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30 décembre 2006 6 30 /12 /décembre /2006 17:31

 

A peine publié, le texte « Mémoire courte, inconscience collective » vient de faire l’objet de trois remarques de lecteurs. Je les reprends ici, presque dans leur forme initiale.

1. La Basilique Sainte Sophie de Constantinople (Istanbul aujourd’hui) : haut lieu de la chrétienté pendant dix siècles, transformée en mosquée et flanquée de quatre minarets dès la prise de la ville par les turcs en 1453. C’est Atatürk qui l’a transformée en monument civile, au cours de la politique de laïcisation de la Turquie. Pas très loin de la Sainte Sophie, la Mosquée Bleu que le Pape Benoît XVI est allé visiter et où, honneur suprême, il s’est recueilli après s’être déchaussé, regardant vers le bas et sans oser se signer pour conclure son recueillement.
2. Arabie Saoudite – Djeddah : Arabie Saoudite : Un professeur de chimie ( ?!) a été condamné à 40 mois de prison et 750 coups de fouet pour a voir essayé de « semer le trouble » parmi ses étudiants en parlant positivement du judaïsme et de la chrétienté. Il a eu la chance d’être gracié par sa Majesté le Roi.
3. Les populations chrétiennes d’une partie du bassin méditerranéen ont évolué comme il est indiqué dans le tableau ci-après. A toutes fins utiles, Bethlehem se trouve dans la territoire assigné à l’Autorité Palestinienne par les accords d’Oslo. La population chrétienne habitant Israël est constante avec un pourcentage de 2,5 % du total qui, lui, a augmenté de 50 % dans 20 dernières années.

      Populations chrétiennes
  Année % population Aujourd'hui
Turquie 1920 15% 1%
Syrie 1920 33% 10%
Iraq 1970 5,80% 2,60%
Bethlehem 1948 85% 12%

Tout cela pour souligner l’œuvre œcuménique du monde musulman. Ce qui n’empêche pas l’Occident -par culpabilité pour son passé esclavagiste et colonialiste, par honte de ce qu’il a pu faire, faire faire ou tolérer pendant le 20-siècle, par la haine de soi instillée par les promoteurs d’un sens de l’histoire qui accorde aux seuls « damnés de la terre » le droit de revendiquer- d’accélérer autant qu’il peut le faire sa conquête (de l’intérieur ou de l’extérieur) par l’islam conquérant.

Occident qui s’est accommodé d’Hitler, qui s’accommode d’un Ahmadinejad mais qui verse des larmes, (par principe car contre la peine de mort), pour l’exécution d’un Saddam.


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28 décembre 2006 4 28 /12 /décembre /2006 20:45

Associated Press : Les musulmans espagnols ont dit mercredi qu'ils ont fait appel au Pape Benoît XVI pour qu’ils puissent prier dans la cathédrale de Cordoue, qui était par le passé une mosquée.

C’est comme cela que tout a commencé il y a 1300 ans. En effet, “lorsque les Musulmans s'établirent à Cordoue, ils commencèrent par exiger que les Chrétiens partagent, pour leur culte, l'église St Vincent. Leur nombre s'accroissant de façon importante, l'émir Abd-Ar-Rahman Ier voulut faire construire une mosquée : il racheta leur part aux Chrétiens, fit démolir l'église et entreprit la construction de la Grande Mosquée” (Wilkipedia). Une fois l'église démolie ... aucun chrétien ne pouvait plus entrer dans la mosquée.

Naturellement, les « politiquement corrects », les « idiots utiles » (selon Lénine) n’y voient aucun inconvénient, ils prêchent même l’acceptation de la demande pour des raisons œcuméniques.

On prête à Einstein une définition de la schizophrénie selon laquelle elle est la répétition de la même action à plusieurs reprises avec l’espoir d’un résultat différent chaque fois. Car qui pourrait croire que ce qu’ils ont fait il y a 1300 ans ne le feront plus aujourd’hui ou demain ?

Quant à l’œcuménisme, à 500 m à vol d'oiseau du Vatican on construit la plus grande mosquée d'Europe. En Afghanistan (!?) un pauvre diable a été condamné à mort pour apostasie (car il s’était converti au christianisme). Trois iraniens risquent l'exécution car condamnés à mort pour apostasie (ils voulaient devenir juifs, on l’invente pas, c'est à mourir de rire !). Que quelqu’un essaye d'entrer en Arabie Saoudite avec une bible (l'Ancien ou le Nouveau Testament, c'est kif-kif) et il verra ce qui lui est réservé. Qu’il essaye aussi de vivre en chrétien en Arabie Saoudite …

Œcuménisme ? Cela ne devrait pas être une rue à sens unique ... sauf pour les belles âmes qui trouveront toujours les mêmes arguments pour ne pas s'offusquer de la revendication de l'Alcazar ou de l'Alhambra (Grenade était une ville juive jusqu'à l'arrivée des musulmans ...) par la communauté musulmane d'Espagne ... Certes, on ne sait pas encore quelle réponse le Vatican va faire aux représentants de la communauté musulmane d’Espagne. Qui a demandé la même chose au Premier Ministre espagnol en marquant, par cela même, le peu de respect dont elle fait montre par rapport à la séparation du laïque et du religieux.

Mais bien avant d’obtenir des réponses, les « idiots utiles » s’activent pour soutenir la demande. Mémoire courte ? Inconscience collective ?

On devrait mettre cela en parallèle avec la volonté de nos élites d’accepter que l’on construise des mosquées avec l’argent de l’Etat laïque. Et se souvenir que l’argument massue utilisé pour justifier la chose est celui de la possibilité de contrôler ce qui s’y passe. Mais en fait, on les soupçonne de quoi ?

Comment ne pas voir (comprendre) que cela est le reflet d’une jobardise instillée par une courte mémoire. Comment ne pas voir (comprendre) que cela est l’expression d’une attitude délibérément anti tout sauf anti-islam (car l’islam est la religion des pauvres, des humiliés … des « damnés de la terre » qui a pris la suite de l’autre imposture criminelle du 20-ème siècle).

Pendant ce temps, pour que l’on ne se perde pas en conjectures quant à la volonté œcuménique du Hamas par exemple, Mahmoud al-Zahar, le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité Palestinienne (AP), a déclaré le 10 décembre dernier que le cessez-le-feu signé avec Israël (le 26 novembre 2006) ne constitue pas un acte de reconnaissance d’Israël, mais seulement une démarche tactique parmi d’autres pour obtenir la « complète libération » de la Palestine. « Nous, les musulmans, sommes les propriétaires uniques de toute la Palestine et nous n’abandonnerons aucune partie de ce territoire » a-t-il dit devant les étudiants de l’Université islamique de Gaza, ajoutant que l’établissement d’un Etat palestinien serait suivi d’une « entreprise culturelle islamique ». Entreprise culturelle islamique : la charia sera la loi, l’apostasie un crime justifiant la peine de mort, les « autres » pourront y vivre en tant que dhimis.

Et pour qu’il n’y ait pas de malentendu, le vice-ministre palestinien des Affaires religieuses, Salah Alrakab, présent avec Al-Zahar, a dit quant à lui aux étudiants que « l’islam interdit de signer un traité de paix avec les Juifs, car le conflit avec les Juifs est religieux, existentiel et n’a rien à voir avec les frontières. Au plus, a-t-il concédé, les lois islamiques permettent de signer une « hudna », un cessez-le-feu temporaire »

Mais, dira-t-on, il y a un islam modéré mu par des ressorts nationaux qui ne se reconnait ni dans les revendications des musulmans espagnols ni dans les objectifs génocidaires d’un Iran, d’un Hezbollah ou d’un Hamas. On aimerait bien le croire.

Un présentateur vedette de la fameuse chaîne AL Jazeera théorise : « La création de l'état d'Israël est à l'origine du non développement économique du monde arabe, de la disparition de ses classes moyennes, de son manque d'écoles et d'hôpitaux, de sa non évolution démocratique etc., bref de tous les maux qui affectent ce monde ». Et la raison qu’il invoque n’a de rationnel que l’étiquette : "L'existence d'un état juif prospère et fort heurte l'ego arabe et le paralyse dans son élan vers le développement".

Mémoire courte ? Inconscience collective ? Mais pourquoi ? Jusqu’à quand ?

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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 15:39

« Gaza n’est plus occupée, mais il n'y a aucun investisseur et aucune prospérité. Nous avons rêvé que Gaza prospérera et que des douzaines d'investisseurs du monde entier allaient y venir. Rien ne s'est réalisé. Nous avons décidé qu'il valait mieux de tirer des fusées. Israël a quitté Gaza, a dit au revoir et au lieu de calme et de l'épanouissement, il y a ceux qui préfèrent toujours tirer des fusées » (Discours de M. Abbas, le 16.12.06, passage totalement occulté par les Agences de presse et/ou les journaux français).

 « Un groupe terroriste lié à Al Qaïda a appelé les sunnites irakiens ''à trancher la gorge des chiites et à répandre leur sang''. D'après l'Onu, les affrontements entre chiites et sunnites feraient une centaine de morts par jour en Irak »

Voilà deux informations qui, tout en étant occultées en France, ne sont pas de nature différente. Tout d’abord, il faudrait comprendre pourquoi on s’évertue avec des contorsions linguistiques (dont la dialectique ne peut qu’échapper au commun mortel) d’occulter ce qui se passe à Gaza. Certes, appeler « combattants, militants, activistes » les membres des deux organisations terroristes qui s’y affrontent, on l’a déjà vu et entendu. Le plus surprenant, cependant, c’est de voir qu’à demi-mot la presse occidentale (surtout française) semble prendre le parti des terroristes du Hamas car, comme on le sait, ils ont obtenu l’onction du suffrage des palestiniens au début de cette année. Il suffit pour s’en convaincre de voire les titres des journaux qui, pour l’essentiel, notent « le coup de force de Mahmoud Abbas ». Quel coup de force ? La communauté internationale, pour une fois unie, a décrété qu’elle ne fera rien avec un gouvernement du Hamas tant qu’il n’accepte les trois conditions qu’elle pose : reconnaissance de l’existence d’Israël, reconnaissance des accords signés par l’Autorité Palestinienne et Israël, renoncement à la violence. Et M. Abbas tente de recouvrer les subsides de la communauté internationale en lui donnant satisfaction en constatant après une longue attente que le Hamas ne voudra jamais faire siens les principes de la communauté internationale. Certes, il y en a qui commencent à regretter d’avoir posés ce conditions et, subrepticement, commencent (comme J. Solana ou des diplomates français) à faire savoir qu’une reconnaissance « implicite » de l’existence d’Israël pourrait aussi faire l’affaire … Heureusement, des psychorigides américains, allemands ou hollandais ne l’entendent pas de cette oreille.

