à en disposer. C’est l’innovation constante qui fait que les exportations de défense israéliennes vers l’Europe (dont certains pays menacent Israël d’arrêter de lui livrer des armes) ont bondi à plus 54 % des exportations totales de défense l’an dernier, après un peu plus de 33 % en 2023. La raison de l’augmentation actuelle des exportations de défense israéliennes vers l’Europe est claire. L’invasion russe de l’Ukraine au début de 2022 a mis fin à une ère de paix et a plongé le continent dans une course aux armements et de reconstruction militaire.

 

Et … Le pays se classe 4ème selon l'Indice mondial du bonheur des Nations Unies et 2e selon l'Indice de la jeunesse. ONU Indice Mondial du bonheur.

 

A  bon entendeur … Il n’y aura pas de paix au Moyen-Orient tant qu’un groupe comme le Hamas contrôlera physiquement le territoire et sera la puissance dominante à Gaza ou ailleurs au Moyen-Orient. @SecRubio

 

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28 mai 2025 3 28 /05 /mai /2025 14:58

Dans le vieux pays où je suis né (Roumanie), dans les années 30 on écrivait sur les murs « les juifs en Palestine ». 90 ans après, sur les murs de la Norvège du Nord en descendant jusqu’en Espagne en passant par la France et sur ceux de la Slovénie de l’Est jusqu’à l’Irlande en passant par l’Angleterre, on écrit sur les murs « Free Palestine, from the river to the sea » Libre de quoi ? De juifs. Et des manifestants plus téméraires placardent « Les juifs hors de Palestine » Que s’est-il passé entre temps ?

 

Que s’est-il passé entre temps ? Une vie d’homme pour moi, un rien du tout pour l’histoire multimillénaire de cette tribu à nulle autre pareille. Après la première dispersion perse (597 avant JC. L’exil à Babylone) et le retour sur leurs terres, ensuite la deuxième dispersion (70, Rome) et leur présence dans, presque, tous les pays du monde, un deuxième retour commence au 19ème siècle. Des expulsions ? Ils en ont connu. Un peu d’histoire ne devrait pas ennuyer le lecteur. Du Nord au Sud et de l’Est vers l’Ouest.

 

Norvège - Les juifs sont exclus du royaume -article de la constitution de 1814-, abrogation 1851 (avec un numerus clausus) réintroduit en 1940, abrogé en 1945. 2200 juifs présents en Norvège, 750 d’entre eux ont été envoyés vers des camps par les autorités norvégiennes aidant l’occupation allemande. Depuis, après une pause de presque 20 ans, la Norvège est graduellement devenue un partisan ouvert de la cause palestinienne et comme corollaire, un des contempteurs les plus efficaces d’Israël : le premier pays ayant décidé via son fond souverain de désinvestir (BDS) de sociétés israéliennes.

 

France - la première expulsion de juifs de ce qui était le territoire devenu la France a eu lieu en 533 suite à la décision du fils de Clovis – premier roi de France, catholique. Et comme la France fait toujours mieux que tout le monde … en 1615 a lieu la dixième expulsion, purement formelle et sans effet, puisqu’il ne reste qu’un seul Juif au royaume de France, le médecin de la cour de Marie de Médicis, (Wikipédia). Pour en arriver là, on a assisté - 1096 : en route vers la Terre sainte, les croisés massacrent les communautés juives des villes qu'ils traversent ; 1296, Saint Louis oblige les juifs à porter la Rouelle (précurseur de l’étoile jaune) ; 1306, le roi Philippe le Bon ; les Juifs quittent les Antilles françaises quand ils en sont expulsés en 1683, expulsion confirmée par le Code Noir, dont le premier article enjoint à « tous nos officiers de chasser de nos dites îles tous les Juifs qui y ont établi leur résidence » Certes, les choses ont changé dès 1789 et, surtout, avec Napoléon. Et puis … Pétain et les 76.000 juifs envoyés aux camps de la mort et, pour ne pas les oublier, encore quelques milliers morts, les armes de la résistance à la main ou comme détenus dans les camps français. Tout laisse des traces.

 

Espagne - les premiers contacts des Juifs avec la péninsule ibérique remonteraient au temps de Salomon (10ème siècle avant JC). Tolérés pendant l’occupation musulmane, la reconquête des rois catholiques et Isabelle la Catholique les expulse en 1492 ; l’inquisition se charge, ensuite, soit de faire convertir des juifs soit de les trucider comme « marranes ». Certains réussissent à partir -des grands noms connus en France : Montaigne, les frères Pereire, Mendès-France, Pissaro… Tout laisse des traces : le village « tue-les-juifs » qui n’a changé de nom qu’en 2015 :

 

Russie (soviétique, comme disait le Général) - en 1928, Staline décide la création d'une « entité nationale juive » en Extrême Orient (Birobidjan) projet repris en 1952 avec la même raison : éloigner les plus de 3 millions de juifs vivant en Russie trop près des centres de décision (trop d’intellectuels, trop…) - heureusement il décède après le « complot des blouses blanches » en mars 53 et le projet est abandonné.

70 ans après restent en Russie env.150.000. D’évidence, plus besoin du Birobidjan…

 

Angleterre – 1144, accusations de meurtre rituel, 1290 expulsions (Edouard 1er) – réadmission 1656 (Cromwell). Aujourd’hui, vivent en Angleterre env. 290.000 dont env. 2/3 dans la région de Londres. Ville dans laquelle, pour que des juifs puissent aller d’une zone de concentration familiale à une autre, on a créé une ligne bus spéciale.

 

Que s’est-il passé entre « les juifs en Palestine » et « les juifs hors de Palestine » ? Que sommes-nous en train d’oublier ?

 

La Shoah et ses six millions de morts dont, env. 1,5 million d’enfants. Le continent qui a donné au monde Spinoza, Marx, Freud, Einstein et parmi les 950 lauréats du prix Nobel (de 1901 à 2023) au moins 25 % qui étaient Juifs avait, aussi, laissé l’Allemagne  mettre en place une solution finale pour que l’on en finisse. Quand on sait que les juifs dans le monde sont env. 14 millions (0,17% du total) on est ébahi par leur nombre de lauréats Nobel : au prorata des populations du monde ils sont 120 fois plus nombreux. 59% des prix « Biomédical », 56% Physique 38% Economie, 36% Chimie. N'a-t-on pas le droit de se demander combien de futurs Spinoza, Marx, Freud, Einstein, parmi le million et demi d’enfants assassinés, sont parti en fumées ?

