Vivre c’est mourir (Thomas Mann, La Montagne Magique). Nous vivons depuis 50 ans une tragédie annoncée, de plus en plus fortement, de plus en plus prochaine, avec une nonchalance pour le moins curieuse.
Le 20 décembre 1973 l’Assemblée nationale approuve le budget de 1974 présenté par Jean-Pierre Fourcade. Compte tenu de la crise du pétrole de 1973, le budget est seulement présenté en équilibre.
50 ans depuis, une vie d’homme. Vivre c’est mourir.
Décembre2024 l’Assemblée doit se prononcer sur un projet de budget qui, nonobstant un surplus d’impôts de 40 milliards d’euros par rapport à 2024 (qui affiche un déficit de 7% du PIB soit env. 200 milliards d’euros) espère ne montrer que 5% de déficit en 2025. A ajouter à la dette comptable de 3.250 milliards d’euros la dette extra-comptable, hors-bilan, d’env. 5.000 milliards d’euros (Cour des Comptes, mars 2024).
Vivre c’est mourir.
Avant de rejoindre le cœur des pleureuses pour dire que tout est la faute de l’ectoplasme qui « dirige » le pays, je veux dire le Sieur Macron - tout en réalisant que je manque de respect pour sa personne - je me pose (comme tant d’autres) une simple question « comment est-on arrivé là » Car, tout puissant qu’il ait pu être, il n’était quand même capable d’amener, seul, le pays au bord de la cessation des paiements.
Non, il n’a pas été seul à présider à la dégringolade du pays qui, de 4ème puissance économique du monde en 1973 est en train de devenir la 8ème en 2025. Cinq présidents de la République ont laissé le pays dériver pendant 50 ans. Pour arriver à ce que nous connaissons aujourd’hui : « des milliers d’associations qui touchent des subventions et s’indigneraient d’une réduction de leurs dotations, persuadées que le fruit du labeur des actifs leur est dû. Les étudiants surnuméraires en sciences sociales, qui expliquent aux actifs qui les financent à quel point ils sont racistes, sexistes, homophobes et transphobes. Les employés disposant de régimes spéciaux de retraites, par exemple ceux de la SNCF, qui extorquent l’argent des salariés du secteur privé en menaçant de prendre le pays en otage par des grèves. Les milliers de fonctionnaires rémunérés pour siéger dans les comités Théodule. Et les oisifs, les inactifs et improductifs, les récipiendaires d’aides, les habitants des logements sociaux, qui n’éprouvent pas toujours de gratitude à l’égard de ceux qui les nourrissent, mais parfois, au contraire, du ressentiment »(FS – Figarovox, 25.11.24).
Tant est si bien -suivons le Père Marx - que la lutte des classes oppose aujourd’hui la classe productive à une nouvelle aristocratie subventionnée et rentière, disposant de privilèges et de l’appui de la superstructure culturelle et politique. Socialement il y a eu plus. Ceux qui nous ont dirigés ont permis que l’ancienne structure sociale, orientée vers les ouvriers industriels et principalement concernée par les droits des travailleurs et le niveau de vie, soit infiltrée et renversée par des intellectuels qui s’intéressaient avant tout à la promotion de nouveaux systèmes de valeurs, comme les droits de l’homme, le « politiquement correct » le féminisme progressif et, dernièrement, l’ensemble des principes connus sous le nom de wokisme. On a tout commencé avec « 80% d’une classe d’âge doit avoir le baccalauréat » (J-P. Chevènement, 1985) pour arriver à "donner" le bac à 95% en baissant son niveau. En clair, à trop de gens qui ensuite aspirent à diriger des choses et à donner des ordres. Ils veulent tous être politiciens, artistes, gestionnaires, essentiellement fonctionnaires ou émergeant à des budgets financés par l’état. Car tout ça ne nécessite pas toujours d’apprendre des choses intellectuellement complexes. Et cela en parallèle avec l'idée maîtresse de la technostructure "avoir un pays sans usines" ce qui conduisait, naturellement, aux délocalisations (par delà le justificatif du coût de la main-d’œuvre). Tant et si bien que de 1974 quand 8,3 millions d'ouvriers assuraient à la France plus de 20% de son PIB, ils n'étaient que 5,9 millions en 2019, 5,363 en 2022 et à peine 5 millions (19% du total salariés français en 2023 (Philisto 24.06.23 - INSEE, édition 2023).
Ayons le courage de le dire, à long terme, le progrès éducatif a entraîné un déclin de l’éducation, il suffit de regarder les résultats du système d’enseignement français (jadis un des meilleurs du monde) qui a conduit à la disparition des valeurs qui favorisent l’éducation. En faveur de théories du genre, du wokisme et d’autres ejusdem farinae. Mais il fallait, toujours, remplir les fonctions subalternes - soins aux personnes, hygiène villes, distribution produits, aides diverses, etc. Ce ne sont pas les générations de bacheliers qui devenaient des employés de guichet de banque ou des service postaux qui allaient le faire. Vu d’avion : population (essentiellement maghrébine et noire) en 1968 env. 610.000 (Michèle Tribalat), 2024 env. 6,5 millions. Dont une moitié n’apportant rien au PNB du pays car inemployée (surtout femmes et chômeurs) et l’autre une contribution inférieure à ce qu’elle absorbe. Il suffit de regarder la courbe de progression du PNB du pays pour comprendre son tassement : le PIB/habitant de 20% supérieur à celui de l’Allemagne il y a 40 ans il est aujourd’hui de 20% inférieur. Il ne restait aux cerveaux d’acier qui ont dirigés le pays que deux voies : augmenter les impôts et endetter le pays.
Pour ce qui est des impôts la France est devenue championne du monde pour les prélèvements sur ce qui est produit en France :
Quant à la dette … 14,5% du PIB en 1974, 115% en 2024 soit presque 10 fois de plus. 30,4 milliards d’euros en 1964 (Giscard d’Estaing), 350 milliards d’euros en 2025. Vertigineux ! De plus, en 2022 la France empruntait en moyenne à 1,03%. Aujourd’hui le taux est de 3,05% par rapport à un taux allemand de 2,28%. L’écart, appelé « spread » de 0,87% - du jamais vu depuis 2012. Ajoutez que l’économie française a enregistré sa plus forte contraction depuis janvier 2024, entraînant une baisse de la confiance des marchés financiers. Et la société de notation Standard & Poor’s écrit :
Si je semble accorder des excuses à M. Macron, détrompez-vous : pendant les 7 ans de son éminente direction du pays il a augmenté l’endettement du pays de 1.000 milliards d’euros (je sais, circonstances atténuantes le COVID, encore qu’aucun autre pays en Europe n’ait fait de même).
Non. Ce qui se passe aujourd’hui en France n’a qu’une seule source/responsabilité : Emanuel Macron. Car on l’a élu deux fois sur sa promesse de mettre de l’ordre dans les finances du pays (ne souriez pas) et réduire le nombre de fonctionnaires de 60.000 (1% du total). Il a réussi à l’augmenter du même nombre.
Ne sachant plus quoi faire, il a dissous l’Assemblée Nationale en disant « Je leur ai jeté une grenade dégoupillée, qu’ils se débrouillent » (Le Monde 15.06.24). Devant le choix de 11 millions d’électeurs en faveur de RN (je n’en faisais pas partie) il a laissé (stimulé ?) se créer un « front républicain » destiné à empêcher le RN d’avoir quelque fonction que ce soit dans les affaires de la France. Et pour gouverner la France, selon la constitution de la 5ème République, il a choisi un 1er ministre, issu d’une famille politique qui a fait moins de 10% à des élections nationales et qui ne compte même pas 50 députés sur 577. Cerise sur le gâteau, il s’aperçoit seulement maintenant qu’il a donné au RN un pouvoir de vie ou de mort sur l’existence du gouvernement.
Vivre c’est mourir.
Cela étant, je ne puis pas ne pas insèrer dans la responsabilité des ceux qui nous ont dirigés celle du peuple qui a voté, librement, pour choisir ses dirigeants. Et, rappeler avec E. Cioran (De la France, 1941-1987) « France, ton peuple a commencé en épopées et finit en élégies» Quant à notre Président… il est parti pour quelque jours en Arabie Saoudite : l’Assemblée Nationale se prépare à voter la censure du gouvernement et faire plonger le pays dans un univers (dette, interdictions diverses, assauts sur l’épargne, menaces pour les remboursements Sécurité Sociale et/ou versements des retraites… j’en oublie et des meilleurs) semé d’inconnues. Et toujours E. Cioran - Paris, point le plus éloigné du Paradis, n'en demeure pas moins le seul endroit où il fasse bon désespérer(Syllogisme de d’amertume, 1987).
Il me semble que la deuxième phrase est d’une actualité flagrante.
Oui, la France voit son Etat délabré depuis des années se trouver dans une situation, interne et externe, qui d’inquiétante pendant les dernières années se trouve, actuellement, en déliquescence majeure vis-à-vis de ses citoyens et, aussi, de l’étranger.
Vis-à-vis de ses citoyens, car il a du mal (un euphémisme) à assurer leur sécurité devant des crimes (120 coups de couteau/jour – France Info, 03.05.24), bagarres de rue avec armes à feu et leur protection devant l’emprise généralisée de la distribution de narcotiques. Vis-à-vis de ses citoyens, car l’enseignement est en berne (parmi les derniers pays de l’Europe – Euronews, 2022), le système de santé (dont la réputation « meilleur du monde » a été perdue depuis des lustres), la justice considérée laxiste et inefficace, entre autres. De plus, 5ème puissance économique mondiale encore en 2021 elle est reléguée à la 7ème position en 2024 en train de devenir la 8ème en 2025 (JDN,15.02.24). Et tout en étant championne mondiale des impôts (Le Point, 13.12.23), quel que soit le secteur d’activité on vous dira que l’on pourrait faire mieux si on avait les moyens. Car le leitmotiv pour la santé, l’éducation, la justice – pour tout « nous n’avons pas les moyens ». J’essaierai plus loin d’adresser ce sujet.
Vis-à-vis de l’étranger, car ayant laissé la gestion de ses affaires à l’abandon, entre les mains d’une classe politique de gauche ou de droite (faisant la politique de la gauche) qui n’a pas hésité à abandonner une grande partie de sa souveraineté entre les mains des gnomes de Bruxelles et n’a pas su (ou voulu) protéger son territoire face à des déplacements de populations qui l’encombrent en ne produisant pas autant qu’elles coutent.
Pays d’immigration pendant des siècles ayant su assimiler des générations successives devenues français, économiquement et culturellement, elle s’est laissé envahir par des populations dont la religion, la culture, les rites, les mœurs se sont révélées antinomiques avec les siens propres. Et l’assimilation est devenue un lointain souvenir. De plus, elle consacre un pourcentage du PIB à des dons aux pays aussi pauvres que la Chine en laissant de côté ses propres pauvres. En quelque sorte, les pauvres d’un pays riche donnent des sous à des riches dans des pays pauvres. Une population totale de 58,6 millions en 1992 devenue 68,7 en 2024, entre la moitié et les trois quarts de la différence – un nouveau petit peuple qui a acquis, pour lui et pour un certain étranger, des places distinctes dans ses territoires. Une des conséquences majeures est apparue graduellement en parallèle avec la désindustrialisation du pays entamée par des dirigeants qui voulaient avoir un pays « sans usines ». Le PIB du pays augmentait moins vite que ses dépenses, la différence était compensée par une dette extérieure. Tant et si bien que l’État français se trouve face à une dette comptable de 3.250 milliards d’euros et une dette totale (comprenant la dette hors bilan) de plus 8.000 milliards d’euros. Ce qui fait que vu de l’étranger, la France n’est plus ce qu’elle était. Si elle peut encore emprunter de l’argent cela se fait à un taux supérieur à celui de la Grèce ou de la Bulgarie tant sa signature commence à créer des inquiétudes pour les prêteurs. En Europe le fameux couple France-Allemagne c’est de l’histoire ancienne, à Bruxelles depuis que l’on a renoncé à la règle du véto en faveur de la « majorité qualifiée » sa position est devenue presque périphérique. Au Proche Orient (et ailleurs) tout en se mêlant de tout, le résultat est nul ou négatif. La France n’est même plus capable d’assurer à son protégé historique, le Liban, une protection contre un pays lointain (l’Iran) agissant via son suppôt local (Hezbollah). Dirigé depuis sept ans par un président inconsistant, réputé faire tout et son contraire « en même temps » (une fois il propose de faire une coalition pour détruire le Hamas, 12 mois après il se prononce en faveur de l'arrêt des livraisons d'armes à Israël pour la guerre à Gaza) incapable d’assurer la continuité démocratique de la majorité qui l’avait élu, l’État français est en train de comprendre que son salut est maintenant ou jamais.
Mais comment en est-on arrivé là ? Au cours des dernières décennies, alors que le pouvoir du gouvernement a baissé significativement face à une croissance exponentielle des pouvoirs de Bruxelles, l'État administratif est devenu la quatrième branche de gouvernement. Protégé́ à la fois par la règlementation de la fonction publique et par les ukases de Bruxelles, il fixe la plupart des règles et règlements qui régissent le pays. Les personnes sur lesquelles chaque administration s'appuie pour mener à bien ses politiques - la vaste bureaucratie de fonctionnaires - sont aussi biaisées envers toute opposition (de droite) que les médias. De plus les « experts » et leurs alliés fonctionnaires sont engagés à faire en sorte que des orthodoxies libérales sur un large éventail de questions, non seulement ne soient pas appliquées, mais soient condamnées avec ceux qui voudraient les maîtriser ou les appliquer. Plutôt qu’interdire la politique à la bureaucratie, l'État administratif est devenu un associé de tout gouvernement partisan dédié à la promotion des intérêts et des idées des idéologues de gauche. C’est ainsi que l’Etat français est non seulement champion du monde des impôts mais aussi celui dont les dépenses sociales « En 2022, les dépenses de prestations sociales représentent 32,2% du PIB en France, soit pour la 7e année consécutive, le niveau le plus élevé de l'Union européenne, soit 849 milliards d'euros » Fondation IFRAP, 9 janv. 2024. On verra que ceci explique cela. Un résumé :
En millions 1992 2023
Population totale (millions) 58,56 68,7 ∆ = 17%
France emploi public 1992 : 4,33 5,95∆= +37%
Pendant la même période l’Allemagne a réduit l’emploi public de 6,7 à 4,9 millions.
