J’avais le choix mardi soir entre la parade à Ryad, en Arabie Saoudite, où valsaient les trillions de dollars de M. Trump et la dernière interview de notre Président dont la raison d’être (nous disait-on) était la nécessaire réaffirmation de la solidité du véritable détenteur du pouvoir dans notre 5ème République. Naturellement, j’ai suivi ce qui a été le calvaire de notre Président pendant les trois heures de torture (so to speak) qui lui ont été infligées.
Une seule explication pour qu’il ait décidé de faire ce qu’il a fait, la folie des grandeurs : Macron vs Mondrian.
Oui, il me semble qu’ayant appris qu’un tableau de Mondrian avait été vendu par Christie à 47,6 millions de $
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Il s’est décidé de présenter aux français, qualifiés de « paradoxaux » le sien propre pour nous démontrer ce que pendant les (presque) huit ans de son pouvoir exorbitant on avait fait avec l’obole immense (champion mondial toutes catégories des prélèvements obligatoires) que les français confient à ses gouvernants. Pour faciliter l’explication le budget de la France a été réduit à 1.000 € :
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Certes, cela ne manque pas d’intérêt que de savoir ce que l’on fait avec l’argent que les Français confient à leur gouvernement. Naturellement, on devrait savoir aussi si la manière de dépenser l’argent est, après un mandat et demi de notre Président (« Mozart de la finance ») meilleure que celles qui depuis plus de 50 ans ont transformés la France de « France en 1975, est désormais la deuxième économie mondiale.... » (Revue des Deux Mondes, 18.09.23) en huitième puissance économique mondiale en 2025.
Je fais simple (et vite) : la France dépense autant pour la défense du pays que pour la charge de sa colossale dette publique, plus pour la culture et les loisirs que pour la sécurité de ses citoyens, pour ses dépenses « protection sociale » presqu’autant que pour les quatre segments évoqués et, environ autant, pour « l’éducation ». Éducation pour laquelle nous sommes descendus au 27ème rang des 28 pays de l’Union Européenne et pour laquelle tous les deux ans on perd une place dans le classement PISA.
Une seconde : dépenser pour la sécurité autant que pour la défense, cela paraît curieux. Surtout parce que depuis des lustres on essaye de nous convaincre qu’il y a, seulement, un « sentiment » d’insécurité. Et surtout que l’argent dépensé nous laisse sans voix quand on voit ce que des gens (qui ne nous veulent pas du bien) diffusent sur les réseaux sociaux : https://x.com/i/status/1911175304053153900 Cela s’appelle « Ce que la France est devenue »
Il y a lieu, déjà, de se poser des questions sur la sagacité des dirigeants pour lesquels nous avons voté, librement, depuis 50 ans, non ? Mais là où la chose se corse c’est un segment du Mondrian de M. Macron, les retraites (25% des dépenses du pays). Je vais enfoncer des portes ouvertes : L’ensemble des régimes obligatoires de base ou complémentaires de retraite fonctionne en France sur le mode de la répartition. Les régimes redistribuent au cours d’une année, sous forme de pensions versées aux retraités, les cotisations encaissées la même année auprès des actifs. (santé.gouv.fr). Dire que le paiement des retraites est une dépense de l’État me semble hautement fallacieux car il s’agit de sous que des gens ont confiés pour qu’il leurs soient remboursés (après les avoir fait gérer profitablement pour une longue durée) quand ils prendront leur retraite. La chose me semble d’autant plus fallacieuse que l’état s’est permis de confisquer une partie de qui qui a été confiée via une CSG à trois taux [au taux réduit (3,8 %), médian (6,6 %) ou normal (8,3 %)]. Nonobstant la progressivité de l’impôt qui, d’un côté fait que 51% des citoyens sont absous de le payer en obligeant 10% des foyers fiscaux de supporter la charge de 76% du total de l’IRPP (IFRAP). Non seulement notre Président n’a fait aucun commentaire sur une fourchette de dépenses qui n’est semblable à aucun des pays qui nous entourent mais il a oublié de nous dire que l’on regarde, sérieusement, de réduire à zéro un abattement prévu dans le calcul de l’impôt sur les retraites payé par les retraites. Une grande partie des 15,4 millions de retraités ne pourront que regretter les promesses de M. Macron faites à sa première et deuxième élection car ils verront leur impôt augmenter.
