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29 avril 2024 1 29 /04 /avril /2024 07:37

 

Pour la seconde fois en sept ans, notre Président vient de faire un discours à la Sorbonne, pour nous montrer combien il a eu raison de dire (et faire) pendant cette période. Personne ne lui a demandé si, réellement, il croit que le pays se trouve mieux aujourd’hui qu’il y a sept ans. Car entre temps on a eu le Covid, les Gilets Jaunes, les grèves, dernièrement, les occupations d’universités pour des raisons multiples et diverses, bref, chacun d’entre nous peut répondre à la question évoquée. Franchement croit-il ce qu’il nous a raconté ? Peu probable mais…

 

Sept ans après le discours de la Sorbonne, je souhaitais venir ici, dans ce même lieu, pour renouer le fil de nos accomplissements et parler de notre avenir. Notre avenir européen, mais par définition, l’avenir de la France ; ils sont indissociables. E. Macron, 25.04.24.

Des lecteurs m’ont demandé de laisser de côté ce qui se passe aux confins de l’Europe où la Russie agressive n’a pas encore fini de détruire, d’une manière génocidaire, l’Ukraine voisine, le Proche Orient où après le pogrome du Hamas tuant et torturant plus de juifs en un jour que des juifs assassinés depuis la Shoah ou ce qui se passe au Soudan (des centaines de milliers de morts et une famine menaçant des millions). Laisser de côté, car à part les manifs pro-Hamas et anti-israéliennes (ou antisémites, c’est selon) les autres évènements de la planète ne produisent ni des manifestations, ni des blocages d’Universités, rien. Laisser de côté, pourquoi faire ?

Pour s’occuper, un peu, de ce qui se passe chez nous. L’occasion n’est pas fortuite, c’est tout juste quelques jours après un discours du Président. Je me suis infligé l’effort de suivre l’événement pendant l’heure et 49 minutes qu’a duré ledit discours. Je laisse de côté mes souvenirs du temps jadis comme ceux relatifs aux discours multi-horaires de Fidel Castro. Encore que, la dialectique de la chose ne m’a pas paru trop différente : il s’est agi de raconter, à une assistance ébahie, les succès obtenus par les politiques vertueuses mises en place par l’orateur. Encore mieux, puisque tout est (si non tout, une très grande partie) presque parfait, on démontre sa justesse par des prévisions concernant un avenir non déterminé. D’évidence, pour ce faire, il faut changer pas mal de choses : le mot « paradigme » dit tout, il a été utilisé dans le discours de notre Président 13 fois.

Et notre Président a enrichi le vocabulaire de la langue en ajoutant au mot des compléments (« nouveau » « de sécurité » « de croissance ») ne craignant pas les tautologies.

Restons sérieux. Je résume, (a) tout ce qui nous a été promis en 2017 a été obtenu, (b) sur cette base on peut construire un avenir qui nous amènera encore plus loin, (c) pour ce faire on a besoin de plus d’Europe qu’aujourd’hui et (d) puisqu’il faut quelqu’un pour tracer la voie à suivre pour le continent, notre Président y a beaucoup pensé et il nous a fait part de ce qu’il faudra faire jusqu’en 2030, 2035 ou même au-delà. Manière d’instiller subrepticement l’idée que le poste de Président d’Europe pourrait être en discussion après la fin de son mandat français en 2027. Fichtre.

En laissant de côté l’inventaire genre Prévert - car, vraiment, tout y est passé - j’ai retenu deux passages, relativement brefs, « l’Europe est mortelle » et « la dissuasion nucléaire française pourrait y être disponible ». Le Général doit se retourner vivement dans sa tombe apprenant le « changement du paradigme » (sic !) qui a couvert la France et sa politique depuis 70 ans. Laissons cela au rang de « paroles verbales », je me permets d’imaginer que rien ni personne ne fera ce que (par forfanterie ? par irresponsabilité ?) notre Président s’est laissé dire dans un moment d’inattention psychédélique. Europe mortelle ? Sous-entendu si elle ne fera pas ce que notre Président a égrené pendant son long discours ? Je me suis dit qu’il serait utile de voir ce qui menace notre pays, ce qui pourrait faire que la France soit menacée de mort (une métaphore) pendant les années d’un avenir visible. J’ai donc relu le dernier rapport de la Cour des Comptes.

Je reprends deux remarques : « 4. Des finances publiques particulièrement dégradées en 2024 par rapport à nos partenaires européens » et l’avertissement du Président de la Cour des Comptes « Les prévisions du gouvernement sur le déficit « manquent de crédibilité » Exemple :

Regardez bien, bonnes gens : des prévisions faites en septembre 2023 (PLF 2024) prévoyant une croissance de 1,4% sont corrigées à 1% en février 2024. Presque 30% de moins. Alors pour ce qui est de ce qu’il nous a dit (son ministre des Finances aussi) pour 2027… un déficit à moins de 3% du PIB (5,5% cette année) est à prendre, au moins, avec un sourire.

Mais en regardant le rapport de la Cour des Comptes on trouve, quelque soit le scénario (croissance, dépenses) en partant d’un déficit espéré de 4,7% en 2024 (mis en doute par le Président de la Cour des Comptes) que l’on se trouvera en 2027 avec un déficit probable allant de 4,6 à 5,7% du PIB. Avec un PIB actuel de 3.000 milliards d’euros la France augmentera sa dette (car il faudra emprunter de nouveau) de 130 à 180 milliards. Deux remarques :

  • La charge financière de l’intérêt de la dette se trouvera, en 2027 entre 80 et 100 milliards d’euros devenant le premier poste de budget annuel ;
  • Les engagements « hors bilan » de la France étaient à fin 2022 de 3.361 milliards de € (sa croissance était estimée en 2019 à 360 milliards d’euros par an – Rapport Cours des Comptes, 18.02.24) ; donc, fin 2024, peu ou prou, elle doit être supérieure à 4.000 milliards, tant et si bien que la dette totale de la France peut être considérée comme allant vers (dette comptable= 117% du PIB2027=env.3.600 milliards + dette hors bilan) 7.500 milliards d’euros.

Du temps de Dickens, en Angleterre, on disait que si quelqu’un gagnait une livre (21 pennies) et dépensait 22 pennies il allait être jugé à Old Bailey et condamné à la prison pour dettes. Notre Président préside, depuis sept ans, l’augmentation faramineuse de la dette du pays (elle était env. 2.100 milliards en 2016, elle sera -probablement- supérieure de 1.000 milliards).

Le Mozart de la Finance, l’homme qui était Associé-Gérant de la Banque Rothschild à 32 ans, a présidé à l’augmentation de la dette du pays de 1.000 milliards d’euros sur un trajet qui laisse un seul pays plus performant (?!) que le nôtre, l’Italie. Peut-on dire que si l’on parle de la mort de l’Europe on devrait, d’abord, se soucier du maintien en vie de la France ? Il ne faut pas être grand clerc pour identifier la cause de ce dont je parle : la dépense publique (57% du PIB, champion mondial incontesté) d’un État boursouflé qui, de surcroît, accepte que 32,5% de ses dépenses (Les dépenses sociales de l'Hexagone représentaient en effet 32,2 % du PIB national en 2022 - Google, 23.03.24) soient destinés aux « besoins sociaux ». Une grande partie, le chômage, la santé mais aussi l’entretien de populations récemment arrivées car les frontières du pays sont aussi ouvertes que celles du moulin d’Alphonse Daudet. Un exemple ? « 35% des immigrés en France (personnes nées étrangères à l’étranger) vivent en effet dans un logement social contre 11% des Français non-immigrés, souligne le rapport. Pour l’ancien préfet, ce chiffre s’explique notamment par les critères actuels qui favorisent la réception d’un dossier. « L’algorithme [...] tend à privilégier une catégorie particulière de la population - comme les familles monoparentales avec de nombreux enfants - assez éloignée de la famille française traditionnelle.

Dans le détail, la population immigrée qui habite en logement social provient majoritairement d’Afrique sahélienne (57% d'entre eux vivent dans un logement social contre 7% des immigrés en provenance d'Asie). Mais surtout, ce chiffre passe à 63% pour la seconde génération d’immigrés issus de cette partie du continent africain, quand il a au contraire tendance à diminuer légèrement pour les autres régions du monde ». (Michel Auboin, ancien Préfet, Fondapol-avril 2024).

Cela étant parmi les causes qui constituent des menaces de mort pour la France que nous avons connue, il n’y a pas seulement ce qui se passe sur les plans économique et/ou financier. Il y a, surtout, ce qui se passe pour la « super structure » (pour utiliser le vocabulaire du Père Marx), je veux dire la culture. Selon les données actuelles, les portes ouvertes de la France ont fait (font, feront) que pendant les deux mandats de notre Président actuel il y aurait env. 5,0 millions d’étrangers qui se seraient installés en France. A plus de 95% venant de l’Afrique sub-saharienne et/ou du Maghreb. On sait que l’élément principal, primordial, pour l’intégration de ces populations est l’école. Pas besoin de développer. Eh bien, notre Président « vient d’annoncer que les futurs enseignants seront recrutés à l'issue d’une licence, le concours étant donc abaissé de bac +5 à bac+3 » (Le Figaro, 04.04.24). On sait que l’enseignement français se trouve avant-dernier du classement de l’OCDE sur 35 pays. On sait que 40% des élèves qui entrent en sixième rencontrent des difficultés (majeures) pour lire, écrire, calculer. On sait, aussi que le niveau de l’enseignement a été détérioré par la composition sociale/ethnique des élèves qui est instillée par l’origine des parents. Notre Président, dont la sagesse et la compétence ne sont plus à mettre en cause, trouve essentiel de réduire aussi le niveau des maîtres d’école.

A toutes les causes qui, me semble-t-il, menacent de mort la France que nous avons connue, le gouvernement et notre Président ne voient qu’un seul remède : dépenser plus. Regardez (toujours le Rapport de la Cour des comptes) 

Un peu d’arithmétique : 2,5% du PIB = env. 75milliards d’euros ; 1% de croissance = env. 31milliards d’euros. 45 milliards de plus pour la dette du pays. Tant que l’on trouve des gens qui nous prêtent des sous, allons-y ! Mais avant que l’Europe meure la France doit se faire de la bile, non ? Et quand on se fait de la bile avant une élection … ce n’est pas bien. Regardez ce que les gens qui iront voter pensent des résultats :

Allez, je vais finir ce texte sur une note positive :

C’est-y pas beau ? La commande a pris 22 heures pour y arriver (à la vitesse de la lumière 300.000km/sec). Et autant pour revenir, soit aller-retour deux jours !

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22 avril 2024 1 22 /04 /avril /2024 11:12

Israel National News

Israel's survival in time

Looking behind the news. Unless Israel can understand that a nuclear Iran should be prevented at almost all conceivable costs, Israel will sometime be defeated by time. Opinion.


  Apr 21, 2024, 5:05 PM (GMT+3)

Prof. Louis René Beres

In essence, time represents the most critical determinant of Israel’s survival as a state. This is true not just in relation to operational requirements of counterterrorism and nuclear war avoidance, but also because Israel’s policies reflect the accumulated learning of past experience. Such experience, as we may glean further from Irish poet Samuel Beckett’s analysis of Marcel Proust, is never really “passed.”

It remains “irremediably a part of us, heavy and dangerous.”

What can such a philosophical observation mean for Israel, a country smaller than America’s Lake Michigan, one forced to fight a Gaza War and protect against Hezbollah and Iranian air attacks at the same time? These are not abstract queries. Rather, they point toward variously tangible and potentially existential perils. Accordingly, a corresponding question should surface: To what extent could a greater policy awareness of time generate needed security benefits for the Jewish State?

In any coherent reply, meaningful answers will need to be framed in legal as well as operational terms. Though generally unrecognized, Israel’s principal terrorist adversaries - Hamas, Fatah and Hezbollah - define ultimate victory from the manifestly intangible standpoint of power over death. Derivatively, for all these recalcitrant foes, becoming a “martyr” (shahid) represents power over time. “It is through death,” we gather from philosopher Emmanuel Levinas, “that there is time.” The reciprocal is also fundamental: It is through time that there is death.

These matters contain very dense and perplexing ironies. Although Israel’s defense and security policies ought always to be science-based, such policies would still benefit from certain “subjective” understandings of time. More precisely, any such conceptualizations would require acknowledgement that “defense time” should be explained as subjective duration.

For Israel’s national security planners, “real time” ought never to be interpreted solely in terms of clock measurement. Because “clocks slay time” – an oft-quoted observation by American writer William Faulkner - narrowly “objective” interpretations could prove unexpectedly injurious. But what would actually constitute a suitably subjective and policy-centered theory of time? As every serious scientist understands, nothing is ever more practical for policy than good theory.

Whether explicit or implicit, Israeli security analyses should contain certain theory-based elements of chronology. Israel's many-sided struggle against war and terror will need to be conducted with more intellectually determined and conspicuously nuanced concepts of time. Seemingly “impractical,” such “felt time” or “inner time” conceptualizations could sometimes reveal far more about Israel’s core survival challenges than could the “objectively” numbered intervals etched onto clocks.

Interestingly, the notion of “felt time” or “time-as-lived” has its origins in ancient Israel. By rejecting time as simple linear progression, the early Hebrews approached chronology as a qualitative experience. Once dismissed as something that could submit only to quantitative measures, time began to be understood by these seminal Jewish thinkers as a subjective quality, one inherently inseparable from its personally infused content.

On its face, such classical Hebrew logic or logos could accept no other point of view. For Israel’s present-day defense planning, moreover, it’s a perspective worthy of prompt and policy-centered resurrections.

But no such “rebirth” could possibly emerge ex nihilo, out of nothing.

What then would be the tangible source needed for analysis in Jerusalem? In reply, there would have to take place a far-reaching Israel defense community commitment to intellect, learning and “mind.” It was Israel’s extraordinary understandings of military technology that safeguarded the country from Iranian missile aggression, but even these impressive understandings would prove insufficient in the longer-term.

Unless Israel can understand that a nuclear Iran should be prevented at almost all conceivable costs, Israel will sometime be defeated by time.

From its beginnings, the Jewish prophetic vision was one of a community living in time. In this immutable vision, political space was vitally important, but not because of any issues of territoriality. Instead, the relevance of space – today, both Israelis and Palestinian Arabs speak of "land" – stemmed from certain unique events that had presumably taken place within its sanctified boundaries.

