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13 mars 2020 5 13 /03 /mars /2020 09:53

Je dois le dire dès le début de ce texte : c’est avec la complète assurance que me permet ma totale méconnaissance médicale du sujet que je me suis décidé à écrire au sujet du Coronavirus Covid-19. Deux raisons pour cela, (a) mon sentiment d’avoir affaire à une poussée d’obscurantisme et (b) ma préférence connue pour « crunch the numbers » 

Avant d’en arriver au Covid-19 j’ai voulu savoir ce que les dernières épidémies de grippe (pas celle de 1918 qui a ajouté quelques 50 à 100 millions de morts - estimation initiale et plus récente - aux 19 millions de morts de la première guerre mondiale) ont provoqué. Dans le monde, en 2016-17 la grippe a "produit" plus de 600.000 décès (OMS) mais ...personne n'en parlait.

Plus récemment, voilà ce que l’on sait pour deux pays :

  • France – (19 avr. 2018 - Santé publique France) «Cet hiver (2016-17) la grippe a provoqué 14.400 décès soit 1.400 de moins que l’an dernier (2015-16)»
  • Etats Unis – saison 2017-18 nombre de décès 61.099 parmi les 44,8 millions de cas de grippe (livemint, Bloomberg, 05.03.20).

Puis-je demander qui a entendu parler des 14.400 morts de grippe pendant l’hiver 2016-17 ? Si on me répond « personne » c’est que… la chose passait dans la normalité de la vie, comme les 3.500/4.000 morts annuels dans les accidents de la route. Et aux Etats Unis ? Les maladies cardiaques tuent 1.774 personnes par jour, le cancer 1.641, les accidents de la route 466 et les accidents vasculaires cérébraux 401 par jour (OPINION, 08.03.20). Multiplier par 12 et comparer avec les chiffres, connus actuellement, pour le Coronavirus. Pour avoir des chiffres « up to date » concernant tous les pays, renouvelés en permanence, vous ne trouverez rien sur www.gouv.fr ou sur les portails officiels américains.

Heureusement, un lycéen de 17 ans (Avi Schiffmann), petit génie informatique habitant Seattle, nous donne la possibilité d’avoir, gratuitement, ce que l’on doit savoir. Cliquez sur https://ncov2019.live/data et vous trouverez ce qu’il faut. Une copie écran, ce jour à 08h00 indique :


-    pour la France 2.876 confirmés, 61 décès et

-    pour les Etats Unis 1.885 confirmés, 39 décès

13.03.20 – 08h00

Si, d’aventure, vous mettez en regard des décès des grippes les chiffres actuels pour le Coronavirus, il est impossible de ne pas tirer la conclusion qu’il y a… quelque chose de pourri au Royaume du Danemark (Hamlet, Shakespeare). Quoi ? Pourquoi ? Cui prodest ? Et ceci est d’autant plus curieux que d’aucuns, utilisant des calculs qui ne semblent pas faux en apparence, concluent que le nombre de personnes infectées devrait se trouver entre 24.000 et 140.000, en France (Medium, Coronavirus, Thomas Pueyo 10.03.20).

On doit voir, n’est-ce-pas, en quoi le virus actuel est différent de ceux des grippes qui ont fait pas mal de morts, quand même. Mais auparavant et sans reprendre les théories conspirationnistes qui pullulent déjà (œuvre du Mossad/créé aux EU par l’armée américaine et envoyé en Chine/attaque contre l’Iran/etc., etc.,) notons qu’un ministre français (et non des moindres) se précipite sur le premier micro pour déclarer que :       «l'impact du coronavirus en France sera "sévère" et qu'il faut s'attendre à « des dépenses supplémentaires" de l'État qui provoqueront un "décalage dans le temps du rétablissement des finances publiques» A quelque chose malheur est bon, la France avait déjà averti qu’elle ne réduira pas son déficit budgétaire, cette année, en deçà de 3%. Cela dure depuis la signature du traité de Maastricht (1992) et ne fait plus rire aucun des partenaires européens de notre pays. Monsieur Maire aurait pu prendre exemple sur deux pays (entre autres) qui, pour tenter d’arrêter la progression de l’infection mettent en jeu les grands moyens : Israël, qui interdit tout arrivage d’étrangers dans le pays et annonce des mesures (recherche, médicalisation, petites entreprises et start ups, domaine du tourisme, etc.,) pour lesquels on débloque 15 milliards de Shekel (4,05milliards $, soit 1% du PIB !) ou Etats Unis qui annoncent 50 milliards de $ d’aide aux petites entreprises, l’annulation de la taxe sur les salaires pour le reste de l’année et l’injection de 200 milliards de $ de liquidités au marché (soit plus de 1,5% du PIB). Après avoir interdit, premièrement, toute arrivée de Chine (seul pays qui l’avait fait) et, depuis hier, toute arrivée d’Europe et d’autres pays. On attend que M. Maire (ou le Président) annonce des choses équivalentes (1% du PIB =24 milliards € que nous n’avons pas …) car, autrement, on comprendra que les conférences qu’ils font pour le bas peuple ne sont que des paroles verbales… Mais, peut-être, l’économie de la France l’interdit.

Bon, regardons de plus près ce qu’il y a derrière la « panico generale » qui préoccupe tous les pays du monde tant les effets du fameux coronavirus semblent nous annoncer une fin apocalyptique : ce qui est une pandémie est en train de désorganiser un monde réglé au millimètre et affecte l’économie mondiale.

Venu de Chine (comme les trois grippes les plus importantes de la deuxième moitié du siècle dernier, soit 1957-8 –Kweichhow, 1968-9 –Hong Kong, 1976-7 –Tien Tsin -L.France, INSERM, Epidémies marquantes) le Cov-19 a une histoire qui mérite être rappelée car elle illustre tellement bien le comportement d’un régime autoritaire de parti unique. C’est en octobre 2019 que les premiers cas d’infection sont apparus dans la ville de Wuhan, probablement venant d’un animal (pangolin) apprécié par les consommateurs chinois de mets particuliers (rats, chauve-souris, serpents, ailerons de requin, j’oublie sans doute d’autres delikatessen). Le temps que le pouvoir central (Pékin) envoie une équipe pour voir ce qui se passe (et laisser mourir le médecin qui avait tiré le signal d’alarme une fois infecté lui-même) on est en Décembre, on «confine» les 50 millions de chinois de la région, avec interdiction d’entrer ou de sortir) et on commence, via l’OMS, à laisser fuiter ce qui se passe. Mais entre temps, en connaissance de cause, le régime laisse voyager des millions de gens, dont certains sont porteurs du virus, qui vont en Chine et vers le reste du monde. Vers les Etats Unis, l’Europe et l’Afrique ou travaillent plus d’un million de chinois ! Vous voulez dire que la Chine, à dessein ou par incompétence a (créé ?) contribué à la création de ce qui est devenue une pandémie quelques mois après ? Votre réponse vaut autant que la mienne…

Que sait-on de ce nouveau virus ?

Sur la base d’une estimation faite par l’OMS (ATTENTION : où le Directeur du Département « Epidémies » est un fonctionnaire chinois et le Directeur Général est un ancien ministre de la Santé de l’Ethiopie (qui s’est distingué pendant l’épidémie d’Ebola qui a fait 11.000 morts) accusé dans un entretien avec le New York Times, d’avoir dissimulé trois épidémies de choléra quand il était ministre de la Santé, cela vous dit quelque chose ? Je vais trop loin ?) OMS a décidé de diffuser les graphiques suivants :

Naturellement, en les regardant on doit commencer à avoir peur : un virus dont la létalité est 34 fois plus grande que celle des virus des grippes ordinaires (3,4%/0,1%) et dont la capacité de propagation est 2,2 fois plus grande (2,8/1,3 – nombre de personnes infectées par un porteur de virus) c’est l’apocalypse au coin de la rue. N’est-ce-pas ?

Mais alors quand trois mois après sa diffusion le nombre total de morts de la planète n’arrive qu’a 5.000, comment se fait-il que la grippe de 2016/17 (14.400 morts en France, 61.000 aux Etats Unis et -selon l’OMS- plus de 600.000 dans le monde) n’a provoqué ni la panique généralisée à laquelle on assiste, ni ses conséquences économiques mondiales ? (Regarder Quick Facts sur la copie écran évoquée).

Car de quoi parle-t-on ? Toutes les bourses d’actions du monde ont chuté de 15 à 20 % et – par exemple, celle de New York a vu partir en fumée des valeurs d’un total supérieur à 5.000 MILLIARDS de $ !

Restons calmes. Le Cov-19 est 34 fois plus létal que ceux d’une grippe « normale » car tel est le chiffre que la Chine a fourni à l’OMS. Qui l’a fait sien… D’évidence, on ne pourra connaître la létalité du Cov-19 qu’à la fin de l’épidémie avec le ratio nombre de morts divisé par le nombre total de personnes infectées. Une estimation précise du taux de létalité est impossible à l'heure actuelle. Si vous voulez voir pourquoi lisez 2019-Novel Coronavirus (2019-nCoV): estimating the case fatality rate – a word of caution - Battegay Manuel et al., Swiss Med Wkly, February 7, 2020. Quant à celui de 3,4% … Le New York Times (04.03.20) s'est apparemment senti obligé d'avertir les lecteurs que le taux de mortalité de 3,4% de l'OMS est tout à fait invraisemblable, sinon extrêmement inexact. Le véritable taux de mortalité pourrait se révéler similaire à celui d'une grippe saisonnière grave, inférieur à 1%, selon un éditorial publié par le Dr Anthony S. Fauci et le Dr H. Clifford Lane, du National Institute of Allergies et maladies infectieuses, et le Dr Robert R. Redfield, directeur des Centers for Disease Control and Prevention (Etats Unis).

Tout ce qui précède nous pousse à nous poser deux questions : (a) pourquoi, pour l’instant, le nombre de morts en Allemagne est env.10 fois plus faible que celui de la France (ou de l’Espagne ou des États Unis) - voir la copie écran évoquée et (b) quelle est l’explication de la psychose mondiale devant un phénomène qui, pour l’instant, ne peut pas être celui que l’on craint ?

  • (a) se pourrait-il que le système de santé allemand (environ dix fois moins de morts pour même nombre de personnes infectées) soit mieux adapté aux situations de crise que celui de la France, réputé le meilleur du monde et de surcroît gratuit, disent certains -qui oublient tout ce que chacun verse à la Sécu pendant les 40/42 ans de travail et aux mutuelles obligatoires- (taux de saturation, stockage de produits, disponibilités personnels, etc.,) ?
  • (b) se pourrait-il que la psychose généralisée à laquelle on assiste soit justifiée par la démission et l’incompétence des élites politiques des pays démocratiques qui -élections à venir- se doivent de suivre tout mouvement généralisé du «bas peuple» ? Se pourrait-il que ce qui constitue des réponses à la peur manifestée par le même «bas peuple» interdise aux dites élites de faire preuve de nonchalance ? Se pourrait-il que tout cela crée une poussée d’obscurantisme généralisé qui est en train faire prendre aux gens des vessies pour des lanternes ?
oooooo
 
Alors ? Le confinement du Nord d’Italie, 16 millions de personnes ? 
                Place du Dôme, Milan 08.03.20 

La mise à terre du transport aérien de personnes et du tourisme (selon diverses évaluations) qui va coûter plusieurs centaines de milliards de $ ? La mise entre parenthèses de la vie normale (déplacements, commerce, Entertainment, etc.,) tout cela parce que des médias irresponsables et des journalistes ignares ont fait « monter la mayonnaise » qui oblige ceux qui nous gouvernent à faire des choses qui dépassent l’entendement ?

J’attendais, comme vous, la déclaration que notre Président devait faire hier soir. Que dire ? Tout (ou presque) de ce qu’il a dit correspond a ce qu’il devait dire devant une situation, pour le moins, compliquée. Mais ce qu’il a promis que ce sera fait «quel qu’en soit le prix»  laisse rêveur : où prendra-t-on les sous nécessaires ? En s’endettant ? D’un autre côté, ses deux phrases et la conclusion «c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché» et «déléguer notre protection, alimentation, notre cadre de vie, à d’autres c’est une folie, nous devons en reprendre le contrôle» ne peuvent pas nous laisser indifférents. A d’autres ? Oui, une très grande partie des médicaments (génériques) et aussi des substances pour en faire, vient de Chine (50% ? 75 % aux Etats Unis plus de 90% !) car l’industrie pharmaceutique, vu le coût de la création de nouvelles molécules, a délocalisé ses productions … La deuxième phrase et, surtout, sa conclusion veulent dire quoi ? La France va-t-elle nationaliser son industrie alimentaire et celle de la pharmacie ? Attendons voir car il a dit aussi «dans les semaines, mois, à venir, des décisions de rupture seront prises, j’assumerai mes responsabilités»

J’ai commencé ce texte en évoquant une certaine capacité de « crunch the numbers » et, surtout, ma totale méconnaissance médicale (certains sont disposés à la confirmer…). Je le finis en disant que deux plus deux ne font pas quatre dans ce qui se passe et que cela mériterait que l’on ne l’occulte pas.

