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18 avril 2025 5 18 /04 /avril /2025 10:42

Plusieurs lecteurs viennent de gentiment m’apostropher car surpris par mon silence après la dernière manifestation de la capacité de notre Président à stupéfier le monde entier : il (c’est-à-dire la France) va reconnaître « l’État Palestinien » Bon, vox populi, vox Dei, essayons d’y voir un peu plus clair dans ce mouvement brownien d’entropie élevée qui caractérise le comportement actuel de notre Président.

 

Les gazettes nous ont appris que, rentrant d’un voyage en Égypte, notre Président a fait une déclaration qui a stupéfié une bonne partie du monde « J’ai décidé de reconnaître l’État Palestinien en juin ».

 

Oublions que, d’une manière subliminale, il est train de dire que l’État Français c’est lui… Reconnaître un état palestinien ? A Saint Denis ? A Roubaix ? Remarquez, d’aucuns grands de ce monde sourient quand on voit les efforts de notre Président à montrer ses capacités : une seule photo a été suffisante :

 

Comment peut-il croire qu’il soit pris au sérieux dans les chancelleries du monde ?

 

Un État palestinien ? Pour avancer la cause palestinienne nonobstant son lourd passif ? Cette décision ne pourrait-elle être une faute politique, morale et sécuritaire ? Et Monsieur Macron veut adouber les terroristes du Hamas en reconnaissant l’État palestinien ? A quand une légion d’honneur pour les combattants islamistes et Rima Hassan, leur porte-parole en France ? Avant de prendre sa décision a-t-il consulté les archives du Quai ? Rappelons-lui quelques faits historiques.

 

1948 - Un mémorandum publié par les Nations Unies en février 1948, dans lequel Azzam Pacha, secrétaire général de la Ligue arabe, se référant à la guerre imminente de mai 1948, au cours de laquelle cinq nations arabes ont attaqué l’État juif d’Israël, nouvellement formé : « Cette guerre sera une guerre d’extermination et un massacre capital dont on parlera comme des massacres mongols et des croisades »

 

 1967 - La bataille sera générale et notre objectif principal sera de détruire Israël Gamal Abder Nasser 26.05.67

 

2023 - Ghazi Hamad (porte-parole Hamas) déclare que le Hamas « recommencera encore et encore » les attaques du 7 octobre car Israël n’a pas sa place sur notre terre » Libé 03.11.23

 

2025 – « Dr Abou Marzouk (haut dirigeant du Hamas) a confirmé que l'opération bénie du 7 octobre est une expression du droit du peuple palestinien à la résistance et de son rejet du siège, de l'occupation et de la colonisation » SABA (Yémen) 25.02.25.

 

Seuls les Palestiniens, semble-t-il, sont autorisés à déclencher des guerres sans provocation et à ne pas subir les conséquences de leur défaite. Au lieu de cela, ils exigent des cessez-le-feu et la possibilité de se refaire comme récompense pour leurs échecs en temps de guerre. Pourtant, depuis que les guerres sont guerres, ceux qui succombent perdent une partie de leurs territoires et plus : Ad victorem spolias. Mais les terroristes arabes ne font pas des compromis. Pas Arafat. Pas Abou Mazen (Mahmoud Abbas). Des modérés qui font le délice des gouvernants occidentaux car on peut leur donner de millions et des milliards, qu’ils promettent de bien utiliser. Par exemple en payant, selon un barème déterminé, les assassins d’israéliens. Pourtant on leur a proposé, à eux aussi, un « état ». Qu’ils ont refusé. Ce qu’ils font depuis le premier plan de partage du territoire mandaté par l’Angleterre (Commission Peel, 1936).

 

Un état palestinien ? Sur quel territoire ? La Judée-Samarie (« Cisjordanie) c’est un territoire occupé depuis 1967 qui faisait, à l’époque, partie de la Jordanie. « Frontières de 1967 ? » c’étaient des lignes d’armistice de la fin de la guerre de 1948 et à ce titre, soulignées à leur naissance qu’elles n’étaient pas des frontières internationales. Qui auraient dû résulter des négociations qui n’ont jamais eu lieu. Car depuis 1967 les trois NON de Khartoum de la Ligue Arabe : « Pas de paix avec Israël, pas de reconnaissance d'Israël, pas de négociation avec Israël » perdurent. Oui, de l’eau a coulé sous les ponts du Proche-Orient depuis… mais une partie des pays de la Ligue Arabe s’en tient à ce qui a été décidé il y a 60 ans. N’empêche que, depuis, les Palestiniens ont reçu trois offres sérieuses pour constituer un état. Rien à faire, car la raison d’être du Hamas est la destruction d’Israël, non pas un accommodement avec elle. Au fond, une des plus grandes faveurs que les Palestiniens ont fait à Israël a été l’invention de « From the River to the Sea, Palestine Will Be Free » Pas deux états, est-ce clair ? Un seul pays – il y est, c’est Israël et si rien d’autre ne se profile à l’horizon, il n’y en aura rien d’autre. Alors pourquoi notre Président s’agite-t-il tout en sachant que ses gesticulations n’affectent en rien la marche des choses ?

 

En fait, les Palestiniens avaient un proto-État à Gaza, depuis 20 ans (évacuation des 9.000 israéliens et destruction de tout ce qu’ils y avaient fait là-bas). Ont-ils construit et développé ce début d’État ? Non. Israël était disposé à les aider, juste pour avoir un semblant de tranquillité. Ils ont empoché les milliards de l’Europe et du monde arabe, se sont construits des villas, des séjours au Qatar et ailleurs. Et surtout, ils se sont surarmés, ils ont constamment bombardé Israël et construits des tunnels non pas pour que les populations s’y abritent en cas de représailles israéliennes mais uniquement pour « les combattants » et leur armement. Tout ça pourquoi ? Avec l’espoir fou de détruire Israël. Le 7 octobre, la cause palestinienne est morte. Même le plus gauchiste et pro-paix pour deux états parmi les Israéliens a compris que c’est peine perdue. Ils veulent « la Palestine du Jourdain à la mer ». On l’a assez entendu. Beaucoup d’Européens ne l’ont toujours pas compris.

 

Notre Président fait semblant de ne pas le savoir.

 

En réalité, depuis qu’il a été élu (7 mai 2017) il s’est opposé à Israël, dès le début, dans les résolutions de l’ONU, lors des conférences et dans les discussions internationales. Il s’oppose à la politique de paix d’Israël, telle que présentée par Benjamin Netanyahu dans son discours du 22 septembre 2023, et telle qu’appuyée aujourd’hui par les USA de Donald Trump. Un état ? Emmanuel Macron abuse de son poste pour son profit personnel. Il sape le rapprochement entre l’Arabie saoudite et Israël et un accord de paix qui en découlerait ; les négociations ont été suspendues le 7 octobre 2023 (en partie pour la raison circonstancielle du Hamas). Il se positionne ouvertement contre Donald Trump. Maintenant, un État palestinien doit être établi et reconnu illico ? Un état palestinien ? Sur quel territoire, qu’elle population - sur lesquels l'État exerce sa souveraineté -, et quelle puissance publique ? Libre à contracter avec d’autres états, par exemple l’Iran, qui a inscrit dans sa constitution l’ardente obligation de détruire « l’entité sioniste » ? Un état pour ceux qui ont concocté le pogrome du 7 octobre ? Oui, on le sait, le 23 octobre 2023 notre Président avait déclaré « le Hamas ne représente pas les palestiniens de Gaza » Il croit (ou veut faire croire) qu’il s’agit de 2 millions de civils innocents – mais si nous ne fermons pas les yeux un instant, nous pouvons les décrire plus précisément : 2 millions de partisans du terrorisme et leurs aides. Ceux qui ont appelé leurs mères après avoir tué des juifs dans les kibboutzim, ceux qui ont volé, violé et pillé, et ceux qui ont enlevé des gens et ont refusé de les libérer tout au long des longs mois de guerre. Une récente enquête d’opinion (Foreign Affairs 14.02.25) indique que 98% des sondés se sont décrits comme religieux, et presque autant, disent voir le conflit avec Israël en termes religieux, pas politiques : les juifs sont des usurpateurs qui doivent être bannis. Comment ? Interrogés, 47% ont déclaré qu’ils souhaitaient voir Israël détruit et remplacé par un État islamique strictement régi par la charia. Et notre Président n’est pas au courant ?

 

Mais dans son projet de reconnaissance d’un état il y a aussi le support d’une solution pour la reconstruction de Gaza. Les estimations varient quant au temps qu’il faudrait pour vider Gaza des explosifs et de ce qui reste au-dessus et en-dessous du sol, une demi-décennie ou plus ? Quinze ans ? Vingt ans ? Les habitants de Gaza sont-ils censés vivre tranquillement dans des tentes pendant une ou deux décennies, pendant que leurs maisons sont reconstruites à côté ? Où ? Dans des « villes temporaires » construites à partir de conteneurs d’expédition rhabillés comme ceux du magazine Dwell et construits par des diplômés de l’université de Birmingham ? Voici la dure réalité : les Gazaouis, et pas seulement les membres enrôlés des brigades du Hamas, ont mené une campagne d’extermination contre Israël, et ils ont perdu. Vae victis.

 

Notre Président se demande-t-il pourquoi pendant les 18 mois de guerre on n’a pas trouvé UN SEUL « juste » ? Yad Vashem (Jérusalem) enregistrait, il y a quelque temps, 28.217 Justes parmi les nations de 51 pays (des gens qui pendant la Shoah avaient sauvé des juifs  - même en Allemagne, surtout en France, Italie et Pays-Bas) qui ont été honorés (Wikipédia). Pas un seul parmi les deux millions à Gaza pendant les 18 mois de guerre. Cela ne lui dit rien ?

 

Allez, en perdant ce qui donne le pouvoir réel à un Président de la République (la majorité à l’Assemblée nationale et un gouvernement à sa botte) Monsieur Macron s’essaye à une posture lui donnant la possibilité d’espérer de présider l’Europe. Il semble oublier que pendant les six ans de pouvoir il n’a fait qu’accompagner la France dans son déclin : tous les signaux sont au rouge – le déficit budgétaire, la dette publique (un tiers de plus qu’en 2017), le déficit commercial (plus de 100 milliards/l’an), l’immigration sans frein (plus de 4 millions d’immigrants exogènes à l’Europe ont été admis pendant son quinquennat et demi, sans perspective d’assimilation) – l’enseignement, la santé, la justice qui « manquent de moyens » pour justifier leur décrépitude. Certes, il n’est pas comptable des 40 années qui ont précédé sa présidence. Certes, il se targue d’une grande réussite : on a créé 2 millions d’emplois. En feignant oublier qu’il s’agit d’emplois créateurs de faibles valeurs occupés en grande majorité par des contingents d’immigrés parlant mal (ou pas du tout) le français.

 

Résumons : incapable de faire en France ce pourquoi il a été élu deux fois, il essaye de s’insinuer dans le maelstrom politique mondial pour construire son avenir. En disant n’importe quoi et en s’agitant (sans aucun résultat comme dans un mouvement brownien). Si j’osais, je dirais notre Président divague …

 

Toujours au Proche-Orient. Il a accompagné les décisions américaines qui contrôlent ce qui se passe depuis qu’Israël a détruit 80% des capacités militaires du Hezbollah ce qui a amené au proto-état libanais à demander un cessez-le-feu. Qui impose des conditions inouïes en faveur d’Israël - présence sine die de troupes israéliennes au Sud du Liban et droit de tirer sur tout ce qui bouge qui essayerait de refaire une santé au Hezbollah. Et la France de M. Macron participe à une « commission » de contrôle du cessez-le-feu qui est commandée par des militaires américains. Le Liban ne veut ni reconnaître ni faire la paix avec Israël et veut intégrer le Hezbollah à son armée ! On rappellera que le Hezbollah a assassiné des soldats français (et américains). De la sorte, le Hezbollah pourrait continuer d’occuper le sud du Liban le long de la frontière israélienne ce que tous les accords de cessez-le-feu, y compris le dernier sous l’égide de la France et des USA interdisent. Peut-être que M Macron pourrait conditionner l’aide de la France au Liban en faillite a une reconnaissance et à la paix avec Israël et une interdiction d’intégrer les milices du Hezbollah (reconnues comme terroristes par la France) dans l’armée régulière ?

 

Le Proche-Orient. Laissons M. Macron à ses rêves, la réalité qui s’impose est suffisamment préoccupante sans s’occuper de petits Tintin qui essayent de se faire remarquer. Trois acteurs détiennent les principaux rôles. Téhéran reste dangereux (après les pertes subis par ses deux principaux proxies, la perte de la Syrie et celle qui devrait être constaté bientôt, des Houthis) surtout dans le domaine nucléaire, mais son influence régionale est maintenant définie autant par sa surextension militaire que par son élan stratégique. La Turquie - son gouvernement soutient le Hamas, antagonise l’Égypte et se positionne comme un spoiler en Syrie et en Libye. Mais la capacité de la Turquie à projeter une puissance soutenue est limitée. Son économie est fragile et son armée est tendue. Son adhésion à l’OTAN complique les options des États-Unis, mais les ambitions d’Ankara ont suscité la résistance de presque tous les acteurs sérieux de la région (surtout UAE et Arabie Saoudite). Tout comme l’Iran, la Turquie est en train d’être équilibrée — non pas par la politique américaine, mais par le refoulement régional. Et dans ce paysage complexe voilà que notre président s’y insère en faisant savoir que l’Arabie Saoudite le suit pour que, dans une conférence en juin à New York, on reconnaisse l’État Palestinien. En faisant croire que cela convaincra d’autres états arabes/musulmans à reconnaître Israël. L’Iran, par exemple ? Son manque de sérieux est, vraiment, préoccupant. Mais … des « spécialistes » du Proche Orient croient savoir que pour obtenir l’adhésion de l’Arabie Saoudite il aurait promis l’aide de la France pour la construction d’un programme nucléaire civil. Juste quand les Etats Unis sont en train de faire la même chose. Il a sans doute oublié l’Osirak et le programme nucléaire civil fourni par la France à l’Irak de Saddam Hussein et qu’Israël avait détruit en 1981.

