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21 novembre 2023 2 21 /11 /novembre /2023 16:50

Six semaines depuis le pogrom commis par le Hamas en Israël, à la lumière des représailles contre le Hamas et Gaza, en suivant le comptage des morts (tels que déclarés par le Hamas, sans dire que - probablement- la moitié ou les deux tiers, sont ses « militants ») la « communauté internationale » se détache d’Israël et occulte ses souffrances. Et à la différence de toutes les gauches, de tous les « progressistes » on voit un Prince arabe (Le prince héritier de Bahreïn) devenir le premier dirigeant arabe à personnellement, sans équivoque, « condamner » le Hamas, et à appeler le 7 octobre le massacre « barbare et horrible ».

 

Look back, Mrs Lot, or anything can happen (Ephraim Kishon) – l’auteur a pris la posture inverse de celle du Seigneur qui, en train de détruire Sodome, a voulu sauver Lot (seul homme honnête de la ville) et sa femme. Qui ne l’a pas écouté et la légende veut qu’une sorte de menhir sur le bord Ouest de la Mer Morte soit la preuve de ce qui s’est passé. Encore que… la Bible dit qu’il s’agissait d’une statue de sel. Quoi qu’il en soit, E. Kishon avait raison, Israël aurait dû regarder plus attentivement le passé de ses voisins de la Judée-Samarie et de Gaza au lieu de s’en détourner. Le coup porté à Israël, il y a six semaines, est survenu à un moment de profond malaise interne. La consternation qui a suivi, le fait que Tsahal, l’institution vénérée au cœur de la sécurité de la nation, ait eu besoin de douze heures pour réagir avait laissé sans voix Israël, les pays amis et ses ennemis. La possibilité qu’un tel assaut palestinien à plusieurs volets (terre, air, mer) se produise - et la lenteur de la réaction - a été aggravée par le sentiment généralisé que le gouvernement du premier ministre Benjamin Netanyahu était fatalement distrait. Naturellement, on le prend – seul - comme tête de turc en ajoutant, chaque fois qu’il est nécessaire de condamner le Hamas pour ses actes barbares que « bien sûr, cela ne veut pas dire accepter la politique de BN… » Si vous trouvez un seul de ceux qui parlent ainsi apte à vous dire en quoi consiste la politique de BN, faites-le moi savoir.

Look back ? De 2005 quand elle a quitté Gaza jusqu’en 2009 (première grande opération contre) Hamas avait lancé quelques 4.000 roquettes (« artisanales », à l’époque) contre Israël. On en a compté, depuis, env. 25.000 jusqu’au 7 octobre 2023 et encore quelque 10.000 autres à ce jour, dont la plus grande partie ne sont plus artisanales, certaines contiennent jusqu’à 500 kg de matière explosive. Tombée en extase des hautes clôtures, achalandées de moult détecteurs et de mitrailleuses à tir automatique et de la croyance que le Hamas devient un bon voisin, Israël a construit des chambres sûres, inventé le dôme de fer et construit des écoles et des terrains de jeux entiers dans des abris antiaériens à des coûts astronomiques. Elle n’avait pas regardé le passé, elle sait maintenant avoir commis une erreur d’une dimension incommensurable. Ce qui s’est passé a secoué le monde : le premier pogrom après la Shoah, 1.500 morts, enfants, adultes, civils, militaires y compris quelques 240 otages. En Israël, pays qui avait renoué avec sa présence millénaire pour que ce qui s’est passé en Europe n’arrive plus jamais aux juifs.

Pourquoi cela maintenant ? Il est encore tôt et il y a encore trop de choses inconnues, mais il semble probable que le Hamas et le Jihad Islamique aient voulu faire dérailler le rapprochement en cours entre Israël et des États arabes, en particulier l’Arabie saoudite. Certes il y a l’Iran. L’Iran, avec son rôle crucial dans cette attaque, qui y a été enhardi par l’apaisement de la Maison Blanche sous la forme de 6 milliards de dollars d’actifs gelés remis à Téhéran via un contrôle du Qatar …. Ces fonds, qui peuvent être utilisés à toutes les fins terroristes que l’Iran juge appropriées, ont été libérés sur ordre de Monsieur J.Biden, alors même que les ayatollahs continuaient à construire leur programme d’armes nucléaires, fomentant la violence au Moyen-Orient et au-delà, et en même temps, a soutenu la Russie dans ses crimes de guerre contre le peuple ukrainien.

Mais ce qui se préparait signalait le déclin de la cause palestinienne aux yeux de la plupart des gouvernements arabes. Après dizaines d’années pendant lesquelles toutes les offres faites par Israël et/ou les Etats Unis pour un règlement pacifique (y compris la fameuse solution miracle de « deux états ») avaient été, toutes, rejettes par les dirigeants palestiniens. Le Hamas et le JIP espèrent probablement que le succès de l’attaque initiale et l’ampleur des représailles inévitables, galvaniseront les publics arabes d’une manière que leurs gouvernements ont traditionnellement considérée comme dangereuse, les empêchant d’améliorer leurs relations avec Israël. Le Hamas a, de même, sous-estimé la vigueur de la réaction israélienne : voir Gaza transformé en ruines, même si cela amplifie la violence de leurs agissements, ne peut pas ne pas leur faire comprendre que leur règne est destiné à disparaître avec l’approbation (occulte) des grands pays arabes. Les réactions très mesurées des pays du Golfe et de l’Egypte via la Ligue Arabe, font comprendre au Hamas et au Jihad Islamique que personne ne viendra à leur secours pour les laisser gouverner, encore, la « prison à ciel ouvert » dont ils étaient les geôliers. Enfin, tout le monde, sauf quelques pays qui, pour des raisons connues, s’évertuent à tenir une balance égale entre les deux « parties ». En occultant autant que faire se peut que l’une est l’agresseur (mais … cela n’est pas venu de nulle part… vous disent-ils tout de suite) et l’autre est l’agressé (Israël a le droit de se défendre mais… en réclamant un cessez-le-feu immédiat qui ne peut être utile qu’au Hamas).

Ces pays (pour l’essentiel l’Espagne, la France, et d’autres en Europe) mettent en avance deux justifications majeures pour leurs demandes : (a) le Hamas ne représente pas les Palestiniens de Gaza et (b) les victimes des représailles israéliennes n’y sont pour rien dans ce que le Hamas a fait. Je reproduis quelques extraits d’une enquête d’opinion qui vient d’être réalisée après le 7 octobre (AWRAD – Arab World for Research and Development+ Université Bir Zeit/Ramallah- traduction MB) :

  • - Les attaques du 7 octobre – ont révélé que 48,2 % des sondés considèrent le rôle du Hamas comme « très positif », tandis que 27,8 % le considèrent comme « plutôt positif » total 76% ;
  • - Près de 80 % considèrent le rôle de la branche « militaire » des Brigades Al-Qassam du Hamas comme positif ;
  • - 59,3 % des Palestiniens interrogés ont déclaré qu’ils étaient « extrêmement » favorables aux attaques et 15,7 % ont dit qu’ils étaient « quelque peu » favorables à la folie meurtrière, total 75% ;
  • - Presque tous (98 %) les répondants ont dit que le massacre les rendait "plus fiers de leur identité en tant que Palestiniens"

Et notre Président n’est pas au courant de ces données ? Et tous ceux qui, depuis des années, s’efforcent de convaincre les Israéliens que seul un état palestinien à côté du leur sera la solution pour une paix éternelle ? Ne peuvent-ils, vraiment, comprendre, que ce que les Palestiniens (oui, tous - sauf des exceptions individuelles) veulent, c’est un état, le leur, à la place, ayant fait disparaître Israël et les 8 millions de juifs qui y habitent ? Un état palestinien ? Les Palestiniens avaient déjà reçu un territoire, il y a 19 ans, la bande de Gaza, sur lequel ils auraient pu construire un État. Au lieu de cela, ils l’ont transformé en un cloaque de terrorisme, de meurtre et d’oppression. Surtout pour leur population. En Judée-Samarie, l’Autorité palestinienne corrompue, tout en ayant le contrôle de plus de 90% de la population, soutient en réalité le terrorisme et l’antisémitisme. Quand comprendra-t-on que sur la base de ce bilan, les Palestiniens ne méritent pas d’avoir leur propre État ?

Grand ami d’Israël, « solidaire de son sort » (le 08.10.23), on entend notre Président déclarer à BBC « Israël doit cesser de tuer des bébés et des femmes à Gaza » (10.11.23) comme s’il ne savait pas qu’il y a une grande différence entre les dommages collatéraux et ce que le Hamas a fait. Bon, il a depuis quelque temps le chic de déclarer n’importe quoi et de dire ensuite le contraire.

On se souvient, « coalition militaire pour détruire le Hamas » en Israël, devenue « coalition alimentaire » en Egypte, visite rendue au négationniste antisémite de Ramallah suivi« d’explications données au Président d’Israël pour atténuer la gêne provoquée »,

demande d’un « cessez-le-feu » immédiat qui permettra de protéger les citoyens qui n’ont rien à voir avec les terroristes » suivi d’un coup de fil à B. Netanyahou pour lui demander d’accepter une « pause journalière » de quelques heures qu’Israël avait mis en place depuis dix jours, promesse d’envoyer un bateau hôpital pour Gaza faite le 25.10.23 au Caire – un porte-hélicoptère (le Tonnerre) qui ne peut prendre en charge que 4 (quatre) blessés graves et qui s’y trouve déjà. Et pour le « cessez-le-feu » il y en avait déjà un jusqu’au samedi 7 octobre à 06h30. Il  a servi à quoi ?

On se demande ensuite pourquoi nous ne sommes pas pris au sérieux…

D’ailleurs dans l’absence du sérieux nous ne sommes pas seuls. Il y a pléthore, on dirait un championnat pour déterminer qui propose mieux pour « après ». Naturellement tout tourne autour de la « solution à deux états » sans vouloir comprendre que ce qui s’est passé l’a enterrée pour au moins quelques dizaines d’années. Une génération ? Deux ? Plus ?

Pourquoi ? « Bien que souvent sous-déclarées, les écoles, les mosquées et les médias de ces territoires (Judée-Samarie et Gaza) endoctrinent leurs enfants et leurs citoyens 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 dans la haine et la diabolisation des Juifs et d’Israël et glorifient les kamikazes comme de nobles « martyrs ». À Gaza, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA) gère 278 écoles desservant plus de 291.000 élèves. Il a été démontré à maintes reprises que les écoles de l’UNRWA sont des canaux de haine juive de type nazi. Un audit de 2023 a révélé que les écoles de l’UNRWA à Gaza « appellent régulièrement au meurtre de Juifs et créent du matériel pédagogique qui glorifie le terrorisme, encourage le martyre, [et] diabolise les Israéliens. Le quotidien de l’Autorité Palestinienne (le « partenaire pour la paix ») publie régulièrement des diffamations, telles que : « le massacre est la base de l’État d’Israël » ; le Juif est « la maladie du siècle »; les Israéliens « sont les nouveaux nazis sur la terre » dont les crimes sont « pires que [...] [les] chambres à gaz »; « Israël [...] est [...] un Satan rusé »; et les Juifs « Shylocks de la terre, vidant activement les poches des Palestiniens ». Le spécialiste du Moyen-Orient, Bassam Tawil, résume bien la situation : « Il n’y a absolument aucune différence entre l’AP et le Hamas lorsqu’il s’agit de répandre la haine contre Israël et d’inciter au meurtre de Juifs. » DocEmetProductions H. Kopel, 19.11.23.

Allez dire à l’israélien lambda qu’il faut accepter un état palestinien à côté d’Israël (encore qu’on n’ait pas encore trouvé de dirigeant palestinien qui l’accepte non plus), il vous rira au nez en vous rappelant les paroles de Golda Meir « Nous pouvons pardonner aux Arabes d’avoir tué nos enfants. Nous ne pouvons pas pardonner aux Arabes de nous forcer à tuer leurs enfants » Deux états ? Une vue de l’esprit, une galéjade qui fait le bonheur de dizaines, centaines, milliers de diplomates et de leurs aides qui vivent de cela depuis plus de 30 ans.

Si j’avais le courage de le dire (vu que… l’islamophobie - pas la judéophobie, ni la christianophobie - est pénalement condamnable) je dirais… cela fait 1.500 ans que les musulmans emmerdent le monde. Tuer des juifs ? Ils avaient commencé dès le 7ème siècle et continué tant qu’ils ne les soumettaient pas pour qu’ils deviennent des dhimmis. Bien avant que l’Europe laisse faire (pousse à faire ?) sa Shoah avec plus de 6 millions de juifs trucidés (par des moyens modernes divers) lesdits musulmans arrivaient à faire bien mieux. Forts d’avoir le temps devant eux pour qu’ils tissent un voile noir de désespoir pour en couvrir le monde avec.

Alors… les gens de Gaza et/ou de Judée-Samarie pensent qu’ils peuvent attendre. Car ils savent ce qu’ils veulent. Gaza? Palestine? Témoignage du Dr. Tom Copeland, the Director of Research at the Centennial Institute (Real Clear Defense 11.11.23): « Inside an Israeli prison (2010), we asked a Palestinian commander a series of questions in light of two important concepts: hudnah, a temporary truce to rebuild and fight again, and salaam, a state of peace and harmony where all people have become Muslim.

“What would happen if the Jews left the West Bank and Gaza?” (part of the typical two-state solution). His response: “hudnah.”

“What if the Jews were expelled completely from Palestine?” (the waqf, “from the river to the sea”, from Lebanon to Eilat). His response: “hudnah.”

“What if all the Jews on earth were dead?” His response: “salaam.” Think about that.

Ils sont déjà en train de coloniser l’Europe qui en compte plus de 40 millions (sans parler des 100 millions de turcs qui attendent à sa porte). La France, qui fût la fille ainée de l’Eglise, en sait quelque chose bien que pour l’instant elle se drogue avec des mots du genre « l’ensauvagement de la société » ne voulant pas se dire que les assassinats de juifs, les attentats, les décapitations de professeurs ont tous été faits par des musulmans. Ni dire clairement, pour que l’on le sache, que si tous les musulmans du pays ne sont pas terroristes, tous les terroristes ayant agi sont musulmans. Comme on ne veut pas le dire, ni le reconnaître que l’on n’a trouvé aucun musulman dans notre pays qui aurait été tué par un juif en criant (ou pas) « la Thora va gagner ». Nos gouvernants, ayant de plus en plus peur (au fur et à mesure que la population exogène, musulmane, augmente son nombre) d’une guerre civile, acceptent la dérive du pays vers les abysses du sous-développement économique, culturel, sociétal. Quoi de mieux que se souvenir de ce que W. Churchill a dit à Neville Chamberlain après Munich « Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur, et vous aurez la guerre »

 

Je ne puis pas finir ce texte sans me dire que la tragédie annoncée que le monde, que notre pays, ne veulent pas voir n’a devant elle que, héritiers des Lumières, des hommes nouveaux (modèle Jean-Jacques Rousseau) en cours d’abêtissement par des déconstructions diverses (la langue, la société, la civilisation). Un extrait des Invectives d’Alfred de Musset s’impose :              

Dors-tu content, Voltaire, et ton hideux sourire

Voltige-t-il encore sur tes os décharnés ?

Ton siècle était, dit-on, trop jeune pour te lire ;

Le nôtre doit te plaire, et vos hommes sont nés.

Pour qui travailliez-vous, démolisseurs stupides,

Vous vouliez faire un monde. - Eh bien, vous l'avez fait.
      Votre monde est superbe, et votre homme est parfait !

oooo

Israël. Ce pays est unique : certes, nécessité fait loi … Pendant une guerre à caractère existentiel, en attendant d’autres … Pour la première fois au monde, un système laser développé en Israël a réussi à intercepter une roquette lancée sur Israël pendant les jours des combats à Gaza. Après l’annonce sur News 14, au sujet de l’installation du système expérimental, le système a pu intercepter avec succès. (JNS – 21.11.23)

 

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2 novembre 2023 4 02 /11 /novembre /2023 22:29

Trois semaines, d’une guerre qui ne fait que commencer, après le massacre barbare commis par quelques 3.000 membres du Hamas qui avaient réussi de prendre en défaut la sécurité technique, technologique, humaine de l’État d'Israël considéré comme le mieux défendu dans son environnement proche ou élargi.

