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19 mai 2007 6 19 /05 /mai /2007 18:58

 

Le 4 juin 1967, sept divisions égyptiennes se trou­vent massées face à la frontière israélienne du Néguev : 100 000 hommes et plus de 1 000 chars, dont 60 Staline 3 (45,8 tonnes, canon de 122 mm, blindage de 200 mm), 100 T. 55 (36 tonnes, canon de 100 mm, équipement infrarouge pour combat de nuit), 450 T. 54 (36 tonnes, canon de 100 mm), 200 chasseurs de chars S.U. 100, 50 chars amphi­bies P.T. 76. On a rarement vu dans un secteur aussi limité se déployer une telle puissance.

 Depuis plusieurs semaines le Colonel Nasser n’arrête pas de menacer Israël de destruction et le chef des palestiniens, Ahmed Choukeiry, de « jeter les juifs à la mer ». Le 16 mai l’Egypte demande aux troupes de l’ONU de se retirer du Sinaï (où elles veillaient au cessez-le-feu entre Israël et l’Egypte depuis la guerre de 1956) ce qui est fait le 18 mai. Ensuite, dans la nuit du 22 au 23 mai Nasser annonce au monde ébahi la fermeture du détroit de Tiran, seule voie maritime d’Israël pour son approvisionnement en pétrole, ce qui constitue le casus belli le plus évident. Et le 26 mai, au Caire, Nasser déclare « Nous avons attendu le jour ou nous serions tout à fait prêts pour engager la bataille contre Israël, en étant sûrs de la victoire … Notre objectif fondamental sera la destruction d’Israël »  

 Enfin, la proclamation transmise le 3 juin à l’armée égyptienne dit « Cette noble guerre que vous menez pour venger le crime commis par les impérialistes israéliens contre le sol de la Palestine est le point de mire du monde entier, qui attend de voir l'issue de votre guerre sainte pour la conquête des droits du peuple arabe ».

Que les provocations aient été faites avec ou sous le contrôle de l’Union Soviétique et sur la base d’informations volontairement biaisées pour justifier un conflit, peu importe. Ce qui importe c’est qu’à l’encontre d’une injonction du Général de Gaulle, sans attendre que les Etats-Unis constituent une force navale pour faire sauter le blocus maritime, sans se cabrer devant l’épreuve, Israël déclenche le 5 juin 1967 à 06h45 son offensive aérienne prélude d’une victoire totale au bout de six jours. La guerre est finie six jours plus tard et la légende veut que ne disposant pas de véhicules, Israël les ait loués à Hertz avec le tarif de la semaine…

Le 12 juin le Premier Ministre israélien, Levy Eshkol tire les conclusions de ce qui s’était passé en déclarant « Qu'on ne s'imagine pas qu'Israël est prêt à revenir à la situation qui prévalait il y a une semaine encore. L'exis­tence de l'État d'Israël est assurée en droit et, cependant, il a fallu lutter à maintes reprises pour faire respecter ce droit. Nous avons souvent expliqué au monde que nous ne sommes pas tournés face au passé mais vers l'avenir — vers la paix ». Ce qui ne faisait que répondre au discours de démission de Nasser qui allait constituer le viatique de tous ceux qui, depuis, s’activent pour faire disparaître Israël : « La liquidation de l'impérialisme occidental laissera Israël isolé en face des pays arabes. Quels que soient les circonstances et le temps nécessaire, la force des pays arabes finira par submerger celle d'Israël. Nous continuerons donc à lutter contre les séquelles de cette der­nière agression dont nous sommes victimes. ». Et, comme par le passé, après avoir déclenché la guerre, les arabes se sont constitués victimes.

Depuis, rien n’a changé à la dissymétrie de la situation au Proche Orient : « du côté d’Israël, l'ob­session de la sécurité, la conscience que chaque crise met en cause l'existence de l'Etat et de la nation d’où la doctrine de l'attaque préventive, inacceptable en théorie, inévitable en pratique ; du côté arabe, la confiance dans l'issue finale : le parti qui dispose du temps, de l'espace et du nombre l'emportera, fût-ce au siècle prochain » disait Raymond Aron, une année après la guerre de six jours.

Mais à peine terminée, la guerre de six jours changeait profondément le paysage politique mondial. La France , oubliant ses anciens engagements, se rangeait du côté de l’Union Soviétique par son attitude anti-israélienne qui faisait pendant à son attitude anti-américaine. Le Général de Gaulle, allait plus loin en parlant dans une conférence de presse d’un « peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur » ce qui donnait un signal attendu depuis longtemps par pas mal de gens, signal qui autorisait le renouvellement de l’antisémitisme. Et pendant les 40 années qui se sont écoulés depuis, par delà l’apparition de l’antisémitisme islamique, par delà celui traditionnel des gauches modérées ou extrêmes, rien n’a arrêté sa prolifération car les justifications étaient devenues maintenant non seulement économiques ou religieuses mais politiques. Jusqu’à la prise de position de H. Védrine, ministre des Affaires Etrangères au gouvernement Jospin « Les conservateurs israéliens et les représentants de l’extrême droite continuent à imposer leurs politiques au reste du monde, y compris leur rejet de n'importe quel véritable processus de paix sans lequel le problème du Moyen-Orient ne sera jamais réglé. Tant qu’Israël ne sera jamais confronté, aucun leader palestinien ne pourra contenir la fureur de son peuple désespéré et la région demeurera un baril de poudre qu’aucune volonté  d’une coalition anti-terroriste ne sera en mesure de désamorcer. Les néo-conservateurs américains réagissent à l’unisson d’une partie du Likoud en Israël; les deux groupes sont tellement étroitement liés que souvent il est difficile de savoir quel pays a plus d'influence sur l'autre : les Etats-Unis ou l'Israël. » Un des poncifs les plus souvent utilisés par les antisémites de tout poil, les juifs qui commandent la politique des Etats-Unis. Heureusement, on n’a pas donné suite à l’idée saugrenue de le voir siéger dans le gouvernement actuel de la France.

 

Mais la victoire d’Israël en 1967 n’a rien changé quant au fond du problème. Avec un angélisme incompréhensible, avec le reflet d’un hegelisme digne de meilleures causes, avec la logique pervertie d’une dialectique de bas étage, on est arrivé à dire urbi et orbi que l’on connaît la solution … « deux états vivant en paix côte à côte … ». Et ceci passe pour un postulat qui, comme tout postulat, n’est pas à démontrer. Pourtant, si on n’oublie pas tout, force nous est de reconnaître qu’en réalité personne (du côté arabe) n’a accepté l’existence d’Israël en tant qu’état juif. Le périphrases actuelles dont le monde de l’Ouest se contente (libération des territoires occupés veut dire, laissons de côté les faux semblants, libération de la Palestine de l’Etat Juif), les « avancées arabes » comme l’initiative saoudienne que l’on prend pour argent comptant, les proclamations concernant la nécessité d’un cessez-le-feu (malheureusement annulé par un « massacre » commis par la soldatesque israélienne ») ne résistent pas devant un examen froid et lucide. Le vrai problème, 60  ans après le partage de 1947 et 40 ans après la guerre de six jours  c’est le rejet d’Israël par les arabes en général et les Palestiniens en particulier. Trois générations ont été élevées dans la haine du Juif et dans l’espoir non seulement de revenir mais d’éliminer les Juifs. Et si les esprits sagaces des diplomaties occidentales font semblant d’ignorer cela, au moins pour l’Angleterre et la France , c’est que cela correspond aux lignes de force de ce que l’on appelle « la politique arabe ». Depuis cinquante ans (et surtout depuis l’aventure du Suez en 1956) ces deux pays ont contribué par leur politique adverse vis-à-vis d’Israël à ce qu’elle soit constamment rejetée par les pays arabes. Un faisceau d’indices concordants (géopolitiques, économiques, militaires) emporte la conviction, Israël n’a eu d’adversaire plus constant dans le monde de l’Ouest que ces deux pays-là.

Qui par ailleurs demandent à Israël de « négocier ». Négocier quoi, négocier avec qui ? Six années et quatre mille morts après Camp David, tout ce que les Palestiniens ont obtenu c’est de détruire, non seulement les trois quarts de leurs principales structures, mais surtout, toute velléité israélienne de leur faire confiance. Et si un jour les bonnes âmes de l’Occident obligent Israël à reprendre des négociations avec des partenaires congénitalement incapables d’un  compromis avec « le Juif – infidèle », de se voir proposer beaucoup moins qu’il y a six ans. Moins, car la preuve est faite que le dessein fondamental est la destruction de l’Etat d’Israël. Sur cette Terre Sainte dont les dimensions sont celles d’un timbre poste à l’échelle mondiale, l’échange « terre contre paix » ne peut se faire que dans le temps : la terre on la donne, il reste ensuite à espérer la paix … Et pour avoir la paix il faudrait extirper du côté palestinien toute velléité de destruction d’Israël : souvenons-nous qu’avant d’entrer dans la Terre Promise , Moïse a imposé à ses congénères quarante années dans le désert pour détruire l’ancien et créer le nouveau. Jusque-là, les bonnes âmes de l’Occident pleureront les dégâts collatéraux des bombardements israéliens qui seront condamnés en oubliant Kossovo, Afghanistan et autre Tchétchénie … Et quand les palestiniens se tuent entre eux (50 morts la semaine dernière) les unes des journaux, TV comprises, titrent sur « un mort après un raid israélien sur Gaza » (en oubliant de dire que pendant les dix derniers jours on a tiré 120 fusées (« artisanales ») sur le Sud d’Israël.