 

Et puis Israël - ses forces militaires restent inégalées. Depuis le massacre du 7 octobre par le Hamas, Israël a réaffirmé sa dissuasion en menant des opérations soutenues à Gaza et en frappant des cibles iraniennes dans toute la région. Le Hezbollah a été maintenu hors de nuire ? Le réseau de proxies de l’Iran subit des punitions constantes. Mais Israël n’est pas plus fort diplomatiquement qu’il ne l’était avant la guerre. Sa trajectoire de normalisation avec l’Arabie saoudite est bloquée, son image a souffert et sa capacité à traduire la supériorité militaire en leadership régional est limitée. Israël est un acteur central de l’équilibre régional, mais pas un hégemon. Il n’y a pas de processus de paix et pas de vision unifiée. Mais il y a des contraintes. L’équilibre régional n’est pas le produit d’un sommet ou d’une stratégie, il est né parce que chaque acteur a compris qu’il y avait des limites à ce qu’il pouvait réaliser. Et c’est le seul genre de stabilité qui dure.

 

Israël. En guerre depuis 18 mois. Le magazine américain "Newsweek" a classé le centre médical de Sheba à Tel Hashomer au huitième rang des meilleurs hôpitaux du monde. L’année dernière, il était à la neuvième place et auparavant il était en dixième place. Pour établir le classement, un comité conjoint de Newsweek et de Statista évalue environ 2.400 des quelques 215.000 hôpitaux dans le monde. Les hôpitaux qui se sont classés proviennent de 30 pays.

 

Et notre Président avec une témérité confondante essaye de faire admettre à Israël ce qui, selon lui, fera son bonheur. Si j’osais je dirais « Ce type est dingue »

 

 

 

 

 

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12 avril 2025 6 12 /04 /avril /2025 15:48


Trois points attirent l’attention et suscitent la crainte et l’espérance :  Etats Unis et la politique de D. Trump, l’Europe et la guerre à ses confins, le Proche-Orient (pour l’essentiel, Israël et Iran). Guerre commerciale, guerre tout court, comprendre la(es) stratégie(s) du(es) guerrier(s) mérite d’y passer un peu de temps, surtout si on se rappelle Su-Tzu (-544 JC) qui disait « Connais l’adversaire et surtout connais-toi toi-même et tu seras invincible »

 

A tout seigneur, toute honneur : D. Trump a réussi à mettre à mal les marchés financiers du monde entier faisant perdre, accessoirement, aux Etats Unis plus de 5.000 milliards de $ (capitalisation sociétés) et à lui-même quelque 500 millions de $. Se connaissant, bien, lui-même et connaissant bien ceux auxquels il s’en prenait, il devait avoir des raisons précises pour faire faire ce qu’il a fait.

 

Sauf erreur de ma part, ce que DT veut c’est (1) réduire les impôts de ses compatriotes, (2) réindustrialiser le pays (pour des raisons autant économiques que sociales) et (3) vendre plus aux autres [et réduire à zéro le déficit commercial systémique du pays qui en 2024 atteignait 903 milliards de $ (Larsen Political Economy, 07.04.25)]. En fixant des droits de douane (sous un prétexte valable) il obtiendra (a) des sous pour réduire les impôts, (b) fera produire aux States moins cher (prix pour l’extérieur augmentés par droits de douane) et (c) vendra plus aux autres (car ils auront réduit leurs droits de douane).

C’est « la stratégie du guerrier » et si on ne sait pas si ce qu’il fait lui permettra d’obtenir les résultats espérés, sa stratégie semble parfaitement sensée. Le considérer idiot ou incapable, me semble un peu excessif. Curieux : les deux Prix Nobel d’économie (Krugman et Stieglitz) toujours prêts à critiquer sa politique économique dans le NYT, se taisent pour le moment. Le français Jean Tirole (plus raisonnable que les deux autres) aussi.

 

Si les résultats de ce qu’il est en train de faire sont au rendez-vous il atteindra son but : une réindustrialisation rapide, la croissance de l’emploi dans le secteur privé pour absorber les centaines de milliers de personnes mises à pied par des bureaucraties gouvernementales gonflées (2,9 millions de fonctionnaires fédéraux et 19,5 millions des états) promoteurs de politiques budgétivores via des agences et associations diverses et multiples et absolument pas contrôlées. Fait remarquable, les marchés n’ont pas vu venir l’histoire des tarifs, même si DT n’a jamais caché son intention de les introduire s’il le fallait. À maintes reprises, il a souligné que les États-Unis ne seraient plus « saignés à blanc » en se référant plus d’une fois, à Bruxelles. Des secteurs clés tels que l’industrie automobile (un coup dur pour l’Allemagne), les semi-conducteurs et les centres de données d’IA sont sur le point de faire un retour en force sous la bannière « Made in the USA » Des réactions ?

 

Étant donné que la plupart des grandes économies du monde ont d’importants excédents commerciaux avec les États-Unis, elles risquent de perdre plus que les États-Unis dans une guerre commerciale prolongée. Par conséquent, ces pays seraient probablement plus disposés à faire des concessions et à régler le conflit rapidement pour éviter de causer de plus grands dommages économiques à leur propre économie. En fin de compte, ils seraient fortement incités à négocier avant que les coûts pour leur économie ne dépassent ceux des États-Unis.

 

Quant à la méthode utilisée pour en arriver là… après avoir fait peur avec des tarifs douaniers allant jusqu’au ciel, après que le monde entier ait constaté qu’il faisait exactement ce qu’il a promis pendant sa campagne, il a accordé royalement une pause de 90 jours pour que divers pays viennent négocier. Aux dernières nouvelles ils sont 75 l’ayant déjà annoncé. Mais pour que l’attente soit propice à la réflexion, des tarifs de 10% ont essentiellement, d’ores et déjà, été acceptés par tout le monde.

 

Cela étant, il y a, me semble-t-il, une explication supplémentaire pour ce que DT vient de faire : le monde entier (y compris les Etats-Unis) dépend pour une multitude des « chips » de Taiwan : IA, « command-control » industries, robots, armement moderne, drones, ordinateurs, etc., Il semblerait que les EU ont appris que la Chine a fixé à 2027 l’invasion de l’Ile. Au-delà des facteurs économiques, le danger est là, il faut affecter sérieusement la situation de la Chine avant : si les EU réduisent significativement leurs achats à la Chine (guerre commerciale) cette dernière entrera dans une récession majeure. Et renoncera, peut-être, à l’aventure Taiwan.

 

In cauda venenum… Tout ce qu’il fait il l’a promis pendant sa campagne. C’est suffisamment rare pour le noter, il fait ce qu’il a dit. Il est en train de vouloir « changer les choses » (on verra si c’est en bien ou pas) à comparer avec nous où depuis 40 ans on n’arrive même pas à changer les droits à la retraite…

 

Et l’Europe ? À partir des années 1990, l’UE a rêvé de construire un gouvernement que seul un bureaucrate orwellien pourrait aimer, avec des barrières non tarifaires à l’entrée qui n’avaient jamais été imaginées précédemment.

 

Aujourd’hui, un non-européen cherchant à vendre la plupart des produits sur le marché européen doit nommer un représentant autorisé en Europe, déposer l’approbation de marque CE de chaque numéro de modèle, dépenser l’argent pour refaire son outillage afin de mouler les codes et logos d’approbation de l’UE dans son produit, et respecter des contraintes scandaleuses sur les matériaux qu’il utilise, tant pour le produit que pour l’emballage. A part cela… des accords commerciaux avec droits de douane nuls avec des pays dont les règles sociales, économiques, légales n’avaient rien avoir avec celles de l’Europe. Depuis 30 ans l’Europe se repeuple et décline par rapport à son équivalent mondial, les Etats Unis. Deux graphiques nous disent tout :

Le PIB en 1990 des Etats Unis était, pratiquement, égal à celui de l’Europe, il est en 2023 de 50% supérieur. Et le PIB/habitant (Etats Unis 340 millions, Europe 460 millions) est le double. Croit-on vraiment à Bruxelles en ce qu’on nous raconte ? Une guerre depuis trois ans que l’adversaire ne peut pas gagner et que l’Europe ne peut pas perdre absorbe des tonnes d’argent. On nous parle de l’IA et des investissements que l’on doit faire : notre président (qui se veut, aussi, président in spe de l’Europe) parle de 109 milliards d’euros. Aux Etats Unis on investit 1.000 milliards de $. Il est probable qu’aucun de gnomes de Bruxelles n’a lu le rapport de 400 pages de Mario Draghi concernant l’économie européenne (septembre 2024).

 

Mais regardez la comparaison Europe – USA sur les principaux sujets :

 

 

L’Europe, qui abrite certaines des économies les plus grandes et les plus avancées du monde, a connu près de trois décennies de stagnation économique, se classant derrière les États-Unis sur tous les plans… sauf sur celui des réformes « sociétales ». Malgré un niveau de vie élevé, des salaires compétitifs et une excellente éducation, le continent est confronté à des problèmes auto-infligés en matière d’innovation, d’immigration, d’industrie, d’intégration et d’énergie.

 

Notre pays souffre des mêmes maux, notre déclin semble sans retour possible mais ce qui anime ceux qui nous gouvernent c’est d’empêcher qu’un tiers des votants aux élections puissent jouer quelque rôle que ce soit dans la conduite des affaires. Follow the Money, un journal d’investigation, rapporte qu’entre 2019 et 2022, 139 législateurs européens, soit près d’un sur cinq, ont probablement mal utilisé l’allocation qui avait fait trébucher Mme. Le Pen en France. Dans l’affaire du Rassemblement national, les procureurs ont soulevé des allégations liées à des transactions datant de 2004. Dans la plupart des affaires du Parlement européen, la controverse a pris fin après que les législateurs ont eu remboursé l’argent « mal utilisé ». Le Monde rapporte que Mme. Le Pen a remboursé 330.000 € en 2023 sans aveu de culpabilité. Pourtant, les procureurs français et trois juges ont maintenant fait condamner Mme. Le Pen et également imposé une amende de 2 millions d’euros à son parti. Mais  pour (a) empêcher une imaginaire récidive, et vu (b) le risque d’ordre public si elle est élue en 2027 aux élections présidentielles (?!), elle est frappée de 5 ans d’inéligibilité pour qu’elle ne puisse pas s’y présenter. Cette décision (juridique ? politique ?) aura des répercussions sur la politique française et influencera la bataille des narratifs sur l’état de la démocratie en Occident. Il va légitimer davantage l’affirmation déjà répandue - promue par l’administration américaine - selon laquelle les élites ont pris le dessus sur les systèmes politiques occidentaux et l’ont fondamentalement faussé contre la volonté des peuples.

 

Pendant ce temps,  notre Président fait bénéficier le monde entier de ses compétences géopolitiques : en particulier pour tout ce qui concerne l’Ukraine et la Russie et, surtout, pour le Proche Orient auquel il consacre une partie de son temps, surtout en tant qu’adversaire « bien intentionné » d’Israël. Il vient de faire savoir que la France reconnaîtra un « état palestinien » en juin de cette année. Ce que, après le 7 octobre 2023, la très, très grande majorité (de gauche, de droite, de centre…) d’israéliens refuse.

 

Israël. Au bout de trois guerres (2014, 2021, 2023) Israël gagne trois places dans le classement des pays les plus heureux : de la 11ème à la 8ème  tandis que la France descend de la 29ème place à la 33ème.  

 

Je ne pense pas me tromper de beaucoup quand je professe, pour mes amis, un discours différent de ce que la vulgate dominante nous sérine, jour après jour  (pays au bord de la rupture, gouvernement d’extrême droite, manifestations journalières pour la libération des 59 otages restant - dont 35 supposés morts - et contre BN, les tentatives de changer - aux marges - le régime juridique du pays, et, bien sûr, l’opposition à la formule géniale, qui va tout résoudre, « la solution à deux états ») et qui se résume à trois constatations concernant les ennemis immédiats d’Israël. Hamas, pratiquement, détruit militairement et Gaza échappant à tout contrôle futur par les mêmes, Hezbollah, pratiquement, réduit à une formation de guérilla avec un quart (ou tiers) de l’armement dont il disposait (et un Liban qui pourrait être amené par l’Administration américaine dans une extension des Accords Abraham), et la Syrie dont les moyens militaires (bases, aviations, armement) ont été détruits après sa conquête par des jihadistes qui se présentent en costumes trois pièces aux cerveaux d’acier de l’Occident qui, contre toute raison, les croient devenus (presque) acceptables. Quant à l'Iran, sponsor de toutes les aventures djihadistes au Proche Orient ... il a montré qu'il ne connaissait pas son adversaire (Israël) qui lui a tondu la laine sur le dos, so to speak) : ses "proxies" en très mauvaise posture, lui-même (presque) sans défense pour ses sites essentiels, monnaie (le rial) à 1 million pour un $, crise économique et obligé d'accepter (ce qu'il a toujours refusé) des négociations avec l'Amérique (le grand Satan) de M. Trump sous la menace de bombardements en cas d'impossibilité d'avoir un accord visant la destruction de son programme nucléaire. Durée des négociations imposée par Monsieur Trump deux mois. Car en octobre 2025 une grande partie de conditions de l'accord JCPOA de M. Obama (toutes pas respectées) perdent leurs valeurs.

 

Israël, en guerre depuis 19 mois, ce pays, à nul autre pareil, affiche un comportement économique enviable : croissance pour 2025 de 3,8% (17.02.25, Min. des Finances), démographie positive (indice de fécondité 3,09 enfants/femme), dépenses pour R&D de 5,4% du PIB (CBS) quand la guerre depuis octobre 2023 a couté 67 Milliards de $ (Anadolu, 13.01.25) soit 13,5% du PIB ! Depuis le début de l’année 2025, les investisseurs étrangers ont acheté des actions d’une valeur de 5,2 milliards de NIS à la bourse de Tel Aviv, et la TASE note que les investissements étrangers sont maintenant à leur plus haut niveau sur cinq ans. Depuis le début d’avril, en achetant des actions pour plus de 900 millions de NIS (220 millions €). Certes, tout n’est pas rose. En Syrie voisine, l’installation de djihadistes convertis en politiciens acceptables avec l’aide (et sous le contrôle) de la Turquie annonce des difficultés futures. D’autant que le contempteur en chef actuel d’Israël (le sultan d’Ankara) est considéré comme un bon ami de D. Trump. Bien qu’il vient, en priant Dieu à la fin du Ramadan le 30 mars “May Allah, for the sake of his name … destroy and devastate Zionist Israel,”

 

Mais, peut-être sait-il, espérons, (stratégie du guerrier) ce que MM. Sinwar, Nasrallah ou Khamenei ont appris : “ Don’t start a war with Israel. It won’t work out well for you” (Mc.Gurk, NSC, Administration J. Biden).

