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8 avril 2024 1 08 /04 /avril /2024 20:15

6 mois. Les choses sont encore plus compliquées qu’avant la stupéfiante, l'accablante, l'irresponsable faille du triple système de sécurité d’Israël, le Shin Bet, le Mossad et l’armée (Tsahal). Plus compliquées car tout allait bien et d’un coup tout a été remis en question. Ce n’est pas encore le moment mais, certes, des têtes vont tomber car l’humiliation est plus grande que la barbarie de ceux qu’on nous demande à présent de considérer comme victimes. C’est triste. On peut quand même réfléchir à ce qui s’est passé en essayant d’appeler un chat un chat.

 

6 mois. On l’entend, à satiété, depuis des jours. C’est vrai, l’évènement a été tellement inattendu, d’une telle ampleur physique et morale, d’une telle distance par rapport aux normes en vigueur depuis la dernière guerre qu’il devait produire l’onde de choc à laquelle nous assistons encore aujourd’hui. Pourtant, ce qui s’est passé, est unique depuis la tentative de l’Europe (via son bras armé, le régime allemand des années trente et ses nombreux supporters) appelée Shoah, je veux dire le pogrome du 7 octobre 2023. Qui, en tuant plus de 1.200 personnes en un jour et remis à l’ordre du jour les tortures, les mutilations barbares connues pendant les siècles sombres de l’humanité, laisse ladite humanité non pas perplexe par rapport à ce qu’elle est mais activement démonstrative contre les victimes dudit pogrome. Vous l’avez compris, j’évoque le « conflit Israélo - palestinien » qui, pour cacher la vérité est défini de « conflit Hamas – Israël ». Le monde entier s’est trouvé atteint du PDS (Palestinian Derangement Syndrome). Tout a commencé, naturellement avec « le peuple de Gaza n’est pas représenté par le Hamas » Peut-être, sauf que, la majorité des Palestiniens ont voté pour le Hamas comme gouvernement il y a 18 ans. Depuis lors, ils ont soutenu les appels du Hamas et les actes terroristes en faveur de l’éradication d’Israël. La majorité, actuellement, soutient les attaques du 7 octobre. Ce ne sont pas des civils innocents à la merci d’une dictature d’un groupe terroriste. S’ils ne voulaient pas du Hamas, ils auraient pu faire appel à ceux qui avaient tué beaucoup de civils en Afghanistan et en Irak, aux coalitions qui ont  renversé les regimes Sadam Hussein ou des Talibans.

Faisons simple. Ecoutons le porte-parole du Hamas Bassem Naim, qui énonce si clairement, si simplement ce qui s’est passé : « Ce cycle de conflits est mené par la résistance sous le nom d’Al-Aqsa. Ce n’est pas pour Gaza ou la Cisjordanie, mais plutôt pour Jérusalem et Al-Aqsa », Newsweek 27.02.24. Vous l’avez compris, il s’agit de la destruction de l’Etat Juif, Israël ce qui est popularisé sur les cinq continents comme « libérer la Palestine du fleuve (Jourdain) à la mer (Méditerranée) » Plus simplement, « éradiquer Israël » tel que dit sur le frontispice de la constitution de la République Islamique de l’Iran et faire disparaître ses 8 millions de juifs.

Passé le moment (quelques jours) de stupéfaction, le monde entier (ou presque) est revenu à la vérité première qui a cours depuis, au moins 3.000 ans, et qui s’énonce facilement, cherchez le juif qui en est responsable. Naturellement. Orwell, dans 1984 (publié en 1948 soit trois ans seulement après que l’humanité ait commencé à utiliser les termes Shoah et génocide) avec la grandeur de son esprit prémonitoire a choisi le « juif Emmanuel Goldstein » pour être l’ennemi collectif à calomnier par tous les « penseurs justes » du Ministère de la Vérité. La chose semblait à l’époque à beaucoup, seulement trois ans après l’Holocauste, trop irréaliste car les Juifs n’allaient plus jamais être diabolisés. Il avait raison, ses contempteurs avaient tort.

J’ai évoqué le moment de stupéfaction pendant lequel pratiquement tous les dirigeants du monde éclairé (Occidental) ont dit, haut et fort, leur condamnation des barbares et leur solidarité avec les victimes. Ce moment passé, le monde est revenu à ses affaires courantes. Mais puisque les victimes cherchaient vengeance pour faire en sorte que leurs malheurs ne se reproduisent pas on a assisté à un changement à 180° assis, principalement, sur les deux pêchés qui tirent le plus facilement les larmes des peuples, « famine à Gaza » et « 32.000 morts » (selon le Ministère de la Santé de Gaza disait-on comme si Gaza était un état, chiffres que des statisticiens distingués ont rejeté comme invraisemblables et simplement fabriqués). J’ai déjà couvert, en grande partie ces deux pêchés, les deux inventés de toutes pièces et qui ne résistent à aucune analyse statistique, démographique ou médicale. Un mot, quand-même : Hamas annonce 32.000 morts, Israël n'est pas loin du même nombre. Sauf que Israël a compté 15.000 combattants tués plus de 2.000 les deux premiers jours, soit plus de 17.000 pendant les six mois de campagne - le ratio civil/combattant est probablement de 0,9 ou, au maximum de 1. « D’après les Nations Unies, le taux moyen de mortalité des combattants par rapport aux civils en temps de guerre dans le monde est de un pour neuf. Lorsque la Grande-Bretagne, l’Amérique et les alliés ont combattu l’État islamique à Mossoul en 2016-2017, on a atteint un taux plus respectable d’environ un à 2,5. À Gaza, Israël a fait mieux encore, atteignant environ un pour 1,5, et peut-être même moins. (John Spencer, Modern War Institute, West Point). Mais tout le monde continue à dire qu’Israël bombarde indistinctement, qu’il tue sans remords et que … il faut arrêter.

Qu’importe. A tout seigneur toute honneur : le vieillard cacochyme de la Maison Blanche qui 11 jours après le drame embrassait B. Netanyahou sur le tarmac de Ben Gourion en promettant que les USA seront « pour toujours » du côté d’Israël a changé. Il commence à ressembler aux vieux autocrates arabes qui détournent l’attention de leurs problèmes sur le front intérieur en pointant du doigt Israël, à qui ils assignent l’essentiel de leurs difficultés. C’est vrai, il a une élection qu’il veut gagner et quelques centaines de milliers de voix musulmanes dans son parti qui risquent la lui faire perdre. Il est aidé, aussi, par une équipe ayant servi auparavant l’ancien président Barack Hussein Obama dont l’opposition doctrinale face à Israël était connue.

Aussi, sa Vice-présidente dernièrement spécialiste militaire « j’ai étudié les cartes » a-t-elle déclaré à ABC News en intimant, à Israël, de faire la guerre selon les volontés de son patron 24.02.24).

L’homme qui est en train d’accomplir l’œuvre de transformation de l’ONU en entité antisémite et qui a pour lui une expérience certaine, M. Guterres. Ancien patron de la fameuse UNRWA qui n’est qu’une dépendance du Hamas gouvernant les affaires de la population de Gaza quand ce dernier s’occupe de ses affaires militaires. Ancien proche du terroriste Yasser Arafat qui est arrivé, avec la complicité des Etats Unis (M. Clinton et se séides) interlocuteur palestinien unique :

 

et qui trois jours après le pogrome avait déclaré « ce n’était pas dans le vide » (en clair, Israël est responsable), qui depuis -en mentant tous les jours- parle de la « famine à Gaza » et qui vient de déclarer « Les informations selon lesquelles Israël aurait utilisé l’intelligence artificielle pour identifier des cibles à Gaza sont très préoccupantes ». (ToI, 06.04.24). Pas moins.

Mais aussi le Président du Brésil – dernier ami de M. Macron qui après avoir accusé Israël de faire à Gaza un « génocide plus grand que celui d’Hitler » (Le Monde, 19.02.24) vient de se faire

 

remarquer de nouveau en déclarant le 04.04.23 (YNet) « des bombardements de guerre insensés contre l’humanité par Israël à Gaza avaient entraînés la mort de 12,3 millions d’enfants » Aucune correction depuis. Peut-être notre Président (auquel je n’apprends rien) pourrait lui envoyer un SMS pour lui dire que toute la population de Gaza ne fait que 2,4 millions, non ?

Et puis l’ineffable gnome de Bruxelles, czar des Affaires Extérieures : « Gaza était une prison à ciel ouvert. Gaza est devenue un cimetière à ciel ouvert » Et comme cela ne suffisait pas « La famine est utilisée comme arme de guerre. Israël provoque la famine. » American Thinker 05.04.24. Regardez les chiffres du Tsahal : 20.502 camions apportant chacun 30 à 50 tonnes d'aliments, médicaments et eaux sont entrés dans Gaza.

Bon. Je devrais prendre mon courage à deux mains et dire que si tant d’idiots condamnent Israël, Israël doit faire quelque chose de bien. Car ils semblent oublier que le Hamas a tout commencé. Et qu’ils avaient accepté, au départ, l’obligation d’Israël de détruire le Hamas.

Ainsi va la vie, cette tribu qui est confrontée à l’exécration que le monde (surtout civilisé) lui porte, comme je le disais, depuis à peu près 3.500 ans en a vu d’autres. Et en voit tous les jours, même en son sein, car ce qui s’est passé la secoue de fond en comble. A tel point que l’unité parfaite des premiers jours, après le pogrome, s’est effilochée pour revenir aux plus belles heures de la division des mois succédant à des élections dont le résultat ne convenait pas à un segment important de la population. Deux motifs mis en exergue pour obtenir, comme l’année dernière, la chute du gouvernement élu, obtenir le retour des otages encore détenus par l’ignoble Hamas « quel qu’en soit le prix » et faire des élections générales tout de suite au lieu d’attendre la date normale, en 2026. Des manifs partout. Les organisateurs de manifestations, dont beaucoup, comme l’ancien Premier ministre Ehud Barak, étaient derrière les manifestations contre la réforme judiciaire, sont obsédés par la chute du gouvernement Netanyahu à l’exclusion de tout le reste, mettant en danger l’effort de guerre et la possibilité même d’un accord permettant le retour des otages. Aidés en cela par le « coup de poignard dans le dos » du vieillard de la Maison Blanche qui n’a pas désapprouvé au Conseil de Sécurité de l’ONU l’adoption d’une résolution demandant un cessez-le-feu immédiat sans réclamer la même immédiateté pour le retour des otages.

Maison Blanche qui, à l’occasion d’une regrettable tragédie (destruction de trois voitures d’aide alimentaire à Gaza - 7 morts) – a presque adoubé la thèse d’autres selon laquelle Israël l’a fait exprès pour arrêter la distribution de l’aide ce qui a provoqué une nouvelle réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU. Mais elle est allée plus loin : en expliquant à Israël que sa « stratégie à Gaza n’est pas la bonne » et en laissant comprendre que si elle n’est pas changée, les EU changeront leur attitude vis-à-vis du pays en guerre (livraisons d’armement, défense diplomatique, etc.,). Un peu de travail de recherche me fait avancer plusieurs choses :

- la stratégie de J. Biden en Afghanistan, la stratégie en Ukraine, la stratégie du Niger (récemment perdu), la stratégie d’Haïti, la stratégie de l’Iran, la stratégie de l’Arabie saoudite, la stratégie égyptienne (le canal de Suez est tout sauf ouvert), la stratégie du Liban, la stratégie de la Syrie, la stratégie de l’EI, la stratégie de la Chine, la stratégie de la Russie, la stratégie de l’Amérique latine et sa stratégie frontalière ne me semblent pas fonctionner aussi bien qu’espéré – certes c’est normal d’apprendre aux autres quand on ne sait pas faire soi-même ; au fait, pourquoi des gens prétendent-ils que J. Biden est aux commandes et a une “stratégie”? Sa seule stratégie lucide est de savoir comment obtenir un cornet de glace plus grand :

  • - le drame des voitures d'aides  peut, éventuellement être comparé avec des cas similaires : (a) en 2021, lors du retrait catastrophique des alliés d’Afghanistan, un drone américain a tué un travailleur humanitaire et neuf membres de sa famille à Kaboul, dont sept enfants – pas de réunion du CS de l’ONU ; (b) pendant la guerre civile libyenne en 2011, sous le gouvernement UK de David Cameron, 13 personnes ont été tuées par une frappe aérienne anglaise et un chauffeur d’ambulance, trois infirmières et quelques troupes amies ont été détruits. (il n’a pas, étonnamment, soumis son propre gouvernement au type de discours qu’il a récemment lancé contre les Israéliens au sujet de la frappe erronée de Gaza en menaçant d’arrêter de fournir des armes à Israël.) SPIKED 05.04.24.
  • - menaces multiples d’arrêter de fournir des armes (UK et/ou Canada qui en achètent beaucoup plus à Israël qu’elles n’en vendent …), menaces de reconnaître l’Etat de Palestine (le PM d’Espagne qui n’a pas oublié ni Isabelle la Catholique ni l’expulsion des juifs pendant le 15ème siècle), demande comminatoire de la France pour un cessez-le-feu qui laisserait le Hamas en place en gardant les otages (M. Macron qui deux semaines après le 7 octobre a appelé à la formation d’une coalition pour détruire le Hamas – avec le succès que l’on sait).

Eh oui, des travailleurs humanitaires sont morts lorsqu’ils ont été pris pour cible par erreur. Tsahal s’excuse, une enquête est effectuée, plusieurs officiers sont réprimandés. Les médias antisémites et les politiciens en font des tonnes. Les participants à un festival pour la paix, Nova sont massacrés par le Hamas et des cadavres, des femmes déshabillées, des vieux défilent dans des camions sous les applaudissements contents des palestiniens qui ne sont fautifs de rien. Associated Press reçoit un prix de photojournalisme.

 

Et naturellement, comme la presse mondiale et plein de gouvernements (UK, Pays-Bas, EU, …) certains en Israël ont repris les manifestations contre Benjamin Netanyahou (« tête de turc » du monde entier qui préfère morigéner le bonhomme pour occulter ce qu’ils pensent d’Israël et des juifs en général) cette fois enveloppées d’appels à la libération des otages détenus par le Hamas. Certains, mais seulement quelques-uns, (5 familles des otages ?), qui se sont joints aux manifestations samedi, ont exhorté les membres du cabinet de guerre Benny Gantz et Gadi Eizenkot de quitter le gouvernement et de « remplacer immédiatement le premier ministre Benjamin Netanyahu ». Selon une pure tradition démocratique.

 

Je crois qu’il faut revenir à l’essentiel au lieu de se laisser entraîner dans des attitudes difficilement compatibles avec la réalité. En effet, pour les israéliens traditionnalistes, puisque les Palestiniens et leurs partisans exigent le démantèlement total de l’Etat Juif en terre d’Israël — « Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre » — le sionisme, en tant que mouvement national rival, nécessite une vision parallèle. Vision maximaliste de la victoire juive totale – « Du fleuve à la mer, seul Israël restera ». Si la négociation de la paix avec les Palestiniens ne marche pas ; si chaque parcelle de terre qu’Israël quitte est vouée à devenir un refuge pour les terroristes (comme on le voit depuis 1948), d’où les djihadistes mèneront la prochaine phase d’attaque; si les avantages économiques et les concessions diplomatiques ne sont satisfaits que par la violence; et si ni la dissuasion ni la technologie ne se sont révélées capables d’assurer la sécurité d’Israël, il n’y a tout simplement pas de choix. En fin de compte, le réveil national juif signifie que la terre doit appartenir entièrement aux Juifs.  Ce qui précède adresse le conflit sous l'aspect national et rationnel. Malheureusement, il y a aussi l'aspect religieux et existentiel : la terre en question a appartenu aux Hébreux depuis le commencement de l'histoire mais s'est trouvée sous occupation musulmane pendant une longue période. Et tout territoire qui un jour appartenait à Allah (dar-el-islam) ne peut pas changer de nature. Si le cas se présente il devient dar-el-harb, territoire à conquérir. Alors ... les menaces des EU qui veulent faire avaler à Israël la création d’un état palestinien sous menace de ne plus être de son côté…

 

Et quant à la situation actuelle, que faire ? Tout un chacun comprend et est surpris de voir que l’on ne demande pas au Hamas « arrêtez, rendez les otages » ce qui en toute logique arrêtera la guerre et la mort de civils palestiniens. Au lieu de quoi on demande à Israël d’accepter un cessez-le-feu immédiat pouvant être transformé en définitif (autant que tous les autres du passé), d’abord, et d’accepter de voir revenir les otages plus tard. Le résultat évident de cette demande c’est que Hamas restera ce qu’il est et, donc, il continuera à tuer de civils. Mais israéliens. Accepter ce que le ban et l’arrière-ban du monde civilisé demande à Israël c’est simple : acceptez d’être tués car juifs.