Résultat :
Allemagne 56,3 fonctionnaires/million habitants
France 87,7
France salariés public/total salariés 5.95/27 = 22%
Allemagne 4,9/45,4 = 10,8%
France total salariés/total population 27/68,7= 39,3%
Allemagne 45,3/87 = 52,0%
Et quand on veut comprendre pourquoi le pays baisse dans le classement mondial il suffit d’une comparaison avec l’Allemagne quant à ce qu’une heure travail produit pour le PIB (en euros) :
France : =1.669 heures travaillées an. /salarié PIB/habitant : 38.975➞22,93€
Allemagne = 1.362 PIB/habitant 51.000 ➞37,45€ soit 63% de plus.
En travaillant 20% moins qu’en France un salarié en Allemagne contribue au PIB 63% plus qu’un salarié français. Pas besoin de sortir de Saint Cyr pour comprendre que ce que produit le salarié allemand ne peut pas être produit par un salarié français. Une des explications : la contribution des 2 à 3 millions immigrants des dix dernières années destinés (par manque de qualification +) à des emplois subalternes.
oooo
La France peut à peine maintenir son économie presque « nette zéro » au-dessus de la ligne de flottaison, avec une croissance de moins de 1% depuis des années. Son système de protection sociale et ses coûts de santé gonflés, associés à de vastes niveaux d'endettement (le service de la dette -55 milliards €- sera le premier poste du budget annuel en 2025 avec un montant de l’ordre de 70 milliards d’euros !) et de déficits profonds (plus de 6% du PIB actuellement), ne lui donnent guère de marge d'ajustement budgétaire – à moins que des réductions radicales ne soient mises en œuvre, ce qui est impossible politiquement et à une éventuelle reprise. Son argent est tout simplement à court d’argent, et emprunter davantage – pour couvrir, par exemple, des augmentations majeures des dépenses de défense – augmente le risque du déficit, car le service de la dette devient trop cher. Ajoutez que la compétitivité économique française a été bien détruite ces dernières années, d'abord par des réglementations européennes et le protectionnisme qui lui ont fait perdre comme à l’Europe leurs places dans la course mondiale à l'innovation et à la technologie. Ensuite, sa compétitivité a reçu un coup de grâce via des politiques « anti-monopole » de l’Europe – qui, associées à la guerre en Ukraine, ont conduit à des prix de l’électricité de deux à quatre fois plus élevés que ceux auxquels sont confrontés les concurrents non européens. Nous parlons de la France, à qui les 54 centrales nucléaires assuraient une énergie décarbonée à un prix inférieur à tout ce qui se faisait en Europe.
Quo vadis Francia ? Une analyse sommaire (superficielle) indique les raisons de la déliquescence économique. Si on suit la logique marxiste (« l’infra structure économique conditionne la superstructure culturelle ») on n’a pas du mal à comprendre la dépréciation du fonds culturel ou de la langue du pays auquel on assiste. Quand une équipe nationale de football ne chante pas la Marseillaise (soit parce que ses membres ne connaissent pas ses paroles soit pour des hautes raisons socio-politiques), quand la police nationale n’est plus respectée ni protégée par la justice du pays, quand la voix de la France s’est éteinte dans des forums internationaux, quand son Président fait le bonheur des caricaturistes mondiaux le comparant au coq gallique mais sans sa superbe, il est grand temps de se réveiller. La France l’a fait avec Napoléon III, avec Clémenceau et, dernièrement, avec De Gaulle. Dernièrement.
Puisque notre Président vient d’envoyer son tweet de félicitations à Donald Trump … je ferai donc, moi aussi, quelques commentaires. A date M. Trump dispose de 286 mandats électeurs (270 sont nécessaires pour avoir la victoire) et de 51% du vote populaire (72 millions soit 5 millions de plus que Mme Harris). Jusqu’à la veille de l’élection la majorité absolue des médias français affirmait que 72% des Français annonçaient leur préférence pour Mme. Harris et seulement 13% pour Monsieur Trump. En Israël la proportion était inverse, 72% pour M. Trump et 12% pour Mme. Harris.
Elu Président en 2016 M. Trump a perdu le contrôle de la Chambre des Représentants en 2018 et a été victime d’une contre-révolution démocrate jusqu’en 2020. On semble oublier les machinations odieuses du FBI (le cas du Général Michael Flynn), le cas de l’ordinateur portable du fils de M. Biden et la fameuse déclaration des 51 espions les plus importants des EU (concoctée à la demande de A. Blinken futur ministre des Affaires étrangères) ou la dévastation des villes américaines, Seattle, par exemple qui -toutes- ont contribué à « saboter » sa capacité de gouverner normalement. Comme, aussi, la possibilité de gagner un deuxième mandat en 2020. Cependant, pendant son premier mandat, les EU étaient devenus le premier producteur/exportateur mondial de gaz et pétrole (le « fracking » pour une grande partie), l’inflation maîtrisée autour de 2% l’an, l’immigration illégale réduite massivement, les fameux Accords Abraham et aucune guerre déclenchée pendant ses quatre années de locataire de la Maison Blanche. En récompense, il a été « impeached » deux fois par la Chambre des Représentants et pendant les quatre années qui ont suivi, des procureurs multiples, guidés par un Département de la Justice aux ordres de M. Biden, ont réussi à lui intenter plusieurs procès dont les condamnations pourraient le garder en prison pendant 100 ans si elles étaient définitives. Le complexe industriel des médias et les mammouths du high-tech ont fait tout ce qu’ils ont pu pour détruire la carrière politique de Donald Trump. De pair avec les agences gouvernementales à trois lettres (FBI, CIA …) et les démocrates, ils ont mis en place le « hoax » qui avait dépeint Trump comme un pion russe et ce basé sur des rumeurs ridicules commandées par la campagne de son adversaire en 2016. Ils ont continué à répandre le mensonge pendant toute la durée de sa présidence, en s’attribuant mutuellement des Pulitzers. Et ils n’ont fait qu’augmenter leurs efforts depuis. Exit M. Trump, « dead man walking » pour la politique américaine et le monde évolué associé au vent nouveau qui souffle là-bas.
En moins de quatre ans, démontrant un niveau d’incompétence inconnu dans l’histoire moderne, les élus de 2020 Joe Biden et Kamala Harris, ont plongé la nation américaine dans un bourbier de dettes, (au-delà de 30.000 milliards de $) ouvert les frontières à une invasion d’étrangers illégaux (selon les statistiques entre 10 et 15 millions de personnes venant du monde entier), toléré l’effondrement virtuel de l’ordre social, et a généré la plus forte inflation depuis Jimmy Carter (plus de 20% en cumul sur 4 ans). Pire encore, leur politique étrangère inefficace a projeté une impuissance pure et simple, ouvrant la porte à l’invasion russe de l’Ukraine, le retrait de l’Afghanistan faisant renaître l’état taliban (après 20 de présence américaine et plus de 1.000 millions de $ dépensés), aux attaques terroristes iraniennes (par « proxies » et directes) contre Israël, et à la perspective distincte d’une guerre avec la Chine au sujet de Taiwan.
Cry me a river
‘Cause I cried a river over you (A. Hamilton, 1954)
Les deux guerres commencées pendant le mandat de ceux qui se sont présentéscomme candidats à un nouveau mandat, celle de l’Ukraine et celle contre Israël ont montré, clairement, l’incompétence du binôme Biden-Harris. Pour l’Ukraine, tout en y dépensant plus de 150 milliards de $, on a constamment (et sciemment) retardé/minoré/questionné la mise à disposition des armes que ce pays demandait pour faire face à une puissance considérée comme la deuxième du monde : fusées, chars d’assaut, avions. Et forçant ainsi l’Ukraine à se battre avec une main dans le dos contre un pays 30 fois plus grand, (env. 21 millions km2 vs 600.000 km2) avec une population 4 fois plus nombreuse (140 millions vs 40 millions) et un PIB 12 fois plus grand (2.020 milliards $ vs 178 milliards $). Le tout sans aucune justification géopolitique ou simplement de bon sens.
Quant à Israël … Après le pogrome du 7 octobre 2023 on a eu le sentiment que, pour une fois, les EU voyaient clairement qui est qui et ce qui peut être envisagéet ce qui ne l’est pas. Ils se sont, néanmoins, laissé séduire par la « stratégie des enfants morts » utilisée par le Hamas depuis des décennies. Ses dirigeants considèrent que l’augmentation du nombre de victimes civiles parmi les Palestiniens est nécessaire à la victoire, tant dans les tribunaux de l’opinion publique que dans les tribunaux de droit. Ils déclarent donc que ces civils morts sont des martyrs et encouragent les civils à rester dans des endroits dangereux et parmi les combattants du Hamas. Tout en ayant construit de centaines de km de tunnels mais qui n’étaient pas destinés pour abriter leurs populations des bombardements israéliens qui ne pouvaient pas ne pas être prévus par les génies militaires du Hamas. Et les coryphées de la politique américaine, civils et militaires, n’ont pas arrêté de fixer des « lignes rouges » qu’Israël était obligé de respecter sous peine d’être sanctionné par refus de livraison d’armes ou munitions commandés et payés. Ils ont accusé Israël d’organiser la famine à Gaza tout en sachant que depuis le 7 octobre 2023 des dizaines de milliers de camions d’approvisionnement y sont entrés et que chaque gazaoui avait la disposition de plus de 3.000 calories/jour. Tout en sachant que le Hamas (ou ce qui reste) prélevait une bonne partie qu’il vendait et s’est assuré des centaines de millions de $ de revenus ainsi. Les frontières de Gaza sont traitées comme le territoire souverain du Hamas, mais fournir aux gens à l’intérieur de ces frontières est en quelque sorte la responsabilité d’Israël qui doit assurer à ceux qui veulent sa disparition les ressources nécessaires en eau, aliments et énergie. Pendant plus de trois mois ils ont menacé Israël de pis que pendre si ses troupes entraient à Rafah. Ce qu’Israël a néanmoins fait et, entre autres, y a tué le No.1 du Hamas qui s'y cachait à Rafah.
Souvenons-nous. M. Biden-Mme. Harris (en réalité l’équipe autour d’eux qui n'était composée que des anciens collaborateurs de M. Obama) n’a établi que des lignes rouges pour Israël. Même après le 7 octobre, ils se sont abstenus de menacer l’Iran de quoi que ce soit de concret, même lorsque des « proxies » iraniens ont malmené les troupes américaines dans toute la région. Avant que l’Iran n’attaque Israël en avril, M. Biden leur a dit "Don’t do it." Après l’attaque, non seulement ils n’ont rien fait, mais ils ont aussi fait pression sur Israël pour qu’elle ne réagisse pas avec force. En juillet 2024 Israël a trucidé l’homme qui a été responsable de l’attentat ayant fait 241 soldats américains morts à Beyrouth en 1983. Il y avait une prime de 5 millions de $ promise à celui qui aurait permis de trouver le bonhomme. Israël l’a trucidé, pas de prime reçue ni même un mot de remerciement. Dans la foulée de la réponse d’Israël au barrage de missiles iranien début octobre, Mme.Harris a déclaré qu’une réponse iranienne serait "une erreur stratégique" sans menacer d’action concrète. Quelques jours plus tard, le leader suprême iranien Ayatollah Ali Khamenei a brandi la menace d'une "réponse écrasante" contre Israël et les États-Unis et aurait ordonné des graves représailles. On attend toujours.
En fait, au lieu de menacer ou de punir l’Iran, M.Biden-Mme. Harris ont exhorté à la désescalade et au cessez-le-feu ad nauseam. Si Israël avait écouté l’un ou l’autre, les hauts dirigeants du Hamas et du Hezbollah seraient en vie et la projection de pouvoir de l’Iran serait aussi forte qu’elle l’était avant le 7 octobre. Ce que nous voyons maintenant, la tentative des EU d’obtenir un cessez-le-feu au Liban, est rendue ridicule par ce que Tsahal a réussi de faire en quelques semaines. Pas seulement décapiter le Hezbollah. Pas seulement détruire plus de 80% de leurs fusées (ils leur en restent quand même quelques dizaines de milliers …). Tsahal récupère des milliers de munitions au point qu’il envisage de créer une unité militaire dotées uniquement d’armement récupéré. Pas de petites économies …
Encore hier M. Binken déclare que le Hamas ne veut libérer aucun otage. Depuis des mois les EU n’arrêtent pas de dire que c’est la politique de B. Netanyahou qui est responsable de l’échec des négociations. Et, par tous les moyens, ils essayent d’arrêter les progressions d’Israël dans la destruction du Hamas et/ou de celle du Hezbollah. Mais tout cela trouve son origine dans la politique initiée 16 ans auparavant par B.H.Obama et qui visait à promouvoir l’Iran comme interlocuteur principal en face de l’Arabie Saoudite laissant Israël de côté pour, éventuellement, disparaître.
Cry me a river
‘Cause I cried a river over you (A. Hamilton, 1954)
Depuis la sortie (par une sorte de complot « knock-out ») de M. Biden de la campagne pour les nouvelles élections, les Démocrates et Mme. Haris ont mené la même campagne qu’ils ont menée en 2016 et en 2020. Comptant encore une fois sur leurs énormes avantages en argent (presque 3 à 1 pour les dépenses de campagne, venant des milliardaires de gauche …) et un contrôle quasi total des médias, ils ont cru -ou du moins ont agi comme s’ils croyaient- qu’ils peuvent jouer le même jeu cette fois-ci et gagner.
Ils ont perdu. Il faut inférer que si la moitié du pays a décidé que M. Trump était qualifié pour être président, cela signifie qu’ils ne croient aucun des médias américains. La victoire de M. Trump signifie que les médias traditionnels ne sont plus crédibles dans leur forme actuelle. Ceci est, naturellement, vrai pour la majorité des médias français.
M. Trump va commencer son deuxième mandat le 20 janvier 2025. Que n’en a-t-il entendu entre temps … Les médias et Mme. Harris elle-même crient depuis de mois que Trump est un « nazi », un « fasciste » ou « littéralement Hitler ».