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22 mars 2025 6 22 /03 /mars /2025 10:03

On vit une époque formidable, n’est-ce-pas ? Quelques guerres, par-ci, par-là, mais dont la paix est proche, un continent (Europe) en train de se réveiller de la léthargie induite par la conviction que le bonheur viendra d’ailleurs (« l’immigration massive » étant une chance) et que la paix - dont il s’est doté après au moins, cinquante millions de morts et un génocide sans équivalent - sera éternelle. Comment ne pas se souvenir de Pangloss (disons Voltaire) qui nous a éclairé par un brillant syllogisme prenant appui sur Leibniz : « le monde est créé par Dieu qui est parfait, donc, ce monde est parfait et tout va bien »

 

Certes, il y a M. Macron, qui voit son influence s’affaiblir au fur et à mesure que la France ne devient plus que l’ombre de soi même, convoquer des réunions d’urgence à Paris, soi-disant pour discuter de l’Ukraine et/ou du réarmement de l’Europe. A l’ordre du jour il y aura sûrement la façon dont les grands de l’UE vont faire face au tsunami national-conservateur frappant de l’extérieur aussi bien que de l’intérieur. Car l’arrivée du nouveau sheriff de Washington est en train de changer pas mal d’aspects géopolitiques qui semblaient immuables.

 

Oui, il y a M. Macron. Mais la population française avance dans l’âge. Les baby-boomers nés pendant l’époque des taux de natalité record de 1955 à 1969 prennent leur retraite, tandis que la main-d’œuvre au travail diminue. Cela conduit, inexorablement, à une crise des retraites aussi imminente que permanente, car les remèdes envisagés sont aussi efficaces que les cataplasmes sur des jambes de bois. Mais la réforme d’un système (imaginé il y a 80 ans quand l’économie de marché se mettait en place) lié à l’inflation salariale (nombre de salariés créant de moins en moins de valeur + nombre de chômeurs assistés) est politiquement explosive avec des électeurs plus âgés et influents via des élections encore libres. Mais les cerveaux d’acier qui nous commandent, depuis des années, ont imaginé une solution imparable : l’immigration pour sauver l’économie française (et, aussi, nous disent-ils, pour payer les retraites futures). Peu leur chaut, cependant, que remplir le pays d’immigrants culturellement incompatibles avec ce que la France a été ne fera qu’empirer les choses. Et on assiste, déjà à une sorte de colonialisme inversé – qui a vu des millions de personnes quitter les anciennes colonies françaises pour la métropole. Accessoirement, ce processus a créé un déséquilibre entre la France et ses anciens territoires, car des milliards d’euros reviennent aux anciennes colonies de l’activité économique des immigrants en France, qui, cerise sur le gâteau, constituent un terreau d’où se recrutent, plus que souvent, les narco-trafiquants, la criminalité et le terrorisme islamiste.

 

Bon. Mais ce qui préoccupe M. Macron et nos élites c’est tout à fait autre chose. La guerre aux confins de l’Europe, avec une puissance nucléaire qui veut, coûte que coûte, engloutir un pays de 600.000 km2 habité de  40 millions d’habitants, ne peut pas les laisser indifférents.  L’Europe pacifique doit s’armer pour faire face à, éventuellement, une nouvelle agression. Si la France et quelques autres pays de l'UE avaient une armée digne de ce nom, on n'en serait pas là. Mais la France n'a plus les moyens d'avoir une armée de combat. Avec des prélèvements de plus de 50% sur le PIB pour distribuer « socialement » plus d’un tiers de celui-là, la France se gausse de notre fameux système "social" qui ne marche plus et l’a ruinée économiquement ce qui l’a considérablement affaibli. On a tendance à occulter nos échecs ou à les justifier par des raisons autant incompréhensibles que fallacieuses. Mais une sorte d’atmosphère « va-t-en-guerre » est en train de se diffuser en conduisant à faire peur aux gens qui ne savent plus à quel saint se vouer. On est loin du temps où M. Hollande et consorts nous expliquaient, hier, qu'on pouvait retirer les dividendes de la paix. Atmosphère va-t-en-guerre ? Le gouvernement a annoncé que tous les ménages en France recevront un manuel de survie dans les prochains mois. Le guide de 20 pages expliquera ce qu’il faut faire en cas de conflit armé, de catastrophe naturelle, d’autre pandémie ou de fuite radioactive. Ne souriez pas : en cas de fuite radioactive, il est conseillé de fermer toutes les portes. Comme de faire des stocks de denrées habituelles. Vous verrez, on va encore manquer de papier toilette comme pendant le COVID. Pour ce qui est du coût du projet, un journaliste s’est renseigné auprès d’une imprimerie et a appris qu’un livret de 20 pages distribué à 30 millions de ménages coûterait environ 6 millions d’euros.  Qu’est-ce que 6 millions d’euros pour un pays déjà endetté à hauteur de 3.300 milliards d’euros ?

 

Mais notre Président - qui a beaucoup de temps libre car qu’il n’a plus ni gouvernement ni majorité parlementaire « à sa botte » n’arrête pas de faire entendre sa voix dès que quelque chose se passe au Proche Orient. Il semble avoir oublié ce qui s’est passé le 7 octobre 2023 mais il a choisi une des deux lectures mises en exergue par L’(i)Monde : Les deux lectures antagonistes du 7-Octobre et de ses conséquences L’(i)Monde 20.03.25.

 

Je crois que l’on peut faire simple (du moins j’essaye) et dire que pour le Hamas, le conflit ne se terminera pas tant qu’Israël n’aura pas disparu car la destruction physique d'Israël, et la mort du Judaïsme (donc de ses fidèles) sont ses raisons d’être.. Et, mutatis, mutandis, pour Israël, le conflit ne peut s’arrêter tant que le Hamas ne disparaît pas de Gaza. Ce qui signifie que même si des nouveaux cessez-le-feu temporaires peuvent encore être obtenus dans les jours ou les semaines à venir, la guerre continuera. Mais en mettant de côté les intérêts et les intentions du Hamas, de M. Netanyahu et de M. Trump (considérés actuellement comme les seuls a avoir la capacité de décider de la marche des choses), un cessez-le-feu à Gaza ne peut jamais durer pour une raison fondamentale : aucun des deux camps ne veut tolérer la poursuite de l’existence de l’autre. Pendant des décennies, le groupe terroriste a pillé Gaza et sacrifié son peuple dans la poursuite d’une guerre messianique, sans fin, pour éliminer l’État juif. Avant le 7 octobre, les Israéliens considéraient cette aspiration comme irréaliste et croyaient qu’ils étaient en sécurité derrière leur barrière de haute technologie et l’armée la plus puissante du Proche Orient. Après le 7 octobre, ils ne le peuvent plus.

 

Mais le monde est concerné par le sort des 2 millions de gazaouis (beaucoup moins que par celui des 10 millions d’israéliens dont presque 8 sont juifs). On sait que le déplacement des réfugiés à travers les frontières est une conséquence régulière de la guerre. Six millions de Syriens, soit près du quart de la population d’avant-guerre, ont fui leur pays pendant la guerre civile. Un nombre encore plus grand a quitté l’Ukraine, même si la majeure partie de son territoire est libre des hostilités. Plus de 1,5 million de personnes ont fui l’Afghanistan depuis la prise de contrôle par les talibans en 2021. 14 millions de « déplacés » au Soudan. Pourtant, depuis le 7 octobre, l’Égypte a bouclé, pratiquement, toute la population de Gaza qui est la seule au monde à ne pouvoir se réfugier ailleurs pendant que l’organisation à laquelle elle a confié les clés du territoire habité il y a 20 ans poursuit sa guerre contre Israël. L’Egypte, pays arabe d’un million de km2, Gaza, 365 km2.

 

De plus, ce qui perturbe actuellement Israël jusqu’à créer une dichotomie apocalyptique de sa population c’est le sort des 59 otages (dont 34 probablement déjà morts) que le Hamas détient encore et qui en joue de pour prolonger la guerre en espérant qu’Israël acceptera un jour ses conditions : rester en place en premier lieu. Les otages. On ne peut pas ne pas penser à Schrödinger : ils peuvent être aussi bien vivants que morts. Comme pour son chat, décider ce que l’on doit faire c’est, moralement, incompatible avec ce que le judaïsme est. C’est le terrible dilemme auquel Israël a été confronté depuis le début de cette guerre. Comment une nation peut-elle équilibrer l’impératif qu’elle ressent de sauver certains de ses citoyens de la captivité, de la torture et de la mort, avec l’impératif de ne pas condamner encore plus de ses citoyens au même sort et d’assurer plutôt leur sécurité ? Pendant plus de 15 mois l’Administration Biden et, pratiquement tous, les gouvernements occidentaux ont fourni au Hamas, indirectement mais sciemment, les moyens de continuer de combattre : retenir l’aide militaire à Israël, lui demander de ne pas mener d’opérations dans les principaux bastions du Hamas comme Rafah, s’attendre à ce que le nombre de victimes civiles soit nul, et lui imposer des pauses fréquentes dans les combats en raison de préoccupations humanitaires fondées presque toujours plus sur une perception fallacieuse que sur les données vérifiées à Gaza. Les troupes de l’IDF ont même été contraintes de limiter l’ampleur de leurs opérations dès le début de la guerre, prolongeant ainsi le conflit et permettant au Hamas de se regrouper. Néanmoins, le Hamas n’est plus la force redoutable qu’il était au début du conflit. En octobre 2023, le Hamas possédait cinq brigades, 24 bataillons, des dizaines de milliers de roquettes, des positions défensives fortifiées et une direction bien formée avec des décennies d’expérience. Aujourd’hui, le Hamas a été significativement dégradé en une force de guérilla avec un leadership presque inexistant, une puissance de feu réduite et une capacité limitée à mener des opérations à grande échelle. Même s’il est toujours dangereux (trois fusées tirées pendant les deux derniers mois), le Hamas n’a plus de structure de commandement centralisée, des armes lourdes ou les bastions défensifs qu’il possédait autrefois.

 

Pourtant, Hamas continue à ne pas vouloir libérer des otages quelques aient pu être les offres d’Israël ou de l’Administration américaine. Ce qui était absolument prévisible car jusqu’au dernier otage détenu c’est le Hamas qui mène le jeu tant Israël (pour des raisons morales attaviques et leur utilisation ignoble par l’opposition à son gouvernement) ne peut que réagir à ses demandes (toutes, jusqu’ici, inacceptables).    Le dernier cessez-le-feu a pris fin il y a plusieurs semaines — Israël ne l’a pas rompu. Le Hamas a manipulé les médias en prétendant accepter un accord qui n’a jamais existé, en accumulant de la nourriture (tout en accusant Israël d’organiser la famine) en refusant de libérer des otages ou de se rendre : le Hamas a choisi la poursuite de la guerre.

 

17 mois après le 7 octobre 2023, enfin une enquête (indépendante, inattaquable, exceptionnellement détaillée, avec des milliers de sources d’information identifiées) sur ce qui s’est passé réellement vient de sortir :

October 7 Was a Savage Rupturing of Our Civilization Brendan O'Neill, SPIKED 20.03.25. Le rapport de la commission parlementaire du 7 octobre, supervisé par l’historien Lord Roberts (7 October Parliamentary Commission Report est un document horrifique et essentiel. Il témoigne, dans des détails sombres et méticuleux, du carnaval de violences antisémites perpétré par le Hamas et ses alliés le 7 octobre. C’est un compte rendu médico-légal, plus de 300 pages, de chaque crime commis par ces armées d’antisémitisme en ce jour le plus sombre. Et il donne des noms et rend hommage aux Juifs et à d’autres qui ont été abattus. Nous l’avons fait pour que les générations futures ne soient pas induites en erreur quant à la véritable ampleur et à l’horreur du massacre, dit Lord Roberts. Ce rapport est un navire de vérité dans les eaux gorgées de déni et d’apologie... Un détail du rapport parlementaire britannique sur la barbarie du 7 octobre devrait refroidir le sang de tous ceux qui le lisent – un bébé assassiné et deux êtres brulés ensemble jusqu’à en faire un magma

Car c’est l’écho le plus clair du 7 octobre, parmi les milliers d’échos évidents des atrocités nazies du siècle dernier. Ce rapport ne laisse aucun doute : le 7 octobre était plus qu’un acte de terrorisme, plus qu’un crime de guerre – c’était une rupture sauvage de la civilisation humaine elle-même.

 

Si vous rencontrez notre Président suggérez-lui de lire les 318 pages du rapport britannique. Et envoyez-le au (i)Monde.

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1 mars 2025 6 01 /03 /mars /2025 10:30

Comment se fait-il que le pays qui a inventé « Les droits de l’homme » en les codifiant, ait aussi inventé le totalitarisme ? La lecture des 616 pages de « La Chute de Robespierre » (Colin Jones) décrivant les évènements d’une seule journée (9 Thermidor, An II – 27 juillet 1794) finissant avec la guillotine pour ce dernier, permet de comprendre qu’il n’y a pas solution de continuité entre la fin de la Révolution française et les impostures apocalyptiques, sanglantes, du 20ème siècle, la Russie, la Chine, le Cambodge et, même, le Cuba et le Venezuela, pas plus avec la stratégie de M. Mélenchon. Dieu seul sait ce qui nous attend …

 

Le processus est toujours le même : une situation économique ne laissant pas espérer un changement bénéfique (après une guerre ou crise économique ou autre cataclysme), une minorité agissante, une idée pouvant séduire un groupe/classe/peuple, le culte de la personnalité, une prise de pouvoir autoritaire, sa centralisation verticale, la terreur comme élément essentiel de sa conservation, la soumission d’un peuple dont les moyens d’agir, contre ce qui lui est fait, font totalement défaut. Ne vous y trompez pas, les « planètes » s’alignent, le discours de M. Mélenchon est là pour le prouver. Pas seulement son discours, ses actes aussi : le plus évident est celui du programme de LFI aux dernières élections, dont le coût avait été évalué à plus de 250 milliards d’euros. Qui, s’il avait passé la rampe aurait pu, sans conteste créer une situation économique prérévolutionnaire.