Négocier … L’initiative saoudienne ne propose pas une négociation. Elle demande d’Israël qu’elle se retire  sur les frontières de 1967 et qu’elle permette le retour de 4 Millions de « réfugiés ». Une fois qu’Israël aura fait ce que la Ligue Arabe lui demande, elle sera ensuite reconnue par le pays arabes … en tant qu’état arabe en Palestine sans doute car, la démographie aidant, il n’y aura plus de majorité juive ni d’état juif. Vous avez dit négociation ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais que n’a-t-on négocié pendant les quinze dernières années depuis les accords d’Oslo ? Pour commencer, Oslo. Cas unique dan l’histoire du monde où un pays (Israël) installe sur des territoires disputés (qu’il contrôle) une autorité forte initialement d’une armée de 13.000 hommes (devenus avec le temps plus de 70.000 …) en leur donnant des armes qui -il ne fallait pas être grand clerc pour le prévoir- allaient se retourner contre lui. Les plans Mitchell, Zinni, Tenet, la Feuille de route, l’espoir créé par la disparition d’Arafat, l’élection démocratique du Hamas, voilà en accéléré ce qui s’est passé depuis Oslo. Et plus de morts du côté Israël que pendant les quarante années précédentes. Et quand Israël propose à Camp David de céder Gaza et 97 pour cent de la Cisjordanie pour qu’un état palestinien jamais créé puisse voir le jour, les Palestiniens rejettent l’offre et prennent la voie des attentats suicides. Par une logique Orwelliene les Palestiniens justifient les massacres auxquels ils se livrent par la décision de se libérer de l’occupation israélienne. Occupation qu’Israël a offert de faire disparaître il y a des années de cela. Quant à L'Egypte, l'Arabie Saoudite et la Syrie qui demandent « uniquement » qu’Israël se retire sur les frontières d’avant 1967 il suffit de lire leurs medias officiels qui comparent régulièrement Israël et l’Allemagne nazie et exaltent les vertus des filles palestiniennes qui commettent des suicides en se faisant exploser parmi les civils israéliens à Tel Aviv. Et on n’a pas de difficulté à comprendre que les Palestiniens se partagent en trois groupes : - ceux dont la haine du juif est intacte, mais se voulant réalistes essayent de « négocier » avec Israël,  - ceux dont la haine du juif est intacte, mais qui se vouent à la destruction d’Israël et au support du terrorisme - mais peu disposés à reconnaître cela publiquement et - ceux dont la haine du juif est intacte et qui sont disposés à l’admettre publiquement. Le premier groupe – les modérés ! Le deuxième – le Fatah de M. Abbas. Le troisième – le Hamas.

A chaque sondage 75 % de la population de la Cisjordanie et de Gaza approuvent les assassinats « attentats suicides ». Et ils attendent, maintenant, après la deuxième guerre du Liban et l’implication de l’Iran, que ce pays dispose d’une arme nucléaire. L’Europe, par la voix de J. Solana n’y voit pas d’inconvénient « l’Iran avance de façon constante vers l’acquisition des armes nucléaires et les négociations ne progressent pas… Mais ceci ne signifie pas la guerre…. On doit résister à la tentation de décider des frappes militaires, qui pourraient créer une situation plus mauvaise que la possession d’armements nucléaires par l'Iran »

Et que doit faire Israël 40 ans après avoir gagné une guerre contre les armées de sept pays arabes (même l’Algérie et la Libye y ont participé …) ? Relisons Montesquieu, L’Esprit des Lois : « Entre les sociétés, le droit de la défense naturelle entraîne quelques fois la nécessité d’attaquer lorsqu’un peuple voit qu’une plus longue paix en mettrait un autre en état de le détruire et que l’attaque est, dans ce moment, le seul moyen d’empêcher cette destruction … »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 mai 2007 5 18 /05 /mai /2007 09:43

  

Le bruit des explosions et des armes lourdes à Gaza n’avait pas l’air d’arriver à l’oreille des dirigeants européens ou des rédacteurs de la presse du continent. Du Guardian au Monde en passant par la presse belge, suisse ou italienne, aucun écho non plus quant aux dizaines de fusées (« artisanales » comme Le Monde n’oublie jamais de préciser) tirées jour, après jour sur le Sud d’Israël. Mais, depuis hier, depuis la première riposte israélienne voilà de nouveau les titres en première page « Un raid israélien sur Gaza fait 6 morts ». Le pourquoi du raid ? Qui sont les morts ? Ce n’est pas nécessaire de le dire comme on n’a pas dit que des dizaines de morts palestiniens (tués par leurs frères) s’entassaient dans les morgues de Gaza (tandis qu’une partie des blessés étaient envoyés pour soins en Israël …).

Pendant ce temps, comme en 1938 quand l’Angleterre et la France essayaient de convaincre la Pologne et la Tchécoslovaquie d'accepter les demandes pacifiques du 3ème Reich avec la formule « paix en notre temps » le monde entier s’évertue à pousser Israël vers la solution pernicieuse de « deux-états-vivant-en-paix-côte à côte ». Et cela à l’encontre des tonnes d’évidences démontrant que les palestiniens ne veulent pas la paix et que le conflit avec Israël n’est pas de nature territoriale mais religieuse. Et surtout qu’ils n’en veulent pas de l’état que le monde entier voudrait leur donner.

Il faut écouter Moubarak quand il décrit avec des traits noirs la situation à Gaza : « Hamas, s’il reste au pouvoir, ne signera jamais un accord de paix avec Israël ». Mais pas seulement le Hamas. Une étude approfondie de nouveaux manuels d'école, édités par l’Autorité Palestinienne avec des fonds européens,  indique clairement que les jeunes sont éduqués selon l’idée que le conflit dont ils sont témoins n’est pas un conflit territorial qui peut se régler par une séparation (création d’un état) mais un conflit religieux existentiel qui ne peut pas être résolu. Ce qui n’empêche pas J. Solana pour l’Europe ou Mme Ferrero-Waldner pour la Commission de Bruxelles de faire des déclarations à répétition en faveur des progrès à réaliser avec  le Gouvernement palestinien (conduit par le Hamas) pour pouvoir, ensuite, recommencer à verser sur eux la manne des subventions.

 

Quand le Hamas a gagné les élections, début 2006, l’Europe (et les Etats-Unis aussi) expliquaient au monde que cela était le résultat de la lutte contre la corruption du Fatah. Et
 J. Solana ajoutait que le Hamas ne voulait pas, en réalité, détruire Israël mais assurer le progrès de son peuple … Si Hamas avait décidé, après sa victoire aux  élections et surtout après le retrait israélien complet
de Gaza, de s’occuper de la corruption et de l’amélioration du niveau de vie des palestiniens, la situation à Gaza serait aujourd’hui différente. Mais la plateforme sur laquelle ils ont gagné les élections (n’en déplaise aux  bonnes âmes pro-palestiniennes de l’Europe) prévoyait essentiellement la lutte contre « l’occupation » (euphémisme utilisé pour dire « la destruction d’Israël »). Et entre les jean-foutres européens et Moubarak, il n’est pas difficile de choisir.

Cela n’empêche pas de sortir de la naphtaline l’initiative saoudienne devenue entre temps initiative de la Ligue Arabe. Pour autant qu’Israël accepte de revenir aux frontières de 1967 (frappées des trois NON de Khartoum en 1967, mais on oublie …) et le retour de 4 millions de « réfugiés » les pays arabes la reconnaîtront et feront la paix avec. Et les palestiniens ? On leur promet un état que les mêmes pays arabes ont refusé de leur donner depuis le partage de 1947, sûrs comme ils étaient de pouvoir « jeter les juifs à la mer » en très peu de temps.

Mais comment peut-on  faire la paix avec un peuple qui ne le veut pas ? Les Palestiniens ont été nourris et choyés  pendant plus de 60 ans par la communauté mondiale. Devenus une cause première des gauches du monde entier (après le Vietnam, mais qui ne se sont jamais occupées de ce qui se passait au Cambodge, en Chine ou à Cuba, comme elles ne s’occupent pas de ce qui se passe en Tchétchénie aujourd’hui) ils ne vivent pas tellement mal : on ne nous montre que les rues détruites de Gaza et les « camps de réfugiés » (soixante années après …) mais jamais les beaux immeubles de là-bas ou de Ramallah ou de Jéricho. Ni qu’il y a pléthore de belles voitures ou qu’ils disposent de la TV, des portables et d’autant d’argent que nécessaire pour acheter des armes et des munitions …

 

Comment peut-on croire qu’Israël accepterait l’initiative saoudienne quand les palestiniens montrent tous les jours qu’ils ne l’acceptent pas ? Comment peut-on croire qu’ils accepteront de faire la paix avec Israël quand ils sont incapables de la faire entre eux ? Combien de médiations (Egypte, Ligue Arabe, Mecque, gouvernement d’union nationale, pour ne citer que quelques unes) y a-t-il eu et combien de cessez-le-feu ont-ils conclus sans que rien ne se passe ? Et pour détourner l’attention du monde de ce qui se passe dans ce territoire où  ils auraient pu montrer ce dont ils seraient capables de faire sur la voie de la construction de leur état, ils tirent des fusées (« artisanales » …) sur Israël. En escomptant soit une incursion de l’armée israélienne soit, encore mieux, une bavure coûtant la vie à plusieurs de leurs enfants, les deux pouvant faire illico les cinq colonnes de toutes les unes de la presse bien pensante.

Deux états côte-à-côte ? Avec un « mini-état » à Gaza on voit ce dont ils sont capables. Ce qui n’empêche pas Le Monde, avec son ignominie habituelle dès qu’il s’agit de la noble cause des palestiniens d’écrire « Boycottés, les islamistes palestiniens, après avoir campé sur des positions incompatibles avec un éventuel processus de paix, ont fait un premier pas, pressés par les Saoudiens. L'accord de La Mecque , qui a débouché laborieusement sur un gouvernement d'union avec le Fatah, puis la relance de l'initiative arabe - qui lie la normalisation avec Israël à la création d'un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967 - auraient pu permettre de sortir d'une impasse mortifère. Israël et les Etats-Unis, qui souhaitent ouvertement que le Fatah élimine le Hamas, en ont décidé autrement. » Ignominie et mensonge car ils ne feront jamais la paix avec Israël. Ignominie et mensonge car on oublie de parler de la condition sine qua non de l’initiative saoudienne (droit au retour des réfugiés) comme du refus du Hamas de reconnaître Israël et d’arrêter le terrorisme. Mais à quoi peut-on s’attendre du Monde, journal de l’élite française …

 

Laissons le dernier mot au réputé chroniqueur égyptien Ahmed Ragab « Jusqu'à ce que les mosquées et les écoles palestiniennes apprennent aux enfants qu'il est immoral d’assassiner des civils israéliens, les enfants palestiniens souffriront plus de la faillite de leurs dirigeants, fussent-ils du Hamas ou du Fatah. Que la malédiction de Dieu tombe sur eux tous ».

