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10 décembre 2021 5 10 /12 /décembre /2021 22:12

Sonnez trompettes, résonnez musettes, une Nouvelle Europe va naître des cendres de l’ancienne : foi de Te Hakaki Taha’Oa, je veux dire E. Macron, (Grand Chef qui marche et va loin) qui nous l’a annoncé hier. Deux heures pendant lesquelles rien ne nous a été caché : tout sera à refaire, les frontières, la défense, l’immigration, l’industrie, le financement, les investissements, bref, des lendemains qui chanteront. En allemand, peut-être, car à part la vision de son Président et sa volonté farouche notre pays n’a pas grande chose d’autre à apporter.

Et pendant cela, le pays n’en peut mais, on nous ment en nous disant que tous les indicateurs sont au vert en oubliant de nous dire que, vraiment, ils sont au rouge !

 

Quo Vadis IV

Un peu plus de 8 millions de chômeurs, quatre à cinq millions de français assistés, une dette à 120% du PIB, une balance commerciale déficitaire depuis plus de 30 ans, le plus grand déficit commercial de l’Union Européenne, des militaires un peu partout dans le monde – en Afrique, au Moyen Orient, à Djibouti comme à Chypre, en Polynésie comme dans les Caraïbes. Et le retour du sentiment général d’il y a soixante ans que l’on devrait conforter « La Corrèze avant le Zambèze» Oh que non.

A quatre mois d’une élection présidentielle qui semble, pour la première fois dans l’histoire de la 5ème République (peut-être même de toutes les Républiques jusqu’à la dernière) se décider à droite, suite à la disparition de la gauche du champ de probables participants au 2ème tour de l’élection. Ne posez plus la question « la gauche – combien de divisions ? » Le pays qui, il n’y a pas si longtemps, abritait deux partis communistes, trois ligues trotskistes, un parti socialiste, un parti d’ultra gauche (on ne dit pas « extrême gauche » extrême est gardé uniquement pour la droite), un ectoplasme écologique (succursale du Parti Socialiste) a changé. Plus de sa moitié voire même deux tiers, se déclarent, à chaque sondage, proches des positions de droite. Et notre Président (dont on ne sait pas encore s’il est de gauche ou de droite -vu qu’il dit chaque fois « en même temps ») semble s’occuper de l’Europe plus que de son pays.

Deux heures durant il nous a fait l’inventaire de ce qu’il fera faire à l’Europe de 27 pays pendant les six mois de présidence de l’Union par la France. Je ne reprendrai pas le détail, il est homérique et, bien entendu, d’évidence impossible à réaliser. Car (1) il ne sait pas s’il sera réélu en avril, et (2) il aura au mieux six mois pour transformer du fond en comble l’Europe. Il semble avoir oublié que les grandes décisions en Europe se prennent à l’unanimité (certaines à majorité qualifiée) et que les intérêts de l’Europe du Sud ne sont pas ceux de l’Europe du Nord et que les intérêts de l’Europe de l’Est ne sont pas ceux de l’Europe de l’Ouest. On le voit depuis que la construction européenne s’est boursouflée jusqu’à 27 pays et depuis que la lourdeur des bureaucraties mises en place empêche toute réalisation sérieuse dans un laps de temps raisonnable. Le tout, jusqu’ici, sous l’œil vigilant de l’Allemagne de Mme Merkel.

C’est vrai, elle est partie et la coaliton qui la remplace n’a pas encore fait savoir de quel bois elle se chauffe. Notre Président, digne héritier du « couple franco-allemand » qui avait préempté le rôle de dirigeant de l’Europe, semble espérer faire tout seul ce qu’il n’a pas eu la possibilité de faire avec Mme Merkel. Comme François Hollande ou Nicolas Sarkozy ou Jacques Chirac n’ont pas pu faire avant lui : réaliser le rêve de De Gaulle, la France « levier » d’une Europe multiplicatrice de sa puissance pour compter, encore, dans le monde.

Si la France n’a pas pu être égale à l’Allemagne ceci s’explique par l’évolution divergente des deux pays sur plusieurs domaines.

Tout d’abord la capacité de la France d’exporter plus qu’elle n’importe :

Ce que le déficit structurel de la balance commerciale de la France dit c’est que la capacité de produire (industrie) et sa compétitivité ne correspondent plus à son rang de 5ème puissance économique mondiale. Elle n’est, d’ailleurs, plus que 6ème et sur le point d’être dépassé par l’Inde et devenir 7ème. De plus, l’Allemagne dont le solde positif de la balance commerciale dépasse 228 milliards d’euros dépasse de la tête et des épaules la France, pays ayant le plus grand déficit commercial des principaux pays de l’Union.

Il serait bon de se souvenir qu’en 1990 le solde de la balance était positif pour la France et négatif pour l’Allemagne !

Naturellement, il faut regarder comment « le déclin » de la France s’est répercuté sur nos concitoyens :

                                   France                         Allemagne

Supérieur jusqu’en 1990 à celui de l’Allemagne, le PIB/habitant lui est maintenant inférieur de plus de 15% ! Nos concitoyens, surtout ce qu’on appelle « classe moyenne » en savent quelque chose car depuis des années déjà ils savent que leurs enfants vivront moins bien qu’eux – changement majeur dans l’histoire des derniers deux cents ans de la France.

Souvenons-nous : M. Macron nous avait promis une sorte de refondation de la République via des reformes structurelles que le pays n’avait pas entrepris depuis des lustres. Il s’agissait de réduire la dette publique du pays (elle était de 93% du PIB, elle est fin 2021- à 120% du PIB), de changer les régimes de retraites, de réduire le nombre de fonctionnaires, de… A quatre mois d’une élection à laquelle il se présentera avec un bilan contraire aux promesses, il me semble qu’il devrait préparer sérieusement sa défense. Je recommande aux lecteurs deux bouquins qui viennent de sortir : Marcel Gauchet, 2ème volume de « Comprendre le malheur français » intitulé « Macron, les leçons d’un échec » et « La France sous nos yeux » de J. Fourquet et J-L. Cassely.

« En proposant des solutions à tous les problèmes sans en chercher leur cause, Emmanuel Macron s’est agité dans le vide pendant cinq ans. Son arrogance de surdiplômé a alimenté la haine des élites. Mais en dehors de la communication présidentielle, le macronisme n’a rien produit. Quant à la refonte promise de l’Union Européenne, il n’a fait que nous prouver que tout continuerait comme avant. Et ridiculiser la France. » M. Gachet.

Au lieu de vouloir créer une nouvelle Europe dont personne, à part lui, n’en veut il devrait s’occuper plus de son pays. L’outrecuidance qui consiste à jouer au « Président » de l’Europe qui montre la voie de salut pour l’ensemble des 450 millions d’européens mériterait, toutefois, un prix.

Mais comme il ne semble pas s’occuper de la France (sauf, en tant que Jupiter, énoncer des règles/instructions/décisions concernant le Covid-19) il a suffisamment de temps pour s’occuper… du Liban. Pays en état de déliquescence avancée, géré par une organisation terroriste suppôt de l’Iran, il trouve le temps d’organiser des conférences pour le sauver et, à l’occasion, lui verser des centaines de millions d’euros qui, naturellement, n’ont aucune chance d’arriver à ceux qui n’ont pas de quoi acheter leur pain. Mais ce n’est pas tout.

Il a trouvé le temps pour faire un tour dans le Golfe Persique pour rencontrer les bailleurs de fonds des activités salafistes en France : le Qatar et l’Arabie Saoudite.

Il a oublié, notre Président, ce qu’il disait concernant le Prince saoudien considéré responsable de l’assassinat et le démembrement de J. Khashoggi « Le président de la République a déclaré pencher pour « prendre des sanctions individuelles » contre les responsables de l’assassinat du journaliste, qu’il « condamne avec fermeté » (Le Monde 26.10.2018). C’était urgent car l‘Arabie Saoudite (et, presque, tous les pays de la Ligue Arabe) avait déclaré le Hezbollah - qui maîtrise le Liban- organisation terroriste et a interdit toutes importations de ce pays et sa mise à l’index pour un avenir non déterminé. Notre Président n’a rien d’autre à faire que de dédouaner le Hezbollah pour sauver le Liban. On devrait paraphraser « C'est plus près que Caracas, Est-ce plus près que Pézenas ?» (Boby Lapointe). Non, ce n’est pas plus près, mais on va nous dire que c’était pour vendre 80 Rafales aux Emirats. Bravo pour Dassault mais en regardant de plus près on constate qu’il s’agit de remplacer 50 Mirages vendus il y a vingt ans et que les milliards d’euros dont on nous parle ne sont pas aussi nombreux qu’annoncés. Pas de problème, l’Etat Français s’arrangera avec Dassault ! Car le prix d’un Rafale (vendu 155 millions d’euros- prix catalogue avant remises…) est, selon certaines sources (entre autres La Cour des Comptes) de plus de 203 millions d’euros (Portail Aviation, 17.12.2013). Et le coût total du programme Rafale a été pour le pays de 46 753 M€ soit 46,75 Milliards) !

Oui, mais il y a une élection dans quatre mois. Ce que celui (ou celle, mon obole à l’écriture inclusive et la théorie du genre) aura à faire est immense par rapport même à ce que Hercule a eu à faire pour nettoyer les écuries d’Augias ! On le sait, on le voit tous les jours, le choix de nos compatriotes se portera sur un des quatre impétrants (tes) M. Macron, Mmes Pécresse et Le Pen et… le dernier, l’imposteur, le « sulfureux polémiste d’extrême droite » (AFP), M. Zemmour. « L’écho mesurable rencontré par le discours de Zemmour a levé une série d’interdits et imposé des thèmes qui seront désormais incontournables, quoi qu’il arrive » (M. Gachet)

Ce dernier supporte vaillamment tous les quolibets qui lui sont réservés comme les tombereaux d’insultes disponibles pour nul autre. Je l’ai déjà écrit, je pense que ses chances pour gagner cette élection sont nulles ou très improbables. Toutefois il a réussi à mettre dans le centre du débat les sujets qui fâchent depuis des dizaines d’années et que personne ne voulait évoquer. Mais au lieu de comprendre ses constats (approuvés, selon des enquêtes d’opinion, par 65 à 75 % de nos concitoyens) on s’évertue à le diaboliser, en particulier, en lui reprochant de vouloir « réhabiliter Pétain », donc, d’être pétainiste, ultime injure par les temps qui courent.

Souffrez, lecteur, de lire mon témoignage. Pendant plus de cinq ans j’ai été DG d’une société dont le PDG (Polytechnique, Supélec, IHEDN) disposait du titre de « Juif d’Honneur » que le Maréchal lui avait octroyé pendant qu’il était responsable de la construction de sous-marins à l’Arsenal de la Marine à Toulon. Ceci ne dit rien des actes ignobles et impardonnables de Vichy pendant l’Occupation mais m’a fait, toujours, penser que ce qui s’était passé pendant la période noire du pays mérite des nuances que les auteurs américains (Hilberg, Paxton) qui font autorité en la matière n’ont pas toujours introduit dans leurs narratives. Au fait : je ne suis pas pétainiste, veuillez bien le croire !

 

 

 

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3 décembre 2021 5 03 /12 /décembre /2021 09:06

Les jours passent, bientôt Noël (si, si, on a encore le droit d’utiliser le mot - la Commission Européenne va revoir ses recommandations pour son « lexique d’expression « inclusive » - Le Point, 30.11.21) et il semble que tout ce que l’on trouvera devant la cheminée ou dans nos pantoufles ce ne sera que le prolongement de la « moitié » de vie actuelle car, figurez-vous que le Covid-19 a muté encore et nous récompense avec l’Omicron ! Mais le monde politique nous avertit, non pas contre la maladie mais contre ce qui devrait être interdit en vue de l’élection présidentielle d’avril 2022.

 

On ne peut pas y échapper. Dès qu’on ouvre la radio, on regarde la TV ou on essaye de lire une des gazettes qui tiennent le haut du pavé, on tombe toujours sur ce qui est devenu le « leitmotiv » de la vie médiatique du pays actuellement : l’élection présidentielle d’avril 2022. Avec son corollaire, depuis quelques mois, l’irruption dans un paysage auparavant apaisé d’un martien venu nous dire que le roi était nu : Éric Zemmour.