Trois semaines, pendant lesquelles la sympathie ouvertement prodiguée initialement, se transforme, lentement mais probablement, sûrement, en reproches pour ceci et pour cela. Car, rien à faire, il y a deux milliards de musulmans dans le monde et seulement 15 millions de juifs dont la moitié habite le pays appelé Israël : superficie 0,2% du territoire des 23 pays arabes qui l’entourent de près et de loin. Et le vieux continent qui n’a pas réussi avec sa « solution finale » à résoudre le « problème juif » est en train de se rendre complice de la curée (voyez la France - la plus grande communauté musulmane en Europe) car il y a plus de 30 millions de musulmans en Europe sans compter les 100 millions de turcs qui espèrent qu’ils y seront admis un jour.

 

J’en ai marre ! J’en ai marre de faire partie de ceux que l’on prend pour des imbéciles en leur disant tout et son contraire tout en escomptant leur incapacité à se faire une opinion partant des faits bruts et non pas des commentaires vaseux et orientés des deux pouvoirs qui les tiennent en laisse : le politique et les media.

Bien sûr, j’aurais pu écrire cela depuis des années car les choses ne font que s’aggraver depuis longtemps. Je le fais aujourd’hui car, ayant vécu la fin des années 30, je retrouve dans ce qui se passe dans notre pays mais, aussi, dans une partie de l’Europe, pour laisser de côté, pour l’instant l’Asie et l’Afrique, une partie de prolégomènes de ce qui est advenu ensuite. En clair, dans la période évoquée il s’agissait de la « question juive » : aujourd’hui, depuis quelques temps, il s’agit de la « question Israël » Remarquez, ce sont encore les juifs mais si, jadis, c’est un continent d’une culture inégalée qui s’en occupait, aujourd’hui c’est le rebondissement d’une culture figée à ce qu’elle était il y a plus de mille ans qui en est responsable. Avec la contribution active dudit continent qui n’avait pas réussi à la résoudre, jadis, tout en utilisant une solution considérée (espérée ?) comme finale.

Pourquoi en ai-je marre ? Après le massacre barbare du 7 octobre, effectué par des nervis dépassant en cruauté les exploits des invasions mongoles du 13ème siècle, de la sidération du moment à ce que l’on dit aujourd’hui, on assiste à une transition qui n’a qu’une seule explication. Approuver en catimini (en occultant les causes réelles) ce qui s’est passé, selon le dicton latin si nescimus, ipsi noverunt : (i) Israël l’a bien cherché depuis longtemps (56 ans pour certains - guerre de 1967, Judée-Samarie territoire disputé, 75 ans pour d’autres - Declaration d’Indépendance d’Israël suite au partage territoire par ONU, refus des états arabes, le peuple palestinien n’existait pas encore) et (ii) les nervis n’ont strictement rien à voir avec le “peuple” (inventé, dit-on, car pendant des lustres ils s’appelaient “arabes de Palestine” pour se distinguer des juifs de Palestine) qui les ont créés.

Des possesseurs d’un magister reconnu, des têtes politiques dirigeant des pays importants – même, une, dirigeant la seule superpuissance encore existante, essayent de nous convaincre que le « peuple » mentionné n’a strictement rien à voir avec les nervis criminels qui ont été capables du pire que l’humanité ait jamais vu.

Un philosophe français, et pas des moindres, nous dit « Le Hamas n’incarne pas la cause palestinienne. Je suis le premier à dénoncer la colonisation rampante de la Cisjordanie par Israël. Cette politique est mortelle pour les deux peuples. Mais toutes les implantations juives de Gaza ont été démantelées en 2005. C’est donc à la décolonisation de son territoire que le Hamas a répondu par la violence illimitée » A. Finkielkraut 31.10.23 – c’est le (i)

« Le Hamas ne représente pas le peuple palestinien » l'a rappelé Emmanuel Macron lors de sa rencontre, à Ramallah (capitale de Cisjordanie) avec M. Abbas (docteur en négationnisme, antisémite patenté) – c’est le (ii).

On dit que le Hamas est une association terroriste, qu’elle ne représente pas le peuple palestinien, tout ça doit être répété parce que c’est la position de l’Union européenne » Roberta Metsola, Présidente du Parlement de l’Union Européenne (France Info, 30.10.23.

Les civils palestiniens ne sont pas responsables des atrocités commises par le Hamas ni de la grave crise humanitaire à Gaza. Fournir une aide et une protection immédiates aux civils palestiniens dans le conflit est également une base nécessaire pour trouver des partenaires à Gaza qui ont une vision différente de celle du Hamas pour l’avenir” Antony Blinken, 01.11.23 WAPO

Et, naturellement, le vieillard cacochyme qui fait semblant de diriger les Etats Unis, en récitant les fiches écrites qu’une camarilla amenée à gouverner les Etats Unis par B. Obama, lui prépare : “Hamas ne représente pas le peuple palestinien “ J. Biden 10.10.23.

Naturellement, la presse, française, européenne, américaine (avec quelques exceptions) s’évertue à laver nos cerveaux en conséquence. Fichtre !

Depuis des années (pratiquement depuis qu’Israël a intégralement quitté le territoire, en 2005) on s’est employé à nous faire admettre que Gaza était une prison à ciel ouvert pour les plus de 2 millions d’êtres qui y vivent. Si Gaza était une prison, ses geôliers (Israël et Égypte) en sont très mauvais… Comment expliquer autrement les petites guerres à répétition (les dernières 2015, 2020, 2021), avec des moyens de plus en plus élaborés, que le Hamas a toujours initiées ? Comment expliquer que, pour la dernière, le Hamas disposait de plus de 10.000 fusées (dont le poids de certaines dépassait 500 kg) – 5.000 tirées le premier jour ! Des paragliders, de l’armement lourd, des pick-up avec de mitrailleuses et autres jouets qui passent mal les portes d’une prison. Et s’ils disposaient de ces armements, avec qui Hamas a-t-il fait ce qu’il a fait ? Les 40.000 “soldats” dont il se targue ne sont-ils pas palestiniens ? Et chacun de ces soldats ne fait-il partie d’une famille de 6 à 8 membres soit 250 à 400.000 en premier cercle ? Les 500 km de tunnels souterrains ont été construits par qui ? Et n’ont-ils pas eu la majorité des voix aux dernières élections (c’est vrai, c’était en 2005…) ? Des élections imposées par l’Amérique de M. Bush (qu’Israël ne voulait pas car la victoire du Hamas semblait écrite sur les murs) qui pensait nécessaire pour encore installer la démocratie dans un pays arabe comme ils étaient en train de si bien réussir en Irak.

On me dira ce que l’on veut, j’aurai plus que du mal à croire l’idiotie selon laquelle le Hamas est une création par génération spontanée, sans aucune liaison avec l’environnement où elle a prospéré. Et puisque je ne le crois pas, je n’ai pas, non plus, de mal à admettre que ceux qui ont fauté ce ne sont pas uniquement les nervis mais, aussi, mais surtout, les masses palestiniennes de Gaza qui ont assuré au Hamas la force de travail et les ressources pour transformer le territoire en bunker en se préparant pour leur but réel, explicité, figurant clairement dans leur Charte (1998 et 2017), la destruction d’Israël. Avec sa traduction, pour tous les idiots utiles de l’islam conquérant, « la Palestine du fleuve à la mer » qui suppose l’éradication d’Israël mais, aussi, un nouvel holocauste car, volens-nolens, il y a en Israël presque 8 millions de juifs. Remarquez, on devrait se rappeler les massacres musulmans en Inde du 13ème au 15ème siècle (Timour le Boiteux, à Sistan, fit ériger devant les portes de la ville pas moins de trente-cinq pyramides à partir de soixante-dix mille têtes coupées.

Oui, je sais, parler de la responsabilité collective mène à admettre la punition collective. Cela ne m’émeut pas du tout. Et on n’arrête pas de nous parler des morts à Gaza – nombre indiqué par le Hamas et, presque jamais, questionné par les médias mondiaux. Sans doute parce qu’Israël tue des musulmans.

Un peu d’histoire s’impose.

Le bombardement de Dresde eut lieu du 13 au 15 février 1945, selon les principes de la directive du ministère de l'Aviation du gouvernement britannique sur le bombardement de zone du 14 février 1942, devenue avec l'USAAF la directive de Casablanca (en) en 1943. Il détruisit presque entièrement la ville allemande de Dresde, dans le cadre d'un bombardement combiné en bomber stream. L'United States Army Air Forces (USAAF) et la Royal Air Force (RAF) utilisèrent des bombes incendiaires notamment à la thermite1, l'emploi du phosphore étant, lui, discuté. Les bombes classiques et à retardement furent aussi utilisées. L'évaluation actuelle du nombre des victimes se situe autour de 35.000 morts (dont 25.000 corps identifiés). (Wikipédia). J’ai vu Dresde en 1982, 37 ans après la fin de la guerre : la moitié (peut-être 2/3) de la ville en ruines par rapport auxquelles celles de Gaza est un jeu d’enfants. C’est vrai, le musée de Beaux-Arts était debout et sa Galerie de Peinture des Vieux Maîtres) (une très grande partie des pièces collectées auprès des juifs quittant l’Allemagne ou morts à Dachau) impressionnait.

L'attaque des forces aériennes américaines sur Berlin le 3 février 1945 fut l'une des plus dévastatrices de la Seconde Guerre mondiale. Ce jour-là, 2.500 berlinois furent tués et 100.000 personnes virent leur maison détruite par les raids aériens. Wikipédia

Conquête de Berlin, avril 1945. Les Soviétiques ont massé autour de Berlin plus de 40.000 pièces d'artillerie (1 pièce tous les dix mètres). Wikipédia J’ai connu un lieutenant d’Artillerie de l’Armée Rouge qui y a participé : ils ne réglaient pas leur tir en azimut, uniquement en site, à une cadence de 12 coups à l’heure, pendant 18 heures.

Si vous voulez que j’ajoute aussi Hiroshima et Nagasaki, je puis le faire, la conclusion serait la même.

De l'humour noir: I'm hoping Hamas and their sympathizers have so many casualties they face a shortage of those virgins promised... They may have to settle for transgenders...

Pourtant, à Nürnberg on a jugé uniquement les monstres nazis. Il a fallu attendre le 30 octobre 2023 pour qu’un procureur de la Cour Pénale Internationale, originaire d’un pays africain, se trouvant à la frontière de Gaza avec l’Égypte (on occulte toujours le fait que ce pays bloque autant qu’Israël Gaza mais il ne fournit ni eau, ni aliments, ni électricité) déclare «  que son institution était en train « d’enquêter activement  …. sur la situation à Gaza et en Cisjordanie car le fait d’empêcher l’aide humanitaire d’entrer dans la bande de Gaza pouvait constituer un crime »  (TOI, 30.10.23) Commis par qui ? Israël, naturellement. Sans remarquer que l’Egypte garde la frontière fermée pour que les gazaouis, frères arabes, ne puissent pas se réfugier, pendant la guerre de son côté. Pourquoi ? Monsieur El-SISSI – Président de l’Egypte « Accepter des réfugiés, des citoyens palestiniens, de la bande de Gaza au Sinaï serait simplement transférer leur résistance, les combats, de la bande de Gaza au Sinaï » « L’Égypte en subirait les conséquences. Le Sinaï deviendrait une base pour les opérations terroristes contre Israël, et nous, en Égypte, en porterions la responsabilité» Washington Examiner, 20.10.23

Disons-le, clairement : des terroristes barbares ont traversé la frontière d’Israël, massacré des innocents, violé des femmes, éventré des femmes enceintes, démembré des corps d’enfants, décapité des nourrissons, fait des prisonniers - y compris des tout-petits qui restent entre leurs mains - puis ont accidentellement fait exploser une roquette dans le parking de leur propre hôpital de Gaza, et d’une manière ou d’une autre, dans tout cela, Israël est toujours le méchant.

 

Et on lui demande (l’Union Européenne, M. Macron, même M. Biden + les pays arabes frères et le sultan d’Ankara – qui a fait trucider de dizaines de milliers de kurdes) de faire une pause (trêve) en vue d’arriver à un cessez-le-feu. Tout en sachant qu’après chaque cessez-le-feu le Hamas et ses frères de Gaza profitaient pour ré-fourbir leurs armes, obtenir de nouvelles ressources de leurs sponsors qataris ou iraniens pour pouvoir aborder la prochaine guerre dans de meilleures conditions. Et le Conseil de Sécurité du « machin » a voté une résolution demandant un cessez-le-feu sans qu’elle utilise le terme Hamas ou condamne le massacre du 7 octobre. Résolution qui ne disait, non plus, mot du droit d’Israël à se défendre : en faveur : 12 (Albanie, Brésil, Chine, Équateur, France, Gabon, Ghana, Japon, Malte, Mozambique, Suisse, Émirats arabes unis) Contre : 1 (États-Unis) Abstention : 2 Russie, Royaume-Uni ; la France avec le Gabon, Équateur, Ghana, Émirats arabes unis, Chine, Albanie, Brésil … tous des amis d’Israël… Pour la première fois depuis l’attaque du 7 octobre du Hamas, la France a rompu avec ses alliés occidentaux au Conseil de Sécurité, en votant en faveur du projet de résolution brésilien. Elle a fait de même en Assemblée Générale. Serait-ce parce qu’elle se soucie de la paix intérieure du pays qui dénombre plus de 10% d’habitants musulmans dont la plus grande partie se déclare solidaire de ses frères palestiniens ? Passons.

 

Il faudrait, cependant, se souvenir que les Alliés n’ont accepté de l’Allemagne ou du Japon rien d’autre que la capitulation totale.

Pour le dire encore plus clairement : Israël doit réaliser une destruction complète du Hamas de manière qu’un Juif puisse marcher librement dans les rues de la ville de Gaza, tout comme les Arabes israéliens peuvent marcher librement dans les rues de Tel Aviv. A ce moment-là l’on saura que le Hamas a été complètement et totalement détruit. Et que tous ceux, idiots utiles d’un islam conquérant, en Europe ou ailleurs, sponsors complices d’une organisation terroriste, contempteurs des juifs un peu partout dans le monde, auront compris que cette tribu qui, vaille que vaille, survit depuis des millénaires à moult pogroms, destructions, persécutions, est toujours vivante et qu’elle a maintenant les moyens de s’opposer à sa destruction. Ces moyens s’appellent Israël. Bon à savoir pour tous ceux qui, comme notre Président, celui des Etats Unis et tutti quanti veulent imposer à Israël de respecter « les lois de la guerre et de l’humanité » comme si on demandait à un catcheur de respecter les lois du Marquis de Queensberry.

 

 

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24 octobre 2023 2 24 /10 /octobre /2023 15:22

Les jours passent et la quantité d’ignominies ne fait qu’augmenter : demandes de trêve, de cessez-le-feu, de modération, de tenir compte du sort du « peuple palestinien » car le Hamas ne le représente pas (c’est, sans doute, un ectoplasme créé dans l’éther, se trouvant tout-à-fait par hasard à Gaza), des manifs partout pour la paix mais on scande Allah Akbar et, chez nous Israël assassin - Macron, complice.

Et, enfin, l’homme qui se veut « premier leader » de l’Europe, après un temps de réflexion de 17 jours se rend en Israël pour prôner quoi ? La création d’un état palestinien et l’arrêt de la colonisation en Cisjordanie (qui s’appelle depuis plus d’un millénaire, Judée-Samarie). Et, ensuite il va aller à Ramallah pour rencontrer un vieillard antisémite, docteur en négativisme et qui conteste le lien, trois fois millénaire, du peuple juif avec sa terre.

 

Il est évident qu’un homme incapable de se défendre ou bien se venger lui-même, manque de l’une des parties les plus essentielles dans le caractère d’un homme. Adam Smith (18ème siècle)

 

Tellement loin de ce qu’on nous a appris : « ne pas se faire justice soi-même ».

Mais tellement d’actualité, car après le pogrome du Hamas contre des juifs d’Israël, après les exactions bestiales auxquelles on a du mal à trouver des équivalents, la question à laquelle on ne veut pas répondre est liée à la volonté d’Israël de détruire, jusqu’à son dernier membre, cette organisation terroriste. Pour des raisons diverses et, pas toutes honorables, les opinions divergent mais tous (ou presque) commencent leur litanie par demander « un cessez-le-feu » immédiat. Ou (la France !) « Une trêve humanitaire pour conduire à un cessez-le-feu » Toutes ces demandes « visaient, dès le lendemain du massacre, à laisser ainsi impuni et sans réponse le saccage du Hamas qui a tué 1.400 personnes et en a blessé plusieurs milliers d’autres. Elles étaient et sont destinées non pas à modérer une réponse israélienne, mais à en éviter une. Ils ne méritent pas de gagner une once de crédibilité simplement parce que deux semaines plus tard, ces appels se poursuivent. Ils vieillissent comme du lait, pas comme du vin. Il y a des terroristes qui doivent être traduits en justice, des otages qui doivent être rendus, et des millions d’Israéliens et de Palestiniens dont le sort ne doit pas être laissé aux caprices des monstres et de leurs apologistes » (Commentary, 24.10.23 – MB).