M. Biden raconte que les supporters de M. Trump sont des « ordures » (garbage).
Personne n’en a fait plus attention parce que tout le monde savait que ce n’est pas vrai. Ils ont vécu sous M. Trump pendant quatre ans. Pratiquement tous ils ont apprécié l’expérience. (au plan social, économique, industriel, etc.,). En quelque sorte, la campagne de Mme. Harris s’est concentrée en critiques de plus en plus hystériques. Et, forcément, négligeables. C’était comme un semi-remorque remontant une pente raide et huilée. Ils ne pouvaient que perdre.
Pas moyen d’écrire sur ce qui se passe aujourd’hui sans penser, d’abord, à notre Président. Non, je n’évoquerai pas sa dernière bourde (emmener dans un voyage officiel au Maroc un pitre, « humoriste » musulman condamné pour des menaces de mort, affirmant « je ne suis pas Charlie, ni Nice », adjurant ses suiveurs des banlieues de rester ce qu’ils sont, ne pas s’assimiler qui, dit-on, lui murmure à l’oreille depuis sept ans ce qui se passe dans les territoires abandonnés de la République) à peine vais-je survoler ses dernières éructions visant, surtout, Israël. Il se mettait franchement en colère comme quelqu’un qu’est bien dans son tort. (Mort à crédit, Céline – 1936).
On en conviendra, on ne peut pas parler/écrire sur ce qui se passe dans notre beau pays sans évoquer notre Président, qui n’arrête pas de faire parler de lui car il n’arrête pas de parler tout seul. Par où commencer ?
Le dernier sondage publié hier par Le Figaro nous apprend que 83% des Français ne veulent plus de M. Macron et qu’il n’y a que moins de 2 Français sur 10 qui le garderaient. Dans un pays qui a vu un de ses prédécesseurs (le seul, d’ailleurs) quitter le pouvoir parce que 2,54% des Français n’étaient pas d’accord avec lui (De Gaulle, référendum sur la régionalisation/sénat1969, résultat 52,4 non – 47,6 oui).
Comme il ne peut plus gouverner le pays (c’est la tâche d’un gouvernement fait de bric et de broc qui risque de tomber après le premier 49/3 suivi d’une motion de censure) il se consacre au rayonnement de la France dans le monde. Au désespoir des uns et au bonheur d’autres, les uns étant ceux qui ont mal au pays et les autres qui s’en fichent ou veulent sa décadence.
Et il n’arrête pas. Deux sujets lui semblent mériter son exceptionnelle capacité d’analyse et connaissance de l’histoire, à l’ordre du jour -l’un depuis 18 ans et l’autre depuis l’année dernière. Vous avez bien compris, le Liban et Israël. Que n’a-t-il pas dit de l’un ou de l’autre !
Pour Israël, après la barbarie du pogrome du Hamas du 7 octobre 2023 il a exploré toute la partition (devrais-je dire « solfège ») de positions possibles constituant le livret de son opéra politique. Quinze jours après le pogrome il a proposé de constituer une « coalition » pour détruire le Hamas. En partant de là, par déviations successives (demandes répétées de cessez-le-feu) il est arrivé à considérer qu’Israël semait la barbarie en répondant aux agressions du Hamas et du Hezbollah. Bigre. Je ne sais pas ce que notre Président, sans doute plus instruit que moi, sait de la guerre. Je n’en ai traversé qu’une et regardé de loin plusieurs. Mais ce que je sais c’est que dans le temps, la guerre finissait en brûlant surtout les édifices religieux et les bibliothèques afin de détruire des idées. On brulait les terres cultivables et certains (voir Timour le Boiteux – 14ème siècle) faisaient des pyramides avec les crânes des ennemis afin de terroriser et affamer les populations et s’assurer que personne n’aurait l’idée de recommencer. Ainsi, finissaient les guerres avant que la civilisation invente l’ONU, le politiquement correct et les droits de l’homme. Les guerres finissaient avec un vainqueur et un vaincu, simple et précis. Mais notre Président à une autre vue pour la fin des guerres – elles doivent finir selon le politiquement correct et les droits de l'homme ce qui fait que les guerres s'éternisent. Mais on demande, surtout à celui qui est en train de gagner de « cessez-le-feu » Ce que notre Président à fait à répétition pour Israël (en utilisant des moyens de « chantage » diraient certains – embargo sur des armes, réductions relations commerciales, condamnations dans des forums divers, etc.,). Sachant pertinemment que si Israël acceptait ses demandes les deux têtes des "pogromistes" islamiques Sinwar et Nasrallah seraient encore en vie et capables de continuer leurs œuvres visant la destruction d’Israël – raison de vivre de leurs organisations. Il n’est pourtant pas difficile de comprendre que le monde aurait été un endroit beaucoup plus dangereux, non seulement pour les Israéliens et les juifs, mais aussi pour l’Occident et les gens qui aiment la liberté partout, si les efforts pour des cessez-le-feu de notre Président avaient réussi avant le 17 septembre (mort de Sinwar) ou le 28 septembre (mort de Nasralah). Et que le Hamas serait déjà en train de reconstituer ses pertes de guerre et de se préparer pour le 7 octobre prochain (annoncé plusieurs fois par l’un de ses éminents membres de direction) ; le Hezbollah serait toujours en pleine forme, avec la majorité de ses dirigeants vivants et prêts à planifier leur propre 7 octobre continuant à subjuguer le Liban (situation contre laquelle la France n’a rien fait depuis 18 ans) ; le mur de feu que l’Iran a construit autour d’Israël n’aurait pas été détruit. Comme je ne puis pas admettre que notre Président n’avait pas la capacité de prévoir ce qui précède, je suis obligé de croire que ses intentions étaient claires et simples : laisser le Hamas et le Hezbollah en vie et vogue la galère pour Israël. De toute manière le Quai considère depuis des lustres qu’Israël n’est qu’une parenthèse qui disparaîtra un jour. Autant dire que la prochaine guerre (sur deux, trois ou … six fronts) était une certitude.
Soyons honnêtes, peut-être notre Président est un adepte du pacifisme croyant que tout conflit se résout par la diplomatie. La difficulté actuellement vient du fait que les seules discussions avec le Hamas ou le Hezbollah (aussi l’Iran) ne pourraient être que relatives aux modalités à suivre pour éradiquer Israël et non pas aux celles pouvant le laisser encore en vie. Quant aux demandes répétées de notre Président d’assurer un embargo sur les armes pour Israël… Pendant la Seconde Guerre mondiale, George Orwell a condamné ses compatriotes qui ont appelé la Grande-Bretagne à cesser de se battre. « Le pacifisme», a-t-il écrit, « est objectivement pro-fasciste. C’est du simple bon sens. Si vous empêchez l’effort de guerre d’un côté, vous aidez automatiquement celui de l’autre » (Partisan Revue, 1942).
Se voulant l’apôtre du Liban - il a commencé il y a déjà quatre ans à l’occasion de l’explosion de 2.700 tonnes de nitrate d’aluminium utilisé par le Hezbollah pour faire de explosifs - il a fait des pieds et des mains pour aider le pays. Conférences de donateurs, récolte de fonds (personne n’a su comment ils ont été dépensés), accords de circonstance (Georges Malbrunot - Le Figaro- affirme que Rodolphe Saadé, propriétaire de BFM TV et de CMA-CGM, a obtenu un contrat d’un milliard de dollars pour reconstruire le marché portuaire de Beyrouth après l’explosion de 2020 en échange du silence de M. Macron sur les armes du Hezbollah et évitant les impôts français), jusqu’à y compris une nouvelle conférence des donateurs réunissant à Paris à fin octobre des puissances amies comme l’Algérie et l’Afrique du Sud.
Le Liban. Un grand nombre de libanais, qui n’osent pas le dire publiquement, savent que le pays est incapable de se débarrasser de la mainmise de l’Iran sur leur pays via le Hezbollah, tout comme la France de 1944 était incapable de se libérer seule des nazis et de leurs collaborateurs. Les bombardements alliés sur les villes normandes ont tué presque 70.000 Français dans 1570 villes (Wikipédia). Personne ne les a qualifiés d’actes barbares car ils étaient nécessaires. Autant dire que l’action actuelle d’Israël de destruction du Hezbollah devrait être saluée comme salutaire par notre Président. Que nenni, puisqu’il s’agit d’Israël il ne faut pas le laisser faire. Au fait, entre le 8 octobre 2023 et l’action d’Israël au Liban à partir de septembre 2024 on considère que le Hezbollah a tiré plus de 8.000 munitions (mortiers, fusées anti-char, missiles, drones, etc.,) contre des cibles en Israël. Pendant onze mois aucune demande de notre Président au Hezbollah pour un cessez-le-feu. Avant la conférence de Paris de cette année un membre de la famille Gemayel (qui a donné au pays des présidents et des chefs de gouvernement) a envoyé une lettre ouverte à notre Président : « Alors que la France s’apprête à accueillir la « Conférence internationale de soutien à la population et à la souveraineté du Liban » à Paris, je vous adresse cet appel urgent. Il est impératif que cette rencontre ne se solde pas par un retour au statu quo, qui a plongé le Liban dans des décennies d’instabilité, de divisions, d’inaction et de délitement progressif de l’État. Durant les quarante dernières années, le Liban a perdu sa souveraineté, devenant un simulacre d’État, où les décisions stratégiques et existentielles ont été dictées au-delà de nos frontières — d’abord par Yasser Arafat, ensuite par les Assad en Syrie, et plus récemment par les mollahs en Iran ». OLJ, Bachir Gemayel, le 24 octobre 2024. Qui peut croire que notre Président ne le savait pas ? Mais s’il fait le contraire, s’il cherche le statu quo ante pour le Liban il ne devrait pas s’étonner que le voisin de ce pays au Sud (Israël) ne voit pas les choses de la même manière.
Israël. Septembre et Octobre 2024, des mois de retour d’Israël à ce qu’il sait faire après la faillite (armée, services secrets, gouvernement) qui a rendu possible le pogrome du Hamas : elle a décapité le Hamas (Haniyeh en plein centre de Téhéran et Sinwar à Rafah - où notre Président et le monde entier avait demandé à Israël de ne pas aller), le Hezbollah (Nasrallah dans son bunker enterré à 60 mètres en dessous des rues) et plus de 30 dirigeants/commandants divers après un « coup de génie », les bipers explosant entre les mains de ses cadres, j’en passe et des meilleurs. Et elle s’est permis, aussi, d’envoyer une armada de plus de 100 avions (chasseurs, bombardiers, avions de ravitaillement, drones, etc.,) à 1.600km de son territoire pour détruire avec son inventaire de missiles, tous de sa conception et de sa fabrication, des sites militaires de l’Iran.
La précision des destructions (fabrications de fusées balistiques, fabrication des mélanges explosifs solides, des rampes de lancement, etc.,) a époustouflé le monde : peu d’armées dans le monde sont capables de faire ce genre d’exploits.
Et que dire de ce qu’Israël montre au monde pendant qu’elle est obligée de répondre à une guerre visant sa destruction ? Deux exemples :
Après deux années d’études deux sociétés israéliennes vient de signer des contrats de plus de 550 millions de $ pour la fabrication en série de l’Iron Beam – destructeur de cibles volantes avec un laser de puissance (100kw) qui permettra la destruction des munitions adverses pour un coût ridicule (moins de 10 $) face aux intercepteurs du Dôme de Fer qui coûtent 20.000$ pièce !
L’armée allemande vient d’annoncer le commencement de l’équipement de ses chars d’assaut Léopard avec le système de protection active contre des munitions anti-char Trophy conçu et produit par Israël qui équipe, déjà, ou en cours d’être, 17 armées du monde. Y compris les chars champions, Abrams des Etats Unis. On me dit que Thalès discute une prise de licence pour les chars d’assaut Leclerc, comme Sagem l’avait fait pour les casques des pilotes des Rafales.
Et notre Président a décidé d’arrêter des livraisons d’armes à Israël et interdit la présence de ses sociétés aux expositions militaires de l’année. Le ridicule ne tue plus.
Le titre du texte pourrait en surprendre plus d’un. Effectivement, utiliser le qualificatif « irresponsable » pour le détenteur du pouvoir suprême dans la république monarchique qu’est la France devrait être considéré, tout au moins comme outrecuidant. Cependant, sans crainte, je fais mien le qualificatif.
M. Macron irresponsable ? Nous l’avons élu Président, forts de notre croyance que jeune, instruit, expert dans les finances, ni de droite ni de gauche, il allait nous sortir des ornières dans lesquelles on pataugeait depuis plus de quarante années (le temps que les hébreux ont passés dans le désert en sortant de l’Égypte). On le croyait responsable, vu son discours qui paraissait sensé et digne de confiance.
M. Macron est le président qui a présidé la descente du pays la plus marquante depuis la dernière guerre. En 2017 le pays avait une dette comptable de 98,3% de son PIB (2.291 Milliards €), sept ans après elle est de 111% de son PIB (2.908 Milliards €). Un peu d’arithmétique : le PIB en 7 ans a augmenté de 617 Milliards €, la dette a augmenté – elle - de 937 Milliards €, mettons 1.000 milliards d’euros. Un expert des finances qui préside à une telle augmentation ne peut être qu’irresponsable. Certes, on continue à nous dire que c’est à cause du COVID. Tu parles… comme si l’Allemagne n’avait pas subi le mauvais virus aussi.
Accessoirement, on voit que le nombre de morts par 100.000 habitants était en Allemagne de 207 et en France de 249 : on se souvient du fait que le nombre de lits d’urgence en France était sensiblement moindre qu’en Allemagne. L’excuse du COVID n’en est pas une. La mettre en avant au lieu de regarder les causes réelles de notre descente vers l’enfer est irresponsable.