Déjà affublé, grâce aux soins de l’(i)Monde, du label « polémiste d’extrême droite », la politiquement neutre AFP a trouvé mieux : « Le sulfureux polémiste d’extrême droite Éric Zemmour » Une grande partie des media a sauté sur l’occasion et, vous pouvez voir le même épithète, y compris sur des supports loin de la politique comme France 24, sudinfo, lorientlejour, Boursorama, sudradio, boursedirect.fr, et autres, utilisé à profusion.

Accréditer l’idée que EZ est « d’extrême droite » veut dire, il me semble, deux choses : (a) il s’apparente aux membres des ligues des années 1930 qualifiées « d’extrême droite » car, entre autres elles voulaient abolir la République et (b) que l’establishment politique français vient d’adouber Marine Le Pen et le Front National car ils ne sont pas aussi de droite que EZ. Vous pouvez le constater, aucun des meetings, rencontres, interviews de MLP n’ont plus été qualifiés d’extrême droite et nulle part on n’a vu la présence soutenue des « antifa » comme pour saccager les endroits où EZ avait fait présence.

Pas mal, non ? On sait maintenant qui est « l’ennemi » et nous sommes sommés de l’agonir de quolibets divers, de ne lui laisser aucun espoir quant à une éventuelle percée auprès du peuple, de lui faire comprendre qu’il n’a rien à voir avec nous. Nous, qui ? Tout d’abord une partie des élites qui nous gouvernent depuis plus de 40 ans. Ensuite tout ce qui « grouille, gribouille, scribouille » dans les medias, pour l’essentiel des représentants de la « gauche ». L’indignité de l’impétrant mérite-t-elle un tel honneur ?

Commençons par nous dire que, de toute évidence, les chances d’EZ d’accéder à la magistrature suprême sont nulles ou totalement improbables. Il n’a eu, à son actif, aucune fonction élective dans un pays où l’Etat constitue la Nation, aucune expérience de « management » d’une entreprise humaine (économique, associative, sportive – en laissant de côté sa présidence de l’association football de Sciences Po quand il y était étudiant). De plus, ses évidents talents de polémiste qui cherche le combat (intellectuel) et abhorre l’apaisement, ne le poussent pas vers les compromis qui sont le modus vivendi, la nature même, de ce que l’on appelle la démocratie. Mais alors pourquoi tout ce tintamarre ?

Force nous est de reconnaître que EZ peut s’enorgueillir de pourcentages allant de 62 à 75% d’opinions favorables concernant ses thèses/constats (immigration, sécurité, économie, éducation, culture, etc.,). Cela devrait nous interpeller. La seule explication qui tient debout vient du fait que la classe politique française, de gauche comme de droite, a, pendant des décennies, interdit la propagation de la vérité du réel par le truchement du « politiquement correct », du « vivre ensemble », de « l’égalité des cultures » ou par des arguments économiques (« leurs jeunes paieront les retraites de nos vieux ») aussi frelatés que pernicieux pour l’avenir du pays. A cela s’ajoutent les conséquences du rôle maléfique joué par les medias qui, de droite et de gauche ont, pendant des décennies, imposé des « tabous » qu’ils ont inventés de toutes pièces et ont travesti le réel que nous vivons en faveur d’une « narrative » qui transforme tout incrédule en ennemi, naturellement islamophobe, qui s’est efforcée et qui s’efforce encore aujourd’hui, par exemple, d’instiller l’idée que l’accroissement d’actes islamophobes dépasse celui des actes antisémites.

EZ doit penser que dire le vrai suffirait à convaincre. Et, il dit le vrai : l’immigration de peuplement que la France subit depuis 40 ans n’est pas une richesse, la sécurité de sa population s’est significativement détériorée depuis que des « territoires » ne semblent plus faire partie de la République, l’enseignement, ascenseur social méritocratique pendant plus d’un siècle a été détruit par « la discrimination positive » qui a tiré son niveau vers le bas (tant et si bien que la France est 26ème pays sur 27 en Europe pour le niveau d’instruction des ses jeunes de 15 à 29 ans – un sur sept des jeunes de 15-29 ans n’est ni en emploi, ni en études, ni en formation en 2019 – Les Clés du Social, mai 2021 ), que les soins de santé de sa population sont obérées par « la protection de la maladie pour tous » car dès qu’on met son pied en France on a le droit de se faire soigner à l’hôpital, j’en passe et des meilleurs. Et que tout cela a conduit au déclin de la France sur le plan mondial : sa balance commerciale est structurellement négative depuis des lustres, son pourcentage du PIB qui vient des activités industrielles est descendu de 24% il y a 30 ans à 12% actuellement comme conséquence des délocalisations et de la désaffection pour l’industrie, idéologie première de ses élites qui ont voulu transformer la France en pays de services, pays « sans usines ». De plus, la France se trouve soumise aux contraintes imposées par son appartenance à l’Union Européenne et sa capacité de se transformer en faveur de sa population autochtone est quasi-nulle vu la tutelle des juridictions européennes qui sont supérieures aux juridictions françaises.

Bon, si nos concitoyens sont, en grande majorité, d’accord avec les constats de EZ, cela ne veut pas dire qu’ils le considère candidat préféré pour la magistrature suprême.

Mais on doit se poser la question : « les autres » qui questionnent EZ, qu’ont ils appris en occultant la vérité ? Rien, parce qu’ils refusent de combattre le terrorisme islamique en espérant qu’ils seront épargnés dans un effort sans fin pour calmer, apaiser et apaiser encore, les agresseurs djihadistes. Notre pays n’est toujours pas en état de traiter la menace islamique avec le sérieux qu'elle mérite parce que ceux qui nous gouvernent ne veulent pas appeler un chat un chat, parce qu’ils pensent qu’en plantant des fleurs on arrêtera les balles. Et je vais le dire, avec Samuel Huntington (Le Choc des Civilisations) « Le problème de fond pour l'Occident n'est pas l'intégrisme islamique, c’est l'islam, une civilisation différente dont les gens sont convaincus de la supériorité».

On n’a pas voulu mourir pour Danzig, on est mort ensuite à Coventry et à Oradour sur Glane. Staline a signé un pacte de non-agression avec Hitler, 21 millions de russes en sont morts. L’Europe et la France pactisent aujourd’hui avec ses conquérants de demain, il ne faut pas être grand clerc pour prévoir ce qui va advenir. Et ce qui va advenir inquiète non seulement EZ mais une grande partie de nos concitoyens. Sauf qu’EZ se considère capable (un peu de mégalomanie ne fait du mal à personne) primo, de nous alerter du danger qui menace la France et, secundo, de croire que la mission qui s’impose, sauver la France, lui est dévolue.

Alors, on fait quoi ? A part de faire l’inventaire des quatre cent mille morts en Syrie, cinq millions de personnes déplacées, des dizaines de milliers en Irak, en Libye, en Afghanistan, des gens décapités et des femmes forcées à l'esclavage en Irak, violées ou transformées en esclaves sexuelles au Nigeria, au Soudan ou ailleurs au Moyen-Orient… ai-je oublié quelque chose ? Ah, oui, j’ai oublié qu’en même temps, trois pays de l’Europe (seule au monde, ayant réussi à trucider plus de six millions d’êtres il y a 80 ans) s’évertuent, avec le phare de la démocratie mondiale, les Etats Unis et les pires autocraties existant aujourd’hui, je veux dire la Russie et la Chine (je sais, on va me reprocher d’oublier la Corée du Nord) d’obtenir du pire acteur déstabilisant le Proche, le Moyen et même l’Extrême Orient, je veux dire l’Iran, qu’il renonce à tenter de se doter d’une arme nucléaire. Vous pouvez parier, si l’Iran n’aura pas réussi ce qu’il cherche ce sera parce que le paria de la communauté internationale, Israël, menacé de destruction par le même Iran, aura choisi une des branches de l’alternative connue « la bombe ou le bombardement » The bottom line is simple and clear: either Israel, to the best of its ability, using missiles and bombs, destroys Iran’s nuclear installations, or it will have to live with a nuclear Iran in the years to come (Haaretz, 27.09.21)

 

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13 novembre 2021 6 13 /11 /novembre /2021 15:09
Les commentaires -questions, reproches- arrivent après mon dernier texte, je vais donc laisser le temps au temps pour déterminer les lignes de force et répondre, clarifier, préciser, ensuite.
 
En attendant et sachant qu’un jour je vais écrire une sorte de revue de la presse française d’aujourd’hui, j’ai pensé qu’il serait, sinon édifiant, au moins informatif de reprendre un texte d’un blog américain : on vit de nouveau une période pendant laquelle nous sommes envahis par ce qui vient des States. Pas du Coca Cola, des jeans Levy-Strauss ou des Camel cette fois-ci  : les « fake news », le « woke », la deconstruction de tout (soyons honnêtes, les français Jacques Derrida, Gilles Deleuze et autres après Michel Foucault en sont pour quelque chose car à l’origine de ce qui nous menace), le racialisme, la théorie du genre et autres ejusdem farinae. Le tout farci de mensonges et de mi-vérités pour laver nos cerveaux qui n’attendent que ça.
 
Voilà, donc,

When All The Media Narratives Collapse

In case after case, the US MSM just keeps getting it wrong.

 

Andrew Sullivan

The Dish - 12.11.21


The news is a perilous business. It’s perilous because the first draft of history is almost always somewhat wrong, and needs a second draft, and a third, and so on, over time, until the historian can investigate with more perspective and calm. The job of journalists is to do as best they can, day by day, and respond swiftly when they screw up, correct the record, and move forward. I’ve learned this the hard way, not least in the combination of credulousness and trauma I harbored in the wake of 9/11.

But when the sources of news keep getting things wrong, and all the errors lie in the exact same direction, and they are reluctant to acknowledge error, we have a problem. If you look back at the last few years, the record of errors, small and large, about major stories, is hard to deny. It’s as if the more Donald Trump accused the MSM of being “fake news” the more assiduously they tried to prove him right.

And these mass deceptions have consequences. We are seeing this now in the Rittenhouse case — a gruesome story of a reckless teen with a rifle in the wake of the police shooting of Jacob Blake in Kenosha. The impression many got from much of the media was that a far-right vigilante, in the middle of race riots, had gone looking for trouble far from home and injured one man, and killed two, in a shooting spree.

Here’s the NYT on August 26, the morning after the killings: “The authorities were investigating whether the white teenager who was arrested … was part of a vigilante group. His social media accounts appeared to show an intense affinity for guns, law enforcement and President Trump.” Rittenhouse’s race is specified; the race of the men he killed and injured were not (they were also white).

Almost immediately, the complicated facts became unimportant. The far right viewed Rittenhouse as a hero — which he surely wasn’t. He had no business being there with an AR-15. The MSM and far left viewed him as a villain, appalled that he was being elevated, in Jamelle Bouie’s words, “as a symbol of self-defense.” (Another NYT article, painting Rittenhouse as a MAGA fanatic, did note at the very bottom of the page: “Supporters of Mr. Rittenhouse said he was being attacked by the mob and acted in legitimate self-defense.” So they did have a caveat.)

But notice how the narrative — embedded in a deeper one that the Blake shooting was just as clear-cut as the Floyd murder, that thousands of black men were being gunned down by cops every year, and that “white supremacy” was rampant in every cranny of America — effectively excluded the possibility that Rittenhouse was a naive, dangerous fool in the midst of indefensible mayhem, who, in the end, shot assailants in self-defense. And so when, this week, one of Rittenhouse’s pursuers, Gaige Grosskreutz, admitted on the stand that Rittenhouse shot him only after Grosskreutz pointed his pistol directly at Rittenhouse’s head a few feet away, it came as a shock.

Money quote from the defense lawyer: “It wasn’t until you pointed your gun at him, advanced on him, with your gun (and your hands down) pointed at him, that he fired? Right?” To which Grosskreutz answered: “Correct.” Here’s how the NYT first described this a year ago, on August 26: “Video footage from the scene of the shooting appears to show Mr. Rittenhouse running and then firing his gun, striking a man in the head. He then flees and is chased by bystanders before tripping, falling to the ground and shooting another man.”

