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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 12:53

L

 

Vous avez reconnu le titre : il paraphrase celui du livre de René Dumont "L'Afrique Noire est mal partie" (1962). Il y a plus de 50 ans, un des premiers écologistes français a lancé au monde un cri d’alarme : après la décolonisation, les tentatives d’installer en Afrique des républiques populaires et socialistes gouvernées par des partis uniques, ne pouvaient que se révéler, toutes, désastreuses. Et il a mis en garde autant l’Afrique que l’Occident que ce qui attendait ce continent était la famine ou l’état de mendiant de l’aide internationale. Il n’a pas eu tort, l’Afrique de 222 Millions d’habitants en 1950 voit sa population augmenter, depuis, de presque 5 fois (1,03 Milliard en 2011).

 

Ce n’est pas de l’Afrique, en sa totalité, qu’il est question depuis deux semaines mais de l’Afrique du Sud et de la nouvelle icône du monde occidental, le coryphée de la lutte contre l’apartheid, de l’éthique sociale et de la paix, vous l’avez reconnu, Nelson Mandela. Le culte de la personnalité y relatif ne sera en rien affecté par la description de parties cachées (occultées à dessein) de sa vie ou par ce qu’il a légué au pays qui l’as vu naître.

 

J’ai connu l’Afrique du Sud au début des années 70 et je l'ai visitée au moins une fois par décennie depuis. J’ai vu l’apartheid, j’ai vu sa disparition au début des années 90 et j’ai vu la transformation du pays en état criminogène pendant les deux douzaines d’années qui ont suivii.

 

Nelson Mandela ? Après des études de droit, un cabinet d’avocats juifs lui a donné sa chance. Il a été embauché et cela a fait que pendant sa longue vie il a gardé une relation amicale avec la communauté juive d’Afrique du Sud. Au moment de son élection comme président du pays il a demandé au rabbin de Pretoria de donner sa bénédiction comme il l’a demandé aux représentants d’autres religions.

 

Fast forward … depuis deux semaines on voit tous ceux qui ont la possibilité de se faire entendre et de « laver les cerveaux » de l’humanité entière, insister sur le fait majeur de la vie de NM, que je résume : il n’est pas devenu un autre Mugabe. Comme si les africains sont tentés uniquement par le despotisme. Tentation ou pas, le despotisme domine l’échiquier politique de l’Afrique et ce sans commune mesure avec ce qui se passe dans d’autres continents.

 

Fast back … le récipiendaire du prix Nobel de 1993 a été, sa vie durant, membre du Parti Communiste Sud Africain, même si, souvent, il a prétendu le contraire (« Mandela & Communism – Prof. Stephen Ellis, Août 2013). C’est le Parti Communiste qui avait initié la « lutte armée » contre le régime sud-africain, de conserve avec l’ANC, en prenant des leçons de l’IRA et en se formant militairement auprès de la STASI Est Allemande de triste mémoire. En 1962 quand, à la suite d’un attentat ayant fait des morts, il est emprisonné après procès, il nie être membre du parti. Mais, le jour de sa mort, le Parti Communiste d’Afrique du Sud publie un communiqué : « Lors de son arrestation, en Août 1962, Nelson Mandela était non seulement un membre du Parti Communiste sud-africain alors clandestin, mais a également été membre du Comité central de notre Parti. Après sa sortie de prison en 1990, le Camarade Madiba est resté un grand et un ami proche des communistes jusqu'à ses derniers jours ".

 

Personne n’était dupe, car il avait commis au début des années 60 un petit livre (resté manuscrit) « Comment être un bon communiste » inspiré (c’était l’époque …) par les discours de Liu-Shao-qi, camarade de Mao et président de la Chine pendant neuf ans avant d’être limogé quelques années après. Avant d’être membre du parti (et en parallèle avec ses activités) il avait créé et dirigé une organisation terroriste (Umkhonto we Sizwe = La Lance de la Nation). Au moment de son procès, Amnesty International (créée une année plutôt) n’a pas voulu s’associer à sa défense car il ne s’agissait pas d’un « prisonnier politique » mais de quelqu’un poursuivi pour des actes de violence. Et, ensuite, quand la justice sud-africaine (via le Premier Ministre Botha) lui a proposé « la liberté à condition de renoncer à la violence » sa réponse a été « que M. Botha renonce, lui, à la violence ».

 

Fast forward …il a été élu président. Il a dirigé le pays pendant deux mandats, il a légué le pays au parti unique (ANC) et a assisté à tout ce qui s’y est passé depuis. Regardons de plus près les faits majeurs de cette république qui est, encore, (pour combien de temps ?) montée au pinacle comme exemple de transition réussie de la domination des blancs à la démocratie des noirs.

 

La population sud-africaine, selon les statistiques internationales (mais qui appréhendent mal les « immigrés clandestins » venus des pays environnants et qui sont évalués à plus de 5 millions) évolue (voir le graphique qui suit) d’environ 17 Millions en 1960 à plus de 53 millions en 2015 (60 si l’on tient compte des clandestins). Elle a été multipliée par env. 3,5. Pendant la même période, la production alimentaire du pays évolue (base 100 pour 1985) de 62,5 à 155 soit une multiplication par 2,5 : pas besoin de sortir de Saint Cyr pour comprendre qu’il y a déjà un problème. Monsieur Mandela est devenu président en 1994. Quand le pays avait 40 millions d’habitants (4,0 millions de blancs) et en 2015 (d’ici un an) il en aura au moins 60 (+50%) tandis que la production alimentaire n’augmenterait dans la même période que de 30%. C’est l’héritage laissé par M. Mandela et ses successeurs – un pays où la famine s’installe et où plus de la moitié (53% en 1995, 63% selon un rapport récent) de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté, calculé pour ce pays à 2 $/jour (1,5 €).


                                                          Population---Production-alim-jpg

 

 

ll n’est dès lors pas anormal que l’espérance de vie à la naissance soit une des plus faibles dans le monde (rang du pays -183 sur 191 …). Le graphique qui suit est flatteur en indiquant 54 ans en 2010 : selon des études démographiques récentes l’espérance de vie est inférieure à 45 ans pour les hommes (les données CIA 2007 indiquaient déjà 43,5 ans …). Mais regardez bien le graphique : à partir de quand l’espérance de vie a-t-elle commencé à décroître ? 1994 – la prise du pouvoir par Monsieur Mandela.

Esperance-vie.jpg

L’espérance de vie est passée de 62 ans en 1990 à 50 ans en 2007 ; elle a chuté encore en 2011, à 48 ans pour les hommes et 51 ans pour les femmes, selon le rapport annuel de l’Institut sud-africain de la population. Les auteurs notent que parmi les 37 pays développés et/ou en développement, l’Afrique du Sud est l’un des six pays où l’espérance de vie a chuté entre 1990 et 2007, seul le Zimbabwe affichant un déclin plus rapide. Et pour faire bonne mesure, la mortalité infantile est de 46 décès pour 1000 (15 fois plus qu’en France). Comparez l’Afrique du Sud avec ce qui s’est passé dans le monde :

Capture-d-ecran-2013-12-17-a-14.20.07.png

 

 

Ce qui a contribué, en particulier, à réduire l’espérance de vie, fait caché pendant longtemps, c’est l’influence de la pandémie SIDA. Thabo Mbeki, qui a secondé comme vice-président Mandela, devenu à son tour président (1999-2008), a atterré les scientifiques du monde en mettant en doute l'origine virale du sida. La Ministre de la Santé de l’époque, le docteur Manto Tshabala-Msimang recommandait aux malades de SIDA de manger des pommes. Elle est morte en 2009 de complications hépatiques suite à une cirrhose d'origine alcoolique, ceci explique, peut-être cela. L’épidémie de VIH/SIDA a contribué à une réduction de 43 pour cent de la croissance démographique entre 2001 et 2008 – le pays en est revenu à ce qui se passait au 14ème siècle … quand la peste décimait des populations entières. Les cyniques disent, « heureusement, autrement la population aurait dépassé 100 millions d’habitants en 2015 » C’est l’héritage laissé par M. Mandela et ses successeurs – un pays où plus de 50 millions d’hommes et de femmes ne peuvent avoir d’espoir aucun pour eux ou pour la vie de leurs enfants.

 

Le petit livre de Nelson Mandela (évoqué auparavant) disait, en conclusion finale, littéralement, «Sous un gouvernement du Parti communiste l’Afrique du Sud deviendra une terre de lait et de miel. Les droits politiques, économiques et sociaux cesseront d'être appréciés par les seuls Blancs. Ils seront partagés à parts égales par les Blancs et non-Blancs. Il y aura suffisamment de terres et maisons pour tous. Il n'y aura pas de chômage, pas de famine ni de maladie. »

 

Nelson-Mandela-Communist.jpg

 

                        Mandela avec Joe Slovo un autre fondateur du PC Sud Africain

 

L’ANC a gagné les premières élections démocratiques en Afrique du Sud (« un homme, un vote ») avec un programme clair : nationalisation des grandes sociétés, des banques et des mines. Mais une fois au gouvernement, et c’est peut-être le seul mérite de Mandela (car la liquidation de l’apartheid a été l’œuvre de De Klerk - Premier Ministre- aussi), il a compris que détruire l’économie de marché pour la remplacer par une économie « planifiée » c’eut été détruire, à brève échéance le pays. Mais, si ceux qui le pleurent veulent rester fidèles à ce qu’ils croient être l'héritage de Mandela, ils devraient oublier les larmes de crocodile de la célébration mortuaire et se concentrer sur les promesses non tenues auxquels son leadership a donné lieu. Tout en n’oubliant pas que le vrai problème est que Mandela, en dehors de sa personnalité éminemment sympathique, n’a atteint à peu près rien dans sa carrière politique par rapport à ce qu’il voulait pour le pays dans lequel « il allait couler le lait et le miel sous gouvernance communiste » C’est pendant sa présidence que l'Afrique du Sud a accédé au statut de pays le plus violent du monde.

 

L’Afrique du Sud n’est pas pauvre par la faute de la richesse des riches. La pauvreté et la famine n'ont rien à voir avec la redistribution du revenu du pays. Elles découlent, l'une et l'autre, de l'ineptie et de la rapacité des gouvernements mis en place par l’ANC de Monsieur Mandela. Certes ce n’est pas « politiquement correct » de le dire. Mais quand l’actuel président Jacob Zuma, qui est en train de « négocier » l’acquisition de sa sixième femme, se fait construire un palais dont le coût est de plus de 30 millions d’euros que peut-on dire ? Sauf, naturellement que pour ses six femmes et ses 20 enfants (pour l’instant …) il a besoin de plus qu’un F5 ! Mais ce qui vient du haut se propage vers le bas … L’Afrique du Sud se place dans les deux tiers des pays les plus corrompus (Indice Transparency International). Le niveau de corruption lui aussi augmente depuis les années 90 ( courbe inversée, pays les moins corrompus, indice proche du 10 – France 7,1), c’est-à-dire depuis que Monsieur Mandela a pris le pouvoir et l’a laissé à ses compagnons, tous aussi corrompus, les uns plus que les autres.Indice-corruption-1-copie-1.jpg

 

 

Et regardez l’indice du développement humain : stagnant depuis l’arrivée du régime « Mandela », déclinant sur la dernière décennie, semblant bouger un peu vers le haut depuis 2010. A comparer avec la courbe de la France. Inconvenant ? Non, si on avait cru les prévisions optimistes de Nelson Mandela.

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Mais laissons de côté l’héritage Sud-Africain de Nelson Mandela. Ceux qui l’ont révéré la semaine dernière, socialistes comme « Moi, Président » ou crypto communistes (n’ayons pas peur des mots, BHO) ne s’en faisaient pas de son passé politique. Ses meilleurs amis ont été des communistes et des dictateurs comme Fidel Castro, Mouammar Kadhafi, Yasser Arafat ou Saddam Hussein. En visite en Lybie il a loué les réalisations du colonel pour ce qui était «Son engagement dans la lutte pour la paix et les droits de l’homme dans le monde  » C’est peut être pour cela que BHO a « conduit de l'arrière » l’éviction de Kadhafi … Pour ce qui est de Cuba il avait déclaré, urbi et orbi, « S’il y a une chose ce pays dépasse de la tête et des épaules les autres, c'est dans son amour pour les droits de l’homme et de la liberté. »

 

BHO a dû le croire, lui qui a trouvé bon, en souriant, de serrer la main du dictateur actuel de Cuba, le frère de Fidel.

 

oooooo

 

Pendant ce temps -l’éradication des noirs chrétiens ou animistes au Soudan, les pogroms contre les chrétiens noirs au Niger, la guerre de la Somalie musulmane contre l’Ethiopie chrétienne, les djihadistes au Mali, les « islamistes » en Centre Afrique- l’Islam avance à pas de géant sur le continent africain. Dans l’indifférence des grands de ce monde qui se sont précipités à Johannesburg pour saluer la mémoire d’un ancien terroriste, communiste toute sa vie et qui tout en ayant réussi la transition, sans verser de sang, de l’apartheid au règne d’un parti unique, noir, a gâché les chances d’un pays fantastique à devenir ce qu’il aurait mérité sans Nelson Mandela et surtout sans ses épigones.