 

Que ce soit des israéliens dévoyés ou des gouvernements qui doivent faire face à des pressions de certaines de leurs populations (musulmanes, d’un antisémitisme notoire comme en UK ou en France) tous orientent leurs courroux vers B. Netanyahou car, offense suprême, "il ne veut pas se laisser guider par les Etats Unis"  qui menacent, mais. Il devrait se rappeler ce que Menahem Begin avait dit au même J. Biden qui menaçait déjà Israël le 8 juin 1982 (!) : « Ne nous menacez pas de nous couper l’aide. Cela ne marchera pas. Je ne suis pas un Juif aux genoux tremblants. Je suis un fier Juif avec 3.700 ans d’histoire civilisée. Personne n’est venu à notre aide quand nous mourions dans les chambres à gaz et les fours. Personne n’est venu à notre aide lorsque nous nous efforcions de créer notre pays. Nous avons payé pour cela. Nous nous sommes battus pour cela. Nous sommes morts pour cela. Nous allons respecter nos principes. Nous les défendrons et, au besoin, nous mourrons à nouveau pour eux, avec ou sans votre aide. »

 

 

 

 

 


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28 mars 2024 4 28 /03 /mars /2024 17:11

Les mensonges du Hamas repris par tous les médias et par tous ceux qui ont eu maille à partir avec Israël (si, si, ou avec les juifs y habitant) sont tellement nombreux que personne, probablement, ne veut se donner la peine de les combattre.

Je me suis penché sur deux d’entre eux, la « famine » et « le nombre de morts »

Les mensonges du Hamas

On devrait, quand-même, se poser, de temps en temps, la question de savoir pourquoi nous prenons (la presse, les gouvernants, les influenceurs, les diplomates des premiers pays du monde…) les mensonges du Hamas, pendant cette dernière guerre par lui initiée, comme argent comptant. Pourquoi fait-on preuve de paresse intellectuelle en ne s’attachant pas à démonter (et démontrer) l’inanité de ce que l’on nous raconte pour nous tirer des larmes et, accessoirement, vilipender le nouveau juif des nations, Israël.

 Je ne sais pas répondre aux deux questions mais je me suis dit que je pourrais passer un peu de temps pour vérifier deux aspects qui sont devenus, depuis quelques mois, des vérités d’évangile pour tous ceux qui ont leur mot à dire dès qu’il s’agit du conflit actuel.

Tout d’abord M. Philippe Lazzarini : « La famine à Gaza serait une tache sur notre conscience collective » Oublions qu’il s’agit du patron de l’UNRWA, organisation accessoire du Hamas qui constitue un obstacle pour la solution du conflit israélo-palestinien car elle ne fait que prolonger, de génération en génération de palestiniens le mythe du retour dans le pays qui se trouve entre la rivière et la mer. En clair le mythe de la disparition future d’Israël. Oublions. Cependant, de M. Macron à M. Biden en passant par l’Union Européenne, des pays avec un pédigrée antisémite notoire (Norvège, Irlande, par exemple) et un paquet de pays arabo-musulmans ont proclamé, haut et fort, que la famine peut démarrer à tout moment (Le Monde, 18.03.24). Entièrement soutenu par l’Iran, le Hamas a provoqué de façon barbare une crise humanitaire à Gaza. Ayant mis en danger ses propres civils, le Hamas espère se sauver de la destruction en persuadant les autres d’empêcher une victoire israélienne.

M. Biden a fait de l’aide au maintien de lignes d’approvisionnement ouvertes vers Gaza une priorité absolue, tout en regardant ailleurs, alors que le Hamas intercepte et détourne 60 % ou plus de l’aide humanitaire des milliers de camions humanitaires qui sont entrés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Le Hamas conserve l’aide pour ses terroristes ou la vend à des non-combattants à des prix exorbitants. Cela est rapporté presque tous les jours par de multiples sources, avec des vidéos sur les médias sociaux corroborant les rapports du Hamas sur le vol de la cargaison. Au lieu de condamner le Hamas pour la crise de l’aide, M. Biden blâme Israël pour ce que son secrétaire d’État a qualifié de « crise aiguë d’insécurité alimentaire » à Gaza, soi-disant touchant « 100 % de la population ». (Tablet 28.03.24)

Et, naturellement, on somme Israël de faire en sorte que cela n’arrive pas. Pas l’Egypte, pays arabe qui a une frontière (ouverte/fermée selon ses intérêts) avec Gaza. On va aussi jusqu’a faire des livraisons en parachutant des palettes (Jordanie, Espagne, autres) quitte à ce qu’elles arrivent en pleine mer et que des gens voulant les récupérer se noient dedans (18, hier – RTS) ou sur la tête de gens les attendant (5 morts, TF1- 08.03.24).

Grande agitation, donc, jusqu’à faire décider les EU de construire un quai de port mobile à Gaza pour faire des livraisons par bateau. Remarquez, cela ne devrait-il couvrir autre chose car les EU ont demandé au Qatar (comme on le sait sponsor du Hamas) d’en prendre la responsabilité ? Ce que ce pays, indispensable pour les EU, la France et autres pays arabes, a accepté à condition que la société qui va participer à la construction soit la firme Al-Hisi, "une entreprise contrôlée et sponsorisée par le Hamas ", selon le journaliste israélien Baruch Yedid. Interdit de sourire.

Bon. On apprend, quand-même, (https://www.warinisrael.org/) qu’au 27.03.24 Israël a fait entrer dans le territoire de Gaza18.405 camions avec de l’aide alimentaire/médicale et autre.

Sachant qu’il s’agit de gros camions, faisons un peu d’arithmétique. En moyenne, on peut dire qu'un 8x4 (roues) peut transporter 17 à 18 Tonnes pour une capacité d'environ 10 m3 (Google). Les camions (voir photos) ont des capacités de 20 à 40 m3, prenons une moyenne de 30m3, donc chacun transporterait env. 50 tonnes de marchandises diverses. 18.405 camions, soit au 27.03.24 920.250.000 kg d’alimentations diverses soit 418,3kg/personne (population 2,2 millions, 172 jours) soit 2,43kg/personne/jour depuis le 7 octobre. Personne = homme, femme, enfant bas âge … Ajoutez les productions locales (voir photos marchés). Famine.

Gaza. Certes cela ne doit pas être tous les jours dimanche là-bas. Mais je ne vois pas pourquoi faut-il que l’on propage les mensonges que l’on sait et qui deviennent vérité d’évangile simplement parce que répétés souvent. Exemple : « la plus grande densité de population du monde » (6.000) en oubliant Singapour 6.000, Bangkok 6.000 ou Hong Kong 7000 habitants/km2. Et pour faire pleurer sur le sort des gazaouis on montre des chars à âne dans des bidonvilles non pas le bord de mer ou le centre de Gaza avec les villas, les restaurants, les boutiques et les Mercedes des dirigeants...

Comme souvent, je me demande « si moi je sais cela, les grands du monde ne le savent-ils pas ? Cela coule de source, peu probable. Ce qui est, probablement, certain (sic …) c’est qu’il ne s’agit que de paroles verbales, sans conséquence autre, voulue, que de vilipender Israël en le désignant comme le criminel qui affame le pauvre peuple de Gaza. Peuple qui, d’ailleurs, n’a rien à voir avec le Hamas qui ne le représente pas - MM. Macron, Biden et autres. Ne leur dites pas surtout qu’aux dernières enquêtes d’opinion une écrasante majorité de Palestiniens, que ce soit à Gaza ou en Judée-Samarie, ont applaudi les atrocités du 7 octobre. Des vidéos montrent des Palestiniens distribuant des bonbons en célébration, et un sondage de recherche mené par le Monde arabe pour la recherche et le développement (AWRAD) en novembre 2023 a révélé « Un pourcentage écrasant de Palestiniens soutiennent le massacre du 7 octobre (75 %), rejettent la coexistence avec Israël (85,9 %), se sont engagés à créer un État palestinien « du fleuve à la mer » (74,7 %) à la fin du conflit israélo-palestinien … « Les Palestiniens résidant en Judée-Samarie (83,1 %) soutiennent davantage le massacre des 10/7 que ceux résidant dans la bande de Gaza (63,6 %) ». Tablet, idem.

Mais pour faire pleurer partout sur le sort que la soldatesque israélienne fait subir aux pauvres gazaouïs, le génocide, quoi, ne craignons pas les mots, le Hamas annonce (au 27.03.24) 32.333 personnes, dont 13.750 enfants et au moins 3.250 femmes, seraient décédées. Naturellement, ces chiffres comptabilisant les décédés (actualisés tous les jours) sont repris par toute la presse mondiale et même par M. Biden. Au départ on se donnait la peine de noter « selon le Ministère de la Santé du Hamas » (comme si la Hamas était un pays…) ou « sans distinguer entre combattants et civils » mais une fois que le mensonge a été répété suffisamment de fois il est devenu vérité (cela doit nous rappeler Goebbels « Un mensonge répété dix fois reste un mensonge ; répété dix mille fois il devient une vérité »). Je me suis dit que cela vaut la peine de passer un peu de temps pour voir (après que des savants statisticiens aient démontré que les chiffres du Hamas ne supportent pas les vérifications statistiques habituelles) s’il n’y a pas moyen de voir ce que les chiffres cachent.

Donc :

HAMAS : 32.333 personnes, dont 13.750 enfants et au moins 3.250 femmes, seraient décédées

Tsahal : 25 à 30.000 totaux décédés, dont 17.000 combattants identifiés comme tels 

Google – population Gaza = 2,2 millions dont 40% enfants (0 – 14 ans) soit moyenne 440.000 couples à 2 enfants (2 parents/couple, comme d’habitude avant la GPA).

  1. Hamas dit ; 70% femmes+ enfants des décédés – FAUX, 52,6%, premier mensonge
  2. Si Tsahal vrai (max. 30.000) selon Hamas nombre hommes non combattants serait 0 ou négatif, deuxième mensonge.
  3. Equations (total morts) :

Si Tsahal vrai x (nbre femmes) +y (nbre non-combat.) +z (nbre enfants) = 13000 ;

- Enfants/couple 2 donc z=2(x+y) soit x+y=p DONC

p+z =13000 z=2p ➞ 3p =13000 donc             p = 4333 z =8.666 et

si femmes mortes : 3250 (Hamas) – non combattants morts = 1083 (un tiers de moins que des femmes des mêmes couples – peu probable) mais, donc, environ :

-17.000 combattants morts (Tsahal)

- 8.666 enfants (0-14 ans) et non 13.750- troisième mensonge

- 3.250 femmes mortes (Hamas)

- 1.083 hommes non combattants morts

Total 30.000 (Tsahal) ; si le total=25.000 le nbre d’enfants morts <5.333, soit moins que la moitié de ce que le Hamas prétend.

Comme je n’ai fait que très peu d’approximations le résultat devrait être, probablement, plus proche de la vérité que les détails du Hamas.

Certes, qu’il s’agisse de 8.000 ou de 5.000 enfants morts cela reste toujours une tragédie. Assigner la responsabilité à Israël qui se trouve dans une guerre de survie, face à un ennemi existentiel ayant déclenché la guerre, devrait sembler outrecuidant à chacun qui se permettrait de le faire. De plus, un tel « chacun » devrait, pour le moins regarder autour de soi pour voir si, vraiment ce qu’Israël est obligé de faire ne ressemble pas à ce qui se passe ailleurs où les mêmes obligations n’existent pas.

Par exemple au Soudan. « Selon l'Onu, 1200 enfants sont morts dans les différents camps de réfugiés du pays depuis le début de la guerre et des dizaines de milliers d'autres pourraient mourir d'ici la fin de l'année. Le nombre de civils tentant de fuir les combats sanglants ne cesse, lui, d'augmenter. 55.000 enfants souffrant de malnutrition, 5 millions de déplacés... Le conflit gagne tout le pays » 20 minutes 19.09.23 ; Le Temps 13.01.24 :

Perspectives Mondes (20.02.24) : Selon un rapport du Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA), c’est près de 3 millions d’enfants de moins de 5 ans qui souffrent de malnutrition, alors qu’un peu plus de 20 % d’entre eux souffrent de malnutrition aiguë. Comme vous le savez, aucune réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU, aucune manif à Londres, Paris ou Bruxelles, aucune saisine de la Cour Internationale de Justice pour un éventuel génocide, rien.

Ainsi va le monde. La bataille qu’Israël mène a des enjeux existentiels, non seulement pour l’État juif, mais pour toute la civilisation occidentale, quelle que soit l’affiliation politique. La communauté internationale en général, et les dirigeants arabes en particulier, ne semblent pas comprendre le traumatisme qui a englouti Israël depuis le massacre du 7 octobre et l’enlèvement de plus de 240 personnes, principalement des juifs Israéliens. Ils ne comprennent pas non plus que la guerre ne s’arrêtera jamais tant que tous les otages ne seront pas libérés. La grande majorité des Israéliens de tout le spectre politique sont unis lorsqu’il s’agit de la question des otages. L’Institut d’études sur la sécurité nationale, un groupe de réflexion de l’Université de Tel Aviv, a constaté plus tôt ce mois-ci que 92% des Juifs israéliens soutiennent fermement l’objectif de guerre consistant à détruire le Hamas

Pour le reste …Il faut tuer si l’on ne veut pas se faire tuer. Golda Meïr : « Le temps venu nous pourrons pardonner aux Arabes d'avoir tué nos enfants. Nous ne pourrons pas leur pardonner de nous avoir obligés à tuer leurs enfants. »

 

 

 

 

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27 mars 2024 3 27 /03 /mars /2024 14:54
On n’arrête pas de parler du « jour d’après » tout en empêchant Israël d’y arriver. Que veulent-ils, exactement, ceux qui rabâchent ce motto matin, midi et soir ? 
Lisez Bernard-Henri Levy dans le Wall Street Journal de ce jour.

 

What if the U.S. Helps Hamas Win?

The path Joe Biden and Chuck Schumer have chosen means the end of any hope of peace.


By Bernard-Henri Lévy March 26, 2024 4:08 pm ET – Wall Street Journal

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Let’s imagine that Israel yields to the pressure. Pushed by an American president already under fire from a segment of the electorate that objects to his support for a “genocidal” state, Israel refrains from entering Rafah to finish off Hamas’s four surviving battalions. Israel agrees to the general cease-fire of indeterminate duration that the U.S. administration seems to push amid increasingly virulent antisemitism.

The idea that Washington unconditionally supports Israel is a longstanding myth. While the U.S. often vetoes anti-Israel resolutions at the United Nations Security Council, the one that passed Monday was far from the first exception. Recall Resolution 1701 (2006) to halt Israel’s Lebanon offensive at the Litani River—thus sparing what remained of the Hezbollah units.

So the supposition that the U.S. pushes Israel into capitulating isn’t implausible. It is the path forward that Senate Majority Leader Chuck Schumer, who styles himself the Jewish state’s shomer, or protector, has chosen. It isn’t hard to picture an Israel that is sermonized, impeded and prevented from dealing with Hamas the way the U.S. dealt with Al-Qaeda and ISIS a few years back—an Israel forced into defeat.

If that came to pass, what would happen? Hamas would declare victory—on the verge of defeat, then the next minute revived. These criminals against humanity would emerge from their tunnels triumphant after playing with the lives not only of the 250 Israelis captured on Oct. 7, but also of their own citizens, whom they transformed into human shields.

The Arab street would view Hamas terrorists as resistance fighters. In Jordan, Saudi Arabia and the United Arab Emirates—nations that signed the Abraham Accords or were leaning toward doing so—Hamas’s prestige would be enhanced. In the West Bank as in Gaza, Hamas would quickly eclipse the corrupt and ineffective Palestinian Authority, whose image would pale next to the twin aura of martyrdom and endurance in which Hamas would cloak itself.

After that, no diplomatic or military strategy would prevail against the iron law of people converted into mobs and mobs into packs. None of the experts’ extravagant plans for an international stabilization force, an interim Arab authority, or a technocratic government presiding over the reconstruction of Gaza would stand long against the blast effect created by the last-minute return of this group of criminals adorned with the most heroic of virtues.

Hamas would be the law in the Palestinian territories. It would set the ideological and political agenda, regardless of the formal structure of the new government. And Israel will never deal with a Palestinian Authority of which Hamas is a part. Goodbye, Palestinian State. Hope for peace harbored by moderates on both sides will be dead.