For present-day Israel, the space-time relationship also reveals several less-philosophical security implications. Any considered territorial surrenders by Israel (Judea/Samaria or “West Bank”) would reduce the amount of “objective time” that Israel has to resist war and terrorism. Today, quite reasonably, relevant questions are being raised about the wisdom of PM Sharon’s “disengagement” from Gaza in 2005. Some past Israeli surrenders, especially when considered “synergistically,” provided “extra time” for Israel's enemies to wait patiently for optimal attack opportunities.

In the future, similar territorial concessions could produce existential costs.

For Israel, faced with recurrent war and terror on multiple fronts, the strategic importance of time can be expressed not only in terms of its relationship to space, but also as a storehouse of memory. By expressly recalling the historic vulnerabilities of Jewish life, Israel's current leaders could begin to step back sensibly from a seemingly endless pattern of lethal equivocations. Ultimately, at least in principle, such policy movements could enhance “timely” prospects for a durable peace.

Eventually, a subjective metaphysics of time, a reality based not on equally numbered chronological moments but on deeply-felt representations of time as lived, could impact the ways in which Israel chooses to confront its state and sub-state foes. This means, among other things, struggling to understand the manner in which these enemy states and terror groups choose to live in time.

If it could be determined that Iran and/or particular terrorist groups now accept a shorter time horizon in their search for “victory” over Israel, any Israeli response to enemy aggressions would have to be swift and time-oriented. If it would seem that a presumed enemy time horizon was calculably longer, Jerusalem’s response could still be more or less incremental. For Israel, this would mean relying more on the relatively passive dynamics of military deterrence and military defense than on any active strategies of nuclear war fighting.

Of special interest to Israel's prime minister and general staff should be the hidden time horizons of a Jihadist suicide bomber. Although a counter-intuitive sort of understanding, this martyrdom-focused adversary is overwhelmingly afraid of death. In all likelihood, he or she is so utterly afraid of “not being” that the correlative terrorist plan for “suicide” is intended as death avoidance. In terms of present-day investigations of time and Israel’s national security decision-making, "martyrdom” is generally accepted by hard-core Muslim believers as the most honorable and heroic way to soar above mortal limits imposed by clocks. Looked at from a dispassionate analytic perspective, however, it is actually invoked to sanitize barbarism and justify mass murder.

A next question arises: As a strategy or tactic for Israel, how can such perplexing correlations of death and time be suitably countered?

One way would require the realization that an aspiring suicide bomber sees himself or herself as a religious sacrificer. This would signify a jihadist adversary’s hope to escape from time that lacks meaning, an irrational hope to move beyond “profane time” to "sacred time.”

The martyrdom-seeking suicide bomber seeks to transport himself/herself into a rarefied world of “immortals.” For this terrorist, from “time to time,” the temptation to "sacrifice" despised “infidels” upon the altar of Jihad can become annihilationist and all-consuming. Now, among Israelis, this murderous temptation by overlapping enemies is easily recognized. Comparable sorts of “sacrificial” thinking could sometime come to dominate strategic decision-making processes in Tehran. It would be a replication of the “microcosm” (terror group) by the “macrocosm” (Iran).

Of course, the prospective dangers to Israel of the Iranian macrocosm would be vastly more catastrophic especially if Iran is allowed to proceed with its development of nuclear weapons and infrastructures.

Summing up, what should Israel do with such informed understandings of its adversaries’ concept of time? Jerusalem’s immediate policy response should be to convince both prospective suicide bombers and Iranian leaders that their intended "sacrifices" could never elevate them or their societies above the fixed mortal limits of time. The would-be sacrificers would need to convince themselves that they are not presently living in “profane time” and that killing of “infidels” or “apostates” would not offer the promised Jihadist reward of power over death.

Immediately, Israeli policy-makers will need to recognize certain dense problems of chronology as policy-relevant quandaries. They will also need to acknowledge to themselves that any plausible search for durable peace plans must be informed by intellectual understanding and by Reason. Looking ahead, ordinary considerations of domestic politics and global geopolitics will need to be understood as transient.

“As earthlings,” asserts Hoosier author Kurt Vonnegut, “all have had to believe whatever clocks said.” As indispensable fonts of national security decision making, Israeli strategic thinkers now have it in their power to look beyond the simplifying hands of clocks and affirm more policy-purposeful meanings of time. For Jerusalem, exercising such a latent intellectual power could represent a survival posture of exceptional value.

Above all, Israel will need to be reminded that deeply serious national security planning is always much more than a technical, technological, tactical or operational task. Ultimately, it is a matter of surviving “in time.”

LOUIS RENÉ BERES (Ph.D., Princeton, 1971) is Emeritus Professor of International Law at Purdue University. The author of many major books and articles dealing with war, terrorism and international law, he first published on the chronological aspects of national security decision-making exactly fifty years ago. (See Louis René Beres, “Time, Consciousness and Decision-Making in Theories of International Relations,” The Journal of Value Inquiry; Fall 1974.) Dr. Beres, has lectured widely at Israeli military and intelligence venues, including the IDF National Security College. His twelfth and latest book is Surviving Amid Chaos: Israel's Nuclear Strategy (2016) (2nd, ed. 2018). https://paw.princeton.edu/new-books/surviving-amid-chaos-israel%E2%80%99s-nuclear-strategy Dr. Beres is a six-time contributor to Oxford University Press Annual Yearbook on International Law and Jurisprudence and a member of the Oxford Yearbook’s editorial advisory board. He was born in Zürich at the end of World War II.

 

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18 avril 2024 4 18 /04 /avril /2024 08:15

 

Certains lecteurs ont pu avoir le sentiment trouver, que j’ai instillé, via un oxymoron (« ami d’Israël »), dans des textes mis en ligne sur le blog, l’idée (acceptée de plus en plus) de la responsabilité des trois dernières administrations démocrates américaines (Obama et Biden) dans la complexification de ce qu’était, déjà, un conflit majeur et difficile. Et du curieux progrès d’un état voyou que ces Administrations ont laissé se cristalliser, à bon escient.

Je trouve utile de donner aux lecteurs l’occasion de juger de la chose en lisant le texte de Michael Oren, ancien Ambassadeur d’Israël à Washington de 2015 à 2019, pendant deux Administrations « How Did the War Begin ? With Iran’s Appeasers in Washington » et celui de D. Harsanyi - https://vu.fr/TcgFy (SHARE).

 

The Free press

Michael Oren: How Did the War Begin? With Iran’s Appeasers in Washington

Historians will look back and wonder how the U.S. not only allowed Iran to repeatedly assault its citizens, soldiers, and allies—but rewarded it for doing so.

By Michael Oren  April 14, 2024

 

JERUSALEM — Historians writing years from now about the Middle East conflagration of 2024 will undoubtedly ask, “When did it all begin?” Some will point to the Bush administration which, demoralized by its inconclusive wars in Afghanistan and Iraq, rejected Israel’s entreaties to take out Iran’s then-inchoate nuclear program in 2008.

Others might cite Israel’s willingness to play by the mullahs’ rules, retaliating against their Hezbollah and Hamas proxies rather than against Iran itself, enabling it to emerge from each round of fighting utterly unscathed. 

But the bulk of the blame, fair historians will likely agree, will have to fall on the policies of those in Washington who sought to appease Iran at almost any price and ignore its serial aggressions.

Those policies began in the week after President Barack Obama’s inauguration in January 2009. In one of the forty-fourth president’s first acts of foreign diplomacy, Obama sent an offer of reconciliation to Iran’s Supreme Leader, Ayatollah Ali Khamenei. That June, in his historic Cairo speech, Obama became the first president to refer to Tehran’s regime as the Islamic Republic of Iran—legitimizing the oppressive theocracy—and stood aside while that republic’s thugs beat and shot hundreds of Iranian citizens protesting for their freedom.

Over the next four years, the White House ignored a relentless spate of Iranian aggressions—attacks against U.S. Navy vessels in the Persian Gulf; backing for al-Qaeda and other terrorist groups dedicated to America’s destruction; and barely disguised efforts to undermine pro-Western Middle Eastern governments.

At the same time, Iran supported Syrian dictator Bashar al-Assad’s mass slaughter—often with poison gas—of his own countrymen. Obama had declared Syria’s use of chemical weapons as “a red line” that would have “enormous consequences” on America’s involvement in the war. It didn’t.

In Washington, the administration overlooked an Iranian attempt to assassinate the Saudi and Israeli ambassadors (including me) and ended a federal investigation of a billion-dollar Hezbollah drug and arms trafficking ring in the United States. Most egregiously, Iran constructed secret underground nuclear facilities and developed an intercontinental ballistic missile delivery system that threatened the entire Middle East and much of Europe.

Why would any White House, even one devoted to rebuilding America’s relationship with the Islamic world, seek rapprochement with such a regime? 

At the time, there were multiple reasons. First, there was the desire of the United States, tired of Middle Eastern wars and no longer dependent on Arab oil, to withdraw from the region and focus on the Far East. Next, there was the belief that the U.S. had traditionally relied on its Sunni and Israeli allies only to discover that Sunnis perpetrated 9/11 and Israelis defied American policy in the West Bank. The Iranians, stronger, modern, and open to the West—so many American policymakers concluded—offered a better alternative if only their leadership were assuaged. Lastly, and ultimately most decisively, was the Iranian nuclear program, a burgeoning strategic threat that the White House refused to interdict by military means.

The nuclear agreement reached in 2015 between the United States, the United Kingdom, France, China, Russia, Germany, and Iran—euphemistically called the Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA)—had three major objectives: to block Iran’s path to the bomb, ensure that Iran became what Obama called “a responsible regional power,” and, failing that, to kick the “nuclear can” down the road. The first two goals proved illusory. 

Rather than block Iran’s path to the bomb, the agreement solidly paved it by allowing Iran to retain most of its nuclear infrastructure and to continue producing ever more advanced centrifuges capable of reducing Iran’s breakout time to mere weeks. The deal put no meaningful restrictions on Iran’s missile delivery systems or its clandestine weapons programs. And even then, the largely cosmetic limitations were set to expire in less than a decade. Well before that time, though, Iran harnessed the deal’s financial and strategic rewards to expand its sphere of influence across Iraq, Syria, and Lebanon. So much for the responsible regional power.

In 2018, President Trump withdrew from the JCPOA, reinstated punishing sanctions on Iran, and retaliated for Iranian attacks against Americans, indicating a different approach to the issue, but that policy proved short-lived. A centerpiece of Joe Biden’s 2019 presidential campaign was his pledge to restore America’s adherence to the JCPOA. No sooner had the Democrats regained the White House than the Iranians began to violate the agreement on a massive scale, gradually achieving military nuclear threshold capacity.

Of the original motivations for the deal—blocking Iran’s path to the bomb and transforming Iran into a peaceful nation—neither remained. All Biden was left with was the ability to kick the can down the road and to uphold Obama’s singular foreign policy achievement.

As the Iranian centrifuges spun, the Biden administration entered into intense negotiations to renew the JCPOA. The talks were headed by Robert Malley, who was evicted from the Obama campaign in 2008 for meeting with Hamas. Under Biden, Malley became America’s special envoy to Iran, but he was recently ousted for mishandling sensitive information. Though the initiative to reinstate the deal eventually failed, the U.S. still provided Iran with at least $10 billion in funds that had been frozen, and reportedly much more than that in quiet sanction relief. 

Meanwhile, the Iranian provocations mounted. An ally of Russia, Iran provided thousands of offensive drones and long-range missiles used to kill America’s allies in Ukraine. Since the start of the war against Hamas, Iranian proxies have launched more than 170 attacks against U.S. military bases in Iraq, Syria, and Jordan, and all but blocked international shipping through the strategically crucial Bab al-Mandeb Strait. 

Still, the U.S. refrained from retaliating against Iran directly, or even holding it publicly responsible. When, in January, three American soldiers were killed by a drone strike by an Iranian-backed militia, the U.S. struck back at the militia and not at the country—or even the factory—that produced the bomb. 

Then, on Sunday, a historic first: Tehran directly attacked Israel from its territory with hundreds of drones and missiles.

Historians will survey this inexplicable record and wonder how the United States not only allowed Iran to repeatedly assault its citizens, soldiers, and allies but consistently rewarded it for doing so. They may well conclude that in a desperate effort to avoid getting dragged into a regional Middle Eastern war, the U.S. might well have precipitated one. 

While America’s friends in the Middle East, especially Israel, have every reason to feel grateful for the vital assistance they received in intercepting Iran’s missile and drone onslaught, they might also ask what the U.S. can now do differently to deter Iran from further aggression. Press reports about President Biden’s refusal to support an Israeli counterattack against Iran indicate, sadly, that nothing substantial in the U.S. position has changed. He has reportedly urged Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu to see the coordinated response to the attack as a “win.”

The Iranians, though, will not see things that way. Tehran will see this weekend’s direct attack on Israel as a victory—their own—for their ability to continue threatening Israel and destabilizing the Middle East with impunity. If Israel follows Biden’s advice it will send one message to the ayatollahs: “You can launch another 350 missiles and drones at Israel or try to kill Israelis by other means. Either way, the United States won’t stop you.” 

Israel, of course, must respond differently. Our target cannot simply be the Iranian proxies that surround our country and that have waged war on us since October 7, but, as the Saudis call it, “the head of the snake.”

The story of America can end only one of two ways: either it stands up boldly against Iran and joins Israel in deterring it, or Iran emerges from this conflict once again unpunished, undiminished, and ready to inflict yet more devastating damage.

 

Michael Oren, formerly Israel’s ambassador to the United States, Knesset member, and deputy minister for diplomacy in the Israeli prime minister’s office, is the author of the Substack publication Clarity.

 

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16 avril 2024 2 16 /04 /avril /2024 07:33

 

Rester de glace face à ce qui se passe et ce qui risque de se passer chez nous, aussi, dans un futur prochain ? Comment prendre le revirement (certes, sûrement) passager d’une partie du monde occidental, qui jusqu'à il y a trois jours déversait de tombereaux d’insultes et de reproches sur Israël, le pelé, le galeux et depuis (sans doute pour quelques jours, le temps de revenir au statu quo ante) dimanche n’arrête pas de clamer sa solidarité avec ce pays tout en condamnant l’agresseur Iran pour l’attaque inédite, acte de guerre ouverte s’il en est, qu’il a lancé dans la nuit de samedi à dimanche ? Naturellement, tout en demandant à Israël de ne rien faire. En clair, attendre que l’Iran (ou le Hamas ou le Hezbollah ou les Houttis ou ...) recommence et, éventuellement, réussisse pour le bonheur du monde éclairé qui se verra, enfin, libéré de cette charge pesante depuis des millénaires, je veux dire les juifs.