 

Et tout ce qui précède nous a amenés à aujourd’hui. Dans la population de l’Europe (env. 450 millions) ils sont env. 800.000 soit moins de 0,18% mais ils accumulent env. 56% de toutes les agressions (verbales, vol, meurtre – FRA, 11.07.24). Pas la peine de démontrer que, comme pour le Prix Nobel, ils sont à la première place ! Exemple la France : en 2024, 448.000 juifs, 1.736 agressions (de toute nature, y compris meurtres), env. 4,5 millions musulmans, 173 agressions (Libé, Checknews) ; soit env.100 fois plus pour les juifs au prorata des populations. Comme pour les Prix Nobel ils sont à la première place. Mais les médias nous le rabâchent, jour pair et jour impair, il faut lutter contre « l’islamophobie » Le tout sous l’œil fatigué de notre Président qui a gardé depuis l’année dernière, sur son bureau, un rapport commandé par le ministre de l’Intérieur de l’époque concernant l’avancement de l’entrisme des Frères Musulmans. On vient de l’apprendre, il a convoqué en urgence un Conseil de Défense qui … a décidé de se revoir dans quelques semaines.

 

Si vous êtes sous pression pour faire quelque chose mais que vous savez que vous ne pouvez rien faire, que faites-vous ? Eh bien, vous ne faites rien d’autre que de donner l’impression de faire quelque chose qui fait appel à de grands principes et à de grands sentiments.

 

Le soi-disant ministre des Affaires Étrangères vient de déclarer, au sujet de la position de la France quant à ce qui se passe au Proche-Orient, "Nous ne pouvons pas permettre que nos grands principes soient violés". Les dirigeants français ne disent que ce qu’ils veulent qu’Israël fasse, jamais ce que le Hamas devrait faire. Ils oublient que le Hamas pourrait mettre immédiatement fin à cette guerre en libérant tous les otages restants et en rendant ses armes. Comment ne se rendent-ils pas compte que mettre fin immédiatement à la guerre à Gaza veut dire, clairement, « laisser le Hamas se reconstituer et… dans quelques années… » Les principes de M. Barrot lui commandent de « taper » sur Israël car ses « sentiments » sont du côté opposé. A nous rappeler Guy Béart « Aujourd'hui les filles s'émancipent, Et vous parlent de leurs grands principes, Puis elles font comme leur maman, En vertu des grands sentiments » Mais « Si je dois choisir entre la vie de mes enfants et la sympathie des Européens, le choix est clair », a déclaré S. Haskel Députée à la Knesset. (JNS, 27.05.25)

 

La déclaration ? Ils se sont mis à trois (France, UK, Canada) pour menacer Israël en lui demandant « Nous appelons le gouvernement israélien à mettre fin à ses opérations militaires dans la bande de Gaza… » et Monsieur Barrot (France Inter, 20.05.25) déclare qu’il condamne les actions d’Israël à Gaza (?!) et annonce que la France envisage de prendre des mesures concrètes. Pauvre Monsieur Barrot. Il ne sait même pas qu’une mesure qui n’est pas concrète est un hénide… et le fameux Dominique de Villepin (qui disait « gérer le cerveau de J. Chirac) qui a essayé de prévenir la chute de Saddam Hussein, est sorti de son cabinet d’avocat pour le Qatar (principalement sponsor des Frères Musulmans en France) pour demander que la CPI juge les dirigeants politiques et militaires d’Israël. Grands principes, moralité, condamnations.

 

La clarté morale du Royaume-Uni, de la France, du Canada ? Ces soi-disant champions des « droits de l’homme » n’ont rien fait pendant 19 mois pour empêcher le Hamas d’utiliser son propre peuple comme boucliers humains, tout en exigeant qu’Israël nourrisse et soigne la même population utilisée pour protéger les terroristes ! « Pourquoi Israël devrait-il être responsable de l’aide à Gaza ? Israël est la victime. Nous n’avons pas fourni d’aide à l’Allemagne et au Japon pendant la Seconde Guerre mondiale. » (T. Cotton, Sénateur USA,16.02.25). Pourtant, lundi 170 camions (quelques 5.000 tonnes… JNS 26.05.25) sont entrés dans Gaza. Mais ils font semblant de ne pas le savoir pour … raviver la solution magique, que l’on essaye de faire avaler à Israël, à laquelle les Palestiniens ont dit NON chaque fois qu’ils ont dit quelque chose. Car « Israël est un cas exceptionnel, né d'une erreur historique » (Michel Rocard, Alexandrie, 2014) a laissé des traces. Et, toujours la France, elle recommence. La tentative d’imposer une solution pacifique pour le Moyen-Orient est, depuis des décennies, un essai consistant à faire la quadrature du cercle. L’histoire du conflit au Moyen-Orient depuis 1948 nous enseigne que la préoccupation première des Arabes palestiniens n’a jamais été d’avoir un État indépendant. L’objectif principal a toujours été la lutte contre l’existence d’Israël et, en fait, la destruction de l’État juif, un objectif ouvertement déclaré dans sa charte par l’organisation terroriste Hamas. Vouloir reconnaître un état Palestinien après le 7 octobre 2023 c’est de la folie furieuse. Les deux “grands” pays arabes (UAE et Arabie Saoudite) n’arrêtent pas de dire « UAE FM : Faites sortir les otages en premier, remplacez le gouvernement du Hamas à Gaza » pour mettre fin à la guerre à Gaza (YH, 16.05.25). Mais tous ceux qui depuis 48 gardent et assurent l’existence des quelques millions de descendants des 750/800 milliers palestiniens partis (ou expulsés) de l’État d’Israël, dont l’existence venait d’être confirmée par la garantie de l’ONU, en état de réfugiés (plus de 100 milliards de $ d’aides fournies par les États Unis et l’Europe), le font avec l’espoir qu’un jour, enfin, Israël disparaisse pour qu’ils puissent rentrer « chez eux ».

 

La France ? On vient de la mettre à la porte du Mali, Burkina Faso, Niger, Chad, Sénégal et Côte d'Ivoire : M. Macron et le Quai antisémite de toujours cherchent de nouveaux alliés au Proche Orient.

 

Soyons clairs : si ces dirigeants occidentaux se souciaient vraiment de la vie des Gazaouis, ils auraient exigé que l’Égypte ouvre la frontière de Rafah et respecte le droit d’asile international. C’est tout ce qu’il faut. En fait, ce que le président Trump aurait pu faire aussi pour mettre fin à cette crise humanitaire est de menacer l’Égypte de la perte de l’aide américaine à moins qu’elle n’ouvre le terminal de Rafah et ne permette une évacuation sécuritaire. En même temps, M. Trump aurait pu utiliser une autre pression pour libérer les otages - menacer le Qatar de déplacer l’énorme base américaine qui s’y trouve (13.000 hommes). Mais le Qatar lui a fait cadeau d'un Boeing 747 … Le Qatar, « médiateur » entre le Hamas et Israël, le Qatar qui a abrité pendant des années les dirigeants du Hamas à l’intérieur de ses frontières et a financé les Frères Musulmans avec des milliards de dollars, a toujours pris une ligne ouvertement pro-Hamas et anti-Israël. Sheikha Moza bint Nasser, mère de l’émir du Qatar et présidente de la Fondation du Qatar, déclarait qu’Israël avait fabriqué les rapports sur les atrocités du Hamas, et accusait Israël de répandre des récits historiquement faux qui « ont pris le dessus sur l’esprit collectif du monde »

 

Et on continue … « Palestine will be free » Qui, diable se chargerait d’expliquer que le pays des Juifs à l'origine, était Israël antique. Le peuple juif est issu des Israélites qui ont vécu dans la région du Croissant fertile et sur la côte de la Méditerranée orientale et qui étaient les descendants des hébreux qui peuplaient la terre entre le Jourdain et la mer quelques 3.500 ans avant JC. « Je ne suis pas naïf. Je sais très bien qu’Israël ne peut se permettre de perdre une seule guerre face à un environnement arabo-musulman qui ne lui fera jamais de cadeau. Je sais que les Palestiniens ont, dans leur histoire, refusé toutes les propositions territoriales qui leur ont été faites (plan Peel de 1939, partage de l’ONU de 1947, propositions des gouvernements israéliens Barak en 2001 et Olmert en 2008). Je suis admiratif de tout le travail – agricole comme technologique - réalisé par les sionistes en Terre sainte.