This is why the world has one choice. Instead of putting all their energy into trying to get Israel to bend, leaders should push Hamas to surrender. The Biden administration should redirect the time it is spending in useless negotiations with the Qataris—experts in double-dealing—to calling the Qataris’ bluff by demanding that they push the “political” leaders of Hamas, whom they host and protect, to live up to their responsibilities.

Those who portray themselves as praying for the end of this war and a negotiated peace on “the day after” must recognize there is only one path to that end. First, the release of all hostages. Next, the evacuation of civilians from the zone of imminent combat. When will the world recognize that Israel, having been forced into this war, is doing more than any army ever did to prevent civilian deaths?

And finally, in Rafah, the destruction of what remains of Hamas and its death squads. Without this military victory, the endless wheel of misfortune will begin to spin yet again, though faster. This is the terrible truth.

 

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25 mars 2024 1 25 /03 /mars /2024 13:51

Il m'a semblé utile de mettre en ligne un texte publié hier par New York Time (permission "share all article") et  auquel les lecteurs du blog  n'ont, peut-être, pas eu accès. Une explication lumineuse de la situation devant laquelle se trouve Israël, situation qui ne paraît pas comprise par les grands du monde libre, MM. Biden, Macron, Lord Cameron, et autres J.Borell. Ou qui, pour des raisons d’eux seuls connues les fait prendre des positions totalement pernicieuses/dangereuses/tragiques pour l’avenir d’Israël.

By David Brooks

Opinion Columnist NYT - What Would You Have Israel Do to Defend Itself?

March 24, 2024

There seems to be a broad consensus atop the Democratic Party about the war in Gaza, structured around two propositions. First, after the attacks of Oct. 7, Israel has the right to defend itself and defeat Hamas. Second, the way Israel is doing this is “over the top,” in President Biden’s words. The vast numbers of dead and starving children are gut wrenching, the devastation is overwhelming, and it’s hard not to see it all as indiscriminate.

Which leads to an obvious question: If the current Israeli military approach is inhumane, what’s the alternative? Is there a better military strategy Israel can use to defeat Hamas without a civilian blood bath? In recent weeks, I’ve been talking with security and urban warfare experts and others studying Israel’s approach to the conflict and scouring foreign policy and security journals in search of such ideas.

The thorniest reality that comes up is that this war is like few others because the crucial theater is underground. Before the war, Israelis estimated Hamas had dug around 100 miles of tunnels. Hamas leaders claimed they had a much more expansive network, and it turns out they were telling the truth. The current Israeli estimates range from 350 to about 500 miles of tunnels. The tunnel network, according to Israel, is where Hamas lives, holds hostages, stores weapons, builds missiles and moves from place to place. By some Israeli estimates, building these tunnels cost the Gazan people about a billion dollars, which could have gone to building schools and starting companies.

Hamas built many of its most important military and strategic facilities under hospitals, schools and so on. Its server farm, for example, was built under the offices of the U.N. relief agency in Gaza City, according to the Israeli military.

Daphne Richemond-Barak, the author of “Underground Warfare,” writes in Foreign Policy magazine: “Never in the history of tunnel warfare has a defender been able to spend months in such confined spaces. The digging itself, the innovative ways Hamas has made use of the tunnels and the group’s survival underground for this long have been unprecedented.”

In other words, in this war, Hamas is often underground, the Israelis are often aboveground, and Hamas seeks to position civilians directly between them. As Barry Posen, a professor at the security studies program at M.I.T., has written, Hamas’s strategy could be “described as ‘human camouflage’ and more ruthlessly as ‘human ammunition.’” Hamas’s goal is to maximize the number of Palestinians who die and in that way build international pressure until Israel is forced to end the war before Hamas is wiped out. Hamas’s survival depends on support in the court of international opinion and on making this war as bloody as possible for civilians, until Israel relents.

The Israelis have not found an easy way to clear and destroy the tunnels. Currently, Israel Defense Forces units clear the ground around a tunnel entrance and then, Richemond-Barak writes, they send in robots, drones and dogs to detect explosives and enemy combatants. Then units trained in underground warfare pour in. She writes: “It has become clear that Israel cannot possibly detect or map the entirety of Hamas’s tunnel network. For Israel to persuasively declare victory, in my view, it must destroy at least two-thirds of Hamas’s known underground infrastructure.”

This is slow, dangerous and destructive work. Israel rained destruction down on Gaza, especially early in the war. Because very few buildings can withstand gigantic explosions beneath them, this method involves a lot of wreckage, compounding the damage brought by tens of thousands of airstrikes. In part because of the tunnels, Israel has caused more destruction in Gaza than Syria did in Aleppo and more than Russia did in Mariupol, according to an Associated Press analysis.

John Spencer is the chair of urban warfare studies at the Modern War Institute at West Point, served two tours in Iraq and has made two visits to Gaza during the current war to observe operations there. He told me that Israel has done far more to protect civilians than the United States did in Afghanistan and Iraq. Spencer reports that Israel has warned civilians when and where it is about to begin operations and published an online map showing which areas to leave. It has sent out millions of pamphlets, texts and recorded calls warning civilians of coming operations. It has conducted four-hour daily pauses to allow civilians to leave combat areas. It has dropped speakers that blast out instructions about when to leave and where to go. These measures, Spencer told me, have telegraphed where the I.D.F. is going to move next and “have prolonged the war, to be honest.”

The measures are real, but in addition, Israel has cut off power in Gaza, making it hard for Palestinians to gain access to their phones and information and, most important, the evacuation orders published by Israel. Israel has also destroyed a vast majority of Gaza’s cellphone towers and on occasion bombed civilians in so-called safe areas and safe routes. For civilians, the urban battlefield is unbelievably nightmarish. They are caught between a nation enraged by Oct. 7 and using overwhelming and often reckless force and a terrorist group that has structured the battlefield to maximize the number of innocent dead.

So to step back: What do we make of the current Israeli strategy? Judged purely on a tactical level, there’s a strong argument that the I.D.F. has been remarkably effective against Hamas forces. I’ve learned to be suspicious of precise numbers tossed about in this war, but the I.D.F. claims to have killed over 13,000 of the roughly 30,000 Hamas troops. It has disrupted three-quarters of Hamas’s battalions so that they are no longer effective fighting units. It has also killed two of five brigade commanders and 19 of 24 battalion commanders. As of January, U.S. officials estimated that Israel had damaged or made inoperable 20 to 40 percent of the tunnels. Many Israelis believe the aggressive onslaught has begun to restore Israel’s deterrent power. (Readers should know that I have a son who served in the I.D.F. from 2014 to 2016; he’s been back home in the States since then.)

But on a larger political and strategic level, you’d have to conclude that the Israeli strategy has real problems. Global public opinion is moving decisively against Israel. The key shift is in Washington. Historically pro-Israeli Democrats like Biden and Senator Chuck Schumer are now pounding the current Israeli government with criticism. Biden wants Israel to call off its invasion of the final Hamas strongholds in the south. Israel is now risking a rupture with its closest ally and its only reliable friend on the U.N. Security Council. If Israel is going to defend itself from Iran, it needs strong alliances, and Israel is steadily losing those friends. Furthermore, Israeli tactics may be reducing Gaza to an ungovernable hellscape that will require further Israeli occupation and produce more terrorist groups for years.

Hamas’s strategy is pure evil, but it is based on an understanding of how the events on the ground will play out in the political world. The key weakness of the Israeli strategy has always been that it is aimed at defeating Hamas militarily without addressing Palestinian grievances and without paying enough attention to the wider consequences. As the leaders of Hamas watch Washington grow more critical of Jerusalem, they must know their strategy is working.

So we’re back to the original question: Is there a way to defeat Hamas with far fewer civilian deaths? Is there a way to fight the war that won’t leave Israel isolated?

One alternative strategy is that Israel should conduct a much more limited campaign. Fight Hamas, but with less intensity. To some degree, Israel has already made this adjustment. In January, Israel announced it was shifting to a smaller, more surgical strategy; U.S. officials estimated at the time that Israel had reduced the number of Israeli troops in northern Gaza to fewer than half of the 50,000 who were there in December.

The first problem with going further in this direction is that Israel may not be left with enough force to defeat Hamas. Even by Israel’s figures, most Hamas fighters are still out there. Will surgical operations be enough to defeat an enemy of this size? A similar strategy followed by America in Afghanistan doesn’t exactly inspire confidence.

A second problem is that the light footprint approach leaves power vacuums. This allows Hamas units to reconstitute themselves in areas Israel has already taken. As the United States learned in Iraq, if troop levels get too low, the horrors of war turn into the horrors of anarchy.

Another alternative strategy is targeted assassinations. Instead of continuing with a massive invasion, just focus on the Hamas fighters responsible for the Oct. 7 attack, the way Israel took down the terrorists who perpetrated the attack on Israeli Olympians in Munich in 1972.

The difference is that the attack on Israelis at Munich was a small-scale terrorist assault. Oct. 7 was a comprehensive invasion by an opposing army. Trying to assassinate perpetrators of that number would not look all that different from the current military approach. As Raphael Cohen, the director of the strategy and doctrine program at the RAND Corporation, notes: “In practical terms, killing or capturing those responsible for Oct. 7 means either thousands or potentially tens of thousands of airstrikes or raids dispersed throughout the Gaza Strip. Raids conducted on that scale are no longer a limited, targeted operation. It’s a full-blown war.”

Furthermore, Hamas’s fighters are hard to find, even the most notorious leaders. It took a decade for the United States to find Osama bin Laden, and Israel hasn’t had great success with eliminating key Hamas figures. In recent years, Israel tried to kill Mohammed Deif, the commander of Hamas’s military wing, seven times, without success.

The political costs of this kind of strategy might be even worse than the political costs of the current effort. Turkey, a Hamas supporter, has made it especially clear that Israel would pay a very heavy price if it went after Hamas leaders there.

A third alternative is a counterinsurgency strategy, of the kind that the United States used during the surge in Iraq. This is a less intense approach than the kind of massive invasion we’ve seen and would focus on going after insurgent cells and rebuilding the destroyed areas to build trust with the local population. The problem is that this works only after you’ve defeated the old regime and have a new host government you can work with. Israel is still trying to defeat the remaining Hamas battalions in places like Rafah. This kind of counterinsurgency approach would be an amendment to the current Israeli strategy, not a replacement.

Critics of the counterinsurgency approach point out that Gaza is not Iraq. If Israel tried to clear, hold and build new secure communities in classic counterinsurgency fashion, those new communities wouldn’t look like safe zones to the Palestinians. They would look like detention camps. Furthermore, if Israel settles on this strategy, it had better be prepared for a long war. One study of 71 counterinsurgency campaigns found that the median length of those conflicts was 10 years. Finally, the case for a full counterinsurgency approach would be stronger if that strategy had led to American victories in Afghanistan and Iraq, which it did not.

A fourth alternative is that Israel should just stop. It should settle for what it has achieved and not finish the job by invading Rafah and the southern areas of Gaza, or it should send in just small strike teams.

This is now the official Biden position. The national security adviser, Jake Sullivan, has argued that Israel can destroy Hamas in Gaza without a large invasion but “by other means” (which he did not elaborate on). The United States has asked Israel to send a delegation to Washington to discuss alternative Rafah strategies, which is good. The problem is that, first, there seems to be a budding disagreement over how much of Hamas needs to be destroyed to declare victory and, second, the I.D.F. estimates that there are 5,000 to 8,000 Hamas fighters in Rafah. Defeating an army that size would take thousands of airstrikes and raids. If you try to shrink the incursion, the math just doesn’t add up. As an Israeli war cabinet member, Benny Gantz, reportedly told U.S. officials, “Finishing the war without demilitarizing Rafah is like sending in firefighters to put out 80 percent of a fire.”

If this war ends with a large chunk of Hamas in place, it would be a long-term disaster for the region. Victorious, Hamas would dominate whatever government was formed to govern Gaza. Hamas would rebuild its military to continue its efforts to exterminate the Jewish state, delivering on its promise to launch more and more attacks like that of Oct. 7. Israel would have to impose an even more severe blockade than the one that it imposed before, this time to keep out the steel, concrete and other materials that Hamas uses to build tunnels and munitions, but that Gazans would need to rebuild their homes.

If Hamas survives this war intact, it would be harder for the global community to invest in rebuilding Gaza. It would be impossible to begin a peace process. As the veteran Middle East observers Robert Satloff and Dennis Ross wrote in American Purpose, “Any talk of a postwar political process is meaningless without Israel battlefield success: There can be no serious discussion of a two-state solution or any other political objective with Hamas either still governing Gaza or commanding a coherent military force.”

So where are we? I’m left with the tragic conclusion that there is no magical alternative military strategy. As Cohen wrote in Foreign Policy: “If the international community wants Israel to change strategies in Gaza, then it should offer a viable alternative strategy to Israel’s announced goal of destroying Hamas in the strip. And right now, that alternate strategy simply does not exist.”

The lack of viable alternatives leaves me with the further conclusion that Israel must ultimately confront Hamas leaders and forces in Rafah rather than leave it as a Hamas beachhead. For now, a cease-fire may be in the offing in Gaza, which is crucial for the release of more hostages.

Israel can use that time to put in place the humanitarian relief plan that Israeli security officials are now, at long last, proposing (but that the country’s prime minister, Benjamin Netanyahu, has not agreed to so far). Israel would also have to undertake a full-scale civilian evacuation of Rafah before any military operation and then try to take out as much of Hamas as possible with as few civilian casualties as possible. Given the horrors of this kind of tunnel-based urban warfare, this will be a painful time and painfully difficult. But absent some new alternative strategy, Biden is wrong to stop Israel from confronting the Hamas threat in southern Gaza.

Finally, like pretty much every expert I consulted, I’m also left with the conclusion that Israel has to completely rethink and change the humanitarian and political side of this operation. Israel needs to supplement its military strategy with an equally powerful Palestinian welfare strategy.

Israel’s core problems today are not mostly the fault of the I.D.F. or its self-defense strategy. Israel’s core problems flow from the growing callousness with which many of its people have viewed the Palestinians over the past decades, magnified exponentially by the trauma it has just suffered. Today, an emotionally shattered Israeli people see through the prism of Oct. 7. They feel existentially insecure, facing enemies on seven fronts — Gaza, West Bank, Lebanon, Syria, Iraq, Yemen and Iran. As Ross has noted, many often don’t see a distinction between Hamas and the Palestinians. Over 80 percent of West Bank Palestinians told pollsters they supported the Oct. 7 attack.

As the columnist Anshel Pfeffer wrote in the Israeli paper Haaretz, “The very idea that Israel needed to take any responsibility whatsoever for the place from which those who had murdered, raped and pillaged had emerged was seen as a moral abomination.”

Pfeffer continued that because of this attitude, “the government’s policy on humanitarian supplies to Gaza is a combination of vengeance, ignorance and incompetence.” He quoted unnamed I.D.F. officials who acknowledged that of course Israel is responsible for the welfare of the people in the area it controls but that the civilian leaders refuse to confront this.

On occasions when Israel has responded to world pressure and shifted policy, it has done so in secret, with no discussion in the cabinet.

An officer whose duties specifically include addressing the needs of civilians told Pfeffer that he didn’t have much to do except for some odd jobs.

Israel is failing to lay the groundwork for some sort of better Palestinian future — to its own detriment. The security experts I spoke with acknowledge that providing humanitarian aid will be hard. As Cohen told me: “If the Israeli military takes over distributing humanitarian aid to Gaza, they will likely lose soldiers in the process. And so Israelis are asking why should their boys die providing aid to someone who wants to kill them. So the United States needs to convince Israel that this is the morally and strategically right thing to do.”

For her book “How Terrorism Ends,” the Carnegie Mellon scholar Audrey Kurth Cronin looked at about 460 terrorist groups to investigate how they were defeated. Trying to beat them with military force alone rarely works. The root causes have to be addressed. As the retired general David Petraeus reminded his audience recently at the New Orleans Book Festival, “Over time, hearts and minds still matter.”

Israel also has to offer the world a vision for Gaza’s recovery, and it has to do it right now. Ross argues that after the war is over, the core logic of the peace has to be demilitarization in exchange for reconstruction. In an essay in Foreign Affairs, he sketches out a comprehensive rebuilding effort, bringing in nations and agencies from all over the world, so Gaza doesn’t become a failed state or remain under Hamas control.

Is any of this realistic given the vicious enmity now ripping through the region? Well, many peace breakthroughs of the past decades happened after one side suffered a crushing defeat. Egypt established ties with Israel after it was thoroughly defeated in the Yom Kippur War. When Israel attacked Hezbollah in southern Lebanon in 2006, the world was outraged. But after the fighting stopped, some Lebanese concluded that Hezbollah had dragged them into a bloody, unnecessary conflict. The Hezbollah leader, Hassan Nasrallah, was forced to acknowledge his error, saying he didn’t know Israel would react so violently. The Lebanese border stabilized. Israel’s over-the-top responses have sometimes served as effective deterrents and prevented further bloodshed.