 

 

 

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16 mai 2007 3 16 /05 /mai /2007 18:51

Plusieurs lecteurs me demandent, suite à la publication du dernier texte (« La catastrophe ») de rappeler que le mot « nakba » se traduit aussi par « tragédie ». C’est vrai, voir ce qui se passe à Gaza, à répétition, depuis le départ d’Israël est le résultat et la continuation d’une tragédie. 41 morts en trois jours, pas loin d’un millier de morts (et les hôpitaux comptent 7 à 8 blessés pour un mort) en moins de deux ans depuis qu’Israël a quitté Gaza. Rassurons-nous, ni
J. Solana, ni le Conseil de Sécurité de l’ONU, ni les troupes des mouvements anti-israéliens ne diront rien. Car, c’est des palestiniens qui tuent d’autres palestiniens. Et la presse européenne, à l’instar de l’agence AFP (France – Palestine selon certains …) titre « Un mort dans un raid aérien israélien à Gaza » et il faut lire la dépêche pour comprendre que « Un Palestinien a été tué et quatre ont été blessés mercredi dans un raid aérien israélien contre des hommes armés dans le nord de la bande de Gaza »

Plusieurs trêves ont été négociées entre les factions du Fatah et du Hamas, un accord imposé à la Mecque par l’Arabie Saoudite a été signé en bonne et due forme et un gouvernement d’union nationale a été intronisé pour mettre fin aux violences et pour gérer cette bande de terre sur laquelle s’entassent 1,2 Millions d’êtres. Avec les résultats que l’on voit. 

Les bonnes âmes pensent que si l’histoire pouvait être réécrite peut-être les choses se passeraient autrement. Si d’aventure en 1948 les pays arabes et les palestiniens avaient accepté le partage … Peut-être existerait-il aujourd’hui un état palestinien, peut-être les milliards de dollars déboursés par la communauté internationale depuis soixante années auraient pu être utilisés pour construire et non pas pour détruire. Car le tragique de ce qui se passe c’est que l’on n’essaye plus de détruire Israël, ils se détruisent eux-mêmes.

Livrée à quelques 40 bandes armées appelées « forces de police ou de sécurité ou de défense ou de résistance », chaperonnées par les deux factions qui se disputent le haut du pavé (et la distribution de l’aide internationale …), Gaza est devenue une nouvelle Somalie (ou petit Afghanistan, comme on le voudra). Et  ce qui est surtout à souligner c’est que la situation actuelle n’est pas le résultat d’une lutte d’influence entre des acteurs extérieurs (Egypte, Jordanie, Syrie, même pas l’Iran, réellement). La situation actuelle se résumé à « tuer, dit-elle ». Tuer, quand on est du côté du Hamas, tout ce qui s’oppose à l’instauration de la charia (plus de débits de boissons, plus de cinémas, plus de piscines ouvertes pour les hommes et les femmes, plus de ….). Tuer, quand on est du côté du Fatah, ceux qui s’opposent à la corruption, ceux qui empêchent les affaires d’achat et vente d’armes, explosifs et autres articles « farces et attrapes ». Tuer, quand on est du côté des bandes disponibles pour tout coup de force, pour tout ce qui s’oppose à tout mais surtout aux trafics et contrebandes diverses que l’Egypte n’a jamais voulu arrêter (en laissant se creuser des tunnels sur son territoire).

La tragédie ? Ils ont eu la possibilité, les palestiniens, après le départ d’Israël de Gaza, de montrer ce dont ils sont capables pour commencer la construction de leur état. Et ils ont fait quoi ? Détruire, et tout d’abord se détruire. Et qui commande ce joyeux massacre ? Le gouvernement mis en place suite à l’accord de la Mecque qui comporte dix membres qui sont diplômés des plus prestigieuses universités américaines. Trois médecins, trois ingénieurs, un avocat en font partie. Mais qui ne font qu’être témoins d’une déliquescence généralisée à laquelle personne ne s’oppose. Et pourquoi s’opposer ? 

 

Le niveau de vie de la population de Gaza se contracte, depuis le départ d’Israël d’environ 10% l’an. Le budget de fonctionnement d’environ 1,5 Milliards de dollars est couvert par des donations (la communauté internationale, l’Europe la première …) qui frisent le milliard de dollars. Y compris pour 2006 quand le Quartette s’est engagé à ne plus subventionner l’Autorité Palestinienne tant que son gouvernement n’aura pas accepté le minimum pour mettre en place les « deux états pour deux peuples » : reconnaissance du droit à l’existence de l’Etat Juif, l’arrêt des violences et le respect des accords pris avec Israël. Vivre comme des parasites tout en bénéficiant de la compassion du monde entier, voilà la situation actuelle des palestiniens. Quant à avoir un état, pourquoi faire ? Détruire et se détruire suffit, pour l’instant, à ce qui a toujours été considéré comme la composante la plus évoluée du monde arabe. Et de toute manière, ils montrent tous les jours, sur le dos de leur propre peuple, que leur rêve n’est qu’un leurre. Ils n’ont rien à faire d’un état, ils ont détruit toute crédibilité possible avant qu’il soit créé.

Un gouvernement qui n’est pas capable, au bout d’une année de trouver sur son territoire le soldat Shalit capturé par le Hamas. Un gouvernement qui n’est pas capable au bout de trois mois de trouver un journaliste britannique, installé à Gaza et qui avait épousé la cause palestinienne. Un gouvernement qui se cache derrière les bandes armées pour tenter d’obtenir des compensations de la part d’Israël. Et qui s’associe à la demande faite à Israël selon laquelle elle devrait libérer 1.400 détenus (dont une partie jugés pour des actes terroristes ou de droit commun) pour récupérer ce malheureux soldat.

Et pendant ce temps, on demande à Israël de mettre fin à « l’état critique » du peuple palestinien. En prenant, de nouveau, le risque d’une détérioration de la situation sécuritaire de sa population. Qui demande cela ? Les Etats-Unis, englués comme ils sont dans le bourbier irakien (on voulait leur apporter la démocratie …) et qui veulent brosser dans le sens du poil l’allié saoudien. Qui, à son tour, n’a de hâte que d’attiser les feux divers pour nuire aux intérêts américains tant que l’Oncle SAM n’aura pas lancé une attaque contre l’Iran. Car c’est l’Iran chiite possesseur éventuel d’une arme nucléaire qui fait peur aux potentats sunnites saoudiens. Et c’est ainsi que, subrepticement, la communauté internationale cherche à avoir la paix sur le dos d’Israël. L’Europe la première : Mme Ferrero-Waldner rencontre un ministre palestinien (mais il est indépendant ….) et lui promet qu’elle réfléchira à la manière de commencer à aider l’Autorité Palestinienne bien que le Quartette ne le souhaite pas (encore …) en apparence. Pendant ce temps, pour faire pendant au Hezbollah (« nous pouvons tirer 3.000 fusées par jour sur Israël » vient de déclarer Nasrallah) le Hamas a crée une armée, elle est dotée d’armement lourd et de missiles anti-chars de fabrication russe ou iranienne. Pourquoi faire ? Pour détruire « l’entité sioniste ». Mais jusque-là, pour détruire toute volonté de création d’un état vivant en paix avec Israël.

Que faire de ce peuple qui ne veut pas d’un état à lui et qui n’est pas capable de s’en  construire un ? Chaque peuple a le destin qu’il mérite dit un adage déterministe. Le destin des palestiniens, selon ce que l’on voit aujourd’hui, c’est le suicide. La tragédie. Voilà la vraie « nakba ».

Et puisque la commémoration d’hier est passé inaperçue parmi les bruits des armes des palestiniens qui tuaient d’autres palestiniens, rappelons-nous une partie du discours de S. Tzarapkin, représentant soviétique à l’ONU au moment de la décision de partage de la Palestine  : « Les arguments historiques et juridiques ne peuvent pas et ne doivent pas être décisifs dans le règlement de la question palestinienne. Le problème a pour base essentielle le droit des populations juives et arabes de Palestine à décider de leur sort. Les souffrances subies par les Juifs au cours de la dernière guerre doivent constituer un élément important dans la décision de l'Assemblée. Les Juifs luttent pour un Etat qui leur soit propre, et il serait injuste de leur refuser le droit d'atteindre cet objectif » (journal Le Monde, 12-13 octobre 1947). Les palestiniens auraient pu avoir leur état, ils ne l’ont pas voulu, ils ne le veulent toujours pas.

 

 

 

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14 mai 2007 1 14 /05 /mai /2007 13:37

 

 Demain, les palestiniens (et leurs frères arabes et musulmans de partout dans le monde) vont commémorer, comme tous les ans, la « Nakba » (catastrophe).  Il s’agit de la date de la fin du Mandat Britannique en Palestine, date à laquelle a été proclamée la création de l’Etat d’Israël. Catastrophe pour deux raisons : le partage de la Palestine et l’appropriation par des infidèles (juifs de surcroît) d’une parcelle de terre musulmane, d’un côté et la décision des états arabes de refuser ET le partage ET la création d’un état palestinien (comme le prévoyait la résolution de l’ONU) d’un autre côté. Cette  deuxième raison est passée sous silence elle est, pourtant, la vraie raison de la catastrophe qui s’est abattue  sur une population qui, à l’époque, comptait un peu plus de 1 Millions d’êtres dont plus de 650.000 on décidé de fuir (où ont été expulsés, c’est selon la narrative de chaque partie …).

