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17 janvier 2025 5 17 /01 /janvier /2025 09:12

J’étais en train de passer au crible les derniers évènements qui préoccupent le pays (situation économique, nouveau gouvernement et sa durée probable, les convulsions de la relation franco-algérienne tellement annonciatrices de soucis à venir, la place du pays dans une Europe qui glisse vers une droite certes raisonnée mais droite quand même) quand on nous a annoncé qu’enfin, une partie des 98 otages (de nationalités multiples) détenus (non pas « retenus ») à Gaza allaient être libérés dans le cadre d’un accord qui révulse certains, rend heureux une partie des parents desdits otages et donne l’occasion à certains grands de ce monde de pavoiserQue le cœur de l’homme est creux …(Pascal)

 

Négocier avec des terroristes, depuis novembre 2023 ? Élevés au rang d’interlocuteurs pour que deux présidents de la première puissance mondiale puissent revendiquer les avoir obligés à céder... en faisant obligation à Israël de payer un prix exorbitant ?

 

Certes, négocier avec les terroristes est toujours une mauvaise idée, mais laisser mourir des otages l’est aussi. Libérer des meurtriers, condamnés pour des crimes de sang ou attentats barbares, crée un précédent dangereux, vérifié depuis des lustres, tout comme laisser la société israélienne s’effondrer et perdre confiance en son système de sécurité si on ne ramène pas les otages. Car, depuis la nuit des temps, la Thora dit « sauver un homme c’est sauver l’humanité ». Certes, le prix est toujours à mesurer et Maimonide (Rambam, 12/13ème siècle) le discute dans (Mishné Thora, Le Guide des Égarés) car ses inconvénients sont multiples.

 

Le jour même où un accord est conclu, un représentant des terroristes, Khalil al-Hayya, a salué le massacre du 7 octobre comme une grande réussite qui serait enseignée aux générations futures de Palestiniens avec fierté, tout en vantant l’accord de cessez-le-feu et d’otages annoncé peu avant qu’il ait parlé mercredi comme un « moment historique « de réalisations militaires » et « une source de fierté pour notre peuple... à transmettre de génération en génération (TOI, 15.01.25). « La joie du peuple à Gaza ternie pas des bombardements israéliens » (Le Monde, 15.01.25 – titre disparu actuellement).

 

Bon. Que le cœur de l’homme est creux (Pascal, Les Pensées) – il suffit de voir comment on a inversé ce qui s’est passé le 7 octobre 2023 en faisant de l’agressé, de la victime, l’agresseur condamnable à tout jamais pour ses tentatives de faire en sorte que ce qui s’est passé ne puisse plus lui arriver. Cela a commencé le lendemain du 7 octobre et avant qu’Israël ne fasse quoi que ce soit. 15 mois après notre président salue l’accord, via tweeter « Après quinze mois de calvaire injustifiable, soulagement immense pour les Gazaouis » Pas un mot de réconfort pour Israël.

 

En 2011, Israël a libéré 1027 détenus de sécurité, y compris des terroristes avec du sang sur les mains comme Yahya Sinwar, l’architecte 12 ans après de l’attaque du 7 octobre, pour Gilad Shalit, dont la famille avait lancé une énorme campagne émotionnelle pour sa libération. Combien de vies israéliennes, demandent les critiques, aujourd’hui, ont été perdues à la suite de cet accord ? Selon les fuites concernant l’accord actuel, Israël devrait libérer, en tout, 3.000 détenus dont 500 avec du sang sur leurs mains et 50 condamnés à vie. Les partisans de l’accord soulignent que, contrairement à l’accord Shalit, les terroristes libérés dans cet échange ne seront pas libérés en Judée et en Samarie mais plutôt soit à Gaza ou déportés au Qatar, en Turquie ou en Égypte. Egypte, dont la frontière avec Gaza a été celle par laquelle (et sous laquelle) on a importé les armes de grand calibre et les équipements pour les fabriquer dans ce qu’était « la plus grande prison du monde à l’air libre » mais dont les geôliers étaient des incapables ? Le Qatar, pourvoyeur de fonds (30 millions $/mois) du Hamas qui les a utilisés pour construire 500 km de tunnels à 30/60 mètres de profondeur non pas pour avoir des abris pour la population mais pour ses troupes ? La Turquie, qui considère le Hamas comme des résistants qui défendent leurs terres, qui accueillait ses dirigeants en grand pompe et qui, maintenant, essaye de faire revivre l’empire ottoman en s’installant en Syrie, à la porte d’Israël ? Mais qui dit qu’ils ne peuvent pas aussi orchestrer des nouvelles attaques à partir de là ?

 

Le vrai drame est que le Hamas reste debout. Ce qui a constitué une préoccupation constante, certes occultée, de tous ceux qui plaidaient pour un cessez-le-feu (souvent oubliant de le lier à un retour des otages, comme la France, mais pas seulement). Certes, en tant qu’organisation militaire, Hamas est gravement épuisée, avec des dizaines de milliers de terroristes tués et ses arsenaux de roquettes et de missiles décimés presque totalement, mais elle conserve toujours le contrôle des infrastructures civiles de Gaza et reste en place en vertu de l’accord. Pas seulement. Bien que depuis plus d’une année Israël a assuré l’entrée à Gaza de plus d’un million de tonnes de produits alimentaires, soit l’équivalent d’environ 3.000 calories/jour/personne, on continue de crier à la famine en accusant Israël d’être responsable d’un crime contre l’humanité. Faisant semblant d’ignorer que le Hamas confisque quelques 40% de ce qui entre gratuitement à Gaza pour le vendre à une population manquant de tout. Et utilise les fonds ainsi obtenus pour payer la solde de nouveaux soldats pour remplacer les morts ou les blessés. « En effet, nous évaluons que le Hamas a recruté presque autant de nouveaux militants qu’il en a perdu. C’est une recette pour une insurrection durable et une guerre perpétuelle. » (A. Blinken, Atlantic Council, 14.01.25). Autant dire que le regroupement et le réarmement de l’organisation terroriste ne sont qu’une question de temps. Sont-ils sensibles à cela, ceux qui ont forcé Israël à accepter un accord - pour beaucoup - inacceptable ?

 

Que le cœur de l’homme est creux… Oui, la décision d’Israël d’accepter cet accord reflète un dilemme moral et stratégique déchirant, opposant la compassion à la prudence et le gain immédiat au risque à long terme. Et, dès lors, l’effort pathétique de l’Administration sortante de J. Biden (déclaration 15.05.25) pour prétendre que c’est la diligence du président, de la vice-présidente et de son secrétaire d’état qui a amené la guerre à Gaza au point d’un échange complet possible d’otages est ridicule. L’administration sortante n’a pratiquement rien à voir avec cela. Le moteur du progrès du dernier mois en faveur d’un accord est la menace répétée à plusieurs reprises faite par le président nouvellement élu que si les otages américains n’ont pas été libérés avant le moment précis de son entrée à la Maison Blanche, « l’enfer s’abattra sur les responsables »

 

L’accord. Et ils vous parlent, tous, des 33 otages (98 sont encore détenus, on suppose qu’un tiers sont décédés) qui seront libérés sans mettre l’accent sur la méthode : « pendant 42 jours : la première semaine, trois le premier jour, quatre le dernier … » le supplice chinois de la goutte qui tombe. A commencer de ce dimanche, les deux premiers otages qui seront libérés seront deux des derniers israélo-américains qui restaient. Pas les deux franco-israéliens encore en vie après le meurtre des 42 autres.

 

M. Trump qui a le triomphe facile a fait savoir avant tout le monde que « nous avons un accord pour les otages » Il n’est pas exclu qu’il ne se révèle pas pernicieux pour la suite des évènements au Proche Orient car le Hamas et les autres proxies de l’Iran, continueront à mener la guerre contre Israël, quelles que soient les actions de cette dernière. L’absence de perspicacité stratégique semble flagrante, ce qui rend perplexe et pousse à se demander pourquoi l’auteur de "The Art of the Deal" a poussé Israël à signer un deal qui revient essentiellement à un pacte avec son ennemi juré. Et qui le qualifie (comme l’Iran, d’ailleurs) de « grande victoire du peuple palestinien contre l’occupation » Comment imaginer que l’accord n’encouragera pas la prise d’otages ? Depuis le 7 octobre, Israël s’est battu sur plusieurs fronts, en détruisant (pour l’essentiel) le Hezbollah et en affaiblissant l’Iran. Seul le Hamas donne l’impression de sortir de la guerre en prétendant avoir forcé la main d’Israël. Oui, car il disposait des otages.

 

Comment ne pas réaliser que libérer des milliers de terroristes du Hamas, des centaines avec du sang sur les mains et condamnés à des peines perpétuelles, conduira inévitablement, à plus de terrorisme ? Les opposants à l’accord sont soutenus par les données qui s’accumulent depuis des dizaines d’années.

 

Israël est confrontée à une question de priorités, malheureusement trop familière : l’impératif moral immédiat de sauver des vies justifie-t-il les risques pour la sécurité nationale et la stabilité future ? Et l’acceptation de tels termes indique-t-elle la force de son humanité ou la faiblesse de sa résolution ? Quelle que soit l’issue, les conséquences de cet accord se répercuteront sur les années à venir. Israël n’est pas étranger aux décisions difficiles, mais celle-ci – comme tant d’autres avant elle – force la nation à affronter le cœur même de son identité, de ses valeurs et de sa survie. Et ce respect de l’humanité est considéré par beaucoup d’ennemis d’Israël comme sa kryptonite – une faiblesse qui ne fera que rendre la prise d’otages future plus probable et plus extrême. Seul le temps nous dira si ce pari conduira à une résolution ou à un regret. (The Spectator, 13.01.25)

 

Pour ? Contre ? Oublions Que le cœur de l’homme est creux et partageons le bonheur des parents des otages qui verront les leurs libérés.

 

Quant à Israël… elle devient de plus en plus puissante (qui l’eut cru ?) et se place comme huitième pays parmi les plus grands exportateurs d’armes du monde :

 

 

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6 janvier 2025 1 06 /01 /janvier /2025 19:26

La Nouvelle Année est là, nous avons un gouvernement  - on a déjà commencé à faire des suppositions quant à la date de sa chute - on fait semblant de croire que l’on réparera Mayotte en deux ans - puisque l’on a réussi Nôtre Dame en cinq - on nous fait croire que notre Président est bien à son poste et qu’il continue à mener (et avec quel bonheur) la politique étrangère du pays (voir ses succès en Europe, en Nouvelle Calédonie, au Liban ou en Algérie pour ne pas parler de l’Afrique ni de l'Ukraine), breftout va très bien Madame la Marquise, pourtant il faut que l’on vous dise…

 

Le constat est clair comme eau de roche : le Proche Orient - qui n’a jamais été un lieu tranquille - vient de subir de nouvelles convulsions déclenchées par une attaque barbare, ignoble, d’un suppôt de l’Iran dont la raison d’être n’est autre que procéder à la disparition d’Israël. Il espérait pour cela avoir le concours de deux autres suppôts de l’Iran, le Hezbollah et les Houthis. C’est qui est réellement advenu mais les résultats se sont révélés contraires aux espoirs. En effet, l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et la guerre qui a suivi, ont été les principaux catalyseurs des événements qui ont refaçonné la région au cours de derniers quatorze mois. Pendant cette période, les Forces de défense israéliennes (IDF) et le renseignement israélien ont démontré des capacités exceptionnelles - voir la détonation de milliers de bipeurs appartenant aux combattants du Hezbollah - et une énorme capacité d’adaptation de leur stratégie en temps de guerre pour décimer le Hamas, le Hezbollah et les dirigeants du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) en Syrie ou au Liban.

 

14 mois après les attaques du Hamas, on peut dire que la dynamique de pouvoir entre Israël et l’Iran au Moyen-Orient a changé de façon spectaculaire en faveur d’Israël. Sans sous-estimer la capacité du Hamas et/ou du Hezbollah à se réorganiser dans un avenir prochain, ou les Houthis qui continuent de causer des soucis sans savoir s’ils sont mineurs ou à caractère stratégique. Pourtant, ce qui s’est passé depuis est, en effet, un développement remarquable que personne (comme d’habitude) n’a pu imaginer.

 

Sans rappeler les moments marquants des 14 derniers mois, Israël a sérieusement affaibli l’Iran en neutralisant largement ses suppôts, le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban. Ces succès ont déclenché, d’évidence, la chute récente du régime de Bachar el-Assad en Syrie, l’allié clé de Téhéran au Proche Orient. Qui plus est, Israël a également décimé les défenses aériennes de l’Iran en deux séries de frappes aériennes, laissant Téhéran vulnérable à toute confrontation future.

 

C’est vrai, la guerre de 14 mois contre Gaza, de trois mois contre le Hezbolah, la destruction d’une partie des capacités de défense de l’Iran, la destruction des ports et d’infrastructures des Houthis au Yémen et, dernièrement, la destruction du régime syrien par des djihadistes et de l’essentiel de ses moyens militaires, terrestres, aviation, navales (par Israël en moins de trois jours…) nous amène à  nous poser la question : qui sont les gagnants de ce qui s’est passé depuis le 7 octobre 2023 ? Pour la Syrie c’est facile : la Turquie, le Qatar (sponsors des djihadistes, en partie, associés à Al-Qaida) et HTS. Mais régionalement ?Aucun doute, Israël vient de tirer son épingle du jeu d’une manière, presque égale aux résultats de la guerre de six jours en 1967. C’est vrai, cela a pris non pas six jours mais pas loin de 600 jours.

 

La chute du régime dictatorial de la Syrie a été rendue possible par, d’un côté, l’impossibilité pour la Russie (occupée comme elle est en Ukraine) de faire ce qu’elle a fait de 2015 à 2019 (bombardements des populations opposantes au régime, contribuant à la création de plus de 500.000 morts et plus de 5 millions de réfugiés – et pas une manif de protestation place de la République ou à Sciences Po) et, d’un autre côté, par le transfert des « soldats » du Hezbollah - élément essentiel du pouvoir syrien - vers le Liban où Israël venait de porter la guerre avec des procédés et des résultats qui ont laissé pantois les observateurs. Mais, jusqu’à récemment, Iran était sans doute le plus important acteur régional au Moyen-Orient, plus influent que l’Égypte, Israël, l’Arabie saoudite ou la Turquie. Pourtant, en moins d’une année, l’édifice de l’influence iranienne s’est effondré. L’Iran est plus faible et plus vulnérable qu’il ne l’a été depuis des décennies, probablement depuis sa guerre de dix ans avec l’Irak ou même depuis la révolution de 1979. L’influence régionale de Téhéran était due en grande partie au financement et à l’armement des groupes terroristes et des milices, notamment à Gaza, en Irak, au Liban, en Syrie et au-delà. Ses suppôts s’opposaient à Israël (et à toute conciliation entre Israël et les Palestiniens) et menaçaient les intérêts des ÉU  et de l’Occident. Pour l’instant il n’en est plus rien.

 

Mais, rendons à César ce qui lui est dû : les djihadistes qui ont détruit le régime syrien, tous anciens de l’État Islamique, Al-Qaida et autres ejusdem farinae ont bénéficié des faveurs (formation, armes, munitions, etc.,) de la Turquie. Ce qui fait que la Turquie est devenue le nouvel Iran en Syrie. Et le pays est réellement à prendre.  Le Qatar, l’Arabie Saoudite regardent de plus près.  Les islamistes sunnites qui se font appeler Hayat Tahrir al-Sham s’attribuent le mérite d’avoir évincé Assad, dirigé par un ancien terroriste barbu, Abu Mohammad al- Jawlani, qui indique à la fois Al-Qaïda et l’EI comme références sur son curriculum vitae.