Israel and the Palestinians have both just suffered shattering defeats. Maybe in the next few years they will do some difficult rethinking, and a new vision of the future will come into view. But that can happen only after Hamas is fully defeated as a military and governing force.

 

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22 mars 2024 5 22 /03 /mars /2024 09:29

A partir de demain, la liturgie juive fête (célèbre, commémore ?) POURIM, encore une « fête » laïque, un évènement historiquement prouvé, un des premiers pogroms auquel les juifs ont échappé : la délivrance miraculeuse d’un massacre de grande ampleur, planifié à l'encontre des Juifs par Haman l’Agaggite dans l’Empire perse sous le règne d’Assuérus (Xerxès Ier) - nous sommes dans les années 500 avant JC. Fête laïque, dis-je car, à l’exception de Yom Kippour (quand on règle ses comptes avec celui dont le nom est « le nom ») toutes les fêtes de la liturgie juive sont des fêtes laïques (évènements naturels ou historiques) transmises comme telles pendant des siècles. A tel point que d’aucuns (Ernest Renan par exemple, mais pas le seul) ont considéré le judaïsme, non pas comme une religion mais comme un système de valeurs soumis à un créateur - Einstein : « je crois au Dieu de Spinoza… »). Et comme, jadis, les gens se déguisaient en s’habillant de manière telle qu’ils ne soient pas reconnus comme juifs, la tradition se maintient et la fête prend un aspect carnavalesque encore après plus de 2.500 ans.

Pourquoi ai-je écrit ce long panégyrique pour cette fête ?
Parce que la fête est d’actualité et le déguisement vient de prendre un aspect inversé : un peu partout, on dit quelque chose concernant le malheur actuel des juifs d’Israël et on fait le contraire.

C’est Pourim

Justin Trudeau, Premier Ministre Canadien, ému par ce qui s’est passé le 7 octobre en Israël déclarait (20.10.23, INFO Canada) « Israël est pleinement justifié de se défendre, conformément au droit international » La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a annoncé ce mardi la décision du Canada d'interdire les ventes d'armes à Israël. (Le Monde 20.03.24). Mais ce que la Canada ne dit pas c’est que ce pays a acheté des armes (surtout drones, missiles, radars, etc.,) à Israël pour plus d’un milliard de $ en lui vendant pour 20/30 millions de $ (JP, 20.03.24) soit 0,05% des achats d’armes d’Israël.

Haut et fort on annonce, donc, que l’on punit Israël (car elle ne mène pas la guerre contre ceux qui l’ont attaqué selon les vœux des « observateurs ») tout en utilisant les armes que ce pays lui a fourni. Elles ont été déployées pour protéger les frontières du Canada et des pays de l’OTAN limitrophes de la Russie, aussi quand des troupes canadiennes étaient stationnées en Afghanistan dans la guerre contre les talibans. Pour une raison (laquelle ?), donc, l’annonce de la ministre oublie qu’au cours de la dernière décennie, le ministère canadien de la Défense a acheté des systèmes d’armes israéliens d’une valeur de plus d’un milliard de dollars après avoir examiné leur performance, leurs prix et leurs délais de livraison par rapport à ceux d’autres entreprises occidentales. Et ce jusqu’en décembre 2023. Mais alors, pourquoi, Diable, l’annonce ?  Sans doute, pour montrer que dans le concert de ceux qui diabolisent le pays (dont un des premiers ministres de la France a pu dire que sa création a été « une erreur historique » (Cairn.info – 2016/3, page 98) le Canada tient sa place. Mais il n’est pas le seul.

La Grande-Bretagne, considérée peut-être comme la deuxième nation la plus proche d’Israël après les États-Unis, a exigé qu’Israël autorise la Croix-Rouge ou des visites diplomatiques, aux terroristes détenus de la force nukhba de l’élite du Hamas, dans le cadre des conditions pour continuer à fournir des armes à Israël (YNET, 21.03.24). A l’origine, David Cameron, vieux adversaire d’Israël, de nouveau ministre après des années d’oubli. Qui dès sa nomination a déclaré que le Royaume-Uni allait envisager de reconnaître l’état de Palestine (Courrier International, 20.01.24). Et quelles armes fourni-t-elle, la Grande Bretagne, à Israël ? Essentiellement des pièces de rechange pour les avions américains F-35. Pour lesquelles les pays qui les fabriquent (Pays Bas, par exemple) s’engagent vis-à-vis des EU à les livrer à qui ils décident. La Croix Rouge (dont le Directeur Général actuel est Pierre Krähenbühl, ex-patron de l'UNRWA, cela vous dit quelque chose ?) s’est interdit de visiter les otages israéliens du Hamas et ne leur a pas fait parvenir les médicaments nécessaires pour leur maintien en vie. En conséquence de quoi et en respectant les conditions internationalement admises, Israël n’a pas donné le droit de visiter les terroristes ayant participé au massacre du 7 octobre. Mais pourquoi M. Cameron fait-il ce qu’il fait ? Peut-être parce que Londres est maintenant « Londonstan » où des quartiers entiers sont interdits aux juifs et où des manifs de centaines de milliers de musulmans promeuvent la « libération de la Palestine » du fleuve à la mer, c’est-à-dire la destruction d’Israël et de ses millions de juifs. Mais dont les votes seront nécessaires aux Tories pour que le Labour ne gagne pas les prochaines élections.

C’est Pourim, le carnaval bat son plein. Ce à quoi nous assistons depuis le 7 octobre est difficilement compréhensible si nous ne regardons pas les éléments essentiels qui pourraient nous le permettre. L’histoire on la connaît, on a l’habitude de dire que « deux peuples se disputent le même territoire » Tout un chacun connaît la solution : partager le territoire en deux. Le drame, vient du fait que celui qui le détient a accepté le principe plusieurs fois (depuis, presque 100 ans – la Commission Peel, partage de la Terre Saine) mais que celui qui devrait accepter de recevoir la moitié ne veut rien savoir, sauf, d’en avoir la totalité. Exactement ce qu’Einstein nous disait : La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent » On sait, Israël (environ 25.000 km2 dans un environnement de 429.045.620 d'habitants  musulmans disposant de 13.300.000 de km2) a tenté encore trois fois depuis 2000 (Clinton/ Barak 2000/1, Olmert 2008/9, Kerry 2013/4) de faire entendre raison au nouveau « peuple » palestinien (aucune mention comme telle avant 1964, date de la création de l’Organisation pour la Libération de la Palestine qui annonçait vouloir libérer toute la Palestine …). Et chaque fois, entre deux tentatives pour un accord … une guerre plus ou moins développée avec des organisations terroristes stipendiées par l’Iran (mais pas seulement). La dernière, le 7 octobre 2023 commencée par un pogrom d’une barbarie abjecte et d’un manque d’humanité qui resteront dans les annales de ce que des hommes peuvent faire. Cependant, une enquête d’opinion menée par les Palestiniens (Dr. Khalil Shikaki /Walid Ladadweh/the Palestinian Center for Policy and Survey Research Ramallah, 20.03.24) a révélé que 71% des Palestiniens considèrent la décision du Hamas d’attaquer Israël le 7 octobre comme une bonne décision. 93% ne croient pas que l’organisation terroriste a commis des crimes de guerre. Il y a mieux : Quatre-vingt-treize pour cent des Palestiniens pensent que le Hamas n’a pas commis d’atrocités lors de son invasion massive du sud d’Israël le 7 octobre (selon un récent sondage mené par le Centre palestinien de recherche sur les politiques et les enquêtes (PCPSR), 72% soutiennent l’attaque. (March 21, 2024 / JNS).

D’un autre côté, selon un sondage dans les Territoires palestiniens, trois quarts de la population approuvent l'incursion sanglante du Hamas le 7 octobre dans le Sud d'Israël. Le soutien est encore plus fort en Cisjordanie qu'à Gaza. » Les Echos, 24.11.24. Et pour qu’il n’y ait pas de doute sur le caractère des actes du Hamas, dans une récente interview, le chef du Hamas, Ismaël Haniyeh, assure avoir besoin de voir couler « le sang des femmes, des enfants et des vieillards de Gaza » pour que  « l’esprit de révolution et de détermination des Palestiniens se réveille …» Et le sang coule. Le Hamas est peut-être le premier régime de l’histoire à mener une guerre conçue pour maximiser les pertes parmi sa propre population. Pertes dont personne n’a une vue exacte mais la plupart des « experts » et même des gouvernants (J. Biden, par exemple) citent les chiffres (inexacts selon des calculs faits par des savants en statistiques comme A. Wyner – Tablet, 07.03.24 ; G. Epstein – WINEP, January 2024) publiés par « le Ministère de la Santé du Hamas » (?!) qui a tout intérêt de les gonfler autant que l’on peut.  Pour servir de justification aux actions inamicales du Lord Cameron ou au gouvernement canadien (ou belge, ou irlandais … et d’autres).

 

Personne, cependant, ne veut comparer les chiffres en question avec ce que l’on sait par ailleurs. Non pas avec le bombardement de Dresde (40.000 morts) ou la guerre au Pacifique (3.000.000 ?) mais même pas avec lorsque les États-Unis et leurs alliés du Moyen-Orient sont entrés en guerre contre l’État islamique en Irak et en Syrie. Car il n’y avait rien de propre ou de chirurgical dans cette campagne. La reprise de Mossoul aux combattants de l’État islamique, une lutte qui a duré de l’automne 2016 à l’été suivant, a fait entre 9.000 et 11.000 morts civils dans la ville, selon un rapport de l’Associated Press (on a compté 5.000 combattants de l’Etat Islamique), et environ un tiers ont été tués par les Etats-Unis qui dirigeait la coalition et les bombardements aériens (américains, irakiens, français, anglais). Bon nombre de ces victimes ont simplement été décrites comme « écrasées » dans les rapports médicaux subséquents. Pourtant la superficie de Mosul (180Km2) est la moitié de celle de Gaza (360Km2) et le nombre de combattants du Hamas est considéré entre 30 et 40.000 soit six à huit fois plus qu’à Mosul. La prise de Mosul a duré neuf mois. Les donneurs de leçon à Israël lui demandent d’arrêter la guerre, tout de suite (après cinq mois), nonobstant le fait que le Hamas détient toujours plus de 100 otages et qu’il n’a aucune velléité pour déposer les armes, supporté (comme il est, en catimini) par des pays arabes (et non des moindres, comme le Qatar). Et personne n’imagine dire au Hamas « libérer les otages, la guerre s’arrêtera » Non, on ne veut pas qu’Israël puisse gagner la guerre et … l’Arabie Saoudite vient de faire un don royal de 40 millions de $ à UNRWA pour compenser l’arrêt des subsides fournies par les Etats Unis et l’Europe. Savez-vous combien ? Google : Les États-Unis et l'Union européenne via l'UNRWA en sont les principaux contributeurs. Depuis les années 2000, l'Union européenne a financé l'UNRWA de 1,6 milliard d'euros. Depuis les années 1990, les États-Unis ont donné en assistance 5 milliards de dollars aux Palestiniens et 5,6 milliards à l'UNRWA. Et le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, antisémite notoire, adversaire d’Israël et ami de longue date du Hamas, Josep Borrell, qui déclare que la campagne militaire israélienne avait transformé Gaza en le plus grand "cimetière à ciel ouvert" du monde et qu'Israël utilisait la famine comme "arme de guerre". I24, 18.03.24. Depuis l’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre 2023 Israël a envoyé plus de 15.200 camions d’aide – représentant 180 millions de kgs de nourriture – à Gaza. Pendant que le Hamas a continué à envoyer des salves de roquettes vers les centres civils en Israël depuis leurs bases à Gaza. Ces dernières semaines, le nombre de camions entrant à Gaza en provenance d’Israël est passé à plus d’un millier par semaine. Un jour pour lequel des données spécifiques sont disponibles, le 3 mars 2024, 277 camions chargés d’aide – dont 4,15 millions de kg de nourriture – sont entrés à Gaza. (L’Égypte, qui partage également une frontière avec Gaza, n’a autorisé aucun camion d’aide humanitaire à traverser son territoire pour se rendre directement à Gaza). Et si moi je sais tout cela, J. Borell ne le sait pas ? Lord Cameron non plus ? C’est Pourim, le festival bat son plein.

 

M. Borell. Comme s’il ne savait pas que le Hamas célèbre les victimes palestiniennes pour son propre effort de guerre tout en cachant lâchement ses propres combattants et dirigeants dans les tunnels ou les hôpitaux de Gaza et les hôtels à cinq étoiles du Qatar.  La seule organisation utilisant la famine comme stratégie de guerre est le Hamas. Au regard de tout cela, des fractures vont-elles avoir lieu au sein des habitants de Gaza et vis-à-vis de leur vision du Hamas ? Pas pour le moment car de plus en plus d’habitants supportent le Hamas à Gaza (27% avant le 7 octobre, 44% en décembre et plus de 70% dernièrement -Voice of America, You tube, dites-le à M. Macron et a d’autres qui prétendent que le Hamas ne représente pas les Palestiniens de Gaza ou d’ailleurs).

 

A tous ceux qui éructent des propos incohérents d’une haute facture subtile : on comprend que ce que l’on veut, en réalité, c’est la disparition de cet état qui est devenu le juif des nations et à ce titre il ne peut, il ne doit que subir des pogroms et des guerres (que jusqu’ici ont été toutes gagnées par lui). Et à ceux qui veulent faire avaler à Israël la création d’un état palestinien qui pourra faire encore mieux que la dernière tentative du Hamas : ils font semblant de ne pas avoir eu vent que selon les sondages palestiniens, 89% des Palestiniens soutiennent l’établissement d’un gouvernement qui inclut ou est dirigé par le Hamas. Seuls environ 8,5% se disent favorables à une autorité contrôlée exclusivement par la faction du Fatah d’Abbas. JNS 17.03.24

Et c’est dans ce mélange de mensonges, d’intérêts divergents, de promesses non respectées et de refus de voir la vérité, simple, « il n’y a pas de solution au conflit israélo-palestinien » on essaye d’empêcher Israël de gagner la guerre en cours. Pour que le Hamas ne disparaisse pas, pour qu’il puisse reprendre ses actions mortifères contre Israël. Et on veut faire porter la responsabilité des morts de Gaza au Premier Ministre Israélien. Il faut toujours un coupable, il est juif de surcroît !  Cela tombe mal, à côté, car environ les trois quarts des Juifs israéliens et une majorité d’Israéliens (incluant les habitants arabes) soutiennent globalement l’extension des opérations de Tsahal à Rafah (dernière ville où Hamas s’est retiré), selon un sondage publié dimanche par l’Institut israélien pour la démocratie (I24, 10.03.24). Pourquoi ? Surtout parce que selon les déclarations des dirigeants du Hamas ils ne s’arrêteront pas, ils continueront d’essayer, encore et encore, de détruire Israël. Et puisque c’est écrit sur les murs, de droite à gauche ou de gauche à droite, les Israéliens n’ont aucun mal à le lire. La prochaine fois -car, malheureusement pour Israël, il y a toujours une prochaine fois- ils devraient avoir besoin non pas des « amis » de circonstance mais dépendre, pour tout, de ce qu’ils savent faire et de ce qu’ils ont fait pour arriver parmi les dix premiers producteurs d’armement du monde tout en se trouvant classés cinquième parmi les dix premiers pays les plus heureux du monde (Etats Unis 23, France 27). Une comparaison pour s’éviter beaucoup de mots : Le Chef de l’armée de terre française vient de déclarer « La France peut mobiliser 20.000 hommes en 30 jours » (Le Monde, 20.03.24). Israël, pays sept fois plus petit, annonçait le 10.10.23, trois jours après le pogrom du Hamas « la mobilisation de 360.000 réservistes qui arrivaient au combat en moins d’une semaine » Washington Post, 10.10.23

Un dernier mot. Si l’on regarde bien ce qui arrive à Israël, une caractéristique essentielle de la situation actuelle apparaît clairement. Israël se trouve à un point d’intersection pour diverses idéologies : non seulement l’antisémitisme manifeste, mais aussi l’anti-blancheur plus large et le discours anticolonial à gauche qui le traitent comme présumé coupable, peu importe ce que ses ennemis pourraient faire.