Depuis, les palestiniens ont suivis deux trajectoires dissemblables. Ceux qui sont restés en Israël, avec des hauts et des bas, ont vu leur identité reconnue et leur développement culturel et économique se faisant en parallèle avec celui de la composante (majoritaire) juive. Des profs universitaires, des médecins dans les principaux hôpitaux, des juges, des députés (à la proportionnelle), un ministre, tous palestiniens, il y en a pléthore en Israël. Au ratio des deux composantes de la population ? Certes pas, mais pas très loin. Quant au niveau de vie, l’écart entre les deux populations est -semble-t-il-  essentiellement lié au taux de femmes qui travaillent et, fait marquant, cela est presque identique pour la composante (très) religieuse juive.  Les palestiniens partis (ou expulsés) n’ont trouvé dans aucun des pays où ils se sont installés autre chose que des privations, des camps de réfugiés, l’interdiction d’obtenir une citoyenneté, l’interdiction de posséder des propriétés ou d’exercer des métiers réservés aux autochtones, j’en passe et des meilleures. Il y a là, sans doute, une des raisons majeures pour leur insistance au « droit de retour » … certains comme ils sont de ne pas pouvoir trouver mieux que la société ouverte israélienne pour, éventuellement, se refaire une deuxième vie. Malheureusement pour eux, les 650.000 de départ se sont transformés, 60 ans après, en plus de 4 Millions de « réfugiés » qu’Israël (sauf de vouloir commettre un suicide en tant qu’état juif – ce qui ne fait pas partie pour l’instant de ses objectifs) ne veut pas accueillir.

Mais la catastrophe était inscrite dans l’approche suicidaire des palestiniens de leur propre avenir. Depuis le premier Plan de partage (1937, Commission Peel) en passant par la résolution de partage du Conseil de Sécurité (1947), après les trois NON de Khartoum (1967 – non à la reconnaissance, non aux négociations, non à la paix) après la décision de l’Egypte et d’Israël en 1977 quant à l’autonomie la Cisjordanie et Gaza et jusqu’au Camp David (2000 – puis « Paramètres Clinton ») c’est toujours les palestiniens qui ont toujours refusé les offres faites. Catastrophe, dans leur narrative, mais construite d’eux pour eux et leurs descendants. Bien sûr, la faute est aux autres. Juste pour réfléchir, quand les Philistins ont conquis  (il y a longtemps de cela …) Azza (dénommée ensuite Gaza), Ashkelon et Ashdod, les Hébreux ont écrit dans leur Bible « C’est pour nous punir de nos pêchés que l’Eternel nous a chassé de ces contrées ».

 L’essentiel, dans l’histoire de la catastrophe est constitué par l’incapacité d’accepter un compromis. Ceci ne se réfère pas uniquement au conflit israélo-palestinien mais aussi, mais surtout, au conflit israélo-arabe.

 Qui se souvient encore des plans de pacification de Mitchell et puis de Tenet après les  accords d’Oslo et puis de la « Feuille de Route » ? A quoi bon s’en souvenir ?

 La communauté internationale a compris qu’aucun plan qui n'est  un contrat  pour réaliser, étape-par-étape, des actions vérifiables et/ou  qui ne s’occupe pas de la construction d’une vraie démocratie pour et par les palestiniens, n'est pas un plan pour la paix mais un plan pour la destruction par étapes d’Israël. Elle a enfin édicté des principes précis pour reconnaître leur gouvernement palestinien actuel : reconnaissance d’Israël, arrêt du terrorisme (déguisé en « résistance à l’occupation » pour les besoins de la propagande palestinienne et de la gauche bien pensante d’Europe et d’ailleurs, mue comme elle par un antisémitisme larvé ou explicite transformé en « antisionisme »). Faute de quoi l’objectif « deux états pour deux peuples » ne restera qu’un vœu pieux.

Et alors ? La démarche palestinienne est simple comme bonjour : utiliser la « souffrance » du peuple pour obtenir la compassion du monde entier, accepter la destruction de tout ce qui est construit car le responsable ne peut être que l’ennemi sioniste, sacrifier la vie de générations entières en faveur de buts irréalisables (tout au moins pour l’avenir visible …) et éduquer les enfants pour qu’ils deviennent des martyrs (unes fois qu’ils sont devenus des terroristes …).

Mais, la conception occidentale de ce que les objectifs palestiniens sont (fin de l’occupation israélienne et création d’un état) n’est que le reflet de son incompréhension (fortuite ou carrément voulue) d’une chose simple : les palestiniens (comme las arabes) ne pardonneront jamais aux juifs en général et à Israël en particulier d’avoir acquis les actes de propriété d’un territoire qui leur a appartenu jadis. Et les voilà, jouant à l’inverse Samson et les philistins … 

 Non, ils ne veulent pas un état (ou alors, si, mais Israël …) car ceci voudrait dire qu’ils devraient s’occuper non pas de fusées Kassam mais de leur bien être, de la création d’institutions démocratiques, de l’éducation de leurs enfants. C’est tellement plus simple à vivre aux crochets de la communauté internationale (essentiellement l’Europe et les Etats-Unis car les frères arabes riches des trillions de dollars obtenus par le pétrole n’ont pas envie de les dilapider avec des irresponsables). Exagération ? Ecoutons M. Abbas un an après qu’Israël eut quitté Gaza : « Gaza est exempte d’occupation, mais il n'y a aucun investisseur ni aucune prospérité. Nous avons rêvé que Gaza prospérera et que des douzaines d'investisseurs de partout dans le monde viendraient à Gaza. Rien ne s'est réalisé. Nous avons décidé qu'il valait mieux  lancer des fusées. Israël a  quitté Gaza, a dit au revoir et au lieu  de calme et épanouissement  économique, nous avons ceux qui préfèrent toujours lancer des fusées. » Mais presque deux ans après qu’Israël eut quitté Gaza voilà le même M. Abbas prisonnier du Hamas (élu démocratiquement avec un programme qui prévoit la destruction d’Israël) qui empêche toute tentative de règlement du conflit. Naturellement, le responsable n’étant autre qu’Israël.

Et alors ? Eh bien on recommence. Le Général K. Dayton (coordinateur américain pour la sécurité entre palestiniens et israéliens) et  l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël Richard Jones viennent de proposer (avec l’accord de C. Rice) un nouveau plan  destiné à améliorer la sécurité et a assouplir les conditions de vie des palestiniens.

Un nouveau plan qui, comme d’habitude, demande à Israël de renoncer aux moyens mis en œuvre  pour défendre sa population (et qui ont fait leurs preuves) et aux palestiniens de promettre qu’ils arrêteront le tir de fusées … Des charlatans …

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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3 mai 2007 4 03 /05 /mai /2007 11:27

 

Pour des raisons professionnelles (mais pas seulement ...) je viens de passer quelques jours en Israël. A quelques semaines près, quarante années après la guerre de 1967, je reprends la route du Golan, cette fois-ci du côté Est : en partant de Tel Aviv, par Hedera et Megiddo (et ses 8.000 années + les étables et les citernes d’eau du Roi Salomon …) on laisse de côté Affula et Bet Shean pour suivre une partie du Jourdain (à partir de Hamat Geder – sources d’eau chaude, lieu de villégiature biblique …) pour monter vers Eliiad au triangle de trois frontières (Syrie, Jordanie et Israël). Nous sommes sur le Golan, l’occasion m’a été donnée par un ami de longue date de visiter une exploitation vinicole créée il y a une dizaine d’années.

Le Golan. L’Europe, la première, demande à Israël de « rendre » le Golan à la Syrie qui l’a perdu pendant la guerre de 1967 quand ce pays a attaqué Israël. Et qui a essayé de le récupérer en 1973, sans succès. Rendre la Cisjordanie (comme Israël a rendu Gaza) peut se comprendre éventuellement. Encore que ce territoire n’a appartenu à personne (nonobstant son annexion provisoire par la Jordanie ) entre le partage de la Palestine (1948) et la guerre de 1967 quand la Jordanie en a perdu le contrôle ayant attaqué (et perdu) Israël, bien que les messages péremptoires de cette dernière lui demandaient de ne pas intervenir. Très bien, en vertu de la règle édictée par la communauté internationale « l’inadmissibilité de l’acquisition de territoires par la force » (voir ce qu’il en est à l’Est de l’Europe, au Tibet, etc.,) on demande à Israël de rendre à des propriétaires inconnus des territoires disputés.

Mais les mêmes réclament qu’Israël « rend » le Golan. Non pas une partie, non pas un morceau mais TOUT le Golan. Sans se souvenir que le plan de partage de 1948 donnait à Israël la propriété de la partie Sud Est du Golan et que la Syrie , quand son armée appuyée par celle de l’Irak, l’a acquis par la force pendant la guerre de 1948. La frontière édictée par le plan de partage suivait la ligne Sykes-Picot qui, depuis 1923 servait de frontière internationale reconnue entre la Syrie et la Palestine sous mandat confié par la Société des Nations à l’Angleterre.

Il y a quarante ans je suis allé jusqu’à Qunaytra devenue ville frontière avant de devenir ville fantôme. A 25 km de Damas, les canons de l’armée israélienne tenaient la capitale de la Syrie sous leur possible menace. Pas un obus n’a été tiré sur Damas, ni en 1967 ni en 1973. Mais la Syrie a applaudi quand les fusées irakiennes se sont abattues sur Tel Aviv pendant la première guerre du Golfe. J’ai revu Qunaytra la semaine dernière (de loin car … Israël l’a rendue à la Syrie ). Et je n’ai pas pu, je ne peux pas ne pas faire la comparaison entre ce qu’Israël a fait en quarante années et ce que la Syrie n’a pas fait dans le même intervalle de temps.

Entendons-nous bien, je ne compare pas les réalisations de deux pays. Ce serait une caricature, tant un vit dans le monde post industriel tandis que l’autre se complaît dans la fange du sous-développement maîtrisé par une dictature héréditaire dont les faits de mérite sont l’exploitation pendant 30 ans d’un autre pays (le Liban) et le support accordé à tous les terroristes musulmans agissant en Israël, en Irak ou ailleurs. Je me limite à comparer ce qui a été fait sur le Golan pendant les 19 années de possession syrienne et pendant « l’occupation » israélienne. La population totale du Golan est d’environ 40.000 personnes dont 19.300 Druzes, 16.500 Juifs et 2.100 Arabes. 16.500 Juifs qui s’y sont installés depuis la guerre de 1967. Et qui ont fait du Golan un des premiers greniers d’Israël (par ailleurs subvenant totalement à ses besoins alimentaires – performance inconnue dans aucun des pays musulmans de la région …), qui y cultivent des fruits et des agrumes (200 tonnes de pommes exportées il y a un mois par des villages druzes vers la Syrie …) et qui y ont créé des exploitations vinicoles dignes de la Californie , de la Route du Vin autour du Cape Town ou des domaines d’Australie. Sans parler de petites unités industrielles dont les produits (pas seulement de la haute technologie) surprendraient pas mal de monde.