 

Je paraphrase K. Marx (Manifeste…) « Un spectre hante l’Europe : l’éventuelle réussite d’Israël à détruire le Hamas. Des états de la vieille Europe, devenus woke ou restant antisémites, l’Irlande et la Belgique, la Norvège et la Croatie, la Slovaquie et la Turquie, s’activent à l’empêcher. Y compris une pimbêche de 20 ans, érigée en égérie de l’écologie mondiale.

Et d’autres (la France, les Pays Bas, etc.,) ne savent pas sur quel pied danser pour éviter d’être considérés pro-israéliens par une partie de leurs habitants propalestiniens car musulmans. Tout est bon dans ce qu’ils disent : le Hamas ne représente pas le pauvre peuple palestinien (dont, seulement, 90% veulent la disparition d’Israël), l’occupation israélienne d’un territoire volé [anciennement celui des hébreux et qui lui a été rendu par trois actes (Déclaration Balfour 1917, Société des Nations 1920 et ONU 1948)], son régime d’apartheid (sa population arabe=20% du total ne dispose que de 50% des pharmacies du pays, ses médecins ne représentent que 25% du total du pays, elle n’a qu’un seul juge à la Cour Suprême et seulement 10% des députés). » Rien à faire, c’est un reflexe pavlovien propre à ceux qui détestent (quel qu’en soient les raisons) Israël.

La question à laquelle on ne veut pas répondre est, selon moi, « y a-t-il équivalence entre les victimes du pogrome et celles des bombardements israéliens sur Gaza ? » Tout personne dotée d’un minimum de jugement devrait dire NON : le Hamas a effectué le pogrome pour tuer, torturer, prendre des otages – les bombardements israéliens sont des représailles (Adam Smith…) et leurs victimes, des dégâts collatéraux. Et si on ajoute que le Hamas utilise des populations comme « bouclier humain » la discussion arrive à son terme.

Je ne crois pas qu’il faille répéter ce qu’il y a dans la Charte de cette organisation (terroriste – pour l’Europe, les Etats Unis et les pays arabes du Golf) autant pour ce qui est d’Israël que des juifs. Certes, on s’est habitué - pour le juifs - en disant que le Coran qui prône leur annihilation, c’est vieux… Cela tombe bien, le ministère des Dotations de la modérée Autorité Palestinienne, dont le président a ressorti il y a un mois les vieilles absurdités antisémites, vient d’émettre le sermon à lire dans toutes les mosquées vendredi dernier (traduction anglaise, agrandir le texte, cela en vaut la peine) :

L’équivalence que l’on fait entre les crimes abjects, barbares, dont la justification se trouve, pour certains, dans le Coran lui-même ou dans les fatwas, sermons et autres imprécations est absurde mais elle parle clairement de la faillite morale de ses propagateurs. J’ai de la peine pour notre pays pour ce que son Président est en train de faire : il va à Tel Aviv (pas à Jérusalem, capitale de l’Etat et siège du gouvernement…) on sait pourquoi) mais, ensuite il va voir le vieillard de Ramallah qui, il y a un peu plus d’un mois, a tenu des propos virulemment antisémites que l’on entendait plus, tout en contestant le lien trois fois millénaire du peuple juif avec sa terre. Aucun des chefs d’état ou PM qui sont allés en Israël dès le lendemain du massacre, sans attendre 17 jours, n’ont inscrit, par décence, Ramallah dans leur voyage. Mais pas M. Macron car lui, il a plus de 6 millions de citoyens musulmans dont la grande majorité sont pro palestiniens. Dont la plus grande partie (70% ?) votent pour un parti islamo-gauchiste d’extrême gauche. Mais il fait mieux : il va plaider pour « un processus de paix conduisant à la création d’un état palestinien et à l’arrêt de la colonisation » Personne parmi ses conseillers ne lui aurait dit que le Hamas et une très grande partie du mouvement palestinien, sont imprégnés d’antisémitisme, qu’ils n’ont aucun intérêt pour la paix  car ils prêchent, ouvertement, l’anéantissement d’Israël et de son peuple ? Comment ils ont construit et vendu au monde entier, disposé à les gober, des fantasmes selon lesquels Israël est un État d’apartheid, un occupant colonial, et que, dès lors, la « résistance est justifiée »?. Bien sûr, l’attaque du Hamas n’était pas un acte de résistance. Le Hamas, autorité dirigeante de Gaza, a-t-il caché sa volonté déclarée de détruire Israël ? Et notre Président est le seul à penser qu’ils ne pensent pas ce qu’ils disent ? Personne ne lui a dit que Hamas a considéré chaque cessez-le-feu négocié avec Israël comme une occasion de gagner du temps pour reconstruire son arsenal et se préparer pour le prochain cycle ? Que Hamas n’est pas un partenaire pour la paix, mais un agent de guerre et de destruction? Que Hamas est uniquement un groupe terroriste ? Il n’a pas de programme positif. Il n’a rien à faire d’un État palestinien encore moins que le vieillard de Ramallah qui a eu trois offres en ce sens et n’en a accepté aucune ?

Comment notre pays réagirait-il si une attaque venant des islamistes abrités en Belgique provoquait (au prorata des populations France – Israël) 9.873 morts et 26.210 blessés soit 38.000 victimes ?

J’ai tort de lui en vouloir car il est constant et sait fort bien tourner sa veste. Une fois qu’il a mentionné la solidarité de la France avec Israël, quand l’’histoire de « l’hôpital » a commencé, sans prendre le temps de l’information il a tweeté « Rien ne peut justifier une frappe contre un hôpital. Rien ne peut justifier de prendre des civils pour cibles. La France condamne l’attaque contre l’hôpital Al-Ahli Arabi de Gaza qui a fait tant de victimes palestiniennes. Nous pensons à elles. Toute la lumière devra être faite », a écrit le chef de l'État sur X. (Le Parisien, 10.10.23). La lumière a été faite, quasi en totalité, aucun mot d’excuse, 14 jours après.

Soyons clairs : des terroristes ont traversé la frontière d’Israël (pas des territoires « occupés »), massacré des innocents, violé des femmes, pris des otages -y compris des tout-petits qui restent entre leurs mains, certains citoyens français- puis ont accidentellement fait exploser une roquette dans le parking de leur propre hôpital de Gaza, et dans tout cela, Israël est toujours le méchant. Vos avez dit équivalence ?

Non. « La bataille de Gaza devrait ressembler davantage à la bataille de Berlin en 1945, au cours de laquelle les Alliés ont cherché à détruire complètement l’ensemble du régime nazi, en combattant jusqu’au dernier homme et à la dernière cour du bunker d’Hitler. Les pertes étaient élevées, mais c’était le coût pour débarrasser le monde des nazis et s’assurer qu’ils ne pouvaient pas revenir. En 1946, un Juif pouvait se promener librement dans les rues de Berlin, où deux ans plus tôt, cela aurait signifié la mort immédiate. Israël aura réalisé une destruction complète similaire du Hamas lorsqu’un Juif pourra marcher librement dans les rues de la ville de Gaza, tout comme les Arabes israéliens peuvent maintenant marcher librement dans les rues de Tel Aviv. C’est alors que l’on saura que le Hamas a été complètement et totalement détruit. (Commentary -20.10.23, MB).

Et si qui précède est pertinent, comme je le pense, alors … Israël devrait marcher dans les pas des Alliés. Elle doit exiger la reddition inconditionnelle et prendre le contrôle total de Gaza. Elle doit écraser le Hamas, tuer ou capturer ses dirigeants. Israël doit annoncer qu’il jugera les dirigeants du Hamas devant les tribunaux qu’il convoquera pour le procès des crimes de guerre, à l’instar du procès de 1961-1962 du tribunal de district de Jérusalem pour Adolph Eichmann, le fonctionnaire nazi qui a joué un rôle central dans la mise en œuvre de la « solution finale » de Hitler. S’ils sont reconnus coupables, les accusés doivent être exécutés, et Israël doit exécuter ces peines. (La loi israélienne prévoit la peine de mort en cas de génocide ou de collaboration nazie, et Eichmann est le seul prisonnier exécuté par l’État d’Israël.)

Assassiner des enfants devant leurs parents, puis les tuer, aussi ? Incinérer des familles entières? Couper la tête des bébés? Tirer sur des mères et laisser leurs cadavres piégés au pied du berceau de leurs enfants pour que quiconque essaie de déplacer le corps tue tout le monde dans la pièce ? Personne ne s’y attendait. Et Adam Smith ? Laisser le Hamas à Gaza « business as usual » ? Que cela soit la volonté d’une partie des pays arabes (Egypte, Jordanie parmi elles), soit. Mais que la France de M. Macron demande le cessez-le-feu ? Pour que les hauts dirigeants du Hamas dans leurs villas somptueuses au Qatar, puissent appeler les musulmans du monde entier à se joindre à la guerre contre Israël, comme ils l’on fait ? Au cœur de leur djihad se trouve la haine et le meurtre de Juifs dans tous les coins du monde. Mardi dernier on a pu voir, sur les réseaux sociaux, une foule qui a incendié la synagogue el-Hamma dans le gouvernorat de Gabès, en Tunisie. Mercredi, des émeutiers ont protesté devant une synagogue de Melilla, en Afrique du Nord, en criant « Israël meurtrier ! » Le même jour, des assaillants ont lancé deux cocktails Molotov sur une synagogue de Berlin. Et dans la douce France, 697 actes antisémites à hier soir. Et des manifs pro-palestiniennes à profusion – que le Conseil d’État laisse se faire, car nous sommes un état de droit. Et, de toute manière, c’est des juifs que l’on vilipende, si nous ne savons pas pourquoi, eux ils doivent le savoir, n’est-ce pas ? Certes, c’est moins pire : Des manifestants pro-Hamas à Sydney ont scandé « Gazez les juifs » (ToI, 13.10.23).

Après des bombardements intensifs (entre 200 et 400 sorties d’avion chaque nuit depuis le 7 octobre, plus de 6.000 bombes la première semaine sur env. 45 km2) pour détruire « la prison à ciel ouvert ». Tellement prison que le Hamas a pu fabriquer plus de 10.000 fusées ? avoir des paragliders ? drones ? kalashnikovs ? artillerie ? Et les palestiniens qui y vivent n’ont rien su ? Et on nous dit que le Hamas ne représente pas les palestiniens. Quelle galéjade !

Regardez quelqu’un qui sait, et parce qu’il le sait, ne veut pas un seul « réfugié palestinien » dans son pays : Monsieur EL SISSI – Président Egypte « Transférer des réfugiés, des citoyens palestiniens, de la bande de Gaza au Sinaï serait simplement transférer leur résistance, les combats, de la bande de Gaza au Sinaï », a-t-il déclaré mercredi dernier selon une traduction d’un média égyptien. « L’Égypte en subirait les conséquences. Le Sinaï deviendrait une base pour les opérations terroristes contre Israël, et nous, en Égypte, en porterions la responsabilité. » Washington Examiner, 20.10.23. L’Europe a accepté 5/10 millions venant d’Ukraine. Aucun pays arabe n’en veut, bien que frères ! Le Roi de Jordanie : pas de refugiés de Gaza, c’est une ligne rouge. Tu parles d’une confrérie…

 Mais M. Macron, lui, veut un état palestinien qui, sans doute comme Gaza en 2007, deviendrait le territoire du Hamas et de son sponsor, l’Iran.

Mais ne minimisons pas l’enjeu de ce qui se passe : « Ce qui est plus clair que jamais, c’est que les classes dirigeantes de beaucoup trop d’institutions occidentales veulent qu’Israël échoue. Ils veulent que cela échoue physiquement, comme ils l’affirment avec une effronterie croissante. Mais tout aussi important pour leur vision du monde fragile, ils veulent qu’elle échoue moralement. Ils ont besoin de cet échec parce que sans lui, toutes leurs théories politiques absurdes et alambiquées, toutes les ridicules hiérarchies de victimes et les complexes psychologiques bizarres projetés sur le monde, n’ont aucun sens et se révéleront sans valeur. Ils sont un nid de culpabilité et de préjugés ». The Times, 18.10.23. D’où l’absolue nécessité qu’Israël détruise le Hamas, pour son bonheur et celui d’une partie du monde. Comme les alliés ont détruit le régime nazi de l’Allemagne.

 

 

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18 octobre 2023 3 18 /10 /octobre /2023 15:18

 

Dur, dur d’écrire sur tout ce qui se passe chez nous et en Israël. J’essaye de le faire, le partage du texte est inégal, je devrai revenir (disent certains des lecteurs) sur ce qui se passe en France, rapidement, et je le ferai.

Dix jours qui dégoûtèrent le monde

Je devrais, en réalité, écrire sur ce qui se passe dans notre belle France : les derniers assassinats islamistes (faut ajouter « radicaux » car autrement on risque d’être accusé d’islamophobie et condamné par notre éminente justice). Le comment et le pourquoi. Et ce qui nous attend car on a, enfin, commencé à comprendre que ce qui nous arrive « était écrit sur le murs » Lisons Pierre Manent (Beyond Radical Secularism, 2016) : " L'immense majorité de nos concitoyens musulmans n'ont rien à voir avec le terrorisme, mais ", car il y a un mais, " le terrorisme ne serait pas le même, il n'aurait ni la même portée ni la même signification si les terroristes n'appartenaient pas à cette population et n'étaient pas nos concitoyens. Les actes terroristes seraient simplement des crimes odieux soumis à la justice ordinaire s'ils n'étaient pas guidés par un but de guerre et par l'intention de ruiner la possibilité même d'une vie commune " Et nos compatriotes musulmans s’ordonnent face à l’impératif du djihad (consubstantiel à la volonté de l’islam de conquérir le monde) selon (enquêtes PEW 2010, 2014, 2016) :

Le « Personal Moral Obligation » regroupant les membres les plus proches de l’idéal promu par le Coran. En même temps, ce terreau (0,5 à 0,7% de la population musulmane d’un pays –PEW) est celui où se recrutent ceux disposés à passer à l’acte parmi lesquels env.1/mille qui le fasse. Un peu d’arithmétique … 5/6 millions de compatriotes musulmans … des assassins prêts à l’acte = 25 à 35. Réservoir pour les Merah, Koulibali, ceux de Nice, de Charlie Hébdo … jusqu’à Samuel Paty et l’avant dernier prof (car, malheureusement, il y en aura d’autres…) d’Arras. Mais on commence, tout en disant que tous les musulmans ne sont pas des terroristes, admettre que les terroristes sont le fer de lance de la volonté intrinsèque, existentielle, de l’islam de conquérir le monde. A commencer par le « ventre mou » qu’est l’Europe et, surtout la France. Je dois ajouter que, probablement (selon Hegel) la quantité de malheurs a changé, un peu, la qualité de la réaction de nos gouvernements. Deux lignes se dessinent – celles du ministre de l’Education et celle du Ministre de l’Intérieur ce qui, j’espère changera les données du problème. Au moins à la marge.

 

Mais, le titre paraphrase celui du bouquin de John Reed (2019 – Révolution russe de 2017), donc, je dois revenir à ce qui a paru (paraît) important aux destinées du monde depuis samedi 7 octobre, le pogrome contre les juifs habitant Israël effectué par les hordes du HAMAS ayant réussi à tromper les défenses de sécurité de ce pays.

Commençons par le commencement. Cette organisation terroriste ayant pris le pouvoir par un putsch effectué contre les représentants de l’Autorité Palestinienne (qui dirigeait Gaza depuis son évacuation intégrale par Israël, sous les applaudissements du monde entier en 2005) a inscrit dans sa charte (1988), parmi ses 36 articles ses objectifs essentiels :

1. La destruction complète d’Israël comme condition essentielle à la libération intégrale de la Palestine et à l’établissement d’un État théocratique fondé sur la loi islamique (charia);

2. La nécessité d’une guerre sainte (jihad) sans retenue et sans relâche pour atteindre l’objectif ci-dessus;

3. Le mépris délibéré et le rejet de toute résolution négociée ou règlement politique des revendications juives et musulmanes en Terre Sainte.