A day later, in another NYT piece (which I relied on at the time), here’s the account of video footage they embedded: “As Mr. Rittenhouse is running, he trips and falls to the ground. He fires four shots as three people rush toward him. One person appears to be hit in the chest and falls to the ground. Another, who is carrying a handgun [Grosskreutz], is hit in the arm and runs away.” Any sense of self-defense there? (And when you watch the full version of the same video on YouTube, you see that, for some reason, the NYT cut off the key moment showing Rittenhouse’s self-defense — the moment that proved so critical in court!)

I haven’t watched the whole trial. But if you watch for any length of time, you realize you’ve been led to believe a media narrative that was way off. (Independent journalists last year, like Jesse Singal, were more clear-eyed.) Because of that narrative whiplash, we may have more rioting and violence if he’s acquitted. The judge is already being targeted. I’m not defending Rittenhouse. And I understand news gathering is fallible. But there’s a media pattern here. And it reaches far wider than Rittenhouse.

We found out this week, for example, that a key figure in the emergence of the Steele Dossier, Igor Danchenko, has been indicted for lying to the FBI. He is also charged with asking a Clinton crony, Charles Dolan Jr: “Any thought, rumor, allegation. I am working on a related project against Trump.”

The evidence from another key source for the dossier, Sergei Millian — touted across all media, including the Washington Post — has also been exposed as potentially fake. What has the Post done? As their own indispensable Erik Wemple notes, instead of a clear retraction, the Post has just added editors’ notes to previous stories, removed sections and a video, and altered headlines retroactively. This is a bizarre way of correcting the record: “No such case comes immediately or specifically to mind, at least no historical case that stirred lasting controversy,” said W. Joseph Campbell, a professor and journalism historian at American University.

This doesn’t mean that Trump wasn’t eager for Russian help. But Trump was right, in the end, about the dodgy dossier; he was right about the duped FBI’s original overreach; and the mass media — Rachel Maddow chief among them — were wrong. And yet the dossier dominated the headlines for three years, and the “corrections” have a fraction of the audience of the errors. Maddow gets promoted. And the man who first published it, Ben Smith, was made the media columnist for the NYT.

Think of the other narratives the MSM pushed in recent years that have collapsed. They viciously defamed the Covington boys. They authoritatively told us that bounties had been placed on US soldiers in Afghanistan by Putin — and Trump’s denials only made them more certain. They told us that the lab-leak theory of Covid was a conspiracy theory with no evidence behind it at all. (The NYT actually had the story of the leak theory, by Donald McNeil, killed it, and then fired McNeil, their best Covid reporter, after some schoolgirls complained he wasn’t woke.) Wrong. Wrong. Wrong.

The MSM took the ludicrous story of Jussie Smollett seriously because it fit their nutty “white supremacy” narrative. They told us that a woman was brutally gang-raped at UVA (invented), that the Pulse mass shooting was driven by homophobia (untrue) and that the Atlanta spa shooter was motivated by anti-Asian bias (no known evidence for that at all). For good measure, they followed up with story after story about white supremacists targeting Asian-Americans, in a new wave of “hate,” even as the assaults were disproportionately by African Americans and the mentally ill.

As Greenwald noted, the NYT “published an emotionally gut-wrenching but complete fiction that never had any evidence — that Officer Sicknick’s skull was savagely bashed in with a fire extinguisher by a pro-Trump mob until he died.” The media told us that an alleged transgender exposure in the Wi Spa in Los Angeles was an anti-trans hoax (also untrue). They told us that the emails recovered on Hunter Biden’s laptop were Russian disinformation. They did this just before an election and used that claim to stymie the story on social media. But they were not Russian disinformation. They were a valid if minor news story the media consciously kept from its audience for partisan purposes.

More recently, the MSM were telling us for months that inflation is a phantasm. We were told that the “2021 Inflation Scare is another in a series of false alarms going back several decades.” We were assured that “the numbers at least for now are on the side of those expecting the trend to subside and then stabilize at lower levels.” Any concern was “fearmongering politics.” And now we wake up to the highest inflation in 30 years, counter-balancing wage increases. Still, they tell us, all will be well.

We were told that vaccines would end the Covid pandemic. But they merely altered Covid to a manageable disease that you could still contract while vaccinated. We were told that the migrant surge at the border was just seasonal, and nothing out of the ordinary, even as 1.7 million migrants were illegally trying to get into the country in the last year. We were told that sending migrants back to their home countries was a wicked and unconscionable Trump tactic — even as the Biden administration swiftly copied it with Haitian immigrants — to much success. The cruelty is the point, eh?

We were — and still are! — being told by most of the media that critical race theory isn’t in high schools at all. Meanwhile, a tsunami of evidence is out there showing that it absolutely is — in every subject, and every class, as the central philosophy behind many states’ education policies.

We all get things wrong. What makes this more worrying is simply that all these false narratives just happen to favor the interests of the left and the Democratic party. And corrections, when they occur, take up a fraction of the space of the original falsehoods. These are not randos tweeting false rumors. They are the established press.

And at some point, you wonder: what narrative are they pushing now that is also bullshit? One comes to mind: the assurance that the insane amount of debt we have incurred this century is absolutely nothing to be concerned about because interest rates are super-low and borrowing more and more now is a no-brainer. But when inflation spikes and sets off a potential spiral in wages to catch up, will interest rates stay so quiescent? And if interest rates go up, how will we service the debt so easily?

I still rely on the MSM for so much. I still read the NYT first thing in the morning. I don’t want to feel as if everything I read is basically tilted through wish-fulfillment, narrative-proving, and ideology. But with this kind of record, how can I not?

We need facts and objectivity more than ever. Trump showed that. What we got in the MSM was an over-reaction, a reflexive overreach to make the news fit the broader political fight. This is humanly understandable. It is professionally unacceptable. And someone has got to stop it.

 

 

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10 novembre 2021 3 10 /11 /novembre /2021 15:04

Un mot, tout d’abord : pour une fois, je n’ai pas attendu les réactions de certains de mes lecteurs aux 27 minutes de fariboles de notre Président : il n’est pas possible de rester de glace devant ce qui, osons le mot, est une pantalonnade. Il se prenait, déjà, pour Jupiter, mais, au lieu de tonner pour que le pays se redresse et se répare, il nous a raconté des cracks que personne, un tant soit peu réveillé hier soir, n’a pu avaler sans s’étouffer !

J’essaye, donc, de précéder ce qui me sera, sans doute, demandé par certains de mes lecteurs : un commentaire sur le dernier discours (ou premier de campagne) de notre Président.

 

On nous a fait savoir, il y a plus de dix jours, que le Président allait parler au pays hier soir. Il l’a fait.

Bon Dieu de b….l de m…e ! Dans quel pays ce bonhomme vit-il ? Comment peut-il nous assener des mensonges au kilo (ou à la tonne) ? De Sirius on a pu croire, absolument, si on a écouté le Président, que tout va bien en France, Madame la Marquise. Et cela parce que nous sommes restés unis. Ensemble.

Où était-il pendant les six derniers mois pour ne pas savoir que, pratiquement, chaque semaine, son Ministre de l’Intérieur allait en France et en Navarre pour consoler, ici un policier, là plusieurs, ici un point deal attaqué à la Kalash, là un quidam attaqué au couteau par un illuminé se référant au prophète ou criant Allah Akbar. Ne sait-il pas ce qui se passe dans les 600 (ou 750) territoires perdus de la République (Le Salon Beige, 10.05.21) ? Rambouillet, Trappes, Avignon, Marseille, Cannes, cela ne lui dit rien ? Et le silence, assourdissant, du 93 contrôlé et géré par les caïds de la drogue et/ou par les relations serrées de clientélisme, le laisse froid ? Est-il allé récemment à Montfermeil ou à Aulnay-sous-Bois ? Nous raconter que la violence est partout dans le monde ? De qui se moque-t-il ?

Bon, restons calmes et regardons deux ou trois aspects particuliers qui méritent qu’on s’y arrête dans ce qui nous a été dit (ou pas) hier soir.

Tout d’abord, nous apprenons que nous nous sommes mieux sortis que tous nos partenaires européens de ces deux années horribilis marquées, essentiellement, par la pandémie Covid. Et, le summum : notre déficit budgétaire n’est « que » de 5% ! Comme si on avait effacé la mémoire de nos concitoyens dans laquelle l’obligation « Mastricht » nous imposait 3%. D’où a-t-il sorti son 5% ? Regardez le déficit public dans l’Union Européenne au 1er trimestre de 2021 :

Six pays se trouvent en deçà de 3% et, donc au moins ceux-ci font mieux que la France. La France dépasse, même, la moyenne de la zone euro.

Et quand on regarde l’Allemagne, au 2ème trimestre 21 son déficit public est de 6% tandis que le nôtre est de 9,6%. Et n’oublions pas l’endettement du pays (que notre Président avait promis pendant sa campagne de 2016/7 de réduire significativement) en le comparant avec les autres pays de l’Union Européenne : la moyenne européenne est de 93% du PIB, la France se trouve à 125% et l’Allemagne … à 75%

Et quand je dis Bon Dieu de... Je veux dire pourquoi, diable, nous nous laissons  prendre pour des jeanfoutres incapables de lui dire ses quatre vérités.

Ensuite, la sortie de la dernière vague de Covid -19. Nous avons fait mieux que tous les autres, nous a-t-il dit hier soir. Sans blague ?

Regardons le nombre de décès par 100.000 habitants (Covid Tracker) : notre pays a fait mieux que l’Angleterre et l’Italie mais moins bien que la Suède, l’Allemagne (1,5 fois moins bien !), les Pays Bas pour ne pas parler d’Israël (deux fois moins bien) ou le Danemark (quatre fois moins bien).

Et puis il nous a dit, dans le registre des performances, « nous avons injecté 100 millions de doses ». Peut-être, mais puisque seulement 3,3 millions de nos concitoyens ont eu le rappel (3ème dose) il faudrait se souvenir qu’il y a en France quelques 17 millions de gens au-dessus de 65 ans et que la cinquième vague qui se précise n’est pas du tout maîtrisée pour l’instant. Autant dire que, si nous avons fait ce que les autres ont fait aussi (mais moins bien que les « champions ») il n’y a pas de quoi pavoiser.

Et quand je dis Bon Dieu de... Je veux dire pourquoi, diable, nous nous laissons prendre pour des jeanfoutres incapables de lui dire ses quatre vérités.

Mais il y mieux, dans ce qu’il nous a dit hier soir. Au détour d’une phrase, faisant partie d’un programme de réalisations futures, il nous apprend que l’on commencera à construire des centrales nucléaires ! L’homme qui a arrêté Fessenheim et qui s’est engagé, en 2020 (?!) à réduire le nucléaire à 50% de ce qu’il fournit en électricité en 2035 (Ministère de le Transition Ecologique et Solidaire), sans crier gare, nous fait savoir que pour « décarbonner» notre énergie on revient au nucléaire. Après avoir abandonné [le projet de réacteur à neutrons] ASTRID qui s’inspirait du Superphénix arrêté en 1997 et qui était, déjà, à la pointe de ce que seule la France savait faire. Après avoir fait des plans pour l’arrêt de centrales actuelles, après avoir accepté la demande de Bruxelles (?!) de « démanteler » l’EDF, après avoir fait disparaître FRAMATOME, AREVA et laisser les ingénieurs qui ont construit les centrales des années 70/80 quitter la filière nucléaire, notre pays revient au nucléaire. Sans un mot d’explication pour ce revirement faramineux. Que, personnellement, j’approuve en totalité. Tout en me sentant frustré par tout ce qui nous a menés là, et par le fait que l’on soit gouvernés par des girouettes inconsistantes qui se permettent de jouer aux dés (so to speak) l’avenir du pays car sachant, malheureusement, qu’ils sont certains de garder le pouvoir pendant encore un quinquennat.

Et quand je dis Bon Dieu de... Je veux dire pourquoi, diable, nous nous laissons prendre pour des jeanfoutres incapables de lui dire ses quatre vérités.

Et puis, la cerise sur le gâteau : la reforme des retraites. Que nous a-t-il dit depuis sa campagne électorale de 2016/7 ? Qu’il s’agissait de « la mère de toutes les réformes » car elle englobait tous ceux qui travaillaient ou avaient travaillé : les 25,4 millions de salariés et les 1,5 million d’artisans. Et, pour nous faire comprendre qu’il sera toujours aux manettes, sans une explication pour l’abandon de ce qui aurait dû être le point d’orgue de son quinquennat, il nous annonce que l’on s’en occupera en 2022.