Ce qui se passe à Gaza n’est qu’une dernière convulsion guerrière entre les « nationalistes musulmans » et les « musulmans nationalistes ». En réalité, l’objectif déclaré du Hamas (la destruction d’Israël) se trouve conforté par une présence de plus en plus forte de l’Iran (qui déclare avoir le même objectif) et cet objectif n’a pas besoin de la création préalable d’un Etat Palestinien. Tandis que la position du Fatah (M. Abbas) caractérisée depuis toujours par la volonté de détruire Israël par étapes (voir sa Charte, jamais abrogée nonobstant les multiples déclarations sur sa « caducité ») correspond mieux aux intérêts des Etats Arabes, dits « modérés ». De plus, il se trouve que l’Iran est chiite et que les dits Etats sont sunnites …

Bref, l’heure n’étant pas à la création d’un Etat mais à la destruction d’un autre, ce qui se passe à Gaza n’a pas beaucoup d’importance. Mais les journaux (français et autres) doivent paraître, de la copie doit être écrite, alors … vogue la galère.

Mais si les deux informations se relient entre elles c’est parce que leur tronc est commun. On tue des sunnites et des chiites en Irak tous les jours de la semaine. On raille l’échec des Etats-Unis qui ont vu mourir 3.000 de ses soldats, on s’en soucie comme d’une guigne des centaines de morts journaliers car ce sont des frères. A tout compter, cela doit faire dans les 150.000 irakiens des deux obédiences qui ont été les objets des luttes fratricides de leurs grands courants religieux. Pourquoi faire ? Bien sûr, pour disposer du pouvoir à l’intérieur d’un état qui cherche encore comment se réaliser, comment assurer la vie de tous ses sujets, comment utiliser au mieux les ressources pétrolières (troisièmes au monde). Mais aussi, mais surtout pour obtenir la prédominance chiite sur les sunnites ou l’inverse. Les cadavres ? Des martyrs qui arriveront tout droit au paradis.

Ce qui se passe en Irak c’est aussi la preuve irréfutable de l’inexistence d’une « nation arabe ». De la prééminence des sectes, à l’intérieur de masses dont l’obscurantisme entretenu par des régimes dictatoriaux disposant de la complicité de tous les états héritiers des Lumières, pour lesquelles (malheureusement pour toutes) la mort a plus de valeur que la vie. De rapts suivis d’assassinats, d’attentats « suicides » (une des grandes contributions de la « résistance » palestinienne ces dernières années comme le détournement d’avions inventé et pratiqués dans les années 70) suivis de la glorification des assassins, on va directement vers la disparition de l’Irak en tant qu’état. Naturellement, le responsable c’est l’Amérique.

A supposer, pour un instant de raison ( !?) qu’Israël n’existait pas et que le « conflit israélo-palestinien » non plus, croit-on que cela aurait changé quelque chose depuis trois ans à ce qui se passe en Irak ? Bien sur, la preuve du contraire ne peut pas être administrée. Il suffit cependant de se souvenir de la guerre Iran – Irak qui a durée huit longues années en faisant plus de huit millions de morts. Contre Israël ? Pour la Palestine ? Bien sur que non.

N’empêche, l’Europe toute en cœur considère que la résolution du conflit israélo-palestinien est la clé de voute de la solution de la situation du Proche Orient. Et pour ne pas être en reste, un rapport commis par un de ceux qui ont le plus de responsabilité dans la mise du Liban sous la botte syrienne (James Baker) est présenté comme un catalogue de mesures nécessaires à prendre pour sauver la paix du monde. Et les inconscients (Philippe Douste-Blazy en est un) qui parlent du rôle « stabilisateur » de l’Iran au Proche Orient ou poussent fortement à mettre entre les mains de l’Iran, l’Irak en laissant en même temps la voie libre à la Syrie au Liban sont légion. Leur inconscience est d’autant plus inadmissible que le prix à payer pour ce qu’ils recherchent sera à payer par Israël, le Liban ou l’Irak. Israël ? J. Baker et alea lui demandent de rétrocéder le Golan. Pour que le Hezbollah s’y installe comme dans le Sud Liban. Le Liban ? On lui demande d’accepter un « gouvernement d’union nationale » dans lequel le Hezbollah (toujours pas désarmé) disposera d’un droit de véto (et, donc, son désarmement ne se fera jamais …) qui servira ses sponsors iraniens et syriens. L’Irak ? L’Arabie Saoudite vient de conclure que l’Iran est en train de constituer un état chiite à l’intérieur de l’Irak. Pourquoi faire ? Ajouter un maillon à la chaîne de communautés chiites allant de l’Iran jusqu’aux confins de l’Atlantique. Oumma, communauté ouverte, qui attendra ensuite le Messie.

Et l’Europe ? Quand elle ne dort pas, peu ou prou, elle suit la France. La France ? Disposant d’une politique arabe qui fait ses preuves depuis 50 ans, d’un président autant anti-américain que possible et d’une population de plus en plus mixte (d’où certaines concessions au monde musulman que l’on a du mal à comprendre autrement) elle s’est toujours contentée des régimes autoritaires et/ou dictatoriaux du monde musulman. Mais pas seulement musulman, il suffit de voir son arrogance vis-à-vis de pays de l’Est Européen et la comparer avec sa sollicitude vis-à-vis de la Russie à laquelle M. Poutine fait faire le chemin inverse de celui parcouru depuis la disparition de l’URSS. Et les nouvelles que l’on occulte ne sont que la preuve du parti-pris du pays en faveur de tout ce qui va à l’encontre de ses propres valeurs.

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18 novembre 2006 6 18 /11 /novembre /2006 17:45

Le 8 novembre 2006, l’influent journal Jomhuri ye-Eslami édité à Qom (principal centre d’influence des mollahs iraniens) publie un éditorial dans lequel les menaces à l’adresse de la France sont explicitées ouvertement. « Paris sait qu'il a gagné une position préférentielle en Iran grâce aux 25 milliards d’euros que la France a investi dans l'économie de l'Iran au cours des 15 dernières années. Mais il est nécessaire d'expliquer aux chefs de Paris qu'elle ne peut pas « avoir le beurre et l’argent du beurre »… M. Chirac ne peut pas donner des gages à nos ennemis [c.-à-d. États-Unis] et nous faire des sourires, tout en pillant les ressources des iraniens. Dans ces circonstances, nous devrions considérer un changement des avantages accordés à la France …. tout en indiquant clairement aux autres partenaires économiques qu'il y a une limite à notre patience face à leurs mesures irresponsables, et que le jour viendra quand notre patience s'épuisera, et quand nous agirons ….»

Deux jours après, le Ministre français de la Défense se lançait dans une aventure diplomatique pour le moins curieuse : elle menaçait les avions israéliens qui survolent le Liban de se faire tirer dessus par les éléments français de la FINUL. Fait rare, le secrétariat en charge du sujet de l’ONU a publié un communiqué selon lequel les règles d’engagement (« tirer ») sont de son ressort. Mais pourquoi la France s’est-elle lancée dans une philippique pour le moins curieuse (et somme toute ridicule) en prétextant que les soldats français « étaient à deux secondes de la décision de tirer » ? On ne comprend pas ce qui les a empêchés.

Ce qui s’est passé en réalité c’est que la France veut donner des gages à l’Iran car ses positions économiques risquent d’être menacées si elle s’associe aux sanctions qui seront peut-être prises contre l’Iran. Et comme, de plus, ses militaires peuvent devenir la cible évidente du Hezbollah en cas de respect par la FINUL des missions qui lui ont été assignées (désarmement, interdiction de présence au Sud du Liban, interdiction de la contrebande d’armes, etc.,), il est urgent de s’en prendre à Israël, fut-il par des déclarations ridicules et irresponsables (car si on tire sur un avion israélien on risque aussi (a) une riposte et (b) un énorme « boum » diplomatique : la France n’aura plus a donner des preuves de son association aux forces de l’islam extrémiste et conquérant ….

Mais que veut la France d’Israël ? Un seul mot résume tout : apaisement. Rendre des territoires et accepter « d’aider » Mahmoud Abbas et les palestiniens. En espérant qu’ainsi l’Iran, peut-être, se montrera plus urbain et acceptera l’existence d’Israël (ou que ses supplétifs, le Hezbollah et le Hamas le fassent).

La dernière période pendant laquelle la France a prôné l’apaisement a été celle de la guerre froide. Il faudrait peut-être constater que toutes les ouvertures de « paix » vers l'Union Soviétique semblent aujourd’hui risibles. Quand le système communiste s'est effondré, il a implosé. Tous ce que l'apaisement et la « reallpolitik » de nos gouvernants avaient obtenu a été de retarder l’effondrement.