 

L’Iran a soutenu Bachar el-Assad, la Turquie soutient Abu Mohammad al-Jawlani et comme on le sait, la Turquie n’est plus réellement un allié de l’Occident, graduellement, depuis l’accession au pouvoir d’un islamiste sunnite, M. Erdogan. La seule différence est que l’Iran n’était pas membre de l’OTAN et que la Turquie fait partie de l’OTAN. Pourtant, dans la poursuite de son double objectif de détruire les Kurdes et de construire un empire néo-ottoman, M. Erdoğan est de plus en plus attiré vers la Syrie. Ce qui le met lui-même et la Turquie sur une trajectoire de collision avec Israël, un pays qui a maintenant démontré de manière concluante qu’il n’a pas d’équivalent militaire au Moyen-Orient, que ce soit technologiquement ou opérationnellement. Il devrait faire attention car il pourrait que ce soit le commencement de la fin… A tel point qu’après qu’il se soit permis d’imaginer une conquête d’Israël, son fils a organisé un rassemblement massif appelant la Turquie à prendre le contrôle d’Israël. « Hier, Sainte-Sophie, aujourd’hui la mosquée omeyyade (Damas), demain Al-Aqsa (Jérusalem) » (X.com, 25.12.24).

 

Mais le Proche Orient a été, de toujours, un sujet de première classe pour les pays occidentaux. Ne serait-ce que pour le fait que l’existence d’un Etat (Israël), souhaitée par certains, considérées par d’aucuns comme « une erreur historique » et par d’autres comme une réminiscence de l’ordre colonial posait problèmes. Dès lors… placet experiri  des ministres des affaires étrangères (et non des moindres) comme ceux de la France et/ou de l’Allemagne se sont précipités à Damas pour rencontrer le nouveau satrape qui porte costume deux pièces et cravate nouée mais refuse de serrer la main de la ministre Baerbock, car femme.

 

La conquête du Damas a été dirigée par Hayat Tahrir al-Sham, que les États-Unis avaient désignée comme organisation terroriste. Son chef, Abu Mohammed al-Jawlani, avait rompu avec l’EI en 2012 et avec al-Qaïda en 2016 et il a dit qu’il voulait un gouvernement diversifié qui tolère les minorités. Les Etats Unis avaient promis une récompense de 10 millions de $ pour sa capture. Qu’ils viennent d’annoncer comme caduque. Malgré le fait que HTS, ancienne filiale d’Al-Qaida, soit inscrite sur la liste noire des organisations terroristes par les États-Unis, le Royaume-Uni, l’UE et l’ONU, de responsables américains, britanniques et européens se sont empressés de se rendre à Damas pour « casser la croûte » avec le chef de HTS, Abu Muhammad al-Jawlani. Ce n’est pas sérieux … Ont-ils pris, pour la comparer avec ce que HTS veut faire en Syrie, la mesure de leur politique d’identité radicale actuelle, de race et de genre, de leur programme d’autodestruction économique par une transition énergétique unilatérale, de leur engagement dans une utopie imaginaire sans frontières, où le reste du monde ne rêverait que d’atteindre son destin historique en tant que libéraux occidentaux ? En adoubant M. al-Jawlani, HTS et la Syrie actuelle, l’ordre occidental mourant choisit, disons-le, le suicide par manque non seulement de réflexion sur soi mais aussi de pragmatisme.

 

Pensent-ils vraiment que les choses vont aller mieux ? Disons que l’on a le sentiment que ce sera moins mal… car la chute du « Boucher de Damas »          (B. Asad) est une nouvelle « moins mauvaise » que bonne car, malgré la barbe garnie d’Ahmad al-Sharaa, sa cravate en soie et le sourire Colgate, personne ne sait vers où les nouveaux dirigeants amèneront le pays. Ne nous trompons pas, les célébrations prématurées de la chute de B. Assad - l’allié clé de l’Iran et un pivot de « l’Axe de résistance » pourraient bientôt laisser place à des désillusions. Israël pourrait avoir à faire face à des suppôts turco-qataris sur sa frontière Nord. Tout au long de la guerre contre le Hamas et le Hezbollah, M. Erdogan a alterné les critiques publiques d’Israël et une rhétorique extrême, l’accusant de génocide, l’appelant un "état terroriste" et comparant B. Netanyahu à Hitler, affirmant que le Hamas défend la Turquie, et même menaçant d’envahir Israël. Plus récemment, M. Erdogan a protesté contre l’incursion d’Israël dans la zone tampon syrienne (cessez-le-feu suite à la guerre de 1973) et a exhorté les États-Unis à intervenir. C’est le même M. Erdogan qui a envahi la Syrie à deux reprises et s’est emparé de territoires de dizaines de milliers de km2 pour combattre les Kurdes, ce que les Occidentaux savent parfaitement mais s’en accommodent. Comme ils savent pertinemment que la Turquie de M. Erdoğan aspire à dominer un nouveau Proche-Orient. L’affaiblissement du Hezbollah au Liban et la défaite de l’Iran en Syrie ouvrent, grande, une porte à l’influence turque, même au Liban. La semaine dernière, M. Erdogan a rencontré le premier ministre libanais Najib Mikati et s’est engagé à soutenir le Liban "par tous les moyens disponibles" en réponse à « l'agression israélienne » (L’orient du jour, 18.12.24). M. Erdogan qui veut, aussi, remplacer la France come protecteur du Liban. En quelque sorte « changer un bigle pour un bosco » (dicton de la royale). Faut dire que l’on n’est pas aidés : notre ministre des Affaires étrangères déclarait « Nos militaires forment l'épine dorsale de la FINUL » (Vie Publique, 14.11.24). Regardez la composition de la force de l’ONU :

 

Huitième contribution en nombre de soldats, la moitié de ce que l’Indonésie fournit, un peu moins que l’Espagne qui ne prétendent pas, elles, être l’épine dorsale de la FINUL.

En réalité si notre pays se veut LE protecteur du Liban en vertu de l’histoire de sa création, la vérité est moins élogieuse : les relations de famille du Secrétaire Général de l’Élysée « 2ème cerveau de M. Macron) avec la famille Saadé (CMA CGM) se sont élargies aux relations avec le Hezbollah. Un exemple : (a) l’ICC  annonce des mandats d’arrestation pour B. Netanyahou et son ministre de la Défense. (b) La France annonce qu’elle arrêterait l’individu s’il arrivait en France. (c) La France demande de faire partie du comité de surveillance du cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël, Israël refuse. (d) La France annonce que… BN peut venir quand il veut en France, il ne sera pas arrêté. (e) Israël accepte la demande de la France. C’est-y pas beau ?

 

Si, mais dans le non-dit des relations entre les états notre pays est préoccupé par d’autres sujets d’inquiétude concernant Israël : l’Allemagne a choisi le Arrow 3 (au lieu d’un système anti-balistique français, inexistant pour le moment) comme système de défense a installer cette année et voilà que le Danemark …

 

Pourquoi le Danemark a-t-il remplacé les canons Caesar donnés à l'Ukraine par des canons Israéliens ? Idem Brésil. Le choix de l’ATMOS 2000 par le Brésil a été justifié par sa capacité à répondre à toutes les exigences techniques et opérationnelles fixées dans le cahier des charges. Ce choix n’est pas isolé puisque, après des acquisitions similaires par la Colombie et le Danemark, il marque la troisième fois en moins de deux ans où l’obusier d’Elbit Systems prend le dessus sur le CAESAR français. Ces préférences réitérées pour l’ATMOS 2000 soulignent la reconnaissance de sa supériorité dans sa catégorie au niveau international. (ARMEES 04.04.2024).

 

 

Israël concurrent de la France pour une pièce d’artillerie lourde ? Qui l’eut cru possible ?

 

Ben Gourion avait l’habitude de dire « ce qui est difficile en Israël ce n’est pas de croire aux miracles, c’est de les éviter » (ou "pour croire aux miracles, en Israël, il faut être réaliste" ...).


 
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22 décembre 2024 7 22 /12 /décembre /2024 10:07

Les deux derniers textes du blog (Vivre c’est mourir et Le vaisseau fantôme) on conduit certains lecteurs à me suggérer de dire quelques mots, pas seulement sur la France mais sur la place de la France en Europe. Sous-entendu « on est mal mais l’Europe va nous aider » ce qui est, d’ailleurs, le message subliminal des péroraisons de notre Président concernant l’Europe.

 

Puisque l’on me demande de dire quelques mots sur ce qui se passe dans une partie du monde en cette semaine avant la fin de l’année, je vais essayer de le faire : songez à l’idiome du « silence assourdissant » ou aux sirènes de Kafka dont la menace est de ne pas chanter et soyez indulgents (autant que possible) avec moi.

 

Tout d’abord la France. Notre pays vient d’atteindre un record pour les pays de l’Europe : il vient d’installer un quatrième chef de gouvernement en moins d’un an. Quand on pense que « l’instabilité » des gouvernements de la 4ème République a été un motif majeur pour aller vers la 5ème on a le droit de regarder les choses avec une certaine distance. De plus, la France, qui fait face à un déficit budgétaire de 6% cette année et de 7% en 2025 -soit plus du double de la limite autorisée dans la zone euro-  rencontrera des difficultés à maintenir son État providence généreux. Mais nous dépensons actuellement plus de 30 % du PIB pour les dépenses sociales, ce qui nous place parmi les plus élevées (OCDE, 2024) au monde.

 

Si notre fortune économique ne s’inverse pas rapidement, le pays devra prendre des décisions difficiles — comme la Grèce en 2010 — alors que les coûts d’emprunt (puisque nous vivons à crédit) grimperont. La croissance de la France est supputée être de 1% l’année qui vient mais d’habitude nous nous trompons de 20/30%. Depuis fin 2019, le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a crû de 11,5 %. Dans le même temps, la zone euro s’est contentée de 4,6 % et la France de 4 %, Le Monde 16.12.24 … En fait, le décrochage français en matière de croissance serait plutôt à venir. Car avec 7% de déficit du PIB prévu pour 2025 le pays n’a pas les moyens d’investir dans ce que fait le progrès d’une nation : recherche et développement, technologies nouvelles, robotisation. En 2024, le besoin prévisionnel de financement de l'État atteindra 295,8 milliards d'euros, du fait principalement d'un déficit budgétaire de 144,4 milliards d'euros et de 156,4 milliards d'euros d'amortissement de dette à moyen et long terme venant à échéance en 2024. 144,4 milliards par rapport à un PIB de 2.825 = 5,1% – tout ça prévu MAIS on sait que le déficit est de 6,1% et qu’il sera de 7% soit env. 200 milliards € ! Conclusion : en 2025 la France devra emprunter plus de 300/350 milliards d’euros. Et je ne parle pas de ce qui est devenu impossible à « réparer » comme la catastrophe de Mayotte par manque de moyens et incurie inexcusable de l’État.

 

Pendant tout ce temps notre Président a initié une vraie folie dont il ne mesurait pas les conséquences. Les dieux rendent, d’abord, fous ceux qu'ils veulent perdre (Euripide). Et son antienne « L’essentiel c’est l’Europe » parlons-en.

 

Bien que l’Europe ait une riche histoire d’inventions remarquables, y compris des percées scientifiques qui ont beaucoup donné au monde, de l’automobile au téléphone, en passant par la radio, la télévision et les produits pharmaceutiques, elle s’est transformée en un véritable empire dirigé par des gens non élus des peuples qui la compose. Autant dire qu’ils n'ont des comptes à rendre à personne.

Autrefois synonyme de technologie automobile de pointe, l’Europe n’a pas aujourd’hui une seule marque parmi les 15 producteurs de véhicules électriques les plus vendus tout en imposant, aux pays qui la composent, d’arrêter de produire des véhicules à moteur thermique en 2030/35. Comme l’a fait remarquer l’ancien premier ministre italien, Mario Draghi, dans son récent rapport sur la compétitivité de l’Europe qui s’affaiblit, seules quatre des 50 plus grandes entreprises technologiques du monde sont européennes.

World University Ranking 2025 (Times Higher Education World University Rankings 2024 includes 1,907 universities across 108 countries) nous apprend qu’une seule université de l’Union Européenne se trouve parmi les 30 premières au monde, à la 30ème place (Technical University of Munich).

 

Europe ? Les cinq principaux pays (France, Allemagne, Espagne, Pologne, Royaume-Uni) font montre d’un certain degré de tourmente politique. Le gouvernement français s’est effondré lorsqu’il a tenté, sans succès, d’adopter un budget. Il en va de même pour l’Allemagne, qui aura des élections anticipées pour la première fois dans son histoire d’après-guerre. Le Royaume-Uni semble calme à première vue, mais la montée du parti réformiste de Nigel Farage a bouleversé l’équilibre des pouvoirs. L’Espagne et la Pologne ont toutes deux une politique fortement polarisée, qui finit souvent par impliquer le pouvoir judiciaire. Cela ne doit pas être étranger au  fait que le PIB/capita est de  43.000$ Zone Euro, et 81.700 $ Etats Unis (Banque Mondiale)

 

Mais puisque les gouvernements nationaux n’arrivent plus à diriger leurs pays, naturellement, les cerveaux d’acier de Bruxelles le font à leur place. Un exemple : depuis des années ils ont décidé d’arrêter la production d’électricité nucléaire en faveur des « renouvelables » Un seul exemple, récent, illustre la faillite de la voie choisie : La production éolienne allemande est tombée en dessous de trois gigawatts, contre dix-neuf gigawatts à cette période de l’année. The National Interest 18.12.24. Notre pays disposait de deux industries « phare » - le nucléaire et l’automobile. Un gouvernement socialiste (M. Macron ministre des Finances) avait décidé de réduire le nucléaire de moitié ce qui a fait que l’on a, pratiquement, détruit la filière industrielle (ingénieurs, techniciens, sous-traitants, etc.,) ce qui a conduit - vu les décisions de Bruxelles - à faire de l’EDF un pourvoyeur d’énergie à bas prix pour ses gros clients européens et d’énergie à un prix deux fois supérieur à celui des Etats Unis pour les clients industriels français. Quant à l’industrie automobile, on a fabriqué en France en 2023 950.000 voitures particulières, soit autant qu’en 1960. (Caradisiac, 14.06.24).

 

L’Europe ? A slow agony (Mario Draghi – septembre 2024).  Regardez la décroissance du PIB de l’Europe depuis 10 ans:

 

et la comparaison avec les Etats Unis pendant trois années :

 

Certes, notre pays profite du « parapluie » de l’euro mais, vu nos performances économiques et surtout nos perspectives, il est fort probable que Bruxelles commencera à pénaliser la France avec des amendes pour les déficits supérieurs à celui de Maastricht (3% du PIB).

 

Bon. On me demande aussi de dire quelques mots sur ce qui se passe au Proche Orient. D’abord la Syrie. 50 ans de dictature, nous dit-on, viennent d’être finis par une tornade de 12 jours effectuée par des djihadistes de diverses obédiences. Dont une partie financée et armée par un état membre de l’OTAN, la Turquie. Dont le Président, lors de la cérémonie de remise des prix du Conseil de la recherche scientifique et technologique (TÜBİTAK) et de l’Académie turque des sciences (TÜBA), au Centre national de congrès et de culture de Beştepe, a déclaré : "Chaque incident qui s’est produit dans notre région, en particulier en Syrie, nous rappelle encore ce fait ; la Turquie est plus grande que la Turquie. En tant que nation, nous ne pouvons pas limiter notre horizon à 782.000 kilomètres carrés ». Cela s’appelait « Lebensraum ». Terme allemand utilisé par A. Hitler et le Troisième Reich pour désigner « l’espace vital » nécessaire au peuple allemand (Wikipédia).

 

La chute de la Syrie est une perte importante pour Téhéran. Ils ne peuvent pas se consoler de la victoire du groupe militant sunnite qui a renversé Assad, le Hayat Tahrir al-Sham. Le chef de ce groupe, le présumé chef intérimaire de la Syrie, Abu Mohammad al-Jolani, a déclaré : « Nous sommes ouverts à l’amitié avec tous les pays de la région, y compris Israël. Nous n’avons pas d’ennemis, sauf le régime d’Assad, le Hezbollah et l’Iran ;  Ce qu’Israël a fait contre le Hezbollah au Liban nous a beaucoup aidé » Les principaux pays du monde occidental (Etats Unis, UK, France, Allemagne, Italie) ont envoyé des représentants à Damas pour rencontrer le nouveau -grand manitou du pays. Un islamiste tellement « modéré » que les Etats Unis ont annoncé qu’ils ne paieront plus les 10 millions de $ prévus pour sa capture.