 

i Interpol indique qu’il y aurait 54.000 homicides par an. Le viol est d’une banalité extrême - on estime qu’il s’en produit un toutes les sept minutes (un rapport différent indiquant une fréquence de 26 secondes). Le niveau de la criminalité violente est constant à 5 – niveau maximum (Global Peace Index Perspectives Monde). La plupart des crimes sont noir contre noir, mais les propriétaires terriens blancs ne sont pas épargnés. Un million de Sud-Africains blancs ont fui le pays depuis la fin de l’apartheid.

 

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15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 16:38

 

Ô l’Empaleur, pourquoi ne viens-tu pas Seigneur,

Mettre la main dessus, des fous et des voleurs,

Faire, en deux larges cellules la séparation

Et puis incendier l’asile et la prison

(M. Eminescu – Troisième épître)

 

Encore quinze jours et l’année est finie. Une époque formidable marquée, en cette fin d’année par trois problématiques d’importance planétaire, n’ayons pas peur des mots !

La communauté internationale et l’Iran Après une vingtaine d’années de mensonges répétées quant à la nature et l’ampleur de son programme nucléaire, après sept résolutions contraignantes du Conseil de Sécurité demandant à l’Iran d’arrêter l’enrichissement d’uranium et de démanteler les installations y relatives, après des sanctions de plus en plus sévères ayant réussi, presque, à mettre l’économie de ce pays en lambeaux, on apprend que BHO a négocié avec les mollahs depuis plusieurs années … leur retour dans la communauté internationale ! Cela sans tenir au courant ni   ses alliés européens, ni ses alliés arabes, ni Israël. Et en faisant fi du fait que pour deux de ses partenaires il s’agit d’une question à caractère existentiel. La France -reconnaissons ce mérite à sa diplomatie qui, indépendamment de la couleur du gouvernement en place, a suivi ce dossier avec une patience, un professionnalisme et une compétence inégalée- a réussi, à la dernière minute (le 8 novembre) faire capoter « l’arrangement » américano-iranien et introduire dans l’accord entre les P5+1 et l’Iran plusieurs obstacles à la marche de ce pays vers la bombe. « Moi, Président »  a ainsi énoncé, publiquement, quatre conditions à un accord avec les Iraniens: «mettre l'intégralité des installations nucléaires iraniennes sous contrôle international, dès à présent»; suspendre l'enrichissement d'uranium à 20 % ; réduire les stocks existant ; stopper la construction du réacteur nucléaire d'Arak qui, à terme, pourrait produire du plutonium militaire.

Malheureusement, l'accord conclu dix jours après, contient quatre lacunes majeures : il permet à l’Iran de ne pas se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité qui avaient imposé un démantèlement complet de son infrastructure liée à l’enrichissement de l’uranium, il accepte l’absence de réponses aux questions relatives aux aspects militaires de son programme nucléaire et de sa portée (demande répétée de l'Agence Internationale de l'énergie atomique), lui permet de continuer l'enrichissement continu de l'uranium jusqu’à de 3,5 % de pureté –reconnaissance tacite, de facto, du droit d'enrichir de l'uranium à l’encontre de ses engagements dans le cadre du traité de non prolifération nucléaire signé par ce pays. Aucune contrainte majeure pour l’Iran concernant les aspects politiques, ses activités terroristes, sa responsabilité pour les plus de 100.000 morts en Syrie ou sa détermination, maintes fois affirmée à « éradiquer l’entité sioniste ». Bref, l’Iran reste avec toutes ses centrifuges (2.000 en 2008 quand BHO est devenu président des Etats Unis, 18.000 au dernier comptage, cinq ans après …), pourra enrichir autant d’uranium que souhaité et … parce qu'il a obtenu tout cela on va, aussi, annuler une partie des sanctions qui l’avaient amené a accepter tout ce que BHO lui a offert. La France a considéré le tout comme étant « un marché de dupes » mais cela ne l’a pas empêché de signer l’accord provisoire. Pas cher payé, ont déclaré les américains « seulement 4 milliards de $ d’allègements des sanctions » : c’était le 15 novembre. Deux semaines après … ils disaient 7 milliards de $ et … la semaine dernière, des officiels américains, confirmaient qu’il s’agissaient de plus de 20 milliards de $ ! Autant dire l’équivalent de la moitié du produit des exportations de pétrole de ce pays au dernier comptage ! Mais comme la culture du « bazar » est prédominante en Iran, il faut leur donner un coup de chapeau : il n’ont rien concédé, ils deviennent un état « du seuil » (nucléaire) et ils donnent des maux de tête au Proche Orient entier, en particulier aux Pays du Golfe et à Israël. L’histoire ne fait que se répéter : la Corée du Nord a "négocié" avec les américains (plus les chinois et les russes) depuis 1994, ils ont obtenu tout ce qu’ils voulaient pour réduire les effets de la famine endémique du pays puis … ont réussi à disposer de bombes atomiques. Le 19 octobre 1994 : « Le président Clinton a approuvé mardi un accord conclu par les négociateurs américains à Genève pour arrêter le programme d'armes nucléaires de la Corée du Nord, en disant « l'accord fera que les États-Unis, la péninsule coréenne et le monde seront plus sûrs ....l'accord, conclu lundi à Genève, donne à la Corée du Nord une série d'avantages économiques et politiques en échange de promesses de geler et finalement démanteler ses installations nucléaires actuelles » Pourquoi les iraniens seraient-ils plus bêtes que les coréens du Nord ? D’autant plus qu’ils collaborent pour le nucléaire et pour les fusées à longue portée capables de transporter des ogives nucléaires. Et voilà BHO, 19 ans après, prétendre (allocution télévisée) « Aujourd'hui, la diplomatie a ouvert une nouvelle voie vers un monde plus sûr, un avenir dans lequel nous pourrons vérifier que le programme nucléaire de l'Iran est pacifique » S’est-il inspiré du discours de Bill Clinton ? Pas la peine de faire une analogie avec Munich (il y a 64 longues années …), la tentation de l’apaisement est toujours présente. Un journaliste américain (Brett Stephens) affirme « Obama et Kerry, les mêmes que ceux qui voulaient apaiser Hitler moins les parapluies … »

 

Mais le coup de chapeau est surtout pour BHO : sa stratégie de réduction des aspects « impérialistes » des Etats Unis, son rapprochement voulu avec le monde musulman, sa détermination à faire des Etats Unis « un pays comme les autres » est en train de réussir. Quitte pour cela à ne pas regarder l’avenir ou ce que le monde sera avec un Iran disposant d’un arsenal nucléaire. Clair comme eau de roche, tout en disant le contraire, BHO en imposant à ses partenaires l'accord négocié, en secret, pendant des années avec les mollahs fait comprendre au monde qu'il n'a jamais eu l'intention d'utiliser la force militaire contre l'Iran, même en dernier recours et qu’il est préparé à ce que, tôt ou tard, l'Iran devienne la prochaine Corée du Nord. La combinaison maintenant coutumière de son incompétence, son idéologie et de sa politique partisane en faveur des forces musulmanes, a comme conséquence de conduire le Moyen-Orient à l’orée d’une course aux armements nucléaires. Cinq années de négociations secrètes avec les mollahs aboutissent à ce que les Israéliens et les Saoudiens dont l’Iran est l’ennemi implacable … se rapprochent pour lui faire face. Ce qu’il n’a probablement pas supputé fort de son expérience d’organisateur communal à Chicago …

 

Dommage pour la France qui, sur ce dossier a eu une ligne politique claire mais comme dit le proverbe grec … Qui dort avec un chien se réveille avec des puces.

 

« Les négociations israélo-palestiniennes » Imposées par une Administration américaine en manque de dossiers à traiter (changement du système de sécurité sociale, retrait de l’Afghanistan et de l’Irak, désindustrialisation du pays, menaces chinoises de prépondérance militaire dans le Pacifique, etc.,) ou, selon les mauvaises langues, par le souhait de BHO de « raboter » en fin la prépondérance d’Israël au Proche Orient en la rendant incapable de se défendre devant ses voisins arabes, on a clamé  pendant neuf mois, des négociations directes pour arriver à un accord final mettant fin au conflit de cent ans qui oppose juifs et arabes (israéliens depuis 1948 et … palestiniens depuis 1964 – création de l’OLP). Pourquoi ce dossier est-il devenu prioritaire pour BHO ? On s’est efforcé depuis des lustres à faire admettre au monde entier que ce conflit était (est) « l’alpha et l’oméga » de la paix mondiale. Et comme le seul obstacle pour arriver à la paix (c’est-à-dire à l’acceptation de toutes les doléances arabes) est Israël cela n’a que plus de sens car … taper sur les juifs c’est ce qui produit le plus de bruit pour le moins d’efforts. Plus de 2.000 ans de persécutions, pogromes, dispersions et autres joyeusetés ont montré qu’il est toujours bon de taper sur les juifs. Si l’on ne sait pas pourquoi, ce n’est pas grave … eux ils le savent ! Le clou sur lequel il fallait taper : les implantations juives (israéliennes) dans des territoires disputés -à l’origine assignés par l’ONU pour la création d’un état arabe dont les pays arabes n’en ont pas voulu, annexés par la Jordanie pendant presque vingt années et dont les frontières avec Israël devaient être négociées (avec qui, une fois que la Jordanie a annulé son annexion de la Cisjordanie ?) … pour que ce pays dispose de « frontières sûres et reconnues ». Israël ne se laisse pas faire. Nonobstant les discours permanents de tous ceux qui grouillent, gribouillent et scribouillent comme disait le Général, qui considèrent que lesdites implantations sont « illégales au vu du droit international », Israël (et avec lui des cohortes de juristes plus des anciens présidents de la Cour de Justice Internationale) se croit en droit de prétendre à des portions des territoires en question : parce que la jurisprudence des guerres est de son côté et parce que chaque fois qu’elle a cédé un bout de terre elle a eu en échange des bouts de fusées (Liban Sud, Gaza, etc.,). Mais, faisant fi de l’histoire récente ou plus éloignée, la « communauté internationale » avec les Etats Unis à sa tête, croit dur comme fer que résoudre le conflit israélo-arabe (devenu, par la force de l’influence de tous ceux qui ne voulaient pas de l’existence d’un état juif, conflit israélo-palestinien) en faisant rendre gorge à Israël, c’est ce qui permettra une paix éternelle au Proche Orient et dans le monde arabo-musulman en général. En clair, si les « implantations » n’existaient pas, (a) l’Iran n’aurait pas envie de se doter d’une bombe atomique, (b) l’Arabie Saoudite, le Kuwait, le Bahreïn, l’UAE, la Jordanie et l’Egypte ne subiraient pas les convulsions dites « démocratiques », (c) il n’y aurait pas eu la guerre civile et ses 100.000 morts en Syrie, (d) les sunnites et les chiites se réconcilieraient après plus de 600 ans de schisme, (e) le Pakistan serait pacifié tout comme l’Indonésie, la Thaïlande et/ou les pays d’Afrique où les musulmans (Mali, Niger, Sud-Soudan, etc.,) ne trucideraient plus les chrétiens et plus généralement les musulmans ne tiendraient plus la moitié de leur humanité (les femmes) dans des conditions comparables à l’esclavage. Et bien entendu, les militaires égyptiens n’auraient pas évincé du pouvoir les Frères Musulmans et Al-Qaida serait devenue, comme le Hamas et le Hezbollah (à tort considérées comme des organisations terroristes), une association oeuvrant pour le développement social, pour les droits des femmes et pour la concorde mondiale.

 

Ajoutez le rapport de l’ONU sur le développement culturel/social/économique du monde arabo-musulman (plutôt sur le sous développement …), mélangez le tout et, eurêka ! faites disparaître Israël et vous aurez la paix. Sans doute, celle des cimetières pour ce pays mais … qui s’en soucie ? Et pour faire disparaître Israël quoi de mieux que de l’entourer d’ennemis au Nord (le Hezbollah supplétif de l’Iran), au Nord Est la Syrie (vassal de l’Iran), au Sud Ouest (le Hamas à Gaza qu’Israël a quitté depuis sept ans) ? C’est vrai qu’à l’Ouest il n’y a que la Méditerranée mais … cela tombe bien car déjà en 1967 on voulait jeter les juifs à la mer et la mer est toujours là ! Mission a été assigné au diplomate en chef américain (celui qui a si bien réussi à Genève de faire signer le marché de dupes avec l’Iran à ses partenaires occidentaux) de tordre le bras d’Israël en utilisant des menaces implicites et explicites pour qu’elle consente à faire des « concessions » : la terre contre la paix. La terre on la donne, la paix se trouve dans un papier qui … sera jeté à la poubelle. A tel point la chose est surréaliste que pour faire accepter aux palestiniens de « négocier » il a été demandé à Israël de libérer des détenus condamnés par sa justice pour des crimes ignobles.