La « realpolitik » de la France la pousse à tenter de rallier à sa position tout ceux qui, en Europe, penchent depuis longtemps du côté des palestiniens, des pays arabes et, tout dernièrement, du côté de l’Iran. Dernière initiative en date, un nouveau « plan » dont on ne sait pas grand’chose pour régler le conflit sauf qu’il vient d’être concocté à l’occasion de la visite de J. Chirac en Espagne. Avec M. Zapatero qui après s‘être fait photographier avec un keffieh palestinien s’est empressé à condamner la bavure de Beth Hanoun. Plan qui prévoirait, naturellement, de faire la paix, une fois pour toutes. Mais la France et l’Espagne auxquelles s’est joint un autre ami d’Israël, M. Prodi, font partie de l’Europe. Et l’Europe fait partie du « quartette » qui s’échine depuis deux ans déjà à régler le conflit sur la base de la « feuille de route ». Et pendant que le quartette se réunit au Caire pour savoir quoi faire d’autre … voilà que trois pays de l’Europe (engagés par les travaux du quartette …) prennent une nouvelle initiative. Non contente de tout cela, la France de J. Chirac vient de voter en Assemblée Générale de l’ONU une résolution qui condamne Israël pour la bavure de Beth Hanoun mais qui ne fait aucune mention des 1.300 fusées (« artisanales ») tirées par les palestiniens de Gaza sur Israël. Le Canada s’est abstenu …

Mais comment peut-on faire la paix avec des gens qui veulent vous tuer ? Réponse : on ne peut pas. Et tant pis si l’Europe et le reste du monde font semblant de ne pas comprendre les objectifs de l’Iran, du Hezbollah et du Hamas qui se résument à vouloir la destruction d’Israël. On ne peut qu’être époustouflé par, soit, la crédulité de nos gouvernants, soit, par leur totale inconscience : il s’agit de l’existence d’un Etat qui, de plus est un avatar de la barbarie européenne. La France ? Le pays des droits de l’homme ? Comment peut-elle ne pas voir que ce qu’elle tente de faire conduirait à la disparition d’Israël ? La peur de perdre certaines de ses positions économiques en Iran ou le souhait (depuis De Gaulle) de s’associer au monde arabo-musulman pour faire pièce à l’empire américain, valent-ils le risque de la disparition d’Israël ? Et si la réponse (motivée par ses intérêts géopolitiques) est positive comment peut-elle croire qu’Israël se laissera faire ?

Israël, depuis quelque temps se trouve devant trois faux postulats : (a) la paix est essentielle à sa survie, (b) tout doit être fait pour l’obtenir sans tenir compte de ce que l’autre partie au conflit fait ou fera et (c) l’autre partie, de guerre lasse, voudra faire la paix. Ces trois postulats, faux en totalité, sous-tendent les positions prises par la France (et à son instar par d’autres pays en Europe). Et surtout leurs conclusions : « la paix contre les territoires » et « la fin du conflit israélo-arabe permettra la paix au Proche Orient, et partant, dans le monde».

 Ce faisant, la France et une partie de l’Europe oublient (ou font semblant) que si Israël est voué à la disparition, si Israël est effacé de la carte de la terre (demande de l’Iran à laquelle le Hamas vient clairement rappeler son adhésion), c’est l’Europe qui aura ensuite « la tête sur le billot » Car l’Europe, territoire de conquête de l’intérieur ou de l’extérieur, est la deuxième cible des Ahmedinejad et consorts. On veut oublier que le conflit israélo-arabe fait partie, qu’on le veuille ou pas, de la guerre du Jihad global contre l’Occident, guerre que beaucoup admettent actuellement comme étant la quatrième guerre mondiale (si l’on compte aussi la guerre froide). Il n’est pas pensable que l’on ne comprenne pas dans les chancelleries qu’il ne s’agit pas d’un conflit territorial : de 1948 à 1967 les Etats arabes auraient pu créer un Etat palestinien, le retrait d’Israël du Liban en 2000 n’a fait que laisser le champ libre au Hezbollah pour créer une machine de guerre dont peu soupçonnaient l’importance, le retrait de Gaza ne s’est pas accompagné du calme mais de la transformation de cette terre (avec l’aide de l’Egypte « modéré ») en un formidable arsenal et base d’une guerre d’usure pendant laquelle les « bavures » ne pourront qu’être légion (occasions rêvées pour condamner Israël …). Aucun apaisement ne satisfera les Jihadists parce que ce qu'ils souhaitent, après la disparition d’Israël, c’est de détruire notre civilisation pour faire régner l’Islam. Et ils n’ont rien à faire de la politique étrangère que la France promeut pour s’attirer leurs sympathies ou celles de l’Iran qui est leur sponsor. Politique qui est traduite de la manière la plus inepte possible par le Haut Représentant européen pour la politique étrangère, J. Solana. Il vient de déclarer « Je ne pense pas que l'essence de Hamas est la destruction de l'Israël. L'essence de Hamas est la libération des Palestiniens, la libération de leur peuple, pas la destruction de l'Israël ». Six mois après que l’Europe n’a toujours pas obtenu du Hamas de reconnaître Israël, d’arrêter la violence et de se conformer aux accords conclus dans le passé entre Israël et l’Autorité Palestinienne. Et quand le Hamas (après le Hezbollah et l’Iran) demande tous les deux jours la disparition de « l’entité sioniste ».

Comme si tout ce qu’elle a fait jusqu’ici ne suffisait pas pour s’attirer les sympathies des « masses musulmanes » et de l’Iran, la France s’est mise à gesticuler. Le prétexte : les survols de reconnaissance de l’aviation israélienne au Liban. A qui veut-on faire croire qu’Israël sera tellement stupide d’utiliser ses avions contre la France ? Et à qui veut-on faire croire que la France (qui commande la FINUL, qui ne désarme pas le Hezbollah, qui n’interdit pas la présence de ses membres et de leurs armes au Sud Liban, qui n’empêche pas le réapprovisionnement massif en armes du Hezbollah par la frontière syrienne – autant de stipulations de la résolution 1701 qui a arrêté la guerre au Liban) pourrait se permettre de tirer sur un avion israélien ? Proclamer, comme elle le fait à chaque occasion, son attachement à la sécurité d’Israël et faire, chaque fois que cela est possible le contraire, ne peut pas être le résultat d’autre chose que d’une politique délibérée : la France, alliée du monde arabo-musulman, attentive à ses intérêts géopolitiques (et/ou aussi aux forces islamistes qui se développent sur son propre territoire et en Europe) est en train de tourner la page de l’existence d’Israël. L’Iran, les mollahs de Qom et les journaux qui prônent la destruction d’Israël peuvent dormir tranquillement. La France a épousé leurs intérêts.

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3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 09:28

Selon des sources diplomatiques, en marge du sommet de Helsinki, J. Chirac aurait demandé à G. Bush « Pensez-vous qu’Israël pourrait attaquer l’Iran pour l’empêcher d’acquérir la bombe ? » ce à quoi il a eu comme réponse « on ne peut pas éliminer cette possibilité et si elle devait se réaliser, je le comprendrai »

L’on se souvient que l’année dernière notre Président avait menacé d’une riposte nucléaire tout pays qui aurait utilisé contre la France de moyens de terrorisme de masse. Passons sur le fait qu’à l’aune de cette menace Israël aurait du faire disparaître plusieurs pays …

La dissuasion nucléaire -doctrine militaire de base de la France- a été érigée au rang de dogme par les pays qui, disposant d’un arsenal nucléaire, se sont engagés à ne pas utiliser les premiers les armes de destruction massive. Dans l’équilibre de la terreur, chaque camp comptait sur la rationalité du processus de prise de décision de l’autre y compris en excluant une approche suicidaire. Le drame qui se prépare et auquel nous sommes conviés d’assister comporte, cependant, un changement majeur : l’Iran semble se comporter d’une manière irrationnelle.

Ce pays proteste de sa bonne foi et de son désir d’obtenir uniquement la maîtrise du cycle de combustible nucléaire. Mais cela après avoir caché pendant une vingtaine d’années un programme nucléaire que tout semble désigner comme militaire. Ensuite il se dote de vecteurs à longue distance et, pour des raisons politiques qui tiennent surtout à la rivalité des factions musulmanes, réclame et promet, plusieurs fois par mois la disparition d’Israël. Courant octobre, à la parade destinée à rappeler que Jérusalem est une ville musulmane, son président a conseillé aux pays européens « d’abandonner Israël sans quoi la colère des peuples musulmans risquerait de leur être fatale à eux qui ne sont pas tellement éloignés géographiquement du théâtre des opérations ».

On peut convenir qu’il s’agit d’une approche pour le moins irrationnelle : si on veut détruire un pays et si l’on veut se doter des moyens nécessaires on ne comprends pas pourquoi cela doit être clamé haut et fort, urbi et orbi. Car la moindre des choses, pour le pays menacé, est de se préparer à la riposte et pour la « communauté internationale » -qui ne semble pas vouloir d’un Iran nucléaire- c’est d’utiliser tous moyens possibles pour lui interdire de le devenir.

 La situation d’Israël n’est pas simple. Voilà presque soixante ans depuis que des pays arabes ont souhaité sa disparition et lui ont porté la guerre à répétition. Voilà aussi que pour une durée équivalente ni les Nations Unies, ni L’Europe, ni la Chine ou la Russie ne lui ont apporté du réconfort. Le fait est que la majorité des pays qui comptent dans la communauté internationale ne bougeront le plus petit doigt pour empêcher l’Iran, une fois la bombe obtenue, d’arriver à ses buts. Ni ne verseront de larmes sur le sort d’encore six millions de juifs après qu’un nombre égal a été annihilé par la barbarie européenne.