Alors, que reste-t-il de ses promesses de 2016/7 ? Les grandes reformes (retraite, chômage) repoussées à plus tard, la réduction de la dette (pharamineuse) de la France oubliée, la réduction du nombre de fonctionnaires abandonnée… j’en passe et de plus importantes. Mais il a fait passer la PMA et le Congé de Paternité doublé, une loi sur le séparatisme…

Voulez-vous que j’ajoute ce qui se passe au Mali ? Que l'Algérie (à laquelle il a pu dire que "la colonisation a été un crime contre l'humanité") ne laisse plus passer les avions militaires français dans son ciel ? Evoquer nos soucis pour ce qui se passe en Libye ? Ou les escarmouches (pour l’instant verbales) avec le sultan du Bosphore ? Savez-vous que des Rafales se trouvent à Chypre et que la Royale a en permanence un bateau dans l’Est de la Méditerranée ? Qu’une frégate française a été « illuminée » (procédé laser/radar précédant un tir) par un bateau du Sultan ?

 

La France va bien, nous a-t-il dit hier soir. 27 minutes pendant lesquelles il n’a pas arrêté de mentir (réellement ou par omission). Et nous faire comprendre qu’il est tellement certain de recommencer un quinquennat en 2022 que nous aurions tort de penser (d’espérer) autre chose.

Et quand je dis Bon Dieu de …. je veux dire pourquoi, diable, nous nous laissons prendre pour des jeanfoutres incapables de lui dire ses quatre vérités. Comment ? Au mois de mai 2022 …

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18 octobre 2021 1 18 /10 /octobre /2021 20:34

Un lecteur : Le Président annonce 15 priorités pour les années à venir pour faire de la France ce qu’elle a été. Des commémorations diverses qui intriguent nos concitoyens par leur substrat. Surtout la surprenante intervention de l’Ambassadeur d’Algérie en France. Aucun commentaire ?

Oui, effectivement, j’aurais dû prendre la plume car, de plus en plus, ce qui se passe dans notre pays devient plus qu’abscons : c’est comme une poule à laquelle on a coupé la tête et qui continue, pendant quelque temps, a courir dans un sens et dans un autre. Force nous est de constater une évidente absence de logique et de persévérance dans ce que les élites qui nous gouvernent infligent au pays. Il ne s’agit pas de la mondialisation, des effets nuisibles de la gouvernance bruxelloise ni d’aucune interférence étrangère. Avec une nuance.

Commençons par le commencement. Deux commémorations d’univers opposés : tout d'abord, celle de la décapitation du prof d’histoire Samuel Paty. Discours de Jean Castex, Premier Ministre qui, entre autres, à dit « Rendre hommage à Samuel Paty c’est rendre hommage à la République. » Convenons qu’il s’agit d’une curieuse formulation compte tenu du contexte : avec un peu de casuistique on pourrait inférer que la décapitation, exploit d’un auteur ignoble, tchétchène d’origine, était un prolégomènes positif. Naturellement, on devrait s’interroger du pourquoi de la chose. Quelle est la raison pour laquelle un diplômé, Sciences Po et ENA, Premier Ministre par ailleurs, trouve nécessaire d’éviter d’appeler un chat, un chat. De dire simplement que la République (s’il veut l’utiliser, car valeur suprême) a eu tort d’admettre des gens venus d’ailleurs, les faire passer par ses écoles et les aider pour vivre mieux que dans leur pays d’origine, pour qu’ils tuent ignoblement des français qui leur voulaient du bien. Et qu’elle devrait, après cet évènement venant après d’autres de même nature, interdire toute immigration qui ne correspondrait pas à ses besoins (qualifications, culture, connaissance de langue, etc.,). Commémorer à l’Ecole où enseignait Samuel Paty : Les murs mêmes de cette école matérialisaient un espace sacré qui aurait dû, pour reprendre les mots de Jean Zay, ministre de l'Éducation nationale en 1936, «rester l'asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas». (Tribune enseignants, Le Figaro, 15.10.21)

Une deuxième commémoration, cette fois de service : notre Président, vu son importance. Les évènements du 17 octobre 1961 dont le contexte est occulté. La France en guerre (Algérie), des dizaines de policiers tués dans des attentats fomentés par les cellules du FLN en métropole, une manifestation interdite. Des morts (une commission d’enquête nommée par L. Jospin en 1998 trouve - par le nombre de cadavres arrivés à la Morgue - qu’il n’y aurait eu que 7 morts et non pas, comme la vulgate dominante imposée par toutes les gauches depuis « plusieurs centaines de morts, des dizaines jetés dans la Seine » - Le Salon Beige, 7.10.21). N’empêche, Elysée publie un communiqué « La France regarde toute son Histoire avec lucidité et reconnaît les responsabilités clairement établies. Les crimes commis la nuit du 17 octobre 1961, sous l’autorité de Maurice Papon, sont inexcusables pour la République. » Repentance ? (Larousse : Regret des fautes commises). Et on accuse comme responsable le Préfet de l’époque (oublions ses pêchés d’antan) Maurice Papon : il n’a jamais été mis en cause auparavant, aucune action en justice ou administrative depuis. Et, oui, on y est, nous aussi. A Rouen on vient de déboulonner une statue de Napoléon et le Maire de la ville voudrait mettre à sa place un buste de Gisèle Halimi (Ladepeche.fr – 21.09.21), avocate du FLN et autres ejusdem farinae.

Et puisque je viens d’évoquer notre Président…

Te Hakaiki Taha’Oa (Grand Chef qui marche et qui va loin) - Polynésie française (notre Président) fait savoir au Pays qu’il faudra s’occuper de 15 priorités dare-dare pour que la France revienne en 2030 à ce qu’elle a été avant qu’elle commence à décliner. Curieux, non ? Une priorité est une, 15… c’est un inventaire à la Prévert (comme on a l’habitude de dire).

Bon, entre autres, il annonce que 2.000.000 de voitures électriques seront construites par la France avant 2030. Bigre ! A-t-il pensé à tout ce qu’il faut pour cela ? On pense tout de suite à des infrastructures (bornes, stations service, etc.,) mais a-t-on pensé au complément d’énergie électrique dont la France va devoir disposer ? Faisons un peu d’arithmétique en prenant en compte trois types de voitures : voiture consommation minime Renault Zoe, voiture milieu de gamme Peugeot E8 et berline/SUV Tesla : selon les fiches techniques, on connaît la puissance installée (kW), l’autonomie (Km) et le temps nécessaire pour une recharge (heures). Comme l’autonomie est déterminée sans la consommation supplémentaire (éclairage, climatisation, etc.,) on en tiendra compte pour 1/10 de la puissance installée. Je vous fais grâce de la recherche des paramètres indiqués et j’ajoute que les voitures (toutes) sont vendues avec l’estimation de 10.000Km d’utilisation annuelle. D’un autre côté, une centrale nucléaire (PWR) de 900MW (34 des réacteurs français sur les 56 ont cette puissance) peut produire annuellement - sauf interruptions et réparations - 7.884.000 MWh (365joursx24h/jour). Mais, en réalité, la moyenne obtenue est de 500.000MWh/mois soit 6.000.000 MWh annuellement (Le Figaro 18.05.2017). Vous voulez connaître les résultats ?

Si les 2.000.000 de voitures sont toutes :

  • des Zoe on devra assurer l’existence d’une source, faisons simple, centrale nucléaire de 900 MW, pour produire 2.632.911 MWh – ajoutez les consommation complémentaire et, disons encore 2.000.000 (minimum) de voitures étrangères -le marché français se compose de 50% voitures françaises et 50% voitures étrangères- et vous arrivez à ce que produit (presque) une centrale nucléaire ;
  • E-8, même motif, même peine – au moins 2/3 centrales nucléaires
  • Tesla, même motif… 3 / 4 centrales nucléaires

Et si vous considérez un mix 30% de Zoe + 50% de E-8 et 20% de Tesla (ou des voitures équivalentes à chaque modèle) vous arrivez à un minimum de 3 centrales de 900MW en 2030. Mais entre temps, pendant la montée en nombre on fera quoi ? Car on oublie qu’une centrale nucléaire cela prend, quand même, entre 5 et 7 ans pour la faire et la mettre en service

Mais… on veut produire l’électricité avec du solaire et des éoliennes. Il est intéressant de regarder ce que l’infrastructure nécessaire pourrait représenter :

Regardez bien le tableau (Wikipédia) : 1 m2 affecté à la production d’énergie via le nucléaire peut produire 241 watts (raccourci rapide) tandis que pour du solaire on a besoin de 36 fois plus et pour des éoliennes… on a besoin d’une superficie 130 fois plus grande pour le même nombre de watts ! Et oublions, pour l’instant qu’il fait nuit de temps en temps et qu’il n’y a pas de vent tous les jours de la semaine. Et on laisse de côté le difficile problème du stockage de l’énergie produite. Mais ce n’est pas tout. Le Président annonce qu’il faudra concevoir et réaliser de SMR (ou PMR en français, Petits Réacteurs Modulaires) - des réacteurs de 10 à 370 MW - le tiers de la puissance des réacteurs actuels et le cinquième du EPR- Flamanville qui… attend depuis 2009 d’être mis en service et fait montre d’un coût - 19 milliards d’euros - plus de trois fois supérieur à celui du projet de départ – (Cour des Comptes)

Heureusement, on n’est pas obligés de croire ce qu’on nous raconte. Mais pourquoi le fait-on ? Les Conseillers du Gouvernement (plus de 570, presque deux fois plus qu’en 2019, le plus grand nombre de toutes les présidences – Le Monde 13.10.21), pléthore de Polytechniciens, d’Enarques, pourquoi laissent-ils le Président raconter n’importe quoi ? Notre Président se rend-il compte que tout cela ne fait que réduire, encore, sa crédibilité ?

Parler de crédibilité ? Commémorer et se laisser insulter par des pays d’origine d’un dixième de la population française ? J’ai laissé pour la fin ce que le pays pour lequel on est allé au Pont de Bezons pour commémorer des victimes imaginaires, demande aux français d’origine algérienne : mercredi 13 octobre, lors du Forum du journal El Moudjahid consacré à la commémoration du « massacre » des Algériens le 17 octobre 1961, l’ambassadeur d’Algérie en France Mohamed Antar Daoud, depuis Alger, s’est adressé à la diaspora algérienne : « Il est inadmissible que l’Algérie, qui possède la plus grande communauté étrangère en France avec dix-huit consulats, ne puisse pas constituer un levier de commande pour intervenir non seulement dans la politique algérienne, mais (aussi) au niveau de la politique française. » A part Valeurs Actuelles (à ma connaissance) aucun journal ou radio ou TV n’a repris l’information. Et on accuse la France de « néo-colonialisme »

Mais que faire quand même des influenceurs français d’opinion, et non des moindres, pérorent : « La cause terroriste s’est islamisée » Dominique Reynié, Figaro Live 11.09.21(Prof à Sciences Po). Selon ce qu’il dit il existerait une « cause terroriste » qui s’est islamisée. Certes le terrorisme existe depuis le 19ème siècle (ou même avant) mais parler « cause terroriste » ? Et dire qu’elle s’est islamisée… Le terrorisme est intrinsèquement islamique car religion proselytique, qui conquiert par l’épée ou la conversion.

Et on s’étonne du succès (apparent) d’un E. Zemmour ? On n’est pas sortis de l’auberge !

 

 

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5 octobre 2021 2 05 /10 /octobre /2021 17:58

Préambule : dans l’avertissement que j’envoie à certains de mes lecteurs relatif à la mise en ligne d’un nouveau texte j’indique, d’habitude, les sujets qui seraient développés. Depuis quelque temps, des lecteurs que je ne connais pas et donc ne sont pas destinataires de l’avertissement mentionné, m’ont fait savoir vouloir connaître, aussi, ledit avertissement dont l’existence est souvent évoquée au début des textes mis en ligne. Je donne acte et j’ajouterai aux textes en ligne ledit avertissement, aujourd’hui, pour la première fois.