 

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5 mars 2020 4 05 /03 /mars /2020 18:37

Voilà, donc, le troisième tour d’élections en Israël. Pour comprendre pourquoi il a fallu  trois élections (distantes de six mois) pour… ne pas dégager une majorité pour gouverner, il me semble que l’on devrait regarder trois aspects, selon moi, primordiaux qui sont le contexte, l’objectif et le résultat.

Le contexte – quiconque s’est intéressé à l’histoire d’Israël d’après 1948 sait que ce qui est la base de toute réaction existentielle de ce pays est le réflexe (presque conditionnel) lié aux deux évènements ineffaçables de sa mémoire, Massada et la Shoah. Après la Shoah, des guerres sans fin, des initiatives de paix ratées et la montée du Hamas après l ‘évacuation  de Gaza, se sont ancrés dans le cortex israélien. Tant et si bien, que les Israéliens estiment, à juste titre ou pas, qu’ils ont déjà donné suffisamment  de chances à la paix sans rien obtenir et, que de façon réaliste, rien ne changera dans un avenir prévisible.

Le même sentiment qu’à Massada, prédomine aujourd’hui et fait que les Juifs d'Israël contemporaine se savent assiégés. Par le Hezbollah, Assad et les milices iraniennes au Nord, le Hamas et le Jihad islamique au Sud, des actes de terreur en Cisjordanie. Israël est entouré d'ennemis soutenus par le pays qui a mis sur le frontispice de sa constitution l’ardente obligation, clairement affirmée, de la destruction de ce pays infidèle (juif de surcroît) qui occupe une partie des territoires légués par le Prophète aux seuls musulmans.

Certes, le temps des bus explosés est passé. Comme le danger des tunnels de Gaza ou du Liban. Comme celui des ballons explosifs et, récemment, celui des drones.

Au cours des cinquante dernières années, Israël originellement un pays socialiste en voie de développement s'est transformé  dans un des  des vingt-cinq plus riches pays du monde, en termes de revenu par habitant. La découverte d'immenses réserves de gaz naturel au large des côtes méditerranéennes a transformé le pays en fournisseur d'énergie. L’évolution de sa démographie est remarquable, Et il se compare, favorablement, avec les premiers pays du monde pour ce qui est la capacité d’innover :

Troisième pays au monde ? Après les Etats Unis ? Regardez, simplement, desquels pays on parle :

Son excellence est reconnue dans des domaines aussi différents que les soins médicaux (système de santé) -10ème meilleur hôpital au monde :

ou les équipements militaires de haute technologie :

La société israélienne Elbit est le fournisseur exclusif des casques pour les 4000 pilotes des F35 américains Article original : https://infos-israel.news/la-societe-israelienne-elbit-sera-le-fournisseur-exclusif-des-casques-pour-les-4000-pilotes-f35-americains/  On peut ajouter les mêmes casques pour les pilotes des Rafales français …

Mais … le contexte ne serait pas complet s’il ne rappelait pas le problème (pas juif …) palestinien : le fait est qu'Israël est devenu un pays prospère et moderne ayant embrassé les valeurs occidentales, tandis que les Palestiniens restent plongés dans un dénouement sans horizon d’amélioration. Chaque année qui passe, les revenus et le niveau de vie des Israéliens progressent et les Palestiniens constatent qu’ils n’ont ni avenir ni espoir. Qui plus est, l'idée que le sort des Palestiniens est au cœur de la paix au Moyen-Orient qui était axiomatique il y a 25 ans est manifestement grotesque aujourd'hui.

Sauf pour l’Europe occidentale qui aujourd’hui est le meilleur ennemi d’Israël. En effet,  les israéliens, dans leur majorité, s'entendent pour dire que les institutions de l'ordre mondial libéral créé depuis la fin de la dernière guerre - l'Union européenne et les Nations Unies, en particulier, sont hostiles à Israël. De plus, une scission intervenue il y a plus de dix ans entre deux factions palestiniennes rendent les choses encore plus difficile pour imaginer une solution au conflit qui -disent de plus en plus de «spécialistes» n’a pas de solution. Car, c’est un fait, que tout ce qu’Israël pourrait offrir dans une négociation est sensiblement moins que ce que les palestiniens pourraient accepter, et vice versa. Exemple : deux États - que tout le monde indique comme solution est toujours rejetée, en sous-main, par les Palestiniens car il ne comporte pas le «droit au retour» pour les descendants (aujourd’hui quatrième génération) des réfugiés de 1948.

Et c’est dans ce tableau, d’un côté, brillant et d’un autre côté, sombre car sans perspective, que deux évènements occupent le firmament israélien, des élections pour la Knesset et «le deal du siècle» offert par les Etats-Unis aux deux protagonistes, Israël et Autorité Palestinienne. Avec double obligation : négocier sans quoi la partie qui l’accepte pourra prendre ce qui lui est proposé. Naturellement, comme toujours, les palestiniens on rejeté le deal et, oh miracle, Israël l’a accepté sous réserve de négociation au plus tard dans les quatre années à venir de quelques dispositions qui ne lui conviennent pas.

Les élections ?

 L’objectif - Avril 2019, septembre 2019, mars 32020 : en apparence il s’agissait d’une élection pour le Knesset qui devait déterminer une majorité pour gouverner le pays. Mais en réalité on a transformé l’objectif avec une formule simple : TSN soit «Tout Sauf Netanyahou» Il me semble superflu de rappeler, ici, le «pédigrée» du bonhomme, son influence sur les destinées d’Israël depuis 1995 (Ministre des Finances) et jusqu’à aujourd’hui (Premier Ministre depuis plus de 11 ans). Depuis plus de trois ans on lui a organisé des conflits puissants avec la justice israélienne, justice qui ne rigole pas quand il s’agit du comportement moral, matériel ou légal des serviteurs du pays. Personne ne sait actuellement ce que la justice trouvera (répréhensible ou négligeable) parmi les plusieurs «casseroles» que l’on lui a accroché au dos. L’essentiel c’est qu’il a été mis en examen en vue d’un procès … ce qui fait que ses adversaires ont trouvé tout de suite ce qu’il fallait faire : transformer les élections en référendum pour ou contre Netanyahou, chef de la formation politique de droite la plus importante (Likud) alliée avec d’autres formations (d’obédience religieuse mais pas seulement).

Le résultat - En avril 2019 le Likud et ses associés avaient obtenu 60 mandats (majorité requise … 61) car une formation de droite disposant de cinq mandats supplémentaires avait refusé de s’allier avec le bloc de droite (prolongeant ainsi une vendetta personnelle que le chef de ladite formation poursuivait contre M. Netannyahou). Premier acte conclu sans conclusion… d’où décision de recommencer les élections.

Septembre 2019 – même motif, même punition. Rien à faire, la partie de la droite qui s’oppose à M. Netanyahou n’entend pas raison d’où … troisième élection en mars 2020.

Cette fois-ci le paysage change. Les quatre formations alliées de Likud proclament, avant les élections, qu’elles se présentent en bloc avec le Likud sous la bannière de M. Netanyahou. Et toutes les autres formations, de gauche, du centre ou représentant les électeurs arabes (oui, communautarisme …) font savoir que ce qu’elles veulent c’est le départ de M. Netanyahou. Patatras ! Suivez mon raisonnement.

Laissons de côté les mandats représentant les électeurs arabes (15 pour la troisième élection, s’agissant d’une proportionnelle intégrale, ils correspondent au nombre d’électeurs arabes qui ont exprimés un vote) : communistes, islamistes, sans étiquette ils ont en commun la non- reconnaissance d’Israël comme état juif et la décision de s’opposer à tout plan de paix entre les palestiniens et Israël. Tout en participant aux élections.

Donc, la Knesset comportant 120 députés, sur les 105 mandats restant le Likhud+ associés (tous ayant mentionné faire partie du bloc Netanyahou) dispose de 58 mandats soit 55% du total (juif) et si on ajoute la formation dissidente de droite (7 mandats) cela donne 65/105=62% pour la droite  tandis que le bloc Kahon Laval+Travaillistes + avec 40 mandats ont 40//105=38%. Deux conclusions  s’imposent :  (a) puisque l’on considérait que les élections allaient  être un référendum pour ou contre BN, BN l’a passé avec succès et (b) la droite tout en étant aujourd’hui fortement majoritaire dans la population juive n’arrive pas à disposer d’une majorité de gouvernement. Non pas pour des raisons arithmétiques mais parce que l’ego surdimensionné de certains dirigeants ne le permet pas. Pourquoi la droite est-elle majoritaire dans un pays encore socialiste il n’y a pas si longtemps  ?

Tout d’abord précisons : le clivage droite-gauche  couvre, essentiellement, l’attitude vis-à-vis des sujets de sécurité (cession territoires, séparation des populations palestiniennes n’ayant pas la nationalité israélienne, conscription  dans l’armée, etc.,) et beaucoup moins les sujets qui déterminent, en Europe, par exemple, le clivage (inégalités, accès à l’Etat, etc., ) qui constituent une sorte de socle commun en Israël vu son passé «radical-socialiste» depuis sa renaissance (1948) et jusque vers 1995.

La droite est majoritaire car la gauche israélienne a disparu. Son aura de premier pionnier de la construction de l’Etat Juif s’est dissoute, lamentablement, dans ses tentatives de faire la paix à n’importe quel prix avec de ennemis dont la seule réponse était une intifada, des actes terroristes et/ou des fusées de Gaza. Et ça dure depuis qu’elle n’est plus là : en 2019, il y a eu 1.295 lancements de roquettes depuis Gaza. De ce nombre, 729 ont atterri dans des zones ouvertes et 478 autres ont été  interceptées par le  système de défense  antimissile Iron Dome, environ 90% de toutes les roquettes lancées dans des zones peuplées.
Il s'agit du plus grand nombre de roquettes lancées sur les communautés israéliennes dans une année civile depuis 2014. La gauche a disparu (de toute manière la «gauche mondiale» n’en a cure, alliée comme elle est avec l’islamo-gauchistes, nouvelle internationale remplaçant la prolétarienne …) tandis que la droite … a trouvé les ressources morales, matérielles, techniques et technologiques pour faire face à tout ce que ses ennemis palestiniens lui envoient : fusées ou tirs de mortier ? Le Dome de Fer (unique au monde et en train d’être acquis par des douzaines de pays). Ballons explosifs ou drones de combat ? Regardez la dernière prouesse de l’industrie israélienne :

 

Le résultat de la troisième  élection étant ce  qu’il est… deux choses  semblent  possibles :        M. Netanyahou trouve un arrangement avec 3/5 députés de droite ou centre pour pouvoir former un gouvernement stable ou il ne les trouvent pas et … une quatrième élection aura lieu dans six mois …

 

 

 

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10 février 2020 1 10 /02 /février /2020 18:16

En guise d’introduction :

Les derniers textes ont été consacrés à la France, à Israël et en partie aux États Unis. Plusieurs lecteurs me demandent si, de temps en temps, à la place de textes qui évoquent une situation et développent des analyses, je ne pourrais mettre en exergue de ce qui se passe dans le monde, des «photos» d’un évènement marquant ou d’une déclaration importante ou d’un fait retentissant.

J’essaye de donner satisfaction en composant le pot-pourri que vous lisez.

 

France – La lutte contre l’antisémitisme : la Chambre d’Instruction vient de décider
 que Kobili Traoré ne peut être tenu pénalement responsable du meurtre de 
Sarah Halimi parce qu'il était dans un état psychotique à cause de la consommation
 de marijuana. Il s’ensuit qu’il n’y aura aucun procès et que M. Traoré pourra vivre 
tranquillement. Éventuellement, tuer d’autres juifs à condition de fumer un joint 
avant. Pourtant, en France, la conduite en état d’ivresse d’un véhicule aggrave 
automatiquement les pénalités encourues si, de plus, le conducteur se trouve sous 
l’emprise de drogues. Que conclure ? Que la justice de notre pays est libre et non 
partisane. N’est-ce-pas ?

Mais la France a d’importantes responsabilités géopolitiques. Entre autres, au Proche Orient pour lequel elle s’en tient toujours à la doctrine du Général de Gaulle : «Elle ne va pas ruiner ses relations avec les Arabes simplement parce que l'opinion publique ressentait une sympathie superficielle pour Israël parce qu'elle était un petit pays avec une histoire malheureuse » (Une certaine idée de la France J. Jackson -Biography & Autobiography 2018). En conséquence de quoi elle fait savoir qu’elle va étudier le “plan de paix” proposé par les Etats Unis mais que “Elle exprime sa conviction que la solution des deux États, en conformité avec le droit international et les paramètres internationalement agréés, est nécessaire à l’établissement d’une paix juste et durable au Proche-Orient» Autant dire qu’elle préfère que rien ne change par rapport aux 25 dernières années depuis que la communauté internationale se gargarise avec le même leitmotiv qui ne mène à rien. Sauf à constater que plusieurs pays arabes, et non des moindres, commencent en avoir marre du négativisme des palestiniens et de la complicité de certains pays. Dont la France ?