Monsieur Macron irresponsable ? OUI car il a laissé « filler » la dette. Quand une dette est supérieure à ce que l’on produit, toute entreprise, quelle qu’elle soit sa taille, s’arrête, soit en cessation de paiement soit en faillite. Ne pas avoir fait ce qu’il fallait (réduire les dépenses drastiquement) c’était, c’est irresponsable. La dette française est devenue insoutenable. Budgétairement, car son service approchera 100 milliards d’euros en 2027 (contre 40 en 2021). Financièrement, car notre pays devra dès l’an prochain emprunter 315 milliards d’euros, majoritairement auprès d’investisseurs étrangers, et que la croissance nominale est désormais inférieure aux taux d’intérêt. Économiquement parce que la démographie s’effondre (1,67 enfant par femme), que la productivité a reculé de 6 % depuis 2019, que le déficit public a pour corollaire celui de la balance commerciale (100 milliards d’euros) et que la position extérieure nette est négative à hauteur de plus de 800 milliards d’euros. (N. Baverez, Le Figaro)
Monsieur Macron est irresponsable car il a présidé à la transformation de la France en un « laboratoire planétaire de l’utopie diversitaire» (M. Bock-Coté). Sous le slogan « l’immigration est une chance pour la France » plus de 400.000 immigrés sont entrés en France, tous les ans, pendant le mandat et demi de M. Macron. Par ailleurs, d’une manière fallacieuse, on nous a fièrement expliqué que le chômage avait fortement diminué. En oubliant de nous dire que parmi les nouveaux immigrés on utilisait en réalité des gens pour de travaux subalternes (éboueurs, distribution rapide, service à la personne) qui ne contribuaient d’aucune manière au PIB du pays vu qu’ils coutaient plus que ce qu’ils produisaient. « Trois sondages récents ont révélé à quel point le nouveau ministre de l’Intérieur est en phase avec les citoyens : 58% sont d’accord pour dire que l’immigration n’est plus bénéfique ; 77% veulent réintroduire les contrôles aux frontières, à l’instar de l’Allemagne, et 84% pensent qu’il faut que la loi et l’ordre devraient être une priorité pour le nouveau gouvernement » (UNHERD, 15.10.24). Dans un discours, il y a quelques jours M. Macron a déclaré « l’immigration est « notre richesse, notre force ». Il a donné quelques exemples : la scientifique Marie Curie et le crooner Charles Aznavour. De qui se moque-t-il ? Il est irresponsable car il sait parfaitement bien que par-delà l’aspect économique préoccupant, l’arrivée de gens qui, comme les escargots, portent sur leurs épaules la culture, les rites, les habitudes du bled qu’ils quittent et la religion de laquelle ils ne veulent pas se séparer est incompatible avec ce que la France de Clovis jusqu’à de Gaulle a été. Lisez Albert Camus et on se remémora qu’il n’y a pas à attendre un Rabelais, un Pasteur, un Derain ou un Maurice Allais de ceux qui viennent pour Uber, Deliveroo ou autre métiers ejusdem farinae.
Monsieur Macron est irresponsable car il a présidé à l’accentuation de la transformation d’un pays producteur (17,24% du PIB venant de l’industrie en 2017, 11% en 2023 – Google) en un pays de consommateurs de produits venant à 75% de Chine. J’exagère à peine, la France ne produit presque plus rien sauf des fonctionnaires. Elle dépense pour ses plus de 6 millions de fonctionnaires (pour une population de 67 mil.) 12,3% du PIB soit 347 milliards € ; Allemagne 9,8% pour une population de 84 mil. Il est irresponsable, car il a présidé à la cession d’Alsthom en 2014, pourtant élément essentiel du savoir nucléaire français (civil et militaire) dans une transaction financière qui, quelques années plus tard était renversée car on rachetait à General Electric une partie de ce que l’on lui avait vendu.
Mais il a fait mieux. Il a contribué à l’éclosion du système d’associations, non contrôlées, dont les dotations se comptent par des dizaines de millions d’euros dans le cadre d’un chapitre du budget de la France « subventions ». Le montant de ce budget 113 milliards d'euros, soit environ 3,3 % du PIB français en 2020 : tel est le budget cumulé des associations. L'année 2021 enregistre en revanche un rebond du budget, passant à près de 124 milliards d'euros.. (Chiffres clés et histoire du secteur associatif Associathèque 21.09.24) https://www.associatheque.fr. Mais ce que l’on ne sait pas c’est que les fameuses associations qui s’occupent des immigrés dès qu’ils sortent des griffes despasseurs émergent au budget du pays. Les associations qui interviennent dans le cadre de la politique d’asile, d’intégration et d’immigration ont perçu pour plus de 1 milliard d’euros de transferts publics en provenance du budget général de l’État dont 981,2 millions de subventions en 2022. Il apparaît après analyse du fichier annexé au « Jaune » budgétaire détaillant ces transferts sur les programmes 104 et 303 propres à la mission, que les 20 associations recevant les montants les plus importants de la part de l’État en matière de subventions ont touché en 2022 557,3 millions d’euros soit la moitié du total alloué de 981,2 millions d’euros. En voilà le dix premières :
1
COALLIA
148 372 477,42
2
FRANCE TERRE D’ASILE
65 341 297,24
3
CROIX ROUGE FRANCAISE
50 473 148,88
4
GROUPE SOS SOLIDARITES
47 338 455,93
5
FRANCE HORIZON
29 744 936,40
6
ENTRAIDE PIERRE VALDO
29 541 475,44
7
FORUM REFUGIES
29 019 434,21
8
ASSOCIATION AURORE
24 469 571,76
9
ALTERALIA
14 905 283,02
10
EQUALIS
12 847 800,73
11
ALFA 3A
12 285 731,59
M. Macron est irresponsable car pendant son mandat et demi on est arrivé en France à compter « 66.500 associations créées entre juillet 2021 et juin 2022, Entre 1,4 et 1,5 million d'associations en activité, 146.740 associations employant 1,8 million de salariés : près d'un salarié sur dix du secteur privé (9,2%) » (Associations.gouv.fr, https://associations.gouv.fr).
M. Macron ne gouvernant plus le pays par suite de sa décision de pompier pyromane de dissoudre l’Assemblée nationale a, semble-t-il, sciemment, ignoré les avertissements (notes) de divers échelons de l’État avertissant qu’un dépassement significatif du déficit des comptes publics conduisait à quelques 100milliards d’euros. Compté à 4,9% dès mars 2024 le déficit annoncé par le nouveau gouvernement est de 6,2% et, probablement de 7% pour 2025. Pour un Mozart des finances, si la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale confirme la chose, il s’agira non seulement d’irresponsabilité mais d’une forfaiture.
Bon, il cherche maintenant des occupations pouvoir montrer au monde ébahi qu’il est toujours là. Il est passé des réunions au sommet avec Vladimir Poutine à minauder avec le magazine américain Variety. L’hebdomadaire américain du divertissement a obtenu une interview à l’Élysée la semaine dernière, occasion pour Monsieur Macron de se livrer à des commentaires sur Lady Gaga et Taylor Swift. Il a également fait du bruit concernant l’éventuel déplacement de l’émission Netflix, Emily à Paris, à Rome. (The Spectator, 15.10.24). Quand on pense qu’il a pris la place du Général…
L’irresponsable Monsieur Macron. Le pogrome du 7 octobre 2023. Joe Biden s’est déplacé en moins de 10 jours pour faire part aux israéliens de sa compassion. Monsieur Macron a eu besoin du double mais en arrivant « Emmanuel Macron surprend en proposant de mobiliser la coalition internationale contre l’EI pour « lutter contre le Hamas » La suggestion du président français lors de sa visite en Israël semble inaudible en Palestine et hautement inflammable dans le monde arabe. (Le Monde, 25.10.23). Fast forward, pendant une année il s’efforce de convaincre le monde entier qu’il faudrait arrêter les livraisons d’armes à Israël pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza. On le considère comme irresponsable car si cela était le Hamas continuerait à exister en tant que puissance militaire et, selon les propres paroles de ses dirigeants, ils essayeront encore, et encore, et encore de faire la même chose. Arrêter des armes pour Israël. Non pas pour le Hamas (et plus tard pour le Hezbollah). Il devrait savoir que la France exporte des composants vers Israël pour 200 millions € sur dix ans ! Dont 22,8 millions en 2024 alors qu’elle lui en a acheté pour 250 millions en 2024 (500 millions en 2011) et que les drones français étaient israéliens. Israël est le quatrième exportateur d’armes du monde. Et « l’amie indéfectible » qu’est la France interdit sa présence au Salon Euronaval. Notre irresponsable Président l’a encore fait. Douze entreprises israéliennes de défense qui devaient exposer au prestigieux salon de la défense Euronaval, organisé entre le 4 et le 7 novembre, ont été interdites d’exposer. C’est la deuxième fois que M. Macron agit contre les entreprises de défense israéliennes après qu’elles ont été tenues à l’écart du salon européen de la défense et de la sécurité en juin. Irresponsable, vous dis-je. La queue entre les jambes, devant le quolibet de B. Netanyahou « Israël gagnera avec ou sans votre aide mais votre honte restera présente dans les mémoires» (Newsbrief) on a sorti un communiqué urgent « L'Élysée a rappelé que la France reste "l'amie indéfectible" d'Israël » Tellement amie indéfectible qu’il y a deux jours on apprend « M. Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU", a ainsi déclaré le président de la République, en allusion au vote en novembre 1947 par l'Assemblée générale des Nations unies du plan de partage de la Palestine en un État juif et un État arabe. "Par conséquent il ne devrait pas s’affranchir des décisions de l'ONU", a-t-il estimé. » Le Monde 15.10.24).
Monsieur Macron est irresponsable et ignorant, oui, le cumul est possible. Si on fait l’exégèse de sa déclaration on déduit que (a) si Israël ne se soumet pas aux résolutions de l’ONU elle risque de perdre son droit à l’existence et (b) que Israël aurait été créée par l’ONU. Pour ce qui est de (a) rappelons-lui que la majorité automatique des pays musulmans anti-israéliens (à laquelle la France se joint de temps en temps), au cours de la dernière décennie, a fait adopter plus de résolutions à l’Assemblée générale des Nations Unies contre Israël, que contre le monde entier combiné. En fait, plus de deux fois plus. Depuis 2014, cet organe a condamné Israël 174 fois. Il a condamné tous les autres pays du monde [ensemble] 73 fois. (Discours B. Netanyahou, 24.10.24). Le monde arabo-musulman a décidé, par-dessus tout ce qu’il le sépare, de porter une « guerre contre les juifs » pour faire semblant, sans doute à la « guerre des juifs contre les romains » (Flavius Josephe, 66-73). Quant à (b) son ignorance est crasse. L’existence d’un foyer juif en Palestine avait été actée, après la « déclaration Balfour en 1917 » par la Société des Nations qui avait entériné le découpage de l’empire ottoman (Les accords Sykes-Picot et la partage du Moyen-Orient - 9 juil. 2020 — Dans la négociation, Sykes cède à Picot Mossoul et le Liban, en échange d'un accès à la mer à Haïfa. (Géo.fr – https://www.geo.fr). Ce que l’ONU a fait, constatant la difficile coexistence entre les juifs (présents, sans solution de continuité depuis des millénaires à Jérusalem, Safed et ailleurs) et des arabes de Syrie, Jordanie, Égypte attirés en Palestine par le développement du territoire par les juifs, a été de partager le territoire en deux parties (inégales). Cinq pays arabes s’y sont opposés, la guerre de 1948 a été gagnée par l’armée des juifs qui ont déclaré le renouvellement de leur état. Car Monsieur Macron devrait savoir que sur le même territoire il a existé un royaume juif colonisé et détruit par des colonisateurs divers (babyloniens, romains, mahométans, ottomans entre autres). Comme il devrait savoir que des hébreux errants populaient déjà le territoire entre le fleuve (Jourdain) et la mer (Méditerranée) pendant l’âge du fer quand ses ancêtres vivaient encore dans les arbres. Mais Monsieur Macron est irresponsable car il croit que, comme en Europe dans les années 1930, que l’ennemi ne veut rien d’autre que les juifs ; que toute la colère, le triomphalisme et le bellicisme brassés entre Gaza, Sana’a, Beyrouth et Téhéran se termineront par plusieurs clauses diplomatiques griffonnées quelque part entre Paris et New York.
Faisons court. Le lendemain du 7 octobre 2023 le Hezbollah (fer de lance de l’Iran occupant le Liban, autre fois protectorat français) a commencé à tirer des munitions contre Israël. Tant et si bien que ce pays s’est vu, pratiquement, amputé d’un cinquième de son territoire d’où il a dû évacuer plus de 60.000 habitants. Et assister à la destruction écologique de plus de 40.000 hectares cultivés, brulés par les feux produits par lesdites munitions. Hamas et Hezbollah, en 12 mois ont tiré plus de 28.000 munitions (fusées, rockets, drones, mortiers - Haaretz 16.10.24) sur Israël. Quand, enfin, Israël a fait savoir que « ça suffit » et a entrepris la destruction du Hezbollah, notre irresponsable Président a commencé par demander un « cessez-le-feu ». Depuis 2006 (dernière guerre Hezbollah-Israël) il y avait un cessez-le feu. Pendant 18 ans l’irresponsable Monsieur Macron ne savait pas que la fameuse résolution 1701 interdisait la présence d’une milice armée sur la frontière du Liban avec Israël ? Il ne savait pas qu’à l’abri de la force internationale de séparation la fameuse milice avait construit et déposé tout ce qui était nécessaire pour que, le moment venu (choisit par son sponsor, l’Iran), on déclenche la destruction de l’État d’Israël, raison de vivre de ladite milice ? Nulle part l’hypocrisie (ou l’irresponsabilité) de notre Président n’est plus évidente que dans l’incapacité de l’ONU à faire appliquer ses propres résolutions, et ensuite à utiliser cet échec même contre Israël. La résolution 1701, adoptée en 2006 pour mettre fin au conflit entre le Hezbollah et Israël, a promis à Israël le désarmement du Hezbollah dans le sud du Liban et la cessation des attaques de roquettes. Pourtant, le Hezbollah a amassé un arsenal de plus de 150.000 missiles et en a tiré 10.000 sur Israël au cours des 12 derniers mois juste sous le nez de 11.000 soldats de la paix de l’ONU venant de 50 nations. Jusqu’à ce qu’Israël réponde, il y a eu un silence mondial total face à ces crimes de guerre. Lorsque Israël répond, les gros titres commencent, l’inquiétude mondiale s’installe avec des appels à la retenue israélienne et à des efforts diplomatiques immédiats pour un « cessez-le-feu ». Notre Président en est le premier. Et cette semaine, quand Israël a demandé au personnel de maintien de la paix de partir pour éviter des dommages collatéraux potentiels, 40 pays dont la France ont refusé, et ces soldats de la paix sont transformés – encore une fois par la communauté mondiale et la volonté de M. Macron en boucliers humains commodes de cette guerre. Chaque fois que le sort des ennemis d’Israël semble désespéré on exhorte Israël à accepter des cessez-le-feu, ce qui équivaudrait à admettre une défaite, tout cela dans l’intérêt de la politique électorale aux États-Unis ou de la présence musulmane au Royaume-Uni et en France. Et on met en garde Israël contre les escalades (une préoccupation qui vise uniquement ce pays, jamais ses ennemis), la « proportionnalité » et/ou une obsession hypocrite pour les « innocents » qui défie l’expérience historique de toutes les autres nations en guerre.