La réussite économique d’Israël est un modèle qui s’impose dans tout le Moyen-Orient et qu’admirent sans le cacher les pays arabes qui ont rejoint les accords d’Abraham. Il ne tenait qu’au Hamas d’opter en 2006 pour un modèle de développement à la Singapour pour la bande de Gaza – pour lequel il aurait obtenu des milliards de la part des pétromonarchies du Golfe » (RG, Le Figaro, 27.05.25). Il a obtenu les milliards et a préparé la guerre de destruction d’Israël (MB).

Mais rien ne va mieux que condamner Israël pour le « génocide » à Gaza : la famine est annoncée depuis 15 mois, on attend toujours des morts. « Avez-vous déjà entendu parler d’un génocide dans lequel l’agresseur accepte un cessez-le-feu et cherche à apporter de l’aide aux civils, tandis que la victime refuse et ordonne à son peuple de refuser la nourriture ? C’est le jeu auquel joue le Hamas à Gaza » (Wall Street Journal, 28.05.25)

On considère que la vieille méthode, qui permet au Hamas de détourner l’aide et de la vendre aux civils, est neutre et nettement préférable. Le fait qu’elle ait prolongé la guerre en soutenant une armée terroriste n’est apparemment pas de préoccupation humanitaire dans l’univers moral à l’envers de la « communauté internationale ». (WSJ, 28.05.25). By the way … Population de Gaza – 2.166.269 habitants (2022), 2.300.000 (2024) (Google). Le taux d’augmentation de la population est, depuis 1997 supérieur à 3%/l’an. (Recteur Sorbonne) :

 

 Le seul génocide, au monde, qui fait croître la population.

ooo

 

Après « Les territoires perdus de la République » (G.B, 2004), après « Une France soumise » (G.B, 2017), bien que l’on sût tout, le ministère de l’Intérieur demande un rapport sur les activités des Frères Musulmans en France. Il est rendu, classé « Secret Défense » et reste sur le bureau de notre Président depuis l’été 2024. L’actuel ministre de l’Intérieur le « déclassifie » (74 pages avec des passages occultés) et apprend au pays ce que l’on savait au moins depuis 2004. Les hauts fonctionnaires qui ont effectué le travail ont suggéré (comme il était normal) des mesures qui pourraient rendre une concorde démographique, sociale, politique plus cohérente avec la République. Deux d’entre elles attirent l’attention : généraliser l’enseignement de l’arabe à l’école (?!) et … reconnaître un état palestinien (!). Dans un pays qui s’enorgueillit des milliards que le principal sponsor mondial des Frères Musulmans (Qatar) « investit » en France, aurait-on besoin d’un doctorat en sciences politiques pour s’attendre à autre chose ?

 

 

 

 

 

 

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22 mai 2025 4 22 /05 /mai /2025 08:30

Nous assistons, depuis une ou deux semaines, à un « buzz » impossible à éviter : feux à volonté, sur Gaza, c’est-à-dire sur Israël. Pas par hasard : notre Président n’ayant plus rien à faire pour la France (sans majorité au Parlement et un gouvernement qui n’est pas à sa botte) n’a plus que deux sujets qui prennent son temps, l’Ukraine et Israël. Et comme pour l’Ukraine il ne peut pas faire grand-chose (divergences avec la Pologne, l’Allemagne, la Hongrie…) il s’en donne à cœur joie sur Israël.

Il est impuissant pour la France, il est outrecuidant pour tout ce qui concerne Israël.

 

On est, quand même, surpris. Un quart de l‘Europe (Espagne, Irlande, Pays Bas, France, Belgique) pays de grande tradition antisémite ancienne ou nouvelle - induite par la Weltanschauung du nouveau peuple qui s’y installe - ont comme principale préoccupation de vouer aux gémonies un pays, Israël, en prenant comme tête de turc (so to speak) le gouvernement actuel de ce pays. Parce qu’il serait d’extrême droite. Ayant vécu en Israël, ayant suivi toutes les élections depuis le début des années 60, j’affirme (en attendant que l’on me prouve le contraire) que les ministres qualifiés d’extrême droite sont, ce que l’on a connu en France, des radicaux-socialistes. Et que les discours anti-Israël ne sont que de nouvelles manifestations de ce qui est connu depuis que le monde est monde (ou depuis l’âge de fer, 3.500 ans avant JC), la judéophobie connue depuis 1860 (Wilhem Marr) comme « Antisemitismu»

 

Faisons simple. L’Allemagne a attaqué l’Union Soviétique en 1941, 27 millions de russes sont morts mais en 1945 les troupes russes arrivent en Allemagne. Pour obtenir la capitulation de l’Allemagne, on a réuni autour de Berlin 2,5 millions de soldats, 6.250 chars d’assaut, 41.600 canons et 7.500 avions (Wikipédia). Les canons installés à 10m. l’un de l’autre ont tiré à une cadence de 1 coup/5 minutes. Il n’est plus rien resté de Berlin. Plus de 2 millions de femmes allemandes ont été violées par les soldats russes. (Le Monde, 20.12.2008). Du côté Ouest les "anglo-américains"  ont déversé des bombes sur Dresde qui ont fait entre 35 et 100 mille morts (Google, 13.02.25). J’ai vu Dresde 36 ans après (1981), c’est-à-dire que j’ai vu les ruines d’une ville, à ce moment-là encore, détruite à 90 %. Puisque j’ai dit « faisons simple » j’arrête-là. Un grand procès après mais … les alliés n’ont été jugés ni condamnés par personne. Curieux, non ?