 

Chat échaudé craint l’eau froide … Israël séparé de la Syrie depuis la guerre de 1973 par une bande de terre gardée par des troupes de l’ONU, devant la possibilité de voir les islamistes, fussent-ils modérés, s’approcher de sa frontière, a investi ladite bande de terre annonçant que la chose est temporaire en attendant voir ce qui se passera réellement en Syrie. Concert de condamnations d’une partie de la « communauté internationale » et de … Monsieur Poutine ! On le sait, Israël n’a pas le droit de faire quoi que ce soit qui ne soit pas « proportionnel » avec ce qu’un de ses adversaires aurait pu faire. Pour Gaza, il ne fallait pas faire la guerre mais assassiner, violer des femmes et bruler des bébés d’un nombre égal à celui des méfaits du Hamas et de la population gazaoui. En clair, si l’Iran détruit Israël avec une bombe nucléaire (« Mahmoud Ahmadinejad appelle à « rayer Israël de la carte » L’Orient-le-Jour 28.10.2005) Israël a le droit de répondre…

 

On en était, presque, à oublier qu’Israël avait, pratiquement, réduit à résipiscence le Hamas, le Hezbollah et - en partie - l’Iran. On vient de constater qu’un autre suppôt de l’Iran, à presque 2.000km des frontières d’Israël, les Houthis, disposent de missiles balistiques qu’ils envoient sans discontinuer. Ils se trouvent au YEMEN : PNB/habitant qui diminue depuis 2012, 975$ aujourd’hui mais ils tirent des missiles balistiques dont le prix se trouve (en fonction de la distance à parcourir) entre 500.000 et 1.500.000 $.

 

 

La France se trouve à Djibouti, 357 km – elle pourrait empêcher les Houthis de détourner la circulation marine via le Canal de Suez (ce qui profiterait à l’Égypte et à un tiers du transport maritime mondial qui passait par la Mer Rouge) mais  elle ne le fait pas. Pourquoi ? C’est Israël qui se charge, de temps en temps, d’envoyer ses avions pour détruire les installations portuaires de Al-Hodeïda ou d’autres objectifs de Sanaa (la capitale du Yémen).

La France est à Djibouti. Pas seulement la France. Notre Président, aussi, depuis hier.

 

L’Europe ? La France ? Je suis de ceux qui pendant les Trente glorieuses, ont contribué, modestement, aux deux aventures majeures du pays : la construction des centrales nucléaires et l’installation des premiers équipements médicaux d’imagerie électronique. Du temps où l’avenir ne pouvait être que synonyme de progrès.  Regardez bien Mayotte : il n’est pas exclu qu’elle préfigure la France de 2050. Au mieux… Si la France reste sur sa trajectoire actuelle, son avenir sera celui d’un musée à ciel ouvert, délabré, bien que beau mais endetté, pour des touristes américains et chinois. Notre Président, déboussolé comme il paraît, devrait jeter son anneau comme Polycrate de Samos en espérant qu’il ne lui revienne pas.

 

 

 

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12 décembre 2024 4 12 /12 /décembre /2024 22:15

Que nous arrive-t-il ? Nous sommes un peu déboussolés tant il est difficile de comprendre ce à quoi nous assistons, qu’il s’agisse de notre pays ou de ceux lointains dont l’influence sur le nôtre est loin d’être marginale.
 

Le vaisseau fantôme. Louis XVI est parti à Varennes, Charles de Gaulle à Baden-Baden. Notre Président est parti en Pologne. Le roi pour essayer de se sauver, le Général pour prendre conseil d’un militaire et notre Président pour s’occuper de l’affaire russe vue du point de vue de l’Ukraine. Selon l’adage « quand on ne sait pas quoi faire pour soi, on s’occupe des affaires des autres. » Pas besoin d’insister, notre Président ne sait plus quoi faire. Les bruits de palais (de l’Élysée) nous apprennent qu’il est en train de proposer un compromis à plusieurs partis de gauche (et un qui se dit de droite) un « accord » : « pas de 49/3 vs pas de censure pour les 30 mois restant jusqu’aux élections présidentielles de 2027 ». Les « macronistes », communistes, les verts et les socialistes ont été accueillis par le président pour ce faire. Le parti de Jean-Luc Mélenchon, la France Insoumise (LFI), a également reçu une invitation mais a décliné. Bien que la motion de censure qui a mis fin au Gouvernement Barnier ait été celle de LFI, on tient rigueur à RN qui n’a pas été invité.  Emmanuel Macron vient de faire du RN la seule opposition réelle ! Et voilà qu’un dernier sondage indique que Mme. Le Pen devrait avoir 38% de voix au premier tour d’une élection présidentielle.

 

Les deux piliers de la constitution de la 5ème république abandonnés pour sauver sa mise. Pauvre France.

 

Pauvre France. Depuis De Gaulle l’adossement à l’Europe a été le fil d’Ariane de l’évolution du pays, qui se voulait élément moteur d’une construction supposée lui assurer un rôle moteur et, accessoirement, la prédominance dans les industries qui lui tenaient à cœur et à son agriculture qui, jadis, pourvoyait, peu ou prou, aux besoins alimentaires de 10% du marché mondial (Persée, 1978) :

Au bout de 60 ans, de première agriculture de l’Europe elle est devenue seconde (largement distancée par l’Allemagne) comme pour ses activités industrielles qui de 20/24% de son PNB encore il y a vingt ans, ne représentent plus que 10/11% actuellement. Son déclin agricole, industriel et financier (induit par les deux premiers postes) et une croissance démographique essentiellement fournie par une immigration exogène à l’Europe ont contribué à ce qu’elle est aujourd’hui : plus de rôle moteur en Europe car le « couple » France-Allemagne n’existe plus, pas de voix majeure dans les instances de l’Europe (son représentant  a un rôle de spectateur face aux actions de la présidente du Conseil Européen). Dernier exemple de l’absence de considération pour notre pays : son opposition, absolue, à un accord avec une zone géographique se trouvant à 10.000 km de l’Europe (Mercosur) n’a pas été suffisante pour qu’il ne soit pas bouclé contre sa volonté. Faisons court : le déclin de notre pays paraît tellement sans possibilité de retour à ce qu’il était il y a 50 ans que plus personne en Europe ne paraît disposé à nous suivre quand notre Président éructe telle ou telle diatribe pour ou contre quoi que ce soit. Pour se donner le sentiment qu’il est encore quelqu’un, notre président part en Pologne pour faire comprendre à M. Poutine que son agression de l’Ukraine qui devait durer trois jours devrait s’arrêter au bout de trois ans.

 

Mais M. Poutine a d’autres soucis. Par-delà son million de morts en Ukraine (et combien de blessés ?), par-delà la démographie de son pays en chute libre, par-delà la situation économique (1 euro=112 roubles aujourd’hui, 40 roubles avant l’annexion de la Crimée en 2014), par-delà l’importation de soldats nord-coréens et Houthis pour faire la guerre en Ukraine il vient de voir ses investissements militaires, économiques et politiques en Syrie partis en fumée. Il avait réalisé ce que la Russie depuis Catherine II souhaitait, avoir un pied ans une mer chaude, la Méditerranée. En Syrie. Où, pour l’obtenir (avec la complicité irresponsable de M. Obama) il a dû aider le potentat local à trucider plus de 500.000 syriens qui auraient voulu avoir droit à une vie sans dictature.

 

Mais, comme M. Obama l’a dit à Jeffrey Goldberg, (The Atlantic en 2016), « La concurrence entre les Saoudiens et les Iraniens — qui a contribué à alimenter les guerres par procuration et le chaos en Syrie, en Irak et au Yémen — nous oblige à dire à nos amis ainsi qu’aux Iraniens qu’ils doivent trouver un moyen efficace de partager le territoire et d’instituer une sorte de paix froide » Paix à laquelle Israël n’était pas convié et aurait pu faire le « dessert du repas » Fast forward – ce que nous voyons aujourd’hui peut être retracé à l’attaque catastrophique du 7 octobre 2023 par le Hamas contre Israël, dans laquelle le groupe terroriste palestinien soutenu par l’Iran a massacré 1.200 personnes et enlevé environ 250 personnes retenues en otages à Gaza. Cela a déclenché une réponse israélienne sans précédent qui a fini par décimer « l'Axe de la résistance" dirigé par l’Iran.

 

Car, (nous le savons, depuis le Général) l’Orient est compliqué. Faisons simple, cependant. Deux autres pays en quête de leur ancienne gloire, la Turquie et l’Iran, pour des raisons qui leur sont propres (la Turquie pour massacrer les kurdes - comme ils ont massacré les Arméniens - car insoumis au renouveau d’un islamisme promu par un visionnaire musulman intégriste et l’Iran qui avait inscrit sur le frontispice de sa république islamique l’ardente obligation d’éradiquer le seul état juif du monde, Israël) se sont arrogé le droit de partager la Syrie. La Turquie a occupé des dizaines de milliers de km2 au Nord-Ouest en ayant fait du nettoyage ethnique pour expulser les kurdes  ayant habité l’endroit. L’Iran en remplaçant, pratiquement, l’armée syrienne par ses propres effectifs et disposant, avec l’acceptation du potentat local, d’un côté, de dépôts de munitions et armes sophistiquées y compris de la possibilité de les fabriquer et, aussi, des voies d’alimentation en armes et munitions d’un de ses suppôts, le Hezbollah, dans le Liban voisin.

 

Mais l’Orient est compliqué…

 

20 ans après la deuxième guerre d’Irak on trouve toujours, entre le Tigre et l’Euphrate (mais pas seulement) des restes des organisations terroristes y ayant poussé comme des champignons. État Islamique, Al-Qaïda, Al-Nostra, Tahrir-al Sham, j’en passe et des pires. Dans ce magma alimenté par la Turquie, le Qatar, l’Iran et d’autres, une d’entre elles vient d’atteindre le Graal : en douze jours, après avoir conquis les trois villes principales de la Syrie (Alep, Hama, Homs) elle vient de « libérer » Damas, sa capitale. L’armée syrienne en totale déconfiture l’a laissé faire, le potentat local a fui en Russie, l’Iran a retiré ses effectifs militaires et civils et (AFP, 11.12.24) M. Blinken a promis que l’Amérique « reconnaîtrait et soutiendrait pleinement » un gouvernement syrien qui émergerait d’un « processus inclusif et transparent » pour remplacer Bachar al-Assad, actuellement entre les mains d’une branche d’Al-Qaïda dirigée par un terroriste recherché par les États-Unis.

 

 

M. Blinken (les EU de M. Biden, en attendant M. Trump) a tort : les « libérateurs » de la Syrie nonobstant leurs tentatives de projeter une image "propre" pour l’Occident, sont sans équivoque djihadistes par nature. Les djihadistes « modérés » c'est comme les femmes « moitié enceintes », cela n’existe pas. Une fois qu’ils auront monté leur califat à Damas, leur objectif sera d’aller vers Al-Aqsa - Jérusalem, en suivant le même chemin que celui souhaité par leurs homologues sunnites islamistes du Hamas.

 

Car, traduisons : Tahrir-al-Sham = Libération du LEVANT : le Levant désigne traditionnellement les régions bordant la côte méditerranéenne de l'Asie : en premier lieu la Syrie, ainsi que le Liban la Palestine, Israël, la Jordanie, l'Anatolie, la Mésopotamie et l'Égypte (Wikipédia). Peut-être ils laisseront la Jordanie et l’Égypte tranquilles mais Israël…

 

N’ayons pas peur des mots : Mohammad Ali Abtahi, un ancien vice-président iranien, deux jours avant la fuite d’Assad, nous dit « La chute du gouvernement syrien serait l’un des événements les plus importants de l’histoire du Moyen-Orient... La résistance dans la région resterait sans soutien. Israël deviendrait la force dominante. » The Strategist 10.12.24. Pour commencer Israël a fait deux choses : (a) occuper la zone tampon constituée après la guerre de 1973 et surveillée par des troupes ONU, à l’occasion d’une attaque des « libérateurs » de la Syrie contre elles (les EU ont indiqué qu’ils approuvaient la chose)

 

et (b) a détruit l’essentiel de l’armée syrienne (armes, munitions -y compris chimiques, dépôts divers, marine, fabrications de munitions, etc.,) via 500 interventions de son aviation pour éviter leur prise par les « libérateurs » tant que l’on ne sait pas ce qu’ils sont réellement et ce qu’ils veulent.

 

Naturellement, la Turquie (sponsor de Tahrir-al-Sham) a protesté violemment, comme le Qatar (protecteur d’une autre partie des « libérateurs ») et la France aussi (sans doute se souvenant du fait qu’elle a créé la Syrie - accords Sykes-Picot et qu’elle entretenait des espoirs sur la Syrie - M. Chirac seul chef d’État occidental à l’enterrement du premier satrape de la dynastie Hafez et M. Sarkozy  ayant invité le fils, car république avec droit de succession, à Paris en 2008). Naturellement, la Turquie car il semble possible de considérer plausible que M. Erdogan ordonne directement aux groupes djihadistes opérant à la frontière israélienne d’attaquer Israël ou, à tout le moins, les soutient dans cette action. On se souvient de sa diatribe « Comme nous sommes entrés au Karabakh et en Libye, nous ferons la même chose à Israël » 29.07.24, RTL Info. Car, n’oublions pas, il est convaincu qu’il peut faire cela vu la disparition de la civilisation occidentale :

La Syrie « libérée ». On ne sait pas ce qui va se passer (« La prédiction est très difficile, surtout si elle concerne l'avenir » Niels Bohr, Prix Nobel). Mais ce que l’on sait c’est que ce qui s’y est passé c’est la suite d’une guerre civile qui a entraîné plus de 500.000 morts et 6,5 millions de réfugiés syriens, déplacés de force de leurs foyers sous le régime brutal de M. Asad. La grande majorité des réfugiés syriens ont été accueillis par les pays voisins. La Turquie a pris à elle seule environ 3,6 millions de personnes. Le Liban a accueilli 1,5 million de réfugiés et la Jordanie, 1,3 million. Environ 70 % de ces réfugiés vivent dans la pauvreté, pris au piège et incapables de se déplacer. « Avec plus de 180 journalistes tués et exécutés par le régime et ses alliés depuis 2011, avec l’emprisonnement et la torture des reporters dans ses geôles depuis des années, Bachar el-Assad et ses alliés ont fait de la Syrie l’un des pires pays au monde pour les professionnels des médias, selon le classement de la liberté de la presse de RSF en 2024 », déclare, dans un communiqué, Jonathan Dagher, responsable du bureau Moyen-Orient de RSF 11.12.24. Le monde libre a échoué pour la Syrie et il a échoué pour le peuple syrien. Mais la ICC n’a pas émis un mandat d’arrestation pour M. Asad ou ses collaborateurs, probables coupables de génocide et de crimes contre l’humanité. La Turquie ne l’a pas demandé, elle qui est la plus grande prison pour journalistes depuis que M. Erdogan dirige le pays (Wikipédia).

 

Ce qui peut surprendre un observateur de Sirius c’est quand même Israël. Une guerre (Hamas depuis 14 mois, Hezbollah itou mais différente) et pourtant elle est 10ème puissance économique mondiale avec un PNB/habitant supérieur de 22% à celui de la France et supérieur à ceux de l’Allemagne, Japon, UK. Plus de 300.000 réservistes qui passent des mois et des mois sous les armes et pourtant l’économie du pays devrait montrer une croissance de 2,4% en 2025 (chez nous 1% depuis des années). Et preuve pour tout ça, la bonne tenue de sa monnaie :

Par rapport à 2022 (avant le commencement de la guerre) le shekel a gagné 10% vs le dollar (ou l’euro). C’est dire la confiance des marchés quant à la gestion de ce pays.