Château Golan créé par un ingénieur sorti du Technion produit aujourd’hui des vins qui ne se trouvent que sur les tables des meilleurs restaurants israéliens. L’exploitation vinicole, bien que jeune par rapport aux normes françaises, impressionne par son sérieux, par l’évident souci du détail venant d’une vision claire quant aux futurs développements et par le fait que les choses s’y passent « by the book ». Les méthodes de vinification utilisées par un jeune, diplômé d’une Université Américaine, ne sont pas celles qui ont cours en France. La voie qui a été suivie (comme en Australie, Chili, Afrique du Sud) est celle qui consiste à produire un vin dont la robe, le nez, le goût et le moelleux correspondent à ce que le plus grand dénominateur commun demande.  Les cépages utilisés sont le merlot, le cabernet, le sauvignon, syrah, mourvèdre, etc.) et les vins conservent leurs qualités et caractéristiques aussi quand il s’agit d’un mélange. Parmi ceux que j’ai eu la possibilité de goûter j'ai vraiment apprécié un « Merlot 2005 » qui pourrait se révéler un vin de longue garde d’une année qui a été exceptionnelle en Israël (comme en France d’ailleurs).  

Pourquoi évoquer cette expérience à laquelle je ne m’attendais pas ? Parce que j’ai compris, d’un coup, en une seule image ce dont il est question : Israël est porteur de projet, ce pays ne sait pas ne rien faire et après avoir fleuri le désert (ce n’est pas seulement une formule) a entrepris de faire ses classes dans une des cultures les plus anciennes mais aussi les plus difficiles à acquérir, produire du vin. L’explication s’impose d’elle-même : ce pays aime la vie. Tandis que les cousins musulmans s’évertuent à expliquer qu’il gagneront contre Israël (et contre les autres pays cibles) car eux ils aiment la mort …

 « Rendre » la Golan  ? Pourquoi ? Pour que la Syrie y installe son armée et puisse de ses hauteurs canarder les paysans israéliens qui se trouveraient sous le feu de leurs armes 400 m. en contrebas ? Pour qu’elle le garde aussi désertique que pendant les 19 années de leur occupation ? Il suffit de regarder (même de loin, avec des jumelles) Qunaytra pour savoir qu’il faut dire NON à une telle éventualité. Aussi en vertu du principe de « l’inadmissibilité de l’acquisition de territoires par la force » principe qui doit être appliqué à la Syrie pour le Golan.

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29 avril 2007 7 29 /04 /avril /2007 15:40

 

 

 

On s’est habitué (depuis Chateaubriand, Banville ou Goncourt) à appeler l’Angleterre « Perfide Albion ». On résumait ainsi non seulement la capacité de ce pays de dire une chose et de faire une autre mais aussi, mais surtout, la posture amicale qui se transformait, le cas échéant, en trahison.

 

 Rien ne sied mieux à l’Europe que de reprendre ce surnom tant sa perfidie dépasse ce que l’on pouvait imaginer comme bornes. Jugez-en.

 

 Depuis Atatürk la Turquie est devenu un pays laïc. Certes peuplé d’environ 73 Millions de croyants musulmans (98 % de la population) mais, depuis 85 ans le pouvoir politique se trouvait entre les mains de partis laïques avec des alternances gauche-centre-droite qui ont permis le développement du pays. Développement qu’aucun pays musulman n’a connu pendant la même période. Ce que l’on avait tendance à oublier, surtout en Europe et parmi les partisans de l’entrée de la Turquie en Europe, c’est que le garant de la laïcité était (est) l’armée turque. Il a bien fallu, donc, faire quelques contorsions dialectiques au moment de l’association de la Turquie à la Communauté Européenne , il a bien fallu oublier l’importance de l’armée turque au moment de l’acceptation par l’Union Européenne d’ouvrir des négociations en vue de l’entrée de ce pays dans la Communauté. Mais , la prise du pouvoir par un parti islamique « modéré » à travers des élections, naturellement libres, n’a pas ému particulièrement l’Europe ni ses principaux pays.

 

 Voilà maintenant qu’une élection présidentielle est en cours et que par un jeu de chaises musicales on essaye d’installer comme président de la république, l’associé (l’alter ego) du chef du gouvernement qui a été le concepteur de la prise de pouvoir il y a quelques années. Si la manœuvre réussit, le trois leviers du pouvoir (présidence de la république, chef du gouvernement, majorité parlementaire) se trouveront entre les mains d’un parti islamique décrété « modéré » par ceux qui prônent l’apaisement dès qu’il s’agit de l’islam. Mais il y a un hic : l’armée turque vient de mettre en garde les instances politiques (et le peuple turc en même temps) que le pays doit rester laïque. L’Europe, en oubliant le passé, demande à l’armée turque de ne pas se mêler du processus démocratique des institutions turques. En clair, elle demande au garant de la laïcité de ne pas s’opposer à l’instauration d’un régime islamique (fût-il modéré selon certains). Entre deux maux (l’armée garant de la laïcité et arrivée au pouvoir d’un régime entièrement islamique), l’Europe a choisi. Comme pour le Hamas arrivé au pouvoir dans les territoires de l’Autorité Palestinienne et qu’avec d’autres contorsions, elle veut blanchir de ses pêchés (terrorisme, application de la charia, droits des femmes, etc., etc.,) pour pouvoir lui verser, directement, son obole (plus d’un milliard d’euros en 2006 …).

 

 La perfidie de l’Europe ? Première à s’émouvoir quand « les masses islamiques » sont humiliées par les méchants de ce monde (pour simplifier Israël et les Etats-Unis) elle n’a rien à dire quand 1 Million de turcs se réunissent à Istanbul pour défendre la laïcité de leur état. La conclusion n’est pas difficile à tirer : si l’Europe n’a pas eu le courage d’inscrire sur le frontispice de sa constitution qu’elle est le résultat de deux millénaires de développement fondé sur le système de valeurs judéo-chrétien, c’est d’évidence parce qu’elle  ne se préparé pas à rejeter l’état islamique qui progresse en Turquie.

 

 Ce n’est pas tout, l’actualité est riche en exemples. L’ineffable J. Solana vient de demander aux Etats-Unis d’entreprendre des négociations directes avec l’Iran. Voilà six longues années depuis que la troïka européenne assistée ou dirigée (c’est selon) du même Solana, palabre avec l’Iran pour arrêter sa course vers l’armement nucléaire. Pendant ces six années l’Europe n’a rien obtenu mais a permis à l’Iran de faire des progrès sensibles vers le but qui est le sien. Curieusement, on oublie que l’Europe a demandé il y a six ans aux Etats-Unis de la laisser mener les discussions, confiante comme elle était dans les vertus du dialogue. Six années d’une longue pantalonnade se terminent par une sorte d’injection adressée aux Etats-Unis qui « doivent » entreprendre des discussions directes avec l’Iran. Mais alors, à quoi ont-ils servis ces six ans ? Uniquement à interdire aux Etats-Unis d’entamer un processus d’application de sanctions sévères, processus qui pouvait être mis en place à un moment où les oppositions russe et chinoise n’étaient pas encore substantielles. Car le prix du pétrole ne se trouvait pas au niveau d’aujourd’hui (qui permet à la Russie , une fois débarrassée du fardeau de la destruction  d’une partie de son arsenal nucléaire -chose faite avec l’aide et l’argent des Etats-Unis- de rejouer dans la cour des grands) ; car les besoins en pétrole et gaz de la Chine n’avaient pas encore « explosés » (ce qui fait que la Chine cajole aujourd’hui la République Islamique ).

 

 La perfidie de l’Europe ? Allié objectif de l’Iran, finançant une partie des besoins de ce pays (un total de 25 Milliards d’euros dont la plus grande partie revient à l’Allemagne pacifiste), l’Europe n’a en réalité rien fait pour arrêter l’Iran dans sa course vers l’arme nucléaire. Le ridicule ne tuant plus, elle exige maintenant, quand la preuve de son incapacité d’obtenir quoi que ce soit de l’Iran a été apportée, que les Etats-Unis entreprennent des négociations directes avec un pays voyou, sponsor de tous les mouvements terroristes du monde ( la France en sait quelque chose …), qui empêche l’évolution vers un état stable et démocratique de l’Irak et qui prône, tous les jours de la semaine, la destruction d’Israël.

 

 On devrait dire, avec Cicérone, ô tempora ! ô mores ! tout en se souvenant que la perfidie de l’Europe n’a d’autre explication que la dominance de l’esprit d’apaisement qui perdure depuis presque 70 ans. Et dire, comme Daladier en rentrant de Munich "oh les c…s " !

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19 avril 2007 4 19 /04 /avril /2007 10:52

 

 

 

Deux ans, presque, depuis qu’Israël s’est retirée de la bande de Gaza en laissant les clés du territoire à l’Autorité Palestinienne. En moins de deux ans on a transformé ce territoire en mini-Afghanistan où la seule loi qui a cours est celle des bandes armées. Bandes armées qui interrompent les tueries intra palestiniennes, de temps en temps, uniquement pour « résister » à Israël ou pour conjuguer leurs capacités dans l’enlèvement de personnes..

 

La Banque Mondiale vient de publier une étude sur l’économie de Gaza dans laquelle on peut trouver, en guise de conclusion, la formulation suivante : « L'Autorité Palestinienne a marqué des progrès pendant les 10 dernières années en créant un climat propice à l’investissement mais l’accession du Hamas au pouvoir a mis un arrêt au cours de l'année dernière»

 Les dix années dont on parle ce sont dix années d’occupation israélienne de Gaza. « l’année dernière » est comptée depuis que le Hamas a démocratiquement conquis le pouvoir avec un programme appelant, entre autres, à la destruction d’Israël et à l’application de la Charia. Pour ce qui est de détruire Israël il faut attendre encore un peu mais, en revanche, on a réussi à détruire l’économie de Gaza, en général et ce qui existait comme industrie, en particulier. Sauf celle de la fabrication des fusées « artisanales » pour lesquelles le marché est toujours demandeur.