 

Curieux car - toutes proportions gardées - le Hamas et ses supports à Gaza, attaquent Israël, font le premier pogrome depuis la Shoah, le tout dans le cadre de sa raison d’être, la destruction de l’État d’Israël en vue de créer un État Palestinien sur le territoire entre le fleuve (le Jourdain) et la mer (Méditerranée). Curieux, car le monde entier et sa mère s’est révolté contre Israël pour ce que ce pays, dans le cadre d’une guerre juste, de défense, à caractère existentiel, a fait (et continue de faire) à Gaza. Parce que ce n’est pas proportionnel – les soldats de Tsahal auraient dû violer autant de femmes que les barbares terroristes du Hamas ont violées en Israël ? Parce qu’il y a trop de morts (selon le Hamas, 52.000 dont 70% femmes et enfants) – nonobstant le fait que même selon les chiffres (contestés par tous les statisticiens sérieux) du Hamas, le ratio nombre civils vs nombre combattants a été (est) le plus petit connu dans une guerre. Bien que, dans cette guerre, les civils soient les boucliers de combattants et qu'aucun abris n'existe pour s'y abriter, ce n'est pas un oubli, c'est la "stratégie" du Hamas ... plus il y a des victimes, plus il y a du sang versé, plus vite et plus fort le monde entier condamnera Israël.  La stratégie du Hamas. On oublie que la dernière campagne à laquelle la France a pris part (contre l’État Islamique) le ratio était trois ou quatre fois plus grand. Mais, cerise sur le gâteau, Tom Fletcher, le chef humanitaire des Nations Unies, a déclaré dans l’émission de BBC Radio 4 « Il y a 14.000 bébés qui vont mourir dans les prochaines 48 heures à moins que nous ne puissions les joindre. BBC, 20.05.25 – nouvelle qui a fait le tour de la planète sur les premières pages de toutes les gazettes et justifié de nouvelles condamnations du chœur des pleureuses annonçant cette fois-ci, la préparation de sanctions contre Israël. UN JOUR APRES, Ls Nations Unies ont publié une correction concernant une allégation largement répandue selon laquelle 14.000 bébés de Gaza auraient été exposés à la mort en 48 heures, précisant que ce chiffre représente en fait des décès potentiels dus à la malnutrition sur une année entière. Ne la cherchez pas à la une des gazettes, vous ne la trouverez que dans un coin que personne ne regarde. En revanche, l’annonce par l’Angleterre d’une suspension des discussions pour des accords commerciaux qui, semble-t-il ne sont aucunement avancés depuis l’avènement du Gouvernement de M. Starmer et David Lammy, militant anti-Israël depuis des lustres et une déclaration conjointe avec les dirigeants du Canada et de la France qui montre, clairement, que le gouvernement britannique « soutient le Hamas ». Et pour maintenir le « buzz » le soi-disant ministre des Affaires étrangères français lève sa voix pour apostropher Israël et souligner la décision de notre pays de reconnaître un État Palestinien. Certes, c’est plus facile et moins misérable que de se faire ridiculiser par une puissance de seconde zone, Algérie, devant laquelle on ne sait plus comment s’agenouiller.

 

Mais le « buzz » a comme objet de convaincre, ceux qui ne le sont pas encore, qu’il faut donner au Hamas, à ses supports de Gaza et/ou de Judée-Samarie un état. Comme consolation pour le fait de ne pas avoir réussi à détruire Israël en octobre 2023. Objectif, donc : mi-juin, NY, reconnaissance d’un état palestinien. Jusque-là, on monte la pression, on menace, on parle de famine à Gaza et on ne critique pas le Hamas.

 

Tous savent (mais ils font semblant ne pas le savoir) que si le Hamas rendait les otages, déposait les armes et fichait le camp, la guerre s’arrêterait illico. Comme ils savent bien que laisser vivre le Hamas serait une épée de Damoclès sur la tête d’Israël. Car le Hamas a annoncé sa volonté, de continuer jusqu’à la disparition d’Israël. Et tous savent (cf. les derniers documents de Y. Sinwar découverts) que le Hamas a choisi de sacrifier son peuple pour perturber les négociations entre Israël et l’Arabie Saoudite, qui avaient une chance réaliste d’apporter la stabilité et la paix au Moyen-Orient, un territoire toujours turbulent et violent. Un règlement, que le monde recherche depuis des générations, mais qui mettrait en péril la puissance des terroristes. La guerre brutale à Gaza a été le résultat que le Hamas voulait, et c’est ce qu’il a obtenu. Chaque vie palestinienne perdue repose sur les épaules du Hamas. Car il n’arrête pas de dire que « le sang du peuple est nécessaire pour la cause » (Y. Hannieh)

 

Mais, peut-être, c’est ce que veulent aussi les Macron, Starmer, Carney et autres. Pour la France, que dire ? Lisez « Un siècle de trahison : La diplomatie française et les Juifs, 1894-2007, de David Price-Jones » et vous apprendrez quelques constantes de l’action du Quai d’Orsay : préservation des intérêts matériels de la France, fascination pour la realpolitik et le monde oriental, anglophobie qui deviendra de l’antiaméricanisme qui masquent souvent un antisémitisme replacé dans un contexte culturel, historique et religieux. Pour l’Angleterre il suffit de se souvenir qu’elle n’a jamais voulu admettre la création d’Israël nonobstant la Déclaration Balfour de 1917 (Foyer du peuple juif). Pour le Canada, pays gangrené par une immigration non contrôlée, dirigée par des illuminés tournés vers une gauche globaliste et/ou wokiste.

 

Et dans le concert d’imprécations, de menaces, de décisions absurdes on détecte un chef d’orchestre : le Qatar. Suppôt sans nuances du terrorisme mondial, du Hamas et de tout ce qui touche aux Frères Musulmans, assis sur des trillions de $ car disposant de plus 13% des réserves de gaz mondiales et de 2% de celles du pétrole (Google, 18.05.25). Qatar : principal pourvoyeur de fonds pour tout ce qui est « Frères Musulmans » que ce soit en France (des dizaines de milliards d’investissements), aux Etats-Unis et ailleurs. Ce pays tisse sa toile avec patience, premièrement en France (15% du CAC ; pépites comme Hôtel Crillon, BEIN Sports, PSG, participations dans Total Énergies, LVMH, Accor Hotels, Airbus). Pendant sa dernière visite à Paris, l’Émir du Qatar a annoncé de nouveaux investissements de 10 milliards d’euros. Aux Etats-Unis, aussi, pas seulement dans des sociétés, mais via des donations en milliards aux diverses universités qui acceptent d’infléchir leurs programmes qui formattent des cerveaux accessibles à ce que les Frères Musulmans visent. Oserais-je dire que le dernier investissement (cadeau) de 400 millions de $ offert à Monsieur Trump est la raison pour laquelle, de tournée au Proche-Orient, il a déclaré « Personne ne rompra nos liens avec le Qatar. Nous allons vous protéger. JP 16.05.25. Modestement, je rappellerais à l’homme le plus puissant du monde le mot latin Timeo Danaos et dona ferentes. Qatar, principal support du Hamas qui lui versait 30 millions de $ mensuellement.