La conclusion unanime des commentateurs de l’interview se résume en quatre mots : impuissance, méconnaissance, mensonge, inutilité.
Impuissance, car devant les chiffres d’une Agnès Verdier-Molinié, M. Macron ne pouvait répondre que péniblement et, in fine, plaider l’absence de responsabilité.
Méconnaissance, car il continue à raconter le bobard de « plus de 2 millions » d’emplois créés pendant ses quinquennats quand l’INSEE ne compte que 1,78 millions. Et tandis qu’il les qualifie d’ « industriels », on sait qu’il s’agit d’emplois non qualifiés (sans valeur ajoutée) destinés, essentiellement à employer une main d’œuvre immigrée (nouveau « Lumpenprolétariat qui, de plus, n’est pas assimilable, ce qui est la recette pour le suicide d’une nation).
Méconnaissance, évidente, dans ses réponses à un maire (Robert Ménard) qui a essayé de lui faire comprendre la douleur de notre société, induite par les deux malheurs majeurs (immigration non contrôlée et sécurité, totalement liés) en nous montrant un absolu détachement vis-à-vis de phénomènes qui, à terme, vont changer le pays dont il est Président. En effet, frontières sécurisées et populations stationnaires étaient considérées comme la marque de la civilisation émergente par les historiens classiques. Contrairement au nomadisme et aux luttes incessantes sur les territoires contestés, les peuples qui avaient des frontières clairement définies et protégées ont accédé à l’État, ont maintenu une culture distincte et ont atteint une plus grande prospérité et sécurité. En revanche, ce que nous avons subi depuis 50 ans est sans précédent. Il s’agit d’un effort intentionnel d’une administration dévoyée (soumise, selon certains, aux intérêts de certains employeurs et de l’abandon de la souveraineté nationale en faveur d’organismes non élus) pour déciviliser la nation en détruisant ses frontières, comme si on voulait revenir à l’époque prémoderne, quand les frontières n’étaient pas clairement définies ou sécurisées et où les peuples nomades migraient à leur guise.
A tel point (les exemples sont nombreux), que les étrangers illégaux ont parfois été privilégiés par rapport aux citoyens puisque les lois sur l’immigration ont simplement été vidées de sens.
Mensonge, car il continue à répéter que les impôts ont été réduits quand, selon la Cour des Comptes le IRPP de 78 Milliards € en 2018 est passé à 89,5 Milliards € en 2024. Et que les impôts sur les sociétés sont passés de 26 Milliards à 59,9 Milliards €. Et le seul impôt qui a baissé c’est la TVA de 155 milliards à 96 Milliard € traduisant une baisse significative de la consommation traduisant la paupérisation en marche des classes moyennes.
Inutilité, car il n’a fait que nous convaincre que ce que nous savions, que le roi était nu, était vrai.
J’aurais dû m’arrêter là car il a fait suffisamment mal à la France. Mais il n’a pas pu s’abstenir de répondre d’une certaine manière à une question posée par un protagoniste bien choisi : « qu’allez-vous faire pour arrêter ce qui se passe à Gaza ? ».
Et la réponse de l’homme qui le 15 octobre 2023 voulait « constituer une coalition pour détruire le Hamas comme on avait détruit l’État Islamique » n’a trouvé rien d’autre à dire que proférer une condamnation d’Israël (comme d’habitude en se prenant à B. Netanyahou et « son » gouvernement) qualifiant ses actions de « honte ». Ajoutant, ainsi, un epsilon d’identification du responsable, pour le bonheur de tous ceux qui considèrent BN unique responsable de ce qui se passe en Israël comme si le gouvernement israélien était le « sien », à sa botte et non pas celui constitué après des élections légales et libres.