Europe – Madame Mogherini (ancienne activiste communiste dans sa jeunesse) a quitté ses fonctions de Haut Représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et a été remplacée par Joseph Borell (ancien membre du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol). Remarquez, une ancienne communiste remplacée par un ancien socialiste c’est un progrès vers la démocratie, n’est-ce-pas ? Encore quelques années et l’Europe pourra, peut-être, avoir pour le même poste un «sans parti».

M. Borell s’était distingué (www.forum, 09.07.19) en déclarant qu’il est partisan d’une politique ferme vis-à-vis des États-Unis de Donald Trump et à l’inverse, d’une attitude souple envers l’Iran, qu’il considère, comme l’ancien président Barack Obama, comme un «Etat-clé » au Moyen-Orient» Il souhaite d’ailleurs ouvertement la défaite de Donald Trump aux élections de 2020 pour que l’Iran puisse « respirer ». Interrogé par un journaliste à propos des appels récurrents de l’Iran à la destruction d’Israël : «L’Iran veut rayer Israël de la carte? Il n’y a là rien de nouveau. Il faut vivre avec ça!» (idem).

Et puisque le monde doit vivre avec la menace de destruction d’Israël par l’Iran (ne parlons pas d’Israël…) dès qu’il prend ses fonctions au 1er janvier 2020 où décide-t-il de faire son premier déplacement ? Vous avez gagné, en Iran.

Regardez comme il est content de pouvoir, enfin, montrer qu’il apprécie ce qu’il fait.

Il rentre à Bruxelles où l’on concocte une déclaration des 27 pays concernant le «plan de paix» proposé par les Etats Unis. La déclaration proposée par M. Borell (et ses services) se heurte à un véto de deux pays (Tchéquie et Hongrie,) et à l’abstention de quatre autres (Italie parmi eux). Qu’à cela ne tienne, le lendemain de la visite en Iran, il fait «une déclaration personnelle» :… Les mesures en vue de l’annexion, si elles sont mises en œuvre, ne pourront pas rester sans conséquences » (unchallenged, dans le texte anglais). Des menaces ? Certains le pensent.

Le lendemain de sa visite à Téhéran, M. Borell menace Israël de «conséquences» si ce pays suivait une partie du plan de paix présenté par les États Unis. Pense-t-on que l’Europe de M. Borell pourrait avoir un quelconque rôle dans la solution du conflit interminable israélo-palestinien ? Ne sait-il pas que chaque fois que les palestiniens on dit «non» à une offre, la fois suivante on leur a proposé moins ? Chaque fois qu’ils disent «non», ils perdent. Que M.Borell continue à se rendre complice de leur négativisme et… bientôt ils n’auront que les yeux pour pleurer.

Etats Unis- Trois sujets d’importance pour les dernières semaines : la procédure de destitution du Président, la déclaration publique d’un « plan de paix » pour le conflit israélo-palestinien et le début des primaires pour choisir le candidat démocrate à l’élection présidentielle de novembre.

La tentative de destitution lancée, d’une manière strictement partisane, par la Chambre des Représentants dont la majorité est «démocrate» s’est terminée d’une manière lamentable mais pas moins partisane au Sénat, dont la majorité est «républicaine». Ce que la saga de «l’impeachment» a montré c’est une Amérique profondément divisée (94% des électeurs républicains soutiennent le Président et 93% des électeurs démocrates sont contre lui…). Au total, environ 252 millions de personnes ont le droit de voter en Amérique mais à la dernière élection seuls 128 millions ont voté. La bataille politique, donc, est menée pour les 124 millions d’électeurs restants. De récents sondages d'opinion suggèrent que chaque fois que le mot "impeachment" est prononcé sur un écran de télévision, l'un de ces 124 millions devient républicain. De plus, la «collusion» entre, pratiquement, tous les médias (principaux quotidiens, chaînes de TV -hors Fox News, réseaux sociaux et autres) est mal ressentie par les «déplorables»- qualificatif de Mme Clinton pour ceux qui votent Trump. Les statistiques montrent que seulement 1% de ce qui est publié/transmis/écrit est positif par rapport à l’évolution du pays depuis la dernière élection.

Mais l’Amérique est travaillée, actuellement, non pas par des tendances d’extrême droite mais d’extrême gauche. Et le discours général non seulement s’appauvrit mais, aussi, devient stupide. Naturellement, c’est la faute de M. Trump :

Regardez, aussi, l’intervention d’un coryphée intellectuel :

La France tenait, encore il y a quelques années, le record du nombre de partis communistes/trotskistes (3). Aujourd’hui il appartient aux Etats Unis : Communist Party USA, Revolutionary Communist Party (Mao), The Fourth (Socialist) International (Trotsky), The Workers World Party (Proletarian Internationalism), The Socialist Workers Party (Cuba/Castro), The Party Socialist Alternative (Trotsky), The Party off Socialism and Liberation (Revolutionary Socialism). Tous sont contre M. Trump et, faute de mieux, pour les démocrates.

Le plan de paix proposé à Israël et aux palestiniens change le paradigme qui a présidé pendant les 25 dernières années : un «processus de paix» qui ne menait nulle part. En particulier parce qu’il ne tenait pas compte des réalités qui ont changé les données du conflit depuis la guerre de 1967. Au départ il s’agissait de  «deux états, pour deux peuples» mais, avec la complicité de la communauté internationale, les palestiniens ont réussi à ce que l’on ne parle que de «deux états». Car un peuple - juif, n’a jamais été (et ne sera jamais) admis par eux. Le plan des Etats Unis est, bien entendu favorable à Israël : la réalité du terrain a changé pendant les plus de 50 ans dernières années car Israël a triomphé de toutes les guerres qui lui ont été faites comme des intifadas des palestiniens ainsi que des fusées de Gaza ou des tunnels qu’ils avaient percé. Væ victis a dit Brennus qui a vaincu Rome. Pourquoi cela serait-il différent au Proche Orient ? Et pourquoi oublier qu’Israël à rendu à l’Egypte la Péninsule du Sinaï à deux reprises (1956 et après 1967) et à la Jordanie la Cisjordanie (qu’elle avait annexé en 1948) contre des traités de paix et ce, bien que depuis que l’humanité assiste à des guerres… Au vainqueur revient le butin !
Cette fois-ci, le gendarme du monde propose un plan aux belligérants et s’ils le négocient et arrivent à un accord… les palestiniens auront et un état et 50 milliards de dollars d’investissements et la reconnaissance des Etats Unis. En revanche, si au bout de quatre années rien ne se passe, la partie qui avait accepté le plan pourra faire sienne ce que celui-ci lui accorde. Et même maintenant car, pays de droit, si Israël s’engage sur un sujet on sait qu’il respectera sa parole. Difficile à faire de même pour les palestiniens … vu leurs performances passées et leur division actuelle (Cisjordanie – Gaza/Hamas). Oui, vous avez raison, les palestiniens ont déjà dit NON ! Et l’Europe ? Au lieu de soutenir ouvertement le plan, l'Union Européenne a déjà réagi à sa manière habituelle : en ne disant rien de substantiel - ce qui revient à préférer l'impasse actuelle et à encourager les Palestiniens à rejeter le plan. Le cynisme continuera de prévaloir dans les cercles diplomatiques européens que ce soit de la faute des puissances «amies» d’Israël (la France et l’Allemagne en particulier) ou de celle de M. Borell.

Ce qui a permis à M. Trump de faire fi des autres et de proposer son plan est un changement majeur. D’un côté, les Etats Unis ont de moins en moins besoin du Proche Orient. Devenue premier extracteur de pétrole et gaz du monde l’Amérique n’a plus tellement besoin des produits du Golfe. Elle se pose déjà la question de la nécessité pour elle d’assurer la libre circulation des navires là-bas quand cela devrait être fait par la Chine, l’Inde ou l’Europe qui continuent à être vassaux des pays du Golfe. D’un autre côté, il y a un autre changement, majeur lui aussi. Souvenons-nous :  face aux attaques islamiques  contre  des  actifs  américains,       M. Carter s'est enfui (1979), M. Clinton a tergiversé (2011), M. Obama a effectivement aidé à les financer via l’Iran - mais M. Trump a impitoyablement et résolument tué l’homme qui, dernièrement, commandait le tout. L'Amérique est maintenant de retour comme une force avec laquelle il faut compter ayant comme premier élément de dissuasion l’imprévisibilité de son Président. Certes, il est vulgaire, acculturé, escroc à l’occasion, marche sur des cadavres… mais il a été élu par plus de 60 millions d’américains  qui n’avaient plus envie d’avoir un Ivy League comme Président. Et il fait ce qu’il leur a promis. Pourquoi ?

Les Moyen-Orientaux ignorent que trois générations d'Américains sont épuisées par leurs ébats au Moyen-Orient, par la débâcle des otages iraniens, le 11 septembre, les embargos pétroliers, la haine antisémite d'Israël, les interventions coûteuses et hystériques qui semblent caractériser la région. Les Américains ne voient pas pourquoi leurs enfants devraient être tués ou mutilés là-bas. V.D. Hanson 05.01.20.

 

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29 janvier 2020 3 29 /01 /janvier /2020 21:26

60 jours depuis que les vaillants représentants de la classe ouvrière suivent les injonctions de M. Martinez (Staline, pour d’aucuns, qui regardent trop sa moustache) et battent le macadam de Paris ou d’autres grandes villes. 60 jours depuis que notre gouvernement sous la responsabilité, oh, combien éclairée, de notre Président, ne s’en sort pas des discussions avec les «partenaires sociaux» sans céder, chaque semaine, à une autre revendication «légitime» des travailleurs de   M. Martinez. Tant et si bien que si un jour il y a un accord pour arrêter la chienlit (trains, transport villes, dépôts pétrole, blocage usines d’incinération, bagarres avec la police sur les grandes artères des villes … vous pouvez ajouter ce qui vous pose problème …) il semblerait que l’on se retrouvera avec 62 régimes pour la retraite au lieu de 42 actuellement : pas mal pour une réforme que le pays attend depuis 1995 et qui a été promise, dernièrement, pendant la campagne présidentielle de l’actuel Président.

Et sur fond d’incompréhension évidente entre les administrés et l’administration on s’occupe de quoi ? De la bagarre, hautement intellectuelle, entre trois protagonistes tous de gauche (ou presque) pour savoir qui accédera au « fromage », la mairie de Paris. Ou on remet sur la liste des revendications urgentes la PMA, la GPA et autres sujets provoquant (accentuant) la dérive du pays vers un archipelago de communautés -toutes respectables en raison du politiquement correct- qui se bouffent le nez tout en essayant de sortir du feu les meilleurs marrons. Clochemerle.

Pendant ce temps le monde avance. L’exemple le plus dramatique pour l’Europe c’est ce qui se passe aux Etats Unis depuis que la présidence, pratiquement amorphe pendant les trois derniers Présidents a changé. En faveur d’un inconnu, inapte à tenir le rôle (selon l’establishment)  et objet d’une procédure de destitution actuellement qui suit une enquête de presque trois années devant démontrer qu’il n’était qu’un agent de Moscou qui l’avait aidé à devenir Président. Trêve de discours, regardons une enquête de Gallup qui compare la situation du pays à deux années  de   distance  entre  l’Administration   Obama   et   celle  de      M. Trump.

Sommes-nous capables d’imaginer des tableaux analogues pour notre pays ? Les chiffres manquent mais il y a gros à parier que l’on trouvera -probablement pour toutes les rubriques- une évolution inverse. Peut-être même, avec quelques exceptions, même pour l(Europe.

Ajoutez ce que l’Administration actuelle fait pour le monde. Un traité de commerce entre les EU, le Canada et le Mexique qui, gagnant-gagnant, change de fond en comble les principes du commerce en les rendant équilibrés. La même chose pour le commerce avec  la Chine, pays qui depuis son accession à l’Organisation Mondiale du Commerce, n’a changé rien dans sa politique de pillage systématique des capacités techniques, technologiques, scientifiques des pays avec lesquels elle commerçait. En attendant des changements massives dans les relations commerciales avec l’Europe dont le déséquilibre de la balance vaut plus de 700 milliards de $ annuellement en défaveur des EU.

Ce n’est pas tout. Hier, les EU ont proposé aux acteurs principaux du conflit israélo-arabe (Israël et l’Autorité Palestinienne) un «deal» préparé pendant les trois dernières années tenant compte de la réalité actuelle (que personne ne pourrait ramener au status quo ante) et des raisons évidentes de l’insuccès de tout ce qui s’est fait depuis les Accords d’Oslo (25 ans !) sous le vocable «processus de paix». Et qui depuis 25 ans fait constater qu’il n’y a pas de paix mais uniquement du processus. Qui fait vivre des milliers de diplomates  qui utilisent des milliards d’euros (ou de $) pour maintenir (perpétuer) la fiction de 5 millions de réfugiés palestiniens (qualité héréditaire comme pour les rois…), qui constitue un abcès purulent pour la renaissance de l’antisémitisme déguisé en antisionisme en Europe principalement mais pas seulement.