Pour ce qui est du deuxième objectif, les kalachnikovs, les bombes et les roquettes sont sans doute du XXIe siècle, mais la haine des Juifs illustrée par le pogrom du 7 octobre est aussi vieille que le temps. Ce qui a été nouveau c’est la bestialité de l’exécution du pogrome filmé par des monstres pour une diffusion immédiate sur les réseaux sociaux. Et alors, quoi ? L’Occident les condamne? Ils n’en peuvent mais. Tout comme la Russie ou la Chine ne se soucieront pas des violations des droits de l’homme, surtout s’il est juif. Et les Iraniens sont de leur côté. Peu importe qu’ils partagent des cultures, des religions et des croyances contradictoires, la seule chose qui compte est l’intérêt primordial qui les lie : attaquer l’ordre occidental. Par le maillon le plus faible, les Juifs. A part eux qui sera en larmes dans le monde occidental ? La France de la première croisade ? L’Angleterre du 13ème siècle ? L’Espagne du 15ème siècle ? Le pogrome d’Odessa de 1821 inaugurant le monde moderne et lui donnant le nom (venu de la langue russe) ? Ceux de la Russie pré et post révolutionnaire ? Ceux de Pologne ? La Shoah ? Rien de nouveau sous le soleil, disait, déjà, le Roi Salomon (un pessimiste, 970-931 avant JC).

Presque tout le monde civilisé s’est senti obligé de condamner, rien que quelques heures après, pratiquement « live » ce qui se passait en Israël. Et, naturellement, pour faire bonne mesure, dès le lendemain ou le sur lendemain, « l’Intersectionnalité » Harvard, Barack Obama, Poutine, Erdogan, France Insoumise, Mélenchon, l’ami Qatar, quelques potentats africains (de moins en moins nombreux à Paris), Josep Borell pour l’Europe, appelaient à un cessez-le-feu AVANT même qu’Israël commence à répondre. En se préparant, sans doute, pour le jour d’après quand ils lui demanderont d’agir en « proportionnalité » pour défendre les palestiniens de Gaza qui ne sont, selon eux, que des prisonniers du Hamas, bien que les enquêtes d’opinion montrent que 70% d’entre eux soutiennent le Hamas et ses objectifs, qu’ils souhaitent l’éradication d’Israël mais… Comme l’a fait remarquer George Orwell, « Il faut appartenir à l’intelligentsia pour croire des choses comme ça : aucun homme ordinaire ne peut être aussi idiot. » Quant à la proportionnalité (prévue pour les conflits militaires entre les Etats et pas du tout pour des conflits asymétriques avec des entités terroristes), voir la destruction de l’État Islamique par une coalition de plusieurs dizaines d’État, l’humour israélien ne perd pas le Nord :

On peut être rassuré : il n’y aura pas de scènes de troupes israéliennes traînant des personnes âgées de leurs voitures pour une exécution sommaire, pas de soldats de Tsahal chargeant des femmes palestiniennes dans des camions pour les violer et/ou les éventrer si elles étaient enceintes avant de les assassiner, et pas d’enfants retenus en otage avec la menace de mort qui pèse sur eux. Il n’y a pas de relativisme moral ici. Les Israéliens sont des gens bien. Ce qui, en revanche, est désespérant c’est de voir les soi-disant frères arabes, des rues jusqu’aux dirigeants ayant pignon sur rue, évitant de condamner les agissements de leurs frères du Hamas allant jusqu’à condamner Israël, car le rendant responsable avant qu’il fasse quoi que ce soit. Et quand ce pays demande aux habitants de Gaza de quitter sa partie Nord pour s’abriter dans la partie Sud pour qu’il puisse détruire ce que le Hamas y possède, pour qu’il ne recommence pas, on voit l’Egypte (qui bloque Gaza, pour les mêmes raisons, autant qu’Israël), d’un côté, et le Roi de Jordanie (dont 70% des citoyens sont d’origine palestinienne), d’un autre côté, fixer comme lignes rouges l’interdiction absolue de l’entrée sur leur territoire de frères palestiniens. Et, « cerise sur le gâteau » voilà qu’un hôpital explose à Gaza et le Roi de Jordanie annule la rencontre qui devait réunir le dirigeant de l’Égypte, M. Abbas et Joe Biden : Israël est accusé de l’avoir bombardé et de faire plus de 200 morts. Il aurait pu attendre quelques heures pour avoir les preuves, vidéo et audio, selon lesquelles c’est une fusée du Djihad Islamique, tirée de derrière l’hôpital qui a explosé sur celui-ci. Franchement, on ne peut pas les prendre au sérieux. Notre Président, non plus, car lui aussi a condamné Israël. « Le porte-parole principal de Tsahal a présenté des enregistrements audios réels, dans lesquels des membres du Jihad islamique disent à haute voix à leurs camardes de Hamas, qu’ils sont responsables de l’explosion. Il a également présenté une vidéo montrant les différentes étapes de la trajectoire de la roquette et la disposition de l’hôpital touché. » Arutz Seva, 16.10.23+ https://urlz.fr/o4Zo

Bon, les chiens aboient… Alors que le fragile sentiment de sécurité de la société israélienne a été brisé, la seule consolation est que, contrairement à 1973 (guerre du Kippour), l’existence d’Israël n’est pas menacée aujourd’hui. Oui, le Hamas s’est avéré plus redoutable que quiconque ne le pensait possible, mais c’est toujours une milice, et Tsahal est l’une des armées les plus fortes du monde. Certes cela n’est d’aucun réconfort pour les familles des milliers d’Israéliens déjà tués ou pris en captivité.

Mais souvenons-nous. Au cours des dernières décennies, une grande partie de la communauté internationale a essayé de convaincre Israël que l’antisémitisme génocidaire de la charte et de la rhétorique du Hamas n’était pas représentatif de l’organisation; que le Hamas avait modéré sa volonté et pouvait maintenir la paix, ou du moins être dissuadé. Il semble bien que les gouvernements successifs d’Israël aient accepté une version de cette hypothèse avant le 7 octobre. Mais, à la suite des attaques du week-end dernier, ces arguments auront peu de poids pour la suite. J’ajoute, le seul groupe à s’approcher des agissements barbares, inhumains, du Hamas était l’État islamique (EI). Le monde n’était pas disposé à vivre avec le fléau de l’EI et la coalition mentionnée l’a détruit sans tenir comptes de la proportionnalité ou des droits de l’homme et autres ejusdem farinae balivernes.

Le rôle particulier de l’Europe dans ce qui se passait n’est pas à oublier. Qu’il s’agisse du fameux J. Borell qui se photographiait avec de gens du Hamas en 2019, à Gaza, dont le premier voyage dès qu’il a été nommé czar des affaires extérieures, a été à Téhéran pour serrer les mains pleines de sang d’interlocuteurs iraniens ou d’autres « commissaires » il faut bien se dire qu’Israël n’y est pas en odeur de sainteté. Un exemple : « En l’espace de 24 heures seulement, la Commission est passée de l’annonce de la suspension de toute aide aux Palestiniens à l’indication d’une augmentation des fonds. Olivér Várhelyi annonce l’arrêt de 691M de subventions), mais une heure après, Janez Lenarčič dit qu’il n’en est rien et cinq heures après Joseph Borell qu’il faudra augmenter– Politico, 12.10.23. Monsieur Borell, « L’Iran veut anéantir Israël ? Rien de nouveau à ce sujet », a-t-il déclaré à POLITICO en 2019 alors qu’il était encore ministre des Affaires étrangères espagnol. « Il faut vivre avec. » Et on laisse l’Iran arriver à la bombe car ce sera plus facile à le faire. Persona non grata en Israël. L’Europe ?

L’Iran. En réalité, l’État d’Israël est en guerre contre l’Iran, sponsor principal du Hamas, avec le Qatar. Ce à quoi nous assistons ne s’agit pas d’un nouveau cycle de violences du Hamas à Gaza, mais d’une guerre cachée avec la République islamique d’Iran, qui tente à tout prix, non seulement détruire Israël mais, en attendant, d’empêcher la normalisation des liens entre Israël et l’Arabie saoudite après que 6 états arabes l’aient déjà fait. L’Iran, par ses supplétifs autour d’Israël – Hamas, Hezbollah, Liban, Syrie, Houttis, essaye d’éradiquer ou rendre la vie difficile à Israël. Le Hamas a fait de son mieux et il a gagné gros le premier jour. Mais qu’a-t-il d’autre ? Il ne pourra accomplir rien d’autre que ce qu’il a déjà fait. À partir de maintenant, Israël sera en train de le détruire. C’était une initiative absurdement ambitieuse du Hamas qui a réveillé la superpuissance militaire de la région et l’a remplie d’une volonté terrible non seulement d’exterminer le Hamas comme le monde a exterminé l’EI, mais pour enseigner à tous ceux qui voudraient massacrer des Juifs une leçon qu’eux et le monde n’oublieront jamais. C’est ce qu’a laissé entendre le Premier ministre Netanyahu au début de cette semaine. En tout cas, le plus grand prix que les Palestiniens payent est qu’ils ont massacré de leurs propres mains toute chance de paix dans les décennies à venir. Aucun pays aimant la vie ne pourrait faire confiance à de tels tueurs barbares, et encore moins prendre les risques que la paix implique. Il serait grand temps de dire que si tous les palestiniens ne sont pas Hamas, tout Hamas est palestinien. Et le négationniste de Ramallah qui, il y a moins d’un mois, a encore proféré des injures antisémites érigées au rang de concepts scientifiques (il a un doctorat en négationnisme de l’Université G. Plekhanov de Moscou) ; élu « président » pour quatre années et y restant, sans élection aucune, depuis 19 ans ne change rien à l’affaire. Ce qui est pour moi incompréhensible c’est de voir des dirigeants du monde lui faire la bise (comme E. Macron) ou aller lui rendre visite (comme, pratiquement, tous ceux qui vont en Israël).

Certes, les principaux perdants seront les Palestiniens, et si le Hezbollah se joint, aussi les Libanais. L’Iran est, bien sûr, prêt à sacrifier la dernière goutte de sang palestinien et libanais dans son zèle pour combattre Israël. Bien que l’État d’Israël ait subi un coup sans précédent, lorsque la poussière retombera, les Palestiniens seront confrontés à une réponse d’une ampleur qu’ils n’ont jamais rencontrée auparavant. Le même sort attend les Libanais si le Hezbollah choisit d’entrer dans la mêlée. Le Hezbollah que l’ami américain a cru acheter en forçant la main d’un gouvernement israélien temporaire à céder un territoire maritime, sans l’autorisation de la Knesset ou de la Cour Suprême, pour une exploitation gazière et pétrolière. Avec la conviction que le Hezbollah sera, dès lors, tranquille. On pourrait dire qu’avoir envoyé deux porte-avions du côté du Liban, l’Amérique de M. Biden se dit sans doute qu’ils auront à empêcher le Hezbollah d’agir. Si je ne me trompe pas, donc, les deux porte-avions ne sont pas là pour la défense d’Israël (elle sait le faire elle-même) mais pour faire respecter sa part de l’accord imposé à Israël. Et ne riez pas, après que Monsieur Biden ait décidé d’envoyer les porte-avions américains en Méditerranée orientale en réponse à l’attaque du Hamas cette semaine, Thierry Breton, commissaire européen de la France, a déclaré que l’Europe devait penser à construire son propre porte-avions. Même à Bruxelles, le commentaire n’a généré qu’un soulagement comique.

 

Quo vadis ? La prétendue « solution à deux États » comme formule de paix entre Israéliens et Palestiniens est morte. Il ne peut y avoir qu’un seul État « entre le fleuve et la mer » et pour beaucoup, il n’est pas clair si cet État, à long terme, sera juif ou arabe. Jusqu’à présent, l’équilibre des pouvoirs a favorisé Israël, et de loin, mais les erreurs de Jérusalem, les stratégies asymétriques de ses rivaux et les ondes de choc sismiques du conflit posent des défis existentiels significatifs. Ne l’oublions pas. Mais, il faut aussi rappeler que Si les palestiniens déposent les armes, il y aura la paix ; si Israël dépose les armes, il n’y aura plus d’Israël (Golda Meir, apocryphe).

 

 

 

 

 

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12 octobre 2023 4 12 /10 /octobre /2023 17:21

 

La question lancinante «comment se fait-il que…» ne va pas trouver de réponse tout de suite et elle est (selon le volapuk officiel) «multifactorielle».

 

J’ai essayé d’expliciter une partie des facteurs présents dans ce qui se passe depuis cinq jours : un pogrome contre des juifs habitant Israël. Au prorata des populations (France 67 millions, Etats Unis 434 millions, Israël 9,5 millions) les 1.300 juifs assassinés sont pour Israël comme 9.200 morts pour la France et comme 60.000 morts pour les Etats Unis. Bataclan + ? 130 morts. 11 septembre ? 2.753 morts. Soit 71 fois plus que Bataclan et 22 fois plus que le 11 septembre. Mais ils n’étaient que juifs. Alors, si l’on compare avec ce que l’Europe a su faire via son fer de lance, le régime nazi, il y a encore de la marge. Et ils l’ont bien cherché, nous disent les cerveaux d’acier du monde qui pleurent toujours sur le sort des Palestiniens...

La barbarie à visage inhumain

Tout d’abord, les faits indubitables (au 12.10.23).

  1. La faillite (provisoire ?) des trois services assurant la sécurité d’Israël : Mossad (extérieur), Shin Beth (intérieur) et Renseignement Militaire. Crédités de capacités sans comparaison possible avec celles de beaucoup d’autres pays. En mesure de vous dire si un poil de la moustache de tel, ou tel autre dans le monde musulman proche est blanc ou noir. Comme les trois singes, rien vu, rien entendu et rien su, pendant quatre heures après l’incursion massive des hordes du Hamas ;

 

  1. L’incroyable arrêt du fonctionnement des tous les systèmes d’alerte adjacents au «mur» de séparation d’avec Gaza. Caméras, capteurs optiques, acoustiques, magnétiques capable de détecter le mouvement d’un rat à plusieurs mètres du mur. L’absence curieuse des drones de surveillance continue du territoire de Gaza (ou des soldats censés suivre leurs évolutions) ;

 

  1. L’absence de toute action importante (défensive ou offensive) de l’armée pendant huit heures après la destruction du mur de séparation.
Le résultat ? Lui aussi indubitable, plus de 1.300 morts, plus de 3.400 blessés, 100/150 (chiffre exact inconnu) otages kidnappés de 25 nationalités (Le Figaro International, 12.10.23). Bébés décapités, familles brûlées vives dans leurs lits, soldats avec les têtes coupées. Une grande mère de 85 ans kidnappée et paradée à Gaza. Le comptage continue car il est encore nécessaire.
Ensuite, après l’effroi, après la sidération des chancelleries mondiales, après les manifestations de regrets et de soutien d’Israël, trop nombreuses à détailler mais suffisamment compatissantes pour que ce pays y trouve un brin de réconfort, deux me paraissent mériter d’être explicitées car il s’agit d’un pays membre de l’OTAN aspirant à devenir membre de l’Union Européenne et d’un homme politique français. Monsieur Erdogan le sultan d’Ankara, le 12.10.23 : « Israël ne doit pas oublier que s'il se conduit comme une organisation plutôt que comme un État, il finira par être traité comme tel. Bombarder des localités civiles, tuer des civils, bloquer l'aide humanitaire et tenter de présenter cela comme des exploits ne peut être qu'un réflexe d'une organisation et non d'un État » Le pays qui a tué des dizaines de milliers de kurdes et qui continue à le faire en Syrie, le pays qui - après une brouille de plus de 10 ans - essaye par tous moyens faire accepter à Israël une coopération industrielle/commerciale dont il en a énormément besoin, il ne peut pas cacher, même pas après les actions inhumaines des hordes du Hamas, ses sentiments profondément anti-israéliens car antisémites. La Turquie de M. Erdogan est un des fers de lance des Frères Musulmans. Et à ce titre il accepte la présence de membres de la direction du Hamas sur son territoire et aide Gaza d’une manière tellement humanitaire que les contrôles douaniers d’Israël trouvent, souvent, des produits à «double emploi».