 

Il n’y a personne qui parierait un fifrelin sur les chances d’aboutir à un accord qui serait acceptable pour les deux parties. Tant que la partie arabe n’acceptera l’existence d’un état juif dans le territoire qu’elle considère lui avoir été légué par Allah et tant qu’Israël n’aura pas une forte tendance suicidaire aucun accord ne pourra voir le jour. Et, si par absurde, on arrive aux termes des neuf mois (avril 2014) à esquisser un accord (depuis deux semaines l’objectif n’est plus « un accord final » mais … « un cadre, accord provisoire pour préparer un accord final, par étapes … BHO à la Conférence H. Saban il y a dix jours), le président palestinien (élu pour 4 ans et toujours en place depuis bientôt neuf ans, sans élection depuis …) ne pourra le signer qu’au nom de la moitié de son « peuple » car il a été expulsé, manu militari, du contrôle de Gaza.

 

Alors ? A quoi bon ce jeu de rôles ? Je l’ai déjà écrit « Mais le coup de chapeau est surtout pour BHO : sa stratégie de réduction des aspects « impérialistes » des Etats Unis, son rapprochement voulu avec le monde musulman, sa détermination à faire des Etats Unis « un pays comme les autres » est en train de réussir. Quitte pour cela à ne pas regarder l’avenir … » Et quand on se souvient que pendant ses années formateurs il a été nourri par ses mentors communistes avec l’idéologie tiers-mondiste (Les Damnés de la Terre - Franz Fanon, ayant été son livre de chevet …), que celui qui lui a ouvert les yeux sur le conflit « juifs-arabes –Palestine », Edward Saïd, était partisan de la disparition d’Israël et que celui dont il a écouté les prêches pendant plus de 20 ans n’était autre que l’antisémite notoire, le Pasteur Jeremiah Wright, on a moins mal à comprendre l’hypocrisie militante de BHO. Comme Michel Rocard, il considère que la « création » d’Israël a été une erreur historique mais … comme les très grands donateurs du parti démocrate (la famille Pritzker de Chicago – il  a fait sa Secrétaire au Commerce de la dame Penny Pritzker qui a été le No.1 des collecteurs de fonds de ses campagnes électorales) sont juifs, tant qu’il a été nécessaire, avec la main sur son cœur, il assurait le monde que le support à Israël est inébranlable. Sans autres élections à l’horizon il n’a pas à s’en faire, Israël peut disparaître … Il devrait, quand même, faire attention : « en Israël ce qui est difficile ce n’est pas de croire aux miracles, c’est les éviter ! (Ben Gourion). La preuve : Jérusalem se trouve depuis deux jours sous 40 cm de neige. Naturellement, on s’évertue de montrer du doigt l’incurie et/ou l’incompétence du gouvernement, de la droite, de Netanyahou, de la société, du capitalisme mais pas celle de … Dieu. La raison : tous les rabbins d’Israël avaient prié Dieu pour avoir la pluie. Et il l’a fournie …

 

Et notre pays ? S’en prendre à « moi Président » ? On ne tire pas sur une ambulance … Quand il est arrivé à 20% d’opinions favorables on s’est demandé s’il peut encore descendre … La réponse est là, il semblerait (selon des sondages différents) qu’il se trouve entre 15 et 18%. Laissons de côté, cette fois-ci, les aspects économiques (M. Ayrault est allé en Chine pour leur vendre Peugeot, FH est allé au Brésil pour leur vendre le Rafale …), les cacophonies gouvernementales presque journalières, les reformes qui ne sont pas faites, les réformes qui vont être faites mais qui mettent en émoi des bérets rouges, verts ou jaunes, laissons de côté les critiques de Bruxelles (ou du FMI) concernant les promesses de la France (qui n’ont pas été tenues), laissons de côté l’avenir matériel de nos enfants ou petits-enfants pour regarder deux aspects particuliers qui, l’un comme l’autre, accélèrent la descente aux enfers du pays.

  1. les aventures militaires – après la Lybie, après le Mali (en faisant abstraction de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Tchad) voilà la Centre-Afrique. 50 années après avoir « décolonisé » la France est appelée à empêcher des populations entières de se trucider. L’ancien colonisateur dont on a dit pis que pendre et qui a été sommé de « faire repentance», doit maintenant faire régner l’ordre à Bamako ou à Bangui. Sans pouvoir (vouloir) dire que ce qui est en cause c’est la volonté de l’islam « extrémiste » de faire disparaître les communautés chrétiennes qui vivent encore dans plusieurs pays africains. Avec des contorsions linguistiques dignes d’une cause meilleure, on nous parle de « terroristes » car dire « djihadistes musulmans » non seulement écorcherait la bouche de ceux qui utiliseraient le vocable mais … pourrait nous rendre suspects « d’islamophobie ». Le jour même de l’entrée des militaires français à Bangui, deux soldats (22 et 24 ans) ont été tués. Pourquoi ? « Moi, Président » dira à leur parents « c’est pour une cause noble ». Les avez-vous regardé les vaillants combattants musulmans avec leurs machettes ou leurs kalachnikovs combien ils sont nobles ? Et l’attention avec laquelle ils traitent les cadavres de leurs adversaires qui n’ont de reproche à se faire autre que d’être chrétien ? Bon, l’ancien colonisateur est en train de reprendre le contrôle de ses anciennes colonies car les populations locales semblent n’avoir que deux choix, se massacrer ou partir vers le Nord, c’est-à-dire en France. Mais « recoloniser »… cela à un prix. On nous assure que la présence sur place sera limitée, que Mali plus Centre-Afrique ne coûtera pas plus d’un milliard d’euros (une paille …), la seule chose sur laquelle on ne s’appesantit pas c’est que le milliard nous ne l’avons pas : on s’endette pour le dépenser en empêchant des populations qui ne veulent pas vivre ensemble, dont les valeurs éthiques et morales sont différentes des nôtres, de s’entretuer. Pour un temps. Pendant ce temps, les gouvernants socialistes font ce qu’ils ont toujours su faire, ils augmentent les impôts et les taxes. Mais … uniquement pour 2012. D’accord, il y a eu un dérapage, donc, uniquement sur 2013. Mais la croissance n’est pas encore là, alors, juré, craché, encore un peu en 2014 mais pas au-delà. Et qu’importe que Bruxelles, le FMI, tous les experts distingués rappellent la courbe de Laffer (« trop d’impôt tue l’impôt), rien à faire, on continue … puisque nous sommes plus intelligents que la terre entière !

  2. les aventures sociétales dès qu’ils ont pris le pouvoir les socialistes se sont empressés à revenir sur l’âge de départ à la retraite, d’exclure les régimes spéciaux des contraintes présentes pour toutes les autres catégories (qui sait qu’un conducteur de TGV peut partir à la retraite entre 50 et 55 ans tandis qu’un commandant de bord d’un Airbus A-380 qui peut prendre jusqu’à 850 passagers ne peut pas faire valoir ses droits avant 60 ans ?), de lancer « le mariage pour tous » et, dernièrement, une réforme de la justice dont le but principal est de « désengorger les prisons » car, comme on le sait, les détenus ne sont pas tous responsables, la grande responsable est la société. Et peu importe qu’un « djeune» de 19 ans ayant été condamné seize fois pour des vols divers mais laissés en liberté s’est lancé dans les hold up à main armée (le « pauvre jeune » en cause à Nice a laissé une femme enceinte de ses œuvres et on pleure dans les chaumières socialistes sur le sort de l’enfant qui va naître et qui n’aura pas de père …). Tout cela en moins de deux années. Mais, cela ne suffit pas ! Transformer la société, changer la France, voilà le dessein de nos gouvernants. Chose dite, chose faite : une commission (250 personnes intervenant sous le contrôle vigilant de 10 ministères), un rapport présenté au Premier Ministre qui s’est félicité « pour la qualité du travail et la clairvoyance des solutions préconisées qui allaient changer la France » Il a fallu qu’un journaliste du Figaro exhume le texte mis en ligne par le Premier Ministre à la mi-novembre pour tirer le signal d’alarme : « vocation arabo-orientale de la France », équivalence des langues et des cultures, permission du voile à l’école, « améliorer l’attribution des logements sociaux » (suivez mon regard …), la remise à plat de l’histoire de France pour parler de l’esclavage, de la traite négrière (ou des roms actuellement), apprendre une langue africaine dès le collège, bref, transformer la république laïque en régime communautaire en faveur des populations d’origine arabe, maghrébine ou africaine. Sans doute cela prépare le pays à accueillir les populations africaines qui ne veulent pas se faire massacrer sur place en Afrique … et, dès lors, il est normal de vouloir finir, une fois pour toutes, avec « la France, fille aînée de l’Eglise », tirer un voile sur l’œuvre de mille ans des rois de France qui ont construit un pays, effacer les traces de la culture qui a vu naître et créer un Rabelais, un François Villon, Descartes, Pascal ou Voltaire comme un Hugo, un Zola, un Sartre ou un Camus. N’a-t-on pas vu nos avant-gardes culturelles décidant de simplifier les concours administratifs en arrêtant de poser des questions sur Sade ou la Marquise de Pompadour ? Et si c'est la Marine qui a sponsorisé la commission pour sortir ces idioties qui lui ouvrent une boulevard pour les municipales, les européennes et ... pour le deuxième tour ? 

ooooo

La communauté internationale, BHO et l’Iran. Les « négociations » israélo-palestiniennes. La France, ses aventures militaires et les dérives d’une élite dont le communautarisme est le Graal. Les vers d’Eminescu m’ont paru utiles à  citer pour dire ce que l’on devrait faire avec ceux qui sont en train de détruire les fondements de ce qu’avait été la vie, notre vie et celle de nos anciens.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 09:43

Plus le mensonge est gros, plus le peuple le croira

(J. Goebbels de triste mémoire)

 

« L'inversion de la courbe du chômage est désormais amorcée», s'est félicitée la présidence de la République » Et, pour que tout un chacun le sache, on a envoyé tous les ministres, les sous ministres et autres blablateurs porter la bonne parole via les caisses de résonance habituelles, radios, télés et autres organes d’information prétextant qu'il s'agisse d'une extrême bonne nouvelle car ce serait la première fois depuis 30 mois que le chômage diminue …

 

Regardons la chose de plus près car à force de nous faire prendre constamment pour des imbéciles, il y a un moment où il faut regimber.

 

Trois catégories de chômeurs, A = inscrits ayant perdu leur emploi, Catégorie B = demandeurs d’emplois actifs en recherche, Catégorie C = chômeurs ayant une activité partielle.

 

La courbe du chômage de la catégorie A montre-t-elle un point d’inflexion (inversement de la tendance) ?

 

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Après le « bug » SFR concernant le mois d’août on voit que l’on pourrait croire qu’il s’agit, éventuellement, d’une tendance asymptotique.

 

Malheureusement, quand on regarde les données de l’INSEE à la loupe on constate que :

 

  • - Catégorie A = 3.270.000 chômeurs inscrits (-20.500 soit – 0,62% - venant de 11.000 radiations qui sont transférées dans les catégories B et C et de 16.000 contrats aidés) ; la courbe du graphique recense seulement les chômeurs de la Catégorie A.

  • - Total inscrits au pôle emploi = 4.880.000 (+ 39.600 soit +0,81%).

 

Comment ne comprennent-ils pas que les gens ne sont pas dupes ? Quand de toutes les enquêtes d’opinion on voit que la réponse à la question « croyez-vous que la courbe du chômage va être inversée cette année » est un NON franc et massif dépassant 90% pourquoi s’obstinent-ils à nous prendre pour des idiots ?

 

Mais comme Angela ne veut pas l’aider


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notre « moi, Président » est allé voir le Prince pour discuter du sort de l’équipe de foot de Monaco qui devrait avoir son siège en France pour … payer la taxe de 75%.  Pendant que son premier ministre -sans rien dire au ministre des finances qui a appris la chose par la presse- annoçait le nouveau grand chantier visant toujours plus de justice ... la réfonte du système fiscal français!

 

Vaste programme, Monsieur Barre l'a voulu aussi il y a déjà quarante ans ...

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 17:18

 

Sonnez trompettes, résonnez musettes … Du Nord au Sud et de l'Est en Ouest le monde entier, émerveillé, enfin satisfait, salue l'événement du siècle : les 5+1 on signé un accord avec les mollahs iraniens qui, disent-ils, en ne leur accordant -pratiquement- disent-ils- rien du tout, on a obtenu tout ce que l’on souhaitait ! A voir les mines réjouies des supplétifs du mollah en chef (je veux dire «le Guide Suprême» … qui rappelle Der Oberste Führer d’il y a 70 ans …) on a du mal à croire ce qu’on nous raconte mais … allons y !

 

Négocié, en secret, pendant des mois par les émissaires de M. Obama avec de représentants du mollah en chef, un «accord» a été proposé aux comparses français, anglais, allemand, russe et chinois le 8 novembre ébahis par ce qu’ils avaient à entériner. Heureusement, notre « moi, président », par l’intermédiaire de M. Fabius a mis le holà et la France a mis quatre conditions précises pour obtenir se signature. Ces conditions, dont on verra ce qu’elles sont devenues plus tard, étaient «mettre l'intégralité des installations nucléaires iraniennes sous contrôle international, dès à présent»; «suspendre l'enrichissement d'uranium à 20 %»; «réduire les stocks existants»; «stopper la construction du réacteur nucléaire d'Arak qui, à terme, pourrait produire du plutonium militaire». Encore une semaine de présence à Genève et le miracle s’est produit : l’accord a été conclu.