 

Ce qui nous amène à ce dont il se fait le promoteur - la « créolisation » du pays - accompagné, évidemment, de son déclin, déclin qui aujourd’hui nous fait comprendre qu’il n’y a pas de retour possible après la spirale déclinante entamée il y a 50 ans (date du dernier budget équilibré de la France).

 

Je n’arrête pas de me demander si je n’exagère pas. Si un des lecteurs du blog le pense, je serais heureux de l’apprendre et de comprendre le pourquoi du comment.

 

En attendant, je me propose d’évoquer les aspects qui me font dire ce que je dis. Ils sont, d’évidence, le peuple (et sa composition changeante), l’enseignement et l’économie (industrie, services, distribution). En réalité, les piliers du modèle social français qui, inventé il y a 80 ans, ne peut perdurer comme « l’état providence » ne peut perdurer dans une économie de marché dont les principes fondamentaux ne sont plus respectés.

 

Peuple – Certes, le nombre d’habitants (réguliers…) du pays augmente. Mais la « créolisation » chère à Monsieur Mélenchon est en marche : regardez le graphique « solde naturel/solde migratoire » (INSEE).

 

En 2023, le solde naturel (naissances - décès) est de +38.500, son plus bas niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En revanche, le solde migratoire (arrivées - départs) est quant à lui estimé à +183.000 personnes pour 2023. Le solde migratoire en 4 ans (2019-2023) est de, peu ou prou, 1 million (INSEE). Ajoutez le nombre de naissances en baisse. Aussi que le taux de fécondité des env. 8.149 millions de femmes « indigènes » (20-39 ans) dont env.20% enfantent est bien inférieur à celui des femmes de l’immigration (env. 875.000, taux supérieur à 3). Tant et si bien qu’avec un taux de fécondité global de 1,62 on constate en 2024 que presque 40% du total des naissances (663.000) est dû aux femmes immigrées. Croisez les tableaux disponibles et vous trouverez que M. Mélenchon a parfaitement raison d’attendre (peut-être il ne sera plus là) la créolisation de la France. Moitié/moitié au plus tard à la fin du présent siècle. Le bateau de Thésée (question à caractère philosophique, savoir si un objet perd son identité lorsque l'on remplace progressivement plusieurs, voire, tous ses éléments.) – la France sera-t-elle toujours la France ?

 

Éducation – Sur 43 ans (1980-2023) le nombre d’élèves/étudiants/apprentis a augmenté d’env. 1,8 millions (env. 10%) mais la dépense intérieure pour l’éducation* est passée de 86 millions d’euros (constants, valeur 2023) à 189 millions soit 220 %. Cette dépense est constante à env. 6% du PIB mais on met les mauvais résultats de l’enseignement sur le dos des « moyens » qui manquent…

 

  • La dépense intérieure d’éducation (DIE) rassemble toutes les dépenses, effectuées sur le territoire national, par l’ensemble des agents économiques, administrations publiques centrales et locales, entreprises et ménages, pour les activités d’éducation.

 

Juste pour information, le budget de l’Éducation Nationale (ministère) a été de 63 milliards d’euros en 2023 soit, env. le tiers de toutes les dépenses d’éducation. En promouvant la créolisation du pays via une immigration irrégulière impossible à assimiler (et, en partie, ne le voulant pas) M. Mélenchon sait ce qu’il fait : le moment venu, des gens mal (ou peu) éduqués seront plus disponibles que d’autres pour répondre « présent » à son appel révolutionnaire. Trois disciplines, mathématiques, lecture, sciences, pour lesquelles le rang de la France (23, 25, 26 sur les 38 pays de l’OCDE) ne fait que décliner depuis 20 ans. :

 

Si l’on met en parallèle les deux graphiques on constate que sur la période FISA 2018-2022 le nombre d’élèves, étudiants et apprentis a augmenté d’env. 600.000 (essentiellement venant de l’immigration) tandis que le niveau des trois disciplines décline sans perspective de retour à ce que l’école française et ses hussards noirs étaient. Ni l’école, ni les hussards ne sont plus capables d’assurer le rang du pays parmi les meilleurs du monde. Aujourd’hui, 26ème parmi les 27 pays de l’Union Européenne.

Autant de bonheur pour M. Mélenchon en préparant son accession au pouvoir qu’il convoite depuis si longtemps.

 

Economie – L’économie française, jadis la deuxième plus riche de l’Union européenne, faisait, il y avait des années de cela, l’envie de l’Europe. Ces jours sont révolus. L’économie s’est contractée (croissance nulle ou marginale), l’inflation est à son plus haut niveau depuis un demi-siècle et les prix de l’énergie (qui étaient les plus faibles vu ses ressources nucléaires) ont fait un bond en avant. La production et les exportations ont chuté (seulement 11% du PIB viennent de la production de biens, à comparer avec 22/24% jusqu’en 2010) et il y a maintenant la perspective de droits de douane américains imposés par Donald Trump. Les infrastructures et les entreprises ont un besoin urgent de modernisation dans un pays qui souffre. Pendant ce temps on se déchire pour savoir si on part à la retraite à 60/62 ou 64 ans (67 ans presque partout en Europe) et on ne sait pas comment arrêter un flux d’immigration incontrôlé (et incontrôlable). Pourtant, en partie, nécessaire pour sauver l’économie française.  Cependant, remplir le pays d’immigrants culturellement incompatibles et non assimilables ne fera qu’empirer les choses mais sera un aliment pour la marche de M. Mélenchon vers la victoire.

 

Des chiffres qui ne font plus peur à personne, tellement on s’est habitué de les entendre. La dette publique de 3.350 milliards d’euros (+ l’extra-comptable d’environ 5.000 milliards d’euros), le déficit budgétaire annuel systémique (le dernier au-delà de 6%), le déficit commercial (lui aussi systémique depuis 2004, 162 milliards d’euros en 2022, 100 milliards en 2023) :

 

Le chômage endémique (5.495.100 demandeurs d'emploi inscrits à France Travail en catégories A, B, C en France soit plus de 20% du total de salariés employés en France – récipiendaires de moult types de subventions), le décrochage de la croissance du PIB vs celle de la population (qui travaille moins, valeur ajoutée moindre car acteurs moins ou pas qualifiés – immigration).

 

Regardez bien le graphique suivant prenant en charge ce qui s’est passé depuis 2008 à ce jour : plus la population augmente (effet immigration – 5,38 millions en 2008 et 7,63 en 2024 soit de 8,4% à 11,1% de la population totale - naturellement seulement immigration régulière…) plus le PIB se contracte (chiffres en $ constants – Banque Mondiale), deux courbes divergentes que rien ne semble pouvoir venir pour les changer.

 Rassurez-vous, on ne va pas arrêter de nous dire que « l’immigration est une chance », que ses membres paieront les pensions des futurs retraités et autres balivernes. En laissant de côté tout ce qui touche l’éducation, l’acculturation massive, la transformation des citoyens que nous étions en simple consommateurs de produits venant d’ailleurs.

 

Autant d’effets positifs pour ce que M. Mélenchon nous prépare. Car si jusqu’ici je parlais de « révolution » n’oublions pas ce qui a constitué le préambule de ce texte : le régime révolutionnaire de M. Mélenchon sera, naturellement, totalitaire et il se souviendra que seule la terreur permettra sa pérennité. Voilà la boucle, bouclée, la France apôtre de la liberté risque de se plier par la volonté de M. Mélenchon (et de ceux qui le suivent) à la terreur libératrice. Sauf si…

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15 février 2025 6 15 /02 /février /2025 10:55

Le dilemme est inséparable de la condition humaine ; et il est fallacieux de penser que le conflit peut toujours être guéri par cette admirable pommade familiale anglo-saxonne appelée « le compromis raisonnable ». Le compromis est une chose utile dans les petits dilemmes de la routine quotidienne, mais chaque fois que nous sommes confrontés à des décisions importantes, le remède nous laisse tomber. » (A. Koestler, The dilemma of our time, June 1946). 

 

 

Dieu sait que notre pays se trouve devant un dilemme sans commune mesure avec ce que nous voyons depuis plus de 40 ans, à savoir depuis que, pour la dernière fois, le pays a mis en route un budget en équilibre. C’est simple : soit le pays se réveille et arrête de dépenser des mille et des cent pour une population en cours de changement (via une immigration massive, non contrôlée et non assimilable) et de vivre sans travailler (suffisamment, d’une manière intelligente, s’assurant une souveraineté industrielle) soit il continue à descendre la spirale déclinante sans possibilité de retour.

 

Sommes-nous, devant ce dilemme à minuit moins cinq ou à minuit et cinq ?

 

On vient d’assister, ébahis, à la dernière de notre Président : l’Intelligence Artificielle. Toutes affaires cessantes, pays pratiquement ingouvernable, une dette publique comptable de presque 3.500 milliards d’euros (et de plus de 5.000 milliards d’euros hors bilan, extra comptable), le Mozart de la finance convoque une réunion mondiale pour faire face à ce que M. Trump vient de décider aux States (500 milliards de $ à investir pour l’IA). Tenez-vous bien, on nous annonce que la France va investir 109 milliards d’euros pour l’IA. Milliards que, bien entendu, nous n’avons pas. Qu’à cela ne tienne, la présidence française affirme désormais que le Président émirati, Mohamed ben Zayed Al-Nahyane, s’est engagé auprès d’Emmanuel Macron : Les Émirats arabes unis, via le fonds d’investissement MGX, vont construire un campus d’un gigawatt dédié à l’IA, pour un montant de 50 milliards d’euros. HuffPost 10.02.25. Voilà que l’UAE -après le Qatar - va devenir un nouveau suzerain de la France.

 

Bon. C’est bien de penser à l’avenir. Mais, auparavant, ne devrait-on pas essayer de mettre de l’ordre dans nos affaires pour que l’on puisse redevenir ce que nous avons été il y a quarante ou trente ans ? Dilemme. Rappelons-nous ce que nous sommes aujourd’hui. Et regardons pourquoi le peuple pense que les choses vont tellement mal qu’il n’y a plus rien à faire. Regardons où notre Président, depuis sept ans, nous a menés en semblant oublier ses promesses de 2016 et sa prise de pouvoir de mai 2017.

 

Selon l’INSEE Indice prix (base 2015, Total=Alimentation, Services, Energie, Produits manufacturés) :

  • Alimentation mai 17 101,84    janvier 25   131,93 ∆=29,5%
  • Energie                    101,42                    161,26 ∆=59,0%
  • Total                       101,41                    119,80 ∆=18,4%
  • PIB/habitant €         34,324                    38.206 ∆=11,3%
  • Population, millions 66.920                   68,60   ∆=1,68 million

Sous la présidence éclairée de M. Macron et grâce à la sagacité des orientations politiques y conséquentes, les Français ont perdu 7% de leur pouvoir d’achat (différence entre augmentation des prix et celle du PIB/habitant). Trois graphiques pour comprendre :

 

Heureusement, le nombre d’habitants a augmenté de 1,68 million grâce à un solde migratoire (regardez le graphique) :

 

de 2017 à 2025 de 1.150.000 soit 68,5% d’immigrés première génération. Pour ne pas oublier il s’agit d’immigration régulière, il est commun de considérer que pour le total on devrait multiplier par deux.

 

Dette publique devenue insupportable (son service coûte plus cher que la dépense pour la défense qui est de 49,4 milliards €) ; « La France est dans une situation déplorable, elle dépense plus pour sa dette que pour son armée. Ce n'est pas le but de la Suisse, nous devons rester autonome. Karin Keller-Sutter, présidente de la Confédération suisse, 01.02.25 ». Budgets annuels en déficit chronique (le dernier espéré à -6%) mais notre Président à une solution : Emmanuel Macron juge « caduque » la règle européenne du déficit à 3% (Le Figaro, 14.02.25). C’est plus simple de casser le thermomètre que de réduire la fièvre. En parallèle, la France en train de devenir un narco-pays tant la délinquance y associée s’est développée. Pas seulement, la corruption s’y installe, lentement mais sûrement, la France perd 5 places au classement mondial (180 pays) et se retrouve à la 25e position, son pire classement depuis 2011. Elle montre « une dégradation alarmante et inédite de la situation française ». Transparency International, 11.02.25

 

 

Et la Cour de Comptes, comme tous les ans à pareille époque publie son rapport (13.02.25) et préfère parler de « dérive inédite », de « séquence particulièrement préoccupante », d’un pays « au pied du mur », et souligner l « urgence absolue » qu’il y a, selon elle à effectuer les « ajustements nécessaires ». Entre les lignes, cependant, l’avertissement qui ressort de ces 76 pages est limpide : les objectifs officiels de réduction du déficit et de la dette ont peu de chances d’être atteints, tant les dépenses publiques restent aujourd’hui hors de contrôle. (Le Monde 13.02.25).

 

Et notre Président, qui va partout, qui s’occupe du Liban et de Gaza, qui n’arrête pas de morigéner Israël, le pauvre, n’est pas bien vu des Français. Un classement de Newsweek concernant 24 chefs d’état (ou de gouvernement) le place en 22ème position avec 18% des Français étant contents de lui :

 

 

 

Et puis le Proche Orient, Israël, Gaza…

 

Cessez-le-feu ou pas ? Cessez-le-feu. Première phase,

 

  • 33 otages à libérer, 25 vivants, 8 cadavres
  • 1904 détenus palestiniens jugés et condamnés pour terrorisme et assassinats.

 

Cessez-le-feu avec qui ? Le Hamas. Car certains (M. Macron, par exemple)  affirment qu’il s’agit de 2 millions de civils innocents à Gaza – mais si on ne ferme pas les yeux comme il semble que l’on le fasse, nous pouvons les décrire plus précisément : 2 millions de partisans du terrorisme et leurs aides. Ceux qui ont appelé leurs mères après avoir tué des juifs dans les kibboutzim, ceux qui ont volé et pillé, et ceux qui ont enlevé des gens et ont refusé de les libérer tout au long des seize longs mois de guerre ce ne sont pas des gentils de Hare Krishna. Les témoignages des otages libérés sont là pour prouver que pas un seul palestinien de Gaza ne s’est comporté humainement avec eux. Le cessez-le-feu a deux autres phases qui devraient conduire à l’arrêt de la guerre.