Une honte ? Pas pour le Hamas qui utilise ses populations comme bouclier et lève au panthéon de ses actions le nécessaire sang versé pour la cause. Pas pour tous ceux qui regardant ce qu’y se passe n’osent pas confirmer que si le Hamas rendait tous les otages et rendait les armes la guerre s’arrêterait illico. Pour tous ceux qui n’arrêtent pas de vouloir imposer le terme de génocide à la guerre juste, de défense, existentielle, d’Israël depuis le 7 octobre 2023. Notre président ne sait-il pas que « Génocide Watch » (autorité incontestée dans le suivi des actes de guerre dans le monde) avait publié son avis dès le 15 octobre 2023 « Le Hamas a pris pour cible des Israéliens simplement parce qu’ils étaient Israéliens. C’était le massacre le plus meurtrier des Juifs depuis l’Holocauste. L’Iran, le Hamas, le Hezbollah et le Jihad islamique palestinien ont exprimé leur intention génocidaire (genocidal intent) de détruire la nation d’Israël. Les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023 constituaient des actes de génocide. Les attaques constituaient aussi des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre. En tant qu’État-nation reconnu par les Nations Unies, Israël a le plein droit de se défendre en vertu de l’article 51 de la Charte des Nations Unies et du droit international.
Pauvre de lui. A l’insistance du présentateur de l’émission qui voulait l’entendre dire que c’est Israël qui était le génocidaire il n’a pas eu le courage d’affirmer le contraire sous prétexte que ce n’était pas à l’homme politique qu’il est de le faire. Mais pour rassurer les contempteurs d’Israël il s’est fendu d’une déclaration concernant la reconnaissance d’un état palestinien au mois de juin. Tout en sachant que le Hamas continue d’utiliser la population de Gaza comme bouclier humain et refuse de rendre les armes. Pire, il prévient qu’il est prêt à organiser un deuxième 7 octobre et qu’en cela, il est le premier responsable des souffrances du peuple gazaoui,
Reconnaître aujourd’hui un État de Palestine, c’est plonger dans l’inconnu, sans savoir sur quels territoires, qui le dirigerait, avec quelles intentions, avec quelles garanties. Reconnaitre aujourd’hui un État de Palestine c’est faire fi des morts du 7 octobre, des otages, de la volonté réaffirmée de certains acteurs de détruire l’État d’Israël et d’éliminer tous les juifs et tous les chrétiens du Proche-Orient. Cette reconnaissance sera certes saluée par le Hamas, le Hezbollah, l’Iran. N’ayons aucun doute.
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Les chiens… la caravane... Israël, pendant cette guerre existentielle, tout en détruisant le Hamas, le Hezbollah et répliquant, en force, aux missiles iraniens envoyés par les Houthis qui se trouvent à plus de 2.000 km d’Israël (missiles dont le coût unitaire approche le million de $, tirée par des gens dont le PIB/habitant est de 477 $, 2023, Banque Mondiale.) construit son avenir.
Nebius Group (Nasdaq : NBIS), la société de sécurité cloud des anciens cadres supérieurs de Yandex (dont le fondateur Arkady Volozh), a été choisie par l’Autorité israélienne de l’innovation, pour construire le superordinateur d’Israël. Le projet dispose d’un budget global de 500 millions de NIS, y compris une subvention du gouvernement de 160 millions de NIS de la part de l’Innovation Authority. Être prêt d’ici 2026 ! Avec des processeurs de NVIDIA conçus et fabriqués en Israël. Au prorata de la population la France devrait investir 1 milliard d’euros. Lundi dernier M. Macron a annoncé investir, ddix fois moins, 100 millions pour développer l’IA.