Bonjour,

Les quelques semaines pendant lesquelles le blog n’a pas mis en ligne de nouveaux textes ont conduit certains lecteurs à solliciter l’évocation de quatre sujets qui retiennent actuellement l’attention de nos concitoyens : la Covid, les sous-marins australiens, le prurit algérien et la candidature potentielle d’Éric Zemmour.

Je vais essayer d’en couvrir deux, qui me paraissent les plus importants pour l’avenir du pays. Et si vous avez le loisir

C’est avec de cris d’orfraie proférés par une partie de nos ministres que nous apprenions que le « contrat du siècle » [12 sous-marins commandés par l’Australie dans le cadre d’un contrat se déroulant sur 50 ans (!)] était résilié suite à la décision de l’Australie. Certes, l’Australie est de plus en plus inquiète car en première ligne face à la volonté (impériale ?) de la Chine d’étendre son influence. Elle réalisait que - par-delà les performances remarquables des sous-marins français - le changement des conditions de leurs éventuelle utilisation (faire face à une potentielle menace chinoise) le pays devait disposer d’une garantie existentielle, pour les dizaines d’années à venir, que la France ne pouvait lui assurer. C’est dans cette perspective que trois puissances anglo-saxonnes ont décidé de constituer une alliance, genre OTAN : les États-Unis, l’Angleterre et l’Australie. Notre pays s’est trouvé doublement pénalisé : la perte d’un contrat qui assurait aux chantiers navals français du travail à court, moyen et long terme, d’un côté, et son exclusion d’un pacte défensif dans une région du monde où il dispose de droits maritimes pour des millions de km2 avec « une population totale de 1,65 million d’habitants. Par ailleurs, on compte dans les pays de la zone environ 150.000 Français résidents, plus de .7000 filiales d’entreprises implantées et 8.300 militaires en mission au sein de forces pré-positionnées » (France Diplomatie), d’un autre côté.

De plus, la manière de procéder des trois pays, qui lui ont caché ce qu’ils avaient décidé de faire, n’a pas du tout été appréciée à Paris. Il y a eu, donc, dans cette affaire deux volets d’importance différente : un, mercantile et un autre à caractère géopolitique. Pour ce qui est du géopolitique je laisserai le soin à plus savants que moi d’expliquer les tenants et les aboutissants. J’aurais, cependant, tendance à me souvenir qu’à deux reprises pendant le siècle dernier, les trois puissances anglo-saxonnes sont venues pour empêcher que la France vive en Germanie… et que, dès lors, on devrait au moins réserver les langages non diplomatiques à d’autres éventuels interlocuteurs.

Pour ce qui est de l’annulation du contrat du siècle, je me permets de reprendre deux paragraphes d’un texte publié par Le Figaro : « Pourtant, les nuages s’accumulaient sur le «contrat du siècle» depuis longtemps et il fallait être aveugle, ou faire l’autruche, pour ne pas les voir. En 2017, certains responsables australiens reprochaient en privé à la France de ne pas s’investir suffisamment dans un partenariat qu’elle jugeait pourtant stratégique. «On a l’impression que pour Paris ce n’est pas aussi important que pour nous», affirmait l’un d’eux à Canberra. Depuis, Emmanuel Macron avait redressé la barre en développant la stratégie française dans l’Indopacifique. L’investissement de Paris dans la région avait aussi donné des couleurs plus politiques au contrat de sous-marins. Pas suffisamment? « Les dirigeants français ont visiblement sous-estimé les besoins des Australiens d’avoir un engagement encore plus important, notamment dans le domaine politique », estime une source proche du dossier » …. Mais surtout, l’industriel Naval Group, qui devait construire les sous-marins, a imposé des délais et une augmentation des coûts - le contrat est passé de 35 à 60 milliards de dollars - qui ont provoqué des « frustrations » à Canberra. «Le gouvernement australien avait perdu confiance dans la capacité de Naval Groupe à livrer à temps les sous-marins», affirme une source proche du dossier. Qui poursuit: «Il ne faut pas se voiler la face. On n’a pas fait tout le boulot. Il aurait fallu saturer l’espace, faire plus de communication, davantage accompagner les Australiens.» Les chantiers navals français ont trop longtemps traîné à développer la partie australienne du contrat (Le Figaro 16.09.21).

Bon, c’est vrai, perdre un contrat au bout de cinq ans de sa signature (2016) ce n‘est pas gai. Mais, il y a un aspect qui semble occulté dans cette histoire. Tout d’abord le fait que - vu le changement d’utilisation probable - l’Australie s’est rendu compte qu’elle devrait disposer de sous-marins à propulsion nucléaire, ce que la France n’envisageait pas de lui vendre. Ensuite, s’agissant de produits qui font appel au « high Tech » (cybernétique, techniques de cryptage, intelligence artificielle, etc.,) il était implicite pour l’acheteur de disposer d’une capacité prouvée, dans ce domaine, du vendeur.

C’était là où le bât blesse : « Non seulement l’Australie n’achètera pas de sous-marins à la France, mais de plus, ses chercheurs sont sur le point de passer devant les nôtres en termes de productivité. C’est ce qui ressort des premières données provisoires sur l’année 2020, communiquées par l’Observatoire des sciences et techniques (OST) au Monde, portant sur le volume des publications scientifiques nationales… En 2017, l’Italie était passée devant la France, qui se retrouve désormais à la limite d’être exclue du top 10 par le Canada, l’Espagne et l’Australie, alors qu’elle en était sixième en 2009. « Décrochage rapide depuis quinze ans », écrivaient, pour qualifier la situation française, les auteurs d’un des rapports destinés à nourrir la loi de programmation pour la recherche (LPR), votée fin 2020. Celle-ci était censée stopper l’érosion mais elle a surtout réveillé les contestations d’une communauté scientifique doutant de l’intérêt des réformes structurelles, qui depuis 2005 accompagnent ce décrochage. Même si corrélation n’est pas causalité. (Le Monde, 28.09.21). NB – OST = Observatoire des Sciences et Techniques, organisme officiel français.

On se souviendra que, depuis des années, on n’arrête pas d’observer le décroissement de l’activité scientifique (sciences théoriques et développement technologique) de notre pays, en particulier à cause de l’immobilisme corseté des organismes de recherches (CNES, CNRS, INSERM, etc.,). Pourtant le pays attribue à la recherche scientifique plus de 40 milliards d’euros, soit 2% de son PIB mais la gestion des ressources (coûts administratifs, emplois à vie, renouvellement des chercheurs, etc.,) empêche, de plus en plus l’activité créatrice. C’est vrai, en Europe la Suède ou la Finlande affectent 3,3% et dans le monde les Etats-Unis 2,95% et Israël 4,95% (!)-UNESCO. Mais par delà les montants affectés à R & D les modèles sociaux des pays impriment leur tendance vers le progrès ou vers la stagnation.

Résumons : la perte du contrat sous-marins est le résultat des trois aspects examinés : (a) le comportement de l’acteur principal – le constructeur, (b) le changement des besoins du client (Australie) face à une menace potentielle à moyen et long terme et (c) le retard pris et en train d’être pris par la France pour ce qui est de ses activités de R&D. Les cris d’orfraie de nos diplomates méritaient quelques décibels de moins.

Et puis… la candidature potentielle d’Éric Zemmour. Elle fait peur à la droite du pays, elle fait peur au centre (si le support de M. Macron se trouve là), elle fait le bonheur de la gauche car elle divise la droite et, aussi celui des supporteurs de M. Macron pour la même raison. Chaînes de TV, postes de radio, gazettes papier ils s’arrachent tous l’impétrant car (a) il dit tout haut ce qui de plus en plus de gens pensent tout bas et (b) il fait vendre – le coût des minutes de publicité a fait un saut en avant. Trop de bruit pour rien ?

On devrait se souvenir de la candidature de Coluche, lors de l'élection présidentielle française de 1981 qui, est au début une simple plaisanterie, puis devient sérieuse lorsque des sondages le créditent de plus de 16 % d'intentions de vote (Wikipédia). E. Zemmour se trouve aujourd’hui (avec l’aide de tout ce qui grouille, grenouille et scribouille - le Général) entre 12 et 15% des intentions de vote à la prochaine élection présidentielle.

Il dit tout haut. Quoi ? Sans descendre au ras des pâquerettes (immigration, danger culturel, état providence pour tout un chacun, danger de survie pour la France) il nous avertit que l’avenir du pays est en cause : tout se passe comme si, depuis quarante années (les changements démographiques initiés par Valéry Giscard d’Estaing) la France se trouve prise dans une spirale descendante qui ne peut avoir de résultat que sa sortie diminuée du groupe des nations qui ont conduit le monde depuis des lustres. Avions-nous besoin que l’on nous rappelle cela ? En 2004 S. Huntington (auteur du Choc des Civilisations) écrivait dans « Qui sommes-nous ? » (Odile Jacob) : « La France, tout particulièrement, a connu un effondrement civilisationnel éclair dont personne, pas même Braudel, mort en 1985, ne semble avoir compris la portée dramatique. Cette nation qui a été pendant mille ans le fer de lance intellectuel de la civilisation occidentale, bascule à la charnière des années 1970-1980. En moins de deux générations on assiste à une explosion de l’illettrisme, de la criminalité de droit commun, de la corruption politique et à un remaniement à grande échelle de sa population qui la destinent comme nation historique d’Europe occidentale. Les Français, paradoxalement, refusent de considérer objectivement leur situation et semblent vouloir s’installer dans le déni jusqu’à ce que mort s’en suive. L’avenir se fera manifestement sans eux. Il le rappelle, d’ailleurs, lui-même (p.8 – La France n’a pas dit son dernier mot).

Qu’y a-t-il d’essentiel dans ce que E.Z. nous dit dans son dernier livre, "La France n’a pas dit son dernier mot" ? Je dois faire partie des plus de 200.000 français qui ont acheté le livre (et qui l’ont lu) et, modestement, je me permets de faire les observations qui suivent :

o Le livre me semble être un hymne de gloire qui met en valeur la clairvoyance de E.Z. qui suinte de tous les passages relatant ses rencontres, discussions, déjeuners ou dîners (dans les restaurants des élites – La Ferme Saint Simon, Chez Francis, Marius & Jeannette) , avec tous ceux qui comptent dans le monde politique du pays ; transcription verbatim de ce qui s’était dit, tout au moins de ce que E.Z. a voulu que nous sachions – il avait raison, ils avaient tort ; pour attirer le lecteur, chaque épisode, selon les années, porte un titre d’un film connu ou est rédigé comme le titre d’un film ;

o le livre suit/reproduit son mode d’analyse historique qui fait appel à des connaissances encyclopédiques (ou à une excellente mémoire) et il assène des vérités qui, souvent, peuvent être approximatives ou dont le sens a été détourné pour un plaidoyer pro domo ;

o le livre instille pour le jugement du lecteur, d’une manière subliminale, l’idée que l’auteur sait de quoi il parle et qu’il faudrait qu’il soit convaincu de cela.

D'évidence, EZ veut se poser en personnage cultivé (ce qu’il est, sans doute), au dessus de la mêlée, et il n’hésite pas de s’approprier le droit de changer telle ou telle affirmation d’un auteur célèbre, fusse-t-il un philosophe. Un exemple parmi d’autres : EZ prend le concept défini par Hegel (quantité+∆+∆ + …= qualité) et le met dans la bouche d’Engels (camarade de K. Marx) qui n'a fait que le reprendre dans son « Anti-Dühring» et, en le paraphrasant écrit « à partir d’un certain nombre la quantité devient une qualité » (p.118) ; certes, le grand nombre (actuel ou en devenir) d’habitants non assimilés (et/ou non assimilables) conduira à un changement qualitatif et une acculturation sans possible retour, et donc à la transformation de la France par, ce que certains, appellent « le grand remplacement ». Mais si la chose est juste la citation n’est pas moins erronée.