On me dira que j’exagère. Je ne le crois pas… 

Si un peuple peut se référer aux enseignements et prescriptions de la Bible c’est bien le peuple juif. Pas seulement parce que ses ancêtres l’ont écrite. Aussi parce que ses membres ont subi depuis la nuit des temps, à répétition, des persécutions comme nul autre groupe humain n’en a connu, et sans qu’un avenir paisible puisse exister pour eux. Nonobstant « plus jamais ça » proféré, en veux-tu, en voilà, à tort et à travers, depuis la fin de la dernière tentative de les faire disparaître. Tentative des pays les plus cultivés, instruits, développés, de l’Europe en utilisant comme bras séculier le peuple allemand et ses dirigeants. En pensant pouvoir échapper au sort millénaire, ils ont fait, des pieds et des mains, pour rétablir leur ancien royaume dans ce que l’on avait pris l’habitude d’appeler « la Terre Sainte ». Pendant une centaine d’années, avec l’aide d’amis multiples ils ont réussi. Tout en acceptant de partager ladite terre avec une population de religion différente dont les membres s’appelaient syriens, libanais, égyptiens étant des nationaux d’états existants ou crées au moment du démembrement de l’empire ottoman. Pour partager il faut être au moins deux, il s’est trouvé que depuis, presque 100 ans (Commission Peel – 1936), les juifs devenus « israéliens » n’ont pas pu le faire car la population évoquée, en vertu d’une interdiction consubstantielle à leur identité religieuse, n’ont pas voulu prendre leur part. Manière, un peu cavalière, de pouvoir arriver au conflit israélo-arabe (via les « palestiniens » inventés comme nation quelque part en 1964), veuillez bien m’en excuser.

Mais revenons à la Bible. Œil pour œil… Chaque fois que le pays, reconnu par la communauté mondiale via l’Organisation des Nations Unis, s’est trouvé devant l’agression de tel ou tel qui voulait le détruire, il n’a jamais, vraiment jamais, laissé la chose sans réagir, d’habitude d’une manière disproportionnée (selon les pays spectateurs dont une partie ne lui voulaient pas que du bien). Disproportionnée car, selon lui, il fallait montrer à l’agresseur ce qui pourrait l’attendre s’il répétait la tentative. Cela a été le cas plusieurs fois pendant les 75 ans depuis qu’il est devenu ce qu’il est aujourd’hui. Ce qu’il est aujourd’hui ? Regardez ce qu’il est devenu depuis la première guerre gagnée contre cinq pays en 1967, quand Israël avait un PIB de 4 milliards de dollars et figurait parmi les pays les plus pauvres de la planète. En 1977, son PIB avait quadruplé pour atteindre 16 milliards de dollars. En 1988, il a triplé par rapport à 1977 et a atteint 50 milliards de dollars. Il a atteint 100 milliards de dollars en 1994 et 200 milliards de dollars en 2007. En 2023, le PIB d’Israël était de 535 milliards de dollars (presqu’autant que celui de la Suède !), et selon la façon dont on compte, c’était le 25ème, le 27ème ou le 30ème pays le plus riche de la planète. Au total, Israël possède une économie 133 fois plus grande qu’avant la guerre des Six Jours, avec un revenu par habitant de 56.000 $ par an et se trouve parmi les premiers pays du monde pour le PIB/capita (France=46.000$, UK=48.000$, Allemagne=52.000$).

Mais ce pays a une tare ineffaçable, insupportable (pour beaucoup) – il est peuplé en majorité par des juifs. Tant et si bien que les persécutions auxquelles ses ancêtres avaient été soumis ont été reportées sur lui, le transformant en ce que l’on appelle « le juif des nations ». Paria entre parias, rien ne lui est permis, tout lui est reproché. Toléré parmi les membres des sociétés développées culturellement, économiquement, technologiquement, il est arrivé à disposer d’une des premières armées du monde, de se trouver parmi les 10 premiers fabricants d’armement du monde et disposer de moyens de défense à nul autres pareils. Mais il est peuplé de juifs. A ce titre il doit subir le courroux antisémite d’une partie du monde et, étant ce qu’il est, devenir la cible de tous mouvements d’extrême gauche et/ou wokiste car, de plus, ses citoyens sont à moitié blancs de peau (48% descendants de juifs européens, 52% descendants de juifs sépharades ayant habité l’Orient depuis la première dispersion -Assyriens, env. 800 ans avant JC).

Pourquoi cette longue introduction ? Pour arriver à ce qui se passe, dernièrement, depuis un peu plus de 6 mois – le 7 octobre 2023. Laissons de côté l’histoire depuis 1948, laissons de côté les guerres, les paix, les tentatives de « vivre ensemble » elles ont été nombreuses, à ce point que tous les Présidents des Etats Unis depuis F.D. Roosevelt jusqu’au dernier en date, ont essayé de régler le conflit israélo-arabe. Sans y arriver car l’interdiction religieuse de partager la terre avec des infidèles (fussent-ils des « gens du livre » selon le Coran) a toujours pris le dessus. Laissons cela de côté et arrivons à la situation actuelle où un groupe d’illuminés fanatiques gouvernant quelque deux millions d’êtres avec un PIB/habitant d’env. 2.000 $ a décidé (et réussi) d’organiser un pogrome tuant, torturant, prenant des otages des membres d’un pays cinq fois plus peuplé et disposant d’un PIB/habitant 25 fois supérieur. Sous les applaudissements de tous ceux qui le vouaient aux gémonies. Ne craignons pas les mots, car c’est le pays des juifs.

Faisons simple : toujours sans rappeler le passé lointain, il existait un cessez-le-feu entre l’entité appelait Gaza maitrisée par le Hamas et l’État d’Israël. Pour des raisons multiples et diverses, Hamas (dont le sponsor principal s’appelle Iran) a décidé de ne plus le respecter, en plein accord avec son sponsor (qui l’as aidé matériellement, et guidé militairement) en déclenchant un massacre de juifs. Israël a décidé (et réussi) (a) de trucider les iraniens ayant préparé le mouvement et (b) de lancer ce que l’on appelle « la guerre d’Israël à Gaza », comme par le passé Israël selon sa doctrine « disproportionnée » On aurait dû en rester là car, par rapport au cessez-le-feu le score était 1 partout. La guerre est sensée continuer jusqu’à l’obtention des résultats annoncés par Israël, détruire la menace (Hamas) et libérer les otages qui étaient devenu des « boucliers humains » des chefs du Hamas. Mais… le sponsor du Hamas a décidé de lancer une attaque massive en partant de son territoire contre celui d’Israël :

 

On connaît (admire, jalouse) le résultat nul (ou presque) de l’entreprise de l’Iran. Pas seulement. Aussi l’excellente promotion des ventes pour les entreprises de défense israéliennes que l’Iran a pu mettre en valeur... A tant dire « oublions » je devrais quand même rappeler que si 7 octobre et 14 avril ont été possibles pour l’Iran, elles n’auraient pas eu lieu sans l’apaisement de J. Biden de ce pays voyou et la veulerie des grandes puissances (les États-Unis et les autres) dès qu’il s’agissait d’Israël. Veulerie ? La tentative d’attentat à Villepinte (2018) par exemple, quand la France s’est déchargée en laissant la justice belge condamner les citoyens iraniens appréhendés pour les échanger contre des otages que l’Iran s’est procuré illico. L’attentat iranien en Argentine (Mutuelle Israël-Argentine, 85 morts, 1994) vous dit-il quelque chose ?

Par définition, la réponse d’Israël -car il doit y avoir une réponse - ne peut pas être proportionnelle. Elle devrait être beaucoup plus forte, car lorsque la dissuasion ne parvient pas à être rétablie, vous devez enseigner à l’adversaire que tout gain qu’il pourrait espérer obtenir par une attaque future sera plus qu’annihilé par les dommages qui lui seront infligés. Peu importe que la suprématie technologique d’Israël (et l’aide des trois nations occidentales dont une, pour se dédouaner, vis-à-vis du sponsor iranien et une partie de sa population musulmane, la France, a trouvé bon de dire que ce n’est pas pour Israël qu’elle a détruit quelques missiles mais parce que la Jordanie le lui a demandé) ait réduit à presque zéro les résultats de l’attaque. L’Iran a osé, si les objets volants n’avaient pas été détruits, en fonction de l’endroit où ils auraient pu atterrir auraient pu faire des victimes : la charge totale d’explosives des 350 objets volant vers Israël dépassait 60 tonnes (I24, 14.04.24). Le score est devenu 2-1 en faveur de l’Iran qui avait, magnanime, déclaré qu’il s’arrêtera là. Et le chœur des puissants du monde, de J. Biden à E. Macron en passant par Lord Cameron et V. Poutine, sur tous les tons, demande à Israël de ne pas pratiquer "l’escalade" et d’accepter de rester à un score 2-1 en faveur de l’Iran. Se demandent-ils ce qu’empêchera Iran d’envoyer la prochaine fois 500 objets volants ou 1.000 ? Car il y aura, certainement, une prochaine fois vu que l’Iran a inscrit sur le frontispice de sa constitution l’ardente obligation d’éradiquer Israël de la carte du monde. La Bible a enseigné/prescrit « Celui qui vient te tuer, tue-le avant » ce qui est le fondement essentiel des réactions préventives d’Israël depuis qu’elle existe.

Bon. Ce qu’Israël a démontré dans la nuit de samedi à dimanche c’est sa formidable capacité à se défendre. Aussi, sa capacité de participer à une petite coalition technologique regroupant cinq pays. Exemple rassurant pour une partie du monde musulman (Arabie Saoudite, UAE, Bahreïn, Indonésie…) qui ne croit plus à la capacité (volonté ?) de l’allié américain d’être le sheriff du Moyen Orient. Ce que l’Iran a montré, on en a vu une petite partie dans le ciel de Jérusalem, au-dessus de la mosquée Al-Aksa, troisième site de l’Islam, des fusées heureusement détruites par l’infidèle, Israël : pas mal, Iran musulman pouvant détruire la troisième mosquée…

Vous souvenez-vous ? Hamas a nommé l’ignoble pogrome barbare du 7 octobre « Al-Aksa » pour montrer que ce qu’il faisait c’était pour la défendre. Va-t-il remercier Israël pour avoir protégé l’un des sites les plus sacrés de l’Islam ? Les haineux anti-israéliens vont-ils condamner l’Iran pour avoir mis en danger l’un des sites les plus sacrés de l’Islam ? Certainement, non. L’indignation sélective est leur modus operandi comme celui de la gauche progressiste du monde entier. Mention spéciale pour celle de chez nous. Les tweets publiés, tous anti-israéliens, tous demandant l’arrêt de fournitures d’armes à Israël resteront ce qu’ils sont : des aberrations. Exemple : Canada a arrêté de fournir d’armes à Israël : elle lui vend pour env. 25 millions de $ et lui en a acheté pour 1,5 milliard de $. Quand le ridicule ne tue plus…

J’ai dit « veulerie ». La majorité des médias, tout en notant l’action inédite de l’Iran (acte de guerre de son territoire sur le territoire d’un autre pays) ont, bien entendu, souligné que si l’Iran a littéralement tiré des centaines de missiles — drones, missiles de croisière et missiles balistiques — contre des zones civiles en Israël, tentant de commettre des meurtres de masse, l’attaque sans précédent de l’Iran contre Israël était « limitée » et Israël, comme on le lui demande, ne devrait pas « escalader ». Les 75 ans d’existence d’Israël ne leur ont vraiment rien appris ? La Bible, non plus ?

Ce que la guerre à Gaza et l’avant-dernier épisode (car il en aura un autre) a mis, une fois de plus, en exergue c’est l’arme secrète du Hamas : la stupidité occidentale. Mais, rassurons-nous, ceux qui dirigent le monde continueront à se gargariser avec « plus jamais ça » en essayant -comme les cerveaux d’acier de la LFI française - d’expliquer que « Palestine du fleuve à la mer » n’a rien à voir avec les juifs, il ne s’agirait que des israéliens. Et que, dès lors, (s’appuyant sur leurs sympathisants occidentaux progressistes) ils peuvent déshumaniser leurs victimes (comme ils l’ont fait par le pogrome) et justifier leurs atrocités au nom de la libération d’un territoire qu’Allah a destiné aux seuls musulmans. Quant à Gaza… « Nous implorons les gouvernements, les organisations internationales et toutes les bonnes volontés à se mobiliser pour garantir l’évacuation sûre des journalistes palestiniens de Gaza » (Le Monde, 13.04.24).

 

 

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8 avril 2024 1 08 /04 /avril /2024 20:15

6 mois. Les choses sont encore plus compliquées qu’avant la stupéfiante, l'accablante, l'irresponsable faille du triple système de sécurité d’Israël, le Shin Bet, le Mossad et l’armée (Tsahal). Plus compliquées car tout allait bien et d’un coup tout a été remis en question. Ce n’est pas encore le moment mais, certes, des têtes vont tomber car l’humiliation est plus grande que la barbarie de ceux qu’on nous demande à présent de considérer comme victimes. C’est triste. On peut quand même réfléchir à ce qui s’est passé en essayant d’appeler un chat un chat.

 

6 mois. On l’entend, à satiété, depuis des jours. C’est vrai, l’évènement a été tellement inattendu, d’une telle ampleur physique et morale, d’une telle distance par rapport aux normes en vigueur depuis la dernière guerre qu’il devait produire l’onde de choc à laquelle nous assistons encore aujourd’hui. Pourtant, ce qui s’est passé, est unique depuis la tentative de l’Europe (via son bras armé, le régime allemand des années trente et ses nombreux supporters) appelée Shoah, je veux dire le pogrome du 7 octobre 2023. Qui, en tuant plus de 1.200 personnes en un jour et remis à l’ordre du jour les tortures, les mutilations barbares connues pendant les siècles sombres de l’humanité, laisse ladite humanité non pas perplexe par rapport à ce qu’elle est mais activement démonstrative contre les victimes dudit pogrome. Vous l’avez compris, j’évoque le « conflit Israélo - palestinien » qui, pour cacher la vérité est défini de « conflit Hamas – Israël ». Le monde entier s’est trouvé atteint du PDS (Palestinian Derangement Syndrome). Tout a commencé, naturellement avec « le peuple de Gaza n’est pas représenté par le Hamas » Peut-être, sauf que, la majorité des Palestiniens ont voté pour le Hamas comme gouvernement il y a 18 ans. Depuis lors, ils ont soutenu les appels du Hamas et les actes terroristes en faveur de l’éradication d’Israël. La majorité, actuellement, soutient les attaques du 7 octobre. Ce ne sont pas des civils innocents à la merci d’une dictature d’un groupe terroriste. S’ils ne voulaient pas du Hamas, ils auraient pu faire appel à ceux qui avaient tué beaucoup de civils en Afghanistan et en Irak, aux coalitions qui ont  renversé les regimes Sadam Hussein ou des Talibans.