 

Et ensuite ? Donald Trump vient d’annoncer sa décision de prendre le contrôle du territoire, de déplacer les 1,7/1,8 millions de palestiniens qui s’y trouvent (d’une manière temporaire ou définitive), coût probable de l’opération 50/100 milliards de $ pour les 10/15 ans nécessaires pour déminer le territoire, enlever les débris (« Nous avons estimé à 37 millions de tonnes de débris, soit environ 300 kg de débris par mètre carré » UNIMAS, 26.04.24) et reconstruire. Où ? Dans un ou deux des 49 pays musulmans du monde. Cœur des pleureuses « inacceptable, nettoyage ethnique, droit international » j’en passe et des meilleurs. Emmanuel Macron s'oppose au projet de Donald Trump pour Gaza et appelle au « respect » des Palestiniens (CNN, 11.02.25)… des palestiniens qui n’ont rien à voir avec le Hamas (une autre déclaration de 2023… ils n'ont rien à voir avec les attaques terroristes du Hamas contre Israël du 7 octobre » France Info, 01.11.23). Propose-t-il autre chose ? Non. Ligue Arabe, pays musulmans, les gnomes de Bruxelles tous, vent debout contre Donald Trump tout en ne proposant  rien. Si, les pays arabes faisant savoir qu’ils ne mettront pas un sou dans l’affaire si le Hamas reste à Gaza. Au fond, qu’est ce qui est plus absurde, déplacer 1,7 million de personnes hors de Gaza, dont une grande partie serait simplement tenue d’embarquer dans des bus climatisés ou de traverser à pied la frontière égyptienne voisine, ou de les obliger à vivre dans un champ de décombres géant miné par un groupe terroriste soutenu par l’Iran ? Déplacer deux millions de Gazaouis qui ont attaqué à plusieurs reprises leurs voisins israéliens hors de ce qui est maintenant une zone de guerre est une décision raisonnable si on a à cœur leur bonheur, non ?  Une voix discordante, l’ambassadeur émirati (UAE) à Washington, Yousef al-Otaiba, a déclaré qu’il ne voyait pas « d’alternative » au plan du président américain Donald Trump  pour la reconstruction de la bande de Gaza. (FDD,13.02.25).

 

Devant le dilemme présent pour Israël, « occuper Gaza ou quitter et risquer une nouvelle guerre » le ban et l’arrière-ban du monde occidental, notre Président le premier, conseillent une solution de compromis en laissant le Hamas présent dans le territoire et le reconstruire (qui, comment, coût supporté par qui ?). Solution comme celle du Liban où le Hezbollah fait ce qu’il veut comme un état dans l’état (ou ce qui en reste) libanais. Qui vient de se faire dégommer par Israël pour avoir tiré contre elle plus de 9.000 munitions diverses pendant la guerre à Gaza. Et qui aurait dû se retirer à 30 km de la frontière avec Israël depuis 2006 (résolution ONU 1706) et désarmer (résolution 1559). Et qui n’a fait ni l’un ni l’autre avec la complicité (je mesure mes mots) de la France.

 

Un bref rappel pour tous les tenants de la « solution à deux états » qui ont présidé depuis un siècle à la dépense de presque 1.000 milliards de $ pour les pauvres palestiniens, ont assisté aux nombreuses guerres des états ou organisations terroristes contre Israël pour en arriver à la situation d’aujourd’hui. Il ne faut jamais oublier que des Arabes (devenus Palestiniens après 1964) se sont vu offrir la possibilité d’avoir un État au moins neuf fois, et pourtant ils ont rejeté toutes les propositions. De la Commission Peel de 1937 au plan de paix Trump 2020, chaque refus a conduit à des offres plus petites et moins favorables alors que la population et l’influence d’Israël ont continué de croître. C’est comme s’éloigner à plusieurs reprises d’une transaction immobilière, pour revenir plus tard et constater que le prix a augmenté et que les superficies disponibles ont diminué. Plus l’attente est longue, moins il y a d’options. Pendant ce temps, le peuple palestinien a continué d’en subir les conséquences, pris au piège dans un cycle de privations alors que ses dirigeants (comme ceux des pays arabes) s’enrichissaient et utilisaient leur souffrance comme une arme politique. Et Gaza : en 2005, lorsque Israël s’est retiré unilatéralement de Gaza, offrant aux Palestiniens la possibilité de construire leur propre avenir, le Hamas a transformé ce territoire en un terrain uniquement affecté à la terreur. En 2005, lorsque Israël a retiré toute sa population civile et sa présence militaire de Gaza, l’administration Bush a dit à l’Autorité palestinienne que c’était sa chance de prouver au monde qu’elle pouvait créer un modèle opérationnel de coexistence pacifique qui pourrait être amené à la souveraineté d’un état palestinien. L’expérience a failli presque immédiatement, mais sa mort est survenue, sans rémission possible, le 7 octobre 2023. Le Hamas non seulement rejette la paix, mais se nourrit d’un conflit perpétuel proclamant, clairement, que sa raison de vivre est de détruire Israël. Chaque cessez-le-feu, effort diplomatique ou trêve temporaire n’a donné au Hamas que le temps de reconstruire son arsenal, d’étendre ses réseaux terroristes et de planifier la prochaine guerre. Donald Trump, a reconnu cette réalité : le Hamas ne doit pas seulement être vaincu – il doit être détruit d’une manière qui empêche sa résurgence.

 

 La solution de Donald Trump est la seule qui valide cette approche. Et le dilemme pour les pays arabes (et ceux qui n’arrêtent pas de crier « from the river to the sea…) c’est soit de l’accepter et contribuer ainsi à un futur moins encombré des traces du passé pour des générations nouvelles de palestiniens soit continuer à attendre de nouvelles guerres avec l’espoir qu’un jour, Israël disparaitra. Ils auront, probablement, à constater que « from the river to the see » aura été un cadeau fait à Israël qui aura fait sien le mot.

 

En attendant, Israël innove. Selon "Defense News" (11.02.25), Elbit Systems est l’entreprise la mieux classée d’Israël parmi les 100 premières entreprises de défense au monde. Elle était classée à la 22e place en 2023, devant des entreprises comme Rolls Royce au Royaume-Uni, General Electric aux États-Unis et le Groupement Naval Français. Mais pas seulement Elbit … regardez :

 

 

Défense tous angles d’un char contre des fusées anti-char et drones. Seul pays au monde à en posséder. Un autre modèle équipe les chars américains Abrams et allemands Leopard. Pendant la guerre, la « start up nation » continue à innover.

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6 février 2025 4 06 /02 /février /2025 10:34

Le premier qui dit la vérité

Il doit être exécuté (Guy Béart).

Le premier ?  M. Trump. Il vient de jeter un pavé dans la mare de boue internationale dans laquelle nagent ceux qui, parmi des sujets de référence, adorent - comme un dieu de remplacement- la fameuse « solution à deux états » vue par d'aucuns comme une solution à une équation contradictoire et par d’autres comme le seul moyen imaginable pour détruire, à terme, l’état juif, Israël. Une erreur de l’histoire (Michel Rocard).

 

48 heures de clameurs fortes, différentes, une partie hypocrites, une partie irresponsables, presque toutes cachant l’essentiel : depuis 1948, pratiquement 80 ans, la « bande de Gaza » et ses habitants - la population qui y vivait auparavant n'était que de 80.000 personnes ; le nombre total de réfugiés en provenance du reste du district de Gaza, ainsi que du district de Lydda, dépassait les 200.000, mettons en tout quelques 300.000. Aujourd’hui, selon les données ONU, 2,2 millions. Elle a connu quatre grandes périodes : égyptienne, de 1948 à 1967, israélienne de 1967 à 1994, de 1994 à 2005 autorité palestinienne et Hamas de 2006 à 2025. Pas besoin de sortir de Saint Cyr pour comprendre et admettre qu’aucune n’a été une réussite. Un euphémisme.

Cela dit,…   Le premier qui dit la vérité

                  Il doit être exécuté (Guy Béart).

Vous l’avez compris, le premier est le nouveau Président des Etats Unis, l’empêcheur de tourner en rond du monde occidental. Qui, après un mandat pendant lequel les USA n’ont participé à aucune guerre, ont réduit le chômage à 2,8%, ont maîtrisé l’immigration irrégulière et ont vu la bourse faire un saut qualitatif mais qui - à la suite de  l’opposition de tous les acteurs « démocratiques » utilisant tous les moyens imaginables (y compris deux fois le « impeachment » et la complicité d’agences du gouvernement à utiliser des faux) n’a pas réussi sa  tentative de renouveler son mandat. Mais qui (pour la deuxième fois dans l’histoire des EU) a réussi sa deuxième tentative. En moins de 15 jours après sa prise de pouvoir il vient de changer, d’une manière « disruptive » via 100 décrets « exécutoires »  des aspects essentiels du gouvernement du pays. Avec, en partie, des résultats visibles immédiatement.

 

Et le voilà qu’il s’attaque à ce que depuis 80 ans on considère comme un problème sans solution. Cela s’appelle « la solution à deux états » et fait vivre moult diplomates, fonctionnaires internationaux, des  Etats Unis, et de l'Europe essentiellement, qui y ont consacré plus d’une centaine de milliards de $. Depuis les années 1990, les États-Unis ont donné en assistance 5 milliards de dollars aux Palestiniens et 5,6 milliards à l'UNRWA depuis 1950Et un peu plus l’Europe. (Google) Soit plus de 100 milliards depuis qu’environ 750.000 personnes ont quitté le territoire du nouvel état, Israël en 1948. Leurs descendants en sont aujourd’hui env. 7.000.000 dont env. 5 millions considérés comme réfugiés. Mais tellement appréciés que pour les plus de 120 millions de réfugiés décomptés depuis la deuxième guerre mondiale il y a une agence de l’ONU et pour eux, une spécialisée, qui les considère comme détenant un droit imprescriptible de retour de là d’où ils sont partis. Et qui les a aidé (participé ?) à des guerres multiples et/ou des actions terroristes possibles vu le terreau entretenu par tous ceux qui, ouvertement ou pas, ne souhaitent pas l’existence d’un état juif sur un territoire qui doit appartenir aux suiveurs du Prophète. Bien que le Coran le destine uniquement aux juifs.

 

Résumons : Gaza aujourd’hui, 70/80% des infrastructures détruites, une (grande) partie de son sous-sol perverti par des tunnels destinés aux « soldats » du Hamas, des gens vivant sous des tentes (les plus heureux), eaux, électricité, déchets, égouts inexistants. Ajoutez (selon Google) plus de 30.000 munitions non explosées et mais pouvant le faire et vous avez le profil d’un territoire de 360 km2 sur lequel il y a 5.600 habitants/km2. Google : Manille aux Philippines (43.079 hab./km2)Bombay en Inde (28.508 hab./km2) et Dacca au Bangladesh (28.410 hab./km2). Grande densitépar rapport à la France (121) mais comparable avec Hong Kong (6.870). Laisser les 2.000.000 de gazaouis vivre dans les conditions actuelles, sous le contrôle de ceux qui les ont y amenés à ce que le territoire est aujourd’hui serait, pour le moins anormal. Ajoutez qu’aucune reconstruction n’est possible avant le déminage complet (on parle de 2 à 3 ans…) et selon les « spécialistes » le tout devrait prendre de 5 à 15 ans.

 

Arrive M.  Trump qui met sur la table un changement de paradigme. Laissez les gazaouis s’installer, temporairement (ou définitivement) dans certains des  49 pays à majorité musulmane, surtout en Égypte, Jordanie, Arabie Saoudite, etc., et les Etats Unis seraient disposés à prendre la tête du projet de transformation du territoire en « Côte d’Azur » du Proche Orient. Ce à quoi, unanimement, tous ceux qui depuis 80 ans dépensent de milliards, assistent d'une manière imperturbable, (ou provoquent) des guerres et des actions terroristes, condamnent - cinq générations à ce jour - à la misère en attendant leur retour dans un pays que l’on se propose de détruire (et qui ne se laisse pas faire) disent NON. Et traitent M. Trump d’irresponsable, invoquent le droit international, bref, souhaitent laisser les choses en l’état. Pour que les tentatives de destruction d’Israël (avec ou sans « solution à deux états ») réussissent un jour.

 

Le premier qui dit la vérité… Y en aura-t-il un deuxième ? La démarche de M. Trump a-t-elle un autre objectif ? Agit-il selon le proverbe chinois Qui frappe les buissons en fait sortir les serpents ? Vu la levée des boucliers… peut-être obtiendra-t-il autre chose, comme compensation pour renoncer, de certains pays arabes et non des moindres. Car ce qu’il souhaite, vraiment, c’est d’obtenir un accord à trois (Etats Unis, Arabie saoudite, Israël) et, éventuellement, un Prix Nobel. 

Audaces fortuna juvat  La chance sourit aux audacieux !

 

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27 janvier 2025 1 27 /01 /janvier /2025 21:49

Cela tombe bien. Puisque l’on me suggère d’écrire un peu sur ce qui se passe chez nous, je vais le faire. Je laisse de  côté tout ce que, probablement (surement) les lecteurs savent, pour m’attacher à de aspects moins connus ou mal connus. Ils en sont légion ! Et selon l’adage « L’avenir est certain, seul le passé est imprévisible » (Mandla Langa), je ne parle de l’avenir qu’éventuellement, en tant que prolongation d’un passé/présent que j’aurais regardé de près.

 

La France, 2025 (après JC). République (5ème) dans laquelle, selon sa constitution, un homme élu par le peuple l’éclaire par sa vision des choses qu’un gouvernement adoubé par la majorité de ses représentants met en pratique pour le bien de tous. L’homme en question, élu il y a huit ans la première fois et il y a trois ans la deuxième fois, notre actuel président, semble avoir quelques soucis à se faire quant à son acceptation par le peuple. Remarquez, il y a du progrès : son prédécesseur, à la fin de son mandat constatait que seulement 12% de la population avait une opinion positive le concernant. Autant dire que 9 sur 10 citoyens avaient une opinion négative. L’actuel président est, quand même, mieux loti car

 

 

seulement 8 français sur 10 ont une opinion négative le concernant.

 

Pourquoi, diable ?

 

Certes, il nous a laissé des souvenirs qui ne vont pas dans le sens du poil. Raconter « qu’il n’y a pas de culture française » ou le voir dire « la colonisation a été un crime contre l’humanité » en Algérie (?!) - Le Monde 16.02.17, ou dire à un sans emploi « Je traverse la rue et je vous en trouve (du travail) » (17.09.18, YouTube) ça laisse de traces. Mais il serait exagéré de dire que les opinions négatives sont dues seulement à ces moments curieux. Non, si nos concitoyens le désapprouvent à 90% cela doit être en rapport avec la situation du pays après sept années de gouvernance pendant lesquelles il nous a promis plein de choses. Et aussi que notre avenir (en cours d’être transformé en passé) s’appelle Europe.