Mais c’est Pourim. Les sages, depuis plus de 2.500 ans nous ont fait savoir que « Le peuple juif était effrayé, menacé d’anéantissement. La haine d’Haman planait sur la nation comme un nuage noir. Le roi Achashverosh a dit à Haman « de faire ce que vous jugez bon ». Des mots ont été envoyés avec la permission de « détruire, tuer et exterminer tous les juifs, des jeunes aux vieux, des enfants et des femmes… » Mais ils sont toujours là. Certes, nous sommes le 22 mars 2024 mais pour Israël c’est toujours le 7 octobre 2023.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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9 mars 2024 6 09 /03 /mars /2024 10:32

 

J’avais promis à mes lecteurs d’écrire un texte concernant la France après mes multiples écrits sur le Proche Orient. J’hésitais à le faire car j’avais peur de me lancer dans des commentaires qui pourraient être considérés comme désobligeants.

Une déclaration de notre ministre des Finances a servi de déclic, qui m’a donné une solution : pas de commentaires, reproduire des informations disponibles en partie diffusées récemment.

 

J’ai, donc, décidé de collationner des informations récemment diffusées en m’abstenant de faire des commentaires qui pourraient amener le lecteur à m’accuser de parti-pris.

 

1. Le déficit public mesuré en 2023 sera "significativement au-delà" de l'objectif des 4,9% fixé par le gouvernement, a prévenu le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, dans un entretien au quotidien Le Monde, mercredi 6 mars. Il a martelé vouloir réduire la dépense publique, qualifiant l'annonce récente de 10 milliards de coupes budgétaires en 2024 de "frein d'urgence", et non de "coup de rabot". (France Info 06.03.24). Un peu d’arithmétique s’impose : la PIB de la France est de 2.800 milliards d’euros (fin 2023) et si l’on oublie le « significativement » de M. Le Maire, on peut, raisonnablement, prendre le déficit à 5% (loin du plafond de 3 % - Maastricht - qui entrera de nouveau en vigueur après quatre ans de suspension, dès janvier 2024… (BFM-TV,22 déc. 2023) soit une valeur de 140 milliards d’euros. Le 6 mars, donc, la France décide de faire des économies de 10 milliards d’euros soit réduire le déficit de 7%. Soit à 4,65% du PIB, toujours au-delà du seuil « Maastricht »

2. « Selon l'Insee, la France compte 59.000 fonctionnaires de plus en 2023, pour un total de plus de six millions d'agents » (TF1, 07.03.24). Laissons de côté une éventuelle comparaison avec l’Allemagne (29 oct. 2021 — 85 fonctionnaires pour 1000 habitants en France, mais 56 en Allemagne - Le Figaro) et regardons la charge supplémentaire que la France ajoute pour des années à venir. Charge qui viendra, automatiquement, augmenter la dette du pays (comptable pour les années en cours, « hors bilan » pour le reste).

Le salaire médian (Observatoire inégalités, 21.10.23) étant de 2.132€, avec des charges sociales de 45%, un fonctionnaire nouvellement embauché coûtera, pendant 40 ans de service, 20 ans de retraite -hypothèse 50% du salaire- et 10 années de réversion homme/femme selon les espérances de vie, 1.483.872, 255.840, 63.960€, soit 1.803.672€. Et donc, la charge pour les 59.000 fonctionnaires sera, peu ou prou, de 106,417 milliards d’euros qui est à ajouter à la dette du pays (comptable 3.082 milliards et 5.071 milliards hors bilan soit un total d’au moins -années 2022 et 2023 ayant ajoutés de la dette car déficits de l’ordre de 5/6% du PIB- de plus de 8.000 milliards d’euros (Tous Contribuables, 30.09.22).

3. La dette publique de la France (comptable) montre une progression linéaire depuis 2010 avec une pente quasi constante qui dit, clairement, qu’aucun effort réel de la diminuer n’a été fait pendant les 15 dernières années (ni sur les 15 années précédentes en partant de 55,6% du PIB pour arriver aujourd’hui à, à 111,7 % du PIB).

4. Il est utile de souligner que le « décrochage » entre la France et l’Allemagne a commencé en 2011 et que le fameux « quoi qu’il en coûte » ne semble pas pouvoir justifier le décrochage. Un des effets induits par l’augmentation de la dette est, naturellement, son service : le taux moyen pondéré sur les émissions de dette d'État à moyen et long terme ressort à 2,95 %, à comparer à un taux de 1,43 % en 2022 (Agence Trésor).

Tant et si bien qu’à partir de 2024/5 le service de la dette sera (probablement, supérieur à 100 milliards d’euros) un des premiers postes de dépense du budget du pays, avec celles pour l’éducation, la santé ou la défense. Quant à la place de la France dans le monde, pour ce qui est du PIB/habitant, encore 12ème pays au monde en 1996 pour se trouver, aujourd’hui sur la 25 place. Une comparaison pour ce point d’arrivée : Israël=55.535 $, Allemagne=51.383 $ et France=44.408 $ (IMF) – En trente ans la France a subi un déclassement économique.

(N. Baverez – Le Figaro, 24.02.24

5. On considère que, parmi les causes du déclassement économique de la France, la maîtrise de l’immigration (légale et illégale) porte une responsabilité majeure. Certes, les statistiques nous apprennent que le chômage (point clé des trois derniers quinquennats) a baissé pour se stabiliser autour de 7% de la population active.

Mais ce que l’on ne sait pas (occulte-t-on les faits ?) c’est que la réduction du chômage a été obtenue par l’incorporation d’une partie des quelques 2.000.000 de nouveaux immigrants pendant les 5 années de présidence de M. Macron. Certes, la maîtrise de l’immigration en est responsable mais aussi les demandes des patrons du MEDEF pour lesquels les arrivants pèseront sur le coût du travail atténuant, ainsi, l’effet des charges sociales qui est responsable de sa croissance. Le constat est évident : le chômage a été réduit « par le bas », c’est-à-dire par l’incorporation de main d’œuvre non formée, en partie, acculturée, pour des emplois subalternes (hygiène villes, soins à la personne, distribution – Amazon, Deliveroo ou autre UBER).

6. Mais un autre constat, relatif à l’effet cumulé de l’inclusion de nouvelles populations est manifeste pour ce qui est de la natalité :

L’effet cumulatif de l’inclusion des nouvelles populations, selon les projections démographiques (d’habitude maîtrisant d’une manière précise les extrapolations) conduit à constater que les indigènes (les « souchiens ») se soient réduits de plus de 10% sur les 20 dernières années – phénomène reproductible pour les 20 années à venir avec une progression accélérée (pas encore géométrique mais…). Ce qui est moins visible mais se trouve en toile de fond c’est évidemment le reflet de la situation démographique et économique sur le plan culturel : le taux d’illettrisme actuel est de 7% de la population entre 18 et 65 ans et les difficultés en calcul touchent 30% de la même population (Centre d’Observation de la Société).

7. Un autre aspect de la maîtrise de la politique de l’immigration est celui qui montre l’incapacité du pays (l’impossibilité ?) à se séparer des « mauvaises ouailles » - faites le calcul, sur trois dernières catégories de OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) totalisant 416.763 décisions de justice la France expulse 13.723 personnes soit 3,3% de ceux qui ne devraient pas se trouver sur son territoire. L’Allemagne ? « L’Allemagne a un taux d’exécution des obligations de quitter le territoire de 53 % » France Info, 24.02.24

ooooo

La « photo » actuelle de notre pays, qui était en couleurs il n’y a pas si longtemps (à l’échelle historique), est maintenant en « sépia ». Car la somme de ce qui précède a conduit, entre autres, notre pays - un des phares du monde pendant longtemps - à se trouver, pour ce que l’on appelle en anglais « Human Freedom » (composée, en partie de la liberté individuelle et de la liberté économique) actuellement, à la 39ème position mondiale :

 

Le seul commentaire que je me permets de faire, par rapport à tout ce qui précède, est relatif à l’avenir : pour démontrer qu’il ne se trouve pas derrière elle, la France devrait trouver les ressources nécessaires pour créer un point d’inflexion à partir duquel la pente de notre déclin, aujourd’hui négative, deviendrait positive. Vaste programme, aurait dit le Général…

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29 février 2024 4 29 /02 /février /2024 20:33

Bonjour,

On assiste, ébahi, à ce que le monde nous apporte de nouvelles chaque jour de la semaine. Un jour c’est notre Président qui semble menacer la deuxième puissance nucléaire mondiale de lui faire la guerre avec des troupes européennes, et dans l’heure qui suit se fait corriger par le premier pays industriel de l’Europe et toute la gouvernance du monde libre, Etats Unis y compris. Un autre jour il dîne (comme avec le diable mais sans une longue cuillère…) avec le sponsor d’une organisation terroriste et se montre satisfait d’apprendre que celui-ci investira 10 milliards de $ dans le pays. Pays qui souffre, qui se porte mal, qui se prépare à le montrer dans quelques mois lors d’élections qui ne mèneront à rien.

Bref, à quoi joue-t-on ?

 

Pour faire suite à la demande de certains lecteurs, je me préparais à mettre en ligne un texte qui se propose de comprendre le pourquoi de la situation actuelle du pays et l’avenir qui en résulte. Les mêmes causes provoquant les mêmes effets, une extrapolation des aspects démographiques, économiques et culturels devrait pouvoir nous éclairer. Mais… une phrase prononcée par notre Président il y a 48 heures vient de « mettre le feu » à une partie de la diplomatie mondiale. Bigre !

Voilà la phrase, prononcée en conclusion d’un « sommet » de pays européens en faveur de l’aide de l’Ukraine : « Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être exclu » De M. Scholz au Président de la Pologne et de Mme Meloni au Président des Etats Unis, voilà tous ceux qui aident l’Ukraine et veulent la voir gagner la guerre d’agression que le paranoïaque du Kremlin lui a imposé, tous, sans exception, ont fait savoir qu’ils n’enverront jamais des troupes pour combattre en Ukraine. Combattre les troupes d’une puissance détenant plus de 6.000 têtes nucléaires, soit de quoi faire sauter la planète comme une bille de bilboquet ! Curieux, comme je suis, j’ai consulté le Larousse : Assumer la responsabilité de quelque chose de pénible, prendre à son compte un acte : Endosser les conséquences d'une erreur. Car la proximité des deux mots « assumée et endossée » m’interpelle au niveau du vécu (comme on disait il n’y a pas tellement longtemps). Plongé dans l’incertitude, je me suis dit qu’il y a quelque chose que sans doute les grands de ce monde n’avaient pas compris : une fois que notre Président a pris la responsabilité (assumé) de ce qu’il a dit (« l’envoi de troupes au sol ») il a réalisé qu’il a commis une erreur et il a dit qu’il endossait la responsabilité de l’erreur. Cela vous semble-t-il « tiré par les cheveux » ? J’essaye de faire pardonner notre Président qui, depuis quelque temps, n’en manque pas une et d’importantes : un jour il propose la constitution d’une coalition pour détruire le Hamas (vous vous en souvenez ?), deux jours après il fait savoir à Israël que le Hamas ne pourra être détruit (ou que cela prendra dix ans), un jour il morigène l’ancienne Première Ministre en faisant savoir que le Rassemblement National doit être combattu pour ses idées non pas « diabolisé » pour des raisons historiques ou morales, un autre jour il lance une « guerre totale » contre le même parti et toutes ses troupes, partout où elles ont l’occasion, disent pis que pendre du même. Le ridicule le poursuit, il suffit de voir -pour la première fois de l’histoire du Salon de l’Agriculture- deux compagnies de CRS harnachés comme pour des manifs contre les antifa ou les black bloc, plus moult forces de police en uniforme ou en civile, pour le défendre contre des agressions que personne n’avait envie de commettre.

Alors… bien sûr je souhaitais écrire sur le déchirement du tissu national, sur le déclin du pays aux plans éducation, santé, sécurité, culture : ce sera pour bientôt, je vais couvrir un autre sujet car, fait marquant, notre Président vient d’offrir un « dîner d’apparat » au numéro 1 d’une puissance proche-orientale qui est le financier du Hamas, accueille et abrite, sur son territoire les principaux dirigeants de cette organisation terroriste (qualifiée comme telle par l’Union Européenne et plusieurs pays arabes). Puissance qui, par la complicité d’une classe politique irresponsable (de droite et de gauche) détient les fleurons de l’hôtellerie française, un grand club de football, et détenait en 2013 13 % de Lagardère (premier actionnaire du groupe depuis), premier actionnaire du Groupe Vinci (avec 7 % de son capital), 5 % de Total (depuis 3ème actionnaire du groupe), 4,7 % de Veolia Environnement, 2 % de Vivendi et 1 % de LVMH (LUMNI, 20.02.22). Ad vomitum. Mais qui promet d’investir pendant les six années à venir encore 10 milliards d’euros, sans doute pour avoir encore plus d’influence sur la politique française qui doit regarder avec sympathie et tolérance l’installation en France d’une population d’origine musulmane. Car le Qatar est le principal pourvoyeur de fonds pour les Frères Musulmans qui sont un instrument précieux dans sa stratégie de rayonnement politico-diplomatique (Sciences Po- 08.17).

*****

Mais le dîner d’apparat offert au potentat qatari s’est conclu avec un communiqué conjoint (Gouv.fr – 27.02.24) qui dit, entre autres, « Ils ont souligné leur opposition à une offensive contre Rafah… ils ont réaffirmé que la seule solution viable est celle des deux États, avec l’établissement d’un État palestinien sur les lignes de 1967, Israël et la Palestine vivant côte à côte en paix et en sécurité » Notre Président ne-sait-il pas que les dirigeants du Hamas terroriste sont abrités par son hôte ? Ne sait-il pas que pendant que cet émirat joue aux libérateurs des otages du Hamas il le fait vivre aussi bien que possible ? Ne sait-il pas qu’un seul mot du potentat qu’il vient de recevoir pourrait libérer les otages et faire disparaître le Hamas pour toujours ? Et s’il le sait pourquoi joue-t-il la comédie des deux états ? Son hôte ne lui a pas transmis la déclaration du No.2 de l’organisation terroriste ? (Khaled Mashaal, le 18 janvier 2024 (https://vu.fr/cEhaS) :« L’Occident dit que le 7 octobre a ouvert des perspectives pour une vision politique, alors ils sont revenus pour parler de leur ancienne marchandise, qui est la solution à deux États. Les frontières de 1967 représentent 21% de la Palestine, qui est pratiquement un cinquième de ses terres, donc cela ne peut pas être accepté. Notre projet palestinien, qui a un consensus national quasi palestinien, est que notre droit en Palestine de la mer [Méditerranée] au fleuve [Jourdain] ne peut pas être abandonné »

Certes, l’autre grand ami d’Israël, en mangeant une glace, a fait savoir, urbi et orbi, que « la seule façon pour Israël de survivre… voici le marché, ils doivent aussi… profiter de la possibilité d’avoir la paix et la sécurité pour les Israéliens et les Palestiniens qui sont utilisés comme des pions par le Hamas et d’accepter la solution à deux états » (ToI 27.02.24)

Fichtre ! « En 2000, lorsque le Général Gershon Hacohen était le chef de la division de la formation et de la doctrine de l’état-major général de Tsahal, on lui a demandé de produire un document sur la façon dont Israël pourrait se défendre sans le contrôle de la vallée du Jourdain, qui devait être cédée à un futur État palestinien dans le cadre des plans de paix que le Premier ministre Ehud Barak, ainsi que presque tous les hauts dirigeants de Tsahal et les dirigeants israéliens de la décennie suivante ne pensaient pas irresponsable. « Mon papier a été très court : « C’est comme demander à un pilote de F-15 de décoller sans moteur ». « Pas question. » se souvient-il.  (Tablet, 28.02.24). Comme d’autres, il pensait que céder le contrôle sur la Judée/Samarie (« West Bank » destiné, dans le cauchemar irresponsable de MM Biden, Macron et tutti quanti, devenir l’état palestinien ») c’est plus dangereux que la bombe nucléaire que l’Iran espère avoir.