Ce  « deal » proposé aux israéliens et au palestiniens a été, naturellement, rejeté par ces derniers, le Président desquels (élu pour quatre ans il y a quinze ans …) a dit « 1000 fois non au chien, fils de p...e, de DJT ». Cela mérite de regarder les principales modifications proposées pour la situation actuelle en partie visant la construction d’un état palestinien.

Frontières: Israël conservera 20% de la Cisjordanie et perdra une quantité de terres équivalente dans le Néguev près de la frontière entre Gaza et l'Égypte. Les Palestiniens auront accès à un État sur la grande majorité du territoire de Cisjordanie, tandis qu'Israël gardera le contrôle de toutes les frontières. C'est la première fois qu'un président américain fournit une carte détaillée pour illustrer l’objectif visé.

Le contiguïté du territoire palestinien sera assurée via routes ou tunnels dédiés.

 

Jérusalem: Les Palestiniens auront une capitale à Jérusalem-Est (quartiers Nord et Est) - Kafr Akab, Abu Dis et la moitié de Shuafat. Jérusalem resterait indivise en tant que capitale d'Israël.

Implantations: Israël conservera la vallée du Jourdain et toutes les implantations israéliennes en Cisjordanie avec leurs périmètres de sécurité. Cela comprend également 15 implantations isolées, qui seront des enclaves au sein d'un éventuel État palestinien. Au sein de ces implantations, Israël ne sera pas en mesure de construire pendant les quatre prochaines années.

Sécurité: Israël contrôlera la sécurité du Jourdain à la mer Méditerranée.

État palestinien: le plan vise une voie vers un État palestinien basé sur un territoire spécifique, qui représente environ 70% de la Judée et de la Samarie, y compris les zones A et B et certaines parties de la zone C (accords d’Oslo). L'État ne naîtra que dans quatre ans si les Palestiniens acceptent le plan, si l'Autorité Palestinienne cesse de payer des terroristes et d’inciter au terrorisme et si le Hamas et le Jihad islamique déposent leurs armes. De plus, le plan américain appelle les Palestiniens à maîtriser la corruption, à respecter les droits de l'homme, la liberté de religion et une presse libre, afin qu'ils n'aient pas un État défaillant. Si ces conditions sont remplies, les États-Unis reconnaîtront un État Palestinien et mettront en œuvre un plan économique massif pour l'aider :15 milliards  de $ initialement, à abonder jusqu’à 50 milliards de $.

Réfugiés: Un nombre limité de réfugiés palestiniens et leurs descendants seront autorisés à entrer dans l'État palestinien. Personne n'entrera en Israël.

Echange territoires : les parties pourront envisager un changement de territoires au Nord d’Israël (zone à prépondérance arabe).

L’acceptation, immédiate, par Israël et le rejet non moins immédiat par les palestiniens met en lumière un changement de paradigme : on ne pourra pas continuer à dire qu’Israël ne veut rien faire pour les Palestiniens ni leur donner quoi que ce soit ; on sera obligé de constater que les palestiniens non seulement rejettent le plan présenté mais ne veulent même pas négocier ses éventuels changements.

Pour l’instant, les palestiniens continueront a agir selon la formule d’Aba Even, «ils ne perdent jamais une occasion pour perdre une occasion». Sauf que cette fois-ci quelque chose vient de changer, sous l’influence évidente des EU : les ambassadeurs de trois pays du Golfe on été présents à l’annonce du plan par DJT en déclarant qu’ils le soutiennent, le quatrième (Arabie Saoudite) a fait savoir que les deux parties devraient commencer à négocier, la Jordanie considère que «le vers est à moitié plein»et qu’il faut négocier pour le reste et, même l’Union Européenne (la France aussi) s’est sentie obligée de faire savoir qu’il faut négocier … Mais … les palestiniens, de conserve avec la Turquie, la Syrie, l’Irak, l’Iran et toutes les autres républiques démocrates et populaires sinon socialistes, Cuba, Venezuela et … ont annoncé leur opposition. Grand bien leur fasse. Ce qui est marrant (ou tragique) c’est que les Nations Unies par la voie de leur Secrétaire Général vient de faire connaître son opposition. Sans doute instillée par les plus de 25.000 fonctionnaires qui s’occupent depuis 70 ans du bonheur des réfugiés palestiniens … Sans doute aussi pour ce qui résulterait comme destruction du fonds de commerce des agences, commissions, sous-agences, sous-commissions, experts et rapporteurs dont la seule activité a été pendant les 70 dernières années consacrée a vilipender et  condamner le seul état juif de la planète. La perte de revenus et le chômage de ses fonctionnaires pèse plus que le règlement, à terme, d’un conflit vieux de plus de cent ans.

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18 janvier 2020 6 18 /01 /janvier /2020 11:47

 NB certaines données sont actualisées à des dates plus rapprochées.

Notre pays est en train de se payer un « trip » dont il a le secret : des centaines de milliers de gens dans les rues depuis bientôt 50 jours, des transports qui, nonobstant le service minimum obligatoire, fonctionnent au ralenti, certaines raffineries de pétrole bloquées et des dépôts de carburant en manque… il y a-t-il quelque chose qui manque pour revivre Mai 68 ou Décembre 2005 ? Que non, même les mômes de 14 ans bloquent leurs lycées et collèges et sortent dans les rues pour affronter les CRS et autres forces de police sous prétexte qu’ils sont inquiets pour leur retraite quand ils auront plus de 60 ans.

Et tout cela pourquoi ? Parce que nous vivons un rare moment de schizophrénie qui, sans doute, nous est nécessaire pour continuer à vivre comme avant ou, peut-être, un peu moins bien.

Schizophrénie ? Le pays qui a vu naître Descartes affiche, sans se soucier de la contradiction évidente, une double logique : tout le monde sait que l’espérance de vie a augmenté de 15 ans par rapport à 1950 mais personne ne veut voir passer l’âge du départ à la retraite de 60 à 62 ans ou de 62 à 64 ! Double logique car, d’un côté, on sait pertinemment qu’il est matériellement impossible de maintenir le système de retraite par répartition auquel tout le monde est attaché et, d’un autre côté, assister à la contraction de la durée de travail dans une vie mais augmenter, sensiblement, celle du non travail. Il y a environ 15 Millions de retraités en France aujourd’hui et seulement  27 Millions de gens au travail : ils étaient environ quatre au travail pour un retraité en 1950, ils ne sont aujourd’hui que 1,74 (Vie Publique 22.11.19). Et comme, tous les ans, on ajoute environ 700.000 nouveaux retraités… à l’heure actuelle presque 1,5 Millions de retraités reçoivent une retraite financée par une dette financière. Schizophrénie, car d’un côté on comprend la nécessité mais de l’autre on s’oppose à tout ce qui pourrait « réparer » le système.

Schizophrénie ? Autant les politiques que « les partenaires sociaux » savent que les retraites doivent être financées par les gens au travail (essence même du système par répartition) et pourtant ils ne se gênent pas de réclamer, à corps et à cri, de «faire participer le capital» pour financer les retraites. Tout en sachant que cela ne pourrait se faire que par des impôts confiscatoires. Mais qu’à cela ne tienne, « il faut faire payer les riches »… Schizophrénie, car on sait depuis presque 40 ans que «trop d’impôt tue l’impôt» : la courbe de Laffer est connue de tous ce qui n’empêche personne de vouloir augmenter les impôts. Mais si l’on regarde ladite courbe on voit bien qu’à partir d’un certain seuil d’imposition le rendement de l’impôt (recettes fiscales) commence à diminuer. Et cette courbe est connue depuis bien avant la mondialisation ou de la «migration» rapide et sans limites des capitaux… Alors ? Notre pays n’arrête pas de faire le contraire de ce qu’il devrait et le résultat est là : les capitaux qui sont partis à l’étranger du fait de l’ISF depuis sa création (très largement sous-estimés par les services du Ministère de l’Economie) sont probablement de l’ordre de 200 milliards €. Il est vraisemblable que ces 200 milliards € épargnés par des Français à l’étranger du fait de l’ISF, privent le pays de plusieurs dizaines de milliers d’emplois et expliquent une partie du différentiel entre la croissance française et celle de ses voisins anglais et allemands.

 

Schizophrénie ? Oui, car en même temps on veut « taxer les riches » et en même temps on réduit le nombre de contribuables soumis à l’impôt. Nous comptons en France   38 Millions de contribuables mais… 52,5% d’entre eux ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu. Vulgate dominante de gauche, l’impôt doit épargner les faibles revenus mêmes si ceux-là constituent, par le nombre multiplié par leurs revenus la quasi-totalité de l’assiette possible pour l’impôt… Vulgate dominante de gauche car l’impôt doit être distributif, c’est-à-dire… regardez : deux individus, un qui travaille et l’autre qui ne travaille pas. La politique distributive chère à ceux qui nous gouvernent (fussent-ils de droite ou de gauche) est simple : prélever sur celui qui travaille pour donner à celui qui ne travaille pas. Schizophrénie car… on ne peut pas ne pas réaliser que cela aura un effet immédiat sur la volonté de travailler de celui qui ne travaille pas. Et si l’on ajoute notre état providence… les aides aux personnes dans le besoin, les revenus de remplacement, les subventions multiples et diverses… de plus en plus de gens sortent du champ de ceux qui apportent des revenus pour entrer dans celui des assistés. Cela est de plus en plus tentant de hausser les impôts qui affectent une minorité de revenus moyens supérieurs, pour financer des dépenses qui bénéficieront à une majorité d'individus à revenu inférieur. Et c’est ainsi que l’on est arrivé aux Etats Unis suite aux années Clinton… (années pendant lesquelles on a aussi planté les graines - Fanny May et Freddie Mac - qui ont produit quinze ans après la crise financière de laquelle nous ne sommes pas sortis encore…) à constater en 2007 que 1% de la population (les plus riches) contribuent autant que 95% de la population totale aux recettes fiscales du pays !

Naturellement, chez nous le phénomène est analogue et on obtient une courbe en poire pour la répartition de l’impôt sur le revenu : 1+10=11% des plus riches payent 60% du total de l’impôt tandis que les 89 % des contribuables restant ne payent, eux, que 40% du total de l’impôt ! (Le revenu.org - déc. 2018). En se souvenant aussi que sur les 38 millions de foyers fiscaux 23 millions ne payent pas l’IRPP. Alors ? Schizophrénie, car sachant cela on fait semblant de ne pas le savoir et… on se retrouve manifester de la Bastille à la République non pas contre la réforme des retraites mais «contre cette réforme» qui ne prend pas assez aux riches pour assurer les retraites à de plus en plus de bénéficiaires quand le nombre de ceux qui travaillent diminue… Schizophrénie, car tout en sachant que l’impôt tue l’impôt on veut, quand même l’utiliser comme principal moyen de redistribution. Pourtant, de nombreux contribuables semblent prêts à nier les fruits de la réduction d'impôt parce qu'ils doutent de la solidité financière du pays lorsque le budget fédéral est déjà en déficit. Permettez-moi de préciser que, dans l'économie actuelle, la prudence budgétaire est d’assurer la responsabilité de la réduction d'impôt même si elle augmente temporairement le déficit : la réduction de l’impôts est le meilleur moyen qui s'offre à nous pour augmenter nos revenus. John F. Kennedy, 
 Rapport sur l’Economie. Janvier 1963 !

Schizophrénie ? Oui, car nous nous sommes habitués à chérir des choses en vomissant leurs conséquences : nous sommes attachés à toutes les libertés acquises et aux droits qui vont avec tout en ne voulant pas admettre que dans le monde actuel seuls les « marchés » peuvent assurer le maintien de ces libertés. Et nous vomissons l’économie de marché nostalgiques que nous sommes d’un Colbert qui avait inventé le capitalisme d’état… Nous ne voulons pas reconnaître que dans un monde où le travailleur chinois - qui ne comprend même pas la notion de retraite- est destiné à rogner (faire disparaître à terme ?) nos acquis auxquels nous nous accrochons et que nous ne voulons pas voir écornés par la nécessité d’assurer une retraite au plus grand nombre d’ici vingt ou trente années ne pourront pas être maintenus en l'état.

Schizophrénie ? Oui, nous nous gargarisons de nos succès (Airbus ? En oubliant qu’il y a huit pays qui y contribuent) mais on fait semblant ne pas voir que l’on a détruit le tissu industriel qui nous avait été légué. On va vous dire que c’est à cause des délocalisations… mais on oubliera d’apercevoir le fait que le coût de la main d’œuvre en France était en 2019 54% supérieur à celui de 2000 tandis qu’en Allemagne il n’était supérieur que de 40%.