 

La France en 2025. Quand seulement 11% de son PIB provient des activités manufacturières (presque 25% en 2016), on peut dire qu’elle s’est transformée en un immense hypermarché destiné à satisfaire les besoins, de toute nature, des habitants du pays transformés en consommateurs. Trois conséquences visibles : disparition de l’ancienne classe ouvrière, réduction significative de la qualité des produits importés vs ce qu’elle fabriquait jadis et, peut-être le plus important, des biens culturels de moins en moins évolués car destinés à des populations (dont une partie importée) de plus en plus acculturées. Et être obligée d’importer, peu ou prou, 65% de tous les produits manufacturés qu’elle distribue (INSEE). Lorsque M. Macron a pris le pouvoir sur une plate-forme qui voulait (annoncer que) secouer la France trop étatiste pour devenir compétitive dans l’économie mondiale, la dette publique était d’environ 98,5% du PIB. En 2024, elle a atteint 115 %. En 2017, la France affichait un déficit budgétaire de l’ordre de 3,4 % du PIB, presque conforme à celui prévu par « Maastricht » (3%). En 2024, ce déficit avait dépassé 6 % du PIB et le pays, pour survivre, est obligé d’emprunter presque 300 milliards d’euros. La confiance des entreprises est en baisse car leurs bénéfices seront inférieurs aux attentes et elles prévoient déjà de réduire leur production. La France est maintenant prise dans un cercle vicieux de baisse des investissements, de baisse de la production, de chute de la rentabilité et de faiblesse de la demande. La croissance du PIB était déjà stagnante, si les entreprises réduisent leur production et leurs effectifs dans la mesure où les experts le prévoient une récession est inévitable. De plus, le quatrième gouvernement depuis 12 mois s’évertue à doter le pays d’un budget censé se placer sur une trajectoire de retour à ce que les performances de la France étaient. Entre autres, le gouvernement parie que le secteur des entreprises et « les plus riches » pourraient absorber quelques 21 milliards d’euros de taxes et impôts supplémentaires (nous sommes le champion mondial des prélèvements) pour ramener le déficit de la France à 5 %. Au bout de deux semaines de discussions, on se contenterait de 5,4% et comme, historiquement les prévisions de Bercy étaient sujettes à des erreurs d’env. 10% il y a gros à parier que l’on terminera l’année 2025 avec un déficit de 6% du PIB soit autant que l’année dernière. Mais la réduction du déficit (au départ nécessaire de 60 milliards d’euros, dernièrement seulement de 53 milliards…) doit se faire aussi via une baisse de 32 Md€ des dépenses publiques (chose que pas grand monde croit) en espérant que la promesse de « stabilité » stimulerait l’investissement et compenserait facilement les pertes éventuelles dues aux hausses d’impôts et taxes. Heureusement… l’avenir est certain, non ? Que notre Président n’ait pas réussi à faire ce qu’il a promis en 2016/17, soit. De toute manière on ne le croyait qu’à moitié. Mais, on se disait que ses promesses liées à « l’Europe est notre chance » étaient, peut-être, de nature à nous aider.

 

L’Europe ? Tu parles, Charles !

 

Le constat est immédiat : deux décennies de stagnation économique, en retard sur les USA, quel que soit le secteur. Malgré un niveau de vie élevé, des salaires compétitifs et une excellente éducation, le continent est confronté à des problèmes auto-infligés en matière d’innovation, d’immigration, d’industrie, d’intégration et d’énergie.

 

Regardons quelques aspects seulement dont l’évidence résulte de graphiques simples :

  L’évolution du PIB de l’Europe et des Etats Unis (Statista) :

Pratiquement égaux jusqu'en 2010 à fin 2024 on trouve une différence d'env. 14.000 milliards de $ !

  Une des causes de la dérive, la quantité de travail fourni pour créer du PIB :

      une deuxième cause liée à un changement de population en Europe selon :

 

car, sachant que les 2,73millions partis faisaient partie de ceux qui produisaient du PIB et les 7,03 millions en très grande majorité non qualifiés, le tout faisant un changement de population d’env. 10 millions soit env. 2,5% de la population totale ; moins de travailleurs, moins d’heures travaillées par des travailleurs moins qualifiés… ceci justifie cela ;

 

 une troisième cause -des ambitions déraisonnables couplées à des capabilités (innovation, production, etc.,) réduites – un exemple qui dit tout : voulant dépasser tout le monde en % d’énergies renouvelables disponibles l’Europe à prévu :

 

 

Mais comme l’essentiel dot venir des panneaux solaires elle n’a pas réalisé qu’elle deviendra dépendante de son premier (ou deuxième) concurrent mondial, la Chine :

 

 

85% des panneaux solaires viennent de Chine, personne ne semble en mesure de fournir à des prix équivalents ni ne dispose de matières nécessaires pour les fabriquer ; ajoutez que l’énergie espérée devrait aussi alimenter la moitié du parc automobile en voiture électriques car on n’aura plus le droit de fabriquer des voitures à moteur thermique après 2035 (encore une prévision/espoir pour le moins absurde).

 

L’Europe, notre chance ? Le PIB/habitant France 2023 = 44.460$, le PIB/habitant Etats Unis = 81.632 $.Les Etats Unis ont, peu ou prou, doublé leur PIB/habitant par rapport à 2010. Le PIB/habitant France en 2016 (l’année de la campagne pour les élections présidentielles de M. Macron) = 37.062 $. En huit ans notre pays avec l’aide de l’Europe a augmenté son PIB/habitant de 7.000$. Transformé en guichet de distribution d’aides (30% du PIB en dépenses sociales) et hypermarché distribuant des produits venant d’ailleurs, notre pays doit une fière chandelle à son Président qui a présidé à sa destinée depuis, bientôt, huit ans. Avec l’aide de l’Europe.

 

ooo

 

In cauda venenum… Puisqu’il a beaucoup de temps disponible depuis que c’est le gouvernement qui gouverne, non plus son cabinet de l’Élysée, notre Président s’occupe du reste du monde. Une mention spéciale pour le Liban (j’ai déjà rappelé une partie des raisons pour lesquelles son souci pour ce pays est important). Il s’est entremis, in extremis (avec l’accord d’Israël) dans le « cessez-le-feu » entre le Hezbollah et Israël. Qui disait clairement que le Hezbollah devait se retirer au-delà du fleuve Litani (env. 30 km de la frontière avec Israël) que l’armée libanaise et les troupes de l’ONU (UNFIL) devaient occuper le terrain ainsi libérer et cela dans 60 jours après le 27.11.2024. Si cela était Israël devait, aussi, se retirer du Liban. Vous avez compris, tel n’a pas était le cas. L’armée libanaise vient de publier hier la carte actuelle du Sud du Liban :

Regarder bien, le Hezbollah aurait dû quitter le territoire jaune avant le 26.01.25

Que fait notre Président ? Il téléphone à M. Netanyahou pour lui demander de retirer ses troupes bien que ni Hezbollah, ni l’armée libanaise ni les troupes de l’ONU n’ont pas fait ce qui constituait l’essentiel de l’accord de cessez-le-feu. Et pour l’amadouer … il lui a promis que la France ne s’opposera pas à la présence des sociétés israéliennes au Salon du Bourget en juin 2025.

 

Mais, (heureusement ?), il y a un nouveau shérif dans le monde : les Etats Unis de M. Trump ont décidé de prolonger le cessez-le-feu jusqu’au 18.02.25 en espérant que le Liban fera ce qu’il s’est engagé de faire. Le monde a commencé de battre la générale… les plaques tectoniques commencent à bouger mais un grand acteur français (Jacques Weber) vient de déclarer, aujourd'hui  sur RTL que « M. Trump est un monstre et il faut le supprimer »

 

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17 janvier 2025 5 17 /01 /janvier /2025 09:12

J’étais en train de passer au crible les derniers évènements qui préoccupent le pays (situation économique, nouveau gouvernement et sa durée probable, les convulsions de la relation franco-algérienne tellement annonciatrices de soucis à venir, la place du pays dans une Europe qui glisse vers une droite certes raisonnée mais droite quand même) quand on nous a annoncé qu’enfin, une partie des 98 otages (de nationalités multiples) détenus (non pas « retenus ») à Gaza allaient être libérés dans le cadre d’un accord qui révulse certains, rend heureux une partie des parents desdits otages et donne l’occasion à certains grands de ce monde de pavoiserQue le cœur de l’homme est creux …(Pascal)

 

Négocier avec des terroristes, depuis novembre 2023 ? Élevés au rang d’interlocuteurs pour que deux présidents de la première puissance mondiale puissent revendiquer les avoir obligés à céder... en faisant obligation à Israël de payer un prix exorbitant ?

 

Certes, négocier avec les terroristes est toujours une mauvaise idée, mais laisser mourir des otages l’est aussi. Libérer des meurtriers, condamnés pour des crimes de sang ou attentats barbares, crée un précédent dangereux, vérifié depuis des lustres, tout comme laisser la société israélienne s’effondrer et perdre confiance en son système de sécurité si on ne ramène pas les otages. Car, depuis la nuit des temps, la Thora dit « sauver un homme c’est sauver l’humanité ». Certes, le prix est toujours à mesurer et Maimonide (Rambam, 12/13ème siècle) le discute dans Mishné Thora et Le Guide des Égarés car ses inconvénients sont multiples.

 

Le jour même où un accord est conclu, un représentant des terroristes, Khalil al-Hayya, a salué le massacre du 7 octobre comme une grande réussite qui serait enseignée aux générations futures de Palestiniens avec fierté, tout en vantant l’accord de cessez-le-feu et d’otages annoncé peu avant qu’il ait parlé mercredi comme un « moment historique « de réalisations militaires » et « une source de fierté pour notre peuple... à transmettre de génération en génération (TOI, 15.01.25). « La joie du peuple à Gaza ternie pas des bombardements israéliens » (Le Monde, 15.01.25 – titre disparu actuellement).

 

Bon. Que le cœur de l’homme est creux (Pascal, Les Pensées) – il suffit de voir comment on a inversé ce qui s’est passé le 7 octobre 2023 en faisant de l’agressé, de la victime, l’agresseur condamnable à tout jamais pour ses tentatives de faire en sorte que ce qui s’est passé ne puisse plus lui arriver. Cela a commencé le lendemain du 7 octobre et avant qu’Israël ne fasse quoi que ce soit. 15 mois après notre président salue l’accord, via tweeter « Après quinze mois de calvaire injustifiable, soulagement immense pour les Gazaouis » Pas un mot de réconfort pour Israël.

 

En 2011, Israël a libéré 1027 détenus de sécurité, y compris des terroristes avec du sang sur les mains comme Yahya Sinwar, l’architecte 12 ans après de l’attaque du 7 octobre, pour Gilad Shalit, dont la famille avait lancé une énorme campagne émotionnelle pour sa libération. Combien de vies israéliennes, demandent les critiques, aujourd’hui, ont été perdues à la suite de cet accord ? Selon les fuites concernant l’accord actuel, Israël devrait libérer, en tout, 3.000 détenus dont 500 avec du sang sur leurs mains et 50 condamnés à vie. Les partisans de l’accord soulignent que, contrairement à l’accord Shalit, les terroristes libérés dans cet échange ne seront pas libérés en Judée et en Samarie mais plutôt soit à Gaza ou déportés au Qatar, en Turquie ou en Égypte. Egypte, dont la frontière avec Gaza a été celle par laquelle (et sous laquelle) on a importé les armes de grand calibre et les équipements pour les fabriquer dans ce qu’était « la plus grande prison du monde à l’air libre » mais dont les geôliers étaient des incapables ? Le Qatar, pourvoyeur de fonds (30 millions $/mois) du Hamas qui les a utilisés pour construire 500 km de tunnels à 30/60 mètres de profondeur non pas pour avoir des abris pour la population mais pour ses troupes ? La Turquie, qui considère le Hamas comme des résistants qui défendent leurs terres, qui accueillait ses dirigeants en grand pompe et qui, maintenant, essaye de faire revivre l’empire ottoman en s’installant en Syrie, à la porte d’Israël ? Mais qui dit qu’ils ne peuvent pas aussi orchestrer des nouvelles attaques à partir de là ?

 

Le vrai drame est que le Hamas reste debout. Ce qui a constitué une préoccupation constante, certes occultée, de tous ceux qui plaidaient pour un cessez-le-feu (souvent oubliant de le lier à un retour des otages, comme la France, mais pas seulement). Certes, en tant qu’organisation militaire, Hamas est gravement épuisée, avec des dizaines de milliers de terroristes tués et ses arsenaux de roquettes et de missiles décimés presque totalement, mais elle conserve toujours le contrôle des infrastructures civiles de Gaza et reste en place en vertu de l’accord. Pas seulement. Bien que depuis plus d’une année Israël a assuré l’entrée à Gaza de plus d’un million de tonnes de produits alimentaires, soit l’équivalent d’environ 3.000 calories/jour/personne, on continue de crier à la famine en accusant Israël d’être responsable d’un crime contre l’humanité. Faisant semblant d’ignorer que le Hamas confisque quelques 40% de ce qui entre gratuitement à Gaza pour le vendre à une population manquant de tout. Et utilise les fonds ainsi obtenus pour payer la solde de nouveaux soldats pour remplacer les morts ou les blessés. « En effet, nous évaluons que le Hamas a recruté presque autant de nouveaux militants qu’il en a perdu. C’est une recette pour une insurrection durable et une guerre perpétuelle. » (A. Blinken, Atlantic Council, 14.01.25). Autant dire que le regroupement et le réarmement de l’organisation terroriste ne sont qu’une question de temps. Sont-ils sensibles à cela, ceux qui ont forcé Israël à accepter un accord - pour beaucoup - inacceptable ?