Quant à l’homme politique français, vous l’avez compris, il s’agit de   J-L. Mélenchon : «l'offensive armée de forces palestiniennes menée par le Hamas.. Le Hamas a déclenché une opération de guerre contre Israël. Si nous voulons que les crimes de guerre soient jugés et poursuivis, il faut les appeler par leur nom. Cela est possible à la Cour pénale internationale» La première proposition date d’il y a trois jours, on se demandait le pourquoi de la l’appellation des hordes du Hamas forces palestiniennes – on l’a compris, la phrase qui suit (Tweeter, 11.10.23) l’explique : deux armées (donc deux états) sont en guerre, ils n'ont que s’adresser à la Cour Pénale Internationale. Ce qui en clair dit que pour Monsieur Mélenchon, une organisation déclarée comme terroriste par les Etats Unis, l’Europe, les Pays du Golfe, qui se comporte comme un acteur barbare moyenâgeux, tuant et massacrant, aveuglement, prenant des otages, puis fuyant dans ses grottes souterraines (tunnels) peut se présenter à la CPI. L’imbécillité du discours n’a d’égal que l’ignorance crasse de M. Mélenchon : Hamas n’a pas signé les statuts de CPI car il ne s’agit pas d’un état et, pire encore, s’il ne le savait pas pour le Hamas, Israël (comme les Etats Unis, la Russie, l’Inde et d’autres) n’ont pas signé non plus lesdits statuts. A moins qu’il ne s’agisse pas d’imbécillité mais de roublardise : faire croire à ses troupes que ce qu’il dit est vrai.

Ensuite les questions sans réponse pour l’instant.

  • Le Hamas a commis des crimes contre l’humanité depuis des lustres (pas «de guerre» car il ne s’agit pas d’un état et à ce titre, le droit international ne lui accorde aucune protection - Hamas Terror Attacks and International Law Prof. Louis-René Beres, JURIST – 09.10.23) et n’en a jamais été accusé et, au contraire, il est hébergé par au moins deux pays qui sont des alliés occidentaux proches (Turquie, Qatar). Certes, La Charte du Hamas de 1988 demande à l’Islam d’«anéantir Israël et de tuer les juifs pour libérer la Palestine du fleuve (Jourdain) à la mer» mais pourquoi le samedi 8 octobre 2023 ? Aussi impitoyable et barbare que soit le Hamas, son comportement au fil des décennies a démontré qu’il peut et sait moduler les niveaux de violence qu’il utilise pour tenter de limiter l’inévitable réponse israélienne à ce qui est supportable compte tenu de ses objectifs. Des explications diverses et multiples commencent à jaillir, il faudra du temps pour que la vérité se décante. Pourquoi maintenant ?
  •  
  • Les Etats Unis et l’Europe, en dehors d’autre moult pays, cotisent au bonheur des «palestiniens» pour env. 1 milliard de $ tous les ans. Soi-disant pour des besoins humanitaires. Le Qatar (deuxième membre éminent des Frères Musulmans) assure, depuis des années une contribution mensuelle de 30 millions de $ à Gaza (au Hamas). Depuis des années et encore maintenant, Israël laisse venir tous les jours 17 ensuite 18 et maintenant 20.000 personnes de Gaza pour y travailler ce qui représente une injection journalière d’env. 2 millions de $ dans les ressources de cette dernière. Personne (Etats Unis, Europe, Israël – au moins) n’a pu découvrir ce que le Hamas faisait avec ces ressources ? Tout ce qui a été utilisé maintenant (5.000 fusées, au moins autant de Kalashnikovs, des pick-up, de para-gliders, des munitions, j’en oublie et des meilleurs) a été payé avec quel argent ?
  •  
  • Dans un tout autre registre, quel a été le rôle de l’Iran ? A voir (entendre) les déclarations américaines Wall Street Journal (09.10.23) «Téhéran aurait donné son accord, le 2 octobre, à l’opération contre Israël» + démenti, presque dans l’heure «Les Etats-Unis affirment ne pas en avoir la preuve – Le Monde, 09.10.23» on ne peut que se demander où se trouve la vérité. Après que les Etats Unis – toujours suivant la politique mise en œuvre par l’Administration Obama (les mêmes officiants œuvrent dans l’Administration Biden) visent à faire un partenaire de l’Iran des mollahs – aient «décongelé» 6 milliards de $ soi-disant pour obtenir le retour de 5 américains détenus comme otages par ce pays. En annonçant urbi et orbi qu’il s’agirait de fonds à couvrir des besoins humanitaires. Comme celles de payer les armes et munitions du Hamas ? Car les Etats Unis savaient bien que le groupe terroriste suppôt de l’Iran, le Hamas, bénéficierait d’une partie des fonds libérés. En fait, les responsables de l’Administration Biden ont écrit, dans des documents récemment divulgués, qu’ils savaient que le Hamas bénéficierait de l’argent qu’ils dégelaient. Ils l’ont quand même envoyé. (The Free Press, 07.10.23). Pourquoi ? Qu’espèrent-ils en retour ?

ooo

Laissons la langue de bois de côté et parlons clairement. Les terroristes de Gaza ne combattent pas seuls, mais avec le soutien de trois États puissants, motivés un, par une nouvelle agression contre les États-Unis découlant de la guerre en Ukraine, l’autre, s’opposant aux tentatives de faire la paix entre Israël et l’Arabie Saoudite (le monde musulman) et le troisième, visant un rôle important surtout relatif à la mosquée Al Aksa de Jérusalem (dans l’ordre, Russie, Iran et Turquie).

Et souvenons-nous que le Hamas n’a jamais reconnu Israël ni accepté la fameuse «solution à deux états» que la communauté internationale s’efforce de faire avaler à Israël. Donc ce n’est pas pour un but à caractère «national» que Hamas fait ce qu’il fait. Et continuera à le faire si on lui laisse la possibilité.

Par-delà tout ce que j’ai pu écrire je me dis que nous devons supposer que le Hamas a lancé cette opération pour des raisons importantes, les siennes ou celles de ses sponsors. Quelque chose comme libérer les terroristes palestiniens détenus dans les prisons israéliennes pourrait être un objectif moindre, inclus, mais cela ne justifierait pas ce genre d’effort en soi. Ni obtenir plus d’argent des États arabes, ni plus de permis de travail d’Israël.

Et dans le clair-obscur qui couvre ce qui se passe actuellement en Israël, je me dis que l’on doit être d’autant plus préoccupé que les deux seuls pays qui se trouvent devant l’islamisme radical sont Israël et la France. Et j’ai peur, qu’un jour, à cause de je ne sais pas quelle étincelle, on assiste à une nouvelle nuit de Saint Barthélemy. A moins qu’il faille la provoquer d’une manière préventive.

 

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7 octobre 2023 6 07 /10 /octobre /2023 20:06

Bonjour,

 

Je me dois d’écrire, à chaud, ce que beaucoup de gens pensent : la guerre du Hamas contre Israël, 5.000 fusées tirées sur les populations civiles, des infiltrations, des dizaines de morts et plus d’un millier de blessés, des otages (en grand nombre). Israël va réagir : attendons les injonctions, les imprécations de tous les bien-pensants de la communauté internationale pour que ce pays qui se défende le fasse d’une manière « proportionnée »

Proportionnée à quoi ? 5.000 fusées en retour c’est OK ?

 

50 ans plus un jour, depuis la «surprise» de la guerre dite du «Yom Kippour». Déterminer les responsabilités engagées dans ce qui était une guerre de survie a pris, presque, 10 ans. Des documents expliquant les choses deviennent disponibles (prescription 50 ans) et des clips vidéo, des films, des récits du front commencent à circuler.

Oui, sans doute cela prendra des années pour faire de même pour cette nouvelle « surprise » le jour fermant la saison des fêtes, Simchat Thora. On est abasourdi, cependant, par l’irresponsabilité des dirigeants du Shin Beth, Mossad et Tsahal qui, pendant les derniers mois, s’occupaient des remous de l’action initiée par un ancien général visant le dépôt du gouvernement sous le prétexte d’une réforme judiciaire, réforme visant l’obtention d’un équilibre normal (dans les démocraties) entre les trois pouvoirs de toute démocratie. Jusqu’à, y compris «Tsahal avait déclaré à l’échelon politique ces derniers jours que le Hamas était dissuadé. L’attaque meurtrière lancée ce matin par les organisations terroristes de la bande de Gaza est survenue après que de hauts responsables militaires aient déclaré à l’échelon politique que le Hamas n’était pas intéressé par l’escalade» (Ynet, 07.10.23 – traduction MB). Une heure après l’attaque terroriste et le début des tirs de roquettes, Muhammad Deif a déclaré qu’il s’agissait d’une réponse à « la profanation de la mosquée Al-Aqsa ».

Naturellement, ce qui paraît intéressant pendant que la couverture de ce qui s’y passe est, pratiquement, impossible (Hamas dit n’importe quoi et Israël, selon ses habitudes, ne laisse passer aucune info pouvant être utilisée par ses ennemis) c’est de regarder les réactions provoquées par l’action du Hamas.

Tout d’abord le tweet ignoble de M. Mélenchon « Toute la violence déchaînée contre Israël et à Gaza ne prouve qu'une chose : la violence ne produit et ne reproduit qu'elle-même. Horrifiés, nos pensées et notre compassion vont à toutes les populations désemparées victimes de tout cela. Le cessez-le-feu doit s'imposer. La France doit y travailler de toutes ses forces politiques et diplomatiques. » Ignoble, je ne trouve pas de mots plus durs.

Ensuite, je vous engage à lire la déclaration de Fabien Roussel pour le Parti Communiste (07.10.23) : après avoir condamné, sans réserves, l’agression du Hamas il se sent obligé d’ajouter «Nous appelons aussi à se défaire d’une indignation sélective. Ces attaques ont lieu dans le contexte de raids de terreur multiples que l’armée de l’Etat d’Israël et les colons mènent depuis plusieurs mois dans les territoires occupés qui ont fait plus de 200 morts palestiniens depuis le début de l’année». Pour plaire à qui ?

Ensuite le sultan d’Ankara (déclaration ce samedi 7 octobre) «Nous invitons toutes les parties à agir raisonnablement et à rester à l’écart des mesures impulsives qui soulèvent des tensions» Toutes les parties. L’organisation terroriste (qualifiée comme telle par l’Union Européenne, les Etats Unis, les pays arabes du Golfe, etc.,) qui, selon son chef militaire annonce que 5.000 fusées ont été tirées sur Israël et sur sa population civile. Et Israël qui n’a pas commencé, encore, à riposter. Le même sultan qui essaye depuis deux ans de se rabibocher avec Israël pour la convaincre d’agir ensemble pour des explorations gaz/pétrole et pour le transport des produits.

Je dois citer le message de notre Président : «Je condamne les attaques menées depuis Gaza contre Israël, ses soldats et son peuple. La France est solidaire d’Israël et des Israéliens, attachés à leur sécurité et à leur droit de se défendre.» Dans le style «impersonnel» on fait rarement mieux. Des mots convenus et… « des Israéliens attachés à leur sécurité … La France, puissance nucléaire, membre du Conseil de Sécurité de l’ONU, elle n’a rien à dire d’autre. Elle qui chapeaute la présence du Hezbollah dans les affaires du Liban. Elle, qui vient d’être humiliée et expulsée de trois pays de l’Afrique Noire. Lui, qui s’accommode de l’absence d’Israël de la «francophonie» bien qu’env. 10% de la population israélienne parle français. Mais dont les pays arabes ne veulent pas. Mais l’Arabie Saoudite (ArabNews, 14.07.2020) ou 6.000 personnes (soit 0,0166%=1,666/10.000 de la population) parlent français en fait partie. Lui, qui pendant les six années (déjà !) de présidence n’a pas trouvé le temps de faire un voyage officiel en Israël.

Quant à la Russie de M. Poutine (qu’Israël, pour des raisons géopolitiques primordiales refuse de condamner pour son ignoble agression de l’Ukraine) «La Russie appelle à la "retenue"», après les attaques du Hamas contre Israël, a indiqué samedi un diplomate russe haut placé.

Et que dire du Haut Représentant pour les Affaires Étrangères» de l’Europe, J. Borell ? L’homme qui se photographiait avec des dirigeants du Hamas à Gaza dans un passé pas si lointain. «L’UE appelle à une cessation immédiate de ces attaques et violences insensées, qui ne feront qu’accroître les tensions sur le terrain et saper sérieusement les aspirations du peuple palestinien à la paix.» Comprenez bien que ce qui est important de préserver, ce sont les aspirations du peuple palestinien à la paix. Peuple dont les enquêtes d’opinion indiquent que 92% sont contre l’existence d’Israël mais 33% l’accepteraient tandis que 70% sont pour la création de groupes armés pour lutter contre Israël «la majorité des Palestiniens (90%) pensent que leur souffrance leur accorde un droit moral de faire tout ce qu’ils jugent nécessaire à leur survie» (PSR- The Palestine/Israel Pulse, a Joint Poll Summary Report 13.12.22). Y aurait-il quelqu’un pour nous expliquer pourquoi on veut, depuis des lustres, faire avaler par Israël la « solution à deux états » ?
Mais l’Inde, le plus grand pays démocratique du monde, affiche sa solidarité avec Israël et le fait savoir : «Guerre Israël-Gaza : l’Inde est "solidaire d’Israël"», affirme son Premier Ministre Modi (ICI Beyrouth, 07.10.23). Déclaration qui vaut, pour Israël, beaucoup plus que les mots convenus de notre Président.
Tout cela ne doit pas nous faire oublier que ce qui se passe aujourd’hui était écrit sur les murs depuis des mois. Depuis que les gens raisonnables disaient aux «protestataires» qui protestent depuis neuf mois en voulant «dégommer» le gouvernement de tenir compte du fait que ce qu’ils faisaient laissait croire aux ennemis du pays qu’il était en situation de faiblesse donc… Et pendant cela les têtes pensantes du Mossad, du Shin Beth et les hauts échelons de l’armée discutaillaient des conséquences pour leurs corps de la désunion induite par les protestataires irresponsables. A laquelle ils ne paraissaient pas s’opposer. Un jour ils auront à expliquer le pourquoi et le comment de la chose : des centaines (des milliers ?) de palestiniens de Gaza préparaient ce à quoi on assiste et les services d’information (sources humaines, SIGINT, drones, satellites, etc.,) n’ont pu rien savoir ?
Qu’importe, ils ont leur tête de turc et la «chef» du parti travailliste (ce qui reste de l’ancien premier parti d’Israël), Mme. Michaeli vient de publier un tweet assassin pour nommer le responsable de ce qui se passe – je vous le donne en mille, Benjamin Netanyahou.
B. Netanyahou qui vient de déclarer qu’un des trois objectifs actuels est de faire payer au Hamas un prix «incommensurable». Si les mots ont un sens, par-delà les 300 morts (actuellement), les 1.560 blessés, les dizaines (?) d’otages, Israël se doit d’obtenir une victoire claire, rapidement. Avant que les donneurs de leçons commencent à parler de «proportionnalité et de la loi internationale» comme le gnome de Bruxelles en charge des affaires étrangères.

 

 

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30 septembre 2023 6 30 /09 /septembre /2023 19:30

La guerre au Nagorno-Karabakh, la difficulté pour l’Europe pour aider l’Arménie car l’Azerbaïdjan, son agresseur, lui fournit le gaz qu’il n’a pas mais qu’il achète à la Russie à 100 pour vendre à l’Europe à 150, l’invasion de populations d’origine africaine et de culture musulmane en train de déstabiliser des pays de culture judéo-chrétienne, la Pape admonestant à Marseille (?!) l’Europe et la France à cause des milliers de morts sans sépulture autre que la Méditerranée - aurais-je oublié un des évènements récents ? Si, les « cinq colonnes à la une » de la presse quasiment mondiale nous annonçant la volonté des Etats-Unis d’obtenir la paix entre l’Arabie Saoudite et Israël. Pour laquelle, dit-on, ils doivent payer un prix important. 

Et si, en réalité, on s’efforce à nous faire prendre des vessies pour des lanternes ?

«Mon Dieu, gardez-moi de mes amis.

Quant à mes ennemis, je m'en charge

Voltaire

A la stupéfaction (feinte ou réelle) des Chancelleries occidentales on apprend, depuis quelques mois, qu’une « normalisation » des relations entre l’Arabie Saoudite (et/ou le « monde arabe ») et Israël fait des progrès. Sous les auspices (intéressés ?) des Etats-Unis, le « meilleur allié d’Israël », qui, dit-on, sont en train d’étudier les demandes de l’Arabie Saoudite, soit – un traité de défense (genre article 5 des statuts de l’OTAN ou similaire à ceux consentis au Japon et la Corée du Sud), la possibilité d’acheter des équipements militaires « up-to-date » et le démarrage d’un programme nucléaire « civil » comportant une capacité d’enrichissement d’uranium. Et, aussi, du progrès vers la solution du conflit israélo-palestinien vers la création d’un état palestinien, vieille lune de la « communauté internationale » depuis au moins 50 ans.