Après le massacre du 7 octobre et les tirs de roquettes non provoqués sur Israël par le Hezbollah à partir du lendemain, Israël avait donné au Hezbollah 11 mois pour accepter un cessez-le-feu qui aurait laissé son chef, Hassan Nasrallah, au pouvoir et la plupart des 150.000 roquettes encore capables de menacer l’État juif. Mais pendant 11 mois notre irresponsable Président n’a pas trouvé bon de demander un cessez-le-feu à Hezbollah. Et on vient d’apprendre qu’il va convoquer une conférence pour aider le Liban encore ce mois-ci à Paris. Parmi les invités, l’Algérie qui, comme le Hamas ou le Hezbollah, plaide pour la destruction d’Israël et l’Afrique du Sud (qui depuis la fin de l’apartheid -1991- a vu sa population noire augmenter de 10 fois et celle blanche se réduire de moitié, pays dont la ville principale est la championne toutes catégories de meurtres et assassinats) qui accuse Israël de faire un génocide à Gaza.
On devrait expliquer à notre irresponsable Président qu’il n’y aura pas de paix permanente au Proche Orient tant que le Hamas et le Hezbollah resteront des entités politiques et militaires actives. Aucun cessez-le-feu ne mettra fin à l’actuelle guerre sans établir les conditions nécessaires pour empêcher la reconstitution du Hamas et du Hezbollah et empêcher ces derniers de lancer des nouvelles guerres dans l’avenir. Le Hamas et le Hezbollah considèrent tout cessez-le-feu comme une trêve provisoire que les groupes peuvent utiliser pour préparer la prochaine série de combats que ses dirigeants lanceront pour les raisons et au moment qu’ils auront choisi. Le Hamas et le Hezbollah ne mettront pas fin à leur guerre multigénérationnelle pour détruire l’État juif. Le fait de ne pas vaincre le Hamas et le Hezbollah dans la guerre actuelle condamnerait Israël et ses partenaires, y compris les États-Unis, à planifier une future guerre contre le Hamas et le Hezbollah, qui seront de nouveau soutenues par l’Iran. Vaincre le Hamas et le Hezbollah dans cette guerre signifie qu’Israël aura éliminé deux points de pression à partir duquel l’Iran et ses partenaires peuvent menacer l’existence d’Israël.
Pour être responsable devant son peuple et l’histoire notre irresponsable Président devrait utiliser le temps libre dont il dispose actuellement pour apprendre l’histoire et à parfaire ses connaissances de géopolitique. Vaste programme, comme disait le Général.
Au fond, ce qui se passe avec l’Iran correspond parfaitement à une variante du « Piège de Thucydide » (La Guerre du Péloponnèse, -431 av. J.C).
Chaque fois qu’une crise éclate au Moyen-Orient, l’administration Biden, suivie par la « communauté internationale » cherche à mettre un terme à la guerre éventuelle avec un sparadrap qui devrait stopper une hémorragie. Voilà onze mois que les États-Unis s’évertuent d’obtenir un malheureux accord avec le Hamas pour sauver les otages encore vivants (ou obtenir les dépouilles des morts). Le secrétaire d’État Antony Blinken (onze voyages au Proche Orient depuis le 7 octobre) ressemble au cheval de La Ferme des Animaux (G. Orwell, 1945), qui promet après chaque échec : « Je travaillerai plus dur ». Et qui (pour quelle raison ?)dit au monde « Aussi acharnés que soient nos efforts, les conséquences humaines de la guerre à Gaza continuent d’être dévastatrices. Des dizaines de milliers de civils palestiniens ont été tués dans un conflit qu’ils n’ont pas commencé et ne peuvent arrêter. Pratiquement toute la population de Gaza a été déplacée et la grande majorité souffre de malnutrition. » (Foreign Affairs (https://urlz.fr/sshZ), tout en sachant que c’est le Hamas et les civils palestiniens qui ont fait le pogrome du 7 octobre 2023. Tout en sachant qu’il n’y a pas de famine ni de malnutrition à Gaza. Tout en sachant que ce qu’il fait c’est d’essayer d’obtenir un cessez-le-feu qui, en réalité, ne fera rien d’autre que maintenir le Hamas en vie.
Quand comprendra-t-il (et M. Macron, et tous les autres) que ce n’est que peine perdue ? Le sparadrap ? Un cessez-le-feu. « Bien qu’il y ait de nombreuses raisons pour lesquelles les ennemis d’Israël n’honoreront jamais un accord de cessez-le-feu (pour Gaza, pour l’instant), une raison en particulier est primordiale et immuable. Parce qu’Israël est un État juif, tout engagement de concession de la part de Jérusalem serait automatiquement considéré comme invalide par ces ennemis. Pour Israël, ipso facto, le seul "remède" à cette orientation prédéterminée serait de disparaître » (R.L. Beres, INN,10.09.24).
Pourtant, tous les von Clausewitz au petit pied de Washington et M. Macron (il sait tout, lui) expliquent à un Israël médusé, ce qui doit être fait : surtout, un cessez-le-feu, car autrement Israël perdra la guerre contre les pogromistes du Hamas et les barbus de Nasrallah. Je laisse de côté les EU dont la dernière victoire dans une guerre date de 1945 ayant perdu, misérablement, celles du Vietnam, de l’Irak ou de l’Afghanistan. Ou ne les ayant pas gagnées.
La France ? De quand date la dernière victoire dans une guerre ? Allez, disons celle de 14-18 (encore que…). Mais ensuite ? 40/45 (laissons de côté la version de Gaulle) ? Vietnam ? Algérie ? Plus récemment les trois pays d’Afrique d’où on a été expulsés après les avoir tenus à bout de bras ? Et elle veut prodiguer des conseils à Israël ? « Exige » qu’Israël fasse ceci ou cela ? M. Macron ne comprend pas que la guerre est faite contre un ennemi qui veut votre mort, qu’il faut tuer si vous voulez rester en vie ? D’où nous est venu cette idée qu’avec la diplomatie et des concessions (ce que l’on a demandé à Israël depuis un siècle) les choses s’arrangent ? Ne sait-elle pas que la raison d’être du Hezbollah* (comme celle du Hamas) est la destruction d’Israël ? Qu’est-ce qui lui fait croire qu’il ne s’agit que des « paroles verbales » (pourtant écrites ?). Et comment peut-il dire, Monsieur Blinken « des dizaines de milliers de civils palestiniens (faux) morts dans un conflit qu’ils n’ont pas déclenché(encore aujourd’hui 72% des civils de Gaza supportent le Hamas) ? Heureusement, Israël, après la faillite du 7 octobre est en train de se réveiller. Il lui reste encore à se faire justice auprès de l’Iran avant que celui-ci n’ait la bombe que l’Amérique de BHO ne l’a pas laissé faire jusqu’en 2025. C’est à dire demain.
Au fond, ce qui se passe avec l’Iran correspond, parfaitement à une variante du « Piège de Thucydide » (La Guerredu Péloponnèse, -430 av. J.C).
Il disait que la contradiction entre une Athènes démocratique et une Sparte autocratique (doublée de l’aspect « puissance émergente/puissance/déclinante ») a conduit inexorablement à la guerre. Israël est puissance démocratique, l’Iran autocratique (théocratique, encore pire). Faire semblant de ne pas le comprendre, ne peut conduire qu’à la confusion généralisée à laquelle nous assistons quand la majorité des 193 pays de l’ONU, toute la gauche du monde, des étudiants de la majorité des universités mondiales, tutti quanti, quoi, vouent aux gémonies Israël pour adouber le Hamas, le Hezbollah, les Houthis et, par-dessus tout, l’Iran.
Ce à quoi nous assistons, nonobstant les cris d’orfraie de l’ONU, des ennemis de l’Occident (externes ou internes), des bien-pensants (surtout de gauche mais pas seulement) c’est Netanyahu (le mauvais, le malotru, le « criminel » pas encore condamné ni jugé…) et Tsahal rappelant au monde — et plus particulièrement à Washington, à Paris à l’Europe — que les guerres peuvent être gagnées. C’est risqué, ce n’est pas certain. Mais la façon dont elles sont gagnés c’est en tuant l’ennemi, pas en faisant des concessions aux terroristes génocidaires dans des accords diplomatiques. Le temps d’un Hochstein américain faisant avaler à un gouvernement dirigé par un PM incompétent et irresponsable (Y. Lapid) la cession d’une partie du domaine maritime d’Israël à un pays dominé par le Hezbollah pour que ce dernier soit raisonnable… est révolu. Hezbollah (comme le Hamas, comme les Houthis, comme d’autres) ont inscrit dans son livre de prières l’obligation de tuer des juifs. Et l’ONU ? L’hypocrisie élevé au rang de doctrine. En dépensant la moitié de son énergie – 50% de ses décisions et débats – pour sanctionner Israël, qui représente 1/1000 de l’humanité et 1/10,000 de la masse terrestre, pour des crimes inventés. En négligeant les génocides réels, les famines réelles – au Soudan, Yémen, Myanmar, Corée du Nord – tous les endroits qui souffrent plus que les Palestiniens ne l’ont jamais fait. Sans se demander, une seule fois, que si le monde entier considère les actions mortifères des terroristes comme « signes de résistance » pour quelles raisons les états qui les subissent ne pourraient pas les trucider.
La France envoie un tout récemment nommé ministre des Affaires étrangères à Beyrouth, vers l’Orient compliqué avec des idées simples (De Gaulle) pour qu’il rassure les dirigeants d’un territoire avancé de l’Iran destiné à attaquer Israël, gouverné par son suppôt, Hezbollah. Territoire dont les 5 millions d’habitants s’appellent libanais. Dirigeants ? Tolérés par le Hezbollah. Rassurer les dirigeants ? En leur apportant de l’aide alimentaire et en demandant… un cessez-le-feu.
Détruire, autant que faire se peut, le Hezbollah, donne la possibilité à Israël d’aborder un autre dossier. Le Hezbollah, à part sa raison d’être, a été béni et utilisé par l’Iran en tant que parapluie pour son programme nucléaire : si Israël l’attaque, le Hezbollah va déverser ses 200.000 missiles, drones, fusées sur Israël. Garantie « à l’épreuve des balles » pour qu’Israël ne fasse rien. Sauf que si Hezbollah n’est plus en mesure de faire ce pourquoi il était destiné par l’Iran… mutatis, mutandis (ou « changement de paradigme », pour être à la mode) Israël peut aborder le dossier Iran, non ? Si pas le nucléaire directement, commencer, au moins, avec le secteur pétrolier, son seul fournisseur de ressources. Ce que le conflit initié, entretenu par l’Iran, vise - au-delà de la destruction d’Israël pour des raisons religieuses - c’est s’assurer la domination du Proche-Orient (comme le sultan d’Ankara qui veut reconstruire l’empire ottoman) que l’empire perse exerçait jadis. « Aujourd’hui, c’est Israël qui empêche la Méditerranée orientale de tomber sous l’hégémonie islamique. Jérusalem est engagée dans une guerre pour détruire le Hamastan, un État islamiste radical sur les rives de la Méditerranée. Israël a aidé l’Égypte, un État méditerranéen, à combattre l’insurrection islamiste dans le Sinaï. Les Frères musulmans, qui ont gouverné l’Égypte, restent la force politique la plus forte du pays et pourraient potentiellement regagner le pouvoir. Au nord d’Israël, le long de la côte méditerranéenne se trouve le Liban, où le Hezbollah, un mandataire chiite de l’Iran, est le véritable dirigeant. La Syrie enveloppe le Liban au nord, le long de la Méditerranée et à l’est, et Israël combat la présence iranienne là-bas. L’alignement d’Israël sur la Grèce et Chypre aide à équilibrer le pouvoir de la Turquie, un pays dirigé depuis plus de deux décennies par Recep Tayyip Erdoğan, un islamiste qui encourage l’islamisation de l’Europe et a accueilli à la fois l’EI et le Hamas. De plus, la Turquie contrôle les richesses gazières de l’est de la Méditerranée. L’Iran et la Turquie ont intérêt à affaiblir la présence occidentale en Méditerranée orientale pour faciliter l’accès aux musulmans des Balkans et leur influence sur eux, ainsi que pour contrôler les voies d’immigration illégale vers l’Europe. À l’ouest de l’Égypte, le long de la côte méditerranéenne, se trouve la Libye, où la faction de Tripoli dans la guerre civile est infiltrée par les islamistes et aidée par la Turquie. La Russie flirte aussi avec les radicaux islamiques tels que le Hamas et favorise un rôle occidental réduit dans la Méditerranée orientale pour nier à l'Europe un accès aux ressources énergétiques de la région TOI 10.09.24. Sauf que c’est le Hezbollah qui a prouvé que l’ONU est une organisation impuissante. Il a bafoué la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui « ordonnait » le retrait du Hezbollah de la zone frontalière avec Israël et son remplacement par l’armée libanaise, juste sous le nez des forces de la FINUL. Cela dure depuis 18 ans. Puis, il y a 11 mois, le Hezbollah a commencé à bombarder le nord d’Israël, sans provocation, transformant des dizaines de milliers d’Israéliens en réfugiés. Juste sous le nez de la FINUL. Toujours rien de l’ONU ou de Gutierres. Mais maintenant qu’Israël riposte enfin, avec une précision jamais vue dans un conflit avec une armée terroriste, l’ONU entière s’accroche à ses perles et crie des « crimes de guerre ». Des cris de « génocide » sont certains de suivre»UNHERD, 25.09.24
ooooo
J’écris ce qui précède pendant que l’Iran tire 181 missiles sur un Israël crédité d’être puissance nucléaire et disposant de moyens suffisants pour faire disparaître la moitié (ou plus) des ressources naturelles et des infrastructures civiles ou militaires de l’Iran. Et qui, depuis que la Bible a été écrite par ses ancêtres, se souvient d’Exode 21-23 « œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, plaie pour plaie »
Je me permets d’ajouter, en paraphrasant Fakenheim, la 614ème « ordonnance » (à ajouter aux 613 de la שולחן ערוך - La Table Mise) « il faut dénier à l’Iran une victoire pour toujours » et laisser… la caravane passer et les chiens aboyer.