Il n’est pas difficile de conclure que du point de vue d’Israël, pays crédité d’un arsenal nucléaire, il ne peut y avoir question d’une approche dissuasive. Premièrement parce que tout en disposant, probablement, d’une option « deuxième frappe » le pays (28.000 km²) sera anéanti si d’aventure une bombe est lâchée sur lui. La bombe de Hiroshima (puissance équivalente à 14.000 tonnes de TNT) a tué instantanément 140.000 personnes et a détruit (onde de choc, effet thermique, impulsion électromagnétique, radiations) toute forme de vie dans un cercle de 100 km de rayon. La géographie d’Israël est telle qu’une bombe larguée sur Tel Aviv détruirait toute forme de vie jusqu’à Beyrouth et Amman si sa puissance dépasse les 20.000 ou 30.000 tonnes de TNT (valeurs courantes pour ceux qui ont réussi à les fabriquer).

La deuxième raison de la difficulté pour Israël vient de l’irrationalité de l’agresseur présumé. En effet, les plus hauts dirigeants de l’Iran ne cachent pas leur volonté de sacrifier jusqu’à la moitié de leur population pour pouvoir détruire, une fois pour toutes, Israël. A partir du moment où une approche suicidaire est possible toute approche rationnelle devient impossible. Et la dissuasion n’est plus de mise.

Pendant de très longues années Israël s’est efforcé de convaincre la communauté internationale que les guerres qui lui étaient portées n’avaient rien à voir avec un conflit territorial classique. Mais qu’il s’agissait (il s’agit) d’un conflit à caractère existentiel dans la mesure où le monde musulman ne peut pas accepter qu’une parcelle de la terre de l’oumma se trouve entre les mains d’infidèles fussent-ils juifs et à ce titre des gens du Livre. Elle n’a réussi à convaincre personne et s’est faite imposer la formule « la paix contre les territoires » pour régler le conflit avec les palestiniens. La sortie du Liban en 2000 (et la transformation du Sud de ce pays en place forte pour les supplétifs de l’Iran), la sortie de Gaza en 2005 (et la transformation de ce territoire en « Hamastan » rappelant furieusement l’Afghanistan des talibans, l’agression caractérisée du Hezbollah en juillet 2006 (et le retour au status quo ante après l’arrêt de la guerre imposé par la communauté internationale sont autant de preuves pour justifier la position d’Israël. Ces essais répétés (qui traumatisent un peuple qui se voit refuser le droit à une existence propre dans un état de dimensions lilliputiennes) supposaient aussi qu’en se retirant sur des frontières reconnues internationalement, des forces « multilatérales » allaient les défendre pour empêcher toute nouvelle guerre lancée par des ennemis irréductibles. C’est ainsi qu’Israël a accepté que la frontière entre Gaza et l’Egypte soit contrôlée par ce pays et que sa frontière Nord avec le Liban soit contrôlée par des Casques Bleus essentiellement venant d’Europe. Les résultats ne se sont pas faits attendre : Gaza est devenue un dépôt d’armes, munitions et explosifs sans équivalent dans la région et les troupes de l’ONU (en oubliant les résolutions 1559 et 1701 qui, les deux, prévoient le désarmement du Hezbollah) avec la France en tête, menacent Israël de tirer sur ses avions qui survolent le Liban (pour démontrer que les livraisons d’armes de l’Iran via la Syrie ne se sont pas arrêtées).

Il n’échappe à personne, cependant, que l’acteur principal de ce qui se trame autour d’Israël est l’Iran et sa volonté affichée de rayer ce pays de la carte. Et l’alternative devant laquelle se trouve Israël est claire : se voir détruite par des guerres d’usure (Le Liban et Gaza étant les deux têtes de ponts de l’Iran) ou attendre à être détruite par la bombe iranienne.

Les garants de l’ordre mondial ne semblent pas être affectés outre mesure par les ambitions de l’Iran. L’Europe a, cependant, pris sur soi de démontrer qu’une politique de la main tendue privilégiant le dialogue peut apporter le résultat escompté, arrêter la course de l’Iran vers la bombe.

Pourtant, l'Iran ne s’est pas gêné de traiter la « troïka » européenne (et son ineffable « Haut Représentant) comme la communauté internationale comme on traite des idiots. L’Europe a négocié pendant des années et quand elle pensait voir le bout du tunnel, les iraniens changeaient de sujet tout en réaffirmant leur disponibilité pour de nouvelles négociations. Pendant ce temps (six longues années) l’Iran a pu faire des progrès remarquables sur la voie qu’il s’est choisie. En déclarant à Moscou, en présence de V. Poutine, « qu’Israël ne peut se permettre le luxe de vivre avec un Iran qui à la bombe » le Premier Ministre d’Israël a clarifié pour le monde entier ce qui ne manquait pas de clarté : il n’y a rien à négocier avec quelqu’un qui veut votre mort et qui vous le fait savoir.

En laissant de côté la Chine (dont la nonchalance condamnable vis-à-vis des problèmes du monde n’a d’explication que sa volonté de réussir sa transformation de pays arriéré en premier pays du monde -elle représente déjà par son PNB environ 15 % de celui du monde entier) deux pays permettent à l’Iran de faire ce qu’il souhaite faire. La France, dont les intérêts géopolitiques depuis De Gaulle, l’ont amenée à devenir le champion européen du partenariat avec le monde musulman. Aujourd’hui, pour ce qui est de l’Iran, les investissements sociétés françaises dans ce pays représentent plus de 25 % du total d’environ 25 milliards de $ investis ces dernières années pour moderniser son industrie pétrolière et gazière. Tout comme dans la production de voitures ou, dernièrement, dans les télécommunications. On voit mal la France prendre une attitude ferme vis-à-vis des intentions de l’Iran, surtout pour défendre Israël. Quant à la Russie (dont certaines armes se sont retrouvées dans la dotation du Hezbollah qui les a utilisées contre Israël) elle participe, avec profit, à l’effort nucléaire iranien par la construction du réacteur de Bushehr. Et en même temps elle fourni à ce pays des moyens ultramodernes pour « défendre » ses sites sensibles contre des attaques éventuelles. Un contrat signé en 2005 pour lequel les livraisons doivent commencer incessamment, couvre la fourniture de 29 systèmes de missiles montés sur des véhicules, chacun pouvant suivre 50 cibles jusqu’à 50 km de distance et les détruire avec une probabilité de succès de 95 %. En attendant l’installation des systèmes de radars trans-horizon fournis par l’Ukraine (?!) et qui peuvent détecter des cibles se situant à plus de 700 km. Autant des choses pour rendre la vie difficile à tout un chacun qui voudrait arrêter la marche de l’Iran vers la bombe.

L’Iran veut détruire Israël, la dissuasion n’est pas opérante, les pays qui assurent la paix du monde n’ont que faire des angoisses existentielles d’Israël. Sauf, peut-être, l’Amérique de George Bush.

Que doit faire Israël ? C'est le cœur du dilemme de ce pays et il est le seul à pouvoir y faire face. Hors d’une première frappe préventive il ne semble pas qu’il y ait d’autre solution. Si quelqu’un essaye de vous rayer de la carte, la raison vous commande de l’empêcher de le faire. C’est sans doute ce qu’a compris J. Chirac et c’est ce qui l’a fait poser sa question à George Bush.

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7 octobre 2006 6 07 /10 /octobre /2006 11:48

Israël s’est retiré du Liban

Pour la deuxième fois …

 Sauf à démontrer le contraire, l’armée israélienne a quitté entièrement le Liban. Certes, l’abcès des Fermes de Shebaa reste en place. Il appartient maintenant à l’ONU de se déjuger par rapport à sa certification de la « Ligne Bleue » (définie comme frontière internationale entre le Liban et Israël) et trouver autre chose pour satisfaire le Hezbollah, le Liban et la Syrie.

Le silence qui domine le Sud du Liban, assourdissant, est annonceur cependant de nouvelles confrontations. Israël n’a pas réussi à détruire en six semaines ce que le Hezbollah avec les ressources de l’Iran et la complicité de la Syrie et de l’Etat Libanais a construit pendant six ans. Naturellement, à la recherche de tous prétextes pour montrer les défaillances d’Israël, le monde entier, et surtout la presse occidentale, tirent la conclusion qu’Israël a perdu la guerre. Cela après avoir considéré (comme la France) que la réaction d’Israël était disproportionnée. Bien sûr, les tenants de cette thèse ne trouvent pas utile d’expliquer ce qui serait une réaction proportionnée devant une menace existentielle. Par delà le paradoxe auquel le monde libre est confronté : l’action préventive est-elle légitime devant une menace de mort ? La France, pour ce qui la concerne, a décidé positivement annonçant par la bouche de J. Chirac qu’elle utiliserait ses capacités nucléaires contre des états qui utiliseraient, directement ou indirectement, des moyens terroristes contre elle.

Comment faire pour échapper à la fatalité de la violence ? Le dicton latin si vis pacem para bellum est de totale actualité pour Israël. Compter sur l’aide de l’ONU ou de l’Europe serait irresponsable : l’Europe aura fort à faire pour elle-même et l’ONU même après le départ de l’ennemi d’Israël (K. Annan) sera toujours à la botte du groupe « arabo-musulman ».

Qu’est-ce-à dire que préparer la guerre ? Tout d’abord, comprendre que les résolutions 1701 et 1559 sont parties sur le fil de l’eau. Qu’en les acceptant, l’Etat Libanais n’avait aucune intention de les respecter. Que les acteurs masqués (Iran et Syrie) ont compté, et comptent encore, sur la tentation de l’apaisement de l’Europe, tentation érigée en Weltanschauung. Comprendre que les politiques menées avant et depuis Oslo se sont toutes enlisées dans les sables du refus, réel, des pays arabes et des palestiniens d’accepter l’existence d’un Etat Juif au Proche Orient.

Comprendre que tout ce qui a été fait ou est fait aujourd’hui pour tenter d’arriver à un accord pacifique est voué à l’échec. De reconnaissance mutuelle (mais la Charte de l’OLP n’a jamais été modifiée pour reconnaître l’existence d’Israël) en accords d’autonomie, de plan Mitchell en plan Tenet, de grande vision en feuille de route, rien n’a produit les résultats escomptés qui, pour un moment, ont fait illusion. Jusqu’à y compris décerner le Prix Nobel de la Paix à un terroriste véreux et corrompu.