Et on nous dit que les Etats-Unis, qui veulent la paix entre les deux principales puissances proches-orientales (Arabie Saoudite et Israël), sont prêts à étudier les demandes de l’Arabie Saoudite. Pour tout un chacun, c’est simple : les Etats-Unis veulent aider Israël à faire la paix avec le monde arabo-musulman et sont prêts à « payer » le prix demandé par l’Arabie Saoudite. Naturellement, les Etats-Unis demandent à Israël de payer, aussi, un prix : aller vers la « solution à deux états » qu’ils s’efforcent de faire avaler à Israël depuis George Bush et avec l’aide de tous les bien pensants du monde (y compris la France et l’Europe) sans que les Israéliens en aient très envie.

Il ne faut pas être grand clerc pour se rendre compte du fait que la logique qui nous est proposée n’est que le travesti d’une toute autre approche géopolitique que l’Administration de J. Biden (après celle de B. Obama) veut, en réalité, imposer à son allié israélien.

Regardons les choses de plus près. Les Etats Unis après plusieurs interventions dont le succès (euphémisme) n’est pas apparu évident (Irak, Afghanistan, par exemple) et devant le développement spectaculaire de la Chine (qu’ils ont favorisé sinon aidé) arrivée deuxième puissance mondiale menaçant la domination de ce qui était la superpuissance mondiale avaient décidé de :

(a) laisser l’Europe à ses démons (états en bisbille, union sans vrai contenu car peuples ayant perdu leur souveraineté en faveur de « fonctionnaires » non élus, territoire sans frontière en état de conquête par des populations de culture et civilisation différente, etc.,),

(b) de réduire, autant que faire se peut, leur présence au Proche-Orient (car les contraintes écologiques inventées de toutes pièces, souhaitent la disparition à court terme, des énergies fossiles que ce territoire détient en quantité primordiale pour le monde) et

(c) « pivoter » vers l’Asie autant pour faire pièce à la Chine que tirer profit et de la croissance démographique y relative et de son développement technologique sans égal (Corée du Sud, Taiwan, Singapour …).

A l’intérieur de ce chamboulement géopolitique, les Etats-Unis (les administrations B. Obama et J. Biden) avaient choisi, l’Iran comme partenaire possible, à cultiver en vue d’avoir une position décisive vis-à-vis de la puissance réactionnaire et rétrograde qu’est l’Arabie Saoudite et du facteur difficilement domptable qu’est Israël. D’où le fameux JCPOA de 2015 qui, soi-disant, lui interdisait la marche vers « la bombe ». Que l’Iran, sous le prétexte de la sortie des Etats-Unis de l’accord (administration D. Trump qui avait compris qu’il s’agissait de « reculer pour mieux sauter ») a cessé de remplir les obligations qui en découlaient. En devenant le principal facteur de déstabilisation du Proche Orient, une fois qu’il ait réussi à contrôler, directement ou avec des supplétifs, le Liban, la Syrie, le Yémen, Gaza et les organisations palestiniennes ne trouvant devant elles, à part Israël que l’Arabie Saoudite, en train d’avancer ses changements fondamentaux vers un développement civilisationnel dans lequel l’existence d’Israël (puissance économique, technologique, militaire) ne lui posait aucun problème : au contraire, elle peut lui être bénéfique.

En clair, accepter les demandes de l’Arabie Saoudite et rester, donc, l’aile protectrice qu’ils étaient depuis 78 ans (Pacte de Quincy, F-R. Roosvelt – Ibn Saoud, 14.02.45). Comprenons bien que ce dont il est question c’est une affaire entre les Etats Unis et l’Arabie Saoudite. U-ni-que-ment !

Mais il y a encore chose : l’administration J. Biden sait pertinemment que demander au Congrès (Chambre des Représentants et Sénat) d’approuver un traité de défense avec l’Arabie Saoudite risque, probablement, d’essuyer un refus. Intelligente comme elle est, elle a trouvé une parade : proposer le même genre de traité à Israël en faisant augmenter, sensiblement, les chances d’obtenir l’approbation. Du billard à trois bandes : si Israël accepte un tel traité (devrait-elle ?) elle perdra, d’évidence, sa capacité de décision, disons sa souveraineté. Y compris la possibilité d’avoir accès à des armes up-to-date car… à quoi serviraient-elles si les Etats-Unis défendent, eux, Israël ?

Mais les Etats Unis, premier allié d’Israël, réalisent qu’une opportune ouverture apparaissait pour faire rendre gorge à cette dernière. Ils ont demandé à l’Arabie Saoudite de « normaliser » ses relations avec Israël et ont fait savoir à cette dernière que l’Arabie Saoudite pose comme condition pour le règlement avec les Etats-Unis qu’Israël accepte et mette en place la « solution à deux états » c’est à dire la création d’un état palestinien. Ce qu’Israël et, surtout son gouvernement actuel, ne peut accepter. Ce même gouvernement que les Etats-Unis désapprouvent car une partie de ses membres sont « d’extrême droite » Du billard à trois bandes, car si Israël accepte son gouvernement éclate et c’est bien ce que les Etats-Unis espèrent. Soyons clairs, l’ami américain fait du chantage à Israël, chantage qui - on vient de l’apprendre - n’est pas induit par l’Arabie Saoudite. Patatras, trois sources différentes viennent de faire savoir que « Israël/Arabie saoudite : un accord sur les rails « même sans concession majeure aux Palestiniens » (I24 – 29.09.23).

Pourquoi Israël s’entête-t-elle à refuser la création d’un état palestinien ?
Regardez bien la carte d’Israël et le territoire (en rouge) que l’on voudrait affecter à un état palestinien à créer. La situation géographique actuelle résulte des guerres de 1948 et 1967. Au Nord de Tel Aviv la largeur du territoire israélien (Netanya – Tulkarem) est de 12 km. Autant dire deux heures de marche ou dix minutes en voiture.
Quand on sait ce que Gaza est devenue après l’évacuation intégrale par Israël (2005) et la prise de pouvoir par l’organisation terroriste Hamas (stipendiée par l’Iran, ressources et armement) on doit se souvenir des paroles de Y. Rabin devant la Parlement Européen le 28.01.94 : « Chef d’état major pendant la guerre des Six-Jours, je m’étais promis d’être le dernier commandant des forces de défense d’Israël qui aurait à protéger des frontières indéfendables, à évoluer sur des lignes de défense arbitraires et à subir la menace de l’anéantissement» La première raison de l’opposition d’Israël est, d’évidence, géographique.
La deuxième raison dérive de l’histoire du territoire appelé, par d’aucuns, Judée-Samarie, Cisjordanie par d’autres ou encore West Bank par encore d’autres. Annexé par la Jordanie après la guerre de 1948 (Perspectives Monde 24.04.1950), « désannexé » en juillet 1988, elle refuse de le reprendre à la conclusion de l’accord de paix avec Israël (1994). Ce territoire a été considéré, par une grande partie de la jurisprudence mondiale, comme « territoire disputé » les titres d’Israël ayant une portée plus importante que celles avancées, par une autre partie de la communauté internationale, visant la création d’un état palestinien. Quand on sait ce que Gaza est devenue après l’évacuation intégrale par Israël (2005) et la prise de pouvoir par l’organisation terroriste Hamas (stipendiée par l’Iran, ressources et armement) on doit se souvenir des paroles de Y. Rabin devant la Parlement Européen le 28.01.94 (voir plus haut).
La troisième raison découle de l’histoire : en se retirant, en 1982, du territoire occupé au Liban, l’ONU a tracé le trajet de la frontière de ce pays avec Israël et une résolution de l’ONU (1701 -2006) mettant fin au conflit et rappelant les résolutions 1559, 1680 exigeant le désarmement du Hezbollah – toutes acceptées par le Liban. 17 ans après, le Hezbollah se trouve sur la frontière Nord d’Israël, occupe quelques 9.000 combattants permanents et dispose - dit-on - de plus 150.000 fusées de type différent, toutes prêtes à être utilisées contre Israël. Quand on sait ce que Gaza est devenue
Tout cela pour dire clairement qu’en constatant que la fameuse formule « paix contre des territoires » poussait, en réalité, à céder des territoires mais ne pas avoir la paix, Israël est en droit de questionner la nécessité pour elle de voir se créer, pratiquement en son sein, une entité/un état qui très probablement, deviendrait ejusdem farinae que ceux de Gaza ou Sud Liban. A se rappeler le mot d’A. Einstein (apocryphe ?) « La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent » Demander à Israël -comme les Etats-Unis et l’Europe qui accordent, bon an, mal an, plus d’un milliard de $ aux «palestiniens»- le font c’est de la folie (furieuse, ajouterais-je).
ooo
Alors ? Eh bien, je ne suis pas loin de croire que la normalisation des relations Arabie Saoudite/Israël aura lieu. Le trois pays en cause ont, chacun, des raisons à caractère existentiel pour y parvenir. Et je crois aussi que nonobstant les convulsions idéologiques de l’administration américaine, ils se feront une raison devant le refus d’Israël de faire « des concessions sérieuses » sur le dossier palestinien. Je le crois aussi parce que des trois dirigeants à la manœuvre, deux (Mohamed Ben Salman, Benjamin Netanyahu) n’ont aucune raison d’être pressés (l’histoire, l’économie, vont dans le sens par eux suivi) et un seul est pressé : il a 82 ans, balbutie de temps à autre, veut encore diriger les Etats-Unis pendant cinq ans. C’est-à-dire l’équipage du vaisseau fantôme (anciens membres de l’administration B. Obama) qui est au pouvoir, en réalité, pour y rester a besoin du pauvre vieillard qui serait mieux sur la plage où il a ses habitudes, en dégustant une glace.

 

                Et Israël ? Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m'en charge !

 

 

 

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18 septembre 2023 1 18 /09 /septembre /2023 14:09

Comment écrire sur l’Ukraine sans passer pour un «va-t’en» guerre, comment écrire sans passer pour un contempteur des alliés occidentaux qui aident ce pays à se battre avec une main liée dans le dos ?

Ayant promis de le faire, je vais donc essayer.

Tout d’abord, parlons un peu de l’agresseur. Car si, quand même, on a réussi dans tous les forum/assemblées/organismes politiques à se mettre d’accord sur quelque chose, on a fini par nommer un chat un chat et la Russie, agresseur. Certes, de coryphées de la paix comme le président du Brésil ou des «présidents» d’Afrique tout frais nommés par des juntes militaires ont encore du mal à s’y joindre. Pas grave, le monde tourne sans eux.

Pour éviter de répéter les buts annoncés par M. Poutine pour justifier l’invasion de l’Ukraine avec 180.000 soldats, résumons le commencement en disant que l’armée russe a structuré son invasion en supposant que les choses avaient été préparées par un travail de sape préalable, que la résistance serait faible et isolée, et que les opérations de combat pourraient être rapidement conclues. Ne tardons pas à détailler le contraire, regardons seulement la situation 18 mois après le 24 février 2022. Selon les données ukrainiennes (corroborées en tout ou partie par des sources indépendantes) l’armée russe aurait perdu, à ce jour : 271790 soldats (morts ou blessés) 4 616 chars d’assaut, 8 824 véhicules de combat blindés, 8 525 véhicules et réservoirs de carburant, 5 988 systèmes d’artillerie, 774 systèmes de lance-roquettes multiples, 521 systèmes de défense aérienne, 315 avions, 316 hélicoptères, 4 738 drones et 20 navires ou bateaux de guerre. Et Forbes évalue les pertes/coûts de l’aventure russe mal préparée selon :

Presque 300.000 soldats hors de combats et 167 milliards de $ de dépenses sur le front (selon des calculs savants au moins autant en dépenses internes en partie dues aux sanctions instaurées par des puissances occidentales) ce n’est pas rien, non ?

Mais, par delà les pertes du front, ce qui se passe à l’intérieur de la Russie est plus qu’important. Tout d’abord la sortie de la majorité de sociétés occidentales qui y travaillaient. Le départ de plus d’un million de cadres techniques craignant la mobilisation. La rupture des cycles d’approvisionnements en composants électroniques venant de l’Ouest. Les sanctions qui créent, souvent, des difficultés insurmontables (pièces de rechange pour les avions, équipements pour l’extraction du pétrole/gaz, etc., etc.,). Et aussi la dévaluation de la monnaie : regardez le cours rouble/dollar de janvier 2023 à ce jour :

Pour ceux qui prétendent que la Russie a les moyens de résister et que la guerre ne lui inflige pas des difficultés importantes il y a, je crois, matière à y réfléchir un peu plus. Par exemple, quand on sait qu’une composante importante (4 à 5 millions de personnes) de la force de travail russe est originaire d’Asie centrale (Ouzbékistan, Kazakhstan, Tadjikistan, etc.,) et qu’un mouvement de désengagement est en cours car le dollar vaut, presque, deux fois plus qu’en janvier et que les gens sont payés en roubles. De plus, l’inflation : la Banque Centrale russe vient de relever ses taux d’intérêt de 12% à 13% vendredi, affirmant qu’elle restait préoccupée par une spirale inflationniste qui s’implanterait dans l’économie russe.

Bon, où en sont les choses aujourd’hui ? Après une offensive réussie l’année dernière pour éloigner les troupes russes de Harkov et, surtout, Kiev, une nouvelle offensive ukrainienne a été lancée fin mai. Après une pause de plus de huit mois pendant lesquels l’armée russe a consolidé ses positions en créant trois lignes de défense (plus d’un million de mines sur la ligne de front de plus de 1.000 km, des «dents de dragon» - petites pyramides de béton armé - et des tranchées minées aussi).

 

L’armée ukrainienne, dont la résilience, la bravoure et la capacité d’innover ont ébloui des observateurs préparés au contraire, vient de traverser, sur quelques km de large, la première ligne de défense (champs de mines). Elle vient d’atteindre la deuxième ligne de défense de la Russie, et il est "réaliste" (disent les experts américains et anglais) de penser que les troupes ukrainiennes puissent percer toutes les lignes défensives de la Russie dans le sud de l’Ukraine d’ici la fin de 2023. Les Ukrainiens savent qu’ils ont besoin d’un succès significatif sur le champ de bataille pour s’assurer le soutien continu de l’Occident et par conséquent, ils sont susceptibles de tenter une grande avancée. Le mouvement auquel on assiste serait de percer les défenses russes pour arriver/contrôler une rive de la Mer d’Azov pouvant ainsi couper la liaison terrestre entre la Russie et la Crimée.

Deux facteurs inquiétants - des munitions limitées (car les alliés ne réussissent pas ou ne veulent pas -disent certains- livrer tout ce dont ils ont besoin et la détérioration du temps qui pourraient rendre cela "très difficile." Il semble qu’il soit juste de dire que l’on entre dans une phase décisive. Il est difficile d’estimer quand l’opération offensive pourrait culminer ou se terminer, car ces choses ont tendance à ne pas se dérouler de manière linéaire. Les objectifs initiaux de l’offensive semblent avoir été d’arriver à Melitopol, de perturber les lignes de communication terrestres russes près du littoral de la mer d’Azov et, idéalement, d’y arriver. Ces objectifs maximaux semblent pouvoir être atteints, regardez la carte des opérations.