Mais, d’aucuns, n’arrêtent pas de se poser une question simple : en 1967 Israël a mis en six jours à terre les armées les plus fortes de trois pays (Égypte, Jordanie, Syrie). Pourquoi diable a-t-elle besoin d’années pour le Hamas ou le Hezbollah ? Certes, les actions pernicieuses de l’Administration Biden qui a pressé Israël de n’utiliser que des opérations ciblées en réponse au 7 octobre et de ne pas envoyer de troupes à Gaza pour prendre et tenir le territoire et éradiquer le Hamas y sont pour quelque chose. Malgré son voyage de « solidarité » en Israël le 18 octobre 2023, M. Biden (ou ceux de ses collaborateurs, anciens de M. Obama) s’est opposé à chaque étape des opérations israéliennes à Gaza et a même coupé la fourniture des armes vitales en réponse à l’étranglement par Israël de la route d’approvisionnement du Hamas en entrant dans Rafah. N’oublions pas que lorsque Israël a pris les mesures qui, à la fin, ont affaibli l’Iran et ses suppôts, il a été accueilli par des menaces et la désapprobation de Washington. Le 24 septembre de cette année, à l’Assemblée générale de l’ONU, M. Biden a plaidé pour qu’Israël accepte une solution diplomatique. « Depuis le 7 octobre, nous sommes également déterminés à empêcher une guerre plus vaste qui embrasserait toute la région », a-t-il déclaré. Cela s’est passé trois jours avant que les frappes aériennes israéliennes ne tuent le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. En mai de cette année, M. Biden a menacé de bloquer des livraisons d’armes vitales à Israël s’il envahissait le dernier bastion du Hamas à Rafah. Mais Israël a ignoré les conseils de son allié le plus important. Au lieu de cela, il a poursuivi les frappes qui ont décapité le Hezbollah, il a tué Yahya Sinwar (celui qui a tout commencé) à Rafah et cet automne, il a prouvé que ses avions peuvent survoler Téhéran sans crainte. En conséquence, l’Axe de la résistance a été relégué à un axe de subsistance. Certes, l’attitude des puissances mondiales occidentales qui craignant les réactions d’une partie de leur population (immigrés d’origine arabo-musulmanes) y a été pour quelque chose. Certes, l’inimaginable veulerie d’institutions internationales (ONU, ICC, ICJ, UNESCO, etc.,) y a été pour quelque chose. Certes, la situation du « proto » État Libanais sous le contrôle de l’Administration absente mais partiale de J. Biden et celle du gouvernement inexistant de la France y a été pour quelque chose. Mais par-dessus tout, c’est le courant antisémite sans autre équivalent que celui qui a conduit à la Shoah, de Sydney à Montréal et du Daghestan à Londres en passant par tous les pays de l’Europe de l’Ouest (pas celles de l’Est …) qui a obligé Israël à se battre (à détruire) à Gaza avec une main dans le dos. Et cela n’a pas suffi, vu comme elle est vilipendée et vouée aux gémonies.

 

Cela étant aujourd’hui, avec la chute de M. Assad, l’Iran est plus faible que jamais. Trois de ses piliers – le régime d’Assad, le Hezbollah et le Hamas – ont été paralysés, et les Houthis du Yémen ont également subi des revers importants. Israël a démontré sa capacité à frapper les actifs stratégiques de l’Iran, le laissant exposé à d’autres attaques aériennes. En décapitant les suppôts de l’Iran et en détruisant ses défenses aériennes, Israël a ouvert la voie du renversement du tyran le plus cruel du XXIe siècle. Il a également démontré la fragilité de l’impérium iranien et les illusions de M. Obama sur cet imperium.

 

« Pour Israël, tout cela est une épée à double tranchant. Le démantèlement de l’Axe de la résistance représente une victoire stratégique, mais les risques sont importants. Les forces rebelles qui contrôlent la Syrie sont dominées par des groupes liés à des idéologies extrémistes, dont Hayat Tahrir al-Sham, un groupe ayant des racines au sein d’Al-Qaïda. Cela soulève le spectre de la Syrie devenant un État en faillite ou, pire, un bastion terroriste. Newsweek, 08.12.24. Oui, mais pour l’instant, les attaques directes entre l’Iran et Israël ont montré  que ce dernier avait le dessus. Les capacités de l’Iran -défensives et offensives à la fois - ont été affaiblies. Israël, après l’échec catastrophique du 7 octobre, semble plus fort que jamais. Et en incitant les États arabes à être prêts à aider à repousser les attaques de l’Iran, Israël a montré que des gouvernements arabes sont prêts à se joindre à l’État juif pour dissuader l’Iran, malgré la sympathie des populations arabes pour les Palestiniens. Sans doute aucun, l’éviscération des actifs les plus précieux de Téhéran, le Hezbollah et le régime d’Assad, est un coup catastrophique pour la République islamique. Un an après le 7 octobre, grâce à la réponse robuste d’Israël, le Hamas et le Hezbollah sont paralysés. Leur leadership est en très grande partie éliminé, et le régime de M. Assad est tombé. La vision de M. Obama, rétrospectivement, semble stupide. Il s’avère que l’Iran n’était pas là pour rester.

Il s’avère qu’une autre puissance régionale, Israël, a réussi à éteindre une grande partie du fameux cercle de feu iranien, malgré les avertissements, les remontrances de son allié (et des puissances occidentales) et les retards dans la fourniture d’armes de l’administration de M. Biden. Les Saoudiens, le peuple syrien, les Libanais et les Israéliens avaient un choix depuis le début. Ils n’avaient pas à « partager » la région avec un régime qui voulait la dominer.

 

Et, d’un autre côté, écoutons le nouveau shérif qui va prendre ses fonctions dans six semaines : « Assad est parti. Il a fui son pays. Son protecteur, la Russie, la Russie, la Russie, dirigée par Vladimir Poutine, n’était pas intéressé à le protéger », la Russie et l’Iran sont en ce moment dans un état affaibli, l’un à cause de l’Ukraine et d’une mauvaise économie, l’autre à cause d’Israël et de ses succès au combat. » Reuters 09.12.24. Vaya con dios compañeros.


 

 

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3 décembre 2024 2 03 /12 /décembre /2024 08:52

Vivre c’est mourir (Thomas Mann, La Montagne Magique). Nous vivons depuis 50 ans une tragédie annoncée, de plus en plus fortement, de plus en plus prochaine, avec une nonchalance pour le moins curieuse.

 

Le 20 décembre 1973 l’Assemblée nationale approuve le budget de 1974 présenté par Jean-Pierre Fourcade. Compte tenu de la crise du pétrole de 1973, le budget est seulement présenté en équilibre.

 

50 ans depuis, une vie d’homme. Vivre c’est mourir.

 

Décembre 2024 l’Assemblée doit se prononcer sur un projet de budget qui, nonobstant un surplus d’impôts de 40 milliards d’euros par rapport à 2024 (qui affiche un déficit de 7% du PIB soit env. 200 milliards d’euros) espère ne montrer que 5% de déficit en 2025. A ajouter à la dette comptable de 3.250 milliards d’euros la dette extra-comptable, hors-bilan, d’env. 5.000 milliards d’euros (Cour des Comptes, mars 2024).

 

Vivre c’est mourir.

 

Avant de rejoindre le cœur des pleureuses pour dire que tout est la faute de l’ectoplasme qui « dirige » le pays, je veux dire le Sieur Macron - tout en réalisant que je manque de respect pour sa personne - je me pose (comme tant d’autres) une simple question « comment est-on arrivé là » Car, tout puissant qu’il ait pu être, il n’était quand même capable d’amener, seul, le pays au bord de la cessation des paiements.

 

Non, il n’a pas été seul à présider à la dégringolade du pays qui, de 4ème puissance économique du monde en 1973 est en train de devenir la 8ème en 2025. Cinq présidents de la République ont laissé le pays dériver pendant 50 ans. Pour arriver à ce que nous connaissons aujourd’hui : « des milliers d’associations qui touchent des subventions et s’indigneraient d’une réduction de leurs dotations, persuadées que le fruit du labeur des actifs leur est dû. Les étudiants surnuméraires en sciences sociales, qui expliquent aux actifs qui les financent à quel point ils sont racistes, sexistes, homophobes et transphobes. Les employés disposant de régimes spéciaux de retraites, par exemple ceux de la SNCF, qui extorquent l’argent des salariés du secteur privé en menaçant de prendre le pays en otage par des grèves. Les milliers de fonctionnaires rémunérés pour siéger dans les comités Théodule. Et les oisifs, les inactifs et improductifs, les récipiendaires d’aides, les habitants des logements sociaux, qui n’éprouvent pas toujours de gratitude à l’égard de ceux qui les nourrissent, mais parfois, au contraire, du ressentiment » (FS – Figarovox, 25.11.24).

 

Tant est si bien -suivons le Père Marx - que la lutte des classes oppose aujourd’hui la classe productive à une nouvelle aristocratie subventionnée et rentière, disposant de privilèges et de l’appui de la superstructure culturelle et politique. Socialement il y a eu plus. Ceux qui nous ont dirigés ont permis que l’ancienne structure sociale, orientée vers les ouvriers industriels et principalement concernée par les droits des travailleurs et le niveau de vie, soit infiltrée et renversée par des intellectuels qui s’intéressaient avant tout à la promotion de nouveaux systèmes de valeurs, comme les droits de l’homme, le « politiquement correct » le féminisme progressif et, dernièrement, l’ensemble des principes connus sous le nom de wokisme. On a tout commencé avec « 80% d’une classe d’âge doit avoir le baccalauréat » (J-P. Chevènement, 1985) pour arriver à "donner" le bac à 95% en baissant son niveau. En clair, à trop de gens qui ensuite aspirent à diriger des choses et à donner des ordres. Ils veulent tous être politiciens, artistes, gestionnaires, essentiellement fonctionnaires ou émergeant à des budgets financés par l’état. Car tout ça ne nécessite pas toujours d’apprendre des choses intellectuellement complexes. Et cela en parallèle avec l'idée maîtresse de la technostructure "avoir un pays sans usines" ce qui conduisait, naturellement, aux délocalisations (par delà le justificatif du coût de la main-d’œuvre). Tant et si bien que de 1974 quand 8,3 millions d'ouvriers assuraient à la France plus de 20% de son PIB, ils n'étaient que 5,9 millions en 2019, 5,363 en 2022 et à peine 5 millions (19% du total salariés français en 2023 (Philisto 24.06.23 - INSEE, édition 2023).

Ayons le courage de le dire, à long terme, le progrès éducatif a entraîné un déclin de l’éducation, il suffit de regarder les résultats du système d’enseignement français (jadis un des meilleurs du monde) qui a conduit à la disparition des valeurs qui favorisent l’éducation. En faveur de théories du genre, du wokisme et d’autres ejusdem farinae. Mais il fallait, toujours, remplir les fonctions subalternes - soins aux personnes, hygiène villes, distribution produits, aides diverses, etc. Ce ne sont pas les générations de bacheliers qui devenaient des employés de guichet de banque ou des service postaux qui allaient le faire. Vu d’avion : population (essentiellement maghrébine et noire) en 1968 env. 610.000 (Michèle Tribalat), 2024 env. 6,5 millions. Dont  une moitié n’apportant rien au PNB du pays car inemployée (surtout femmes et chômeurs) et l’autre une contribution inférieure à ce qu’elle absorbe. Il suffit de regarder la courbe de progression du PNB du pays pour comprendre son tassement : le PIB/habitant de 20% supérieur à celui de l’Allemagne il y a 40 ans il est aujourd’hui de 20% inférieur. Il ne restait aux cerveaux d’acier qui ont dirigés le pays que deux voies : augmenter les impôts et endetter le pays.

 

Pour ce qui est des impôts la France est devenue championne du monde pour les prélèvements sur ce qui est produit en France :

 

Quant à la dette … 14,5% du PIB en 1974, 115% en 2024 soit presque 10 fois de plus. 30,4 milliards d’euros en 1964 (Giscard d’Estaing), 350 milliards d’euros en 2025. Vertigineux ! De plus, en 2022 la France empruntait en moyenne à 1,03%. Aujourd’hui le taux est de 3,05% par rapport à un taux allemand de 2,28%. L’écart, appelé « spread » de 0,87% - du jamais vu depuis 2012. Ajoutez que l’économie française a enregistré sa plus forte contraction depuis janvier 2024, entraînant une baisse de la confiance des marchés financiers. Et la société de notation Standard & Poor’s écrit :

Si je semble accorder des excuses à M. Macron, détrompez-vous : pendant les 7 ans de son éminente direction du pays il a augmenté l’endettement du pays de 1.000 milliards d’euros (je sais, circonstances atténuantes le COVID, encore qu’aucun autre pays en Europe n’ait fait de même).

Non. Ce qui se passe aujourd’hui en France n’a qu’une seule source/responsabilité : Emanuel Macron. Car on l’a élu deux fois sur sa promesse de mettre de l’ordre dans les finances du pays (ne souriez pas) et réduire le nombre de fonctionnaires de 60.000 (1% du total). Il a réussi à l’augmenter du même nombre.

Ne sachant plus quoi faire, il a dissous l’Assemblée Nationale en disant « Je leur ai jeté une grenade dégoupillée, qu’ils se débrouillent » (Le Monde 15.06.24). Devant le choix de 11 millions d’électeurs en faveur de RN (je n’en faisais pas partie) il a laissé (stimulé ?) se créer un « front républicain » destiné à empêcher le RN d’avoir quelque fonction que ce soit dans les affaires de la France. Et pour gouverner la France, selon la constitution de la 5ème République, il a choisi un 1er ministre, issu d’une famille politique qui a fait moins de 10% à des élections nationales et qui ne compte même pas 50 députés sur 577. Cerise sur le gâteau, il s’aperçoit seulement maintenant qu’il a donné au RN un pouvoir de vie ou de mort sur l’existence du gouvernement.

 

Vivre c’est mourir.

Cela étant, je ne puis pas ne pas insèrer dans la responsabilité des ceux qui nous ont dirigés celle du peuple qui a voté, librement, pour choisir ses dirigeants. Et, rappeler avec E. Cioran (De la France, 1941-1987) « France, ton peuple a commencé en épopées et finit en élégies » Quant à notre Président… il est parti pour quelque jours en Arabie Saoudite : l’Assemblée Nationale se prépare à voter la censure du gouvernement et faire plonger le pays dans un univers (dette, interdictions diverses, assauts sur l’épargne, menaces pour les remboursements Sécurité Sociale et/ou versements des retraites… j’en oublie et des meilleurs) semé d’inconnues. Et toujours E. Cioran - Paris, point le plus éloigné du Paradis, n'en demeure pas moins le seul endroit où il fasse bon désespérer (Syllogisme de d’amertume, 1987).

 

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19 novembre 2024 2 19 /11 /novembre /2024 17:29

L'âme de l’homme est immortelle, son salut est dans l'autre vie.

L'État n'a pas d'immortalité, son salut est maintenant ou jamais

Cardinal Richelieu (Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État,1629)

Il me semble que la deuxième phrase est d’une actualité flagrante.

 

Oui, la France voit son Etat délabré depuis des années se trouver dans une situation, interne et externe, qui d’inquiétante pendant les dernières années se trouve, actuellement, en déliquescence majeure vis-à-vis de ses citoyens et, aussi, de l’étranger.