 

Que le cœur de l’homme est creux… Oui, la décision d’Israël d’accepter cet accord reflète un dilemme moral et stratégique déchirant, opposant la compassion à la prudence et le gain immédiat au risque à long terme. Et, dès lors, l’effort pathétique de l’Administration sortante de J. Biden (déclaration 15.05.25) pour prétendre que c’est la diligence du président, de la vice-présidente et de son secrétaire d’état qui a amené la guerre à Gaza au point d’un échange complet possible d’otages est ridicule. L’administration sortante n’a pratiquement rien à voir avec cela. Le moteur du progrès du dernier mois en faveur d’un accord est la menace répétée à plusieurs reprises faite par le président nouvellement élu que si les otages américains n’ont pas été libérés avant le moment précis de son entrée à la Maison Blanche, « l’enfer s’abattra sur les responsables »

 

L’accord. Et ils vous parlent, tous, des 33 otages (98 sont encore détenus, on suppose qu’un tiers sont décédés) qui seront libérés sans mettre l’accent sur la méthode : « pendant 42 jours : la première semaine, trois le premier jour, quatre le dernier … » le supplice chinois de la goutte qui tombe. A commencer de ce dimanche, les deux premiers otages qui seront libérés seront deux des derniers israélo-américains qui restaient. Pas les deux franco-israéliens encore en vie après le meurtre des 42 autres.

 

M. Trump qui a le triomphe facile a fait savoir avant tout le monde que « nous avons un accord pour les otages » Il n’est pas exclu qu’il ne se révèle pas pernicieux pour la suite des évènements au Proche Orient car le Hamas et les autres proxies de l’Iran, continueront à mener la guerre contre Israël, quelles que soient les actions de cette dernière. L’absence de perspicacité stratégique semble flagrante, ce qui rend perplexe et pousse à se demander pourquoi l’auteur de "The Art of the Deal" a poussé Israël à signer un deal qui revient essentiellement à un pacte avec son ennemi juré. Et qui le qualifie (comme l’Iran, d’ailleurs) de « grande victoire du peuple palestinien contre l’occupation » Comment imaginer que l’accord n’encouragera pas la prise d’otages ? Depuis le 7 octobre, Israël s’est battu sur plusieurs fronts, en détruisant (pour l’essentiel) le Hezbollah et en affaiblissant l’Iran. Seul le Hamas donne l’impression de sortir de la guerre en prétendant avoir forcé la main d’Israël. Oui, car il disposait des otages.

 

Comment ne pas réaliser que libérer des milliers de terroristes du Hamas, des centaines avec du sang sur les mains et condamnés à des peines perpétuelles, conduira inévitablement, à plus de terrorisme ? Les opposants à l’accord sont soutenus par les données qui s’accumulent depuis des dizaines d’années.

 

Israël est confrontée à une question de priorités, malheureusement trop familière : l’impératif moral immédiat de sauver des vies justifie-t-il les risques pour la sécurité nationale et la stabilité future ? Et l’acceptation de tels termes indique-t-elle la force de son humanité ou la faiblesse de sa résolution ? Quelle que soit l’issue, les conséquences de cet accord se répercuteront sur les années à venir. Israël n’est pas étranger aux décisions difficiles, mais celle-ci – comme tant d’autres avant elle – force la nation à affronter le cœur même de son identité, de ses valeurs et de sa survie. Et ce respect de l’humanité est considéré par beaucoup d’ennemis d’Israël comme sa kryptonite – une faiblesse qui ne fera que rendre la prise d’otages future plus probable et plus extrême. Seul le temps nous dira si ce pari conduira à une résolution ou à un regret. (The Spectator, 13.01.25)

 

Pour ? Contre ? Oublions Que le cœur de l’homme est creux et partageons le bonheur des parents des otages qui verront les leurs libérés.

 

Quant à Israël… elle devient de plus en plus puissante (qui l’eut cru ?) et se place comme huitième pays parmi les plus grands exportateurs d’armes du monde :

 

 

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6 janvier 2025 1 06 /01 /janvier /2025 19:26

La Nouvelle Année est là, nous avons un gouvernement  - on a déjà commencé à faire des suppositions quant à la date de sa chute - on fait semblant de croire que l’on réparera Mayotte en deux ans - puisque l’on a réussi Nôtre Dame en cinq - on nous fait croire que notre Président est bien à son poste et qu’il continue à mener (et avec quel bonheur) la politique étrangère du pays (voir ses succès en Europe, en Nouvelle Calédonie, au Liban ou en Algérie pour ne pas parler de l’Afrique ni de l'Ukraine), breftout va très bien Madame la Marquise, pourtant il faut que l’on vous dise…

 

Le constat est clair comme eau de roche : le Proche Orient - qui n’a jamais été un lieu tranquille - vient de subir de nouvelles convulsions déclenchées par une attaque barbare, ignoble, d’un suppôt de l’Iran dont la raison d’être n’est autre que procéder à la disparition d’Israël. Il espérait pour cela avoir le concours de deux autres suppôts de l’Iran, le Hezbollah et les Houthis. C’est qui est réellement advenu mais les résultats se sont révélés contraires aux espoirs. En effet, l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et la guerre qui a suivi, ont été les principaux catalyseurs des événements qui ont refaçonné la région au cours de derniers quatorze mois. Pendant cette période, les Forces de défense israéliennes (IDF) et le renseignement israélien ont démontré des capacités exceptionnelles - voir la détonation de milliers de bipeurs appartenant aux combattants du Hezbollah - et une énorme capacité d’adaptation de leur stratégie en temps de guerre pour décimer le Hamas, le Hezbollah et les dirigeants du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) en Syrie ou au Liban.

 

14 mois après les attaques du Hamas, on peut dire que la dynamique de pouvoir entre Israël et l’Iran au Moyen-Orient a changé de façon spectaculaire en faveur d’Israël. Sans sous-estimer la capacité du Hamas et/ou du Hezbollah à se réorganiser dans un avenir prochain, ou les Houthis qui continuent de causer des soucis sans savoir s’ils sont mineurs ou à caractère stratégique. Pourtant, ce qui s’est passé depuis est, en effet, un développement remarquable que personne (comme d’habitude) n’a pu imaginer.

 

Sans rappeler les moments marquants des 14 derniers mois, Israël a sérieusement affaibli l’Iran en neutralisant largement ses suppôts, le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban. Ces succès ont déclenché, d’évidence, la chute récente du régime de Bachar el-Assad en Syrie, l’allié clé de Téhéran au Proche Orient. Qui plus est, Israël a également décimé les défenses aériennes de l’Iran en deux séries de frappes aériennes, laissant Téhéran vulnérable à toute confrontation future.

 

C’est vrai, la guerre de 14 mois contre Gaza, de trois mois contre le Hezbolah, la destruction d’une partie des capacités de défense de l’Iran, la destruction des ports et d’infrastructures des Houthis au Yémen et, dernièrement, la destruction du régime syrien par des djihadistes et de l’essentiel de ses moyens militaires, terrestres, aviation, navales (par Israël en moins de trois jours…) nous amène à  nous poser la question : qui sont les gagnants de ce qui s’est passé depuis le 7 octobre 2023 ? Pour la Syrie c’est facile : la Turquie, le Qatar (sponsors des djihadistes, en partie, associés à Al-Qaida) et HTS. Mais régionalement ?Aucun doute, Israël vient de tirer son épingle du jeu d’une manière, presque égale aux résultats de la guerre de six jours en 1967. C’est vrai, cela a pris non pas six jours mais pas loin de 600 jours.

 

La chute du régime dictatorial de la Syrie a été rendue possible par, d’un côté, l’impossibilité pour la Russie (occupée comme elle est en Ukraine) de faire ce qu’elle a fait de 2015 à 2019 (bombardements des populations opposantes au régime, contribuant à la création de plus de 500.000 morts et plus de 5 millions de réfugiés – et pas une manif de protestation place de la République ou à Sciences Po) et, d’un autre côté, par le transfert des « soldats » du Hezbollah - élément essentiel du pouvoir syrien - vers le Liban où Israël venait de porter la guerre avec des procédés et des résultats qui ont laissé pantois les observateurs. Mais, jusqu’à récemment, Iran était sans doute le plus important acteur régional au Moyen-Orient, plus influent que l’Égypte, Israël, l’Arabie saoudite ou la Turquie. Pourtant, en moins d’une année, l’édifice de l’influence iranienne s’est effondré. L’Iran est plus faible et plus vulnérable qu’il ne l’a été depuis des décennies, probablement depuis sa guerre de dix ans avec l’Irak ou même depuis la révolution de 1979. L’influence régionale de Téhéran était due en grande partie au financement et à l’armement des groupes terroristes et des milices, notamment à Gaza, en Irak, au Liban, en Syrie et au-delà. Ses suppôts s’opposaient à Israël (et à toute conciliation entre Israël et les Palestiniens) et menaçaient les intérêts des ÉU  et de l’Occident. Pour l’instant il n’en est plus rien.

 

Mais, rendons à César ce qui lui est dû : les djihadistes qui ont détruit le régime syrien, tous anciens de l’État Islamique, Al-Qaida et autres ejusdem farinae ont bénéficié des faveurs (formation, armes, munitions, etc.,) de la Turquie. Ce qui fait que la Turquie est devenue le nouvel Iran en Syrie. Et le pays est réellement à prendre.  Le Qatar, l’Arabie Saoudite regardent de plus près.  Les islamistes sunnites qui se font appeler Hayat Tahrir al-Sham s’attribuent le mérite d’avoir évincé Assad, dirigé par un ancien terroriste barbu, Abu Mohammad al- Jawlani, qui indique à la fois Al-Qaïda et l’EI comme références sur son curriculum vitae.

 

L’Iran a soutenu Bachar el-Assad, la Turquie soutient Abu Mohammad al-Jawlani et comme on le sait, la Turquie n’est plus réellement un allié de l’Occident, graduellement, depuis l’accession au pouvoir d’un islamiste sunnite, M. Erdogan. La seule différence est que l’Iran n’était pas membre de l’OTAN et que la Turquie fait partie de l’OTAN. Pourtant, dans la poursuite de son double objectif de détruire les Kurdes et de construire un empire néo-ottoman, M. Erdoğan est de plus en plus attiré vers la Syrie. Ce qui le met lui-même et la Turquie sur une trajectoire de collision avec Israël, un pays qui a maintenant démontré de manière concluante qu’il n’a pas d’équivalent militaire au Moyen-Orient, que ce soit technologiquement ou opérationnellement. Il devrait faire attention car il pourrait que ce soit le commencement de la fin… A tel point qu’après qu’il se soit permis d’imaginer une conquête d’Israël, son fils a organisé un rassemblement massif appelant la Turquie à prendre le contrôle d’Israël. « Hier, Sainte-Sophie, aujourd’hui la mosquée omeyyade (Damas), demain Al-Aqsa (Jérusalem) » (X.com, 25.12.24).

 

Mais le Proche Orient a été, de toujours, un sujet de première classe pour les pays occidentaux. Ne serait-ce que pour le fait que l’existence d’un Etat (Israël), souhaitée par certains, considérées par d’aucuns comme « une erreur historique » et par d’autres comme une réminiscence de l’ordre colonial posait problèmes. Dès lors… placet experiri  des ministres des affaires étrangères (et non des moindres) comme ceux de la France et/ou de l’Allemagne se sont précipités à Damas pour rencontrer le nouveau satrape qui porte costume deux pièces et cravate nouée mais refuse de serrer la main de la ministre Baerbock, car femme.

 

La conquête du Damas a été dirigée par Hayat Tahrir al-Sham, que les États-Unis avaient désignée comme organisation terroriste. Son chef, Abu Mohammed al-Jawlani, avait rompu avec l’EI en 2012 et avec al-Qaïda en 2016 et il a dit qu’il voulait un gouvernement diversifié qui tolère les minorités. Les Etats Unis avaient promis une récompense de 10 millions de $ pour sa capture. Qu’ils viennent d’annoncer comme caduque. Malgré le fait que HTS, ancienne filiale d’Al-Qaida, soit inscrite sur la liste noire des organisations terroristes par les États-Unis, le Royaume-Uni, l’UE et l’ONU, de responsables américains, britanniques et européens se sont empressés de se rendre à Damas pour « casser la croûte » avec le chef de HTS, Abu Muhammad al-Jawlani. Ce n’est pas sérieux … Ont-ils pris, pour la comparer avec ce que HTS veut faire en Syrie, la mesure de leur politique d’identité radicale actuelle, de race et de genre, de leur programme d’autodestruction économique par une transition énergétique unilatérale, de leur engagement dans une utopie imaginaire sans frontières, où le reste du monde ne rêverait que d’atteindre son destin historique en tant que libéraux occidentaux ? En adoubant M. al-Jawlani, HTS et la Syrie actuelle, l’ordre occidental mourant choisit, disons-le, le suicide par manque non seulement de réflexion sur soi mais aussi de pragmatisme.

 

Pensent-ils vraiment que les choses vont aller mieux ? Disons que l’on a le sentiment que ce sera moins mal… car la chute du « Boucher de Damas »          (B. Asad) est une nouvelle « moins mauvaise » que bonne car, malgré la barbe garnie d’Ahmad al-Sharaa, sa cravate en soie et le sourire Colgate, personne ne sait vers où les nouveaux dirigeants amèneront le pays. Ne nous trompons pas, les célébrations prématurées de la chute de B. Assad - l’allié clé de l’Iran et un pivot de « l’Axe de résistance » pourraient bientôt laisser place à des désillusions. Israël pourrait avoir à faire face à des suppôts turco-qataris sur sa frontière Nord. Tout au long de la guerre contre le Hamas et le Hezbollah, M. Erdogan a alterné les critiques publiques d’Israël et une rhétorique extrême, l’accusant de génocide, l’appelant un "état terroriste" et comparant B. Netanyahu à Hitler, affirmant que le Hamas défend la Turquie, et même menaçant d’envahir Israël. Plus récemment, M. Erdogan a protesté contre l’incursion d’Israël dans la zone tampon syrienne (cessez-le-feu suite à la guerre de 1973) et a exhorté les États-Unis à intervenir. C’est le même M. Erdogan qui a envahi la Syrie à deux reprises et s’est emparé de territoires de dizaines de milliers de km2 pour combattre les Kurdes, ce que les Occidentaux savent parfaitement mais s’en accommodent. Comme ils savent pertinemment que la Turquie de M. Erdoğan aspire à dominer un nouveau Proche-Orient. L’affaiblissement du Hezbollah au Liban et la défaite de l’Iran en Syrie ouvrent, grande, une porte à l’influence turque, même au Liban. La semaine dernière, M. Erdogan a rencontré le premier ministre libanais Najib Mikati et s’est engagé à soutenir le Liban "par tous les moyens disponibles" en réponse à « l'agression israélienne » (L’orient du jour, 18.12.24). M. Erdogan qui veut, aussi, remplacer la France come protecteur du Liban. En quelque sorte « changer un bigle pour un bosco » (dicton de la royale). Faut dire que l’on n’est pas aidés : notre ministre des Affaires étrangères déclarait « Nos militaires forment l'épine dorsale de la FINUL » (Vie Publique, 14.11.24). Regardez la composition de la force de l’ONU :

 

Huitième contribution en nombre de soldats, la moitié de ce que l’Indonésie fournit, un peu moins que l’Espagne qui ne prétendent pas, elles, être l’épine dorsale de la FINUL.