* Dans sa « Lettre ouverte aux opprimés du monde » de 1985, le Hezbollah affirme que sa « lutte contre Israël violeur découle d’une compréhension doctrinale et historique». Il rejette également « toutes les tentatives de médiation entre [le] Hezbollah et Israël» et même « considèrent les parties médiatrices comme des agresseurs », déclarant que « notre confrontation avec Israël ne cessera que lorsqu’elle sera complètement effacée de la surface de la terre».
Couronné de son aura remarquable qui a rendu encore plus visible sa capacité de gouverner la France avec le succès que l'on sait aux élections européennes et législatives, Monsieur Macron se devait de faire savoir, urbi et orbi, ce que le monde entier devrait faire pour que tout aille mieux partout. Vaste programme, non ?
Comme, presque, tous les ans notre Président sent le besoin d’aller pérorer à la session annuelle de l’ONU. En général pour faire profiter les autres chefs d’état et de gouvernement (ils sont presque 200…) de son énorme, irremplaçable, expérience dans le gouvernement d’un pays à nul autre pareil. Qui en 2016 était la 5ème puissance économique mondiale (Sud-Ouest France, 16.10.2016) et qui après sept ans de gouvernance « Macron » n'est plus qu'à la 7ème place (Statista 09.02.24).
Pays dont les prélèvements obligatoires sont les plus élevés du monde, dont la dette publique (111% du PIB) et la 3ème plus élevée parmi les 27 pays de l’Europe (devant elle il n’y a que la Grèce et l’Italie - INSEE). De plus la France emprunte désormais plus cher que la Grèce. En clair, à moyen terme, les marchés financiers font aujourd’hui légèrement plus confiance à un pays qui a connu une faillite retentissante il y a quinze ans qu’à la France (Le Monde 26.09.24). De plus, la crédibilité des prévisions de notre pays est en berne : le déficit prévu à moins 5 % du PIB, corrigé une fois à 5,1 et une autre à 5,5 le nouveau ministre du budget annonce (déjà) qu’il pourrait être de 6%. Ce qui veut dire que la France devra emprunter entre 200 et 300 milliards de € l’année prochaine. Mais notre pays est celui où on travaille moins (heures travaillées par personne employée) que partout dans le monde occidental. Mais qui, naturellement, sous la direction, réfléchie et judicieuse, de son Président, aide beaucoup de pays à arrondir les angles de leurs budgets : par exemple, la Chine (première économie mondiale) à laquelle la France accorde, tous les ans, une aide au développement de 120 millions d’euros – Le Figaro, 26.09.24). Regardez les dix premiers :
Un total de 4/5 milliards d’euros tous les ans, soit, peu ou prou, 1,5% du PIB. Un seul commentaire : la Turquie – le Calife Erdogan « Fais d'abord examiner ta propre mort cérébrale» a-t-il dit à notre Président (Le Figaro 29.11.2019). La même année où une des frégates de la Royale s’est fait « allumer » par un bateau de guerre turc comme s’il avait envie de la torpiller. Nous sommes riches, n’est-ce-pas ?
Oui, sauf que, la pauvreté du pays augmente : « Quel que soit le seuil utilisé (50 ou 60% du revenu médian), la pauvreté augmente en France depuis le milieu des années 2000 »
Pendant le quinquennat et demi de notre Président le seuil à 60% -commun aux comparaisons internationales- a augmenté de 13,8% à 14,4% (population dont le revenu est inférieur à la moitié du revenu médian du pays). Et je ne vous parle pas de l’état de l’enseignement mesuré par les classements Pisa ou OCDE (France 23ème sur 27 pays), de l’état du système de la santé ou de la sécurité des femmes dans pas mal de villes. Non, je ne vous parle pas de tout cela car ce serait aller à l’encontre de ce que notre Président a voulu faire croire à son auditoire, à New York, hier soir.
Mais fort de ce que la France est (selon lui), il s’est montré décidé à promouvoir la paix, soyez rassurés, pas au Soudan, pas au Congo, pas aux Philippines, ni dans les territoires d’Outre-Mer de la France (Martinique, La Réunion, Nouvelle Calédonie, etc.,), naturellement, au Proche Orient. Je ne vais pas rappeler ce qui s’y passe depuis le 7 octobre 2023 à Gaza. Uniquement ce qui a commencé le 8 octobre 2023 à la frontière du Liban avec Israël. Frontière qui, depuis 2006, devait rester calme (surveillée par les 11.000 soldats -aujourd'hui- de la FINUL) et où l’organisation terroriste Hezbollah n’avait pas le droit de s’y trouver en vertu d’une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU (1701-2006*). A partir de cette date l’organisation terroriste a commencé à envoyer des munitions diverses (UAV, mortiers, fusées anti-char, missiles sans guidage, etc.,) à raison de dizaines d’unités tous les jours. Par solidarité, disait-elle, avec l’organisation terroriste Hamas, en but à la vengeance légitime d’Israël après le pogrome connu. Naturellement Israël a répondu, du tac au tac. A ce jour on constate (selon Tsahal, 25.09.24) :
Vous avez bien vu : depuis le 8 octobre 2023 Israël s’est vu l’objet de 10.165 munitions diverses tirées sur son territoire, essentiellement le Nord du pays mais pas seulement. Ce qui l’a obligée à déplacer presque 63.000 habitants et voir quelques dizaines de milliers d’hectares de terre cultivée se transformer en cendres. Sans qu’aucun écologiste distingué trouve la chose anormale. Quelques jours seulement après qu’Israël s’est décidé à décimer les rangs de l’organisation terroriste, notre Président apôtre bienfaiteur du Liban, protectorat iranien maîtrisé par son suppôt sur place (Hezbollah), a décidé qu’il y avait urgence à intervenir.
A la suite de l’attaque (supposée israélienne) des bips contre les militants du Hezbollah et du tir de missiles par les deux parties, il a déclaré que la France se tient aux côtés du Liban et éprouve « le chagrin pour toutes les victimes civiles des attaques ». Il a dit qu’il avait parlé aux principales parties à la guerre, « d’Israël à l’Iran » et leur a dit de désamorcer l’escalade. Quand il dit qu’il a parlé à tout monde il y a un qu’il a négligé de mentionner, cependant. Ce qui est étrange, étant donné que c’est justement celui qui a lancé la guerre en tirant des roquettes sur Israël à partir du 8 octobre 2023 – en solidarité avec les pogromistes racistes du Hamas – et qui a chassé 60.000 juifs de leurs foyers, détruit des terres et massacré des enfants. Il n’a pas explicitement mentionné le Hezbollah.
En tant qu’oubli, c’est choquant, non ? Comme il est choquant qu’il n’ait pas eu un mot de remerciement pour Israël qui venait de trucider le responsable de la mort de 58 paras français en 1983 dans un attentat (le Drakkar) resté impuni pour ses auteurs depuis. Mais il est allé plus loin. Voilà deux extraits de son discours : « Les dizaines de milliers de victimes civiles palestiniennes n'ont aucune justification, aucune explication. Trop d'innocents sont morts, et nous portons aussi leur deuil. Et ces morts sont, eux aussi, un scandale pour l'humanité et une source dangereuse de haine, de ressentiment qui menace et qui menacera la sécurité de tous, dont celle d'Israël demain. C'est pourquoi nous appelons avec force Israël à cesser l'escalade au Liban et le Hezbollah à cesser les tirs vers Israël. Nous appelons avec force tous ceux qui leur en fournissent les moyens à cesser de le faire. Nous avons demandé que le Conseil de sécurité puisse se réunir dès aujourd'hui à cette fin et je m'en félicite. Et le ministre français se rendra en cette fin de semaine au Liban. Je vous laisse faire l’exégèse des deux paragraphes. Je me contente de dire, respectueusement, à notre Président que ce qu’il a dit au monde est à vomir. En particulier pour avoir instiller une demande d’arrêt de fourniture d’armes et munitions à Israël. Et il a réussi à convaincre les EU et huit autres pays à s’associer à une demande de « cessez-le-feu » immédiat « pour adhérer à un règlement fondé sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies qui a établi les conditions de cessez-le-feu pour la deuxième guerre du Liban en 2006 » Depuis 18 ans la France (pas seulement) accepte que le Hezbollah ne se retire pas de la zone où il est proscrit. On a envoyé 13.000 soldats (FINUL) qui passent leur temps à observer les agissements des terroristes sans rien pouvoir faire. Notre Président sait qu’une telle mesure nécessiterait que le Hezbollah se retire de la zone du sud du Liban près de la frontière israélienne et retourne au-delà du fleuve Litani. Le Hezbollah a depuis longtemps violé cette résolution et la France, qui a le Liban sous son aile, l’a accepté. Des esprits malveillants prétendent qu’en faisant ce qu’il fait notre Président veut sauver le Hezbollah qui risque d’être sérieusement détruit par Israël. Comme il l’a fait pour le Hamas demandant depuis onze mois un cessez-le-feu permanent qui le sauverait. Il a eu 11 mois depuis que l’Hezbollah a commencé à tirer sur Israël pour lui demander d’arrêter de le faire. Il le fait quand ce dernier est en grande perte de substance. Et quand Israël a réussi à neutraliser 17 des 19 commandants du premier cercle du Hezbollah.
Si ce n’est pas pour le sauver je ne vois rien d'autre.
Cela étant, souvenez-vous ce que l’on nous avait dit dit depuis des lustres : « L’arsenal de missiles, de roquettes et de drones du Hezbollah mettrait à rude épreuve les capacités défensives d’Israël, en particulier lorsqu’il s’agit de déplacer des zones militaires vers des zones civiles. Un jeu de guerre à l’université Reichman peu avant l’attaque du Hamas le 7 octobre a prédit que le Hezbollah pourrait lancer 2.500 à 3.000 missiles et roquettes en Israël par jour pendant des semaines. Certaines estimations estiment que l’arsenal du Hezbollah en matière de missiles, de roquettes et de drones est d’au moins 150.000 unités — dix fois le nombre de munitions qu’il possédait pendant la guerre de 2006 et qu’il comprend maintenant des munitions à guidage précis qui pourraient menacer des sites stratégiques en Israël. Le stock israélien d’intercepteurs de missiles Iron Dome et David Sling serait épuisé en quelques jours »Jusqu’à maintenant (25.09.24) Hezbollah n’a réussi à tirer que moins de 300 munitions en un jour. Le mérite du Tsahal qui, fondé sur une fantastique capacité d’espionnage, a su où se trouvaient l’essentiel des munitions et a réussi en moins de deux jours à détruire quelques dizaines de milliers de pièces avec leurs installations de lancement.
Souvenons-nous aussi des prévisions apocalyptiques et des avertissements, les uns plussérieux que les autres, quand il s’est agit pour Tsahal d’investir Rafah pour contrôler la frontière par laquelle l'Egypte ami laissait passer toutes les contrebandes d’armes et autres à Gaza. Et les centaines de milliers de morts qu’une telle opération allait faire.
Rien à faire, franchement, Israël et son armée s’arrogent le droit de ridiculiser ceux qui, non seulement, ne lui veulent pas du bien mais d’autres aussi. Et laisser tous ceux qui se disent propalestiniens (ou anti-israéliens) tous ceux qui veulent libérer la Palestine « from the river to the sea» continuer à l’espérer avec l’avant-garde morale mondiale qui voue Israël aux gémonies LGBTQ+ (LGBTQ—Let’s Go Bomb Tel Aviv Quickly).
* La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, approuvée en 2006, ordonne que le Hezbollah quitte la frontière avec Israël et soit désarmé. Les Nations Unies n’ont pas réussi à faire appliquer leur propre résolution alors que l’Iran a armé le Hezbollah pendant des années. La France ? Elle a fait semblant de ne rien voir pendant 18 ans bien que 700 militaires français font partie des troupes de FINUL.
Si l’on regarde bien, on assiste depuis le 9 juin au spectacle, n’ayons pas peur des mots, d’un clown cataclysmique : acte premier, la dissolution de l’Assemblée nationale, deuxième acte, 51 jours avec un gouvernement démissionnaire et troisième acte, depuis le 5 septembre, la nomination d’un chef de gouvernement. Nous voilà, deux semaines après, toujours avec un chef de gouvernement mais toujours… sans gouvernement. Il me souvient (Adamo, 1965) :
Avez-vous vu un barbu sans barbe ?
Avez-vous vu un poilu sans poil ?
Donc, nous avons un chef de gouvernement sans gouvernement.
On nous explique que la difficulté vient du fait que les Français ont accordé leurs votes à trois tiers du monde politique, pratiquement à égalité. Il me semble que l’on oublie le quatrième tiers (sic) quand même de 33,3% des électeurs qui se sont abstenus. Peut-être. Mais le fait que le Chef du Gouvernement fasse partie d’une composante politique qui ne compte que 7,6% des députés ne me semble pas être un catalyseur raisonnable pour pouvoir fédérer des représentants des groupes qui ont, chacun, presque quatre fois plus de députés.
Soit. Au fond, la Belgique est restée sans gouvernement pendant 16 mois (2018/9) et ne s’est pas portée plus mal. On me dira que la situation économique de notre pays devrait nous imposer, vite, une gouvernance qui devrait essayer de nous sortir du magma de difficultés connues ce qui, pour l’instant, semble impossible.