Et pour que la solution à deux états puisse être mise en place, il faut - pour commencer - arrêter la guerre à Gaza, en clair ne pas détruire le Hamas qui, croix de bois, croix de fer… a juré par la bouche d’un autre de ses dirigeants « que le Hamas continuera, encore une fois et encore une fois… jusqu’à la disparition d’Israël » Qu’importe… M. Biden (et avec lui M. Macron et encore d’autres) demande à Israël d’accepter un cessez-le-feu. Qui laisserait le Hamas continuer à prospérer dans le territoire de Gaza. Remarquez, JB (et/ou ses séides) ayant décidé de quitter l’Afghanistan (31.08.21) toutes affaires cessantes, l’inimaginable, l’impardonnable, l’immonde départ de Kaboul a eu comme résultat immédiat le rétablissement du régime barbare des talibans. En demandant à Israël d’arrêter la guerre contre le Hamas et de quitter Gaza, en réalité, ils ne voient pas pourquoi Israël ne fera de même que les USA. De plus, on fait semblant de croire (et on essaie de le faire admettre à Israël) que le cessez-le-feu est essentiel pour libérer les otages encore détenus par le Hamas. Mais on renverse la table comme si rien n’était : ils pourraient dire au Hamas « libérer les otages, tous, tout de suite » et il y aura l’arrêt de la guerre. Mais non, on préfère de pousser Israël à sauver la peau du Hamas pour qu’il puisse recommencer, de plus beau, les mêmes pogromes. En disant à Israël qu’il y a trop de morts civils à Gaza. En oubliant que pour gagner une guerre il faut que vous tuiez plus d’ennemis qu’ils ne tuent des vôtres. Sans aller jusqu’aux évènements de la deuxième guerre mondiale, les bombardements aériens américaines en Afghanistan et en Irak (plusieurs centaines de milliers de morts), au Pakistan, en Somalie et en Syrie ont fait de nombreuses victimes civiles. Invariablement, l’armée américaine prétend avoir pris les mesures nécessaires pour protéger les civils. Mais elle a donné peu d’explications quant à la façon exacte dont elle a distingué les civils des combattants et pourquoi, si distingués correctement, tant de civils avaient été tués. De toute manière, on le sait, les morts civils de Gaza (dommage collatéral car Tsahal fait tout ce qu’il peut pour minimiser l’effet des bombardements) sont un facteur essentiel dans le comportement du Hamas : « Le nombre élevé de victimes civiles augmentera la pression mondiale sur Israël pour arrêter la guerre, - message de Y. Sinwar, le chef du Hamas à Gaza vers ses camarades au Qatar - WSJ 29.02.24. Tandis qu’un autre dirigeant du Hamas auquel on demandait pourquoi il n’y avait pas des abris contre les bombardements à Gaza (Moussa Abou Marzouk, I24 – 31.10.23) a répondu "C’est à l’ONU de s’occuper de la protection des habitants de Gaza. Les tunnels sont pour nous, ce ne sont pas des abris pour les civils"

Laissons de côté les chiffres évoqués par toute la gente journalistique et qui sont d’une provenance suspecte « le ministère de la santé du Hamas » Mais dites-donc, s’il y a un ministère c’est qu’il y a un gouvernement. Non ? Et s’il y a un gouvernement c’est qu’il y avait un état. Non ? Et de plus, il y avait déjà eu un cessez-le-feu…

En réalité, c’est l’amère leçon de réalisme pour ce conflit. Bien qu’un cessez-le-feu puisse être souhaitable pour soulager les souffrances des civils de Gaza, ce n’est pas une solution diplomatique au conflit. Ce n’est pas parce que ce n’est pas souhaitable ou parce qu’on ne devrait jamais parler aux terroristes - il n’y a tout simplement pas de partie avec qui traiter (sauf d’accepter leur sponsor, le Qatar). Des négociations éventuelles entre Israël et ce qui reste du Hamas après la fin des opérations israéliennes ne produiront pas de solution durable simplement parce que (1) le Hamas ne représente pas la nation palestinienne (disent MM Biden, Macron, etc.,) et (2) il ne le conçoit même pas (voir plus haut). L’idée que la solution à deux États puisse être relancée est le sommet de l’utopie idéaliste, comme les décennies de négociations de paix pendant l’aggravation de la violence auraient dû le montrer clairement. Car cela n’a aucun sens de négocier avec un interlocuteur pour lequel votre disparition est consubstantielle à son existence. Mais, comme ils veulent montrer qu’ils sont logiques, ils promettent que le nouvel état sera dirigé par une Autorité Palestinienne (aujourd’hui, au vu et au su de tous, corrompue, incapable de gérer les milliards de dollars obtenus autrement qu’au profit des dirigeants, tous compromis, aucun élu depuis 18 ans …) réformée, revitalisée : Israël Democracy Institute 21.02.24 : Lorsqu’on leur demande s’il est probable que l’Autorité palestinienne puisse être réformée, la grande majorité des Arabes (70%) et des Juifs (83%) Israéliens pensent que c’est impossible.

Et comme ils ont de la suite dans les idées, ils font miroiter à Israël son intégration dans le monde proche-oriental, y compris via une reconnaissance de jure par l’Arabie Saoudite. Sans comprendre (ou sans vouloir admettre) que l’hypothèse selon laquelle la normalisation entre Israël et l’Arabie Saoudite en échange de l’établissement d’un autre État arabe défaillant et corrompu apporterait la paix, la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient est un fantasme mortel. Et pour occulter cet aspect tous ceux qui veulent imposer à Israël la création d’un nouvel état s’abstiennent, naturellement, de répondre aux deux questions qui ont fait capoter toutes les tentatives depuis 50 ans (a) le nouvel état reconnaîtra-t-il Israël comme état juif (libellé de l’ONU 1947) ? Les descendants (plus de 5.000.000) des déplacés (ou expulsés) de 1948 renonceront-ils au « droit de retour » en Israël ? Ajoutez quelques questions mineures comme la nature de l’état (démocratique – il n’y en a aucun parmi les pays arabes), démilitarisé (qui le défendra s’il est menacé ?), quid des 517.000 israéliens qui habitent une partie du territoire qui lui serait destiné ? La vérité est que le projet d’État palestinien a échoué chaque fois qu’il a été évoqué. Alors pourquoi diable, les cerveaux d’acier de Washington et d’Europe restent-ils coincés avec le vieux concept (espoir ?) selon lequel toutes les troubles de la région disparaîtraient une fois qu’un nouveau pays arabe serait établi ? Malgré un consensus croissant, il y a beaucoup de spéculations sur ce à quoi un futur État palestinien pourrait ressembler. Mais on veut le faire admettre, sans savoir ce dont il est  question, à Israël qui n’en peut mais. Et qui devrait demander aux promoteurs « Avec qui dois-je faire la paix ? Qui sont ses alliés ? Qu’elle est la personnalité qui va amener les Palestiniens à abandonner leur haine consubstantielle à leur identité islamique ? Ne pas se souvenir des épisodes récents ? Que ce que l’on a fait pour, soi-disant, avoir la paix et une certaine tranquillité est voué à l’échec. MM. Lapid, Benett et Gantz ne devraient pas dormir tranquilles, responsables comme ils ont été du fameux accord imposé par l’ami américain (l’envoyé de M. Biden, M. Hochstein) pour que le Hezbollah reste tranquille, en cédant au Liban (octobre 2022 !) un territoire marin riche de pétrole et gaz. Regardez la tranquillité que le Hezzbollah assure dans le Nord d’Israël – tout est calme car 80.000 habitants ont été déplacés par Tsahal pour ne pas se faire tuer par les salves de 20 à 60 fusées tirées tous les jours à partir du Liban. Ou par les fusées anti-char tirées sur 500 maisons dans les villages du Nord du pays. La raison est simple : rien, que l’on s’entende bien, rien n’est « cast in concrete » avec des interlocuteurs qui n’ont comme objectif final de vous faire disparaître. Faire semblant de ne pas le comprendre (admettre) c’est de porter le défaitisme au pinacle. Comment comprendre que pendant des dizaines d’années les Etats-Unis (comme d’autres) qui professaient l’idée que l’éventuelle création d’un état palestinien devrait résulter de négociations directes entre les parties ont changé leur politique en voulant imposer à Israël la création d’un état sur un territoire qui, depuis presque 80 ans est un territoire disputé ? Si le lecteur de ce qui vient d’être écrit à une réponse aux deux questions, je suis preneur.

De plus en plus d’israéliens sont convaincus que le salut sera dans l’obtention d’une victoire réelle contre le Hamas, d’un côté et que si le prix de l’expansion des accords de paix régionaux (Abraham) est l’établissement d’un État palestinien, de l’autre côté, il vaut mieux renoncer à l’expansion et à la normalisation des relations avec l’Arabie saoudite. Qui peut les convaincre du contraire ?

Israël va bien se porter après la guerre. Déjà, l’économie israélienne a progressé de 2% en 2023, (Bureau central des statistiques), avec une décroissance du PIB par habitant de seulement 0,1%, en raison de la croissance démographique de l’année dernière. Cela fait suite à une croissance du PIB de 6,5 % en 2022. À l’exception de 2020, lorsque la pandémie de Covid-19 a frappé, et l’économie d’Israël s’est contractée de 2,5%.

Quant à la survie d’Israël pour laquelle M. Biden veut qu’Israël se suicide… on devrait le rassurer : Israël survivra au déclin de l’Occident. Son peuple juif a survécu aux pharaons, aux rois, aux seigneurs de guerre, aux Babyloniens, aux Assyriens, aux musulmans, aux chrétiens, aux cosaques, à Vatican, à Athènes, à Rome, aux communistes, aux Européens et aux Allemands du XXe siècle. Après 3.500 ans, après avoir traversé des centaines d’empires qui se sont effondrés, les Juifs ont une assez bonne idée de la façon de traiter avec les dirigeants du monde qui sont soit des idiots mal lunés, soit des sauvages qui cherchent leur mort car, par-dessus tout, les Juifs, savent comment survivre dans un monde en évolution. (RH, INN 14.02.24)

 

 

 

 

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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 09:57

 

Mon dernier texte, « la solution à deux états » a conduit plusieurs lecteurs à (1) considérer que les explications données manquaient de substance et (2) que la conclusion implicitement instillée n’était pas suffisamment justifiée.

J’ai donc repris la plume pour ajouter ce qui pourrait contenter lesdits lecteurs.

La solution à deux états (2)

J’essaye de procéder avec un certain ordre, en me disant que les lecteurs qui ont été troublés par certains paragraphes du dernier texte et, aussi, par sa conclusion (implicite, selon eux) de l’impossible réalité s’opposant à une « solution à deux états » le méritent. Car ce dont il est question c’est de comprendre (éventuellement, admettre) que la solution à deux états est irréalisable : maintenant ? plus tard ? jamais ?

Je commence par planter le décor : pour ceux (nombreux) qui n’ont qu’une notion sommaire du paysage qui préoccupe le monde entier, le voilà :

En clair : superficie d’Israël=22.145km2 soit 8.550miles2 soit, environ 600 fois (584) plus petite que celle des 22 états arabes ; la population juive d’Israël est d’environ 60 fois (58,7) moindre que celle des états arabes d’où une densité de population 10 fois supérieur à cette dernière. La superficie de la Judée /Samarie étant de 5.860Km2 -par hypothèse affectée à un 23ème état arabe- réduirait la superficie d’Israël de plus de 25% en augmentant, sensiblement, la densité de sa population. La simple comparaison des deux superficies (pays arabes vs Israël) nous permet de comprendre que le conflit israélo-arabe n’est pas un conflit territorial. Naturellement, on va invoquer la religion (« Allah a donné ce territoire aux musulmans » bien que le Coran indique que le pays est celui des juifs et l’histoire – la soi-disant absence des juifs du territoire jusqu’au partage ONU 1947).

On va laisser de côté le fait que personne ne veut dire quel genre d’état on veut créer pour les palestiniens, ni sur quel territoire (la Judée/Samarie étant un territoire « disputé » depuis 1967), ni avec quelle forme de gouvernement, ni avec quelle souveraineté, ni avec quels moyens de défense ni avec quelles ressources économiques. Un état …

Mais si le conflit n’est pas de nature territoriale qu’y a-t-il dans le paysage qui nous préoccupe ? Pas besoin d’insister, l’apparition de ce conflit en tant que premier sujet de dispute du monde (pas la guerre russe en Ukraine, pas les multiples conflits dans lesquels des musulmans sont engagés comme Burkina Faso, Somalie, Soudan, Yémen, Birmanie, Nigeria, Syrie, Irak, Indonésie, Philippines, etc., pas dans la future probable agression de la Chine contre Taiwan, etc., etc.,) n’est pas intervenu le 7 octobre 2023. Pourtant, actuellement, il n’y a que deux types de décideurs politiques qui s’occupent du Moyen-Orient : ceux qui croient que le 7 octobre n’était qu’un autre jour d’un cycle de la violence qui dure depuis longtemps et ceux qui comprennent l’impact des attaques, du pogrome sur le peuple israélien, juif de surcroît, les gouvernements non seulement dans la région, mais aussi en Amérique et en Occident.

On sait que l’idée de partager le territoire de l’ancienne Palestine entre un état juif et un état arabe (le libellé de la décision de partage de l’ONU du 29.11.1947) a créé, avec le temps, un « commerce » florissant : des dizaines de milliers de diplomates, des fonctionnaires de différentes agences ONU ou Etats Unis ou Europe qui passent leur vie et leur carrière avec l’objectif de mettre en place une « solution à deux états » : partager, encore une fois, le territoire accordé à des populations juives. Qui intègrent, quand même, plus de 2 millions d’arabes (22% de la population totale) citoyens, comme les juifs, de l’État d’Israël. Ce que le 7 octobre 2023 a changé c’est l’expression claire, sans ambages des deux protagonistes (Israël et les deux factions palestiniennes, Autorité Palestinienne et Hamas - organisation terroriste gouvernant Gaza) du rejet de la solution à deux états.

Les sondages effectués depuis le 7 octobre 2023 montrent que les trois quarts des Israéliens s’opposent à l’établissement d’un État palestinien. 70% des Israéliens qui ont voté pour des partis d’opposition, dont des partis de centre et d’extrême gauche, le parti nationaliste arabe et même le parti islamiste, estiment qu’il n’y a aucune chance de coexistence pacifique avec les Palestiniens. D’un autre côté, comme les sondages directs l’ont révélé le mois dernier, 81% des Israéliens, y compris les Arabes israéliens, disent qu’il n’y a aucune perspective de paix avec les Palestiniens. 88% des Israéliens ne faisant pas confiance aux dirigeants palestiniens. (Direct Polls, 06.02.24). Et du côté palestinien (même enquête opinion) 75 % des Palestiniens soutiennent le Hamas. Un sondage auprès des Palestiniens de Gaza et de Judée-Samarie a révélé que plus de 80% des Palestiniens approuvent les massacres du 7 octobre 2023 (AP, 13.12.23). Il est opportun de noter que si MM Biden, Macron et autres dirigeants politiques affirment régulièrement que le Hamas ne représente pas le « peuple palestinien » le peuple palestinien n’est pas d’accord, tout au moins selon les enquêtes d’opinion faites par des organismes disposant d’une crédibilité certaine. Mais si des deux côtés de l’échiquier on ne veut pas (ni maintenant ni plus tard) de la solution à deux états, pourquoi le ban et l’arrière-ban du monde politique mondial veulent-ils faire avaler cette soi-disant solution aux protagonistes ? Et pourquoi, dans ces conditions, les Etats Unis, l’Union Européenne et tous les bienpensants du monde ne veulent pas laisser Israël gagner la guerre actuelle provoquée par le Hamas via « le plus grand massacre antisémite depuis la Shoah » (E. Macron, 07.02.24) ? On est en droit de se demander « comment et pourquoi des dirigeants internationaux sérieux, y compris le président des États-Unis, le secrétaire d’État, le secrétaire général des Nations Unies et les dirigeants de l’UE, ainsi que des dirigeants et des parlementaires internationaux, peuvent continuer en toute conscience à promouvoir l’absurde « solution à deux États ». Comme si c’était une sorte de panacée magique qui, si elle est répétée assez souvent, sortira en quelque sorte de la sphère de la pensée magique et se matérialisera magiquement dans la sphère de la réalité.

Puisque, clairement, il est inconcevable d’imaginer que les dirigeants de la communauté internationale puissent être si naïfs, irresponsables, et incapables d’imaginer qu’une entité politique palestinienne éprise de paix pourrait se matérialiser à partir du vide des réalités actuelles du Moyen-Orient, alors on peut seulement supposer qu’ils sont soit ignorants de l’histoire et des réalités entourant la vision vague et imaginative des deux États, ou se trompent délibérément. (Alan Baker, JP, 07.02.24). Et ce, surtout quand, au nom du Hamas, Ghazi Hamad membre de la direction du Hamas, a déclaré (trois semaines après le pogrome) : « Nous allons répéter l’attaque encore et encore, jusqu’à ce qu’Israël soit complètement détruit. » (American Greatness, 04.02.2024).