Comprendre qu’à l’abri de la nouvelle FINUL, le Hezbollah refera ses capacités d’agression en les rendant encore plus destructrices. Deux exemples : des avions français volaient, semble-t-il, dans le ciel de Beyrouth pendant le meeting de la victoire du Hezbollah, des chars Leclerc interdisant (temporairement) l’accès de chars Merkava à un village où on a trouvé -et détruit- un dépôt d’armes. Et la vrai question, revient lancinante : comment faire la paix avec des gens qui veulent votre disparition ? Cette simple interrogation rend absconse l’incitation, répétée à satiété, « il faut négocier ». Avec l’élection démocratique des représentants d’une organisation terroriste pour les gouverner, les Palestiniens ont, enfin, montré que le roi était nu. L’impossibilité pour le Hamas de changer son credo (destruction d’Israël) reprise et amplifiée par un état aspirant à devenir puissance nucléaire rend les choses plus claires. Mais pas moins dangereuses pour Israël.

Pas moins dangereuses car une nouvelle alliance entre forces d’extrême gauche, fondamentalistes islamiques et/ou islamo-fascistes est en train de se créer au nez et à la barbe de tous les pays tolérants émus par les souffrances du peuple palestinien depuis soixante années. Mais, si les pays arabes ou les palestiniens avaient réellement voulu voir éclore un nouvel état, ce n’est pas les occasions qui ont manqué. 48, 67, 77, 93, 2000. Autant de points marquants sur la longue route vers l’abîme d’un peuple qui, fort de sa conviction religieuse qui lui promet la conquête du monde veut, pour commencer, celle d’Israël. Car, la chose est simple : comme les Iraniens qui ne cesseront pas l'enrichissement de l’uranium parce qu'ils veulent disposer de bombes atomiques, les Palestiniens rejetteront toutes les offres de création d’un Etat parce qu’ils préfèrent détruire l'état juif. Et ceux qui incitent Israël à la modération ou à la négociation, se couvrent les yeux pour ne pas voir ce qui est visible. Négocier ? Jusqu’à cette dernière guerre du Liban on avait convaincu le monde entier que le problème pouvait se résoudre simplement par « la paix contre la terre ».On devait, donc, négocier. Mais comment le faire avec une entité dont la majorité a voté démocratiquement pour un gouvernement qui refuse, à jamais, d'être en pourparlers avec Israël? Pourquoi la presse respectable du monde entier se complaît-elle dans ce genre de radotage ? Pour ne pas parler du « quartette », de la "communauté internationale" et autre billevesées.

Souvenons-nous : le départ d’Israël de Gaza a été unanimement salué par toute la communauté internationale. Un an après le territoire est devenu un deuxième Afghanistan dirigé par de talibans un peu plus évolués. Avec la complicité de l’Egypte, plusieurs milliers de tonnes d’explosifs, d’armes lourdes et de fusées ont été introduites dans un territoire où les populations ne vivent que des subsides internationaux. En espérant et en attendant la destruction d’Israël. Comme on pouvait s’attendre, c’est Israël qui est responsable de ce qui s’est passé. Elle ne laisse plus des travailleurs palestiniens venir travailler en Israël, elle bloque les passages dès qu’un nouvel attentat est commis ce qui rend impossible l’existence d’un flux continu de marchandises à exporter. Le territoire avec plus de 100.000 fonctionnaires pour 1.200.000 habitants est devenu une poudrière qui, sans doute, explosera un jour. Et le monde entier, le ban et l’arrière-ban de tout ceux qui plaignent les pauvres palestiniens, condamnent Israël à tour de bras, dans la presse, aux radios et télévisions du monde entier. Et à la Commission de l’ONU pour les droits de l’homme où siègent la Chine, Cuba ou l’Arabie Saoudite. Quand ils n’envoient pas pour « enquêter » un ennemi déclaré d’Israël, de très longue date, ancien député socialiste suisse, qui s’est fait un fond de commerce que d’accuser Israël de tous les pêchés …

Cela étant posé, on assiste en Israël à une sorte de psychanalyse collective autour, non pas pour savoir si la deuxième guerre au Liban a été gagnée ou perdue mais pour détecter, comprendre et corriger les erreurs qui ont permis que la guerre dure presque six semaines. Et sans qu’elle détruise, totalement, l’ennemi. La tentation est grande que de trouver les responsables soit à l’échelon politique soit parmi le haut commandement du Tzahal. Nous apprendrons, avec surprise, d’ici quelque temps tout ce que l’armée israélienne a fait et surtout a appris pendant les 34 jours de guerre. Jusque-là on se contente de considérer que le renseignement militaire n’a pas été à la hauteur du nécessaire. Et que l’échelon politique a pris, chaque fois, la décision la plus mauvaise. Il faudrait cependant se souvenir de la déclaration du G8 (12 juillet à Saint Petersbourg) quand pour la première fois depuis la création d’Israël elle a été reconnue comme pays agressé. Le gouvernement a cru obtenir une reconnaissance unanime de son statut de mal aimé et ne pouvait que tenter par tous les moyens de ne pas perdre le bénéfice d’un changement considérable de sa situation au plan mondial. Avec l’évident espoir de faire comprendre à tous ce que l’Iran, commanditaire du Hezbollah voulait en réalité. Et, peut-être, faire avancer un projet d’union, déclarée ou pas, des forces qui peuvent, encore, s’opposer à ses velléités. Mais on a vite déchanté : deux jours après le commencement du conflit, la France donnait le ton en assurant que la réaction d’Israël était disproportionnée et qu’elle visait la destruction du Liban. En quelques jours, avec l’aide de la presse occidentale, la « rue arabe » condamnait l’agression israélienne et les grandes puissances, Europe en tête, se mobilisaient pour arrêter la guerre.

Un bilan à froid des résultats contrastés de la guerre, montre qu’Israël : a considérablement réduit les capacités militaires du Hezbollah, que sa situation en rapport avec les multiples factions au Liban s’est détériorée, qu’identifiée sans réserve par les libanais et toute une partie de la presse arabe sunnite comme supplétifs de l’Iran il a perdu son statut de seul force de résistance arabe ayant fait face à l’invincible Israël. En Israël on estime que l’inconvénient le plus important serait la perte d’une partie de sa capacité de dissuasion. Si cela est, on met en réalité en exergue la nécessité pour Israël d’entreprendre des mesures préventives chaque fois qu’un danger existentiel se profile à l’horizon. Mais Israël a montré que toute sa population, de droite ou de gauche, laïque ou religieuse a été capable de supporter un choc auquel Tsahal ne les avait pas habitués : avoir la guerre sur son territoire. Ce qui augmente sa capacité de dissuasion.

Résumons : la guerre du Liban, déclenchée par le Hezbollah et arrêtée par l’ONU (et les grandes puissances) ne pourra qu’être reprise. Quand ? Quand l’Iran décidera que le moment est arrivé. La création d’un état palestinien ? Renvoyée aux calendes grecques par la volonté combinée des pays arabes et des palestiniens (qui, à chaque sondage, se déclarent à plus de deux tiers en faveur de la disparition d’Israël). Et l’Europe dans tout cela ?

Endormie sur ses contraintes créées par la volonté d’une monnaie unique, anesthésiée par les lois, règlements et conventions édictées par une commission d’autant plus lointaine de la vie réelle que vivant dans une tour d’ivoire à l’abri de vents et marées, l’Europe attend … Elle a renoncé d’affirmer ses fondements judéo-chrétiens quand elle a voulu se doter d’une constitution. Pour ne pas gêner ceux qui veulent que la Turquie y soit accueillie. La Turquie, dont la laïcité est garantie par son armée …

L’Europe, de l’Atlantique à l’Oural hésite … La dernière fois cela lui a coûté 30 millions de morts. Continuant de privilégier la vulgate dominante selon laquelle le conflit israélo-palestinien est le cœur de la situation actuelle du monde, elle ne veut pas reconnaître qu’il s’agit d’autre chose. Les 8 millions de morts de la guerre Iran-Iraq n’avaient rien à voir avec Israël. Les 300.000 soudanais, noirs, animistes ou chrétiens exterminés par les milices arabes du gouvernement légal du Soudan (avec la passivité complice de l’ONU et de toutes les grandes puissances) n’ont rien à voir avec Israël. L’utilisation d’armes chimiques par Saddam Hussein contre son peuple ou par l’Egypte au Yémen n’avait rien à voir avec Israël. L’Irak n’avait pas envahi le Koweït à cause d’Israël. Les troubles fomentés par des musulmans pakistanais en Inde n’ont rien à voir avec Israël.

Qu’Israël soit rayée de la carte, comme l’Iran le souhaite ouvertement et tant d’autres in petto, cela ne changera en rien la situation mondiale. Mais, ne voulant pas savoir la vérité, l’Europe attend … Godot ?

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21 septembre 2006 4 21 /09 /septembre /2006 10:16

Mourir pour Israël ?

Il y a, presque, soixante-dix ans on n’a pas voulu mourir pour Danzig. On est mort ensuite à Coventry et à Oradour sur Glane. Staline a signé un pacte de non agression avec Hitler, 20 millions de russes en sont morts. Aujourd’hui, la diplomatie française avec à sa tête J. Chirac fait des pieds et des mains pour apaiser l’Iran et son président qui, non content de nier le Holocauste, prône l’éradication d’Israël de la carte de la terre. Pour l’instant l’Iran ne dispose pas d’armement nucléaire. Il serait stupide de croire que l’intention affichée par ce pays de détruire un autre disparaîtra de son catalogue d’objectifs quand il disposera de l’arme atomique. Non pas si mais quand.