Faisons simple. Ecoutons le porte-parole du Hamas Bassem Naim, qui énonce si clairement, si simplement ce qui s’est passé : « Ce cycle de conflits est mené par la résistance sous le nom d’Al-Aqsa. Ce n’est pas pour Gaza ou la Cisjordanie, mais plutôt pour Jérusalem et Al-Aqsa », Newsweek 27.02.24. Vous l’avez compris, il s’agit de la destruction de l’Etat Juif, Israël ce qui est popularisé sur les cinq continents comme « libérer la Palestine du fleuve (Jourdain) à la mer (Méditerranée) » Plus simplement, « éradiquer Israël » tel que dit sur le frontispice de la constitution de la République Islamique de l’Iran et faire disparaître ses 8 millions de juifs.

Passé le moment (quelques jours) de stupéfaction, le monde entier (ou presque) est revenu à la vérité première qui a cours depuis, au moins 3.000 ans, et qui s’énonce facilement, cherchez le juif qui en est responsable. Naturellement. Orwell, dans 1984 (publié en 1948 soit trois ans seulement après que l’humanité ait commencé à utiliser les termes Shoah et génocide) avec la grandeur de son esprit prémonitoire a choisi le « juif Emmanuel Goldstein » pour être l’ennemi collectif à calomnier par tous les « penseurs justes » du Ministère de la Vérité. La chose semblait à l’époque à beaucoup, seulement trois ans après l’Holocauste, trop irréaliste car les Juifs n’allaient plus jamais être diabolisés. Il avait raison, ses contempteurs avaient tort.

J’ai évoqué le moment de stupéfaction pendant lequel pratiquement tous les dirigeants du monde éclairé (Occidental) ont dit, haut et fort, leur condamnation des barbares et leur solidarité avec les victimes. Ce moment passé, le monde est revenu à ses affaires courantes. Mais puisque les victimes cherchaient vengeance pour faire en sorte que leurs malheurs ne se reproduisent pas on a assisté à un changement à 180° assis, principalement, sur les deux pêchés qui tirent le plus facilement les larmes des peuples, « famine à Gaza » et « 32.000 morts » (selon le Ministère de la Santé de Gaza disait-on comme si Gaza était un état, chiffres que des statisticiens distingués ont rejeté comme invraisemblables et simplement fabriqués). J’ai déjà couvert, en grande partie ces deux pêchés, les deux inventés de toutes pièces et qui ne résistent à aucune analyse statistique, démographique ou médicale. Un mot, quand-même : Hamas annonce 32.000 morts, Israël n'est pas loin du même nombre. Sauf que Israël a compté 15.000 combattants tués plus de 2.000 les deux premiers jours, soit plus de 17.000 pendant les six mois de campagne - le ratio civil/combattant est probablement de 0,9 ou, au maximum de 1. « D’après les Nations Unies, le taux moyen de mortalité des combattants par rapport aux civils en temps de guerre dans le monde est de un pour neuf. Lorsque la Grande-Bretagne, l’Amérique et les alliés ont combattu l’État islamique à Mossoul en 2016-2017, on a atteint un taux plus respectable d’environ un à 2,5. À Gaza, Israël a fait mieux encore, atteignant environ un pour 1,5, et peut-être même moins. (John Spencer, Modern War Institute, West Point). Mais tout le monde continue à dire qu’Israël bombarde indistinctement, qu’il tue sans remords et que … il faut arrêter.

Qu’importe. A tout seigneur toute honneur : le vieillard cacochyme de la Maison Blanche qui 11 jours après le drame embrassait B. Netanyahou sur le tarmac de Ben Gourion en promettant que les USA seront « pour toujours » du côté d’Israël a changé. Il commence à ressembler aux vieux autocrates arabes qui détournent l’attention de leurs problèmes sur le front intérieur en pointant du doigt Israël, à qui ils assignent l’essentiel de leurs difficultés. C’est vrai, il a une élection qu’il veut gagner et quelques centaines de milliers de voix musulmanes dans son parti qui risquent la lui faire perdre. Il est aidé, aussi, par une équipe ayant servi auparavant l’ancien président Barack Hussein Obama dont l’opposition doctrinale face à Israël était connue.

Aussi, sa Vice-présidente dernièrement spécialiste militaire « j’ai étudié les cartes » a-t-elle déclaré à ABC News en intimant, à Israël, de faire la guerre selon les volontés de son patron 24.02.24).

L’homme qui est en train d’accomplir l’œuvre de transformation de l’ONU en entité antisémite et qui a pour lui une expérience certaine, M. Guterres. Ancien patron de la fameuse UNRWA qui n’est qu’une dépendance du Hamas gouvernant les affaires de la population de Gaza quand ce dernier s’occupe de ses affaires militaires. Ancien proche du terroriste Yasser Arafat qui est arrivé, avec la complicité des Etats Unis (M. Clinton et se séides) interlocuteur palestinien unique :

 

et qui trois jours après le pogrome avait déclaré « ce n’était pas dans le vide » (en clair, Israël est responsable), qui depuis -en mentant tous les jours- parle de la « famine à Gaza » et qui vient de déclarer « Les informations selon lesquelles Israël aurait utilisé l’intelligence artificielle pour identifier des cibles à Gaza sont très préoccupantes ». (ToI, 06.04.24). Pas moins.

Mais aussi le Président du Brésil – dernier ami de M. Macron qui après avoir accusé Israël de faire à Gaza un « génocide plus grand que celui d’Hitler » (Le Monde, 19.02.24) vient de se faire

 

remarquer de nouveau en déclarant le 04.04.23 (YNet) « des bombardements de guerre insensés contre l’humanité par Israël à Gaza avaient entraînés la mort de 12,3 millions d’enfants » Aucune correction depuis. Peut-être notre Président (auquel je n’apprends rien) pourrait lui envoyer un SMS pour lui dire que toute la population de Gaza ne fait que 2,4 millions, non ?

Et puis l’ineffable gnome de Bruxelles, czar des Affaires Extérieures : « Gaza était une prison à ciel ouvert. Gaza est devenue un cimetière à ciel ouvert » Et comme cela ne suffisait pas « La famine est utilisée comme arme de guerre. Israël provoque la famine. » American Thinker 05.04.24. Regardez les chiffres du Tsahal : 20.502 camions apportant chacun 30 à 50 tonnes d'aliments, médicaments et eaux sont entrés dans Gaza.

Bon. Je devrais prendre mon courage à deux mains et dire que si tant d’idiots condamnent Israël, Israël doit faire quelque chose de bien. Car ils semblent oublier que le Hamas a tout commencé. Et qu’ils avaient accepté, au départ, l’obligation d’Israël de détruire le Hamas.

Ainsi va la vie, cette tribu qui est confrontée à l’exécration que le monde (surtout civilisé) lui porte, comme je le disais, depuis à peu près 3.500 ans en a vu d’autres. Et en voit tous les jours, même en son sein, car ce qui s’est passé la secoue de fond en comble. A tel point que l’unité parfaite des premiers jours, après le pogrome, s’est effilochée pour revenir aux plus belles heures de la division des mois succédant à des élections dont le résultat ne convenait pas à un segment important de la population. Deux motifs mis en exergue pour obtenir, comme l’année dernière, la chute du gouvernement élu, obtenir le retour des otages encore détenus par l’ignoble Hamas « quel qu’en soit le prix » et faire des élections générales tout de suite au lieu d’attendre la date normale, en 2026. Des manifs partout. Les organisateurs de manifestations, dont beaucoup, comme l’ancien Premier ministre Ehud Barak, étaient derrière les manifestations contre la réforme judiciaire, sont obsédés par la chute du gouvernement Netanyahu à l’exclusion de tout le reste, mettant en danger l’effort de guerre et la possibilité même d’un accord permettant le retour des otages. Aidés en cela par le « coup de poignard dans le dos » du vieillard de la Maison Blanche qui n’a pas désapprouvé au Conseil de Sécurité de l’ONU l’adoption d’une résolution demandant un cessez-le-feu immédiat sans réclamer la même immédiateté pour le retour des otages.

Maison Blanche qui, à l’occasion d’une regrettable tragédie (destruction de trois voitures d’aide alimentaire à Gaza - 7 morts) – a presque adoubé la thèse d’autres selon laquelle Israël l’a fait exprès pour arrêter la distribution de l’aide ce qui a provoqué une nouvelle réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU. Mais elle est allée plus loin : en expliquant à Israël que sa « stratégie à Gaza n’est pas la bonne » et en laissant comprendre que si elle n’est pas changée, les EU changeront leur attitude vis-à-vis du pays en guerre (livraisons d’armement, défense diplomatique, etc.,). Un peu de travail de recherche me fait avancer plusieurs choses :

- la stratégie de J. Biden en Afghanistan, la stratégie en Ukraine, la stratégie du Niger (récemment perdu), la stratégie d’Haïti, la stratégie de l’Iran, la stratégie de l’Arabie saoudite, la stratégie égyptienne (le canal de Suez est tout sauf ouvert), la stratégie du Liban, la stratégie de la Syrie, la stratégie de l’EI, la stratégie de la Chine, la stratégie de la Russie, la stratégie de l’Amérique latine et sa stratégie frontalière ne me semblent pas fonctionner aussi bien qu’espéré – certes c’est normal d’apprendre aux autres quand on ne sait pas faire soi-même ; au fait, pourquoi des gens prétendent-ils que J. Biden est aux commandes et a une “stratégie”? Sa seule stratégie lucide est de savoir comment obtenir un cornet de glace plus grand :

  • - le drame des voitures d'aides  peut, éventuellement être comparé avec des cas similaires : (a) en 2021, lors du retrait catastrophique des alliés d’Afghanistan, un drone américain a tué un travailleur humanitaire et neuf membres de sa famille à Kaboul, dont sept enfants – pas de réunion du CS de l’ONU ; (b) pendant la guerre civile libyenne en 2011, sous le gouvernement UK de David Cameron, 13 personnes ont été tuées par une frappe aérienne anglaise et un chauffeur d’ambulance, trois infirmières et quelques troupes amies ont été détruits. (il n’a pas, étonnamment, soumis son propre gouvernement au type de discours qu’il a récemment lancé contre les Israéliens au sujet de la frappe erronée de Gaza en menaçant d’arrêter de fournir des armes à Israël.) SPIKED 05.04.24.
  • - menaces multiples d’arrêter de fournir des armes (UK et/ou Canada qui en achètent beaucoup plus à Israël qu’elles n’en vendent …), menaces de reconnaître l’Etat de Palestine (le PM d’Espagne qui n’a pas oublié ni Isabelle la Catholique ni l’expulsion des juifs pendant le 15ème siècle), demande comminatoire de la France pour un cessez-le-feu qui laisserait le Hamas en place en gardant les otages (M. Macron qui deux semaines après le 7 octobre a appelé à la formation d’une coalition pour détruire le Hamas – avec le succès que l’on sait).

Eh oui, des travailleurs humanitaires sont morts lorsqu’ils ont été pris pour cible par erreur. Tsahal s’excuse, une enquête est effectuée, plusieurs officiers sont réprimandés. Les médias antisémites et les politiciens en font des tonnes. Les participants à un festival pour la paix, Nova sont massacrés par le Hamas et des cadavres, des femmes déshabillées, des vieux défilent dans des camions sous les applaudissements contents des palestiniens qui ne sont fautifs de rien. Associated Press reçoit un prix de photojournalisme.

 

Et naturellement, comme la presse mondiale et plein de gouvernements (UK, Pays-Bas, EU, …) certains en Israël ont repris les manifestations contre Benjamin Netanyahou (« tête de turc » du monde entier qui préfère morigéner le bonhomme pour occulter ce qu’ils pensent d’Israël et des juifs en général) cette fois enveloppées d’appels à la libération des otages détenus par le Hamas. Certains, mais seulement quelques-uns, (5 familles des otages ?), qui se sont joints aux manifestations samedi, ont exhorté les membres du cabinet de guerre Benny Gantz et Gadi Eizenkot de quitter le gouvernement et de « remplacer immédiatement le premier ministre Benjamin Netanyahu ». Selon une pure tradition démocratique.

 

Je crois qu’il faut revenir à l’essentiel au lieu de se laisser entraîner dans des attitudes difficilement compatibles avec la réalité. En effet, pour les israéliens traditionnalistes, puisque les Palestiniens et leurs partisans exigent le démantèlement total de l’Etat Juif en terre d’Israël — « Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre » — le sionisme, en tant que mouvement national rival, nécessite une vision parallèle. Vision maximaliste de la victoire juive totale – « Du fleuve à la mer, seul Israël restera ». Si la négociation de la paix avec les Palestiniens ne marche pas ; si chaque parcelle de terre qu’Israël quitte est vouée à devenir un refuge pour les terroristes (comme on le voit depuis 1948), d’où les djihadistes mèneront la prochaine phase d’attaque; si les avantages économiques et les concessions diplomatiques ne sont satisfaits que par la violence; et si ni la dissuasion ni la technologie ne se sont révélées capables d’assurer la sécurité d’Israël, il n’y a tout simplement pas de choix. En fin de compte, le réveil national juif signifie que la terre doit appartenir entièrement aux Juifs.  Ce qui précède adresse le conflit sous l'aspect national et rationnel. Malheureusement, il y a aussi l'aspect religieux et existentiel : la terre en question a appartenu aux Hébreux depuis le commencement de l'histoire mais s'est trouvée sous occupation musulmane pendant une longue période. Et tout territoire qui un jour appartenait à Allah (dar-el-islam) ne peut pas changer de nature. Si le cas se présente il devient dar-el-harb, territoire à conquérir. Alors ... les menaces des EU qui veulent faire avaler à Israël la création d’un état palestinien sous menace de ne plus être de son côté…

 

Et quant à la situation actuelle, que faire ? Tout un chacun comprend et est surpris de voir que l’on ne demande pas au Hamas « arrêtez, rendez les otages » ce qui en toute logique arrêtera la guerre et la mort de civils palestiniens. Au lieu de quoi on demande à Israël d’accepter un cessez-le-feu immédiat pouvant être transformé en définitif (autant que tous les autres du passé), d’abord, et d’accepter de voir revenir les otages plus tard. Le résultat évident de cette demande c’est que Hamas restera ce qu’il est et, donc, il continuera à tuer de civils. Mais israéliens. Accepter ce que le ban et l’arrière-ban du monde civilisé demande à Israël c’est simple : acceptez d’être tués car juifs.