 

Depuis, les chancelleries se partagent en deux : d’un côté, le Canada, Israël, les pays arabes sunnites, la majorité du Sénat et de la Chambre des Représentants des Etats Unis et, de l’autre, Monsieur Obama, Monsieur Poutine, la Chine et les européens qui ont participé aux discussion de Genève. Les uns disant (avec les preuves de l’histoire récente) qu’il s’agit d’un « marché de dupes » (formule utilisée par L. Fabius le 9 novembre) et les autres, forts des espoirs crées par les sourires des délégués du Guide Suprême soulignant l’importance de l’événement (tout en trichant ou faisant silence sur les contreparties accordées aux iraniens). Qui a tort, qui a raison ?

 

Naturellement, l’événement suggère une analogie (rapide …) avec ce qui s’est passé il y a 75 ans : Munich. Rappelons ce qui a précédé la fameuse déclaration de M. Chamberlain : «Après avoir écouté le discours belligérant de Hitler de la veille et après avoir rappelé au roi les rapports fiables du renseignement anglais concluant que Hitler avait déjà décidé d'attaquer la Tchécoslovaquie et continuer vers l'est, il a néanmoins cité un rapport présenté par le représentant britannique à Berlin disant que Hitler serait prêt à accepter une solution diplomatique. Dans ce contexte, Chamberlain a proposé une démarche dramatique et surprenante - aller à une rencontre avec Hitler, dans le but de changer la situation et parvenir à une entente anglo-allemande. Le reste est connu: la conférence de Munich à la fin du même mois, le sacrifice de la Tchécoslovaquie le tout conduisant à une guerre mondiale. » (Con Coughlin World, 12.11.13). Précédée par un discours « La paix en notre temps …»

 

Pour faire face aux vociférations anti-accord, Monsieur Obama a choisi deux axes d’action en confiant la mise en oeuvre à M. Kerry et à ses caisses de résonance habituelles : 

  • - faire savoir à ceux qui s’opposent qu’ils ne sont que des suppôts d’Israël (exemple «je n'ai jamais vu plus de législateurs - démocrates et républicains - plus disposés à prendre le côté d'Israël contre leur propre président. Je suis certain que cela vient moins de tout examen attentif des faits et plus d'une tendance de plus en plus présente chez de nombreux législateurs américains à faire tout ce que le lobby israélien leur demande afin de recueillir les votes juifs et les dons de campagne» - T. Friedman, New York Times) et
  • - affirmer, contre toute vraisemblance, que ne pas conclure un accord conduisait à la guerre.

 

C’est trop simple de dire que M. Obama avait le choix entre la guerre et le déshonneur, qu’il a choisi le déshonneur et … qu’il aura la guerre. Mais pourquoi s’interdire de citer Churchill ?

 

De plus, depuis son discours à l’ONU en Septembre 2013, M. Obama n’a cessé d’établir une liaison forte entre un accord israélo-palestinien et la marche des mollahs vers la bombe en prétextant que la solution du conflit israélo-arabe créera les conditions d’une paix réelle au Moyen Orient. Mais, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que si Israël et les Palestiniens réglaient tous leurs différends par un coup de baguette magique, la guerre civile en Syrie continuera de faire rage, le bras de fer violent entre les Frères musulmans et la junte militaire de l'Egypte ne s’arrêtera pas et que les autres conflits et/ou les activités terroristes en Irak, Afghanistan et Pakistan, au Mali, Soudan, Kenya, Centre-Afrique ou Congo, pour n'en nommer que quelques-uns dans lesquels l’islam (modéré ? extrémiste ?) est partie prenante pour trucider des sunnites ou chiites ou simplement des chrétiens, se poursuivra. Et ce que l’on demande à Israël, en signe de bonne volonté, c’est d’accepter de «donner de la terre pour la paix». Il est bon de se souvenir que le conflit israélo-arabe se classe 49ème pour le nombre de décès des deux côtés ce qui met en évidence que M. Obama soit ne comprend pas l'ampleur de la menace iranienne et/ou islamiste ou, à dessein, gonfle l'importance du conflit israélo-arabe sachant pertinemment que la «communauté internationale» n’a aucune sympathie pour Israël.

 

Mais Israël n’est pas la Tchécoslovaquie de 1938. Sauf que M. Obama a lié les mains des Israéliens pour les six prochains mois de «négociations» pour transformer l’accord «intérimaire» en accord définitif. D'ici là, l'Iran sera (selon tous les experts), à un mois de la construction d'une bombe. Naturellement, personne ne sait ce qui se passera si au bout de six mois il n’y a pas d’accord définitif … Israël est un état disposant (tout le monde le dit …) d’armes nucléaires, d’une des armées les plus performantes du monde et d’une capacité de développement autonome (sur tous les plans et, surtout, le militaire). Et qui fort de son ADN, gravé par des millénaires de persécution ayant culminés avec la Shoah dans ses gênes, ne se soumettra à aucun diktat qui essaye d’oublier ce que le monde civilisé a exprimé après 1945, «never again». En clair : Israël n’acceptera pas d’être forcé à faire les «concessions» irresponsables demandées par M. Kerry ni d’acquiescer à la conclusion du pacte munichois fait avec les mollahs. Et à M. Obama qui prétend que le monde est plus «sûr» depuis la signature de l’accord de Genève, Israël fait savoir que devant la détermination constante de l’Iran de la faire disparaître elle n’aura d’autre choix que la guerre. Le comble : l’Arabie Saoudite, pour d’autres raisons, pense de même. L’ironie de la situation fait sourire : Israël et l'Arabie Saoudite (!) alliés sur cette question car les deux états on le même ennemi majeur, étaient des alliés proches des Etats Unis. Les deux voient la marche vers un partenariat Amérique-Iran comme une trahison de leur relation avec Washington. Même si l’Iran n’a pas la bombe.

 

Avant de voir ce qu’elles sont devenues, les quatre conditions posées par la France pour un accord avec l’Iran, revenons sur ce que M. Obama fait contre Israël, nonobstant ses jérémiades «relation indestructible, support inébranlable» et … autre fariboles du même acabit. Accordons quelques lignes à ceux en faveur desquels M. Obama (et M. Kerry, comme une grande partie de la «communauté internationale») demande à Israël de faire des concessions. Sans oublier que depuis cinq ans, le président américain a trahi Israël, l'Egypte, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis tout en accordant sa mansuétude aux ennemis de son pays, tyrans par ailleurs, comme Assad en Syrie, Khamenei en Iran, et/ou les Frères musulmans en Egypte. Cinq ans pendant lesquels il a ménagé l’Iran en cherchant comme Diogène un «modéré» et en le trouvant avec le dernier poulain du Guide Suprême «élu» en juin dernier et ce qui a fini avec la conviction naïve d’avoir trouvé un dans le sourire de M. Rouhani. En oubliant, fort à propos, les dires de ce dernier d’il y a dix années pour expliquer comment il a triché avec les occidentaux pour «négocier» tout en faisant avancer le programme nucléaire….

 

Donc, voilà Abbas Zaki, membre du Comité Central du Fatah, déclarant il y a deux ans, en septembre 2011 : «Quand nous disons que le règlement devrait être fondé sur les frontières de 1967, le Président Abbas comprend, nous comprenons, et tout le monde sait que notre grand objectif ne peut être réalisé d’un coup. Si Israël se retire de la Cisjordanie ... que va-t-elle devenir ? Elle arrivera à sa fin ... Netanyahou, Liberman, Obama, tous ces salauds n’auront plus d’importance .... Mais si nous disons que nous voulons éradiquer Israël, c'est trop difficile. Ce n'est pas politiquement correct de le dire. Ne dites pas ces choses au monde. Gardez-le pour vous» (D. Pollock, Beyond words, Policy Focus 124, Septembre 2013). Et voilà, le Juge Islamique en Chef de l’Autorité Palestinienne, Tayser Al-Tamimi, réclamant la constitution d’un califat le 31.12.12 (c’était hier …): «Jérusalem sera la capitale du califat, si Allah le veut....Comment Saladin a-t-il libéré Jérusalem? Il a mobilisé ses troupes et a investi toutes les ressources de la nation.... Il est impératif de réveiller la nation à son devoir de libérer la terre de Jérusalem et de la Palestine....C'est le début de la fin de la conspiration qui a commencé avec la Déclaration Balfour....La mise en œuvre de cette promesse a activé les gangs sionistes qui ont accaparé plus de 78 pour cent de la terre palestinienne ...un crime qui a continué depuis le 2 Novembre1917 à ce jour.» A ceux qui pensent qu’il ne s’agit que de «paroles verbales» on peut recommander de relire l’épisode Hitler – Chamberlain. Israël (comme les juifs depuis toujours …) prend au sérieux les mots : quand il s’agit d’être détruit -par l’Iran ou les palestiniens, les deux derniers amis de M. Obama- elle ne pourra que prendre les devants … comme en 1967 quand le héros du monde Arabe, Nasser, de conserve avec le chef des palestiniens d’alors ont décrété qu’ils voulaient jeter les juifs à la mer. La «communauté internationale» ne voulait pas les croire … Israël accusé d’avoir «volé» la terre des palestiniens … regardez les États-Unis où on a pris les terres des peuples indigènes de l'Amérique du Nord ou celles des français, des britanniques et des canadiens. Comme ont fait les Espagnols et les Portugais en Amérique latine. Ou les Australiens et les Néo-Zélandais dans les mers du Sud. Comme firent les Russes, les Chinois et Japonais en Asie et en Europe. Demandez aux Écossais, Gallois et aux catholiques de l'Irlande du Nord s’ils ont voulu être une partie de la Grande-Bretagne? Pourtant, les juifs sont les seuls à pouvoir dire être retournés sur leurs terres ancestrales après deux dispersions (la perse et la romane).

 

Donc, revenons à nos … moutons nucléaires. Comme tous les experts nucléaires l’indiquent, vient un moment où l'Iran ayant assez d'uranium enrichi peut aller de l'avant vers la construction d'une arme nucléaire, sans que l'Occident puisse faire grand’chose pour les arrêter.

On peut se demander, d’ailleurs, si l'Iran n'a pas atteint déjà ce point, mais il est certain qu’il se rapproche et que l’accord de Genève construit par M.Kerry n’a rien obtenu pour ce qui est de l’enrichissement d'uranium en Iran. Rappelons opportunément que le Conseil de Sécurité de l’ONU,le29 mars 2006 (!) a exigé que l'Iran cesse ses activités d'enrichissement d'uranium en lui imposant une date limite fixée au 28 avril 2007 ; le même, le 31 juillet de la même année, a adopté une résolution exigeant que l'Iran "suspende toutes les activités liées à l'enrichissement" d'uranium avant le 31 août, menaçant la République islamique de sanctions économiques et diplomatiques ; le 23 décembre de la même année le Conseil de Sécurité impose des sanctions économiques à l’Iran, sanctions qui deviennent de plus en plus contraignantes selon des résolutions répétées demandant la fin de l’enrichissement de l’uranium. Tant et si bien qu’au bout de six ans, l’Iran aurait perdu plus de 170 milliards de dollars de revenus pétroliers et autres. Ce qui l’a amené à accepter, avec des sourires, une négociation sous le contrôle amical et intéressé de M. Obama. Amical et intéressé car -souvenons-nous en- le texte initial de l’accord de Genève a été négocié en secret par les deux compères. Tout cela pour arriver à quoi ? Accord signé, l’Iran dit urbi et orbi que les grandes puissances ont reconnu son droit à l’enrichissement et … le pauvre M. Kerry, d’une manière pas très audible, dit que rien n’a été écrit à ce sujet … Qui croire ?

 

C’est le moment de s’occuper de notre «moi, Président». Tout en reconnaissant à la France le mérite d’avoir retardé d’une semaine la signature de l’accord de Genève, force est de reconnaître qu’elle n’a pas obtenu gain de cause. Regardez :

 

1. «mettre l'intégralité des installations nucléaires iraniennes sous contrôle international, dès à présent» - rien de prévu dans l’accord 

2. «suspendre l'enrichissement d'uranium à 20 %»; pendant les six mois de l’accord

3.«réduire les stocks existant  (d’uranium enrichi à 20%)»;transformation en produit intermédiaire, facilement retraitable dans sa forme initiale

4. «stopper la construction du réacteur nucléaire d'Arak qui, à terme, pourrait produire du plutonium militaire» ; suspension de travaux pendant les six mois.