Mais ce qui est important c’est la France, moteur souvent prépondérant de la politique étrangère de l’Europe. On cherche mauvaise querelle à J. Chirac en supposant que ses postures (ou initiatives diplomatiques …) sont uniquement justifiées par son attitude profondément anti-américaine. En réalité, il s’agit d’une constante dans la politique de la France depuis les années trente. C’est son manque de courage et de détermination qui a conduit à la deuxième guerre mondiale pendant laquelle plus de 30 millions d’êtres sont morts dont quelques centaines de milliers de français. Et six millions de juifs partis en fumée pour réaliser l’objectif affiché de Mein Kampf, « l’éradication des juifs de l’Europe »

Que n’a-t-on fait à l’époque pour apaiser Hitler ? En décidant de ne pas mourir pour Dantzig la France (et une partie de l’Europe) était convaincue qu’elle donnera suffisamment de gages à Hitler pour qu’il se contente de la Pologne. Après les Sudètes. Sauf qu’après la Pologne l’Allemagne a occupé la France.

La France qui n’a pas eu le courage de s’opposer à l’entrée de l’Allemagne dans le Ruhr en 1936, qui n’a pas eu le courage de s’opposer à l’intervention de l’Allemagne dans la guerre d’Espagne ni au réarmement de l’Allemagne à partir de 1933. La guerre finie, les tentatives de Mendès France pour assurer la conduite des affaires européennes conjointement avec l’Angleterre ayant fait long feu c’est l’alliance France-Allemagne qui a été promue par De Gaulle. Comme solution pour obtenir une troisième voie entre les Etats-Unis et la Russie. Comme moyen pour apaiser la Russie en disposant de la puissance industrielle allemande et de celle militaire de la France.

D’avoir ignoré que l’apaisement ne fait que retarder les issues décidés par les dictatures de droite ou de gauche (?) a conduit la France d’échec en échec sur le plan international. Ni la sortie de l’OTAN, ni la politique de la « chaise vide » dans les institutions européennes pendant des années, ni les tentatives d’agglutiner autour d’elle des pays arabes ou de l’Afrique n’ont suffi à enrayer son déclin sur la scène mondiale, déclin qui aujourd’hui est irréversible.

En partant pour New York pour tenir son (dernier ?) discours devant l’Assemblée Générale de l’ONU, J.Chirac s’est désolidarisé de ses alliés allemands et anglais et sans rien leur dire a décidé d’apaiser l’Iran : plus de conditions préalables et une « négociation sans chamailleries ». Voilà sept longues années depuis que la diplomatie des trois pays négocie avec l’Iran. Voilà sept années depuis que l’Iran mène l’Europe par le bout du nez et fait avancer, sérieusement et sans encombre, son programme nucléaire militaire. L’Iran menace Israël de destruction totale ? L’Iran veut avoir la bombe ? On ne va pas mourir pour Israël

Par son comportement envers l'Israël, l'Europe montre qu’en réalité elle ne fera rien qui puisse déplaire au monde musulman. Bien que l'Iran déclare, à répétition, qu'il refuse de suspendre les activités d'enrichissement de l’uranium, l’Europe -et la France la première- continue d’insister pour des nouvelles discussions. Elle s’oppose à ce que le Conseil de Sécurité prenne la moindre petite mesure après avoir été snobé par l’Iran auquel il a demandé, sous peine d’entamer un processus arrivant aux sanctions, d’arrêter ses activités d’enrichissement au plus tard le 31 août 2006.

Mourir pour Israël ? L’Iran aura la bombe. L’Iran veut éradiquer Israël de la carte du monde. Avant de savoir ce que doit faire Israël, entendons les paroles de son ministre des affaires étrangères à la tribune de l’ONU : « Ils nient et raillent l'holocauste, Ils parlent fièrement et d’une manière ouverte de leur désir d’éradiquer Israël de la carte…. De quoi d’autre le monde aurait-il besoin pour en finir avec l'hésitation et les excuses et prendre la menace au sérieux ? La communauté internationale doit faire face à ses responsabilités non pas dans l'intérêt d’Israël, mais dans son sien, propre, pour les valeurs qu’elle prétend défendre ; pour le monde que nous voulons laisser en héritage à nos enfants »

Malheureusement, l'Europe est fatiguée, elle n’a pas le courage de défendre le système de valeurs judéo-chrétiennes qui constitue le fondement de ses nations démocratiques, elle est -dans sa grande majorité- antisémite et devenue démographiquement un champ de conquête pour des musulmans non intégrables. Et les islamo-fascistes ont bien compris qu’il n’est pas nécessaire de l’attaquer : il suffit de s’en prendre aux Etats-Unis pour que tout de suite elle s’en désolidarise comme elle le fait par rapport à Israël. Ce qui manque à l’Europe n’est pas un substitut pour des sources d’énergie (arme actuelle des pays comme l’Iran ou levier de chantage pour d’autres comme l’Arabie Saoudite). Ce qui manque à l’Europe c’est simplement que ses dirigeants n’ont pas le courage de dire à leurs peuples ce qui les attend. Par lâcheté. Figés comme leurs proies devant des serpents ils attendent … Godot.

L’Europe constatera qu’une fois Israël disparu (qu’à Dieu ne plaise), c’est ses pays et ses citoyens qui auront la tête sur le billot : car infidèles …. Elle devrait comprendre, elle qui a vu le film nazi se dérouler entre 1933 et 1945 et, en parallèle et après, la deuxième barbarie rouge, que si elle laisse tomber Israël ce ne sera qu’une question de temps avant que les nations musulmanes armées du Coran (et de la bombe iranienne …) lui offrent l’alternative « musulman ou dhimmi » Ou d’être passé par le fil de l’épée.

Reste l’Amérique. Qui se soucie, tout d’abord, de sa propre sécurité. Et on assiste, de plus en plus à la prise en charge d’un nouveau raisonnement pour définir son attitude vis-à-vis du monde de la terreur. Raisonnement d’une froide logique : l'Amérique est menacée ; elle a besoin d'une coalition pour combattre la menace ; les membres de la coalition ne peuvent être que l'Europe et les pays arabes modérés ; ces derniers, pour des raisons propre, nationales, souhaitent la fin du conflit israélo-palestinien. Quelle autre fin, définitive, que la disparition d’Israël ? Et cela arrangerait tout le monde. Pythia de Delphes, oracle du malheur ?

 Ne mourons pas pour Israël. Ayons une vision claire de ce qui pourrait nous attendre et le courage de nous défendre, ceci nous permettra peut-être d’échapper à la violence qui nous est promise.

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18 septembre 2006 1 18 /09 /septembre /2006 19:47

Worst is still to come !

La France a décidé de se détacher du groupe des trois pays européens qui ont affiché une solidarité, jusqu’ici, sans faille face à l’Iran (Allemagne, Grande Bretagne et France). Elle est passée dans le camp de la Russie et de la Chine car devant l’obstacle (possibilité de sanctions édictées par le Conseil de Sécurité) elle a pris peur. Elle propose maintenant de ne plus discuter le cas de l’Iran au Conseil de Sécurité si ce pays arrête l’enrichissement de son uranium pendant la durée de nouvelles discussions. Fort comme il l'a été pour cacher leur programme militaire, fort comme il est à mener par le bout du nez « la communauté internationale » l’Iran va sans doute sauter sur l’occasion qui lui est donné par le pays qui veut apaiser les protagonistes de tous les conflits du monde, la France. Ou Jacques Chirac. Qui en même temps, désavoue diplomatiquement la Pape qui pour une fois, mettant les pieds dans le plat, a rappelé ce que l’on sait depuis 1400 ans, l’islam est une religion guerrière. Comment serait-il autrement quand on a comme ambition la conquête du monde ?

Pourtant plus personne ne croit que l’Iran cherche autre chose que du temps pour arriver au stade de puissance nucléaire. Plus personne ne croit aux justifications iraniennes concernant un programme nucléaire vieux de plus de vingt années dont dix-huit cachées à l’organisation qui contrôle l’application des traités de non prolifération (que ce pays avait signé). La dernière en date (déclaration du vice-président du département international de la commission pour l’énergie atomique) annonce que l’usine de production d’eau lourde (modérateur pour les neutrons rapides produits par un réacteur produisant du plutonium – nécessaire pour les « applications » militaires) a été conçue pour traiter le cancer et le sida : un verre d’eau lourde tous les jours soigne définitivement les deux pathologies. Comme preuve : c’est ce traitement qui a cours en Occident. Comme disait Goebbels, plus un mensonge est gros plus il passera facilement …

La volte-face de la France intervient moins de dix jours après deux déclarations qui méritent d’être connues (aucun journal français ne les a publiées).

La première appartient à V. Putin. Il souligne que la Russie, comme d’autres pays, demande fortement à l’Iran de suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium tout en lui reconnaissant le droit d’acquérir des hautes technologies. Et il ajoute « Dans ce sens, l’Iran ne diffère pas du Brésil ou de l’Afrique du Sud. Mais nous devons réaliser que ni le Brésil, ni l'Afrique du Sud ne se fixent comme objectif de détruire un autre état en inscrivant cela dans leur constitution... Il est regrettable que les leaders iraniens parlent publiquement de cela, ce qui n’aide ni la sécurité internationale ni la politique étrangère de l'état iranien elle-même. » En effet, bien avant les imprécations et les menaces de Ahmadinejad, un autre grand leader, Rafsandjani, prophétisait « Le jour approche où le monde musulman possédera des armes nucléaires, ce jour-là, la stratégie de l'Ouest sera caduque, car une unique bombe atomique a le pouvoir de complètement détruire Israël, alors qu'une contre-attaque israélienne ne peut causer que des dégâts mineurs au monde musulman » (la destruction de l’Iran n’étant à ses yeux qu’un détail).