Je devrais, aussi, souligner que de temps en temps, conditionné comme il est par le désir impérieux de défendre la France, ses traditions et sa noblesse, il est capable de dériver vers des justifications particulièrement curieuses, pour dire le moins ou à des affirmations ignominieuses. Dans la première catégorie la défense de Vichy (de Pétain) qui n’aurait donné aux allemands pour envoyer dans les camps de la mort que des juifs étrangers (non naturalisés) et pas des « israélites » (juifs français depuis ….). En oubliant que Vichy a édicté le « statut des juifs » en dénaturalisant des français juifs. Quant à la séparation qui démontrerait « l’humanité de Vichy»…

Pour ce qui est de la deuxième catégorie, il n’aurait pas dû écrire (p. 152) : « On sait aussi que les enfants juifs assassinés devant leur école confessionnelle de Toulouse seraient, eux, enterrés en Israël. Assassins ou innocents, bourreaux ou victimes, ils voulaient bien vivre en France mais pour ce qui est de laisser leurs os il ne choisissaient surtout pas la France. Etrangers avant tout et voulant le rester par-delà la mort » Un judéo-berbère (comme il a l’habitude de se présenter) n’aurait pas dû écrire cela.

Alors ? Restons calmes, on verra si et quand il décidera de sauter le pas et se déclarer candidat : comme pour Coluche, il se pourrait que la bulle actuelle fasse pschitt !

 

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13 septembre 2021 1 13 /09 /septembre /2021 21:14

 « J'accuse » d’il y a deux semaines m’a valu pas mal d’observations, diverses et variées. Pour l’essentiel, une sorte d’approbation (avec des réserves) de ce que j’ai exprimé. Avec la question, lancinante, pourquoi c’est comme ça ?  Deux sujets (collatéraux ?) m’ont semblé pouvant contribuer à une réponse, un troisième - qui n’a rien à voir avec les deux autres - m’a paru mériter de faire partie d’un « pot-pourri » qui dit, in petto, certes, le vaccin et ses contempteurs, l’éducation et sa composante « diversité » ça existe et ça nous em….e mais, regardez ce que le pays le plus voué aux gémonies du monde arrive à faire. Lui aussi a affaire au covid-19 mais il fait avec !

Anti-Vax, le symbole de l’inculture générale (Xavier Thery, TJ 06.09.21

Un ingénieur français travaillant dans l’intelligence artificielle dans la Silicon Valley remarquait cette semaine qu’il y avait de moins en moins d’ingénieurs américains dans son équipe et de plus en plus d’Indiens, de Chinois, de Coréens. Il y voyait une explication : depuis leur plus jeune âge les Américains sont encouragés par le pédagogisme ambiant « tu es merveilleux mon fils» – même s’ils sont nuls. Arrivés à l’âge adulte ils sont encouragés à l’Université – « ce que tu fais est formidable » – même si leur production est insignifiante. Entrés dans l’entreprise on les encourage encore en leur disant que ce qu’ils font est « exceptionnel ». Et un jour le couperet tombe : on les vire car on s’est rendu compte qu’ils étaient très mauvais et que leur insuffisance remontait à l’acquisition des savoirs fondamentaux. Et on les remplace par des Indiens.

En France, nous en sommes au même point. Les résultats annuels de l’étude Pisa sont sans appel : en mathématiques les 5% de meilleurs élèves d’aujourd’hui sont à peine au niveau des élèves moyens d’il y a 30 ans, et les élèves moyens au niveau des plus mauvais d’hier. En sciences de la vie, idem. En français et en philo, n’en parlons pas. Et pourtant les résultats au bac sont exceptionnels… Cherchez l’erreur : elle tient à la même cause qu’aux USA, le pédagogisme qui veut faire de chaque enfant depuis 40 ans un être exceptionnel qui a droit à toute la bienveillance de ses aînés même si son savoir et son intelligence sont des plus médiocres. Arrivé à l’âge adulte, cet être exceptionnel, paré de son inculture, n’a jamais été confronté à l’échec.

Investi des pouvoirs formidables que lui donnent les réseaux sociaux, cet imbécile patenté et encensé par l’Éducation Nationale, se croit investi d’une mission : donner son avis sur les avancées les plus prodigieuses de la science, remettre en cause les études des plus grands chercheurs, défier la communauté scientifique. Il n’a, bien entendu, pas le début du commencement de la moindre compétence dans aucun domaine, à commencer par la médecine, ni le bagage théorique minimal pour comprendre ce qu’est une série statistique ou une probabilité.

Ajouter à cela une méconnaissance complète des grands mouvements de l’Histoire, il s’autorise à se comparer à un résistant, ou à voir dans nos gouvernants des apprentis dictateurs. Son civisme et sa moralité, pour autant qu’il en ait jamais eu, ont été systématiquement démolis depuis 30 ans par le droit des minorités qui tend à s’imposer à la majorité et il se vit désormais en héros révolutionnaire. Parce que « sa voix compte ». Parce qu’il a « quelque chose à dire ». Même une énorme connerie.

L’inculture générale règne. Chaque année 600 000 bacheliers sortent de l’enseignement secondaire. Ils n’ont qu’une très vague idée de qui est Jean Moulin, de ce pourquoi il est mort. Ils ne savent pas comment fonctionne une cellule animale et comment y pénètre un virus. Ils n’ont aucune idée de ce qu’est une loi de distribution normale… Toutes choses qui sont pourtant au programme et qu’ils n’ont jamais apprises. Mais on leur a dit qu’ils étaient « formidables ». Alors Ils parlent, ils postent leur tweets vengeurs et ils refusent de se faire vacciner « parce qu’on n’a pas assez de recul ». Ils refusent le passe sanitaire parce « qu’on vit en dictature » et plus ils parlent, plus on les écoute parce que « la parole de chacun est précieuse ».

Notre pays a été à l’origine de l’Esprit des Lumières, des plus grandes avancées de la science et de la médecine. Nous avons longtemps été à la pointe de l’innovation. Nous sommes désormais en queue des classements internationaux.

Le mouvement “antivax”, la révolte contre le “passe sanitaire” ne sont pas des accidents de l’Histoire : ils sont le symptôme d’un spectaculaire basculement de notre pays dans l’ignorance.

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Etude IFOP

………

À l’occasion d’un numéro spécial consacré à la laïcité, le magazine de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) Droit de Vivre a commandé à l’IFOP une enquête (1) permettant de mieux cerner la place que les lycéens accordent aujourd’hui à la religion.

Alors que depuis la loi de 2004 sur les signes religieux à l’école, l’opinion publique – notamment chez les seniors et à droite – se replie sur une laïcité plus défensive, l’étude confirme une rupture générationnelle. François Kraus, directeur du pôle « politique/actualités » au Département Opinion de l’IFOP souligne « une forme d’“américanisation” des mentalités ». Les jeunes mettent d’avantage en avant « le droit à la différence et le respect pour les minorités », explique-t-il.

Pour les lycéens, la laïcité assure la séparation du religieux et du politique, la liberté de conscience et l’égalité entre les religions. Contrairement à leurs aînés, ils ne l’associent pas à une fonction bouclier : seuls 11 % d’entre eux partagent l’idée selon laquelle la laïcité consisterait à « faire reculer l’influence des religions dans la société », soit deux fois moins que chez l’ensemble des Français (26 %).

L’état d’esprit de la jeunesse n’est toutefois pas homogène. L’étude de l’IFOP révèle un très net décrochage chez les lycéens de confession musulmane (11 % des répondants pour 35 % de chrétiens et 48 % se disant sans religion).

Les jeunes musulmans s’estiment particulièrement ostracisés par la laïcité. Ils sont plus de 80 % à penser que les lois qui encadrent la place de la religion discriminent l’islam alors que les chrétiens sont 20 % à penser cela pour leur religion.

Samuel Paty a eu tort pour 48 % des jeunes musulmans

Première enquête à sonder les lycéens après l’assassinat de Samuel Paty, le 16 octobre 2020, cette étude souligne une forme de relativisation de la liberté d’expression. Si 17 % des lycéens estiment que l’enseignant d’histoire a eu tort de montrer des dessins se moquant du prophète Mohammed, cette opinion monte à 48 % chez les musulmans. Ils sont 61 % à juger que la publication de tels dessins dans les journaux constitue « une provocation inutile ». À noter toutefois qu’environ un quart d’entre eux ont refusé de se prononcer sur ces questions, signe possible d’une « contradiction morale qu’ils ne veulent pas trancher », selon François Kraus.

Pour Bernard Ravet, délégué éducation de la Licra et ancien chef d’établissement, cette enquête révèle « un échec des politiques éducatives à promouvoir les valeurs républicaines » et « un recul du modèle laïque » face à une conception anglo-saxonne qui privilégie les identités communautaires.

Un commentaire : il me paraît évident que, d’une manière subliminale, quelques chiffres de l’enquête indiquent que l’opinion forte de lycéens d’origine musulmane influence, fortement, des lycéens non-musulmans. Cela laisse entrevoir, au présent et à l’avenir, ce que la constitution d’un terreau propre aux idées non laïques ni républicaines fait (pourra faire). Entendons-nous bien, (a) non, tous les musulmans ne sont pas terroristes car tous les musulmans ne font pas leurs tous les préceptes fondamentaux de l’islam ; (b) ce que je dis se réfère à l’islam non pas, individuellement, à tous ceux qui ont comme Dieu Allah ; (c) la prolongation de ce que je dis c’est que, dès lors, « le nombre » est important car, statistiquement, s’il y a 1/100.000 qui passent aux actes il devrait y avoir en France quand même entre 50 et 70 parmi lesquels on a trouvé Merah, Coulibaly, Abdeslam, l’assassin du curé de Nantes, le décapiteur du prof. Saty …C’est ce que je dis depuis des années, « c’est écrit sur les murs ». On ne doit être qu’anti-islam (!), système religieux / politique à la conquête du monde, entre autres par des moyens terroristes.

Étude IFOP pour Lycra et le Droit de Vivre réalisée par questionnaire auto administré en ligne 15 au 20 janvier 2021 auprès d’un échantillon de 1 006 personnes, représentatif de la population lycéenne âgée de 15 ans et plus.

Israeli all-electric plane maker readies for 1st flight, new ‘age of aviation’

Eviation signs deal with DHL to deliver 12 aircraft for cargo operations, set to reveal new customers for commuter planes

By Ricky Ben-David TOI, 12.09.21

Two years after unveiling, to much fanfare, a prototype for the first known all-electric airplane at the Paris Air Show in 2019, Israeli-American company Eviation Aircraft is preparing for the plane’s first test flight to usher in a “new age of aviation,” according to founder and CEO Omer Bar-Yohay.

The test flight for the aircraft, dubbed the Alice, was expected “before the end of the year” with the plane — now in its fifth iteration — in final assembly at Eviation headquarters in Arlington, Washington, just north of Seattle. Bar-Yohay (founder) himself is a veteran of the aerospace and aircraft industries, having worked for 15 years in various leadership roles in Israel and Europe before going on to establish Eviation Aircraft in 2015 in Kadima, Israel. Eviation still maintains its R&D operations in the city, close to Netanya. “It’s a very important part of the operation for us,” he said.

Bar-Yohay told The Times of Israel in a Zoom-facilitated interview from Arlington this month that the company was “excited” for the flight, which puts the Alice on a path toward approval by regulators and then, hopefully, service entry in 2024. “We are making three more planes for a total of four aircraft to accelerate certification over the next few years,” he said.

The Alice was originally conceived as a small, nine-passenger, fully electric commuter aircraft manned by a single pilot that would make regional trips as accessible as a train ride, but at a lower cost and with better service, according to the company. With a payload of 2,500 pounds (1.1 tons) and a range of 440 nautical miles (815 kilometers), the Alice would be available for passengers to book a ride by app for popular short-haul routes — say, San Jose to San Diego, London to Prague, and Paris to Toulouse. It’s a potential experience Bar-Yohay has coined an “Uber in the sky.”

The aircraft’s lithium-ion battery would require 30 minutes or less to charge per flight hour, Eviation says, as its mission is to make electric, zero-emission aviation a “competitive, sustainable answer to on-demand mobility.” Bar-Yohay calls it a “new age of aviation” where “we are seeing a convergence of factors.”

“We have a product that is sustainable [the Alice is made of lightweight, composite materials], it is economically sustainable, as it is cheap to operate and maintain, and it is socially sustainable — this is a mode of transportation people want to use,” said Bar-Yohay. Electric engines and battery technologies are driving a “third age of aviation” where “we have a maturity of elements and advanced materials, the social will, and the financial capabilities,” said Bar-Yohay. Eviation snagged its first client, Massachusetts-based regional airline Cape Air, in 2019 just as it unveiled its Alice prototype. Cape Air, which operates 95 fleets in some two dozen cities throughout the US and the Caribbean, placed an order for Alice aircraft in “the double digits,” Bar-Yohay said at the time, at a price tag of $4 million per plane. The company then announced that two well-known but not-yet-disclosed American companies had also placed orders for the Alice, which now topped 150.