Malheureusement, les mêmes (en fer de lance, le gnome de l’UE – czar des affaires étrangères, J. Borell) devant l’opposition d’Israël (car ils occultent celle des Palestiniens qui depuis 1936 - Le Livre Blanc - et chaque fois qu’un état leur a été proposé - 1948 ONU partition, 2001 - Clinton Barak, 2009 - Olmert, 2013 Kerry - Obama ils ont dit NON) proposent que l’on décide sans les protagonistes et en opposition avec Israël, la création d’un état palestinien. Si l’on regarde bien, ce que l’on veut, en réalité, c’est ce que le Hamas le clame depuis sa création, Arafat le disait en arabe “peu à peu”) c’est de faire disparaître Israël. Tant et si bien qu’être « pro-Palestine » en est venu à signifier, de plus en plus, être anti-israélien. Et c’est parce que the L’OLP a maintenu, depuis 1964 à la suite des pays arabes du Proche-Orient, son emprise mortelle sur les rênes de la cause palestinienne en insistant pour qu’aucun Palestinien ne soit accepté comme citoyen dans un Pays arabe, créant ainsi des réfugiés apatrides permanents que l’on est arrivé aux 5,9 millions de « réfugiés » palestiniens, descendant des 750.000 qui ont quittés (où ont été expulsés en 1948) qui voudraient revenir dans le pays qui s’appelle Israël. On a laissé les vrais réfugiés initiaux rêver au retour tout en se multipliant par progression géométrique. Cela arrangeait les états arabes qui ne voulaient pas accepter Israël (on se souvient des trois NON – aux négociations, à la reconnaissance, à la paix, de Khartoum 02.09.1967).

Et on a créé UNRWA - uniquement pour les Palestiniens, tandis qu’une autre structure existe pour TOUS les réfugiés du monde (quelques 29,3 millions actuellement – UNHCR, 2022).

Mais les pays arabes et les dirigeants palestiniens ont trouvé très pratique de laisser le traitement des Palestiniens aux défenseurs occidentaux de la cause. Pour les pays arabes cela a été une affaire de suprême indifférence. De 1948 à 2023, pendant 75 ans, le monde occidental a dépensé entre 750 et plus de mille milliards de $ pour le bonheur des Palestiniens. La contribution des pays arabes, à la tête des trillions de $ retirés du pétrole et du gaz, a été zéro ou négligeable. Et qu’ont-ils fait des milliards de dollars en Cisjordanie et à Gaza ? La corruption, le déclin du niveau d’éducation, l’effondrement de la sécurité économique, l’endoctrinement islamiste, le meurtre, l’enlèvement et la criminalité, tout cela aux mains de l’AP en Cisjordanie et du Hamas à Gaza, dont Israël s’est retiré en 2005. Blâmer les juifs/Israël pour leur malheur avec la compatission des bienpensants du monde entier, naturellement. Pendant que l’antisémitisme, en récession après 1945, retrouve ses belles couleurs un peu partout dans le monde, surtout là où on trouve des populations musulmanes en nombre. Le 7 octobre 2023 a pu arriver aussi à cause de l’UNRWA. C’est arrivé à cause de l’endoctrinement anti-israélien, anti-juif, que l’UNRWA a laissé promouvoir dans les écoles qu’elle dirigeait. Avec 30.000 employés quand pour les 30 millions d’autres réfugiés l’ONU n’emploie que 19.000. C’est arrivé parce que l’argent des contribuables occidentaux a servi à enseigner aux enfants palestiniens de Gaza qu’ils devraient être des kamikazes, qu’ils devraient poignarder des juifs, qu’ils devraient les écraser avec des voitures, qu’ils devraient les violer et les tuer. On leur a enseigné cela tous les jours dans leurs classes. Pas la peine de se demander pourquoi le 7 octobre est arrivé. C’est à cause de la propagande et du lavage de cerveau administré par des organisations comme l’UNRWA depuis 1948 – en faisant croire à plusieurs générations que le « retour » était au coin de la rue. Israël combat actuellement un Hamas soutenu par la très grande majorité des Palestiniens. Occasion pour tous ceux qui vomissent Israël de l’accuser de « génocide » pour les - disent-ils, fondés sur les chiffres du « Ministère de la Santé du Hamas » plus de 28.000 morts « civils » Ministère … civils … faut-il être totalement idiot ou antisémite notoire pour le croire, non ? Tsahal mène une guerre qu’aucune armée au monde n’a mené. A titre d’exemple, les armées d’une coalition (entre autres américains, anglais et français) ont eu besoin de plus de neuf mois pour vaincre quelques 5.000 membres de l’État Islamique dans une ville de 180 km2 tandis que Tsahal doit vaincre quelques 30.000 combattants du Hamas dans un territoire de 365 km2 doublé par plus de 750 km de tunnels souterrains disposant de quelques 1.500 entrées/sorties. Tsahal a dû développer des méthodes de détection et de combat dans les tunnels, qui, selon l’expert américain Spencer, sont les premières du genre au monde. Dans un article publié dans la revue professionnelle du War Research Institute à West Point (17.10.23), il écrit : "Le rythme de l’avancement de Tsahal au-dessus et au-dessous du sol est historiquement rapide. Le théâtre de Gaza ne peut être comparé à aucun autre dans l’histoire militaire moderne en termes de l’ampleur des défis qu’il pose. La stratégie du Hamas est basée sur le temps et les tunnels - ils espèrent qu’Israël épuisera ses ressources en se concentrant sur les tunnels."

Tant qu’il n’y aura pas de processus de dé-Hamasification et de réparation des dommages moraux, éthiques, matériels, causés par des décennies de propagande et de lavage de cerveau, il ne pourra jamais y avoir de paix sur ce petit territoire du Proche-Orient. Au dernier G7 au Sommet du G-7, le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, a ajouté qu’il aimerait voir le contrôle de Gaza confié à « un leadership palestinien pacifique ». L’idée, pour l’instant, est un fantasme. Après plusieurs générations d’endoctrinement, il faudra des décennies pour renverser la culture de haine que le Hamas et l’Autorité palestinienne ont méticuleusement cultivée. Si, pour une fois, le peuple palestinien lui-même était la priorité, plutôt que ses dirigeants terroristes et criminels qui l’ont amené dans la situation d’aujourd’hui ; si, pour une fois, le mouvement de la solution à deux États qui s’est transformé en haine d’Israël aux relents d’antisémitisme, en tant que soutien aux Palestiniens s’ancrait dans la réalité, peut-être que quelque chose pourra être fait. Compte tenu d’un éventuel sursaut de la population, il pourrait y avoir une voie vers un État palestinien viable. À l’heure actuelle, cependant, le peuple palestinien est un pion, un accessoire dans un jeu local, régional et mondial qui met ses intérêts réels en dernier.

Il ne pourra jamais y avoir de solution à deux états, à moins que le processus en cours soit annulé et que les dommages du long endoctrinement de millions d’êtres soient annulés.

Certes, si les États-Unis (pour ne pas disconvenir à la campagne de M. Biden pour son élection en novembre) comme l’Angleterre réussissent, comme ils s’efforcent, à arrêter la campagne militaire d’Israël à Gaza contre le Hamas en le laissant toujours au pouvoir, et pivotent vers la reconnaissance internationale d’un État palestinien, comme le département d’État américain l’a récemment signalé, ce ne sera pas facile à supporter pour Israël. Qui s’y opposera, sans doute, par tous les moyens.

Et les Palestiniens réfugiés, restent les symboles humains de la cause palestinienne. Ils sont par définition misérables parce que les États arabes environnants et le peuple palestinien lui-même veulent qu’ils restent misérables en restant en colère contre le monde entier et voulant vaincre Israël dans une guerre future. Pour avoir la Palestine « du fleuve (Jourdan) à la mer (Méditerranée). Il ne peut pas y avoir un État palestinien jusqu’à ce que le peuple palestinien, par d’autres représentants que ceux d’aujourd’hui, soit forcé d’admettre sa complicité le 7 octobre 2023, sa complicité dans le terrorisme, sa complicité dans les viols, les meurtres et les incendies -le pogrome- qui ont eu lieu ce jour-là. Comme les Allemands et les Japonais l’ont fait après 1945.

Mais tant que l’UNRWA existera (sa disparition est nécessaire mais pas suffisante), il n’y aura jamais d’État palestinien parce que les Palestiniens ne voudront pas d’une solution à deux États, contents comme ils sont de recevoir l’aumône obligée du monde occidental, en rêvant à la solution à un état, le leur, après la destruction d’Israël.

 Solution à deux états ? Franchement, comment diable peut-on encore y croire ? Qu’ont-ils fumé pour … ?

 

 

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4 février 2024 7 04 /02 /février /2024 15:06

On attire mon attention sur le deuxième spectre qui hante le monde, pas seulement l’Europe et la France : « la solution à deux états » pour mettre fin au conflit israélo-palestinien. A la pointe de sa diffusion l’alignement de la gauche mondiale avec le Hamas (avant et après le 7 octobre 2023) est la preuve finale de sa faillite morale et intellectuelle. Qui, diable, va faire avancer les valeurs des Lumières ?

Qui veut la solution à deux états ?

Moi, non plus disent les deux concernés.

Le monde entier (et sa mère) a décidé et l’a proclamé haut et fort : Benjamin Netanyahou est la cause de tout ce qui se passe mal avec Israël. Non seulement il est responsable du fait qu’il n’y a pas de paix entre Israël et la « Palestine » mais il est responsable de ce qui s’est passé le 7 octobre 2023, comme de la barbaresque destruction de Gaza. « Lisez les journaux israéliens, regardez la télévision grand public et vous pouvez arriver à la conclusion que tout cela est la faute du Premier ministre Benjamin Netanyahou, pas celle de Yahya Sinwar : Netanyahou prolonge la guerre pour sa propre survie politique, Netanyahou a maintenu le Hamas en vie avec de l’argent qatari, Netanyahou a déchiré Israël au sujet de la réforme judiciaire, Netanyahou met à l’écart les généraux — Benny Gantz, Yoav Gallant et Gadi Eisenkot — dans son propre cabinet de guerre, Netanyahou ruinera nos relations avec les États-Unis, Netanyahou met sa propre carrière au-dessus des intérêts vitaux d’Israël, et ainsi de suite. Ces points de discussion sont parallèles à la campagne de messages de Washington contre Netanyahou, alors que l’administration Biden cherche à imposer son programme à Israël, avec l’aide de ses clients locaux. » Gadi Taub, Tablet 24.01.23

 

On lui en veut surtout pour son opposition, totale, déclarée à « la solution à deux états ». Remarquez, du temps des accords d’Oslo on parlait de « deux Etats pour deux peuples » mais depuis, vu que les palestiniens ne veulent pas reconnaître l’existence d’un peuple juif, on ne parle que de « deux états ».

Personne ne répond à la question « de quel genre d’État s’agit-t-il ? » Au lieu de cela, on imagine simplement un endroit paisible et bien ordonné appelé « Palestine » et on assure à tout le monde qu’il est tout près. Ce faisant, on évite de poser la question la plus importante : un État palestinien autocratique et révanchiste ne serait-il pas une menace pour la paix ? The Two-State Delusion (1) – Elliott Abrams, Tablet, 01.02.24.

Et l'ineffable “czar” des Affaires Étrangères de l’UE, M. Borrell, éructe « Une chose est claire : Israël ne peut pas avoir le droit de veto à l’autodétermination du peuple palestinien » TRTWORLD.com 23.11.23. Comme si Israël est le seul à ne pas vouloir, à côté d’elle un 24ème état arabe, de surcroît géré par le Hamas.

Car que se passerait-il si « ce que le peuple palestinien veut en réalité » était principalement détruire Israël ? Ce qui est espéré par 82% de la population arabe de Judée-Samarie soutenant le Hamas et 57% de la population de Gaza. La raison de vivre du Hamas étant la destruction d’Israël (a), (b) « Si le Hamas remporte les élections, l’Autorité palestinienne laissera le Hamas gouverner (Le vice-premier ministre de l’Autorité palestinienne a déclaré samedi 26.12.23 que le président Mahmoud Abbas serait prêt à céder le contrôle de son gouvernement au Hamas si le groupe terroriste remportait les futures élections générales). Quels sont les points d’achoppement préalables, à supposer que l’AP acceptera un changement de paradigme - elle qui refuse de reconnaître Israël comme « État juif » ou « État du peuple juif » ce qui démontre qu’il ne s’agit pas d’un conflit territorial mais d’un religieux- hautement improbable :

- Les frontières : où vont elles se trouver ? Le territoire ainsi déterminé sera-t-il « judenrein » ? (Annonce faite par M. Abbas plusieurs fois) ;

- Jérusalem : vieille ville ? (Quartiers Arabes ? Chrétien ? Juif ?) Mur des Lamentations ? La Tour de David ?

- Retour des réfugiés ? Tous les 5,5 millions selon UNRWA ? Avec quelles ressources locales (eau, agriculture, énergie, etc.,) ; ne pas oublier qu’ils sont partis (ou expulsés) 750.000 et, comme le disait Maltus … par progression géométrique … ils continuent ;

- Contrainte « état de droit, démocratique » existante ou absente ? Aucun état arabe ne l’étant, comment se singularisera celui-ci ? Pas d’armée ? Uniquement force de police disposant de moyens pour garder l’ordre ? Et qui ne s’armera pas jusqu’à … ?

- Gouvernement « coalition » (Fatah et Hamas – qui veut détruire Israël ?) ? Qui le garantira ? Et si pas respecté qui le fera ? Garanties de sécurité à Israël ? Deux exemples viennent à l’esprit : (1) libre circulation dans l’étroit de Tiran pour qu’Israël rende le Sinaï conquis en 1956, dont le non-respect par USA et UK ont conduit à la guerre de 6 jours et (2) la résolution 1701 mettant fin à la guerre du Liban en 2006 et prévoyant le Hezbollah au-delà du fleuve Litani (40 km de la frontière) – territoire aujourd’hui dans lequel Hezbollah dispose de la plus grande partie de ses 150.000 missiles.

- Et si (comme à Gaza en 2007) Hamas gouverne qui l’empêchera de faire ce qu’il a fait à Gaza ? Par exemple en tirant des fusées de Tulkarem à Netanya (ville franco-israélienne à 16 Km !)

- Si la Judée/Samarie est palestinienne, qui va contrôler les 238 km de la frontière avec la Jordanie ? Et les contrebandes d’armes, explosifs, stupéfiants, etc. ?

La création d’un État palestinien ne mettra pas fin au « conflit israélo-palestinien » parce qu’elle ne mettra pas fin au rêve palestinien et maintenant iranien d’éliminer l’État d’Israël. Au contraire, il peut être un tremplin pour de nouvelles attaques contre Israël et sera certainement considéré comme tel par les ennemis les plus dévoués de l’État juif. Un État palestinien pacifique qui ne représente aucune menace pour Israël est un mirage. C’est une illusion pour les gens de l’Occident qui veulent paraître progressistes et compatissants, et ceux du monde arabe qui craignent de résister aux puissants courants anti-israéliens qui y circulent et qui sont maintenant fortifiés par l’Iran. La sécurité future d’Israël dépend en grande partie de la résistance à la formule à deux Etats pour un conflit sans fin. Ibidem (1).

Bon, supposons qu’un état palestinien voie le jour. Reconnaissons quand même, au moins une des difficultés des paragraphes précédents parait impossible - tout au moins improbable - celle liée à la nature du Hamas. Chaque fois que BN et/ou un autre israélien parlent « d’éradiquer le Hamas » le cœur de ceux qui savent (y compris notre Président « Le président français a prévenu Israël que l'objectif d'une "destruction totale du Hamas" pourrait engendrer "dix ans de guerre" TF1, 02.12.23) dit haut et fort que cela est impossible ou ce sera la guerre de trente ans. Ce qui fait qu’il est, sinon probable au moins possible, que l’on assiste à un nouveau 7 octobre (ce que des dirigeants éminents du Hamas viennent de le dire. Souvenons-nos de ce que le 7 octobre a été pour Israël :

 autant dire l’attentat le plus meurtrier en Israël depuis 1972 et le plus meurtrier par rapport à la population mondiale. Enregistrez bien les chiffres : 8 fois plus meurtrier que le Bataclan (130 morts) soit l’équivalent de 9.600 morts (prorata populations), pour la France et plus de 44.000 pour les Etats Unis (11 septembre 2001). Est-il utile de citer le monstre terroriste qui a présidé au massacre ? Oui, je le crois : "Les dirigeants de l'occupation devraient le savoir, le 7 octobre n'était qu'une répétition", a menacé Y. Sinwar dans son premier discours public depuis le massacre d'aujourd'hui (Maariv, 01.12.2023. Pourtant, on veut nous faire croire qu’en « offrant » un état aux palestiniens tout rentrera dans l’ordre et le bonheur se répandra partout au Proche Orient.