Naturellement, la Banque Mondiale (comme l’ONU, comme « la communauté internationale » comme l’Europe …) assigne à Israël une grande partie de la responsabilité du déclin de Gaza. Pourquoi ? « Les dizaines de milliers de Palestiniens qui travaillaient en Israël contribuaient massivement au développement de l’économie de Gaza et de la Cisjordanie. Tel n’est plus le cas aujourd’hui ». Vous avez bien lu, puisque Israël n’accepte plus des travailleurs palestiniens (les mêmes qui ont amené le Hamas au pouvoir …) par peur d’attentats, elle est responsable du déclin de l’économie palestinienne.

L’ancien Président de la Banque Mondiale avait investi, de ses propres deniers, 500.000$ pour maintenir les productions de légumes et fleurs dont les israéliens de Gaza s’étaient fait une spécialité. Une année après le départ d’Israël il est parti, lui aussi, sur la pointe des pieds, ses fonds n’ayant servi qu’à payer la destruction de ce qui existait et, probablement, des salaires des « forces de l’ordre ». Mahmoud Abbas, paraissant excédé pendant un court moment (tirs de Qassam sur Israël) s’est révolté, dans son bureau, en maugréant contre ceux qui « au lieu de privilégier la tranquillité nécessaire pour attirer des investisseurs, préfèrent tirer des fusées ». Cette déclaration a fait un énorme effet et … les choses ont continué comme par le passé.

 

 

 

C’est dans ces conditions, qu’une nouvelle industrie s’est développée et est aujourd’hui très florissante : l’industrie du rapt et des enlèvements. Le monde a été ému du rapt du caporal Shalit ( la France , pendant un court moment, à fait savoir qu’elle ferait de son mieux pour le libérer car bénéficiant d’une double nationalité) mais on est passé vite aux affaires courantes. En revanche, le rapt journalier d’enfants ou de « fonctionnaires » ou de « militants » ne semble émouvoir personne. Sauf quand il s’agit d’un journaliste.

Le dernier en date à être enlevé c’est le correspondant de la BBC , A. Johnston. Normalement, il n’aurait pas dû être enlevé. En effet, il s’agit d’un journaliste qui -selon les dires de ses collègues palestiniens- est un « journaliste de Gaza, correspondant pour l’étranger ». En clair, il habite l’endroit, il a épousé la « cause palestinienne » et, pour vivre, il est correspondant de la BBC. On peut se poser des questions sur son impartialité dans les reportages et les « papiers » qu’il fait diffuser par la BBC mais … on n’en est pas là quand même.

En revanche, là où on est c’est le Premier Ministre palestinien qui nous l’a dit il y a dix jours : « Les enlèvements sont le fait de groupes financièrement riches et ayant de l’influence qui coopèrent avec des membres des forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne » Les représentants de l'ONU sur place et même des fonctionnaires de l’Autorité Palestinienne soulignent que «  La bande de Gaza est pleine de gangsters et de bandits responsables de
l’ anarchie et que l’Autorité tolère sans les poursuivre ;  elle sera déclarée bientôt « zone dangereuse » ce qui veut dire que toutes les organisations internationales quitteront le territoire
 »

Et on apprend que pour ce qui est du journaliste de BBC le Gouvernement palestinien négocie avec le groupe qui l’a probablement enlevé une rançon proche de 5 Millions de $. Gouvernement qui dispose de quelques dizaines de milliers de membres des forces de sécurité pour le million d’habitants de Gaza !

Au même moment, pendant qu’un de ses membres est kidnappé et tenu sans contact aucun depuis un mois, l’Union des Journalistes Anglais vote à majorité (65 vs 55) une motion de boycott des produits israéliens. Motion dirigée, donc, vers Israël non pas vers l’Autorité Palestinienne ! Perfide Albion

Car, au même moment et pour la même raison, le syndicat palestinien des journalistes a appelé au boycott non pas de l'Israël, mais de l’Autorité Palestinienne contre le manque total de liberté d’expression dans les territoires contrôlés par cette autorité.

Le premier pas pour revenir (presque) aux frontières de 1967 a été le retrait de Gaza. Il était prévu qu’il soit suivi d’un retrait de Cisjordanie. Qui peut croire encore qu’Israël pourrait faire ce deuxième pas ? Et, surtout, qui peut sérieusement lui demander de le faire ?

 

 

 

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14 avril 2007 6 14 /04 /avril /2007 12:57


 

 Ce qui était prévu s’est réalisé : le Ministre des Finances palestinien est venu à Bruxelles.  Reçu par Mme Ferrero-Waldner, il a tenu (avec elle) une conférence de presse pendant laquelle tout en assurant que le Gouvernement Palestinien formait une seule équipe, solidaire, a indiqué « Nous recherchons l'appui externe pour obtenir une aide de 1 milliard d'euros» en soulignant la décision de son gouvernement « respecter les accords de paix avec  Israël ». Ni la Commissaire Européenne , ni les journalistes présents ne se sont arrêtés sur ce qui est le double langage utilisé par les représentants palestiniens. En effet, « respecter » ne veut dire ni « reconnaître » ni encore moins « faire appliquer ». Et ce n’est pas le fait du hasard : l’accord de Mecque qui devait mettre fin aux tueries inter-palestiniennes a été obtenu sous la condition que le Hamas qui contrôle le gouvernement palestinien ne soit pas obligé de se conformer aux accords signés avec Israël. En clair, reconnaître l’existence d’Israël, arrêter le terrorisme, arrêter l’incitation à la haine, pour ne choisir que ce qui est le plus important.

 Voilà pour Mister Hide, tandis que Dr Jekyll (le Premier Ministre palestinien) déclare, en même temps, que le Hamas ne reconnaîtra jamais Israël. Et, pour faire bonne mesure, somme Israël d’accepter les conditions posées pour la libération du soldat Shalit enlevé depuis dix mois. Naturellement, ni Mme Ferrero-Waldner, ni les journalistes présents à la conférence de presse, ni le Quai d’Orsay (le soldat Shalit a la double nationalité, française et israélienne) n’ont rien à dire. Qu’une équipe gouvernementale, solidaire, fasse valoir comme un diktat les conditions posées par les auteurs d’un rapt, cela n’a l’air d’incommoder personne ? On peut se demander si la Norvège , l’Espagne ou la France qui plaident pour une coopération avec le gouvernement palestinien, connaissent un autre endroit dans le monde où un gouvernement pourrait participer à un tel chantage tout en escomptant la reconnaissance internationale. Certes, on a fait souligner que le Ministre venu quémander 1 Milliard d’euros est une personnalité indépendante et respectée et donc que l’on peut discuter avec lui ce que l’on ne fait pas avec l’organisation terroriste Hamas du gouvernement duquel il fait partie. Acrobaties dialectiques nécessaires pour ne pas abandonner le peuple palestinien. Car, comme on ne le sait pas, l’Union Européenne est le plus grand donateur des Palestiniens. Son aide a été augmentée de 500 millions à 700 millions d'euros l'année dernière, pour assurer la subsistance de 150.000 familles et pour maintenir certains services aux populations.

Et quelles ont les conditions posées par le Hamas pour la libération du soldat Shalit ?

D’après ce que l’on sait, le Hamas demande la libération de 1.400 palestiniens détenus en Israël pour des motifs multiples et variés mais parmi lesquels ceux qui ont “du sang sur les mains” représentent un bon tiers. Dont une très grande partie a fait l’objet de procès en bonne et due forme, procès auxquels certains étaient défendus par d’éminents juristes français comme, par exemple, Gisèle Halimi. Qui, à ce qu l’on sache, n’a pas mis en doute l’état de droit existant en Israël et dans le cadre duquel la justice n’est aux ordres de personne.

 Ce n’est pas la première fois que l’on convient qu’un israélien vaut 1.400 palestiniens. En 1990, par exemple, Israël a libéré 6.912 détenus (mais de ceux qui n’avaient pas du « sang sur les mains ») en tant que mesure pour créer la confiance. En 2004 Israël a libéré 460 détenus pour la libération d’un israélien enlevé à Dubaï et ramené  au Liban et les dépouilles de trois soldats israéliens tués par des terroristes du Hezbollah portant uniformes des casques bleus de l’ONU et se déplaçant dans un véhicule de l’ONU.

 Le résultat de ces libérations ? Pour l’essentiel ceux qui ont été libérés ont tout de suite  rejoint les rangs de leurs organisations terroristes d’origine. Une enquête a révélé que, uniquement pendant les cinq dernières années, 177 israéliens ont été tués par des détenus libérés  dans le cadre d’échanges.

Et parmi ceux dont le Hamas demande la liberation il y a le sponsor de l’opération “Karina A” (50 tonnes d’armes lourdes fournies par l’Iran à la demande de Yasser Arafat et payées avec des fonds dont l’origine se trouvait en Europe …). Ou le commanditaire de l’assassinat du Ministre israélien, R. Zé’evi (dont le surnom était …Gandhi) qui a eu droit à un procès en bonne et due forme dès qu’il avait été appréhendé.

 L’industrie du rapt est devenue une activité florissante dans le territoire administré par l’Autorité Palestinienne via son gouvernement dirigé par le Hamas. Ce que l’on obtient, en général, comme rançon c’est de l’argent, des emplois (dans les forces de l’ordre …) et de l’influence. En général … car quand on réussit à enlever un soldat, là on demande la libération de 1.000 ou plus de détenus. Et personne en Europe ne trouve à redire. Comme personne n’a trouvé à redire contre le rapt par l’Iran de quinze marins anglais. Le rapt élevé au rang de moyen politique de pression sur un pays démocratique pose deux sortes de problèmes : soit on cède et le résultat est celui indiqué plus haut (et encore plus de demandes la fois d’après) ; soit on ne cède pas et on met en danger la vie d’un des siens, pêché sans prix pour une société démocratique. Bien sur, on peut aussi se dire que la vie de centaines est plus précieuse que la vie d’un. Sauf si on les parents de l’un.