En réalité si notre pays se veut LE protecteur du Liban en vertu de l’histoire de sa création, la vérité est moins élogieuse : les relations de famille du Secrétaire Général de l’Élysée « 2ème cerveau de M. Macron) avec la famille Saadé (CMA CGM) se sont élargies aux relations avec le Hezbollah. Un exemple : (a) l’ICC  annonce des mandats d’arrestation pour B. Netanyahou et son ministre de la Défense. (b) La France annonce qu’elle arrêterait l’individu s’il arrivait en France. (c) La France demande de faire partie du comité de surveillance du cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël, Israël refuse. (d) La France annonce que… BN peut venir quand il veut en France, il ne sera pas arrêté. (e) Israël accepte la demande de la France. C’est-y pas beau ?

 

Si, mais dans le non-dit des relations entre les états notre pays est préoccupé par d’autres sujets d’inquiétude concernant Israël : l’Allemagne a choisi le Arrow 3 (au lieu d’un système anti-balistique français, inexistant pour le moment) comme système de défense a installer cette année et voilà que le Danemark …

 

Pourquoi le Danemark a-t-il remplacé les canons Caesar donnés à l'Ukraine par des canons Israéliens ? Idem Brésil. Le choix de l’ATMOS 2000 par le Brésil a été justifié par sa capacité à répondre à toutes les exigences techniques et opérationnelles fixées dans le cahier des charges. Ce choix n’est pas isolé puisque, après des acquisitions similaires par la Colombie et le Danemark, il marque la troisième fois en moins de deux ans où l’obusier d’Elbit Systems prend le dessus sur le CAESAR français. Ces préférences réitérées pour l’ATMOS 2000 soulignent la reconnaissance de sa supériorité dans sa catégorie au niveau international. (ARMEES 04.04.2024).

 

 

Israël concurrent de la France pour une pièce d’artillerie lourde ? Qui l’eut cru possible ?

 

Ben Gourion avait l’habitude de dire « ce qui est difficile en Israël ce n’est pas de croire aux miracles, c’est de les éviter » (ou "pour croire aux miracles, en Israël, il faut être réaliste" ...).


 
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22 décembre 2024 7 22 /12 /décembre /2024 10:07

Les deux derniers textes du blog (Vivre c’est mourir et Le vaisseau fantôme) on conduit certains lecteurs à me suggérer de dire quelques mots, pas seulement sur la France mais sur la place de la France en Europe. Sous-entendu « on est mal mais l’Europe va nous aider » ce qui est, d’ailleurs, le message subliminal des péroraisons de notre Président concernant l’Europe.

 

Puisque l’on me demande de dire quelques mots sur ce qui se passe dans une partie du monde en cette semaine avant la fin de l’année, je vais essayer de le faire : songez à l’idiome du « silence assourdissant » ou aux sirènes de Kafka dont la menace est de ne pas chanter et soyez indulgents (autant que possible) avec moi.

 

Tout d’abord la France. Notre pays vient d’atteindre un record pour les pays de l’Europe : il vient d’installer un quatrième chef de gouvernement en moins d’un an. Quand on pense que « l’instabilité » des gouvernements de la 4ème République a été un motif majeur pour aller vers la 5ème on a le droit de regarder les choses avec une certaine distance. De plus, la France, qui fait face à un déficit budgétaire de 6% cette année et de 7% en 2025 -soit plus du double de la limite autorisée dans la zone euro-  rencontrera des difficultés à maintenir son État providence généreux. Mais nous dépensons actuellement plus de 30 % du PIB pour les dépenses sociales, ce qui nous place parmi les plus élevées (OCDE, 2024) au monde.

 

Si notre fortune économique ne s’inverse pas rapidement, le pays devra prendre des décisions difficiles — comme la Grèce en 2010 — alors que les coûts d’emprunt (puisque nous vivons à crédit) grimperont. La croissance de la France est supputée être de 1% l’année qui vient mais d’habitude nous nous trompons de 20/30%. Depuis fin 2019, le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a crû de 11,5 %. Dans le même temps, la zone euro s’est contentée de 4,6 % et la France de 4 %, Le Monde 16.12.24 … En fait, le décrochage français en matière de croissance serait plutôt à venir. Car avec 7% de déficit du PIB prévu pour 2025 le pays n’a pas les moyens d’investir dans ce que fait le progrès d’une nation : recherche et développement, technologies nouvelles, robotisation. En 2024, le besoin prévisionnel de financement de l'État atteindra 295,8 milliards d'euros, du fait principalement d'un déficit budgétaire de 144,4 milliards d'euros et de 156,4 milliards d'euros d'amortissement de dette à moyen et long terme venant à échéance en 2024. 144,4 milliards par rapport à un PIB de 2.825 = 5,1% – tout ça prévu MAIS on sait que le déficit est de 6,1% et qu’il sera de 7% soit env. 200 milliards € ! Conclusion : en 2025 la France devra emprunter plus de 300/350 milliards d’euros. Et je ne parle pas de ce qui est devenu impossible à « réparer » comme la catastrophe de Mayotte par manque de moyens et incurie inexcusable de l’État.

 

Pendant tout ce temps notre Président a initié une vraie folie dont il ne mesurait pas les conséquences. Les dieux rendent, d’abord, fous ceux qu'ils veulent perdre (Euripide). Et son antienne « L’essentiel c’est l’Europe » parlons-en.

 

Bien que l’Europe ait une riche histoire d’inventions remarquables, y compris des percées scientifiques qui ont beaucoup donné au monde, de l’automobile au téléphone, en passant par la radio, la télévision et les produits pharmaceutiques, elle s’est transformée en un véritable empire dirigé par des gens non élus des peuples qui la compose. Autant dire qu’ils n'ont des comptes à rendre à personne.

Autrefois synonyme de technologie automobile de pointe, l’Europe n’a pas aujourd’hui une seule marque parmi les 15 producteurs de véhicules électriques les plus vendus tout en imposant, aux pays qui la composent, d’arrêter de produire des véhicules à moteur thermique en 2030/35. Comme l’a fait remarquer l’ancien premier ministre italien, Mario Draghi, dans son récent rapport sur la compétitivité de l’Europe qui s’affaiblit, seules quatre des 50 plus grandes entreprises technologiques du monde sont européennes.

World University Ranking 2025 (Times Higher Education World University Rankings 2024 includes 1,907 universities across 108 countries) nous apprend qu’une seule université de l’Union Européenne se trouve parmi les 30 premières au monde, à la 30ème place (Technical University of Munich).

 

Europe ? Les cinq principaux pays (France, Allemagne, Espagne, Pologne, Royaume-Uni) font montre d’un certain degré de tourmente politique. Le gouvernement français s’est effondré lorsqu’il a tenté, sans succès, d’adopter un budget. Il en va de même pour l’Allemagne, qui aura des élections anticipées pour la première fois dans son histoire d’après-guerre. Le Royaume-Uni semble calme à première vue, mais la montée du parti réformiste de Nigel Farage a bouleversé l’équilibre des pouvoirs. L’Espagne et la Pologne ont toutes deux une politique fortement polarisée, qui finit souvent par impliquer le pouvoir judiciaire. Cela ne doit pas être étranger au  fait que le PIB/capita est de  43.000$ Zone Euro, et 81.700 $ Etats Unis (Banque Mondiale)

 

Mais puisque les gouvernements nationaux n’arrivent plus à diriger leurs pays, naturellement, les cerveaux d’acier de Bruxelles le font à leur place. Un exemple : depuis des années ils ont décidé d’arrêter la production d’électricité nucléaire en faveur des « renouvelables » Un seul exemple, récent, illustre la faillite de la voie choisie : La production éolienne allemande est tombée en dessous de trois gigawatts, contre dix-neuf gigawatts à cette période de l’année. The National Interest 18.12.24. Notre pays disposait de deux industries « phare » - le nucléaire et l’automobile. Un gouvernement socialiste (M. Macron ministre des Finances) avait décidé de réduire le nucléaire de moitié ce qui a fait que l’on a, pratiquement, détruit la filière industrielle (ingénieurs, techniciens, sous-traitants, etc.,) ce qui a conduit - vu les décisions de Bruxelles - à faire de l’EDF un pourvoyeur d’énergie à bas prix pour ses gros clients européens et d’énergie à un prix deux fois supérieur à celui des Etats Unis pour les clients industriels français. Quant à l’industrie automobile, on a fabriqué en France en 2023 950.000 voitures particulières, soit autant qu’en 1960. (Caradisiac, 14.06.24).

 

L’Europe ? A slow agony (Mario Draghi – septembre 2024).  Regardez la décroissance du PIB de l’Europe depuis 10 ans:

 

et la comparaison avec les Etats Unis pendant trois années :

 

Certes, notre pays profite du « parapluie » de l’euro mais, vu nos performances économiques et surtout nos perspectives, il est fort probable que Bruxelles commencera à pénaliser la France avec des amendes pour les déficits supérieurs à celui de Maastricht (3% du PIB).

 

Bon. On me demande aussi de dire quelques mots sur ce qui se passe au Proche Orient. D’abord la Syrie. 50 ans de dictature, nous dit-on, viennent d’être finis par une tornade de 12 jours effectuée par des djihadistes de diverses obédiences. Dont une partie financée et armée par un état membre de l’OTAN, la Turquie. Dont le Président, lors de la cérémonie de remise des prix du Conseil de la recherche scientifique et technologique (TÜBİTAK) et de l’Académie turque des sciences (TÜBA), au Centre national de congrès et de culture de Beştepe, a déclaré : "Chaque incident qui s’est produit dans notre région, en particulier en Syrie, nous rappelle encore ce fait ; la Turquie est plus grande que la Turquie. En tant que nation, nous ne pouvons pas limiter notre horizon à 782.000 kilomètres carrés ». Cela s’appelait « Lebensraum ». Terme allemand utilisé par A. Hitler et le Troisième Reich pour désigner « l’espace vital » nécessaire au peuple allemand (Wikipédia).

 

La chute de la Syrie est une perte importante pour Téhéran. Ils ne peuvent pas se consoler de la victoire du groupe militant sunnite qui a renversé Assad, le Hayat Tahrir al-Sham. Le chef de ce groupe, le présumé chef intérimaire de la Syrie, Abu Mohammad al-Jolani, a déclaré : « Nous sommes ouverts à l’amitié avec tous les pays de la région, y compris Israël. Nous n’avons pas d’ennemis, sauf le régime d’Assad, le Hezbollah et l’Iran ;  Ce qu’Israël a fait contre le Hezbollah au Liban nous a beaucoup aidé » Les principaux pays du monde occidental (Etats Unis, UK, France, Allemagne, Italie) ont envoyé des représentants à Damas pour rencontrer le nouveau -grand manitou du pays. Un islamiste tellement « modéré » que les Etats Unis ont annoncé qu’ils ne paieront plus les 10 millions de $ prévus pour sa capture.

 

Chat échaudé craint l’eau froide … Israël séparé de la Syrie depuis la guerre de 1973 par une bande de terre gardée par des troupes de l’ONU, devant la possibilité de voir les islamistes, fussent-ils modérés, s’approcher de sa frontière, a investi ladite bande de terre annonçant que la chose est temporaire en attendant voir ce qui se passera réellement en Syrie. Concert de condamnations d’une partie de la « communauté internationale » et de … Monsieur Poutine ! On le sait, Israël n’a pas le droit de faire quoi que ce soit qui ne soit pas « proportionnel » avec ce qu’un de ses adversaires aurait pu faire. Pour Gaza, il ne fallait pas faire la guerre mais assassiner, violer des femmes et bruler des bébés d’un nombre égal à celui des méfaits du Hamas et de la population gazaoui. En clair, si l’Iran détruit Israël avec une bombe nucléaire (« Mahmoud Ahmadinejad appelle à « rayer Israël de la carte » L’Orient-le-Jour 28.10.2005) Israël a le droit de répondre…

 

On en était, presque, à oublier qu’Israël avait, pratiquement, réduit à résipiscence le Hamas, le Hezbollah et - en partie - l’Iran. On vient de constater qu’un autre suppôt de l’Iran, à presque 2.000km des frontières d’Israël, les Houthis, disposent de missiles balistiques qu’ils envoient sans discontinuer. Ils se trouvent au YEMEN : PNB/habitant qui diminue depuis 2012, 975$ aujourd’hui mais ils tirent des missiles balistiques dont le prix se trouve (en fonction de la distance à parcourir) entre 500.000 et 1.500.000 $.

 

 

La France se trouve à Djibouti, 357 km – elle pourrait empêcher les Houthis de détourner la circulation marine via le Canal de Suez (ce qui profiterait à l’Égypte et à un tiers du transport maritime mondial qui passait par la Mer Rouge) mais  elle ne le fait pas. Pourquoi ? C’est Israël qui se charge, de temps en temps, d’envoyer ses avions pour détruire les installations portuaires de Al-Hodeïda ou d’autres objectifs de Sanaa (la capitale du Yémen).

La France est à Djibouti. Pas seulement la France. Notre Président, aussi, depuis hier.

 

L’Europe ? La France ? Je suis de ceux qui pendant les Trente glorieuses, ont contribué, modestement, aux deux aventures majeures du pays : la construction des centrales nucléaires et l’installation des premiers équipements médicaux d’imagerie électronique. Du temps où l’avenir ne pouvait être que synonyme de progrès.  Regardez bien Mayotte : il n’est pas exclu qu’elle préfigure la France de 2050. Au mieux… Si la France reste sur sa trajectoire actuelle, son avenir sera celui d’un musée à ciel ouvert, délabré, bien que beau mais endetté, pour des touristes américains et chinois. Notre Président, déboussolé comme il paraît, devrait jeter son anneau comme Polycrate de Samos en espérant qu’il ne lui revienne pas.

 

 

 

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