 

Mais … les résolutions du Conseil de Sécurité exigeaient l’arrêt de l’enrichissement d’uranium (comme pour tous les signataires du Traité de Non Prolifération Nucléaire, le NPT). En n’obtenant pas cela de l’Iran les Etats Unis (les 5+1) ont accordé implicitement à l’Iran le droit d’enrichir et, conséquence perverse, pratiquement à tous les signataires du NPT. Avec l’accord de «moi, président». Mais comme il n’est pas capable à «tenir la baraque» (Lucchini à la télé …) on voit mal comment il aurait pu obtenir ce qui, en réalité, n’était qu’une rodomontade. En service commandé à la demande de nos amis d’Arabie Saoudite dont les contrats de vente d’armement nous sont tellement nécessaires …

 

La guerre ? Pourquoi ? Un Iran nucléaire, avec ses supplétifs terroristes Hezbollah, Hamas et autres djihadistes plus la course régionale aux armements nucléaires qui va sûrement suivre, seront bien plus dangereux pour Israël qu’une attaque des sites nucléaires iraniens. Car il ne faut pas se tromper : si Robert Oppenheimer, pour justifier le M.A.D (Mutual Assured Destruction) pouvait dire «Nous pouvons être comparés à deux scorpions dans une bouteille, chacun étant capable de tuer l'autre, mais seulement au risque de sa propre vie» Bernard Lewis, grand connaisseur de l’islam, pouvait répondre que pour l’Iran «dont on connait l’état d'esprit, M.A.D. n'est pas une contrainte, c'est une incitation»

 

Et il n’est pas difficile de comprendre que face à deux choix, accepter un Iran doté de la bombe, ou le bombardement de l'Iran, Israël choisira toujours le dernier. Lors de la crise des missiles de Cuba, Kennedy a clairement indiqué que les États-Unis ne saurait pas accepter des armes nucléaires pointées sur les villes américaines à partir de bases à Cuba. Peut-on vraiment croire qu’Israël acceptera (à part les 100.000 missiles du Hezbollah … et celles du Hamas) des missiles nucléaires dirigés vers ses villes par un ennemi encore plus belliqueux qui a juré sa destruction?

 

La guerre. Et le jour d’après on verra ce que M. Obama ne veut pas voir : on ne joue pas, à pile ou face, avec le sort d’un peuple qui a connu, dans un passé pas tellement lointain, la Shoah.

 

Que M. Obama dise aux israéliens, à l’unisson avec M. Kerry … soyez calmes, l’accord conclu augmente votre sécurité et nous vous protégeons … c’est bien, il faudrait trouver des gens pour le croire … Surtout après sa volte face pour la Syrie et la pantalonnade de la «ligne rouge» (utilisation d’armes chimiques). Et souvenez-vous du «Yes, we can» et de ce qui s’en est suivi depuis jusqu’à un discours à Dallas le 6 novembre «Je crains que les gens oublient que le changement dans ce pays a toujours été difficile» - il lui reste la solution de Bertolt Brecht … changer le peuple !

 

Des gens pour lui faire confiance ? Selon ce que l'on dit, la confiance est comme la virginité : une fois perdue c’est difficile de la recouvrer …

 

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 15:40

 

Nous sommes en janvier 2012, pendant la campagne pour l’élection présidentielle (je devrais dire pendant la campagne anti-Sarkozy …) quand l'heureux bénéficiaire des tombereaux d’insultes, récriminations et critiques déversés par la presse française sur le Président encore en fonction (et donc à l’encontre de la France) montait, comme un coq, sur ses ergots (rapport à sa taille …) pour dire haut et fort ce qu’il pensait de la perte de la note française annoncée par Standard & Poor. "La dégradation de la note française…………. Cette sanction signe l'échec de son quinquennat. … Le plus grave, c'est que notre position en Europe va s'en trouver affaiblie. C'est la première fois, depuis que les Etats sont notés, que la France décroche par rapport à l'Allemagne. Nous ne sommes plus en première division." (FH 16.01.12). S&P avait retiré le AAA à la France pour lui laisser, un cran de moins, le AA+.

La même S&P vient d’annoncer le retrait de la note AA+ pour laisser à la France, un cran de moins, cette fois-ci le AA. Sur la route du déclin il ne s’agit, au bout de 18 mois de gouvernance socialiste, que d’une griffure équivalente à celle de 2012. Mais … les ténors de la majorité, et en premier lieu le premier ministre, se sont répandus partout dans la presse écrite, parlé ou télévisuelle pour dire, en substance, « nous sommes parmi les meilleurs, S&P n’a pas tenu compte de toutes les réformes que nous faisons et, comme le coût de la dette n’augmente pas (beaucoup …) il n’y a pas lieu de s’affoler). Certes, le FMI, la Commission de Bruxelles et l’OCDE (un rapport fait à la demande de la France sera publié cette semaine) ainsi qu’une pléthore d’économistes distingués considèrent que la France va dans le mur : aucune réforme structurelle permettant de réduire les dépenses d’un état de plus en plus dispendieux, une utilisation massive et pernicieuse de l’arme fiscale conduisant à accélérer le déclin économique (investissements productifs, recherche et développement dans l’industrie privée, etc.,) le tout ayant comme résultat des … jacqueries d’un autre temps mais servant (au peuple ?) de soupape de pression.

Qu’à cela ne tienne, la France a trouvé un défenseur de grand calibre, le Prix Nobel Paul Krugman. Oublions pour l’instant ses penchants socialisants, oublions que certains de ses concepts pourraient même faire Keynes se retourner dans sa tombe. Oublions que ses compétences sont relatives au commerce international et à la « concurrence imparfaite ». Il s’agit d’un Prix Nobel … Mais d’un Prix Nobel qui depuis le commencement de la crise économique actuelle (2008) n’a pas arrêté de donner des conseils à l’Europe et aux états qui constituent l’Union Européenne. Conseils … tous faux ! Que l’on en juge :

  1. - Niall Ferguson (Harvard Business School) rappelle que Krugman a écrit au moins onze fois entre Avril 2010 et Juillet 2012 au sujet de la prochaine « débâcle de l'euro » Cela n'est pas arrivé. Non seulement la zone euro est-elle restée intacte, mais depuis 2009 deux autres pays l’ont rejoint (Slovaquie et Estonie) et un troisième va la rejoindre en janvier 2014 (la Lettonie).
  2. - Monsieur Krugman a constamment prôné l’augmentation des impôts et des déficits budgétaires (ou leur plus lente réduction). Mais les pays qui ont suivi ses conseils et augmenté leurs déficits (les pays de l’Europe du Sud, tous en crise y compris la France) ont fait bien pire en termes de croissance économique et d’emploi que les pays du Nord (en particulier les pays baltes) qui ont promu une politique budgétaire responsable (exemple la Lettonie : trois quarts des réductions des déficits ont été obtenus par des réductions des dépenses, un quart seulement, par augmentation des impôts).

  3. - entre octobre 2008 et septembre 2013, huit gouvernements de l'UE - Estonie, Finlande, l'Allemagne, Lettonie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne et Suède - ont été réélus nonobstant la crise économique. Ces gouvernements sont ceux qui ont poursuivi des politiques budgétaires responsables (souvent appelées « austérité »), contrairement aux politiques recommandées par le Professeur Krugman. En 2012, le déficit budgétaire moyen de ces huit pays a été de 1,6 % du PIB à comparer avec 4,8 % des 19 pays les gouvernements ont été changés (la France y compris).

  4. - un des problèmes de fond de l’Europe est constitué par les dépenses des états, pour l’essentiel, improductives. Monsieur Krugman s’est trompé en suggérant que l’on pouvait continuer à en dépenser plus sans trop tenir compte de l’augmentation de la dette, ce qu’il a conseillé à pas mal de pays et encore, aujourd’hui, à la France. Le fait que le coût de la dette n’est pas (encore …) prohibitif ne constitue pas moins une sorte de bombe à retardement : que les marchés (non pas S&P) commencent un jour à prendre peur de l’augmentation faramineuse de la dette française et notre pays aura du mal et a supporter le coût de la dette et à trouver de nouveaux financements.

  5. - un autre problème de fond de l’Europe (surtout de la France) c’est la structure des marchés du travail et des services : manque d’élasticité, contraintes légales et/ou réglementaires, permanence des « avantages acquis » sont autant de facteurs contribuant au déclin économique des pays en cause. Pourtant, en France, son seul Prix Nobel (économie), Maurice Allais, a prôné jusqu’à sa mort (2010) la flexibilité des salaires, l'allégement des contraintes du marché du travail et la réduction des indemnités de chômage pour assurer le plein-emploi. Ce qui ne l’empêchait pas de se considérer comme « libéral » pour l’efficacité économique (économie de marché) et « socialiste » pour la redistribution des résultats. En même temps, il pourfendait la multiplicité d’impôts et taxes considérant que seuls trois impôts devraient être perçus par un état normal, la TVA, l’impôt sur le capital fixe et l’impôt sur les produits des opérations financières. Monsieur Krugman, et avec lui nos gouvernants (qui auraient mieux fait de prendre leur inspiration chez Maurice Allais …), se trompe encore quand il considère qu’augmenter les impôts n’est pas pernicieux pour l’économie d’un pays (en l’occurrence, la France).

On a les conseillers que l’on mérite … surtout quand ils sont gratuits et quand ils ne prennent aucun risque en suggérant ceci ou cela. Mais pour ce qui concerne notre pays, la « coupe » est tellement pleine qu’une « étincelle » (l’écotaxe, pourtant un impôt entièrement justifié …) peut mettre le feu aux poudres.

 

Que "l’homme à la marinière" qualifie les agences de notation de "garçons en culottes courtes" c’est une chose, il ne mérite pas attention. Que le gouvernement actuel ne veuille pas prendre acte de l'échec de la politique qu’il mène c’est beaucoup plus grave. Et peu importe les encouragements de Monsieur Krugman pour continuer dans la même voie. Il est loin, lui, et tout ce qu’il nous suggère ne lui fera de l’ombre d’aucune manière sous le parapluie de son Prix Nobel.

 

Le vrai problème de notre pays est celui de créer des richesses et d’arrêter de dilapider ce dont on dispose encore. Mais, avec une gouvernement socialiste … créer des richesses c’est comme demander à un requin de ne se contenter que d’algues !

 

Au lieu d’écouter Winston Churchill « Le socialisme est la philosophie de l’échec, une croyance de l'ignorance et l'évangile de l'envie, sa vertu inhérente étant le partage égal de la misère» et arrêter d’utiliser la méthode Coué quand il parle aux français de l’avenir de la France, le locataire de l’Elysée et avec lui tous ceux qui grouillent, grenouillent et scribouillent s’occupent de « reformes sociétales » ayant assigné la mission de cornac à la très gentille (mais tellement dangereuse) Madame Taubira. Et comme on a besoin d’argent … on augmente les impôts.

 

Oui, nous sommes parmi les meilleurs … savoir, mieux lotis que l’Espagne, l’Italie, le Portugal pour ne pas parler de la Grèce, de l’Irlande ou de Malte … quelle galéjade ! Quant au deuxième décrochage par rapport à l’Allemagne … qui se souvient encore de ce que notre « moi, président » disait en janvier 2012 …

 

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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 14:19


Puisque certains des lecteurs du blog semblent impatients de connaître mon avis sur ce qui se passe dans le pays depuis la rentrée, je vais essayer d’évoquer trois sujets qui pourraient montrer, au delà de toute confusion (ou procès d’intention) que la question « Où va la France » posée au début de 2013 reste sans réponse. Et sans espoir d’en obtenir une.

La gouvernance– n’ayons pas peur des mots, quand on regarde la manière de gouverner de l’actuel président et de son gouvernement, un seul mot est de rigueur : imposture. Entendons-nous bien, personne n’est censé tout savoir et tout faire. C’est la raison pour laquelle il y a un gouvernement et, au Palais de l’Elysée, plusieurs dizaines de conseillers – tous, ou presque, inspecteurs des finances, énarques et/ou normaliens distingués, bref, une armée intellectuelle censée prodiguer à l’élu du peuple, conseils et recommandations et lui éviter (comme au pays …) des bourdes. Malheureusement, depuis la prise de pouvoir par le secrétaire général du parti socialiste, la valse-hésitation a été érigée en méthode de gouvernement. Une mesure annoncée qui ne plaît pas à tel ou tel groupe d’intérêts particuliers et qui sait se faire entendre est, illico, suspendue ou abandonnée. Dernier exemple -pour ne pas s’attarder sur tout ce qui s’est passé depuis mai 2012- l’écotaxe. Bien sûr, on n’a pas arrêté de donner de la voix pour souligner que cette mesure a été décidée par « la droite ». En oubliant, opportunément, qu’elle avait été votée à l’unanimité par l’Assemblée Nationale et que, d’origine européenne, elle devait être mise en place avant fin 2013. Nos compatriotes bretons n’en voulaient pas ? Qu’à cela ne tienne, deux jours après une manif avec force manifestants et quelques violences … exit l’écotaxe. Coût pour le pays entre 800 millions et 1,2 milliards d’euros (équipements commandés et réalisés, coûts de fonctionnement et entretien selon contrats multi annuels, etc.,) sans parler de l’ajout à l’excellente réputation du pays telle que perçue par ses partenaires européens. Les gens qui nous gouvernent sont des imposteurs : ils n’ont ni l’expérience (voir le maire de Nantes devenu, par la grâce du Prince, premier Ministre car il peut causer dans la langue de Goethe à Mme Merkel …) nécessaire, ni le courage politique lui aussi nécessaire dans toute prise de décision et pour éviter le Parkinson à un pays en train de perdre ses repères anciens et dont l’avenir semble  de plus en plus noir.