Et on oubliera aussi que les 35 heures (contribution de la gauche au bonheur national) ont contribué à un taux d’imposition implicite (impôts et charges sociales) supérieur d’environ 10% à celui de notre premier concurrent et partenaire, l’Allemagne. Comme on oubliera de s’apercevoir que la part des salaires dans valeur ajoutée des entreprises a augmenté pendant les dix dernières années pour atteindre 60% – vous entendrez les leaders syndicaux et ceux de la gauche vous dire le contraire pour justifier qu’il faut taxer les revenus du capital : autant dire, pour l’essentiel, ceux des pécules ramassés par ceux qui ont travaillé une vie entière en pensant, aussi, à leur vie après le travail. (Toutes les données mentionnées sont disponibles dans les portails INSEE et/ou Eurostat)

Schizophrénie ? Oui, car le déficit des finances français pendant les 35 dernières années est structurel et induit par deux causes majeures : le coût de l’Etat et le différentiel entre la richesse produite et celle consommée par «l’immigration». Ce déficit (depuis 2003 on promet qu’il sera conforme aux critères de Maastricht, critères imposés par la France…) se monte aujourd’hui à env. 75 Milliards d’euros et a conduit à une dette extérieure de plus de 2.500 Milliards d’euros ! Mais il y a deux sujets dont il ne faut pas parler car, l’un met en branle les syndicats (seul pays en Europe - sauf la Grèce mais on sait où cela l'a amenée - ou 25% de ceux qui travaillent le font pour l’Etat, Etat dont si le coût est «100 » voit l’Allemagne ne dépenser que «80») et l’autre touche au tabou de la « diversité » et du politiquement correct. Ce qui fait que la France, qui ne peut rien faire, veut imposer au «marché» la loi de «l’état». Etat surdimensionné, 36.000 communes, Inter Communales, 99 Départements, 21 Régions… pléthore de fonctionnaires : un sondage déjà en 2008 montrait que 75% d’une classe d’âge allant de 18 à 25 ans souhaitent devenir fonctionnaires…

Schizophrénie car on sait que le PIB per capita classe la France en 13ème position en Europe et montre un écart négatif de plus de 15% par rapport à l’Allemagne (Wikipédia, 2019).

Schizophrénie ? Oui, le déficit du système des retraites (tout confondu) sera cette année d’environ 10 Milliards d’euros et son équilibre a été prévu pour 2036 ensuite pour 2042 et maintenant pour 2056 (BFM TV 11.06.19). Et on bat le pavé contre la réforme des retraites...

Ce n’est pas tout,. La notation du crédit de la France, encore la meilleure possible AAA, risque d’être dégradée si la reforme des retraites n’est pas faite. Ce qui conduira à une augmentation sensible du coût du service de la dette (1% sur le taux de l’intérêt=25milliards d’euros !).

Mais cela ne nous empêche pas de manifester en France et en Navarre contre le gouvernement en essayant d’imposer, par la rue, à un parlement élu par la Nation, un changement de cap. Nous sommes schizophrènes car on se targue de vivre en démocratie mais on veut que la rue «se batte jusqu’au bout» -vu que 65% des français approuvent les mouvements de grève- pour imposer sa loi…

 

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10 janvier 2020 5 10 /01 /janvier /2020 09:50

Sa mort - preuve de son manque de savoir vivre

(Epitaphe sur la tombe du Général Souleymane)

Donc, en résumé, le régime des ayatollahs vient de perdre son principal planificateur stratégique, architecte et bourreau (à ses moments perdus). L'Iran devra faire face à la perte possible de moral et de confiance de ses dirigeants et aura fort à faire pour  sauver ses liens avec ses supplétifs régionaux. Aussi parce que c’est le Général qui avait inventé, mis en place et contrôlé le fonctionnement des alter egos du Hezbollah en Irak, en Syrie, au Yémen et ailleurs (attendons-nous à de curieuses nouvelles venant d’Amérique Latine). Ce qu’il a inventé a permis aux ayatollahs d’exporter la « révolution khomeyniste » via des mercenaires locaux armés et payés par l’Iran mais que ce pays pouvait (peut) renier à tout moment en se désolidarisant (en apparence) à souhait.

Deuxième homme le plus important de la hiérarchie du pouvoir iranien, le Général Qassem Souleymane a mené toutes les campagnes militaires iraniennes à travers le Moyen-Orient - campagnes qui ont abouti à l’accroissement de l’influence de l'Iran en Irak, en Syrie et au Liban. Les armées, les milices et les groupes terroristes qu’il a dirigés, soutenus, formés et équipés, ont tué des centaines de milliers de civils, dévasté les infrastructures civiles et forcé des millions de personnes à l’exode.

Mais voilà, comme personne (à part Israël) ne réagissait sérieusement aux actes de subversion de l’ordre établi au Proche Orient (ou ailleurs), depuis l’été, les provocations ont augmenté en nombre et en substance : de mars à juillet 2019 six bateaux (tankers et cargos) ont été attaqués, détruits ou arraisonnés par… on ne sait pas par qui, mais tout porte à croire que la marine iranienne n’était pas absente du Détroit de Hormuz. Enhardi, l’Iran a détruit en vol un drone de reconnaissance américain (ce qu’il y a de mieux dans le domaine, valeur : plus de 20 millions de $). Et, ensuite, une armada de drones partant soit du Yémen soit de l’Iran même qui détruit la moitié des réservoirs de stockage de pétrole en Arabie Saoudite. A chaque occasion l’Amérique de  M. Trump mettait en garde l’Iran en lui demandant d’arrêter les actes du genre mais… n’allait pas plus loin. D’évidence, l’Iran et son Général engrangeaient des points montrant leur capacité de nuisance (directe ou via supplétifs) et « l’incapacité » des puissances occidentales, les USA en particulier, de faire quoi que ce soit.

Et nous arrivons au mois de décembre. Quelques fusées iraniennes (tirées par des supplétifs se trouvant en Irak) sur des bases américaines – résultat, un mort + des blessés ; les EU décident que cela commençait à bien faire et, en représailles, tirent sur 25 cibles, plusieurs dizaines de morts ; du tac-au-tac, des fusées iraniennes sur « la zone verte » (centre Baghdâd, ambassade américaine + d’autres entités/services) ; DJT monte au créneau « arrêtez ou cela vous coûtera cher, ce n’est pas un avertissement, c’est une menace » et se fait rabrouer par le Guide Suprême Khamenei il ne peut rien faire ! ; et on organise l’attaque de l’ambassade américaine à Baghdâd (se souvenir de 1979), Omar Souleymane arrive à l’aéroport (probablement pour tout coordonner) - il est éliminé.

Ceci mérite d’être rappelé : M. Carter a dû subir l’épreuve de la prise d’otages de 1979 pendant 444 jours et à part une tentative mal préparée et mal équipée pour « libérer » les otages il n’a pas eu le courage de faire autre chose. M. Clinton, pendant les huit années de présidence a navigué entre sanctions et apaisement pour convaincre l’Iran de changer de comportement. Au moins, arrêter de crier/chanter « Mort à l’Amérique ». Rien non plus pendant la présidence Bush quand l’Iran ayant pris peur à l’invasion de l’Irak a mis en, réserve, son programme nucléaire visant la bombe. Déjà sponsor du terrorisme, déjà en train de se créer des succursales (Hezbollah), l’Iran aurait pu être forcé par l’Amérique de Bush de changer de comportement, il n’en a rien été, M. Bush a eu peur de déstabiliser la région. Ce que l’Iran a continué à faire, lui, jusqu’à l’Administration Obama : JCPOA, qui traitant les risques nucléaires, les a laissé s’occuper de « fusées balistiques » et de la déstabilisation du Proche Orient via le terrorisme (direct ou par supplétifs) en s’assurant le contrôle du Liban, de la Syrie, et du Yémen. Et leur a donné accès aux 150 milliards de $ bloqués par des sanctions (supprimées). Et cerise… + 1,6 milliards de $ en ESPECES ! John Kerry (Secrétaire d’Etat) : I think that some of it will end up in the hands of the IRGC or other entities, some of which are labelled terrorists." CNN 21.01.16. Notez bien, some of which labelled terrorists. Fast forward : les fusées que le Général Souleymane a fait tirer contre les bases américaines en décembre ont été construites avec l’argent que l’Administration Obama a donné aux mollahs. Cela vous semble être un raccourci trop rapide ? En ce qui me concerne, je crois que si non e vero, e bene trovato… Ceux qui critiquent actuellement DJT pour la décision d’éliminer Omar Souleymane devraient s’en rendre compte, au moins se souvenir. Malheureusement, pour certains, les États-Unis ne peuvent faire rien de bon, en général, car même l’élimination d'un individu aussi monstrueux qu’Omar Souleymane, en particulier, provoque –comme on le voit là-bas même, une désapprobation et un désespoir instinctifs. En disant, au mieux, « bonne action, mauvais acteur ». En particulier, car ce dont il est question là-bas depuis 2016 c’est comment se débarrasser de ce Président à nul autre pareil : jusqu’ici, avec sa carapace en téflon, il a fait face aux moult enquêtes, procès et/ou mise en examen (impeachment). Car, comme l’a si bien dit un représentant démocrate au début de cette année « I’m concerned that if we don’t impeach this president, he will get re-elected. » Al. Green (https://grabien.com ) 04.05.19

Et, naturellement, l’Europe est « concernée », appelle à la « désescalade » et la France est « préoccupée » et demande à l’Iran de ne pas abandonner le JCPOA… Mais on annonce que la guerre est là, pour demain, que vous allez voir ce que vous allez voir. L’apocalypse, quoi. Cela ne vous rappelle rien ? On se souvient. Capitale d’Israël à Jérusalem ? La rue arabe, 56 pays, la Ligue et OCI… tout s’enflamme, risque de guerre, les Traités de Paix Égypte, Jordanie en danger, l’Europe « qui ne reconnaît pas », la France « aucun changement »… Et puis ? Rien. Et on a recommencé avec la reconnaissance par les USA de la souveraineté d’Israël sur le Golan… Et maintenant Omar Souleymane…

Quant a une guerre Iran-USA : 3 propositions sont possibles ; (1) l’Iran est en guerre avec les USA depuis 1979 (ambassade, violation d’un territoire américain) et chante « death to USA » à chaque occasion, (2) Iran n’osera jamais commencer une guerre avec les USA vu la disproportion de moyens (économiques, militaires, politiques) et (3) les USA n’ont aucun intérêt (et DJT encore moins) à commencer un « endless war »

Les morts de Syrie ou du Yémen tout le monde s’en fout, ils sont morts et ce qui s’y passe ne fait pas la une des gazettes. Sauf Israël : il a réussi, jusqu’ici, au prix de centaines de sorties de son aviation au dessus de la Syrie (ou de plus loin) à tuer dans l’œuf toutes les tentatives iraniennes d’y créer des bases militaires et/ou des dépôts d’armes et d’équipement. Sans que les fameux systèmes russes S-300 ou S-400 puissent les empêcher. Pas bon pour le marketing desdits systèmes… Mais puisque l’on parle d’Israël… encore un break through :

Le ministère israélien de la Défense a annoncé mercredi qu'il développait un équipement laser capable de détecter, tirer sur et détruire des roquettes et des petits drones entrants et qu'il prévoit de le tester tout au long de l'année à venir.

Selon le ministère, le développement de ce système laser a été possible en raison d'une récente « percée technologique » non spécifiée, après des années d'investissement dans la recherche par des entrepreneurs de la défense et des universitaires. (Times of Israel, 08.01.20). Après le Dôme de Fer, pas mal…

 

 

 

 

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4 janvier 2020 6 04 /01 /janvier /2020 20:02

Tout au long de l’année 2019 l’Iran n’a pas cessé d’œuvrer à la déstabilisation de la région qui s’étend du Golfe Persique jusqu’à la Méditerranée via, l’Irak, la Syrie et le Liban. Un rappel rapide mérite d’être fait si l’on veut comprendre ce qui s’est passé il y a deux jours.

En avril 2019 l’Iran arraisonne un cargo, le Maersk, battant pavillon danois. En juin deux pétroliers, norvégien et japonais ont été la cible d’attaques (identifiées comme iraniennes). En juin ils recommencent avec un pétrolier norvégien. En juillet, en « représailles » ils arraisonnent un tanker britannique. On peut remarquer qu’ils ne se sont pas attaqués ni aux bateaux américains ni aux français ou russes ou chinois. Non, ce n’est pas le hasard, c’est simplement la stratégie dite de « la cuisson du homard » Mais aussi avertissement aux grands, sans aucun risque, voulant dire… nous contrôlons le Détroit du Hormuz, à bon entendeur, salut.

Et comme le homard ne disait rien sauf « continuons de négocier », « ne sortez pas du fameux JCPOA », « on va contourner les sanctions américaines », les stratèges perses avançaient leur pion dans le jeu d’échecs qu’ils disent avoir inventé… Ce faisant ils tiraient avantage de la veulerie de l’Europe (Madame Mogherini allait à Téheran voilée comme il se doit pour un dhimmie).