 

J’ai écrit «des munitions limitées» Je crois qu’il y a plus à dire. Depuis le commencement, les alliés occidentaux ont apporté leur aide non pas quand l’Ukraine le demandait mais plus tard, après moult discussions sur l’opportunité, les risques et les besoins réels. Cela a été le cas pour des systèmes d’artillerie moderne, pour les fusées de précision pour de longues distances, pour les chars d’assaut de fabrication récente et, dernièrement, pour des avions F-16 demandés depuis 2022, approuvés en juillet 2023 et qui arriveront, probablement, à l’automne de 2024 ! Convenons (tout en n’étant pas des experts militaires) que lancer des offensives sans avoir de couverture aérienne contre une armée qui a consolidé ses positions pendant une année c’est une galéjade. Pourtant (c’est pour cela que j’ai dit qu’on oblige l’armée ukrainienne à se battre avec une main dans le dos) elle continue à réclamer (puisque les alliés se disent solidaires de l’Ukraine) l’expansion et une amélioration de l’entraînement occidental pour maintenir la qualité et la reconstitution de ses forces. Comme la liste d’équipements de mobilité protégée, les véhicules utilitaires légers, les drones, l’équipement de déminage, la vision nocturne et la formation pour utiliser efficacement tout ce qu’elle reçoit. Je l’ai déjà noté, par ailleurs, le PIB des alliés de l’Ukraine est 25 fois supérieur à celui de la Russie. En clair, les alliés occidentaux ne manquent ni de ressources, ni de capacités de production, ni de moyens de transport pour aider l’Ukraine. Seulement, de temps en temps, de volonté pour le faire. Cela est d’autant plus important que la stratégie de la Russie est de prolonger la guerre et de la rendre coûteuse car M. Poutine se fiche comme d’une guigne des difficultés du russe lambda. Il est parfaitement visible que la Rusie tente de détruire la viabilité de l’Ukraine en tant qu’État. Elle espère pouvoir, lentement, épuiser aussi la volonté politique occidentale. La Russie n’a pas de bonne stratégie pour gagner la guerre. Son armée manque vraiment de potentiel offensif, elle le montre depuis 18 mois au grand étonnement de l’Occident. La probabilité de la voir prendre plus de territoire ukrainien est très faible, même pour atteindre les objectifs de guerre les plus minimes de la capture du Donbass. Regardez le graphique qui suit : si entre février et avril elle avait acquis presque 30% du territoire ukrainien elle n’en garde aujourd’hui que moins de 18%

Mais les dirigeants russes n’ont pas renoncé à leur objectif de détruire l’Ukraine, et ils vont dépenser beaucoup de ressources pour ce faire. Et devant l’entêtement russe on constate, en Occident, deux formes de possibles renoncements. Des critiques qui se présentent souvent sous la forme de fuites anonymes «d’officiels», qui soutiennent parfois que l’Ukraine ne pourra pas supporter la masse des forces et les victimes inhérentes à un réel assaut russe, qui se prépare, avec 500.000 soldats et/ou des moyens nucléaires tactiques. Sans tenir compte des contraintes réelles qui pèsent sur la capacité de l’armée russe à employer des forces de cette nature. Ou les États-Unis qui ont mal interprété le concept de base des offensives ukrainiennes comme un échec à engager des forces sur un seul objectif, en oubliant qu’ils ne disposent ni d’une artillerie supérieure à celle de la Russie ni de moyens aériens. De plus les défis que doit relever l’Ukraine pour accroître son utilisation des forces ne peuvent être surmontés par quelques mois de formation et des équipements occidentaux qui sont livrés à la petite semaine car, une fois l’Allemagne ne veut pas livrer des tanks et une autre fois M. Biden accepte de livrer de F-16 12 mois après qu’ils ont été demandés. L’armée ukrainienne excelle dans la défense mobile et positionnelle et c’est ainsi qu’elle se bat.

Alliés Occidentaux : si, au départ les Etats Unis étaient en pointe pour l’aide à l’Ukraine (ce qui se traduisait dans les médias pro-russes, mais pas seulement, par «guerre des Etats Unis contre la Russie en Ukraine») les choses sont en train de changer. Le total des engagements de l’UE est désormais presque le double de celui des États-Unis. En ajoutant d’autres pays d’Europe occidentale qui ne font pas partie de l’UE (Royaume-Uni, Norvège, Suisse), l’écart se creuse davantage. Plus précisément, le Tracker (Kiel Institute 07.09.23 – MB) énumère un total de 156 milliards d’euros d’engagements de tous les principaux donateurs européens (UE et hors UE), contre moins de 70 milliards d’euros par les Etats-Unis.

Malheureusement, notre pays, dont le Président n’arrête pas (une fois qu’il a changé du tout-au-tout sa position vis-à-vis de M. Poutine) de jurer sa solidarité avec l'Ukraine, ne fait pas partie des 10 premiers pays pour l’aide évaluée en % du PIB. Certes, on sait que la France à fourni 18 cannons Caesar et une quarantaine de chars sur roues (sortis de la dotation de l’armée depuis les années 80) et des fusées SCALP mais pas plus.

ooo

"Nous devons nous préparer à une longue guerre en Ukraine" nous dit M. Stoltenberg, Chef de l’OTAN (BFM-TV, 17.09.23). Regardez ce que l’Ukraine a réussi de récupérer/libérer comme territoire en 18 mois (environ un tiers de ce que la Russie avait conquis):

En envahissant l’Ukraine, M. Poutine a cherché de rétablir le statut de superpuissance de la Russie. Aussi longtemps que l’Occident aidera l’Ukraine et continuera à durcir les sanctions, cela sera impossible. Il doit le savoir mais s’il avait une alternative il aurait suggéré un/des moyens pour un dénouement pacifique. Il n’a pas d’alternative et, nonobstant les voix de l’Occident qui susurrent que l’Ukraine devrait accepter les conditions de M. Poutine (se voir amputée d’un cinquième de son territoire et peiner ensuite pendant des dizaines d’années à refaire son économie), la guerre devra continuer jusqu’à la défaite de la Russie. N’ayons pas peur de la souhaiter, elle arrivera. Et Monsieur Poutine ? Il s’est avéré être un chef insensé (soyons miséricordieux). Il est en train de détruire la chose qu’il voulait agrandir. Sa tentative de recréer un empire creuse la tombe d’une certaine Russie qui ne pourra renaître que des dizaines d’années plus tard après, sans doute, d’autres nombreuses convulsions. Attendons.

 


 
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16 septembre 2023 6 16 /09 /septembre /2023 19:41

Comment écrire, objectivement, sur ce qui se passe en Israël sans être taxé, volens nolens, de  «suppôt de Netanyahou, réactionnaire, raciste, même» ?

J’ai fait l’exercice pour la France, je vais essayer de le faire pour Israël aussi.

Tout d’abord, souvenons-nous, cette semaine on y fête, avec joie, bonheur et espoir la Nouvelle Année juive et on célèbre, avec un certain effroi, les 30 ans de la conclusion des Accords d’Oslo qui a valu aux trois impétrants (Y. Rabin, S. Peres et Y. Arafat) un prix Nobel de la Paix. Mais semaine exceptionnelle car pour la première fois de l’histoire du pays sa Cour Suprême, réunie avec tous ses 15 membres, examinait des demandes concernant l’annulation éventuelle d’une «loi fondamentale» Sans en avoir le droit de le faire, selon des juristes distingués.

Donc parlons d’abord de la Cour Suprême (CS) et, ensuite, des Accords d’Oslo.

C’est la Cour Suprême qui avait statué que les lois fondamentales sont quasi constitutionnelles et qu’elles ont donc préséance sur les lois ordinaires. L’autorité judiciaire est accordée par le souverain, le peuple, par le biais de la Knesset, qui légifère, seule, les Lois Fondamentales, tel que prévu par une des 6 lois fondamentales, «Le Judiciaire». Il semblerait connu et admis qu’il n’est pas de démocratie dans laquelle un tribunal puisse débattre des chapitres de la constitution - lois fondamentales dans le cas d’Israël qui ne dispose pas d’une constitution. Wikipédia nous dit : Les lois fondamentales d'Israël sont une série de lois à caractère constitutionnel adoptées par la Knesset. Ces lois ne peuvent être remises en question sans un vote à la majorité absolue. Mais, sans crier gare, la CS semble vouloir passer outre. L’invention israélienne n’est pas la démocratie, mais plutôt – comme l’a appelé l’ancien président de la Cour Suprême, Moshe Landau – une  «dictature judiciaire». La Cour Suprême actuelle est, en réalité, une oligarchie juridique qui, de facto, dirige le pays à la place du gouvernement élu. Car elle s’est arrogé, avec le temps, le droit d’intervenir dans toute affaire/sujet qu’elle considère de son intérêt, qui lui serait soumis par n’importe qui, sans passer par une juridiction de premier ou deuxième niveau. La CS est devenue la LOI en soi. Elle annule tout ce qu’elle veut, quand elle veut, quand elle pense que le gouvernement choisi par les électeurs a fait quelque chose qu’une majorité de juges (par exemple, 2 sur 3 qui jugent l’affaire) estiment "déraisonnable" Y compris la nomination de ministres représentant les électeurs ayant voté pour ceux qui ont gagné les élections.

Une réforme judiciaire, qui est en partie une tentative, après 40 ans, de rétablir l’équilibre entre les branches du pouvoir et donc de renforcer la démocratie, a été annoncée par le gouvernement issu de l’élection pour la Knesset en novembre 2022. Pour l’instant il s’agit d’un amendement à une loi fondamentale qui vise à réduire le pouvoir discrétionnaire de la CS, en clair, sa capacité d’annuler une loi promulguée par la Knesset parce que selon deux/trois juges affectés à son examen, elle la considérerait comme «non raisonnable» Si on en restait là il n’y aurait pas grande chose à ajouter. Mais, en réalité, ce que le duel actuel entre la CS - représentant, par sa composition, son mode recrutement et son fonctionnement une catégorie particulière de la population israélienne - et le gouvernement élu représentant d’une autre catégorie de la population (majoritaire aux dernières élections), signifie, c’est une fracture de la société civile israélienne.

Malheureusement, le nouveau gouvernement porte le stigmate de deux tares : il comporte des ministres considérés «d’extrême droite» et est dirigé par B. Netanyahou, tête de turc de la gauche et du centre israélien qui essaye depuis 16 ans (avec des interruptions) lui faire rendre gorge.

Et c’est ainsi que depuis 38 semaines des dizaines de milliers d’israéliens manifestent, pas tellement contre la reforme judiciaire (que pratiquement toute la classe politique israélienne voulait faire depuis des lustres) mais contre le gouvernement élu avec l’objectif premier de détrôner  M. Netanyahou. Et tout y est bon, y compris la projection d’un sinistre quolibet sur l’immeuble des Nations Unies à New York et des protestations qui doivent coûter les yeux de la tête à Los Angeles ou à New York.

Ne demandez pas combien cela coûte… les sponsors des manifs (riches fondateurs de start-ups, State Department via des officines plus ou moins connues, NGO’s liées au Groupe Soros, j’en passe et de meilleurs) ne regardent pas la dépense pourvu que le résultat obtenu soit celui espéré. Résultat des machinations d’un «quarteron de généraux» en manque de commandements et peu «successful » dans la vie civile, qui depuis 2020 ont comploté pour faire tomber un gouvernement qui ne correspondrait pas à leurs idéaux. Regardez https://www.youtube.com/watch?v=6JoIkasc8DI 

Il y a vraiment deux débats en cours en Israël aujourd’hui. Il y a un débat sur le fond de la réforme judiciaire, puis un débat plus approfondi sur l’identité, une sorte de guerre culturelle. La gauche israélienne sent qu’elle est assiégée et qu’elle risque de ne plus pouvoir gagner des élections.

La droite israélienne estime qu’elle a enfin une chance de corriger un tort historique qui l’a empêchée, de manière antidémocratique, depuis deux générations de réaliser ce dont elle était porteuse. Et comme cela dure depuis deux générations, le conflit est devenu viscéral, aucun dialogue qui pourrait créer une meilleure réforme, la réforme que la majorité du pays veut vraiment, ne semble possible d’être engagé.

Cela étant, puisque la CS s’est arrogé le pouvoir de décider de TOUT que ce soit avec 3 juges, comme pour les affaires courantes ou avec 15, cela ne change rien car ce n’est pas écrit dans la loi de base Le Judicaire, disent des juristes qui savent de quoi ils parlent. Eh oui,  seule la Knesset a le pouvoir de promulguer des lois. Dans un pays normal, avant d’arriver à la CS, on passe par une Première Instance et, éventuellement, une Cour d’Appel. Ceci limite les affaires dont une CS a à s’en occuper. Puisque la CS d’Israël a voulu décider de TOUT, elle ne demande pas le «standing» (devraient arriver à elle seulement les affaires qui sont propres au soumissionnaire et/ou déjà jugées par une ou deux cours qui admettent qu’elles aillent plus loin «l’appel accepté»). La CS d’Israël est en cela différente de tous les autres pays (démocratiques, naturellement) car elle reçoit entre 10.000 et 12.000 demandes de jugement (pétitions) tous les ans (CS aux USA env. 100/an - la France a deux CS, une de Cassation (magistrats professionnels) et le Conseil Constitutionnel (membres nommés par les élus du peuple). La CS en Israël CHOISIT les affaires qu’elle veut (que ses membres non élus par le peuple, veulent) et laisse les autres à attendre pendant des années.

Se réunir, le 12 septembre, pour entendre des pétitionnaires (qui ne seraient jamais admis dans une CS des pays démocratiques) a conduit à une situation grotesque dans laquelle un tribunal judiciaire juge sa propre législation de dépouillement de juridiction promulguée par les députés élus dans un pays sans constitution. Kafka, où es-tu ?

La voilà réunie à la demande d’un pétitionnaire qui pétitionne : «L’accusé numéro 2 (le Premier ministre Netanyahou) a décidé de mener un coup d’État gouvernemental dans l’État d’Israël. Il a décidé d’écraser le pouvoir judiciaire, il a décidé de démanteler le système d’application de la loi, il a décidé de démanteler l’institution du procureur général, il a décidé de démanteler le bureau du procureur, la police - tous les gardiens de la loi. Aussi du gouverneur de la Banque d’Israël, le président de l’Autorité des sociétés d’État et nous transformer en un État dictatorial» Pas mal, n’est-ce pas ?

Recommençons : rien ne peut nettoyer la CS de sa malfaisance actuelle : ce qu’elle est, comment elle se régénère, comment elle fonctionne -sans limites de compétence et sans contre-pouvoir. Mais se considérant au-dessus de tout, elle s’estime parfaitement en droit d’entendre la déposition d’un pétitionnaire et, comme il n’y pas de limites à ce qu’elle peut faire, elle peut dépasser les bornes ! N’oublions pas, elle est le représentant d’une catégorie de la population israélienne (ce dont elle se défend), catégorie pouvant être considérée comme une caste : plutôt riche, plutôt laïque, plutôt de gauche, plutôt ashkénaze. Plutôt riche ? Le Père Marx nous avait appris la lutte des classes, les pauvres (qui n’ont à perdre que les chaînes) contre les riches ; Israël est en train de nous apprendre la lutte des riches (élites) contre les pauvres avec l’évident espoir que les pauvres souffrant de plus en plus, à un moment donné, vont défaire un gouvernement qu’ils ont choisi via d’élections régulières. Un texte publié par TABLET mérite d’être lu : https://urlz.fr/nflz

On ne sait pas ce que la CS va annoncer comme résultat des délibérations de ses 15 juges. Ce sera le 16 janvier 2024 : elle se trouve dans la position inconfortable et sans précédent, de se prononcer sur elle-même : elle peut décider de faire respecter la loi en question, de l’annuler ou de la renvoyer à la Knesset pour qu’elle la modifie. Les paris sont ouverts sachant que quelque soit sa décision cela contentera une partie de la société civile israélienne et désespérera une autre partie. Avec comme corollaire un possible chaos crée par une des parties. Laquelle ?

On a le temps de regarder des choses autrement sérieuses. Par exemple, le dernier rapport de l’OCDE : «Israël est l’un des pays les plus instruits de l’organisation. Ainsi, les élèves de primaire étudient 918 heures par an contre 805 pour la moyenne des pays de l’OCDE. Israël est aussi l’un des seuls pays, avec la France, le Mexique et la Hongrie où l’enseignement est obligatoire à partir de 3 ans.

Le pourcentage de diplômés de l’enseignement supérieur est de 50.6% en Israël contre 40.4% en moyenne dans l’OCDE. En Israël, 88% des élèves terminent leur scolarité au lycée contre 81% pour la moyenne de l’OCDE.

Par ailleurs, Israël est l’un des pays où l’enseignement de l’héritage social et spirituel est le plus important. L’accent est mis sur l’expression orale, l’héritage social et spirituel, les mathématiques et les langues étrangères auxquels sont consacrés plus d’heures d’enseignement que dans la moyenne des pays de l’OCDE». Environ 7,1 millions de Juifs et deux millions d’Arabes vivent en Israël, partagés en 73% et 21% de la population; il y a plus d’un demi-million d’Israéliens de différentes origines religieuses et ethniques. Quelque 74.000 nouveaux immigrants sont arrivés en Israël en 2022, rejoignant les quelque 3,4 millions de personnes qui ont immigré en Israël depuis la création du pays. Bon à savoir, malgré les épreuves douloureuses et les tribulations de ces derniers temps, pas moins de 90% des Israéliens se disent satisfaits de leur vie (Israël se trouve parmi les 10 pays les plus heureux au monde - World Happiness, Report 2023). Certes, la protestation anti-réforme a traversé les frontières d’Israël il y a longtemps : menaces de retrait de fonds, d’émigration à l’étranger, tweets et articles en anglais rédigés par des personnalités israéliennes et même des manifestations en Europe et aux Etats Unis. Il semblerait que parce que la nation "ne sait pas comment" élire des représentants approuvés par la gauche, cette dernière c’est donné le droit d’aller pleurer sur les épaules des pays étrangers (so to speak). Sans se soucier du fait que pour les ayatollahs d’Iran, l’islam radical, l’extrême gauche mondiale et autres ejusdem farinae, les pour ou contre la réforme en discussion font partie de la même catégorie : à faire disparaître. Et qui regardent avec une hyperphagie manifeste le déchirement du tissu sociétal israélien par ceux qui préfèrent détruire le pays que de laisser la «droite» gouverner.