 

Que ce soit des israéliens dévoyés ou des gouvernements qui doivent faire face à des pressions de certaines de leurs populations (musulmanes, d’un antisémitisme notoire comme en UK ou en France) tous orientent leurs courroux vers B. Netanyahou car, offense suprême, "il ne veut pas se laisser guider par les Etats Unis"  qui menacent, mais. Il devrait se rappeler ce que Menahem Begin avait dit au même J. Biden qui menaçait déjà Israël le 8 juin 1982 (!) : « Ne nous menacez pas de nous couper l’aide. Cela ne marchera pas. Je ne suis pas un Juif aux genoux tremblants. Je suis un fier Juif avec 3.700 ans d’histoire civilisée. Personne n’est venu à notre aide quand nous mourions dans les chambres à gaz et les fours. Personne n’est venu à notre aide lorsque nous nous efforcions de créer notre pays. Nous avons payé pour cela. Nous nous sommes battus pour cela. Nous sommes morts pour cela. Nous allons respecter nos principes. Nous les défendrons et, au besoin, nous mourrons à nouveau pour eux, avec ou sans votre aide. »

 

 

 

 

 


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28 mars 2024 4 28 /03 /mars /2024 17:11

Les mensonges du Hamas repris par tous les médias et par tous ceux qui ont eu maille à partir avec Israël (si, si, ou avec les juifs y habitant) sont tellement nombreux que personne, probablement, ne veut se donner la peine de les combattre.

Je me suis penché sur deux d’entre eux, la « famine » et « le nombre de morts »

Les mensonges du Hamas

On devrait, quand-même, se poser, de temps en temps, la question de savoir pourquoi nous prenons (la presse, les gouvernants, les influenceurs, les diplomates des premiers pays du monde…) les mensonges du Hamas, pendant cette dernière guerre par lui initiée, comme argent comptant. Pourquoi fait-on preuve de paresse intellectuelle en ne s’attachant pas à démonter (et démontrer) l’inanité de ce que l’on nous raconte pour nous tirer des larmes et, accessoirement, vilipender le nouveau juif des nations, Israël.

 Je ne sais pas répondre aux deux questions mais je me suis dit que je pourrais passer un peu de temps pour vérifier deux aspects qui sont devenus, depuis quelques mois, des vérités d’évangile pour tous ceux qui ont leur mot à dire dès qu’il s’agit du conflit actuel.

Tout d’abord M. Philippe Lazzarini : « La famine à Gaza serait une tache sur notre conscience collective » Oublions qu’il s’agit du patron de l’UNRWA, organisation accessoire du Hamas qui constitue un obstacle pour la solution du conflit israélo-palestinien car elle ne fait que prolonger, de génération en génération de palestiniens le mythe du retour dans le pays qui se trouve entre la rivière et la mer. En clair le mythe de la disparition future d’Israël. Oublions. Cependant, de M. Macron à M. Biden en passant par l’Union Européenne, des pays avec un pédigrée antisémite notoire (Norvège, Irlande, par exemple) et un paquet de pays arabo-musulmans ont proclamé, haut et fort, que la famine peut démarrer à tout moment (Le Monde, 18.03.24). Entièrement soutenu par l’Iran, le Hamas a provoqué de façon barbare une crise humanitaire à Gaza. Ayant mis en danger ses propres civils, le Hamas espère se sauver de la destruction en persuadant les autres d’empêcher une victoire israélienne.

M. Biden a fait de l’aide au maintien de lignes d’approvisionnement ouvertes vers Gaza une priorité absolue, tout en regardant ailleurs, alors que le Hamas intercepte et détourne 60 % ou plus de l’aide humanitaire des milliers de camions humanitaires qui sont entrés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Le Hamas conserve l’aide pour ses terroristes ou la vend à des non-combattants à des prix exorbitants. Cela est rapporté presque tous les jours par de multiples sources, avec des vidéos sur les médias sociaux corroborant les rapports du Hamas sur le vol de la cargaison. Au lieu de condamner le Hamas pour la crise de l’aide, M. Biden blâme Israël pour ce que son secrétaire d’État a qualifié de « crise aiguë d’insécurité alimentaire » à Gaza, soi-disant touchant « 100 % de la population ». (Tablet 28.03.24)

Et, naturellement, on somme Israël de faire en sorte que cela n’arrive pas. Pas l’Egypte, pays arabe qui a une frontière (ouverte/fermée selon ses intérêts) avec Gaza. On va aussi jusqu’a faire des livraisons en parachutant des palettes (Jordanie, Espagne, autres) quitte à ce qu’elles arrivent en pleine mer et que des gens voulant les récupérer se noient dedans (18, hier – RTS) ou sur la tête de gens les attendant (5 morts, TF1- 08.03.24).

Grande agitation, donc, jusqu’à faire décider les EU de construire un quai de port mobile à Gaza pour faire des livraisons par bateau. Remarquez, cela ne devrait-il couvrir autre chose car les EU ont demandé au Qatar (comme on le sait sponsor du Hamas) d’en prendre la responsabilité ? Ce que ce pays, indispensable pour les EU, la France et autres pays arabes, a accepté à condition que la société qui va participer à la construction soit la firme Al-Hisi, "une entreprise contrôlée et sponsorisée par le Hamas ", selon le journaliste israélien Baruch Yedid. Interdit de sourire.

Bon. On apprend, quand-même, (https://www.warinisrael.org/) qu’au 27.03.24 Israël a fait entrer dans le territoire de Gaza18.405 camions avec de l’aide alimentaire/médicale et autre.

Sachant qu’il s’agit de gros camions, faisons un peu d’arithmétique. En moyenne, on peut dire qu'un 8x4 (roues) peut transporter 17 à 18 Tonnes pour une capacité d'environ 10 m3 (Google). Les camions (voir photos) ont des capacités de 20 à 40 m3, prenons une moyenne de 30m3, donc chacun transporterait env. 50 tonnes de marchandises diverses. 18.405 camions, soit au 27.03.24 920.250.000 kg d’alimentations diverses soit 418,3kg/personne (population 2,2 millions, 172 jours) soit 2,43kg/personne/jour depuis le 7 octobre. Personne = homme, femme, enfant bas âge … Ajoutez les productions locales (voir photos marchés). Famine.

Gaza. Certes cela ne doit pas être tous les jours dimanche là-bas. Mais je ne vois pas pourquoi faut-il que l’on propage les mensonges que l’on sait et qui deviennent vérité d’évangile simplement parce que répétés souvent. Exemple : « la plus grande densité de population du monde » (6.000) en oubliant Singapour 6.000, Bangkok 6.000 ou Hong Kong 7000 habitants/km2. Et pour faire pleurer sur le sort des gazaouis on montre des chars à âne dans des bidonvilles non pas le bord de mer ou le centre de Gaza avec les villas, les restaurants, les boutiques et les Mercedes des dirigeants...

Comme souvent, je me demande « si moi je sais cela, les grands du monde ne le savent-ils pas ? Cela coule de source, peu probable. Ce qui est, probablement, certain (sic …) c’est qu’il ne s’agit que de paroles verbales, sans conséquence autre, voulue, que de vilipender Israël en le désignant comme le criminel qui affame le pauvre peuple de Gaza. Peuple qui, d’ailleurs, n’a rien à voir avec le Hamas qui ne le représente pas - MM. Macron, Biden et autres. Ne leur dites pas surtout qu’aux dernières enquêtes d’opinion une écrasante majorité de Palestiniens, que ce soit à Gaza ou en Judée-Samarie, ont applaudi les atrocités du 7 octobre. Des vidéos montrent des Palestiniens distribuant des bonbons en célébration, et un sondage de recherche mené par le Monde arabe pour la recherche et le développement (AWRAD) en novembre 2023 a révélé « Un pourcentage écrasant de Palestiniens soutiennent le massacre du 7 octobre (75 %), rejettent la coexistence avec Israël (85,9 %), se sont engagés à créer un État palestinien « du fleuve à la mer » (74,7 %) à la fin du conflit israélo-palestinien … « Les Palestiniens résidant en Judée-Samarie (83,1 %) soutiennent davantage le massacre des 10/7 que ceux résidant dans la bande de Gaza (63,6 %) ». Tablet, idem.

Mais pour faire pleurer partout sur le sort que la soldatesque israélienne fait subir aux pauvres gazaouïs, le génocide, quoi, ne craignons pas les mots, le Hamas annonce (au 27.03.24) 32.333 personnes, dont 13.750 enfants et au moins 3.250 femmes, seraient décédées. Naturellement, ces chiffres comptabilisant les décédés (actualisés tous les jours) sont repris par toute la presse mondiale et même par M. Biden. Au départ on se donnait la peine de noter « selon le Ministère de la Santé du Hamas » (comme si la Hamas était un pays…) ou « sans distinguer entre combattants et civils » mais une fois que le mensonge a été répété suffisamment de fois il est devenu vérité (cela doit nous rappeler Goebbels « Un mensonge répété dix fois reste un mensonge ; répété dix mille fois il devient une vérité »). Je me suis dit que cela vaut la peine de passer un peu de temps pour voir (après que des savants statisticiens aient démontré que les chiffres du Hamas ne supportent pas les vérifications statistiques habituelles) s’il n’y a pas moyen de voir ce que les chiffres cachent.

Donc :

HAMAS : 32.333 personnes, dont 13.750 enfants et au moins 3.250 femmes, seraient décédées

Tsahal : 25 à 30.000 totaux décédés, dont 17.000 combattants identifiés comme tels 

Google – population Gaza = 2,2 millions dont 40% enfants (0 – 14 ans) soit moyenne 440.000 couples à 2 enfants (2 parents/couple, comme d’habitude avant la GPA).

  1. Hamas dit ; 70% femmes+ enfants des décédés – FAUX, 52,6%, premier mensonge
  2. Si Tsahal vrai (max. 30.000) selon Hamas nombre hommes non combattants serait 0 ou négatif, deuxième mensonge.
  3. Equations (total morts) :

Si Tsahal vrai x (nbre femmes) +y (nbre non-combat.) +z (nbre enfants) = 13000 ;

- Enfants/couple 2 donc z=2(x+y) soit x+y=p DONC

p+z =13000 z=2p ➞ 3p =13000 donc             p = 4333 z =8.666 et

si femmes mortes : 3250 (Hamas) – non combattants morts = 1083 (un tiers de moins que des femmes des mêmes couples – peu probable) mais, donc, environ :

-17.000 combattants morts (Tsahal)

- 8.666 enfants (0-14 ans) et non 13.750- troisième mensonge

- 3.250 femmes mortes (Hamas)

- 1.083 hommes non combattants morts

Total 30.000 (Tsahal) ; si le total=25.000 le nbre d’enfants morts <5.333, soit moins que la moitié de ce que le Hamas prétend.

Comme je n’ai fait que très peu d’approximations le résultat devrait être, probablement, plus proche de la vérité que les détails du Hamas.

Certes, qu’il s’agisse de 8.000 ou de 5.000 enfants morts cela reste toujours une tragédie. Assigner la responsabilité à Israël qui se trouve dans une guerre de survie, face à un ennemi existentiel ayant déclenché la guerre, devrait sembler outrecuidant à chacun qui se permettrait de le faire. De plus, un tel « chacun » devrait, pour le moins regarder autour de soi pour voir si, vraiment ce qu’Israël est obligé de faire ne ressemble pas à ce qui se passe ailleurs où les mêmes obligations n’existent pas.

Par exemple au Soudan. « Selon l'Onu, 1200 enfants sont morts dans les différents camps de réfugiés du pays depuis le début de la guerre et des dizaines de milliers d'autres pourraient mourir d'ici la fin de l'année. Le nombre de civils tentant de fuir les combats sanglants ne cesse, lui, d'augmenter. 55.000 enfants souffrant de malnutrition, 5 millions de déplacés... Le conflit gagne tout le pays » 20 minutes 19.09.23 ; Le Temps 13.01.24 :

Perspectives Mondes (20.02.24) : Selon un rapport du Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA), c’est près de 3 millions d’enfants de moins de 5 ans qui souffrent de malnutrition, alors qu’un peu plus de 20 % d’entre eux souffrent de malnutrition aiguë. Comme vous le savez, aucune réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU, aucune manif à Londres, Paris ou Bruxelles, aucune saisine de la Cour Internationale de Justice pour un éventuel génocide, rien.

Ainsi va le monde. La bataille qu’Israël mène a des enjeux existentiels, non seulement pour l’État juif, mais pour toute la civilisation occidentale, quelle que soit l’affiliation politique. La communauté internationale en général, et les dirigeants arabes en particulier, ne semblent pas comprendre le traumatisme qui a englouti Israël depuis le massacre du 7 octobre et l’enlèvement de plus de 240 personnes, principalement des juifs Israéliens. Ils ne comprennent pas non plus que la guerre ne s’arrêtera jamais tant que tous les otages ne seront pas libérés. La grande majorité des Israéliens de tout le spectre politique sont unis lorsqu’il s’agit de la question des otages. L’Institut d’études sur la sécurité nationale, un groupe de réflexion de l’Université de Tel Aviv, a constaté plus tôt ce mois-ci que 92% des Juifs israéliens soutiennent fermement l’objectif de guerre consistant à détruire le Hamas

Pour le reste …Il faut tuer si l’on ne veut pas se faire tuer. Golda Meïr : « Le temps venu nous pourrons pardonner aux Arabes d'avoir tué nos enfants. Nous ne pourrons pas leur pardonner de nous avoir obligés à tuer leurs enfants. »

 

 

 

 

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27 mars 2024 3 27 /03 /mars /2024 14:54
On n’arrête pas de parler du « jour d’après » tout en empêchant Israël d’y arriver. Que veulent-ils, exactement, ceux qui rabâchent ce motto matin, midi et soir ? 
Lisez Bernard-Henri Levy dans le Wall Street Journal de ce jour.

 

What if the U.S. Helps Hamas Win?

The path Joe Biden and Chuck Schumer have chosen means the end of any hope of peace.


By Bernard-Henri Lévy March 26, 2024 4:08 pm ET – Wall Street Journal

413 (comments)

Let’s imagine that Israel yields to the pressure. Pushed by an American president already under fire from a segment of the electorate that objects to his support for a “genocidal” state, Israel refrains from entering Rafah to finish off Hamas’s four surviving battalions. Israel agrees to the general cease-fire of indeterminate duration that the U.S. administration seems to push amid increasingly virulent antisemitism.