Le fait du Prince– une famille de profiteurs patentés d’origine douteuse se fait expulser de France après avoir épuisé tous les recours légaux et consommé des dizaines de milliers d’euros pour son entretien car … la France est censée « accueillir toute la misère du monde » foi d’écolo distingué ou de socialiste pur sucre. Et pendant plusieurs jours les journaleux sévissant, pratiquement, dans toute la presse française, écrite, parlée ou télévisuelle, assomment le peuple de leur prose, tout en exigeant, sous des menaces à peine déguisées, le retour de ladite famille, y compris en faisant sortir dans les rues les lycéens. On ne se contente pas d’un discours du maire de Nantes qui, comme la Constitution ne lui en donne pas le droit, apostrophe l’institution juridique de la France déclarant devant l’Assemblée Nationale « si pendant les quatre années de procédures diverses on trouve une erreur, on annulera le décret d’expulsion ». Devant les yeux hagards d’un peuple qui perd ses repères (repetitia mater studiorum est…) on voit le président de la république dialoguer, par média interposés, avec une gamine de 15 ans impertinente au point de donner des leçons de droit à la France …

                                                                                              Déclaration solennelle (la dernière l’a été pour la « guerre au Mali » … c’est dire !

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François Hollande fait partie du (très) petit nombre de gens qui ont la capacité « d’appuyer sur le bouton ». Certes, il ne déclenchera jamais le feu nucléaire, mais le voir s’occuper de ce qui n’est qu’une banale affaire de police visant à faire respecter la loi, à des contrevenants étrangers, cela dépasse l’entendement. D’où le titre du texte actuel … Mais, comme l’essentiel de ce qu’il a appris pendant les dix années de secrétariat général du parti socialiste a été de « faire la synthèse » il a trouvé nécessaire d’annoncer « sa » décision : n’étant pas Roi Salomon qui veut … voilà le président, comme la France (car il nous représente) se couvrir de ridicule à double titre – il n’a pas le droit de changer une décision de justice (sauf de faire usage, en cas d’une condamnation, de son droit de grâce) et, surtout il ne peut pas proposer de séparer une gosse de 15 ans de sa famille … Le seul mot qui convient pour ce qui a constitué un feuilleton digne d’un pays sous-développé, est « imposture ».

Les otages– dernière en date, l’ignominie des otages. Entendons-nous bien, tant mieux si on a réussi à rapatrier des otages « retenus » (mot utilisé par la presse bien pensante) quelque part au Niger pendant trois années. Certes, on n’a pas le courage de dire que cette autre contribution (le rapt) utilisée par des adeptes de l’islam religion de paix et d’amour, avenir du monde … après les détournements d’avions et les attentats-suicides, devrait disqualifier totalement non seulement ceux qui en sont les acteurs mais aussi, mais surtout, tous ceux qui se taisent, « les musulmans modérés » de faire partie du monde « civilisé ». On n’a pas le courage mais … on a honte de dire que notre pays paye 5 millions d’euros pour chaque otage libéré. Cela commence par nier toute rançon donnée, « la France ne paye pas d’argent pour les otages» disait, d’abord, l’ineffable ministre des affaires étrangères qui deux jours après introduit un distinguo « pas d’argent public » … En clair, c’est Areva qui a payé … mais qui sait que l’Etat français en est actionnaire -direct ou indirect (via le CEA, l’EDF et autres) à raison de 85,44 % de son capital ? Le mensonge patent d’un gouvernement, dans tout autre pays régi par la loi serait de nature à faire partir les protagonistes. Mais pas chez nous. Chez nous, le président va accueillir les otages à Villacoublay pour se photographier avec, en espérant que cela contribuerait à le faire sortir de la zone de manque de confiance en ses capacités, zone constituée de 76 % des français …

Pauvre France … quosque tandem abutere Hollande patientia nostra ? Oui, on me répondra qu’il a été élu par une majorité (51,4% …) en oubliant que cela veut dire, simplement, qu’ils sont nombreux …

Et, avec la fameuse cravate de travers, il leur dit « la rançon a été grosse comme cela » … mais aucun n’a l’air de le regarder, même pas ses deux ministres …

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15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 12:54

 

 

J’ai utilisé ce titre à deux reprises, en 2009 et 2011, pour le même sujet : Barack Obama. Jamais deux sans trois … ce qui se passe du côté de la Maison Blanche au sujet de la Syrie oblige l’observateur a y revenir.

 

Appelé « le guerrier réticent » récemment, il était considéré (il est encore) un « flower child » (hippie, en particulier quelqu’un qui plaide pour la paix universelle et l’amour comme antidotes aux  malheurs sociaux et politiques).

 

Oui, BO est un flower child. « Il a grandi comme flower child, il a été élu comme flower child et il agit comme un flower child. Certes, il peut se permettre de se comporter comme un flower child, mais en attendant, nous sommes coincés maintenant au milieu de la jungle." (Auteur inconnu).

 

Rappelons quelques faits. Il y a plus d’un an il a annoncé, urbi et orbi, que dans le « conflit syrien » (euphémisme pour ne pas dire dans la guerre civile des islamistes d’Al Qaida contre l’état syrien) l’utilisation d’armes chimiques constituerait une « ligne rouge » et que cela « changerait son calcul et son équation » (les notions mathématiques n’étaient pas choisies au hasard, naturellement).

 

Bien avant le 21 août 2013 et les plus de 1.400 morts suite à une attaque chimique des forces syriennes on savait qu’elles avaient fait de même au moins six fois auparavant. La ligne rouge a été franchie et que c’est-il passé ?

 

D’abord des discours (J. Kerry et BO) de plus en plus durs qui laissaient comprendre que des frappes aériennes américaines allaient constituer la punition de M. Assad, responsable supposé de l’utilisation des dites armes chimiques. En parallèle il s’est assuré de l’accord de l’Angleterre et de la France. Ce qui a fait que D. Cameron s’est adressé au parlement britannique avec le succès que l’on sait et que F. Hollande, à la pointe du combat, se trouve dans une position inconfortable depuis une dizaine de jours.

 

Wait and see (disait un aveugle à sa sœur sourde).

 

A la stupeur des ses plus proches conseillers et des chancelleries du monde, à la stupeur des armées diverses (française, turque, jordanienne, israélienne et autres) toutes positionnées en attente de l’ordre « go », trois heures avant une déclaration solennelle qui devait annoncer les frappes américaines … il annonce que, tous comptes faits, sans en avoir le besoin, il demande quand-même l’autorisation du Congrès ! et part ensuite pour faire un parcours de golf avant de quitter Washington pour se rendre en Suède …

 

Les discours evoqués soulignaient (J. Kerry) que « la crise syrienne constituait un problème plus important que celui de l’armement chimique et que le monde entier attendait une solution qui ne devrait pas laisser croire à la Corée du Nord ou à l’Iran qu’ils pouvaient ignorer les mises en garde de Washington ». Et les conséquences envisagées. Mais… le flower child changeait son fusil d’épaule (so to speak …) et laissait au milieu du guet tous ceux qui lui avaient fait confiance quant à sa décision de ne pas laisser les choses sans une puissante réaction.

 

Et ce que le monde a vu c'était une sorte de flottement et un président américain indécis et hésitant. Ce qui est curieux c’est que d’habitude, quand on ne veut pas tenir parole on n’établit pas de « lignes rouges ». Il se trouve depuis, nonobstant ses talents oratoires et son infinie mauvaise foi, dans une situation à la « Catch 22 ». Et comme la réponse du Congrès s’annonçait négative il a sauté sur la perche tendue par l’éminent dirigeant pacifique, le coryphée de la cohabitation pacifique des peuples (voir la Tchétchénie et la Géorgie), j’ai nommé Vladimir Vladimirovitch Poutine. Ancien agent du KGB, rompu aux techniques de manipulation, il n’a pas eu du mal à le faire jouer aux échecs, BO n’étant fan que du golf … Et ce qui devait arriver arriva : plus de frappes, « on va mettre l’arsenal chimique de la Syrie sous contrôle international et le détruire .. » et cela, on vient de l’apprendre, avant l’été 2014 … Naturellement, tout cela pendant que la guerre civile en Syrie fait des centaines de morts tous les jours. Naturellement, en oubliant que la destruction de l’arsenal chimique de M. Kadafi a commencé en 2003 et qu’elle n’est pas encore finie vu la dispersion géographique des armes et/ou des composants chimiques. Naturellement, en oubliant qu’en demandant à M. Assad de collaborer à ce qui a été proposé par M. Poutine, on rétablit son standing d’homme d’Etat, partenaire à un travail fait sous l’égide de l’ONU. Naturellement, en oubliant qu’en 2011, BO avait dit « M. Assad doit partir » et qu’il est toujours là, que la Syrie est détruite, qu'on a dépassé les 100.000 morts et que des milliers de djihadistes (en partie européens et mêmes américains) formés en Syrie reviendront porter la bonne parole (et faire quelques attentats) en Europe ou ailleurs.

 

La conséquence immédiate de la volte face de BO sera d’encourager l'Iran, la Corée du Nord (et la Russie) à le considérer comme un tigre en papier en ignorant dorénavant ses avertissements. Et de mettre Israël dans une situation plus qu’inconfortable. Car, BO devant son prompteur racontant n’importe quoi et son contraire, ne risque rien d’autre que perdre une dizaine de points dans les enquêtes d’opinion quant à ses performances. Pour Israël il s’agit de vivre ou disparaître et, dès lors, les conséquences de l’inconséquence de BO prennent une autre tournure. Car ce qui était écrit sur les murs avec de l’encre sympathique vient d’être révélé : si un jour ou l’Iran aura la bombe ce n’est pas l’Amérique de BO qui défendra Israël.

 

Israël et les pays arabes sunnites font face au mêmes trois périls : (a) l’Iran et l’axe chiite dont l’Hezbollah est une tête de pont, (b) les métastases de l’intégrisme musulman « Les Frères Musulmans, les Salafistes et (c) Al Qaida (que BO avait annoncée comme détruite …) ». Mais Israël, plus que lesdits pays arabes, à part l’Iran, doit faire face à un autre péril : l’activisme de BO et d’une partie de la « communauté internationale » en faveur de la création d’un 23ème état arabe dont personne -ni les pays arabes ni, vraiment, les palestiniens- ne veut. Et qui, s’il est créé, quoi qu’on en dise, ne pourra devenir rien d’autre que la réplique du hamastan de Gaza. Ce péril, pour Israël, est accentué par l’inconscience coupable d'une Europe absorbée comme elle est, d’un côté, par un relativisme post moderniste et, d’un autre côté, secouée par une crise économique qui aura (qui a) comme premier résultat le renouveau de « l’état nation » par rapport au rêve de l’intégration sociale, économique et politique. Inconscience coupable de l’Europe … D’aucuns n’ont pas de difficultés à en trouver les origines dans la culpabilité refoulée pour ce qu’elle a fait aux juifs. Qu’elle ait fait partir en fumée 6 millions de juifs lui a donné le sentiment que recueillir le double de musulmans montrera au monde sa haute facture morale. Ceux qui ont laissé s’installer en Europe des Arabes, des Turcs, des Kurdes ou des Pakistanais pensaient qu’ils allaient constituer un sous prolétariat, malléable et corvéable à merci, pouvant tirer vers le bas les salaires des autochtones mais qu’ils allaient, un jour ou un autre, s’intégrer comme tant d’autres polonais, italiens, juifs d’Europe Centrale ou autres serbo-croates l’avaient fait tout au long du 20ème siècle. Sauf que … ces Arabes, Turcs, Kurdes ou Pakistanais apportaient dans leur besace l’islam : pas d’intégration possible, aucun modèle (allemand, français ou anglais), même dans les conditions de « l’état providence » n’a pu venir à but (et ne viendra pas) de ce qui est consubstantiel à leur raison d’être collective, l’identité islamique.

 

Et comme cela prend du temps pour comprendre qu’elle n’a pas gagné au change, deux musulmans pour un juif tué, (intégration, création de valeurs économiques, sociales, culturelles) et même que lesdits arrivants ne contribueront pas à la solution de son vieillissement (retraites) bien qu’ils représentent un ectoplasme démographique, l’Europe montre au monde toute sa sollicitude pour les pauvres palestiniens opprimés par les juifs. Manière aussi de pouvoir dire « vous voyez, eux aussi ils … »

 

Résumons : après avoir été menacé du pire par trois grands pays (Amérique, Angleterre, France) le régime syrien se trouve, grâce à son protecteur russe, en position de force : rien ne sera possible ou imaginable sans le concours du régime pour « identifier et détruire les armes chimiques ». C’est le résultat direct de l’incompétence de BO.

 

BO qui, au Caire en 2009 affirmait « Quand il s'agit de combattre l'extrémisme violent, l'islam ne fait pas partie du problème - il constitue une partie importante de la marche vers la paix » Il devrait aller dire cela quand on organisera le requiem pour les 100.000 morts syriens.

