Le 4 juin 1967, sept divisions égyptiennes se trouvent massées face à la frontière israélienne du Néguev : 100 000 hommes et plus de 1 000 chars, dont 60 Staline 3 (45,8 tonnes, canon de
Depuis plusieurs semaines le Colonel Nasser n’arrête pas de menacer Israël de destruction et le chef des palestiniens, Ahmed Choukeiry, de « jeter les juifs à la mer ». Le 16 mai l’Egypte demande aux troupes de l’ONU de se retirer du Sinaï (où elles veillaient au cessez-le-feu entre Israël et l’Egypte depuis la guerre de 1956) ce qui est fait le 18 mai. Ensuite, dans la nuit du 22 au 23
Enfin, la proclamation transmise le 3 juin à l’armée égyptienne dit « Cette noble guerre que vous menez pour venger le crime commis par les impérialistes israéliens contre le sol de Que les provocations aient été faites avec ou sous le contrôle de l’Union Soviétique et sur la base d’informations volontairement biaisées pour justifier un conflit, peu importe. Ce qui importe c’est qu’à l’encontre d’une injonction du Général de Gaulle, sans attendre que les Etats-Unis constituent une force navale pour faire sauter le blocus maritime, sans se cabrer devant l’épreuve, Israël déclenche le 5 juin 1967 à 06h45 son offensive aérienne prélude d’une victoire totale au bout de six jours. La guerre est finie six jours plus tard et la légende veut que ne disposant pas de véhicules, Israël les ait loués à Hertz avec le tarif de la semaine… Le 12 juin le Premier Ministre israélien, Levy Eshkol tire les conclusions de ce qui s’était passé en déclarant « Qu'on ne s'imagine pas qu'Israël est prêt à revenir à la situation qui prévalait il y a une semaine encore. L'existence de l'État d'Israël est assurée en droit et, cependant, il a fallu lutter à maintes reprises pour faire respecter ce droit. Nous avons souvent expliqué au monde que nous ne sommes pas tournés face au passé mais vers l'avenir — vers la paix ». Ce qui ne faisait que répondre au discours de démission de Nasser qui allait constituer le viatique de tous ceux qui, depuis, s’activent pour faire disparaître Israël : « La liquidation de l'impérialisme occidental laissera Israël isolé en face des pays arabes. Quels que soient les circonstances et le temps nécessaire, la force des pays arabes finira par submerger celle d'Israël. Nous continuerons donc à lutter contre les séquelles de cette dernière agression dont nous sommes victimes. ». Et, comme par le passé, après avoir déclenché la guerre, les arabes se sont constitués victimes. Depuis, rien n’a changé à la dissymétrie de la situation au Proche Orient : « du côté d’Israël, l'obsession de la sécurité, la conscience que chaque crise met en cause l'existence de l'Etat et de la nation d’où la doctrine de l'attaque préventive, inacceptable en théorie, inévitable en pratique ; du côté arabe, la confiance dans l'issue finale : le parti qui dispose du temps, de l'espace et du nombre l'emportera, fût-ce au siècle prochain » disait Raymond Aron, une année après la guerre de six jours. Mais à peine terminée, la guerre de six jours changeait profondément le paysage politique mondial. Mais la victoire d’Israël en 1967 n’a rien changé quant au fond du problème. Avec un angélisme incompréhensible, avec le reflet d’un hegelisme digne de meilleures causes, avec la logique pervertie d’une dialectique de bas étage, on est arrivé à dire urbi et orbi que l’on connaît la solution … « deux états vivant en paix côte à côte … ». Et ceci passe pour un postulat qui, comme tout postulat, n’est pas à démontrer. Pourtant, si on n’oublie pas tout, force nous est de reconnaître qu’en réalité personne (du côté arabe) n’a accepté l’existence d’Israël en tant qu’état juif. Le périphrases actuelles dont le monde de l’Ouest se contente (libération des territoires occupés veut dire, laissons de côté les faux semblants, libération de Qui par ailleurs demandent à Israël de « négocier ». Négocier quoi, négocier avec qui ? Six années et quatre mille morts après Camp David, tout ce que les Palestiniens ont obtenu c’est de détruire, non seulement les trois quarts de leurs principales structures, mais surtout, toute velléité israélienne de leur faire confiance. Et si un jour les bonnes âmes de l’Occident obligent Israël à reprendre des négociations avec des partenaires congénitalement incapables d’un compromis avec « le Juif – infidèle », de se voir proposer beaucoup moins qu’il y a six ans. Moins, car la preuve est faite que le dessein fondamental est la destruction de l’Etat d’Israël. Sur cette Terre Sainte dont les dimensions sont celles d’un timbre poste à l’échelle mondiale, l’échange « terre contre paix » ne peut se faire que dans le temps : la terre on la donne, il reste ensuite à espérer la paix … Et pour avoir la paix il faudrait extirper du côté palestinien toute velléité de destruction d’Israël : souvenons-nous qu’avant d’entrer dans Négocier … L’initiative saoudienne ne propose pas une négociation. Elle demande d’Israël qu’elle se retire sur les frontières de 1967 et qu’elle permette le retour de 4 Millions de « réfugiés ». Une fois qu’Israël aura fait ce que
Mais que n’a-t-on négocié pendant les quinze dernières années depuis les accords d’Oslo ? Pour commencer, Oslo. Cas unique dan l’histoire du monde où un pays (Israël) installe sur des territoires disputés (qu’il contrôle) une autorité forte initialement d’une armée de 13.000 hommes (devenus avec le temps plus de 70.000 …) en leur donnant des armes qui -il ne fallait pas être grand clerc pour le prévoir- allaient se retourner contre lui. Les plans Mitchell, Zinni, Tenet,
A chaque sondage 75 % de la population de
Et que doit faire Israël 40 ans après avoir gagné une guerre contre les armées de sept pays arabes (même l’Algérie et