The idea that Washington unconditionally supports Israel is a longstanding myth. While the U.S. often vetoes anti-Israel resolutions at the United Nations Security Council, the one that passed Monday was far from the first exception. Recall Resolution 1701 (2006) to halt Israel’s Lebanon offensive at the Litani River—thus sparing what remained of the Hezbollah units.

So the supposition that the U.S. pushes Israel into capitulating isn’t implausible. It is the path forward that Senate Majority Leader Chuck Schumer, who styles himself the Jewish state’s shomer, or protector, has chosen. It isn’t hard to picture an Israel that is sermonized, impeded and prevented from dealing with Hamas the way the U.S. dealt with Al-Qaeda and ISIS a few years back—an Israel forced into defeat.

If that came to pass, what would happen? Hamas would declare victory—on the verge of defeat, then the next minute revived. These criminals against humanity would emerge from their tunnels triumphant after playing with the lives not only of the 250 Israelis captured on Oct. 7, but also of their own citizens, whom they transformed into human shields.

The Arab street would view Hamas terrorists as resistance fighters. In Jordan, Saudi Arabia and the United Arab Emirates—nations that signed the Abraham Accords or were leaning toward doing so—Hamas’s prestige would be enhanced. In the West Bank as in Gaza, Hamas would quickly eclipse the corrupt and ineffective Palestinian Authority, whose image would pale next to the twin aura of martyrdom and endurance in which Hamas would cloak itself.

After that, no diplomatic or military strategy would prevail against the iron law of people converted into mobs and mobs into packs. None of the experts’ extravagant plans for an international stabilization force, an interim Arab authority, or a technocratic government presiding over the reconstruction of Gaza would stand long against the blast effect created by the last-minute return of this group of criminals adorned with the most heroic of virtues.

Hamas would be the law in the Palestinian territories. It would set the ideological and political agenda, regardless of the formal structure of the new government. And Israel will never deal with a Palestinian Authority of which Hamas is a part. Goodbye, Palestinian State. Hope for peace harbored by moderates on both sides will be dead.

This is why the world has one choice. Instead of putting all their energy into trying to get Israel to bend, leaders should push Hamas to surrender. The Biden administration should redirect the time it is spending in useless negotiations with the Qataris—experts in double-dealing—to calling the Qataris’ bluff by demanding that they push the “political” leaders of Hamas, whom they host and protect, to live up to their responsibilities.

Those who portray themselves as praying for the end of this war and a negotiated peace on “the day after” must recognize there is only one path to that end. First, the release of all hostages. Next, the evacuation of civilians from the zone of imminent combat. When will the world recognize that Israel, having been forced into this war, is doing more than any army ever did to prevent civilian deaths?

And finally, in Rafah, the destruction of what remains of Hamas and its death squads. Without this military victory, the endless wheel of misfortune will begin to spin yet again, though faster. This is the terrible truth.

 

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25 mars 2024 1 25 /03 /mars /2024 13:51

Il m'a semblé utile de mettre en ligne un texte publié hier par New York Time (permission "share all article") et  auquel les lecteurs du blog  n'ont, peut-être, pas eu accès. Une explication lumineuse de la situation devant laquelle se trouve Israël, situation qui ne paraît pas comprise par les grands du monde libre, MM. Biden, Macron, Lord Cameron, et autres J.Borell. Ou qui, pour des raisons d’eux seuls connues les fait prendre des positions totalement pernicieuses/dangereuses/tragiques pour l’avenir d’Israël.

By David Brooks

Opinion Columnist NYT - What Would You Have Israel Do to Defend Itself?

March 24, 2024

There seems to be a broad consensus atop the Democratic Party about the war in Gaza, structured around two propositions. First, after the attacks of Oct. 7, Israel has the right to defend itself and defeat Hamas. Second, the way Israel is doing this is “over the top,” in President Biden’s words. The vast numbers of dead and starving children are gut wrenching, the devastation is overwhelming, and it’s hard not to see it all as indiscriminate.

Which leads to an obvious question: If the current Israeli military approach is inhumane, what’s the alternative? Is there a better military strategy Israel can use to defeat Hamas without a civilian blood bath? In recent weeks, I’ve been talking with security and urban warfare experts and others studying Israel’s approach to the conflict and scouring foreign policy and security journals in search of such ideas.

The thorniest reality that comes up is that this war is like few others because the crucial theater is underground. Before the war, Israelis estimated Hamas had dug around 100 miles of tunnels. Hamas leaders claimed they had a much more expansive network, and it turns out they were telling the truth. The current Israeli estimates range from 350 to about 500 miles of tunnels. The tunnel network, according to Israel, is where Hamas lives, holds hostages, stores weapons, builds missiles and moves from place to place. By some Israeli estimates, building these tunnels cost the Gazan people about a billion dollars, which could have gone to building schools and starting companies.

Hamas built many of its most important military and strategic facilities under hospitals, schools and so on. Its server farm, for example, was built under the offices of the U.N. relief agency in Gaza City, according to the Israeli military.

Daphne Richemond-Barak, the author of “Underground Warfare,” writes in Foreign Policy magazine: “Never in the history of tunnel warfare has a defender been able to spend months in such confined spaces. The digging itself, the innovative ways Hamas has made use of the tunnels and the group’s survival underground for this long have been unprecedented.”

In other words, in this war, Hamas is often underground, the Israelis are often aboveground, and Hamas seeks to position civilians directly between them. As Barry Posen, a professor at the security studies program at M.I.T., has written, Hamas’s strategy could be “described as ‘human camouflage’ and more ruthlessly as ‘human ammunition.’” Hamas’s goal is to maximize the number of Palestinians who die and in that way build international pressure until Israel is forced to end the war before Hamas is wiped out. Hamas’s survival depends on support in the court of international opinion and on making this war as bloody as possible for civilians, until Israel relents.

The Israelis have not found an easy way to clear and destroy the tunnels. Currently, Israel Defense Forces units clear the ground around a tunnel entrance and then, Richemond-Barak writes, they send in robots, drones and dogs to detect explosives and enemy combatants. Then units trained in underground warfare pour in. She writes: “It has become clear that Israel cannot possibly detect or map the entirety of Hamas’s tunnel network. For Israel to persuasively declare victory, in my view, it must destroy at least two-thirds of Hamas’s known underground infrastructure.”

This is slow, dangerous and destructive work. Israel rained destruction down on Gaza, especially early in the war. Because very few buildings can withstand gigantic explosions beneath them, this method involves a lot of wreckage, compounding the damage brought by tens of thousands of airstrikes. In part because of the tunnels, Israel has caused more destruction in Gaza than Syria did in Aleppo and more than Russia did in Mariupol, according to an Associated Press analysis.

John Spencer is the chair of urban warfare studies at the Modern War Institute at West Point, served two tours in Iraq and has made two visits to Gaza during the current war to observe operations there. He told me that Israel has done far more to protect civilians than the United States did in Afghanistan and Iraq. Spencer reports that Israel has warned civilians when and where it is about to begin operations and published an online map showing which areas to leave. It has sent out millions of pamphlets, texts and recorded calls warning civilians of coming operations. It has conducted four-hour daily pauses to allow civilians to leave combat areas. It has dropped speakers that blast out instructions about when to leave and where to go. These measures, Spencer told me, have telegraphed where the I.D.F. is going to move next and “have prolonged the war, to be honest.”

The measures are real, but in addition, Israel has cut off power in Gaza, making it hard for Palestinians to gain access to their phones and information and, most important, the evacuation orders published by Israel. Israel has also destroyed a vast majority of Gaza’s cellphone towers and on occasion bombed civilians in so-called safe areas and safe routes. For civilians, the urban battlefield is unbelievably nightmarish. They are caught between a nation enraged by Oct. 7 and using overwhelming and often reckless force and a terrorist group that has structured the battlefield to maximize the number of innocent dead.

So to step back: What do we make of the current Israeli strategy? Judged purely on a tactical level, there’s a strong argument that the I.D.F. has been remarkably effective against Hamas forces. I’ve learned to be suspicious of precise numbers tossed about in this war, but the I.D.F. claims to have killed over 13,000 of the roughly 30,000 Hamas troops. It has disrupted three-quarters of Hamas’s battalions so that they are no longer effective fighting units. It has also killed two of five brigade commanders and 19 of 24 battalion commanders. As of January, U.S. officials estimated that Israel had damaged or made inoperable 20 to 40 percent of the tunnels. Many Israelis believe the aggressive onslaught has begun to restore Israel’s deterrent power. (Readers should know that I have a son who served in the I.D.F. from 2014 to 2016; he’s been back home in the States since then.)

But on a larger political and strategic level, you’d have to conclude that the Israeli strategy has real problems. Global public opinion is moving decisively against Israel. The key shift is in Washington. Historically pro-Israeli Democrats like Biden and Senator Chuck Schumer are now pounding the current Israeli government with criticism. Biden wants Israel to call off its invasion of the final Hamas strongholds in the south. Israel is now risking a rupture with its closest ally and its only reliable friend on the U.N. Security Council. If Israel is going to defend itself from Iran, it needs strong alliances, and Israel is steadily losing those friends. Furthermore, Israeli tactics may be reducing Gaza to an ungovernable hellscape that will require further Israeli occupation and produce more terrorist groups for years.

Hamas’s strategy is pure evil, but it is based on an understanding of how the events on the ground will play out in the political world. The key weakness of the Israeli strategy has always been that it is aimed at defeating Hamas militarily without addressing Palestinian grievances and without paying enough attention to the wider consequences. As the leaders of Hamas watch Washington grow more critical of Jerusalem, they must know their strategy is working.

So we’re back to the original question: Is there a way to defeat Hamas with far fewer civilian deaths? Is there a way to fight the war that won’t leave Israel isolated?

One alternative strategy is that Israel should conduct a much more limited campaign. Fight Hamas, but with less intensity. To some degree, Israel has already made this adjustment. In January, Israel announced it was shifting to a smaller, more surgical strategy; U.S. officials estimated at the time that Israel had reduced the number of Israeli troops in northern Gaza to fewer than half of the 50,000 who were there in December.

The first problem with going further in this direction is that Israel may not be left with enough force to defeat Hamas. Even by Israel’s figures, most Hamas fighters are still out there. Will surgical operations be enough to defeat an enemy of this size? A similar strategy followed by America in Afghanistan doesn’t exactly inspire confidence.

A second problem is that the light footprint approach leaves power vacuums. This allows Hamas units to reconstitute themselves in areas Israel has already taken. As the United States learned in Iraq, if troop levels get too low, the horrors of war turn into the horrors of anarchy.

Another alternative strategy is targeted assassinations. Instead of continuing with a massive invasion, just focus on the Hamas fighters responsible for the Oct. 7 attack, the way Israel took down the terrorists who perpetrated the attack on Israeli Olympians in Munich in 1972.

The difference is that the attack on Israelis at Munich was a small-scale terrorist assault. Oct. 7 was a comprehensive invasion by an opposing army. Trying to assassinate perpetrators of that number would not look all that different from the current military approach. As Raphael Cohen, the director of the strategy and doctrine program at the RAND Corporation, notes: “In practical terms, killing or capturing those responsible for Oct. 7 means either thousands or potentially tens of thousands of airstrikes or raids dispersed throughout the Gaza Strip. Raids conducted on that scale are no longer a limited, targeted operation. It’s a full-blown war.”

Furthermore, Hamas’s fighters are hard to find, even the most notorious leaders. It took a decade for the United States to find Osama bin Laden, and Israel hasn’t had great success with eliminating key Hamas figures. In recent years, Israel tried to kill Mohammed Deif, the commander of Hamas’s military wing, seven times, without success.

The political costs of this kind of strategy might be even worse than the political costs of the current effort. Turkey, a Hamas supporter, has made it especially clear that Israel would pay a very heavy price if it went after Hamas leaders there.

A third alternative is a counterinsurgency strategy, of the kind that the United States used during the surge in Iraq. This is a less intense approach than the kind of massive invasion we’ve seen and would focus on going after insurgent cells and rebuilding the destroyed areas to build trust with the local population. The problem is that this works only after you’ve defeated the old regime and have a new host government you can work with. Israel is still trying to defeat the remaining Hamas battalions in places like Rafah. This kind of counterinsurgency approach would be an amendment to the current Israeli strategy, not a replacement.

Critics of the counterinsurgency approach point out that Gaza is not Iraq. If Israel tried to clear, hold and build new secure communities in classic counterinsurgency fashion, those new communities wouldn’t look like safe zones to the Palestinians. They would look like detention camps. Furthermore, if Israel settles on this strategy, it had better be prepared for a long war. One study of 71 counterinsurgency campaigns found that the median length of those conflicts was 10 years. Finally, the case for a full counterinsurgency approach would be stronger if that strategy had led to American victories in Afghanistan and Iraq, which it did not.

A fourth alternative is that Israel should just stop. It should settle for what it has achieved and not finish the job by invading Rafah and the southern areas of Gaza, or it should send in just small strike teams.

This is now the official Biden position. The national security adviser, Jake Sullivan, has argued that Israel can destroy Hamas in Gaza without a large invasion but “by other means” (which he did not elaborate on). The United States has asked Israel to send a delegation to Washington to discuss alternative Rafah strategies, which is good. The problem is that, first, there seems to be a budding disagreement over how much of Hamas needs to be destroyed to declare victory and, second, the I.D.F. estimates that there are 5,000 to 8,000 Hamas fighters in Rafah. Defeating an army that size would take thousands of airstrikes and raids. If you try to shrink the incursion, the math just doesn’t add up. As an Israeli war cabinet member, Benny Gantz, reportedly told U.S. officials, “Finishing the war without demilitarizing Rafah is like sending in firefighters to put out 80 percent of a fire.”

If this war ends with a large chunk of Hamas in place, it would be a long-term disaster for the region. Victorious, Hamas would dominate whatever government was formed to govern Gaza. Hamas would rebuild its military to continue its efforts to exterminate the Jewish state, delivering on its promise to launch more and more attacks like that of Oct. 7. Israel would have to impose an even more severe blockade than the one that it imposed before, this time to keep out the steel, concrete and other materials that Hamas uses to build tunnels and munitions, but that Gazans would need to rebuild their homes.