Last month, Eviation revealed that global logistics and international shipping giant DHL had placed an order for 12 Alice aircraft in cargo configuration, the Alice eCargo, to set up an electric DHL Express network for “a pioneering step into a sustainable aviation future,” according to the company.

Eviation has attracted its fair share of attention in recent years, nabbing a spot on TIME magazine’s list of 100 “best inventions” two years ago (alongside eight other Israeli-founded companies), and winning a “World-Changing Ideas” Award in 2018 by US business magazine Fast Company.

On vit une époque formidable et c’est ainsi que va le monde ….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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6 septembre 2021 1 06 /09 /septembre /2021 21:20

On pourrait dire qu'il n'y a pas grand-chose à ajouter à ce que le monde entier a vu de la pagaille apocalyptique du départ des États-Unis d'Afghanistan. Départ qui s’est fait sans prévenir les autres présences militaires et/ou civiles alliées des Etats Unis et ni même les premiers intéressés, les Afghans. En restant courtois et poli, on pourrait dire que n’importe quel idiot saurait que lorsqu’une évacuation est prévue, les personnes vulnérables, les civils, les personnes à charge et les collaborateurs locaux devraient tous être évacués en premier. Bénéficiant ainsi de la protection des forces armées qui devraient partir en dernier. Naturellement, de manière ordonnée et selon un protocole défini préalablement. Le seul aspect potentiellement positif de cette horrible débâcle a été la révélation, incontestable, que le Président Biden (l’âge ? l’état cognitif ?) n'est pas à la hauteur de son poste. La débâcle à laquelle nous avons assisté, de loin, n’a fait que démontrer la justesse de ce que la première armée du monde aurait dû faire et n’a pas fait soit par incapacité (difficile de croire) soit parce que les ordres qui lui avaient été donnés étaient d’une irresponsabilité sans égale.

Je ne puis pas ne pas reproduire un paragraphe d’un livre (La Guerre de 20 ans, M. Hecker & E. Tennebaum, p. 329) paru en avril 2021, quatre mois avant l’événement qui a éberlué le monde entier : « En 2013 celui qui n’était même pas encore candidat avait tweeté « Nous devrions quitter l’Afghanistan tout de suite. Assez de vies gâchées. Si on doit y revenir nous le feront vite et fort mais reconstruisons les États-Unis d’abord » Lorsqu’il arrive au pouvoir début 2017 les perspectives afghanes semblent toutefois tellement lugubres que ses conseillers parviennent à le convaincre que tout retrait rapide serait assimilé à une défaite en bonne et due forme de l’Amérique avec l’effondrement prévisible du gouvernement de Kaboul et la prise de pouvoir des talibans fortement présents dans un tiers du pays. Il paraît clair que si elle était laissée à elle même, l’armée nationale afghane ne ferait pas le poids. »

Depuis le 15 août on a essayé de justifier la sortie précipitée (et ses conséquences) par l’accord conclu par l’Administration précédente avec les talibans en février 2020. En oubliant qu’il s’agissait d’un accord conditionnel et que les talibans ont commencé à ne plus respecter dès l’arrivée à la Présidence de M. Biden. Résumons : accord conditionnel avec les talibans en février 2020 pour une sortie mai 2021 : suffisamment de temps pour préparer la sortie (sur la base des conditions de l’accord) : transition Administrations du 15.11.20 au 20.01.21, soit 9 mois au 15.08.21 = suffisamment de temps pour préparer la sortie si ce qui était prévu ne convenait pas à la nouvelle Administration ; JB + généraux (“tout va bien” chaque fois que le sujet était abordé) n’ont rien fait – résultat = pire que Saïgon 1975, cette fois-ci, des gens accrochés aux portes des avions et qui tomberont du ciel….

Saigon ? Vietnam ? Un autre grand succès de l’Amérique. Auquel M. Biden n’a pas voulu penser, jusqu’à déclarer, en conférence de presse, le 8 juillet : QUESTION : Monsieur le Président, certains vétérans vietnamiens voient des échos de leur expérience dans ce retrait en Afghanistan. Voyez-vous des parallèles entre ce retrait et ce qui s'est passé au Vietnam, certaines personnes se sentant... Le PRESIDENT : Aucune. Zéro. Ce que vous aviez, - vous avez eu des brigades entières qui ont franchi les portes de notre ambassade - six, si je ne me trompe pas. Les talibans ne sont pas l'armée nord-vietnamienne. Ils ne le sont pas – ils ne sont pas comparables, et de loin, en termes, de capacité. Il n'y aura aucune circonstance où vous verrez des gens partir du toit d'une ambassade des États-Unis depuis l'Afghanistan. Ce n'est pas du tout comparable.

Bon, des ponts aériens mis en place ont réussi de faire partir plus de la moitié des gens qui voulaient partir (nombre évalué à 250.000 disposant de passeports et visas). Six avions remplis de candidats au départ sont gardés en otages depuis deux jours (nous sommes le 06.09.21) : leur sort n’est, certes, pas enviable mais l’espoir les fait vivre…

Quand on regarde ce qui s’est passé, sous la responsabilité directe de M. Biden (« the buck stops with me ») la seule conclusion positive que les alliés de l’Amérique doivent tirer de l’innommable échec, c’est que M. Biden ne devrait pas occuper le fauteuil de Président des Etats Unis. Encore que… comme disait Otto von Bismark déjà (pendant le 19ème siècle) « Dieu a une prévoyance spéciale pour les fous, les ivrognes et les États-Unis d'Amérique »

Donc ils sont partis. Tous les autres (français, allemands, divers pays de l’Europe, Australiens, Canadiens, Japonais, etc.,) aussi. Mais… en prenant avec eux, bien sûr les gens dont ils étaient responsables mais aussi les armes et bagages qui leur appartenaient. Pas les américains !

On l’a déjà dit et écrit, le coût de « l’aventure » pour les Etats Unis est approximé à 2.216 milliards de $  dont 978 milliards de $ uniquement pour la partie militaire. Qui comprend quelques 90 milliards de $ de «prise de guerre » (inverse !) laissés aux talibans. Les chiffres qui comportent tant de zéros ne disent, peut-être pas grande chose, regardez un résumé plus parlant :

Au hasard du détail – 22.000 Humvees, 42.000 voitures pick-up, 170 chars d’assaut, 142 hélicoptères, 55 avions, 358.000 M-13 (comme les AK-47, Kalashnikov), 8 drones de combat Boeing Scan Eagle (plus de 3 millions de $ pièce), 64.000 mitrailleuses. Les talibans ? Une milice (considérée terroriste à tel point que l’on les a délogés et occupé l’Afghanistan pendant 20 ans) disposant aujourd’hui d’un armement (quantité et qualité) sans égal. Et probablement disposée à céder, en détail, une partie à tous les djihadistes et/ou aux voisins russes ou chinois pour qu’ils fassent du « retro-engineering ». Tout cela pour qu’après les avoir délogés en 2001 on  rende, aux mêmes, un pays que personne n’a pu amener au concert des nations. Pays de l’islam.

Naturellement, les deux puissances adversaires des Etats Unis ne peuvent que se féliciter des déconvenues des Etats Unis. M. Poutine déclare que les Etats Unis n’ont que ce qu’ils méritent car « l’occupation n’a servi à rien. Zéro » Et la Chine qui, en sous-main, veut toujours ramener Taiwan sous la coupe de Beijing, « dans un éditorial publié lundi, le PCC (Parti Communiste Chinois) a adressé un message dur au Parti démocrate progressiste (DPP), le parti au pouvoir de la République de Chine sur l'île de Taïwan : « Les autorités du DPP doivent garder la tête froide, et les forces sécessionnistes devraient se réserver la possibilité de se réveiller de leurs rêves. D'après ce qui s'est passé en Afghanistan, ils devraient percevoir qu'une fois qu'une guerre éclatera dans le détroit, la défense de l'île s'effondrera en quelques heures et l'armée américaine ne viendra pas en aide. (Global Times 16.08.21). Autant pour la crédibilité actuelle des Etats Unis.

Et l’Europe ? M. Johnson essaye de joindre M. Biden pendant 36 heures, sans succès (NYP – 19.08.21), Tony Blair qualifie  le départ « d’imbécile » Mme Merkel le considère « en deçà de qu’on pouvait espérer » et M. Macron se tait. Pourtant les répercussions sur l’Europe commencent à se faire jour. Un des derniers dictateurs, qui faisait pourtant des mamours à l’Europe mais qui, finalement s’est rallié à M. Poutine, a trouvé un moyen pour faire du chantage. Comme l’autre « autoritaire » musulman d’Ankara : « Le nombre de personnes entrant illégalement dans l'UE depuis la Biélorussie a fortement augmenté après que M. Loukachenko ait signé un décret le 1er juillet qui permet aux citoyens de plus de 70 pays de se rendre en Biélorussie sans visa et de rester jusqu'à cinq jours, apparemment pour se faire vacciner contre le Covid-19 (https://invest.srnola.com/06.09.21» Personnes (y compris des afghans) qui sont véhiculées vers les frontières de la Biélorussie avec la Pologne, la Lituanie et la Lettonie. Ce qui veut dire quoi ?

Eh bien, quand on sait qu’à la dernière enquête Pew en Afghanistan la conviction que la charia est supérieure aux lois du pays était partagée par 99% de la population (29% en France – Institut Montaigne O9/2016) cela nous oblige à réfléchir à ce qui est en train de se passer en Europe. En se souvenant de Poitiers 732, de 1098 (première croisade suite à la conquête musulmane de Jérusalem), de Constantinople 1453, du siège de Vienne 1650 et jusqu’au million et demi arrivés par terre et/ou par mer pour s’abriter dans les bras ouverts de Mme Merkel (so to speak). Avec les concepts religieux et les habitudes sociales de leurs lieux de naissance, gardés sur leur dos comme les coquilles des escargots. « Pour que nous nous étonnions ensuite que loin de diminuer, la menace islamique à travers l'Afrique s'accroît. Rien que cette année, plus de 700 civils ont été tués par les affiliés d'Al-Qaïda et d'Isis au Sahel. En Somalie, al-Shabaab, affilié à al-Qaïda, est responsable d'effusions de sang massives depuis 20 ans. Depuis 2017, les militants islamiques du nord du Mozambique ont tué 2.600 personnes, déplacé 700.000 personnes et stoppé un projet gazier de Total de 20 milliards de dollars » (Financial Times 02.09.21).

Et puisque nous parlons de répercussions il faut songer que l’aventure afghane pourrait être prise comme exemple par M. Poutine pour annexer une république Balte, par l’Iran le Yémen, par la Chine Taiwan … on peut continuer, avec la conviction que ce qui était fondamental (la crédibilité des Etats Unis et leur capacité d’intervenir) est parti en fumée sur l’aéroport de Kaboul il y a deux semaines.

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30 août 2021 1 30 /08 /août /2021 09:36

Les monstres ont frappé de nouveau. Cette fois-ci à Kaboul, chamboulant les vies d’une grande partie des américains, des européens et d’autres, sans compter celles, arrêtées, de leurs victimes.

J’en ai marre d’entendre continuellement les hommes politiques, les journalistes, les « laveurs de cerveau », qui prolifèrent et occupent les écrans de télévision ou les ondes des radios, dire que « tout cela n’a rien à voir avec l’islam ». Tout cela n’a rien à voir avec l’islam ?