 

Aucun homme d’état américain n’a promis plus et n’a fourni moins que BO. Certes … il a eu le Nobel de la paix, qui s’en souvient encore ? Elu président, cet homme applaudi partout et couronné d’une aura de « messie » semble avoir touché son niveau d’incompétence, de naïveté ou de crédulité. Ses bévues sont manifestes au moins dans deux domaines : croire que prônant le désarmement nucléaire et, surtout, celui des Etats Unis et de la Russie, cela incitera l’Iran et la Corée du Nord à renoncer à leurs velléités atomiques et vouloir faire croire au monde que l’islam n’est pas son ennemi. En oubliant les paroles d’Alexis de Tocqueville « Une société laïque est compatible avec un environnement culturel chrétien mais elle ne peut pas s’épanouir au sein de la culture islamique » (De la démocratie en Amérique).

 

Au fait, est-on certain qu’il s’agit de naïveté, d’incompétence et de crédulité ? Et si tout ce qu’il fait au plan mondial n’était que son projet essentiel, réduire les Etats Unis à une peau de chagrin pour qu’ils ne puissent plus s’opposer au triomphe de l’islam conquérant ?

 

Je suis venu ici au Caire en quête d'un nouveau départ pour les États-Unis et les musulmans du monde entier …. mon père était issu d'une famille kényane qui compte des générations de musulmans. (BO, Le Caire, 2009).

 

Bonnes gens, cet homme est dangereux. Pour son pays, pour le nôtre, pour le monde entier. Et il restera au 1600 Pennsylvania Avenue encore trois années …


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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 07:33

 

 

On se souvient de l’aphorisme de Margaret Thatcher « Le problème avec le socialisme est que très vite vous n’avez plus l’argent que d'autres vous ont prêté. Mais ce qui est plus sérieux c’est quand vous êtes au point où non seulement l'argent qui vous a été prêté a déjà été dépensé, mais l'argent emprunté pour rembourser le premier est dépensé aussi ». Ceci décrit, correctement, le mécanisme du système Ponzi. Système que la France de Monsieur Hollande perpétue tant que l’on trouvera des gens pour prêter à notre pays des sous pour rembourser les dettes contractées depuis des lustres. On se gargarise avec la formule « les intérêts payés sont les plus faibles » au lieu de réduire les dépenses, mais tout n’a qu’un temps.

 

Essayons de voir de plus près les contraintes majeures auxquelles la France fait face pour apprécier ce que le gouvernement actuel fait (ou, surtout, ne fait pas) pour améliorer la situation du pays en regardant de près trois sujets phares, compétitivité (coût du travail), éducation et gestion de l’état.

Tout commence avec la création de valeur, autant dire l’industrie sous toutes ses formes. La profitabilité de l’industrie française est maintenant la plus basse de tous les pays de l'OCDE, derrière le Portugal, d’abord à cause de la faiblesse des gains de productivité (pratiquement nuls dans la période récente). De 1998 au premier semestre 2013, le coût salarial unitaire (par unité produite) de l'industrie manufacturière a augmenté de près de 15 % pendant que le prix de vente de l'industrie baissait de 10 % : cela correspond à une baisse de 40 % des marges bénéficiaires de l'industrie. Même avec le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE, soit la réduction en 2014 de 20 milliards d'euros de l'impôt sur les profits des entreprises), les marges de l'industrie baisseront d'un tiers. Ajouter à cela que notre pays n’a pas su maîtriser ses dépenses sociales : comparer avec l’Allemagne (33% du PIB chez nous, 27,4% chez eux).

Dépenses sociales Europe

Et ce qu’il faut savoir c’est que les dépenses sociales sont supportées à 43,6% par les entreprises chez nous tandis qu’en Allemagne elles ne le sont qu’à 34 % !

Tant et si bien qu’une heure de travail dans l'industrie, charges sociales comprises, coûte 22 euros en Espagne et 36 euros en France. Pour continuer à vendre, les entreprises françaises doivent donc baisser leurs prix de vente, d'où l'écrasement des marges bénéficiaires et, à la fin, la "maladie hollandaise" (voir wikipedia). Mais comme cela est plus que difficile, la balance de paiements de la France s’en ressent :

Balance-commerciale-copie-1.jpg
                                                     (J-F. Jamet pour Fondation R. Schuman)

Pour compenser les pertes induites par la réduction de la compétitivité des industries françaises, dans un premier temps, le gouvernement a reporté le choix de la réduction des dépenses en s’appuyant plutôt sur des augmentations d’impôts. En prétextant qu’il allait faire justice, en demandant aux « riches » une contribution à la mesure de leur fortune. Pourtant cela va à l'encontre de tout ce que l’on sait « Les preuves accumulées depuis plus de 40 ans dans la zone OCDE parlent haut et clair :les réductions de dépenses sont moins récessives que les hausses d'impôts » (A.Alesina, Chairman Dept. Of Economics, Harvard). Le FMI a averti la France en soulignant que les différentes taxes qui affectent le coût du travail sont arrivées à un seuil, voisin de 50%, qui se trouve parmi les plus élevés au monde. Qu’à cela ne tienne, le gouvernement socialiste a fait augmenter les impôts des ménages de 11,3 Milliards d’euros en 2013 et ceux des entreprises de 10,1 Milliards. Et il est toujours à la recherche d’encore 6 à 10 Milliards car Godot ne venant pas … la croissance n’était pas au rendez-vous non plus.

Prelevements---impots.jpgLes Echos

Et comme les modalités nouvelles pour régler les nouveaux impôts -ou pour bénéficier des réductions qui devraient réduire le coût du travail en France- sont ce qu’elles sont, c’est-à-dire compliquées, on vous promet, entre autres, des actions énergiques pour la « simplification ». Pour faciliter la vie des entreprises.

Regardez un bulletin de paye d’un cadre français : d’abord, sa complexité (38 lignes avec des taux différents pour le salarié et pour la société, monument de la bureaucratie à la française) ; mais avant que la promesse de la « simplification » commence à être réalisée, aucune petite société n’est capable de préparer la paye de ses salariés ce qui a induit la création de sociétés de service dont les revenus contribuent au PIB … Ensuite le bas du bulletin : le salarié reçoit 2.951 € mais l’entreprise débourse 5.695 € - presque le double (les charges étant égales à 48,2% du total brut).

 

Bulletin-de-paye.jpg

Mais il y a mieux. Seulement 39.7% des gens âgés de 55 à 64 ans ont un emploi en France, à comparer avec 56.7% en Angleterre et 57.7 % en Allemagne. Un système social absurde qui, pour « faire place au jeunes » a utilisé les départs anticipés en retraite, c’est ce que la vulgate socialisante a imposé à l’économie française. Sans parler des 35 heures, le tout faisant qu’un ouvrier français travaille 1.679 heures annuellement quand un allemand travaille 1.904 heures. Et la conséquence de tout cela : pendant la dernière décennie la France a subi une perte de compétitivité significative par rapport à l’Allemagne car ses coûts salariaux ont augmentés de 20% ce qui lui a fait perdre environ 60.000 emplois industriels annuellement. Ce qui a fait que son secteur manufacturier est descendu à 12% du PIB quand il dépassait 20% il y a dix ans. Certes, tout n’est pas dû au gouvernement socialiste. Mais ce qui lui est dû c’est avoir promis au peuple « un changement indolore » en ne touchant pas les vrais problèmes de la France comme l’importance du secteur public (éducation, fonctionnaires, etc.,) ou celui des retraites.

Et le gouvernement socialiste, pendant 18 mois, n’a pas arrêté d’augmenter les impôts et d’ajouter des taxes nouvelles à un rythme effréné : faites le compte, pratiquement une par semaine … Voilà l’opinion de R. Reagan sur les gouvernements « socialisants » « si l’économie du pays fonctionne – taxez-la, si elle se maintient – il faut la réguler et si elle est en perte de vitesse – subventionnez »

Oublions pour l’instant l’ineptie de la taxe « 75% » pour nous souvenir qu’avant la médecine scientifique, les saignements étaient le remède infaillible pour toutes sortes de maladies. Les médecins avec leurs petits scalpels ouvraient les veines de leurs patients afin de les purger des humeurs toxiques. Si le patient décédait, c’est que l’on n’avait tiré pas assez de sang. Ou, parce que l’on a tiré trop. Le décès était parfaitement expliqué, personne autre que le malade n’était responsable … C’est ce qu’a fait le gouvernement depuis plus de 18 mois : on a commencé par augmenter énormément les impôts des entreprises pour leur donner ensuite le CICE … Vous avez dit Gribouille ? En attendant que le malade (l’économie de la France) retrouve sa santé. Aussi en attendant, comme on attendait Godot, la croissance.

J’ai dit l’éducation. Regardez la comparaison entre le France et l’Allemagne :

Education.jpg

La France dépense 6,3% de son PIB pour l’éducation tandis que l’Allemagne n’en dépense que 5,3%. Mais la France se classe 40ème pour le taux d’alphabétisation et ses 15/19 ans scolarisés ne sont plus que 84% quand ils étaient 89% en 1995. Effet « diversité » ? On va cependant embaucher 60.000 enseignants supplémentaires : voulez-vous évaluer le coût pour la période d’activité de ces enseignants disons 35 ans et encore 20 ans de retraite pour un salaire moyen mensuel de 2.000 € ? Si vous trouvez moins de 130 Milliards d’euros pour l’engagement pris par l’Etat … faites-moi signe !

Les fonctionnaires … base électorale essentielle pour le gouvernement socialiste, les chiffres sont hallucinants : en 1992 la rémunération globale des fonctionnaires français était inférieure de 5 % à celle de l’Allemagne (141 milliards € contre 148). Depuis 1992, les gouvernements allemands  se sont efforcés  de contenir la croissance des effectifs,  des salaires et des retraites de leurs fonctionnaires, tandis que la France  les laissait déraper. En 2008, la rémunération globale des fonctionnaires français était déjà devenue supérieure de 35 % à celle de l’Allemagne. L’Allemagne a bien réduit son nombre de fonctionnaires ensuite : le ratio est de 50 fonctionnaires pour 1000 habitants, contre 90 pour la France (72 en 1998 …), et leurs salaires représentent actuellement 7% du PIB, contre12% soit env. 250 Milliards d’euros en France. Entre 1980 et 2008 la France a augmenté de 36 % les effectifs publics et, pratiquement, de 0,5% de plus tous les ans depuis. Avec 5,7 Millions de fonctionnaires la France a 20 % d’agents publics dans la population active là où l’Italie en a 14 %, la Suisse 11  et l’Allemagne 11,3% (soit4,6 Millions pour une population de 80 millions d’habitants).

Et puis les retraites. Faut-il être vraiment crédule pour croire que ladite « réforme » des retraites concoctée par le gouvernement socialiste en est une. Régimes spéciaux ? Aucun changement. Fonctionnaires ? Aucun changement. Retraités ? Aucun changement. Age de départ à la retraite ? Aucun changement (pour l’instant …). Mais, la main sur le cœur on vous fait croire qu’à partir de 2035 la croissance prendra le relais ! Ou que vu l’excellente démographie de la France, les générations nouvelles compenseront les départs à la retraite (et l’allongement de l’espérance de vie).

On sait pertinemment que c’est la contribution de l’immigration, qui arrange la démographie française. Mais … le ratio « moins de 15 ans vs plus de 65 ans » ne fait que diminuer d’aujourd’hui à 2050 (voir graphique, source Eurostat) ;

15-65.jpgautant dire que la solution du problème des retraites ne viendra pas de la démographie même si l’on suppose, à l’encontre de ce qui est connu, que les jeunes de la « diversité » auront autre chose que des « emplois d’avenir » financés, eux aussi, par l’endettement du pays. Cette population est consommatrice de produit national non pas contributrice. Et les dépenses pour les retraites, en France, n’arrêteront pas d’augmenter en % du PIB.

Il y a 15 Millions de retraités en France aujourd’hui et seulement 27 Millions de gens au travail : ils étaient environ quatre au travail pour un retraité en 1960, il ne sont aujourd’hui que 1,8. Et comme, tous les ans, on ajoute environ 700.000 nouveaux retraités … à l’heure actuelle presque 1,5 Millions de retraités reçoivent une retraite financée par une dette financière.

Dep-retraite.jpg

Pour la bonne bouche, souvenons-nous que François Hollande a fait savoir que « lui, président, il allait réduire son salaire et celui des ministres de 30% ». Il a oublié de dire que le gouvernement Sarkozy comportait 28 postes et le sien 38… Pas mal d’économies, n’est-ce pas ? Et comparez avec l’Allemagne.