If Hamas survives this war intact, it would be harder for the global community to invest in rebuilding Gaza. It would be impossible to begin a peace process. As the veteran Middle East observers Robert Satloff and Dennis Ross wrote in American Purpose, “Any talk of a postwar political process is meaningless without Israel battlefield success: There can be no serious discussion of a two-state solution or any other political objective with Hamas either still governing Gaza or commanding a coherent military force.”

So where are we? I’m left with the tragic conclusion that there is no magical alternative military strategy. As Cohen wrote in Foreign Policy: “If the international community wants Israel to change strategies in Gaza, then it should offer a viable alternative strategy to Israel’s announced goal of destroying Hamas in the strip. And right now, that alternate strategy simply does not exist.”

The lack of viable alternatives leaves me with the further conclusion that Israel must ultimately confront Hamas leaders and forces in Rafah rather than leave it as a Hamas beachhead. For now, a cease-fire may be in the offing in Gaza, which is crucial for the release of more hostages.

Israel can use that time to put in place the humanitarian relief plan that Israeli security officials are now, at long last, proposing (but that the country’s prime minister, Benjamin Netanyahu, has not agreed to so far). Israel would also have to undertake a full-scale civilian evacuation of Rafah before any military operation and then try to take out as much of Hamas as possible with as few civilian casualties as possible. Given the horrors of this kind of tunnel-based urban warfare, this will be a painful time and painfully difficult. But absent some new alternative strategy, Biden is wrong to stop Israel from confronting the Hamas threat in southern Gaza.

Finally, like pretty much every expert I consulted, I’m also left with the conclusion that Israel has to completely rethink and change the humanitarian and political side of this operation. Israel needs to supplement its military strategy with an equally powerful Palestinian welfare strategy.

Israel’s core problems today are not mostly the fault of the I.D.F. or its self-defense strategy. Israel’s core problems flow from the growing callousness with which many of its people have viewed the Palestinians over the past decades, magnified exponentially by the trauma it has just suffered. Today, an emotionally shattered Israeli people see through the prism of Oct. 7. They feel existentially insecure, facing enemies on seven fronts — Gaza, West Bank, Lebanon, Syria, Iraq, Yemen and Iran. As Ross has noted, many often don’t see a distinction between Hamas and the Palestinians. Over 80 percent of West Bank Palestinians told pollsters they supported the Oct. 7 attack.

As the columnist Anshel Pfeffer wrote in the Israeli paper Haaretz, “The very idea that Israel needed to take any responsibility whatsoever for the place from which those who had murdered, raped and pillaged had emerged was seen as a moral abomination.”

Pfeffer continued that because of this attitude, “the government’s policy on humanitarian supplies to Gaza is a combination of vengeance, ignorance and incompetence.” He quoted unnamed I.D.F. officials who acknowledged that of course Israel is responsible for the welfare of the people in the area it controls but that the civilian leaders refuse to confront this.

On occasions when Israel has responded to world pressure and shifted policy, it has done so in secret, with no discussion in the cabinet.

An officer whose duties specifically include addressing the needs of civilians told Pfeffer that he didn’t have much to do except for some odd jobs.

Israel is failing to lay the groundwork for some sort of better Palestinian future — to its own detriment. The security experts I spoke with acknowledge that providing humanitarian aid will be hard. As Cohen told me: “If the Israeli military takes over distributing humanitarian aid to Gaza, they will likely lose soldiers in the process. And so Israelis are asking why should their boys die providing aid to someone who wants to kill them. So the United States needs to convince Israel that this is the morally and strategically right thing to do.”

For her book “How Terrorism Ends,” the Carnegie Mellon scholar Audrey Kurth Cronin looked at about 460 terrorist groups to investigate how they were defeated. Trying to beat them with military force alone rarely works. The root causes have to be addressed. As the retired general David Petraeus reminded his audience recently at the New Orleans Book Festival, “Over time, hearts and minds still matter.”

Israel also has to offer the world a vision for Gaza’s recovery, and it has to do it right now. Ross argues that after the war is over, the core logic of the peace has to be demilitarization in exchange for reconstruction. In an essay in Foreign Affairs, he sketches out a comprehensive rebuilding effort, bringing in nations and agencies from all over the world, so Gaza doesn’t become a failed state or remain under Hamas control.

Is any of this realistic given the vicious enmity now ripping through the region? Well, many peace breakthroughs of the past decades happened after one side suffered a crushing defeat. Egypt established ties with Israel after it was thoroughly defeated in the Yom Kippur War. When Israel attacked Hezbollah in southern Lebanon in 2006, the world was outraged. But after the fighting stopped, some Lebanese concluded that Hezbollah had dragged them into a bloody, unnecessary conflict. The Hezbollah leader, Hassan Nasrallah, was forced to acknowledge his error, saying he didn’t know Israel would react so violently. The Lebanese border stabilized. Israel’s over-the-top responses have sometimes served as effective deterrents and prevented further bloodshed.

Israel and the Palestinians have both just suffered shattering defeats. Maybe in the next few years they will do some difficult rethinking, and a new vision of the future will come into view. But that can happen only after Hamas is fully defeated as a military and governing force.

 

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22 mars 2024 5 22 /03 /mars /2024 09:29

A partir de demain, la liturgie juive fête (célèbre, commémore ?) POURIM, encore une « fête » laïque, un évènement historiquement prouvé, un des premiers pogroms auquel les juifs ont échappé : la délivrance miraculeuse d’un massacre de grande ampleur, planifié à l'encontre des Juifs par Haman l’Agaggite dans l’Empire perse sous le règne d’Assuérus (Xerxès Ier) - nous sommes dans les années 500 avant JC. Fête laïque, dis-je car, à l’exception de Yom Kippour (quand on règle ses comptes avec celui dont le nom est « le nom ») toutes les fêtes de la liturgie juive sont des fêtes laïques (évènements naturels ou historiques) transmises comme telles pendant des siècles. A tel point que d’aucuns (Ernest Renan par exemple, mais pas le seul) ont considéré le judaïsme, non pas comme une religion mais comme un système de valeurs soumis à un créateur - Einstein : « je crois au Dieu de Spinoza… »). Et comme, jadis, les gens se déguisaient en s’habillant de manière telle qu’ils ne soient pas reconnus comme juifs, la tradition se maintient et la fête prend un aspect carnavalesque encore après plus de 2.500 ans.

Pourquoi ai-je écrit ce long panégyrique pour cette fête ?
Parce que la fête est d’actualité et le déguisement vient de prendre un aspect inversé : un peu partout, on dit quelque chose concernant le malheur actuel des juifs d’Israël et on fait le contraire.

C’est Pourim

Justin Trudeau, Premier Ministre Canadien, ému par ce qui s’est passé le 7 octobre en Israël déclarait (20.10.23, INFO Canada) « Israël est pleinement justifié de se défendre, conformément au droit international » La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a annoncé ce mardi la décision du Canada d'interdire les ventes d'armes à Israël. (Le Monde 20.03.24). Mais ce que la Canada ne dit pas c’est que ce pays a acheté des armes (surtout drones, missiles, radars, etc.,) à Israël pour plus d’un milliard de $ en lui vendant pour 20/30 millions de $ (JP, 20.03.24) soit 0,05% des achats d’armes d’Israël.

Haut et fort on annonce, donc, que l’on punit Israël (car elle ne mène pas la guerre contre ceux qui l’ont attaqué selon les vœux des « observateurs ») tout en utilisant les armes que ce pays lui a fourni. Elles ont été déployées pour protéger les frontières du Canada et des pays de l’OTAN limitrophes de la Russie, aussi quand des troupes canadiennes étaient stationnées en Afghanistan dans la guerre contre les talibans. Pour une raison (laquelle ?), donc, l’annonce de la ministre oublie qu’au cours de la dernière décennie, le ministère canadien de la Défense a acheté des systèmes d’armes israéliens d’une valeur de plus d’un milliard de dollars après avoir examiné leur performance, leurs prix et leurs délais de livraison par rapport à ceux d’autres entreprises occidentales. Et ce jusqu’en décembre 2023. Mais alors, pourquoi, Diable, l’annonce ?  Sans doute, pour montrer que dans le concert de ceux qui diabolisent le pays (dont un des premiers ministres de la France a pu dire que sa création a été « une erreur historique » (Cairn.info – 2016/3, page 98) le Canada tient sa place. Mais il n’est pas le seul.

La Grande-Bretagne, considérée peut-être comme la deuxième nation la plus proche d’Israël après les États-Unis, a exigé qu’Israël autorise la Croix-Rouge ou des visites diplomatiques, aux terroristes détenus de la force nukhba de l’élite du Hamas, dans le cadre des conditions pour continuer à fournir des armes à Israël (YNET, 21.03.24). A l’origine, David Cameron, vieux adversaire d’Israël, de nouveau ministre après des années d’oubli. Qui dès sa nomination a déclaré que le Royaume-Uni allait envisager de reconnaître l’état de Palestine (Courrier International, 20.01.24). Et quelles armes fourni-t-elle, la Grande Bretagne, à Israël ? Essentiellement des pièces de rechange pour les avions américains F-35. Pour lesquelles les pays qui les fabriquent (Pays Bas, par exemple) s’engagent vis-à-vis des EU à les livrer à qui ils décident. La Croix Rouge (dont le Directeur Général actuel est Pierre Krähenbühl, ex-patron de l'UNRWA, cela vous dit quelque chose ?) s’est interdit de visiter les otages israéliens du Hamas et ne leur a pas fait parvenir les médicaments nécessaires pour leur maintien en vie. En conséquence de quoi et en respectant les conditions internationalement admises, Israël n’a pas donné le droit de visiter les terroristes ayant participé au massacre du 7 octobre. Mais pourquoi M. Cameron fait-il ce qu’il fait ? Peut-être parce que Londres est maintenant « Londonstan » où des quartiers entiers sont interdits aux juifs et où des manifs de centaines de milliers de musulmans promeuvent la « libération de la Palestine » du fleuve à la mer, c’est-à-dire la destruction d’Israël et de ses millions de juifs. Mais dont les votes seront nécessaires aux Tories pour que le Labour ne gagne pas les prochaines élections.

C’est Pourim, le carnaval bat son plein. Ce à quoi nous assistons depuis le 7 octobre est difficilement compréhensible si nous ne regardons pas les éléments essentiels qui pourraient nous le permettre. L’histoire on la connaît, on a l’habitude de dire que « deux peuples se disputent le même territoire » Tout un chacun connaît la solution : partager le territoire en deux. Le drame, vient du fait que celui qui le détient a accepté le principe plusieurs fois (depuis, presque 100 ans – la Commission Peel, partage de la Terre Saine) mais que celui qui devrait accepter de recevoir la moitié ne veut rien savoir, sauf, d’en avoir la totalité. Exactement ce qu’Einstein nous disait : La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent » On sait, Israël (environ 25.000 km2 dans un environnement de 429.045.620 d'habitants  musulmans disposant de 13.300.000 de km2) a tenté encore trois fois depuis 2000 (Clinton/ Barak 2000/1, Olmert 2008/9, Kerry 2013/4) de faire entendre raison au nouveau « peuple » palestinien (aucune mention comme telle avant 1964, date de la création de l’Organisation pour la Libération de la Palestine qui annonçait vouloir libérer toute la Palestine …). Et chaque fois, entre deux tentatives pour un accord … une guerre plus ou moins développée avec des organisations terroristes stipendiées par l’Iran (mais pas seulement). La dernière, le 7 octobre 2023 commencée par un pogrom d’une barbarie abjecte et d’un manque d’humanité qui resteront dans les annales de ce que des hommes peuvent faire. Cependant, une enquête d’opinion menée par les Palestiniens (Dr. Khalil Shikaki /Walid Ladadweh/the Palestinian Center for Policy and Survey Research Ramallah, 20.03.24) a révélé que 71% des Palestiniens considèrent la décision du Hamas d’attaquer Israël le 7 octobre comme une bonne décision. 93% ne croient pas que l’organisation terroriste a commis des crimes de guerre. Il y a mieux : Quatre-vingt-treize pour cent des Palestiniens pensent que le Hamas n’a pas commis d’atrocités lors de son invasion massive du sud d’Israël le 7 octobre (selon un récent sondage mené par le Centre palestinien de recherche sur les politiques et les enquêtes (PCPSR), 72% soutiennent l’attaque. (March 21, 2024 / JNS).

D’un autre côté, selon un sondage dans les Territoires palestiniens, trois quarts de la population approuvent l'incursion sanglante du Hamas le 7 octobre dans le Sud d'Israël. Le soutien est encore plus fort en Cisjordanie qu'à Gaza. » Les Echos, 24.11.24. Et pour qu’il n’y ait pas de doute sur le caractère des actes du Hamas, dans une récente interview, le chef du Hamas, Ismaël Haniyeh, assure avoir besoin de voir couler « le sang des femmes, des enfants et des vieillards de Gaza » pour que  « l’esprit de révolution et de détermination des Palestiniens se réveille …» Et le sang coule. Le Hamas est peut-être le premier régime de l’histoire à mener une guerre conçue pour maximiser les pertes parmi sa propre population. Pertes dont personne n’a une vue exacte mais la plupart des « experts » et même des gouvernants (J. Biden, par exemple) citent les chiffres (inexacts selon des calculs faits par des savants en statistiques comme A. Wyner – Tablet, 07.03.24 ; G. Epstein – WINEP, January 2024) publiés par « le Ministère de la Santé du Hamas » (?!) qui a tout intérêt de les gonfler autant que l’on peut.  Pour servir de justification aux actions inamicales du Lord Cameron ou au gouvernement canadien (ou belge, ou irlandais … et d’autres).