La conquête de l'Afghanistan en l'an 1000 fut suivie de l'annihilation totale de la population hindoue de l’actuel « Hindu Kush ». Les Sultans Bahmani s'étaient fixé un quota de 100.000 hindous par an et semblent s'y être tenus. En 1387, le célèbre Timur le Boiteux fit mieux, il tua 100.000 hindous en une seule journée, un record. Le même, avec le nom (connu en Occident) de Tamerlan , au début du 15ème siècle, lors du massacre de Delhi : 100.000 têtes pour en faire une pyramide. Le Professeur K.S. Lal, dans son livre « La Croissance de la Population musulmane en Inde » estime qu'entre 1000 et 1525, 80 millions d'hindous furent tués, « sans doute le plus grand holocauste de l'histoire de l'humanité », affirme-t-il. Le génocide arménien 1915-1916, 1,2 million de victimes, le génocide grec pontique (Trébizonde) 1916-1923, 350.000 victimes, et le massacre de Dersim, 1937-1938, 80.000 victimes. Et plus près de nous, en 2014, le massacre de 2000 Nigérians par Boko Haram après le rapt de 300 écolières, l’assassinat de 130 écoliers à Peshawar, au Pakistan, par les talibans, les vidéos barbares de l’Etat Islamique montrant des otages décapités, le massacre de masse en cours en Syrie, plus de 400.000 morts à ce jour et on compte toujours. Des paysages désertiques, voilà ce que l’on trouve du sous-continent indien jusqu'aux berges de l’Atlantique, pendant quatorze siècles, partout où la chape immonde de cette religion, « congelée » à l’époque où elle vit le jour au cul des chameaux, a couvert tout, les hommes, les femmes, la vie, et même la nature.

Alors, quand je vois que l’on s’emploie, on s’efforce, de Joe Biden à Emanuel Macron en passant par Angela Merkel et, pratiquement, tous les dirigeants politiques de l’Europe Occidentale, à disculper le vrai responsable de nos malheurs actuels, mon sang commence à bouillonner. Et je vais le dire, avec Samuel Huntington (Le Choc des Civilisations) « Le problème de fond pour l'Occident n'est pas l'intégrisme islamique, c’est l'islam, une civilisation différente dont les gens sont convaincus de la supériorité ».

J’accuse le Président Macron de mentir, par omission, au peuple français en ne disant pas, quand il s’agit des « terroristes » qu’ils sont, non pas un accident mais le fer de lance, la minorité agissante, d’un islam qui ne s’arrêtera pas avant de nous transformer en dhimmis ou en cadavres ;

J’accuse la classe politique française, de gauche comme de droite, d’avoir, pendant des décennies, interdit la propagation de la vérité par le truchement du « politiquement correct », du « vivre ensemble », de « l’immigration est une chance » de « l’égalité des cultures » ou par des arguments économiques (« leurs jeunes paieront les retraites de nos vieux ») aussi frelatés que pernicieux pour l’avenir du pays. D’avoir accepté que moult quartiers dans moult villes soient islamisés : qu’y a-t-il encore de français là-bas ? Ils sont tout ce que l’on voudra marocains, algériens, turcs, somaliens, bengalis, afghans, en un mot musulmans mais surtout islamistes, wahhabites ou salafistes, etc., disant fièrement ne pas être français même quand ils ont une CNI disant le contraire. Oui, bon, bien sûr, pas tous. Et on voudrait croire que l’islam et la France soient compatibles, quand ce sont des contraires qui s’excluent mutuellement. Mais on essaye de le cacher en promulguant une loi contre le séparatisme … car la République est une et indivisible, n’est-ce-pas ?

J’accuse ceux qui en proférant, ex cathedra, des vérités douteuses du genre « la colonisation a été un crime contre l’humanité » ou « il n’y a pas de culture française » pour se faire valoir vis-à-vis des pays d’origine des millions d’immigrés (en très grande partie non assimilés car non assimilables) en affaiblissant le moral de la nation ; qui ont présidé, pendant les 40 dernières années, à la destruction du système d’enseignement du pays qui avait servi d’ascenseur social pendant plus d’une centaine d’années, en tirant – continuellement - son niveau vers le bas pour faire de la « discrimination positive » en faveur ... on sait de qui ;

J’accuse la presse, de droite et de gauche d’avoir, pendant des décennies, imposé des « tabous » qu’ils ont inventés de toutes pièces et d’avoir travesti le réel que nous vivons en faveur d’une « narrative » qui transforme tout incrédule en ennemi, naturellement islamophobe, qui s’est efforcée et qui s’efforce encore aujourd’hui d’instiller l’idée que l’accroissement d’actes islamophobes dépasse celui des actes antisémites ;

J’accuse le ministre de l’intérieur du précédent quinquennat de s’être comporté comme un « crypto-philo-islamiste ». Comment le croire quand on se souvient de ce qu’il disait, du djihad et des racines chrétiennes de la France « Ce n’est pas un délit de prôner le djihad » (RTL, 5 août 2014) et « Evoquer les racines chrétiennes de la France c’est faire une relecture historique frelatée qui a rendu la France peu à peu nauséeuse » – pas envie de vomir ?

J’accuse tous les gouvernements de la France, pays membre du Conseil de Sécurité de l’ONU, de n’avoir jamais daigné s’opposer aux « résolutions » du Conseil pour les Droits de l’Homme qui, tous les ans, avec une précision de métronome, adopte plus de résolutions contre Israël que concernant les violations des droits de l'homme à travers le monde, bien que le conflit israélo-arabe ne soit que le 49ème au monde sur 67 en termes de victimes (DanielPipes.org - FrontPageMagazine.com 08.10.2007). Quatre cent mille morts en Syrie, cinq millions de personnes déplacées, plus de 250.000 en Irak, en Libye, plus de 100.000 en Afghanistan et l’ONU condamne Israël. Des gens sont décapités et des femmes sont forcées à l'esclavage en Afghanistan ou en Irak, violées ou transformées en esclaves sexuelles au Nigeria, au Soudan ou ailleurs au Moyen-Orient et le l’ONU condamne régulièrement Israël. Tout cela sans que la France ne bouge un petit doigt. Pas seulement – elle approuve une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU qui nie la liaison millénaire du peuple juif avec le Mur des Lamentations (2334, pendant le quinquennat de M. Macron) et qui le situe à l’endroit d’où, chevauchant Bouraq, son cheval ailé, le Prophète serait monté au ciel ;

J’accuse les dirigeants actuels du monde occidental (ceux de la France y compris) de vouloir nous faire oublier que ce sont les mêmes soldats de l’islam que l’on combat au Mali, en Afghanistan, en Irak, en Syrie, qu’ils se nomment Etat Islamique, Califat Islamique, Talibans, Boko Haram au Niger, Chebab en Somalie, Hamas à Gaza ou Hezbollah au Liban : cette internationale « murder incorporated » a un socle commun qui n’est autre que l’islam. Et ils continuent après le Bataclan ou Molenbeek, Paris, Nice ou Zaventem, Madrid ou Londres, de nous seriner, jusqu’à l’aliénation mentale, « le terrorisme islamiste n’a rien à voir avec l’islam ». En oubliant que le terrorisme - la conquête par l’épée - est consubstantiel à l’islam. Et qu’à l’intérieur de cette religion les conflits « idéologiques » se règlent par la mort : 180 cadavres et 200 blessés résultat de l’action de l’Etat islamique, qui vomit les talibans, à Kaboul la semaine dernière ;

J’accuse nos élites qui ont plongé la France dans le marasme économique que nous vivons, d’avoir laissé vendre plusieurs de nos fleurons immobiliers et/ou industriels au Qatar et à l’Arabie Saoudite. Ce faisant, le pays subit une perte d’indépendance qui accroit leur influence et qui a conduit à l’adoption d’une « Loi du Travail » qui donne un droit d’entrée au « fait religieux » (vous vous demandez lequel ?) dans les entreprises. De plus, fait du Prince, on a accordé aux mêmes, en catimini, la Légion d’honneur. Le Qatar qui subventionne « l’Etat islamique », le Hamas et autres terroristes et qui « investit » dans les «cités » de France. Etonnez-vous ensuite de ce qu’un sondage (repris par Marianne le 27.08.14, confirmé par Newsweek), avait trouvé que 15% de la population française soutiennent « l’État islamique »

Qu’ont-ils appris ceux qui occultent la vérité ? Rien, parce qu’ils refusent de combattre le terrorisme islamique en espérant qu’ils seront épargnés dans un effort sans fin pour calmer, apaiser et apaiser encore, les agresseurs djihadistes. Notre pays n’est toujours pas en état de traiter la menace islamique avec le sérieux qu'elle mérite parce que ceux qui nous gouvernent ne veulent pas appeler un chat, un chat, parce qu’ils pensent qu’en plantant des fleurs on arrêtera les balles. On n’a pas voulu mourir pour Danzig, on est mort ensuite à Coventry et à Oradour-sur-Glane. Staline a signé un pacte de non-agression avec Hitler, 21 millions de russes en sont morts. L’Europe et la France pactisent aujourd’hui avec ses conquérants de demain, il ne faut pas être grand clerc pour prévoir ce qui va advenir.

Bat Ye’Or (Eurabia) a souligné l’existence du syndrome autodestructeur de l’Europe : « s’allier avec celui dont la mission théologique est votre destruction est suicidaire…/… L’Europe veut détruire l’ancien monde pour renaître dans une nouvelle métamorphose, l’islamo-christianisme et l’utopie planétaire de la paix » (correspondance privée).

 

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19 août 2021 4 19 /08 /août /2021 15:14

by John Podhoretz Commentary, 16.08.21

All Joe Biden had to do was nothing. Had Joe Biden done nothing, Afghanistan would not have fallen to the Taliban today. Had he just let the status quo continue, the status quo would have continued. Afghanistan would have plodded along and we would have kept the Taliban from power with a small force of American military personnel among whose ranks there had not been a single fatality since March 2020—17 months without a death. Keep that in mind as you listen to and watch people try to analyze away the horror that has befallen the Afghan people. The idea being retailed by the increasingly defeatist left and the increasingly isolationist right is that what has happened was inevitable. It was the opposite of inevitable. It wouldn’t have happened if Biden hadn’t acted.

In so acting, Biden has cast the future of American foreign policy into the worst state of disrepair since the last helicopter-carries-people-to-the-airport-to-flee-the-country scene 46 years ago. I am not saying we haven’t been in parlous condition during that time. Obviously the meltdown in Iraq in 2005-2006 was a disastrous period; the revelation that weapons of mass destruction we believed had been made by Iraq in the years between the end of the first war there and the beginning of the second likely didn’t exist was a body blow.

But here we have an American president announcing in April that we were pulling out of a country to end a war in which we haven’t been engaging in conventional old-time combat for years because, apparently, we just had to. Biden wanted to be the one to end the war, and he did so with tough love: The Afghan army was going to have to stand on its own. The time had come for the teenager to leave home, get his own apartment, get a job, and start paying rent.

Smart talk. But Biden also assured Americans in July that they would not see a second Saigon 1975. Asked on July 7 about a possible parallel to the moment when U.S. helicopters evacuated embassy personnel on April 30, 1975, the president said, “None whatsoever. Zero….The Taliban is not the South, the North Vietnamese army. They’re not—they’re not remotely comparable in terms of capability. There’s going to be no circumstance where you’re going to see people being lifted off the roof of our embassy.”

Thirty-six days after he said it, we saw it. And the really awful part is, this was entirely predictable—because everybody I know predicted it. We didn’t know when exactly. But we knew it was coming. If we knew it, they knew it. If they didn’t know it, it’s because they chose not to know it. Or decided to let the chips fall where they may. Now the chips have fallen with one of the most evil political forces the world has ever seen back in charge of the government  from which we rousted them 20 years ago.

We stand exposed today not as a country that finally exited a war we could no longer even imagine a victory in, as had been the case in 1975. Rather, we are revealed as a country led by a feckless president who chose to refuse to grapple with the obvious potential consequences of a decision he wanted to make so he could be declared a war-ender and a peace-maker. History will declare him something else, something worse, something darker. The real horror for Afghanis is that history will begin to make its declaration about Joe Biden this week, as the Taliban begin working their depravity on the them and the nation from which we once rightly took great national pride in having liberated.

As for the United States and its foreign policy, we are in uncharted territory. No country has ever really done what we did here. No country has ever deliberately chosen and charted a course into its own humiliation when there was no national demand for withdrawal above all things. After all, nobody much seemed to care about Afghanistan either way any longer—save for the hundreds of thousands of Americans who have ennobled us through their sacrifices and the heroics they have performed over the past 20 years. It was they who stuffed the genie of Islamist terrorism back in its rancid bottle and spared us untold tragedies, disasters, and nightmares. God bless them. Now we may find ourselves, in the 2020s, living through the very nightmares they saved us from.

 

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