La deuxième appartient à Tony Blair. « Quand vous avez le président d'un pays aussi puissant que l'Iran évoquer la destruction d’Israël ce serait vraiment stupide de supposer qu'il ne le pense pas vraiment. Et quand il essaye également de se doter d'armes nucléaires je crois que les signaux d’alarme sont assez clairs… Je pense que si le président d'un pays dit qu’il veut éradiquer un autre pays de la carte de la terre et en même temps il essaye d'acquérir des armes nucléaires - si nous ne nous inquiétons pas à ce sujet, les historiens futurs se poseront des questions quant à nous et à notre jugement. » Certes, la presse française n’a pas fait écho à ces déclarations. Peut-on imaginer que Jacques Chirac n’en a pas pris connaissance ? Dès lors la volte-face de la France, qui rappelle ce que notre pays a fait avant le déclenchement de la guerre en Irak, doit avoir d’autres motivations.

Abordons le sujet au plan de la logique. La France (et l’Europe à sa traîne) n’a aucune intention de risquer un conflit avec l’Iran qui a déjà sévi dans les rues de Paris. Elle est donc décidée d’apaiser l’Iran par tous les moyens possibles. Dans quel cas l’Europe (et la France, puissance nucléaire) s’opposera à l’Iran ? D’évidence si ce pays attaque l’Europe, fort comme il est de ses fusées à longue portée et du fort probable armement non conventionnel dont il dispose ou dont il disposera. Il semblerait dès lors logique que l’Iran s’abstienne d’attaquer l’Europe. Mais l’hypothèse d’un Iran nucléaire attaquant Israël est loin d’être rejetée par les analystes militaires ou politiques. L’Europe bougera-t-elle ? Si cela dépend de la France, certainement pas.

Israël se trouve, donc, devant une alternative dont les deux termes sont épouvantables : ne rien faire et risquer une première frappe nucléaire qui pourrait anéantir le pays ou prendre les devants et détruire préventivement, avec des armes conventionnelles ou pas, l’essentiel des ressources militaires de l’Iran. Il s’agit, là, d’une alternative à caractère existentiel. Jusqu’ici, Israël clamait haut et fort que « L’Iran est un problème mondial, pas uniquement israélien ». L’incapacité prouvée de la communauté internationale de le traiter, la volte-face de la France, la nonchalance irresponsable de la Chine, l’affairisme de la Russie (et ses inquiétudes quant au développement de l’Islam dans les anciennes républiques soviétiques de l’Asie Centrale) oblige (obligera) Israël à choisir un terme de l’alternative devant laquelle elle se trouve.

Seul bémol, l’engagement américain d’assurer un parapluie nucléaire à Israël comme ils l’ont fait pour l’Europe (mais on l’a oublié …). Malheureusement, Israël a été tant de fois trahie par tous les grands de ce monde qu’il est peu probable qu’elle laisse son sort même entre les mains de son seul véritable allié. Par ailleurs, il n’est pas certain qu’elle dispose des ressources nécessaires pour réduire en poussière le programme nucléaire iranien. Quant à supposer le contraire, d’évidence, ce sera le grand soulèvement des masses arabo-musulmanes, le soulèvement de plus d’un milliard d’êtres qui vivent dans l’illusion de l’humiliation, de l’occupation ou de la haine de l’Occident à leur égard. Alors ?

Le pire est devant nous. Le pire est devant nous car nous ne vivrons pas les années d’équilibre de la terreur qui prévalait pendant l’existence de l’Union Soviétique. A cette époque-là il s’agissait de deux blocs qui nonobstant leurs positions idéologiques étaient conscients de ce qu’une frappe nucléaire pouvait apporter à tous les deux. Aujourd’hui, l’équilibre de la terreur n’est plus de mise car un des camps n’a rien à faire des éventuels millions de cadavres, qu’ils soient musulmans ou pas. S’ils sont musulmans … ils deviendront martyrs, de quoi se plaindraient-ils ?

 Dans tout cela, un seul recours : l’Amérique. Elle s’opposera, sans doute, à la dernière minute possible à un avènement nucléaire de l’Iran. Bien sûr, un des anciens ministres des affaires étrangères de la France (H. Védrine) assène sa vérité : l’Amérique est dirigé par des néo-conservateurs qui, il y a douze ans déjà, on fait alliance avec le Likoud israélien … Manière fine pour accréditer la thèse des sages musulmans (et des antisémites de tout poil) selon laquelle le lobby juif dirige l’Amérique.

Le pire est devant nous car nous (ou nos dirigeants) n’avons pas le courage de défendre notre mode de vie, nos valeurs, nos fondements judéo-chrétiens. Et parce que nous avons devant nous, pour la première fois dans l’histoire du monde, une concentration humaine (1,5 milliard vivant sous influence et ne pouvant pas renoncer aux dogmes consubstantiels à leur raison d’être), des ressources illimitées pour des dizaines d’années encore (pétrole) et une idéologie dans laquelle l’homme (qu’ils soit musulman ou infidèle) n’a de valeur que par sa disparition : vers le paradis s’il est musulman, vers le néant s’il ne l’est pas.

Et Jacques Chirac, désavouant le Pape, choyant l’Iran, opérant un virage à 180 degrés sans prévenir aucun de ses partenaires qui depuis trois années bataillent contre le programme nucléaire iranien, prône l’apaisement et le dialogue des cultures. Comme si la barbarie terroriste ou les velléités iraniennes seraient une culture.

Le pire est devant nous car l’Europe, par la voie de Jacques Chirac vient d’accepter un Iran nucléaire. Le pire ? Une guerre contre l'Iran. Pire encore ? Un Iran doté d'armement nucléaire.

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15 septembre 2006 5 15 /09 /septembre /2006 19:13

Qui a gagné ? Qui a perdu ?

La cessation des hostilités imposée par la « communauté internationale » avec l’aide hypocrite de notre pays a donné lieu à trois nouveaux champs de bataille, un peu plus pacifiques. Au Liban, en Israël et dans la presse internationale on débat à perdre la raison pour savoir qui, d’Israël ou du Hezbollah a gagné la guerre d’agression déclenchée par ce dernier.

Selon les derniers sondages, 47 % de libanais (et 67 % des non chiites …) considèrent que le grand vaincu est le Hezbollah. Résolution 1701 appliquée sérieusement (peu probable …) ou pas, la situation au Sud du Liban a changé significativement : la frontière israélienne n’est plus disponible pour des attaques surprise ou enlèvement de soldats, les formidables bunkers (la plus part souterrains) qui ont été détruits en très grande partie ne pourront plus être reconstruits, l’approvisionnement en nouvelles armes venant de l’Iran (via la Syrie) se révèlera de plus en plus difficile. Voilà la perception des faits par une (très) grande partie de la presse libanaise et, sans doute, des libanais. Et le fait que le Hezbollah (comme l’Iran et la Syrie) célèbrent (modérément, cependant) la victoire de ceux qui ont arrêté « la meilleure armée de l’Occident » (?!) ne change rien à l’affaire. Même si la « rue arabe » à laquelle la presse libre est tellement sensible célèbre maintenant Nasrallah comme elle a célébré Nasser ou Arafat ou Ben Laden tous ayant vaincu le grand ou le petit Satan …

Car, les libanais ont très bien compris que condamnés pour condamnés (par les bien pensants de la communauté internationale …) pour réaction disproportionnée, rien n’empêchait les israéliens à faire ce que l’OTAN a fait en Serbie : détruire intégralement le système électrique du pays, celui d’approvisionnement en eau ou le port de Beyrouth en totalité pour ramener, réellement le Liban vingt années en arrière. A la place quoi ils n’ont détruit, systématiquement, que les fiefs -endroits forts- du Hezbollah. Par delà la possibilité de montrer ces ruines aux représentants de la presse libre du monde entier (disponibles de suite dès qu’il s’agit de montrer les « massacres » et les destructions qu’Israël effectue contre ses voisins pacifiques …) l’on ne doit pas désespérer des capacités du Hezbollah de comprendre qu’en cas de deuxième round Israël fera preuve d’encore moins de retenue.

La preuve ? La déclaration du chef du Hizbullah selon lequel la guerre était une erreur provenant de la conviction qu’Israël n’allait pas la faire pour deux soldats ... Le chef du Hezbollah qui se terre depuis deux mois et qui n’est plus certain d’être celui qui donne le « la » dans la politique libanaise.

En Israël, au contraire, après une formule malheureuse de son premier ministre qui prétendait avoir gagné la guerre au bout de six jours, c’est le temps de la critique. Non pas d’avoir fait la guerre mais de l’avoir mal faite. Dans un exercice d’autocritique difficile d’imaginer dans un autre pays, du dernier soldat réserviste au premier militaire (le chef de l’Etat Major), du citoyen aux députés (sauf les députés arabes qui avaient pris fait et cause en faveur de l’ennemi du pays dont ils sont députés …), toute la société civile et/ou militaire israélienne assène son verdict. Selon lequel, n’ayant pas détruit complètement en quelques jours le Hezbollah, en laissant la guerre se faire ailleurs que du côté de l’ennemi, en ne protégeant pas suffisamment le pays, l’armée a failli à sa réputation ce qui sera de nature à éroder sa capacité dissuasive. Certes, les services de renseignement ne savaient pas tout : ni que des armes antichar de conception nouvelle (russe) étaient à la disposition du Hezbollah ; ni que l’essentiel des Katiouchas se trouvaient dans des quartiers habités et pourvues de dispositifs de mise à feu télécommandée ; ni que des fusées sol-mer (chino-iraniennes) contrôlées par des militaires iraniens mis à la disposition du Hezbollah assuraient un certain contrôle des côtes libanaises. Ils auraient dû tout savoir comme ils ont su tout ce qui était nécessaire pour détruire la presque totalité des postes de commande-contrôle du Hezbollah, l’emplacement des fusées à longue portée (presque toutes détruites) ou les endroits dans lesquels Nasrallah aurait dû se trouver au lieu de prendre refuge (encore aujourd’hui) dans un souterrain attenant à l’Ambassade de l’Iran à Beyrouth …

Et quand on dit « autocritique » il faut savoir qu’elle se fait non pas en utilisant le papier verre mais les rabots et les scalpels ! Et si on en veut au gouvernement, c’est d’avoir succombé aux pressions des puissances occidentales en arrêtant la guerre avant de lancer une offensive terrestre qui seule aurait pu faire disparaître le Hezbollah militairement pour (presque) toujours. Car on ne peut pas reconstruire ce qu’il avait fait pendant six années avec l’argent iranien, la complicité de l’ONU et l’hypocrisie de l’Europe qui a refusé de le considérer comme organisation terroriste. Certes, il s’ensuit que si un deuxième round a lieu, Israël sera sans doute beaucoup mieux préparé.