Vis-à-vis de ses citoyens, car il a du mal (un euphémisme) à assurer leur sécurité devant des crimes (120 coups de couteau/jour – France Info, 03.05.24), bagarres de rue avec armes à feu et leur protection devant l’emprise généralisée de la distribution de narcotiques. Vis-à-vis de ses citoyens, car l’enseignement est en berne (parmi les derniers pays de l’Europe – Euronews, 2022), le système de santé (dont la réputation « meilleur du monde » a été perdue depuis des lustres), la justice considérée laxiste et inefficace, entre autres. De plus, 5ème puissance économique mondiale encore en 2021 elle est reléguée à la 7ème position en 2024 en train de devenir la 8ème en 2025 (JDN,15.02.24). Et tout en étant championne mondiale des impôts (Le Point, 13.12.23), quel que soit le secteur d’activité on vous dira que l’on pourrait faire mieux si on avait les moyens. Car le leitmotiv pour la santé, l’éducation, la justice – pour tout « nous n’avons pas les moyens ». J’essaierai plus loin d’adresser ce sujet.

Vis-à-vis de l’étranger, car ayant laissé la gestion de ses affaires à l’abandon, entre les mains d’une classe politique de gauche ou de droite (faisant la politique de la gauche) qui n’a pas hésité à abandonner une grande partie de sa souveraineté entre les mains des gnomes de Bruxelles et n’a pas su (ou voulu) protéger son territoire face à des déplacements de populations qui l’encombrent en ne produisant pas autant qu’elles coutent.

Pays d’immigration pendant des siècles ayant su assimiler des générations successives devenues français, économiquement et culturellement, elle s’est laissé envahir par des populations dont la religion, la culture, les rites, les mœurs se sont révélées antinomiques avec les siens propres. Et l’assimilation est devenue un lointain souvenir. De plus, elle consacre un pourcentage du PIB à des dons aux pays aussi pauvres que la Chine en laissant de côté ses propres pauvres. En quelque sorte, les pauvres d’un pays riche donnent des sous à des riches dans des pays pauvres.  Une population totale de 58,6 millions en 1992 devenue 68,7 en 2024, entre la moitié et les trois quarts de la différence – un nouveau petit peuple qui a acquis, pour lui et pour un certain étranger, des places distinctes dans ses territoires. Une des conséquences majeures est apparue graduellement en parallèle avec la désindustrialisation du pays entamée par des dirigeants qui voulaient avoir un pays « sans usines ». Le PIB du pays augmentait moins vite que ses dépenses, la différence était compensée par une dette extérieure. Tant et si bien que l’État français se trouve face à une dette comptable de 3.250 milliards d’euros et une dette totale (comprenant la dette hors bilan) de plus 8.000 milliards d’euros. Ce qui fait que vu de l’étranger, la France n’est plus ce qu’elle était. Si elle peut encore emprunter de l’argent cela se fait à un taux supérieur à celui de la Grèce ou de la Bulgarie tant sa signature commence à créer des inquiétudes pour les prêteurs. En Europe le fameux couple France-Allemagne c’est de l’histoire ancienne, à Bruxelles depuis que l’on a renoncé à la règle du véto en faveur de la « majorité qualifiée » sa position est devenue presque périphérique.  Au Proche Orient (et ailleurs) tout en se mêlant de tout, le résultat est nul ou négatif. La France n’est même plus capable d’assurer à son protégé historique, le Liban, une protection contre un pays lointain (l’Iran) agissant via son suppôt local (Hezbollah). Dirigé depuis sept ans par un président inconsistant, réputé faire tout et son contraire « en même temps » (une fois il propose de faire une coalition pour détruire le Hamas, 12 mois après il se prononce en faveur de l'arrêt des livraisons d'armes à Israël pour la guerre à Gaza) incapable d’assurer la continuité démocratique de la majorité qui l’avait élu, l’État français est en train de comprendre que son salut est maintenant ou jamais.

Mais comment en est-on arrivé là ? Au cours des dernières décennies, alors que le pouvoir du gouvernement a baissé significativement face à une croissance exponentielle des pouvoirs de Bruxelles, l'État administratif est devenu la quatrième branche de gouvernement. Protégé́ à la fois par la règlementation de la fonction publique et par les ukases de Bruxelles, il fixe la plupart des règles et règlements qui régissent le pays. Les personnes sur lesquelles chaque administration s'appuie pour mener à bien ses politiques - la vaste bureaucratie de fonctionnaires - sont aussi biaisées envers toute opposition (de droite) que les médias. De plus les « experts » et leurs alliés fonctionnaires sont engagés à faire en sorte que des orthodoxies libérales sur un large éventail de questions, non seulement ne soient pas appliquées, mais soient condamnées avec ceux  qui voudraient les maîtriser ou les appliquer. Plutôt qu’interdire  la politique à la bureaucratie, l'État administratif est devenu un associé de tout gouvernement partisan dédié à la promotion des intérêts et des idées des idéologues de gauche. C’est ainsi que l’Etat français est non seulement champion du monde des impôts mais aussi celui dont les dépenses sociales « En 2022, les dépenses de prestations sociales représentent 32,2% du PIB en France, soit pour la 7e année consécutive, le niveau le plus élevé de l'Union européenne, soit 849 milliards d'euros » Fondation IFRAP, 9 janv. 2024. On verra que ceci explique cela. Un résumé :

En millions                         1992               2023

Population totale (millions) 58,56            68,7  ∆ =  17%

France emploi public 1992 : 4,33               5,95∆= +37%

Pendant la même période l’Allemagne a réduit l’emploi public de 6,7 à 4,9 millions.

Résultat :

Allemagne 56,3 fonctionnaires/million habitants

France       87,7

France salariés public/total salariés      5.95/27 = 22%

Allemagne                                            4,9/45,4 = 10,8%

France total salariés/total population 27/68,7= 39,3% 

Allemagne                                        45,3/87 = 52,0%  

Et quand on veut comprendre pourquoi le pays baisse dans le classement mondial il suffit d’une comparaison avec l’Allemagne quant à ce qu’une heure travail produit pour le PIB (en euros) :  

 

France : =1.669 heures travaillées an. /salarié PIB/habitant : 38.97522,93€

Allemagne = 1.362               PIB/habitant 51.000 37,45€ soit 63% de plus.

En travaillant 20% moins qu’en France un salarié en Allemagne contribue au PIB 63% plus qu’un salarié français. Pas besoin de sortir de Saint Cyr pour comprendre que ce que produit le salarié allemand ne peut pas être produit par un salarié français. Une des explications : la contribution des 2 à 3 millions immigrants des dix dernières années destinés (par manque de qualification +) à des emplois subalternes.

oooo

La France peut à peine maintenir son économie presque « nette zéro » au-dessus de la ligne de flottaison, avec une croissance de moins de 1% depuis des années. Son système de protection sociale et ses coûts de santé gonflés, associés à de vastes niveaux d'endettement (le service de la dette -55 milliards €- sera le premier poste du budget annuel en 2025 avec un montant de l’ordre de 70 milliards d’euros !) et de déficits profonds (plus de 6% du PIB actuellement), ne lui donnent guère de marge d'ajustement budgétaire – à moins que des réductions radicales ne soient mises en œuvre, ce qui est impossible politiquement et à une éventuelle reprise. Son argent est tout simplement à court d’argent, et emprunter davantage – pour couvrir, par exemple, des augmentations majeures des dépenses de défense – augmente le risque du déficit, car le service de la dette devient trop cher. Ajoutez que la compétitivité économique française a été bien détruite ces dernières années, d'abord par des réglementations européennes et le protectionnisme qui lui ont fait perdre comme à l’Europe leurs places dans la course mondiale à l'innovation et à la technologie. Ensuite, sa compétitivité a reçu un coup de grâce via des politiques « anti-monopole » de l’Europe – qui, associées à la guerre en Ukraine, ont conduit à des prix de l’électricité de deux à quatre fois plus élevés que ceux auxquels sont confrontés les concurrents non européens. Nous parlons de la France, à qui les 54 centrales nucléaires assuraient une énergie décarbonée à un prix inférieur à tout ce qui se faisait en Europe.

 

Quo vadis Francia ? Une analyse sommaire (superficielle) indique les raisons de la déliquescence économique. Si on suit la logique marxiste (« l’infra structure économique conditionne la superstructure culturelle ») on n’a pas du mal à comprendre la dépréciation du fonds culturel ou de la langue du pays auquel on assiste. Quand une équipe nationale de football ne chante pas la Marseillaise (soit parce que ses membres ne connaissent pas ses paroles soit pour des hautes raisons socio-politiques), quand la police nationale n’est plus respectée ni protégée par la justice du pays, quand la voix de la France s’est éteinte dans des forums internationaux, quand son Président fait le bonheur des caricaturistes mondiaux le comparant au coq gallique mais sans sa superbe, il est grand temps de se réveiller. La France l’a fait avec Napoléon III, avec Clémenceau et, dernièrement, avec De Gaulle. Dernièrement.

 

L’espoir fait vivre, dit-on…

 

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6 novembre 2024 3 06 /11 /novembre /2024 19:30

 

Puisque notre Président vient d’envoyer son tweet de félicitations à Donald Trump … je ferai donc, moi aussi, quelques commentaires. A date M. Trump dispose de 286 mandats électeurs (270 sont nécessaires pour avoir la victoire) et de 51% du vote populaire (72 millions soit 5 millions de plus que Mme Harris). Jusqu’à la veille de l’élection la majorité absolue des médias français affirmait que 72% des Français annonçaient leur préférence pour Mme. Harris et seulement 13% pour Monsieur Trump. En Israël la proportion était inverse, 72% pour M. Trump et 12% pour Mme. Harris.

 

Elu Président en 2016 M. Trump a perdu le contrôle de la Chambre des Représentants en 2018 et a été victime d’une contre-révolution démocrate jusqu’en 2020. On semble oublier les machinations odieuses du FBI (le cas du Général Michael Flynn), le cas de l’ordinateur portable du fils de M. Biden et la fameuse déclaration des 51 espions les plus importants des EU (concoctée à la demande de A. Blinken futur ministre des Affaires étrangères) ou la dévastation des villes américaines, Seattle, par exemple qui -toutes- ont contribué à « saboter » sa capacité de gouverner normalement. Comme, aussi, la possibilité de gagner un deuxième mandat en 2020. Cependant, pendant son premier mandat, les EU étaient devenus le premier producteur/exportateur mondial de gaz et pétrole (le « fracking » pour une grande partie), l’inflation maîtrisée autour de 2% l’an, l’immigration illégale réduite massivement, les fameux Accords Abraham et aucune guerre déclenchée pendant ses quatre années de locataire de la Maison Blanche. En récompense, il a été « impeached » deux fois par la Chambre des Représentants et pendant les quatre années qui ont suivi, des procureurs multiples, guidés par un Département de la Justice aux ordres de M. Biden, ont réussi à lui intenter plusieurs procès dont les condamnations pourraient le garder en prison pendant 100 ans si elles étaient définitives. Le complexe industriel des médias et les mammouths du high-tech ont fait tout ce qu’ils ont pu pour détruire la carrière politique de Donald Trump. De pair avec les agences gouvernementales à trois lettres (FBI, CIA …) et les démocrates, ils ont mis en place le « hoax » qui avait dépeint Trump comme un pion russe et ce basé sur des rumeurs ridicules commandées par la campagne de son adversaire en 2016. Ils ont continué à répandre le mensonge pendant toute la durée de sa présidence, en s’attribuant mutuellement des Pulitzers. Et ils n’ont fait qu’augmenter leurs efforts depuis. Exit M. Trump, « dead man walking » pour la politique américaine et le monde évolué associé au  vent nouveau qui souffle là-bas.

 

En moins de quatre ans, démontrant un niveau d’incompétence inconnu dans l’histoire moderne, les élus de 2020 Joe Biden et Kamala Harris, ont plongé la nation américaine dans un bourbier de dettes, (au-delà de 30.000 milliards de $) ouvert les frontières à une invasion d’étrangers illégaux (selon les statistiques entre 10 et 15 millions de personnes venant du monde entier), toléré l’effondrement virtuel de l’ordre social, et a généré la plus forte inflation depuis Jimmy Carter (plus de 20% en cumul sur 4 ans). Pire encore, leur politique étrangère inefficace a projeté une impuissance pure et simple, ouvrant la porte à l’invasion russe de l’Ukraine, le retrait de l’Afghanistan faisant renaître l’état taliban (après 20 de présence américaine et plus de 1.000 millions de $ dépensés), aux attaques terroristes iraniennes (par « proxies » et directes) contre Israël, et à la perspective distincte d’une guerre avec la Chine au sujet de Taiwan.

 

Cry me a river

‘Cause I cried a river over you (A. Hamilton, 1954)

Les deux guerres commencées pendant le mandat de ceux qui se sont présentés comme candidats à un nouveau mandat, celle de l’Ukraine et celle contre Israël ont montré, clairement, l’incompétence du binôme Biden-Harris. Pour l’Ukraine, tout en y dépensant plus de 150 milliards de $, on a constamment (et sciemment) retardé/minoré/questionné la mise à disposition des armes que ce pays demandait pour faire face à une puissance considérée comme la deuxième du monde : fusées, chars d’assaut, avions. Et forçant ainsi l’Ukraine à se battre avec une main dans le dos contre un pays 30 fois plus grand, (env. 21 millions km2 vs 600.000 km2) avec une population 4 fois plus nombreuse (140 millions vs 40 millions) et un PIB 12 fois plus grand (2.020 milliards $ vs 178 milliards $). Le tout sans aucune justification géopolitique ou simplement de bon sens.

 

Quant à Israël … Après le pogrome du 7 octobre 2023 on a eu le sentiment que, pour une fois, les EU voyaient clairement qui est qui et ce qui peut être envisagé et ce qui ne l’est pas. Ils se sont, néanmoins, laissé séduire par la « stratégie des enfants morts » utilisée par le Hamas depuis des décennies. Ses dirigeants considèrent que l’augmentation du nombre de victimes civiles parmi les Palestiniens est nécessaire à la victoire, tant dans les tribunaux de l’opinion publique que dans les tribunaux de droit. Ils déclarent donc que ces civils morts sont des martyrs et encouragent les civils à rester dans des endroits dangereux et parmi les combattants du Hamas. Tout en ayant construit de centaines de km de tunnels mais qui n’étaient pas destinés pour abriter leurs populations des bombardements israéliens qui ne pouvaient pas ne pas être prévus par les génies militaires du Hamas. Et les coryphées de la politique américaine, civils et militaires, n’ont pas arrêté de fixer des « lignes rouges » qu’Israël était obligé de respecter sous peine d’être sanctionné par refus de livraison d’armes ou munitions commandés et payés. Ils ont accusé Israël d’organiser la famine à Gaza tout en sachant que depuis le 7 octobre 2023 des dizaines de milliers de camions d’approvisionnement y sont entrés et que chaque gazaoui avait la disposition de plus de 3.000 calories/jour. Tout en sachant que le Hamas (ou ce qui reste) prélevait une bonne partie qu’il vendait et s’est assuré des centaines de millions de $ de revenus ainsi. Les frontières de Gaza sont traitées comme le territoire souverain du Hamas, mais fournir aux gens à l’intérieur de ces frontières est en quelque sorte la responsabilité d’Israël qui doit assurer à ceux qui veulent sa disparition les ressources nécessaires en eau, aliments et énergie. Pendant plus de trois mois ils ont menacé Israël de pis que pendre si ses troupes entraient à Rafah. Ce qu’Israël a néanmoins fait et, entre autres, y a tué le No.1 du Hamas qui s'y cachait à Rafah.