 

Continuer ? Non. Israël a contre elle la plus grande partie du monde démocratique ce qui nous enseigne que démocratie et antisémitisme ne sont pas exclusives. Et comment ne pas citer l(’i) Monde « Pour mettre fin à la tragédie humanitaire en cours, sauver le projet national palestinien ainsi que protéger l’État hébreu contre lui-même, la dérive choisie par les autorités israéliennes à Gaza comme en Cisjordanie doit avoir un coût, et il doit être élevé. 21.05.25. (L’(i)Monde veut sauver l’État hébreu de lui-même. On aura tout vu !

ooo

 

On vient d’apprendre : L’Otan s’inquiète : la Russie renforce ses bases militaires et masse des troupes à la frontière avec la Finlande. Et que fait la Finlande ? La Finlande va acheter le système de défense Trophée de Rafael. Trophée est conçu pour améliorer la capacité de défense des chars et des véhicules blindés contre les missiles antichar, UAV, et d’autres menaces. Il a été acquis par le corps blindé de l’armée américaine et en 2021 a été choisi par le char allemand Leopard et le char britannique Challenger. Le système Trophy est aujourd’hui installé dans 16 plateformes différentes à travers le monde. (Globes, 15.05.25).

 

Israël fabrique des chars d’assaut ! Je vous l’ai dit, on aura tout vu !

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21 mai 2025 3 21 /05 /mai /2025 17:22

Chère Madame,

 

Le texte publié par TENOUA sous votre signature concluait, sans rémission possible, à la faillite morale d’Israël vu ses actions depuis le 7 octobre 2023, en particulier pour ce qu’elle fait à Gaza. Votre nom et votre statut attestent de votre long attachement à Israël, en particulier, et au peuple juif en général. Quant à moi, je l’avoue, humblement, je ne suis qu’un juif né en Roumanie, pas un israélite, mais le fait d’avoir vécu dans trois pays différents, les deux derniers Israël et la France, m’insuffle le courage de vous porter la contradiction. C’est pour vous dire que je vous écris fort de l’expérience qui a été mienne sous un régime fasciste, sous un régime communiste et dans deux pays libres, fortement démocratiques

 

J’avais huit ans en 1941 quand, après avoir échappé à un pogrome, mon père a trouvé bon de m’amener à l’abattoir de Jilava (Bucarest) pour me montrer des hommes, des femmes et des enfants accrochés à des crocs de boucher avec les intestins sortis de leur ventre et des bouts de carton marqués « cacher » (Wikipédia, massacre de l’abattoir) Le message transmis par mon père était double : faire partie d’une tribu à nul autre pareille et ne jamais oublier une des 613 mitzvot (Thora, Shulhan Aruch), « face à celui qui vient te tuer, lève-toi et tue-le, le premier » Je ne vous apprends rien, l’exemple parfait a été la guerre de six jours d’Israël.

 

Il me semble que, nonobstant votre connaissance de tout ce qui est juif et israélien, vous ne paraissez pas avoir jugé à leur valeur des moments qui sont restés gravés dans l’inconscient de ceux qui habitent Israël :

 

1948 - Un mémorandum publié par les Nations Unies en février 1948, dans lequel Azzam Pacha, secrétaire général de la Ligue arabe, se référant à la guerre imminente de mai 1948, au cours de laquelle cinq nations arabes ont attaqué l’État juif d’Israël, nouvellement formé : « Cette guerre sera une guerre d’extermination et un massacre capital dont on parlera comme des massacres mongols et des croisades »

 

 1967 - La bataille sera générale et notre objectif principal sera de détruire Israël Gamal Abder Nasser 26.05.67

 

2023 - Ghazi Hamad (porte-parole Hamas) déclare que le Hamas « recommencera encore et encore » les attaques du 7 octobre car Israël n’a pas sa place sur notre terre » Libé 03.11.23

 

2025 – « Dr Abou Marzouk (haut dirigeant du Hamas) a confirmé que l'opération bénie du 7 octobre est une expression du droit du peuple palestinien à la résistance et de son rejet du siège, de l'occupation et de la colonisation » SABA (Yémen) 25.02.25.

 

Je veux croire que vous réfléchirez à ce que les passages précédents créent comme obligation ardente pour ceux qui défendent Israël, à Gaza, au Liban ou, récemment, au Yémen. Car, de plus, vous n’ignorez pas que, loin de la formule malheureuse de notre Président « Le Hamas ne représente pas le peuple palestinien » (23.10.2023) toutes les enquêtes d’opinion faites par des organismes indépendants ou même palestiniens concluent à une adhésion massive des gazaouis (comme des palestiniens de Judée-Samarie) à l’énoncé « Hamas a eu raison le 7 octobre » comme à celui implicitement  relatif à la destruction d’Israël car la popularité du Hamas avait connu un rebond spectaculaire pour s’établir à 70 % (YAANI, 14.01.2024).

 

Oserais-je vous dire que votre condamnation de la « faillite morale » d’Israël que vous attachez fortement à son gouvernement et en particulier à son premier Ministre, est non seulement injuste mais outrancière, car elle est fondée sur une hypothèse hautement contestable « Israël aurait pu faire autrement » Non, entre ceux qui, confortablement assis dans leurs fauteuils, loin d’Israël, professent cela et ceux (Tsahal, Shin Bet, Mossad, gouvernement) qui luttent les armes à la main, il faudrait que vous l’admettiez, les derniers doivent avoir la primauté des décisions. Non, ce à quoi on assiste à Gaza -souvenez-vous on disait « une prison à ciel ouvert » dont on s’est aperçu que les portes aussi étaient ouvertes pour remplir le territoire d’armes, de moyens de fabrication et de tout ce qu’il faut pour tenir devant une armée israélienne depuis 18 mois - c’est la nécessaire réponse d’Israël devant la barbarie d’une organisation, représentative d’un peuple. Et si cela demande l’utilisation de moyens, méthodes, dispositions qui ne sont pas contraires aux usages que les armées de défense des états utilisent, ainsi soit-il. Et, acceptez de dire comme ceux qui gardent la tête froide, les morts de Gaza, hommes, femmes et enfants (j’insiste, enfants) ne doivent leur mort qu’au Hamas. Si vous voulez accuser quelqu’un de « faillite morale » accusez le Hamas et certains dirigeants européens (espagnols, irlandais, hollandais et d’autres) qui le défendent par, simplement, regain de haine contre les juifs d’Israël.