Comparaisons.jpg

La France aujourd'hui ? Un taux de chômage de 11 %1 (dont le président veut inverser la tendance cette année en utilisant des emplois subventionnés), une croissance voisine de zéro pas seulement pas seulement à cause de l’Europe mais aussi suite à des mesures imbéciles, économiquement injustifiables (75 % …), une dette extérieure qui continue a croître, un pays qui se désertifie industriellement (surtout à cause d’un code du travail sans égal au monde pour sa complexité et ses interdictions pour la libération des forces productives), une France où une personne sur cinq au travail est un fonctionnaire (et qui va embaucher encore 60.000 enseignants …). Transformée en « république socialiste » par la volonté de quelques centaines de milliers de français qui ont cru (peut-être croient-ils encore) aux illusions mensongères qu’un parti socialiste (le plus rétrograde de l’Europe, comme le Parti Communiste -paix à son âme- l’a été pendant ses dernières années de réelle existence) a seriné, jour après jour, avec l’aide des caisses de résonnance que constituent les radios et les télés où officient, presque uniquement, des « journalistes » de gauche.

ooo

 

Les choix faits par le Gouvernement Socialiste ont été marqués par une forte augmentation des impôts. En 2012, le taux d'imposition égale le niveau record de 1999 à 44.9% du PIB. Mais il va encore augmenter en 2013 pour battre tous les records à plus de 46% (Projet Loi des Finances 2013).

Historique prélèv.

ooo

 

Système Ponzi. Le coût du travail , les dépenses inconsidérées pour l’éducation, un appareil d’état boursouflé qui coûte plus que partout en Europe, tout cela conduit à des déficits qui sont financés par l’endettement. Regardez la dette de la France, surtout sa tendance entre 2012 et 20116. Depuis l’arrivée du Gouvernement socialiste elle augmente, en moyenne, de 36 Milliards d’euros par trimestre, elle s’établit actuellement à 1.870 Milliards d’euros ce qui fait env. 92% du PIB (sans compter la dette « retraites fonctionnaires » évaluée elle à 1.870 Milliards d’euros). Et que fait le gouvernement de Monsieur Hollande ? Il emprunte, de l’argent frais, pour rembourser l’argent dépensé mais qui lui était prêté … Ad calendas graecas ? Ou si vous voulez, en anglais, up to when hell freezes over !

En attendant … la dette française augmente de 4.529 €/seconde. Cher lecteur, si vous avez eu la patience de lire ce texte en -mettons- dix minutes, sachez que notre dette a augmenté de 2.717.400 € !

Notre-president.jpg 

Notre président à la rentrée des classes : après l’avoir publiée, AFP a envoyé un message "Mandatory kill" (effacement obligatoire). Cela rappelle l’encyclopédie soviétique …

___________________

1 Dont les principaux responsables sont les rigidités du marché du travail, le pouvoir des syndicats de la fonction publique, les prestations de chômage élevées, le salaire minimum et son évolution et, naturellement et les impôts.

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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 14:20

 

When you have to shoot, shoot, don't talk !

(Le bon, la brute et le truand).

 

Le « guerrier réticent », qui « guide de l’arrière » a encore frappé un grand coup ! Mais il s’est tiré une balle dans le pied …

 

Il y a juste un an, quand il y avait déjà plus de 50.000 morts en Syrie, il a expliqué au monde qu’il avait fixé une ligne rouge au régime syrien : « déplacer et/ou utiliser des armes chimiques ne restera pas impuni »

 

Son ministre des affaires étrangères -bien qu’occupé à faire la paix entre les palestiniens et les israéliens (tout en sachant que les uns n’en veulent pas et que les autres n’y croient pas)- a expliqué au monde entier, il y a 48 heures que le moment de la punition est arrivé. « Plus de six utilisations d’armes chimiques dans les six derniers mois, la dernière ayant fait 1.429 morts dont au moins 426 enfants (notez la précision, sic !) nous obligent à réagir » « Ce que nous avons vu en Syrie la semaine dernière devrait choquer la conscience du monde. Il s’agit de la plus grande obscénité morale »

 

Et, parce que le commandant en chef américain l’a demandé, depuis une quinzaine les armées du Proche Orient sont en état d’alerte rouge en attendant la frappe promise.

 

Mais la vie est compliquée … Hier dans l’après-midi, le « guerrier réticent » a décidé qu’il était urgent d’attendre. Et que, tous comptes faits, il allait demander au Congrès d’approuver, au préalable, la frappe américaine qui allait être limitée en objectifs, de courte durée et sans inclure des troupes au sol. Et, cerise sur le gâteau, ne se proposant pas de faire tomber le régime de Bashar el Assad.

 

On reste pantois devant ce président qui, en prétextant vouloir raffermir la position morale des Etats Unis, détruit, pas à pas, la crédibilité de cette ancienne superpuissance.

 

Première question : si John Kerry savait depuis six mois que la « ligne rouge » avait été franchie pourquoi n’a-t-on rien fait depuis ?

Deuxième question : en quoi les bombardements d’artillerie, les fusées et/ou les bombes ayant fait plus de 100.000 morts sont préférables aux armes chimiques ? La justification de l’intervention (J. Kerry il y a 48 heures) est pour le moins curieuse : ce n’est pas les 100.000 morts qui demandent justice mais les victimes de la dernière attaque chimique …

Troisième question : si une intervention n’a pas comme objet de faire tomber le régime ignoble d’Assad, que se passera-t-il après la «frappe limitée » ? Pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que les massacres continueront sans (ou avec …) des armes chimiques !

 

Mais avant que ces questions (et bien d’autres) ne reçoivent des réponses, le « guerrier réticent » se promène (comme Démosthène …) pendant 45 minutes (nous dit-on) dans le parc de la Maison Blanche et fait ensuite savoir hier soir à ses aides, médusés, qu’il a décidé de « donner du temps au temps » et de demander l’autorisation du Congrès avant de faire tonner les cannons. Cela tombe bien, le Congrès est en vacances et ne sera de retour que dans dix jours …

 

Dix jours pendant lesquels il pourra visiter la Suède et participer au G20 de Saint Petersburg ou l’amphitryon, l’ineffable Vladimir Vladimirovitch, l’attend pour lui servir la «soupe à la grimace» en plat de résistance. Car, lui, il s’oppose à toute punition de son affidé Bashar el Assad.

 

Bref, rien ne se passera pendant quinze jours, le « guerrier réticent » pourra faire son golf, dans la quiétude, tous les jours … L’armée syrienne aura tout le temps de se préparer pour une éventuelle frappe, le premier soldat des Etats Unis (le Général Dempsey dont l’opposition à toute action armée contre la Syrie et/ou l’Iran est connue) ayant assuré BHO que le temps n’est pas d’essence : la frappe peut se faire aujourd’hui, demain, dans une semaine ou, même, aux calendes grecques …Et peu importe qu’il ait laissé David Cameron se ridiculiser aux Communes et qu’il laisse notre François national sous la pluie … sans parapluie, gros Jean comme devant.

 

Quatrième question : et si le Congrès n’autorise pas la punition ? Passera-t-il outre ? Si non … tout n’a été que  paroles verbales et la stature du « guerrier réticent » prendra un coup dont personne n’est en mesure de mesurer l’importance. Si oui, l’on comprendra que, la mort dans l’âme, il n’a pas réussi ce qu’il voulait : ne rien faire …

Cinquième question : indépendamment de l’excuse « Congrès » (astuce de garçon de café) comment cette dernière pantalonnade du « guerrier réticent » sera-t-elle perçue par les « alliés » arabes (Arabie Saoudite, Pays du Golfe), par Israël et, même, par la Turquie ? Qui pourra croire encore que si un jour on apprend que l’Iran a franchi une autre « ligne rouge » BHO agira ? Personne ne peut mesurer l’importance de ses atermoiements pour les pays qui pourraient être, bientôt, soumis au chantage atomique iranien.

Sixième question : ne doit-on pas inférer de ce qui vient de se passer que le risque d’une conflagration (Israël – Iran ou Hezbollah-Israël) vient d’augmenter significativement car les protagonistes viennent de comprendre qu’ils n’ont rien à attendre ni à craindre du « guerrier réticent » domicilié avenue of Pennsylvania à Washington ?

 

Il avait reçu le Prix Nobel de la Paix quelques jours après son intronisation avant de faire quoi que ce soit. Il a raté depuis toutes ses démarches de politique internationale : les musulmans, islamistes ou pas, ne lui font pas confiance, les russes l’ont ridiculisé car il n’a pas réussi à les faire bouger d’un poil pour le désarmement nucléaire tout en leur permettant d'empocher ses concessions restées sans contreparties, les israéliens se détachent de plus en plus de leur « ami indéfectible » ayant compris qu’au pied du mur ce maçon ne saura pas manier la truelle et les chinois font la loi en Asie à l’encontre de son désir de « pivoter » les actions des Etats Unis vers cette région du monde.

 

On avait cru que le plus mauvais président des Etats Unis a été le producteur de cacahouètes Jimmy Carter. On s’est trompé … j’ai nommé Barack Hussein Obama !

 

BHO - Nobel

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25 août 2013 7 25 /08 /août /2013 12:01

Il y a quelque temps je notais, pour faire comprendre ce qu’Israël représente aujourd’hui :

 

Quant à Israël, ce pays dépense en recherche et développement plus (per capita) que tous les autres pays du monde, tout en ayant supporté plus de guerres que n’importe quel autre pays depuis sa renaissance. Le résultat ? En 2008 Israël a enregistré plus de brevets (1.166) que tous les pays arabes pendant toute leur histoire. Et a assuré ainsi sa place, de choix, parmi les premières nations du monde. Téléphone portable, microprocesseurs Intel (Centrino), clé USB, robots, casques de pilotes pour commander le tir des avions, drones, les inventions « made in Israël » sont légion et se trouvent dans notre univers quotidien. On trouve dans ce pays 140 ingénieurs par 10.000 habitants, presque le double de l'Allemagne (87). L'essor de ses industries de technologie de pointe se traduit par des chiffres inconnus ailleurs : en 1965, elles représentaient 37 % de la production industrielle du pays pour arriver à  58 % en 1985 et avoisiner les 75 % en 2008.Bien que les gauches européennes appellent au boycott des produits israéliens (en envoyant des E-Mails avec leurs ordinateurs portables qui ne marcheraient pas sans les contributions technologiques israéliennes ...).

 

Quelques chiffres méritent d’être ajoutés à ce qui précède :

  • Quand l’Europe investit 7 $/capita en « venture capital », les EU investissent 70 et Israël, premier au monde, en investit 170 !

  • Depuis1999, Israël est classée deuxième, derrière les Etats-Unis, pour les capitaux investis en haute technologie en pourcentage du PIB. Ce pays est aussi le premier au monde quant à la part de la croissance de son économie attribuable à des entreprises high-tech: 70 pour cent ;

  • Il y a aujourd’hui en Israël plus de deux douzaines «d’incubateurs » dont les deux tiers des projets sont relatifs à la recherche et au développement scientifique ;

  • Plus de 70 fonds d’investissement « venture capital » sont présents en Israël et plus de 220 autres, étrangers, investissent via des opérateurs locaux ;

  • Le pourcentage d'Israéliens engagés dans la recherche scientifique et technologique, par rapport à la population, est le plus élevé au monde. Selon l'OCDE, Israël est également classée 1er dans le monde pour les dépenses en recherche et développement (R & D) en pourcentage du PIB.  Israël occupe le quatrième rang dans les activités du monde scientifique mesurées par le nombre de publications scientifiques par million de citoyens. Le pourcentage d'Israël du nombre total d'articles scientifiques publiés dans le monde est presque 10 fois plus élevé que le pourcentage de sa population comparée à celle du monde.

 

Pourquoi rappeler ces données ?


Un bon ami vient de me faire savoir que le journal de référence de l’intelligentsia française, a publié le 23 août un article intitulé « Silicon Aman » avec un chapeau disant :

Aman.jpg

Aman, capitale de la Jordanie, le haut lieu des technologies au Moyen Orient …. Rire ? S'offusquer ? Vomir ? Que la journaleuse qui a commis le papier soit incompétente, inculte ou de parti pris contre Israël (le cumul étant parfaitement envisageable), soit.

 

Qu’un journal comme Le Monde se permette de le publier en l’état, en dit long sur sa dérive anti-israélienne, entre autres, qui l’a amèné à l’état de « torchon » dont la désinformation est maintenant la mantra. Et le trio qui le possède (j’ai écrit un jour «un, qui a fait sa première fortune dans les sexe shops, un autre, qui a exploité sa vie durant son partenaire sexuel et un troisième, énarque passé par les cabinets des ministres socialistes») n’a rien à dire sur sa ligne éditoriale ? C’est vrai, le ridicule ne tue plus dans notre monde. Tant et si bien que même des économistes distingués, auteurs de romans, artistes de première qualité, hommes et femmes politiques, en quête de l’honorabilité immédiate qui s’y attache, encore, à un papier publié par ce journal, se bousculent pour y apporter leur contribution.

 

Mais qu'un peu moins (ou un peu plus) de 100.000 français continuent à payer 1,8 € pour l’acquérir comment l’expliquer ? Besoin d’avoir le cerveau lavé par les épigones de Beuve-Mery ? Les intellectuels trotskistes nostalgiques d’un passé révolu, les « gens du monde » se baladant avec lui sous le bras, les socialistes qui cherchent à quel saint se vouer … y en a-t-il encore tant ?

 

Bonnes gens, faites savoir à ce « journal de référence » qu’à 70 km d’Aman se trouve la capitale d’un état, «start up nation» qui est «le haut lieu des nouvelles technologies» non seulement du Moyen Orient mais du monde et qu’il s’appelle Israël …

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