 

Souvenons-nous. M. Biden-Mme. Harris (en réalité l’équipe autour d’eux qui n'était composée que des anciens collaborateurs de M. Obama) n’a établi que des lignes rouges pour Israël. Même après le 7 octobre, ils se sont abstenus de menacer l’Iran de quoi que ce soit de concret, même lorsque des « proxies » iraniens ont malmené les troupes américaines dans toute la région. Avant que l’Iran n’attaque Israël en avril, M. Biden leur a dit "Don’t do it." Après l’attaque, non seulement ils n’ont rien fait, mais ils ont aussi fait pression sur Israël pour qu’elle ne réagisse pas avec force. En juillet 2024 Israël a trucidé l’homme qui a été responsable de l’attentat ayant fait 241 soldats américains morts à Beyrouth en 1983. Il y avait une prime de 5 millions de $ promise à celui qui aurait permis de trouver le bonhomme. Israël l’a trucidé, pas de prime reçue ni même un mot de remerciement. Dans la foulée de la réponse d’Israël au barrage de missiles iranien début octobre, Mme.Harris a déclaré qu’une réponse iranienne serait "une erreur stratégique" sans menacer d’action concrète. Quelques jours plus tard, le leader suprême iranien Ayatollah Ali Khamenei a brandi la menace d'une "réponse écrasante" contre Israël et les États-Unis et aurait ordonné des graves représailles. On attend toujours.

 

En fait, au lieu de menacer ou de punir l’Iran, M.Biden-Mme. Harris ont exhorté à la désescalade et au cessez-le-feu ad nauseam. Si Israël avait écouté l’un ou l’autre, les hauts dirigeants du Hamas et du Hezbollah seraient en vie et la projection de pouvoir de l’Iran serait aussi forte qu’elle l’était avant le 7 octobre. Ce que nous voyons maintenant, la tentative des EU d’obtenir un cessez-le-feu au Liban, est rendue ridicule par ce que Tsahal a réussi de faire en quelques semaines. Pas seulement décapiter le Hezbollah. Pas seulement détruire plus de 80% de leurs fusées (ils leur en restent quand même quelques dizaines de milliers …). Tsahal récupère des milliers de munitions au point qu’il envisage de créer une unité militaire dotées uniquement d’armement récupéré. Pas de petites économies …

Encore hier M. Binken déclare que le Hamas ne veut libérer aucun otage. Depuis des mois les EU n’arrêtent pas de dire que c’est la politique de B. Netanyahou qui est responsable de l’échec des négociations. Et, par tous les moyens, ils essayent d’arrêter les progressions d’Israël dans la destruction du Hamas et/ou de celle du Hezbollah. Mais tout cela trouve son origine dans la politique initiée 16 ans auparavant par B.H.Obama et qui visait à promouvoir l’Iran comme interlocuteur principal en face de l’Arabie Saoudite laissant Israël de côté pour, éventuellement, disparaître.

 

Cry me a river

‘Cause I cried a river over you (A. Hamilton, 1954)

 

Depuis la sortie (par une sorte de complot « knock-out ») de M. Biden de la campagne pour les nouvelles élections, les Démocrates et Mme. Haris ont mené la même campagne qu’ils ont menée en 2016 et en 2020.  Comptant encore une fois sur leurs énormes avantages en argent (presque 3 à 1 pour les dépenses de campagne, venant des milliardaires de gauche …) et un contrôle quasi total des médias, ils ont cru -ou du moins ont agi comme s’ils croyaient- qu’ils peuvent jouer le même jeu cette fois-ci et gagner.

 

Ils ont perdu. Il faut inférer que si la moitié du pays a décidé que M. Trump était qualifié pour être président, cela signifie qu’ils ne croient aucun des médias américains. La victoire de M. Trump signifie que les médias traditionnels ne sont plus crédibles dans leur forme actuelle. Ceci est, naturellement, vrai pour la majorité des médias français.

 

M. Trump va commencer son deuxième mandat le 20 janvier 2025. Que n’en a-t-il entendu entre temps … Les médias et Mme. Harris elle-même crient depuis de mois que Trump est un « nazi », un « fasciste » ou « littéralement Hitler ».

 M. Biden raconte que les supporters de M. Trump sont des « ordures » (garbage).

 

Personne n’en a fait plus attention parce que tout le monde savait que ce n’est pas vrai. Ils ont vécu sous M. Trump pendant quatre ans. Pratiquement tous ils ont apprécié l’expérience. (au plan social, économique, industriel, etc.,). En quelque sorte, la campagne de Mme. Harris s’est concentrée en critiques de plus en plus hystériques. Et, forcément, négligeables. C’était comme un semi-remorque remontant une pente raide et huilée. Ils ne pouvaient que perdre.

Rassurrez-vous, ils tenteront de nouveau de l’empêcher de gouverner : titre du Guardian « Peaceful, Determined Resistance to Trump Must Start Now

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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30 octobre 2024 3 30 /10 /octobre /2024 20:45

Pas moyen d’écrire sur ce qui se passe aujourd’hui sans penser, d’abord, à notre Président. Non, je n’évoquerai pas sa dernière bourde (emmener dans un voyage officiel au Maroc un pitre, « humoriste » musulman condamné pour des menaces de mort, affirmant « je ne suis pas Charlie,  ni Nice », adjurant ses suiveurs des banlieues de rester ce qu’ils sont, ne pas s’assimiler qui, dit-on, lui murmure à l’oreille depuis sept ans ce qui se passe dans les territoires abandonnés de la République) à peine vais-je survoler ses dernières éructions visant, surtout, IsraëlIl se mettait franchement en colère comme quelqu’un qu’est bien dans son tort. (Mort à crédit, Céline – 1936).

 

On en conviendra, on ne peut pas parler/écrire sur ce qui se passe dans notre beau pays sans évoquer notre Président, qui n’arrête pas de faire parler de lui car il n’arrête pas de parler tout seul. Par où commencer ?

 

Le dernier sondage publié hier par Le Figaro nous apprend que 83% des Français ne veulent plus de M. Macron et qu’il n’y a que moins de 2 Français sur 10 qui le garderaient. Dans un pays qui a vu un de ses prédécesseurs (le seul, d’ailleurs) quitter le pouvoir parce que 2,54% des Français n’étaient pas d’accord avec lui (De Gaulle, référendum sur la régionalisation/sénat1969, résultat 52,4 non – 47,6 oui).

 

Comme il ne peut plus gouverner le pays (c’est la tâche d’un gouvernement fait de bric et de broc qui risque de tomber après le premier 49/3 suivi d’une motion de censure) il se consacre au rayonnement de la France dans le monde. Au désespoir des uns et au bonheur d’autres, les uns étant ceux qui ont mal au pays et les autres qui s’en fichent ou veulent sa décadence.

Et il n’arrête pas. Deux sujets lui semblent mériter son exceptionnelle capacité d’analyse et connaissance de l’histoire, à l’ordre du jour -l’un depuis 18 ans et l’autre depuis l’année dernière. Vous avez bien compris, le Liban et Israël. Que n’a-t-il pas dit de l’un ou de l’autre !

 

Pour Israël, après la barbarie du pogrome du Hamas du 7 octobre 2023 il a exploré toute la partition (devrais-je dire « solfège ») de positions possibles constituant le livret de son opéra politique. Quinze jours après le pogrome il a proposé de constituer une « coalition » pour détruire le Hamas. En partant de là, par déviations successives (demandes répétées de cessez-le-feu) il est arrivé à considérer qu’Israël semait la barbarie en répondant aux agressions du Hamas et du Hezbollah. Bigre. Je ne sais pas ce que notre Président, sans doute plus instruit que moi, sait de la guerre. Je n’en ai traversé qu’une et regardé de loin plusieurs. Mais ce que je sais c’est que dans le temps, la guerre finissait en brûlant surtout les édifices religieux et les bibliothèques afin de détruire des idées. On brulait les terres cultivables et certains (voir Timour le Boiteux – 14ème siècle) faisaient des pyramides avec les crânes des ennemis afin de terroriser et affamer les populations et s’assurer que personne n’aurait l’idée de recommencer. Ainsi, finissaient les guerres avant que la civilisation invente l’ONU, le politiquement correct et les droits de l’homme. Les guerres finissaient avec un vainqueur et un vaincu, simple et précis. Mais notre Président à une autre vue pour la fin des guerres – elles doivent finir selon le politiquement correct et les droits de l'homme ce qui fait que les guerres s'éternisent. Mais on demande, surtout à celui qui est en train de gagner de « cessez-le-feu » Ce que notre Président à fait à répétition pour Israël (en utilisant des moyens de « chantage » diraient certains – embargo sur des armes, réductions relations commerciales, condamnations dans des forums divers, etc.,). Sachant pertinemment que si Israël acceptait ses demandes les deux têtes des "pogromistes" islamiques Sinwar et Nasrallah seraient encore en vie et capables de continuer leurs œuvres visant la destruction d’Israël – raison de vivre de leurs organisations. Il n’est pourtant pas difficile de comprendre que le monde aurait été un endroit beaucoup plus dangereux, non seulement pour les Israéliens et les juifs, mais aussi pour l’Occident et les gens qui aiment la liberté partout, si les efforts pour des cessez-le-feu de notre Président avaient réussi avant le 17 septembre (mort de Sinwar) ou le 28 septembre (mort de Nasralah). Et que le Hamas serait déjà en train de reconstituer ses pertes de guerre et de se préparer pour le 7 octobre prochain (annoncé plusieurs fois par l’un de ses éminents membres de direction) ; le Hezbollah serait toujours en pleine forme, avec la majorité de ses dirigeants vivants et prêts à planifier leur propre 7 octobre continuant à subjuguer le Liban (situation contre laquelle la France n’a rien fait depuis 18 ans) ; le mur de feu que l’Iran a construit autour d’Israël n’aurait pas été détruit. Comme je ne puis pas admettre que notre Président n’avait pas la capacité de prévoir ce qui précède, je suis obligé de croire que ses intentions étaient claires et simples : laisser le Hamas et le Hezbollah en vie et vogue la galère pour Israël. De toute manière le Quai considère depuis des lustres qu’Israël n’est qu’une parenthèse qui disparaîtra un jour. Autant dire que la prochaine guerre (sur deux, trois ou … six fronts) était une certitude.

 

Soyons honnêtes, peut-être notre Président est un adepte du pacifisme croyant que tout conflit se résout par la diplomatie. La difficulté actuellement vient du fait que les seules discussions avec le Hamas ou le Hezbollah (aussi l’Iran) ne pourraient être que relatives aux modalités à suivre pour éradiquer Israël et non pas aux celles pouvant le laisser encore en vie. Quant aux demandes répétées de notre Président d’assurer un embargo sur les armes pour Israël… Pendant la Seconde Guerre mondiale, George Orwell a condamné ses compatriotes qui ont appelé la Grande-Bretagne à cesser de se battre. « Le pacifisme », a-t-il écrit, « est objectivement pro-fasciste. C’est du simple bon sens. Si vous empêchez l’effort de guerre d’un côté, vous aidez automatiquement celui de l’autre » (Partisan Revue, 1942).

 

Se voulant l’apôtre du Liban - il a commencé il y a déjà quatre ans à l’occasion de l’explosion de 2.700 tonnes de nitrate d’aluminium utilisé par le Hezbollah pour faire de explosifs - il a fait des pieds et des mains pour aider le pays. Conférences de donateurs, récolte de fonds (personne n’a su comment ils ont été dépensés), accords de circonstance (Georges Malbrunot - Le Figaro- affirme que Rodolphe Saadé, propriétaire de BFM TV et de CMA-CGM, a obtenu un contrat d’un milliard de dollars pour reconstruire le marché portuaire de Beyrouth après l’explosion de 2020 en échange du silence de M. Macron sur les armes du Hezbollah et évitant les impôts français), jusqu’à y compris une nouvelle conférence des donateurs réunissant à Paris à fin octobre des puissances amies comme l’Algérie et l’Afrique du Sud.

 

Le Liban. Un grand nombre de libanais, qui n’osent pas le dire publiquement, savent que le pays est incapable de se débarrasser de la mainmise de l’Iran sur leur pays via le Hezbollah, tout comme la France de 1944 était incapable de se libérer seule des nazis et de leurs collaborateurs.  Les bombardements alliés sur les villes normandes ont tué presque 70.000 Français dans 1570 villes (Wikipédia). Personne ne les a qualifiés d’actes barbares car ils étaient nécessaires. Autant dire que l’action actuelle d’Israël de destruction du Hezbollah devrait être saluée comme salutaire par notre Président. Que nenni, puisqu’il s’agit d’Israël il ne faut pas le laisser faire. Au fait, entre le 8 octobre 2023 et l’action d’Israël au Liban à partir de septembre 2024 on considère que le Hezbollah a tiré plus de 8.000 munitions (mortiers, fusées anti-char, missiles, drones, etc.,) contre des cibles en Israël. Pendant onze mois aucune demande de notre Président au Hezbollah pour un cessez-le-feu. Avant la conférence de Paris de cette année un membre de la famille Gemayel (qui a donné au pays des présidents et des chefs de gouvernement) a envoyé une lettre ouverte à notre Président : « Alors que la France s’apprête à accueillir la « Conférence internationale de soutien à la population et à la souveraineté du Liban » à Paris, je vous adresse cet appel urgent. Il est impératif que cette rencontre ne se solde pas par un retour au statu quo, qui a plongé le Liban dans des décennies d’instabilité, de divisions, d’inaction et de délitement progressif de l’État. Durant les quarante dernières années, le Liban a perdu sa souveraineté, devenant un simulacre d’État, où les décisions stratégiques et existentielles ont été dictées au-delà de nos frontières — d’abord par Yasser Arafat, ensuite par les Assad en Syrie, et plus récemment par les mollahs en Iran ». OLJ, Bachir Gemayel, le 24 octobre 2024. Qui peut croire que notre Président ne le savait pas ? Mais s’il fait le contraire, s’il cherche le statu quo ante pour le Liban il ne devrait pas s’étonner que le voisin de ce pays au Sud (Israël) ne voit pas les choses de la même manière.

 

Israël. Septembre et Octobre 2024, des mois de retour d’Israël à ce qu’il sait faire après la faillite (armée, services secrets, gouvernement) qui a rendu possible le pogrome du Hamas : elle a décapité le Hamas (Haniyeh en plein centre de Téhéran et Sinwar à Rafah - où notre Président et le monde entier avait demandé à Israël de ne pas aller), le Hezbollah (Nasrallah dans son bunker enterré à 60 mètres en dessous des rues) et plus de 30 dirigeants/commandants divers après un « coup de génie », les bipers explosant entre les mains de ses cadres, j’en passe et des meilleurs. Et elle s’est permis, aussi, d’envoyer une armada de plus de 100 avions (chasseurs, bombardiers, avions de ravitaillement, drones, etc.,) à 1.600km de son territoire pour détruire avec son inventaire de missiles, tous de sa conception et de sa fabrication, des sites militaires de l’Iran.

La précision des destructions (fabrications de fusées balistiques, fabrication des mélanges explosifs solides, des rampes de lancement, etc.,) a époustouflé le monde : peu d’armées dans le monde sont capables de faire ce genre d’exploits.

 

Et que dire de ce qu’Israël montre au monde pendant qu’elle est obligée de répondre à une guerre visant sa destruction ? Deux exemples :

 

  • Après deux années d’études deux sociétés israéliennes vient de signer des contrats de plus de 550 millions de $ pour la fabrication en série de l’Iron Beam – destructeur de cibles volantes avec un laser de puissance (100kw) qui permettra la destruction des munitions adverses pour un coût ridicule (moins de 10 $) face aux intercepteurs du Dôme de Fer qui coûtent 20.000$ pièce !

 

 

  • L’armée allemande vient d’annoncer le commencement de l’équipement de ses chars d’assaut Léopard avec le système de protection active contre des munitions anti-char Trophy conçu et produit par Israël qui équipe, déjà, ou en cours d’être, 17 armées du monde. Y compris les chars champions, Abrams des Etats Unis. On me dit que Thalès discute une prise de licence pour les chars d’assaut Leclerc, comme Sagem l’avait fait pour les casques des pilotes des Rafales.

Et notre Président a décidé d’arrêter des livraisons d’armes à Israël et interdit la présence de ses sociétés aux expositions militaires de l’année. Le ridicule ne tue plus.

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16 octobre 2024 3 16 /10 /octobre /2024 18:13

Le titre du texte pourrait en surprendre plus d’un. Effectivement, utiliser le qualificatif « irresponsable » pour le détenteur du pouvoir suprême dans la république monarchique qu’est la France devrait être considéré, tout au moins comme outrecuidant. Cependant, sans crainte, je fais mien le qualificatif.