Le produit intérieur brut (PIB) par habitant d’Israël, 58.270 $ (Banque Mondiale), est le 13e plus élevé au monde; il a dépassé celui de la France, du Japon et de l’Allemagne. Parmi ses prouesses, semble-t-il, Israël est la quatrième puissance militaire au monde et se trouve parmi les dix premiers exportateurs d’équipements militaires. Y compris des chars d’assaut, deuxième constructeur mondial de drones (elle les a inventés)

A propos de la chose militaire. Une toute petite proportion des réservistes de l’armée (moins de 2%, mouvement qui s’étiole - Commander of the Reserve Forces Corps Brigadier-General Benny Ben Ari, 15.09.23) menace de ne pas servir si la réforme judiciaire passe car la démocratie sera détruite. Bigre.

N’empêche, le prix Nobel Prof. Yisrael Aumann a affirmé aujourd’hui (12.09.23) dans une interview avec Kan que «l’État d’Israël est déjà au milieu d’un coup d’État militaire, mais qu’en cas de guerre civile, il sera de ceux qui agitent un drapeau blanc». (INN – 12.09.23) Il est de «droite» et depuis Begin/Altalena on sait que la gauche n’hésite pas à tuer pour garder le pouvoir tandis que la droite ne l’a jamais fait.

ooo

Et les accords d’Oslo. En très bref, il s’est agi d’une reconnaissance mutuelle (Israël, OLP), de la permission aux troupes et aux civils de M. Arafat de s’installer à Gaza et à Ramallah (Cisjordanie), de leur faciliter une certaine autonomie provisoire en vue de solutions plus pérennes, bref, d’imaginer une coexistence pacifique fondée, essentiellement, sur le renoncement palestinien au terrorisme. Les accords Oslo ont été votés avec 61 voix par la gauche (y compris les députés arabes) contre 59 voix (tous juifs) – un an après, (apocryphe) «Shimon Peres – c’était une erreur», Rabin «on a eu tort de croire Arafat» (selon Y. Carmon, ancien Conseil de Y. Rabin).

Et toujours en résumé : depuis Oslo jusqu’au 16.11.22 (Wikipédia) 305 attentats terroristes palestiniens faisant plus de 1.000 morts et on continue à compter, plus de deux douzaines en 2023. Oslo était censé mettre fin au terrorisme palestinien. Comme on le sait, il n’a rien été.

On s’était habitué à penser que les accords d’Oslo ont été une double défaite, celle de la droite nationaliste et des ultra-orthodoxes israéliens qui ne pensaient qu’au Grand Israël et celle de l’islam radical pour lequel Oslo paraissait signifier la fin du rêve de rédemption de la terre de Palestine, de toute la Palestine, et de la réalisation de l’objectif sacré de liquider Israël et d’en expulser les juifs. Ces deux «défaites» constituent la clé pour comprendre la ligne politique de ces deux courants. Mais on oublie la gauche (Rabin) qui a accepté les accords et le «camp de la paix maintenant» disparu depuis qu’il avait compris qu’Oslo était une sinistre fumisterie car les palestiniens n’ont jamais renoncé à ce qui reste écrit dans la Charte de l'OLP, savoir, la libération de la Palestine «du fleuve (le Jourdain) à la mer» c’est-à-dire la destruction d’Israël. Mais «Oslo» a, quand même un mérite : plus jamais Israël n’abandonnera la souveraineté militaire sur des territoires qui autrement deviendraient, comme Gaza, des repaires du terrorisme alimentés par l’Iran qui a écrit sur le frontispice de sa constitution l’ardente obligation de la destruction de l’Etat Juif. Et les palestiniens ?

Depuis la renaissance d’Israël (1948) le nombre des palestiniens a doublé neuf fois (WAFA, 13.05.20). ONU a crée un organisme indépendant Unrwa pour les réfugiés palestiniens alors que le reste du monde est géré par le HCR sachant qu’il y a aujourd’hui près de 70 millions de réfugiés à travers le monde et 258 millions de personnes déplacées. Et les 5,4 millions de palestiniens disposent d'un budget de 1,2 milliards USD tandis que les 65 autres millions se partagent 6 milliards USD. Cela aurait-elle quelque chose à voir avec un certain désamour international concernant Israël ?

The NGO, United Nations Watch, reported in 2022 that, during that year, the UN General Assembly adopted 15 resolutions against Israel versus just 13 for the rest of the world combined. Furthermore, from 2015 through 2022, the NGO reported the UNGA adopted 140 resolutions on Israel alone versus only 68 on other countries.
 

Depuis les Accords d’Oslo le ban et l’arrière ban de la «communauté internationale» avec en tête les Etats Unis (sous Administration Démocrate) et l’Union Européenne (sous l’impulsion, souvent déterminante de la France, la Belgique et l’Irlande) s’évertue à faire avaler à Israël la «solution à deux états». Qu’en réalité les palestiniens n’en veulent pas, 80% d’entre eux  préférant la solution d’un état (71% des sondés ont exprimé leur soutien à la constitution de groupes armés palestiniens – I24, 15.06.22) le leur, en faisant disparaître celui des juifs. Mais qu’a cela ne tienne, l’Union Européenne contribue au bonheur des palestiniens qui attendent, patiemment, la destruction d’Israël pour environ 400 millions € tous les ans (Le Monde, 16.06.22) et les Etats Unis pour 450 millions $ (Les Echos, 08.04.21).

Les Accords d’Oslo ? 30 ans après on se rend compte, parfaitement, qu’ils n’ont valu même pas le coût du papier sur lequel ils étaient écrits. Car, comme l’islam nous l’apprend, ce n’était que mensonge,  mensonge  permis dans trois cas : un homme qui cherche à plaire à sa femme, en cas de guerre et dans le cadre d’une réconciliation. Et comme les palestiniens sont en guerre avec les juifs …

 

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15 septembre 2023 5 15 /09 /septembre /2023 19:20

Comment écrire sans essuyer des quolibets et/ou être envoyé aux gémonies ? Comment parler de la France d’aujourd’hui en voulant dire le vrai sans être, automatiquement, traité de «déclinologue, réactionnaire, voire raciste (très à la mode)» ?

Essayons, on va voir.

Pourquoi évoquer ces risques ? Parce que nous assistons, béats, à la pantomime que les gouvernements nous jouent depuis des lustres et ne disant rien de ce qui nous intéresserait en laissant le premier rôle au médias, quatrième pouvoir – sans contre-pouvoir aucun.

Les faits divers (auparavant «les chiens écrasés») devenus sujet politique car, comme par hasard, le profil de ceux qui agressent, pillent et tuent est, dans la majorité des cas, jusqu’ici (il ne faut pas le dire car…) lié à la première ou deuxième, voire troisième génération d’une immigration dont on s’accorde à dire (après quarante ans de dénégations) qu’elle est mal ou pas du tout régulée.

J’en vois déjà beaucoup qui froncent les sourcils en craignant le pire. Le pire ? Nos trois plaies profondes -économie, éducation, santé- obligent de prendre en compte l’influence directe ou indirecte de la composante «diversité» (immigration, première, deuxième et troisième strates). Car, sauf si je me trompe du tout au tout, par-delà nos pêchés propres (35 heures, redistribution irresponsable, état obèse et boursouflé, assujettissement à ce qu’il y a de pire en Europe -marché de l’énergie, frontières ouvertes à tous vents, bureaucratie improductive, etc.,) les conséquences de la composante immigration croissante contribuent pour beaucoup à la situation actuelle de notre pays : de quatrième puissance mondiale il y a 40 ans nous nous trouvons aujourd’hui au seuil d’élimination des 10 premières puissances mondiales. Quelques chiffres et quelques graphiques vont expliciter mon propos limité aux contours économique et sociétal sans toucher l’éducation en particulier et la culture en général.

Je vous laisse raisonner, en regardant le graphique à partir de 1950 tandis que moi je ne regarde que les 40 dernières années : 4 millions d’immigrés en 1980, 10 millions en 2022. Par de la croissance générique (femmes immigrées env. 3,5 enfants, femmes européennes 1,8) on constate que le solde entrée/sortie immigrants a laissé dans le pays, peu ou prou, 3.000.000 de personnes.

Notez bien qu’il s’agit de l’immigration légale, relativement bien appréhendée. D’aucuns considèrent que la composante illégale devrait représenter un chiffre équivalent. Quoi qu’il en soit, les chiffres officiels considèrent que l’immigration représente 10% du total de la population française. Un dernier graphique qui nous indique l’origine de l’immigration. Ce graphique est important car il nous fait prendre conscience que les «faits divers» attribués à «des djeunes» ou à des individus au départ sans nom, car il pourrait trahir leur origine, devraient être considérés comme le reflet d’une culture différente. Dans laquelle, par exemple, le rôle de la femme ou le prix de la vie sont totalement différents de ce que la civilisation judéo-chrétienne nous a appris. Car, n’oublions pas, la grande majorité des arrivants arrivent comme les escargots, avec sur leur dos les mœurs, les habitudes, la culture (ou le manque de) avec lesquelles ils sont partis de leurs villages. Pour venir, surtout en France car le nouveau pays où coule le lait et le miel, d’une subsistance sans contrepartie et où les soins sont accordés gratuitement à ceux qui souffrent même d’un mal de dents.

Les trois graphiques, si on les regarde bien et si on les ajoute à des éléments connus par ailleurs (chômage, accès aux soins, récipiendaires des diverses formes de redistribution, etc.,) posent, d’évidence, la question l’immigration est-elle un bienfait – selon la doxa des 40 dernières années - ou pas ?

« Les économistes de gauche situent le solde négatif (contribution - consommation) annuel entre 4 et 15 milliards d’euros et leurs collègues de droite et d’extrême droite entre 70 et 250 milliards. J’aboutis à 53,9 milliards d’euros, avec une marge d’incertitude due à ce que j’appelle la pénombre de l’immigration. J-P.G, Le Figaro 27.08.23

Pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour comprendre que l’immigration (telle qu’elle a été gérée depuis 40 ans) a affecté le PIB de la France, annuellement, d’au moins de 2%. Quand on sait que le déficit commercial de la France était escompté à 156 milliards d’euros pour 2022 (P. Vermeren, Figaro Vox 10.10.22) on devrait inférer que le coût de l’immigration, assimilé à une dépense extérieure, est responsable pour le tiers, voire la moitié de son déficit commercial.

Cette dépense, ajoutée à des causes tout autant systémiques, a fait que le PIB/habitant qui en 1980 était supérieur de 15% à celui des allemands, est aujourd’hui inférieur de 20%. Une des causes est le changement, en mal, de la physionomie des emplois dans notre pays. Tout en se gaussant de la réduction du chômage présentée comme une grande réalisation des quinquennats E. Macron, on oublie de noter que s’il y a presque 6% d'emplois en plus que fin 2019, le PIB n'a lui augmenté que de 1,3%. (Mathieu Plane, Le Figaro, 18.05.23). Et là on trouve aussi la trace de l’immigration car l’essentiel des emplois créés ces dernières années sont associés à un personnel non qualifié, en très grande partie venant d’elle.

En proie aux difficultés induites par l’incapacité de stabiliser la croissance des besoins d’une population vieillissante à laquelle s’est ajouté une composante, loin d’être marginale, consommant plus qu’elle ne produisait, le pays a essayé de faire des économies pour réduire, un peu, sa dette. Sans succès aucun car depuis 40 ans nous n’avons jamais eu un budget en équilibre. Des économies ? Regardez ce que nous avons fait : 100.000 lits d’hôpital en moins sur 20 ans pendant que la population augmentait de 55 à 67 millions d’habitants !

Et le Covid est arrivé en 2020 : 160.000 morts jusqu’à fin 2022 pendant que la réduction du nombre de lits dans les hôpitaux continuait. En parallèle, notre «meilleur système de santé du monde» s’étiolait : si en 2000 on était, presque, au même niveau que l’Allemagne pour la disponibilité de médecins et pour le nombre de lits d’hôpital/mille habitants, 17 ans après on affichait, déjà, 20% de moins de médecins, 33% de moins d’infirmières et 25% de moins de lits d’hôpital. La difficulté de trouver des chiffres analogues pour les 5 dernières années me fait croire que les choses, loin de s’améliorer, ont continué la dérive.

On a dit pis que pendre de ceux qui nous avertissaient que les choses allaient de mal en pis car par delà les aspects économiques, le culturel et le sociétal allaient aussi en souffrir. Mais par delà la comptine «c’est un bienfait» on a passé sous silence ce qui empêche, pas mal de nos concitoyens, de vivre normalement. Les attaques à l’arme blanche ou à la kalachnikov, l’assassinat de femmes dans les rues ou dans leur maison, l’augmentation de la population carcérale, ayons le courage de le dire, sont de plus en plus fréquents et ont comme acteurs, dans la majorité des cas, des personnes de l’immigration (première, deuxième ou troisième génération). Et, en parallèle, la composition démographique de la première fille de l’Eglise n’arrête pas de changer car tandis que le solde naturel (naissances-décès) diminue depuis 15 ans, le solde migratoire reste presque constant :

 

Quo vadis Francia ?

Un Président qui inaugure les chrysanthèmes (en se faisant huer au stade France), qui va célébrer, dans le Midi, les faits d’armes de français en 1945 pour justifier que nous avons gagné la guerre : Une armada de 4.266 navires de transport et 722 navires de guerre. Elle s'étend sur un front de 35 kilomètres, et transporte 156 115 soldats, américains, canadiens et britanniques pour la plupart pour le débarquement en Normandie. Les forces françaises qui y participèrent se réduisirent à 209 hommes utilisés comme fantassins, 177 commandos, 32 parachutistes. Plus quelques aviateurs dans des avions anglais. (Gouv. 06.06.2019)

Un Président qui préside à l’éjection humiliante de la France des pays d’Afrique dans lesquels elle a investi des mille et des cent. Entre autres, le pays (Niger) qui sur les 6.286 tonnes d'uranium importées en France en 2020, fournissait plus d'un tiers (34,7 %). (Libé 5 juil. 2022). Mais nous prétendons disposer d’uranium pour les centrales nucléaires pour des années.

Un Président qui nous jure que notre seul espoir de progresser se trouve dans l’Europe : selon le FMI, «l’économie de la zone euro a progressé d’environ 6 % au cours des 15 dernières années, contre 82 % aux États-Unis» Et non seulement le Vieux Continent s’appauvrit par rapport au Nouveau, mais la base essentielle de la souveraineté et de la force au XXIe siècle, la technologie, est son talon d’Achille : parmi les 20 plus grandes entreprises technologiques mondiales, seulement deux viennent d’Europe.

Mais ce Président qui veut nous convaincre que l’immigration est un bienfait, il va dire en Algérie qu’il n’y a pas de culture française et se fâche avec le Maroc, seul pays arabo-musulman avec lequel on avait d’excellentes relations. Le résultat de tout cela ? Attendez, tranquillement, bonnes gens, en lisant ce que dans un passionnant entretien de 1987 avec Laurence Tacou (Cahier de l'Herne), Emile Cioran disait en multipliant les prophéties : « Dans cinquante ans, dit-il, Notre-Dame sera une mosquée » Cioran, qui tuerait de ses propres mains ceux qui bâtardisent la langue française - un autre effet d’une immigration non assimilée car inassimilable : Aujourd’hui que cette langue est en plein déclin, ce qui m’attriste le plus c’est de constater que les Français n’ont pas l’air d’en souffrir. Et c’est moi, rebut des Balkans, qui me désole de la voir sombrer. Eh bien, je coulerai, inconsolable, avec elle ! (Présentation Précis de Décomposition, 1977)

 

 

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