Mais, pourquoi diable, les anglais (Lord Cameron) et les américains (Biden/Blinken) voudraient-ils récompenser les Arabes palestiniens pour les atrocités du 7 octobre du Hamas ? Le ministre des Affaires étrangères, David Cameron, a dit : « Nous devrions commencer à définir ce à quoi ressemblerait un État palestinien. » Le secrétaire d’État Blinken, rapporte Axios, demande au département d’État de « présenter des options politiques sur la reconnaissance possible par les États-Unis et la communauté internationale d’un État palestinien après la guerre à Gaza ». Il est utile de se rappeler l’histoire. 1936 - pogroms arabes palestiniens contre Juifs palestiniens : bien que la révolte ait pu être annihilée, la puissance mandataire, UK, offre en 1939 (Livre Blanc) un état arabe. Et on veut recommencer : 2023 - pogrom arabes palestiniens contre juifs israéliens – Lord Cameron, ministre des Affaires Etrangères de l’UK, annonce que l’UK pense reconnaître un état palestinien. Curieux que le Quai d’Orsay (antisémite depuis toujours) ne se soit pas encore mêlé de l’affaire …

Tout cela quand pour n’importe quel observateur, aussi peu lucide qu’il puisse être, le massacre du 7 octobre a scellé le sort de la solution à deux États du côté israélien. Supposer que la tragédie qui a enlevé la solution à deux États du domaine du réel peut, en fait, être utilisée en lui insufflant une nouvelle vie exige un niveau cosmogénique (formé par les rayons cosmiques …) d’éloignement de l’humeur publique israélienne. Dernière enquête d’opinion, 71,4% de la population (riches/pauvres, laïques/religieux, ashkénazes/sépharades, droite/gauche) sont contre cette perspective à court, moyen et long terme. Les autres 28,6% combinent la majorité de la population arabe (22% de la population d’Israël) et les illuminés d’extrême gauche qui sont encore en vie. Sans compter que du côté palestinien, Gaza ou Judée/Samarie la seule solution souhaitée est un seul état à la place d’Israël – « du fleuve à la mer » Khaled Mashal, No.2 du Hamas vient de jurer, prouvant l’absurdité des appels de J. Biden pour une solution à deux États pour mettre fin à la guerre, que le groupe terroriste n’acceptera jamais aucun accord qui laisse Israël intact.« Nous rejetons cette notion » d’une solution à deux États, car les Palestiniens devraient « reconnaître la légitimité de « L’entité sioniste », arguant que le massacre du Hamas le 10/7 prouve qu’il peut détruire Israël. NYPost.com. 24.01.24

La guerre actuelle est la plus longue de l’histoire d’Israël, 120 jours dont le résumé au 31.12.23 est (selon le portail de Tsahal)

« Faites-moi savoir qu’un Palestinien à Gaza a essayé de sauver un Juif et, peut-être, que je changerai d’avis » vient de dire un adversaire israélien de la solution à deux états.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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26 janvier 2024 5 26 /01 /janvier /2024 17:00

Un spectre hante l'Europe : celui de l’extrême droite. Toutes les puissances de l’Ouest de l’Europe  se  sont  unies  en  une  Sainte-Alliance  pour traquer  ce     spectre :  le Pape et Bruxelles, Scholz et Macron, les socialistes de France et les policiers de Belgique.

Quelle est l'opposition qui n'a pas été accusée d’être d’extrême droite par ses adversaires au pouvoir ? Quelle est l'opposition qui, à son tour, n'a pas renvoyé à ses adversaires de droite ou de gauche l'épithète infamante d’adversaire du peuple ?

Il en résulte un double enseignement. Déjà l’extrême droite est reconnue comme une puissance par toutes les puissances d'Europe…. (en paraphrasant « Le Manifeste Communiste » - Marx & Engels, 1847).

 

Marx & Engels ont identifié comme racine du communisme la lutte des classes et le sens de l’histoire (via l’imposture du « matérialisme historique » et des emprunts à Hegel), toutes proportions gardées, j’ai essayé d’identifier les racines de l’extrême droite en Europe (avec une attention particulière pour la France).

Convenons du fait que l’objet de l’étude doit avoir des causes réelles et des causes « ressenties ». Mais tout d’abord, qu’est-ce que « l’extrême droite » ? Selon le Larousse « On désigne sous cette appellation l'ensemble des mouvements qui se rattachent à l'idéologie contre-révolutionnaire et qui récusent aussi bien le libéralisme que le marxisme. Considérant comme légitime l'emploi de la violence, ils réclament un régime fort. L'antiparlementarisme et l'anticommunisme sont les deux thèmes essentiels de l'extrême droite. » on commence, déjà, à être mal à l’aise : que ce soit aux Pays-Bas (G. Wilders), en Italie (G. Melloni) ou en France (Marine le Pen) aucun des mouvements qu’ils dirigent ne correspond, par ses statuts, agissements ou projets à la définition du Larousse. Car tous s’inscrivent dans un système électif démocratique en acceptant, même, la superstructure politique de l’ensemble européen. Pourtant…

Deux causes réelles peuvent être identifiées, en Europe, expliquant la mise en exergue de l’extrême droite et son ressenti. Il s’agit (1) d’une immigration massive de personnes venant de civilisations très différentes qui veulent vivre dans des ensembles ethnico-religieux reproduisant ceux d’où elles sont parties et (2) du hiatus de plus en plus grand entre la masse des indigènes et les élites gouvernant les pays de l’Europe.

Ce sont, sans risque d’être démenti, ces deux causes qui ont conduit à l’apparition à la lumière du jour et au développement d’une droite extrême (qualifiée comme telle par ses adversaires politiques). Les exemples qui justifient cette analyse sommaire ne manquent pas : l’arrivée au seuil du pouvoir de la droite extrême en Autriche, idem en Finlande, le déplacement vers la droite extrême des habitants des Pays Bas ou de la France (où aux dernières élections présidentielles le RN a réuni plus de 40% des votants). En effet, l’arrivée massive de populations qui (en majorité) n’apprennent pas la langue du territoire, qui n’intègrent pas les règles (« codes ») y existant et ne se conforment pas aux us et coutumes locaux induit, entre autres, dans les masses indigènes le sentiment de l’inégalité, un ressenti. De plus, en grande partie, les enfants nés en Europe des générations précédentes récentes d'immigrés ne s'intègrent (ne s’assimilent) pas en se référant souvent à l’imaginaire de leur pays d'origine qu’ils n’ont pas connu.

L’Europe bâtie, après une deuxième guerre sur son sol, marquée par la tâche indélébile de la Shoah, pour devenir « un phare pour les nations » (plus de guerres, développement « inclusif », égalité des cultures », etc.,) est passée de la politique d’assimilation au multiculturalisme ce qui a conduit au désastre politique que nous sommes en train de vivre. Désastre politique qui est aggravé par la montée de l'islam militant (qui réduit les échanges intercommunautaires et les opportunités d’assimilation), ou le chômage de masse, maintenant entre 5 et 10 pour cent dans les principaux pays de l’Europe mais qui peut atteindre 50 pour cent dans les quartiers (les villes) les plus désavantagés. Désastre politique auquel les principaux pays de l’Europe n’ont opposé que des « politiques de la ville » qui, pour l’essentiel, ont consisté à dépenser des dizaines de milliards d’euros sans résultat visible. Sauf, à instiller dans les masses indigènes un sentiment accru de l’inégalité, surtout quand lesdites masses sont liées par « le sel de la terre ».

Oui, le sentiment d’inégalité, car ce qui est permis aux nouveaux venus n’a jamais été admis pour les indigènes dans l’histoire millénaire des territoires en cause, est un élément essentiel de l’avènement de ce qu’on appelle (à tort) extrême droite. Essentiel, car il dépasse les clivages droite-gauche.

Bien que, de plus en plus de voix s’élèvent pour remettre les choses d’aplomb (je laisse de côté ceux considérés comme « crypto-fascistes » - Marine Le Pen, Norbert Hoffer, Nigel Farage, Geert Wilders, etc.,) : Mark Rutte (premier ministre des Pays Bas) – « Quelque chose ne va pas avec notre pays et la majorité silencieuse ne tolère plus les immigrants qui viennent et abusent de notre liberté » ou Viktor Orban (premier ministre de Hongrie, -vilipendé souvent pour ses positions « extrémistes ») qui souligne que « Tous ceux qui viennent ici n’ont pas l'intention d'accepter nos modes de vie. Certains considèrent leurs propres coutumes et leur Weltanschauung, plus forte et plus viable » Mais, à part les voix discordantes (considérées comme telles par l’Europe de Bruxelles, pour simplifier…) quand on veut prendre « le pouls » des masses indigènes on trouve que presque 70% en France et Belgique considèrent que « Toute nouvelle migration des pays principalement musulmans devrait être arrêtée » (plus de 70% en Pologne et une moyenne européenne supérieure à 50%).

Cette attitude est justifiée par le fait que les « codes » pour les masses indigènes étaient ce qui a caractérisé le développement des économies européennes (marché libre, régulation modérée, fiscalité modeste, primauté de l’individualisme) tandis que les masses immigrées tirent leurs avantages de ce qui s’est développé en Europe (état providence, collectivisme, redistribution économique étatique) (…Rise of Populism » - R.F. Inglehart, P. Norris – Harvard Kennedy School, Août 2016). Résumons, au plan économique, les masses immigrées cherchent les avantages d’une sorte de « socialisme ». Mais le socialisme a été essayé dans pas mal de pays de l’Europe : cela n’a marché nulle part.

Et, confusément, les masses indigènes, en voyant ce qui s’est passé depuis – mettons - quarante ans, sentent que le danger vient de ce qui se passera -mettons - dans les trente/quarante années à venir. Entre autres, un consensus s'est dégagé, un peu partout : il faut arrêter l'immigration extraeuropéene.

Car l’on sait, par exemple, (projections démographiques - Global trends – Paradox of Progress - National Intelligence Council, USA – Jan. 2023) que quatre pays d’Afrique pourvoyeurs d’immigrés (Egypte, Nigeria, Ouganda et Ethiopie) « verront leurs populations passer de 416 millions en 2016 à 850 millions en 2050. Et parce qu’elles savent que l'échec des grands États membres de l'UE à mettre en œuvre les réformes économiques nécessaires, l'échec de l'UE à stimuler la croissance dans la région, la non-coordination des politiques d’immigration et le nativisme croissant particulièrement virulent dans ses nouveaux Etats membres, créent des tensions qui pourraient conduire à des ruptures qui vont renforcer le déclin économique et encore plus, démocratique ». Il est instructif de regarder l’évolution démographique du grand ensemble mondial à origine de la majeure partie de l’immigration vers l’Europe (Afrique) :

Réalisez, bonnes gens, que l’Afrique Noire, qui au siècle dernier, a vu sa population multipliée par sept aura doublé son nombre d’habitants entre 2020 et 2035 pour qu’il devienne 2 milliards et, selon les projections démographiques actuelles disposera de 3,5 milliards d’êtres à la fin du siècle. Ceci peut vouloir dire que l’Europe se trouvera telle une citadelle assiégée d’une immigration pouvant dépasser largement ses 450 millions d’habitants actuels. Accessoirement, l’immigration dont on parle vient avec sa culture et sa religion - pour l’essentiel l’islam. L’Afrique, probablement instable (Égypte-Éthiopie, Soudan, Yémen-Arabie Saoudite, etc.,) ne pourra que continuer d’envoyer un nombre considérable de réfugiés et de migrants en Europe, ce qui mettra à rude épreuve la capacité des gouvernements nationaux et des institutions de l’UE à réagir, créant des tensions entre les États membres et avec les institutions de l’UE et alimentant le soutien aux partis qui, en s’opposant, seront affublés de l’étiquette « d’extrême droite ». Dans le même temps, le vieillissement des populations européennes existantes créera un besoin croissant de nouveaux travailleurs. Les institutions de l’UE et les gouvernements nationaux continueront de rechercher des limites à la migration mais les moyens de mieux intégrer les immigrés et leurs enfants leur feront défaut car ils continueront d’arriver comme les escargots, avec leur rites, valeurs, culture, religion sur leur dos. Et les pauvres indigènes pensaient (pensent) que l’Europe fera, quand même, ce qui est nécessaire pour les protéger. Détrompez-vous : Hans Leijtens, Directeur Général de FRONTEX (entité protégeant les frontières extérieures de l’UE, dotée d’un budget de 845 millions d’euros) vient de déclarer dans une interview « Soyons clairs : rien ne peut empêcher les gens de franchir une frontière, ni un mur, ni une clôture, ni une mer, ni une rivière » En ajoutant « Ce discours sur « arrêter les gens » et « fermer les frontières » ne peut pas être notre discours tout le temps. Mon travail consiste à créer un équilibre entre une gestion efficace des frontières et le respect des droits fondamentaux » (WELT AM SONNTAG., 23.01.24).

Pour ce qui est de la France « elle est le théâtre principal de l'offensive islamiste en Europe. En disant cela, on ne pense pas seulement aux attentats qui ont marqué les dernières années, mais à la formation sur le territoire français d'une véritable contre-société qui ne dit pas son nom et se désaffilie de plus en plus de la nation. Abandon des élites, censure de l'identité française, insécurité culturelle et physique, multiplication des accommodements déraisonnables à l'école ou à l'hôpital : c'est pour analyser et dénoncer cet avachissement que paraît ces jours-ci (janvier 2017) le livre Une France soumise : les voix du refus (C. Valentin et alia). La France qui, selon les projections (pas uniquement « d’extrême droite ») risque d’être à moitié islamique dans 30 ou 50 ans.

Abandon des élites. Les dirigeants de l'Europe semblent, depuis la création de l’Union Européenne, émerger des mêmes écoles, des mêmes classes sociales, ont le même état d'esprit, dirigent les mêmes institutions, génération après génération. Ils se relayent pour mettre en œuvre les mêmes politiques. Un des traits qui caractérise ces élites c’est de ne pas connaître le monde tel qu’il est, fort qu’elles sont de vivre dans un monde virtuel. Ou dans celui qui devrait exister, non pas dans celui qui existe. Marquées à gauche (quand deux tiers des votants dans les pays d’Europe penchent « à droite ») le discours de ces élites est inaudible pour les masses indigènes. Et pour ce qui est de la France « c'est aussi le renoncement, par un grand nombre de dépositaires de l'autorité publique, à l'application stricte, toujours et partout sur le territoire, de la légalité républicaine - légalité qui a fait place, la nature ayant horreur du vide, à une soumission forcée et subie de parties entières du territoire de notre pays à des règles qui ne sont pas celles que le peuple s'est donné démocratiquement » (Une France soumise : les voix du refus). L’abandon des élites (La trahison des clercs ?) est parfaitement visible par les temps qui courent en France : un Président qui s’apitoie sur le sort d’un jeune voyou tué par la police mais noir, avant qu’une enquête policière ou juridique dise son mot ou des sondages en vue de l’élection présidentielle de 2027 (?!) qui montrent que plus de 65% des électeurs pensent voter pour des partis se voulant « extérieurs au système » (FN, Mélenchon, et autres). La crise des élites - cristallisée par la crise économique endémique que nous traversons- est devenue une crise de la démocratie elle-même. Les masses indigènes souhaitent aujourd'hui des choses radicalement différentes de ce que les élites traditionnelles leur proposent. C'est la cause principale de l'inquiétude, de l'anxiété et des tensions qui montent à la surface dans le sillage d'une attaque terroriste ou d'un acte de violence. Et le sentiment de l’incompréhension des élites par rapport au fait que, ce qui s’est passé en Israël, par exemple, ou au Soudan (des centaines de milliers de morts dont personne ne parle) peut se produire demain dans n’importe quel coin de l’Europe.

L’abandon des élites ? La gauche culturelle et politique qui œuvre à délégitimer l’histoire de la nation, son mode de vie traditionnel en lui substituant le « vivre ensemble d’une manière inclusive » et, naturellement, faire profiter de « l’état providence » ceux qui n’ont rien, c’est-à-dire les masses immigrées. On se gausse de la diminution du chômage via l’inclusion d’une immigration pour l’essentiel force de travail non formée, créatrice de faibles valeurs ajoutées, en prétendant que cette composante sera utile pour payer les retraites dans un avenir non déterminé. Et, naturellement, on qualifie ceux qui sonnent le tocsin d’être d’extrême droite. Injure qui, cependant, perd de plus en plus de sens tant elle est galvaudée.

L’extrême droite ? Une tentative des indigènes à éviter le résultat final qui risque d’être la transformation de leur nation en magma collectiviste qui rejettera les principes de liberté et d'égalité devant la loi. Il suffit de suivre les émissions TV ou radio du dispositif publique d’information (payé par les indigènes) pour comprendre que les masses indigènes risquent de ne pouvoir trouver le salut que du côté de « l’extrême droite »… Vaya con Dios

 


 

 

 


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