Oui, ce n’est pas tous les jours dimanche. …la crise du Covid, qui nous a désinhibés. Elle a libéré l’étatisme délirant de notre président, tant dans la production de réglementations que dans l’arrosage automatique de crédits. Et elle a légitimé notre travers collectif à tout attendre de l’État. La désinhibition a été d’autant plus forte qu’il n’y avait plus de contrainte budgétaire, puisque la BCE achetait nos emprunts comme la baleine avale le plancton. D’un certain côté, pour les Français et leur président, c’était le monde idéal, l’achèvement ultime du projet national, avec une hydre étatique régnant sur des citoyens déresponsabilisés : une sorte d’Union Soviétique qui a duré un trimestre. (F. Lenglet, 17.09.24). La dette du pays a atteint des sommets auparavant inimaginables et elle nous impose de rembourser aux créditeurs tous les ans un peu plus de 80 milliards d’euros (P. Moscovici, Cour des Comptes, BFM-TV, 14.09.24) « Concrètement, on tangenterait les 3.800 milliards d'euros de dette en 2027 et ça veut dire qu'on devrait rembourser chaque année plus de 80 milliards d'euros pour financer cette dette et les taux d'intérêt qui l'accompagnent » Je me permets de noter, respectueusement, que les 80 milliards ne représentent que les intérêts du montant de la dette qui resterait constante si on ne remboursait pas aussi quelque chose. Et voilà que les experts commencent à susurrer que quelques augmentations d’impôt seraient nécessaires. Avec le niveau de prélèvement que la France connaît - sans précédent dans l’histoire du pays, sans équivalent dans le monde - il devrait y avoir une ligne rouge. (François Lenglet, Le Figaro 17.09.24)
Pour le Candide que je suis, il est quand même curieux que depuis le temps que l’on augmente les impôts et les taxes personne ne suggère de réduire les dépenses.
La France n’a jamais connu une telle position de faiblesse. Au-delà de l’état dans lequel Emmanuel Macron a amené le système politique français, la France, chacun le comprend, est devenue, en raison de la mauvaise gestion de ses finances publiques, tragiquement accentuée depuis sept ans, le maillon faible de la zone euro. Plus largement, la poursuite de la dissolution de la France dans l’ensemble européen est inscrite dans l’élargissement programmé de l’UE. Et nous qui croyions que vivre sous le parapluie de l’euro (en évitant les dévaluations qui nous étaient coutumières - Au cours du XX siècle, le franc français a connu dix-sept dévaluations, dont la plupart au cours des années 1950. La dernière a eu lieu en 1986 -Wikipédia) nous permettait d’être à l’abri du mauvais temps. Que nenni.
Et comme toujours… on a augmenté les impôts et taxes qui sont les deux mamelles de l’orthodoxie fiscale française depuis des lustres. Aujourd’hui, la France est le pays qui taxe le plus (au monde), qui dépense le plus et qui travaille le moins.
Dans l'ensemble, l'impôt sur les revenus perçus en 2022 (donc déclarés en 2023) repose sur un nombre de plus en plus restreint de contribuables. Aujourd'hui, les 10 % les plus aisés payent 76 % du total, un chiffre en augmentation régulière - la proportion était de 74 % pour les revenus perçus en 2020, puis 75 % pour ceux de 2021. Selon la DGFIP, les Français les plus aisés sont ceux qui perçoivent un revenu mensuel supérieur à 2 740 euros (pour un célibataire sans enfants). Sur les 40,7 millions de foyers fiscaux, moins de la moitié (44,7 %) payent les 82,1 milliards d'euros de recettes générées par l'impôt sur le revenu, selon un document du fisc. À titre de comparaison, en 2013, 52,3 % des foyers fiscaux étaient effectivement imposés.
Mais nous sommes appréciés : Stéphane Séjourné, diplômé de droit - qu’il n’a pratiqué nulle part - autant dire de l’ECC (École Communale de Clamart) a été nommé, par la grâce de notre Président, VP Exécutif de la Communauté Européenne, en charge de la « Prospérité et Stratégie Industrielle ». On croit rêver !
L’Europe. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2008, la zone euro et les États-Unis avaient un produit intérieur brut (PIB) comparable de 14.200 milliards de dollars et de 14.800 milliards de dollars en monnaie courante. En 2023, le PIB de la zone euro avait légèrement dépassé les 15.000 milliards de dollars, tandis que celui des États-Unis se situait à 27.400 milliards de dollars. Les Etats-Unis ont innové, l’UE a réglementé. Et tandis que la Chine et l’Amérique sont en avance, l’Europe est sclérosée. Ce n’est pas bon pour nous car on a déjà commencé à nous persécuter : une procédure pour déficit budgétaire excessif a été lancée contre la France, la pénalité étant 0,1% du PIB soit 3 milliards euros.
L’ancien commissaire français, Thierry Breton, a personnellement fait plus que quiconque pour freiner le progrès technologique dans l’Union européenne. Il est responsable de la loi européenne sur l’intelligence artificielle qui a rendu, pratiquement, impossible la création d’une start-up IA en Europe. Il est responsable de la loi sur les services numériques qui a été utilisée pour étouffer la liberté d’expression en Europe. Il a lancé une guerre contre X en Europe, menaçant Elon Musk. Mais il n’est plus là, remplacé avantageusement (pour ceux qui visent la réduction de l’influence de la France en Europe) par Monsieur Séjourné.
Mais quittons l’Europe et la France pour regarder, un peu, ce qui se passe au Proche Orient, surtout au Liban.
5.000 « biper » distribués uniquement aux membres (« combattants ») de l’organisation terroriste Hezbollah) ont commencé à exploser simultanément il y a deux jours un peu partout au Liban.
Comme par hasard à des endroits connus comme fiefs du Hezbollah.
Le bilan officiel des explosions de bipeurs du Hezbollah, mardi, est de 12 morts et près de 3.000 blessés. Israël est censée être derrière cette opération, qui constitue l’une des opérations antiterroristes les plus précises (car visant uniquement des terroristes) et les plus importantes jamais menées. L’(i)Monde : « Les explosions, attribuées à Israël, ont fait au moins 12 morts et 2.800 blessés, dont une majorité de combattants du mouvement chiite » C’est le « mouvement terroriste » qui a été visé et uniquement ses membres non pas une majorité… Cela étant, une partie de la presse bien-pensante (BBC, AP, CBS, AFP) « Les explosions simultanées mortelles déclenchées par des centaines de biper portés par des membres du Hezbollah au Liban» mais, quelques lignes plus loin on apprend qu’il y a 2.750 (ou « plus de 3.000 ou plus de 4.000 » selon les médias) : un biper pouvant difficilement blesser plus d’un possesseur (des dommages collatéraux sont toujours, regrettablement, possibles)… ce sont quelques milliers des cadres importants du Hezbollah qui ont été rendus inoffensifs. Le journal saoudien Al-Hadath a noté que parmi les blessés se trouvaient des commandants du Hezbollah et leurs aides. C’est quand même une performance…
Pourtant, le gnome de Bruxelles (antisémite notoire) en charge des affaires extérieures (encore quelques semaines) a tout de suite condamné la chose et réclamé une enquête. De plus le Conseil de Sécurité de l’ONU se réunira demain pour évoquer l’affaire. D’autant plus qu’hier, des radios portables (walkie-talkie) ont explosé aussi faisant 20 morts et presque 500 blessés (L’Orient-le Jour, 19.09.24). Pas seulement. Le chef des droits de l’homme des Nations unies, Volker Turk, a condamné mercredi les explosions des biper au Liban un jour plus tôt, a rapporté CNN. Turk a qualifié l’incident d’attaque en violation du droit international humanitaire et a appelé à une « enquête indépendante, approfondie et transparente ». Ni Bruxelles, ni le Conseil de Sécurité ni M. Turk ne se sont manifesté depuis le 8 octobre 2023, depuis que « Le mouvement chiite pro-iranien ajoute avoir tiré plus de 8.200 roquettes depuis le 8 octobre, dont 1.307 en août. (Le Monde 18.09.24). Est-ce à dire que cela n’est pas une violation du droit international humanitaire ? Si M. Turk considère que les membres du Hezbollah (terroristes selon USA, Europe et des pays arabes) doivent être protégés par la loi internationale qu’ils ne respectent pas, il oublie « Nemo auditur propriam suam turpitudem allegans »(Nul n’est censé se prévaloir de sa propre turpitude). Je l’ai déjà écrit, Israël ne peut pas s’en sortir : on l’accuse de bombarder d’une manière indiscriminée et on l’accuse aussi de neutraliser des terroristes d’une manière parfaitement discriminée. Un ami américain :
Pendant ce temps, l’Assemblée Générale de l’ONU a adopté encore une résolution anti-israélienne demandant au Conseil de la faire sienne pour avoir force de loi (« quitter les territoires palestiniens y inclus Jérusalem Est dans douze mois et faire arrêter les livraisons d’armes à Israël), à la demande, expresse, de « l’Autorité Palestinienne » qui s’est engagée par les accords d’Oslo (1993) de ne pas faire ce genre de démarche.
La France du Quai d’Orsay et de M. Macron a voté en faveur de cette résolution. Elle aurait pu faire comme l’Italie, l’Allemagne, l’Angleterre et plus de 20 pays en Europe qui s’en sont abstenus. Ou comme les trois qui ont eu le courage de voter contre (car moins de populations exogènes dans ces pays).
La fumée blanche. Comme pour l’élection d’un pape on a attendu. Enfin sortie de la « Citadelle » (J-M. Blanquer, 09.2024), on s’est demandé s’il fallait attendre aussi, un peu (comme pour un pape) : duas habet et bene pendentes. Et après avoir usé nos neurones pour peser le pour et le contre pour la dame Castets, le socialiste Cazenave, le républicain Xavier Bertrand et le (quoi ?) Thierry Beaudet, on a appris la nomination de Michel Barnier.
Bon. L’essentiel c’est que nous ayons un chef de gouvernement. Que ce soit un politicien blanchi sous le harnais -activiste politique de 26 à 71 ans, c’est à dire qu’il a toute sa vie durant émargé au budget de l’état sans avoir eu à connaître une fiche paye du privé, passons. Qu’il soit représentatif de l’establishment politique que les électeurs viennent de rejeter en masse à l’occasion des élections européennes et législatives et qu’il soit connu comme le « Joe Biden français » vu la longévité de ses services comme député, ministre (quatre fois) et/ou commissaire européen, soit. Mais qu’il soit choisi (et accepte) pour sortir notre pays du magma de ses difficultés actuelles… cela paraît pour le moins téméraire.
Téméraire car, tout en étant en service commandé, il va se trouver entre « a rock and a hard place » (so to speak). J’explique.
Notre excellent Président, après avoir constaté le résultat des élections européennes, nous a fait savoir, le soir même, qu’il voulait une « clarification » de la part du peuple, après que le rassemblement national (RN) de Madame Le Pen ait pris la première place en faisant perdre à son camp la position de premier parti de la République. Il a décidé, illico, la dissolution du parlement et a perdu sa majorité relative et a gagné une Assemblée Nationale ingouvernable, partagée en trois blocs, presque égaux. Le chaos craint par les divers acteurs (économiques, surtout, mais pas seulement) était là. De plus, en appelant à sa rescousse, en sortant de sa naphtaline, « le front républicain », il a réduit à zéro la probabilité de voir le RN diriger la France. Mais, la cerise sur le pompon, il s’est trouvé avec les extrémistes trotskistes de M. Mélenchon adoubés par la secte communiste (2,3% aux élections présidentielles de 2022), par les vestiges du parti socialiste (Mme Hidalgo 1,7% aux même élections) et, naturellement, par les écologistes comme premier groupe (nombre députés) à l’Assemblée nationale. Et qui réclamait, haut et fort le droit de former le gouvernement. Ce que le pompier pyromane n’avait pas imaginé possible et devait éviter quel qu’en soit le prix. Le prix ?
Étant donné que le bloc pro-Macron et les autres partis de centre-droit (si, il en reste) n’ont pas de majorité ni absolue ni relative, le parti de Madame Le Pen détiendra un veto de facto sur la politique gouvernementale pouvant voter sa censure si bon lui semble, par exemple avec le bloc Mélenchon (comme ils l’ont fait au moins dix fois dans l’ancienne Assemblée).
Et voilà qu’au bout de plus de 50 jours il est obligé de demander à Madame Le Pen qu’elle veuille bien accepter le gouvernement de M. Barnier tout en lui laissant le droit de le censurer si ce gouvernement va trop à l’encontre des souhaits du RN. En clair, nous voilà dans une « cohabitation » Macron – Le Pen, pour le meilleur et pour le pire qui va, probablement, durer au moins, jusqu’au moment quand une nouvelle dissolution est possible (juin 2025) ou jusqu’aux élections présidentielles de 2027.
Qui l’eut cru ? Certainement pas notre pompier pyromane. Mais probablement, Madame Le Pen non plus, car le RN se trouve dans une position que l’on ne pouvait pas imaginer : avoir un droit de véto sur un gouvernement qui, qu’il le veuille ou pas, devra lui être agréable et cela sans l’ombre d’une responsabilité.
Pauvre France…
Revenons à Michel Barnier. Comme il a voulu, jadis, se présenter à une élection présidentielle (tout en disant pis que pendre des deux derniers quinquennats de MM. Hollande et Macron) il a laissé des traces de ce qu’il promettait de faire. J’en choisi deux : « un moratoire de trois à cinq ans pour l’immigration » et la « modification de la relation du droit français par rapport au droit européen », en clair la prééminence du droit français sur celui de l’Europe dont le corset est trop serré pour notre pays.
Certes, pas responsable de ce qu’il trouve, regardons les choses avec lui. Un moratoire pour l’immigration serait applaudi de deux mains par le RN. Est-il possible ?
Entre 2019 et 2022, les préfets ont prononcé 447.257 obligations de quitter le territoire français (y compris outre-mer), un chiffre beaucoup plus élevé qu'il y a encore quelques années. On « compte » (par hypothèse, on ne peut pas compter car…) 500.000 « clandestins » arrivant en France tous les ans.
Sur les cinq dernières années, le nombre de OQTF délivrées a augmenté de 60%. Mais seule une petite minorité, moins de 10%, des obligations de quitter le territoire français a été exécutée, se traduisant par le départ effectif de la personne qui en est destinataire. L’IFRAP nous apprend (05.12.23) « Il apparaît que le taux d'exécution des OQTF pour 2022 atteint 6,8% (soit 9.078 unités), en hausse de 0,8 point par rapport à 2021 »
Bonnes gens, quand on a 500.000 qui rentrent tous les ans et seulement 6,8% qui sont réellement expulsés c’est, quand même, ridicule de faire savoir qu’il y a un progrès de 15% (comme M. Darmanin l’a fait récemment).