 

M. Macron irresponsable ? Nous l’avons élu Président, forts de notre croyance que jeune, instruit, expert dans les finances, ni de droite ni de gauche, il allait nous sortir des ornières dans lesquelles on pataugeait depuis plus de quarante années (le temps que les hébreux ont passés dans le désert en sortant de l’Égypte). On le croyait responsable, vu son discours qui paraissait sensé et digne de confiance.

 

M. Macron est le président qui a présidé la descente du pays la plus marquante depuis la dernière guerre. En 2017 le pays avait une dette comptable de 98,3% de son PIB (2.291 Milliards €), sept ans après elle est de 111% de son PIB (2.908 Milliards €). Un peu d’arithmétique : le PIB en 7 ans a augmenté de 617 Milliards €, la dette a augmenté – elle - de 937 Milliards €, mettons 1.000 milliards d’euros. Un expert des finances qui préside à une telle augmentation ne peut être qu’irresponsable. Certes, on continue à nous dire que c’est à cause du COVID. Tu parles… comme si l’Allemagne n’avait pas subi le mauvais virus aussi. 

Accessoirement, on voit que le nombre de morts par 100.000 habitants était en Allemagne de 207 et en France de 249 : on se souvient du fait que le nombre de lits d’urgence en France était sensiblement moindre qu’en Allemagne. L’excuse du COVID n’en est pas une. La mettre en avant au lieu de regarder les causes réelles de notre descente vers l’enfer est irresponsable.

Monsieur Macron irresponsable ? OUI car il a laissé « filler » la dette. Quand une dette est supérieure à ce que l’on produit, toute entreprise, quelle qu’elle soit sa taille, s’arrête, soit en cessation de paiement soit en faillite. Ne pas avoir fait ce qu’il fallait (réduire les dépenses drastiquement) c’était, c’est irresponsable. La dette française est devenue insoutenable. Budgétairement, car son service approchera 100 milliards d’euros en 2027 (contre 40 en 2021). Financièrement, car notre pays devra dès l’an prochain emprunter 315 milliards d’euros, majoritairement auprès d’investisseurs étrangers, et que la croissance nominale est désormais inférieure aux taux d’intérêt. Économiquement parce que la démographie s’effondre (1,67 enfant par femme), que la productivité a reculé de 6 % depuis 2019, que le déficit public a pour corollaire celui de la balance commerciale (100 milliards d’euros) et que la position extérieure nette est négative à hauteur de plus de 800 milliards d’euros. (N. Baverez, Le Figaro)

 

Monsieur Macron est irresponsable car il a présidé à la transformation de la France en un « laboratoire planétaire de l’utopie diversitaire » (M. Bock-Coté). Sous le slogan « l’immigration est une chance pour la France » plus de 400.000 immigrés sont entrés en France, tous les ans, pendant le mandat et demi de M. Macron. Par ailleurs, d’une manière fallacieuse, on nous a fièrement expliqué que le chômage avait fortement diminué. En oubliant de nous dire que parmi les nouveaux immigrés on utilisait en réalité des gens pour de travaux subalternes (éboueurs, distribution rapide, service à la personne) qui ne contribuaient d’aucune manière au PIB du pays vu qu’ils coutaient plus que ce qu’ils produisaient. « Trois sondages récents ont révélé à quel point le nouveau ministre de l’Intérieur est en phase avec les citoyens : 58% sont d’accord pour dire que l’immigration n’est plus bénéfique ; 77% veulent réintroduire les contrôles aux frontières, à l’instar de l’Allemagne, et 84% pensent qu’il faut que la loi et l’ordre devraient être une priorité pour le nouveau gouvernement » (UNHERD, 15.10.24). Dans un discours, il y a quelques jours M. Macron a déclaré « l’immigration est « notre richesse, notre force ». Il a donné quelques exemples : la scientifique Marie Curie et le crooner Charles Aznavour. De qui se moque-t-il ? Il est irresponsable car il sait parfaitement bien que par-delà l’aspect économique préoccupant, l’arrivée de gens qui, comme les escargots, portent sur leurs épaules la culture, les rites, les habitudes du bled qu’ils quittent et la religion de laquelle ils ne veulent pas se séparer est incompatible avec ce que la France de Clovis jusqu’à de Gaulle a été. Lisez Albert Camus et on se remémora qu’il n’y a pas à attendre un Rabelais, un Pasteur, un Derain ou un Maurice Allais de ceux qui viennent pour Uber, Deliveroo ou autre métiers ejusdem farinae.

Monsieur Macron est irresponsable car il a présidé à l’accentuation de la transformation d’un pays producteur (17,24% du PIB venant de l’industrie en 2017, 11% en 2023 – Google) en un pays de consommateurs de produits venant à 75% de Chine. J’exagère à peine, la France ne produit presque plus rien sauf des fonctionnaires. Elle dépense pour ses plus de 6 millions de fonctionnaires (pour une population de 67 mil.) 12,3% du PIB soit 347 milliards € ; Allemagne 9,8% pour une population de 84 mil. Il est irresponsable, car il a présidé à la cession d’Alsthom en 2014, pourtant élément essentiel du savoir nucléaire français (civil et militaire) dans une transaction financière qui, quelques années plus tard était renversée car on rachetait à General Electric une partie de ce que l’on lui avait vendu.

 

Mais il a fait mieux. Il a contribué à l’éclosion du système d’associations, non contrôlées, dont les dotations se comptent par des dizaines de millions d’euros dans le cadre d’un chapitre du budget de la France « subventions ». Le montant de ce budget 113 milliards d'euros, soit environ 3,3 % du PIB français en 2020 : tel est le budget cumulé des associations. L'année 2021 enregistre en revanche un rebond du budget, passant à près de 124 milliards d'euros.. (Chiffres clés et histoire du secteur associatif Associathèque 21.09.24) https://www.associatheque.fr. Mais ce que l’on ne sait pas c’est que les fameuses associations qui s’occupent des immigrés dès qu’ils sortent des griffes des passeurs émergent au budget du pays. Les associations qui interviennent dans le cadre de la politique d’asile, d’intégration et d’immigration ont perçu pour plus de 1 milliard d’euros de transferts publics en provenance du budget général de l’État dont 981,2 millions de subventions en 2022. Il apparaît après analyse du fichier annexé au « Jaune » budgétaire détaillant ces transferts sur les programmes 104 et 303 propres à la mission, que les 20 associations recevant les montants les plus importants de la part de l’État en matière de subventions ont touché en 2022 557,3 millions d’euros soit la moitié du total alloué de 981,2 millions d’euros. En voilà le dix premières :

1

COALLIA

148 372 477,42

2

FRANCE TERRE D’ASILE

65 341 297,24

3

CROIX ROUGE FRANCAISE

50 473 148,88

4

GROUPE SOS SOLIDARITES

47 338 455,93

5

FRANCE HORIZON

29 744 936,40

6

ENTRAIDE PIERRE VALDO

29 541 475,44

7

FORUM REFUGIES

29 019 434,21

8

ASSOCIATION AURORE

24 469 571,76

9

ALTERALIA

14 905 283,02

10

EQUALIS

12 847 800,73

11

ALFA 3A

12 285 731,59

M. Macron est irresponsable car pendant son mandat et demi on est arrivé en France à compter « 66.500 associations créées entre juillet 2021 et juin 2022, Entre 1,4 et 1,5 million d'associations en activité, 146.740 associations employant 1,8 million de salariés : près d'un salarié sur dix du secteur privé (9,2%) » (Associations.gouv.fr, https://associations.gouv.fr).

 

M. Macron ne gouvernant plus le pays par suite de sa décision de pompier pyromane de dissoudre l’Assemblée nationale a, semble-t-il, sciemment, ignoré les avertissements (notes) de divers échelons de l’État avertissant qu’un dépassement significatif du déficit des comptes publics conduisait à quelques 100milliards d’euros. Compté à 4,9% dès mars 2024 le déficit annoncé par le nouveau gouvernement est de 6,2% et, probablement de 7% pour 2025. Pour un Mozart des finances, si la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale confirme la chose, il s’agira non seulement d’irresponsabilité mais d’une forfaiture.

 

Bon, il cherche maintenant des occupations pouvoir montrer au monde ébahi qu’il est toujours là. Il est passé des réunions au sommet avec Vladimir Poutine à minauder avec le magazine américain Variety. L’hebdomadaire américain du divertissement a obtenu une interview à l’Élysée la semaine dernière, occasion pour Monsieur Macron de se livrer à des commentaires sur Lady Gaga et Taylor Swift. Il a également fait du bruit concernant l’éventuel déplacement de l’émission Netflix, Emily à Paris, à Rome. (The Spectator, 15.10.24). Quand on pense qu’il a pris la place du Général…

 

L’irresponsable Monsieur Macron. Le pogrome du 7 octobre 2023. Joe Biden s’est déplacé en moins de 10 jours pour faire part aux israéliens de sa compassion. Monsieur Macron a eu besoin du double mais en arrivant « Emmanuel Macron surprend en proposant de mobiliser la coalition internationale contre l’EI pour « lutter contre le Hamas » La suggestion du président français lors de sa visite en Israël semble inaudible en Palestine et hautement inflammable dans le monde arabe. (Le Monde, 25.10.23). Fast forward, pendant une année il s’efforce de convaincre le monde entier qu’il faudrait arrêter les livraisons d’armes à Israël pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza. On le considère comme irresponsable car si cela était le Hamas continuerait à exister en tant que puissance militaire et, selon les propres paroles de ses dirigeants, ils essayeront encore, et encore, et encore de faire la même chose. Arrêter des armes pour Israël. Non pas pour le Hamas (et plus tard pour le Hezbollah). Il devrait savoir que la France exporte des composants vers Israël pour 200 millions € sur dix ans ! Dont 22,8 millions en 2024 alors qu’elle lui en a acheté pour 250 millions en 2024 (500 millions en 2011) et que les drones français étaient israéliens. Israël est le quatrième exportateur d’armes du monde. Et « l’amie indéfectible » qu’est la France interdit sa présence au Salon Euronaval. Notre irresponsable Président l’a encore fait. Douze entreprises israéliennes de défense qui devaient exposer au prestigieux salon de la défense Euronaval, organisé entre le 4 et le 7 novembre, ont été interdites d’exposer. C’est la deuxième fois que M. Macron agit contre les entreprises de défense israéliennes après qu’elles ont été tenues à l’écart du salon européen de la défense et de la sécurité en juin. Irresponsable, vous dis-je. La queue entre les jambes, devant le quolibet de B. Netanyahou « Israël gagnera avec ou sans votre aide mais votre honte restera présente dans les mémoires » (Newsbrief) on a sorti un communiqué urgent « L'Élysée a rappelé que la France reste "l'amie indéfectible" d'Israël » Tellement amie indéfectible qu’il y a deux jours on apprend « M. Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU", a ainsi déclaré le président de la République, en allusion au vote en novembre 1947 par l'Assemblée générale des Nations unies du plan de partage de la Palestine en un État juif et un État arabe. "Par conséquent il ne devrait pas s’affranchir des décisions de l'ONU", a-t-il estimé. » Le Monde 15.10.24).

 

Monsieur Macron est irresponsable et ignorant, oui, le cumul est possible. Si on fait l’exégèse de sa déclaration on déduit que (a) si Israël ne se soumet pas aux résolutions de l’ONU elle risque de perdre son droit à l’existence et (b) que Israël aurait été créée par l’ONU. Pour ce qui est de (a) rappelons-lui que la majorité automatique des pays musulmans anti-israéliens (à laquelle la France se joint de temps en temps), au cours de la dernière décennie, a fait adopter plus de résolutions à l’Assemblée générale des Nations Unies contre Israël, que contre le monde entier combiné. En fait, plus de deux fois plus. Depuis 2014, cet organe a condamné Israël 174 fois. Il a condamné tous les autres pays du monde [ensemble] 73 fois. (Discours B. Netanyahou, 24.10.24). Le monde arabo-musulman a décidé, par-dessus tout ce qu’il le sépare, de porter une « guerre contre les juifs » pour faire semblant, sans doute à la « guerre des juifs contre les romains » (Flavius Josephe, 66-73). Quant à (b) son ignorance est crasse. L’existence d’un foyer juif en Palestine avait été actée, après la « déclaration Balfour en 1917 » par la Société des Nations qui avait entériné le découpage de l’empire ottoman (Les accords Sykes-Picot et la partage du Moyen-Orient - 9 juil. 2020 — Dans la négociation, Sykes cède à Picot Mossoul et le Liban, en échange d'un accès à la mer à Haïfa. (Géo.fr – https://www.geo.fr). Ce que l’ONU a fait, constatant la difficile coexistence entre les juifs (présents, sans solution de continuité depuis des millénaires à Jérusalem, Safed et ailleurs) et des arabes de Syrie, Jordanie, Égypte attirés en Palestine par le développement du territoire par les juifs, a été de partager le territoire en deux parties (inégales). Cinq pays arabes s’y sont opposés, la guerre de 1948 a été gagnée par l’armée des juifs qui ont déclaré le renouvellement de leur état. Car Monsieur Macron devrait savoir que sur le même territoire il a existé un royaume juif colonisé et détruit par des colonisateurs divers (babyloniens, romains, mahométans, ottomans entre autres). Comme il devrait savoir que des hébreux errants populaient déjà le territoire entre le fleuve (Jourdain) et la mer (Méditerranée) pendant l’âge du fer quand ses ancêtres vivaient encore dans les arbres. Mais Monsieur Macron est irresponsable car il croit que, comme en Europe dans les années 1930, que l’ennemi ne veut rien d’autre que les juifs ; que toute la colère, le triomphalisme et le bellicisme brassés entre Gaza, Sana’a, Beyrouth et Téhéran se termineront par plusieurs clauses diplomatiques griffonnées quelque part entre Paris et New York.

 

Faisons court. Le lendemain du 7 octobre 2023 le Hezbollah (fer de lance de l’Iran occupant le Liban, autre fois protectorat français) a commencé à tirer des munitions contre Israël. Tant et si bien que ce pays s’est vu, pratiquement, amputé d’un cinquième de son territoire d’où il a dû évacuer plus de 60.000 habitants. Et assister à la destruction écologique de plus de 40.000 hectares cultivés, brulés par les feux produits par lesdites munitions. Hamas et Hezbollah, en 12 mois ont tiré plus de 28.000 munitions (fusées, rockets, drones, mortiers - Haaretz 16.10.24) sur Israël. Quand, enfin, Israël a fait savoir que « ça suffit » et a entrepris la destruction du Hezbollah, notre irresponsable Président a commencé par demander un « cessez-le-feu ». Depuis 2006 (dernière guerre Hezbollah-Israël) il y avait un cessez-le feu. Pendant 18 ans l’irresponsable Monsieur Macron ne savait pas que la fameuse résolution 1701 interdisait la présence d’une milice armée sur la frontière du Liban avec Israël ? Il ne savait pas qu’à l’abri de la force internationale de séparation la fameuse milice avait construit et déposé tout ce qui était nécessaire pour que, le moment venu (choisit par son sponsor, l’Iran), on déclenche la destruction de l’État d’Israël, raison de vivre de ladite milice ? Nulle part l’hypocrisie (ou l’irresponsabilité) de notre Président n’est plus évidente que dans l’incapacité de l’ONU à faire appliquer ses propres résolutions, et ensuite à utiliser cet échec même contre Israël. La résolution 1701, adoptée en 2006 pour mettre fin au conflit entre le Hezbollah et Israël, a promis à Israël le désarmement du Hezbollah dans le sud du Liban et la cessation des attaques de roquettes. Pourtant, le Hezbollah a amassé un arsenal de plus de 150.000 missiles et en a tiré 10.000 sur Israël au cours des 12 derniers mois juste sous le nez de 11.000 soldats de la paix de l’ONU venant de 50 nations. Jusqu’à ce qu’Israël réponde, il y a eu un silence mondial total face à ces crimes de guerre. Lorsque Israël répond, les gros titres commencent, l’inquiétude mondiale s’installe avec des appels à la retenue israélienne et à des efforts diplomatiques immédiats pour un « cessez-le-feu ». Notre Président en est le premier. Et cette semaine, quand Israël a demandé au personnel de maintien de la paix de partir pour éviter des dommages collatéraux potentiels, 40 pays dont la France ont refusé, et ces soldats de la paix sont transformés – encore une fois par la communauté mondiale et la volonté de M. Macron en boucliers humains commodes de cette guerre. Chaque fois que le sort des ennemis d’Israël semble désespéré on exhorte Israël à accepter des cessez-le-feu, ce qui équivaudrait à admettre une défaite, tout cela dans l’intérêt de la politique électorale aux États-Unis ou de la présence musulmane au Royaume-Uni et en France. Et on met en garde Israël contre les escalades (une préoccupation qui vise uniquement ce pays, jamais ses ennemis), la « proportionnalité » et/ou une obsession hypocrite pour les « innocents » qui défie l’expérience historique de toutes les autres nations en guerre.