Et pendant ce temps … une nouvelle dépêche d’agence nous apprend que «L’industrie aérospatiales d’Israël a signé un contrat pour vendre des satellites technologiquement avancés  au constructeur américain Northrop-Grumman. Pour un montant de 1,6 milliards de $.» Ce qui est une preuve de la reconnaissance internationale des capacités de l’industrie aérospatiale israélienne. Et pour se faire plaisir voilà le reste de la dépêche : « Il y a deux ans, et ont signé un contrat pour la collaboration dans le développement des micro-satellites » Comme pour les avions sans pilotes, de fabrication israélienne, qui équipent les armées françaises …  Ne le dites, surtout pas à personne !

Résumons : on demande, de nouveau, des sous à l’Europe, ceux qui font la demande retiennent en otage un soldat depuis dix mois et demandent la libération de 1.400 détenus, pour l’essentiel, des criminels dont une grande partie condamnés par une justice libre. Pendant ce temps … Israël avance, se modernise et se montre à la hauteur des meilleures technologies mondiales, américaines et françaises. Et l’Europe ? Et la France ? Attendez leur prochaine condamnation d’Israël. Pourquoi ? Quelle importance, on trouvera toujours un sujet !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 19:24

 

 

 

Le dernier texte publié dans ce blog s’évertuait à démontrer que l’initiative saoudienne (applaudie des deux mains par l’Europe) n’est rien d’autre qu’une escroquerie. Plusieurs lecteurs me demandent d’aller plus loin dans la démonstration et  d’apporter de nouvelle preuves par delà ce qui a été déjà cité. Et en premier lieu, mettre en lumière ce que l’on peut reprocher à l’Europe. Vox populi, vox Dei

 

 Avant toute chose, une dernière dépêche d’agence : « Le ministre palestinien des Finances déclare que l'Autorité palestinienne ne dispose que du quart des fonds nécessaires à son fonctionnement. Le ministre qui va se rendre en Europe pour demander une aide économique de l'Union européenne évalue qu'il faut 160 millions de dollars par mois pour assurer le bon fonctionnement de l'AP alors qu'il ne dispose que de 40 millions de dollars. » Et trois commentaires : (a) les besoins dont on parle montent à 1,92 Milliards de $ soit 1,5 Milliards d’euros (l’année dernière l’Europe a fourni aux palestiniens 750 Millions d’euros car elle ne pouvait pas « abandonner le peuple palestinien » dixit Mme Ferrero-Waldner, Commissaire à Bruxelles), (b) nonobstant le réputation d’intégrité personnelle dont le ministre en cause est crédité, on considère que plus de 40 % de toute aide va au règlement des salaires des « résistants » (ou « activistes », ou « militants » tout surnom autre que terroriste …) ce qui veut dire en clair que l’Europe subventionne le terrorisme palestinien (c'est bon à savoir que les impôts payés par les citoyens européens servent, entre autres, à acheter des armes pour tuer des israéliens sous couvert de "résistance à l’occupation"), (c) la démarche est faite avec l’espoir que l’Europe oubliera pour un instant les trois conditions posées au gouvernement palestinien pour qu’elle continue à l’aider.

 

 Venons-en maintenant au sujet de cette extension du texte paru hier.

L’Arabie Saoudite présente son initiative, à Beyrouth en 2002 une première fois et à Riyad en 2007 une deuxième fois. Pays qui, en 1960 quand Israël a mis la main sur Adolf Eichman, a publié la nouvelle dans son journal gouvernemental sous le titre « Arrestation d'Eichmann, qui a eu l'honneur de massacrer six millions de juifs » Passons sur ce qui pourrait être interprété comme une marque de désamour envers les juifs et envers Israël. L’Arabie Saoudite demande à Israël de « rendre les territoires palestiniens occupés en 1967 » Ce faisant elle suggère qu'un territoire palestinien souverain autonome ait été conquis et occupé par Israël. Les territoires en questions s’appelaient « Cisjordanie » et « Gaza » (le Golan n’en faisait pas partie). Mais, la Cisjordanie et Gaza ont été conquis par la Jordanie et l’Egypte au cours de la guerre de 1948. Israël qui les a conquis en 1967, gains de guerre d’une guerre provoquée par les pays arabes. En 1988 la Jordanie renonce à la Cisjordanie qu’elle avait annexée en 1949 tandis que l’Egypte n’a jamais réclamé une quelconque souveraineté sur Gaza. Bref, la Cisjordanie et Gaza n'ont jamais appartenu à une entité palestinienne souveraine et/ou autonome. Rendre les territoires occupés c’est une demande absurde, elle confine à l’escroquerie. En revanche, s’accorder (entre Israël et les pays arabes, selon la résolution 242  seuls belligérants en 1967) sur des frontières sûres et reconnues, à la rigueur accepter par la négociation la création d’un Etat palestinien, cela peut se concevoir mais … ce n’est pas ce que l’initiative promeut. Et quand un (autre) journal officiel saoudien écrit « L'histoire de l’entité sioniste… [est] remplie… de massacres barbares, de la duperie et de mauvaise conscience ….Ce sont nos ennemis et notre haine envers eux est enracinée dans nos âmes, la seule chose qui peut l'enlever est leur départ de nos terres et la purification de nos lieux saints de leur souillure. » on peut, de nouveau, se demander si l’initiative saoudienne poursuit vraiment les buts qu’elle veuille faire croire aux benêts européens …

Et à qui faudrait-il qu’Israël rende « les territoires occupés » ? Naturellement, à l’Autorité Palestinienne. L'Autorité Palestinienne est un organisme corrompu qui n’a rien fait d’autre que dilapider des milliards de $ et d’euros pendant que son peuple subissait un lavage de cerveaux trans-générationnel. La haine du juif, la délégitimation d’Israël, la négation de toute attache historique avec le territoire jusqu’à y compris mettre en doute l’existence du deuxième temple …). Le tout en promouvant la « résistance armée » en attendant la destruction d’Israël par étapes (Fatah) ou à terme (Hamas). Autorité Palestinienne qui a réussi à transformer Gaza (après le départ d’Israël en 2005, deux ans déjà) en territoire sans loi mais avec une foi … celle du Hamas : des bandes armées tiennent le haut du pavé, l’on se trucide gaillardement entre frères du Fatah et du Hamas, la charia est entrée en vigueur (plus de cinémas, plus de bières ou alcools, plus de cybercafés). Avec l’assistance de l'Europe complice qui a fait sienne l’inversion monstrueuse du raisonnement moral selon lequel la légitime défense est un acte de brutalité. Pour conclure à une équivalence morale entre la terreur et les mesures prises pour se protéger contre elle et condamner Israël chaque fois qu’elle se défend.

En réalité, tout ce qui se passe actuellement nous apprend plus sur l’Europe que sur le Proche Orient. Quand un Prix Nobel portugais compare Ramallah à Auschwitz, quand un Evêque allemand compare la même Ramallah au  ghetto de Varsovie ou quand un Evêque luthérien au Danemark fait un sermon à la cathédrale de Copenhague et compare les politiques d'Ariel Sharon envers les Palestiniens à celles du Roi Hérode  (qui a commandé la tuerie de tous les enfants masculins de moins de  deux ans à Bethlehem) il n’y a plus grande chose à dire. Sauf, avec certains, que l’Europe de l’Affaire Dreyfus et plus tard de la Shoah se réveille et ne peut, viscéralement, que prendre le parti des palestiniens, de l’Hezbollah et de l’Iran en espérant, confusément probablement, que ceux-ci réussiront là où elle n’a pas réussi.  

Aujourd'hui, l'Europe suit le chemin de l’apaisement face au terrorisme, de la mode de toutes les gauches anti-israéliennes en répondant aussi aux demandes de ses rues arabes qui pourraient faire pencher la balance d’une élection dans un sens ou dans l’autre. L’Europe qui a volontairement renoncé à l'exercice de la puissance et s’est rendue aux injonctions  de ses rues est devenue pour le moins complice de l’antisémitisme.

Pendant ce temps, les états arabes paraissaient moins intéressés à faire leur le conflit Israélo-palestinien ; l’OLP, après des décennies de lutte contre Israël sans réaliser ses buts, se trouve au creux de la vague. Mais ce qui vient leur faire peur c’est l’apparition de l’Iran, nouveau chevalier blanc pour sauver l’Islam de ses contempteurs. Si possible avec une bombe atomique qui fait encore plus peur aux arabes qu’aux israéliens.

On a pu croire que l’accumulation des défaites palestiniennes et les luttes intestines pousseraient les leaders palestiniens, la Syrie , et la plupart des états arabes vers un accord de paix avec Israël. Le processus de paix visait cela. Mais, en 2000, la Syrie et les Palestiniens (paramètres Clinton et Camp David) ont rejeté la paix sans hésitation.

Les pays arabes veulent qu’Israël revienne aux frontières de 1967 et qu’elle permette l'immigration massive  de 4 millions de descendants des réfugiés de 1948 en Israël proprement dit. Le tout par la négociation ? Non. Par un diktat.

Selon un vieil adage on ne peut pas négocier avec des assassins ou avec des enfants. Ceux qui sont devant Israël sont des assassins qui se comportent comme des enfants.

 

 

 

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9 avril 2007 1 09 /04 /avril /2007 16:29

 

 

 

On reste sans glas devant la dernière tentative arabe de donner le change pour ce qui est du conflit israélo-palestinien. Elle n’est rien d’autre  qu’un nouvel essai de travestir la politique arabe vis-à-vis d’Israël, politique qui a cours depuis sa création.

 

 Présentée à Beyrouth en 2002 avec deux conditions seulement (retrait sur les lignes de 1967 et partage de Jérusalem pour y accueillir la capitale d’un état palestinien) elle s’est enrichie au même moment par un codicille, « le retour des réfugiés » (non pas dans l’état palestinien à créer mais dans Israël même). Donc trois conditions en ayant ajouté la décision de réduire Israël à des frontières indéfendables (accessoirement ni sûres ni reconnues comme le demandait la résolution 242 qui mettait fin à la guerre de 1967  provoquée, comme d’habitude, par les pays arabes.