Mais comment M. Barnier arrêtera-t-il le flot de 500.000 ? La France n’ayant plus de frontières contrôlées avec ses voisins, nul ne peut s’opposer au libre passage des biens et de personnes. Certes, Bruxelles a décidé que si l’on ne veut pas d’immigrants (réguliers !) on devrait payer 20.000€/immigrant. « 331.000 immigrés sont entrés en France en 2022 selon le recensement de la population, tandis que 319.000 premiers titres de séjour ont été délivrés cette même année. 330.000 x 20.000=6,6 milliards € que nous n’avons pas (la dette de notre pays ne fait qu‘augmenter). La situation de la France (mauvaise l’année dernière) se dégrade, car bien que nous vivions sous le parapluie de l’euro les prêteurs internationaux commencent à s’inquiéter de sa dette (comptable, 3.150 milliards d’euros - 111% du PIB et totale - avec la dette hors bilan, extra-comptable - plus de 8.000 milliards €). Puisque le déficit budgétaire dépasse 5,5% du PIB (Maastricht tolère 3%) la France doit emprunter entre 250/275 milliards d’euros chaque année (pour couvrir son déficit budgétaire, son déficit commercial et rembourser une partie de la dette). Bruxelles a lancé une procédure contre la France et, d’un autre côté, les prêteurs augmentent leurs taux : l’Allemagne emprunte à 2,52% tandis que la France emprunte à 3,38%. Tant et si bien qu’en 2025/2026 les intérêts que la France payera seront supérieurs à 75 milliards d’euro soit le premier poste du budget (la Défense=49 milliards).
Monsieur Barnier ne pourra pas mettre en place son moratoire et le RN pourrait le lui en vouloir avec les conséquences que l’on peut imaginer. Mais il y a mieux (ou pire) : « La société et le territoire français se disloquent sous la pression de la paupérisation, de la contagion de la violence et de l’extrémisme. Les attentats et les actes antisémites se multiplient. La Nouvelle-Calédonie plonge dans le chaos et la misère,… Dans l'ensemble, l'impôt sur les revenus perçus en 2022 (donc déclarés en 2023) repose sur un nombre de plus en plus restreint de contribuables. Aujourd'hui, les 10 % les plus aisés payent 76 % du total, un chiffre en augmentation régulière - la proportion était de 74 % pour les revenus perçus en 2020, puis 75 % pour ceux de 2021. Selon la DGFIP, ces Français les plus aisés sont ceux qui perçoivent un revenu mensuel supérieur à 2.740 euros (pour un célibataire sans enfants). Sur les 40,7 millions de foyers fiscaux, moins de la moitié (44,7 %) payent les 82,1 milliards d'euros de recettes générées par l'impôt sur le revenu, selon un document du fisc. À titre de comparaison, en 2013, 52,3 % des foyers fiscaux étaient effectivement imposés. (Yvan Rioufol, Le Figaro). Requiem pour le moratoire.
J’avais choisi une autre promesse : modification de la relation du droit français par rapport au droit européen », en clair la prééminence du droit français sur celui de l’Europe dont le corset est trop serré pour notre pays au moins pour ce qui est l’immigration.
Je vais faire simple. Rien ne peut être changé dans le droit français sans l’autorisation du Conseil Constitutionnel. Qui, depuis longtemps et par une autorisation qu’il s’est donné tout seul, n’autorise rien qui contreviendrait au droit européen. Droit, jalousement gardé par Bruxelles, qui reste supérieur à celui de la France. Soyons fous : supposons que les socialistes du Conseil Constitutionnel autorisent ce qu’un républicain de droite veut ; le droit européen s’en contre-fiche, rien à faire. Bref, la deuxième promesse fondamentale de M. Barnier de 2022 restera dans le registre des paroles verbales.
Les enquêtes d’opinion montrent, à répétition, que nos concitoyens voudraient voir des progrès/changements, prioritairement, dans cinq secteurs, dans l’ordre : pouvoir d’achat, santé, sécurité, immigration, dette et dépenses publiques.
Le pays s’est désindustrialisé, sa balance commerciale est déficitaire vis-à-vis de l’étranger de 50 à 70 milliards/an depuis quelques années (Direction des Douanes et des Droits Indirects, 07/24), son PIB ne croissant pas aussi vite que la population (immigrés réguliers et clandestins, bon an, mal an entre 700.000 et 800.000, contribution négative au PIB car soit inemployés soit emplois faible valeur ajoutée), bref, le pouvoir d’achat ne pourra pas être amélioré quels qu’en fussent les efforts éventuels de M . Barnier.
La santé : rien à faire car on continue à fermer des lits et créer « des déserts médicaux » car pénurie de médecins grâce aux idioties des années 80 et au-delà concernant la formation de médecins en France ; idem pour les infirmières, auxiliaires de santé. Exemple : Hôpital de Nevers où des spécialistes doivent venir de Clermont-Ferrand ou, par avion, de Dijon. Je vous laisse supposer le coût d’une journée pour ces remplaçants.
La sécurité. Tout d'abord combien sont-ils en France, les policiers et les gendarmes ? C'est le ministère de l’Intérieur qui fait les calculs, on compte 144.000 policiers et 98.000 gendarmes, au total donc 245 000 représentants des forces de l'ordre. Si on regarde maintenant le classement établi par Eurostat, et bien, c'est vrai que la France figure en queue de peloton en Europe : 169 policiers pour 100.000 habitants, c'est largement moins que l'Allemagne, où on en compte 298 policiers, et même deux fois moins que l'Espagne, qui affiche au compteur plus de 500 policiers pour 100.000 habitants (Radio France). Le budget correspondant, env. 23 milliards d’euros (Loi des Finances 2024). Ajouter 50% en effectifs (pour être à la moitié d’Espagne) cela représenterait 12 milliards d’euros que nous n’avons pas. J’arrête là. Rien que pour la sécurité et l’immigration on devrait trouver 20 milliards d’euros et comme on ne sait pas comment faire on devrait s’endetter de la même somme, en clair rien ne changera et les objectifs de M. Barnier n’ont aucune chance d’être atteints.
Quo vadis Francia ? On ne le sait pas mais on y va avec beaucoup de conviction. Et des regrets pour ce que ce beau pays est devenu.
Je souhaite vous faire profiter de la lecture de deux textes (Asia Times et Jérusalem Post) qui font comprendre mieux que la prose de la presse bien-pensante les faits concernant l’attaque préventive d’Israël contre le Hezbollah et justifier l’adage latinFidem victoris non credimus(traduit par René Char - On ne croit pas à la bonne foi du vainqueur, Commune Présence, 1964), ainsi que de mes observations.
Bon. Tout d’abord les faits. Depuis le 8 octobre 2023, le Hezbollah, deuxième suppôt de l’Iran au Proche Orient (premier en tant que milice armée de plus de moyens que bien des états) a trouvé de son intérêt de commencer à envoyer des projectiles multiples et divers (drones, fusées anti-chars.,) pour montrer sa solidarité avec le Hamas qui, la veille, avait effectué son pogrome au Sud d’Israël et dont les exactions ont été glorifiées par ceux qui y ont participé, ainsi que par une députée LFI au parlement européen. Pour ne pas avoir à ouvrir un deuxième front pendant les jours de doute d’Israël (la faillite des trois branches de la défense israélienne - Mossad, Shin Bet, Tsahal - a surpris le monde entier et reste, encore, inexpliquée) Israël s’est complu dans une approche « du tac au tac » pendant dix mois, dont un des résultats a été l’évacuation de plus de 60.000 habitants du Nord du pays pour les mettre à l’abri. Tant et si bien qu’Israël s’est retrouvé dépossédée de l’utilisation de plusieurs milliers de km2 de son territoire. Territoire vers lequel le Hezbollah a envoyé, pendant dix mois, plus de 9.000 projectiles via 8.000 actions différentes (https://www.warinisrael.org/).
Des actions d’Israël dénotant des capacités de renseignement et d’exécution exceptionnelles visant la neutralisation (un euphémisme…) de quelques principaux dirigeants des organisations terroristes responsables de la rupture des cessez-le-feu ante, ont fait que ces dernières (le pays qui les encadre, l’Iran, aussi) se sont préparées à « punir » Israël, sous-entendu, y envoyer moult projectiles censés « étouffer » ses moyens de défense et faire des dégâts de grande importance.
Nous sommes samedi 24 août, Tsahal a déterminé (infos de bonne qualité) que le Hezbollah allait lancer quelques milliers de projectiles à partir de dimanche 25.08 à 05h00. En conséquence de quoi, à 04h45, quelques 100 avions ont attaqué, préventivement, 40 localités détruisant, selon les évaluations du Tsahal, plus de 6.000 projectiles préparés pour des lancements. Le Hezbollah a, quand même, lancé 230 projectiles avant de s’arrêter en communiquant « opération réussie, lancement stoppé pour ce jour, phase 1».
Communiqué de Tsahal (Contre-Amiral Hagari) : « Dès que nous avons identifié l’intention du Hezbollah de mener l’attaque, nous l’avons contrecarrée, pour l’essentiel. Le Hezbollah a tenté de nuire gravement au Nord et au Centre d’Israël, mais a été empêché de le faire d’une manière forte et résolue »… Environ cent avions de l’IDF ont simultanément frappé plus de deux cent soixante-dix cibles dans le sud du Liban, perturbant le plan d’attaque du Hezbollah ».
Ce que j’ai souhaité ajouter, pour faire comprendre le défi de la propagande mondiale auquel Israël a à faire face, ce sont quelques exemples pris parmi les réactions de ce que j’appelle la presse bien-pensante.
Un des plus importants dégâts faits par la riposte du Hezbollah, la destruction d’une coopérative d’élevage de poulets. Ce qui a conduit un lecteur d’un journal d’Arabie Saoudite à tweeter « Le massacre des poulets n’était pas une bavure, mais un plan stratégique ! Le but ? Pour empêcher les adversaires et les ennemis de la « résistance » de se réjouir après chaque bombardement en disant : « Ils n’ont même pas touché un poulet »
Mais, d’une façon plus sérieuse, regardons ce que trois journaux de chez nous ont publié :
Le Point - L'armée israélienne a annoncé dimanche qu’ « une centaine » de ses avions avaient « visé et détruit des milliers de rampes de lancement de roquettes du Hezbollah» les guillemets mettent, d’évidence, en question, la véracité des informations du Tsahal ;
L’(i)Monde - « Ce moment de bascule potentiel redouté − car menaçant de mener à une escalade militaire régionale − a eu lieu lorsque l’armée israélienne, après des heures d’ultimes préparatifs, a lancé une opération aérienne d’envergure, décrite comme préventive, visant « des milliers de rampes de lancement de roquettes pointées vers le nord d’Israël dans quarante zones de tirs dans le sud du Liban ».Celle-ci s’inscrivaitdans le cadre d’une opération « complexe » ayant impliqué « une centaine d’avions » − chiffre colossal− selon le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l’armée israélienne… Ces avions, selon la même source, étaient en grande majorité israéliens » Pas besoin que je fasse des commentaires : (a) la mauvaise foi du « journal de référence » est parfaitement visible en mettant en cause le nombre ("colossal") et l'origine des avions et l'affirmation d'attaque "préventive", (b) le Lieutenant-Colonel Nadav Shoshani a produit un tweeter, la relation de l’(i)Monde est totalement inventée (@LTC_Shoshani ; Post Conversation) ;
Les Échos : « Dimanche vers 5 heures du matin, pas moins d'une centaine d'avions israéliens ont attaqué simultanément en moins d'une demi-heure quelque 6.000 cibles du Hezbollah, notamment 40 des sites de lancement de missiles, de roquettes et de drones au Liban…. La milice chiite a tenté de minimiser l'échec de son projet initial, en affirmant que son attaque était « terminée » pour dimanche et qu'elle s'était « achevée avec succès »Rien à dire, à comparer avec l’(i)Monde ;
Wall Street Journal : «Israël envoie 100 avions de chasse pour frapper le Liban dans une frappe préventive. L’armée israélienne a agi après avoir vu les préparatifs d’une attaque massive du Hezbollah. Les bombardements surviennent au moment où les diplomates américains et régionaux travaillent à prévenir une guerre plus vaste. » à comparer avec le Washington Post (habituellement anti-Israël) ;
Washington Post : « The IDFsaidit conducted strikes on 40 areas in southern Lebanon to preemptively foil “an extensive attack” by Hezbollah, and launched more strikes later in the day. The militant group said it launched drones and more than 320 rockets against Israeli military targets » - (a)les guillemets mettent, d’évidence, en question, la véracité des informations du Tsahal, (b) l’accent est mis sur l’action du Hezbollah (qui a lancé 230 projectiles, non pas 320 !).
ooo
Le deux publications mentionnées « Prepared Israel gives Hezbollah yet another beating » (https://vu.fr/LAeAC) et « Have the IDF's massive pre-emptive strikes prevented all-out war in Lebanon ? – analysis » (https://vu.fr/gJOiS) méritent d’être lues, si vous en avez le loisir.
Mais n’oublions pas l’essentiel : le Hezbollah, solidaire du Hamas et approuvant son pogrome du 7 octobre 2023, s’associe, naturellement, à l’objectif final de ce dernier. La déclaration du dirigeant du Hamas, Ghazy Hamad (JP, 24.08.24) est parfaitement claire : « Hamad a précisé plus tard : « Je dirai donc en bref que nous n’accepterons jamais rien de moins que la Palestine historique. Nous ne croyons pas à une solution à deux États. Nous ne reconnaîtrons jamais Israël, et [bien que] nous puissions accepter la création d’un État palestinien ou d’une entité palestinienne sur les frontières de 1967 avec sa capitale à l’est de Jérusalem, nous ne reconnaîtrions jamais Israël... Nous tenons bon en refusant d’accepter la solution à deux états, de reconnaître Israël et en luttant pour le maintien de la Palestine historique comme but et de la résistance comme stratégie de lutte »
Juste pour ne pas l’oublier. Gaza : Hamas, qui souhaite faire disparaître Israël, dernière attaque 7 Octobre, savait que la réaction allait être disproportionnée : à dessein (depuis longtemps) aucun abri antiaérien pour les 2 millions de gazaouis : justification « réfugiés, c’est à l’ONU (UNWRA) et au « occupant » (?!) de s’en occuper – les tunnels sont pour les combattants, armes, réserves. Plus de civils seront tués, plus la communauté internationale condamnera Israël en lui demandant de « cessez-le-feu » le même Ghazi Hamad (octobre 2023).