Mais pas seulement. Les mollahs voyaient que le nouveau sheriff avait d’autres chats à fouetter et semblait vouloir faire ami-ami avec eux disant, chaque fois qu’il avait l’occasion, qu’il acceptait de discuter avec eux sans conditions préalables pour, éventuellement, bâtir un autre JCPOA. Et ils voyaient aussi que les anciens de l’Administration Obama (en particulier John Kerry) leur demandaient d’être patients car… DJT allait être battu aux élections de 2020 et qu’après…

Et ils l’ont cru. Et ils ont laissé le No.2 du régime, le concepteur de la stratégie géopolitique de l’Iran, le bras droit du Guide Suprême, le premier militaire iranien faire ce qu’il croyait nécessaire pour retrouver l’influence de Nabuchodonosor sur l’Orient, proche ou éloigné. Et naturellement, pour réaliser ce qui se trouve au frontispice de la République Islamique depuis 1979, éradiquer « l’entité sioniste » de la carte. Et ils ont continué à réchauffer l’eau du homard : détruire en vol un drone de reconnaissance américain au dessus du Detroit de Hormuz, quelques fusées tirées de Syrie contre Israël, une armada de drones envoyés pour détruire la moitié des réservoirs de stockage de pétrole en Arabie Saoudite : aucune réaction du Sheriff, simplement les israéliens (qui ne se laissent pas faire…) leur ont répondu du tac-au-tac mais le tac de réponse était d’un ordre de grandeur plus grand que le premier.

Fast forward : En décembre, les milices chiites iraniennes ont commencé à viser des installations militaires américano-irakiennes en Irak avec des frappes de missiles de plus en plus sophistiqués. Au bout de dix frappes le secrétaire à la Défense des États Unis, Mark Esper, a demandé au gouvernement irakien d'aider à prévenir les attaques visant des soldats américains. Sans résultat aucun car lesdites milices prenaient leurs ordres de l’Iran via une structure mise en place par le Général Souleymane. Une roquette lancée par une milice soutenue par l'Iran a tué un sous-traitant américain et blessé trois soldats le 28 décembre. En réponse, les États-Unis ont mené des frappes de représailles sur les positions des milices en Irak et en Syrie. Quelques dizaines de morts et l’avertissement « pas de provocation cela risque de vous coûter cher ». Qu’à cela ne tienne, Comme en 1979, à l’instigation du « patron » dans une escalade désorganisée en apparence mais dramatique, des manifestants membres de la milice du Kezib Hezbollah supplétive de l'Iran ont assiégé l'ambassade des États-Unis à Bagdad, piégeant ses diplomates et ses employés qui ont eu la vie sauve car abrités dans des pièces sûres inviolables avec des moyens normaux.

Et voilà le sheriff qui leur dit « il ne s’agit pas d’un avertissement mais d’une menace, cela va vous coûter cher. »

Une des quatre fusées Hellfire (8kg de charge creuse, guidée par radar et Laser semi-actif ») tirée par un drone « Predator » a détruit la voiture dans laquelle le No2 de l’Iran se trouvait à côté de l’Aéroport de Baghdâd. Il n’en est rien resté sauf… une main avec un anneau réputé appartenir audit No2.

Cœur des pleureuses… les apaiseurs (qui depuis très longtemps ne sont plus les juges de l’Ancien Régime chargés « d’apaiser » des conflits mineurs) : « La situation est grave » « DJT n’a pas demandé l’autorisation de la Chambre des Représentants » « Mme Merkel – certes il s’agit d’une provocation iranienne mais il faut assurer la désescalade » pour culminer avec la déclaration d’une sous-ministre française, Mme Amélie de Monchalin, « quand de telles opérations ont lieu, on voit bien que l'escalade est en marche, alors que nous souhaitons avant tout la stabilité et la désescalade » On croit rêver.

On croit rêver car les mots stabilité et désescalade expriment, d’évidence, la volonté de maintenir le statu quo, c’est-à-dire de ne pas toucher à la dictature odieuse des mollahs. Capito ? Ce qu’elle nomme "de telles opérations" veut dire faire disparaître un individu dont les mains étaient tachées du sang de milliers de gens. Et qui, de plus, n’avait jamais dissimulé sa haine des régimes démocratiques et laïcs comme celui de la France.

En 2008 Israël - objet principal de la stratégie iranienne, a eu la possibilité de faire disparaître ce triste sire : « c'était en février 2008, alors que des agents des services de renseignements israéliens et américains traquaient M. Mugniyah, (chef militaire du Hezbollah) le commandant du Hezbollah, avec l'espoir de le tuer, selon de hauts responsables américains et israéliens du renseignement. Les agents ont repéré le commandant du Hezbollah en train de parler avec un autre homme, qu'ils ont rapidement déterminé être Qasem Souleymane. Excités par la possibilité de tuer deux ennemis à la fois, les Israéliens ont téléphoné à de hauts responsables du gouvernement. Mais le Premier ministre Ehud Olmert a rejeté la demande, car il avait promis au Président Bush que seul M. Mugniyeh serait visé par l'opération. » NYT - 03.01.20. Le Président républicain, lui aussi cherchait apaiser après la conquête de l’Irak.

Mais il y a eu mieux « Selon un rapport de 2018, Israël était "sur le point" d'assassiner Qasem Souleymane en 2015, mais l’Administration Obama a déjoué le plan. En fait, ils ont fait connaître à l'Iran les plans d'Israël (PJ-03.01.20). Oui, il fallait, coûte que coûte, que M. Obama conclue le JCPOA avec l’Iran. Alors, par rapport à l’accès à des fonds de 150 milliards de $ et le payement en espèces (?!) de 1,5milliards de $, trahir un allié… Et, pour montrer son appréciation du bonhomme, dans la foulée, on a annulé les sanctions concernant ses voyages.

Premier voyage, le No2 iranien va à Moscou et… établit l’alliance russo-iranienne pour sauver M. Assad, le dictateur sanguinaire de la Syrie.  250.000 à 400.000 morts (selon les sources) et 5 à10 millions de personnes déplacées (selon les sources) plus loin… l’homme qui avait sur ses mains le sang de centaines de milliers d’hommes, femmes et enfants va retrouver les 70 vierges aux yeux noirs promises à tout martyre par le prophète.

Et on devrait le regretter ? Le monde est-il en danger de guerre ? N’était-il pas en guerre au Proche Orient, déjà ? Qasem Souleymane était l'homme le plus dangereux du Moyen-Orient. Sa mort fait comprendre aux mollahs, qu’en réalité, ils sont faibles et à la merci de ceux dont ils veulent la mort en chantant « mort à l’Amérique, mort à Israël »

Et, quant aux apaiseurs en rond… il serait sage qu’ils apprennent ce que le 
Talmud dit : ceux qui sont gentils avec les cruels finiront par être cruels avec 
les gentils. Que Dieu veuille bien nous garder…

 

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31 décembre 2019 2 31 /12 /décembre /2019 09:42

Une fin d’année qui n’annonce rien de bon pour la suivante. C’est vrai, c’est la fin d’une décennie qui a vu se produire des évènements majeurs qui annonçaient des changements importants. Parmi eux : l’élection de D. Trump, celle de E. Macron, celle de Bolsonaro au Brésil, les deux élections avortées en Israël cette année (après les changements majeurs concernant la capitale à Jérusalem et la souveraineté sur le Golan), les dernières aventures belliqueuses du nouveau sultan (en Syrie et en Libye plus ses menaces sur les frontières maritimes en Méditerranée), je ne les cite pas tous. Mais c’est une décennie qui laissera sa marque. Au moins parce que les trois pays mentionnés ont mis à leur tête des perturbateurs. Des dirigeants qui ont été élus sur la base de leurs promesses de campagne de faire autre chose que ce que l’on faisait auparavant. Cela étant dit, pour trois pays d’intérêt les choses semblent s’arrêter sans que l’on sache vers où elles iront. Impasse.

A tout seigneur toute honneur... Quand E. Macron a été élu il s’est engagé à mettre un terme à la dérive du pays au plan économique et social. Réduire le chômage, réduire la dette publique du pays, réduire le nombre des fonctionnaires, réduire le nombre de régimes de retraite, réduire les impôts. Toutes les réductions annoncées procédaient d’une analyse lucide de la situation de notre pays et étaient logiquement compatibles avec le but poursuivi. Et le pays lui a fait non seulement confiance mais lui a donné une majorité hors norme à l’Assemblée Nationale pour qu’il puisse faire tout ce qu’il avait promis. A mi-mandat, force nous est de reconnaître que l’on est loin de ce qui était prévu et que, pour l’instant, on se trouve dans une impasse. En effet, on a déjà annoncé que le nombre de fonctionnaires ne se réduira pas (ou marginalement) ; que le nombre de régimes de retraite qui sortira de la réforme en discussion semble devoir être de 62 (par rapport aux 42 existants…) ; que les impôts ne sont pas, réellement, réduits pour ceux qui les payent (on oublie que 1% - les plus riches - payent 10% du total du IRPP et que 10% - donc la classe moyenne, supérieure ou pas - payent 50% du total de l’IRPP) ; que la suppression de certaines taxes pour certaines catégories est compensée par l’augmentation de taxes et/ou cotisations pour d’autres catégories ; que le chômage indemnisé ne semble se réduire autrement que marginalement restant toujours, presque deux fois plus grand qu’en Angleterre ou en Allemagne et, presque, trois fois plus grand qu’aux Etats Unis. Et tout naturellement, on ne parle plus de réduction de la dette publique car, figurez-vous, on fait moins bien que le précédent président : la dette augmente actuellement de 98,5 Mrd€/an quand elle a augmenté pendant le dernier quinquennat de seulement 70Mrd€/an !

Donc, ça ne va pas. Et c’est l’impasse. Souvenez-vous, pour arrêter la « chienlit » (c’est le Général qui parle…) des Gilets Jaunes on a déversé 12 milliards d'euros que nous n’avions pas. On s’est endetté… Aujourd’hui la « réforme des retraites » est refusée par chaque catégorie professionnelle avec laquelle on discute, par chaque syndicat (y compris réformiste) et par toute la classe politique (le Sénat aussi !). Que va-t-on faire ? Des sous on n’en a pas… On est dans une impasse, 25 jours après le commencement d’une grève reconductible et bien que l’on ait accepté déjà, pratiquement, toutes les revendications raisonnables, rien n’est réglé. Et aucune des promesses de E. Macron n’a pas l’air de pouvoir être réalisée pendant les deux années et demi qui lui restent.

Certes, il est en train d’essayer, laborieusement, de devenir le leader de l’Europe en vue de la reformer. Pour en faire quoi ? Je simplifie, un bouclier social pour « protéger » ses habitants (vu le succès du modèle social français) et un opposant à la « domination » américaine en faisant ami-ami avec la Russie (comme le Général il y a 60 ans). Pour ce qui est du premier but, pour l’instant, ceux qui ont les sous en Europe (Allemagne, Pays Bas, pays du Nord) n’en veulent pas car ils prétendent que la France devrait faire le ménage chez elle avant de changer quoi que ce soit chez les autres. Pour le deuxième but il trouve la résistance farouche des pays de l’Est qui ont du mal à oublier la trahison de l’Ouest complice du pacte Molotov-von Ribbentrop et celle du pacte Daladier+Chamberlain-Hitler. L’un, a démembré la Pologne, l’autre en a fait de même pour la Tchécoslovaquie, le tout ayant précédé la deuxième guerre mondiale et ses conséquences. De plus, comme sa politique « anti-immigration » est plus que tolérante, les pays de l’Est - Hongrie, Pologne, Roumanie, Bulgarie – sans compter le Danemark, montrent de plus en plus leur opposition à ses objectifs, jusqu’à ne plus avoir peur d’éventuelles mesures de rétorsion de Bruxelles via les fonds qui leur sont attribués.

Donc, ça ne va pas. On est dans une impasse, il est peu probable que les lendemains chanteront sur ce vieux continent infecté qu’il est par des germes exogènes cultivés par des élites postmodernistes. Comme E. Macron, auquel on a donné le Bon Dieu sans confession en 2017.

Aux Etats-Unis, aussi, on a élu un perturbateur. Nous ne verrons qu’aux élections de 2020 dans quelle mesure D. Trump aura gagné ses batailles contre un Parti démocrate de gauche, la droite Never Trump, les médias (à 95% oppositionnelle), l'élite académique et culturelle, la Silicon Valley, Hollywood et le « deep state » de Washington. Pour l’instant - en contraste avec le bilan de notre président - il a mis à son tableau de chasse une économie super performante ; croissance supérieure à celle démographique (4,2% deuxième trimestre 2019), chômage à 3,5% (au plus bas depuis 60 ans), évolution des salaires plus de 4%/an -record depuis des dizaines d’années, premier producteur et exportateur de pétrole et gaz du monde (?!), création de plus de 8.000 milliards de $ de valeurs par la bourse, bref, il a réussi à faire « America Great Again » avec une politique à l’opposé de ce que les derniers présidents avaient fait : dérégulation, liberté pour des initiatives privées, réduction massive des impôts (plus de 1.300 milliards de $ revenus dans l’économie américaine de l’étranger où il se trouvaient). Mais si notre Président qui a du mal à réussir n’est « enquiquiné » (sérieusement) par personne, lui, est en but à des tentatives répétées visant sa destitution : Nancy Pelosi- « It’s been going on for 22 months. Two and a half years actually » 13.12.19 ; on se souvient que WaPo a écrit 19 minutes après sa prise de mandant qu’il devait être « impeached » ; le 30.01.17 (dix jours après la prise de mandat) Foreign Policy publiait « : 3 Ways to Get Rid of President Trump Before 2020 » (H. Koh (Conseiller du Secrétaire d’Etat Adjoint et aussi au président d’une NGO de G.Soros - Opens- Society Institute). On se souvient aussi de l’enquête de plus de deux ans de R.Mueller quant à sa collusion avec la Russie pour gagner les élections de 2016 (personne, aucun media, aucun journaliste n’a trouvé bon de lui présenter des excuses pour tout le mal qu’ils ont dit de lui). Bien sûr, dès que l’on en parle on commence par dire qu’il est abject, ignoble, sexiste, raciste, suprématiste blanc, menteur - aurais-je oublié d’autres adjectifs ? Et suite a une procédure de la Chambre des Représentants digne de figurer dans l’archive des Procès de Moscou (1936 - 1938) utilisant le procédé proposé par Lavrenti Beria à Staline (« indiquez-moi l’homme, je vous trouverai le crime » il vient d’être « impeached » (mis en accusation) en vue d’un procès au Sénat où, selon toutes les probabilités, il sera acquitté (les Républicains étant majoritaires).