Pour ceux qui croient que cette initiative est une ouverture pour une  éventuelle négociation, le Secrétaire Général de la Ligue Arabe indique dans une conférence de presse « C’est à prendre ou à laisser. Si Israël n’accepte pas cette offre son sort sera laissé entre les mains des bandes armées ».On doit se souvenir que les territoires occupés depuis 1967 ont été, en réalité, des gains de guerre. On doit se souvenir aussi qu’aucun vaincu dans aucune guerre au monde, après avoir capitulé, n’a imposé au vainqueur des conditions pour lui retourner ce qu’il a perdu par la force des armes. Tout au plus, dans leur grande magnanimité, les pays arabes accordent à Israël le droit de « parler après avoir accepté l’initiative saoudienne ».

Naturellement, le ban et l’arrière ban des cercles anti-israéliens ( la France la première) se sont empressés à saluer cette initiative comme un vrai pas sur le chemin de la paix. Pas moins. Le fait qu’elle ait été prise (revalidée) à un sommet du monde arabe sous les auspices de l’Arabie Saoudite lui donne crédibilité et lettres de noblesse. L’Irak ? Le conflit indo-pakistanais ? Le terrorisme islamique en Indonésie et Thaïlande ? Non, aucun des cinquante conflits de par le monde dans lesquels des musulmans sont parties prenantes n’ont retenu l’attention des pays représentés à Ryad. Et le Secrétaire Général de l’ONU qui y été présent, comme l’ineffable (et inutile …) « Tzar » de la politique étrangère de l’Europe (J. Solana) n’ont pas réagi quand le Président du Soudan (Darfour, cela vous dit quelque chose ?) a expliqué aux participants que le « conflit israélo-palestinien » est la cause majeure de la situation actuelle du Moyen Orient.

L’initiative n’est qu’une escroquerie impudente car elle ne fait que travestir les buts poursuivis par les états arabes depuis la création de l’Etat d’Israël quand ils se sont opposés à la création d’un état palestinien. Pendant soixante années ils ont tout essayé : une première guerre (1948) pour empêcher la renaissance d’Israël (aidés, autant que faire se pouvait, par l’Angleterre dont l’armée avait la haute main sur celle de Transjordanie – nom de l’époque de la Jordanie d’aujourd’hui), des attaques terroristes pendant 19 ans jusqu’à la guerre de six jours (aidés cette fois-ci par la Russie ), la guerre du Kippour (en 1973 – aidés encore par la Russie ), de nouveau des attaques terroristes pendant vingt ans jusqu’aux accords d’Oslo (aidés cette fois-ci par la gauche israélienne et des pays comme la Norvège (qui, après la guerre de 39-45 avait fixé un numerus clausus pour l’entrée de juifs dans ses frontières), de nouveau des attaques terroristes pendant les quinze dernières années (aidés cette fois-ci par la « communauté internationale » qui ne voyait aucune cause autre de la dimension morale de celle qui vise la destruction de l’Etat d’Israël). Seuls deux états arabes ont accepté d’essayer autre chose, l’Egypte et la Jordanie sont convenues d’une paix, certes froide, certes rejetée par 80 % de leurs populations mais … paix quand même.

 

Pendant soixante longues années les pays arabes et leur fer de lance « le peuple palestinien et ses organisations de résistance » ont tout essayé. Démoniser  Israël et le sionisme (décrété « une forme de racisme » par la majorité des Etats à l’ONU avec l’abstention courageuse de l’Europe), susciter et patronner plus d’un tiers (au-delà de 1.500 …) de toutes les résolutions  des diverses commissions et comités qui s’occupent des « droits de l’homme » à l’ONU, faire croire au monde entier que la seule chose qui compte vraiment c’est le conflit israélo-palestinien. Pas l’Irak, pas l’Iran et ses tentatives de mainmise sur des pays de la région ou de se doter d’un armement nucléaire, pas l’état d’inculture et d’analphabétisme des 250 millions d’arabes entourant Israël, pas le sort de la moitié de leur humanité (les femmes). Non, l’essentiel c’est la disparition d’Israël, réclamée ouvertement par l’Iran et ses supplétifs, le Hezbollah et le Hamas, et mezzo voce par l’Arabie Saoudite ou la Lybie. Le tout, depuis soixante années avec la complicité évidente de l’Europe des Lumières et de la Russie du socialisme (construit dans un seul pays …). Personne ne peut apporter la preuve d’une seule action de l’Europe (à 15 ou à 25 ou à 27) en faveur d’Israël.

 

Pendant ce temps, ce pays qui est le 100ème au monde par sa population a réussi à créer une économie dont le PNB est supérieur à 120 Milliard de $ ce qui dépasse le cumul de tous les pays environnants (sauf les revenus du pétrole pour l’Arabie Saoudite …). Pendant ce temps,  le téléphone portable a été développé en Israël dans la filiale de Motorola, pendant ce temps Intel Israël créait le Centrino sans lequel les ordinateurs portables n’auraient pas la capacité de travailler en wifi, pendant ce temps on fabriquait en Israël les microprocesseurs qui équipent 95 % des ordinateurs vendus dans le monde et les vôtres sans doute … Pendant ce temps, Israël s’est placée à la première place au monde pour le nombre de scientifiques et de techniciens dans sa force de travail, avec 145 pour10.000, par opposition à 85 aux États-Unis , plus de 70 au Japon, et moins de 60 en Allemagne. Avec plus de 25% de sa main d'œuvre utilisée dans des professions techniques. Pendant ce temps Israël s’est doté d’une agriculture autosuffisante et rendant fertiles des terres qui ne l’étaient pas et en créant de variétés nouvelles de légumes, agrumes, fruits et fleurs qui tiennent le haut du pavé dans toute l’Europe (sauf en Norvège, pays qui boycotte les produits israéliens).

Le tout en supportant cinq guerres, des milliers de morts par attentats, les récriminations de toutes les gauches du monde (Cuba entre autres …) car Israël occupe des territoires qui ne sont pas siens et des populations qui, autrement, disposeraient d’une autonomie parfaite leur permettant de se développer d’une manière moderne.

 

Les territoires … on efface tout et on recommence. Les pays arabes les ont perdus dans des guerres qu’ils ont provoquées ou déclenchées, qu’importe, Israël doit les rendre. Non pas à la suite d’une négociation pour disposer (pour tout le monde) de « frontières sûres et reconnues » (ONU, résolution 242, 1967). Juste parce que les pays arabes l’ont décidé et parce qu’ils ont ajouté « c’est à prendre ou à laisser ». Ce qu’ils n’ont pas obtenu par la force ils veulent l’obtenir par un diktat mais en dorant la pilule : si vous acceptez le diktat, certes Israël sera réduite à des frontières non défendable mais … elle aura la paix.

 

Et  pour faire bonne mesure on a ajouté qu’Israël devrait accepter le retour non pas les 650.000 palestiniens qui ont fuit (ou ont été expulsés, c’est selon) en 1948 mais les 4,3 Millions de « réfugiés » que l’on compte aujourd’hui autour d’Israël. Dont la moitié, inscrits à UNRWA et disposant de ses ressources, habitent en Syrie, au Liban et en Jordanie – pays de leurs frères mais où depuis soixante années ils ont souffert des restrictions graves et inhumaines car on leur a refusé le droit de résidence, la libre circulation et l'emploi ou le droit d’avoir une propriété.  « Les pays arabes n’ont jamais voulu absorber les réfugiés palestiniens » dit un fonctionnaire du département d'OLP des réfugiés : « Ils souhaitent  se débarrasser des camps de réfugiés, c’est pourquoi ils insistent sur le fait que les Palestiniens devraient retourner dans leurs foyers qu’ils ont quitté en 1948» Et le comble c’est que la plupart des réfugiés, dans les circonstances présentes, ne seraient pas disposés d’accepter une offre pour s’installer en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza, où leurs chances d'améliorer leurs conditions de vie sont minces sinon nulles. Il n'y a aucun doute qui beaucoup accepteraient de rester dans le monde arabe si on leur offrait la citoyenneté, l’accession au travail et à la propriété, bref, si on voulait les laisser avoir une vie meilleure.

 

Quand on regarde ce que Israël a créé pendant soixante années et ce que les palestiniens ont réussi à faire il serait normal que l’on se demande la pourquoi de la chose. Mais tout le monde, l’Europe en premier lieu, évite de poser les questions qui fâchent : l’inculture, l’analphabétisme endémique, l’incapacité de se développer économiquement du monde arabe (tout en disposant des premières ressources énergétiques au plan mondial) ont-ils été instillés par l’existence d’Israël ? 

 

Du côté de l’Europe deux attitudes, vulgates dominantes, expliquent le parti-pris anti-israélien : la culpabilité de ces pays pour leurs passés (colonial, exploiteur des richesses du monde entier, la Shoah ) d’un côté, et une confiance sans bornes dans les vertus du dialogue (quitte et même à accepter l’esprit d’apaisement comme c’est le cas aujourd’hui). C’est en partant de là que, d’un côté, on ne peut que prendre le parti des opprimés (ah, si les peaux rouges existaient encore …) donc des palestiniens et, d’un autre côté, on doit prêcher aux israéliens de dialoguer avec les palestiniens.

Le choix d’Israël ? Passer  de nouveau   dans   les yeux de la communauté internationale (mais qui s’en soucit réellement ?) pour l’empêcheur, pour celui qui ne veut pas la paix. Mais l’autre terme de l’alternative est sa destruction par la réduction de ses frontières et par l’asphyxie démographique qu’on lui intime d’accepter (droit au retour des réfugiés …), deux formes conjointes de suicide collectif. Courageusement, l’Europe qui n’a pas encore compris que ce qui se joue au Proche Orient ce n’est que les prolégomènes de ce qui lui arrivera dans 20 ou 30 années, s'abstient de prenre position …

Dormez braves gens, la communauté internationale veille à votre sommeil.

 

 

 

 

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