Et la presse internationale ? Pour sa plus grande partie elle a toujours cherché à glorifier les exploits des « combattants » ou des « militants » du Hamas, Hezbollah ou autres Jihads surtout pour rabaisser, autant que faire se peut, la force et la capacité d’Israël de résister à tout ennemi déclaré. Comme d’habitude, elle s’est fait l’écho de la « rue musulmane » pendant que le Hezbollah tiré ses 4.000 fusées sur Israël. Ensuite, avec ceux qui avaient reconstitué leurs stocks de drapeaux israéliens inflammables, elle n’a pas arrêté de parler, montrer et mettre en exergue les destructions -œuvre de la soldatesque israélienne. Sans dire que tout ce qui a été détruit appartenait ou était sous le contrôle du Hezbollah. Sans dire qu’aucun quartier autre de Beyrouth sauf ceux contrôlés par le Hezbollah n’a été touché et que la vie (même de nuit) des beyrouthins se déroulait paisiblement pendant qu’Israël faisait la guerre non pas au Liban mais au Hezbollah. Sans dire que si Israël avait voulu détruire le Liban c’est le nouvel aéroport, le nouveau port commercial -les deux fiertés des libanais car reconstruits en totalités- les tours de télévision et le système de distribution électrique qu’elle aurait détruit complètement. Les libanais l’ont bien compris et ils commencent à demander des comptes au Hezbollah : la presse libre internationale dans son aveuglement quand il s’agit de condamner Israël et d’apaiser les islamo-fascistes n’en a pas encore rendu compte de ce qui se dit réellement au Liban et même dans d’autres pays arabes. Israël a toujours perdu les « guerres de l’information » ce qui est regrettable mais beaucoup moins difficile à supporter que la perte d’une guerre tout court. Quant à suivre les gurus de la presse mondiale, les trotskistes du Monde en France, les antisémites notoires du Guardian en Angleterre ou les libéraux bien pensants du New York Times … Israël à mieux à faire pour assurer sa survie.

Le vrai problème auquel Israël aura à faire face lié à la presse mondiale c’est qu’elle sert de caisse de résonance à tout ce qui peut lui nuire. Souvenons-nous : la guerre contre l’Irak en 1991 n’avait rien à voir avec Israël. Pourtant, l’Amérique lui a imposé à la fin de la guerre la fameuse conférence de Madrid qui, deux ans plus tard conduisait aux accords d’Oslo « la terre contre la paix ». Et à plus de morts dus au terrorisme palestinien pendant les dix années qui ont suivis que pendant toute l’existence d’Israël. Quant à la terre contre la paix … le retrait unilatéral de Gaza a donné un bout de territoire aux palestiniens mais pas une once de paix aux israéliens. Des années après, une deuxième guerre de l’Irak faite pour des raisons n’ayant toujours rien à voir avec Israël montrait la force de l’Amérique. Et on imposait à Israël la fameuse feuille de route devant conduire à la création d’un état palestinien. Israël paye encore les pots cassés par les diverses coalitions faisant des guerres au Proche Orient car on lui demande chaque fois de faire des concessions. Et on assiste, juste avant la guerre du Liban à ce qui est positivement hallucinant : Israël décide de quitter, unilatéralement, la plus grande partie de la Cisjordanie et tous les pays arabes et la communauté internationale lui demandent de ne rien faire. A moins que cela résulte d’une négociation avec les palestiniens. Dont la direction élue démocratiquement s’assigne l’objectif de détruire Israël, refuse de la reconnaître et offre à ses habitants soit la charia soit le départ vers les pays d’où leurs parents ou grands-parents sont venus en fuyant la barbarie européenne. Et la presse internationale, une fois qu’elle a adopté comme vérité d’Evangile que la réaction d’Israël à la provocation du Hezbollah était disproportionnée s’est déchaînée pour lui imposer le retour « à la table des négociation » Réagir contre celui qui veut t’éliminer, ne pas négocier avec celui qui refuse ton existence, voilà ce que cette presse libre propose à Israël. Et pour faire bonne mesure il faut bien qu’elle clame qu’Israël a perdu la guerre du Liban.

ooooooooooooooooooo

Les masses arabo-musulmanes sont rentrées chez elles après avoir manifesté contre la barbarie israélienne. Les dirigeants de l’ONU, après condamné pour tout ou rien Israël, sont revenus sur leurs paroles (mort de quatre casques bleus, “massacre” de Canaa, destruction des installations civiles, assassinats de civils, etc.,) mais, naturellement, la presse a d’autres sujets à traiter : l’Iran. Les paris sont pris déjà : pour prix d’une éventuelle modération de l’Iran Israël se verra demander de faire des concessions … Négocier avec le Hamas, rendre le Golan à la Syrie, la liste est en train d’être établie. Un tout petit espoir devant le sommeil profond de l’Europe : une partie de la presse arabe (!?) en Arabie Saoudite, au Koweït, en Egypte a commencé à sérieusement mettre en question la « victoire » du Hezbollah, son irresponsabilité ayant conduit aux destructions connues au Liban (et qui rehaussent, s’il le fallait, la capacité dissuasive d’Israël devant une éventuelle nouvelle provocation) et son existence en tant que supplétif de l’Iran au Proche Orient.

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6 septembre 2006 3 06 /09 /septembre /2006 16:48

Koffi Annan – suite

J’avais promis à des lecteurs du blog que je ferai amende honorable pour avoir qualifié KA d’ennemi d’Israël si, de passage à Téhéran, il demandait au président iranien d’arrêter de demander l’éradication d’Israël. Sous peine de voir l’Iran soumis à une procédure d’exclusion en raison des stipulations de la Charte de l’ONU.

Je n’ai pas à faire amende honorable. Pendant qu’il se trouvait là-bas, le Ministère des Affaires Etrangères Iranien a annoncé la convocation d’une conférence d’experts pour faire toute la lumière sur les mensonges dits de l’Holocauste. Koffi Annan a regardé ailleurs.

Ensuite, partout par où il est passé (Amman, Damas, Le Caire, Djeddah, Istanbul, etc.,) il n’a pas eu de répit en demandant la levée du blocus israélien du Liban. Non pas la mise en place de la résolution 1701 (dont le sort commence à ressembler à celui de sa sœur, la 1559 …) qui prévoit un embargo sur les armes destinées au Hezbollah, embargo qui n’est pas respecté. Par qui ? En premier lieu par la Syrie qui a menacé de considérer l’installation de la FINUL sur la frontière syro-libanaise comme un acte hostile. Effectivement, hostile car elle pourrait arrêter le flot d’armes en provenance de l’Iran. Mais, Koffi Annan a pris les assurances données par Bachir al Assad pour de l’argent comptant : la Syrie surveillera sa frontière … La Syrie dont l’attachement à la liberté du Liban, après avoir fait assassiner Rafic Hariri et d’autres opposants à sa politique, vient d’organiser un nouvel attentat : la voiture de l’officier libanais qui avait fait arrêter les principaux « témoins » libanais dans l’affaire Hariri vient d’exploser, trois morts, un blessé grave – l’officier en question. Soyons rassurés, cela s’est passé pendant le séjour de Koffi Annan à Damas mais … il n’a pas eu les preuves de l’implication syrienne.

Kofi Annan ennemi d’Israël ? Que l’on en juge.

Non content de s’adresser de la même manière à une organisation terroriste et à un Etat, membre de l’ONU, en demandant aux deux de respecter la cessation des hostilités (au lieu de s’évertuer à réclamer et éventuellement obtenir le désarmement de cette organisation), pour montrer son attachement à la pacification des esprits il a décidé de nommer un médiateur pour régler « le cas des soldats israéliens enlevés par le Hezbollah et celui des prisonniers libanais en Israël » Israël ne lui a rien demandé car la résolution 1701 demande la libération immédiate et sans conditions desdits soldats. L’acte de Koffi Annan constitue une violation patente des décisions du Conseil de Sécurité, il devrait être mis à la porte rien que pour cela.

Médiateur, soit. Mais qui ? M. Lakhdar Brahimi dont l’objectivité (en tant que médiateur il devra faire valoir équitablement les intérêts des deux parties) pourrait quand même faire l’objet de quelques contestations.

En avril 2004, en tant que représentant personnel de Koffi Annan  en Irak, ce monsieur déclarait « le grand poison dans la région, c’est cette politique israélienne de domination et de souffrance imposée aux Palestiniens et ce soutien aussi injuste des Etats-Unis à cette politique » pour faire comprendre que le problème était « l’existence et la capacité de résistance d’Israël ». Pour ce qui est du poison … l’antidote est constitué par les palestiniens fussent-ils du Hamas, du Fatah, du Jihad ou d’ailleurs. Une semaine après cette déclaration Koffi Annan à fait dire à son porte-parole que « M. Brahimi parlait en son nom personnel ».

Pourtant, connaissant les opinions de ce monsieur, il lui confie une mission de médiation entre le Hezbollah et Israël ! On continue ? A quoi bon …

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