 

Personne, cependant, ne veut comparer les chiffres en question avec ce que l’on sait par ailleurs. Non pas avec le bombardement de Dresde (40.000 morts) ou la guerre au Pacifique (3.000.000 ?) mais même pas avec lorsque les États-Unis et leurs alliés du Moyen-Orient sont entrés en guerre contre l’État islamique en Irak et en Syrie. Car il n’y avait rien de propre ou de chirurgical dans cette campagne. La reprise de Mossoul aux combattants de l’État islamique, une lutte qui a duré de l’automne 2016 à l’été suivant, a fait entre 9.000 et 11.000 morts civils dans la ville, selon un rapport de l’Associated Press (on a compté 5.000 combattants de l’Etat Islamique), et environ un tiers ont été tués par les Etats-Unis qui dirigeait la coalition et les bombardements aériens (américains, irakiens, français, anglais). Bon nombre de ces victimes ont simplement été décrites comme « écrasées » dans les rapports médicaux subséquents. Pourtant la superficie de Mosul (180Km2) est la moitié de celle de Gaza (360Km2) et le nombre de combattants du Hamas est considéré entre 30 et 40.000 soit six à huit fois plus qu’à Mosul. La prise de Mosul a duré neuf mois. Les donneurs de leçon à Israël lui demandent d’arrêter la guerre, tout de suite (après cinq mois), nonobstant le fait que le Hamas détient toujours plus de 100 otages et qu’il n’a aucune velléité pour déposer les armes, supporté (comme il est, en catimini) par des pays arabes (et non des moindres, comme le Qatar). Et personne n’imagine dire au Hamas « libérer les otages, la guerre s’arrêtera » Non, on ne veut pas qu’Israël puisse gagner la guerre et … l’Arabie Saoudite vient de faire un don royal de 40 millions de $ à UNRWA pour compenser l’arrêt des subsides fournies par les Etats Unis et l’Europe. Savez-vous combien ? Google : Les États-Unis et l'Union européenne via l'UNRWA en sont les principaux contributeurs. Depuis les années 2000, l'Union européenne a financé l'UNRWA de 1,6 milliard d'euros. Depuis les années 1990, les États-Unis ont donné en assistance 5 milliards de dollars aux Palestiniens et 5,6 milliards à l'UNRWA. Et le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, antisémite notoire, adversaire d’Israël et ami de longue date du Hamas, Josep Borrell, qui déclare que la campagne militaire israélienne avait transformé Gaza en le plus grand "cimetière à ciel ouvert" du monde et qu'Israël utilisait la famine comme "arme de guerre". I24, 18.03.24. Depuis l’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre 2023 Israël a envoyé plus de 15.200 camions d’aide – représentant 180 millions de kgs de nourriture – à Gaza. Pendant que le Hamas a continué à envoyer des salves de roquettes vers les centres civils en Israël depuis leurs bases à Gaza. Ces dernières semaines, le nombre de camions entrant à Gaza en provenance d’Israël est passé à plus d’un millier par semaine. Un jour pour lequel des données spécifiques sont disponibles, le 3 mars 2024, 277 camions chargés d’aide – dont 4,15 millions de kg de nourriture – sont entrés à Gaza. (L’Égypte, qui partage également une frontière avec Gaza, n’a autorisé aucun camion d’aide humanitaire à traverser son territoire pour se rendre directement à Gaza). Et si moi je sais tout cela, J. Borell ne le sait pas ? Lord Cameron non plus ? C’est Pourim, le festival bat son plein.

 

M. Borell. Comme s’il ne savait pas que le Hamas célèbre les victimes palestiniennes pour son propre effort de guerre tout en cachant lâchement ses propres combattants et dirigeants dans les tunnels ou les hôpitaux de Gaza et les hôtels à cinq étoiles du Qatar.  La seule organisation utilisant la famine comme stratégie de guerre est le Hamas. Au regard de tout cela, des fractures vont-elles avoir lieu au sein des habitants de Gaza et vis-à-vis de leur vision du Hamas ? Pas pour le moment car de plus en plus d’habitants supportent le Hamas à Gaza (27% avant le 7 octobre, 44% en décembre et plus de 70% dernièrement -Voice of America, You tube, dites-le à M. Macron et a d’autres qui prétendent que le Hamas ne représente pas les Palestiniens de Gaza ou d’ailleurs).

 

A tous ceux qui éructent des propos incohérents d’une haute facture subtile : on comprend que ce que l’on veut, en réalité, c’est la disparition de cet état qui est devenu le juif des nations et à ce titre il ne peut, il ne doit que subir des pogroms et des guerres (que jusqu’ici ont été toutes gagnées par lui). Et à ceux qui veulent faire avaler à Israël la création d’un état palestinien qui pourra faire encore mieux que la dernière tentative du Hamas : ils font semblant de ne pas avoir eu vent que selon les sondages palestiniens, 89% des Palestiniens soutiennent l’établissement d’un gouvernement qui inclut ou est dirigé par le Hamas. Seuls environ 8,5% se disent favorables à une autorité contrôlée exclusivement par la faction du Fatah d’Abbas. JNS 17.03.24

Et c’est dans ce mélange de mensonges, d’intérêts divergents, de promesses non respectées et de refus de voir la vérité, simple, « il n’y a pas de solution au conflit israélo-palestinien » on essaye d’empêcher Israël de gagner la guerre en cours. Pour que le Hamas ne disparaisse pas, pour qu’il puisse reprendre ses actions mortifères contre Israël. Et on veut faire porter la responsabilité des morts de Gaza au Premier Ministre Israélien. Il faut toujours un coupable, il est juif de surcroît !  Cela tombe mal, à côté, car environ les trois quarts des Juifs israéliens et une majorité d’Israéliens (incluant les habitants arabes) soutiennent globalement l’extension des opérations de Tsahal à Rafah (dernière ville où Hamas s’est retiré), selon un sondage publié dimanche par l’Institut israélien pour la démocratie (I24, 10.03.24). Pourquoi ? Surtout parce que selon les déclarations des dirigeants du Hamas ils ne s’arrêteront pas, ils continueront d’essayer, encore et encore, de détruire Israël. Et puisque c’est écrit sur les murs, de droite à gauche ou de gauche à droite, les Israéliens n’ont aucun mal à le lire. La prochaine fois -car, malheureusement pour Israël, il y a toujours une prochaine fois- ils devraient avoir besoin non pas des « amis » de circonstance mais dépendre, pour tout, de ce qu’ils savent faire et de ce qu’ils ont fait pour arriver parmi les dix premiers producteurs d’armement du monde tout en se trouvant classés cinquième parmi les dix premiers pays les plus heureux du monde (Etats Unis 23, France 27). Une comparaison pour s’éviter beaucoup de mots : Le Chef de l’armée de terre française vient de déclarer « La France peut mobiliser 20.000 hommes en 30 jours » (Le Monde, 20.03.24). Israël, pays sept fois plus petit, annonçait le 10.10.23, trois jours après le pogrom du Hamas « la mobilisation de 360.000 réservistes qui arrivaient au combat en moins d’une semaine » Washington Post, 10.10.23

Un dernier mot. Si l’on regarde bien ce qui arrive à Israël, une caractéristique essentielle de la situation actuelle apparaît clairement. Israël se trouve à un point d’intersection pour diverses idéologies : non seulement l’antisémitisme manifeste, mais aussi l’anti-blancheur plus large et le discours anticolonial à gauche qui le traitent comme présumé coupable, peu importe ce que ses ennemis pourraient faire.

Mais c’est Pourim. Les sages, depuis plus de 2.500 ans nous ont fait savoir que « Le peuple juif était effrayé, menacé d’anéantissement. La haine d’Haman planait sur la nation comme un nuage noir. Le roi Achashverosh a dit à Haman « de faire ce que vous jugez bon ». Des mots ont été envoyés avec la permission de « détruire, tuer et exterminer tous les juifs, des jeunes aux vieux, des enfants et des femmes… » Mais ils sont toujours là. Certes, nous sommes le 22 mars 2024 mais pour Israël c’est toujours le 7 octobre 2023.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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9 mars 2024 6 09 /03 /mars /2024 10:32

 

J’avais promis à mes lecteurs d’écrire un texte concernant la France après mes multiples écrits sur le Proche Orient. J’hésitais à le faire car j’avais peur de me lancer dans des commentaires qui pourraient être considérés comme désobligeants.

Une déclaration de notre ministre des Finances a servi de déclic, qui m’a donné une solution : pas de commentaires, reproduire des informations disponibles en partie diffusées récemment.

 

J’ai, donc, décidé de collationner des informations récemment diffusées en m’abstenant de faire des commentaires qui pourraient amener le lecteur à m’accuser de parti-pris.

 

1. Le déficit public mesuré en 2023 sera "significativement au-delà" de l'objectif des 4,9% fixé par le gouvernement, a prévenu le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, dans un entretien au quotidien Le Monde, mercredi 6 mars. Il a martelé vouloir réduire la dépense publique, qualifiant l'annonce récente de 10 milliards de coupes budgétaires en 2024 de "frein d'urgence", et non de "coup de rabot". (France Info 06.03.24). Un peu d’arithmétique s’impose : la PIB de la France est de 2.800 milliards d’euros (fin 2023) et si l’on oublie le « significativement » de M. Le Maire, on peut, raisonnablement, prendre le déficit à 5% (loin du plafond de 3 % - Maastricht - qui entrera de nouveau en vigueur après quatre ans de suspension, dès janvier 2024… (BFM-TV,22 déc. 2023) soit une valeur de 140 milliards d’euros. Le 6 mars, donc, la France décide de faire des économies de 10 milliards d’euros soit réduire le déficit de 7%. Soit à 4,65% du PIB, toujours au-delà du seuil « Maastricht »

2. « Selon l'Insee, la France compte 59.000 fonctionnaires de plus en 2023, pour un total de plus de six millions d'agents » (TF1, 07.03.24). Laissons de côté une éventuelle comparaison avec l’Allemagne (29 oct. 2021 — 85 fonctionnaires pour 1000 habitants en France, mais 56 en Allemagne - Le Figaro) et regardons la charge supplémentaire que la France ajoute pour des années à venir. Charge qui viendra, automatiquement, augmenter la dette du pays (comptable pour les années en cours, « hors bilan » pour le reste).

Le salaire médian (Observatoire inégalités, 21.10.23) étant de 2.132€, avec des charges sociales de 45%, un fonctionnaire nouvellement embauché coûtera, pendant 40 ans de service, 20 ans de retraite -hypothèse 50% du salaire- et 10 années de réversion homme/femme selon les espérances de vie, 1.483.872, 255.840, 63.960€, soit 1.803.672€. Et donc, la charge pour les 59.000 fonctionnaires sera, peu ou prou, de 106,417 milliards d’euros qui est à ajouter à la dette du pays (comptable 3.082 milliards et 5.071 milliards hors bilan soit un total d’au moins -années 2022 et 2023 ayant ajoutés de la dette car déficits de l’ordre de 5/6% du PIB- de plus de 8.000 milliards d’euros (Tous Contribuables, 30.09.22).

3. La dette publique de la France (comptable) montre une progression linéaire depuis 2010 avec une pente quasi constante qui dit, clairement, qu’aucun effort réel de la diminuer n’a été fait pendant les 15 dernières années (ni sur les 15 années précédentes en partant de 55,6% du PIB pour arriver aujourd’hui à, à 111,7 % du PIB).

4. Il est utile de souligner que le « décrochage » entre la France et l’Allemagne a commencé en 2011 et que le fameux « quoi qu’il en coûte » ne semble pas pouvoir justifier le décrochage. Un des effets induits par l’augmentation de la dette est, naturellement, son service : le taux moyen pondéré sur les émissions de dette d'État à moyen et long terme ressort à 2,95 %, à comparer à un taux de 1,43 % en 2022 (Agence Trésor).

Tant et si bien qu’à partir de 2024/5 le service de la dette sera (probablement, supérieur à 100 milliards d’euros) un des premiers postes de dépense du budget du pays, avec celles pour l’éducation, la santé ou la défense. Quant à la place de la France dans le monde, pour ce qui est du PIB/habitant, encore 12ème pays au monde en 1996 pour se trouver, aujourd’hui sur la 25 place. Une comparaison pour ce point d’arrivée : Israël=55.535 $, Allemagne=51.383 $ et France=44.408 $ (IMF) – En trente ans la France a subi un déclassement économique.

(N. Baverez – Le Figaro, 24.02.24

5. On considère que, parmi les causes du déclassement économique de la France, la maîtrise de l’immigration (légale et illégale) porte une responsabilité majeure. Certes, les statistiques nous apprennent que le chômage (point clé des trois derniers quinquennats) a baissé pour se stabiliser autour de 7% de la population active.

Mais ce que l’on ne sait pas (occulte-t-on les faits ?) c’est que la réduction du chômage a été obtenue par l’incorporation d’une partie des quelques 2.000.000 de nouveaux immigrants pendant les 5 années de présidence de M. Macron. Certes, la maîtrise de l’immigration en est responsable mais aussi les demandes des patrons du MEDEF pour lesquels les arrivants pèseront sur le coût du travail atténuant, ainsi, l’effet des charges sociales qui est responsable de sa croissance. Le constat est évident : le chômage a été réduit « par le bas », c’est-à-dire par l’incorporation de main d’œuvre non formée, en partie, acculturée, pour des emplois subalternes (hygiène villes, soins à la personne, distribution – Amazon, Deliveroo ou autre UBER).

6. Mais un autre constat, relatif à l’effet cumulé de l’inclusion de nouvelles populations est manifeste pour ce qui est de la natalité :

L’effet cumulatif de l’inclusion des nouvelles populations, selon les projections démographiques (d’habitude maîtrisant d’une manière précise les extrapolations) conduit à constater que les indigènes (les « souchiens ») se soient réduits de plus de 10% sur les 20 dernières années – phénomène reproductible pour les 20 années à venir avec une progression accélérée (pas encore géométrique mais…). Ce qui est moins visible mais se trouve en toile de fond c’est évidemment le reflet de la situation démographique et économique sur le plan culturel : le taux d’illettrisme actuel est de 7% de la population entre 18 et 65 ans et les difficultés en calcul touchent 30% de la même population (Centre d’Observation de la Société).

7. Un autre aspect de la maîtrise de la politique de l’immigration est celui qui montre l’incapacité du pays (l’impossibilité ?) à se séparer des « mauvaises ouailles » - faites le calcul, sur trois dernières catégories de OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) totalisant 416.763 décisions de justice la France expulse 13.723 personnes soit 3,3% de ceux qui ne devraient pas se trouver sur son territoire. L’Allemagne ? « L’Allemagne a un taux d’exécution des obligations de quitter le territoire de 53 % » France Info, 24.02.24

ooooo

La « photo » actuelle de notre pays, qui était en couleurs il n’y a pas si longtemps (à l’échelle historique), est maintenant en « sépia ». Car la somme de ce qui précède a conduit, entre autres, notre pays - un des phares du monde pendant longtemps - à se trouver, pour ce que l’on appelle en anglais « Human Freedom » (composée, en partie de la liberté individuelle et de la liberté économique) actuellement, à la 39ème position mondiale :

 

Le seul commentaire que je me permets de faire, par rapport à tout ce qui précède, est relatif à l’avenir : pour démontrer qu’il ne se trouve pas derrière elle, la France devrait trouver les ressources nécessaires pour créer un point d’inflexion à partir duquel la pente de notre déclin, aujourd’hui négative, deviendrait positive. Vaste programme, aurait dit le Général…

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