 

Après le massacre du 7 octobre et les tirs de roquettes non provoqués sur Israël par le Hezbollah à partir du lendemain, Israël avait donné au Hezbollah 11 mois pour accepter un cessez-le-feu qui aurait laissé son chef, Hassan Nasrallah, au pouvoir et la plupart des 150.000 roquettes encore capables de menacer l’État juif. Mais pendant 11 mois notre irresponsable Président n’a pas trouvé bon de demander un cessez-le-feu à Hezbollah. Et on vient d’apprendre qu’il va convoquer une conférence pour aider le Liban encore ce mois-ci à Paris. Parmi les invités, l’Algérie qui, comme le Hamas ou le Hezbollah, plaide pour la destruction d’Israël et l’Afrique du Sud (qui depuis la fin de l’apartheid -1991- a vu sa population noire augmenter de 10 fois et celle blanche se réduire de moitié, pays dont la ville principale est la championne toutes catégories de meurtres et assassinats) qui accuse Israël de faire un génocide à Gaza.

 

On devrait expliquer à notre irresponsable Président qu’il n’y aura pas de paix permanente au Proche Orient tant que le Hamas et le Hezbollah resteront des entités politiques et militaires actives. Aucun cessez-le-feu ne mettra fin à l’actuelle guerre sans établir les conditions nécessaires pour empêcher la reconstitution du Hamas et du Hezbollah et empêcher ces derniers de lancer des nouvelles guerres dans l’avenir. Le Hamas et le Hezbollah considèrent tout cessez-le-feu comme une trêve provisoire que les groupes peuvent utiliser pour préparer la prochaine série de combats que ses dirigeants lanceront pour les raisons et au moment qu’ils auront choisi. Le Hamas et le Hezbollah ne mettront pas fin à leur guerre multigénérationnelle pour détruire l’État juif. Le fait de ne pas vaincre le Hamas et le Hezbollah dans la guerre actuelle condamnerait Israël et ses partenaires, y compris les États-Unis, à planifier une future guerre contre le Hamas et le Hezbollah, qui seront de nouveau soutenues par l’Iran. Vaincre le Hamas et le Hezbollah dans cette guerre signifie qu’Israël aura éliminé deux points de pression à partir duquel l’Iran et ses partenaires peuvent menacer l’existence d’Israël.

 

Pour être responsable devant son peuple et l’histoire notre irresponsable Président devrait utiliser le temps libre dont il dispose actuellement pour apprendre l’histoire et à parfaire ses connaissances de géopolitique. Vaste programme, comme disait le Général.

 

 

 

 

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2 octobre 2024 3 02 /10 /octobre /2024 15:06

Au fond, ce qui se passe avec l’Iran correspond parfaitement à une variante du « Piège de Thucydide » (La Guerre du Péloponnèse, -431 av. J.C).

 

Chaque fois qu’une crise éclate au Moyen-Orient, l’administration Biden, suivie par la « communauté internationale » cherche à mettre un terme à la guerre éventuelle avec un sparadrap qui devrait stopper une hémorragie. Voilà onze mois que les États-Unis s’évertuent d’obtenir un malheureux accord avec le Hamas pour sauver les otages encore vivants (ou obtenir les dépouilles des morts). Le secrétaire d’État Antony Blinken (onze voyages au Proche Orient depuis le 7 octobre) ressemble au cheval de La Ferme des Animaux (G. Orwell, 1945), qui promet après chaque échec : « Je travaillerai plus dur ». Et qui (pour quelle raison ?) dit au monde « Aussi acharnés que soient nos efforts, les conséquences humaines de la guerre à Gaza continuent d’être dévastatrices. Des dizaines de milliers de civils palestiniens ont été tués dans un conflit qu’ils n’ont pas commencé et ne peuvent arrêter. Pratiquement toute la population de Gaza a été déplacée et la grande majorité souffre de malnutrition. » (Foreign Affairs (https://urlz.fr/sshZ), tout  en sachant que c’est le Hamas et les civils  palestiniens qui ont fait le pogrome du 7 octobre 2023. Tout en sachant qu’il n’y a pas de famine ni de malnutrition à Gaza. Tout en sachant que ce qu’il fait c’est d’essayer d’obtenir un cessez-le-feu qui, en réalité, ne fera rien d’autre que maintenir le Hamas en vie.

Quand comprendra-t-il (et M. Macron, et tous les autres) que ce n’est que peine perdue ? Le sparadrap ? Un cessez-le-feu. « Bien qu’il y ait de nombreuses raisons pour lesquelles les ennemis d’Israël n’honoreront jamais un accord de cessez-le-feu (pour Gaza, pour l’instant), une raison en particulier est primordiale et immuable. Parce qu’Israël est un État juif, tout engagement de concession de la part de Jérusalem serait automatiquement considéré comme invalide par ces ennemis. Pour Israël, ipso facto, le seul "remède" à cette orientation prédéterminée serait de disparaître » (R.L. Beres, INN,10.09.24).

Pourtant, tous les von Clausewitz au petit pied de Washington et M. Macron (il sait tout, lui) expliquent à un Israël médusé, ce qui doit être fait : surtout, un cessez-le-feu, car autrement Israël perdra la guerre contre les pogromistes du Hamas et les barbus de Nasrallah. Je laisse de côté les EU dont la dernière victoire dans une guerre date de 1945 ayant perdu, misérablement, celles du Vietnam, de l’Irak ou de l’Afghanistan. Ou ne les ayant pas gagnées.

La France ? De quand date la dernière victoire dans une guerre ? Allez, disons celle de 14-18 (encore que…). Mais ensuite ? 40/45 (laissons de côté la version de Gaulle) ? Vietnam ? Algérie ? Plus récemment les trois pays d’Afrique d’où on a été expulsés après les avoir tenus à bout de bras ? Et elle veut prodiguer des conseils à Israël ? « Exige » qu’Israël fasse ceci ou cela ? M. Macron ne comprend pas que la guerre est faite contre un ennemi qui veut votre mort, qu’il faut tuer si vous voulez rester en vie ? D’où nous est venu cette idée qu’avec la diplomatie et des concessions (ce que l’on a demandé à Israël depuis un siècle) les choses s’arrangent ? Ne sait-elle pas que la raison d’être du Hezbollah* (comme celle du Hamas) est la destruction d’Israël ? Qu’est-ce qui lui fait croire qu’il ne s’agit que des « paroles verbales » (pourtant écrites ?). Et comment peut-il dire, Monsieur Blinken « des dizaines de milliers de civils palestiniens (faux) morts dans un conflit qu’ils n’ont pas déclenché (encore aujourd’hui 72% des civils de Gaza supportent le Hamas) ? Heureusement, Israël, après la faillite du 7 octobre est en train de se réveiller. Il lui reste encore à se faire justice auprès de l’Iran avant que celui-ci n’ait la bombe que l’Amérique de BHO ne l’a pas laissé faire jusqu’en 2025. C’est à dire demain.

Au fond, ce qui se passe avec l’Iran correspond, parfaitement à une variante du « Piège de Thucydide » (La Guerre du Péloponnèse, -430 av. J.C).

Il disait que la contradiction entre une Athènes démocratique et une Sparte autocratique (doublée de l’aspect « puissance émergente/puissance/déclinante ») a conduit inexorablement à la guerre. Israël est puissance démocratique, l’Iran autocratique (théocratique, encore pire). Faire semblant de ne pas le comprendre, ne peut conduire qu’à la confusion généralisée à laquelle nous assistons quand la majorité des 193 pays de l’ONU, toute la gauche du monde, des étudiants de la majorité des universités mondiales, tutti quanti, quoi, vouent aux gémonies Israël pour adouber le Hamas, le Hezbollah, les Houthis et, par-dessus tout, l’Iran.

 

Ce à quoi nous assistons, nonobstant les cris d’orfraie de l’ONU, des ennemis de l’Occident (externes ou internes), des bien-pensants (surtout de gauche mais pas seulement) c’est Netanyahu (le mauvais, le malotru, le « criminel » pas encore condamné ni jugé…) et Tsahal rappelant au monde — et plus particulièrement à Washington, à Paris à l’Europe — que les guerres peuvent être gagnées. C’est risqué, ce n’est pas certain. Mais la façon dont elles sont gagnés c’est en tuant l’ennemi, pas en faisant des concessions aux terroristes génocidaires dans des accords diplomatiques. Le temps d’un Hochstein américain faisant avaler à un gouvernement dirigé par un PM incompétent et irresponsable (Y. Lapid) la cession d’une partie du domaine maritime d’Israël à un pays dominé par le Hezbollah pour que ce dernier soit raisonnable… est révolu. Hezbollah (comme le Hamas, comme les Houthis, comme d’autres) ont inscrit dans son livre de prières l’obligation de tuer des juifs. Et l’ONU ? L’hypocrisie élevé au rang de doctrine.  En dépensant la moitié de son énergie – 50% de ses décisions et débats – pour sanctionner Israël, qui représente 1/1000 de l’humanité et 1/10,000 de la masse terrestre, pour des crimes inventés. En négligeant les génocides réels, les famines réelles – au Soudan, Yémen, Myanmar, Corée du Nord – tous les endroits qui souffrent plus que les Palestiniens ne l’ont jamais fait. Sans se demander, une seule fois, que si le monde entier considère les actions mortifères des terroristes comme « signes de résistance » pour quelles raisons les états qui les subissent ne pourraient pas les trucider.

La France envoie un tout récemment nommé ministre des Affaires étrangères à Beyrouth, vers l’Orient compliqué avec des idées simples (De Gaulle) pour qu’il rassure les dirigeants d’un territoire avancé de l’Iran destiné à attaquer Israël, gouverné par son suppôt, Hezbollah. Territoire dont les 5 millions d’habitants s’appellent libanais. Dirigeants ? Tolérés par le Hezbollah. Rassurer les dirigeants ? En leur apportant de l’aide alimentaire et en demandant… un cessez-le-feu.

 

Détruire, autant que faire se peut, le Hezbollah, donne la possibilité à Israël d’aborder un autre dossier. Le Hezbollah, à part sa raison d’être, a été béni et utilisé par l’Iran en tant que parapluie pour son programme nucléaire : si Israël l’attaque, le Hezbollah va déverser ses 200.000 missiles, drones, fusées sur Israël. Garantie « à l’épreuve des balles » pour qu’Israël ne fasse rien. Sauf que si Hezbollah n’est plus en mesure de faire ce pourquoi il était destiné par l’Iran… mutatis, mutandis (ou « changement de paradigme », pour être à la mode) Israël peut aborder le dossier Iran, non ? Si pas le nucléaire directement, commencer, au moins, avec le secteur pétrolier, son seul fournisseur de ressources. Ce que le conflit initié, entretenu par l’Iran, vise - au-delà de la destruction d’Israël pour des raisons religieuses - c’est s’assurer la domination du Proche-Orient (comme le sultan d’Ankara qui veut reconstruire l’empire ottoman) que l’empire perse exerçait jadis. « Aujourd’hui, c’est Israël qui empêche la Méditerranée orientale de tomber sous l’hégémonie islamique. Jérusalem est engagée dans une guerre pour détruire le Hamastan, un État islamiste radical sur les rives de la Méditerranée. Israël a aidé l’Égypte, un État méditerranéen, à combattre l’insurrection islamiste dans le Sinaï. Les Frères musulmans, qui ont gouverné l’Égypte, restent la force politique la plus forte du pays et pourraient potentiellement regagner le pouvoir. Au nord d’Israël, le long de la côte méditerranéenne se trouve le Liban, où le Hezbollah, un mandataire chiite de l’Iran, est le véritable dirigeant. La Syrie enveloppe le Liban au nord, le long de la Méditerranée et à l’est, et Israël combat la présence iranienne là-bas. L’alignement d’Israël sur la Grèce et Chypre aide à équilibrer le pouvoir de la Turquie, un pays dirigé depuis plus de deux décennies par Recep Tayyip Erdoğan, un islamiste qui encourage l’islamisation de l’Europe et a accueilli à la fois l’EI et le Hamas. De plus, la Turquie contrôle les richesses gazières de l’est de la Méditerranée. L’Iran et la Turquie ont intérêt à affaiblir la présence occidentale en Méditerranée orientale pour faciliter l’accès aux musulmans des Balkans et leur influence sur eux, ainsi que pour contrôler les voies d’immigration illégale vers l’Europe. À l’ouest de l’Égypte, le long de la côte méditerranéenne, se trouve la Libye, où la faction de Tripoli dans la guerre civile est infiltrée par les islamistes et aidée par la Turquie. La Russie flirte aussi avec les radicaux islamiques tels que le Hamas et favorise un rôle occidental réduit dans la Méditerranée orientale pour nier à l'Europe un accès aux ressources énergétiques de la région TOI 10.09.24. Sauf que c’est le Hezbollah qui a prouvé que l’ONU est une organisation impuissante. Il a bafoué la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui « ordonnait » le retrait du Hezbollah de la zone frontalière avec Israël et son remplacement par l’armée libanaise, juste sous le nez des forces de la FINUL. Cela dure depuis 18 ans. Puis, il y a 11 mois, le Hezbollah a commencé à bombarder le nord d’Israël, sans provocation, transformant des dizaines de milliers d’Israéliens en réfugiés. Juste sous le nez de la FINUL. Toujours rien de l’ONU ou de Gutierres. Mais maintenant qu’Israël riposte enfin, avec une précision jamais vue dans un conflit avec une armée terroriste, l’ONU entière s’accroche à ses perles et crie des « crimes de guerre ». Des cris de « génocide » sont certains de suivre » UNHERD, 25.09.24

ooooo

J’écris ce qui précède pendant que l’Iran tire 181 missiles sur un Israël crédité d’être puissance nucléaire et disposant de moyens suffisants pour faire disparaître la moitié (ou plus) des ressources naturelles et des infrastructures civiles ou militaires de l’Iran. Et qui, depuis que la Bible a été écrite par ses ancêtres, se souvient d’Exode 21-23 « œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, plaie pour plaie »

Je me permets d’ajouter, en paraphrasant Fakenheim, la 614ème « ordonnance » (à ajouter aux 613 de la שולחן ערוך - La Table Mise) « il faut dénier à l’Iran une victoire pour toujours » et laisser… la caravane passer et les chiens aboyer.

*  Dans sa « Lettre ouverte aux opprimés du monde » de 1985, le Hezbollah affirme que sa « lutte contre Israël violeur découle d’une compréhension doctrinale et historique ». Il rejette également « toutes les tentatives de médiation entre [le] Hezbollah et Israël » et même « considèrent les parties médiatrices comme des agresseurs », déclarant que « notre confrontation avec Israël ne cessera que lorsqu’elle sera complètement effacée de la surface de la terre ».

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