 

La substance de votre texte offense, profondément, les gens qui souffrent en Israël. On n’arrête pas de morigéner les dirigeants actuels d’Israël, encore une année et des nouvelles élections choisiront, sans doute, d’autres. Jusque-là, vous ne pouvez pas ne pas constater que les actuels, de gauche, de droite et du centre, sont tous (comme la majorité du peuple) convaincus de la nécessité absolue de détruire le Hamas et d’éviter, par tous moyens, la constitution d’un état palestinien car ce serait plonger dans l’inconnu, sans savoir sur quels territoires, qui le dirigerait, avec quelles intentions, avec quelles garanties. Reconnaitre aujourd’hui un État de Palestine serait faire fi des morts du 7 octobre, des otages, de la volonté réaffirmée de certains acteurs de détruire l’État d’Israël et d’éliminer tous les juifs et tous les chrétiens du Proche-Orient. Cette reconnaissance sera certes saluée par le Hamas, le Hezbollah, l’Iran. Ne vous y associez pas et, surtout, n’oubliez pas E. Fackenheim qui constatant que la tradition juive n’a pas pu anticiper l’Holocauste, une loi supplémentaire, un 614ème commandement, était nécessaire. « Tu ne livreras pas à Hitler des victoires posthumes »

 

Cordialement, vôtre,

 

https://tenoua.org/author/delphinehorvilleur/

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15 mai 2025 4 15 /05 /mai /2025 19:00

J’avais le choix mardi soir entre la parade à Ryad, en Arabie Saoudite, où valsaient les trillions de dollars de M. Trump et la dernière interview de notre Président dont la raison d’être (nous disait-on) était la nécessaire réaffirmation de la solidité du véritable détenteur du pouvoir dans notre 5ème République. Naturellement, j’ai suivi ce qui a été le calvaire de notre Président pendant les trois heures de torture (so to speak) qui lui ont été infligées.

Une seule explication pour qu’il ait décidé de faire ce qu’il a fait, la folie des grandeurs : Macron vs Mondrian.

 

Oui, il me semble qu’ayant appris qu’un tableau de Mondrian avait été vendu par Christie à 47,6 millions de $

Il s’est décidé de présenter aux français, qualifiés de « paradoxaux » le sien propre pour nous démontrer ce que pendant les (presque) huit ans de son pouvoir exorbitant on avait fait avec l’obole immense (champion mondial toutes catégories des prélèvements obligatoires) que les français confient à ses gouvernants. Pour faciliter l’explication le budget de la France a été réduit à 1.000 € :

 

Certes, cela ne manque pas d’intérêt que de savoir ce que l’on fait avec l’argent que les Français confient à leur gouvernement. Naturellement, on devrait savoir aussi si la manière de dépenser l’argent est, après un mandat et demi de notre Président (« Mozart de la finance ») meilleure que celles qui depuis plus de 50 ans ont transformés la France de « France en 1975, est désormais la deuxième économie mondiale.... » (Revue des Deux Mondes, 18.09.23) en huitième puissance économique mondiale en 2025.

 

Je fais simple (et vite) : la France dépense autant pour la défense du pays que pour la charge de sa colossale dette publique, plus pour la culture et les loisirs que pour la sécurité de ses citoyens, pour ses dépenses « protection sociale » presqu’autant que pour les quatre segments évoqués et, environ autant, pour « l’éducation ». Éducation pour laquelle nous sommes descendus au 27ème rang des 28 pays de l’Union Européenne et pour laquelle tous les deux ans on perd une place dans le classement PISA.

 

Une seconde : dépenser pour la sécurité autant que pour la défense, cela paraît curieux. Surtout parce que depuis des lustres on essaye de nous convaincre qu’il y a, seulement, un « sentiment » d’insécurité. Et surtout que l’argent dépensé nous laisse sans voix quand on voit ce que des gens (qui ne nous veulent pas du bien) diffusent sur les réseaux sociaux : https://x.com/i/status/1911175304053153900 Cela s’appelle « Ce que la France est devenue »

 

Il y a lieu, déjà, de se poser des questions sur la sagacité des dirigeants pour lesquels nous avons voté, librement, depuis 50 ans, non ? Mais là où la chose se corse c’est un segment du Mondrian de M. Macron, les retraites (25% des dépenses du pays). Je vais enfoncer des portes ouvertes : L’ensemble des régimes obligatoires de base ou complémentaires de retraite fonctionne en France sur le mode de la répartition. Les régimes redistribuent au cours d’une année, sous forme de pensions versées aux retraités, les cotisations encaissées la même année auprès des actifs. (santé.gouv.fr). Dire que le paiement des retraites est une dépense de l’État me semble hautement fallacieux car il s’agit de sous que des gens ont confiés pour qu’il leurs soient remboursés (après les avoir fait gérer profitablement pour une longue durée) quand ils prendront leur retraite. La chose me semble d’autant plus fallacieuse que l’état s’est permis de confisquer une partie de ce qui a été confié via une CSG à trois taux [au taux réduit (3,8 %), médian (6,6 %) ou normal (8,3 %)]. Nonobstant la progressivité de l’impôt qui, d’un côté fait que 51% des citoyens sont absous de le payer en obligeant 10% des foyers fiscaux de supporter la charge de 76% du total de l’IRPP (IFRAP). Non seulement notre Président n’a fait aucun commentaire sur une fourchette de dépenses qui n’est semblable à aucun des pays qui nous entourent mais il a oublié de nous dire que l’on regarde, sérieusement, de réduire à zéro un abattement prévu dans le calcul de l’impôt sur les retraites payé par les retraites. Une grande partie des 15,4 millions de retraités ne pourront que regretter les promesses de M. Macron faites à sa première et deuxième élection car ils verront leur impôt augmenter.

 

La conclusion unanime des commentateurs de l’interview se résume en quatre mots : impuissance, méconnaissance, mensonge, inutilité.

 

Impuissance, car devant les chiffres d’une Agnès Verdier-Molinié, M. Macron ne pouvait répondre que péniblement et, in fine, plaider l’absence de responsabilité.

 

Méconnaissance, car il continue à raconter le bobard de « plus de 2 millions » d’emplois créés pendant ses quinquennats quand l’INSEE ne compte que 1,78 millions. Et tandis qu’il les qualifie d’ « industriels », on sait qu’il s’agit d’emplois non qualifiés (sans valeur ajoutée) destinés, essentiellement à employer une main d’œuvre immigrée (nouveau « Lumpenprolétariat qui, de plus, n’est pas assimilable, ce qui est la recette pour le suicide d’une nation).

 

Méconnaissance, évidente, dans ses réponses à un maire (Robert Ménard) qui a essayé de lui faire comprendre la douleur de notre société, induite par les deux malheurs majeurs (immigration non contrôlée et sécurité, totalement liés) en nous montrant un absolu détachement vis-à-vis de phénomènes qui, à terme, vont changer le pays dont il est Président. En effet, frontières sécurisées et populations stationnaires étaient considérées comme la marque de la civilisation émergente par les historiens classiques. Contrairement au nomadisme et aux luttes incessantes sur les territoires contestés, les peuples qui avaient des frontières clairement définies et protégées ont accédé à l’État, ont maintenu une culture distincte et ont atteint une plus grande prospérité et sécurité. En revanche, ce que nous avons subi depuis 50 ans est sans précédent. Il s’agit d’un effort intentionnel d’une administration dévoyée (soumise, selon certains, aux intérêts de certains employeurs et de l’abandon de la souveraineté nationale en faveur d’organismes non élus) pour déciviliser la nation en détruisant ses frontières, comme si on voulait revenir à l’époque prémoderne, quand les frontières n’étaient pas clairement définies ou sécurisées et où les peuples nomades migraient à leur guise.