En réalité, sa mise en accusation n’a pas comme origine ses (éventuelles) mauvaises actions. Ce dont il est question c’est la peur du parti démocrate et d’une part du parti républicain (Never Trumpers) de voir réussir ses réformes économiques et autres (judiciaires, par exemple) et de gagner encore un deuxième mandat. La preuve implicite ? Aucune des   mauvaises   actions  de M. Obama n’a conduit, ni les démocrates, ni le républicains (ils commandaient et la Chambre de Représentants et le Sénat) à lancer une procédure d’impeachment contre lui : ni quand M. Obama

  1. a renoncé à son engagement de mettre des boucliers antimissile en Pologne et en République tchèque pour apaiser la Russie.
  2. a dit qu'il serait flexible avec la Russie s'il était réélu.
  3. a refusé de donner à l'Ukraine des armes défensives lorsqu'elle a été attaquée par la Russie.
  4. n'a pas respecté sa ligne rouge fictive en Syrie.
  5. a confié la responsabilité de surveiller les armes chimiques d'Assad à M.Poutine.
  6. a donné l’accès à plus de 100 milliards de dollars aux mollahs d’Iran, qui propagent le terrorisme partout et qui vouent à la mort les États-Unis et Israël.
  7. a payé 1,8 milliard de dollars en espèces aux mollahs iraniens sous forme de factures fictives.
  8. a su que le fils de J. Biden a reçu d'énormes pots-de-vin d'une entreprise ukrainienne corrompue et a également reçu de l'argent de la Chine et de la Roumanie.
Mais les démocrates savent qu’ils sera « blanchi » au Sénat. Tout ce qu’ils ont trouvé pour l’instant, c’est d’empêcher - par un artifice procédural- la tenue du procès au Sénat. Artifice de « garçon de bain » comme disait mon mentor quand l’institution existait encore.
Ce qui a conduit à la « chienlit » déclenchée par le parti démocrate avec l’aide des tous les médias. En effet, « le positionnement des médias anti-Trump reflète les changements dans l'industrie de l’information. Les journalistes viennent rarement, comme par le passé, de la classe ouvrière, (comme un Dashiel Hammett ou d’un métier noble comme Charles Krauthammer - MB) mais plutôt des universités d'élite. Ils sont massivement enclins de promouvoir le « côté progressiste ». En 2018, moins de 7% des journalistes américains se sont identifiés comme républicains ; 97% des dons politiques des journalistes vont aux démocrates. La prise de contrôle des médias par les leaders technologiques devrait accélérer cette tendance. Selon les anciens employés, près des deux tiers des lecteurs obtiennent désormais leurs informations via Facebook et Google, des plateformes qui «organisent» ou éliminent souvent les opinions conservatrices. (d’après Elites Against Western Civilization - City Journal–Latest Edition Autumn 2019). En 2019 moins de 1% des commentaires concernant l’économie ont été favorables à l’Administration Trump. Vous vous demandez pourquoi ?
Donc, impasse. Heureusement, les moyens des Etats Unis et la volonté de son Président actuel font que leurs affaires dans le monde ne souffrent pas. Et on attend les élections du 8 novembre 2020.
Et Israël ? Pas besoin de le répéter, il dispose du plus démocratique système d’élections qui se trouve être le plus absurde imaginé par une société qui veut donner sa chance à tout un chacun quitte à rendre impossible (ou très difficile) le partage du pouvoir de l’Etat. Pas besoin de rappeler les performances de ce petit Etat, démographie maitrisée car progressant d’une manière constante, économie maitrisée s’assurant un taux de croissance constant pendant les 30 dernières années, un niveau de vie comparable à celui des meilleurs pays de l’OCDE, un revenu par habitant égal à celui de la France (supérieur à une bonne partie des pays de l’Europe), un niveau d’instruction et culturel sans aucun rapport avec celui des pays qui l’entourent, une industrie « high tech » et armement se plaçant parmi les six premiers pays du monde, je pourrais continuer à citer tant d’autres performances. J’en ajoute deux : le seul pays au monde qui est passé du sous-développement au stade post-moderne tout en devenant totalement autonome pour ses besoins alimentaires et pour ses besoins de défense. Certes il importe et il exporte ce qu’il faut à d’autres et ce qu’il lui faut mais… son bilan est globalement positif. Rappeler qu’il a inventé le téléphone portable ? Rappeler qu’il a inventé les drones et qu’il est aujourd’hui le deuxième fabricant sur le marché mondial de drones militaires ? Rappeler qu’il a rendu possible le couplage des ordinateurs portables à Internet via le Centrino ? Rappeler qu’il a vu douze des siens récipiendaires des Prix Nobel ? Je pourrais continuer… Mais ce n’est pas tout cela qui a pu lui valoir une place honorable dans la « communauté internationale » C’est le pays le plus vilipendé par les organisations internationales à commencer par l’ONU et ses Agences. Depuis sa renaissance il a accumulé plus de 5.000 résolutions le condamnant pour ceci et pour cela, surtout par ce qu’il « oppresse » un autre « peuple ». Dont personne n’avait entendu parler avant 1964. Qui tout en disant le contraire n’a jamais voulu avoir un Etat, souhaitant, simplement, détruire l’autre. Oublions.
A la faveur de l’émergence d’encore un état musulman comme sponsor du terrorisme mondial (on en a connu d’autres, l’Irak, l’Arabie Saoudite, le Soudan,…) le voilà courtisé par des Etats Arabes qui pendant des dizaines d’années se sont tenu aux trois NON de Khartoum (1967), NON à la paix avec Israël, NON à la reconnaissance d'Israël, NON à toute négociation avec Israël. Dans un contexte curieux, représenté par l’Europe qui s’en tient, elle, aux vieilles lunes, i.e. « deux États pour deux peuples » en occultant la vérité, savoir qu’un « peuple » ne veut pas du deuxième et surtout pas de son Etat. Europe, qui pour des raisons qui relèvent peut-être du Père Freud, s’associe, chaque fois quand elle a l’occasion, à ceux qui veulent ou font du mal à cet état. Et qui dépense pour cela presque UN MILLIARD d’euros tous les ans (la moitié à l’Autorité Palestinienne, la moitié à une myriade d’ONG qui toutes œuvrent pour la disparition d’Israël). Mais ils ont tous tort… « Notre Temple à Jérusalem détruit, nous avons été emmenés avec des chaînes en exil. Vendus en esclavage. Inquisitions. Brûlés au bûcher pour avoir gardé notre foi. Pogroms. Croisades. Enfournés dans des wagons à bestiaux et jetés dans les fours en feu. Entourés d'ennemis qui menacent de nous jeter à la mer et d'anéantir l'État d'Israël. Attaques terroristes. Tunnels souterrains remplis d'armes mortelles. Les mensonges de BDS. Attaques racistes en Europe et aux États-Unis. La haine venimeuse élevant sa vilaine tête sur les campus universitaires. Même assassiner dans des synagogues. Se peut-il que cette nation d'Israël tienne toujours fermement la foi de ses pères? (The meaning of Menorah’s light » (Aish.com – 14 .12.19). Et pourtant.
L’impasse. L’homme qui, peut-être, plus que d’autres, à contribué au « miracle » israélien depuis 25 ans, B. Netanyahou est objet depuis plus de trois ans à une « chasse aux sorcières » pour des faits (qualifiés de « corruption ») qui font rire des dirigeants des pays occidentaux. Mais l’état de droit en Israël, ce n’est pas comme ailleurs. Alors, on fait des élections et les deux dernières n’ont pas réussi à départager la droite et la gauche (par analogie avec ce qui existe en Europe). Mais…TSN (Tout Sauf Netanyahou) fait que le système n’arrive pas à trouver une majorité pour diriger le pays. Un ancien chef d’Etat Major de l’armée se sacrifie, bien qu’il n’ait jamais fait autre chose que, d’une manière exceptionnelle, conduire l’armée israélienne selon les ordres de son gouvernement. Dirigé par B. Netanyahou. Une troisième élection aura lieu en mars, il y a gros à parier qu’elle ne résoudra rien. Impasse.
Selon le rapport, 2019 a été la troisième meilleure année en termes de valeur totale des transactions au cours de la dernière décennie - dépassée seulement par 2014 et 2015. Depuis 2010, la valeur d'acquisition totale des sociétés israéliennes de haute technologie s'élève à 70 milliards de dollars. sur 587 offres. Si l’on ajoute les transactions de suivi, garanties par des sociétés telles que Mobileye et Orbotech, la valeur des opérations grimpe à 107,8 milliards de dollars. (Calcalist, 24.12.19). Rien d’équivalent en Europe, il s’en faut de beaucoup.
Mais qu’à cela ne tienne. Une équipe israélienne vient de résoudre le problème des trois corps de Newton, réputé insolvable depuis plus de 200 ans et après qu’Henri Poincaré (1900 ?) ait démontré que les équations de Newton conduisent à une équation différentielle insolvable. Monsieur Abbas, Madame Mogherini, Bruxelles et l’ONU et ses agences peuvent continuer à vilipender Israël.

 

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25 novembre 2019 1 25 /11 /novembre /2019 20:00

 

Deux démocraties, à nulle autre pareilles : les États Unis et Israël. Pour ce qui est des États Unis, Alexis de Tocqueville, il y a presque 200 ans, a donné au monde la description, probablement la plus complète, de ses mérites et des éventuelles dérives pouvant la menacer. On a l’habitude de simplifier quand on s’y réfère, de souligner l’importance essentielle du « rule of law » et du complément « checks and balances ». Ce qui y est à l’ordre du jour aujourd’hui c’est la capacité de destituer le Président du pays élu il y a trois ans par plus de 62.000.000 de suffrages directs et par 306 « grands électeurs » (sur un total de 538). L’idée de destituer le Président Trump (s’il venait à être élu) a commencé à s’instiller dans la politique américaine dès le moment où il a été choisi comme candidat par le parti républicain. Le jour même de la prise de mandat, 19 minutes après le début de la cérémonie d’inauguration le deuxième plus grand quotidien américain titrait « La campagne pour destituer le Président Trump a commencé » Et, comme on allait l’apprendre pendant les trois années qui ont suivi, les principaux vecteurs de puissance du pays (FBI, CIA, Département de Justice, Affaires Etrangeres) avaient mis en place des « assurances » pouvant l’empêcher de gouverner s’il advenait à être élu. Ce qui précède éclaire ce à quoi on assiste depuis plusieurs mois : une tentative de la Chambre de Représentants visant à destituer le Président sur la foi de déclarations (certaines mensongères, d’autre tendancieuses) faites par des acteurs, tous, collaborateurs des vecteurs de puissance mentionnés.

Cette tentative, selon des constitutionnalistes réputés et, même, selon les avertissements de Tocqueville inconstitutionnelle (J.I Clark Hare auteur du livre American Constitutional Law, 1888 s’y référait) «Un déclin de la moralité publique aux États-Unis sera probablement marqué par un abus du pouvoir de mise en accusation comme moyen de briser des adversaires politiques ou de les destituer de leurs fonctions.» Nous y sommes, la majorité démocrate de la Chambre des Représentants a décidé de lancer une procédure formelle visant à la destitution du Président. Procédure qui semble violer l'équité fondamentale (accusé, accusateur – MB) et la procédure régulière prescrites par la Constitution. Cette tentative vient après une autre procédure, à vocation criminelle, ayant eu comme objet de démontrer que le Président Trump s’était fait élire avec l’aide de la Russie dont il n’était qu’un instrument. 30 mois de recherches faites par plus de 40 procureurs, avocats, détectives et d’autres et des dépenses de plus de 30 millions de $ n’ont rien donné. Soyons rassurés quant aux mœurs actuels. aucune excuse n’a été présentée au Président qui, cependant s’était vu soupçonner pendant des années de n’être qu’un Janus à deux visages… Mais ne pas avoir réussi la première fois n’a pas arrêté une partie de la classe politique américaine, s’appuyant sur la forte bureaucratie gouvernementale («deep state») de recommencer. Je ne vous dis pas la joie de nos gazettes (comme de celles de l’Europe) de voir que le mal-aimé, le pelé, se trouve, à répétition, en danger d’être éjecté de son siège. Car, comme l’indique la Speaker démocrate de la Chambre des Représentants, il n’est qu’un «imposteur». Aucun éloge pour une économie florissante (que le Prix Nobel qui scribouille pour le NYT prévoyait détruite et détruisant l’économie mondiale), aucun éloge pour les plus de 7 millions d’emplois crées aux Etats Unis pendant les trois dernières années ou pour le taux de chômage le plus bas enregistré depuis plus de 50 ans ou pour les milliers de milliards de $ créés par la confiance du peuple américain dans l’avenir de ses entreprises. Bon, le vent semble tourner : si 90 % des démocrates sont pour la destitution et autant de républicains sont contre, les « indépendants » qui représentent entre 20 et 30% de la masse des électeurs viennent de basculer, leur majorité étant contre car déçue par la faiblesse ou l’inanité des charges imputées au Président et inquiète par le non-respect de la procédure régulière (« due process ») prévue par la Constitution, clé de voûte de la légalité américaine...