A tel point (les exemples sont nombreux), que les étrangers illégaux ont parfois été privilégiés par rapport aux citoyens puisque les lois sur l’immigration ont simplement été vidées de sens.

 

Mensonge, car il continue à répéter que les impôts ont été réduits quand, selon la Cour des Comptes le IRPP de 78 Milliards € en 2018 est passé à 89,5 Milliards € en 2024. Et que les impôts sur les sociétés sont passés de 26 Milliards à 59,9 Milliards €. Et le seul impôt qui a baissé c’est la TVA de 155 milliards à 96 Milliards € traduisant une baisse significative de la consommation traduisant la paupérisation en marche des classes moyennes.

 

Inutilité, car il n’a fait que nous convaincre que ce que nous savions, que le roi était nu, était vrai.

 

J’aurais dû m’arrêter là car il a fait suffisamment mal à la France. Mais il n’a pas pu s’abstenir de répondre d’une certaine manière à une question posée par un protagoniste bien choisi : « qu’allez-vous faire pour arrêter ce qui se passe à Gaza ? ».

 

Et la réponse de l’homme qui le 15 octobre 2023 voulait « constituer une coalition pour détruire le Hamas comme on avait détruit l’État Islamique » n’a trouvé rien d’autre à dire que proférer une condamnation d’Israël (comme d’habitude en se prenant à B. Netanyahou et « son » gouvernement) qualifiant ses actions de « honte ». Ajoutant, ainsi, un epsilon d’identification du responsable, pour le bonheur de tous ceux qui considèrent BN unique responsable de ce qui se passe en Israël comme si le gouvernement israélien était le « sien », à sa botte et non pas celui constitué après des élections légales et libres.

 

Une honte ? Pas pour le Hamas qui utilise ses populations comme bouclier et lève au panthéon de ses actions le nécessaire sang versé pour la cause. Pas pour tous ceux qui regardant ce qu’y se passe n’osent pas confirmer que si le Hamas rendait tous les otages et rendait les armes la guerre s’arrêterait illico. Pour tous ceux qui n’arrêtent pas de vouloir imposer le terme de génocide à la guerre juste, de défense, existentielle, d’Israël depuis le 7 octobre 2023. Notre président ne sait-il pas que « Génocide Watch » (autorité incontestée dans le suivi des actes de guerre dans le monde) avait publié son avis dès le 15 octobre 2023 « Le Hamas a pris pour cible des Israéliens simplement parce qu’ils étaient Israéliens. C’était le massacre le plus meurtrier des Juifs depuis l’Holocauste. L’Iran, le Hamas, le Hezbollah et le Jihad islamique palestinien ont exprimé leur intention génocidaire (genocidal intent) de détruire la nation d’Israël. Les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023 constituaient des actes de génocide. Les attaques constituaient aussi des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre. En tant qu’État-nation reconnu par les Nations Unies, Israël a le plein droit de se défendre en vertu de l’article 51 de la Charte des Nations Unies et du droit international.

 

Pauvre de lui. A l’insistance du présentateur de l’émission qui voulait l’entendre dire que c’est Israël qui était le génocidaire il n’a pas eu le courage d’affirmer le contraire sous prétexte que ce n’était pas à l’homme politique qu’il est de le faire. Mais pour rassurer les contempteurs d’Israël il s’est fendu d’une déclaration concernant la reconnaissance d’un état palestinien au mois de juin. Tout en sachant que le Hamas continue d’utiliser la population de Gaza comme bouclier humain et refuse de rendre les armes. Pire, il prévient qu’il est prêt à organiser un deuxième 7 octobre et qu’en cela, il est le premier responsable des souffrances du peuple gazaoui,

 

Reconnaître aujourd’hui un État de Palestine, c’est plonger dans l’inconnu, sans savoir sur quels territoires, qui le dirigerait, avec quelles intentions, avec quelles garanties. Reconnaitre aujourd’hui un État de Palestine c’est faire fi des morts du 7 octobre, des otages, de la volonté réaffirmée de certains acteurs de détruire l’État d’Israël et d’éliminer tous les juifs et tous les chrétiens du Proche-Orient. Cette reconnaissance sera certes saluée par le Hamas, le Hezbollah, l’Iran. N’ayons aucun doute.

 

ooo

 

Les chiens… la caravane... Israël, pendant cette guerre existentielle, tout en détruisant le Hamas, le Hezbollah et répliquant, en force, aux missiles iraniens envoyés par les Houthis qui se trouvent à plus de 2.000 km d’Israël (missiles dont le coût unitaire approche le million de $, tirées par des gens dont le PIB/habitant est de 477 $, 2023, Banque Mondiale.) construit son avenir.

 

Nebius Group (Nasdaq : NBIS), la société de sécurité cloud des anciens cadres supérieurs de Yandex (dont le fondateur Arkady Volozh), a été choisie par l’Autorité israélienne de l’innovation, pour construire le superordinateur d’Israël. Le projet dispose d’un budget global de 500 millions de NIS, y compris une subvention du gouvernement de 160 millions de NIS de la part de l’Innovation Authority. Être prêt d’ici 2026 ! Avec des processeurs de NVIDIA conçus et fabriqués en Israël. Au prorata de la population la France devrait investir 1 milliard d’euros. Lundi dernier M. Macron a annoncé investir, dix fois moins, 100 millions pour développer l’IA.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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8 mai 2025 4 08 /05 /mai /2025 18:13

Foutriquet* Hier, journée chargée : dans la matinée rencontre avec le mal élu Chancelier d’Allemagne. Regardez-les comme ils sont contents, heureux, comme ils ont l’air complice.

* Michel Onfray, Albin Michel, 2022

 

 

Quel beau couple  (franco-allemand).

 

L’après-midi réception d’un ancien d’Al-Qaida déguisé en costume cravate. Avec son hôte, vraie image de théâtre kabuki, immobiles, pensant sans doute au doigt d’honneur qu’ils adressaient au monde entier. Pourquoi ?

 

Monsieur le Chancelier d’un pays en récession depuis deux ans et qui, connaîtra, probablement, au moins une autre année de stagnation, selon les prévisions économiques. Les principaux fardeaux économiques étant les coûts énergétiques exorbitants entraînés par des politiques climatiques « vertes » coûteuses et irrationnelles, des taxes excessives et une bureaucratie écrasante pour les entreprises et les conséquences de l’absorption de plus de 3 millions d’immigrés non qualifiés, inassimilables. Élu à un deuxième tour parce qu’au premier 18 députés de sa propre coalition ont voté contre lui : parles-moi, Charles, d’une coalition stable… pour gouverner une Allemagne toujours première économie de l’Europe mais à peine plus grande que celle de la Californie. Venu à Paris pour parler de « dissuasion nucléaire » (une fois que l’Allemagne à, presque, mis à terre la filière énergie nucléaire française, une des causes de la dernière désindustrialisation de notre pays 2012-2022) et du fameux accord MERCOSUR qui, si conclu par la volonté allemande, sera la dernière brique de la ruine des agriculteurs français. Bref, venu à Paris pour demander de partager la dissuasion nucléaire de la France et, comme récompense, accepter de détruire (ce qui reste encore de) la souveraineté alimentaire de la même France.