Espérons. Car un nouveau Tocqueville risque avoir du mal à discourir sur la solidité de la démocratie américaine comme l’a fait son illustre prédécesseur. Le crépuscule de la démocratie américaine est en marche et le changement plus que perceptible de l’origine des habitants du pays ne fera que l’accélérer (plus de 37% d’origine diverse, 63% blancs non hispaniques).

Israël. Démocratie à nulle autre pareille, système électoral à la «proportionnelle intégrale» le plus absurde qui soit car donnant des pouvoirs excessifs aux plus petits des partis pourtant absolument nécessaires pour former des coalitions de gouvernement. Le «rule of law» y règne d’une manière inconnue dans les démocraties occidentales : un premier ministre, héros militaire obligé de démissionner car ayant oublié de fermer un compte bancaire ouvert quand il était ambassadeur aux Etats Unis, un Président du pays condamné à des années de prison pour harcèlement sexuel (jugement prononcé par un juge arabe siégeant à la Cour Suprême du pays - autant pour les tenants du «Israël, apartheid»), un autre premier ministre condamné a des années de prison pour je ne sais quelles affaires curieuses.

Et un premier ministre, ancien ministre des finances, l’homme qui a impulsé la transformation d’un pays socialiste en économie de marché et qui a présidé, peu ou prou, au développement inimaginable, unique au monde, d’un pays sans ressources, du stade sous développé à celui de membre du club fermé de l’OCDE. Depuis 2016, on lui reproche tous les ans une nouvelle «affaire» conduisant à des actes d'accusation pour le moins curieux. Deux d’entre eux impliquent des agissements supposés en vue d’obtenir une couverture de presse favorable, il ne semble pas qu’ils iront loin. Le troisième implique l'idée qu'il a été corrompu par une relation de longue date avec des cigares et du champagne. Et comme il commençait à être évident que les choses n’allaient pas aller très loin on a ajouté quelque chose de plus sérieux mais aussi beaucoup moins probable : que des parents privilégiés soient devenus actionnaires de sociétés actives dans la construction de sous-marins (dont Israël en était client) ou dans l’exploitation des gisements de gaz et pétrole, nouvelle manne céleste qu’Israël commence à exploiter.

Dans plusieurs démocraties le premier ministre (ou le président) dispose d’une impunité totale pendant la durée de son mandat. Pas en Israël et toute tentative d’accéder à une telle situation a été (est) considérée comme inconcevable car la «rule of law» doit s’appliquer à tous, pour tout, à tout moment. Je fais court : depuis trois ans et deux élections n’ayant pu conduire à une formation gouvernementale capable de gouverner, le premier ministre dont on parle doit vivre et souffrir le martyre car il est considéré coupable mais il n’y a pas (et il n’y aura pas avant deux ou trois ans) de procès. Procès qui, selon les évaluations de juristes de grand renom pourra probablement l’innocenter.

Imaginez l’effet de tout cela pour Israël au moment où le pays se prépare à une éventuelle guerre sur deux fronts (le Nord et le Sud) contre l’Iran ou ses supplétifs. Bibi semble pourtant être toujours la meilleure personne pour être à la barre en ce moment. Mais légalement, cela pourrait ne pas être le cas. L'horrible fait est qu'Israël pourrait avoir besoin de lui plus que jamais, mais il se pourrait ne pas l’avoir. (J.Podhoretz- Commentary – 22.11.19 - MB).

Certes, nous le savons tous, les cimetières sont remplis de gens irremplaçables. Mais, il faudrait, aussi, sortir de sa bibliothèque «Le rôle de l’individu dans l’histoire» G.Plekhanov (1898). Car les deux dirigeants dont je traite en soulignant leurs apports positifs (ceux considérés négatifs par les bien pensants occupent, déjà, une bibliothèque entière) semblent être les deux faces d’une seule médaille, celle qui commémorera le crépuscule de la démocratie dans les pays qu’ils dirigent.

 

 

 

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5 novembre 2019 2 05 /11 /novembre /2019 20:57

 

Il s’agit, en quelque sorte, de comparer ce qui se passe en Israël avec ce qui se passe aux Etats Unis, c’est-à-dire voir de plus près le traitement, que la classe politique et les médias réservent à B. Netanyahou et à D. Trump.

Faisons court pour Israël, on pourra revoir le sujet une fois que l’on saura si le bonhomme est inculpé pour une « affaire » quelconque et si le pays a, enfin, un nouveau gouvernement.

B. Netanyahu a été premier ministre d’Israël (et ministre des finances) de 1996 à 1999 et ensuite depuis 2009 – un record, plus de 13 ans, dépassant celui du premier Premier Ministre du pays, David Ben Gourion. C’est dire (même ses adversaires politiques le disent) que l’empreinte que laisse BN sur la vie du pays, sa sécurité et sur l’économie, en particulier, est - pour l’instant - indélébile.

Depuis plus de 20 ans, le produit intérieur brut a augmenté annuellement en moyenne de 3% ou plus, le taux de chômage est à un niveau record (moins de 4%, la moyenne de l’OCDE est de 7/8%), l’emploi est à un niveau record car de plus en plus d'ultra-orthodoxes et d’Arabes rejoignent la population active. La dette nationale est tombée à 60% du PIB (France env.100%, Etats Unis 105%). Finie l'époque des bus explosés et des victimes qui endeuillaient le pays. Le succès diplomatique du pays est florissant en Amérique latine, en Afrique et en Asie. Les relations avec les voisins sunnites arabes se sont sérieusement raffermies face à l’ennemi commun Iranien. Israël, pays plutôt pauvre il y a cinquante ans, est devenu l'un des vingt-cinq pays les plus riches du monde, en termes de revenu par habitant. Aujourd’hui ce revenu est égal à celui de la France et se trouve sur une trajectoire positive de forte pente vu l’apport futur de l’exploitation de ressources naturelles, gaz et pétrole.

Mais… la société israélienne, prude au delà de l’imaginable pour ce qui est du rapport à la loi, est en train (système juridique et médias) de vouloir condamner l’homme qui a conduit le renouveau du pays, au départ, parce qu’il aurait reçu des bouteilles de champagne (rosé !) et de cigares (cubains ?) de la part d’un milliardaire américain. Il y aurait, dit-on, un quid pro quo, donc… haro sur le baudet ! Et, comme d'habitude, pendant que l'on instruisait "l'affaire" on a "trouvé" deux autres "affaires". Mais ... tant qu'il n'est pas jugé coupable, il est réputé innocent. Ce n'est pas ce qui arrête ceux qui veulent prendre sa place de le vilipender!

Quid pro quo ? Voilà ce qui préoccupe le monde politique au Etats Unis aujourd’hui car il y en aurait eu, un, dont le bénéficiaire serait D. Trump.

Etats Unis : depuis la prise de mandat par D. Trump on assiste à un développement rapide de l’économie, à une réduction massive du chômage (pour toutes les catégories sociales sans distinction d’origine) par la création de plus de 6 millions d’emplois et à des records boursiers (avec des créations de valeurs qui frisent les 10.000 milliards de $). In petto même les adversaires les plus pugnaces de  D. Trump lui reconnaissent quelques mérites tout en faisant le maximum pour les occulter. Ce qui souvent frise le ridicule. Le Prix Nobel d’économie qui tient une rubrique dans le quotidien de référence (aujourd’hui, de gauche extrême…), avait prédit, au moment de la prise de mandat par DT la destruction de l’économie américaine en moins de deux ans. On sait ce qu’il en est. Mais il y a deux semaines il récidive en faisant titrer NYT :

Une semaine après on apprend que le Dow Jones se trouve à un niveau record depuis qu’il existe, que le chômage est au plus bas - record pour les 50 dernières années pour toutes les catégories sociales et que le niveau de l’emploi dépasse tout ce que l’on a connu auparavant : plus de 160 millions de personnes employées. Et que font les adversaires   politiques   de D. Trump ?

Souvenons-nous : 19 minutes après l’inauguration de son mandat, le Washington Post titrait :

Et puis, 10 jours après l’inauguration, Rosa Brooks (ancien conseiller de l’Administration Obama) indiquait trois manières pour faire sortir D.T de la Maison Blanche AVANT l’élection de 2020 («3 Ways to Get Rid of President Trump Before 2020, Foreign Policy, January 30, 2017, 9:26 AM). Il s’agissait de (a) destitution immédiate (immediate impeachment, pour n’importe quel motif), (b) le déclarer mentalement inapte (en utilisant le 25ème amendement) ou (c) « un coup d’état militaire » créé par le refus des ordres qu’il pourrait donner comme comandant en chef. (repris de V.D.Hanson – The Military-Intelligence Complexe, AG – 03.11.19). 10 jours après l’inauguration du mandat de M. Trump tout s’est mis en marche dans le monde politique (en plein accord -on pourrait dire collusion avec les médias- pour faire obstacle à la mise en place de la politique pour laquelle il s’est fait élire. La résistance mot, bien entendu, choisi pour sa connotation/référence française, est devenu le cri de ralliement de tous les bien pensants de l'establishment.

Attendez, on va arriver à ce qui se passe aujourd’hui. Entre temps… une dream team de plus de 40 personnes avec des ressources de quelques dizaines millions de $, pendant presque trois ans a essayé de trouver si, des fois, le DT n’était pas lié à la Russie de M. Poutine. Chose qui était 100% sure et certaine pour 95% de la presse et autant des chaînes de TV. Et tous les deux jours on apprenait encore quelque chose et « les murs allaient se fermer sur le DT » Patatras, rien trouvé. Bien entendu, pas d’excuses de la part de ceux qui avaient menti au sujet de la mise en accusation et pour le préjudice subi par M. Trump. Et les quolibets, les mensonges, les bruits ont continué. Même au moment d’un succès des militaires américains qui agissant selon les ordres de DT avaient réussi à neutraliser le « calife » de l’Etat Islamique, NYT trouve normal d’écrire :

Tandis que Washington Post s’apitoie sur le barbare qui faisait décapiter des prisonniers et promouvait l’esclavage sexuel (Octobre 27, 2019) :

Réduire à zéro ce que DT aurait pu se voir reconnaître… l’impartialité de la presse américaine n’est plus ce qu’elle était.

Mais ensuite, ou en parallèle, il y a eu plusieurs autres tentatives de déstabilisation : une stripteaseuse, un avocat marron, des bruits de ceci ou de cela… Et, enfin, un sonneur d’alerte (qui s’est révélé être un membre de la CIA qui avait travaillé à la Maison Blanche, démocrate inscrit et ayant travaillé pour - ou avec - des adversaires politiques de DT) fait savoir qu’au cours d’un coup de fil avec le Président de l’Ukraine il aurait gravement porté atteinte à la sécurité nationale des Etats Unis pour obtenir des avantages face à un prochain adversaire pour l’élection de 2020... Et voilà les démocrates de la Chambre des Représentants lançant une enquête baptisée « impeachment » et transformée des mois après en décision formelle codifiant les règles qu’ils allaient suivre pour arriver à l’impeachment. La transformation a été décidée non pas par la chambre de représentants mais uniquement par les démocrates (moins deux), tous les républicains s’étant opposés. La chose est importante car le système juridique américain et/ou celui de la branche parlementaire sont tenus de suivre « les précédents ». Or, les trois procédures utilisées pour les trois impeachments de l’histoire des Etats Unis étaient «bipartisanes» comme la Constitution des Etats Unis l’instille.

Le temps passe, l’éventuel (probable) impeachment par la Chambre des Représentants restera lettre morte car le Sénat devrait le confirmer par le vote d’une majorité de deux tiers (67 voix, les démocrates ne disposent que de 47 voix).

B. Netanyahou ? Donald Trump ? En paraphrasant Beaumarchais (le Barbier de Séville) on pourrait se demander si les patrons actuels (le peuple) méritent les serviteurs dont ils disposent via les élections…

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