 

Le deuxième, Monsieur 3.350 milliards € de dette comptable dont l’avenir est derrière lui car il n’a même pas une coalition à sa botte dans une 5ème République dans laquelle c’est le gouvernement, expression de ladite coalition, qui gouverne le pays.

 

Le pays. On va voir un peu plus loin ce que le pays est au bout de, presque, les deux quinquennats du protagoniste. Ne faisons pas attention à ce qu’il raconte, regardons seulement trois graphiques (Cour des Comptes, rapport sur 2023).

 

Comme toute entité qui produit et consomme, comme toute entreprise, la France regarde son résultat économique (disons le profit) et sa situation nette comptable (la différence entre ce qui lui appartient après avoir remboursé ce qu’elle doit, annuellement). Regardez bien le graphique : depuis l’arrivée du sieur Macron (2017) le résultat de l’entreprise France n’a cessé d’être négatif et sa situation nette s’est réduite, peu ou prou, de 1.000 milliards d’euros. Quand M. Fillon nous disait, le 21.09.07, « Je suis à la tête d’un état en faillite » on a fait semblant de ne pas le comprendre. Et on s’est mis à continuer à paraître d’exister économiquement en s’endettant, en veux-tu, en voilà !

 

Le sieur Macron s’est fait élire en 2017 en promettant de réduire la dette et de réduire le nombre de fonctionnaires de 150.000. 8 ans après on constate qu’il s’agissait, simplement, de « paroles verbales » Puisque le Chancelier était ici hier, peut-être a-t-il rappelé au « Mozart de la Finance » qu’en France il y a 6 millions de fonctionnaires pour 67 millions d’habitants quand en Allemagne il y en a 4,8 millions pour 87 millions d’habitants.

 

Regardez aussi le deuxième graphique : où l’État prend-il ses recettes ?

Il avait promis de réduire les impôts (notre pays étant champion mondial des prélèvements sur le PIB). Depuis l’arrivée du sieur Macron, l’impôt sur le revenu (payé uniquement par moins d’un français sur deux et sérieusement progressif – les    1 % les plus riches payant 10% du total et les 10% des plus riches, 70% du total) a augmenté de plus de 12% et les impôts sur les sociétés de deux fois et demie. Remarquez la baisse des revenus de la TVA : comme elle est restée à 20%, ceci veut dire que la consommation a baissé significativement, ce qui nous fait comprendre la paupérisation en marche des classes moyennes ou basses. Accessoirement, expliquant le sentiment quasi général de « c’était mieux auparavant ».

 

Mais les deux graphiques nous parlent de la « situation comptable ». Quand monsieur Fillon nous parlait de faillite il tenait compte aussi de la situation « extra-comptable ». Exemple : les engagements de retraite de l’État concernant surtout ses fonctionnaires civils et les militaires (1.663 Milliards € au 31 décembre 2023), les fonctionnaires de La Poste (108 Md€) et les ouvriers des établissements industriels de l’État (36 Md€).

Les dettes extra-comptables de l’État avaient augmenté de 1.000 milliards € de 2017 à 2020 (avant le « COVID ») et se sont réduites uniquement à cause de la baisse significative des taux d’intérêts (y compris jusqu’à des taux négatifs) mais sont, déjà en train d’exploser car les taux d’intérêts n’ont fait qu’augmenter pour notre pays, vu les « risques » pris par les créditeurs … Oyez bonnes gens : notre dette totale (que nous laissons à nos héritiers) est de l’ordre de 8.000 milliards d’euros !

 

Je m’arrête là. Il m’en coute de mettre en exergue ce qui, d’évidence, fait comprendre que la descente du pays sur une spirale déclinante n’a aucune possibilité de revenir en arrière. Mais je ne puis pas ne pas noter qu’une des rares richesses du pays, la filière énergie nucléaire, est en jachère à cause de l’incroyable incompétence de nos gouvernements successifs (depuis M. Hollande) : son taux de charge actuel (ce que les réacteurs produisent par rapport à ce qu’ils pourraient produire) étant de 65% quand, aux Etats Unis (et dans le reste du monde) sur les 360 réacteurs non français, le taux de charge est de 91 à 95% ! Réaliser la différence fait comprendre l’incurie de notre situation actuelle. Certes, les deux réacteurs d’Afrique du Sud ont un taux de charge de 50% (Un secret si bien gardé, Anne Lauvergeon, Grasset, 2023). Le néant de nos politiques est confondant. Nos concitoyens en savent quelque chose :

 

 

On se souvient de "On n'a pas de pétrole mais on a des idées" (Giscard d’Estaing, 1976).

 

La dernière « idée » du sieur Macron, faire venir en Europe (en France ?) des chercheurs américains mécontents de M. Trump car il suggère que « le véritable pays de la liberté » a déménagé d’Amérique en Europe, le continent incarnant « des normes morales » sur le climat, le libre-échange et l’état de droit (conférence de presse). Au cours des 15 dernières années, l’économie de la zone euro a crû d’environ 6 %, mesurée en dollars, elle a doublé aux États-Unis, selon les données du Fonds monétaire international. Toujours de la roupie de sansonnet. 

 

 

Qu’importe, regardez-le avec « l’impératrice de l’Europe » qui promet 500 millions d’euros d’investissements, le sieur Macron qui engage 100 millions. De quel chapeau les sorte-t-il ?

 

Oui, j’étais à presque oublier la conférence de presse des deux dirigeants de pays en faillite (pas tellement) virtuelle. Pas grande chose à dire sauf qu’après un passage obligé (Gaza) pour maugréer contre Israël (c’est devenu un leitmotiv depuis qu’il a renoncé à la « coalition pour détruire le Hamas » d’octobre 2023 …) il a reçu un ancien djihadiste sanguinaire (Al-Charaa), membre Al Qaeda 2003, 2011 avec al-Baghdadi, 2013 État Islamique, ré Al Qaeda … 2016 HTC et depuis sous influence turque,  déguisé en costume cravate, pour discuter de la sécurité des minorités en Syrie. Notre président semble ignorer que « Le léopard ne se déplace pas sans ses taches », vieux proverbe africain. A moins que tout tient à « Syrie : CMA CGM investit 230 millions dans le port de Lattaquié et s'engage pour trente ans (RFI, 02.05.25). CMA CGM ? Rodolphe Saadé actionnaire majoritaire? Alex Kohler Secrétaire Général de EM, proche famille ?

 

On aura tout vu : AL-Charaa, djihadiste, à l’Élysée avant que la LFI gagne la présidentielle !

 

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